1. Les
Thermes
Romains
I. I . Présentation ddeess tthheerrmmeess rroommaaiinnss .
2. Les thermes sont des monuments caractéristiques de la civilisation romaine, ils
sont aussi appelés bains (balneum, i, n : bain privé ; balna, ae, f : bain public),
sont bien plus qu’un lieu où détendre ses muscles après l’exercice physique et se
laver avant d’enduire son corps d’huile. Les bains romains ont un rôle social et un
élément essentiel de la civilisation romaine. On trouve de nombreuses traces
archéologiques dans toutes les cités de l’empire romain : en Italie, en Grèce, en
Asie Mineure, en Afrique du Nord, en Gaule ....
Il y a deux sortes de thermes. Les citoyens les plus riches possèdent des
thermes privés dans leur domus. Les thermes publics (exploités par une
entreprise privée ou offerts par un magistrat ou l’empereur) sont à la disposition
des autres habitants, moyennant un faible droit d’entrée. Certains thermes sont
totalement gratuits. A la fin du premier siècle avant J.C., il y avait plus de 170
thermes à Rome et par la suite ils devinrent encore plus nombreux.
II. I I. LL’’oorriiggiinnee ddeess TThheerrmmees s :
3. Les premiers thermes apparaissent en Italie méridionale et semblent dériver du
gymnase grec. Ils seront privés, les plus anciens connus sont les thermes de
Stabies à Pompéi (antérieurs à l'occupation romaine sous leur première forme et
ont été agrandis et adaptés jusqu'aux derniers temps de la cité). Avant
l'invention du système de chauffage par Hypocauste au premier siècle, pour
chauffer les salles les romains utilisaient des braseros. Les thermes du forum à
Pompéi ont d'ailleurs conservé dans leur tepidarium, un grand brasero de bronze
que leur avait offert un riche négociant. Les thermes de l'époque républicaine
souffraient d'une absence d'éclairage et restaient ouverts jusqu'à la tombée de
la nuit.
Selon Pline l'ancien, en 33 av JC, Agrippa (Marcus Vipsanius Agrippa), fidèle
conseiller et ami d'Octave (futur Auguste) offre la gratuité d'accès aux
thermes publics aux citoyens romains. Cette mesure donne toute l'importance
qu'ont les thermes à Rome. En 25 avant JC, Il fait construire les premiers
grands bains publics qui sont à l'époque les plus grands thermes jamais
construits. Ils étaient alimentés par l'aqua Vigo qui était alors aussi en
construction. Les grands thermes publics se répandirent ensuite dans tout
l’empire. Les empereurs ou les praticiens désireux de réussir leur carrière
finançaient la construction de ces édifices. Les coûts de fonctionnement des
thermes étaient assurés par les finances publiques.
On retrouvera des thermes dans toutes les villes de l'empire romain, dans des
régions soumises tant à la rigueur du climat germanique qu'à la chaleur
saharienne et Rome comptait 956 thermes publics dont les onze thermes
impériaux sous le règne de Constantin (306-337) selon la Notitia.
Les Thermes de Stabies à Pompéi.
4. III. Caractéristiques ddeess TThheerrmmeess..
Les thermes peuvent contenir tous les équipements suivants :
Apodyterium : (vestiaire) : salle équipée de bancs de pierre et de niches pour
déposer les vêtements (quand on en a les moyens, on paie un esclave pour qu’il
surveille les vêtements et évite les vols) ;
Frigidarium : (bain froid) : salle de petite taille, souvent obscure et surmontée
d’une coupole ouverte en son centre ;
Tepidarium (bain tiède) : salle munie de bancs sur lesquels on s’accoutume à la
chaleur avant de passer dans la salle chaude ; on peut aussi prendre un bain
tiède ;
Caldarium (bain chaud) : salle très éclairée, souvent divisée en plusieurs bassins;
parfois on y trouve une piscine (natatio). Cette salle est exposée ou le soleil se
lève.
Palestra (La palestre) : le lieu où l'on pratiquait la lutte et les autres exercices
physiques ;
Laconinum (le sauna) : salle de transpiration ce lieu formait une petite rotonde
où se trouvait un fourneau produisant la chaleur nécessaire ;
Sudatorium : Le sudatorium (du latin sudare, « suer ») petite salle où la
température était très élevée et où l'on venait pour transpirer, comparable au
sauna actuel ;
Piscina : A l’ origine, c’était un simple réservoir d’eau mais qui une fois aménagé
sert aux plaisirs aquatiques des romains.
