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Mémoire de recherche - Master 2 
Spécialisation Digital Business 
Comment mesurer l’impact des outils de marketing-mobile 
sur le comportement des consommateurs de cosmétiques ? 
Morgane Brisson (5G15) 
- 2014 - Maitre de mémoire : M. Errajaa
REMERCIEMENTS 
Je tiens en premier lieu à remercier tous ceux qui m’ont soutenu lors de la rédaction de ce 
mémoire de recherche et qui ont su me faire part de leurs conseils pour m’aider à avancer. 
Je tiens particulièrement à remercier Mr Errajaa, professeur associé à l’ESG Management 
School, et mon maitre de mémoire. Ses explications et conseils ont été d’une aide précieuse 
dans la rédaction de cet ouvrage. 
Je tiens également à remercier tous ceux qui se sont rendus disponibles pour répondre à mes 
interviews ainsi que Mme Delaunoy, qui a pris de son temps pour répondre à mes questions sur 
l’application My Studio de Make Up Forever.
RESUME 
De nos jours, les consommateurs sont de plus en plus en quête de mobilité et les marques se 
doivent de se rendre disponible à chaque moment et partout où ils le désirent. Dans ce 
mémoire, nous nous penchons sur les caractéristiques des différents outils de marketing mobile 
existants et sur leur impact sur les consommateurs. En analysant la présence des marques sur 
mobile en France, nous avons remarqué que seulement peu de marques de cosmétiques avaient 
développé des tels outils, malgré le potentiel que ceux-ci représentent pour ce secteur en termes 
de relation avec le consommateur. Pour analyser en profondeur l’impact du marketing mobile 
sur les consommateurs de cosmétiques, nous avons choisi de procéder à une étude qualitative 
en interrogeant un échantillon de consommateurs de cosmétiques. Les résultats de cette étude 
ont montré que la présence de marques de cosmétiques sur mobile a tendance à améliorer la 
fidélité du consommateur envers la marque, en lui permettant d’avoir accès à des offres et des 
services personnalisés et en lui faisant bénéficier d’un gain de temps à l’achat ou à la recherche 
d’informations. 
Nowadays, consumers are more and more searching for mobility and brands must remain 
available at any time and everywhere. In this thesis, we look into the characteristics of every 
different existing mobile-marketing tool and into their effect on customers. While analyzing the 
presence of brands on mobile in France, we noticed that few cosmetics brands have developed 
such tools, despite the potential these ones represent for this field of activity, especially 
concerning customers relationships. To deeply analyze the impact of mobile-marketing on 
cosmetics’ clients, we chose to proceed with a qualitative study by interviewing a sample of 
customers. The results of this study showed that the presence of cosmetics brands on mobile 
tends to increase the faithfulness of cosmetics consumers by giving them access to personalized 
offers and services and by enabling them to save time while making a purchase or searching for 
information.
SOMMAIRE 
Introduction…………………………………………………………………………………...1 
PARTIE I. REVUE DE LITTERATURE ………………………………………………….2 
I. Revue de littérature relative au marketing mobile ………………………………...2 
1.1 Définition du marketing mobile ………………………………………………..2 
1.2 L’évolution du marché du mobile ……………………………………………..3 
1.2.1 Le marché des smartphones ……………………………………..3 
1.2.2 Le marché des tablettes ………………………………………….5 
1.3 Le profil et comportement des mobinautes et tablonautes ……………………..7 
1.3.1 Portrait des mobinautes …………………………………...……..7 
1.3.2 Portrait des tablonautes ………………………………….………8 
1.3.3 Les attentes des mobinautes et tablonautes ……………………..9 
1.4 Le déploiement du marketing-mobile pour les marques …………………………….9 
1.4.1 Intégration du mobile à une stratégie marketing globale………...9 
1.4.2 Les outils du marketing mobile…………………………………10 
