laboratoire hématologie les technique et equipement
1. Techniques D’analyse Au Laboratoire
De Biologie Médicale
Dr Samiha JADDAOUI
2023-2024
Ministère de la santé et de la protection sociale
Institut Supérieure des Professions Infirmiers et
Techniques de Santé de Casablanca
2. Laboratoire D’Hématologie
Les examens hématologiques: regroupent l'analyse des
cellules du sang, mais aussi d'éléments dissous dans le
plasma comme les facteurs de la coagulation ou les
anticorps.
Le sang est un tissu organisé qui se compose d’un
liquide (plasma), dans lequel baignent des cellules
(globules rouges, blancs et plaquettes) et un grand
nombre de substances.
Le sang est le plus important liquide biologique
de notre corps. Il est composé à 55% de plasma
et à 45% de cellules.
Il circule dans les vaisseaux sanguins et est le irrigue
tous les organes; il leur apporte l’O2 et éléments
nutritifs et les débarrasse de leurs déchets.
3. Laboratoire D’Hématologie
Examens réalisés:
o Hémogramme
o Myélogramme
o La vitesse de sédimentation
o Groupage/Rhesus
o Tests de Coombs direct (TDC)
o Recherche des agglutinines irrégulières (RAI)
o L’hémostase
o Test de la résistance globulaire
o Cryoglobulinémie
o Immunophénotypage
o Cytologie des liquides biologiques
o Electrophorèse d’hémoglobine
5. Hémogramme
Examen le plus demandé en pratique
quotidienne.
Comprend la numération des éléments figurés
du sang, le dosage de l’hémoglobine, la mesure
de l’hématocrite, le calcul du nombre et du
pourcentage des différentes catégories de
globules blancs (formule sanguine).
8. Hémogramme / NFS
⚫ Le volume des globules rouges (VGM) = Hématocrite/Nombre de
globules rouges, exprimé en femtolitres (1 fl. = 10-15 litre)
⚫ La concentration en hémoglobine des globules rouges (CCMH) =
Hémoglobine / Hématocrite, exprimée en g/dL (ou en %).
⚫ La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) La quantité
d’hémoglobine contenue dans un globule rouge,
⚫ la TCMH = Hémoglobine / Nombre de globules rouges, exprimée en
pg/cellule (1 pg = 10-12 g).
⚫ Valeurs normales des VGM, CCMH, TCMH
VGM (fl) CCMH
(g/dL)
TCMH (pg)
Adulte 85 à 95
32 à 36
27 à 32
Enfant 70 à 85 24 à 31
Nouveau-né 100 à 110 29 à 37
9. Hémogramme / NFS
⚫Variations pathologiques
Chez l’adulte,
◾Un VGM inférieur à la normale définit la microcytose, un VGM
supérieur à la normale
définit la macrocytose.
◾Une CCMH inférieure à la normale traduit une hypochromie, une
CCMH normale traduit une normochromie (il n’y a pas
d’hyperchromie).
◾Moins utilisée que la CCMH, la TCMH est plus sensible pour
juger d’une hypochromie.
10. Hémogramme / NFS
Globules blancs (leucocytes)
⚫ Formule leucocytaire: La numération des éléments figurés du
sang est complétée par une formule sanguine qui donne le
nombre de chacune des catégories de leucocytes par unité de
volume.
⚫ L’interprétation d’une formule sanguine doit se faire à partir
des nombres absolus (les pourcentages sont source de
confusion)
⚫ Le nombre normal des leucocytes varie entre 4000-10000
E/mm3.
• En dessous de 4000/mm3 on parle de leucopénie.
• Au dessus de 10000/mm3 d'hyperleucocytose.
11. Hémogramme / NFS
Formule leucocytaire:
On retrouve à l'état normal 5 types de leucocytes dans le sang.
