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C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Les tumeurs cancéreuses de l’enfant
Généralités
Catherine Patte, service de pédiatrie
Institut Gustave Roussy
Villejuif, France
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Fréquence des cancers de l’enfant
TRES RARES
 1% des cancers
 1 pour 10 000 enfants/an (100/106/an)
1500 à 2000 nvx cas/an en France
 2e cause de mortalité
chez les enfants > 1 an
en Europe et aux USA
 facteurs génétiques? ~ 5% des cas
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Les cancers de l ’enfant sont très
différents de ceux de l ’adulte
 Par la localisation
 Par l ’histologie
 Par l’évolution
 Par le terrain
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Répartition des cancers de l ’enfant
selon les localisations
 Leucémies et lymphomes 45%
 T. cérébrales 20 – 30%
 T. des os et des tissus mous 15%
(Sarcomes  différenciés)
 T. du rein (néphroblastomes) 7 %
 T. système nerveux sympathique (neuroblast) 7 %
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Types histologiques des tumeurs malignes
de l ’enfant, leucémies exclues(1)
 Tumeurs spécifiques de l’enfant = Tumeurs dites
"embryonnaires"
- Néphroblastomes = T de Wilms (T. rein)
- Neuroblastomes (T surrénale et tissu sympathique)
- Rhabdomyosarcomes embryonnaires (T des "tissus
mous")
- Hépatoblastomes (T du foie)
- Médulloblastomes (T du cervelet)
- Rétinoblastomes (T de l’œil)
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Types histologiques des tumeurs malignes
de l ’enfant (2)
 Tumeurs non spécifiques à l’enfant, mais ayant des
particularités chez l’enfant
- Lymphomes non Hodgkiniens: Burkitt ou lymphoblastique
= lymphomes très "agressifs"
- Tumeurs germinales malignes: biologie et localisations
différentes (T sacro coccygiennes et vaginales c° petits)
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Types histologiques des tumeurs malignes
de l ’enfant (3)
 Tumeurs non spécifiques à l’enfant (plutôt observées c°
les adolescents)
- Maladie de Hodgkin
- Tumeurs osseuses (ostéosarcomes et T d’Ewing)
- Sarcomes des tissus mous "non rhabdo embryonnaire "
 Tumeurs de l’adulte très peu observées chez l’enfant:
= Les carcinomes
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
 Par la localisation, Par l ’histologie
 Par l’évolution
- Maladies "aiguës" qui se développent rapidement
- Très forte proportion de cellules en division
- Forte sensibilité aux traitements
 Par le terrain  pb de la tolérance des traitements
Les cancers de l ’enfant sont très
différents de ceux de l ’adulte
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
 Le diagnostic de cancer chez l ’enfant est parfois fait
avec retard, est rarement difficile à faire,
LA DIFFICULTE EST LIEE A LA RARETE
 Ce diagnostic est rapidement évoqué devant une
« masse », une organomégalie, des s. neurologiques
centraux, des signes d’insuffisance médullaire
 Bien souvent, il est beaucoup plus difficile
d ’évoquer le diagnostic de tumeur, parce que les
signes sont non spécifiques, ou trompeurs orientant
vers de fausses pistes, ou paraissent très banaux.
 Deux outils essentiels pour arriver au diagnostic :
- un examen clinique précis, sans idée à priori, à
répéter si nécessaire.
- écouter ce que dit la mère, elle connaît mieux son
enfant que nous!!
