1. Les nouveaux usages d’internet
et ses enjeux dans le domaine de la santé
Futur & santé « La prochaine grande opportunité des
technologies numériques se situe dans la
médecine et la santé. Nous entrons dans une
ère où les patients vont prendre toujours plus
la maîtrise de leurs propre santé. Ils se
connectent par le biais des médias sociaux et
partagent des informations, contournant
ainsi les canaux de soin traditionnels. »
Chris Anderson
Rédacteur en chef du magazine américain Wired.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
3. ET LES HOMMES CRÉÈRENT ET LE MÉDECIN ?
DES SITES SANTÉ D'après le Baromètre Santé 2010, 45% des Français
de plus de 18 ans consultent régulièrement ou
Lancé en 2000, Doctissimo inaugure l’information occasionnellement des informations santé sur Internet,
grand public santé. soit 14 points de plus qu'en 2006. Ce qui est peu
Des centaines de site santé en France proposent des comparé aux 67% de Suédois ou aux 66%
informations médicales plus ou moins objectives et d'Américains qui pratiquent.
«sourcées». Elles sont signées (ou non) par des Faire ses propres recherches, c'est une chose, mais
médecins qualifiés (ou non), mises à jour qui ose en discuter ensuite avec son médecin ? En
régulièrement ou jamais. Sans oublier les forums qui réalité, plus de la moitié des personnes le font, sauf en
regorgent de conseils entre internautes, pertinents ou Pologne, et même 73% des internautes français
délirants ! d'après le Baromètre Santé 2010.
4. LES PATIENTS S’INFORMENT, L'ACADÉMIE CRÉE LE HON CODE
LES SOIGNANTS BROIENT DU NOIR La réaction académique est alors unanime : il faut
contrôler internet, l’encadrer, valider son contenu. La
Ce flux d’informations modifie la relation soignant- fondation suisse HON crée le Hon code.
soigné. Il faut respecter huit principes, parmi lesquels la
transparence du financement et une séparation claire
- Le patient accède à de l’information, mais ne possède entre information et publicité. La démarche a vite
pas les connaissances nécessaires pour la traiter. Ils atteint ses limites. Comme le montre e-sante.fr, un site
deviennent rapidement «cybercondriaques». peut être tout à la fois labellisé et affligeant de
- Les soignant voient Internet comme une source de de médiocrité. L’internaute, lui, est induit en erreur : mis
perturbation de la relation médecin-malade. (une étude en confiance par le HONCode, il se retrouve à gober
indique que 75 % des soignants voient des informations sans queue ni tête.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
5. DE LA CONNAISSANCE MÉDICALE A LA CONNAISSANCE PARTAGÉE
CENTRALISÉE
Phase 4 : La connaissance des patients s’enrichit de
Phase 1 : Les médecins assurent seuls hier la mission manière exponentielle. Elle ne subit plus le filtre du
de collection-diffusion de l’information médicale. professionnel qui extrait ce qui paraît pertinent du
"bruit" apporté par le néophyte.
Phase 2 : Les patients commencent à s’informer sur le
Net. Phase 5 : L’architecture de la communication autour de
Phase 3 : Les patients échangent de manière la maladie évolue. Comme en informatique, elle passe
intensive entre eux. Les malades chroniques du modèle client-serveur (patient-médecin) au pair-à-
élaborent une base de connaissances. Elle s’appuie pair (patient-patient). Au sein de ces patients, certains
sur leur expérience vécue de la maladie, de l’addiction, occupent une place plus importante que d’autres par
des examens complémentaires, des médicaments, l’étendue de leur réseau et leur implication dans la
des interventions chirurgicales et enfin de leur relation gestion de la connaissance du groupe : les patients-
avec leurs soignants. experts.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
6. MAIS LES WEBDOCTEURS ET ILS INNOVENT
EXISTENT
Didier Mennecier hépato-gastro-entérologue, a
Les Médecins Maîtres-toile (MMT) sont résolument créé hepatoweb.com un site qui propose des espaces
passionnés par le Web 2.0. Ces pionniers de l’Internet aussi bien aux médecins, patients et étudiants en
médical diffusent une information de qualité, fiable et hépatologie et gastroentérologie. On y trouve des
accessible à tous dans le domaine de la santé. résumés de congrès, des documents de cours
Selon l’Association des MMT, «Internet sera bientôt le téléchargeables, des synthèses scientifiques, des
principal outil d’accès à la connaissance médicale pour livres, des podcasts et des journaux gratuits.
