Sécurisation des ordonnances de sortie : un exemple concret à ne pas suivre pour nos patients gériatriques
1. L’ar@cle
34
du
code
de
déontologie
rappelle
que
le
médecin
doit
formuler
ses
prescrip@ons
avec
toute
la
clarté
indispensable,
veiller
à
leur
compréhension
par
le
pa@ent
et
son
entourage
et
s'efforcer
d'en
obtenir
la
bonne
exécu@on[1].
De
fait,
l’ordonnance
est
le
document
perme'ant
au
malade
de
connaître
son
traitement
et
au
pharmacien
de
lui
délivrer.
Celle-‐ci
doit
comporter
un
certain
nombre
de
men@ons
obligatoires[2]
dont
:
• le
nom
de
marque
du
médicament
ou
la
dénomina@on
commune
interna@onal
(DCI)
du
principe
ac@f
• la
posologie
• la
durée
de
traitement
ou
le
nombre
d'unités
de
condi@onnement
La
généralisa@on
des
Systèmes
d’Informa@on
Hospitaliers
(SIH)
dans
les
établissements
de
santé
tant
à
banaliser
l’édi@on
d’ordonnances
informa@sées
dont
le
paramétrage
est
souvent
négligé
par
les
prescripteurs
abou@ssant
à
des
situa@ons
parfois
ubuesque.
Analyse
de
l’ordonnance
de
sor@e
d’un
CHU
rapportée
par
le
résident
d’un
EHPAD,
représenta@ve
de
l’ensemble
des
ordonnances
analysées
par
les
pharmaciens
de
la
PUI
de
l’établissement
et
le
médecin
coordonnateur,
me'ant
en
exergue
une
liste
de
risque
de
mésusage
lorsqu’elles
sont
laissées
à
la
seule
apprécia@on
des
pa@ents
et
de
leur
entourage
au
domicile.
Sur
ce'e
ordonnance
de
8
lignes,
éditée
le
27/01/2014,
pour
un
résident
né
en
1944,
nous
avons
retrouvés
les
4
risques
suivants
:
1. u@lisa@on
d'abrévia@on
peu
ou
pas
compréhensible
pour
le
résident
comme
PO
pour
per
os
au
lieu
de
«
prise
orale
»
en
toutes
le'res
2. intérêt
limité
de
la
prescrip@on
en
DCI
pour
des
médicaments
non
génériquables
3. u@lisa@on
des
DCI
en
précisant
le
sel
comme
«
Perindopril
ter-‐
butylamine
»
compliquant
la
lecture
car
la
men@on
du
sel
est
présente
uniquement
au
niveau
de
la
composi@on
du
générique
et
non
dans
le
nom
générique
qui
est
simplement
«
Perindopril
»
4.
Men@on
de
la
spécialité
de
référence
entre
crochet
«
[
]
»
réduisant
la
lisibilité
en
cas
de
cataracte,
DMLA,
...
Nous
avons
par
ailleurs
souvent
iden@fié
d’autres
risques
comme
:
• indica@on
de
la
posologie
en
mg
ne
correspondant
pas
au
dosage
d’un
cp
nécessitant
un
calcul
complexe
pour
déterminer
le
nombre
d'unités
à
prendre
• prescrip@on
en
DCI
seule,
ambiguë
et
poten@ellement
dangereuse
dans
certains
cas
notamment
pour
l'hemigoxine
avec
un
risque
de
confusion
avec
la
digoxine
Ordonnance
issue
d’un
système
d’informa@on
ne
prenant
pas
en
compte
la
dimension
gériatrique
du
pa@ent
récipiendaire
EHPAD
Hospitalier
Asselin-‐Hédelin
14,
avenue
Marechal
Foch
76190
Yvetot
Centre
Hospitalier
Asselin-‐Hédelin
Au
service
de
son
territoire
depuis
1816
Références
:
[1]
Art.
R.4127-‐34
du
CSP
[2]
Art.
R.5123-‐1
du
CSP,
Art.
R.161-‐45
du
CSS
J.-‐C.
Hansen
1,
F.
Bounoure
2,
E.
Letellier
3
et
COMEDIMS
du
Centre
Hospitalier
Asselin-‐Hédelin
d'Yvetot
1
Médecin
Coordonnateur,
2
PUI
(Pharmacien
MCU-‐PH),
3
PUI
(Pharmacien
PH),
Hôpital
Asselin-‐Hédelin,
Yvetot,
France
contact
:
jancedric.hansen@hopital-‐yvetot.fr
Alerter
les
prescripteurs
et
les
responsables
des
SIH
sur
la
nécessité
de
prendre
en
compte
les
spécificités
de
certains
pa@ents
notamment
les
pa@ents
gérontologiques
avant
de
paramétrer
l’édi@on
des
ordonnances.
Ces
ordonnances
règlementairement
conformes
voire
hyper
conformes
(«
nom
de
marque
et
DCI
»
au
lieu
de
«
nom
de
marque
ou
DCI
»)
ne
sont
pas
adaptées
aux
résidents
des
EHPAD
ne
possédant
pas
de
PUI
et
encore
moins
aux
pa@ents
gérontologiques
encore
à
domicile.
Un
effort
d’adapta@on
est
nécessaire
pour
diminuer
le
risque
iatrogénique
qu’elles
induisent.
Mots
clés
:
EHPAD,
iatrogénie,
non
qualité,
ordonnance,
prescrip@on
médicamenteuse
Conflit
d’intérêt
:
Aucun
conflit
déclaré
Poster
JASFGG14-‐1222
Evalua&on
des
pra&ques
Membres
du
COMEDIMS
:
Xxx,
xxx,
xxx,
Combien
d’erreurs,
d’imprécisions,
de
confusions
possible
détectez-‐vous
dans
ce'e
ordonnance
?
(réponse
ci-‐contre)