SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  46
Télécharger pour lire hors ligne
Examens biologiques
PLAN
1- Introduction
2- Examens sanguins:
a/ L’hémogramme
b/ Exploration de l’hémostase
c/ Groupe érythrocytaire (groupage)
3- Exploration de l’état inflammatoire
4- Bilan phospho-calcique
5- Les examens bactériologiques
6- Examens mycologiques
7- les examens anatomo-pathologiques
a/ biopsie
b/ Examen cytologique
8- la sérologie virale
9- Examens métaboliques
10- Tests au cabinet dentaire
11- Conclusion
1-Introduction:
• Pour faire l’évaluation rationnelle d’une pathologie
donnée, le clinicien se basera sur l’aspect clinique
des lésions , les données étiologiques mais aussi
sur l’interrogatoire .
• De cette phase de l’examen dépendra l’orientation
diagnostique et les examens complémentaires.
1. Les examens sanguins:
1.1. Hémogramme (numération de la formule sanguine NFS) :
La NFS détermine: la quantité et la qualité des éléments cellulaires
de la lignée rouge (érythrocytes) et de la lignée blanche
(leucocytes).
• Objectifs :
▪ Le diagnostic des hémopathies bénignes et malignes.
▪ La mise en évidence d'un syndrome infectieux (leucocytose).
▪ Confirmer où infirmer certaines maladies systémiques (herpès
primaire, neutropénie cyclique, polyglobulie, leucémie aiguë
etc).
Hématies(GR ) Homme
Femme :
Enfant
Nouveau né :
4,5 à 5,9 *10°6 /mm³
4 à 5,4 *10°6 /mm³
3,8 à 4,5 *10°6 /mm³
4,4 à 6 *10°6 /mm³
Hémoglobine (Hb) Homme
Femme
femme enceinte.
nouveau-né.
14 – 18 g/dl
12 – 16 g/dl
11 – 14 g/dl
14 – 20 g/dl
Hématocrite (Ht) Homme
Femme
Enfant
Nouveau né
40 – 54 %
37 – 45 %
33 – 44 %
50 – 64 %
VGM adulte 90 ±7 µm³
TCMH
CCMH
adulte 30 ±2 pg
33 ± 2 %
Réticulocytes adulte 25 – 75 * 10 °3 / mm³
Leucocytes Adulte, enfant 5 - 10 * 10°3 / mm³
plaquettes 150 – 450 * 10°3 / mm³
• Décryptage de l'hémogramme :
2. Nombre de GR :
En pratique le nombre de GR n'a pas grand intérêt.
3. Hémoglobine :
Un taux d'Hb inférieure à la normale définit une anémie.
4. Hématocrite« Ht » :
Ht = Volume sanguin total / Volume globulaire
• Si l'hématocrite est supérieur à la normale, on parle de polyglobulie.
• 5. VGM :
La taille des hématies est appréciée par le Volume Globulaire Moyen
VGM
VGM = Ht / nombre de GR par mm3
Si VGM > 100 µ3= macrocytose (gros GR)
Si < 80 µ3= microcytose (petit GR)
• 6. TCMH et CCMH :
TCMH = teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine Cela
correspond à la quantité moyenne d'hémoglobine contenue dans un
globule rouge.
• TCMH = taux d'Hbx100 / nombre de globule rouge
• Si TCMH< 27 : hypochromie
CCMH = concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine
Cela correspond à la quantité d'hémoglobine contenue dans 100 ml
d'hématies qui seraient débarrassées du plasma.
• CCMH = taux d'Hb (g/100ml) / Ht *100
• Si CCMH< 30 : hypochromie
• 7. Réticulocytes :
Le taux de réticulocytes permet de déterminer l'intensité de
production de GR par la moelle osseuse (production
érythroblastique), généralement on peut déduire une :
- Anémie régénérative : si le taux de réticulocytes > 150. 10⁹/l
- Anémie non régénérative : si réticulocytes < 100. 10⁹/l
• 8.Leucocytes ou globules blancs :
Leur taux est variable d’un jour à l’autre ; en particulier, il
augmente en période post-prandiale et en cas d’effort et de
stress.
• Une augmentation des Leucocytes>10 000/mm3 caractérise une
hyperleucocytose d’origine réactionnelle ou maligne par
prolifération des cellules de la lignée de la moelle.
❖ la formule leucocytaire (%) :
Nouveau-né Enfant de 4 ans Adulte
P neutrophiles 40 – 80 20 - 40 50 – 80
P éosinophiles 1 – 4 1 – 4 1 – 4
P basophiles 0 – 4 0 – 1 0 – 1
Lymphocytes 20 – 40 50 – 70 20 – 40
Monocytes 2 - 10 2 – 10 2 – 10
Une diminution du nombre de GB circulants < 4000/mm3 affirme un diagnostic de
leucopénie le plus souvent dû à une réduction du nombre des neutrophiles
(neutropénie) soit par insuffisance de production médullaire (mécanisme central)
soit par hyperdestruction des cellules circulantes (mécanisme périphérique).
b/ bilan d’hémostase :
Primaire
Secondaire
Fibrinolyse
*Temps de saignement.
*facteur VON WILLEBRAND.
*numération plaquettaire.
-
*Taux de fibrinogène.
*Temps de thrombine (TT).
*Temps de reptilase.
Exploration
de l’hémostase
*Facteurs de la coagulation
*Temps de céphaline activé TCA
*Temps de QUICK /le taux de prothrombine TP
Exploration de l'hémostase primaire :
Le temps de saignement(TS):
*La Méthode de Duke :
la plus ancienne, incision au niveau du lobe de l’oreille, à l’état normal
le TS est de 2 à 4 min.
*La Méthode d’Ivy : ( Ivy incision)
La plus employé, incision pratiquée au niveau de l’avant bras, à l’état
normal le TS est de 4 à 8 min.
- Un TS allongé, avec une diminution du nombre de plaquettes dans le
sang, évoque une THROMBOPENIE.
-Un TS allongé seul, évoque une THROMBOPATHIE, maladie de
Willebrand.
NB: Il ne peut en aucun cas être considéré comme un examen de
dépistage du risque hémorragique mais peut s’inscrire dans une
démarche diagnostique.
b) Facteur de VON WILLEBRAND:
la maladie de WILLEBRAND est un affection héréditaire, caractérisée
par: un syndrome hémorragique cutanéo-muqueux. Le taux normal : 60-
150 %
Principales indications:
-Dans les syndromes hémorragiques cutanéo-muqueux.
-Allongement du temps de saignement.
-Allongement du TCA avec un abaissement isolé du facteur VIIIc.
b) Numération plaquettaire :
- Hyperplaquettoses : Thrombocytémies (Plaquettes >500 000 /
mm3).
- Thrombopénie essentielle (Plaquettes <150 000/ mm3).
2. Exploration de la coagulation :
*Exploration de la voie intrinsèque :
-Temps de céphaline + activateur (TCA) :
Cet examen consiste à activer la voie intrinsèque (IV, VII , VIII, XI)
de la coagulation par différentes substances : le Kaolin (TCK =
Temps de Céphaline Kaolin). TCA est de 30 à 34 sec
On considère que le TCA est anormal lorsque le rapport temps du
malade/temps du témoin est supérieur à 1,2 sec.
- Temps de Howell (TH):
• Temps de coagulation d’un plasma riche en plaquettes, par addition
de Ca++ dans un tube en verre :
TH = 1 mn30 à 2 mn 30 .
• Il sert à la surveillance des patients traités par l’héparine.
- Temps de thrombine :
• C’est le temps de coagulation du plasma en présence de thrombine.
- La normale est de 12 à 15 secondes
- Un TT allongé indique un trouble de la coagulation ou la présence de
l’héparine.
2.2) Exploration de la voie extrinsèque :
-Temps de Quick (TQ)
Il consiste à mesurer le temps que met à ce former un caillot
de fibrine lorsqu'on ajoute dans le plasma un excès de
thromboplastine ou facteur tissulaire.
TQ = 12 à 14 sec.
-Taux de Prothrombine TP :
la normale est de : 70%-100%.
• Pour les patientes sous antivitamines K le TP est évalué en INR
(international normalized ratio) :
INR = TP pathologique / TP témoin x Iso
valeur normal : 1
• Du point de vue pathologique, un allongement du TQ ou une
diminution du TP s'accompagne de tests spécifiques tel le
dosage isolé des cofacteurs du complexe prothrombinique (II, V
,VII, X)
3. Exploration de la fibrinoformation :
a/ Taux de fibrinogène :
Valeur moyenne : 2 à 4 g/l de plasma
b/Temps de thrombine:
C’est le test fondamental pour l’exploration de la fibrinoformation.il
consiste à mesurer le temps de coagulation du plasma en présence
d’une quantité standard de thrombine.
❖Valeurs normales: ≤ 22 secondes.
c/Temps de reptilase:
• Le temps de reptilase est un temps de thrombine non sensible à
l’héparine.
❖ Valeurs normales: ≤ 22 secondes.
• Pour diagnostiquer un syndrome hémorragique :
Quatre examens de base sont nécessaires :
- Numération plaquettaire
- Temps de Quick
- Temps de Céphaline
- Dosage du fibrinogène.
Ces testes peuvent nous orienter vers :
*Thrombopénie
*TCA normal + Temps de Quick allongé :
Il s'agit habituellement d'un déficit en facteur II qui peut être
congénital ou acquis.
*TCA allongé +Temps de Quick normal :
- Hémophilie A et B surtout.
c/ Groupes érythrocytaires « groupage » :
Groupe ABO:
Les antigènes A et B déterminés par l’hérédité définissent les groupes
Sanguins appelés A, B, AB, O. chaque sujet présente dans son plasma
