Depuis les années 2000, les découvertes du Dr. Bennet Omalu ont mis en lumière les risques de dégénérescence cérébrale chez les footballeurs américains, suscitant des études sur les impacts cérébraux dans divers sports d'équipe. Une étude publiée par EBioMedecine en 2016 souligne des atteintes cérébrales dès le niveau amateur, s'aggravant chez les professionnels en raison de la fréquence accrue des frappes de tête, avec des conséquences potentiellement graves à long terme. En tant que footballeur, ces résultats ont conduit à des questions sur la quantité et la puissance des têtes nécessaires pour ressentir un impact, ainsi que sur la possibilité d'une prise en charge ostéopathique pour atténuer les affaiblissements cognitifs. Le mémoire aborde le concept ostéopathique, les liens anatomiques avec les têtes au football, et la fonction cognitive. Il décrit ensuite le protocole de l'étude et les évaluations cognitives utilisées, pour enfin présenter les résultats obtenus, explorant ainsi la possibilité d'une prise en charge ostéopathique régulière pour réduire les effets cognitifs négatifs des jeux de tête chez les footballeurs.
Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...
L'ostéopathie peut-elle réduire le déficit cognitif provoqué par les têtes au football
1. L'OSTÉOPATHIE PEUT-ELLE RÉDUIRE
LE DÉFICIT COGNITIF PROVOQUÉ
PAR LES TÊTES AU FOOTBALL : NEUF
ESSAIS CLINIQUES RANDOMISÉS.
ROUCHANIDES Jean-Philippe
Sous la direction de :
MARTRET Thomas D.O
2. REMERCIEMENTS
Je remercie mon maître de mémoire Mr.Thomas MARTRET ostéopathe D.O, pour son
accompagnement, ses conseils et son investissement à mon égard durant ces années d’études.
Je remercie le Collège ostéopathique de Bordeaux, le corps enseignants, et le personnel de
l'administration : pour l’enseignement, l’accompagnement et la vie étudiante épanouie de ces
années passées.
Je tiens à remercier mes parents, mon frère, Maylis et Louise, qui sans eux tout cela n’aurait
pas été possible. Ils ont toujours eu confiance en moi et m’ont toujours encouragé. Je vous
aime, merci !
Je remercie les participants, qui ont accepté de s'investir et qui ont joué le jeu jusqu’au bout.
Je remercie mes amis Augustin MOTTE ostéopathe D.O, William DELUMEAU ostéopathe
D.O, Niels HECKLER ostéopathe D.O, Quentin LEHERLE ostéopathe D.O, Manon
CATRIENS, Camille Martins, Rémi D’HEYGERE, Jules BESNIER, Aline
GERBIER-VIOLLEAU et Marc-Alexis ORDOQUI : pour tout ces moments de fou rire, de
révisions, de travail et pour nos soirées étudiantes.
Je remercie en dernier, mon meilleur ami Hugo HERON ostéopathe D.O, qui a toujours été là
depuis plus de 10 ans, qui m'a toujours soutenu, encouragé, et sans qui tout cela ne serait
possible. L’aventure ne fait que commencer, avec notre collaboration de beaux projets
ostéopathiques nous attendent.
1
3. SOMMAIRE
REMERCIEMENTS 1
SOMMAIRE 2
INTRODUCTION 4
I. Anatomie et concept ostéopathique 5
I.1. Le jeu de tête : présentation du mouvement 6
I.2. Présentation de l’anatomie crânio-cervicales et leurs relations ostéopathiques 6
I.2.1. Os frontal : Anatomie de l’os et son abord ostéopathique 7
I.2.2. La symphyse sphéno-basilaire et son intérêt ostéopathique 9
I.2.3. La faux du cerveau : son anatomie et son intérêt ostéopathique 17
I.2.4. Le rachis cervicales : anatomie et intérêt ostéopathique 18
I.2.5. Les structures avec un rôle cognitif du système nerveux central 20
I.3. Présentation de la cognition et des test cognitif 23
I.3.1. Evaluation cognitif 23
I.3.2. L’attention 24
I.3.3. La mémoire 25
I.3.4. La coordination 25
I.3.5. La perception 26
I.3.6. Le raisonnement 27
I.4. Synthèse 27
II.Matériel et méthode 28
II.1. Présentation 28
II.2. Réalisation des entrainements 29
II.3. Les différents évaluations cognitive 30
II.3.1. L’attention 30
II.3.2. La mémoire 32
II.3.3. La coordination 36
2
4. II.3.4. La perception 38
II.3.5 Le raisonnement 41
III. Résultats et discussion 44
III.1. Résultats 44
III.1.1. Participant 1 ( groupe témoin ) 44
III.1.2. Participant 2 ( groupe témoin ) : 45
III.1.3. Participant 3 ( groupe témoin ) 46
III.1.4. Participant 4 ( groupe témoin ) 47
III.1.5. Participant 5 ( groupe sujet ) 48
III.1.6. Participant 6 ( groupe sujet ) 49
III.1.7. Participant 7 ( groupe sujet ) 50
III.1.8. Participant 8 ( groupe sujet ) 51
III.1.9. Participant 9 ( groupe sujet ) 52
III.1.10. Résultat des deux groupes 53
III.2. Discussion 55
CONCLUSION 58
BIBLIOGRAPHIE 59
3
5. INTRODUCTION
Depuis le début des années 2000, avec les découvertes du Dr Bennet Omalu (Omalu et al.,
2005) sur les risques de dégénérescence cérébrale chez les footballeurs américain, plusieurs
sports de contact en équipe ont révélé par des études, des atteintes cérébrales plus ou moins
importantes, sur un court, ou long terme. Le football, par le fait de pouvoir frapper le ballon
avec sa tête, en fait partie (faire une tête consiste à frapper délibérément le ballon avec sa
tête).
D’après une étude publiée par EBioMedecine (Di Virgilio et al., 2016), on constate un impact
cérébral dès le niveau amateur, quand au niveau professionnel, l’atteinte est plus grande dû à
l’augmentation des fréquences des frappes de tête, allant jusqu’à des pathologies à long
terme.
En tant que footballeur, je me suis questionné en découvrant les résultats de ces études :
Combien de têtes faut-il faire pour voir un impact ? Avec quelle puissance de frappe
commence-t-on à ressentir un impact ? L’impact cérébral sera-t-il constant ? quelle est la
solution pour éviter cela ? Est ce que l’ostéopathie peut avoir un rôle à jouer dans la prise en
charge thérapeutique d’un footballeur ?
Ces questions m’ont poussé à m'intéresser à l’impact cognitif des têtes au football et à trouver
cette problématique.
Est-ce qu’une prise en charge ostéopathique régulière chez le footballeur permet de réduire
l’affaiblissement cognitif provoqué par des jeux de têtes ?
À travers ce mémoire, il est décrit dans la première partie le concept ostéopathique, les liens
anatomiques en lien avec les têtes au football, et la présentation de la fonction cognitive.
Ensuite, dans la deuxième partie, il est décrit le protocole de l’étude et l’ensemble des
évaluations cognitives utilisées.
Pour finir, dans la troisième partie, il est présenté les résultats obtenus durant cette étude.
4
6. I. Anatomie et concept ostéopathique
L’ostéopathie est une thérapie manuelle qui vise à diagnostiquer et traiter les restrictions de
mobilités des différentes structures du corps humain tout en respectant les concepts et
principes instaurés par A.T.Still, fondateur de l’ostéopathie.
Dans les principaux concepts édicter par Still, on retrouve le principe de globalité : “le corps
est une unité un tout” et “ le corps possède un pouvoir d'autorégulation et d’auto-guérison”
(Still & Tricot, 2013) visant à expliquer qu’aucune des parties du corps ne peut fonctionner
seule, elles communiquent toutes entre elles, s’influencent et se perturbent.
Cela permet dans un premier temps, au corps, une capacité d'adaptation aux contraintes
permettant de compenser les restrictions de mouvements et d’éviter de solliciter un tissu en
particulier. Mais une accumulation de ces restrictions trop importante, ne permet plus au
corps de faire de régulation, et cela peut potentiellement demander trop d’énergie, des
troubles peuvent apparaître qui potentiellement créera un signal d’alarme et une douleur. La
prise en charge ostéopathique a travers ce concept de globalité permet de diagnostiquer et de
traiter tous les différents systèmes du corps afin d’aider le corps à retrouver sa capacité
d'autorégulation et d’auto-guérison. On regroupe les systèmes dans les catégories suivantes :
le système ostéo-articulaire, le système viscéral, le système crânien, les fascias et le système
vasculo-nerveux.
Le système ostéo-articulaire comprend le squelette, des muscles, des articulations ( capsules
articulaires et ligaments ).
Le fascia est le tissu le plus abondant du corps ; il enveloppe toutes les structures (os,
muscles, viscères, etc.). Il a un rôle de protection, de glissement et de soutien. Ils sont tous en
continuité les uns aux autres ; ils relient donc les différentes parties du corps entre elles.