⚫ Les polynucléaires neutrophiles (PNN) ont un rôle dans l'élimination par
phagocytose des particules étrangères en particulier les bactéries. Chiffres
normaux : 2000 à 7500 E/mm3
⚫ Les polynucléaires éosinophiles ont un rôle dans l'allergie et la
lutte antiparasitaire. Chiffres normaux: 100 à 500 E/mm3
⚫ Les polynucléaires basophiles ont un rôle dans l'hypersensibilité
immédiate. Chiffres normaux : 0 à 150/mm3
⚫ Les lymphocytes ont un rôle dans l'immunité cellulaire et humorale
(synthèse d'anticorps). Chiffres normaux : 1500 à 4000/mm3
⚫ Les monocytes ont un rôle dans la phagocytose et l'immunité. Chiffres
normaux : 200 à 1000/mm3
12. Hémogramme / NFS
Plaquettes
⚫Les plaquettes sont des petites cellules anucléées
circulant dans le sang. Elles ont un rôle essentiel dans
la coagulation à travers l'hémostase primaire (clou
plaquettaire).
⚫Leur taux habituel varie de 150 000 à 450 000 /mm3.
◾Si la valeur est inférieure à 150000 E/mm3 on parle d’une
thrombopénie.
◾Devant une valeur supérieure à 450000 E/mm3 on parle
d’une thrombocytose (ou d’hyperplaquettose).
13. Hémogramme / NFS
Réticulocytes
⚫ Les réticulocytes sont les précurseurs immédiats des
globules rouges encore capables de synthétiser de
l’hémoglobine. En circulation depuis moins de 48 heures, ils
sont reconnaissables au réticulum (réticulo- cytes).
⚫ Le taux normal des réticulocytes est de 25000 - 75000 / mm3
soit : 1 à 3% des GR (il est toujours exprimé en nombre
absolu).
◾Lorsque le chiffre des Réticulocytes est supérieur à 120.000/ mm3, on dit que
l’anémie est régénérative (hémorragie, hémolyse…);
◾Lorsque ses chiffre sont inférieur à la normale on parle d’une anémie non
régénérative ( carence en fer, en vitamine B12, …).
14. Hémogramme ou (NFS)
Précautions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (3 cc) sur EDTA (un anticoagulant sec,
ce qui permet d’éviter les erreurs de comptage dues à la dilution du
sang par un excès d’anticoagulant liquide comme l’héparine) chez
l’adulte
sang capillaire dans des microtubes calibrés (pulpe du doigt, talon)
chez le nourrisson.
Il est inutile que le patient soit à jeun, mais il doit être au repos car
l’effort physique intense peut provoquer des hyperleucocytoses.
15. Hémogramme ou NFS
La réalisation d'un hémogramme automatisé permet d'obtenir rapidement un ensemble de données
quantitatives (paramètres érythrocytaires, nombre des globules blancs et des plaquettes), incluant la
formule leucocytaire pour certains appareils.
Selon l'instrument, plusieurs méthodes de mesure sont utilisées, isolément ou en association : analyse par
impédance, diffraction laser, courant à haute fréquence, cytochimie, lyse chimique ou réactifs
fluorescents.
17. Hémogramme ou NFS
Analyse par impédance: Numération de
GR/PLQ
Le sang est dilué avec une solution isotonique à
l’intérieur de l’appareil et aspiré au travers d’un orifice
capillaire.
À l’aide de focalisation hydrodynamique et d’un effet
d’aspiration en aval de l’orifice capillaire, les cellules
contenues dans la solution de dilution passent
individuellement a travers l’orifice capillaire.
Le passage de cellules en suspension dans un liquide
conducteur à travers un orifice modifie la résistance
électrique entre deux électrodes (augmentation de la
résistance électrique): principe Coulter.
Cette variation d’impédance est enregistrée sous forme
d’impulsions
Cela permet la différenciation et la numération des
cellules de grande taille par rapport aux cellules de
petite taille, soit des érythrocytes et des thrombocytes.
18. Hémogramme ou NFS
Une cellule coupe le champ électrique :
• diminution de la conductivité
• augmentation de la résistance électrique
Le nombre d’impulsions enregistré correspond au
passage des cellules
La hauteur des impulsions est proportionnelle au
volume de la cellule détectée d’où identification.