1.4.2.1 La publicité sur mobile……………………………...10 
1.4.2.2 La promotion des ventes …………………………….14 
1.4.2.3 Le marketing direct ………………………………….15 
1.4.2.4 Le CRM ……………………………………………..17 
1.4.3 Les outils d’analyse du mobile ………………………………...17
1.5 L’impact du marketing mobile sur le consommateur………………………….18 
1.5.1 Parcours du consommateur ……………………………………18 
1.5.2 La tendance SoLoMo …………………………………………..19 
1.5.3 Le marketing mix appliqué au mobile………………………….20 
1.5.4 La fidélisation à la marque……………………………………...23 
1.6 Les enjeux futurs du m-marketing……………………………………............................24 
1.6.1 Le QR Code…………………………………………………….25 
1.6.2 Web to mobile to store : digitaliser son point de vente .................. 25 
1.6.3 Le paiement mobile ....................................................................... 26 
PARTIE II. ETUDE EMPIRIQUE……………………………...…………………………28 
I. Méthodologie de l’étude………………………………………….………….. 28 
1.1 Explication du choix de l’étude qualitative …………………………………..28 
1.2 Explication du choix de l’entretien individuel semi-directif……………….....28 
1.3 Explication du choix du secteur des cosmétiques…………………………… 29 
1.4 Présentation du guide d’entretien …………………………………………….29 
1.4.1 Présentation du guide d’entretien des consommateurs………..30 
1.4.2 Présentation du guide d’entretien des professionnels…………33 
1.5 Présentation et justification de la composition des échantillons……………...34 
1.5.1 Echantillonnage des consommateurs………………………….34 
1.5.2 Echantillonnage des professionnels…………………………...35 
1.6 Méthode d’analyse des données thématiques………………………………....36
II. Analyse des résultats de l’étude empirique……………………………..…….37 
2.1 Analyse du thème 1 ……………………………..…………………………37 
2.2 Analyse du thème 2 ………………………………………………………...39 
2.3 Analyse du thème 3 ………………………………………………………...42 
2.4 Analyse des réponses des professionnels …………………………………..45 
Conclusion……………………………………………………………………………………..47 
Références bibliographiques…………………………………………………………………. 49 
Annexes
1 
INTRODUCTION 
De nos jours 50,7% des Français possèdent un smartphone et 32,6% des foyers français sont 
équipés d’une tablette (Mobile Marketing Association, 2014). Ce taux d’équipements révèle 
une véritable opportunité pour les marques de développer des outils leurs permettant de toucher 
leurs consommateurs dans leurs quotidiens, peu importe le moment et l’endroit où ils se 
trouvent. 
Les outils de marketing mobile sont variés et sont capables de répondre à de multiples 
problématiques en fonction de la stratégie marketing de la marque. L’objectif de cette dernière 
va déterminer le choix de support et de contenu de l’outil choisi, afin de répondre à un besoin 
du consommateur. Nous nous sommes questionnés sur l’analyse des résultats de tes outils et 
plus particulièrement sur l’impact de ces derniers sur le comportement des consommateurs. 
En analysant le paysage des marques sur mobile, nous avons remarqué que plusieurs marques 
de cosmétiques annonçaient le lancement de leurs outils de marketing-mobile. La relation avec 
le consommateur étant très forte dans ce secteur, nous nous sommes interrogés sur la 
problématique suivante : 
« Comment mesurer l’impact des outils de marketing-mobile sur le comportement des 
consommateurs de cosmétiques ? » 
A travers ce mémoire, nous allons tenter de répondre à cette problématique en suivant le 
déroulement suivant : 
Une première partie théorique va présenter le paysage du marketing mobile en France, les 
usages des mobinautes et tablonautes et les outils existants pour les marques. En dernière partie 
nous nous intéresserons à l’influence de ces outils sur le comportement des consommateurs, 
puis à quelques outils en devenir de ce secteur. 
Une seconde partie portera sur une étude empirique appliquée aux consommateurs de 
cosmétiques. Nous présenterons la méthodologie de notre analyse avant d’en analyser les 
résultats via une analyse thématique horizontale.