les professionnels mais l’est déjà pour le public. Les On trouve aussi un espace films où il est possible de
MMT veulent être les acteurs majeurs de cette visionner des examens complémentaires permettant
« révolution » en fournissant les moyens d’une d’assurer, dans certains domaines, un enseignement
information médicale de qualité». mais aussi de mieux informer le patient.
http://www.mmt-fr.org/ www.hepatoweb.com
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
8. LE BOOM DES RÉSEAUX SOCIAUX
Avec 1 milliard d’utilisateurs attendus pour 2012, la Les réseaux sociaux apportent avec eux des
montée en puissance des réseaux sociaux sur Internet usages aussi nombreux que les services qui
bouleverse les modes de communication et abolit la naissent chaque jour autour de ce mouvement
séparation entre sphères privée et publique, de fond.
professionnelle et personnelle.
Avec ces nouveaux services les questions de
droit et d’éthique sur les données personnelles
restent ouvertes.
Quelques exemples de questions posées par
les réseaux sociaux :
Identité numérique, droit à l’oubli, influence,
limite entre vie privée et vie publique, gestion
des codes d’accès, pérennité des données,
ouverture des données numériques publiques
(open data), anonymat, usurpation d’identité,
perte de contrôle.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
9. DES MÉDECINS EN RÉSEAU LE WIKIPÉDIA DES
Sermo (conversation, en latin), le Facebook des RADIOLOGISTES
médecins, est une start-up financée par du capital Radiopaedia est un wiki pour les professionnels de la
risque. Lancé en septembre 2006, Sermo propose aux radiologie. L’objectif est de créer une base de
médecins la possibilité de discuter anonymement entre connaissances toujours enrichie et améliorée,
confrères. Leurs échanges portent sur leurs remplaçant l’achat de livres et permettant la correction
observations épidémiologiques, des options de permanente de connaissances périmées ou erronées
traitement, de la pharmacovigilance, et leurs conditions
d’exercice. http://www.radiopedia.org
Les revenus de Sermo viennent de la réalisation
d’enquêtes (anonymes) : ses clients incluent la FDA, le
Center of Disease Control, l’American Medical
Association, les laboratoires Pfizer.
http://www.sermo.com
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
10. UN RÉSEAU ET UNE BASE
DE CONNAISSANCES
PatientsLikeMe est une communauté virtuelle où les Ces informations sont présentées sous forme de
membres ne font pas qu’échanger sur les aléas de la graphiques très lisibles, permettant de se comparer et
maladie dans les forums de discussion. Ils d’entrer en contact avec d’autres patients atteints de la
transforment leurs histoires personnelles en une vaste même maladie.
base de données qui pourrait mener à une importante
transformation des pratiques médicales. Les outils de gestion de PatientsLikeMe permettent
d’imprimer un rapport assez complet avec tableaux et
graphiques à l’appui qui s’avère pratique dans le cadre
PatientsLikeMe compte plusieurs milliers de membres,
de consultations médicales.
essentiellement aux États-Unis et au Canada. Ces
derniers sont invités, outre la participation classique au Plusieurs patients affirment que les informations du site
forum de discussion, à créer un profil et à partager des et une documentation à l’appui leur ont permis de
informations personnelles : âge, sexe, état de santé convaincre leur médecin de modifier un traitement ou
incluant les diagnostics reçus, l’évolution des d’en tenter un nouveau qui s’est avéré bénéfique par la
symptômes, les traitements -prescrits ou non- et les suite.
effets observés.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
11. LES EFFETS RÉSEAUX
ACOR, fondation à but non lucratif, a été créée par un Le site permet de :
ingénieur français aux Etats-Unis afin de permettre aux - Orienter le patient vers un traitement ou
personnes concernées par le cancer de bénéficier de établissement dans un minimum de temps.
l’intelligence de la collectivité, grâce à la messagerie - Accélérer le recrutement pour les essais cliniques.
