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HEMATOLOGIE
• INTRODUCTION
Le sang est un tissu constitué par des
cellules isolées les unes des autres, les
cellules sanguines, qui sont en
suspension dans une substance
fondamentale fluide en mouvement :
plasma sanguin.
Toutes les cellules sanguines
proviennent d’un précurseur commun:
la cellule souche hématopoïétique
multipotente. La formation des cellules
sanguines porte le nom
d’hématopoïèse.
I.CONSTITUTION DU SANG :
I.1. Le plasma sanguin
Solution saline isotonique constituée notamment par :
- eau : 90%
- sels minéraux : Na, K, Ca, Po , HCO
- protéines : 60-70g/l
- acteurs de la coagulation plasmatique
(notamment le fibrinogène)
- albumine
- globulines
- lipides et lipoprotéines
-glucose (glycémie : 1g/l chez les
monogastriques ; 0,35 à0,60 g/l chez les
polygastriques)
- urée (0,25 à 0,5 g/l)
- bilirubine (3,5 à 20 mg/l selon les espèces)
I.2.Les cellules sanguines
Les cellules sanguines sont produites par la
moelle osseuse hématopoïétique :
• Lignée érythrocytaire
• Lignée granulocytaire
• Lignée Monocytaire
• Lignée lymphocytaire
• Lignée thrombocytaire – mégacaryocytaire
II.ROLE DU SANG
• le transport des gaz respiratoires :
oxygénation des tissus et élimination du gaz
carbonique;
• le transport et le renouvellement des
substances nutritives nécessaires au
métabolisme cellulaire;
• le transport et élimination des déchets du
catabolisme cellulaire;
• le transport d’hormones vers les tissus
effecteurs;
• le transport des cellules sanguines;
• le transport accidentel de substances
toxiques, de cellules cancéreuses,
d’agents pathogènes (bactéries, virus,
parasites).
Les hématies
Les hématies que l’on appelle
également érythrocytes ou globules
rouges sont des cellules sanguines
anucléées chez les mammifères dont
le cytoplasme contient un pigment
rouge caractéristique, l’hémoglobine.
Ce pigment assure le transport de
l’oxygène du poumon aux tissus et d’une
partie du gaz carbonique des tissus au
poumon.
I.Morphologie
I.1. Chez les Mammifères
• Examen d’une goutte de sang frais entre lame
et lamelle (microscopie photonique) :
• Vue de face : l’hématie à une forme arrondie,
discoïde à centre clair, couleur jaune
verdâtre, d’un diamètre de 4,5 à 7 µm.
• Vue de profil : forme d’un disque biconcave
d’une épaisseur de 1 µm environ en son
centre et de 2,4 µm près des bords.
• Examen d’un frottis coloré par la technique
de May-Grünwald-Giemsa (MGG) :
Les hématies sont des cellules anucléées, de
forme arrondie et de couleur rouge orangée.
Le centre de la cellule apparaît moins
fortement coloré.
• Cas particuliers
Chez les camélidés (dromadaire, chameau,
lama) les hématies sont ovalaires et
biconvexes et anucléées.
• Chez le chiot et le porcelet de moins de 5
mois, on peut observer des hématies
nucléées (1-3%). Ce noyau apparaît excentré
de petite taille très fortement basophile.
• En général, l’augmentation du nombre
d’hématies nucléées et proportionnelle à la
sévérité de l’anémie quand elle est
régénérative.
• Chez le chat et le cheval, 1% des hématies
contiennent un reliquat nucléaire sous forme
d’une ponctuation basophile : Corps de Jolly.
• A l’état normal, chez une espèce
donnée, les globules rouges constituent
une population homogène. Toutes les
cellules ont le même aspect : elles ont la
même taille et la même coloration.
• Toute modification morphologique
traduit un phénomène pathologique.
- Variation de forme : Poikilocytose
- Variation de taille : Anisocytose
I.2. Chez les oiseaux
• Les hématies sont biconvexes et
nucléées. Le noyau est ovale de couleur
bleuâtre très foncée.
• Il occupe à peu près la moitié de la
cellule. Les érythrocytes des poissons et
amphibiens sont similaires à ceux des
oiseaux.
II. Données numériques sur la population
érythrocytaire
II.1. Hématocrite
C’est le volume occupé par les globules
rouges dans une quantité connue de
sang total, il s’exprime en % (VGT)
volume globulaire total.
Il obtenu par centrifugation du sang non
coagulé. Les globules rouges
sédimentent au fond du tube. Ils sont
surmontés par un petit anneau
correspondant aux leucocytes et aux
plaquettes, puis le plasma.
• Variation
Ht: diminue - Anémie
- Hémodilution
Ht: augmente - Polyglobulie
- Hémoconcentration
II.2. Numération globubaire
• C’est la détermination du nombre de
globules rouges contenu dans un
volume de sang. Elle s’exprime en
millions de GR/mm3 de sang. La
numération érythrocytaire est
effectuée, après dilution d’un
échantillon sanguin.
• Deux méthodes :
- Compteur électronique ou compte-globules : la
taille des cellules sanguines variant dans des
proportions assez importantes d’une espèce à
l’autre, les résultats de la mesure ne sont fiables
que si l’appareil employé est étalonné pour
l’espèce étudiée. (certains appareils
d’hématologie humaine, non réglables, sont
inadaptés à la biologie vétérinaire)
- Méthode classique manuelle
- Hématimètre : Cellule de Thoma
Cellule de Malassez
Le nombre de GR/mm3 est constant pour une
espèce donnée.
• Variations physiologiques :
- Sexe : nombre de globule rouge chez le mâle
> la femelle
- Age : jeune > adulte
- Etat physiologique : augmente lors de la
gestation
- Race : cheval pur-sang > cheval de trait
• Variations pathologiques :
- Augmentation du nombre de globules
rouges : Polyglobulie
- Diminution du nombre de globules
rouges : Anémie
II.3 Le volume globulaire moyen (VGM)
• Se déduit des deux paramètres précédents
Ht
V.G.M = ------------------------------------------ x 10
(µm ) Nbr de GR (millions/mm3)
• Variation
augmentation du VGM: macrocytose
diminution du VGM : microcytose
Le nombre de GR/mm3 de sang et la taille
des cellules sont deux grandeurs inversement
proportionnelles si l’on considère l’ensemble
des vertébrés.
III- Propriétés physiques des globules
rouges
III.1. Déformabilité et élasticité
Le globule rouge est déformable et élastique.
Ces propriétés lui permettent de traverser la
paroi des sinus médullaires et spléniques. Le
GR peut également franchir les lits capillaires
dont le Ø peut aller jusqu’à 3µm et retrouver
ensuite sa forme discoïde habituelle.
III.2. Perméabilité membranaire
La membrane du globules rouges est
hémi-perméable. La cellule est donc
sensible aux variations de pression
osmotique de son milieu.
III.3. Agglutinabilité spontanée et réversible
Les hématies peuvent s’agglutiner en
rouleaux de façon spontanée,
notamment chez le cheval. Cette
agglutination est réversible et n’entrave
pas les autres propriétés physiques de la
cellule.
