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Jerome lavrilleux bygmalion janvier 2018
1. SAINT-QUENTINOIS
AFFAIRE BYGMALION
Jérôme
Lavrilleux:«Ceux qui
retardent le procès
en ont peur»
Juste avant sa rentrée politique au Parlement européen,
le Saint-Quentinois Jérôme Lavrilleux s’est confié au
Courrier picard.
Par Nicolas Totet | Publié le 10/01/2018
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LECTUREZEN
Le Saint-Quentinois de 48 ans, Jérôme Lavrilleux, est l’un des
quatorze mis en examen, dont Nicolas Sarkozy, dans l’affaire des
comptes de campagne 2012 de l’ex-président-candidat. Il était le
directeur adjoint de cette campagne présidentielle. L’ex-proche de
Copé a démissionné des Républicains en juillet 2014, anticipant son
éviction. Élu en mai 2014 député européen de la région Nord-Ouest, il
poursuit son mandat jusqu’en juillet 2019.
Avez-vous une idée de la date d’audience du procès sur
« l’affaire Bygmalion » et les comptes de campagne de 2012 de
Nicolas Sarkozy ?
2. « Le plus tôt serait le mieux, mais il y a toujours des recours par
d’autres mis en cause pour retarder le passage devant la justice, alors
que l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel remonte à
février 2017. Je m’attends à un procès au mieux fin 2018 ou courant
2019. Je l’aborde sans angoisse. J’attends que la justice se réunisse
et dise le droit. Le juge d’instruction consacre cinq paragraphes sur
vingt pages pour tordre le cou aux fausses informations sur le début
de l’affaire. Rien ne m’est reproché en ce qui concerne ma probité
personnelle. Je n’ai rien détourné, pas constitué de cagnotte et pas
profité de ma situation. Je suis juste poursuivi pour complicité pour
l’organisation de meetings. »
Vous tenez toujours la même position.
« J’ai décidé d’assumer mes responsabilités, les miennes, et rien de
plus. Un procès public est pour moi un bon moyen de rétablir la vérité,
dans de justes proportions pour les uns et les autres. Ceux qui
retardent la procédure, sont ceux qui ont peur. Pour certains, les
enjeux de pouvoir sont énormes. Ma vie ne tourne pas autour de ça et
je n’ai jamais subi de comportements agressifs à la suite de cette
histoire ; les gens dans la rue ne sont pas dupes. »
Comment se déroule votre mandat de député européen ?
« Je le poursuis jusqu’au 1er juillet 2019. J’appartiens à la délégation
française du PPE, le Parti populaire européen, composé de vingt
membres. Et en novembre dernier, j’ai été élu vice-président du PPE
par 14 voix, contre six au second candidat. Je suis un homme libre et
le site « VoteWatch » me classe même 3e sur 751 députés européens
pour ma présence, ma participation, bref mon implication. Courant
janvier, je serai le rapporteur d’un texte de loi. »
Sur quel sujet ?
« Sur la réforme des fonds structurels d’aide à l’emploi, dit FSE. Il
s’agit de simplifier l’accès aux fonds pour les particuliers comme pour
les entreprises. Je suis le rédacteur du texte qui a été négocié, au mot
près, devant la commission et le Conseil européen. Je présenterai le
texte dans quinze jours à Strasbourg en séance plénière, avant le
vote. »
Avez-vous d’autres responsabilités au Parlement européen ?
« Je suis membre de la commission des affaires constitutionnelles qui
gère le Brexit. On m’a confié la négociation du futur nombre de sièges
au Parlement après le départ de la soixantaine d’élus anglais. La
3. refonte doit tenir compte de l’évolution démographique de l’Europe. La
France compte 74 députés, nous pourrions passer à 78 et moi je
défends 81. Le but est que la France ait plus de poids au Parlement
européen après les élections de juillet 2019. Je fais mon mandat dans
sa plénitude et jusqu’à la dernière heure. »
Dans un portrait que le Monde vous a consacré l’été 2017, vous
évoquez, notamment, votre future vie professionnelle bien
éloignée de la politique. Quelle sera-t-elle ?
« Après mon mandat, j’exploiterai en effet un gîte touristique en
Dordogne. J’ai toujours eu envie de faire ça. Depuis ma jeunesse, je
suis passionné par l’hôtellerie et la politique. Je fais les travaux moi-
même pour réhabiliter quatre gîtes dans une ancienne ferme en
Dordogne. Avec le TGV, la liaison est directe. Et je resterai aussi à
Saint-Quentin. »
Comment jugez-vous la démission de Xavier Bertrand des
Républicains ?
« Il a eu mille fois raison de les quitter. Xavier Bertrand se met en
phase avec son positionnement à la Région des Hauts-de-France. Le
parti des Républicains est mort. C’est même pire que le PS qui, lui, ne
fait plus semblant de vivre. Wauquiez restera jusqu’aux Européennes,
et après la défaite, il dégagera. »
Un livre en préparation
Jérôme Lavrilleux devrait sortir en octobre 2018 un livre d’entretien
« en passe d’être signé avec un grand éditeur ». « Il est en fin
d’écriture avec un journaliste, confie-t-il. C’est le récit de mon parcours
avec une focalisation sur ma période parisienne ».
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