Le passage de chaque cellule déclenche une impulsion
(petite cellule – faible impulsion, grande cellule – forte
impulsion).
Les cellules sont classées en fonction de leur volume
dans différents canaux, ce qui permet la construction
des histogrammes érythrocytaire et plaquettaire.
19. Hémogramme ou NFS
Cet histogramme fournit des indications sur la quantité et la taille
des cellules sanguines mesurées et leur répartition autour de la
moyenne.
Les discriminateurs permettent à l’appareil de différencier les
thrombocytes et les érythrocytes en fonction de leur taille.
20. Hémogramme ou NFS
20
Les GR ont une taille de
80-100 fl et sont donc
mesurés entre 50 et 250
fl.
PLT
PL PU
100 %
20 %
10 fl 20 fl 30 fl 40 fl
12 fl
200 250 fl
100 %
20 %
RBC
100
RL RU
Les courbes de distribution de taille sont séparés par des discriminateurs mobiles.
Les plaquettes ont une
taille de 8-12 fl et sont
comptées entre 2 et 30 fl
Un discriminateur fixe est
localisé à 12 fl.
Remarque: La courbe de distribution volumétrique doit commencer et finir à la ligne
de base entre les discriminateurs.
25. Hémogramme
25
Agrégats plaquettaires (S) ?
Observé par :
• PLT# > 60 x103/µl et
• IDP > 20 fl (9-14fl)
• P-RGC >45% (12-35 %) et VPM >13fl (8-12fl)
Remarque :
Lorsque “PLT-Clumps ?“ est indiqué
“PLT-C (S) ?“ n’est pas indiqué
Histogramme des PLA anormal , éventuels agrégats de plaquettes
26. Hémogramme
L’hématocrite:
• Correspond à la proportion de globules rouges dans le sang par
rapport à la quantité de sang totale, exprimée en pourcentage.
• Les appareils sont capables de déterminer le taux d'hématocrite
à partir du nombre de globules rouges et de leur volume
cellulaire.
28. Hémogramme
Méthode photométrique: Dosage de l’hémoglobine
• Le Sodium Lauryl Sulfate (SLS), un réactif sans cyanure lyse les
globules rouges et les globules blancs de l'échantillon.
• Les groupes hydrophiles SLS peuvent désormais se lier à l’hème
(contenant un atome de fer) et former un complexe coloré
stable (SLS-HGB)
• Une LED émet une lumière monochromatique, qui est absorbée
par les complexes SLS-HGB du mélange.
• L'absorbance est mesurée par un capteur photosensible et est
inversement proportionnelle à la concentration en hémoglobine
de l'échantillon.
• Les méthodes photométriques d'absorption sont généralement
influencées par la turbidité de l'échantillon (lipémie ou
leucocytose). La méthode SLS-HGB permet de minimiser ces
interférences grâce à une dilution au 1/747e.
30. Hémogramme
Numération de WBC:
cytolyse différentielle des cellules nucléées autres que les
polynucléaires basophiles.
Comptage des PNB par diffraction optique
31. Hémogramme
Numération leucocytaire : Lyse différentielle ou
Cytolyse des leucocytes
La membrane devient semi-
perméable
Le cytoplasme est libéré
La membrane se rétracte autour
du noyau et des granulations
Le volume final dépend de la
taille du noyau, de sa lobularité et
des granulations.
32. Hémogramme
• La mesure de l’impédance sur cytolyse permet
d’obtenir une formule «3 populations»
33. Hémogramme
Analyse cytométrique tridimensionnelle: Détermination de la
formule complète
Principe de la mesure optique
Les cellules sont analysées les unes à la suite des autres grâce à
un «gainage fluidique» (cytométrie de flux)
La cellule de mesure du cytomètre de flux comprend un banc
optique devant lequel passent les cellules.