électronique. Acor héberge 159 lettres d'information - Faire de la pharmacovigilance. Exemple : repérage
dédiées aux différents cancers. La plate-forme est des effets secondaires à très long terme.
devenue la référence de la collaboration électronique
entre patients et professionnels. http://www.acor.org
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
12. ON NOTE LES MÉDECINS... ET LES MÉDICAMENTS
Sur le site Vitals note leurs médecins. Il peut aussi
avoir accès à ses affiliations (hopitaux ou cliniques La version française d'une plate-forme européenne
dans lesquels il travaille ou a travaillé), à son cursus basée aux Pays-Bas, Meamedica.fr, permet aux
universitaire, à des informations disciplinaires, ses patients de donner leur avis sur les médicaments et de
publications scientifiques, les langues qu'il parle, et les les noter selon plusieurs critères / son "efficacité", ses
assurances médicales qu'il accepte ... "effets secondaires", la "gravité des effets
secondaires", sa "facilité d'emploi" et la "satisfaction
générale"...
"Avant d'être mis en ligne, chaque avis est contrôlé par
un pharmacien afin de garantir la qualité du site", a
précisé la société néerlandaise créatrice, Insight
Pharma Services.
13. DES PAGES FACEBOOK AMI AVEC SES PATIENTS
Le secteur santé crée de nombreuses pages fan sur Un nouveau phénomène émerge : des médecins
Facebook. deviennent amis avec leurs patients. La revue du
praticien, a fait une enquête auprès des médecins
Des hôpitaux ont créé des communautés actives parisiens. Parmi les 636 qui ont répondu, 87% ont un
Mayo Clinic a 34 000 fans. profil Facebook.
Autres pages intéressantes
Orthopedic Foot and Ankle
La Jolla Cosmetic Surgery Centr
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
14. UNE OPÉRATION EN LIVE DES CONFÉRENCES DANS
SUR TWITTER SECOND LIFE
L'hôpital juif de Louisville, aux Etats-Unis, a commenté Le 7 Décembre les Drs Franchitto et Maignal, ont fait
en direct sur Twitter, une greffe de deux mains. un cours sur les brûlures dans Seconde Life. Ils ont
exploité les possibilités d'immersion de SL en
19h30, "le chirurgien principal, le Dr Warren C. plongeant les participants dans des reconstitutions de
Breidenbach, passe en revue le plan d'action avec scènes pouvant occasionner de telles blessures, et
l'équipe chirurgicale". Quatre heures plus tard, "on leur permettre de suivre l'enchainement des prises en
continue la dissection du donneur et du receveur et charge, de la régulation à l'hôpital en passant par le
l'identification des tendons et des nerfs des deux mains terrain.
du receveur. On va doucement", peut-on lire. http://www.urgence.net/cmpmu/
l'opération. A 1h30 du matin, "les os des deux mains
sont complétement fixés".
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
15. DES SERIOUS GAME POUR
APPRENDRE
Pulse ! est un serious game de simulation 3D visant à
l’apprentissage des pratiques médicales complexes :
diagnostic de tous types de pathologies, réception de
patients aux urgences, préparations aux gestes
médicaux et aux procédures opératoires complexes.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
17. LE BOOM DES APPLICATIONS
SANTÉ Une enquête du Pew Internet Project montre que sur
une population équipée à 85% en téléphone mobile,
Les applications spécialisées en santé sont de plus en 17% des utilisateurs l’ont utilisé pour des informations
plus nombreuses : on compte plus de 250 000 médicales dont 29% des 18-29 ans. Un usager sur 10
applications iPhone et 30 000 sous Android. utilise une application qui l’aide pour sa santé.
