[Workshop en économie de développement:"Pertinence des politiques publiques d...
Presentation tankam&tchekote
1. Conditions d’une politique de
développement d’une agriculture
durable dans la commune de Nkong-
Zem en pays Bamiléké, Cameroun
TANKAM CHLOÉ, LARDON SYLVIE, TCHÉKOTÉ HERVÉ, FONGANG GUILLAUME
2. Plan de la présentation
Introduction
Contexte de l’étude
Question de recherche et hypothèses
Itinéraire méthodologique
Résultats
Conclusion et discussion
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3. Introduction
Volonté de territorialisation des politiques publiques : rupture avec le « tout Etat »
◦ La nouvelle politique agricole
◦ FEICOM, PNDP et Programme d'Appui à la Décentralisation et au Développement Local
Enjeux de gestion des ressources naturelles
◦ Engagements en 1992 à la CNUCED
◦ Emergence des Organisation Paysannes des structures de microfinance
◦ Agriculture (PGSA) et eau en agriculture (PMEA)
Malgré tout, on constate un échec des Politiques Publiques notamment lié au
manque d’appropriation
Sur le plan local: Enjeux agricoles et environnementaux dans la zone des Monts
Bamboutos
◦ Pression foncière : démographie, baisse de la disponibilité des terres arables
◦ Accès à l’eau
◦ Biodiversité (forêts notamment)
Comment nous arrivons dans les Bamboutos, à Nkon-zem
notamment?
3
4. Contexte de l’étude
Recherche-formation-action
Commanditaires :
◦ 3 ONG de la zone de Dschang-Bamoungoum
◦ En appui à un projet financé par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature)
Commande :
◦ Quelle(s) agriculture(s) pour un développement durable de la zone de Nkong-Zem-Dschang ?
Réponse à la commande :
◦ Proposition méthodologique : organisation d’une enquête et d’un atelier participatif nommé
« Jeu de territoire »
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5. Question de recherche et hypothèses
Quelles politiques publiques pour un développement durable au Cameroun ?
H1 : L’enjeu d’efficacité des politiques publiques réside dans une meilleure
articulation avec les acteurs locaux, dans une perspective de développement
territorial
◦ Contexte de fortes incertitudes (changement climatique, processus de décentralisation
inachevé) :
◦ Stratégies d’adaptations formelles et informelles
◦ Chaque acteur détient individuellement des connaissances et compétences progressivement constituées
H2 : Le développement va au-delà de l’accès marchés, l’enjeu réside aussi dans
la constitution d’une gouvernance assurant la représentation d’intérêts
pluralistes parfois antagonistes (Jaglin et al., 2007)
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6. Itinéraire méthodologique
Absence de consensus sur la notion d’« agriculture durable »
Analyse compréhensive (Kaufman, 2011) : construire la théorie à partir du terrain
◦ Le terrain n’est plus un espace de vérification d’une problématique mais le point de départ de la
problématisation
Jeu de territoire :
◦ Jeu d’expression visant à construire une vision partagée entre les acteurs pour la conception de leur
projet de territoire (Lardon, 2013)
Observation participante
Etape 1
Diagnostic
Retranscrire les
dynamiques du territoire
sur une carte
Etape 2
Scénario
d’évolution
Définir les scénarios
d’évolution en rapport
avec les enjeux
Etape 3
Pistes d’action
Proposer des pistes
d’action pour l’agriculture
durable
6
8. Informer une politique publique
en faveur de l’AD :
apports d’une approche
compréhensive
RÉSULTAT 1
8
9. Enjeux perçus par les agriculteurs :
l’AD n’est pas un enjeu en tant que tel
Les enjeux perçus par les agriculteurs ne sont pas superposables aux piliers du développement
durable : apports de l’analyse compréhensive
SUBVENIR AUX BESOINS DE LA FAMILLE
Santé
Accéder à une eau potable
Pouvoir se soigner
Consolider les projets de vie des jeunes
DÉVELOPPER LES ACTIVITÉS
CONQUÉRIR DE NOUVEAUX MARCHÉS, ACCROÎTRE LE CHIFFRE D’AFFAIRE
Sécuriser les stocks
Logistique de la distribution
Transformation des produits
Amélioration de la gestion financière
Appui à la transmission aux jeunes
PRÉSERVER LES RESSOURCES DE L’EXPLOITATION
HUMAINES ET MATÉRIELLES
Conflits agro-pastoraux
Accès à l’eau pour l’agriculture en saison sèche
