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Chapitre 2 : Aspects technologiques
• Toute fermentation industrielle a pour objectif
de produire une substance d’intérêt en
quantité la plus grande, dans le temps le plus
court et au moindre coût possible. Pour ce
faire, on doit cultiver un microorganisme dans
des conditions physico-chimiques contrôlées
au sein d’une enceinte de grand volume
spécialement conçu à cet effet : le bioréacteur
• le bioréacteur ou fermenteur. De ce fait, ce
chapitre vise à étudier les différentes
technologies de fermentation et les modèles
(lois) cinétiques pour évaluer la performance
de chaque bioprocédé.
Modes de conduite des Bioréacteurs
Il existe trois types de procédés de fermentation:
• le procédé batch ou fermentation discontinue ;
• le procédé fed-batch ou fermentation discontinue
alimentée ;
• le procédé de culture continue.
Fermentation discontinu (batch)
Durant tout le temps de la culture on
n'introduit pas de milieu de culture (système
clos). La concentration en biomasse augmente
selon la courbe de croissance microbienne.
Dans le même temps le substrat est
consommé par le microorganisme et le
produit recherché apparaît, sa concentration
(P) augmente. En fin de culture on vide le
fermenteur et on extrait le produit désiré.
Fermentation discontinue alimentée (fed-batch)
la fermentation commence dans un petit
volume de milieu de culture (pied de cuve),
ensemencé par l'inoculum.
. Le débit d'alimentation est réglé de façon à ce
que la concentration en substrat soit
constante dans la cuve et corresponde à une
étape de la phase logarithmique de croissance
cellulaire.
• Lorsque la cuve est remplie, on coupe
l’alimentation, la culture évolue alors
conformément à la courbe de croissance
discontinue.
La fermentation continue
• Dans ce procédé, un état d'équilibre dans la
cuve est maintenu par l'alimentation de milieu
et le soutirage de façon continue. Le
microorganisme est resté dans un état
physiologique constant ou il produit de façon
maximale.
• Le mode continu sans recyclage de la
biomasse
• Le mode continu avec recyclage de la
biomass
Modélisation des cultures en fermenteur
Modèle de la culture batch
• Le fermenteur est infiniment mélangé (culture
..........)
• Il n’y a pas de mortalité cellulaire
• Il n’y a pas de produit formé
• Le seul substrat limitant est la source
carbonée (source énergétique)
• L’oxygène est apporté en excès.
V = volume de culture (ou volume utile) (m3)
S = concentration en substrat limitant au temps (g/l)
X = concentration en biomasse (g/l) (avec une
évolution de X0 à Xf)
L’indice « 0 » pour l’état initial et « f » pour l’état
final.
• Dans ces conditions, la courbe de croissance
est comparable à celle décrite précédemment
(chapitre 1) et la courbe de Monod est
applicable :
• La vitesse de croissance (g/l.h) est donnée par
la relation suivante :
• X : concentration en cellules (g de
cellules/litre) ;
• S : concentration en substrat limitant (g/l) ;
• µm : taux de croissance maximum (h-1) ;
• Ks: constante de saturation du substrat (g/l).
En ce qui concerne la consommation du
substrat, l’équation est donnée par l’équation
suivante
• rs : vitesse de consommation du substrat
carboné (g/l.h) ;
• Yx/s:coefficient de conversion du substrat
carboné en biomasse ou rendement ; de
bioconversion (g de biomasse formée par g de
substrat consommé);
• ms : constante de maintenance (g de substrat /
g de cellules. H).
Estimation de µm et de Ks
• L’équation de Monod est utilisée pour obtenir
les valeurs maximales du taux de µmax et de Ks.
La linéarisation de cette équation donne la
droite……en fonction de….. (figure 16)
• Selon Monod :
De cette représentation, les valeurs de « Ks » et
µm » peuvent être déduites
Ks/ µm = pente de la droite du graphique
1/ µm = ordonnée à l’origine
Estimation de Y x/s et de ms
La méthode d’estimation est similaire à celle
décrite ci-dessus. La linéarisation de cette
équation donne la droite rs/ X en fonction de
rx/X ). En effet, à partir de l’expression de la
vitesse de consommation en substrat:
La division de l’équation sur X donne:
On peut écrire:
Estimation de Yx/s et de ms
Rendement de la culture batch
-Le rendement est une variable exprimant la
transformation du substrat en biomasse (X) ou
en produit (P) Yx/s et Yp/s
. En mode discontinu, le rendement est calculé
du début de la fermentation jusqu’à un
moment choisi qui correspond généralement
à l’arrêt de la fermentation.
Le rendement en biomasse
Le rendement en biomasse (Yx/s) est défini
comme la masse sèche de cellule produite par
unité de masse de substrat consommé (g/g)
dans un volume donné de culture.
Pour l’ensemble d’une fermentation en mode
discontinu, le rendement en biomasse est
donc donné par l’équation suivante :
Yx/s =
Le rendement en produit
Yp/s=
• Pour certains produits dont les voies
métaboliques de synthèse sont relativement
simples (les métabolites primaires
notamment), il est possible de prédire
combien de produit sera formé à partir d’une
quantité donnée de substrat, par
stœchiométrie: c’est le rendement théorique
maximal (Yp/smax).
Dans la pratique, ce rendement stœchiométrique
est rarement atteint. Pourquoi???
