2. Définition:
Par ionogramme plasmatique on entend le dosage
des électrolytes
principaux du plasma :
• cations : NA+, K+, Ca2+, Mg2+
• anions : Cl-, HCO3-, phosphates, protéines.
3. Indications:
• Recherche d’un trouble de l’hydratation ou d’un
déséquilibre acido-basique.
• Surveillance d’une perfusion hydroélectrolytique.
• Examen quasi systématique en pratique hospitalière.
6. Notion du Trou anionique:
Dans un ionogramme il y a par définition autant d’anions que
de cations : 155 mEq. Mais dans l’ionogramme sanguin
standard certains électrolytes ne sont pas dosés, tels que le
calcium ou le magnésium pour les cations, l’albumine, les
sulfates ou les phosphates pour les anions. Dès lors pour
équilibrer le Na+ et le K+ qui représentent 95 % des cations,
on ne trouve que Cl- et HCO3-, qui constituent 85 % des
anions.
7. • La différence :
(Na+ + K+) - (Cl- + HCO-3) = 16 mEq/L
représente les anions non dosés en routine. On
l’appelle «trou anionique».
Le calcul du trou anionique est utile en cas d’acidose
métabolique.
Il permet en effet de distinguer les acidoses
métaboliques à trou anionique augmenté, ou
normochlorémiques, et les alcaloses métaboliques à
trou anionique normal, dites hyperchlorémiques.
8. • Les acidoses normochlorémiques sont les plus fréquentes et les
plus urgentes :
– acidose des insuffisances rénales chroniques évoluées avec clairance de la
créatinine < 10 mL/min;
– acidocétose diabétique, acidose lactique;
– acidose des intoxications aiguës par les salicylates ou l’éthylène glycol.
• Les acidoses hyperchlorémiques sont plus rares :
– acidoses par pertes digestives de bicarbonates au cours des diarrhées
chroniques, des anastomoses urétérosigmoidiennes;
– acidoses tubulaires rénales proximales (isolées ou dans le
cadre d’un syndrome de Fanconi) ou distales avec ou sans
hyperkaliémie.
La diminution du trou anionique est très rare et n’a pas grand
intérêt.
9. Osmolalité plasmatique:
-La pression osmotique du plasma peut être mesurée par
cryoscopie à l’osmomètre ou calculée au moyen de diverses
formules :
• pression osmotique (mOsm/Kg) = (Na + K)* × 2
• pression osmotique (mOsm/Kg) = Na* × 2 + glycémie* +
urée**en mmol/L
-La pression osmotique normale est comprise entre 290 et
300 mOsm/L
10. Hyperosmolarité plasmatique:
Une hyperosmolarité plasmatique peut résulter d’une
surcharge en osmoles sous la forme de glucose (coma
hyperosmolaire du diabétique), d’apports excessifs en sodium
(lors de perfusions), d’injection de produits de contraste.
11. d’origine rénale (grande diurèse osmotique du diabète sucré,
diabète insipide, traitements diurétiques trop poussés);
d’origine respiratoire (intubation);
ou digestive (diarrhée hydrique).
Mais dans tous les cas, la soif, si elle est satisfaite, corrige
l’hyperosmolarité.
L’hyperosmolarité ne s’observe donc que chez des patients privés
de la possibilité de boire : confus, comateux, grabataires, vieillards
abandonnés, opérés mal surveillés.
12. Hypo-osmolarité plasmatique:
Une hypo-osmolalité plasmatique peut:
• être due à une diminution du capital sodique, à la suite :
– de pertes urinaires (essentiellement dues à un surdosage en
diurétiques),
– de pertes digestives (aspirations, vomissements, diarrhée);
• être le reflet d’une inflation hydrique :
– œdèmes des syndromes néphrotiques, des insuffisances cardiaques, des cirrhoses,
– sécrétion inappropriée de l’ADH (SIADH), aussi appelé syndrome
de Schwartz-Bartter, rencontré au cours des infections pulmonaires,
des cancers, des traumas crâniens et des méningites, des suites
opératoires, etc.