La lumière diffractée est analysée pour donner des
informations sur la taille et la densité intracellulaire
36. Hémogramme
Combinaison cytochimique
Recherche de l’activité
myéloperoxydasique in situ (MPO)
•les lymphocytes sans peroxydase
ne sont pas colorés (-)
•les monocytes sont faiblement
colorés (+)
•les granulocytes neutrophiles
sont fortement colorés (+++)
38. Hémogramme
Formule leucocytaire:
Lyse des globules rouges et des
plaquettes.
les membranes des globules
blancs sont rendues perméables
au fluorochrome. Fixation du
fluorochrome sur l’ARN et l’ADN
cellulaires.
Comptage par diffraction à petit
angle, grand angle et intensité de
fluorescence (3D).
41. Vitesse de sédimentation (VS)
• Ce test mesure la sédimentation des hématies dans un
échantillon de sang rendu incoagulable et laissé dans un
tube vertical en verre (tube de Westergren). Son résultat et
exprimé en millimètres après 1 h.
• La VS est influencée par la concentration plasmatique
des protéines impliquées dans l’inflammation et les
immunoglobulines sériques.
• C’est un test non spécifique de l’inflammation.
Remarque: Même si cet examen reste très demandé,
il tend à être remplacé par des examens plus fiables comme
le dosage de la CRP qui a l’avantage de ne pas varier
avec l’âge.
42. Vitesse de sédimentation (VS)
Indications:
⚫ Recherche d’une inflammation.
⚫ Devant une céphalée unilatérale : recherche d’urgence d’une
maladie de Horton.
⚫ Examen prescrit quasi systématiquement par certains
médecins en même temps que la NFS (pratique à éviter).
Prélèvement:
Prélèvement de 1,6 cc de sang dans un tube contenant 0,4 cc
d’une solution de citrate à 3,8 % dans un tube de couleur noir,
de préférence au laboratoire et de préférence à jeun. La mesure
se fait en automate.
43. vitesse de sédimentation
Méthode de référence:
La vitesse de sédimentation (VS) s'exprime en hauteur de cellules sédimentées :
la mesure s'effectue au bout d'une heure et de deux heures. Elle s'effectue en
millimètres de dépôt.
44. vitesse de sédimentation
Principe de fonctionnement
• les pipettes Sediplast® préparées sont placées
dans l’appareil, après un temps de lecture
déterminé, l’appareil lit, affiche et mémorise
les résultats
• principe de fonctionnement fondé sur la
propriété des globules rouges à bloquer les
rayons infrarouges. Chaque canal de l’appareil
est équipé d’une diode émettrice de rayons
d’infrarouges et d’un capteur.
• Dans l’appareil, la pipette est placée entre
l’émetteur et le capteur : la section contenant
des globules rouges bloque les rayons
infrarouges, le plasma les laisse passer. En fin
de test, l’appareil recherche le niveau auquel
les rayons infrarouges ne sont plus détectés, il
indique la vitesse de sédimentation.
45. vitesse de sédimentation
la photométrie capillaire quantitative
• Permet en seulement 20 secondes d'analyse, d'obtenir le résultat exprimé
en mm/heure, selon les directives et la méthode de référence.
• La photométrie capillaire quantitative étudie le comportement dynamique
des globules rouges (RBC)
• Le sang sample s'écoule dans un capillaire transparent à l'intérieur de
l'instrument et la réactivité des globules rouges est analysée lorsque ce flux
est brusquement interrompu
• la présence ou l'absence des protéines de la phase aiguë déclenche ou non
le processus d'agrégation par empilement des globules rouges. Selon un
schéma typiquement sigmoïdal, la distance parcourue par la colonne de
sang dans le bâton est lu, et référencé en mm/heure
• Ici, la première étape de la courbe sigmoïde décrite, est fortement
corrélée avec les résultats finaux de la méthode classique de
Westergreen.
48. Processus hémostatique
Hémostase primaire :(agrégation plaquettaire)
réflexe de vasoconstriction brève
Activation PQ
Adhésion PQ sur l’endothélium par le collagène
Agrégation PQ par le fibrinogène
Formation d’un caillot sanguin
Hémostase secondaire ( coagulation)
Transformation, à l’aide de la thrombine, du fibrinogène
(soluble) en fibrine (insoluble)
Hémostase tertiaire (Fibrinolyse)
Sécrétion, par les cellules endothéliales, des substances qui
vont dégrader le caillot de fibrine (PDF/ D-Dimères)
51. Prélèvement sanguin pour test d’hémostase
Il est indispensable de respecter les précautions suivantes :
• Patient de préférence à jeun;
• Pas de prélèvement sur cathéter.