Par exemple, dans la production d’éthanol sur
sucre de maïs (glucose) par S. cerevisiae, le
rendement théorique maximal de production
peut être réduit de l’équation globale de la
fermentation alcoolique :
• C6H12O6 2C2H5OH + 2CO2
L’équation montre que si la totalité du glucose
consommé était converti en éthanol, alors la
fermentation produirait 2 moles d’éthanol
(2moles.46g/mole =92g) pour chaque mole de
glucose investi (1mole x 180g/mole=180g),
pour un rendement théorique maximal de :
Yp/smax=
Le rendement en produit par rapport à la biomasse
et le taux de production spécifique
• (Y P/X): est le rendement en produit par
rapport à la biomasse.
• Il est défini comme la masse de produit
formé par unité de masse sèche de cellules
produites (g/g) et peut être facilement évalué
à partir des données utilisées pour calculer le
Y P/X et YX/S selon l’équation suivante :
• En combinant cette équation à celle de la
croissance (dX/dt= µX) et à celle du
rendement en produit par rapport à la
biomasse, on peut démontrer
mathématiquement une relation constante
unissant le taux de croissance et le taux de
production et s’exprimant par l’équation
suivante :
Ainsi, pour un produit dépendant de la
croissance, le taux de production spécifique
(QP) est à tout moment proportionnel au taux
de croissance spécifique (µ).
Il a donc une valeur maximale en phase de
croissance maximale (en phase exponentielle,
une valeur qu’on peut aisément calculer à
partir de l’équation si on connaît µ max et YP/X.
Pour les produits partiellement dépendant ou
indépendant de la croissance, le rapport entre
la croissance et la production n’étant pas
constant durant la fermentation.
La productivité
• La productivité est une variable exprimant la
croissance ou la production d’une culture dans
le temps. On la détermine en établissant la
biomasse sèche ou la quantité de produit
formé dans un volume donné de culture
pendant une certaine période de temps
(g/L/h).
En mode discontinu, la productivité fournit ainsi
une mesure de la croissance ou de la
production moyenne d’un litre de culture
pendant une heure de fermentation, ce qui, en
industrie, en fait un critère essentiel pour
évaluer la capacité de production réelle d’un
réacteur et, donc, l’éventuelle rentabilité d’un
procédé de fermentation.
Productivité en biomasse
La productivité en biomasse correspond au
poids en grammes de biomasse produite par
litre de culture par heure (g/l/h). On la calcule
de la façon suivante :
Px=
Px : Productivité en biomasse au temps t (g/l/h)
De façon générale, la productivité en biomasse
est calculée pour l’ensemble de la
fermentation, et les temps t0 et t
correspondent respectivement aux moments
du départ et de l’arrêt de la fermentation.
• On calcul aussi une productivité totale (Pxtot).
Mais, dans certaines fermentations, la
production se poursuit en idiophase, après la
fin de la croissance, ce qui a pour effet de
réduire la productivité totale en biomasse.
Dans ces cas, il peut être pertinent de calculer
la productivité maximale (Pxmax) en biomasse
pour évaluer la performance de la croissance.
La productivité maximale en biomasse
La productivité maximale (Px/max) correspond à la
quantité maximale de cellules qui peuvent être
produite par litre de culture par heure de
fermentation. La productivité maximale est calculée
de la façon suivante :
Px/max=
Pxmax :productivité maximale en biomasse (g/l/h);
Xm : concentration en biomasse au temps tm (g/l/h);
X0 :concentration initiale en biomasse (g/l);
tm : temps où la productivité en biomasse est maximale (h);
La productivité totale en biomasse
La productivité totale en biomasse, quant à
elle, représente tout simplement la quantité
totale de cellules ont été produites à l’arrêt de
la fermentation par litre de culture par heure.
On la calcule de la façon suivante :
Pxtot =
PX tot : productivité totale en biomasse (g /L /h) ;
La productivité en produit
Cette variable est l’une des plus importantes dans
l’industrie des fermentations, car elle permet de
connaître la capacité de production dans le temps
d’un réacteur de volume donné en exploitation.
On la calcule comme la productivité en biomasse –
Pp =
• Pp : productivité en produit au temps t
(g /L /h) ;
• Pt : concentration en produit au temps t
(g /L) ;
• En mode discontinu, la productivité est
calculée pour l’ensemble de la fermentation,
et les temps t0 et t correspondent donc
respectivement aux moments du départ et de
l’arrêt de la fermentation.
• Pour le produit, la productivité totale ainsi
calculée sera toujours équivalente à la
productivité maximale puisqu’on choisira
précieusement le dernier moment, au cours
d’une fermentation, où la productivité est
maximale pour arrêter le réacteur et récupérer le
produit. En effet, il serait aberrant, sur le plan
économique, de poursuivre une fermentation
dont la productivité totale est en train de chuter
puisque chaque heure de fermentation
rapporterait alors moins de produit en moyenne.
Les périodes sont: le temps de vidange (tv), le
temps de nettoyage (tn), le temps de
remplissage (tr), le temps de stérilisation (ts)
et le temps de la récolte (trf) Evidemment,
lorsqu’on ajoute ces temps de traitement au
temps de fermentation proprement dit, la
productivité est significativement réduite, et
on peut la calculer de la façon suivante :
• Le temps total d’un cycle de production est
donné par :
Modèle de la culture fed-batch
La culture en fed-batch présente deux périodes:
la période de culture batch qui correspond à la
constitution d’une population cellulaire (ou pied de
cuve) et la période de culture fed-batch où on
procède à l’ajout progressif du substrat « S »(figure).
