SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  19
S/A
Généralités sur le
Sérodiagnostic
Par : S/Abdessemed
S/A
 la recherche de l'agent pathogène responsable, dans les liquides
ou les tissu du malade ; constitue le diagnostic direct
 la recherche de la réponse immunitaire spécifique de l'organisme
à l'agent pathogène ; c'est le diagnostic indirect
 La réaction immunitaire développée par l'hôte peut être révélée,
en recherchant et en titrant des anticorps spécifiques apparus dans
les humeurs, en particulier le sérum  sérodiagnostic
S/A
But du sérodiagnostic
  Pour le diagnostic d’une infection actuelle, on recherche :
 soit une augmentation significative du titre des anticorps à l’examen
de deux sérums, le premier précoce prélevé le plus tôt possible, (le
deuxième tardif prélevé lors de la convalescence), tous deux examinés
simultanément au cours de la même manipulation pour éviter toute
erreur due à la variabilité intermanipulation.
 soit la présence d’IgM spécifiques qui théoriquement, signent, par
leur seule présence, une primo-infection en cours. Ce n’est vrai
que pour certaines infections aiguës (rubéole ou l’hépatite A).
S/A
  La seule présence d’IgG spécifiques dans un sérum unique
signifie « trace immunitaire » de l’infection mais ne permet pas de
dater cette infection, car :
 un titre élevé ne signe pas une infection récente chez un individu
donné, tant est grande la variabilité individuelle de la réponse
immunitaire humorale, en termes de rapidité, de niveau d’anticorps
et de persistance
S/A
 Donc, la seule présence d’IgG spécifiques dans un sérum
constitue:
 une information suffisante pour le praticien, en cas d’infection
chronique telle qu’une infection par HIV (une telle personne,
infectée, peut transmettre l’HIV, par rapport sexuel ou don de
sang)
 ou bien dans d’autres cas pour déterminer si le patient est
protégé vis-à-vis du virus correspondant (titre d’anticorps anti-
HBs ≥ 10 UI/mL pour protéger vis-à-vis du virus de l’hépatite B),
S/A
Quelles sont les précautions à prendre ?
 Le prélèvement
 Le prélèvement de deux sérums à 15 jours d’intervalle est
indispensable.
 1er sérum = précoce.
 2eme sérum = 15 jours plus tard
S/A
 Les techniques récentes automatisées (ELISA) tolèrent certains
anticoagulants (héparine)
 L’hémolyse et la lipémie interfèrent seulement dans les réactions
d’agglutination, mais leur présence est non souhaitable dans toutes
les techniques
 Un traitement préalable du sérum peut être nécessaire pour
éliminer certaines interférences (EX : hémagglutinines hétérogènes
dans le test de la rubéole)
S/A
Les techniques
 Sont nombreuses :
 Précipitation en milieu liquide ou en milieu solide
 Agglutination, Inhibition de l'hémagglutination
 IFI , ELISA, RIA
 Western-blot
S/A
 Le choix de la technique utilisée est en fonction de :
 Cinétique des anticorps.
 Spécificité du virus. (HA, Neutralisant…)
 sensibilité et spécificité de la technique.
 Les plus sensibles (peu de faux négatifs) = conviennent mieux
pour un dépistage,
d'autres les plus spécifiques (peu de faux positifs) = conviennent
mieux pour une confirmation.
S/A
 Dans les réactions d'agglutination, une concentration
d'anticorps trop élevée peut saturer les sites antigéniques du
réactif et empêcher l'agglutination : c'est le phénomène de zone
qui impose de tester au moins deux dilutions du sérum.
S/A
L'antigène utilisé
 Un antigène réactif n'est jamais "pur" : et sa composition doit être
connue
 Il arrive que des réactions positives soient dues à la présence
d'anticorps "voisins" capables de réagir avec un déterminant
antigénique "parasite" du réactif : ce sont des réactions "croisées"
donnant lieu à des résultats faussement positifs :
S/A
 Exemple :
 des anticorps Antibrucella qui co-agglutinent avec les antigènes
des Yersinia
 La technique du Western blot permet, dans une même opération,
de révéler la présence d'anticorps correspondant à différents
antigènes
S/A
La cinétique d'apparition des anticorps
recherchés
 Au cours d'une infection aiguë récente on assiste :
 soit à l'apparition d'anticorps spécifiques (séroconversion)
 soit à l'augmentation franche (fois 4) et rapide de leur titre.
S/A
 La comparaison des résultats obtenus sur deux sérums prélevés à une
dizaine de jours d'intervalle est donc souhaitable pour reconnaître une
infection actuelle :
 une séroconversion ou une multiplication par quatre du titre affirme
l’infection actuelle
 un résultat négatif exclut l’infection
 un titre identique (stable) signe une infection ancienne.
 Si les Ac apparus sont de classe IgM  signent une infection
récente : dans ce cas un seul sérum est suffisant.
S/A
 Infection néonatale et congénitale (Rubéole, CMV,….etc)  les
IgM ne passent pas la barrière placentaire donc leur présence dans le
sang d'un nouveau-né signifie qu'ils sont synthétisés par le système
immunitaire du nouveau-né lui-même et que celui-ci est donc
infecté.
 Primo-infection. (Rubéole, Hépatite,..etc)
 NB : Les techniques de détection des IgM sont délicates et des failles peuvent
être la cause de résultats faussement négatifs (saturation de l'antigène par des
IgG) ou faussement positifs (présence du facteur rhumatoïde).
S/A
Limites du sérodiagnostic
 Les sérodiagnostics sont parfois d'un intérêt faible ou nul : Certains
agents pathogènes sont en effet incapables de stimuler une réaction
immunologique décelable in vitro (mycobactéries ...)
 Dans les infections opportunistes ou nosocomiales, le retentissement
immunologique est très faible surtout si elles frappent des sujets
immunodéficients (SIDA) et les résultats peuvent être faussement
négatifs
 *Chez le nourrisson, les anticorps maternels peuvent donner des
résultats faussement positifs (d’où la nécessité de rechercher les IgM)
S/A
 Des réactions croisées peuvent survenir entre membres d’une
même famille de pathogènes ou du fait que certains agents sont
capables de déclencher par stimulation réactions immunitaires très
larges, non spécifiques (EX : la sécrétion d’IgM anti-rubéoliques
au cours d’une infection à EBV ou CMV.)
S/A
Ce qu'il ne faut pas faire
 Demander des sérologies "exhaustives" (exemple : "sérologies
virales", "sérologie hépatites, A, B, C, D, E etc...").
 Ne pas juger utile d’obtenir des renseignements cliniques.
 Ne pas chercher les IgM quand il le faut et les chercher quand il ne
le faut pas.
 Ne pas demander un deuxième sérodiagnostic après plusieurs jours
d'évolution, si les signes cliniques persistent (sérum "tardif").
 Ne pas tester à nouveau le sérum "précoce" en même temps que le
sérum "tardif".
S/A