Le système vasculo-nerveux comprend l’ensemble des vaisseaux sanguins ( artères et veines )
et des nerfs ( système nerveux central, périphérique et autonome ).
Le système viscéral est constitué des organes viscéraux thoraciques ( cœur, poumons ), des
organes viscéraux abdominaux ( estomac, foie, duodénum, pancréas, intestin, etc ) et de leurs
liens d’attaches tissulaires.
5
7. Le système crânien est constitué des os du crânes, des membranes de tension réciproque,
liquides céphalo-rachidien et système nerveux central.
I.1. Le jeu de tête : présentation du mouvement
Frapper un ballon avec la tête, consiste à venir percuter le ballon avec une partie précise de la
tête : l’os frontal. Le mouvement peut être accompagné d’un mouvement de rotation de la tête
pour orienter la frappe. (Poles sportifs, s. d.)
Cet action permet le jeu aérien, il peut être utile pour marquer un but en phase offensive,
comme pour un centre dans le jeu ou un corner; mais aussi en phase défensive pour faire une
passe ou encore dégager un ballon dangereux de son camp. La “tête” fait donc partie
intégrante du football et permet une meilleure diversité et fluidité dans le jeu.
Des études ont démontré une atteinte du système cognitif liée à l’utilisation du coup de tête,
qui est plus ou moins importante en fonction de la fréquence et du niveau du joueur ( amateur
ou professionnel ).
I.2. Présentation de l’anatomie crânio-cervicales et leurs relations
ostéopathiques
Pour cette étude, nous allons nous concentrer sur les os et structures anatomiques qui sont en
relations avec le mouvement de frappe de la tête :
- l’os frontal : qui est le principal point d’impact entre la tête et le ballon.
- la symphyse-sphéno-basilaire (SSB) : qui est le centre de mobilité articulaire
crânienne
- la faux du cerveaux : membrane intra-crânienne qui met en relation le frontal et
l’occiput avec les structures internes du crâne.
- rachis cervical : qui est lié aux mouvements de rotation de la tête et qui est utilisé pour
les coups de tête.
6
8. schéma représentant la zone anatomique permettant le jeux de tête
I.2.1. Os frontal : Anatomie de l’os et son abord ostéopathique
L’os frontal est un os impaire du crâne et symétrique dans la partie antérieure du crâne.
il est composé de deux parties (Kamina et al., 2013a):
- une partie verticale, appelée l’écaille.
- une partie horizontale, appelée orbito-nasale.
Il est en relation avec d’autres os par la présence de sutures :
- sutures coronales : sutures qui mettent en relation l’os frontal avec les os pariétaux.
- suture fronto-sphénoïdale
- suture fronto-zygomatique
- fronto-maxillaire
- fronto-nasale
- fronto-ethmoïdal
Dans sa partie endocrânienne, il présente une crête frontale où vient s'insérer la faux du
cerveau, ajoutant ainsi un lien étroit avec l'ethmoïde, qui se termine sur l’apophyse crista
galli.
L’os frontal est en rapport avec des structures nerveuses et vasculaires :
7
9. - neurologiques ( tous issu de la première branche nerveuse du nerf trijumeau ) :
- Nerf ethmoïdal antérieur.
- Nerf frontal ou sus-orbitaire
- Nerf lacrymal
- vasculaire :
- Artère sus orbitaire
- Artère ethmoïdale antérieur
- Sinus longitudinal sup
- Veine caecum
D’un point de vue ostéopathique, il appartient à la sphère antérieure et il est sous la
dépendance du sphénoïde (Sergueef, 2018).
Il possède deux axes verticaux, passant chacun par les bosses frontales et par le centre des
cavités orbitaires.
Ces axes permettent le mouvement MRP :
Flexion : Rotation interne mécanique, Abduction, Rotation postérieure.
schéma des axes de l’os frontal
8
10. I.2.2. La symphyse sphéno-basilaire et son intérêt ostéopathique
La symphyse-sphéno-basilaire ou SSB est le centre de la mobilité articulaire crânienne, elle
est représentée par la jonction de deux os : le sphénoïde et l’occiput. Ce sont des os clés, qui
ont un impact sur leurs environnements avec la sphère antérieure pour le sphénoïde et la
sphère postérieure pour l’occiput (Sutherland et al., 2002).
En ostéopathie on parle de mobilité crânienne, c’est une résultante de cinq composants qui
sont :
- La malléabilité des os ( 50% d’eau ) et leurs sutures entre eux, qui leur permet une
mobilité.
- La Dure-mère, quant à elle, tient de l'intérieur les os du crâne et les guides dans leurs
mouvements.
- La SSB, qui est le centre de la mobilité articulaire crânienne
- Les vagues du liquide céphalo-rachidien ( LCR ), qui provoque le mouvement des os.
schéma représentant la SSB lors de mouvement de MRP
Ces cinqs composants provoquent deux mouvements physiologiques du crâne, appelé MRP :
- La flexion ( F° ) MRP : qui est un mouvement actif
- l'extension ( E° ) MRP : qui est le mouvement passif de retour.
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11. I.2.2.1. Le sphénoïde : Anatomie de l’os et son abord ostéopathique
Il est comparé schématiquement comme une chauve-souris. C’est un os impair médian, situé
au centre du crâne, c’est l’os directeur de la sphère ant. Il est articulé avec tous les os du
crânes (Kamina et al., 2013a).
Il est constitué de trois parties :
- le corps, qui est la partie médiane
- d’apophyses bilatérales, qui sont les petites ailes et les grandes ailes
- les processus ptérygoïdes, parties inférieures et bilatérales.
Il est en relation avec d’autres os du crâne, qui sont :
- En avant l'ethmoïde : par la suture sphéno-ethmoïdale ; et le frontal : par les sutures
entre les petites ailes et le frontal, mais aussi entre les grandes ailes et le frontal.
- En arrière, avec l’occiput, par la SSB
- En latéral, les pariétaux : par la suture ptérion et les temporaux : par les sutures
sphéno-pétreuse et sphéno-squameuse.
- En avant et en bas, l’os vomer : par la suture sphéno-vomérienne.
- En avant, latéralement et en haut le zygomatique et le maxillaire supérieur
- En avant, latéralement et en bas, le maxillaire supérieur et le palatin
10
12. Le sphénoïde est en relation avec des structures nerveuses et vasculaires (Kamina et al.,
2013), qui sont :
- neurologiques :
- Les rapports cérébraux sont multiples, dont : l’hypophyse, le troisième
ventricule, le corps calleux, les noyaux caudés et les hémisphères cérébraux.
- Le ganglion sphéno-palatin
- les nerfs crânien : chiasma optique, les nerfs : II, III, IV, V1, V2, V3 et VI
- le nerfs vidien
- le nerf petit pétreux superficiel
- le nerf pharyngiens
- vasculaires :
- La partie antérieur du polygone de Willis
- L'artère maxillaire interne
- L'artère temporale superficielle
- La carotide interne et le plexus carotidien interne
- La veine et l'artère ophtalmique
- Le sinus caverneux, le sinus coronaire communiquant avec le plexus
ptérygoïdien
- Le sinus occipital transverse
- les veines cérébrales antérieures.
11
13. D’un point de vue ostéopathique (Sutherland et al., 2002), il possède trois axes :
- axe transversal : il passe par la partie antéro-inférieure de la selle turcique, cela
permet des mouvements de rotation antérieur et postérieure
- axe longitudinal : il passe par l’axe nasion-opisthion et par la SSB, cela permet des
inclinaisons droite et gauche
- axe vertical : il coupe les 2 autres, et il permet des rotations gauche et droite.
Ces axes permettent le mouvement MRP :
Flexion ( circumduction postérieure ) : Rotation externe mécanique, Abduction, Rotation
antérieure.
12
14. I.2.2.2. L’occiput : Anatomie de l’os et son abord ostéopathique
L’occiput est un os impair, médian et symétrique, situé à la base du crâne. Il est l’os directeur
de la sphère postérieure, et il est en relation avec :
- En avant, avec le sphénoïde, par la SSB.
- En avant, en haut et latéralement , avec les temporaux et les pariétaux, il leurs induit
les mouvements de rotation et d’inversion.
- En bas, avec la colonne vertébrale, C1 et C2 par des ligaments, et le reste de la
colonne par la dure-mère.
- Sur les berges de l’occiput, dans sa partie endocrânienne, il s'insère la faux du
cerveaux qui délimite le crâne et l’occiput en deux fosses cérébrales droite et gauche.
- De chaque côté de l’occiput, dans sa partie endocrânienne, il s'insère la tente du
cervelet.
- En bas de l’occiput, face endocrânienne, s'insère la faux du cervelet.
représentation de l’occiput
L’occiput fait aussi un lien direct avec le rachis cervical, le rachis thoracique, le thorax (
sternum, côtes ) et le complexe articulaire de l’épaule, par de nombreux muscles tel que
(Kamina et al., 2013a) :
13
15. - Le trapèze : il a pour origine l’occiput ( protubérance occipital externe ) et les
processus épineux de la septième vertèbres cervicale ( C7 ) jusqu’à la douzième
vertèbre thoracique ( T12). Pour se terminer sur la clavicule, l’acromion et l’épine de
la scapula.