des anticorps dits naturels tournés contre les antigènes qu’ils ne
possèdent pas.
Groupe RHÉSUS:
Il s’agit d’un système de 3 antigènes dont le plus important est
l’antigène D, 80 % des sujets sont porteurs d’un antigène D et sont dits
Rhésus + (Rh+), les sujets ne possédant pas l’antigène D sont dits Rh-.
3-Exploration de l’état inflammatoire :
a/ Vitesse de sédimentation (VS) :
C’est une mesure non spécifique de l’inflammation, son
augmentation reflète un état inflammatoire, utilisée fréquemment
comme un test médical d'orientation.
V.S Homme Femme
1ére Heure 2 – 5 min 5 – 10 min
2éme Heure 8 min 16 min
24 Heures 50 min 70 min
Variations physiologiques: la VS
- chez l’enfant que le vieillard.
- chez la femme au moment du cycle menstruel.
- lors de la grossesse ( à partir de la 2ème semaine pour revenir à
la normale environ 1 mois après l'accouchement).
- lors de la prise de contraceptifs oraux et d'anticoagulants.
Variations pathologiques: la VS est augmentée dans:
*Maladies infectieuses (Tuberculose, Hépatite).
*Maladies articulaires inflammatoires (RAA, Arthrite
rhumatoïde).
* pathologie auto-immune (Maladie de Behçet).
* Processus nécrotiques (Infarctus aigu de myocarde,
Lymphome, Cancer du colon et du sein).
❖la diminution de la VS est plus rare sauf au cours des polyglobulies et
de la drépanocytose.
b/ CRP (C-Réactive protéine) :
La CRP est une protéine synthétisée par le foie, apparaissant dans le
sang dés l’introduction d’un antigène (élément reconnu comme
étranger).
valeurs normales: < 6 mg /l.
❖ Variations pathologiques: Elle augmente au cours :
* Des infections bactériennes (n'augmente pas si l’infection est
virale);
* Infarctus du myocarde (n'augmente pas dans l'angine de poitrine);
* Certains cancers;
* Traumatismes, brûlures;
* Maladies inflammatoires (arthrites, rhumatisme articulaire aigu).
❖ Bilan préopératoire :
• Avant toute anesthésie générale (AG), un bilan général portant
essentiellement sur l’activité cardiovasculaire, l’hémostase et la
fonction rénale est obligatoirement demandé. Il comprend :
- L’exploration de l’hémostase.
- Le groupage.
- La glycémie, l’urée, la créatinine.
- L’ionogramme sanguin (Na et K).
- Téléthorax de face.
- ECG avec interprétation.
- Visite préanesthésique.
4- Bilan phospho-calcique:
a/Le calcium:
Le taux normal de calcium dans le plasma est de 9.2 à 11 mg/100ml
*l’hypocalcémie peut être trouvée dans l’ostéomalacie
l’hypoparathyroidie primaire .
*l’hypercalcémie peut être retrouvée l’hyperparathyroidie, dans les
métastases osseuses ostéolytique
b/Le phosphore :
❖ Valeurs normales: 0,8 - 1,35 mmol/l chez l’adulte.
1,6-2,2 mmol/l chez l’enfant de moins de 2ans.
❖ Valeurs pathologiques :
↗ - Hypoparathyroïdie ,Hypervitaminose D, Leucémie
Insuffisance rénale
↙ -Hyperparathyroïdie - Rachitisme - Ostéomalacie.
c/Phosphatase alcaline sérique :
Enzymes contenue dans de très nombreux tissus de l’organisme et
notamment le foie et les os.
❖Valeurs normales : ˂ à 7 unités (Bodansky)
❖ Variation physiologiques: on note une élévation du taux de
phosphore pendant la grossesse ou la croissance chez l’enfant.
❖ Variation pathologiques: leur élévation est rencontrée dans de
nombreux processus pathologiques:
*osseux: rachitisme, ostéomalacie, maladie de paget, métastase
cancéreuse.
*hépatiques: cirrhose hépatite, obstruction des voies biliaires…
*certaine cancers
-une diminution des phosphatase alcalines peut être rencontrée dans
des pathologies telles que: l’hypothyroidie, le scorbut, les anémie
sévères, l’insuffisance hépatique sévère ou encore
l’hypophosphatasémie congénitale.
Les principales indications en pathologies et chirurgie
buccales:
-Le calcium et le phosphore et la phosphatase alcaline sérique doivent
être dosé en présence de lésions suggestives de maladie osseuse
de Paget, dysplasie fibreuse, d'hyperparathyroïdie, d’ostéoporose, de
myélome multiple, d'ostéosarcome, de tumeur métastatique siégeant
au niveau des maxillaires….etc.
-Quand un rapport histopathologique décrit une lésion à cellules
géantes, il faut faire doser la calcémie, la phosphatémie(phosphorémie)
et la phosphatase alcaline sérique pour déterminer s’il s’agit d’un
granulome à cellule géantes ou d’une hyperparathyroidie.
5- L’examens bactériologique:
L’examen microbiologique est reconnu comme indispensable dans
certaines situations pour:
*Identifier les bactéries associées à une pathologie.
*De faire le diagnostic différentiel entre infection bactérienne, virale.
*Indiquer quand le traitement classique ne donne pas de réponse
clinique acceptable, devant une symptomatologie atypique sans
explication rationnelle, ou en présence d’un facteur de risque.
*le prélèvement se fait :
-par ponction devant une collection suppurée.
-par écouvillonnage devant une fistule, un plan d’incision, des lésions
de surface, une alvéolite, des lésions traumatiques surinfectées.
L’ étude au microscope à fond noir:
Cette méthode permettant un diagnostic bactérien limité
directement sur le fauteuil du dentiste. elle permet de déterminer le
pouvoir pathogène des microorganismes.
La culture bactérienne:
*La culture consiste à développer des micro-organismes, elles est
réalisée dans des petites cupules stériles appelées « boites de pétri »
L’avantage de la culture est de permettre la réalisation d’un
Antibiogramme
Autres:
Tests de biologie moléculaire
Tests immunologiques- Réaction antigène-anticorps
6-Examens mycologiques:
Le diagnostic repose sur un examen mycologique spécifique avec la
mise en évidence du champignon et la reconnaissance de l’espèce. Il
nécessite un prélèvement mycologique.
Au niveau de la cavité buccale, un écouvillonnage des lésions est le
plus souvent suffisant
Les principales indications en pathologies et chirurgie buccales:
Ces examens sont indiqués en cas de sécheresse buccale , de
muqueuse érythémateuse sur prothèse en résine acrylique, sensation
de brulure, dysphagie, dépôt blanchâtres s’éliminent à la compresse et
devant des populations à risque ( VIH ,diabète, immuno-supresseur,
corticoïdes, sujet âgé…..)
7-Examen anatomopathologique:
La biopsie:
❖Définition: consiste à prélever un fragment de tissu vivant par des moyens
chirurgicaux dans le but de pratiquer un examen histologique, biochimique,
microbiologique ou immunologique.
❖ Principales indications:
* Établir ou confirmer le diagnostic d’une lésion suspecte
*Préciser et confirmer la nature et les caractères propres d’une lésion
maligne
*Proposer un diagnostic lorsque la clinique est incertaine
*Poser un diagnostic de pathologie infectieuse
❖Contre indications
* contre-indications absolues:
Il existe un certain nombre de risque qui contre indiquent la réalisation
d’un prélèvement:
- risque de dégénérescence maligne, qui est provoqué par le traumatisme
représenté par l’acte lui-même.
- risque hémorragique grave( par exemple angiome)
* contre-indications relatives:
Comme tout acte chirurgical, la biopsie peut être contre-indiquée en cas de
risque infectieux.
❖ On distingue trois types:
Biopsie incisionnelle:
La biopsie incisionelle consiste à prélever un petit fragment de la
lésion en vue de confirmer ou d’infirmer le diagnostic ou
d’apporter des précisions complémentaires.
Biopsie excisionnelle:
La biopsie excisionnelle consiste à prélever la totalité de la
tumeur bénigne. Lorsque la lésion est de petite taille et qu’il
existe une suspicion de malignité, la lésion sera prélevée avec
une marge de suffisante.
Biopsie extemporanée :
consiste à faire un prélèvement pendant l’exploration
chirurgicale
d’une lésion.
L’examen histologique est alors immédiatement réalisé, ce sont
les résultats immédiats qui détermine la suite de l’intervention.
Orientation du prélèvement:
• La pièce prélevée est plongée dans un liquide fixateur«
FORMOL »
- Acheminement des échantillons:
Le flacon contenant la pièce opératoire est étiqueté; nom et date
du prélèvement.
Chaque biopsie est obligatoirement accompagnée d’une fiche de
renseignement comportant:
*le nom, prénom, date de naissance du patient;
*les éventuels antécédents médicaux du patient;