Contenu connexe

Tendances

Coloration et examen des frottis sanguins
Coloration et examen des frottis sanguinsColoration et examen des frottis sanguins
Coloration et examen des frottis sanguinsS/Abdessemed
 
Temps de saignement
Temps de saignementTemps de saignement
Temps de saignementS/Abdessemed
 
Les examens bactériologiques
Les examens bactériologiquesLes examens bactériologiques
Les examens bactériologiquesMeriamme Oue
 
La cytologie urinaire
La cytologie urinaire La cytologie urinaire
La cytologie urinaire S/Abdessemed
 
La Numération des réticulocytes
La Numération des réticulocytesLa Numération des réticulocytes
La Numération des réticulocytesS/Abdessemed
 
Réaction antigène-anticorps appliquée en techniques immunologiques
Réaction antigène-anticorps appliquée en techniques immunologiquesRéaction antigène-anticorps appliquée en techniques immunologiques
Réaction antigène-anticorps appliquée en techniques immunologiquesAsmae LGUENSAT
 
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1S/Abdessemed
 
La confection du frottis sanguin.
La confection du frottis sanguin.La confection du frottis sanguin.
La confection du frottis sanguin.S/Abdessemed
 
Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoide
Sérodiagnostic de la polyarthrite  rhumatoide Sérodiagnostic de la polyarthrite  rhumatoide
Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoide S/Abdessemed
 
Le test de fragilité osmotique
Le test de fragilité osmotiqueLe test de fragilité osmotique
Le test de fragilité osmotiqueS/Abdessemed
 
8. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES.pptx
8. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES.pptx8. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES.pptx
8. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES.pptxMohamedHATRAF
 
Détermination de l'hématocrite
Détermination de l'hématocriteDétermination de l'hématocrite
Détermination de l'hématocriteS/Abdessemed
 