• Recueillir le sang sur citrate à la concentration d’ un
volume de citrate pour neuf volumes de sang (tout
autre anticoagulant est proscrit).
• Respecter strictement le volume de sang à prélever
tel qu’il est indiqué sur le tube fourni par le
laboratoire;
• Ne pas laisser le garrot en place plus de 1 min.
• Homogénéiser le sang et l’anticoagulant par
retournements successifs;
• Envoyer au laboratoire immédiatement.
52. Taux de prothrombine (TP)
Le taux de prothrombine ou le temps de Quick explore la voie
extrinsèque (exogène) de la coagulation : il dépend des facteurs
II, V, VII, et X.
Indications
◾Suivi et réglage des traitements par anticoagulants oraux.
◾Bilan systématique d’admission ou préopératoire.
◾Diagnostic d’un syndrome hémorragique.
◾Recherche d’une insuffisance hépatocellulaire.
◾Recherche d’une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
Le taux de prothrombine (TP) est normalement
supérieur à 70%
9
1
54. INR
• Pour la surveillance d’un traitement anticoagulant par les
antivitamine K les résultats du TP sont exprimés en INR
(International Normalized Ratio), qui pallie les inconvénients de
l’absence de standardisation des réactifs et limite les différences
observées entre deux laboratoires. L’INR est un rapport entre deux
temps de coagulation (celui du plasma à tester et celui d’un
plasma témoin) élevé à la puissance ISI (indice de sensibilité
international, spécifique de la thromboplastine utilisée).
• L’INR normal est compris entre 1 et 1,30
55. Temps decéphaline avec activateur (TCA) ou temps
decéphaline-kaolin (TCK)
5
5
Ce test explore les facteurs plasmatiques de la voie intrinsèque (endogène) de la
coagulation.
Indications:
• Diagnostic d’un syndrome hémorragique.
• Bilan systématique à l’admission ou préopératoire.
• Recherche d’une insuffisance hépatocellulaire, d’une coagulation
intravasculaire disséminée (CIVD).
• Suivi des traitements par héparine non fractionnée.
• Recherche d’un anticoagulant circulant de type lupique.
Le résultat est exprimé en seconds il est souvent exprimé par
comparaison du temps du malade à celui d’un plasma témoin
normal. Rapport temps du malade/temps du témoin : 0,8 à 1,2
56. Fibrinogène
⚫Protéine qui intervient dans la coagulation
⚫Indications:
◾Affections bactériennes
◾Syndromes néphrotiques
◾Rhumatisme inflammatoire
◾CIVD
◾Au cours de chimiothérapie en onco-hématologie
◾Valeur normale: 2 à 4 g/L
57. D-dimères
⚫Les D-dimères sont issus de la dégradation de la fibrine
(protéine finale de la coagulation sanguine) lors du
processus de fibrinolyse.
⚫Le dosage sanguin des D-dimères aide au diagnostic de:
◾ Une thrombose veineuse profonde (phlébite)
◾Une embolie pulmonaire
◾Accident vasculaire cérébral
⚫Le taux des D-dimères normal est inférieur à 500 μg/l.
⚫Ce taux peut être augmenté, chez les personnes âgées, la
femme enceinte, devant une maladie inflammatoire, une
hémorragie, une maladie du foie…
58. Hémostase
• les laboratoires d'hémostase utilisent des appareils de
coagulation ou « coagulomètres » semi-automatiques ou
automatiques.
• Ces appareils utilisent des méthodes de détection électroniques
(électromagnétique et/ou photo-optiques) du caillot généré.
59. Hémostase
• Les mesures chronométriques ou tests coagulométriques
sont basés sur la mesure du temps nécessaire à la coagulation
d'un échantillon plasmatique en présence d'un activateur de
coagulation.