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
1940 1950 1960 1970 1980
Évolution des taux de guérison des
cancers pédiatriques
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
La radiothérapie a permis la guérison
de certaines tumeurs incurables
par chirurgie seule
 Tumeur de Wilms (néphroblastome)
 Maladie de Hodgkin
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
CONSEQUENCES TARDIVES DE
L ’IRRADIATION
 Troubles de croissance des os, des tissus mous
 Complications viscérales : poumons, intestin
cœur, vaisseaux,
thyroïde, hypophyse
 Complications SNC dépendent de :
 l ’âge, la taille au moment du tt
 la dose, le volume
 le moment de l ’évaluation
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
a vu son rôle grandir avec des succès
plus nets dans certaines tumeurs :
 Lymphomes non Hodgkiniens
 Ostéosarcomes
 Leucémies aiguës
LA CHIMIOTHÉRAPIE
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Conséquences tardives de la
chimiothérapie
Anthracyclines défaillance cardiaque
Alkylants stérilité masculine
Bléomycine fibrose pulmonaire
Dérivés du platine insuffisance rénale,
troubles de l’audition
Ifosfamide tubulopathie
Secondes tumeurs : leucémies (VP16), tumeurs solides
(quand association avec radiothérapie)
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
EFFET DE LA CHIMIOTHERAPIE SUR
LA FERTILITE MASCULINE
Actinomycine pas de toxicité gonadique
Adriamycine (n = 33 Wilms)
Vincristine
Méthotrexate pas de conclusion
Cis-platinum (associations avec alkylants)
Alkylants toxicité fonction de la dose cumulée
Cyclo > 5 g/m²
Procarbazine > 3 g/m²
CCNU > 500 mg/m²
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
La radiothérapie associée à la
chimiothérapie a vu son rôle modulé
dans certaines tumeurs
 Maladie de Hodgkin
 Néphroblastomes
 Sarcomes musculaires
 Tumeurs d ’Ewing de l’os
Diminution des doses et des
champs
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Importance de la recherche clinique
 Enregistrement de données cliniques et
thérapeutiques pour analyse ultérieure
 en France: petits nombre de patients études
nationales (SFCE) ou internationales (SIOP)
 a permis des progrès très importants
 indispensable pour évaluer ce qui est fait,
- confirmer les avancées thérapeutiques
scientifiquement,
- l’analyse des échecs a permis souvent de
progresser
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Les très bons cas  35 %
1970 1990
 Néphroblastomes 50% 90%
 Maladie de Hodgkin 85% 92%
 Lymphomes non Hodgk. 15% 70 à 90%
 Neuroblastomes loc. 90%
Traitements raccourcis
Diminution des séquelles
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Les cas plus difficiles  30 %
1970 1990
 Ostéosarcomes 25% 70%
 Tumeurs d ’Ewing 35% 60%
 Sarcomes des t. mous 45% 65%
Traitements lourds
Séquelles fréquentes
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Les problèmes non résolus  35 %
 Neuroblastomes métastatiques
 Tumeurs cérébrales
Guérison  30% après chimiothérapie
lourde
Guérison  50% progrès de la neurochirurgie
résultats médiocres de la
chimio
gravité des séquelles
intellectuelles
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Prise en charge des tumeurs malignes
de l’enfant
=
Prise en charge multidisciplinaire
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Diagnostic multidisciplinaire
 diagnostic du type de tumeur:
- anatomopathologiste le plus souvent, mais aussi
cytologiste (lymphome), radiologue (néphrobl) et
biologiste (TGM), cytogénéticien
- biopsie? chirurgicale ou à l’aiguille? ou exérèse T?
 bilan d’extension
- radiologue (echographie, scanner)
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- anapath et cytologiste (bilan médullaire)
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Décision thérapeutique multidisciplinaire
 place de la CHIRURGIE d’exérèse tumorale?
- soit initiale (petite T sans méta enlevable facilement),
- soit après chimiothérapie de réduction, le plus souvent:
 chirurgie plus facile, étude de la chimiosensiblité
Doit être "carcinologique" , par un chirurgien "entrainé"
 CHIMIOTHÉRAPIE selon le type de T et le stade
Évaluation en cours de tt pour réadaptation éventuelle
Dans le cadre de protocoles évalués
 RADIOTHÉRAPIE
= (complément de) traitement local,
Doses et volumes selon le type de tumeur et l’extension locale
Selon l’âge de l’enfant
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
 Se fait dans le cadre de réunion de concertation pluri-
disciplinaire (RCP) avec présence des différents acteurs
du diagnostic et du traitement
 prise en compte des avantages et des complications
attendues du traitement
 si possible inclusion du patient dans un protocole de
traitement évalué
Décision thérapeutique multidisciplinaire
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
Prise en charge dans le service par
une équipe "multidisciplinaire"
 Équipe "soignante": médecins, infirmiers, aide
soignants, kinésithérapeutes, psychologues,
 Autres professionnels "non soignants": secrétaires,
assistants sociaux, instituteurs, éducateurs
bénévoles
Travail d’équipe où chaque intervenant a un rôle
spécifique et complémentaire
Importance de communiquer: rôle des "staffs "
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
IMPORTANCE DES SOINS
COMPLEMENTAIRES
 Traitement de la douleur
 Traitements adjuvants antibiothérapie
nutrition
C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007
CONCLUSIONS
 il y a eu des progrès thérapeutiques importants en
cancérologie pédiatrique
 Dans les pays où les moyens sont moindres, il est aussi
possible de guérir un certain nombre d’enfants.