2 
PARTIE 1 - REVUE DE LITTERATURE 
I. REVUE DE LITTERATURE RELATIVE AU MARKETING MOBILE 
1.1 DEFINITION DU MARKETING MOBILE 
Avant d’explorer plus en profondeur les composantes ce sujet, il est nécessaire de bien 
saisir ce qu’est le marketing mobile. La Mobile Marketing Association (2006) définit cette 
pratique comme « un ensemble de pratiques permettant aux organisations de communiquer et 
d’établir une relation avec leur cible de manière interactive et pertinente à travers tout support 
ou réseau mobile.» Thierry Pires et Jérôme Stioui, (2013) complètent cette définition par les 
mots suivants : « On entend par marketing mobile, le fait d’utiliser un terminal mobile pour 
atteindre le consommateur et le faire réagir de façon ciblée, au moment opportun et où qu’il se 
trouve ». Ces notions d’instant T et de géolocalisation soulignent la révolution qu’a engendrée 
l’arrivée du mobile, en répondant au désir des marketeurs d’atteindre leur cible partout et tout 
le temps (Barutch, 2008 cité dans Ghouri et Khan, 2012). 
Pour ces raisons, le marketing-mobile a le potentiel de prévaloir sur le marketing 
traditionnel car permettant de délivrer un message ou une offre au meilleur moment et au 
meilleur endroit à un consommateur ayant accès à l’information désirée en fonction de ses 
besoin (Yuan & Cheng, 2003 cité dans Ghouri et Khan, 2012). De plus, l’offre ou le message 
transmis peut être personnalisé en fonction du profil du mobinaute, définit grâce à son 
historique d’activité sur son smartphone ou sa tablette (Scharl, Dickinger & Murphy, 2005 cité 
dans Ghouri et Khan, 2012). 
En effet, la relation du consommateur à son mobile étant très personnelle, ce dernier 
représente une source inouïe de données concernant les habitudes et préférences de l’utilisateur 
recueillies via sa navigation sur le web, ses téléchargements d’applications ou encore ses 
recherches de géolocalisation. Le traitement de ces informations va permettre au marketing 
mobile d’adapter au maximum son message en fonction de la localisation et du style de vie de 
sa cible, favorisant ainsi la relation et l’interactivité de cette dernière avec l’annonceur.
Bien que semblable au niveau orthographique, le marketing mobile, ou m-marketing, ne doit en 
rien être confondu avec le m-commerce, ou mobile-commerce. Le marketing mobile tend à 
répondre à un besoin d’une cible en faisant la promotion de l’activité ou des produits d’un 
annonceur, tandis que le m-commerce rassemble toutes les transactions monétaires et 
commerciales qui ont été effectuées via un réseau mobile (E-business Report, 2000 cité dans 
Ghouri et Khan, 2012). Le m-commerce rassemble ainsi la vente de biens et de services, mais 
aussi la location de services et toute activité bancaire. Selon Liang et Wei (2004 cité dans 
Ghouri et Khan, 2012), le m-commerce est en phase de devenir l’une des forces majeures du 
paiement en ligne. Cependant, une entreprise peut faire du marketing mobile, sans vendre ou 
louer de biens ou services, et ainsi ne pas faire de m-commerce. 
3 
1.2 L’EVOLUTION DU MARCHE DU MOBILE 
La première action de marketing mobile remonte à la fin des années 1990, avec l’envoi de 
simples SMS ou MMS commerciaux. Mais l’émergence du marketing mobile comme nous 
l’entendons aujourd’hui provient plus exactement de l’avènement de l’internet mobile et ainsi 
des terminaux mobiles (smartphones et tablettes), marchés auxquels nous allons 
particulièrement nous intéresser. 
Comme l’explique Pires et Stioui (2013), l’internet mobile a émergé avec l’utilisation du 
protocole WAP (Wireless Application Protocole) et réseau GSM (Global System for Mobile 
Communication). Ce protocole permet de transformer des données internet classiques en un 
format adapté à des écrans de petite taille et à une puissance relativement faible. Le Nokia 
3330, variante du célèbre Nokia 3310, fut le premier téléphone mobile à proposer cette fonction 
vers la fin de l’année 2000. Par la suite apparurent les réseaux de transfert de données mobiles 
GPRS (General Packet Radio Services) en 2002, EDGE (Enhanced Data Rates for GSM 
Evolution) en 2005 et 3G/3G+ en 2007. Les grandes marques de téléphonie mobile du moment 
investirent alors dans ces technologies et dans les supports mobiles, qui ne se démocratisèrent 
qu’en 2007, à l’arrivée de l’iphone d’Apple. 