Sérodiagnostic de la toxoplasmose
Sérodiagnostic de la toxoplasmoseSérodiagnostic de la toxoplasmose
Sérodiagnostic de la toxoplasmoseS/Abdessemed
 
La Numération des plaquettes
La Numération des plaquettesLa Numération des plaquettes
La Numération des plaquettesS/Abdessemed
 

Tendances (20)

Hemogramme isp
Hemogramme ispHemogramme isp
Hemogramme isp
 
Coloration et examen des frottis sanguins
Coloration et examen des frottis sanguinsColoration et examen des frottis sanguins
Coloration et examen des frottis sanguins
 
Temps de saignement
Temps de saignementTemps de saignement
Temps de saignement
 
Les examens bactériologiques
Les examens bactériologiquesLes examens bactériologiques
Les examens bactériologiques
 
La cytologie urinaire
La cytologie urinaire La cytologie urinaire
La cytologie urinaire
 
La Numération des réticulocytes
La Numération des réticulocytesLa Numération des réticulocytes
La Numération des réticulocytes
 
Réaction antigène-anticorps appliquée en techniques immunologiques
Réaction antigène-anticorps appliquée en techniques immunologiquesRéaction antigène-anticorps appliquée en techniques immunologiques
Réaction antigène-anticorps appliquée en techniques immunologiques
 
Crp
CrpCrp
Crp
 
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
Méthodes pratiques de prélèvements de sang (1
 
La confection du frottis sanguin.
La confection du frottis sanguin.La confection du frottis sanguin.
La confection du frottis sanguin.
 
Les hemocultures en pratique
Les hemocultures en pratique Les hemocultures en pratique
Les hemocultures en pratique
 
VDRL - TPHA
VDRL - TPHAVDRL - TPHA
VDRL - TPHA
 
Le diagnostic biologique du paludisme par microscopie
Le diagnostic biologique du paludisme par microscopieLe diagnostic biologique du paludisme par microscopie
Le diagnostic biologique du paludisme par microscopie
 
Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoide
Sérodiagnostic de la polyarthrite  rhumatoide Sérodiagnostic de la polyarthrite  rhumatoide
Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoide
 
Le test de fragilité osmotique
Le test de fragilité osmotiqueLe test de fragilité osmotique
Le test de fragilité osmotique
 
8. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES.pptx
8. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES.pptx8. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES.pptx
8. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES.pptx
 
Détermination de l'hématocrite
Détermination de l'hématocriteDétermination de l'hématocrite
Détermination de l'hématocrite
 
Sérodiagnostic de la toxoplasmose
Sérodiagnostic de la toxoplasmoseSérodiagnostic de la toxoplasmose
Sérodiagnostic de la toxoplasmose
 
La Numération des plaquettes
La Numération des plaquettesLa Numération des plaquettes
La Numération des plaquettes
 
Echinococcose
EchinococcoseEchinococcose
Echinococcose
 

Similaire à Généralités sur le sérodiagnostic

DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE .pptx
DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE .pptxDIAGNOSTIC SEROLOGIQUE .pptx
DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE .pptxDounyaBenyelles
 
Summary of Serological Tests in District Hospitals
Summary of Serological Tests in District HospitalsSummary of Serological Tests in District Hospitals
Summary of Serological Tests in District HospitalsNkengacha Marcellous Agendia
 
DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE D'UNE INFECTION
DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE D'UNE INFECTIONDIAGNOSTIC VIROLOGIQUE D'UNE INFECTION
DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE D'UNE INFECTIONDr Taoufik Djerboua
 
Sérodiagnostic de la syphilis
Sérodiagnostic de la syphilisSérodiagnostic de la syphilis
Sérodiagnostic de la syphilisS/Abdessemed
 
Les réactions de neutralisation
Les réactions de neutralisationLes réactions de neutralisation
Les réactions de neutralisationS/Abdessemed
 
bacteriologie.HIV-KETFI.pdf
bacteriologie.HIV-KETFI.pdfbacteriologie.HIV-KETFI.pdf
bacteriologie.HIV-KETFI.pdfMajdaHelal
 
Sérologie de la syphilis
Sérologie de la syphilisSérologie de la syphilis
Sérologie de la syphilisS/Abdessemed
 
Prevention infection compile 2
Prevention infection compile 2Prevention infection compile 2
Prevention infection compile 2Patou Conrath
 