*les renseignements cliniques précisant le siège exact du
prélèvement, la dimension de la lésion.
*la description de l’aspect macroscopique de la lésion:
-nature du prélèvement (muqueuse, tissu osseux),
-signes inflammatoires, hémorragies, nécrose, ulcération….
-consistance( dure, molle, fibreuse…)
-description de la base (pédicule, sessile, infiltrane, fixe,
mobile….)
Un diagnostic évoque cliniquement est proposé sur la demande
d’examen.
❖ Biopsie des glandes salivaires:
La biopsie des glandes salivaires accessoires est un geste simple
qui consiste en une incision de quelque millimètres de la lèvre
inferieure permettant d’obtenir plusieurs lobules glandulaires.
❖ Examen cytologique:
L'étude cytologique est l'étude morphologique des cellules exfoliées ,
prises isolément , provenant de la desquamation spontanée et
provoquée de l'épithélium.
Le prélèvement consiste en un grattage appuyé à l'aide d'une curette
ou d'un abaisse langue en bois .
Le matériel recueilli est étalé de façon régulière sur une lame et mis
dans un liquide fixateur .
Indications:
Les indications en odontologie sont extrêmement limitées:
infections virales, maladies bulleuses
Remarque: au niveau de la muqueuse buccale , la kératinisation
superficielle risque d’entrainer de nombreux ((faux négatifs )) .
Le frottis n’est pas un bon moyen de dépistage des carcinomes
épidermoides.
8/ La sérologie:
VIH:
• ELISA : test présomptif
• WESTERN BLOT : confirmatif
Hépatite:
• HBS: hépatite B.
• HCV: hépatite C.
Tuberculose: IDR à la tuberculine
Syphilis:
• VDRL: test non spécifique et reproductible.
• TPHA : test spécifique des tréponématoses.
• Le fluorescent Treponema antibody absorption test (FTA-abs).
• Le test de Nelson (test d’immobilisation du tréponème: TIT).
Interprétation :
• Les deux tests :négatifs : pas de syphilis ou contamination très
récente(˂3 semaines, il n’ya pas encore d’anticorps).
• Les deux tests :positifs :
– Syphilis en phase primaire
– Syphilis en phase secondaire
– Syphilis en phase tertiaire.
• VDRL positif et TPHA négatif : la réaction VDRL est
faussement positive, peut-être liée à une autre pathologie.
• VDRL négatif et TPHA positif : ancienne syphilis (cicatrice
sérologique) ou au contraire une syphilis très récente pour
laquelle le deuxième type d’anticorps n’est pas encore apparu.
Virus d’Epstein-Barr (EBV):
le virus d’Epstein-Barr est un virus à ADN de la famille des
Herpesviridae. Il infecte les lymphocytes B et provoque la
mononucléose infectieuse (MNI).
-recherche des agglutinines hétérophiles: réaction de PAUL-BUNELL.
-titrage des anticorps spécifiques du virus EBV.
Indication:
-suspicion d’une MNI.
-lymphome de Burkitt.
-cancer indifférencié du rhino-pharynx.
Virus ourlien:
Les oreillons sont une infection contagieuse, due à un paramyxovirus,
le plus souvent bénigne, qui peut être à l’origine d’une atteinte
testiculaire.
❖ Charge virale/quantification virale:
La charge virale ou la quantification virale sont des nouvelles
méthodes permettant le titrage des virions infectieux ou des virions
incomplets(non infectieux) et des protéines virales solubles ou
complexées par les anticorps, qui sont présents dans l’organisme des
sujets infectés.
Principales indications:
-détermination du pronostic lors des infections virales par les virus
VIH et VHC.
-suivi thérapeutique de ces même infections.
9-les tests biochimiques:
❖Métabolisme glucidique :
-La glycémie à jeun :
Les valeurs normales sont entre 0,65 et 1,10g/l selon l’OMS.
-La glycémie post-prandiale :
2 heures après le début ou ½ après la fin du repas , elle doit être
inférieure à 2g/l.
-L’hyperglycémie orale provoquée :
Dépistage précoce du diabète. Apprécier la tolérance glucidique après
charge orale en glucose : 75g chez l’adulte ; 1,75g/kg de poids chez
l’enfant;. Le taux de glucose ne devra pas dépasser 120mg/100ml
après 2Heures.
-L’hémoglobine glyquée (Hb1 Ac ) = glycosylée:
Renseigne sur l’équilibre du glucose durant les 120 jours précédents
la valeur normale est < 6%. Ces 2 derniers tests sont utilisés chez le
sujet diabétique connu.
- HbA1c inférieure à 7% : bon contrôle (zone verte)
- HbA1c entre 7 et 8% : contrôle imparfait (zone orange)
- HbA1c supérieure à 8% : mauvais contrôle (zone rouge)
Quelques repères donnant l’équivalence entre l’ HbA1c et la glycémie
moyenne :
- 6% équivaut à 1,2 g/l
- 7% équivaut à 1,5 g/l
- 8% équivaut à 1,8 g/l
- Une augmentation de 1% équivaut à + 0,3 g/l.
- Glycosurie:
Glycosurie normale de 24 heures devrais être nulle ou inférieur à 1g
facilement mise en évidence par les bandelettes : N-Labstix, Clinistix,
❖Exploration de la fonction hépatique :
Le bilan de la fonction hépatique est un ensemble d’examen qui
permettent d’apprécier les différentes maladies atteignant le foie, et
souvent, permet en fonction des résultats obtenus de réaliser un
pronostic.
*Transaminases sériques : ASAT(GOT), ALAT(GPT) :
Les transaminases sont des enzymes ayant une activité métabolique à
l'intérieur des cellules. Ces enzymes sont présentes dans plusieurs tissus
Mettre en évidence une cytolyse surtout d’origine hépatique, musculaire
lisse(cardiaque) ou musculaire striée.
Valeur normale ˂ 30 U/l.
❖Exploration de la fonction rénale:
*créatinémie :
La créatine est un constituant azoté à taux fixe dans le plasma, épuré
par le rein. La créatinine est une forme d’excrétion de la créatine .
Créatinine = 1,5 à 2 g / 24 H.
Créatine = Homme : 6à12mg/l - Femme : 5à9mg/l.
*Urée:
Produite par le foie, diffuse dans tout l’organisme, éliminée
essentiellement par le rein.
Les valeurs normales : Adulte: 0,15-0,40g/l, Enfant : 0,25g/l.
Variations pathologiques :
↑ *insuffisance rénale chroniques ou aiguës
*Obstacles des voies urinaires : Lithiase, Hypertrophie
prostatique.
↘ *Affections hépatiques graves (cirrhose); Alcoolismes chroniques.
*maladie cœliaque.
10- les tests au cabinet:
Il existe un certain nombre de tests cliniques que le médecin dentiste
peut lui-même effectuer et interpréter dans son cabinet.
❖ Test du morceau de sucre( dans le déficit salivaire. Elle est
complétée par la biopsie des glandes salivaires accessoires
❖Test épicutané:
Test de sensibilité par contact, est indiqué pour déterminer si un
produit peut provoquer une stomatite allergique. Ce type de test est
difficile à effectuer dans la bouche. Chez celui qui porte des prothèses
complètes.
❖ Le Test d’aspiration (ponction exploratrice):
Pour déterminer la nature du contenu de lésion radioclaires de
dimension importante, on peut recourir au test d’aspiration.
❖Le test au bleu de toluidine:
Le test au bleu de toluidine est basé sur la propriété que possède cette
substance de colorer le noyau des cellules qui subissent une
métaplasie, une dysplasie ou des changement malins.
La procédure consiste d’abord à laver la région cible avec une
solution d’acide acétique à 1%. La solution doit être laissée pendant
au moins une minute. Pour terminer, on rince et on relave avec l’acide
acétique.
La région du tissu qui conserve une teinte bleu foncé est celle ou les
changements tissulaires se produisent
Les cellules inflammatoires peuvent également prendre la même
coloration que les cellules cancéreuses ou précancéreuses.
La vitropression:
La vitropression ou diascopie est utilisée pour déterminer la nature
vasculaire ou non vasculaire d’une lésion maculaire. On utilise soit
une lame de verre ou de plastique …..
Ce test se pratique facilement sur la lésion situées sur les lèvres, la
muqueuse buccale, la langue.
À la pression, les lésion vasculaires (varices, hémangiomes)
blanchissent alors que les autres macules (pétéchies hématomes,
nævi)ne changent pas de couleur. Selon leur nature histologique et
leur dimension, certains hémangiome ne blanchissent que
partiellement.
Conclusion
En conclusion, pour determiner la valeur du résultat d’un test ou
d’une analyse de laboratoire.il faut se référer au données
normales de laboratoire qui a effectuer les analyses.
Il faut éviter de sauter trop vite au conclusion quand un test
semble positif , il peut être necessaries de répéter le test ou les
analyses avant de conclure.