- Le sterno-cléido-occipito-mastoïdien ( SCOM ) : il a pour origine l’occiput (
protubérance occipital externe ) et le processus mastoïde du temporal. Pour se
terminer sur la clavicule et le sternum.
- Le semi-épineux : il a pour origine l’occiput ( lignes nucales ). Pour se terminer sur
les processus épineux des vertèbres de C5 jusqu’à T1, et sur les processus transverses
des des vertèbres de C4 jusqu’à T6.
- L’oblique supérieur de la tête : il a pour origine l’occiput ( lignes nucales) et se
termine sur apophyses transverses de C1.
- Le splénius de la tête : il a pour origine l’occiput ( lignes nucales ) et se termine sur
les processus épineux des vertèbres de C7 à T4-T5.
schéma des muscles en rapport avec l’occiput
14
16. L’occiput est en relation avec des structures nerveuses et vasculaires (Kamina et al., 2013b),
qui sont :
- neurologiques :
- le nerf crânien 9
- le nerf crânien 10
- le nerf crânien 11
- le nerf crânien 12
- les lobes occipitaux et le cervelet, en relation avec l’occiput par la tente du
cervelet et la faux du cervelet
- le bulbe rachidien, présent dans le foramen magnum de l’occiput.
- vasculaires :
- les artères vertébrales droite et gauche
- les artères spinales postérieures
- les artères spinales antérieures
- l'artère méningée postérieure
- le sinus pétreux inférieure
- le sinus sigmoïde
- le sinus occipital inférieure, provenant de la faux du cervelet
- les veines condyliennes antérieures
15
17. D’un point de vue ostéopathique, l’occiput possède un axe transversal, passant par les
apophyses jugulaires de l’occiput (Sergueef, 2018).
Cette axe permet le mouvement MRP :
Flexion ( circumduction antérieur ) : rotation externe mécanique, abduction, rotation
postérieure.
16
18. I.2.3. La faux du cerveau : son anatomie et son intérêt ostéopathique
La faux du cerveau est un repli dure-mérien médio-sagital, il est présent dans la scissure
inter-hémisphérique, et il permet donc de diviser le cerveau en hémisphère droit et gauche.
En ostéopathie, elle fait partie des membranes de tension réciproque ( MTR ), tout comme la
faux du cervelet et la tente du cervelet (Kamina et al., 2013b).
Elle a pour origine l’occiput, au niveau de la protubérance occipital interne et de la ligne
médiane des écailles inter-pariétales, la poutre de sutherland ( zone d’attache commune des
trois MTR ).
Elle va se diriger vers l'ethmoïde et le frontal par une lame, avec une largeur céphalo-caudal,
délimité par le bord supérieur et inférieur.
Le bord supérieur est convexe et parcourt la suture sagittale, avant de rejoindre la suture
métopique du frontal et de se terminer par la suite sur l’apophyse crista galli de l'ethmoïde.
Le bord inférieur est quant à lui concave, et libre. Il va contourner le corps calleux pour
ensuite venir rejoindre aussi le sommet de la faux du cerveau : l’apophyse crista galli.
La faux du cerveau est en relation avec des sinus qui la traverse :
- Le sinus sagittal supérieur ( bord supérieur )
- Le sinus sagittal inférieure ( bord inférieur )
- Le sinus droit ( poutre de sutherland, au niveau de la base de la faux )
17
19. D’un point de vue ostéopathique, on décrit les mouvements des MTR par une mise en
tension. Ceci est possible lors de la flexion MRP, l’occiput fait une circumduction ant, ce qui
entraîne un étirement longitudinal des MTR.
Pour la faux du cerveau, lors d’un mouvement de flexion, elle est étirée en longueur ( sens
antéro-postérieure ) et en largeur ( sens verticale ), et vers la SSB.
Le mouvement retour est passif, il se fait par le relâchement des MTR, sur la phase
d’extension MRP.
I.2.4. Le rachis cervicales : anatomie et intérêt ostéopathique
Le rachis cervical fait partie de la colonne vertébrale, et comporte sept vertèbres. Il est en
lordose et il permet la mobilité du cou et de la tête. On divise cette partie en deux, d’abords
les vertèbres de C3 à C7, et puis les deux vertèbres C1 et C2.
Elles mettent en relation le cou et le thorax, et avec plusieurs structures :
- neurologiques :
- L’émergence du plexus cervical
- L’émergence du plexus brachial
- Les nerfs crâniens VII, IX, X, XI, XII
- vasculaires :
- Les artères carotides commune, qui donneront les artères carotides interne et
externe
- Les artères vertébrales gauche et droite
- les artères subclavières
- Les veines jugulaire internes et externe
- Les veines vertébrales
18
20. schéma vasculaire du rachis cervical
D’un point de vue ostéopathique, on décrit les mouvement du rachis cervicales en plusieurs
parties selon les règles de Fryette :
- pour le rachis cervical bas :
- de C2 à C4 : elles fonctionnent selon la deuxième règles de Fryette en FSR,
flexion et side qui entraîne une rotation du même côté.
- de C5 à C6 : elles fonctionnent selon la deuxième règles de Fryette en EST,
extension et side qui entraîne une rotation du même côté.
- pour le rachis cervical haut :
- elles fonctionnent selon la première règles de Fryette en FRS et ERS, rotation
et side opposé
19
21. I.2.5. Les structures avec un rôle cognitif du système nerveux central
Le système nerveux central comprend : le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral, et la moelle
épinière. Il a pour fonction de réguler, organiser et contrôler des fonctions de l’organisme
comme la motricité, la perception, l'équilibre, les émotions, le comportement etc.
I.2.5.1. L’encéphale
L’encéphale représente la partie majeure du cerveau humain et est associé à des fonctions
supérieures comme le contrôle des comportements volontaires. Penser, percevoir, planifier, et
comprendre un langage, toutes ces fonctions sont sous le contrôle des hémisphères cérébraux.
Le télencéphale est divisé en deux hémisphères : l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche.
Ces derniers communiquent entre eux par un faisceau de fibres nerveuses appelé corps
calleux.
I.2.5.2. Le cortex cérébral
À la surface de l’encéphale se trouve une couche de tissu cérébral appelé cortex cérébral.
Cette structure est plus communément appelée matière grise en raison de sa couleur grise.
La fonction du cortex cérébral peut être analysée en divisant le cortex de façon plus ou moins
arbitraire en zones (Kamina et al., 2013b):
- Le lobe frontal intervient dans l’initiation et la coordination des mouvements, dans les
tâches cognitives supérieures comme la résolution de problèmes, la pensée, la
planification, des aspects de la personnalité et de la formation des émotions.
- Le lobe pariétal est impliqué dans les processus sensoriels, l’attention et le langage,
comme l’orientation spatiale. Il permet de comprendre le langage parlé et écrit.
- Le lobe occipital joue un rôle dans la reconnaissance des formes et des couleurs, et
l’information visuelle
20
22. - Le lobe temporal intervient dans l’encodage des informations auditives et dans
l’intégration des informations sensorielles, dans la mémoire à court terme (via l’
hippocampe ) et dans la mémoire des réponses émotionnelles ( via l’amygdale :
permet de ressentir des émotions, comme la peur ).
I.2.5.3. L’hippocampe
L’hippocampe fait partie du système limbique ( considéré comme un « cerveau primitif », il
est impliqué dans la faim, l’humeur, la douleur, l'appétit, la mémoire etc.). Il se trouve sous
le cortex.
L’hippocampe permet de traiter et récupérer deux types de mémoire, la mémoire épisodique
et la mémoire spatiale.
La mémoire épisodique est liée aux faits et aux événements.
La mémoire spatiale implique de retrouver son chemin ou son itinéraire. L’hippocampe est
également l’endroit où les souvenirs à court terme sont transformés en souvenirs à long terme
(Kamina et al., 2013b).
21
23. I.2.5.4. Le cervelet
Le cervelet est situé au-dessous du cerveau et en arrière du tronc encéphalique, auquel il est
uni par les pédoncules cérébelleux. Il est divisé en deux hémisphères cérébelleux, droit et
gauche, réunis par une structure médiane, le vermis. Il est divisé en trois lobes et sa surface
est parcourue par des fissures. Il est constitué de deux parties:
- le cortex, couche périphérique de substance grise;
- une partie centrale formée de substance blanche, le corps médullaire cérébelleux, et
d'amas de substance grise disséminés, les noyaux du cervelet.
Le cervelet est un centre nerveux régulateur de la fonction motrice, cela comprend le
mouvement en assurant la régulation des activités musculaire volontaire global, la posture en
assurant les activités musculaires toniques et l'équilibre en assurant les activités musculaires
réflexes du maintien de l'équilibre. Il reçoit des informations de la moelle épinière, du tronc
cérébral et du cerveau. Il traite ces informations pour donner, aux programmes moteurs du
mouvement, une organisation chronologique et somatotopique (organisation
temporo-spatiale).