Les anginesbactériennes
Les anginesbactériennesLes anginesbactériennes
Les anginesbactériennesmai13
 
TRAVAIL PRATIQUE_TRANSFUSION SANGUINE_unikol.pdf
TRAVAIL PRATIQUE_TRANSFUSION SANGUINE_unikol.pdfTRAVAIL PRATIQUE_TRANSFUSION SANGUINE_unikol.pdf
TRAVAIL PRATIQUE_TRANSFUSION SANGUINE_unikol.pdfUniversité de Kolwezi
 
Immunité Acquise : réponse protectrice et recherche vaccinale
Immunité Acquise : réponse protectrice et recherche vaccinaleImmunité Acquise : réponse protectrice et recherche vaccinale
Immunité Acquise : réponse protectrice et recherche vaccinaleInstitut Pasteur de Madagascar
 
The enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA)
The enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA)The enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA)
The enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA)Zidane QRIOUET
 
La réponse immunitaire humorale et le dosage des anticorps
La réponse immunitaire humorale et le dosage des anticorpsLa réponse immunitaire humorale et le dosage des anticorps
La réponse immunitaire humorale et le dosage des anticorpsInstitut Pasteur de Madagascar
 
Depistage de l’antigène HBS
Depistage de l’antigène HBSDepistage de l’antigène HBS
Depistage de l’antigène HBSS/Abdessemed
 
Sélection des antigènes et données pré-cliniques nécessaires à la décision de...
Sélection des antigènes et données pré-cliniques nécessaires à la décision de...Sélection des antigènes et données pré-cliniques nécessaires à la décision de...
Sélection des antigènes et données pré-cliniques nécessaires à la décision de...Institut Pasteur de Madagascar
 

Similaire à Généralités sur le sérodiagnostic (20)

DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE .pptx
DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE .pptxDIAGNOSTIC SEROLOGIQUE .pptx
DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE .pptx
 
Summary of Serological Tests in District Hospitals
Summary of Serological Tests in District HospitalsSummary of Serological Tests in District Hospitals
Summary of Serological Tests in District Hospitals
 
DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE D'UNE INFECTION
DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE D'UNE INFECTIONDIAGNOSTIC VIROLOGIQUE D'UNE INFECTION
DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE D'UNE INFECTION
 
Sérodiagnostic de la syphilis
Sérodiagnostic de la syphilisSérodiagnostic de la syphilis
Sérodiagnostic de la syphilis
 
Les réactions de neutralisation
Les réactions de neutralisationLes réactions de neutralisation
Les réactions de neutralisation
 
bacteriologie.HIV-KETFI.pdf
bacteriologie.HIV-KETFI.pdfbacteriologie.HIV-KETFI.pdf
bacteriologie.HIV-KETFI.pdf
 
hypersensibilite2.pptx
hypersensibilite2.pptxhypersensibilite2.pptx
hypersensibilite2.pptx
 
2
22
2
 
Sérologie de la syphilis
Sérologie de la syphilisSérologie de la syphilis
Sérologie de la syphilis
 
Prevention infection compile 2
Prevention infection compile 2Prevention infection compile 2
Prevention infection compile 2
 
Les anginesbactériennes
Les anginesbactériennesLes anginesbactériennes
Les anginesbactériennes
 
TRAVAIL PRATIQUE_TRANSFUSION SANGUINE_unikol.pdf
TRAVAIL PRATIQUE_TRANSFUSION SANGUINE_unikol.pdfTRAVAIL PRATIQUE_TRANSFUSION SANGUINE_unikol.pdf
TRAVAIL PRATIQUE_TRANSFUSION SANGUINE_unikol.pdf
 
Immunité Acquise : réponse protectrice et recherche vaccinale
Immunité Acquise : réponse protectrice et recherche vaccinaleImmunité Acquise : réponse protectrice et recherche vaccinale
Immunité Acquise : réponse protectrice et recherche vaccinale
 
The enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA)
The enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA)The enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA)
The enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA)
 
Immunoanalyse en parasitologie
Immunoanalyse en parasitologieImmunoanalyse en parasitologie
Immunoanalyse en parasitologie
 
La réponse immunitaire humorale et le dosage des anticorps
La réponse immunitaire humorale et le dosage des anticorpsLa réponse immunitaire humorale et le dosage des anticorps
La réponse immunitaire humorale et le dosage des anticorps
 
Depistage de l’antigène HBS
Depistage de l’antigène HBSDepistage de l’antigène HBS
Depistage de l’antigène HBS
 
Français: Dr. Raymond J. Dattwyler
Français: Dr. Raymond J. DattwylerFrançais: Dr. Raymond J. Dattwyler
Français: Dr. Raymond J. Dattwyler
 
Sélection des antigènes et données pré-cliniques nécessaires à la décision de...
Sélection des antigènes et données pré-cliniques nécessaires à la décision de...Sélection des antigènes et données pré-cliniques nécessaires à la décision de...
Sélection des antigènes et données pré-cliniques nécessaires à la décision de...
 
