Reconnecter agriculture et alimentation pour préserver notre santé et notre environnement
Michel DURU (Directeur de Recherche à l’INRA)
Jean-Luc BESSET (Responsable régional Bleu Blanc Coeur)
15 février 2019, Hôtel de Région, Toulouse
Journée organisée par l'Association Française d'Agroforesterie et le mouvement Pour une Agriculture Du Vivant dans le cadre du programme Agr'eau, en partenariat avec la région Occitanie et l'Agence de l'Eau Adour-Garonne.
Journée Alimentation et Agro-écologie 15/02/2019 - Slide ateliers
1. Reconnecter agriculture et alimentation pour
préserver notre santé et notre environnement
Michel DURU (Directeur de Recherche à l’INRA)
Jean-Luc BESSET (Responsable régional Bleu Blanc Cœur)
2. Depuis les années 1950
• Impacts environnementaux majeurs
• Augmentation des échanges
internationaux de matières premières
• Une alimentation dégradée
• Des individus en moins bonne santé
3. Perte de
biodiversité
Cycle du
phosphor
e
Eau
potable
Déforestation
Ozone
Acidification
des océans
Particules
dans
l’atmosphère
Pollutions
chimiques
Cycle
de
l’azote
Acidification
des océans
Changement
climatique
Anthropocène !
Santé
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
140000
160000
1995 2000 2005 2010 2015
Nombredenouveauxcasparan
Diabète <45 45-75 >75
Institut de veille sanitaire
Dynamiques similaires pour cancers, polyarthrite, maladies
coronariennes, autisme et dépression sévère
Classe la plus jeune pour maladies de Crohn et spondylarthrite
Forte augmentation Alzheimer et Parkinson pour la classe
d’âge la plus âgée
• 2 milliards d’individus en surpoids
• 0,8 milliard sous nutrition
Un constat sans appel
4. Augmentation des échanges internationaux
Distanciation des consommateurs et des
producteurs
Manque de transparence sur les
conditions de production
De plus en plus de produits ultra
transformés
Changements dans la production et la consommation d'aliments
1960
2015
Gordon, L. J., Bignet, V., Crona, B., Henriksson, P. J. G., &
Holt, T. Van. (2017). Rewiring food systems to enhance
human health and biosphere stewardship. Environ Res Let.
4
5. L’intestin est un écosystème dont la
composition du microbiote est formatée par
nos choix alimentaires et notre exposition
aux contaminants
Les changements dans la composition et le
fonctionnement du microbiote sont à
l’origine de nombre de maladies chroniques
Changement de paradigme: au-delà des calories et
des protéines, accroître la résilience du microbiote
intestinal
Déficits
Excès
- oméga-3
- anti-oxydants
- fibres
- pré et probiotiques
- produits ultra
transformés
- antibiotiques
- pesticides et autres
contaminants (ml...)
Agriculture
-élevage
Agriculture-
élevage
Transformation
Transformation
Microbiote intestinal
Symbiose
Dysbiose
- modification de la flore intestinale
(composition et fonction)
- perméabilité de l’intestin
Maladieschroniques
Polluants(résidusde
pesticides,
antibiotiques…...)
Fonctionnement
sain
Nutriments(macro,micro,
prébiotiques….)
Choix alimentaires
Formes d’agriculture-transformation des produits
Exposition/environnementGES
Inflammation,stress oxydant,
déméthylationde l’ADN
Une alimentation qui se dégrade
6. Les voies de progrès
• Développer une agriculture basée sur la
biodiversité
• Promouvoir un commerce de produits
traçables issus de cette forme d’agriculture
• Vers la santé unique
7. Ecosystemservices
Externalinputs
Territorialembeddedness
Integrated
landscapeapproach
Diversité des agricultures
adapté de Therond et al 2017
Systèmes biodiversifiés
Intrants endogènes
Occupation du sol
simplifiée
Intrants exogènes
Territorialisation
de l’agriculture
Circulation
intrants et
produits à grande
échelle
Changement de paradigme: fournir les plantes en
nutriments et les protéger chimiquement des
bioagresseurs ->
créer les conditions favorables à la fourniture de
services écoystémiques (MOS, microbiote du
sol….)