1.2.1 Le marché des smartphones 
Vendu à 5 981 000 exemplaires en 1 an, l’iphone est le premier smartphone possédant les 
diverses fonctionnalités que nous utilisons encore aujourd’hui : appareil photo, géolocalisation, 
applications, jeux, ou encore agenda. Selon le baromètre du marketing mobile 2013 de la
MMA, les ventes de smartphones en France ont dépassé celles des téléphones classiques, dit 
« feature phones », depuis 2012, mais au niveau mondial, la pallier n’a été franchi qu’au 
deuxième trimestre de 2013, avec 968 millions de smartphones vendus représentant ainsi 
53,6% du marché des téléphones mobiles. Aujourd’hui, 70% des téléphones mobiles vendus 
sont des smartphones. 
4 
Source : GFK Consumer Choice, 2013, Panels distributeurs 
Comme nous le montre le schéma ci-dessous, les ventes de smartphones en France ont connu 
une croissance fulgurante depuis 2009, pour atteindre 15,8 millions d’unités vendues en 2013. 
Cette rapide ascension a été rendu possible par le développement d’une entrée de gamme 
accessible, 1 smartphone sur 5 coutant moins de 150€ en 2013. 
Source : GFK – Bilan 2013 des marchés des biens techniques en France 
Les smartphones ne peuvent fonctionner sans un système d’exploitation ou OS (Operating 
System), dont il est important de comprendre l’environnement afin d’en connaitre les 
principaux acteurs au moment de développer une application ou un site mobile. La répartition 
des constructeurs en France ci-dessous est représentative de la tendance mondiale. En effet, le 
système Android de Google est leader sur le marché avec 59,2% de part de marché, soit une
augmentation de 7,5 points en un an, suivi par iOS d’Apple puis par le système d’exploitation 
de Blackberry. Un OS à remarquer à Symbian de Nokia, qui a connu de lourdes pertes de parts 
de marché. Racheté par Microsoft en Septembre 2013, Nokia exploite maintenant ses 
smartphones sous Windows ou sous Android. 
5 
Source : Comscore, 2014, Etude Mobilens 
1.2.2 Le marché des tablettes 
La première tablette fut produite en 1989 par Samsung, conçue par Grid Systems et 
commercialisée sous le nom de GridPad. Dotée d’un écran monochrome de 10 pouces et pesant 
2 kilos, celle-ci ne rencontra pas un franc succès. Il fallut attendre la commercialisation de 
l’ipad d’Apple, en mars 2010, pour que la révolution des tablettes commence (Pires & Stioui, 
2013). 
En effet, les ventes de tablettes n’ont cessé de croitre de manière remarquable depuis 
2010. Entre 2012 et 2013, les ventes sont passées de 3,6 millions à 6,2 millions d’unités 
vendues, soit une croissance de 72% (Bilan 2013 des marchés des biens techniques en France, 
cabinet GFK, 2013). Le cabinet GFK explique cette hausse impressionnante par une fonte 
globale des prix des tablettes (-26%). 29% des foyers français sont aujourd’hui équipés d’une 
tablette.
6 
Source : GFK – Bilan 2013 des marchés des biens techniques en France 
2013 est aussi l’année où pour la première fois, les ventes de tablettes ont dépassé celles des 
PC. En effet, comme vu précédemment, les tablettes se sont vendues à 6,2 millions d’unités 
contre 4,8 millions de PC seulement. Ces chiffres n’annoncent cependant pas la fin de 
l’utilisation des PC : comme le précise cette même étude du le cabinet GFK, 95% des 
possesseurs de tablettes possèdent aussi un PC, et 71% d’entre eux pensent que leur tablette ne 
remplacera pas leur PC. Cette baisse des ventes s’explique alors notamment par le déclin des 
netbooks, petits ordinateurs portables qui ont été peu à peu été remplacés par les tablettes 
classiques et hybrides (avec clavier amovible). 
A l’instar des smartphones, chaque tablette est liée à un système d’exploitation. 