Français: Dr. Todd F. Hatchette
Français: Dr. Todd F. HatchetteFrançais: Dr. Todd F. Hatchette
Français: Dr. Todd F. Hatchette
 

Plus de S/Abdessemed

La coloration au bleu de prusse (coloration de perls).pptx
La coloration au bleu de prusse  (coloration de perls).pptxLa coloration au bleu de prusse  (coloration de perls).pptx
La coloration au bleu de prusse (coloration de perls).pptxS/Abdessemed
 
les principales ordonnances en mycologieetparasitologie-131017142914-phpapp01...
les principales ordonnances en mycologieetparasitologie-131017142914-phpapp01...les principales ordonnances en mycologieetparasitologie-131017142914-phpapp01...
les principales ordonnances en mycologieetparasitologie-131017142914-phpapp01...S/Abdessemed
 
Parasitologie médicale..pdf
Parasitologie médicale..pdfParasitologie médicale..pdf
Parasitologie médicale..pdfS/Abdessemed
 
La microbiologie, de ses origines aux maladies emergentes
La microbiologie, de ses origines aux maladies emergentesLa microbiologie, de ses origines aux maladies emergentes
La microbiologie, de ses origines aux maladies emergentesS/Abdessemed
 
Les milieux de culture en Bactériologie
 Les milieux de culture en Bactériologie Les milieux de culture en Bactériologie
Les milieux de culture en BactériologieS/Abdessemed
 
Les infections génitales chez la femme
Les infections génitales chez la femmeLes infections génitales chez la femme
Les infections génitales chez la femmeS/Abdessemed
 
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)S/Abdessemed
 
Tout sur la bactériologie
Tout sur la bactériologieTout sur la bactériologie
Tout sur la bactériologieS/Abdessemed
 
Les Examens de laboratoire (valeurs normales et variations pathologique)
Les Examens de laboratoire (valeurs normales et variations pathologique)Les Examens de laboratoire (valeurs normales et variations pathologique)
Les Examens de laboratoire (valeurs normales et variations pathologique)S/Abdessemed
 
Sémiologie et vocabulaire médical
Sémiologie et vocabulaire médicalSémiologie et vocabulaire médical
Sémiologie et vocabulaire médicalS/Abdessemed
 
Dosage de l'Albuminémie
Dosage de l'AlbuminémieDosage de l'Albuminémie
Dosage de l'AlbuminémieS/Abdessemed
 
La Formule leucocytaire
La Formule leucocytaireLa Formule leucocytaire
La Formule leucocytaireS/Abdessemed
 
L'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG)
L'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG)L'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG)
L'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG)S/Abdessemed
 

Plus de S/Abdessemed (20)

La coloration au bleu de prusse (coloration de perls).pptx
La coloration au bleu de prusse  (coloration de perls).pptxLa coloration au bleu de prusse  (coloration de perls).pptx
La coloration au bleu de prusse (coloration de perls).pptx
 
les principales ordonnances en mycologieetparasitologie-131017142914-phpapp01...
les principales ordonnances en mycologieetparasitologie-131017142914-phpapp01...les principales ordonnances en mycologieetparasitologie-131017142914-phpapp01...
les principales ordonnances en mycologieetparasitologie-131017142914-phpapp01...
 
