Climate smart Agriculture: an introduction - Bruno Verbist (KLIMOS)
Promotion des pratiques d'agriculture durable et agro-écologie dans le maraîchage - Géry Van Nieuwenhuysen (PROFI, CTB Bénin)
1. Promotion des pratiques
d’agriculture durable et
agro-écologique dans le
maraîchage
Expérience « Espoir-IS », entreprise de production et
commercialisation des produits maraîcher de Gd
Popo (Bénin)
Journées sectorielles agriculture – Bruxelles 21 au 25
novembre 2016
2. Plan de présentation
1. Etude de cas : « ESPOIR IS » au Sud Bénin
2. Défis liés à l’agriculture durable et préservant
les ressources naturelles dans un contexte de
changement climatique
3. Activités et stratégies mise en œuvre par le
programme aux différents niveaux
4. Conclusions
5. Leçons apprises et recommandations en
combinaison avec l’approche filière
3. 1. Il était une fois ….
• « … J’étais assis un jour dans mon jardin, quand
un de mes employés utilisant les produits
chimiques est venus me voir parce qu’il avait des
maux de tête. Le lendemain un autre m’a dit avoir
mal au ventre. On est allé à l’hôpital et cela à pris
plus d’un mois pour faire disparaître les
symptômes. Moi-même j’avais des maux de tête.
Alors si on doit faire une activité et avoir mal au
corps … »
4. • « je me suis
informé… »
Formation centre songhaï
(un mois : 50.000 F CFA)
Auprès des producteurs
ghanéen (3 semaines
sous forme de métayage)
Idem producteurs togolais
(2 semaines sous forme
de métayage)
« C’est aussi ainsi que j’ai découvert différents
produits de substitution aux produits chimiques, soit
pour enrichir la terre, renforcer la croissance des
plantes et leur fructification ou, lutter contre les
ravageurs… »
5. • « J’ai démarré l’agriculture organique en
2013 avec mes propres ressources. La 1°
année, j’ai emblavé 7,5 ha soit 50% de ma
superficie et l’année suivante j’ai étendu à
100 % … »
Utilisation de compost « made in Bénin »
(2.000F/sac)
Utilisation de produits organiques et biologiques
(engrais organique, accélérateur de croissance,
multiplicateur des fleurs, insecticide bio, …)
Enfouissement des matières organiques
résiduelles
Rotation des cultures (cult. bulbe → cult. fruit →
cult. feuille)
Main d’oeuvre : 10 permanents et 30 occasionnels
Appui CTB en 2014-2015 : PEA 57 millions dont 25% apport propre
Equipement (système d’irrigation, groupe électrogène, moto-
pompe,…)
Fonds de roulement
6. • « Ma coopérative regroupe 126
membres dont 23 femmes. Aujourd’hui
15 membres adhérent à la culture
organique. Un des principaux facteurs
limitants pour ceux n’ayant pas adhéré
c’est avoir un fonds de roulement
suffisant pour l’achat des matières
premières »
7. • « Mes coûts de production ont augmenté de 25 %.
Mais j’utilise moins d’eau. Je peux aussi cultiver
plus longtemps le piment vert et en récolter
jusqu’en juin. Alors qu’avant cela s’arrêtait fin
décembre. Par contre, les vers et les chenilles
dérangent, je traite avec des produits bio, mais
ceux-ci sont chers. J’utilise aussi plus de main
d’œuvre… Mais je trouve quand même cela
rentable. De plus avec l’équipement dont je
dispose, je peux produire en contre saison,
surtout de la tomate et des piments dont les prix
sont plus élevés à ce moment... »
8. • « Ce sont surtout les mamans commerçantes du Togo et
du Ghana qui viennent pour acheter ma production. Elles
aiment mes produits car leur goût est meilleur, ainsi que
la conservation et ils résistent mieux au transport. Mais je
les vends toujours aux mêmes prix… Mais je suis en train
de réfléchir à comment changer cela, car elles
reconnaissent la qualité de mes produits. Elles m’ont
passé une commande de 05 ha de piment vert. Aussi, si
elles ne veulent pas prochainement payer un peu plus
cher, j’irai vendre mes produits à Cotonou et, cela va leur
forcer la main car leur clientèle réclame mes produits.
C’est ce que j’ai entendu quand je suis allé sur le marché
à Lomé… »
9. 2. Principaux défis
• Conscientisation Changement des comportements
• Accès aux informations et technologies innovations
• Renforcement des compétences individuelles et collectives
réplicabilité/essaimage des pratiques… « sécurisation » de la
zone de production
• Coût du changement (investissement, rendement , manutention ,…)
Prix et disponibilité des produits phytosanitaires organiques et bio
Disponibilité des matières premières (engrais organique, fientes, bouses, débris
végétaux) pour la fabrications du compost
Disponibilité et coût du compost >< engrais chimique
Accès aux équipement pour un compostage « professionnel » (disponibilité en eau,
aire de compostage, stockage, déchiqueteuse,…)
• Existence d’un marché « BIO » avec un prix rémunérateur…
+ Volonté politique et faiblesses institutionnelles A répondre aux
problèmes liés aux changements climatiques et pour la promotion d’une
agriculture durable
10. 3. Activités et stratégies aux différents niveaux
• Des appuis différenciés s’adressant aux exploitations familiales
et aux groupements/coopératives : MIP/MIC, PEA, PEA+,
conventions de subsides, appui direct
• Plusieurs portes d’entrée : les OPA aux différents niveaux – les
Communes – le CARDER
• Le renforcement des capacités des OPA (formation, visites
d’échange, …)
• Une concentration des actions par bassins de production et
ciblage « chaine de valeur ajoutée »
• Des actions ciblées vers les Communes (IC) en synergie avec
les différents appuis
11. 3. Activités et stratégies aux différents niveaux
• La valorisation des compétences locales (via CEP)
• La concertation multi-acteurs (table
filière/interprofession)
• Un dialogue franc et constructif avec de la flexibilité
• Accompagnement de proximité réalisé par le personnel
technique des coopératives, les ATN et des prestataires
de service
• Le « faire – faire » en évitant la substitution
• Recherche action
• Capitalisation des expériences
12. 4. Conclusions
• Aujourd’hui : agriculture durable abordée de façon transversale pas de
positionnement fort CTB
• Conscientisation
du changement climatique par les OPA mais souvent vécu comme une
fatalité…
des problèmes environnementaux générés par l’utilisation des intrants
chimiques
des problèmes de santé suite à l’utilisation des produits chimiques
• La disponibilité en eau s’amenuise mais l’eau « tombe du ciel » pas de
conscience du coût de l’eau pour son renouvellement
• Non application (méconnaissance) de la réglementation des produits
phytosanitaires (« produits de la rue »)
• Peu de volonté politique traduit dans les actes pour promouvoir
l’agriculture durable
• Des appuis/investissements de départ assez conséquent… Pérennisation
de nos appuis ?
13. 5. Principales leçons apprises - recommandations
• Se positionner Agriculture durable :« Organique », BIO, … ?
• Vision holistique (Agriculture – Environnement – Santé – Nutrition -
Education)
• Ancrage au niveau central et local
• Plaidoyer au niveau politique et appui technique pour des actions concrètes
en matière de promotion d’une agriculture durable
• Des OPA structurées, professionnelles avec un pouvoir de négociation fort
• Besoin d’un paquet d’activités complémentaires (conscientisation -
information/formation – investissement – développer le marché – soutien du
politique)
• Des produits de qualité à valeur ajoutée et, reconnus comme tel par le
marché et les consommateurs
• Atteindre une masse critique d’agriculteurs « type bio »