• Ces méthodes sont très largement utilisées en hémostase de
routine. Elles sont à la base de tous les tests de coagulation
destinés à l'exploration de l'une des deux voies de la coagulation
(temps de Quick, temps de céphaline plus activateur) ou d'un
facteur donné (détermination de l'activité coagulométrique d'un
facteur de coagulation).
61. Groupage sanguin
• Le groupage sanguin est la détermination d’un groupe sanguin
consiste à mettre en évidence, à la surface des globules rouges, la
présence ou l’absence des antigènes A et B et la présence ou
l’absence de l’antigène Rhésus standard (D).
• Les hématies comportent plusieurs antigènes de membrane,
génétiquement déterminés, et définissant les groupes sanguins.
• On connaît plusieurs systèmes antigéniques caractérisant autant
de groupes, présents simultanément chez le mêmeindividu. Les plus
importants pour la transfusion sont les systèmes ABO et Rhésus.
62. • Le système A, B, O est défini par la présence à la surface
des érythrocytes soit d’un antigène A (groupe A), soit
d’un antigène B (groupe B), soit des deux (groupe AB),
soit d’aucun d’entre eux (groupe O), ce qui permet de
classer tout sang humain dans un des quatre groupes A,
B, AB, O.
• Le sérum d’un sujet contient l’anticorps (anti-A ou anti-
B) correspondant à l’antigène absent de ses érythrocytes,
lorsque l’hématie porte les deux antigènes, le sérum ne
contient aucun iso-anticorps. Il contient les deux anticorps
anti-A et anti B si l’hématie ne contient aucun des deux
antigènes.
Groupagesanguin (Système ABO)
64. ⚫Les anticorps du système ABO sont
des anticorps naturels (apparaissant
dès les premiers mois de la vie)
réguliers (présents chez tous les sujets)
de classe IgM.
⚫Pour déterminer le groupe sanguin par
le système ABO, il est obligatoire que
les deux épreuves soient réalisées sur
deux prélèvements différents par deux
techniciens différents.
Groupage sanguin
65. Système Rh
Le système Rhésus est un système complexe à plusieurs
antigènes. Sur les hématies des sujets dits Rhésus+ se
trouve un antigène D ou Rh qui est absent chez les sujets
Rh-. Par convention, on note « d » l’absence d’antigène D.
Sur les hématies se trouvent également :
un antigène grand C ou Rh2, ou un antigène petit c ou Rh4 ;
un antigène grand E ou Rh3 ou un antigène petit e ou Rh5.
Pour les besoins de la clinique il suffit généralement de distinguer les
sujets Rh+ et
Rh–. Il est toutefois préférable de déterminer le phénotype Rhésus
complet.
Groupage sanguin
67. Autres systèmes
D’autres systèmes peuvent être recherchés,
d’intérêt variable :
⚫Système Lewis, système Kell, système
Duffy, etc.
Prélèvement
Sang veineux ou artériel (3 cc) sur tube
avec citrate ou EDTA en se gardant de
toute hémolyse qui gênerait
l’interprétation.
Groupage sanguin
68. Importance:
L'importance de connaitre son groupe sanguin vient du fait qu'en cas de
nécessité de transfusion, le sang reçu doit être compatible avec le sien. Il ne
faut pas que soient mis en contact des anticorps et antigènes du même type au
risque d'engendrer une coagulation du sang qui peut être mortel.
⚫ Les personnes du groupe O- sont des "donneurs universels", car tous les
autres groupes peuvent recevoir leur sang puisqu'il ne contient aucun
antigène mais ne reçoivent du sang que des personnes du même groupe.
⚫ Les personnes du groupe AB+ sont "receveurs universels" et ne peuvent
donner du sang qu'au groupe AB+.
Groupage sanguin
69. Cross match
Le cross match est une étude de compatibilité réalisée
systématiquement pour prévenir le phénomène de rejet.