Elle ne doit pas être confondue avec
l’agglutination immune, réalisée par des
Anticorps anti-globules rouges, qui est
irréversible et pathologique.
La longueur des rouleaux conditionne
en partie la vitesse de sédimentation.
L’agrégation des globules rouges en
rouleaux est très marquée chez le
cheval.
L’agrégation des globules rouges en rouleaux
est très marquée chez le cheval.
• Vitesse de sédimentation : C’est la
vitesse à la quelle les cellules d’un
échantillon sanguin sédimentent dans
un tube. Elle s’exprime en mm/unité de
temps.
• La vitesse de sédimentation est
fonction:
- Viscosité du plasma (teneur en
protéines)
- Nombre de globules rouges
- Degré d’agrégation des globules
rouges en rouleau
• VS augmente en cas de réaction
inflammatoire et indique l’évolution de
cet état chez toutes les espèces.
Fibrinogène inhibe la charge négative à
la surface des GR  agglutination des
GR en rouleau
• La vitesse de sédimentation est une
constante d’espèce. Elle subit des
variations au cours de certains états
pathologiques. Ce paramètre augmente
lors des processus inflammatoires sans
être spécifique à une pathologie
donnée.
• Elle permet d’évaluer la réponse de
l’organisme vis à vis d’un processus
inflammatoire, de ce fait sa
détermination doit être répétée dans le
temps.
IV- Constitution chimique
IV.1 La membrane érythrocytaire
La structure de base de la membrane
est analogue à celle des membranes
plasmiques des autres cellules : double
feuillet lipidique (phospholipides,
cholestérol) auquel sont associées des
éléments protéiques, plus ou moins
profondément enchâssés dans cette
double couche lipidique.
• Les lipides : essentiellement
phospholipides et cholestérol. On
trouve également des glycolipides qui
représentent certains déterminants
antigéniques de groupes sanguins.
• Les protéines membranaires :
- Glycoprotéines : en association avec
les glycolipides, certaines constituent les
déterminants antigéniques des
substances de groupes sanguins.
- Protéines enzymatiques (échange
entre la cellule et son milieu).
- Protéines associées à la membrane.
On trouve sous la membrane une
protéine fibrillaire, la spectrine, qui
s’apparante à la myosine. La spectrine
constitue un réseau continu, accolé à la
membrane érythrocytaire par le biais
d’une protéine, l’ankirine.
IV.2. Constituants cytosoliques autres que
l’hémoglobine
• Le cytoplasme globulaire est constitué :
- d’eau et de sels minéraux (60%)
- d’ATP
- d’enzymes
- Enzymes de la glycolyse anaérobie:
- Glucose-6 phosphate déshydrogénase
- Pyruvate kinase
- Hexokinase
- Enzymes réductrices:
- Methémoglobine réductase
- Glutathion réductase
IV.3. L’hémoglobine
1- Nature chimique
L’hémoglobine est une chromoprotéine
constituée d’une holoprotéine, la
globine, associée à des éléments non
protéiques : les groupements
prosthétiques ou hémes. Elle présente
une solution pratiquement saturée dans
la cellule.
• Globine : holoprotéine formée de 4
chaînes polypeptidiques équivalentes 2
à 2. Chacune de ces chaînes étant liée à
un groupement prosthétique. Ex : HbA :
2 2.
• Héme : constitué d’un cycle
tétrapyrrolique appelé protoporphyrine
III lié à un atome de fer ferreux
héxavalent.
2- Variétés d’hémoglobine
• Il existe plusieurs types d’hémoglobine.
Elles se distinguent les unes des autres
par la nature des chaînes
polypeptidiques de leur globine. Ainsi,
selon le nombre et la nature des acides
aminés on distingue les chaînes
suivantes , , ...
Ex : HbA : 2 2. ; HbB : 2 2.
3- Dosage de l’hémoglobine
En association avec la numération
globulaire, le dosage de l’hémoglobine
est considéré comme un élément
important dans le diagnostic des
anémies.
a- Estimation globale
• Il s’agit de déterminer la quantité
d’hémoglobine contenue dans un
volume donné de sang. La teneur en
hémoglobine est une constante
d’espèce.
• Méthode à la cyanméthémoglobine :
C’est la méthode la plus précise.
L’hémoglobine est transformée par un
réactif spécial à base d’acide
cyanhydrique en cyanméthémoglobine
qui sera dosée par spectrophotométrie.
• Homme : 14 g/dl (13.3 - 17,7)
• Femme : 13.7 g/dl (11.7 - 15,7)
• Bovin : 11 g/dl ( 08 - 15 )
• Cheval pur-sang : 15 g/dl ( 12 - 18 )
• Chien : 15 g/dl ( 12 - 18 )
• Ovin : 11,5 g/dl ( 09 - 15 )
• Chat : 12 g/dl ( 08 - 15 )
b- Charge d’une hématie en hémoglobine
• Concentration corpusculaire moyenne en
hémoglobine (C.C.M.H)
Hb (g/dl)
• C.C.M.H = -------------------- x 100
(%) Ht (en %)
• Teneur globulaire moyenne en hémoglobine
(T.G.M.H)
Hb (g/dl)
T.G.M.H = -------------------------------- x 10
(pg) Nbr de GR (million/mm3)
Variation de la C.C.M.H
C.C.M.H. : contenu en hémoglobine des
globules rouges par unité de volume
insuffisant : Hypochromie.
C.C.M.H. normale : Normochromie
Indices érythrocytaires
• Exemple : valeurs moyennes chez le chien
Ht x 10 45 x 10
• V.G.M. = --------- = ---------  70 µm
• NG 6,5
•
• Hb x 100 15 x 100
• C.C.M.H. = ----------- = -----------  33 %
• Ht 45
•
•
• Hb x 10 15 x 10
• T.G.M.H. = ----------- = -----------  23 pg
• NG 6,5
IV- Rôle des hématies
• Elles assurent le transport de la totalité
de l’O2 du poumon aux tissus et d’une
partie de CO2 des tissus au poumon. Ce
transport se fait par l’hémoglobine qui
se combine d’une manière réversible à
l’O2 et au CO2.
V.1. Transport d’O2
• L’O2 se fixe sur la covalence libre du fer
Hb + O2  HbO2 (oxyhémoglobine).
• L’oxyhémoglobine est responsable de la
couleur rouge du sang artériel. La
fixation ou libération de l’O2 par
l’hémoglobine dépend de la pression
partielle en O2 du milieu dans lequel se
trouve l’hématie.
PO2 > 80mm Hg  fixation
PO2 < 80mm Hg  Libération
V.2. Transport du CO2
• Les globules rouges ne transportent que le
1/3 du CO2 transporté des tissus au poumon.
Le transport des 2/3 est assuré sous forme de
bicarbonates. Le CO2 se fixe sur les
groupements aminés latéraux de la globine.
Hb + CO2  Hb CO2 (carbhémoglobine)
• La fixation et la libération du CO2 par
l’hémoglobine dépendent de la PCO2.
