Face aux attentes de la société vers une production agricole plus respectueuse
de l'environnement, les éleveurs modifient leur système et leurs pratiques.
Le sens qu'ils donnent à leur métier change et, dans certains cas, leur lien au
territoire est renforcé. Le travail évolue souvent vers plus d'observation et
conduit les exploitants à accepter l'incertitude et oublier le confort des recettes
toutes faites.
2. • Les pratiques agricoles (agronomie, élevage) évoluent afin de limiter les
impacts environnementaux
• Les éleveurs adoptent des pratiques agro-écologiques
• … qui ont un impact sur la durabilité sociale
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Contexte
Les contours de la durabilité
sociale
Les impacts du recours aux
pratiques agro-écologiques
sur la durabilité sociale
Résultats issus des projets :
CasDar SOCIEL – Servière et al.
H2020 LIFT – Systèmes bas intrants –
Hostiou et al.
Cas Dar Transaé – Travail et
transition agro-écologique – Civam
CasDar RedSpyce – Polyculture
élevage - Mischler et al.
3. Conditions territoriales
Réseaux
Sens du métier
Vie privée/Vie professionnelle
Santé
Organisation du travail
Participation à la vitalité territoriale
Légende
Echelle exploitation
Echelle territoriale
Echelle exploitation et territoriale
La durabilité sociale, qu'est-ce que c'est ?
4. PLUS DE DIVERSITÉ, PLUS DE SOUPLESSE
• Plus d'observation, plus d'anticipation… pour adapter la conduite du
troupeau et des surfaces : "On ne fait pas plus d'heures de boulot mais
c'est surtout des heures de présence, d'observation"
• Plus de pâturage :
• moins de distribution en bâtiments/moins de stocks/moins de paillage mais
• plus de gestion de clôtures, transport d'eau, pointes d'agnelage…"C'est une
autre façon de travailler avec beaucoup moins de tracteur"
• Entre simplification et complexité du système "On travaille autant
qu’avant mais autrement. On n’est plus dans l’application d’une recette,
c’est un travail qui fait plus appel à nous-mêmes"
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Organisation du travail
5. VIGILANCE SUR LA SANTÉ
• Sentiment d'une meilleure santé
physique grâce à la diminution ou
l'arrêt de l'utilisation de produits
chimiques
• Etre en accord avec ses valeurs
personnelles en termes de
protection de l'environnement ou
de la production d'aliments sains
"Vendre de la viande dont je sais
qu’elle a été bien produite et que les
animaux qui la donnent ont bien vécu"
• Ne pas maîtriser totalement le
système, un travail plus en prise
directe avec les aléas climatiques,
… pouvant générer de l'incertitude
et du stress : "Oui il y a plus
d'observations à faire, plus de stress,
plus d'anxiété. Oui, comme c'est
nouveau et qu'on n'a pas encore
l'expérience"
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La santé des travailleurs/les conditions de travail
6. DE NOUVELLES NORMES POUR LE MÉTIER
• Acquérir de nouvelles compétences (homéopathie, ostéopathie, gestion de
l'herbe), regagner de l'intérêt, être davantage stimulé intellectuellement : "La
clé c’est la gestion de l’herbe et du pâturage. Il faut de la rigueur : bien identifier ses
repères pour actionner des leviers. Il s’agit de faire le bon choix au bon moment, et ça
ne se décrète pas, ça s’apprend et ça demande un peu de temps"
• Se sentir mieux reconnu par la société : "être moins pollueur" " ce qui est
intéressant, c’est le regard des autres sur ton exploitation. J’aime bien que les gens
me disent tu as bien travaillé."
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Le sens du métier
Des normes professionnelles qui
évoluent
7. FAUT-IL ANTICIPER UNE EVOLUTION DE LA FILIÈRE ?
• Economie : Une contribution forte des élevages en circuit
alimentaire de proximité (production de valeur ajoutée et d'emploi
local).
• Le territoire est considéré comme une ressource (densité de
population pour la vente directe, demande touristique locale). "Quand
on parle de promotion on parle de promotion des territoires mais c'est très large. C'est
tous les savoir-faire qu'il y a sur le territoire, c'est les productions qui influent en fait sur la
qualité du tourisme"
7
Liens au territoire local
8. LES PROFILS DES ÉLEVEURS EN PLEINE MUTATION
• Les réseaux professionnels : adhésion à des associations de
conseil qui prennent en compte les qualités écologiques des
élevages, les aident à construire les pratiques en lien avec les
dynamiques naturelles (type Civam)
• Le voisinage : se passe d'autant mieux que les éleveurs engagés
dans les pratiques agro-écologiques ont tendance à devancer la
demande des voisins. L'espace rural est davantage vu comme un
cadre de vie partagé. "Il faut se mettre du côté des gens. Ne pas se croire en
terrain conquis. S'adapter. Etre à l'écoute"
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Les réseaux
9. CRÉATIVITÉ, DIVERSITÉ, ATTRACTIVITÉ
L'agro-écologie ne correspond pas à un système figé mais à une
multitudes de pratiques qui dépendent d'écosystèmes localisés d'où
des conséquences contrastées sur la durabilité sociale des éleveurs
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Conclusion