Représentatif du marché français, le marché mondial des OS de tablettes est plus restreint et se 
partage principalement entre iOS (Apple), Android (Google) et des acteurs plus petits comme 
Blackberry et Windows (Microsoft). Selon les chiffres d’une étude de l’organisme IDC 
(Smartphone OS Market Share, IDC, 2013), Android est leader mondial sur ce marché depuis 
le premier trimestre 2013 grâce à une stratégie de diversification de ses produits. En effet, si 
Apple n’exploite son système d’exploitation que sur les Ipad, Google propose l’utilisation 
d’Android a plusieurs constructeurs tels que Samsung, Asus ou Amazon, ce qui lui a permis 
d’augmenter considérablement son volume de ventes. Android a ainsi doublé ses ventes entre 
les seconds trimestres 2012 et 2013, en passant de 29,3% à 62,6% de parts de marché, ce 
dernier équivalent à 28,2 millions des 45,1 millions de tablettes vendues sur cette période. 
Le graphisme ci-dessous, issu d’une étude du baromètre trimestriel de la Mobile Marketing 
Association (2014), nous fournit la répartition des OS Tablettes en France en 2014.
7 
Source : Médiamétrie – Web Observatoire 2013 
1.3 PROFIL ET COMPORTEMENT DES MOBINAUTES ET TABLONAUTES 
Depuis la première mesure d’audience de l’internet mobile réalisé en France par Médiamétrie 
en 2010, les mobinautes sont considérés comme une audience à part entière, et de multiples 
critères ont été identifiés afin de pouvoir analyser leurs comportements et habitudes de 
consommation. 
Selon la définition fournie par Thierry Pires et Jérôme Stioui (2010), « un mobinaute est un 
individu qui accède à des contenus Internet ou à des applications mobiles à partir d’un 
téléphone mobile de type smartphone ». Le terme « tablonaute », est plus récent (créé en 2012 
par Médiamétrie) et définit les utilisateurs de tablettes tactiles. Nous allons ainsi analyser dans 
un premier temps le comportement des mobinautes, puis celui des tablonautes. Cette 
comparaison va permettre de bien saisir les différences comportementales de ces individus et 
ainsi de comprendre l’importance pour les marques d’adapter leur présence sur ces deux 
supports. 
1.3.1 Portrait des mobinautes 
Selon le baromètre trimestriel du Marketing Mobile de la MMA France (2014), 50,7% de la 
population française possèderait un smartphone en 2014, soit 27,7 millions d’individus, 
représentant une augmentation de 3,6 millions de personnes en un an. 63,6% d’entre eux disent 
utiliser leur smartphone tous les jours et 18% disent l’utiliser « presque tous les jours ».
Cette étude nous fournit un profit type du mobinaute en 2014 : il est masculin à 54,2% et est 
issu d’une CSP+ à 32,1%. 25% des mobinautes ont entre 35 et 50 ans et 40% ont entre 16 et 34 
ans. Il est intéressant de remarquer que 22,7% des mobinautes résident en Ile-de-France et que 
les régions où les mobinautes sont les moins nombreux sont le Nord et le Nord-Est de la 
France, avec toutes deux 6,7% de mobinautes. A noter que les mobinautes sont notamment 
adeptes du multi-écran, avec 64% des internautes possédant aussi un smartphone. 
8 
1.3.2 Portrait des tablonautes 
Selon cette même étude de la Mobile Marketing Association (2014), 9,1 millions de foyers sont 
équipés d’une tablette en France en 2014, soit 32,6% des foyers français. En moyenne depuis 
début 2013, 1 millions de foyers en plus sont équipés chaque trimestre. 
L’utilisation des tablettes se fait à 92% à domicile et à 25% dans les transports ou en 
déplacement. Ces chiffres s’expliquent par une forte utilisation du wifi (96%), les tablettes ne 
nécessitant pas de carte SIM pour fonctionner. Une étude réalisée par Médiamétrie et le cabinet 
GFK en mars 2013 définit le tablonaute type comme « un homme (68%), urbain (59%), 
appartenant à une CSP+ (53%) et ayant entre 35 et 49 ans (33%). » selon Pires et Stioui (2013). 