Appui face aux effets du changement climatique
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10. Les enjeux agricoles perçus dans la
zone de Nkong-Zem-Dschang par les
agriculteurs,
mai 2017 (réalisation AgroParisTech)
DÉVELOPPER LES ACTIVITÉS
PRÉSERVER LES
RESSOURCES
Enjeu foncier
Enjeu social
(isolement et organisation
collective)
Enjeu durabilité des
exploitations
Enjeu eau
potable
Enjeu
développement
des filières
Enjeu
santé
Enjeu sécurisation de
l’épargne
SUBVENIR AUX
BESOINS DE LA
FAMILLE
Enjeu financier
Enjeu changement
climatique
Enjeu disponibilité en
eau
Enjeu
gestion
durable
des sols
10
11. Structurer des filières
Qualité des produits (goût)
Accès aux
financements
Gestion
des
conflits
Accès eau pour agriculture
(saison sèche)
Conflits
agro-
pastoraux
Fertilité des sols
Fertilité des sols
Gestion durable des sols
Fertilité des sols
Raréfaction eau
Changement
climatique
Santé des
troupeaux
Raréfaction
des eaux
Pression démographique
Pollution
des eaux
Santé maladieAccès à
l’eau
potable Santé maladie
Qualité
des
produits
(santé)
Pollution
eau
potable
Assurer la transmission
Sortir de la misère
Organisation collective du travail
Isolement social
Maintien des
rendements
Pression démographique
Accès aux
financements
Foncier : accès,
Pression, sécurité
Pressions
foncières
Foncier : accès,
pression, sécurité
Accès eau pour agriculture
(saison sèche)
Raréfaction eau
Changement
climatique
GIC
Mairie
Agriculteurs
Chef
Services de l’Etat
Délégués départementaux
Chefs de poste
Sensibiliser aux pratiques durables
Protection des sols
Nourrir la population
Autosuffisance alimentaire
Centre de formation
Développer des partenariats
pour accompagner les jeunes
Transformation des produits
Développer (S)
agriculture –
élevage
respectueux de
l’environnement
Consolider les projets de vie
des jeunes
Développer (S)
agriculture –
élevage
Sensibiliser à l’activité agricole
Microfinance
Sensibiliser/former les
agriculteurs à la gestion
financière
Encourager l’épargne
Garantir le
prêt
Adapter son activité aux
changements
climatiques
Atténuer les
risques liés à
l’activité agricole
Qualité des eaux
ONG
Ferti
lité
des
sols Acc
ès à
l’ea
u
pota
ble
Foncier : accès,
Pression, sécurité
Santé maladie
Disponibil
ité de
l’eau
Déboisement
Transmission
Commerçants
Fertilité des sols
Santé / Salubrité
Sensibilisation à
l’utilisation des
produits
phytosanitaires
Logistique Actions déjà en cours en fonction des enjeux agricoles
perçus dans la zone de Nkong-Zem, Dschang,
mai 2017 (réalisation AgroParisTech)
Recouvrement
pour accès aux
services publics
Dépendance
ONG
Chef : pression démographique et ses conséquences,
gestion des conflits
Microfinance : appui au développement des filières
Mairie : accès et qualité de l’eau, gestion des conflits
DÉVELOPPER LES ACTIVITÉS
PRÉSERVER LES
RESSOURCES
SUBVENIR AUX
BESOINS DE LA
FAMILLE 11
13. Diversité de perceptions de l’AD
Vision 1: Pratiques agricoles respectueuses de l’environnement
Utilisation raisonnée d'intrants chimiques, agriculture sans
intrants chimiques, maintien de la fertilité des sols
Vision n°5: agriculture bien -
être
Paysage et harmonie du cadre de
vie
Alimentation saine, assurer force
et santé
Produit des denrées avec un
meilleur goût
Vision 2: Agriculture intensive
Produire en quantités
suffisantes pour nourrir le pays
sur le long terme
Augmentation du rendement
Vision N°3: Autonomie des familles
Revenus pour la famille sur le long
terme
Activité qui assure sa sécurité
alimentaire
Vision n°4: Agriculture intégrée
Prend compte des dimensions
économiques, sociales et
environnementales
Institut de microfinance
Institut de microfinance
Un changement de pratiques amorcé dans plusieurs cas : effet positif de l’arrêt des intrants de synthèse
13
14. Enseignement 1
- Stratégies d’adaptations formelles et informelles : face aux enjeux, des actions existent déjà, y
compris des tests d’arrêt d’intrants
- Chaque acteur détient individuellement des connaissances et compétences
Hypothèse 1 Besoin d’une meilleure articulation avec les acteurs locaux validée & renforcée :
- Attention à adresser les besoins des acteurs : l’AD ne ressort pas comme un enjeu pour les
agriculteurs
◦ Agenda des ONG ?