I.2.5.5. Le tronc cérébral
Le tronc cérébral est une voie de passage des tractus et faisceaux nerveux, le tronc cérébral
contient tous les noyaux des nerfs crâniens et une formation réticulaire importante. Il
comprend de bas en haut trois parties : le mésencéphale, le pont et le bulbe (ou moelle
allongée).
Le tronc cérébral, de part l'émergence des nerfs crâniens, participe au contrôle de la
respiration, de la fréquence cardiaque, de la pression sanguine, des réflexes de vomissements.
Le tronc cérébral sert aussi de relais dans la transmission des informations des hémisphères
cérébraux au cervelet ou de la moelle épinière au cervelet. Ces structures sont essentielles
dans la coordination des mouvements.Le tronc cérébral est aussi le siège de structures,
comme la formation réticulée mésencéphalique ou les noyaux réticulés bulbaires, qui sont
impliqués dans la régulation de l'éveil ou du sommeil.
22
24. I.3. Présentation de la cognition et des test cognitif
La cognition est l’ensemble des processus mentaux à l’œuvre dans les fonctions cérébrales
liées à la connaissance : l’attention, l’apprentissage, l’intelligence, le langage, la mémoire, la
perception, la prise de décision, la résolution de problèmes, le raisonnement, etc.
Des recherches faites sur des footballeurs amateurs ont montré une diminution des
performances cognitives à court terme, suite à une répétition du jeu de tête au football.
L’évaluation cognitive sera utilisée comme valeur de références tout au long de l’étude, afin
d’évaluer l’impact du jeu de tête chez les sujets. Cela nous permettra de trouver une
corrélation ou non, avec les dysfonctions ostéopathiques diagnostiquées et traitées par la
suite.
I.3.1. Evaluation cognitif
Pour l’évaluation cognitive, le test utilisé est le CAB ( batterie en ligne d’évaluation
cognitive général ) du site cognifit.com.
23
25. La Batterie d'Évaluation Cognitive Générale ou General Cognitive Assessment Battery
(CAB) de CogniFit est un outil professionnel, qui permet d'étudier en profondeur, à travers
des tâches cognitives numérisées, le fonctionnement du cerveau des enfants de plus de 7 ans,
jeunes, adultes et personnes âgées. Les résultats de ce test neuropsychologique sont très utiles
pour comprendre l'état cognitif, les forces et les faiblesses de l'utilisateur. Ils peuvent aider à
déterminer si les changements cognitifs qu'une personne subit sont normaux ou s'ils peuvent
refléter un trouble neurologique.
Cette évaluation neuropsychologique est recommandée lorsqu'on veut connaître le
fonctionnement cérébral ou le bien-être cognitif, physique, psychologique ou social de
l'usager, et lorsqu'il y a des symptômes ou des plaintes reliés à la concentration-l'attention, la
mémoire, le raisonnement, la planification ou la coordination .
Ce test neuropsychologique est entièrement numérisé. Il s'effectue en ligne et sa durée
approximative est de 30 à 40 minutes. A la fin de l'évaluation, un rapport complet des
résultats avec le profil neurocognitif de l'utilisateur est automatiquement obtenu. Ce rapport
recueille des informations utiles et parfaitement compréhensibles sur le fonctionnement des
différentes aptitudes cognitives.
I.3.2. L’attention
Capacité de filtrer les distractions et de se concentrer sur l'information pertinente. L'attention
accompagne tous les processus cognitifs et attribue les ressources cognitives en fonction de la
24
26. pertinence des stimuli internes et externes. Une bonne attention est nécessaire pour d'autres
processus de haut niveau tels que la mémoire ou la planification. L'attention est un processus
essentiel qui fait appel à différentes parties de notre cerveau : tronc cérébral, cortex pariétal et
cortex préfrontal. Cependant, il semble que l'hémisphère droit joue un rôle prédominant dans
le contrôle de l'attention. Cette aire cognitive nous permet d'être éveillés, de prêter attention
aux stimuli pertinents même en présence de distractions, de nous concentrer pendant de
longues périodes, d'alterner notre attention entre différentes activités ou de prêter attention à
plusieurs événements qui se produisent en même temps.
I.3.3. La mémoire
Capacité à conserver ou à manipuler une information
nouvelle et à récupérer les souvenirs du passé. La
mémoire nous permet de stocker dans notre cerveau les
représentations internes des connaissances et de
conserver les événements du passé pour une utilisation
future. L'apprentissage est un processus clé dans la
mémoire, car il permet d'incorporer de nouvelles
informations ou de modifier l'information existante
dans les schémas mentaux précédents. Après ce codage
et ce stockage, l'information, la mémoire et l'apprentissage devraient pouvoir être récupérés à
l'avenir. L'hippocampe est une structure cérébrale clé dans le processus mnésique. Il travaille
activement pendant le sommeil pour consolider les informations acquises au cours de la
journée.
I.3.4. La coordination
Capacité d'effectuer efficacement des mouvements précis et ordonnés. La coordination nous
permet d'exécuter nos mouvements de manière rapide, claire et harmonieuse. Le cervelet est
25
27. la structure cérébrale responsable des mouvements coordonnés : marcher, tenir un verre ou
participer à une soirée dansante. Il aide à faire en sorte que nos mouvements soient cohérents
avec ce que nous font percevoir nos sens.
Schéma représentant la coordination
I.3.5. La perception
Capacité d'interprétation des stimuli de notre environnement. La perception est chargée
d'identifier et de donner un sens à l'information que nous recevons de nos organes sensoriels à
partir de ce que nous connaissons déjà du monde. La perception est un processus qui peut
venir de différents sens (comme la vue, l'ouïe, le toucher...). Les aires cérébrales de
l'association sont responsables de l'unification des informations perçues par les différents
organes sensoriels afin que nous puissions interagir efficacement avec les stimuli externes,
quel que soit l'organe sensoriel stimulé. Un processus d'assimilation et de compréhension des
informations reçues sera nécessaire pour que le processus perceptif se déroule correctement.
Exemple de perception :
est-ce un canard ou un lapin ?
26
28. I.3.6. Le raisonnement
Capacité à traiter efficacement (ordonner, mettre en relation...) les informations acquises.
Grâce aux fonctions exécutives, nous pouvons accéder à l'information acquise et la manipuler
pour atteindre des objectifs complexes. Cet ensemble de processus supérieurs nous permet de
mettre en relation, classer, ordonner et planifier nos idées ou nos actions en fonction de nos
besoins. Ils nous permettent donc d'être flexibles et de nous adapter à l'environnement. Les
fonctions exécutives nous permettent d'être efficaces dans notre travail quotidien, de résoudre
des problèmes et d'atteindre nos objectifs, même si le plan initial est modifié.
I.4. Synthèse
Dans cette première partie, il est décrit le mouvement de la tête au football, les différentes
zones anatomiques directement en lien avec la zone d’impact du ballon lors d’un jeu de tête.
Ainsi que les différents aspects cognitifs, qui seront abordés lors du protocole de recherche,
afin de corréler les différents résultats cognitifs avec les frappes de tête aux football.
Dans la deuxième partie, il y est décrit la méthode et le matériel utilisés pour répondre à la
problématique. Accompagné du protocole de recherche, qui consiste à faire une étude sur
deux groupes randomisés avec des étudiants du Collège Ostéopathique de Bordeaux ( COB ).
27
29. II.Matériel et méthode
II.1. Présentation
À travers cette étude, on cherche à démontrer si l'ostéopathie peut diminuer l’affaiblissement
des performances cognitives des joueurs de football suite à l’exercice répétés des frappes de
têtes. Pour cela, nous utilisons une évaluation cognitive comme matériels scientifiques. A
l’aide de ces tests réguliers, on pourra obtenir un suivi précis durant les 2 mois d'études et
constater, si oui ou non, l'ostéopathie peut améliorer les performances cognitives du
footballeur.
Les critères d’inclusion de cette étude étaient : être majeur, étudiant COB.
Les critères d’exclusion de cette étude étaient : personne présentant une blessure, ATCD
wiplash/ trauma cranien / trauma cervical/ médicamentation psychotrope. patho cervicale et
crânienne ( céphalé, migraineux : inclus )
Pour cela, une expérience, incluant neuf personnes répartis de façon aléatoire en deux
groupes, a été créée. Le groupe témoin est composé de quatres participants, et le groupe de
sujet est composé de cinq participants.
le matériel utilisé est :
- un ballon de foot : réplique du ballon utilisé lors de l’euro 2016 en France, gonflé à
une pression de 0.8 bar en conformité aux règles du football.
- des licences d’évaluation cognitive général ( CAB ) du site cognifit.com
Les 9 participants représentent un panel de jeunes sportifs, mais pas forcément footballeurs.