Il est intéressant de noter une moyenne d’âge plus âgée chez les tablonautes que chez les 
mobinautes, ainsi qu’une population d’utilisateurs principalement masculine. De plus, 
l’utilisation d’une tablette est beaucoup plus sédentaire qu’un smartphone, se faisant à domicile 
et majoritairement entre 17h et 21h pour 65% des tablonautes. Elle tend ainsi à remplacer peu à 
peu l’usage de l’ordinateur fixe, avec 41% des tablonautes affirmant moins utiliser leur PC 
depuis l’acquisition de leur tablette (Deloitte, 2013). Elle est aussi moins personnelle qu’un 
smartphone avec, selon 33% des utilisateurs de tablettes, au moins deux personnes de leur foyer 
utilisent la même tablette.
9 
1.3.3 Les attentes des mobinautes et tablonautes 
Les utilisateurs de supports mobiles sont exigeants et attendent que les outils mis à leur 
disposition soient simples d’utilisation et efficaces. Une des premières exigences des 
mobinautes est la fluidité des outils qui leurs sont proposés : comme l’explique Dow (2013) 
plus un outil de marketing mobile sera facile d’utilisation, permettant à l’utilisateur d’effectuer 
une action en un minimum d’étapes et d’efforts, meilleure en sera la relation avec l’annonceur. 
Les chiffres de l’étude de Compuware Corporation (2011) confirment ces propos : seulement 
14% des mobinautes sont près à attendre plus de 5 secondes pour l’affichage d’un site internet 
sur mobile et 69% s’attendent à trouver un site ou une application dont les boutons sont adaptés 
à l’usage tactile du mobile. 73% d’entre eux ne veulent pas avoir à scroller lorsqu’ils doivent 
remplir un formulaire, et 64% n’acceptent que de croller de haut en bas durant leur navigation. 
Lors de leur recherche d’informations, 78% veulent pouvoir accéder à leur réponse en 
seulement 1 ou 2 clics. Si leurs critères de satisfaction ne sont pas remplis, 43% des mobinautes 
ne retourneront pas sur le site mobile ou l’application, et 57% ne la recommanderont pas. 
1.4 DEPLOIEMENT DU MARKETING-MOBILE POUR LES MARQUES 
1.4.1 Intégration du mobile à une stratégie marketing globale 
Les chiffres cités précédemment ont pu souligner la croissance rapide du marché du mobile et 
ainsi la nécessité pour les professionnels d’être présents sur ces terminaux. Cependant, comme 
le soulignent Leppäniemi et Karjaluoto (2008), il est fréquent que les entreprises n’intègrent 
pas entièrement les campagnes marketing mobiles à leur stratégie marketing globale. 
Pour se faire, les entreprises doivent utiliser une Communication Marketing Intégrée (CMI). 
Une CMI est un concept « reconnaissant la plus-value de l’utilisation d’un plan d’évaluation du 
rôle stratégique de divers canaux de communication » (Peltier et al. 2003 cité dans Leppäniemi 
et Karjaluoto, 2008). Selon Kitchen et al. (2004, cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008), 
l’utilisation du CMI permet d’analyser tous les formes de communication, les canaux de 
délivrance de messages et les points de contacts potentiels lors de l’élaboration et de la mise en 
place de la stratégie marketing. Ainsi, une campagne de marketing mobile efficace doit être
imbriquée dans une stratégie où chaque canal de communication est coordonné et délivre un 
même et clair message concernant la marque et ses produits. 
D’autre part, l’implémentation d’une stratégie de marketing mobile doit répondre à un but 
précis, fixé dans l’objectif global de l’entreprise. Selon Butterfield, 1997 cité dans Leppäniemi 
et Karjaluoto, 2008), un objectif est le résultat final recherché par la réalisation de cet objectif 
et une stratégie est le moyen par lequel cet objectif va être atteint. La stratégie est composée de 
tactiques, qui en marketing correspondent aux outils de communication marketing utilisés afin 
de répondre à cet objectif. (Smith, 1998, Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). 
Nous allons maintenant étudier les différents outils spécifiques au marketing mobile permettant 
aux marques d’atteindre leurs objectifs. 
10 
1.4.2 Les outils du marketing mobile 
Leppäniemi et Karjaluoto (2008) proposent d’organiser les outils du marketing mobile selon 
quatre activités majeures du marketing que sont : la publicité, la promotion des ventes, le 
marketing direct et le CRM (Customer Relationship Management), qui bien que n’étant pas un 
outil marketing à part entière, a un rôle important pour le marketing mobile comme nous le 
verrons par la suite. 