Parasitologie médicale..pdf
Parasitologie médicale..pdfParasitologie médicale..pdf
Parasitologie médicale..pdf
 
Le microscope
Le microscope Le microscope
Le microscope
 
La microbiologie, de ses origines aux maladies emergentes
La microbiologie, de ses origines aux maladies emergentesLa microbiologie, de ses origines aux maladies emergentes
La microbiologie, de ses origines aux maladies emergentes
 
Les milieux de culture en Bactériologie
 Les milieux de culture en Bactériologie Les milieux de culture en Bactériologie
Les milieux de culture en Bactériologie
 
Les infections génitales chez la femme
Les infections génitales chez la femmeLes infections génitales chez la femme
Les infections génitales chez la femme
 
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (hb a1c)
 
Tout sur la bactériologie
Tout sur la bactériologieTout sur la bactériologie
Tout sur la bactériologie
 
L'incubateur
L'incubateurL'incubateur
L'incubateur
 
Le distillateur
Le distillateurLe distillateur
Le distillateur
 
Le bain marie
Le bain marieLe bain marie
Le bain marie
 
La Bactériologie
La BactériologieLa Bactériologie
La Bactériologie
 
Les Examens de laboratoire (valeurs normales et variations pathologique)
Les Examens de laboratoire (valeurs normales et variations pathologique)Les Examens de laboratoire (valeurs normales et variations pathologique)
Les Examens de laboratoire (valeurs normales et variations pathologique)
 
Sémiologie et vocabulaire médical
Sémiologie et vocabulaire médicalSémiologie et vocabulaire médical
Sémiologie et vocabulaire médical
 
La centrifugation
La centrifugationLa centrifugation
La centrifugation
 
Dosage de l'Albuminémie
Dosage de l'AlbuminémieDosage de l'Albuminémie
Dosage de l'Albuminémie
 
La Formule leucocytaire
La Formule leucocytaireLa Formule leucocytaire
La Formule leucocytaire
 
L'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG)
L'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG)L'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG)
L'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG)
 
Les transaminases
Les transaminasesLes transaminases
Les transaminases
 

Dernier

PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptxPRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptxOuedraogoSoumaila3
 
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptxcardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptxsilinianfel
 
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnataleSouffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnataleabedelazizkaraa
 
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhMYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhorthopediedentofacia
 
Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -benj_2
 
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdfSargata SIN
 
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptxCAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptxsilinianfel
 

Dernier (7)

PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptxPRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
 
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptxcardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
 
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnataleSouffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
 
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhMYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
 
Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -
 
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
 
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptxCAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
 