Cette expérience se passe en deux étapes, sur une durée de deux mois :
- la première : tous les participants effectuent trois tests cognitifs chacun, à hauteur
d’un test par semaine, afin d’obtenir une moyenne de tous leurs résultats.
Le premier test ne sera pas pris en compte dans la moyenne, car la compréhension des
exercices peut biaiser les résultats obtenus.
28
30. - Dans un deuxième temps, chaque participant pratique un entraînement de frappe de
tête avec le ballon, pour une durée de deux fois par semaine pendant trois semaines.
Un des deux groupes est accompagné d’une prise en charge ostéopathique globale
d’une durée de 45 minutes une fois par semaine, en supplément des frappes de têtes.
Durant cette phase, les participants continuent d'être évalués, une fois par semaine,
avec le test cognitif.
Après les trois semaines d’entrainements, on évalue l'évolution des résultats cognitif des cinq
catégories par participants, afin d’obtenir la moyenne d’évolution des participants durant la
durée de l'étude.
À l’aide de ces données, nous utiliserons un tableau pour comparer le groupe témoin avec le
groupe sujet, ce tableau nous permettra de répondre à la problématique
II.2. Réalisation des entrainements
Les entraînements sont réalisés deux fois par semaine après que chaque participant aies
obtenues leurs moyennes cognitives.
Les entraînements consistent à envoyer le ballon en direction du participant pour qu’il nous le
renvoie en frappant le ballon avec la tête.
pour diminuer au maximum les biais, chaque entraînements s’est déroulé de la même façon :
- distance de 5 mètres entre le passeur et le participant.
- Chaque entraînement consiste à faire 50 têtes.
- Le passeur est toujours la même personne, afin d’éviter au maximum de changer le
geste d’envoie du ballon.
- la posture adéquate et le bon geste pour frapper le ballon avec la tête à été rappelé à
chaque début de séance.
29
31. II.3. Les différents évaluations cognitive
les différents tests utilisés qui ont permis d’évaluer chaque participant : l’attention, la
mémoire, la coordination, la perception, le raisonnement.
II.3.1. L’attention
Voici les capacités cognitives qui constituent l'attention et qui seront calculées dans
l'Évaluation Cognitive Générale de CogniFit.com : Attention Partagée, Concentration,
Inhibition, Actualisation.
II.3.1.1. L’attention partagée
C’est la capacité de prêter attention à plus d'un stimulus ou d'une activité en même temps.
Cette évaluation a été élaborée à partir d'un test classique appelé Stroop Test (Stroop, 1935).
Les participants ont dû effectuer deux activités en même temps, ce qui les a obligés à diviser
leurs focus attentionnels pour répondre simultanément aux deux activités.
Test de Simultanéité DIAT-SHIF
Une balle blanche apparaît à
l'écran. L’objectif est de suivre
le mouvement aléatoire de la
balle avec le curseur de la
souris. En même temps, il faut
appuyer sur la barre d'espace du
clavier lorsque le mot qui
apparaît à l'écran correspond à la
couleur des lettres du mot.
30
32. II.3.1.2. La concentration
C’est la capacité de centrer notre attention sur un stimulus, un objectif, quelle que soit sa
durée. Les tâches d'évaluation ont été basées sur le Test de performance continue classique de
Conners (Conners, s. d.), le Test des variables de l'attention (Leark et al., s. d.) et la Tâche
d'organisation visuelle de Hooper (Ricker & Axelrod, 1995).
Test de négligence FOCU-SHIF
Dans ce test, il faut cliquer sur
les billes lorsqu’elles deviennent
jaune. Si elles deviennent rouges,
il ne faut pas cliquer dessus.
II.3.1.3. L’inhibition
C’est la capacité de contrôler les réactions impulsives ou automatiques et de générer des
réponses basées sur l'attention et le raisonnement.
Les tâches d'évaluation de l'inhibition CogniFit ont été créées à partir du test Stroop (Stroop,
1935), du test des variables d'attention (Leark et al., s. d.) et du test de performance continue
(Conners, s. d.). Au cours de ces activités, les stimuli vont générer une tendance de réponse
que les participants devront couper ou inhiber le moment venu.
31
33. Test de Traitement REST-INH
Dans un premier temps, il faut
signaler avec la souris celui de
plus grande taille et dans un
deuxième temps il faut indiquer
celui contenant la numération la
plus grande.
II.3.1.4. L’actualisation
C’ est la capacité de surveiller la conduite que nous avons et de veiller à ce qu'elle soit
conforme afin de mener à bien le plan d'action préparé.
L'évaluations de l’actualisation est basées sur différents tests : le Stroop Test (Stroop, 1935),
le NEPSY (Korkman et al., 2012), le Test of Memory Malingering (Teichner, 2004), le Test
of Variables of Attention (Leark et al., s. d.) et le Wisconsin Card Triing Test (Nyhus &
Barceló, 2009). Afin d'effectuer ces tests, les participants doivent constamment vérifier si
leurs réponses correspondent aux besoins de la tâche et, dans le cas contraire, les adapter.
II.3.2. La mémoire
Voici les domaines qui composent la mémoire et qui seront évalués dans l'Évaluation
Cognitive de CogniFit : Mémoire Auditive à Court-terme, Mémoire Contextuelle, Mémoire à
court-terme, Mémoire Non-verbale, Mémoire Visuelle à Court Terme, Mémoire de Travail,
Dénomination.
32
34. II.3.2.1 La mémoire Auditive à Court-terme
C’est la capacité à se souvenir à court terme des informations auditives que nous recevons de
l'environnement.
Pour évaluer la mémoire auditive à court terme, l’évaluation est basé sur le test de l'échelle de
mémoire de Wechsler (Chlebowski, 2011) à chiffres directs et inverses, du test de
performance continue (Conners, s. d.)et du King Auditory Verbal Learning Test (Bean, 2011).
Dans ce test, les participants devront conserver les informations auditives pendant une courte
période de temps.
Test Séquentiel WOM-ASM
L’objectif est de mémoriser la
plus grande quantité de numéros
qui apparaissent dans une série
tout en évitant de commettre des
erreurs en reproduisant par la
suite la série de chiffres.
II.3.2.2. La Mémoire Contextuelle
C’est la capacité de mémoriser et d' identifier la source réelle d'un souvenir spécifique.
Les tâches de mémoire contextuelle ont été inspirées du Contextual Memory Test classique
de Toglia (Contextual Memory Test, 1993), du Test of Memory Malingering (Teichner, 2004),
du NEPSY (Korkman et al., 2012) et du Test of Variables of Attention (Leark et al., s. d.).
Dans ce test, les participants devront conserver les informations dans leurs mémoires pour les
33
35. récupérer même si l'entrée sensorielle (vue ou audition) ne coïncide pas avec l'épisode
d'apprentissage.
II.3.2.3. La Mémoire à court-terme
C’est la capacité de conserver une petite quantité d'information pendant une courte période de
temps.
Les tâches qui mesure la mémoire à court terme s'inspirent de l'échelle Wechsler Memory
Scale (Chlebowski, 2011), du Test of Memory Malingering (Teichner, 2004), de la Tower of
London (Marchegiani et al., 2010) et du Continuous Performance Test (Conners, s. d.). Pour
résoudre ces tâches,les participants doivent conserver une quantité croissante d'informations
pendant une courte période de temps.
Test de Concentration
VISMEM-PLAN
L’objectif est de se souvenir d'une série
de stimulis représenté par les pastilles
jaunes s’allumant les une apres les
autres, puis de reproduire la série dans
le même ordre.
II.3.2.4. La Mémoire Non-verbale
C’est la capacité d'encoder, de stocker et de récupérer des souvenirs au sujet des visages, des
formes et des images, des mélodies, des sons et des bruits, des odeurs, des goûts et des
sensations.
Cette tâche est basée sur le test de performance continue (Conners, s. d.), le test de simulation
de la mémoire (Teichner, 2004), le test d'organisation visuelle (Ricker & Axelrod, 1995), le
34
36. NEPSY (Korkman et al., 2012), la Tour de Londres(Marchegiani et al., 2010) et le test Corsi
Cube Wechsler Memory Scale (Chlebowski, 2011). Les participants auront besoin de
mémoriser des informations visuelles avec un contenu verbal minimal ou inexistant pour les
reproduire plus tard.
II.3.2.5. La mémoire visuelle à court terme
C’est la capacité de conserver une petite quantité d'informations visuelles telles que des
lettres, des mots, etc. pendant une courte période de temps.
Ce test cognitif est basé sur le test Corsi Cube du Wechsler Memory Scale (Chlebowski,
2011), le Test of Memory Malingering (Teichner, 2004) et la Tower of London (Marchegiani
et al., 2010). Au cours de la tâche, les participants devront garder à l'esprit les informations
visuelles et les reproduire.
II.3.2.6. La mémoire de travail
C’est la capacité de conserver et de manipuler l'information nécessaire à des tâches cognitives
complexes.