• Il y a une coordination entre la
libération du CO2 et la fixation de l’O2
par l’hémoglobine et inversement.
V.3. Troubles fonctionnels de l’hémoglobine
* Certains gaz se fixent de façon inversible
sur l’hémoglobine. C’est le cas du monoxyde
de carbone.
Hb + CO  Hb CO carboxyhémoglobine
• L’oxydation du fer ferreux (Fe++) de
l’hème en fer ferrique (Fe+++) entraîne la
formation d’une hémoglobine non
fonctionnelle : méthémoglobine.
Certains toxiques sont
méthémoglobinisants : nitrates et
chlorates.
V- Durée de vie des hématies
• Les globules rouges ont une durée de
vie courte et constante pour une espèce
La vie des hématies se trouve limitée par :
• L’épuisement rapide de réserves
métaboliques et enzymatiques qui est du à
l’absence du noyau et des organites
cellulaires qui sont le support de toute
synthèse protéique.
• L’usure de la cellule dans le courant
circulatoire par le traumatisme et par l’effet
de diverses substances présentes dans le
plasma.
• Le nombre de globules rouges dans la
circulation reste plus ou moins constant
à l’état normal. Cette stabilité est
assurée par un équilibre constant entre
la destruction des hématies usées :
érythrolyse et la naissance de nouvelles
hématies : érythropoïèse.
VI- Erythropoïèse
• Elle s’effectue dans les tissus
hématopoïétiques.
Localisation
Les étapes
• Remarque :
- Chez les bovins, ovins, caprins et chevaux
sains, il y a absence de réticulocytes au
niveau du sang périphérique.
- Chat et Chien : 0,5 à 1%
- Porc : 2%
- Lapin - souris : 2 - 4%
• En cas d’anémie régénérative, on note une
augmentation du nombre de réticulocytes.
• chez les équidés, les réticulocytes sont
absents chez les animaux sains et ceux
présentant une anémie régénérative. La
différenciation se fera sur la base d’un
examen de frottis de la moelle osseuse.
• Les réticulocytes renferment un reliquat
d’organites, notamment de REG et de
ribosomes, qui sont colorés par le bleu de
crésyl brillant et peuvent ainsi être visualisés
en microscope photonique ; ces organites
disparaissent en environ 24 heures :
l’hématie est alors mature.
Facteurs indispensables à
l’érythropoïèse
• Erythropoïétine : hormone
• Fer : hémoglobine
• Cuivre : Absorption du fer et son
incorporation dans la protoporphyrine
• Cobalt : chez les ruminants, la vitB12
synthétisée au niveau du rumen et nécessite
le cobalt.
• Vitamine B6 (pyridoxine) : cofacteur de l’ALA
synthétase.
• Vitamine B12 et l’acide folique :
indispensables à la synthèse de l’ADN
cellulaire au cours des divisions successives.
• Protéines – Riboflavine (vit B2)
• Vitamine A : mobilisation du fer à partir du
foie vers la moelle osseuse.
Erythropoïétine
Erythrolyse
• Dans les conditions normales, les hématies
sénescentes sont détruites par les cellules
réticulaires macrophagiques des organes
hématopoïétiques. L’érythrolyse est alors
essentiellement extravasculaire ; chez
l’adulte, elle est très majoritairement
médullaire.
• Une faible part de l’érythrolyse est
intravasculaire : l’hémoglobine libérée dans
le plasma se fixe sur une protéine
plasmatique présente en quantité limitée :
l’haptoglobine ; l’ensemble est ensuite
catabolisé dans le foie.
• Les érythrolyses pathologiques peuvent être :
- extravasculaires : elles se déroulent dans la
moelle osseuse et se développent également
dans la rate, parfois dans le foie.
- Intravasculaires : elles se traduisent par la
lyse du globule rouge dans le torrent sanguin
et la libération de l’hémoglobine dans le
plasma (hémoglobinémie) : les capacités de
fixation de l’haptoglobine sont rapidement
dépassées.
Les leucocytes (globules blancs)
I- Morphologie
• Sur un frottis de sang coloré par la méthode
M.G.G., on distingue deux types de
leucocytes.
Leucocytes à noyau polylobé et à cytoplasme
granuleux : granulocytes ou polynucléaires.
Selon les affinités tinctoriales des granulations
cytoplasmique on a : G. neutrophiles, G.
basophiles, G. éosinophiles.
Leucocytes à noyau régulier et à cytoplasme
hyalin : monocléaires ou agranulocytes.
- Lymphocytes
- Monocytes.
Caractères quantitatifs
II.1. La numération leucocytaire
Elle est effectuée à partir d’un échantillon de
sang recueilli sur anticoagulant, dilué et hémolysé.
• Manuellement, au microscope, à l’aide d’une cellule
de Malassez,
• Automatiquement à l’aide d’un compte - globules.
• Elle fournit le nombre total de leucocytes par unité
de volume. Elle s’exprime en milliers de globules
blancs par mm3 de sang.
II.2. La formule leucocytaire
C’est la répartition en pourcentage de
différents types de leucocytes :
• granulocytes (neutrophiles, éosinophiles,
basophiles)
• monocytes
• lymphocytes
• Elle est obtenue par comptage au
microscope, sur un frottis sanguin
coloré par la méthode de May-
Grünwald-Giemsa à partir de 100 ou
mieux 200 cellules.
• On en déduit la numération de chaque
type de leucocytes en multipliant la
numération leucocytaire totale par le
pourcentage correspondant obtenu dans
la formule et en divisant le résultat par
100.
• Remarque :
Chez les carnivores et les équidés, les
granulocytes neutrophiles sont les plus
nombreux des leucocytes. Chez les
ruminants, les lymphocytes sont les plus
nombreux.
La F.L. a un grand intérêt dans le
diagnostic des maladies.
Globules blancs
• Formule leucocytaire chez les équidés (Duncan et al):
 Neutrophiles segmentés : 2900 - 8500 /mm3 (22 - 72%)
 Neutrophiles non segmentés: 0 - 100 /mm3 (0 - 2 %)
 Lymphocytes : 1160 - 5100 /mm3 (17 - 68 %)
 Monocytes : 0 - 700 /mm3 ( 0,5 - 14 %)
 Eosinophiles : 0 – 780 /mm3 (0 - 10 %)
 Basophiles : 0 – 300 /mm3 (0 – 4 %)
Les granulocytes – polynucléaires
I- Les granulocytes neutrophiles
• Sont caractérisés par la présence de
granulations de petite taille dont les
affinités tinctoriales sont intermédiaires
entre l’acidophilie et la basophilie.
I.1. Morphologie
• Microscopie photonique, frottis coloré
par M.G.G.
• Remarque :
Chez les oiseaux, les granulations sont
en forme de bâtonnets plus ou moins
acidophiles. On parle de granulocytes
hétérophiles.
I.2. Composition chimique des granulations
• Les granulations sont des lysosomes
primaires contenant un équipement
enzymatique diversifié.
