1.
Entre ce que l’autre pense,
Ce que l’autre veut dire,
Ce que l’autre croit dire,
Ce que l’autre dit,
Ce que vous voulez entendre,
Ce que vous entendez,
Ce que vous croyez comprendre,
Ce que vous voulez comprendre,
Et ce que vous comprenez,
Il y a au moins neuf possibilités
pour ne pas vous entendre
et ne pas être sur la même longueur d’ondes
Oser prendre la parole
2.
« La parole n’a pas été donnée à l’homme ; il l’a prise
», nous dit Louis Aragon.
On qualifie habituellement de « champion » celui qui a
accompli la meilleure performance.
Fonction intellectuelle et spirituelle en même temps que
fonction organique, la parole marque l’homme dans son
caractère social et le démarque de l’animal
Notre parole nous libère
3.
Après le travail et le sommeil, c’est à la parole qu’il
consacre le plus grand nombre d’heures dans une journée,
à la dire ou à l’écouter. Moyen d’expression et de
communication indispensable, la parole permet de
marquer la société de sa personnalité et de multiplier ses
contacts avec ses semblable
la parole
4.
Si l’expression « dialogue de sourds » signifie mésentente,
incompréhension et division entre les hommes, la
communication par la parole, elle, contribue à mettre de
l’ordre, de la clarté et de l’harmonie dans toutes les
relations humaines.
a communication est un passage obligé pour entrer en
relation avec autrui. J’ai toujours comparé l’art de la
parole publique à la peinture
La communication enrichit le relationnel
5.
Tout le monde « sait » parler en public, comme tout le
monde « sait » dessiner. Il y a toutefois des trucs et des
astuces qu’il faut connaître et maîtriser si l’on veut tirer
pleinement parti de chacune de ses prestations en public
Parler et dessiner
6.
L’art de la parole en public n’appartient pas qu’aux
politiciens, aux comédiens ou à certains patrons de
grandes entreprises. Même si, comme le disait le vieux
sage, ce ne sont pas toujours ceux qui savent le mieux
parler en public qui ont les choses les plus intéressantes à
dire,
La parole est un art
7.
j’ai toujours tenté de résumer l’approche théorique de la
parole en public à partir de trois grandes règles de trois. La
première veut que lorsque nous communiquons, nous
sommes perçus, vus et entendus. La deuxième stipule que
la séquence dans laquelle nous devrions nous exprimer est
celle-ci : « vous, je et nous ». Et, selon la troisième règle,
il ne faut jamais perdre de vue que notre objectif est
d’informer, de convaincre mais aussi d’émouvoir notre
interlocuteur.
Parler pour émouvoir
8.
Lorsque nous nous exprimons, nous sommes perçus, vus
et entendus. C’est d’abord à partir de cette réalité que
notre public perçoit notre message. Plusieurs études
démontrent qu’il faut très peu de temps pour se faire une
idée sur une personne : sept ou huit secondes seraient
suffisantes ! Le reste du temps sert à confirmer ou infirmer
cette première impression.
La première règle de trois : nous sommes perçus,
vus et entendus
9.
J’aimerais également y ajouter ce dicton : « Ce que vous
êtes crie si fort que je n’entends pas ce que vous dites »
Le corps est terrible ment bavard
notre physionomie, nos gestes, notre regard, notre posture,
notre attitude révèlent de nous, souvent même à notre insu.
Autrement dit, c’est toute l’information transmise à notre
ou nos interlocuteurs sans la dire et souvent... sans même
le vouloir.
LE NON-DIT
10.
Qu’il s’agisse de nos mouvements, de l’inflexion de notre
voix, de la position de notre corps, de la hauteur de notre
regard, de notre attitude, de notre sourire ou même de
notre toucher, tout dans notre corps peut trahir nos
pensées, même secrètes.
Le non–dit révélateur
11.
Par exemple, un
Un menton levé donne l’impression d’une personne qui est
ou se croit supérieure aux autres. Les bras croisés se lisent
comme un bon indice de défiance ou de fermeture. Le buste
en retrait suggère la méfiance ou la désapprobation. Sourire
les dents serrées dénote de l’agressivité. Au contraire, un
sourire ouvert révèle une personne contente, heureuse ou
désireuse d’aider à améliorer notre niveau de confiance.
Cligner des paupières fréquemment est parfois révélateur de
mensonges et de duplicité.
Le non-dit vous met à nu
12.
Notre façon de bouger en dit également très long. Il faut
éviter les gestes brusques, nerveux, inutiles, répétitifs. Il
est préférable de faire des gestes lents, calmes, pour un
message de puissance et d’assurance
LE NON-DIT TRENSPARENTT
13.
Le non-dit offre des indices importants à une extrémité
comme à l’autre du processus de communication. En tant
qu’émetteur, si nos gestes ne sont pas en accord avec nos
paroles, le message ne passera tout simplement pas. Le
non-dit permet en effet de décoder les impressions et les
sentiments de la personne qui parle.
Le non-dit est un émetteur
14.
De fait, il faut concilier gestes et paroles pour rendre le
message plus convaincant. Voici donc deux conseils, pour
améliorer la perception qu’on aura de vous. D’abord faites
de votre corps le reflet de ce que vous exprimez. Qu’on le
veuille ou non, la communication en public est un peu
théâtrale.
L’agencement du corps et de la parole
15.
Un discours épatant, rempli de promesses, …Hélas, il était
livré sans âme, sans voix presque, dans une position quasi
immobile. Bougez, ma foi ! Je comprends qu’il y ait une
marge entre gesticuler sans arrêt et rester immobile comme
la femme de Loth, mais il est nécessaire de savoir mettre
en relief un passage important du discours à l’aide d’un
geste approprié posé au moment opportun.
Une voix qui clarifie et accroche
16.
comment persuader si nous ne donnons pas nous-mêmes
l’impression d’être convaincus ? C’est impossible et notre
auditoire réalisera rapidement la supercherie. Parlez avec
sincérité, avec énergie, avec enthousiasme et ayez de
l’expression. Votre message n’en sera que mieux porté et,
conséquemment, mieux compris.
Parler avec persuasion