Contenu connexe

Tendances

Temps de saignement
Temps de saignementTemps de saignement
Temps de saignementS/Abdessemed
 
Hématopoïèse
HématopoïèseHématopoïèse
HématopoïèseSIMONDICKO
 
La confection du frottis sanguin.
La confection du frottis sanguin.La confection du frottis sanguin.
La confection du frottis sanguin.S/Abdessemed
 
Interprétation de l'hémogramme
Interprétation de l'hémogrammeInterprétation de l'hémogramme
Interprétation de l'hémogrammeDr Riyadh Essefi
 
Les prélèvements_de_sang
Les  prélèvements_de_sangLes  prélèvements_de_sang
Les prélèvements_de_sangS/Abdessemed
 
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1S/Abdessemed
 
La Numération des plaquettes
La Numération des plaquettesLa Numération des plaquettes
La Numération des plaquettesS/Abdessemed
 
2 odontostomatologie et coagulopathies
2 odontostomatologie et coagulopathies2 odontostomatologie et coagulopathies
2 odontostomatologie et coagulopathiesdebla roumaissa
 
Les indices érythrocytaires
Les indices érythrocytairesLes indices érythrocytaires
Les indices érythrocytairesS/Abdessemed
 
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)S/Abdessemed
 
l’étude de l'hémogrammee
l’étude de l'hémogrammeel’étude de l'hémogrammee
l’étude de l'hémogrammeedebla roumaissa
 
Les anticoagulants
Les anticoagulantsLes anticoagulants
Les anticoagulantsS/Abdessemed
 
La Formule leucocytaire
La Formule leucocytaireLa Formule leucocytaire
La Formule leucocytaireS/Abdessemed
 
Le test de fragilité osmotique
Le test de fragilité osmotiqueLe test de fragilité osmotique
Le test de fragilité osmotiqueS/Abdessemed
 
TITRAGE DES ANTICORPS ANTI-STREPTOLYSINE O (ASLO)
TITRAGE DES ANTICORPS ANTI-STREPTOLYSINE O (ASLO) TITRAGE DES ANTICORPS ANTI-STREPTOLYSINE O (ASLO)
TITRAGE DES ANTICORPS ANTI-STREPTOLYSINE O (ASLO) S/Abdessemed
 

Tendances (20)

Hemogramme isp
Hemogramme ispHemogramme isp
Hemogramme isp
 
Temps de saignement
Temps de saignementTemps de saignement
Temps de saignement
 
Hématopoïèse
HématopoïèseHématopoïèse
Hématopoïèse
 
Hemato
HematoHemato
Hemato
 
La confection du frottis sanguin.
La confection du frottis sanguin.La confection du frottis sanguin.
La confection du frottis sanguin.
 
Interprétation de l'hémogramme
Interprétation de l'hémogrammeInterprétation de l'hémogramme
Interprétation de l'hémogramme
 
Hemostase
HemostaseHemostase
Hemostase
 
L'hémogramme
L'hémogrammeL'hémogramme
L'hémogramme
 
Physiologie des-grandes-fonctions
Physiologie des-grandes-fonctionsPhysiologie des-grandes-fonctions
Physiologie des-grandes-fonctions
 
Les prélèvements_de_sang
Les  prélèvements_de_sangLes  prélèvements_de_sang
Les prélèvements_de_sang
 
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
 
La Numération des plaquettes
La Numération des plaquettesLa Numération des plaquettes
La Numération des plaquettes
 
2 odontostomatologie et coagulopathies
2 odontostomatologie et coagulopathies2 odontostomatologie et coagulopathies
2 odontostomatologie et coagulopathies
 
Les indices érythrocytaires
Les indices érythrocytairesLes indices érythrocytaires
Les indices érythrocytaires
 
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
 
l’étude de l'hémogrammee
l’étude de l'hémogrammeel’étude de l'hémogrammee
l’étude de l'hémogrammee
 
Les anticoagulants
Les anticoagulantsLes anticoagulants
Les anticoagulants
 
La Formule leucocytaire
La Formule leucocytaireLa Formule leucocytaire
La Formule leucocytaire
 
Le test de fragilité osmotique
Le test de fragilité osmotiqueLe test de fragilité osmotique
Le test de fragilité osmotique
 
TITRAGE DES ANTICORPS ANTI-STREPTOLYSINE O (ASLO)
TITRAGE DES ANTICORPS ANTI-STREPTOLYSINE O (ASLO) TITRAGE DES ANTICORPS ANTI-STREPTOLYSINE O (ASLO)
TITRAGE DES ANTICORPS ANTI-STREPTOLYSINE O (ASLO)
 

Similaire à 1. Examens Biologiques.pdf

les examens biologiques et bactériologiques en parodontologie
les examens biologiques et bactériologiques en parodontologie les examens biologiques et bactériologiques en parodontologie
les examens biologiques et bactériologiques en parodontologie Dr.Oudainia Mounira
 
Les examens biologiques en odontostomatologie
Les examens biologiques en odontostomatologieLes examens biologiques en odontostomatologie
Les examens biologiques en odontostomatologieOnana Steve
 
Chimioembolisatiomn Hépatique pour le Cancer du Foie
Chimioembolisatiomn Hépatique pour le Cancer du FoieChimioembolisatiomn Hépatique pour le Cancer du Foie
Chimioembolisatiomn Hépatique pour le Cancer du FoieDr Sameh AWAD
 
Right Heart In Septic Shock | Ali JENDOUBI, MD | 2017
Right Heart In Septic Shock | Ali JENDOUBI, MD | 2017Right Heart In Septic Shock | Ali JENDOUBI, MD | 2017
Right Heart In Septic Shock | Ali JENDOUBI, MD | 2017Ali Jendoubi, MD
 
Les hémoptysies .pdf
Les hémoptysies .pdfLes hémoptysies .pdf
Les hémoptysies .pdfKhadija245472
 