penser « santé du sol » pour les retombées dans
d’autres domaines de santé
Changement de paradigme:
économie d’échelle -> économie
de gamme avec effets
collatéraux positifs
Global prices-based relationships
8. Chemical input-based FS in
globalised commodity-based
food systems
Biological input-based FS in
globalised commodity-
based
food systems
Biodiversity-basedFS
in globalised commodity-
based food systems
Biological input-based FS in
globalised commodity-based
food systems
& circular economy
Biodiversity-basedFS
in alternative food system,
circular economy &
collectively managed
multi-service landscapeBiodiversity-basedFS
in alternative food
systems & circular
economy
Ecosystemservices
Externalinputs
Territorialembeddedness
Exchangesbetween
crop & livestock FS
Conservation
Agriculture
Agro-forestry
+ CA + ICLS
Integrated
Crop-LivestockSystem
Integrated
Crop-LivestockSystem
Exchangesbetween
FS and other sectors
Integrated
landscapeapproach
adapté de Therond et al 2017
Systèmes biodiversifiés
Intrants endogènes
Occupation du sol
simplifiée
Intrants exogènes
Territorialisation
de l’agriculture
Circulation
intrants et
produits à grande
échelle
Global prices-based relationships
Diversité des agricultures
9. Chemical input-based FS in
globalised commodity-based
food systems
Biological input-based FS in
globalised commodity-
based
food systems
Biodiversity-basedFS
in globalised commodity-
based food systems
Biological input-based FS in
globalised commodity-based
food systems
& circular economy
Biodiversity-basedFS
in alternative food system,
circular economy &
collectively managed
multi-service landscapeBiodiversity-basedFS
in alternative food
systems & circular
economy
Ecosystemservices
Externalinputs
Territorialembeddedness
Exchangesbetween
crop & livestock FS
Conservation
Agriculture
Agro-forestry
+ CA + ICLS
Integrated
Crop-LivestockSystem
Integrated
Crop-LivestockSystem
Exchangesbetween
FS and other sectors
Integrated
landscapeapproach
adapté de Therond et al 2017
Systèmes biodiversifiés
Intrants endogènes
Occupation du sol
simplifiée
Intrants exogènes
Territorialisation
de l’agriculture
Circulation
intrants et
produits à grande
échelle
Global prices-based relationships
Marché de composés
Produits ultra transformés
Marché de
produits peu ou
pas transformés,
de saison avec
traçabilité
Diversité des agricultures
11. • En termes de biodiversité
• Diversité
• Alimentation
• Paysages
Que reflètent nos agricultures ?
12. 12
avoine
lin
Pois
Féverole
Lupin
Voilà, à la bonne échelle, à quoi ressemble le terroir Français en 2014
Bien sûr, il y a
d’autres
cultures que
les 7 grandes…
…de la taille
d’un
coquelicot
dans un
champ de blé
Ce sont….
13. 1986 : William Lands (Biochimiste) publie
« Si l’on ne change pas dans les champs, alors, bientôt, la
pharmacie soignera les maladies que provoque notre
alimentation »
Changer les modes de production : une nécessité !
15. OMEGA 6 OMEGA 3
Graisses de réserve des
graines
Graisses de structure des
végétaux
55% des graisses du maïs
60% des graisses du soja
70% des graisses du tournesol
70% des graisses de l’herbe et des
algues
60% des graisses du lin
Equilibre: ratio = 4
Déséquilibre dans nos champs, déséquilibre dans nos assiettes
16. L’agriculture à vocation santé durable
Bénéfices collatéraux associés
Association
(éleveurs, producteurs,
consommateurs, prof.
Santé, chefs…)
Objectif
ALIMENTATION
(mode de productions,
élevages , alimentation)
PNNS des animaux
Effet :
Santé animale
(immunité, fertilité,
antibiorésistance …)
Conséquence:
NUTRITION
(densité nutritionnelle
améliorée dans l’assiette
= prévention santé &
inflammation
Autonomie
protéique
(moins de soja importé
– OGM)
Environnement
Empreintes CO2
améliorées
Qualités
technologiques et
gustatives
supérieures
Economie
(économie circulaire,
filière, éleveurs…)
17. Frugivores et chasseurs
carnivores
Éleveurs puis
cultivateurs
Sédentaires
Hamburger / frites / soda
-1000.000 -300.00 -50.000 ???
Nos gènes ont peu évolué durant des millénaires
Notre alimentation a considérablement changé depuis 60 ans…
On est ce que l’on mange
18. 15 février 2019
Acteurs des filières : un rôle à jouer !