1.4.2.1 La publicité mobile 
Selon Kotler et Zaltman (1971 cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008) la publicité se définit 
comme « toute forme payante de promotion impersonnelle de produits, services ou idées par un 
sponsor identifié ». 
Nous allons ici particulièrement nous intéresser aux formes de publicités présentes sur 
l’internet mobile, que sont les sites et applications mobiles, le référencement payant (ou SEA, 
Search Engine Advertising) et le Display.
11 
a. Les sites mobiles et applications mobiles 
Si ces deux outils permettent à l’internaute d’accéder au contenu proposé par la marque de 
manière lisible et adaptée à la taille de l’écran, ils n’offrent ni les mêmes besoins de 
développement de la part de l’annonceur ni la même expérience utilisateur. 
Selon Pires et Stioui (2013), le site mobile peut se définir comme une adaptation du site 
internet dit classique au format mobile (smartphone et tablette). L’annonceur a le choix entre 
deux possibilités de création : il peut choisir de créer un nouveau site mobile ou d’adapter son 
site existant au format mobile en utilisant le responsive design. Cette technique, appelée aussi 
conception de sites web adaptatifs, permet au site web de s’adapter automatiquement au format 
de l’écran du support utilisé. Si ce format permet de garder le contenu d’origine du site web, il 
ne fournit pas une expérience utilisateur optimisée mobile. En effet, le temps de chargement de 
la page peut être alourdi en raison d’un trop grand nombre d’éléments, qui peuvent aussi rendre 
la navigation moins intuitive et fluide sur un écran de taille réduite. 
Kourouthanassis P., Georgiadis, C., Zamani, E., & Giaglis, G. (2010 cités dans Chen 2012) 
soulignent que la performance de l’outil de marketing mobile, incluant la facilité et fluidité de 
navigation, est un facteur majeur de la satisfaction et de l’acceptation du consommateur envers 
cet outil. Les éléments précédemment cités sont donc à prendre en compte dans le 
développement d’un site mobile afin d’optimiser l’expérience client. 
La création d’un site mobile classique permet en revanche d’adapter entièrement le contenu et 
l’ergonomie du site à une utilisation sur mobile. Des boutons adaptés à la navigation tactile sont 
donc utilisés et l’annonceur peut choisir de réduire ou d’adapter le contenu du site d’origine 
pour une meilleure navigation sur mobile. Le temps de chargement des pages est moins long, 
rendant l’expérience utilisateur plus agréable (Pires Stioui, 2013). 
Ces deux solutions sont accessibles pour le mobinaute depuis un navigateur web, ce qui permet 
au consommateur de bénéficier d’un accès direct via les moteurs de recherche et via différents 
sites présents sur la toile, sous réserve d’une connexion à un réseau 3G ou wifi suffisant. 
L’application mobile demande quant à elle à être téléchargée par le mobinaute afin d’être 
directement présente sur son smartphone ou sa tablette, permettant ainsi d’être consultée sans 
passer par un navigateur web.
« Une application native est une application conçue spécifiquement pour une plateforme qui lui 
est propre » (Pires & Stioui, 2013). En effet, l’application mobile est un outil représentatif de la 
marque, développé en vue d’être utilisé sur smartphone via les systèmes d’exploitation (OS) 
que sont Android, IOS, ou Windows. Une fois créée, l’application est distribuée aux 
mobinautes de manière gratuite ou payante, via la boutique d’application de l’OS telles que 
l’App Store pour l’iOS, Google Play pour Android ou encore Windows Phone Store pour 
Windows Phone.. 
Directement installée sur le mobile, l’application présente l’avantage de ne pas nécessiter un 
accès wifi ou 3G pour être consultée, et de pouvoir utiliser les outils du terminal tels que 
l’appareil photo, la géolocalisation, la reconnaissance vocale ou encore l’accès au carnet 
d’adresse, offrant ainsi une expérience utilisateur de qualité. La présence direct de l‘application 
sur le smartphone ou la tablette de l’utilisateur présente aussi un aspect immersif, favorisant la 
proximité permettant de créer un lien plus fort entre la marque et l’utilisateur. (Pires & Stioui, 
2013). 