V : volume de la culture dans le fermenteur (l)
Q : débit d’alimentation de l’ajout (l/h)
Sa : concentration en substrat limitant dans l’ajout (g/l)
Illustration de la culture fed-batch
Les hypothèses
• aucune mortalité cellulaire;
• l’oxygène est apporté en excès;
• la source carbonée est le substrat limitant ;
• les autres nutriments sont fournis en quantités
suffisantes.
Les équations relatives à la première période sont
comparables à la culture batch.
Pour la période de production de métabolite
(période fed-batch), quelques conditions sont
choisies pour faciliter le modèle :
• S≈0: au cours du fed-batch, le substrat est
complètement consommé au fur et à mesure
de son apport ;
• V=V0 : volume du milieu de culture dans la
cuve au début de la phase de production ;
• V<Vf : avec Vf est le volume final maximal
(volume utile) du fermenteur ;
• Xp = concentration en cellules au début de la
période de production.
Pour la biomasse
• la variation de la concentration en cellule
dans le milieu de culture ne dépend que de
l’effet de dilution par l’ajout (- ) : donc
Pour le substrat :
La variation de la concentration en substrat dans le
milieu de culture du fermenteur en fed-batch
dépend de :
• la vitesse de consommation de celui-ci par la cellule
(-rs);
• la dilution du milieu dans le fermenteur par l’ajout
• l’apport de substrat par l’ajout;
Donc:
• Dans les conditions ci-dessous, on suppose
que la concentration en substrat reste
constante et voisine de zéro S=0 donc :
Pour le produit
La variation de la concentration en produit du
métabolisme dans le milieu de culture dépend
de :
• la vitesse de production de celui-ci par les
cellules;
• la dilution du milieu de culture par l’ajout:
• donc :
On observe au cours de la période de production :
• une augmentation linéaire du volume:
• une diminution de la concentration cellulaire suite
à la dilution:
• une augmentation de la concentration en produit:
Evolution des variables X, V et P au cours des deux
périodes d’une fermentation en « fed-batch »
La mortalité cellulaire
• Jusqu'à présent, l’hypothèse de travail
négligeait toute mortalité cellulaire, or,
pendant la phase de production, l’effet de la
mortalité cellulaire peut être important. Dans
ce cas, il faut donc adapter l’expression du
bilan en biomasse :
le taux de mortalité (1/h). La mortalité
cellulaire a un effet sur la longueur de la phase
de production mais ne modifie pas la
concentration finale en produits. Dès lors, seule
la productivité globale du processus est
influencée.
La productivité pour la culture fed-batch est
calculée comme suit :
Où:
: Période de la culture avec ajout et =temps
de délai (tv+tn+tr+ ts).
Modèle de la culture continue
La clé, pour établir une fermentation en
continu est de maintenir les concentrations
constantes dans la culture (figure).
• V : volume de la culture dans le fermenteur (l)
• Qa : débit d’alimentation (l/h)
• Qs : débit de soutirage (l/h)
• Sa: concentration en substrat limitant dans
l’ajout (g/l)
• Qa= Qs= Q
la culture en continu constitue un système en équilibre,
à volume constant, perpétuellement dilué à taux fixe,
ce taux de dilution est en relation avec le débit et le
volume de culture selon :
Le taux de dilution caractérise la dilution de la culture par
du milieu frais apporté
- temps de séjour moyen de milieu de culture dans le
fermenteur:
Ts= V/Q =1/D unité
Dont, l’évolution de la biomasse est :
Effet du taux de dilution sur la concentration à l’équilibre en biomasse « X », en
substrat « S », le temps de génération « g » et la productivité « D.X » (Dm : est le
taux de dilution correspondant à la production maximale et Dc : est taux de
dilution critique).
Remarques
• La valeur de D doit strictement……au D
………..?????
• Dc=µmax
• Si D>Dc, alors D>µmax, dX/dt <0, selon
l’équation on a:
La concentration cellulaire chute dans le
fermenteur jusqu’à atteindre la disparition
complète des cellules et le remplacement par
du milieu frais : c’est le lessivage complet de
la culture (figure).
Figure: Evolution des paramètres pour une culture continue avec
lessivage (« X » tend vers 0 et « S » tend vers Sa).
En pratique, pour une fermentation continue, on
choisira un taux de dilution « D » tel que :
<D<.?????
Pour toutes ces valeurs du taux de dilution, les
paramètres de culture continue évoluent vers
un état stationnaire défini par l’établissement
d’un équilibre
Au cours de la période de transition (avant
l’établissement de l’équilibre), la biomasse
augmente tandis que la teneur en substrat
diminue suite à la consommation par les
cellules :
• Lors de l’établissement de l’équilibre : le taux
de croissance des cellules dans le fermenteur
continue à chuter et tend progressivement
vers la valeur du taux de dilution « D » choisi :
dès lors (µ-D) diminue et tend vers 0 (figure).
Dans ce cas, le taux de croissance atteint à
l’équilibre (µeq) est inférieur à µm et résulte de
l’établissement d’une concentration limitante
en un substrat (Seq). Pour ces conditions de
travail, c’est la concentration en ce substrat
limitant à l’équilibre qui contrôle la culture
continue.
Ce type de fermentation continue est dénommé
chemostat car l’état stationnaire résulte de
l’action limitante de la concentration en un
élément chimique du milieu de culture.