Généralités sur le sérodiagnostic

  • 2. S/A  la recherche de l'agent pathogène responsable, dans les liquides ou les tissu du malade ; constitue le diagnostic direct  la recherche de la réponse immunitaire spécifique de l'organisme à l'agent pathogène ; c'est le diagnostic indirect  La réaction immunitaire développée par l'hôte peut être révélée, en recherchant et en titrant des anticorps spécifiques apparus dans les humeurs, en particulier le sérum  sérodiagnostic
  • 3. S/A But du sérodiagnostic   Pour le diagnostic d’une infection actuelle, on recherche :  soit une augmentation significative du titre des anticorps à l’examen de deux sérums, le premier précoce prélevé le plus tôt possible, (le deuxième tardif prélevé lors de la convalescence), tous deux examinés simultanément au cours de la même manipulation pour éviter toute erreur due à la variabilité intermanipulation.  soit la présence d’IgM spécifiques qui théoriquement, signent, par leur seule présence, une primo-infection en cours. Ce n’est vrai que pour certaines infections aiguës (rubéole ou l’hépatite A).
  • 4. S/A   La seule présence d’IgG spécifiques dans un sérum unique signifie « trace immunitaire » de l’infection mais ne permet pas de dater cette infection, car :  un titre élevé ne signe pas une infection récente chez un individu donné, tant est grande la variabilité individuelle de la réponse immunitaire humorale, en termes de rapidité, de niveau d’anticorps et de persistance
  • 5. S/A  Donc, la seule présence d’IgG spécifiques dans un sérum constitue:  une information suffisante pour le praticien, en cas d’infection chronique telle qu’une infection par HIV (une telle personne, infectée, peut transmettre l’HIV, par rapport sexuel ou don de sang)  ou bien dans d’autres cas pour déterminer si le patient est protégé vis-à-vis du virus correspondant (titre d’anticorps anti- HBs ≥ 10 UI/mL pour protéger vis-à-vis du virus de l’hépatite B),
  • 6. S/A Quelles sont les précautions à prendre ?  Le prélèvement  Le prélèvement de deux sérums à 15 jours d’intervalle est indispensable.  1er sérum = précoce.  2eme sérum = 15 jours plus tard
  • 7. S/A  Les techniques récentes automatisées (ELISA) tolèrent certains anticoagulants (héparine)  L’hémolyse et la lipémie interfèrent seulement dans les réactions d’agglutination, mais leur présence est non souhaitable dans toutes les techniques  Un traitement préalable du sérum peut être nécessaire pour éliminer certaines interférences (EX : hémagglutinines hétérogènes dans le test de la rubéole)
  • 8. S/A Les techniques  Sont nombreuses :  Précipitation en milieu liquide ou en milieu solide  Agglutination, Inhibition de l'hémagglutination  IFI , ELISA, RIA  Western-blot
  • 9. S/A  Le choix de la technique utilisée est en fonction de :  Cinétique des anticorps.  Spécificité du virus. (HA, Neutralisant…)  sensibilité et spécificité de la technique.  Les plus sensibles (peu de faux négatifs) = conviennent mieux pour un dépistage, d'autres les plus spécifiques (peu de faux positifs) = conviennent mieux pour une confirmation.
  • 10. S/A  Dans les réactions d'agglutination, une concentration d'anticorps trop élevée peut saturer les sites antigéniques du réactif et empêcher l'agglutination : c'est le phénomène de zone qui impose de tester au moins deux dilutions du sérum.
  • 11. S/A L'antigène utilisé  Un antigène réactif n'est jamais "pur" : et sa composition doit être connue  Il arrive que des réactions positives soient dues à la présence d'anticorps "voisins" capables de réagir avec un déterminant antigénique "parasite" du réactif : ce sont des réactions "croisées" donnant lieu à des résultats faussement positifs :
  • 12. S/A  Exemple :  des anticorps Antibrucella qui co-agglutinent avec les antigènes des Yersinia  La technique du Western blot permet, dans une même opération, de révéler la présence d'anticorps correspondant à différents antigènes
  • 13. S/A La cinétique d'apparition des anticorps recherchés  Au cours d'une infection aiguë récente on assiste :  soit à l'apparition d'anticorps spécifiques (séroconversion)  soit à l'augmentation franche (fois 4) et rapide de leur titre.
  • 14. S/A  La comparaison des résultats obtenus sur deux sérums prélevés à une dizaine de jours d'intervalle est donc souhaitable pour reconnaître une infection actuelle :  une séroconversion ou une multiplication par quatre du titre affirme l’infection actuelle  un résultat négatif exclut l’infection  un titre identique (stable) signe une infection ancienne.  Si les Ac apparus sont de classe IgM  signent une infection récente : dans ce cas un seul sérum est suffisant.
  • 15. S/A  Infection néonatale et congénitale (Rubéole, CMV,….etc)  les IgM ne passent pas la barrière placentaire donc leur présence dans le sang d'un nouveau-né signifie qu'ils sont synthétisés par le système immunitaire du nouveau-né lui-même et que celui-ci est donc infecté.  Primo-infection. (Rubéole, Hépatite,..etc)  NB : Les techniques de détection des IgM sont délicates et des failles peuvent être la cause de résultats faussement négatifs (saturation de l'antigène par des IgG) ou faussement positifs (présence du facteur rhumatoïde).
  • 16. S/A Limites du sérodiagnostic  Les sérodiagnostics sont parfois d'un intérêt faible ou nul : Certains agents pathogènes sont en effet incapables de stimuler une réaction immunologique décelable in vitro (mycobactéries ...)  Dans les infections opportunistes ou nosocomiales, le retentissement immunologique est très faible surtout si elles frappent des sujets immunodéficients (SIDA) et les résultats peuvent être faussement négatifs  *Chez le nourrisson, les anticorps maternels peuvent donner des résultats faussement positifs (d’où la nécessité de rechercher les IgM)
  • 17. S/A  Des réactions croisées peuvent survenir entre membres d’une même famille de pathogènes ou du fait que certains agents sont capables de déclencher par stimulation réactions immunitaires très larges, non spécifiques (EX : la sécrétion d’IgM anti-rubéoliques au cours d’une infection à EBV ou CMV.)
  • 18. S/A Ce qu'il ne faut pas faire  Demander des sérologies "exhaustives" (exemple : "sérologies virales", "sérologie hépatites, A, B, C, D, E etc...").  Ne pas juger utile d’obtenir des renseignements cliniques.  Ne pas chercher les IgM quand il le faut et les chercher quand il ne le faut pas.  Ne pas demander un deuxième sérodiagnostic après plusieurs jours d'évolution, si les signes cliniques persistent (sérum "tardif").  Ne pas tester à nouveau le sérum "précoce" en même temps que le sérum "tardif".
  • 19. S/A