Comprendre les attentes et besoins des consommateurs
Résultats de la concertation citoyenne réalisée en Occitanie
I. Une
démarche
III. Un Pacte et
des actions
concrètes
II. Des attentes et
des besoins
19. 19
I/ Une démarche
Les étapes de la démarche
Une concertation en 4 étapes
1. Novembre à mai, 20 auditions d’experts de l’alimentation
2. Avril à septembre, grande enquête sur les habitudes de conso et attentes alimentaires,
55 000 réponses
3. Mai à juillet, 14 réunions de concertation sur l’ensemble du territoire. Mobilisant 1 200
citoyens, collectivités et partenaires
4. 12 octobre – 18 novembre, consultation citoyenne pour le choix de priorités d’action : 45
000 votes
… qui se poursuit : printemps de l’alimentation, Comité de suivi (2300 demandes de
participation), …
21. 21
II/ Des attentes et des besoins
« Je veux qu’on me propose des produits de qualité
Qu’est-ce qu’un produit de qualité ? C’est un produit qui est sain, qui a du goût, de saison, produit localement et
de manière durable. Pour moi, cela passe d’abord par la formation et le soutien des acteurs de la chaîne
alimentaire.
Quelques propositions…
Favoriser la conversion au bio et les pratiques responsables
Former les agriculteurs à l’agriculture durable
Former les cuisiniers au travail de produits frais, locaux et de saison
Sensibiliser les restaurateurs au gaspillage alimentaire
Développer le « fait maison » dans les restaurants
Favoriser les initiatives citoyennes et les projets innovants
« Je veux qu’on agisse collectivement pour le renouveau de l’agriculture
A quoi servirait de consommer local si les producteurs ne peuvent pas en vivre ? Lutter contre la précarité des
agriculteurs passe par leur accompagnement et la structuration de filières locales de qualité.
Quelques propositions…
Mettre en avant le caractère équitable des produits
Développer des coopératives pour mutualiser les outils (production et distribution)
Créer des ateliers de transformation locaux
Créer un observatoire des filières de proximité et favoriser leur développement
Favoriser l’implantation de jeunes agriculteurs
Favoriser l’accès au foncier en mobilisant des outils innovants
Faciliter la vie des agriculteurs, notamment au niveau administratif
Développer l’accompagnement technique, matériel et financier
Aider les agriculteurs à répondre aux appels d’offre
Capter localement la valeur ajoutée (monnaies locales)
22. 22
II/ Des attentes et des besoins
« Je veux trouver facilement ces produits
Concrètement, je veux qu’on me facilite la vie pour que je
puisse réaliser des achats responsables de manière simple
et accessible. Pour moi, cela passe par la création et le
déploiement de nouveaux modèles de distribution.
Quelques propositions…
Développer les coopératives d’agriculteurs-vendeurs
Développer les coopératives d’acheteurs
Créer une plateforme régionale de distribution
Développer l’achat en ligne
Des produits mieux mis en valeur par la grande distribution
Valoriser le rôle des artisans locaux dans la distribution
Développer les points relais et la vente à domicile
Créer des drives de produits locaux
Cartographier les initiatives locales et les aider à communiquer
Identifier les restaurateurs travaillant des produits locaux
« Je veux savoir ce que je mange
J’ai besoin de pouvoir identifier simplement la qualité des
produits, via une information fiable, exigeante, intégrative
et contrôlée. Pour moi, cela passe par une information
globale et transparente sur la qualité réelle des produits :
origine, mode de production, coût globale, impacts
indirects…
Quelques propositions…
Créer une marque exigeante et intégrative : bio, local, équitable…
Homogénéiser par le haut les labels existants
Raconter l’histoire et la provenance des produits par un étiquettage
spécifique
Identifier les circuits de distribution (traçabilité, kilométrique)
Identifier les externalités (coût environnemental des produits)
Garantir la neutralité sanitaire, écologique et sociale des produits
23. 23
II/ Des attentes et des besoins
« Je veux qu’on sensibilise les enfants et leurs
parents à la question alimentaire
La connaissance, c’est la base pour un avenir meilleur !