- Diversité de la compréhension de la notion d’AD
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15. Enseignement 2
Des enjeux intégrés et non sectoriels
◦ Transversalité de l’enjeu foncier, de l’accès à l’eau, de l’isolement social et du problème de transmission
Prendre en compte des enjeux reliés dans un projet de développement territorial intégré
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16. Informer une politique publique en
faveur de l’AD :
enseignements du jeu de territoire
RÉSULTAT 2
16
17. Légende
Et qu’il y a transversalité des dynamiques, besoin d’une
action collective
Reforestation
Retenues d’eau
Replantation de raphiales
Compost
Système Agriculture-
élevage-forêt
Aménagement et plans
d’occupation des sols
Formation et installation
de jeunes
Installation de lieux de
transformation des
produits
Desserte pour accès à de
nouveaux marchés
Synthèse des scénarii prospectifs de
l’avenir agricole de la zone de
Nkong-Zem, Dschang, mai 2017
(réalisation AgroParisTech)
Si on questionne l’agriculture
durable sur ses indicateurs, le jeu
de territoire nous renseigne qu’il y
a des actions qui sont dejà menés
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18. Bailleurs de fond
Centre de formation
Consommateurs
Etat
Distributeurs
d’intrants
chimiques
Agriculteurs
ONG
Commune
GIC /
Coopératives
Vendeurs
Conseillers
municipaux
Chefs de poste
agricole
Chefferie
Sous-
préfecture
Micro finance
Les acteurs en capacité
d’agir pour le
développement d’une
agriculture durable dans
la zone de Nkong-Zem,
Dschang,
mai 2017 (réalisation
AgroParisTech)
Multiplicité des échelles institutionnelles
18
19. Une capacité d’action à différents niveaux:
les acteurs pour réinterroger le territoire
Multiplicité des acteurs et des échelles institutionnelles et spatiales,
transversalité des dynamiques : Donc, une nécessité de saisir un
territoire dans sa complexité
Faire prendre conscience aux acteurs du territoire qu’ils sont porteur
d’une vision personnelle qui peut être discutée et pas nécessairement
partagée
Hypothèse 1 besoin d’une meilleure articulation avec les acteurs
locaux validée
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20. Une capacité d’action à différents niveaux :
des leçons au sujet du développement territorial
Par ailleurs, nous pouvons retenir que le jeu de territoire interroge la façon de concevoir et
de mettre en œuvre les politiques publiques : Il insiste sur le renversement de la
territorialité à travers une lecture critique des interventions qui n’interrogent pas les
besoins des populations
Propose des pistes d’actions : marges de manœuvre au sein du cadre réglementaire et des
possibles collaborations à établir
Le JDT aide ainsi à construire le réseau des acteurs et à enrichir la compréhension de la
nature des partenariats à créer, pour une effectivité des actions
Mais un manque de données pour valider l’H2 : constitution d’une gouvernance assurant la
représentation d’intérêts pluralistes parfois antagonistes
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21. Conclusion et discussion
On a démontré l’enjeu de mieux articuler politiques publiques et acteurs des territoires dans
une approche bottom up : transversalité des enjeux, acteurs engagés dans des dynamiques
formelles et informelles, porteurs d’enjeux et de visions différentes du territoire
Sur l’agriculture durable : il n’existe pas de définition stabilisée
Difficultés du changement d’échelles : d’une expérience localisée et commanditée par des
acteurs de la société civile vers des politiques publiques
Quelle réponse à la demande sociale sur la mise en acte des réflexions ?