Les tâches qui mesurent la mémoire de travail sont basées sur le Continuous Performance
Test (Conners, s. d.), le Wechsler Memory Scale (Chlebowski, 2011) direct digit test, le Test
of Memory Malingering (Teichner, 2004), le Visual Organisation Task (Ricker & Axelrod,
1995), le Test of Variables of Attention (Leark et al., s. d.), le NEPSY (Korkman et al., 2012)
et la Tower of London (Marchegiani et al., 2010). Au cours du développement de ces
activités, il sera nécessaire que les participants retiennent et manipulent une partie des
informations qui leurs sont présentées.
35
37. Test de Reconnaissance WOM-REST
Trois figures apparaissent
successivement à l'écran au début,
l’objectif est de détecter quelle est la
série des trois objets présentés
antérieurement le plus rapidement
possible.
II.3.2.7. La dénomination
C’est la capacité d'accéder à un mot de notre vocabulaire pour nommer un concept.
Les tâches qui évaluent la dénomination ont pour références le NEPSY (Korkman et al.,
2012), le Test of Memory Malingering (Teichner, 2004)et le Test of Variables of Attention
(Leark et al., s. d.). Les participants devront être capables de nommer les objets ou les mots
qui apparaissent à l'écran, ainsi que de reconnaître leur son.
II.3.3. La coordination
Les capacités cognitives qui composent la coordination et qui seront calculées dans
l'Évaluation Cognitive de CogniFit sont la coordination motrice et le temps de Réaction
II.3.3.1. La coordination motrice
La coordination œil-main est la capacité d'effectuer des activités dans lesquelles nous
utilisons simultanément les yeux et les mains.
Le test pour évaluer cette capacité s'inspire du test classique de tri des cartes du Wisconsin
(Nyhus & Barceló, 2009), du test Stroop (Stroop, 1935), du test des variables de l'attention
36
38. (Leark et al., s. d.) et du test d'organisation visuelle (Ricker & Axelrod, 1995). Bon nombre
de ces tâches exigent que les participants déplacent habilement le curseur sur les stimuli à
l'écran, ce qui exige leurs coordinations œil-main.
Test de Synchronisation
UPDA-SHIF
Dans ce test il faut Coordonner le
pointeur de la souris avec le
mouvement de la balle aussi
précisément que possible et suivre sa
trajectoire aléatoire.
II.3.3.2. Le temps de réaction
C’est la capacité de percevoir et de traiter un stimulus simple et d' y répondre, comme
répondre rapidement et efficacement à une question spécifique.
. Les tests qui mesurent le temps qu'il faut pour donner une réponse sont basés sur le NEPSY
(Korkman et al., 2012), le Test des variations de l'attention (Leark et al., s. d.), le Test de
performance continue (Conners, s. d.), le Test de simulation de mémoire (Teichner, 2004), le
Test d'organisation visuelle(Ricker & Axelrod, 1995), le Wisconsin Card Sorting Test (Nyhus
& Barceló, 2009), le tests Wechsler Memory Scale (Chlebowski, 2011), Tower of London
(Marchegiani et al., 2010) et le Stroop Test (Stroop, 1935).
37
39. II.3.4. La perception
Voici les capacités cognitives qui forment la perception et qui seront calculées dans
l'Évaluation Cognitive CogniFit : Perception Auditive, Estimation, Reconnaissance,
Perception Spatiale, Perception Visuelle, Balayage Visuel.
II.3.4.1. La perception auditive
C’est la capacité de recevoir et d'interpréter l'information qui parvient à nos oreilles par des
ondes de fréquence audibles.
Les tests utilisés pour évaluer la perception auditive des participants sont basés sur
l'évaluation NEPSY classique (Korkman et al., 2012), le Test of Memory Malingering
(Teichner, 2004)et le Test of Variables of Attention (Leark et al., s. d.). Toutes ces tâches
exigent que les participants écoutent certaines informations auditives pertinentes afin
d'atteindre les objectifs.
Test d'Identification COM-NAM
l’objectif est de se souvenir si
l'image a déjà été présentée en
amont sous forme d'image ou de
son.
38
40. II.3.4.2. L’estimation
C’est la capacité de prédire ou de générer une réponse lorsque la solution n'est pas disponible.
Dans ces activités, les participants doivent donner une réponse qu’ils croient correcte ou au
plus proche de la réalité. En fonction de la tâche, ils doivent estimer différents attributs du
stimulus, que ce soit sa vitesse, son trajet, sa distance ou sa durée.
II.3.4.3. La reconnaissance
C’est la capacité d'identifier les stimuli perçus antérieurement (situations, personnes, objets,
etc.).
Cette tâche s'inspire du Test de performance continue (Conners, s. d.), du Test de simulation
de la mémoire (Teichner, 2004), du Test d'organisation visuelle (Ricker & Axelrod, 1995), du
Test des variables de l'attention (Leark et al., s. d.) et du NEYPSY (Korkman et al., 2012).
Les participants devront savoir si le stimulus qui leur est présenté, leur a déjà été présenté
antérieurement pour réussir ces tests.
II.3.4.4. La perception spatiale
C’est la capacité d'être conscient de notre relation avec notre environnement.
Les tâches d'évaluation qui mesurent la perception spatiale ont été inspirées du test classique
de la Tour de Londres (Marchegiani et al., 2010), du test Hooper Hooper Visual Organisation
Task (Ricker & Axelrod, 1995), du test Wechsler Memory Scale (Chlebowski, 2011) à
chiffres directs et indirects, du Test of Memory Malingering (Teichner, 2004), du Test of
Variables of Attention (Leark et al., s. d.) et du Test Conners Continuous Performance
(Conners, s. d.). Une bonne identification des positions et des distances des stimuli sera
nécessaire pour réussir ces tests.
39
41. Test de Résolution REST-SPER
Il faut cliquer avec la souris de
l'ordinateur sur chaque objet le plus
rapidement possible et sur la bonne
forme.
II.3.4.5. La perception visuelle
C’est la capacité d'interpréter l'information que la lumière du spectre visible fait parvenir à
nos yeux.
Cette tâche d'évaluation s'inspire de la méthode d'évaluation Frosting Developmental Test of
Visual Perception (Brown & Murdolo, 2015), qui intègre la perception visuelle et le
visomotorisme, complétant les notions de l'évaluation classique Korkman, Kirk et Kemp
(Korkman et al., 2012). Ils ont également des caractéristiques du Stroop Test (Stroop, 1935),
du Wisconsin Card Sorting Test (Nyhus & Barceló, 2009), du Test of Memory Malingering
(Teichner, 2004) et du Test of Variables of Attention (Leark et al., s. d.). Les participants
doivent être capables d'identifier correctement les images qui apparaissent à l'écran afin d'y
répondre correctement.
II.3.4.6. Le balayage visuel
C’est la capacité de rechercher activement et efficacement des stimuli pertinents autour de
nous par la vue.
Les tests utilisés se fondent sur le Test des Variables d'Attention (Leark et al., s. d.), la Tâche
d'Organisation Visuelle (Ricker & Axelrod, 1995), la Tour de Londres (Marchegiani et al.,
2010), le Test de Performance Continue (Conners, s. d.)et le Test of Memory Malingering
40
42. (Teichner, 2004). Dans chacune de ces tâches, les participants doivent trouver un stimulus
précis parmi d'autres distracteurs.
Test de Programmation
VIPER-PLAN
L’objectif est de rejoindre
l’étoile le plus rapidement
possible en faisant le moins de
mouvements possible en un
temps de 30 secondes à une
minute environ.
II.3.5 Le raisonnement
Les capacités cognitives qui composent les fonctions exécutives et qui seront calculées dans
l'Évaluation cognitive de CogniFit : la Planification, la Vitesse de Traitement et la Flexibilité
cognitive.
II.3.5.1. La planification
C’est la capacité d'organiser mentalement la meilleure façon d'atteindre un but dans le futur.
Lorsque nous organisons une histoire dans notre tête pour la raconter plus tard, par exemple.
Les tâches d'évaluation sont basées sur plusieurs tests : la Tour de Londres (Marchegiani et
al., 2010), la Tâche d'organisation visuelle (Ricker & Axelrod, 1995), le Test of Memory
Malingering (Teichner, 2004) et le test Wechsler Memory Scale (Chlebowski, 2011). Les
participants doivent anticiper leurs mouvements aux stimulis et s'arrêter pour réfléchir à la
façon dont ils vont organiser leurs réponses est essentiel pour réduire le nombre d'erreurs et
résoudre correctement les tâches qui mesurent la planification.
41
44. II.3.5.2. La vitesse de traitement
C’est la capacité de traiter l'information rapidement et automatiquement.
Les tâches d'évaluation mesurent la vitesse de traitement dans une grande variété de tests, qui
ont été basés sur le Continuous Performance Test (Conners, s. d.), certains tests Wechsler
Memory Scale (Chlebowski, 2011), le Test of Variables of Attention (Leark et al., s. d.), le
Visual Organisation Task (Ricker & Axelrod, 1995), le Test of Memory Malingering
(Teichner, 2004), la Tower of London (Marchegiani et al., 2010), le NEPSY (Korkman et al.,
2012), le Test Stroop (Stroop, 1935) et le Wisconsin Card Sorting Test (Nyhus & Barceló,
2009). Le temps nécessaire pour traiter et analyser les stimuli avec lesquels les participants
doivent interagir sera crucial dans l'accomplissement de ces tâches.