Etablissement de l’équilibre lors d’une culture continue de
type chemostat
• Reste à décrire une dernière situation
possible. En effet, le taux de dilution (D) peut
être choisi de telle manière que celui-ci soit
égal au taux de croissance initiale (µm)
• Comme la culture est en phase de croissance
exponentielle
• La concentration en biomasse est donc
maintenue constante et égale à la valeur du
début de l’ajout. Dans ces conditions, aucun
substrat n’est limitant. ce type de
fermentation continue est dénommée
turbidostat (figure)
Figure Zone de travail dans le cas d’un turbidostat
Pour les conditions de culture déterminées et
constantes, on peut résumer les différents modes de
fermentation continue comme suit (tableau)
Application du modèle de culture en
chemostat
Considérons le cas d’un modèle simple avec un
seul substrat limitant (substrat carboné) où
l’oxygène est apporté en excès et où la
mortalité cellulaire est négligée. Dans ces
conditions, on peut essayer de prévoir l’état
stationnaire :
Xeq : concentration en biomasse à l’équilibre ;
Seq : concentration en substrat limitant à
l’équilibre.
2- Technologie des bioréacteurs
Cette partie a pour but d’étudier les différents
dispositifs d’un bioréacteur et les capteurs utilisés
pour assurer la régulation des paramètres.
Dispositifs d’agitation
Ceux-ci ont pour but d’assurer les transferts de
masse entre les trois phases en contact dans le
fermenteur :
-liquide constituée par le milieu de culture,
-solide par les cellules,
-gazeux par l’air injecté dans l’appareil ;
de plus, la turbine d’agitation a pour rôle de
fractionner les bulles d’air afin d’augmenter
l’efficacité de l’aération. L’agitation est assurée
par des pales montées sur un axe vertical relié
à un moteur situé généralement au-dessus de
l’appareil.
Le mouvement de la turbine fait tourner le
milieu qui se creuse alors en entonnoir
(vortex) ; pour éviter ce phénomène, des
contre-pales fixes sont montées le long des
parois de la cuve.
Injection de l’air
• La plupart des fermentations industrielles sont
aérobies et la production de biomasse est
fonction de la quantité d’oxygène disponible
pour chaque cellule. Du fait de la faible
solubilité de l’oxygène dans l’eau (7ppm à
37°C), et de son faible absorption rapide par
les micro-organismes, il faut le remplacer
continuellement, et cela d’autant plus
efficacement que le nombre de cellules est
plus important.
• Cette aération importante est obligatoire, car
lorsque la concentration en oxygène dissous
d’un milieu descend en dessous d’une valeur
critique, variable selon les micro-organismes,
ceux-ci présentent des troubles métaboliques,
qui perturbent la production et peuvent
même entrainer l’arrêt définitif de la
fermentation aérobie.
le facteur limitant de la croissance est
essentiellement la concentration en oxygène
dissous dans le milieu. L’aération est assurée
par injection de l’air comprimé à la base du
fermenteur, à travers des orifices disposés
diversement, mais toujours proches des pales
d’agitations ou à travers un matériau poreux.
Biocapteur
• Le capteur est le dispositif (figure) qui, soumis à
l'action d'un mesurande (grandeur physique objet de la
mesure) non électrique présente une caractéristique
de nature électrique (charge, tension, courant ou
impédance)
La qualité d’un capteur dépend quelques paramètres en
l’occurrence :
• Précision
• Temps de réponse
• Stabilité
•
Régulation des paramètres
Régulation de la température
• Cette opération a pour but de maintenir la
température optimale de croissance ou de
biosynthèse par apport de calories au début de la
fermentation, par refroidissement ensuite. On y
parvient par circulation d’eau dans une double
paroi ou dans un serpentin entourant la cuve.
Ces dispositifs peuvent être utilisés pour la
stérilisation des milieux in situ, par circulation de
vapeur sous pression.
Contrôle des mousses
• Sous l’effet combiné de l’agitation et de
l’injection d’air, les milieux peuvent mousser
considérablement, en particulier s’ils
possèdent une forte concentration en
protéines. Les mousses occupent un volume
important et, si elles ne sont pas contrôlées,
sortent du fermenteur par les différents
orifices, provoquant la contamination du
milieu.
• Pour éviter cet inconvénient, on peut
augmenter le rapport hauteur/ diamètre des
cuves et ne les remplir que partiellement (2/3
à 3/4). Pour supprimer l’excès de mousses, on
a recours à deux procédés. Le premier est
mécanique et consiste à casser les mousses en
faisant tourner à grande vitesse une turbine
montée à la partie supérieure de l’axe
d’agitation ; son efficacité est souvent faible.
• Le second, le plus fréquent, découle de
l’addition, en cours de fermentation, de
substances antimousses ; des huiles, des
alcools supérieurs ou des silicones. Cet apport
peut inhiber la croissance de certains micro-
organismes et diminuer la concentration en
oxygène dissous.
Contrôle de pH
Celui-ci varie durant la fermentation ; il tend à
baisser lors de l’utilisation des oses et à
monter quand la croissance se fait à partir de
protéines. Il est essentiel de pouvoir mesurer
les variations de pH dans les cuves pour
suivre l’évolution de la fermentation
Cette évaluation est faite grâce à des
électrodes montés à demeure sur les
fermenteurs et reliées à un pH mètre qui
introduisent des solutions basiques ou acides
dans le fermenteur. Lorsque on vent modifier
rapidement le pH, ce qui est nécessaire à
certaines synthèse, on introduit
manuellement dans la cuve des acides ou des
bases, soit en solution soit sous forme gazeuse
(ammoniac).