• Granulations primaires :
- Une péroxydase caractéristique de
cette lignée cellulaire : la
myéloperoxydase ; cette enzyme
produit des ions halogénures oxydés
hautement bactéricides.
- 1/3 du lysozyme de la cellule (les deux
autres tiers sont contenus dans les
granulations secondaires) ; le lysozyme
dégrade l’acide muramique de la paroi
des bactéries.
- Des protéines cationiques qui
entravent la respiration et la croissance
bactériennes.
- Des hydrolases acides et des protéases
neutres qui peuvent digérer les
structures vivantes.
• Granulations secondaires ou spécifiques:
- 2/3 du lysozyme de la cellule
- de la lactoferrine, chélateur du fer qui
prive les micro-organismes du fer dont
ils ont besoin pour leur croissance et
leur multiplication.
- Des protéases neutres, notamment
une collagénase
• Granulations tertiaires :
- Elles renferment des mucopolysaccharides
acides aux propriétés mal connues.
• Le contenu des granulations est capable
de lyser tous les constituants de la
matière vivante et possède une
importante activité antibactérienne.
I.3. Données numériques
• Le pourcentage des granulocytes
neutrophiles est une constante d’espèce. Ce
pourcentage peut connaître des variations.
augmentation: Neutrophilie
diminution: Neutropénie
• Neutrophilie :
- Physiologique : stress, effort physique
intense
- Corticostéroïdes : endogène ou exogène
- Inflammation infectieuse: bactéries – virus
– agents mycosiques. Une forte neutrophilie
est observée lors d’infection suppurée.
- inflammation non infectieuse : maladies
auto-immunes
-Hémorragies
- Endotoxémie – Urémie
- Leucémie à granulocytes
• Neutropénie :
- Réduction de la granulopoièse médullaire
- Réduction de la durée de vie des GN suite
à une destruction excessive ou à une
surutilisation
I.4. Granulopoièse
- Elle a lieu au niveau de la moelle osseuse
rouge.
• I.5. Destruction
- Le granulocyte neutrophile séjourne
pendant une courte période dans le sang
périphérique qui n’est pour lui qu’un lieu de
passage.
- Il passe dans les tissus où il effectuera sa
fonction de phagocytose et sera ensuite
détruit par les éléments macrophagiques.
- Le vieillissement des granulocytes
neutrophiles se traduit morphologiquement
par une augmentation du nombre de lobes
du noyau.
- Les granulocytes jeunes ont un noyau qui
n’est pas encore segmenté. On parle de
granulocytes non segmentés (ou de Band
Cells). Le noyau est incurvé en fer à cheval.
• Inflammation suppurée sévère: neutrophilie
très marquée avec « virage à gauche – left
shift » incluant également des
métamyélocytes et des myélocytes dans le
sang périphérique
II- Les granulocytes éosinophiles
(G.acidophiles)
II.1. Morphologie
• Ont un diamètre d’environ 12-14 µm.
Souvent le noyau est bilobé mais peut être
polymorphique.
• Les granules acidophiles sont la
caractéristique distinguante de ces
granulocytes. Dans une cellule elles sont
uniformes mais elles varient d’une espèce à
l’autre. Ces granules sont larges chez les
équidés
• Microscopie électronique : aspect des
granules
II.2. Nature chimique des granulations
Les granulations comportent de nombreuses
substances notamment des enzymes :
• Une peroxydase (différente de la
myéloperoxydase)
• Des enzymes lytiques
- une histaminase, capable de dégrader
l’histamine
- une aryl-sulfatase B et une phosphalipase D
qui inactivent d’autres médiateurs de
l’inflammation : les leucotriènes et le facteur
d’activation plaquettaire (PAF : Platelet
Activating Factor).
- des hydrolases acides
• Une protéine basique, la Protéine Basique
Majeure (Major Basic Protein) qui est le
constituant essentiel des structures
cristalloïdes. Cette substance exerce des
fonctions cytotoxiques, notamment à
l’encontre des parasites.
II.4. Fonction :
• Ce sont des cellules phagocytaires mais à un
degré moindre que les G neutrophiles.
Eosinophilie (augmentation du nombre de GE):
- maladies parasitaires
- réactions allergiques.
Eosinopénie (diminution du nombre de GE) :
hypercorticisme surrénalien, traitement par
les glucocorticoïdes.
III- Les granulocytes basophiles
III.1. Morphologie
• Sont les granulocytes les moins
nombreux. La taille d’environ 9-12µm de
diamètre, le noyau souvent bilobé, peut
présenter plusieurs lobes. Les granules sont
rondes, basophiliques, de couleur foncée et
cachent partiellement le noyau.
III.2. Nature chimique des granulations
• Ont une composition très voisine de celle
des mastocytes, elles renferment :
- une composé inactif d’héparine
(mucopolysaccharide aux propriétés
anticoagulantes) et d’histamine (médiateur
chimique des phénomènes vasculaires de
l’inflammation : congestion, œdème
inflammatoire).
• des leucotriènes, médiateurs chimiques de
l’inflammtion dérivés de l’ac arachidonique.
• L’ECF-A (Eosinophil Chematochic Factor of
Anaphylaxis), substance chimiotactique pour
les granulocytes éosinophiles.
• PAF (Platelet Activating Factor).
III.2. Fonction
• Le pourcentage des globules blancs est
faible chez toutes les espèces. La fonction de
ces cellules est encore obscure.
Elles interviennent dans la réactions
inflammatoires locales par la libération
d’histamine.
Les cellules mononucléaires
I- Les lymphocytes
• I.1. Morphologie
• Cellules ovoïdes ou sphériques, ayant un
noyau qui occupe presque la totalité de la
cellule (rapport, noyau, cytoplasme, élevé).
Souvent noyau rond et dense. Cytoplasme
légèrement basophile et contient quelques
granules azurophiles.
• Les lymphocytes sont de taille variable :
- Petits lymphocytes : environ 6-9µ de
diamètre ; prédominent dans le sang
circulant
- Grands lymphocytes : environ 9-15µ de
diamètre surtout dans les tissus lymphoïdes.
I.2. Fonction
• Les techniques immunologiques
permettent de différencier deux
populations : lymphocytes B et lymphocytes
T.
- Lymphocytes B plasmocytes
production d’Anticorps.
- Lymphocytes T sont responsables de
l’immunité à médiation cellulaire
II- Les monocytes
• II.1. Morphologie
- Cellule de grande taille (environ16-25µ de
diamètre). Le noyau est en forme de rein ou
d’haricot, et peut être rond ou trilobé. Le
cytoplasme est généralement grisâtre avec
présence parfois de quelques vacuoles.
II.2. Fonction
• Cellules phagocytaires : macromolécules,
particules et débris cellulaires micro-
orgranismes.
• Rôle dans l’immunité : nécessaire dans la
présentation de l’Antigène aux cellules
immunocompétentes.
II.3. Origine
Au niveau de la moelle osseuse :
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  • 2. • INTRODUCTION Le sang est un tissu constitué par des cellules isolées les unes des autres, les cellules sanguines, qui sont en suspension dans une substance fondamentale fluide en mouvement : plasma sanguin.
