first report on waste management study in restaurants April 2015
La bio pour quoi faire
1. La Bio pour quoi faire ?
Une vision du monde de la Bio et
quelques perspectives
Juin 2012 Lionel FRANCOIS
2. Sommaire
La Bio, pourquoi ?
La Bio c’est quoi ?
La situation de la Bio
Les acteurs du Bio
Le paysan Bio
La filière Biosolidaire
Le consommateur et la distribution
Et demain ?
3. La Bio , pourquoi ?
De la Bio parce qu’il y a de l’agriculture
Un lien entre évolution de la population et
agriculture
Avant l’agriculture : Le prélèvement
• La culture : -10000 av JC
18 eme : De l’élevage en concurrence
à l’élevage en synergie
19 eme : Révolution fourragère
• Culture fourragère
• Rôle de l’Azote / phosphates
• Sélection génétique
4. La Bio , pourquoi ?
Au 20 eme : Une agriculture industrielle pour nourrir une
population de moins en moins agricole :
• Mécanisation
• Génétique
• Synthèse de l’azote
• Pesticides
• Spécialisation :
abandon de la polyculture
5. La Bio , pourquoi ?
Dans les années 20 : Des courants de pensées
fondateurs :
R Steiner : Biodynamie
Notion d’Ecosystème, interactions énergétiques
Les bases : La rotation longue, l’énergie
⇒Demeter (Est)
Howard (Anglais) : Compost
⇒Lemaire Boucher (Ouest)
Rush (Suisse) : Autarcie, activité microbienne
⇒Nature et Progrès (Sud Est)
Fukuoka (Japon) : Intervention minimum, pas de labour,
faibles surfaces
⇒Permaculture, Agroforesterie
Les fondements :
• Association culture / Elevage
• Courant naturaliste basé sur l’observation
• La Santé, pollution n’était pas un sujet…
6. La Bio , pourquoi ?
L’après guerre les années 60 : les abus
• Produire : (0 à 1 mn)
• Technologies héritage de la guerre : (2,25 à 3,30 mn)
Crainte de pénurie alimentaire Courants nutritionnistes : La Vie Claire
Révolution verte : transfert aux groupes Courant « écologique » et non
agroalimentaires commercial : Nature et Progrès
Arrivée en masse des pesticides Courant conservateur : LEMAIRE
et des fertilisants chimiques soutenu par les abbayes
Généralisation de la mécanisation, Qques centaines d’agriculteurs Bio
remembrement
Exode rural, disparition des paysans et besoin
de reconnaissance
Les années 70 : L’industrialisation et un rejet
• Productivisme : (30,10 à 34)
Irrigation Rejet de la société de consommation
Tout chimique 1977 : Salon Marjolaine : Lien entre Ville
Hybridation et campagne
Concentration des exploitations Retour à la terre : Larzac
7. La Bio , pourquoi ?
Années 80 : Les excédents et une institutionnalisation
Excès de production car système de prix 1984 : Création du logo AB
garantis via la PAC 1986 : Premier cahier des charges AB
Grandes manifestations FNSEA (Le premier au monde)
Mais peu d’agriculteurs Bio : 4000
90-2000 : L’intensification et la structuration
Omniprésence de la grande distrib et des 1991 : Règlement Européen sur les
transformateurs productions végétales.
« On fabrique pas cher ce qui se vend » 1998 : Plan de développement de la
« Du beau n’importe quand » Bio / Début des aides
Endettement et faillites : 2002 : Arrêt des aides à a la
« J’ai acheté une batteuse c’est le prix d’une conversion
maison » 2007 : Reprise des aides
« Je travaille pour mon tracteur » (Conversion + maintien+ crédit
d’impôts), Plan Barnier
Crises alimentaires : Mise au grand jour
des abus et prise de conscience 2008 : Grenelle
2009 : Nouveau règlement CE
8. La Bio , pourquoi ?
Les fondements :
• Des cycles de 10 ans très rapides
• Des abus d’une révolution verte qui a fait des victimes
• Une perte de lien et de sens pour les producteurs
• Une évolution de la société :
Santé, santé, santé
Recherche d’authenticité
Les enjeux :
Un moyen de survie économique et moral pour le paysan
Une demande qui bouscule les acteurs
Une Bio de lutte marginale (en France du moins) qui pourrait
nourrir de nouvelles pratiques agricoles conventionnelles
Un soutien « moral » des pouvoirs publics pour atténuer les
dérives Santé et environnementales
10. La Bio , c’est quoi ?
La réglementation est un compromis entre pays
La CEE est au cœur du dispositif (de réglementation) !!!
Les logos privés existaient bien cependant avant les directives
11. La Bio , c’est quoi ?
Règlement Cadre n° 834/2007du Conseil du 28 juin 2007
Règlement d’application 669 / 2008 qui définit les modalités d’application
13. La Bio , c’est quoi ?
Interdictions en culture Interdictions en production animale
En + du règlement Européen, des cahiers des charges nationaux :
Lapins , poulettes,
escargots, autruches,
la fabrication du pet Food
Et tout récemment la Restauration Hors Foyers (RHF)
14. La Bio , c’est quoi ?
Ne peuvent être Bio :
Ce qui ne se mange pas
Ce qui résulte d’un mal traitement animal : Le Foie Gras
Ce qui ne se cultive pas : L’eau, Le Sel, les Sardines
Le Vin jusqu’à présent…
La Spiruline
Ce que la réglementation ne traite pas :
L’irrigation
La gestion des déchets
La gestion des haies, des paysages
Le Bilan énergétique
La taille des exploitations
Les règles sociales
La qualité organoleptique des produits
L’emballage
Le transport
La restauration collective
15. La Bio , c’est quoi ?
Les signes de qualité et d’origine :
9300
23000
17000
Au milieu des autres cultures raisonnées, durables
qui cherchent à limiter l’usage des intrants chimiques
16. La Bio , c’est quoi ?
Nature et Progrés : Producteur, consommateur
Polyculture / espaces sauvages / Autonomie
Charte environnementale : NRj / Eau / Déchets
Charte sociale : Taille humaine / Autonomie / Education / Choix des fournisseurs
Demeter : Producteur, consommateur
Soigner la terre,
- régénérer, façonner et entretenir les paysages
- fournir aux hommes une alimentation saine
- maintenir la biodiversité animale et végétale, sauvage et domestique
- renforcer le lien producteur/consommateur.