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  • 1. Chapitre 2 : Aspects technologiques • Toute fermentation industrielle a pour objectif de produire une substance d’intérêt en quantité la plus grande, dans le temps le plus court et au moindre coût possible. Pour ce faire, on doit cultiver un microorganisme dans des conditions physico-chimiques contrôlées au sein d’une enceinte de grand volume spécialement conçu à cet effet : le bioréacteur
  • 2. • le bioréacteur ou fermenteur. De ce fait, ce chapitre vise à étudier les différentes technologies de fermentation et les modèles (lois) cinétiques pour évaluer la performance de chaque bioprocédé.
  • 3.
  • 4.
  • 5. Modes de conduite des Bioréacteurs Il existe trois types de procédés de fermentation: • le procédé batch ou fermentation discontinue ; • le procédé fed-batch ou fermentation discontinue alimentée ; • le procédé de culture continue.
  • 6. Fermentation discontinu (batch) Durant tout le temps de la culture on n'introduit pas de milieu de culture (système clos). La concentration en biomasse augmente selon la courbe de croissance microbienne. Dans le même temps le substrat est consommé par le microorganisme et le produit recherché apparaît, sa concentration (P) augmente. En fin de culture on vide le fermenteur et on extrait le produit désiré.
  • 7. Fermentation discontinue alimentée (fed-batch) la fermentation commence dans un petit volume de milieu de culture (pied de cuve), ensemencé par l'inoculum. . Le débit d'alimentation est réglé de façon à ce que la concentration en substrat soit constante dans la cuve et corresponde à une étape de la phase logarithmique de croissance cellulaire.
  • 8. • Lorsque la cuve est remplie, on coupe l’alimentation, la culture évolue alors conformément à la courbe de croissance discontinue.
  • 9. La fermentation continue • Dans ce procédé, un état d'équilibre dans la cuve est maintenu par l'alimentation de milieu et le soutirage de façon continue. Le microorganisme est resté dans un état physiologique constant ou il produit de façon maximale. • Le mode continu sans recyclage de la biomasse • Le mode continu avec recyclage de la biomass
  • 10. Modélisation des cultures en fermenteur Modèle de la culture batch • Le fermenteur est infiniment mélangé (culture ..........) • Il n’y a pas de mortalité cellulaire • Il n’y a pas de produit formé • Le seul substrat limitant est la source carbonée (source énergétique) • L’oxygène est apporté en excès.
  • 11. V = volume de culture (ou volume utile) (m3) S = concentration en substrat limitant au temps (g/l) X = concentration en biomasse (g/l) (avec une évolution de X0 à Xf) L’indice « 0 » pour l’état initial et « f » pour l’état final.
  • 12. • Dans ces conditions, la courbe de croissance est comparable à celle décrite précédemment (chapitre 1) et la courbe de Monod est applicable :
  • 13. • La vitesse de croissance (g/l.h) est donnée par la relation suivante :
  • 14. • X : concentration en cellules (g de cellules/litre) ; • S : concentration en substrat limitant (g/l) ; • µm : taux de croissance maximum (h-1) ; • Ks: constante de saturation du substrat (g/l). En ce qui concerne la consommation du substrat, l’équation est donnée par l’équation suivante
  • 15.
  • 16. • rs : vitesse de consommation du substrat carboné (g/l.h) ; • Yx/s:coefficient de conversion du substrat carboné en biomasse ou rendement ; de bioconversion (g de biomasse formée par g de substrat consommé); • ms : constante de maintenance (g de substrat / g de cellules. H).
  • 17. Estimation de µm et de Ks • L’équation de Monod est utilisée pour obtenir les valeurs maximales du taux de µmax et de Ks. La linéarisation de cette équation donne la droite……en fonction de….. (figure 16) • Selon Monod :
  • 18.
  • 19. De cette représentation, les valeurs de « Ks » et µm » peuvent être déduites Ks/ µm = pente de la droite du graphique 1/ µm = ordonnée à l’origine Estimation de Y x/s et de ms La méthode d’estimation est similaire à celle décrite ci-dessus. La linéarisation de cette équation donne la droite rs/ X en fonction de rx/X ). En effet, à partir de l’expression de la vitesse de consommation en substrat:
  • 20. La division de l’équation sur X donne: On peut écrire:
  • 21. Estimation de Yx/s et de ms
  • 22. Rendement de la culture batch -Le rendement est une variable exprimant la transformation du substrat en biomasse (X) ou en produit (P) Yx/s et Yp/s . En mode discontinu, le rendement est calculé du début de la fermentation jusqu’à un moment choisi qui correspond généralement à l’arrêt de la fermentation.
  • 23. Le rendement en biomasse Le rendement en biomasse (Yx/s) est défini comme la masse sèche de cellule produite par unité de masse de substrat consommé (g/g) dans un volume donné de culture. Pour l’ensemble d’une fermentation en mode discontinu, le rendement en biomasse est donc donné par l’équation suivante :
  • 24. Yx/s = Le rendement en produit Yp/s=
  • 25. • Pour certains produits dont les voies métaboliques de synthèse sont relativement simples (les métabolites primaires notamment), il est possible de prédire combien de produit sera formé à partir d’une quantité donnée de substrat, par stœchiométrie: c’est le rendement théorique maximal (Yp/smax).
