2. Définition : qu'est-ce que le cancer du côlon ou
colorectal ?
• Le cancer colorectal, également appelé cancer
du côlon-rectum, est un cancer très fréquent qui
touche essentiellement les personnes de plus de
50 ans
• il s'agit d'une tumeur maligne qui affecte le côlon
ou le rectum.
• Le cancer du colon est un cancer qui se
développe à partir des cellules de la muqueuse, la
paroi interne, du côlon.
3. Stades 0, 1, 2,3 ou 4
• Le stade (étendue ou degré d'extension du cancer) est compris
sur une échelle allant de 0 à 4. Les stades 0, I et II correspondent
aux cancers localisés, limités au côlon. Dans ce cas, aucun
ganglion n'est touché et il n'y a pas de métastases.
• stade 0 : la tumeur est de petite taille et non menaçante, elle
n'a pas évolué au-delà de la muqueuse
• stade 1 : la tumeur a envahi les couches superficielles de tissus
du côlon ou du rectum, mais elle n'a pas atteint les tissus
avoisinants
• stade 2 : la tumeur a traversé la paroi et a envahi les organes
avoisinants sans toucher aux ganglions lymphatiques ;
• stade 3 : cancers qui ont atteint un ou plusieurs ganglions
proches du côlon ou du rectum mais sans atteindre les organes
éloignés
• stade 4 : cancers qui présentent des métastases, c'est-à-dire que
la tumeur s'est propagée à des endroits éloignés, le plus souvent
dans le foie, les poumons ou les ovaires.
4. Causes et facteurs de risque
La plupart des cancers colorectaux sont des
adénocarcinomes et résultent de la cancérisation d'un
adénome, c'est-à-dire d'une tumeur bénigne. Cette
transformation peut être favorisée par de nombreux facteurs
extérieurs tels que :
• l'âge (à partir de 50 ans),
• le surpoids et l'obésité
• la sédentarité,
• la consommation excessive d'alcool,
• le tabagisme,
• l'alimentation riche viande rouge et charcuteries et pauvre
en végétaux ,
• les antécédents de cancer colorectal,
• les maladies inflammatoires de l'intestin,
• l'hérédité
5. Symptômes et signes :
Les symptômes sont tardifs : ils n'apparaissent que
lorsque la maladie est avancée. Il faut notamment
faire très attention au sang dans les selles. On
pourra également observer des troubles du transit
intestinal, une constipation ou une diarrhée et des
douleurs dans le ventre.
• Leur chronicité, l'accentuation de leur fréquence
et de leur intensité impose un avis médical. Le
cancer colorectal, lorsqu'il n'est pas traité, peut se
propager vers le foie, les glandes lymphatiques et
d'autres parties de l'organisme (métastases).
6. Dépistage : en quoi consiste le diagnostic du cancer du
côlon ?
Toucher rectal
• En cas de symptômes évocateurs, le médecin peut
être amené à pratiquer un toucher rectal, car les
tumeurs du rectum sont parfois palpables au doigt.
Mais l'examen le plus important dans ce contexte de
suspicion est la coloscopie, qui visualise l'intérieur
du rectum et du côlon. Souvent pratiquée sous
anesthésie générale, elle permet l'étude de la
muqueuse et la localisation des polypes ou autres
lésions évocatrices. Elle permet également de
réaliser des prélèvements pour étude de la lésion,
mais aussi d'enlever les polypes, lésions
potentiellement évolutives vers un cancer.
7. Traitements : soigner un cancer colorectal
1- Chirurgie et opération
• La prise en charge thérapeutique du cancer
colorectal dépend de plusieurs paramètres : âge
et état général du patient, typologie du cancer,
taille et localisation de la tumeur, présence
éventuelle de métastases… Lorsque cela est
envisageable, le recours à la chirurgie est
privilégié. Cette méthode permet, en effet, de
retirer la tumeur ainsi qu'une partie des tissus
avoisinants afin de limiter les risques de récidive.
8. 2- Colostomie : création d'un anus artificiel
• Ce n'est que dans de très rares cas, qu'une
colostomie, création d'un anus artificiel, est
nécessaire. Il est possible que des séances de
chimiothérapie soient préconisées avant, ou
surtout après l'intervention de manière à réduire
la taille de la tumeur ou éviter les récidives. La
radiothérapie n'est employée que pour les
cancers du rectum
9. 3- Radiothérapie et chimiothérapie
• Il existe maintenant des thérapies ciblées, qui
bloquent les récepteurs de molécules nécessaires
à la survie de la tumeur. Maintenir une activité
physique régulière et une alimentation diversifiée
est évidemment recommandé.
10. Prévention
• Il est possible d'éviter le cancer colorectal
notamment en adoptant une hygiène de
vie appropriée avec une alimentation saine (peu de
viande rouge, de charcuterie , mais plutôt du
poisson, des céréales complètes, des fruits et des
légumes).
• la pratique régulière d'exercice physique, l'arrêt du
tabac et de l'alcool.
• Le développement du dépistage par la recherche de
sang dans les selles dès 50 ans autorise une
suspicion précoce de ces cancers.
• Par ailleurs, une coloscopie au moindre doute ou si
une personne de la famille a été atteinte d'un cancer
colorectal permet également cette découverte
anticipée.