Pour moi, cela passe par une meilleure éducation au goût,
à la santé, à l’impact de ce que nous mangeons, de ce que
nous consommons (éducation à l’école mais aussi
sensibilisation des adultes)
Quelques propositions…
Créer des supports pédagogiques spécifiques
Intégrer l’alimentation dans les programmes de l’éducation nationale
Créer des lieux dédiés à l’alimentation et à la gastronomie pour
informer, échanger, rencontrer…
Organiser des rencontres avec des producteurs, des chefs, intervenir
dans les cantines
Créer des ateliers avec les parents pour goûter des produits bruts et
apprendre à cuisiner
Intervenir lors de la semaine du goût pour apprendre à cuisiner,
valoriser les restes…
Mieux former les équipes pédagogiques au gaspillage, à la
surconsommation
Développer les jardins pédagogiques et productifs dans les écoles
Sensibiliser sur les lieux d’achats, créer des « discosoupes »
Développer l’esprit critique face au lobbying et à la publicité
« Je veux que l’alimentation soit un vecteur
de lien et de justice sociale
Tout le monde doit pouvoir manger, et bien manger !
Pour moi, cela passe par une prise de conscience
collective des enjeux sociaux liés à l’alimentation.
Quelques propositions…
Expérimenter la gratuité des cantines
Dispositifs d’insertion sur le maraîchage et les métiers de bouche
Créer une caravane alimentaire itinérante
Développer des jardins familiaux, les poulaillers partagés
Développer des ateliers culinaires intergénérationnels
Agir sur les problèmes d’obésité, d’addiction, de troubles
alimentaires
Créer des espaces verts plantés de légumes en libre accès
24. 24
II/ Des attentes et des besoins
« Je veux que la restauration collective soit exemplaire
A quoi servirait de faire des efforts à la maison si mes enfants mangent mal à
l’école ou que je n’ai accès qu’à des produits industriels sur ma pause de midi ?
Pour moi, l’amélioration de la situation passe par des pratiques exemplaires
et vertueuses de la part des restaurants collectifs et des cantines.
Quelques propositions…
Des collectivités locales volontaires et exigeantes
Du personnel formé dans les cantines, plus de cuisiniers et moins de plats préparés
Plus de produits bio dans la restauration collective
Un repas végétarien régulier dans les cantines scolaires
Créer un salon annuel de la consommation en Région
25. III/ Des choix citoyens aux actions de la Région
10 mesures prioritaires, issues de la consultation
1. Signer des contrats de transition agricole durable
2. Organiser les assises régionales de la distribution
alimentaire
3. Développer & soutenir de nouveaux réseaux de
distribution de proximité
4. Créer une Centrale régionale alimentaire de
produits locaux bio et de qualité
5. Initier les jeunes au bien manger
6. Valoriser et former les jeunes aux métiers de
l’agriculture, l’agroalimentaire la restauration
7. Lutter contre le gaspillage alimentaire et de
réduction des emballages
8. Accompagner les initiatives citoyennes
9. Favoriser le développement d’épiceries sociales et
solidaires
10. Accompagner la transition vers une meilleure prise
en compte du bien-être animal
26. II/ Des choix citoyens aux actions de la Région
10 mesures prioritaires, issues de la consultation
Développer de modes
de culture innovants
Financer des formations
Financer des
programmes de
recherche pour
diminuer l’utilisation
d’intrants et de
traitements
phytosanitaires de
synthèse
Négocier avec la grande
distribution
Renforcer l’implantation
des produits Sud de
France dans les grandes
et moyennes surfaces
Renforcer le maillage
des circuits-courts
régionaux
Soutenir les commerces
de proximité et
équitables
Développer des projets
reposant sur des
modèles coopératifs
27. II/ Des choix citoyens aux actions de la Région
10 mesures prioritaires, issues de la consultation
Valoriser les métiers dans le
cadre des salons TAF
Anticiper et valoriser les
métiers de demain au sein
des Cités des métiers et des
Cités régionales de
l’orientation…
Mettre en relation les talents
d’Occitanie (grands chefs
cuisiniers, artisans et
commerçants) avec les
formateurs
« Occitanie dans mon
assiette »
Développer des outils
collectifs de transfo dans
les territoire
Développer des outils
collectifs de collecte, de
logistique et de livraison
des produits
Créer un food truck
pédagogique
Financer des actions éducatives
et des cours de cuisine
Créer des supports
d’information web
Mettre en place une
application mobile
Organiser un concours de
cuisine à destination des jeunes
28. II/ Des choix citoyens aux actions de la Région
10 mesures prioritaires, issues de la consultation
Organiser un AAP avec
jury citoyen (budgets
participatifs)
ZERO plastiques en
restauration collective
et dans toutes les
manifestations de la
Région
Former les
professionnels à la lutte