  • 26. Dans la pratique, ce rendement stœchiométrique est rarement atteint. Pourquoi??? Par exemple, dans la production d’éthanol sur sucre de maïs (glucose) par S. cerevisiae, le rendement théorique maximal de production peut être réduit de l’équation globale de la fermentation alcoolique : • C6H12O6 2C2H5OH + 2CO2
  • 27. L’équation montre que si la totalité du glucose consommé était converti en éthanol, alors la fermentation produirait 2 moles d’éthanol (2moles.46g/mole =92g) pour chaque mole de glucose investi (1mole x 180g/mole=180g), pour un rendement théorique maximal de : Yp/smax=
  • 28. Le rendement en produit par rapport à la biomasse et le taux de production spécifique • (Y P/X): est le rendement en produit par rapport à la biomasse. • Il est défini comme la masse de produit formé par unité de masse sèche de cellules produites (g/g) et peut être facilement évalué à partir des données utilisées pour calculer le Y P/X et YX/S selon l’équation suivante :
  • 29.
  • 30. • En combinant cette équation à celle de la croissance (dX/dt= µX) et à celle du rendement en produit par rapport à la biomasse, on peut démontrer mathématiquement une relation constante unissant le taux de croissance et le taux de production et s’exprimant par l’équation suivante :
  • 31.
  • 32. Ainsi, pour un produit dépendant de la croissance, le taux de production spécifique (QP) est à tout moment proportionnel au taux de croissance spécifique (µ). Il a donc une valeur maximale en phase de croissance maximale (en phase exponentielle, une valeur qu’on peut aisément calculer à partir de l’équation si on connaît µ max et YP/X.
  • 33. Pour les produits partiellement dépendant ou indépendant de la croissance, le rapport entre la croissance et la production n’étant pas constant durant la fermentation.
  • 34. La productivité • La productivité est une variable exprimant la croissance ou la production d’une culture dans le temps. On la détermine en établissant la biomasse sèche ou la quantité de produit formé dans un volume donné de culture pendant une certaine période de temps (g/L/h).
  • 35. En mode discontinu, la productivité fournit ainsi une mesure de la croissance ou de la production moyenne d’un litre de culture pendant une heure de fermentation, ce qui, en industrie, en fait un critère essentiel pour évaluer la capacité de production réelle d’un réacteur et, donc, l’éventuelle rentabilité d’un procédé de fermentation.
  • 36. Productivité en biomasse La productivité en biomasse correspond au poids en grammes de biomasse produite par litre de culture par heure (g/l/h). On la calcule de la façon suivante : Px= Px : Productivité en biomasse au temps t (g/l/h)
  • 37. De façon générale, la productivité en biomasse est calculée pour l’ensemble de la fermentation, et les temps t0 et t correspondent respectivement aux moments du départ et de l’arrêt de la fermentation.
  • 38. • On calcul aussi une productivité totale (Pxtot). Mais, dans certaines fermentations, la production se poursuit en idiophase, après la fin de la croissance, ce qui a pour effet de réduire la productivité totale en biomasse. Dans ces cas, il peut être pertinent de calculer la productivité maximale (Pxmax) en biomasse pour évaluer la performance de la croissance.
  • 39. La productivité maximale en biomasse La productivité maximale (Px/max) correspond à la quantité maximale de cellules qui peuvent être produite par litre de culture par heure de fermentation. La productivité maximale est calculée de la façon suivante : Px/max= Pxmax :productivité maximale en biomasse (g/l/h); Xm : concentration en biomasse au temps tm (g/l/h); X0 :concentration initiale en biomasse (g/l); tm : temps où la productivité en biomasse est maximale (h);
  • 40. La productivité totale en biomasse La productivité totale en biomasse, quant à elle, représente tout simplement la quantité totale de cellules ont été produites à l’arrêt de la fermentation par litre de culture par heure. On la calcule de la façon suivante : Pxtot = PX tot : productivité totale en biomasse (g /L /h) ;
  • 41. La productivité en produit Cette variable est l’une des plus importantes dans l’industrie des fermentations, car elle permet de connaître la capacité de production dans le temps d’un réacteur de volume donné en exploitation. On la calcule comme la productivité en biomasse –
  • 42. Pp = • Pp : productivité en produit au temps t (g /L /h) ; • Pt : concentration en produit au temps t (g /L) ;
  • 43. • En mode discontinu, la productivité est calculée pour l’ensemble de la fermentation, et les temps t0 et t correspondent donc respectivement aux moments du départ et de l’arrêt de la fermentation.
  • 44. • Pour le produit, la productivité totale ainsi calculée sera toujours équivalente à la productivité maximale puisqu’on choisira précieusement le dernier moment, au cours d’une fermentation, où la productivité est maximale pour arrêter le réacteur et récupérer le produit. En effet, il serait aberrant, sur le plan économique, de poursuivre une fermentation dont la productivité totale est en train de chuter puisque chaque heure de fermentation rapporterait alors moins de produit en moyenne.
  • 45. Les périodes sont: le temps de vidange (tv), le temps de nettoyage (tn), le temps de remplissage (tr), le temps de stérilisation (ts) et le temps de la récolte (trf) Evidemment, lorsqu’on ajoute ces temps de traitement au temps de fermentation proprement dit, la productivité est significativement réduite, et on peut la calculer de la façon suivante : • Le temps total d’un cycle de production est donné par :
  • 46.
  • 47.
  • 48. Modèle de la culture fed-batch La culture en fed-batch présente deux périodes: la période de culture batch qui correspond à la constitution d’une population cellulaire (ou pied de cuve) et la période de culture fed-batch où on procède à l’ajout progressif du substrat « S »(figure).