5. EExxeemmppllee : thermes de Caracalla, construits sur la colline de l’Aventin, à Rome,
avec une superficie de 12 hectares en carré de 350 mètres de côté.
Voici en dessous les thermes Romains de Stabies à Pompéi
6. IIVV.. LLee cchhaauuffffaaggee
La source de chaleur est située sous les thermes : ce type de chauffage est
appelé hypocauste (de hypo : sous et kaiô : brûler = feu en dessous). La chaleur
produite par le foyer (praefurnium) circule entre des pilettes de briques qui
supportent les pièces chaudes ou tièdes. Ce système est complété par des
tubulures (ou tuyaux en terre cuite) insérés dans le mur et permettant ainsi à la
chaleur d’envelopper les salles chaudes jusqu’au plafond où elle est évacuée. Les
salles tièdes sont plus éloignées de la source de chaleur que les pièces chaudes.
S Scchhéémmaa d d’’hhyyppooccaauussttee ::
7. V. L’architecture ddeess tthheerrmmeess
Pour créer des thermes il faut plusieurs sacs de mortiers.
La composition des murs des thermes est en béton.
Voici comment le béton est compose :
Chaux vive + eau Chau et hydratée (poudre) + sable + gravier + tuile
Écrasée (étanchéité)
Le résultat final est le béton rose utilisé par les romains
Le toit des thermes en voute est en béton.
Le sol du caldarium :
Dalle de terre cuite
Couche de béton
Dalle de terre cuite
Le mur du caldarium
Légende :
Tubuli =
Briques creuses pour la circulation de
l’ l’air
8. VI. Quand les Romains vvoonntt tt--iill aauuxx tthheerrmmeess
Les hommes se rendent aux thermes tous les jours avant le dîner (cena). D’abord
le romain se rend à la palestre où il fait du sport pour transpirer car les romains
pensent que ça évacue la crasse, ce qui ne veulent pas faire de sport allaient dans
le sudatio qui étant à 60° C les faisaient suer tout autant. Ensuite il se rendait
dans le caldarium où il se débarrassait de ses sueurs grâce à un strigile*. Après il
allait au frigidarium en passant par le tepidarium (pour éviter une hydrocution),
le bain froid lui servait à raffermir la peau. Il allait éventuellement nager dans le
natatio (piscine). S’il était riche il pouvait se faire masser avec de l’huile
parfumée et se faire épiler. Dans les grands thermes il y avait des boutiques, des
restaurants et des buvettes. Les romains finissaient souvent à la buvette
prendre un verre de vin ou manger des friandises. Mais il y avait aussi une
bibliothèque et une salle d’exposition. On se faisait des amis et parler politique
dans le jardin et traitait des affaires dans des bains privés.
Les femmes, elles, allaient aux thermes, mais pas aux mêmes horaires que les
hommes. Elles s'y rendaient (avec parfois leurs enfants) en début d'après-midi.
Tout était mis en oeuvre pour que les femmes ne rencontrent pas les hommes,
dans certains thermes il y avait même une entrée réservée aux femmes.
*Un strigile est un Racloir recourbé en forme de faucille, avec lequel les Romains
se nettoyaient la peau après le bain de vapeur ou les exercices athlétiques.
9. VII. V II. Comment les Thermes ssoonntt aalliimmeennttééss eenn eeaauu ?
Les thermes romains sont alimentés en eau à l’aide d’un aqueduc. C'est un
conduit maçonné, aérien ou souterrain, assurant le transport de l'eau par
écoulement gravitaire, d'une source à un lieu d'habitation pouvant se trouver à
des kilomètres de distance. L’eau provenait des sources de montagnes, celle-ci
était conduite à l’aide de tuyaux de plombs.
L’aqueduc le plus connu à Rome était celui d’Aqua Claudia
Une petite présentation :
Cet ouvrage public est l'un des plus remarquables de Rome. Terminé sous
l'empereur Claude, il alimentait les pentes du Palatin (en haut, à gauche) et
prenait sa source dans des montagnes à 68 km de Rome. Au centre, il traverse la
colline du Caelius et longe, au milieu, l'immense ensemble architectural que
représentait le temple de Claude.
10. L'Empereur Domitien fit prolonger l'aqueduc Claudia jusque sur le Palatin, en
haut à droite, pour alimenter le palais en eau.
11. Détail de l'Aqua Claudia (carte) qui traverse la colline du Caelius.