contre le gaspillage
alimentaire
Organiser un
« Printemps de
l’alimentation durable »
Soutenir la création de
maisons de
l’alimentation (expo,
conférences, Fab Lab,
cours de cuisine…)
Dédier des budgets
participatifs de la
Région au soutien de
projets citoyens
Développer des actions
d’éducation ménagère
Soutenir les associations
d’aide alimentaires par
le financement
d’infrastructures
logistiques
Créer des fiches menu
(tous support) pour des
repas à moins de 5 euros
par personne
Financer la
modernisation des
bâtiments d’élevage
Veiller au respect du
bien-être animal dans
les abattoirs
Encourager et soutenir
l’élevage en plein air, le
pâturage et la sortie des
animaux
29. 29
III/ Le Pacte et sa mise œuvre
Construction du Pacte
Pacte pour une
alimentation durable
en Occitanie
+
=
10 actions issues de
la consultation
citoyenne 6 axes stratégiques
30. 30
III/ Le Pacte et sa mise œuvre
6 axes stratégiques constituant le socle de l’action régionale
1. VALORISER LE PATRIMOINE ALIMENTAIRE
RÉGIONAL
2. STRUCTURER DES FILIERES ALIMENTAIRES
DURABLES
3. ÉVEILLER, INFORMER ET FORMER POUR DES
CHOIX ALIMENTAIRES ÉCLAIRÉS
4. FAVORISER LA SOLIDARITÉ ET LA CITOYENNETE
ALIMENTAIRES
5. FAIRE DE L’ALIMENTATION UN PILIER DE LA
TRANSITION ÉCOLOGIQUE
6. FAIRE DE L’OCCITANIE UN LABORATOIRE
D’INNOVATION POUR L’ALIMENTATION DE
DEMAIN
32. Les consommateurs d’Occitanie en chiffres
40 % des consommateurs d’Occitanie font leurs courses en premier dans les
supermarchés classiques - 12% sur les marchés
Environ 50 % des consommateurs achètent souvent des produits bio ou locaux
(Occitanie). L’origine locale est le premier critère de choix
Manger sain est défini majoritairement comme manger des produits locaux, de
saison et variés
Les consommateurs (65%), les collectivités locales (40%) et les
agriculteurs (38%) sont identifiés comme les acteurs qui peuvent le plus
faire évoluer les choses pour favoriser une alimentation durable
35. La démarche Demain la Terre
Demain la Terre, pour des fruits et légumes responsables plus sains, plus
sûrs, pour tous
Charte de production des fruits et légumes, avec 3 priorités : la santé, la
qualité, le respect des Hommes et de l’environnement
Demain la Terre, c’est :
Un ensemble de producteurs engagés et responsables
Une démarche volontaire et contrôlée
La garantie de productions plus saines et plus sûres
La force d’un groupe
Un réseau de partenaires
36. Demain la Terre en quelques chiffres
• 13 entreprises adhérentes, plus de 160 producteurs
engagés
• Plus de 165 000 tonnes de fruits et légumes « Demain
la Terre », soit plus d’1,25% de la production française de
F&L (pomme de terre incluse)
• Chiffre d’affaires cumulé d’environ 137 M€
• Plus de 3100 ha de surface de production engagés
• Plus de 2160 salariés impliqués (permanents et
saisonniers)
37. La Charte Demain la Terre®
3 référentiels, mieux disants par rapport à la réglementation en vigueur :
– Producteur France
– Producteur Hors France
– Transformation
Obligation de moyens ET de résultats
Processus de contrôle définissant les règles de fonctionnement de la Charte
Contrôles externes:
• Entreprise producteur seul
• Protocole multiproducteur
=> Amélioration continue obligatoire mesurée chaque année
38. La Charte Demain la Terre
Garantir des fruits et légumes plus sains et plus sûrs
Préserver les ressources en eau
Préserver la qualité de notre terre
Sauvegarder la biodiversité et les écosystèmes naturels
Réduire la consommation d’énergie fossile et l’émission de GES
Limiter la consommation de matières plastiques et recycler les déchets
Favoriser une relation économique durable avec les parties prenantes
Développer une entreprise et une société plus humaines
39. Miribel
Les axes majeurs de Demain la Terre
NATURALITÉ DES PRODUITS ET IMPACTS POSITIFS SUR LA SANTÉ
Faire disparaître toute trace de résidu de produit phytosanitaire dans les
fruits et légumes
Forte prévention des pollutions de l’environnement (eau, sol,
biodiversité)
Protection de la biodiversité et des pollinisateurs
Responsabilité sociale et sociétale des entreprises
Contrôle et traçabilité drastiques de toutes les étapes de production
40. Pour une Agriculture du Vivant
Principes de l’Agriculture du Vivant
Le sol est toujours couvert
Maximisation de la photosynthèse et des couverts
végétaux pendant les intercultures
Le sol n’est presque jamais travaillé
Réduction voire suppression du travail du sol, en
préparation comme à l’implantation
Le sol est nourri et stocke du carbone
Maximisation des retours de biomasse au sol + amendements organiques si besoin
L’agriculteur apprend à travailler avec le vivant
Désherbage sans chimie, bio-contrôle
Fertilité pour remplacer la fertilisation
41. 1. Progressivité
Valoriser la démarche de progrès des agriculteurs plutôt qu’une performance figée.