En pratique, il s'agit de prélever le sérum du
receveur et de le mélangé avec le sang du donneur à
fin de vérifier la compatibilité in-vitro. À défaut on
utilisé le sang total du malade en receveur avec le sang
du donneur pour la même finalité.
Prélèvement
Sang veineux (3 cc) sur tube avec anticoagulant de
préférence citrate ou EDTA en se gardant de toute
hémolyse qui gênerait l’interprétation.
70. Test de Coombs
⚫Test de Coombs ou test à antiglobuline: est
un examen de laboratoire qui permet de
détecter des anticorps dirigés contre les
globules rouges du patient.
⚫ On distingue le test de Coombs direct et le
test de Coombs indirect.
6
4
71. Le test de Coombs direct (TDC): recherche la présence
des anticorps à la surface des hématies.
Ce test de Coombs direct est indique surtout dans:
Anémie hémolytique auto-immune.
Anémie hémolytique chez les nouveau-né (l’action des
anticorps de la mère sur les hématie du nouveau-né)
Accidents transfusionnels
NB: La prise de certains médicaments est aussi susceptible
d'induire la formation d'auto-anticorps et donc un test de
Coombs positif.
Test de Coombs
72. Le test de Coombs indirect (TCI) permet de mettre en
évidence ces mêmes anticorps, non plus fixés sur les
globules rouges, mais présents dans le sérum.
Ce test de Coombs indirect est indique surtout dans:
La recherche des anticorps anti-D chez une femme de rhésus
négatif.
Prélèvement
Sang veineux (3 cc) sur tube avec citrate ou EDTA en se
gardant de toute hémolyse qui gênerait l’interprétation.
6
6
Test de Coombs
73.
74. Recherche d’anticorps irréguliers
(RAI)
Cet examen est d’ordinaire appelé « Recherche
d’agglutinines irrégulières » mais il est plus correct de
l’appeler « recherche d’anticorps irréguliers » car les
anticorps recherchés sont des hémolysines de classe IgG
et non pas des agglutinines de classe IgM.
Ce sont des anticorps dirigés contre des antigènes de
groupe sanguin autre que ceux du système ABO.
Ils sont dits irréguliers car, in vitro, ils n’agglutinent
pas directement les globules rouges porteurs de l’antigène.
Pour les mettre en évidence, il faut traiter les hématies par
des enzymes (papaïne, trypsine) ou les placer en milieu
albumineux.
75. ⚫La RAI est systématiquement réalisée :
chez toute personne susceptible d'être transfusée.
après toute transfusion (dans le cadre du suivi
d'hémovigilance)
chez toutes les femmes enceintes
Cet examen vise à prévenir les accidents
transfusionnels ou fœto- maternels.
Prélèvement
Sang veineux (3 cc) sur tube avec citrate ou EDTA en se
gardant de toute hémolyse qui gênerait l’interprétation.
Recherche d’anticorps irréguliers
(RAI)
76. Principe: groupage sur carte gel
Pour faire simultanément un groupage globulaire et un
groupage sérique en se servant d’une seule carte de gel.
La procédure en gel se fonde sur le principe de
l’hémagglutination dans lequel les antigènes des globules
rouges réagissent aux anticorps correspondants qui ont été
intégrés au gel. Chaque tube est prérempli de gel et de son
anticorps correspondant. Quand les globules rouges
passent à travers le gel, une réaction antigène-anticorps se
produit et provoque une agglutination.
L’agglutination indique la présence d’une réaction
antigène/anticorps alors que l’absence d’agglutination
indique l’absence de réaction antigène/anticorps.Pour
assurer la validité des résultats, le microtube témoin doit
être négatif.
Le passage de chaque cellule déclenche une impulsion (petite cellule – faible impulsion, grande cellule – forte impulsion).
Des interférences indésirables surviennent en présence de résultats très pathologiques tels que des érythrocytes extrêmement petits ou des thrombocytes extrêmement volumineux respectivement des agrégations plaquettaires. En règle générale, les appareils identifient de telles interférences et affichent les résultats de mesure accompagnés d’un message d’alerte correspondant.