Le dernier Briefing de Bruxelles sur le Développement numéro 54 sur le thème de «Agriculture durable : où en est la mise en œuvre des ODD ? » s’est tenu le mercredi 27 février 2019 (9:00 à 13:00) à la Commission européenne (bâtiment Charlemagne, salle Alcide de Gasperi ,rue de la Loi 170, 1040 Bruxelles).
Ce Briefing de Bruxelles a été organisé par le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) en collaboration avec la Commission européenne (DG DEVCO), le Secrétariat ACP et la Confédération européenne des ONG d’urgence et de développement (Concord).
BB59: The farmer’s perspective to agroecology: the case of West Africa - Ibra...
Briefing de Bruxelles 54: Patrick Caron '' Transformer les systèmes alimentaires pour réaliser l’ODD2 ''
1. Agriculture durable :
où en est la mise en œuvre des ODD ?
Sécurité alimentaire et nutrition ET
programme de développement durable à
l’horizon 2030 : construire un exposé
des faits global 2030
Dr Patrick Caron, président du Groupe de pilotage du Groupe
d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la
nutrition
2.
3. ODD 2 : à l’interface entre l’ODD 1
et l’ODD 3
ODD 2 : Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer
la nutrition et promouvoir l’agriculture durable
Pauvreté
Santé
Choix « non
naturels » !
4. Les 5 cibles de l’ODD 2
1. D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier les pauvres et les personnes en
situation vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès tout au long de l’année à une alimentation saine,
nutritive et suffisante
2. D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici à 2025 les
objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation parmi les
enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes
ou allaitantes et des personnes âgées.
3. D’ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs alimentaires, en
particulier les femmes, les autochtones, les exploitants familiaux, les éleveurs et les pêcheurs, y compris en
assurant l’égalité d’accès aux terres, aux autres ressources productives et intrants, au savoir, aux services
financiers, aux marchés et aux possibilités d’ajout de valeur et d’emploi autres qu’agricoles.
4. D’ici à 2030, assurer la viabilité des systèmes de production alimentaire et mettre en œuvre des
pratiques agricoles résilientes qui permettent d’accroître la productivité et la production, contribuent à la
préservation des écosystèmes, renforcent les capacités d’adaptation aux changements climatiques, aux
phénomènes météorologiques extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et à d’autres catastrophes, et
améliorent progressivement la qualité des terres et des sols.
5. D’ici à 2020, préserver la diversité génétiques des semences, des cultures et des animaux d’élevage ou
domestiques et des espèces sauvages apparentées, y compris au moyen de banques de semences et de
plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national, régional et international et favoriser l’accès aux
avantages que présentent l’utilisation des ressources génétiques et du savoir traditionnel associé et le
partage juste et équitable de ces avantages, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale.
5. Lacunes, compromis et injonctions
contradictoires
1. D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en
particulier les pauvres et les personnes en situation vulnérable, y
compris les nourrissons, ait accès tout au long de l’année à une
alimentation saine, nutritive et suffisante
2. D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y
compris en réalisant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle
internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation
parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins
nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes
et des personnes âgées.
3. D’ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des
petits producteurs alimentaires, en particulier les femmes, les
autochtones, les exploitants familiaux, les éleveurs et les pêcheurs, y
compris en assurant l’égalité d’accès aux terres, aux autres
ressources productives et intrants, au savoir, aux services financiers,
aux marchés et aux possibilités d’ajout de valeur et d’emploi autres
qu’agricoles.
4. D’ici à 2030, assurer la viabilité des systèmes de production
alimentaire et mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes
qui permettent d’accroître la productivité et la production, contribuent
à la préservation des écosystèmes, renforcent les capacités
d’adaptation aux changements climatiques, aux phénomènes
météorologiques extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et à
d’autres catastrophes, et améliorent progressivement la qualité des
terres et des sols.
5. D’ici à 2020, préserver la diversité génétiques des semences, des
cultures et des animaux d’élevage ou domestiques et des espèces
sauvages apparentées, y compris au moyen de banques de
semences et de plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux
national, régional et international et favoriser l’accès aux avantages
que présentent l’utilisation des ressources génétiques et du savoir
traditionnel associé et le partage juste et équitable de ces avantages,
ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale
Obésité ?
Productivité – revenus ?