- Commencer par orienter les efforts vers les patients de
meilleur pronostic,
- Adapter les protocoles aux possibilités locales, mais en
gardant la même rigueur diagnostique et thérapeutique
- Évaluer prospectivement ce qui est fait
- Importance de l’"environnement" socio-familial, en tenir
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diminuer les arrêts de traitement et les perdus de vue

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  • 1. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Les tumeurs cancéreuses de l’enfant Généralités Catherine Patte, service de pédiatrie Institut Gustave Roussy Villejuif, France
  • 2. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Fréquence des cancers de l’enfant TRES RARES  1% des cancers  1 pour 10 000 enfants/an (100/106/an) 1500 à 2000 nvx cas/an en France  2e cause de mortalité chez les enfants > 1 an en Europe et aux USA  facteurs génétiques? ~ 5% des cas
  • 3. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Les cancers de l ’enfant sont très différents de ceux de l ’adulte  Par la localisation  Par l ’histologie  Par l’évolution  Par le terrain
  • 4. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Répartition des cancers de l ’enfant selon les localisations  Leucémies et lymphomes 45%  T. cérébrales 20 – 30%  T. des os et des tissus mous 15% (Sarcomes  différenciés)  T. du rein (néphroblastomes) 7 %  T. système nerveux sympathique (neuroblast) 7 %
  • 5. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Types histologiques des tumeurs malignes de l ’enfant, leucémies exclues(1)  Tumeurs spécifiques de l’enfant = Tumeurs dites "embryonnaires" - Néphroblastomes = T de Wilms (T. rein) - Neuroblastomes (T surrénale et tissu sympathique) - Rhabdomyosarcomes embryonnaires (T des "tissus mous") - Hépatoblastomes (T du foie) - Médulloblastomes (T du cervelet) - Rétinoblastomes (T de l’œil)
  • 6. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Types histologiques des tumeurs malignes de l ’enfant (2)  Tumeurs non spécifiques à l’enfant, mais ayant des particularités chez l’enfant - Lymphomes non Hodgkiniens: Burkitt ou lymphoblastique = lymphomes très "agressifs" - Tumeurs germinales malignes: biologie et localisations différentes (T sacro coccygiennes et vaginales c° petits)
  • 7. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Types histologiques des tumeurs malignes de l ’enfant (3)  Tumeurs non spécifiques à l’enfant (plutôt observées c° les adolescents) - Maladie de Hodgkin - Tumeurs osseuses (ostéosarcomes et T d’Ewing) - Sarcomes des tissus mous "non rhabdo embryonnaire "  Tumeurs de l’adulte très peu observées chez l’enfant: = Les carcinomes
  • 8. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007  Par la localisation, Par l ’histologie  Par l’évolution - Maladies "aiguës" qui se développent rapidement - Très forte proportion de cellules en division - Forte sensibilité aux traitements  Par le terrain  pb de la tolérance des traitements Les cancers de l ’enfant sont très différents de ceux de l ’adulte
  • 9. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007  Le diagnostic de cancer chez l ’enfant est parfois fait avec retard, est rarement difficile à faire, LA DIFFICULTE EST LIEE A LA RARETE  Ce diagnostic est rapidement évoqué devant une « masse », une organomégalie, des s. neurologiques centraux, des signes d’insuffisance médullaire  Bien souvent, il est beaucoup plus difficile d ’évoquer le diagnostic de tumeur, parce que les signes sont non spécifiques, ou trompeurs orientant vers de fausses pistes, ou paraissent très banaux.  Deux outils essentiels pour arriver au diagnostic : - un examen clinique précis, sans idée à priori, à répéter si nécessaire. - écouter ce que dit la mère, elle connaît mieux son enfant que nous!!