  • 3. Toutes les cellules sanguines proviennent d’un précurseur commun: la cellule souche hématopoïétique multipotente. La formation des cellules sanguines porte le nom d’hématopoïèse.
  • 4. I.CONSTITUTION DU SANG : I.1. Le plasma sanguin Solution saline isotonique constituée notamment par : - eau : 90% - sels minéraux : Na, K, Ca, Po , HCO - protéines : 60-70g/l - acteurs de la coagulation plasmatique (notamment le fibrinogène) - albumine - globulines
  • 5. - lipides et lipoprotéines -glucose (glycémie : 1g/l chez les monogastriques ; 0,35 à0,60 g/l chez les polygastriques) - urée (0,25 à 0,5 g/l) - bilirubine (3,5 à 20 mg/l selon les espèces)
  • 6. I.2.Les cellules sanguines Les cellules sanguines sont produites par la moelle osseuse hématopoïétique : • Lignée érythrocytaire • Lignée granulocytaire • Lignée Monocytaire • Lignée lymphocytaire • Lignée thrombocytaire – mégacaryocytaire
  • 7. II.ROLE DU SANG • le transport des gaz respiratoires : oxygénation des tissus et élimination du gaz carbonique; • le transport et le renouvellement des substances nutritives nécessaires au métabolisme cellulaire; • le transport et élimination des déchets du catabolisme cellulaire;
  • 8. • le transport d’hormones vers les tissus effecteurs; • le transport des cellules sanguines; • le transport accidentel de substances toxiques, de cellules cancéreuses, d’agents pathogènes (bactéries, virus, parasites).
  • 9. Les hématies Les hématies que l’on appelle également érythrocytes ou globules rouges sont des cellules sanguines anucléées chez les mammifères dont le cytoplasme contient un pigment rouge caractéristique, l’hémoglobine.
  • 10. Ce pigment assure le transport de l’oxygène du poumon aux tissus et d’une partie du gaz carbonique des tissus au poumon.
  • 11. I.Morphologie I.1. Chez les Mammifères • Examen d’une goutte de sang frais entre lame et lamelle (microscopie photonique) :
  • 12. • Vue de face : l’hématie à une forme arrondie, discoïde à centre clair, couleur jaune verdâtre, d’un diamètre de 4,5 à 7 µm. • Vue de profil : forme d’un disque biconcave d’une épaisseur de 1 µm environ en son centre et de 2,4 µm près des bords.
  • 13. • Examen d’un frottis coloré par la technique de May-Grünwald-Giemsa (MGG) : Les hématies sont des cellules anucléées, de forme arrondie et de couleur rouge orangée. Le centre de la cellule apparaît moins fortement coloré.
  • 14.
  • 15. • Cas particuliers Chez les camélidés (dromadaire, chameau, lama) les hématies sont ovalaires et biconvexes et anucléées.
  • 16.
  • 17. • Chez le chiot et le porcelet de moins de 5 mois, on peut observer des hématies nucléées (1-3%). Ce noyau apparaît excentré de petite taille très fortement basophile.
  • 18. • En général, l’augmentation du nombre d’hématies nucléées et proportionnelle à la sévérité de l’anémie quand elle est régénérative.
  • 19. • Chez le chat et le cheval, 1% des hématies contiennent un reliquat nucléaire sous forme d’une ponctuation basophile : Corps de Jolly.
  • 20.
  • 21.
  • 22. • A l’état normal, chez une espèce donnée, les globules rouges constituent une population homogène. Toutes les cellules ont le même aspect : elles ont la même taille et la même coloration.
  • 23. • Toute modification morphologique traduit un phénomène pathologique. - Variation de forme : Poikilocytose - Variation de taille : Anisocytose
  • 24.
  • 25. I.2. Chez les oiseaux • Les hématies sont biconvexes et nucléées. Le noyau est ovale de couleur bleuâtre très foncée. • Il occupe à peu près la moitié de la cellule. Les érythrocytes des poissons et amphibiens sont similaires à ceux des oiseaux.
  • 26.
  • 27.
  • 28. II. Données numériques sur la population érythrocytaire II.1. Hématocrite C’est le volume occupé par les globules rouges dans une quantité connue de sang total, il s’exprime en % (VGT) volume globulaire total.
  • 29. Il obtenu par centrifugation du sang non coagulé. Les globules rouges sédimentent au fond du tube. Ils sont surmontés par un petit anneau correspondant aux leucocytes et aux plaquettes, puis le plasma.
  • 30. • Variation Ht: diminue - Anémie - Hémodilution Ht: augmente - Polyglobulie - Hémoconcentration
  • 31. II.2. Numération globubaire • C’est la détermination du nombre de globules rouges contenu dans un volume de sang. Elle s’exprime en millions de GR/mm3 de sang. La numération érythrocytaire est effectuée, après dilution d’un échantillon sanguin.
  • 32. • Deux méthodes : - Compteur électronique ou compte-globules : la taille des cellules sanguines variant dans des proportions assez importantes d’une espèce à l’autre, les résultats de la mesure ne sont fiables que si l’appareil employé est étalonné pour l’espèce étudiée. (certains appareils d’hématologie humaine, non réglables, sont inadaptés à la biologie vétérinaire)
  • 33.
  • 34. - Méthode classique manuelle - Hématimètre : Cellule de Thoma Cellule de Malassez Le nombre de GR/mm3 est constant pour une espèce donnée.
  • 35.
  • 36. • Variations physiologiques : - Sexe : nombre de globule rouge chez le mâle > la femelle - Age : jeune > adulte - Etat physiologique : augmente lors de la gestation - Race : cheval pur-sang > cheval de trait
  • 37. • Variations pathologiques : - Augmentation du nombre de globules rouges : Polyglobulie - Diminution du nombre de globules rouges : Anémie
  • 38. II.3 Le volume globulaire moyen (VGM) • Se déduit des deux paramètres précédents Ht V.G.M = ------------------------------------------ x 10 (µm ) Nbr de GR (millions/mm3)
  • 39. • Variation augmentation du VGM: macrocytose diminution du VGM : microcytose Le nombre de GR/mm3 de sang et la taille des cellules sont deux grandeurs inversement proportionnelles si l’on considère l’ensemble des vertébrés.
  • 40. III- Propriétés physiques des globules rouges III.1. Déformabilité et élasticité Le globule rouge est déformable et élastique. Ces propriétés lui permettent de traverser la paroi des sinus médullaires et spléniques. Le GR peut également franchir les lits capillaires dont le Ø peut aller jusqu’à 3µm et retrouver ensuite sa forme discoïde habituelle.
  • 41.
  • 42. III.2. Perméabilité membranaire La membrane du globules rouges est hémi-perméable. La cellule est donc sensible aux variations de pression osmotique de son milieu.
  • 43.
  • 44. III.3. Agglutinabilité spontanée et réversible Les hématies peuvent s’agglutiner en rouleaux de façon spontanée, notamment chez le cheval. Cette agglutination est réversible et n’entrave pas les autres propriétés physiques de la cellule.