Objectif : amener le maximum de ferme initier le changement (théorie de
l’engagement)
Moyens : 4 niveaux de progression (exigences croissantes) dont 3 obligatoires
5 grands principes
Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4
Année 1 Année 3 Année 5 Azimut
facultatif
42. 2. Mesurer pour progresser
Les référentiels sont construits autour d’indicateurs de résultats
Objectif :
Évaluer les performances réelles des pratiques et laisser le choix des
moyens à l’agriculteur
Favoriser l’innovation et la prise d’initiative
Faire du diagnostic un moment de partage technique et non un contrôle
policier
Moyens : Audit réalisé en ligne avec le logiciel IndicIADes.fr
possibilité de le pré-remplir par l’agriculteur et de faire des auto-diagnostics
5 grands principes
43. 3. Simplicité
Objectif : Éviter à tout prix les “usines à gaz” :
Le diagnostic doit pouvoir être réalisé en 2h chez l’agriculteur et être peu
coûteux
Les critères doivent être compréhensibles et assez maniables pour faire
partie du tableau de gestion quotidien de la ferme
Moyens :
Des indicateurs simples à comprendre et peu nombreux (une dizaine
maximum par référentiel)
Des critères transversaux et synthétiques pour avoir une vision d’ensemble
sans trop rentrer dans les détails
5 grands principes
44. 4. Multi-filières
Toutes les productions agricoles sont concernées par les référentiels PadV.
Objectif : Créer un fil rouge pour le consommateur qui puisse s’exprimer dans
tous les produits de son alimentation.
Moyens : Une philosophie commune à tous les référentiels techniques, mais
des spécificités par type de production :
Grandes cultures et productions légumières, arboriculture, viticulture, bovins,
ovins, volaille, porcins.
5 grands principes
45. 5. Complémentarité
Les référentiels PAdV sont complémentaires d’autres labels et démarches
qualité. Ils leur proposent un socle agronomique commun. On pourra donc
trouver un fruit labellisé PAdV et Biologique ou encore un poulet PAdV et
Label Rouge.
Objectif : Renforcer les autres démarches plutôt que de leur faire concurrence
Moyens : Uniquement des indicateurs de résultat agronomiques, et
quasiment pas de critères de moyen portant sur : traçabilité, gestion de l’eau,
gestion des déchets, sécurité au travail...
5 grands principes
46. Les principaux indicateurs
Productions végétales
● Je maximise la couverture végétale
des sols
● Je réduis le travail du sol
● Je stocke du carbone
● Je réduis les phytos
● J’aménage des infrastructures
agroécologiques
Productions animales
● Je mets en place des mesures pour le
bien-être animal
● Je suis autonome en protéines
● Par l’alimentation, je garantis des
● valeurs nutritionnelles optimales
➔ Taux de couverture végétale annuelle (%)
➔ Modalités d’implantation et de gestion de
l’interculture
➔ Bilan humique (kgC/ha/an)
➔ IFT (écart moyen pondéré à la référence
régionale)
➔ SIE (% SAU)
➔ Densité, mutilations, enrichissement du
milieu, date d’abattage, mise à l’herbe...
➔ Autonomie en concentrés (%)
➔ Ratio O3/O6, teneur en MG...