1. Enseigner autrement à l’ère du numérique
Numérique, motivation et apprentissage
Abderrahim Saif eddine
Professeur chercheur
Missour, 25 Février 2017
2. La société du savoir
La société , l’école et la famille sont désormais ébranlés
par les changements multiples que connaît le monde
Les changements
le numérique est un accélérateur de changement et un
démultiplicateur d’intelligence collective pour la
société de demain
Le mode de vie devient changeant , et la pensée aussi
Les valeurs et les perceptions ne sont pas épargnées
3. Une nouvelle culture s’impose
La technologie nous dicte des conduites
Internet modifie les modes de fonctionnement, impose plus
d’horizontalité dans les échanges. Tous les nouveaux
métiers nécessitent des compétences numériques. Il y a donc
urgence à faire évoluer l’ecole. Aujourd’hui, 97% des familles
avec enfants ont un accès Internet au domicile :
la fracture numérique n’est plus un problème
d’équipement. C’est un problème culturel : quand on
sait l’utiliser à bon escient, Internet démocratise l’accès
à la connaissance.
4. Les points forts du numérique
L’école face aux contraintes d’une pédagogie compétitive
À l’école, il remotive les élèves, développe leur
confiance, leur autonomie, leur créativité…Avec ces
outils, l’enfant apprend quand il veut, comme il veut, où
il veut, sans le regard des autres.
résultat:
L’apprentissage devient nomade. C’est un formidable
accélérateur de réussite scolaire
5. Les connaissances et les modalités de transmission
Actuellement, la quantité d’information et de
connaissance croît de manière exponentielle.
L’important n’est plus de transmettre un savoir formaté.
Il faut apprendre à collaborer pour mieux;
innover et être plus efficace dans ce monde qui
s’accélère. Par les échanges qu’il facilite,
Internet crée une « intelligence collective
6. Je m’interroge
« Si l’école n’avait qu’un seul rôle, ce serait celui-là : faire
découvrir aux élèves le plaisir d’apprendre »
Bruno Della Chesia,
Professeur à Harvard
7. Un nouveau modèle d’éducation:du quantitatif au qualitatif
La nouvelle tâche des enseignants
Enseigner avec les TICE, ce n’est pas faire la Même
chose autrement, c’est faire autre chose !
Les enseignants sont le cœur du changement.
Nous sommes condamnés à devenir inventifs. (…), Le
travail intellectuel est obligé d’être intelligent et non
répétitif comme il l’a été jusqu’à maintenant.
Michel Serres
8. Les TICE, leviers de pratiques innovantes
Les TICE, leviers de pratiques innovantes
Nous avons besoin d’un nouveau modèle d’enseignement. Le
seul moyen de le trouver est d’expérimenter, d’innover.
Nous sommes dans une période de transition, mais il faut
mettre toutes les chances de notre côté si on veut que notre
école ne se retrouve pas très rapidement obsolète.
Selon l’OCDE, l’école a trop tendance à être déconnectée
des évolutions de la société. Les enfants passent beaucoup
de temps sur les réseaux sociaux. Les professeurs doivent
s’emparer de ces outils afin d’apprendre aux jeunes à les
maîtriser
9. Evolution de l’environnement pédagogique de l’enseignant
Nous avons besoin d’être compétitif et donc d’innover :
il est temps de passer de la transmission de connaissance
et de l’imitation, à la collaboration et la création
Un nouveau questionnement se pose celui du plaisir que
le numérique génère dans l’apprentissage
10. La motivation et le plaisir d’apprendre
Enseigner à l’ère numérique, c’est proposer de
nouvelles occasions d’apprendre
1) proposer de nouvelles stratégies éducatives : la
motivation et l’écoute attentive
2) optimiser les performances via le plaisir d’apprendre
3) l’engagement et la persévérance
11. Les facteurs de la classe qui ont le plus de poids sur la
motivation
Les 4 facteurs les plus importants :
Les activités pédagogiques
Les pratiques évaluatives
Le professeur
Le climat de la classe
Selon l’état de la recherche sur l’engagement et la persévérance de l’étudiant (Brophy,
1998; Eccles et al., 1998; Paris et Turner,1994; Viau,1998)
12. Le rôle du professeur et sa responsabilité
Pour assumer adéquatement son rôle, il doit :
En plus d’être un expert de sa matière, aider l’étudiant à
apprendre et à se motiver à apprendre
13. l’attente des élèves et des étudiants
Un professeur compétent à enseigner : préparation /
organisation / clarté
Un professeur qui les stimule
Un professeur qui est motivé à enseigner
Un mentor et un modèle sur le plan professionnel et de
l’apprentissage
Des échanges fondés sur le respect et la reconnaissance
14. Le Concept de Motivation
La motivation relève-t-elle uniquement de l’élève ?
L’apprentissage est-il uniquement dépendant de la
motivation ?
L’apprentissage ne peut-il pas être, voire ne doit-il pas
être une source de motivation pour l’élève ?
15. La motivation tentative de définition
La motivation est une caractéristique individuelle et
constitue l’une des variables pédagogique impliqués
dans l’apprentissage scolaire
«Dans l’approche sociocognitive 3 :
« La motivation en contexte scolaire est un état dynamique qui a
ses origines dans les perceptions qu’un élève a de lui-même et de
son environnement et qui l’incite à choisir une activité, à s’y
engager et à persévérer dans son accomplissement afin d’atteindre
un but »4.