Test d'Équivalences INH-REST
L’objectif est de cliquer sur la touche
"espace" du clavier seulement si le
nom de la couleur correspond à la
couleur de laquelle il est écrit.
II.3.5.3. La flexibilité cognitive
La flexibilité cognitive ou flexibilité mentale peut être définie comme la capacité de notre
cerveau à adapter notre comportement et notre pensée à des situations nouvelles, changeantes
ou inattendues.
Les tâches qui mesurent la flexibilité cognitive sont basées sur différents tests : Test de Stroop
(Stroop, 1935), Continous Performance Test (Conners, s. d.) et Wisconsin Card Sorting Test
(Nyhus & Barceló, 2009), qui permettent d'évaluer avec précision la capacité des participants
à s'adapter à l'environnement et aux changements de l'environnement.
43
45. III. Résultats et discussion
III.1. Résultats
Pour la présentation des résultats, il y est d’abord décrit les scores obtenues par chaque
participant en commençant avec le groupe témoin, n’ayant pas reçu de traitement
ostéopathique durant l'expérience. puis les participants ayant reçu une prise en charge
ostéopathique régulière. Ensuite, après avoir présenté les résultats des neufs participants, il y
est décrit les résultats des deux groupes, avec pour terminer une comparaison de leurs
résultats.
III.1.1. Participant 1 ( groupe témoin )
Le premier participant est une femme de 23 ans, étudiante au College ostéopathique de
bordeaux.
Après les trois semaines d'entraînements, on constate pour :
- Le raisonnement : une augmentation des résultats de 5,2% par rapport à sa moyenne.
- La mémoire : une augmentation des résultats de 10,7% par rapport à sa moyenne.
- L’attention : une diminution des résultats de 13,2% par rapport à sa moyenne.
- La coordination : une diminution des résultats de 6,1% par rapport à sa moyenne.
- La perception : une augmentation des résultats de 18% par rapport à sa moyenne.
L’évolution moyenne du participant 1 augmente de 2,92% par rapport à sa moyenne durant
les 3 semaines d’entrainements.
44
46. III.1.2. Participant 2 ( groupe témoin ) :
Le deuxième participant est un homme de 24 ans, étudiant au Collège ostéopathique de
bordeaux.
Après les trois semaines d'entraînements, on constate pour :
- Le raisonnement : une diminution des résultats de 14,6% par rapport à sa moyenne.
- La mémoire : une diminution des résultats de 8,2% par rapport à sa moyenne.
- L’attention : une augmentation des résultats de 5,2% par rapport à sa moyenne.
- La coordination : une diminution des résultats de 7,5% par rapport à sa moyenne.
- La perception : une augmentation des résultats de 7,5% par rapport à sa moyenne.
L’évolution moyenne du participant 2 diminue de 2,92% par rapport à sa moyenne durant les
3 semaines d’entrainements.
45
47. III.1.3. Participant 3 ( groupe témoin )
Le troisième participant est une femme de 22 ans, étudiante au Collège ostéopathique de
bordeaux.
Après les trois semaines d'entraînements, on constate pour :
- Le raisonnement : une augmentation des résultats de 23,5% par rapport à sa
moyenne.
- La mémoire : une augmentation des résultats de 16,2% par rapport à sa moyenne.
- L’attention : une diminution des résultats de 4,9% par rapport à sa moyenne.
- La coordination : une augmentation des résultats de 8,2% par rapport à sa moyenne.
- La perception : une diminution des résultats de 1% par rapport à sa moyenne.
L’évolution moyenne du participant 3 augmente de 8,40% par rapport à sa moyenne durant
les 3 semaines d’entrainements.
46
48. III.1.4. Participant 4 ( groupe témoin )
Le deuxième participant est un homme de 25 ans, étudiant au Collège ostéopathique de
bordeaux.
Après les trois semaines d'entraînements, on constate pour :
- Le raisonnement : une augmentation des résultats de 2,6% par rapport à sa moyenne.
- La mémoire : une diminution des résultats de 2,2% par rapport à sa moyenne.
- L’attention : une diminution des résultats de 12,6% par rapport à sa moyenne.
- La coordination : une augmentation des résultats de 0,8% par rapport à sa moyenne.
- La perception : une augmentation des résultats de 0,6% par rapport à sa moyenne.
L’évolution moyenne du participant 4 diminue de 2,16% par rapport à sa moyenne durant les
3 semaines d’entrainements.
47
49. III.1.5. Participant 5 ( groupe sujet )
Le cinquieme participant est une femme de 27 ans, étudiante au Collège ostéopathique de
bordeaux.
Après les trois semaines d'entraînements, on constate pour :
- Le raisonnement : une augmentation des résultats de 17,4% par rapport à sa
moyenne.
- La mémoire : une augmentation des résultats de 26,8% par rapport à sa moyenne.
- L’attention : une augmentation des résultats de 20,3% par rapport à sa moyenne.
- La coordination : une augmentation des résultats de 16,3% par rapport à sa moyenne.
- La perception : une augmentation des résultats de 10,6% par rapport à sa moyenne.
L’évolution moyenne du participant 5 augmente de 18,28% par rapport à sa moyenne durant
les 3 semaines d’entrainements.
48
50. III.1.6. Participant 6 ( groupe sujet )
Le sixième participant est un homme de 29 ans, étudiant au Collège ostéopathique de
bordeaux.
Après les trois semaines d'entraînements, on constate pour :
- Le raisonnement : une augmentation des résultats de 7,7% par rapport à sa moyenne.
- La mémoire : une augmentation des résultats de 16,5% par rapport à sa moyenne.
- L’attention : une diminution des résultats de 9,8% par rapport à sa moyenne.
- La coordination : une augmentation des résultats de 9,7% par rapport à sa moyenne.
- La perception : une augmentation des résultats de 11,5% par rapport à sa moyenne.
L’évolution moyenne du participant 6 augmente de 7,12% par rapport à sa moyenne durant
les 3 semaines d’entrainements.
49
51. III.1.7. Participant 7 ( groupe sujet )
Le septieme participant est une femme de 24 ans, étudiante au Collège ostéopathique de
bordeaux.
Après les trois semaines d'entraînements, on constate pour :
- Le raisonnement : une augmentation des résultats de 9,7% par rapport à sa moyenne.
- La mémoire : une diminution des résultats de 2,4% par rapport à sa moyenne.
- L’attention : une augmentation des résultats de 3,5% par rapport à sa moyenne.
- La coordination : une augmentation des résultats de 18,1% par rapport à sa moyenne.
- La perception : une augmentation des résultats de 24,1% par rapport à sa moyenne.
L’évolution moyenne du participant 7 augmente de 10,6% par rapport à sa moyenne durant
les 3 semaines d’entrainements.
50
52. III.1.8. Participant 8 ( groupe sujet )
Le huitième participant est un homme de 28 ans, étudiant au Collège ostéopathique de
bordeaux.
Après les trois semaines d'entraînements, on constate pour :
- Le raisonnement : une diminution des résultats de 23,1% par rapport à sa moyenne.
- La mémoire : une augmentation des résultats de 14,1% par rapport à sa moyenne.
- L’attention : une diminution des résultats de 0,7% par rapport à sa moyenne.
- La coordination : une diminution des résultats de 3% par rapport à sa moyenne.
- La perception : une augmentation des résultats de 18,5% par rapport à sa moyenne.
L’évolution moyenne du participant 8 augmente de 1,16% par rapport à sa moyenne durant
les 3 semaines d’entrainements.
51
53. III.1.9. Participant 9 ( groupe sujet )
Le neuvieme participant est une femme de 25 ans, étudiante au Collège ostéopathique de
bordeaux.
Après les trois semaines d'entraînements, on constate pour :
- Le raisonnement : une augmentation des résultats de 25,2% par rapport à sa
moyenne.
- La mémoire : une augmentation des résultats de 10,9% par rapport à sa moyenne.
- L’attention : une augmentation des résultats de 1,3% par rapport à sa moyenne.
- La coordination : une augmentation des résultats de 40,1% par rapport à sa moyenne.
- La perception : une augmentation des résultats de 37,6% par rapport à sa moyenne.
L’évolution moyenne du participant 9 augmente de 23,02% par rapport à sa moyenne durant
les 3 semaines d’entrainements.
52
54. III.1.10. Résultat des deux groupes
Pour le groupe témoin, on obtient les moyennes d’évolutions suivante :
- Le raisonnement : une augmentation globale de 4,18% pour ce groupe.
- La mémoire : une augmentation globale de 4,13% pour ce groupe.
- L’attention : une diminution globale de 6,38% pour ce groupe.
- La coordination : une diminution globale de 1,15% pour ce groupe.