On peut décomposer les applications médicales de la Les praticiens sont aussi des adeptes de ces
manière suivante : guides thérapeutiques, calculateurs applications. Selon une étude 95% des médecins aux
médicaux, fiches pratiques, analyse des USA – possesseurs à 31% d’iPhone, ont déjà utilisés
électrocardiogrammes (ECG); cotation des actes, aide des applications médicales et 52 % cherchent
aux premiers secours, géolocalisation médicale. plusieurs fois par jour des informations médicales via
Quelques exemples leur mobile en particulier au sujet des prescriptions de
médicaments et de leurs interactions et effets. Dans la
formation des médecins eux-mêmes, smartphones et
iPad sont déjà introduits dans certaines universités
médicales anglo-saxonnes.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
18. DES APPLICATIONS POUR
APPRENDRE
L’atlas Blausen est une application pour Iphone et UN STÉTHOSCOPE
Ipad qui contient des images interactives en 3D et des
explications. Elle permet de mieux communiquer avec
Une application consistant à transformer son
le patient.
smartphone en stéthoscope, iStethoscope, a été ainsi
déjà téléchargée par 3 millions de personnes. Alors
http://blausen.com/iphone
que personne ne pense à acheter un véritable
stéthoscope !
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
19. UN ANALYSEUR DE SOUFFLE LOCALISER LES
DÉFIBRILLATEURS
Une application permet de détecter des problème
respiratoires. Il suffit pour cela de souffler dans le micro L’application « défibrillateurs en France » localise le
de son téléphone. défibrillateur le plus proche. Boîte de secours,
l'application permet aussi d'alerter les secours et vous
http://www.staranalyticalservices.com/ explique comment effectuer un massage cardiaque et
surtout comment utiliser le défibrillateur.
20. AIDER A PRENDRE DES ANALYSER LES SYMPTÔMES
MÉDICAMENTS
Une application pour analyser les symptômes avant
d’aller chez le médecin.
Les patients ont un téléphone équipés d’un lecteur
RFID et des boîtes de médicaments avec des labels
http://www.webmd.com/mobile
RFID. L’application indique le moment où il faut
prendre les médicaments.
http://www.emedonline.com
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
21. DES SMS POUR ÉCHANGER
Text in the City est un service de messagerie pour les DES SMS POUR VÉRIFIER
adolescents qui fréquentent le Mont Sinaï Adolescent
Health Center (MSAHC) à New York. mPedigree permet de vérifier la validité d’un
médicament.
Les adolescents reçoivent des conseils santé et
peuvent poser des questions de manière confidentielle. http://mpedigree.net
http://textinthecity.posterous.com
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
22. DES DONNÉES SANTÉ PAR SMS GÉRER LES BESOINS
Au Kenya, ChildCount+ consiste à collecter des Un groupe de médecins des Philippines baptisé
données sur la santé des enfants et des mères par le Amputee Screening via CEllphone NeTworking permet
biais de SMS. Plus de 20 000 rapports sur aux travailleurs sociaux des zones rurales de mieux
l’alimentation, 500 cas de malnutrition et 2 000 cas de faire connaître les besoins en prothèse des habitants
paludisme ont été rapportés par les soignants sur par l’envoi de données (profil du malade, membre
place. 10 000 enfants de moins de 5 ans et 5 000 amputé…) sous forme de SMS ensuite stockés sur un
mères sont suivis de la sorte. Ces rapports sur l’état de serveur. Les médecins responsables du projet envoient
santé des villageois gérés par SMS permettent ainsi par le biais du portable des instructions sur les
d’ajuster les traitements, d’anticiper les épidémies et bandages, la réadaptation, le soin des plaies et sur le
de soigner en urgence les plus malades, à la vitesse montage des prothèses.
d’envoi d’un texto.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
24. LES TÉLÉPHONES AUGMENTÉS
Pour des raisons matérielles et économiques
semblables au manque d’infrastructure routière ou en
personnel soignant, il existe dans le champ du
mHealth tout un ensemble de propositions
d’utilisations du téléphone portable comme instruments
d’examen.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
25. UN TESTEUR DE VUE LOW COST LE TÉLÉPHONE DEVIENT
L’OMS évalue à près de 2 milliards le nombre de MICROSCOPE
personnes souffrant de problèmes de vue dans le
monde. Une équipe de recherche du MIT Media Lab a UCLa’s ozcan research Group a développé un
élaboré un dispositif associant un logiciel et une microscope numérique qui s’ajoute à un téléphone. On
lentille d’un microscope fixée sur l’écran du téléphone. peut savoir sur-le-champs si des bactéries sont
Ce dispositif, peu coûteux car la lentille de plastique présentes dans le sang analysée.