16. Le Concept de motivation
A chaque instant de la vie on doit faire des choix. La
motivation serait la variable qui précisément régulerait
ces choix. Ce processus est continu car les interactions
individu-milieu sont continuelles. Donc, l’origine de la
motivation est à rechercher dans l’individu et dans
l’environnement. Nous nous situons dans une
perspective interactionniste
18. Le modèle motivationnel
Les déterminants vont représenter les perceptions
de l’élève : il s’agit de la manière dont il va percevoir les
activités d’enseignement et d’apprentissage qu’il doit
accomplir.
Les indicateurs vont quant à eux permettre de
mesurer le degré de motivation de l’élève.
Plusieurs relations se font ainsi au sein de la
dynamique motivationnelle : entre les déterminants et
les indicateurs, entre les trois types de perceptions,
entre les indicateurs.
19. Les déterminants de la motivation
La motivation est influencée par les perceptions de
l’élève et notamment par celles qu’il a de lui-même
(dont la perception de compétence et de contrôlabilité
font parties). Il s’agit des connaissances que la
personne possède sur elle et qu’elle utilise lorsqu’elle
vit des évènements .
20. Les indicateurs de la motivation
Notons d’emblée que les indicateurs ne sont pas uniquement des
conséquences de la motivation mais dépendent également de facteurs
cognitifs :
Le choix va être le premier indicateur. L’élève motivé choisit d’entreprendre une
activité d’apprentissage alors que l’élève démotivé tentera de l’éviter.
Le second indicateur est la persévérance. Elle représente la ténacité de l’élève.
La persévérance peut être mesurée en calculant le temps que l’étudiant
consacre à faire des exercices
un troisième indicateur, l’engagement cognitif. Cet engagement se définit par
l’utilisation faite par l’élève de stratégies d’apprentissage8 et d’autorégulation9
lorsqu’il accomplit une activité. Le résultat : la performance
21. Technologie, motivation et performance
Les recherches nous montrent également que la
technologie n’est pas en soi suffisante pour impacter les
motivations.
Le type de tâche réalisée avec les technologies joue un rôle
majeur dans la motivation des apprenants.
Une technologie innovante par rapport aux expériences
préalables et aux habitudes des apprenants peut apporter
de la motivation à utiliser l’outil, comme on l’a vu avec le
cas des tablettes tactiles.
22. Les TIC sont-elles source de motivation ?
Motivation et nature d’activités pédagogiques
Investissement et dispositif de travail :On notera que
les motivations ou intérêts observés dans certaines
études concernent plus souvent l’outil et son usage que
la tâche d’apprentissage à proprement parler.
23. Comment évaluer la motivation de l’apprenant ?
la motivation des apprenants, souvent évaluée
par des questionnaires plutôt que sur la base de
comportements réels traduisant un investissement des
apprenants dans leurs apprentissages, n’implique pas
forcément de meilleures performance d’apprentissage.
24. La prudence
On pourrait se dire que si un dispositif ne permet pas
d’apprendre d’avantage mais suscite plus de motivation,
alors cela reste un constat positif. Il faut rester prudent
avec ce type de conclusion et se rappeler que les
technologies, du moins les plus innovantes, bénéficient
généralement en début de leur usage d’un accueil très
positif chez les utilisateurs, cet enthousiasme
s’estompant avec la familiarisation.
25. L’incursion des TIC dans la société
L’incursion des TIC dans la société en l’espace de
quelques années seulement, Internet est devenu pour
beaucoup un élément indispensable du quotidien
26. Les questions inhérentes à notre quotidien
Comment (re)donner aux élèves le goût d’apprendre?
Comment favoriser leur motivation en contexte scolaire ?
Que faire avec les élèves pour qui l’école semble
inintéressante ? Plusieurs acteurs de l’éducation parlent de
l’hypothèse de la non mixité dans les classes ; d’autres
proposent de transformer l’école pour qu’elle soit plus
adaptée aux garçons.
favoriser la motivation en contexte scolaire est une
problématique complexe qui demande une importante
réflexion,
27. Générer le goût d’apprendre
car la réponse est loin d’être simple. Quelles sont les
solutions possibles et actuelles pour favoriser la
motivation et la réussite scolaire des garçons et des
filles ? Avec les défis que représentent la motivation et
la réussite en contexte scolaire, plusieurs se
demandent si les technologies de l’information et de la
communication (TIC) ne seraient pas susceptibles
d’insuffler le goût d’apprendre à toute une génération.
28. conclusion
la motivation scolaire est une thématique
relativement vaste et complexe . De très
nombreuses recherches ont été réalisés sur le sujet
et les avis restent encore partagés à certains
niveaux
29. Références
1 OCDE (2003). Apprendre aujourd’hui, réussir demain.
Premiers résultats PISA 2003. Paris : Les publications de
l’OCDE.
2 Viau, R. (2004). La motivation en contexte scolaire.
Bruxelles : De Boeck., op. cit., p.6
3 L’approche sociocognitive met l’accent sur les interactions
entre l’individu et son milieu. Cette approche permet de se
rendre compte de la manière dont se manifeste, change et
s’inscrit la motivation dans le processus d’apprentissage.
4 Viau, R. (2004). La motivation en contexte scolaire., op.
cit., p. 7.
30. 8. Stratégies d’apprentissage : Moyens utilisés par la
personne pour acquérir, intégrer et se rappeler des
connaissances qu’on lui a enseignées.
9. Stratégies d’autorégulation : Stratégies utilisées
consciemment, systématiquement et constamment pour
apprendre. Ex : planifier son travail, gérer le temps de
travail, choisir le lieu de travail propice, etc.