Principes de la biodynamie:
- la prise en compte des influences "cosmiques": lune, soleil, planètes,
- des calendriers de semis très précis,
- l'utilisations de "préparations" à base de quartz
et de plantes médicinales pour soigner et enrichir le sol et les plantes.
Biocohérence : Producteur, transformateurs, distributeurs, conso
Retour aux règles d’élevage de 2009
Non mixité des fermes
Alimentation 100 % Bio des animaux
Refus des contaminations d’OGM
Des procédés de transfo qui ne dénaturent pas le produit
17. La situation de la Bio
Dans le monde :
• 37 Millions d’ha soit 0,02 % de la SAU
• Un marché de 40 milliards d’€
En Europe :
• Augmentation de la Surface Agricole Utile (SAU) de 11 % /
2009
• Un marché de 18 Milliards d’Euro en 2010
• Allemagne, France et Italie en tête
• Autriche : 20 % de sa SAU
Une démocratisation en route (Au moins du côté Business) mais
qui reste sous contrôle
• C’est plus qu’une mode
• Mais faut pas que ca monte trop vite…
18. La Bio , c’est quoi ?
En France :
• 2 % du marché alimentaire
• 4 % des exploitations, 3,5 % des surfaces…
• Aide à la conversion de : 34 M€
• Des prix de vente supérieur de 15 -20 % environ
19. La situation de la Bio
• La production a toujours eu du mal à répondre à la demande
Filières (fruits, légumes, porcs…)
• Politique de conversion soutenue par le préfet (Pôle conversion)
21. Le paysan Bio
• Ses freins :
Regard des autres
Remise en cause de ses pratiques passées
Prise de risque financier (3 ans de conversion)
Commercialiser
Se remettre en cause
Sa capacité de Main d’œuvre
• Ses problématiques :
Survivre
Payer ses emprunts
Retrouver du plaisir
Gagner en liberté
Rester maître de son travail
Ne plus subir les variations des cours, savoir quoi planter
Préserver sa Santé
• Les réactions :
« La conversion c’est plutôt stressant »
« J’ai accepté de perdre un bout de ma récolte »
« Je maitrise mon affaire »
« Je travaille en réseau »
« Je vends tout tout de suite »
« J’ai toujours un essai en cours »
« Je prends du temps pour observer mes vergers »
24. La démarche filière
PETIT EPEAUTRE DE
HAUTE PROVENCE
Zone de production :
Haute Provence
Date de début du programme Bio Solidaire :
7 octobre 2009
Nombre de beneficiaries :
25 producteurs
Culture :
Petit Epeautre de Haute Provence
Surface :
150 ha environ selon la rotation conduite
Partenaires du projet
EURONAT
Les producteurs et le syndicat des producteurs du Petit Epeautre de
Haute Provence
La SARL M. Tofagne, qui assure le tri, le décorticage du petit
épeautre de Haute Provence
Le moulin Pichard, qui transforme le petit épeautre en farine.
La chambre d’agriculture de la Drôme.
27. Le consommateur Bio
La pénurie L’abondance Nouvelle Pygmalion Harmonie Equilibre Responsabilité
Avant 1970 70- 80 donne 87-90 90- 2000 2000- 2008 Après 2008
80 – 87
MANGER MANGER MANGER MANGER MANGER MANGER MANGER
PLUS MOINS VITE SANS JUSTE AVEC DURABLE
• Préoccupations personnelles :
Préserver et apporter la Santé
Garder du pouvoir d’achat pour autre chose…
• Préoccupations générales
Acheter français ou local
L’environnement vient loin derrière
La remise en cause d’un système aussi… (Meilleure
rémunération du paysan, agriculture paysanne…
30. Perspectives ?
Moyen de production :
• Un laboratoire pour l’agriculture conventionnelle
• Le retour de la polyculture ? L’extension de la culture céréalière ?
• Forte augmentation des volumes produits ?
• Des crises (Cours matières premières / Sanitaires) faisant évoluer les pratiques
Réglementation
• Deux logos Bio ? Retour en force des logos privés ?
• De nouveaux périmètres ?
Consommateur
• Une Bio qui restera de niche, faute de baisse des prix suffisante ?
• Un produit pour une classe favorisée ?
• Une poussée des jeunes (Ethique) et des personnes agées (Santé)
• Des valeurs (Partage, respect, local) qui se transmettront à la société civile ?
31. Perspectives ?
Transformation
• Le développement par les gros de cette niche va-t-elle bloquer les PME historiques ?
Distribution
• Une baisse des prix ?
• Une progression de l’offre et des points de vente ?
• Des échecs sur les très gros points de vente ?
• Un maintien des magasins spécialisés ? en proximité ?
• Une professionnalisation du métier ?
• La poussée des circuits alternatifs ?