  • 10. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 1940 1950 1960 1970 1980 Évolution des taux de guérison des cancers pédiatriques
  • 11. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 La radiothérapie a permis la guérison de certaines tumeurs incurables par chirurgie seule  Tumeur de Wilms (néphroblastome)  Maladie de Hodgkin
  • 12. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 CONSEQUENCES TARDIVES DE L ’IRRADIATION  Troubles de croissance des os, des tissus mous  Complications viscérales : poumons, intestin cœur, vaisseaux, thyroïde, hypophyse  Complications SNC dépendent de :  l ’âge, la taille au moment du tt  la dose, le volume  le moment de l ’évaluation
  • 13. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 a vu son rôle grandir avec des succès plus nets dans certaines tumeurs :  Lymphomes non Hodgkiniens  Ostéosarcomes  Leucémies aiguës LA CHIMIOTHÉRAPIE
  • 14. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Conséquences tardives de la chimiothérapie Anthracyclines défaillance cardiaque Alkylants stérilité masculine Bléomycine fibrose pulmonaire Dérivés du platine insuffisance rénale, troubles de l’audition Ifosfamide tubulopathie Secondes tumeurs : leucémies (VP16), tumeurs solides (quand association avec radiothérapie)
  • 15. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 EFFET DE LA CHIMIOTHERAPIE SUR LA FERTILITE MASCULINE Actinomycine pas de toxicité gonadique Adriamycine (n = 33 Wilms) Vincristine Méthotrexate pas de conclusion Cis-platinum (associations avec alkylants) Alkylants toxicité fonction de la dose cumulée Cyclo > 5 g/m² Procarbazine > 3 g/m² CCNU > 500 mg/m²
  • 16. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 La radiothérapie associée à la chimiothérapie a vu son rôle modulé dans certaines tumeurs  Maladie de Hodgkin  Néphroblastomes  Sarcomes musculaires  Tumeurs d ’Ewing de l’os Diminution des doses et des champs
  • 17. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Importance de la recherche clinique  Enregistrement de données cliniques et thérapeutiques pour analyse ultérieure  en France: petits nombre de patients études nationales (SFCE) ou internationales (SIOP)  a permis des progrès très importants  indispensable pour évaluer ce qui est fait, - confirmer les avancées thérapeutiques scientifiquement, - l’analyse des échecs a permis souvent de progresser
  • 18. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Les très bons cas  35 % 1970 1990  Néphroblastomes 50% 90%  Maladie de Hodgkin 85% 92%  Lymphomes non Hodgk. 15% 70 à 90%  Neuroblastomes loc. 90% Traitements raccourcis Diminution des séquelles
  • 19. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Les cas plus difficiles  30 % 1970 1990  Ostéosarcomes 25% 70%  Tumeurs d ’Ewing 35% 60%  Sarcomes des t. mous 45% 65% Traitements lourds Séquelles fréquentes
  • 20. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Les problèmes non résolus  35 %  Neuroblastomes métastatiques  Tumeurs cérébrales Guérison  30% après chimiothérapie lourde Guérison  50% progrès de la neurochirurgie résultats médiocres de la chimio gravité des séquelles intellectuelles
  • 21. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Prise en charge des tumeurs malignes de l’enfant = Prise en charge multidisciplinaire
  • 22. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Diagnostic multidisciplinaire  diagnostic du type de tumeur: - anatomopathologiste le plus souvent, mais aussi cytologiste (lymphome), radiologue (néphrobl) et biologiste (TGM), cytogénéticien - biopsie? chirurgicale ou à l’aiguille? ou exérèse T?  bilan d’extension - radiologue (echographie, scanner) - médecin nucléaire (scintigraphie) - anapath et cytologiste (bilan médullaire)
  • 23. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Décision thérapeutique multidisciplinaire  place de la CHIRURGIE d’exérèse tumorale? - soit initiale (petite T sans méta enlevable facilement), - soit après chimiothérapie de réduction, le plus souvent:  chirurgie plus facile, étude de la chimiosensiblité Doit être "carcinologique" , par un chirurgien "entrainé"  CHIMIOTHÉRAPIE selon le type de T et le stade Évaluation en cours de tt pour réadaptation éventuelle Dans le cadre de protocoles évalués  RADIOTHÉRAPIE = (complément de) traitement local, Doses et volumes selon le type de tumeur et l’extension locale Selon l’âge de l’enfant
  • 24. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007  Se fait dans le cadre de réunion de concertation pluri- disciplinaire (RCP) avec présence des différents acteurs du diagnostic et du traitement  prise en compte des avantages et des complications attendues du traitement  si possible inclusion du patient dans un protocole de traitement évalué Décision thérapeutique multidisciplinaire
  • 25. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 Prise en charge dans le service par une équipe "multidisciplinaire"  Équipe "soignante": médecins, infirmiers, aide soignants, kinésithérapeutes, psychologues,  Autres professionnels "non soignants": secrétaires, assistants sociaux, instituteurs, éducateurs bénévoles Travail d’équipe où chaque intervenant a un rôle spécifique et complémentaire Importance de communiquer: rôle des "staffs "
  • 26. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 IMPORTANCE DES SOINS COMPLEMENTAIRES  Traitement de la douleur  Traitements adjuvants antibiothérapie nutrition
  • 27. C Patte, DU carcinologie Phnom Penh, Nov 2007 CONCLUSIONS  il y a eu des progrès thérapeutiques importants en cancérologie pédiatrique  Dans les pays où les moyens sont moindres, il est aussi possible de guérir un certain nombre d’enfants. - Commencer par orienter les efforts vers les patients de meilleur pronostic, - Adapter les protocoles aux possibilités locales, mais en gardant la même rigueur diagnostique et thérapeutique - Évaluer prospectivement ce qui est fait - Importance de l’"environnement" socio-familial, en tenir compte dans la prise en charge globale, importance de diminuer les arrêts de traitement et les perdus de vue