  • 45. Elle ne doit pas être confondue avec l’agglutination immune, réalisée par des Anticorps anti-globules rouges, qui est irréversible et pathologique. La longueur des rouleaux conditionne en partie la vitesse de sédimentation. L’agrégation des globules rouges en rouleaux est très marquée chez le cheval.
  • 46.
  • 47. L’agrégation des globules rouges en rouleaux est très marquée chez le cheval.
  • 48. • Vitesse de sédimentation : C’est la vitesse à la quelle les cellules d’un échantillon sanguin sédimentent dans un tube. Elle s’exprime en mm/unité de temps.
  • 49.
  • 50. • La vitesse de sédimentation est fonction: - Viscosité du plasma (teneur en protéines) - Nombre de globules rouges - Degré d’agrégation des globules rouges en rouleau
  • 51. • VS augmente en cas de réaction inflammatoire et indique l’évolution de cet état chez toutes les espèces. Fibrinogène inhibe la charge négative à la surface des GR  agglutination des GR en rouleau
  • 52. • La vitesse de sédimentation est une constante d’espèce. Elle subit des variations au cours de certains états pathologiques. Ce paramètre augmente lors des processus inflammatoires sans être spécifique à une pathologie donnée.
  • 53. • Elle permet d’évaluer la réponse de l’organisme vis à vis d’un processus inflammatoire, de ce fait sa détermination doit être répétée dans le temps.
  • 54. IV- Constitution chimique IV.1 La membrane érythrocytaire La structure de base de la membrane est analogue à celle des membranes plasmiques des autres cellules : double feuillet lipidique (phospholipides, cholestérol) auquel sont associées des éléments protéiques, plus ou moins profondément enchâssés dans cette double couche lipidique.
  • 55. • Les lipides : essentiellement phospholipides et cholestérol. On trouve également des glycolipides qui représentent certains déterminants antigéniques de groupes sanguins.
  • 56. • Les protéines membranaires : - Glycoprotéines : en association avec les glycolipides, certaines constituent les déterminants antigéniques des substances de groupes sanguins. - Protéines enzymatiques (échange entre la cellule et son milieu). - Protéines associées à la membrane.
  • 57. On trouve sous la membrane une protéine fibrillaire, la spectrine, qui s’apparante à la myosine. La spectrine constitue un réseau continu, accolé à la membrane érythrocytaire par le biais d’une protéine, l’ankirine.
  • 58.
  • 59. IV.2. Constituants cytosoliques autres que l’hémoglobine • Le cytoplasme globulaire est constitué : - d’eau et de sels minéraux (60%) - d’ATP
  • 60. - d’enzymes - Enzymes de la glycolyse anaérobie: - Glucose-6 phosphate déshydrogénase - Pyruvate kinase - Hexokinase - Enzymes réductrices: - Methémoglobine réductase - Glutathion réductase
  • 61. IV.3. L’hémoglobine 1- Nature chimique L’hémoglobine est une chromoprotéine constituée d’une holoprotéine, la globine, associée à des éléments non protéiques : les groupements prosthétiques ou hémes. Elle présente une solution pratiquement saturée dans la cellule.
  • 62. • Globine : holoprotéine formée de 4 chaînes polypeptidiques équivalentes 2 à 2. Chacune de ces chaînes étant liée à un groupement prosthétique. Ex : HbA : 2 2.
  • 63.
  • 64.
  • 65. • Héme : constitué d’un cycle tétrapyrrolique appelé protoporphyrine III lié à un atome de fer ferreux héxavalent.
  • 66.
  • 67.
  • 68. 2- Variétés d’hémoglobine • Il existe plusieurs types d’hémoglobine. Elles se distinguent les unes des autres par la nature des chaînes polypeptidiques de leur globine. Ainsi, selon le nombre et la nature des acides aminés on distingue les chaînes suivantes , , ... Ex : HbA : 2 2. ; HbB : 2 2.
  • 69.
  • 70. 3- Dosage de l’hémoglobine En association avec la numération globulaire, le dosage de l’hémoglobine est considéré comme un élément important dans le diagnostic des anémies.
  • 71. a- Estimation globale • Il s’agit de déterminer la quantité d’hémoglobine contenue dans un volume donné de sang. La teneur en hémoglobine est une constante d’espèce.
  • 72. • Méthode à la cyanméthémoglobine : C’est la méthode la plus précise. L’hémoglobine est transformée par un réactif spécial à base d’acide cyanhydrique en cyanméthémoglobine qui sera dosée par spectrophotométrie.
  • 73. • Homme : 14 g/dl (13.3 - 17,7) • Femme : 13.7 g/dl (11.7 - 15,7) • Bovin : 11 g/dl ( 08 - 15 ) • Cheval pur-sang : 15 g/dl ( 12 - 18 ) • Chien : 15 g/dl ( 12 - 18 ) • Ovin : 11,5 g/dl ( 09 - 15 ) • Chat : 12 g/dl ( 08 - 15 )
  • 74. b- Charge d’une hématie en hémoglobine • Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (C.C.M.H) Hb (g/dl) • C.C.M.H = -------------------- x 100 (%) Ht (en %)
  • 75. • Teneur globulaire moyenne en hémoglobine (T.G.M.H) Hb (g/dl) T.G.M.H = -------------------------------- x 10 (pg) Nbr de GR (million/mm3)
  • 76. Variation de la C.C.M.H C.C.M.H. : contenu en hémoglobine des globules rouges par unité de volume insuffisant : Hypochromie. C.C.M.H. normale : Normochromie
  • 78. • Exemple : valeurs moyennes chez le chien Ht x 10 45 x 10 • V.G.M. = --------- = ---------  70 µm • NG 6,5 • • Hb x 100 15 x 100 • C.C.M.H. = ----------- = -----------  33 % • Ht 45 • • • Hb x 10 15 x 10 • T.G.M.H. = ----------- = -----------  23 pg • NG 6,5
  • 79. IV- Rôle des hématies • Elles assurent le transport de la totalité de l’O2 du poumon aux tissus et d’une partie de CO2 des tissus au poumon. Ce transport se fait par l’hémoglobine qui se combine d’une manière réversible à l’O2 et au CO2.
  • 80. V.1. Transport d’O2 • L’O2 se fixe sur la covalence libre du fer Hb + O2  HbO2 (oxyhémoglobine).
  • 81. • L’oxyhémoglobine est responsable de la couleur rouge du sang artériel. La fixation ou libération de l’O2 par l’hémoglobine dépend de la pression partielle en O2 du milieu dans lequel se trouve l’hématie. PO2 > 80mm Hg  fixation PO2 < 80mm Hg  Libération
  • 82.
  • 83. V.2. Transport du CO2 • Les globules rouges ne transportent que le 1/3 du CO2 transporté des tissus au poumon. Le transport des 2/3 est assuré sous forme de bicarbonates. Le CO2 se fixe sur les groupements aminés latéraux de la globine. Hb + CO2  Hb CO2 (carbhémoglobine)
  • 84. • La fixation et la libération du CO2 par l’hémoglobine dépendent de la PCO2. • Il y a une coordination entre la libération du CO2 et la fixation de l’O2 par l’hémoglobine et inversement.