coûte moins de 2$ est destiné également en priorité http://innovate.ee.ucla.edu
aux pays pauvres.
http://web.media.mit.edu/~pamplona/NETRA
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
26. UN ÉCHOGRAPHE PORTABLE DÉTECTER LES MST
La médecine contemporaine est de plus en plus basée Les terminaux mobiles (ordinateurs et téléphones
sur l’imagerie médicale alors que 70% de la population portables) devraient bientôt permettre de diagnostiquer
mondiale n’y a pas accès. Couplant informatique et les maladies sexuellement transmissibles (MST). Pour
santé, deux chercheurs médecins et informaticiens ont les utilisateurs, ce dispositif correspondra à l’achat
ainsi mis au point un dispositif associant une sonde d’une puce de la taille d’une clé USB permettant
ultrason USB avec un smartphone pour pouvoir d’analyser la salive ou l’urine. Une fois cette puce
visualiser les images de l’échographie. Ce dispositif branchée à l’ordinateur ou à un smartphone,
d’imagerie médicale portable peut ainsi être utilisé l’utilisateur pourra en quelques minutes recevoir un
dans les zones rurales reculées, comme y travaillent diagnostic individuel et confidentiel. Ce projet financé
ces deux spécialistes de l’échographie miniaturisée en par Conseil de la Recherche Médicale et six autres
association avec le MIT ou dans les situations de crise, organisations du Royaume-Uni vise à enrayer la
comme avec des militaires sur le terrain. progression des MST chez les jeunes britanniques. Le
dispositif de diagnostic devrait être vendu environ 1
euro dans les pharmacies, les discothèques et les
grandes surfaces
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
28. QUANTIFIER SES DONNÉES
PERSONNELLES
La loi de Moore qui rend les capteurs connectés Ces données présentées de manière attractive et
abordables et omniprésents, permet aux utilisateurs amusante aident à prendre conscience des
d’obtenir un nombre toujours croissant de données conséquences de nos choix en matière de nourriture et
liées à leur santé : des fluctuations de poids aux sommeil et favoriser les comportements préventifs.
heures de sommeil en passant par l’exercice physique
et les indicateurs métabloliques. Une nouvelle syntaxe d’échange de ces données entre
utilisateurs est née sur Twitter.
Ces informations générent une explosion de données
qui peuvent amener des réponses aux questions que De nombreux services ont adoptés cette nouvelle
les essais cliniques traditionnels répondent rarement. syntaxe : Quantter, Runkeeper, Fitbit, Withings, Nike+,
EMHO
http://beta.quantter.com/
http://runkeeper.com/
http://www.withings.com
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
29. MESURE DU SOMMEIL 9 000 INDICATEURS
Conçue par des spécialistes de centre du sommeil de Les biosenseurs, associés par liaison sans fil aux
l'hôpital Hôtel-Dieu, l'application iSommeil permet de mobiles, ouvrent la voie au suivi continu des
connaître son sommeil et de faire de son mobile un paramètres de santé des personnes à risque: pouls,
allié pour mieux dormir. En utilisant son mobile, glycémie, cholesterol... La société BodyMedia, créée
l’utilisateur d'isommeil obtient son profil de « dormeur » par des chercheurs du programme « vêtements
et il peut se confronter aux besoins connus et se intelligents et mobiles » (Mobile and Wearable
comparer en fonction des conseils reçus. Computing) de l’Université Carnegie Mellon
(Pittsburgh), a mis au point un brassard équipé de
biosenseurs capables de détecter les changements
biologiques dans l’organisme et de les transmettre par
mobile à un interpréteur. Ce dispositif permettrait de
suivre près de 9.000 indicateurs physiologiques et
biologiques.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
30. OH ! MIROIR DIS-MOI COMMENT DES OBJETS COMMUNIQUANTS
JE VAIS Il existe une nombre de plus en plus grand d’objets
santé connectés à Internet comme la Withings
Ming-Zher Poh, un étudiant du MiT travaille à la mise (balance Wifi), le Zéo (améliorer le sommeil) ou les
au point d’un doctoir. L'analyse se base les aspects chaussures Nike+.