  • 49. V : volume de la culture dans le fermenteur (l) Q : débit d’alimentation de l’ajout (l/h) Sa : concentration en substrat limitant dans l’ajout (g/l) Illustration de la culture fed-batch
  • 50. Les hypothèses • aucune mortalité cellulaire; • l’oxygène est apporté en excès; • la source carbonée est le substrat limitant ; • les autres nutriments sont fournis en quantités suffisantes. Les équations relatives à la première période sont comparables à la culture batch. Pour la période de production de métabolite (période fed-batch), quelques conditions sont choisies pour faciliter le modèle :
  • 51. • S≈0: au cours du fed-batch, le substrat est complètement consommé au fur et à mesure de son apport ; • V=V0 : volume du milieu de culture dans la cuve au début de la phase de production ; • V<Vf : avec Vf est le volume final maximal (volume utile) du fermenteur ; • Xp = concentration en cellules au début de la période de production.
  • 52. Pour la biomasse • la variation de la concentration en cellule dans le milieu de culture ne dépend que de l’effet de dilution par l’ajout (- ) : donc
  • 53. Pour le substrat : La variation de la concentration en substrat dans le milieu de culture du fermenteur en fed-batch dépend de : • la vitesse de consommation de celui-ci par la cellule (-rs); • la dilution du milieu dans le fermenteur par l’ajout • l’apport de substrat par l’ajout; Donc:
  • 54. • Dans les conditions ci-dessous, on suppose que la concentration en substrat reste constante et voisine de zéro S=0 donc :
  • 55. Pour le produit La variation de la concentration en produit du métabolisme dans le milieu de culture dépend de : • la vitesse de production de celui-ci par les cellules; • la dilution du milieu de culture par l’ajout: • donc :
  • 56. On observe au cours de la période de production : • une augmentation linéaire du volume: • une diminution de la concentration cellulaire suite à la dilution: • une augmentation de la concentration en produit:
  • 57. Evolution des variables X, V et P au cours des deux périodes d’une fermentation en « fed-batch »
  • 58. La mortalité cellulaire • Jusqu'à présent, l’hypothèse de travail négligeait toute mortalité cellulaire, or, pendant la phase de production, l’effet de la mortalité cellulaire peut être important. Dans ce cas, il faut donc adapter l’expression du bilan en biomasse :
  • 59. le taux de mortalité (1/h). La mortalité cellulaire a un effet sur la longueur de la phase de production mais ne modifie pas la concentration finale en produits. Dès lors, seule la productivité globale du processus est influencée. La productivité pour la culture fed-batch est calculée comme suit :
  • 60. Où: : Période de la culture avec ajout et =temps de délai (tv+tn+tr+ ts).
  • 61. Modèle de la culture continue La clé, pour établir une fermentation en continu est de maintenir les concentrations constantes dans la culture (figure). • V : volume de la culture dans le fermenteur (l) • Qa : débit d’alimentation (l/h) • Qs : débit de soutirage (l/h) • Sa: concentration en substrat limitant dans l’ajout (g/l) • Qa= Qs= Q
  • 62. la culture en continu constitue un système en équilibre, à volume constant, perpétuellement dilué à taux fixe, ce taux de dilution est en relation avec le débit et le volume de culture selon : Le taux de dilution caractérise la dilution de la culture par du milieu frais apporté - temps de séjour moyen de milieu de culture dans le fermenteur: Ts= V/Q =1/D unité
  • 63. Dont, l’évolution de la biomasse est :
  • 64.
  • 65.
  • 66. Effet du taux de dilution sur la concentration à l’équilibre en biomasse « X », en substrat « S », le temps de génération « g » et la productivité « D.X » (Dm : est le taux de dilution correspondant à la production maximale et Dc : est taux de dilution critique).
  • 67. Remarques • La valeur de D doit strictement……au D ………..????? • Dc=µmax • Si D>Dc, alors D>µmax, dX/dt <0, selon l’équation on a:
  • 68. La concentration cellulaire chute dans le fermenteur jusqu’à atteindre la disparition complète des cellules et le remplacement par du milieu frais : c’est le lessivage complet de la culture (figure). Figure: Evolution des paramètres pour une culture continue avec lessivage (« X » tend vers 0 et « S » tend vers Sa).
  • 69. En pratique, pour une fermentation continue, on choisira un taux de dilution « D » tel que : <D<.????? Pour toutes ces valeurs du taux de dilution, les paramètres de culture continue évoluent vers un état stationnaire défini par l’établissement d’un équilibre
  • 70.
  • 71.
  • 72. Au cours de la période de transition (avant l’établissement de l’équilibre), la biomasse augmente tandis que la teneur en substrat diminue suite à la consommation par les cellules :
  • 73.
  • 74. • Lors de l’établissement de l’équilibre : le taux de croissance des cellules dans le fermenteur continue à chuter et tend progressivement vers la valeur du taux de dilution « D » choisi : dès lors (µ-D) diminue et tend vers 0 (figure).
  • 75. Dans ce cas, le taux de croissance atteint à l’équilibre (µeq) est inférieur à µm et résulte de l’établissement d’une concentration limitante en un substrat (Seq). Pour ces conditions de travail, c’est la concentration en ce substrat limitant à l’équilibre qui contrôle la culture continue.