  • 85. V.3. Troubles fonctionnels de l’hémoglobine * Certains gaz se fixent de façon inversible sur l’hémoglobine. C’est le cas du monoxyde de carbone. Hb + CO  Hb CO carboxyhémoglobine
  • 86.
  • 87. • L’oxydation du fer ferreux (Fe++) de l’hème en fer ferrique (Fe+++) entraîne la formation d’une hémoglobine non fonctionnelle : méthémoglobine. Certains toxiques sont méthémoglobinisants : nitrates et chlorates.
  • 88. V- Durée de vie des hématies • Les globules rouges ont une durée de vie courte et constante pour une espèce
  • 89. La vie des hématies se trouve limitée par : • L’épuisement rapide de réserves métaboliques et enzymatiques qui est du à l’absence du noyau et des organites cellulaires qui sont le support de toute synthèse protéique. • L’usure de la cellule dans le courant circulatoire par le traumatisme et par l’effet de diverses substances présentes dans le plasma.
  • 90.
  • 91. • Le nombre de globules rouges dans la circulation reste plus ou moins constant à l’état normal. Cette stabilité est assurée par un équilibre constant entre la destruction des hématies usées : érythrolyse et la naissance de nouvelles hématies : érythropoïèse.
  • 92. VI- Erythropoïèse • Elle s’effectue dans les tissus hématopoïétiques.
  • 95.
  • 96. • Remarque : - Chez les bovins, ovins, caprins et chevaux sains, il y a absence de réticulocytes au niveau du sang périphérique. - Chat et Chien : 0,5 à 1% - Porc : 2% - Lapin - souris : 2 - 4%
  • 97. • En cas d’anémie régénérative, on note une augmentation du nombre de réticulocytes. • chez les équidés, les réticulocytes sont absents chez les animaux sains et ceux présentant une anémie régénérative. La différenciation se fera sur la base d’un examen de frottis de la moelle osseuse.
  • 98. • Les réticulocytes renferment un reliquat d’organites, notamment de REG et de ribosomes, qui sont colorés par le bleu de crésyl brillant et peuvent ainsi être visualisés en microscope photonique ; ces organites disparaissent en environ 24 heures : l’hématie est alors mature.
  • 99.
  • 100.
  • 101. Facteurs indispensables à l’érythropoïèse • Erythropoïétine : hormone • Fer : hémoglobine • Cuivre : Absorption du fer et son incorporation dans la protoporphyrine • Cobalt : chez les ruminants, la vitB12 synthétisée au niveau du rumen et nécessite le cobalt.
  • 102. • Vitamine B6 (pyridoxine) : cofacteur de l’ALA synthétase. • Vitamine B12 et l’acide folique : indispensables à la synthèse de l’ADN cellulaire au cours des divisions successives. • Protéines – Riboflavine (vit B2) • Vitamine A : mobilisation du fer à partir du foie vers la moelle osseuse.
  • 104. Erythrolyse • Dans les conditions normales, les hématies sénescentes sont détruites par les cellules réticulaires macrophagiques des organes hématopoïétiques. L’érythrolyse est alors essentiellement extravasculaire ; chez l’adulte, elle est très majoritairement médullaire.
  • 105. • Une faible part de l’érythrolyse est intravasculaire : l’hémoglobine libérée dans le plasma se fixe sur une protéine plasmatique présente en quantité limitée : l’haptoglobine ; l’ensemble est ensuite catabolisé dans le foie.
  • 106. • Les érythrolyses pathologiques peuvent être : - extravasculaires : elles se déroulent dans la moelle osseuse et se développent également dans la rate, parfois dans le foie. - Intravasculaires : elles se traduisent par la lyse du globule rouge dans le torrent sanguin et la libération de l’hémoglobine dans le plasma (hémoglobinémie) : les capacités de fixation de l’haptoglobine sont rapidement dépassées.
  • 107.
  • 108. Les leucocytes (globules blancs) I- Morphologie • Sur un frottis de sang coloré par la méthode M.G.G., on distingue deux types de leucocytes. Leucocytes à noyau polylobé et à cytoplasme granuleux : granulocytes ou polynucléaires. Selon les affinités tinctoriales des granulations cytoplasmique on a : G. neutrophiles, G. basophiles, G. éosinophiles.
  • 109. Leucocytes à noyau régulier et à cytoplasme hyalin : monocléaires ou agranulocytes. - Lymphocytes - Monocytes.
  • 110. Caractères quantitatifs II.1. La numération leucocytaire Elle est effectuée à partir d’un échantillon de sang recueilli sur anticoagulant, dilué et hémolysé. • Manuellement, au microscope, à l’aide d’une cellule de Malassez, • Automatiquement à l’aide d’un compte - globules. • Elle fournit le nombre total de leucocytes par unité de volume. Elle s’exprime en milliers de globules blancs par mm3 de sang.
  • 111. II.2. La formule leucocytaire C’est la répartition en pourcentage de différents types de leucocytes : • granulocytes (neutrophiles, éosinophiles, basophiles) • monocytes • lymphocytes
  • 112. • Elle est obtenue par comptage au microscope, sur un frottis sanguin coloré par la méthode de May- Grünwald-Giemsa à partir de 100 ou mieux 200 cellules.
  • 113. • On en déduit la numération de chaque type de leucocytes en multipliant la numération leucocytaire totale par le pourcentage correspondant obtenu dans la formule et en divisant le résultat par 100.
  • 114.
  • 115. • Remarque : Chez les carnivores et les équidés, les granulocytes neutrophiles sont les plus nombreux des leucocytes. Chez les ruminants, les lymphocytes sont les plus nombreux. La F.L. a un grand intérêt dans le diagnostic des maladies.
  • 116. Globules blancs • Formule leucocytaire chez les équidés (Duncan et al):  Neutrophiles segmentés : 2900 - 8500 /mm3 (22 - 72%)  Neutrophiles non segmentés: 0 - 100 /mm3 (0 - 2 %)  Lymphocytes : 1160 - 5100 /mm3 (17 - 68 %)  Monocytes : 0 - 700 /mm3 ( 0,5 - 14 %)  Eosinophiles : 0 – 780 /mm3 (0 - 10 %)  Basophiles : 0 – 300 /mm3 (0 – 4 %)
  • 117. Les granulocytes – polynucléaires I- Les granulocytes neutrophiles • Sont caractérisés par la présence de granulations de petite taille dont les affinités tinctoriales sont intermédiaires entre l’acidophilie et la basophilie.
  • 118. I.1. Morphologie • Microscopie photonique, frottis coloré par M.G.G.
  • 119.
  • 120.
  • 121.
  • 122. • Remarque : Chez les oiseaux, les granulations sont en forme de bâtonnets plus ou moins acidophiles. On parle de granulocytes hétérophiles.
  • 123. I.2. Composition chimique des granulations • Les granulations sont des lysosomes primaires contenant un équipement enzymatique diversifié.