Purpura thrombopénique immunologique, physiopathologie et mécanisme d'action ...
Purpura thrombopénique immunologique, physiopathologie et mécanisme d'action ...Purpura thrombopénique immunologique, physiopathologie et mécanisme d'action ...
Purpura thrombopénique immunologique, physiopathologie et mécanisme d'action ...Ronan Le Calloch
 
Les explorations en odonto-stomatologie dr sal (2).pptx
Les explorations en odonto-stomatologie  dr sal (2).pptxLes explorations en odonto-stomatologie  dr sal (2).pptx
Les explorations en odonto-stomatologie dr sal (2).pptxssusere3e6a5
 
La recherche des parasites sanguicoles
La recherche des parasites sanguicolesLa recherche des parasites sanguicoles
La recherche des parasites sanguicolesIMANE HALIMA BENLARIBI
 
Approche diagnostique dans l'insuffisance cardiaque.
Approche diagnostique dans l'insuffisance cardiaque.Approche diagnostique dans l'insuffisance cardiaque.
Approche diagnostique dans l'insuffisance cardiaque.Pierre Troisfontaines
 
Les tuberculoses-extra-pulmonaires
Les tuberculoses-extra-pulmonairesLes tuberculoses-extra-pulmonaires
Les tuberculoses-extra-pulmonairesbelaibzino
 
Membranes HCO : intérêt dans la dialyse NCM, MYRE vs EuLite
Membranes HCO : intérêt dans la dialyse NCM, MYRE vs EuLiteMembranes HCO : intérêt dans la dialyse NCM, MYRE vs EuLite
Membranes HCO : intérêt dans la dialyse NCM, MYRE vs EuLiteKhalfaoui Mohamed Amine
 
laboratoire hématologie les technique et equipement
laboratoire  hématologie les technique et equipementlaboratoire  hématologie les technique et equipement
laboratoire hématologie les technique et equipementkabalokobala
 
Particularité de transfusion au niveau du service d'oncologie -HUDERF
Particularité de transfusion au niveau du service d'oncologie -HUDERFParticularité de transfusion au niveau du service d'oncologie -HUDERF
Particularité de transfusion au niveau du service d'oncologie -HUDERFMohammed Lotfi
 

Similaire à 1. Examens Biologiques.pdf (20)

les examens biologiques et bactériologiques en parodontologie
les examens biologiques et bactériologiques en parodontologie les examens biologiques et bactériologiques en parodontologie
les examens biologiques et bactériologiques en parodontologie
 
Les examens biologiques en odontostomatologie
Les examens biologiques en odontostomatologieLes examens biologiques en odontostomatologie
Les examens biologiques en odontostomatologie
 
Chimioembolisatiomn Hépatique pour le Cancer du Foie
Chimioembolisatiomn Hépatique pour le Cancer du FoieChimioembolisatiomn Hépatique pour le Cancer du Foie
Chimioembolisatiomn Hépatique pour le Cancer du Foie
 
Right Heart In Septic Shock | Ali JENDOUBI, MD | 2017
Right Heart In Septic Shock | Ali JENDOUBI, MD | 2017Right Heart In Septic Shock | Ali JENDOUBI, MD | 2017
Right Heart In Septic Shock | Ali JENDOUBI, MD | 2017
 
Les hémoptysies .pdf
Les hémoptysies .pdfLes hémoptysies .pdf
Les hémoptysies .pdf
 
bnp tropo
bnp tropo bnp tropo
bnp tropo
 
PEC d’un patient transplanté pancréas et rein - Yohan VALET, Yohann LASSERRE
PEC d’un patient transplanté pancréas et rein - Yohan VALET, Yohann LASSERREPEC d’un patient transplanté pancréas et rein - Yohan VALET, Yohann LASSERRE
PEC d’un patient transplanté pancréas et rein - Yohan VALET, Yohann LASSERRE
 
Purpura thrombopénique immunologique, physiopathologie et mécanisme d'action ...
Purpura thrombopénique immunologique, physiopathologie et mécanisme d'action ...Purpura thrombopénique immunologique, physiopathologie et mécanisme d'action ...
Purpura thrombopénique immunologique, physiopathologie et mécanisme d'action ...
 
Les explorations en odonto-stomatologie dr sal (2).pptx
Les explorations en odonto-stomatologie  dr sal (2).pptxLes explorations en odonto-stomatologie  dr sal (2).pptx
Les explorations en odonto-stomatologie dr sal (2).pptx
 
La recherche des parasites sanguicoles
La recherche des parasites sanguicolesLa recherche des parasites sanguicoles
La recherche des parasites sanguicoles
 
Approche diagnostique dans l'insuffisance cardiaque.
Approche diagnostique dans l'insuffisance cardiaque.Approche diagnostique dans l'insuffisance cardiaque.
Approche diagnostique dans l'insuffisance cardiaque.
 
Le syndrome pneumo rénal
Le syndrome pneumo rénalLe syndrome pneumo rénal
Le syndrome pneumo rénal
 
Les tuberculoses-extra-pulmonaires
Les tuberculoses-extra-pulmonairesLes tuberculoses-extra-pulmonaires
Les tuberculoses-extra-pulmonaires
 
Membranes HCO : intérêt dans la dialyse NCM, MYRE vs EuLite
Membranes HCO : intérêt dans la dialyse NCM, MYRE vs EuLiteMembranes HCO : intérêt dans la dialyse NCM, MYRE vs EuLite
Membranes HCO : intérêt dans la dialyse NCM, MYRE vs EuLite
 
laboratoire hématologie les technique et equipement
laboratoire  hématologie les technique et equipementlaboratoire  hématologie les technique et equipement
laboratoire hématologie les technique et equipement
 
Syndrome de Goodpasture
Syndrome de Goodpasture Syndrome de Goodpasture
Syndrome de Goodpasture
 
Présentation.pptx
Présentation.pptxPrésentation.pptx
Présentation.pptx
 
Thrombophilie
ThrombophilieThrombophilie
Thrombophilie
 
Particularité de transfusion au niveau du service d'oncologie -HUDERF
Particularité de transfusion au niveau du service d'oncologie -HUDERFParticularité de transfusion au niveau du service d'oncologie -HUDERF
Particularité de transfusion au niveau du service d'oncologie -HUDERF
 