Dans quelle mesure le JDT peut-il être mis au service d’une gouvernance territorialisée de
l’agriculture ?
◦ Co-construire l’accompagnement avec les acteurs politiques
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Difficultés des politiques publiques à atteindre leurs objectifs : réduction de la pauvreté, inégalités sociales, gestion durable des ressources naturelles
60 années de politiques de développement, mais on observe d’une part la montée de la pauvreté et d’autre part la dégradation du milieu.
Partant de ces deux entrées, on s’est positionné sur le champ de dégradation du milieu. Mais sans rentrer par les indicateurs donnés, en cherchant à construire l’ensemble de ces indicateurs avec les acteurs pour donner une chance au programme. On a mis les gens autour de la table et on est allé les trouver dans leurs exploitations. On ne s’est pas contenté d’écouter les acteurs, on a fait de l’observation participante. Un diagnostic qui nous suggère des pistes pour les politiques publiques. Sur quoi ces politiques doivent tendre pour une AD non importée, vu par l’ensemble des acteurs. On se démarque peut-être d’une littérature, ce qui est AD ailleurs peut ne peut être AD ici. Quelque chose adaptable à un milieu, accepté et approprié.
Nous ne sommes pas venus parler des PP en tant que telles mais venus suggérer des pistes pour le PP. A partir d’une grille de lecture autour de l’AD, suggérer des pistes qui puissent conduire vers une AD.
Comme l’a dit notre collègue hier, l’enjeu d’associer les parties prenantes est importants. Nous, nous ne poserons pas la question des modes de financements comme lui. Nous arrivons plus en amont et ne faisons aucune hypothèse de ce que ces parties prenantes peuvent vouloir, même pas un besoin en financement supplémentaire !
Les résultats ne sont pas à la hauteur, on arrive donc à une 4e génération de PP… un programme rattaché au cabinet du 1er ministre.
Ce qui fonctionne mieux, ce qui continue d’être compliqué.
Pour quelles raisons ? Présenter les piliers, les échelles, la nature des acteurs (privés, publiques, communautaires).
Réseau de responsabilités partagées qui s’appuie sur les communautés locales. Ce n’est pas hyper centralisé ni totalement décentralisé, c’est un emboitement des différentes échelles de resp, je crois que c’est assez intéressant, sur le plan de la gouvernance. Sur le plan financier, la BM a financé etc.
En résumé, engagement constant et évolutif des programmes, mise en réseau des acteurs contributeurs, une cohérence institutionnelle. Donne nouvelle génération pour 2025.
Je vous ai donc présenté les aspects positifs. Mais est-ce que tout est aussi beau ?
Il nous faut préciser d’où on parle.
APT Clermont-Ferrand est un collectif de chercheur pluridisciplinaire qui travail en recherche-formation-action. On a développé des outils d’accompagnement du développement territorial qui intéressent les collectivités, les associations, l’ensemble des opérateurs du développement.
C’est pour cette expérience, pour ces outils que nous avons été sollicités par trois ONG camerounaises et une ONG internationales, l’IUCN.
Elles nous ont demandé de les appuyer dans le lancement d’un projet dont les mots-clés sont « agriculture durable ». Les ONG sont convoquées sur ces questions par les bailleurs de fonds, elles sentent une fenêtre d’opportunité s’ouvrir sur cette question, or elles se rendent compte qu’agriculture durable c’est très vaste, très difficile à saisir. Et c’est effectivement un objet dont les contours sont peu définis au Cameroun.
L’agenda est à l’agriculture de seconde génération, le gouvernement veut nourrir et l’intensification de l’agriculture (mécanisation et intrants de synthèse) constituent des solutions rassurantes quand on se souvient des émeutes de la faim de 2008.
On a donc des Ong face à un agenda international et des producteurs.
Parce que nous, chercheurs, n’avons pas la définition de l’agriculture durable, ce que nous proposons aux ONG c’est de les aider à interroger cette notion en réalisant des enquêtes et un atelier participatif.
Découlant de cette expérience très contextualisée, très micro, nous proposons cependant d’établir un lien avec les PP en posant la question de recherche suivante :
Nous formulons deux hypothèses, la première découle de l’observation du contexte de NZD : dans un contexte de fortes incertitudes etc.