- La perception : une augmentation globale de 6,78% pour ce groupe.
53
55. Pour le groupe sujet, on obtient les moyennes d’évolutions suivante :
- Le raisonnement : une augmentation globale de 7,38% pour ce groupe.
- La mémoire : une augmentation globale de 13,18% pour ce groupe.
- L’attention : une augmentation globale de 2,92% pour ce groupe.
- La coordination : une augmentation globale de 16,24% pour ce groupe.
- La perception : une augmentation globale de 20,46% pour ce groupe.
54
56. III.2. Discussion
À travers cette étude, l’objectif était de savoir si une prise en charge ostéopathique régulière
chez le footballeur permettait de réduire l’affaiblissement cognitif provoqué par des jeux de
tête.
Dans un premier temps, il est analysé la différence d’évolutions de chaque thème cognitif.
Puis un second temps, il est analysé la différence d’évolutions cognitive général de chaque
groupe.
Pour affirmer qu’une différence de résultats entre chaque groupe soit significative, il est
utilisé le test statistique T-student, et le score obtenue de la P-value doit être inférieure à 0,05.
Analyse des résultats spécifique par thème cognitif
Pour le raisonnement, on retrouve une augmentation de 4,18% pour le groupe témoin et une
augmentation de 7,38% pour le groupe sujet. On obtient une P-value de 0,78; indiquant que la
55
57. différence entre les résultats des deux groupes n’est pas significative et ne permet pas de
vérifier l'hypothèse qu’une prise en charge ostéopathique améliore le raisonnement.
Pour la mémoire, on retrouve une augmentation de 4,13% pour le groupe témoin et une
augmentation de 13,18% pour le groupe sujet. On obtient une P-value de 0,26; indiquant que
la différence entre les résultats des deux groupes n’est pas significative et ne permet pas de
vérifier l'hypothèse qu’une prise en charge ostéopathique améliore la mémoire.
Pour l’attention, on retrouve une diminution de 6,36% pour le groupe témoin et une
augmentation de 2,92% pour le groupe sujet. On obtient une P-value de 0,9; indiquant que la
différence entre les résultats des deux groupes n’est pas significative et ne permet pas de
vérifier l'hypothèse qu’une prise en charge ostéopathique améliore l’attention.
Pour la coordination, on retrouve une diminution de 1,15% pour le groupe témoin et une
augmentation de 16,24% pour le groupe sujet. On obtient une P-value de 0,07; indiquant que
la différence entre les résultats des deux groupes n’est pas significative et ne permet pas de
vérifier l'hypothèse qu’une prise en charge ostéopathique améliore la coordination.
Pour la perception, on retrouve une augmentation de 6,28% pour le groupe témoin et une
augmentation de 20,46% pour le groupe sujet. On obtient une P-value de 0,06; indiquant que
la différence entre les résultats des deux groupes n’est pas significative et ne permet pas de
vérifier l'hypothèse qu’une prise en charge ostéopathique améliore la perception.
Analyse des résultats globaux
L’évolution des résultats obtenue pour le groupe témoin ne dépasse pas les 7%
d’augmentation, alors que le groupe d'étude comprend quatre thèmes au-delà de 7%
d’augmentation.
Le test statistique T-student obtient un score de P-value arrondie à 0,03 en comparant
l'évolution cognitive du groupe témoin au groupe sujet.
56
58. On constate que la P-value est inférieur à 0,05 quand on compare de façon globale les
résultats obtenus entre les deux groupes. On peut déduire qu’il y a une différence
significative sur l’évolution des résultats cognitives obtenues entre le groupe témoin et le
groupe d’étude, durant les trois semaines d’entrainements.
L’analyse de chaque thèmes ne donne pas des résultats significatifs, mais lorsqu’on analyse
les résultats de façon globale, l’apport de l'ostéopathie à pu apporter une différence
significative entre les deux groupes. Ces résultats nous ramènent au concept de globalité
ostéopathique.
Néanmoins, cette étude n’est pas représentative de la réalité, elle comporte beaucoup de biais.
Au vu de la situation sanitaire actuelle, lors de la phase d'expérience qui s’est déroulée de
janvier 2021 à mars 2021, la pratique du football était difficile à mettre en place. La
reproduction des têtes ne s’est faite que sur un envoi du ballon avec les mains sur une
distance de cinq mètres. Ceci n’est pas représentatif du jeu de tête, qui peut être pratiqué
pendant un entraînement ou un match avec un club de football.
Beaucoup d’autre variable entraient en jeu :
- La force du ballon n’était pas toujours exactement la même
- La force du coup de tête du participant varie.
- Les résultats cognitif ont pu varier en fonction de la concentration ou de la fatigue du
participant.
- La répétition des tests cognitifs chaque semaine entraînait un apprentissage des
exercices et cela à pu provoquer une altération des résultats obtenus.
- La durée de l’étude sur six semaines à entraîner quelques découragement et lassitude
de la part de certains candidats, et l’abandon du dixième candidats.
Malgré la présence de nombreux biais, les résultats ont permis de démontrer que l'ostéopathie
permet de réduire l’affaiblissement cognitif des footballeurs. Pour améliorer cette recherche
et la rendre plus significative, il serait intéressant de suivre pendant une saison entière un ou
plusieurs clubs de football avec un effectif plus grand. Ceci permettrait d’analyser les
résultats sur une plus longue durée avec un effectif et des résultats plus significatifs.
57
59. CONCLUSION
À travers cette étude, l’objectif est de savoir si une prise en charge ostéopathique régulière
chez le footballeur permet de réduire l’affaiblissement cognitif provoqué par le jeu de tête au
football. Pour cela deux groupes randomisés sont créés : un groupe témoin de quatre
participants et un groupe d'études de cinq participants.
Le matériel utilisé est une évaluation cognitive générale du site cognifit.com, et un ballon de
football. Ce test à permis de coter l’attention, le raisonnement, la perception, la mémoire et la
coordination de chaque participant.
L'expérience s’est déroulé sur six semaines :
Chaque semaine, les participants effectuaient un test cognitif. Les trois premiers tests ont
permis d’obtenir une moyenne des résultats cognitif par participant.
Les trois dernières semaines, tous les participants ont commencé à faire deux entraînements
de tête, à hauteur de cinquante têtes par entrainements. Et les participants du groupe d'études
avaient en plus une prise en charge ostéopathique par semaine.
À l’issue de cette expérience, les résultats cognitifs ont montré que l'évolution des résultats
du groupe sujet avait une meilleur augmentation que le groupe témoin. À travers ce
mémoire, les résultats ont permis de démontrer que l'ostéopathie permet de réduire
l’affaiblissement cognitif des footballeurs, malgré les nombreux biais.
Pour poursuivre cette recherche, il serait intéressant de suivre pendant une saison entière un
ou plusieurs clubs de football avec un effectif plus grand.
58
60. BIBLIOGRAPHIE
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https://doi.org/10.1016/S0887-6177(03)00078-7
60
90. RÉSUMÉ : L'ostéopathie peut-elle réduire le déficit cognitif provoqué
par les têtes au football : neuf essais cliniques randomisés.
Contexte : De nombreuses études ont démontré un impact cognitif, dans le football, dès le
niveau amateur, causé principalement par le fait de pouvoir frapper le ballon avec la tête. Un
traitement ostéopathique régulier peut-il améliorer les performances cognitives des
footballeurs et comment ?
Méthode : L’expérience se déroule avec deux groupes de participants, répartis au hasard. Ils
ont tous fait une évaluation cognitive pendant 2 mois, et des têtes au football deux fois par
semaine. Un seul des deux groupes a reçu un traitement ostéopathique une fois par semaine
en plus des jeux de tête.
Résultats : Le groupe témoin a connu une augmentation de 1,41 % et le groupe sujet une
augmentation de 12,04 %. Il s'agit d'une différence significative avec une P-value inférieure à
0,05.
conclusions : les résultats cognitifs ont montré que le groupe sujet avait une meilleure
augmentation des performances que le groupe contrôle après le traitement ostéopathique
régulier.
Mots clés : têtes, football, cognitif, ostéopathie, mémoire, attention, perception, coordination,
raisonnement.
ABSTRACT : Can osteopathy reduce the cognitive deficit of the
football header : nine randomized clinical trials.
Background : Many studies have demonstrated a cognitive brain impact in football,
caused mainly by being able to hit the ball with his head. Can regular osteopathic treatment
improve the cognitive performance of footballers and how ?
Method : An experiment with two groups of football players, randomly distributed. Headers
in both groups did a cognitive evaluation during 2 months, and football training twice a week.
Only one of the two groups received osteopathic treatment once a week in addition to the
head games.
Results : The control group had an increase of 1.41% and the subject group had an increase
of 12.04%. This is a significant difference with a p-value of less than 0.05.
Conclusions : The cognitive results showed that the subject group had a better increase in
performance than the control group after the regular osteopathic treatment.
Keywords : headers, football, cognitive, osteopathy, memory, attention, perception,
coordination, reasoning.
89