Pr. Bamou
Pr. BamouPr. Bamou
Pr. Bamou
 

1. Examens Biologiques.pdf

  • 2. PLAN 1- Introduction 2- Examens sanguins: a/ L’hémogramme b/ Exploration de l’hémostase c/ Groupe érythrocytaire (groupage) 3- Exploration de l’état inflammatoire 4- Bilan phospho-calcique 5- Les examens bactériologiques 6- Examens mycologiques 7- les examens anatomo-pathologiques a/ biopsie b/ Examen cytologique 8- la sérologie virale 9- Examens métaboliques 10- Tests au cabinet dentaire 11- Conclusion
  • 3. 1-Introduction: • Pour faire l’évaluation rationnelle d’une pathologie donnée, le clinicien se basera sur l’aspect clinique des lésions , les données étiologiques mais aussi sur l’interrogatoire . • De cette phase de l’examen dépendra l’orientation diagnostique et les examens complémentaires.
  • 4. 1. Les examens sanguins: 1.1. Hémogramme (numération de la formule sanguine NFS) : La NFS détermine: la quantité et la qualité des éléments cellulaires de la lignée rouge (érythrocytes) et de la lignée blanche (leucocytes). • Objectifs : ▪ Le diagnostic des hémopathies bénignes et malignes. ▪ La mise en évidence d'un syndrome infectieux (leucocytose). ▪ Confirmer où infirmer certaines maladies systémiques (herpès primaire, neutropénie cyclique, polyglobulie, leucémie aiguë etc).
  • 5. Hématies(GR ) Homme Femme : Enfant Nouveau né : 4,5 à 5,9 *10°6 /mm³ 4 à 5,4 *10°6 /mm³ 3,8 à 4,5 *10°6 /mm³ 4,4 à 6 *10°6 /mm³ Hémoglobine (Hb) Homme Femme femme enceinte. nouveau-né. 14 – 18 g/dl 12 – 16 g/dl 11 – 14 g/dl 14 – 20 g/dl Hématocrite (Ht) Homme Femme Enfant Nouveau né 40 – 54 % 37 – 45 % 33 – 44 % 50 – 64 % VGM adulte 90 ±7 µm³ TCMH CCMH adulte 30 ±2 pg 33 ± 2 % Réticulocytes adulte 25 – 75 * 10 °3 / mm³ Leucocytes Adulte, enfant 5 - 10 * 10°3 / mm³ plaquettes 150 – 450 * 10°3 / mm³
  • 6. • Décryptage de l'hémogramme : 2. Nombre de GR : En pratique le nombre de GR n'a pas grand intérêt. 3. Hémoglobine : Un taux d'Hb inférieure à la normale définit une anémie. 4. Hématocrite« Ht » : Ht = Volume sanguin total / Volume globulaire • Si l'hématocrite est supérieur à la normale, on parle de polyglobulie. • 5. VGM : La taille des hématies est appréciée par le Volume Globulaire Moyen VGM VGM = Ht / nombre de GR par mm3 Si VGM > 100 µ3= macrocytose (gros GR) Si < 80 µ3= microcytose (petit GR)
  • 7. • 6. TCMH et CCMH : TCMH = teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine Cela correspond à la quantité moyenne d'hémoglobine contenue dans un globule rouge. • TCMH = taux d'Hbx100 / nombre de globule rouge • Si TCMH< 27 : hypochromie CCMH = concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine Cela correspond à la quantité d'hémoglobine contenue dans 100 ml d'hématies qui seraient débarrassées du plasma. • CCMH = taux d'Hb (g/100ml) / Ht *100 • Si CCMH< 30 : hypochromie
  • 8. • 7. Réticulocytes : Le taux de réticulocytes permet de déterminer l'intensité de production de GR par la moelle osseuse (production érythroblastique), généralement on peut déduire une : - Anémie régénérative : si le taux de réticulocytes > 150. 10⁹/l - Anémie non régénérative : si réticulocytes < 100. 10⁹/l • 8.Leucocytes ou globules blancs : Leur taux est variable d’un jour à l’autre ; en particulier, il augmente en période post-prandiale et en cas d’effort et de stress. • Une augmentation des Leucocytes>10 000/mm3 caractérise une hyperleucocytose d’origine réactionnelle ou maligne par prolifération des cellules de la lignée de la moelle.
  • 9. ❖ la formule leucocytaire (%) : Nouveau-né Enfant de 4 ans Adulte P neutrophiles 40 – 80 20 - 40 50 – 80 P éosinophiles 1 – 4 1 – 4 1 – 4 P basophiles 0 – 4 0 – 1 0 – 1 Lymphocytes 20 – 40 50 – 70 20 – 40 Monocytes 2 - 10 2 – 10 2 – 10 Une diminution du nombre de GB circulants < 4000/mm3 affirme un diagnostic de leucopénie le plus souvent dû à une réduction du nombre des neutrophiles (neutropénie) soit par insuffisance de production médullaire (mécanisme central) soit par hyperdestruction des cellules circulantes (mécanisme périphérique).
  • 10. b/ bilan d’hémostase : Primaire Secondaire Fibrinolyse *Temps de saignement. *facteur VON WILLEBRAND. *numération plaquettaire. - *Taux de fibrinogène. *Temps de thrombine (TT). *Temps de reptilase. Exploration de l’hémostase *Facteurs de la coagulation *Temps de céphaline activé TCA *Temps de QUICK /le taux de prothrombine TP
  • 11. Exploration de l'hémostase primaire : Le temps de saignement(TS): *La Méthode de Duke : la plus ancienne, incision au niveau du lobe de l’oreille, à l’état normal le TS est de 2 à 4 min. *La Méthode d’Ivy : ( Ivy incision) La plus employé, incision pratiquée au niveau de l’avant bras, à l’état normal le TS est de 4 à 8 min. - Un TS allongé, avec une diminution du nombre de plaquettes dans le sang, évoque une THROMBOPENIE. -Un TS allongé seul, évoque une THROMBOPATHIE, maladie de Willebrand. NB: Il ne peut en aucun cas être considéré comme un examen de dépistage du risque hémorragique mais peut s’inscrire dans une démarche diagnostique.
  • 12. b) Facteur de VON WILLEBRAND: la maladie de WILLEBRAND est un affection héréditaire, caractérisée par: un syndrome hémorragique cutanéo-muqueux. Le taux normal : 60- 150 % Principales indications: -Dans les syndromes hémorragiques cutanéo-muqueux. -Allongement du temps de saignement. -Allongement du TCA avec un abaissement isolé du facteur VIIIc. b) Numération plaquettaire : - Hyperplaquettoses : Thrombocytémies (Plaquettes >500 000 / mm3). - Thrombopénie essentielle (Plaquettes <150 000/ mm3).
  • 13. 2. Exploration de la coagulation : *Exploration de la voie intrinsèque : -Temps de céphaline + activateur (TCA) : Cet examen consiste à activer la voie intrinsèque (IV, VII , VIII, XI) de la coagulation par différentes substances : le Kaolin (TCK = Temps de Céphaline Kaolin). TCA est de 30 à 34 sec On considère que le TCA est anormal lorsque le rapport temps du malade/temps du témoin est supérieur à 1,2 sec.
  • 14. - Temps de Howell (TH): • Temps de coagulation d’un plasma riche en plaquettes, par addition de Ca++ dans un tube en verre : TH = 1 mn30 à 2 mn 30 . • Il sert à la surveillance des patients traités par l’héparine. - Temps de thrombine : • C’est le temps de coagulation du plasma en présence de thrombine. - La normale est de 12 à 15 secondes - Un TT allongé indique un trouble de la coagulation ou la présence de l’héparine.
  • 15. 2.2) Exploration de la voie extrinsèque : -Temps de Quick (TQ) Il consiste à mesurer le temps que met à ce former un caillot de fibrine lorsqu'on ajoute dans le plasma un excès de thromboplastine ou facteur tissulaire. TQ = 12 à 14 sec. -Taux de Prothrombine TP : la normale est de : 70%-100%.
  • 16. • Pour les patientes sous antivitamines K le TP est évalué en INR (international normalized ratio) : INR = TP pathologique / TP témoin x Iso valeur normal : 1 • Du point de vue pathologique, un allongement du TQ ou une diminution du TP s'accompagne de tests spécifiques tel le dosage isolé des cofacteurs du complexe prothrombinique (II, V ,VII, X)
  • 17. 3. Exploration de la fibrinoformation : a/ Taux de fibrinogène : Valeur moyenne : 2 à 4 g/l de plasma b/Temps de thrombine: C’est le test fondamental pour l’exploration de la fibrinoformation.il consiste à mesurer le temps de coagulation du plasma en présence d’une quantité standard de thrombine. ❖Valeurs normales: ≤ 22 secondes. c/Temps de reptilase: • Le temps de reptilase est un temps de thrombine non sensible à l’héparine. ❖ Valeurs normales: ≤ 22 secondes.
  • 18. • Pour diagnostiquer un syndrome hémorragique : Quatre examens de base sont nécessaires : - Numération plaquettaire - Temps de Quick - Temps de Céphaline - Dosage du fibrinogène. Ces testes peuvent nous orienter vers : *Thrombopénie *TCA normal + Temps de Quick allongé : Il s'agit habituellement d'un déficit en facteur II qui peut être congénital ou acquis. *TCA allongé +Temps de Quick normal : - Hémophilie A et B surtout.