Aussi, l’enjeu d’efficacité des politiques publiques réside dans une meilleure articulation avec les acteurs locaux, dans une perspective de développement territorial.
La seconde hypothèse découle des travaux de Jaglin :
En découle en filigrane la grille d’analyse de notre travail.
On se rattache à un cadre conceptuel, de l’unicef, pas uniquement apport alimentation saine et variée que peut fournir aide d’urgence et augmentation de la productino agricole. Pas uniquement sous l’angle de la santé. On s’interroge sur les causes structurelles de la sous-nutrition
Avec des aspects interconnectés.
Le cadre c’est ce schéma, on trouve les aspects biologiques par exemple avec causes sous-jacentes qui renvoient à des caractéristiques du milieu où vit l’enfant. On remon,te au contexte communautaire.
C’est notre cadre conceptuel qu’il faut rendre opératoire. Il nous faut approcher cela en multi-niveau pour mesurer les différents éléments aux deux niveaux présenté plus loin.
Pour tester ces hypothèses, nous mobilisons une double collecte de données.
La première porte sur l’analyse compréhensive qui se construit dans une critique de la méthode de l’entretien standardisé. Là où en déroulant les questionnaires et les guides d’entretien on touche souvent aux opinions de surface, dans une approche hypothético-déductive, l’approche compréhensive ne pose plus le terrain comme un espace de vérification d’une problématique préétablie mais le point de départ de cette problématisation.
Après les enquêtes, viennent l’organisation d’un atelier participatif nommé Jeu de Territoire. En effet, notre posture n’est pas celle de dire aux ONG ce qu’est l’AD à travers une série de recommandations qui découleraient
Préciser « projet de territoire »
Modèle logistique multiniveaux, différentes variables : on estime plusieurs modèles sans tenir compte des effets d’interactions et en en tenant compte.
Données : 35 entretiens, auprès d’une diversité d’acteurs, agriculteurs, structures d’appui (centres de formation et microfinance), ONG, institutionnels à différentes échelles, pouvoir traditionnel
JDT, 50 personnes
Implications pour les PP :
Les enjeux perçus par les agriculteurs ne sont pas ceux classiquement énoncés à travers les 3 piliers du DD. Quand on part du discours des acteurs, les enjeux se distribuent en 3 catégories.
Juste quelques éléments qu’on peut retenir :
Tous les agriculteurs ne répondent pas que leur enjeu est de gagner plus d’argent. Ca il faut l’entendre, une partie des agriculteurs nous dit « subvenir aux besoins de la famille » en mettant en avant la préoccupation pour la santé et pour l’accès à l’eau.
L’enjeu « environnement » du DD n’est pas pour autant absent. Il est essentiellement présent à travers la préservation de la ressource en eau.
Cela signifie que pour adresser les besoins des populations dans cette zone, c’est l’accès à l’eau qu’il faut mettre en avant, et en gérant durablement cette ressource qui apparaît centrale pour les acteurs, on contribuera à la préservation de l’environnement.
L’enjeu AD ne ressort pas !
Nous présentons ici une cartographie thématisée des actions déjà en cours et qui recouvrent ce que les producteurs pointent comme enjeux.
Sur l’accès à l’eau, plusieurs acteurs nous disent déjà faire un certain nombre de choses. On se rend compte donc qu’on ne part pas de zéro et qu’une politique publique qui voudrait tenir compte des enjeux perçus par les agriculteurs peut s’appuyer sur ces actions.
Ensuite, ex. l’accès à l’eau est pris en charge ou déclaré pris en charge par plusieurs catégories d’acteurs.
Enfin, des actions ont déjà lieu en direction de pratiques agricoles durables. C’est ce que nous déclarent les services de l’Etat, les centres de formation, les ONG. Il existe déjà des programmes de sensibilisation aux pratiques durables.
Après avoir caractériser les enjeux perçus par les agriculteurs, nous en venons à un autre jeu de résultats : la diversité des définitions existant de l’AD, prouvant bien que c’est une catégorie aux contours non fixés.
Aussi, une PP qui ambitionne d’aller sur ce terrain doit être consciente que le 1er défi est de définir ce qu’est l’AD.