Priorités et compromis ?
7. Revisiter les destins liés
de l’agriculture et l’alimentation
Production
agricole
Sécurité
alimentaire
Ecosystèmes de
santé
Santé
humaine
Développement
social
Systèmes
alimentaires
Agriculture Systèmes alimentaires
Produire davantage pour
assurer une alimentation
suffisante
Production de meilleure
qualité pour garantir une
alimentation saine
8. Objectifs et obstacles à lever pour
les atteindre
• 1er paradoxe
– Cela n’a jamais été aussi mal
– Cela n’a jamais été aussi bien
• 2e paradoxe
– La maison brûle …
– Inaction… rien ne change …
• Les preuves
– De nombreux changements… pas toujours dans la « bonne » direction
– Pas assez vite eu égard aux attentes et aux risques
• Si cela ne va pas plus vite
– Ce n’est pas dû à une certaine paresse, à de la procrastination, ou encore à l’absence de
volonté ou de financement
– « Bonnes » raisons :
• Données insuffisantes, coût et risque lié au changement, dépendance à l’égard de la trajectoire
• Pouvoir asymétrique, conflit d’intérêts
• Incapacité à discuter, à parvenir à un consensus !
Voilà pourquoi le HLPE a été créé !
9. Rapport du HLPE
• « Que pensez-vous du manque de nourriture dans le reste du monde ? »
• Le rapport du HLPE n’est pas:
– Un rapport scientifique
– Un rapport de plaidoyer
– Un rapport intergouvernemental
Identifier les points de désaccord
… et formuler un accord sur ces points de désaccord
… et contribuer à la convergence des politiques
10. Sécurité alimentaire et nutrition : construire un
exposé des faits global à l’horizon 2030
Précédentes publications du HLPE : nombreuses questions complexes
en rapport avec la sécurité alimentaire et la nutrition (FSN)
Construire un exposé des faits global sur la FSN à l’horizon 2030 (rapport
2020)
Téléchargez ici toutes les publications du Groupe d’experts :
http://www.fao.org/cfs/cfs-hlpe/fr/
Les publications du HLPE mettent en avant 4 conclusions
11. Construire un exposé des faits global à
l’horizon
Les publication du HLPE mettent en avant 4 conclusions (HLPE) :
1. Interactions étroites et complexes entre les secteurs
2. Nécessité d’une nouvelle vision des défis dans le domaine de la FSN qui ne
se limite pas à la lutte contre la faim
3. Nécessité d’une transformation radicale de l’agriculture et des systèmes
alimentaires dans leur ensemble pour améliorer la FSN et réaliser les objectifs
du programme de développement durable à l’horizon 2030
4. Situations diverses, solutions diverses mais défis globaux
12. Les systèmes alimentaires (et pas seulement la production) se
trouvent en fait au cœur d’une interface entre :
• La santé humaine et les besoins dans ce domaine
• Les écosystèmes de santé
• Les changements climatiques
• La justice sociale
• La stabilité politique
ODD2 : agriculture et alimentation
ODD2 et le programme de développement durable à l’horizon 2030
1. Interactions étroites et complexes
13. • Chez trois personnes : malnutrition et pas uniquement
faim
• Tous les pays
• Le surpoids et l’obésité augmentent rapidement, tandis
que la malnutrition est à nouveau en hausse (821 millions
de personnes souffrent de la faim )
• Facteurs de changement : urbanisation, augmentation
des revenus et modification des modes de vie
2. Nécessité d’une nouvelle vision des
défis dans le domaine de la FSN qui ne se
limite pas à la lutte contre a faim
14. 3. Nécessité d’une transformation radicale
• Une transformation incroyable
• Formidable, mais à quel prix ? Ce n’est pas durable !
• Transformations radicales
– Contribuer à la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate
– Un levier pour la réalisation de tous les objectifs du programme de développement durable à
l’horizon 2030
17. • Prise en compte de la spécificité du contexte et trajectoires
adaptées
• Pas de recette miracle ou de solution universelle
• Pas de démultiplication
• Il faut se baser sur les initiatives et les innovations locales pour
renforcer le capital social et la renaissance inclusive des territoires
• Intégration avec et interactions entre les facteurs et les
processus au niveau micro, méso et macro
4. Situations diverses, solutions diverses
mais défis globaux