physiques des battements du coeur, c'est-à-dire les
infimes variations de luminosité produites par le flux Une plateforme open.sen.se permet le prototypage
sanguin traversant les veines du visage. Selon un rapide et facile d’objets, d’expériences et
article publié sur le site officiel du MIT, ces d’environnement intelligents, sensibles et connectés.
observations pourraient même être réalisées à partir
de caméras très standard, comme celle surmontant
l'écran de votre ordinateur portable. L’étudiant
envisage de nouvelles fonctionnalités comme le calcul
de la densité d'oxygène dans le sang ou la pression
sanguine
31. COMBIEN BOUGE T’ON ?
FitBit est une petite pince qui mesure le niveau
d’activité pendant la journée. Le résultat est envoyé sur
le Net quand on est à 15 mètres de la base.
LES EFFORTS DES SPORTIFS
http://www.fitbit.com
Runmeter est une application Iphone qui permettent
aux athlétes de visualiser et partager toutes leurs
données. Ils peuvent évaluer leurs progrès.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
33. LA RÉALITÉ AUGMENTÉE SAUVE
DES VIES
Ar training est une application qui permet de faire des De nombreux projets utilisant la réalité augmentée
messages cardiaques. On visualise le malade et on actuellement en cours préfigurent de futurs usages très
voit à quel endroit et comment il faut intervenir. prometteurs au service du grand public autant que des
professionnels de santé.
http://web.media.mit.edu/~pamplona/NETRA
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
34. LE E-PAPER LA GÉOLOCALISATION
Fujitsu a lancé un système de guidage pour des Elle permet de visualiser les praticiens, laboratoires et
patients extérieurs à l’hôpital à base de papier autres éléments utiles aux patients.
électronique.
L’appareil est conçu pour être utilisé au cours des
processus d’enregistrement à l’arrivée dans les
établissements médicaux.
L’appareil contient leur dossier médical électronique,
une carte de navigation qui les guide vers les salles
d’examens. Les malades peuvent ainsi voir leur place
dans les files d’attente et être avertis pour leur
consultation par un affichage visuel et des vibrations.
Outre réduire le nombre de terminaux fixes, c’est une
manière de régler le problème de l’attente.
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)
36. LE PATIENT GESTIONNAIRE DES MÉDECINS PRESCRIPTEURS
DE SA SANTÉ D’APPLICATIONS
Les patients vont s’approprier de plus en plus la
gestion de leur capital santé. Ils voudront posséder de D'ici à 2015, les hôpitaux, les médecins généralistes et
plus en plus leurs données personnelles. les sites Internet spécialisés vont devenir les
principaux prescripteurs d'applications m-santé affirme
La prévention, bien être va jouer un rôle de plus en une étude menée par Research2Guidance
plus important. Ce phénomène résulte de l'augmentation du nombre
de smartphones utilisés par les patients. Ce boom va
LE MOBILE FAVORISE encourager les professionnels à exploiter les
LA RÉDUCTION DES COÛTS possibilités de cette technologie pour la gestion des
patients. Dans les zones rurales ou les pays en voie de
DE SANTÉ développement, cela permettra aux malades de se
connecter à distance à des professionnels de santé.
Recourir aux services mobiles pour assister les
patients pourrait contribuer à réduire les dépenses de Outre réduire les coûts des soins, on peut imaginer
santé (entre 2 et 4 milliards). Un enjeu mondial qui que les médecins en tirent un revenu supplémentaire
concerne tout aussi bien le Nord que le Sud. en recevant une part des revenus engendrés par les
téléchargements d'applications de leurs patients.
L’étude précise que la prise en compte des
applications de m-santé par les professionnels du
secteur médical dépendra fortement des fabricants
d'appareils pharmaceutiques. A savoir si ces derniers
reconnaissent ou non l'aspect complémentaire de ce
type d'applications lors de l'utilisation de leur appareil
par les patients.
http://www.research2guidance.com/
Etude réalisée par Anne-Caroline Paucot et Luc Legay pour le compte de la Haute Autorité de Santé le 10 décembre 2010 (v.1.0)