  • 19. c/ Groupes érythrocytaires « groupage » : Groupe ABO: Les antigènes A et B déterminés par l’hérédité définissent les groupes Sanguins appelés A, B, AB, O. chaque sujet présente dans son plasma des anticorps dits naturels tournés contre les antigènes qu’ils ne possèdent pas. Groupe RHÉSUS: Il s’agit d’un système de 3 antigènes dont le plus important est l’antigène D, 80 % des sujets sont porteurs d’un antigène D et sont dits Rhésus + (Rh+), les sujets ne possédant pas l’antigène D sont dits Rh-.
  • 20. 3-Exploration de l’état inflammatoire : a/ Vitesse de sédimentation (VS) : C’est une mesure non spécifique de l’inflammation, son augmentation reflète un état inflammatoire, utilisée fréquemment comme un test médical d'orientation. V.S Homme Femme 1ére Heure 2 – 5 min 5 – 10 min 2éme Heure 8 min 16 min 24 Heures 50 min 70 min
  • 21. Variations physiologiques: la VS - chez l’enfant que le vieillard. - chez la femme au moment du cycle menstruel. - lors de la grossesse ( à partir de la 2ème semaine pour revenir à la normale environ 1 mois après l'accouchement). - lors de la prise de contraceptifs oraux et d'anticoagulants. Variations pathologiques: la VS est augmentée dans: *Maladies infectieuses (Tuberculose, Hépatite). *Maladies articulaires inflammatoires (RAA, Arthrite rhumatoïde). * pathologie auto-immune (Maladie de Behçet). * Processus nécrotiques (Infarctus aigu de myocarde, Lymphome, Cancer du colon et du sein). ❖la diminution de la VS est plus rare sauf au cours des polyglobulies et de la drépanocytose.
  • 22. b/ CRP (C-Réactive protéine) : La CRP est une protéine synthétisée par le foie, apparaissant dans le sang dés l’introduction d’un antigène (élément reconnu comme étranger). valeurs normales: < 6 mg /l. ❖ Variations pathologiques: Elle augmente au cours : * Des infections bactériennes (n'augmente pas si l’infection est virale); * Infarctus du myocarde (n'augmente pas dans l'angine de poitrine); * Certains cancers; * Traumatismes, brûlures; * Maladies inflammatoires (arthrites, rhumatisme articulaire aigu).
  • 23. ❖ Bilan préopératoire : • Avant toute anesthésie générale (AG), un bilan général portant essentiellement sur l’activité cardiovasculaire, l’hémostase et la fonction rénale est obligatoirement demandé. Il comprend : - L’exploration de l’hémostase. - Le groupage. - La glycémie, l’urée, la créatinine. - L’ionogramme sanguin (Na et K). - Téléthorax de face. - ECG avec interprétation. - Visite préanesthésique.
  • 24. 4- Bilan phospho-calcique: a/Le calcium: Le taux normal de calcium dans le plasma est de 9.2 à 11 mg/100ml *l’hypocalcémie peut être trouvée dans l’ostéomalacie l’hypoparathyroidie primaire . *l’hypercalcémie peut être retrouvée l’hyperparathyroidie, dans les métastases osseuses ostéolytique b/Le phosphore : ❖ Valeurs normales: 0,8 - 1,35 mmol/l chez l’adulte. 1,6-2,2 mmol/l chez l’enfant de moins de 2ans. ❖ Valeurs pathologiques : ↗ - Hypoparathyroïdie ,Hypervitaminose D, Leucémie Insuffisance rénale ↙ -Hyperparathyroïdie - Rachitisme - Ostéomalacie.
  • 25. c/Phosphatase alcaline sérique : Enzymes contenue dans de très nombreux tissus de l’organisme et notamment le foie et les os. ❖Valeurs normales : ˂ à 7 unités (Bodansky) ❖ Variation physiologiques: on note une élévation du taux de phosphore pendant la grossesse ou la croissance chez l’enfant. ❖ Variation pathologiques: leur élévation est rencontrée dans de nombreux processus pathologiques: *osseux: rachitisme, ostéomalacie, maladie de paget, métastase cancéreuse. *hépatiques: cirrhose hépatite, obstruction des voies biliaires… *certaine cancers -une diminution des phosphatase alcalines peut être rencontrée dans des pathologies telles que: l’hypothyroidie, le scorbut, les anémie sévères, l’insuffisance hépatique sévère ou encore l’hypophosphatasémie congénitale.
  • 26. Les principales indications en pathologies et chirurgie buccales: -Le calcium et le phosphore et la phosphatase alcaline sérique doivent être dosé en présence de lésions suggestives de maladie osseuse de Paget, dysplasie fibreuse, d'hyperparathyroïdie, d’ostéoporose, de myélome multiple, d'ostéosarcome, de tumeur métastatique siégeant au niveau des maxillaires….etc. -Quand un rapport histopathologique décrit une lésion à cellules géantes, il faut faire doser la calcémie, la phosphatémie(phosphorémie) et la phosphatase alcaline sérique pour déterminer s’il s’agit d’un granulome à cellule géantes ou d’une hyperparathyroidie.
  • 27. 5- L’examens bactériologique: L’examen microbiologique est reconnu comme indispensable dans certaines situations pour: *Identifier les bactéries associées à une pathologie. *De faire le diagnostic différentiel entre infection bactérienne, virale. *Indiquer quand le traitement classique ne donne pas de réponse clinique acceptable, devant une symptomatologie atypique sans explication rationnelle, ou en présence d’un facteur de risque. *le prélèvement se fait : -par ponction devant une collection suppurée. -par écouvillonnage devant une fistule, un plan d’incision, des lésions de surface, une alvéolite, des lésions traumatiques surinfectées.
  • 28. L’ étude au microscope à fond noir: Cette méthode permettant un diagnostic bactérien limité directement sur le fauteuil du dentiste. elle permet de déterminer le pouvoir pathogène des microorganismes. La culture bactérienne: *La culture consiste à développer des micro-organismes, elles est réalisée dans des petites cupules stériles appelées « boites de pétri » L’avantage de la culture est de permettre la réalisation d’un Antibiogramme Autres: Tests de biologie moléculaire Tests immunologiques- Réaction antigène-anticorps
  • 29. 6-Examens mycologiques: Le diagnostic repose sur un examen mycologique spécifique avec la mise en évidence du champignon et la reconnaissance de l’espèce. Il nécessite un prélèvement mycologique. Au niveau de la cavité buccale, un écouvillonnage des lésions est le plus souvent suffisant Les principales indications en pathologies et chirurgie buccales: Ces examens sont indiqués en cas de sécheresse buccale , de muqueuse érythémateuse sur prothèse en résine acrylique, sensation de brulure, dysphagie, dépôt blanchâtres s’éliminent à la compresse et devant des populations à risque ( VIH ,diabète, immuno-supresseur, corticoïdes, sujet âgé…..)
  • 30. 7-Examen anatomopathologique: La biopsie: ❖Définition: consiste à prélever un fragment de tissu vivant par des moyens chirurgicaux dans le but de pratiquer un examen histologique, biochimique, microbiologique ou immunologique. ❖ Principales indications: * Établir ou confirmer le diagnostic d’une lésion suspecte *Préciser et confirmer la nature et les caractères propres d’une lésion maligne *Proposer un diagnostic lorsque la clinique est incertaine *Poser un diagnostic de pathologie infectieuse ❖Contre indications * contre-indications absolues: Il existe un certain nombre de risque qui contre indiquent la réalisation d’un prélèvement: - risque de dégénérescence maligne, qui est provoqué par le traumatisme représenté par l’acte lui-même. - risque hémorragique grave( par exemple angiome) * contre-indications relatives: Comme tout acte chirurgical, la biopsie peut être contre-indiquée en cas de risque infectieux.
  • 31. ❖ On distingue trois types: Biopsie incisionnelle: La biopsie incisionelle consiste à prélever un petit fragment de la lésion en vue de confirmer ou d’infirmer le diagnostic ou d’apporter des précisions complémentaires. Biopsie excisionnelle: La biopsie excisionnelle consiste à prélever la totalité de la tumeur bénigne. Lorsque la lésion est de petite taille et qu’il existe une suspicion de malignité, la lésion sera prélevée avec une marge de suffisante. Biopsie extemporanée : consiste à faire un prélèvement pendant l’exploration chirurgicale d’une lésion. L’examen histologique est alors immédiatement réalisé, ce sont les résultats immédiats qui détermine la suite de l’intervention.
  • 32. Orientation du prélèvement: • La pièce prélevée est plongée dans un liquide fixateur« FORMOL » - Acheminement des échantillons: Le flacon contenant la pièce opératoire est étiqueté; nom et date du prélèvement. Chaque biopsie est obligatoirement accompagnée d’une fiche de renseignement comportant: *le nom, prénom, date de naissance du patient; *les éventuels antécédents médicaux du patient; *les renseignements cliniques précisant le siège exact du prélèvement, la dimension de la lésion.