  • 76. Ce type de fermentation continue est dénommé chemostat car l’état stationnaire résulte de l’action limitante de la concentration en un élément chimique du milieu de culture. Etablissement de l’équilibre lors d’une culture continue de type chemostat
  • 77. • Reste à décrire une dernière situation possible. En effet, le taux de dilution (D) peut être choisi de telle manière que celui-ci soit égal au taux de croissance initiale (µm) • Comme la culture est en phase de croissance exponentielle
  • 78. • La concentration en biomasse est donc maintenue constante et égale à la valeur du début de l’ajout. Dans ces conditions, aucun substrat n’est limitant. ce type de fermentation continue est dénommée turbidostat (figure)
  • 79. Figure Zone de travail dans le cas d’un turbidostat
  • 80. Pour les conditions de culture déterminées et constantes, on peut résumer les différents modes de fermentation continue comme suit (tableau)
  • 81. Application du modèle de culture en chemostat Considérons le cas d’un modèle simple avec un seul substrat limitant (substrat carboné) où l’oxygène est apporté en excès et où la mortalité cellulaire est négligée. Dans ces conditions, on peut essayer de prévoir l’état stationnaire : Xeq : concentration en biomasse à l’équilibre ; Seq : concentration en substrat limitant à l’équilibre.
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  • 86. 2- Technologie des bioréacteurs Cette partie a pour but d’étudier les différents dispositifs d’un bioréacteur et les capteurs utilisés pour assurer la régulation des paramètres. Dispositifs d’agitation Ceux-ci ont pour but d’assurer les transferts de masse entre les trois phases en contact dans le fermenteur : -liquide constituée par le milieu de culture, -solide par les cellules, -gazeux par l’air injecté dans l’appareil ;
  • 87. de plus, la turbine d’agitation a pour rôle de fractionner les bulles d’air afin d’augmenter l’efficacité de l’aération. L’agitation est assurée par des pales montées sur un axe vertical relié à un moteur situé généralement au-dessus de l’appareil.
  • 88. Le mouvement de la turbine fait tourner le milieu qui se creuse alors en entonnoir (vortex) ; pour éviter ce phénomène, des contre-pales fixes sont montées le long des parois de la cuve.
  • 89. Injection de l’air • La plupart des fermentations industrielles sont aérobies et la production de biomasse est fonction de la quantité d’oxygène disponible pour chaque cellule. Du fait de la faible solubilité de l’oxygène dans l’eau (7ppm à 37°C), et de son faible absorption rapide par les micro-organismes, il faut le remplacer continuellement, et cela d’autant plus efficacement que le nombre de cellules est plus important.
  • 90. • Cette aération importante est obligatoire, car lorsque la concentration en oxygène dissous d’un milieu descend en dessous d’une valeur critique, variable selon les micro-organismes, ceux-ci présentent des troubles métaboliques, qui perturbent la production et peuvent même entrainer l’arrêt définitif de la fermentation aérobie.
  • 91. le facteur limitant de la croissance est essentiellement la concentration en oxygène dissous dans le milieu. L’aération est assurée par injection de l’air comprimé à la base du fermenteur, à travers des orifices disposés diversement, mais toujours proches des pales d’agitations ou à travers un matériau poreux.
  • 92. Biocapteur • Le capteur est le dispositif (figure) qui, soumis à l'action d'un mesurande (grandeur physique objet de la mesure) non électrique présente une caractéristique de nature électrique (charge, tension, courant ou impédance) La qualité d’un capteur dépend quelques paramètres en l’occurrence : • Précision • Temps de réponse • Stabilité •
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  • 94. Régulation des paramètres Régulation de la température • Cette opération a pour but de maintenir la température optimale de croissance ou de biosynthèse par apport de calories au début de la fermentation, par refroidissement ensuite. On y parvient par circulation d’eau dans une double paroi ou dans un serpentin entourant la cuve. Ces dispositifs peuvent être utilisés pour la stérilisation des milieux in situ, par circulation de vapeur sous pression.
  • 95. Contrôle des mousses • Sous l’effet combiné de l’agitation et de l’injection d’air, les milieux peuvent mousser considérablement, en particulier s’ils possèdent une forte concentration en protéines. Les mousses occupent un volume important et, si elles ne sont pas contrôlées, sortent du fermenteur par les différents orifices, provoquant la contamination du milieu.
  • 96. • Pour éviter cet inconvénient, on peut augmenter le rapport hauteur/ diamètre des cuves et ne les remplir que partiellement (2/3 à 3/4). Pour supprimer l’excès de mousses, on a recours à deux procédés. Le premier est mécanique et consiste à casser les mousses en faisant tourner à grande vitesse une turbine montée à la partie supérieure de l’axe d’agitation ; son efficacité est souvent faible.
  • 97. • Le second, le plus fréquent, découle de l’addition, en cours de fermentation, de substances antimousses ; des huiles, des alcools supérieurs ou des silicones. Cet apport peut inhiber la croissance de certains micro- organismes et diminuer la concentration en oxygène dissous.
  • 98. Contrôle de pH Celui-ci varie durant la fermentation ; il tend à baisser lors de l’utilisation des oses et à monter quand la croissance se fait à partir de protéines. Il est essentiel de pouvoir mesurer les variations de pH dans les cuves pour suivre l’évolution de la fermentation
  • 99. Cette évaluation est faite grâce à des électrodes montés à demeure sur les fermenteurs et reliées à un pH mètre qui introduisent des solutions basiques ou acides dans le fermenteur. Lorsque on vent modifier rapidement le pH, ce qui est nécessaire à certaines synthèse, on introduit manuellement dans la cuve des acides ou des bases, soit en solution soit sous forme gazeuse (ammoniac).