  • 124. • Granulations primaires : - Une péroxydase caractéristique de cette lignée cellulaire : la myéloperoxydase ; cette enzyme produit des ions halogénures oxydés hautement bactéricides.
  • 125. - 1/3 du lysozyme de la cellule (les deux autres tiers sont contenus dans les granulations secondaires) ; le lysozyme dégrade l’acide muramique de la paroi des bactéries.
  • 126. - Des protéines cationiques qui entravent la respiration et la croissance bactériennes. - Des hydrolases acides et des protéases neutres qui peuvent digérer les structures vivantes.
  • 127. • Granulations secondaires ou spécifiques: - 2/3 du lysozyme de la cellule - de la lactoferrine, chélateur du fer qui prive les micro-organismes du fer dont ils ont besoin pour leur croissance et leur multiplication. - Des protéases neutres, notamment une collagénase
  • 128. • Granulations tertiaires : - Elles renferment des mucopolysaccharides acides aux propriétés mal connues.
  • 129. • Le contenu des granulations est capable de lyser tous les constituants de la matière vivante et possède une importante activité antibactérienne.
  • 130. I.3. Données numériques • Le pourcentage des granulocytes neutrophiles est une constante d’espèce. Ce pourcentage peut connaître des variations. augmentation: Neutrophilie diminution: Neutropénie
  • 131. • Neutrophilie : - Physiologique : stress, effort physique intense - Corticostéroïdes : endogène ou exogène - Inflammation infectieuse: bactéries – virus – agents mycosiques. Une forte neutrophilie est observée lors d’infection suppurée. - inflammation non infectieuse : maladies auto-immunes
  • 132. -Hémorragies - Endotoxémie – Urémie - Leucémie à granulocytes
  • 133. • Neutropénie : - Réduction de la granulopoièse médullaire - Réduction de la durée de vie des GN suite à une destruction excessive ou à une surutilisation
  • 134. I.4. Granulopoièse - Elle a lieu au niveau de la moelle osseuse rouge.
  • 135. • I.5. Destruction - Le granulocyte neutrophile séjourne pendant une courte période dans le sang périphérique qui n’est pour lui qu’un lieu de passage. - Il passe dans les tissus où il effectuera sa fonction de phagocytose et sera ensuite détruit par les éléments macrophagiques.
  • 136. - Le vieillissement des granulocytes neutrophiles se traduit morphologiquement par une augmentation du nombre de lobes du noyau. - Les granulocytes jeunes ont un noyau qui n’est pas encore segmenté. On parle de granulocytes non segmentés (ou de Band Cells). Le noyau est incurvé en fer à cheval.
  • 137.
  • 138. • Inflammation suppurée sévère: neutrophilie très marquée avec « virage à gauche – left shift » incluant également des métamyélocytes et des myélocytes dans le sang périphérique
  • 139. II- Les granulocytes éosinophiles (G.acidophiles) II.1. Morphologie • Ont un diamètre d’environ 12-14 µm. Souvent le noyau est bilobé mais peut être polymorphique.
  • 140.
  • 141.
  • 142. • Les granules acidophiles sont la caractéristique distinguante de ces granulocytes. Dans une cellule elles sont uniformes mais elles varient d’une espèce à l’autre. Ces granules sont larges chez les équidés
  • 143.
  • 144. • Microscopie électronique : aspect des granules
  • 145. II.2. Nature chimique des granulations Les granulations comportent de nombreuses substances notamment des enzymes : • Une peroxydase (différente de la myéloperoxydase)
  • 146. • Des enzymes lytiques - une histaminase, capable de dégrader l’histamine - une aryl-sulfatase B et une phosphalipase D qui inactivent d’autres médiateurs de l’inflammation : les leucotriènes et le facteur d’activation plaquettaire (PAF : Platelet Activating Factor). - des hydrolases acides
  • 147. • Une protéine basique, la Protéine Basique Majeure (Major Basic Protein) qui est le constituant essentiel des structures cristalloïdes. Cette substance exerce des fonctions cytotoxiques, notamment à l’encontre des parasites.
  • 148. II.4. Fonction : • Ce sont des cellules phagocytaires mais à un degré moindre que les G neutrophiles. Eosinophilie (augmentation du nombre de GE): - maladies parasitaires - réactions allergiques. Eosinopénie (diminution du nombre de GE) : hypercorticisme surrénalien, traitement par les glucocorticoïdes.
  • 149. III- Les granulocytes basophiles III.1. Morphologie • Sont les granulocytes les moins nombreux. La taille d’environ 9-12µm de diamètre, le noyau souvent bilobé, peut présenter plusieurs lobes. Les granules sont rondes, basophiliques, de couleur foncée et cachent partiellement le noyau.
  • 150.
  • 151.
  • 152. III.2. Nature chimique des granulations • Ont une composition très voisine de celle des mastocytes, elles renferment : - une composé inactif d’héparine (mucopolysaccharide aux propriétés anticoagulantes) et d’histamine (médiateur chimique des phénomènes vasculaires de l’inflammation : congestion, œdème inflammatoire).
  • 153. • des leucotriènes, médiateurs chimiques de l’inflammtion dérivés de l’ac arachidonique. • L’ECF-A (Eosinophil Chematochic Factor of Anaphylaxis), substance chimiotactique pour les granulocytes éosinophiles. • PAF (Platelet Activating Factor).
  • 154. III.2. Fonction • Le pourcentage des globules blancs est faible chez toutes les espèces. La fonction de ces cellules est encore obscure. Elles interviennent dans la réactions inflammatoires locales par la libération d’histamine.
  • 155. Les cellules mononucléaires I- Les lymphocytes • I.1. Morphologie • Cellules ovoïdes ou sphériques, ayant un noyau qui occupe presque la totalité de la cellule (rapport, noyau, cytoplasme, élevé). Souvent noyau rond et dense. Cytoplasme légèrement basophile et contient quelques granules azurophiles.
  • 156. • Les lymphocytes sont de taille variable : - Petits lymphocytes : environ 6-9µ de diamètre ; prédominent dans le sang circulant - Grands lymphocytes : environ 9-15µ de diamètre surtout dans les tissus lymphoïdes.
  • 157.
  • 158.
  • 159. I.2. Fonction • Les techniques immunologiques permettent de différencier deux populations : lymphocytes B et lymphocytes T. - Lymphocytes B plasmocytes production d’Anticorps. - Lymphocytes T sont responsables de l’immunité à médiation cellulaire
  • 160. II- Les monocytes • II.1. Morphologie - Cellule de grande taille (environ16-25µ de diamètre). Le noyau est en forme de rein ou d’haricot, et peut être rond ou trilobé. Le cytoplasme est généralement grisâtre avec présence parfois de quelques vacuoles.
  • 161.
  • 162.
  • 163. II.2. Fonction • Cellules phagocytaires : macromolécules, particules et débris cellulaires micro- orgranismes. • Rôle dans l’immunité : nécessaire dans la présentation de l’Antigène aux cellules immunocompétentes.
  • 164. II.3. Origine Au niveau de la moelle osseuse :