  • 33. *la description de l’aspect macroscopique de la lésion: -nature du prélèvement (muqueuse, tissu osseux), -signes inflammatoires, hémorragies, nécrose, ulcération…. -consistance( dure, molle, fibreuse…) -description de la base (pédicule, sessile, infiltrane, fixe, mobile….) Un diagnostic évoque cliniquement est proposé sur la demande d’examen. ❖ Biopsie des glandes salivaires: La biopsie des glandes salivaires accessoires est un geste simple qui consiste en une incision de quelque millimètres de la lèvre inferieure permettant d’obtenir plusieurs lobules glandulaires.
  • 34. ❖ Examen cytologique: L'étude cytologique est l'étude morphologique des cellules exfoliées , prises isolément , provenant de la desquamation spontanée et provoquée de l'épithélium. Le prélèvement consiste en un grattage appuyé à l'aide d'une curette ou d'un abaisse langue en bois . Le matériel recueilli est étalé de façon régulière sur une lame et mis dans un liquide fixateur . Indications: Les indications en odontologie sont extrêmement limitées: infections virales, maladies bulleuses Remarque: au niveau de la muqueuse buccale , la kératinisation superficielle risque d’entrainer de nombreux ((faux négatifs )) . Le frottis n’est pas un bon moyen de dépistage des carcinomes épidermoides.
  • 35. 8/ La sérologie: VIH: • ELISA : test présomptif • WESTERN BLOT : confirmatif Hépatite: • HBS: hépatite B. • HCV: hépatite C. Tuberculose: IDR à la tuberculine Syphilis: • VDRL: test non spécifique et reproductible. • TPHA : test spécifique des tréponématoses. • Le fluorescent Treponema antibody absorption test (FTA-abs). • Le test de Nelson (test d’immobilisation du tréponème: TIT).
  • 36. Interprétation : • Les deux tests :négatifs : pas de syphilis ou contamination très récente(˂3 semaines, il n’ya pas encore d’anticorps). • Les deux tests :positifs : – Syphilis en phase primaire – Syphilis en phase secondaire – Syphilis en phase tertiaire. • VDRL positif et TPHA négatif : la réaction VDRL est faussement positive, peut-être liée à une autre pathologie. • VDRL négatif et TPHA positif : ancienne syphilis (cicatrice sérologique) ou au contraire une syphilis très récente pour laquelle le deuxième type d’anticorps n’est pas encore apparu.
  • 37. Virus d’Epstein-Barr (EBV): le virus d’Epstein-Barr est un virus à ADN de la famille des Herpesviridae. Il infecte les lymphocytes B et provoque la mononucléose infectieuse (MNI). -recherche des agglutinines hétérophiles: réaction de PAUL-BUNELL. -titrage des anticorps spécifiques du virus EBV. Indication: -suspicion d’une MNI. -lymphome de Burkitt. -cancer indifférencié du rhino-pharynx. Virus ourlien: Les oreillons sont une infection contagieuse, due à un paramyxovirus, le plus souvent bénigne, qui peut être à l’origine d’une atteinte testiculaire.
  • 38. ❖ Charge virale/quantification virale: La charge virale ou la quantification virale sont des nouvelles méthodes permettant le titrage des virions infectieux ou des virions incomplets(non infectieux) et des protéines virales solubles ou complexées par les anticorps, qui sont présents dans l’organisme des sujets infectés. Principales indications: -détermination du pronostic lors des infections virales par les virus VIH et VHC. -suivi thérapeutique de ces même infections.
  • 39. 9-les tests biochimiques: ❖Métabolisme glucidique : -La glycémie à jeun : Les valeurs normales sont entre 0,65 et 1,10g/l selon l’OMS. -La glycémie post-prandiale : 2 heures après le début ou ½ après la fin du repas , elle doit être inférieure à 2g/l. -L’hyperglycémie orale provoquée : Dépistage précoce du diabète. Apprécier la tolérance glucidique après charge orale en glucose : 75g chez l’adulte ; 1,75g/kg de poids chez l’enfant;. Le taux de glucose ne devra pas dépasser 120mg/100ml après 2Heures. -L’hémoglobine glyquée (Hb1 Ac ) = glycosylée: Renseigne sur l’équilibre du glucose durant les 120 jours précédents la valeur normale est < 6%. Ces 2 derniers tests sont utilisés chez le sujet diabétique connu.
  • 40. - HbA1c inférieure à 7% : bon contrôle (zone verte) - HbA1c entre 7 et 8% : contrôle imparfait (zone orange) - HbA1c supérieure à 8% : mauvais contrôle (zone rouge) Quelques repères donnant l’équivalence entre l’ HbA1c et la glycémie moyenne : - 6% équivaut à 1,2 g/l - 7% équivaut à 1,5 g/l - 8% équivaut à 1,8 g/l - Une augmentation de 1% équivaut à + 0,3 g/l. - Glycosurie: Glycosurie normale de 24 heures devrais être nulle ou inférieur à 1g facilement mise en évidence par les bandelettes : N-Labstix, Clinistix,
  • 41. ❖Exploration de la fonction hépatique : Le bilan de la fonction hépatique est un ensemble d’examen qui permettent d’apprécier les différentes maladies atteignant le foie, et souvent, permet en fonction des résultats obtenus de réaliser un pronostic. *Transaminases sériques : ASAT(GOT), ALAT(GPT) : Les transaminases sont des enzymes ayant une activité métabolique à l'intérieur des cellules. Ces enzymes sont présentes dans plusieurs tissus Mettre en évidence une cytolyse surtout d’origine hépatique, musculaire lisse(cardiaque) ou musculaire striée. Valeur normale ˂ 30 U/l.
  • 42. ❖Exploration de la fonction rénale: *créatinémie : La créatine est un constituant azoté à taux fixe dans le plasma, épuré par le rein. La créatinine est une forme d’excrétion de la créatine . Créatinine = 1,5 à 2 g / 24 H. Créatine = Homme : 6à12mg/l - Femme : 5à9mg/l. *Urée: Produite par le foie, diffuse dans tout l’organisme, éliminée essentiellement par le rein. Les valeurs normales : Adulte: 0,15-0,40g/l, Enfant : 0,25g/l. Variations pathologiques : ↑ *insuffisance rénale chroniques ou aiguës *Obstacles des voies urinaires : Lithiase, Hypertrophie prostatique. ↘ *Affections hépatiques graves (cirrhose); Alcoolismes chroniques. *maladie cœliaque.
  • 43. 10- les tests au cabinet: Il existe un certain nombre de tests cliniques que le médecin dentiste peut lui-même effectuer et interpréter dans son cabinet. ❖ Test du morceau de sucre( dans le déficit salivaire. Elle est complétée par la biopsie des glandes salivaires accessoires ❖Test épicutané: Test de sensibilité par contact, est indiqué pour déterminer si un produit peut provoquer une stomatite allergique. Ce type de test est difficile à effectuer dans la bouche. Chez celui qui porte des prothèses complètes. ❖ Le Test d’aspiration (ponction exploratrice): Pour déterminer la nature du contenu de lésion radioclaires de dimension importante, on peut recourir au test d’aspiration.
  • 44. ❖Le test au bleu de toluidine: Le test au bleu de toluidine est basé sur la propriété que possède cette substance de colorer le noyau des cellules qui subissent une métaplasie, une dysplasie ou des changement malins. La procédure consiste d’abord à laver la région cible avec une solution d’acide acétique à 1%. La solution doit être laissée pendant au moins une minute. Pour terminer, on rince et on relave avec l’acide acétique. La région du tissu qui conserve une teinte bleu foncé est celle ou les changements tissulaires se produisent Les cellules inflammatoires peuvent également prendre la même coloration que les cellules cancéreuses ou précancéreuses.
  • 45. La vitropression: La vitropression ou diascopie est utilisée pour déterminer la nature vasculaire ou non vasculaire d’une lésion maculaire. On utilise soit une lame de verre ou de plastique ….. Ce test se pratique facilement sur la lésion situées sur les lèvres, la muqueuse buccale, la langue. À la pression, les lésion vasculaires (varices, hémangiomes) blanchissent alors que les autres macules (pétéchies hématomes, nævi)ne changent pas de couleur. Selon leur nature histologique et leur dimension, certains hémangiome ne blanchissent que partiellement.
  • 46. Conclusion En conclusion, pour determiner la valeur du résultat d’un test ou d’une analyse de laboratoire.il faut se référer au données normales de laboratoire qui a effectuer les analyses. Il faut éviter de sauter trop vite au conclusion quand un test semble positif , il peut être necessaries de répéter le test ou les analyses avant de conclure.