Chen (2102) souligne dans son étude que les utilisateurs de smartphones et tablettes sont plus 
enclins à télécharger une application lorsque celle-ci est gratuite. Les utilisateurs de 
l’application souhaitent ensuite trouver un avantage utile à l’utilisation de l’application, 
permettant de faciliter l’accès à certaines informations et à leur consommation en situation de 
mobilité. L’accès d’un mode de paiement sur une application mobile est aussi apprécié car 
permet d’accéder à un service ou produit à tout moment et à n’importe quel endroit. 
L’utilisation de l’application ne doit cependant demander qu’un effort minimum, excluant ainsi 
les applications présentant des problèmes de chargement ou de navigation. 
Le choix entre ces différentes plateformes est propre à la stratégie de chaque marque en 
fonction de sa cible, du contenu disponible à transmettre sur mobile, et de la relation souhaitée 
avec le mobinaute. La qualité de l’expérience utilisateur doit être privilégiée, en passant par une 
analyse des attentes et du niveau d’équipement des utilisateurs cibles, et par la certitude d’avoir 
accès à des investissements suffisants, aussi bien en termes de budgets que de ressources pour 
développer des outils de qualité, au risque de ternir son image de marque. Au niveau de la 
consommation des internautes en 2013, 92% d’entre eux ont visité au moins un site mobile par 
mois, et 77% au moins une application. Les applications sont en hausse avec +44% de 
fréquentation contre une baisse -10% de la fréquentation des sites web (AT Internet). 
12
13 
b. Le SEA 
Le SEA ou search marketing, selon Pires et Stioui (2013) est « une technique marketing ayant 
comme support les outils de recherche et comme cible ici les mobinautes qui les interrogent. » 
Le SEA a la particularité de d’augmenter la visibilité d’un site à travers la mise en place de 
liens payants sur les moteurs de recherche. 
Le SEA sur mobile est à soigner car en raison de la taille restreinte de l’écran, seuls deux liens 
sponsorisés sont affichés à l’utilisateur. (Pires & Stioui, 2013). Il a aussi la particularité de 
proposer des services adaptés au mobile comme des liens renvoyant vers le téléchargement 
d’un autre outil de marketing mobile (une application, un QR code ou un jeu) ou encore en 
affichant un numéro de téléphone cliquable, permettant de joindre directement l’adresse 
recherchée. Ces éléments enrichissent et facilitent l’expérience client sur mobile. 
L’utilisation d’internet sur smartphones et sur tablettes ne cessant de croitre, les annonceurs 
investissent de plus en plus dans le SEA sur mobile. Selon une étude comparative réalisée par 
Marin Software (2014), les investissements dans le SEA sur mobile sont passés sur l’année 
2013 de 10% à 21% du budget publicitaires des annonceurs fin 2013, soit une augmentation de 
109%. Cet engouement s’explique par de fortes performances réalisées par les supports 
mobiles : le taux de clics moyen, correspondant au nombre de clics par rapport au nombre 
d’impressions, est plus élevé sur smartphones (3,83%) et sur tablettes (3,63%) que sur desktop 
(3,02%), pour un coût de diffusion bien inférieur sur support mobile. 
Cependant, en raison de lacune technique, le taux de conversion reste plus fort sur desktop 
(1,76%) que sur tablettes (1,67%) et sur smartphones (1,03%), ces derniers ne proposant pas 
toujours de sites adaptés à la fois au mobile et à l’achat en ligne. 
c. Le Display 
Le Display, consiste à diffuser une annonce publicitaire au mobinaute lors de sa navigation sur 
son navigateur web ou via des applications. Cette technique est aujourd’hui en pleine 
croissance : selon l’IREP (Institut de Recherche et d’Etudes Publicitaires), les investissements 
dans le Display mobile ont augmenté de 55% en 2013.
Le Display propose plusieurs formats d’annonces plus ou moins visibles par le mobinaute en 
fonction du budget et de la stratégie de l’annonceur. Celles-ci peuvent être insérées dans le site 
mobile, diffusées en plein écran, être statique, dynamique ou sous forme de vidéos. 
L’innovation est très présente dans l’univers du Display, ce qui contribue à son expansion. 
Selon Pires et Stioui (2013), le succès du Display sur mobile réside notamment dans la 
possibilité de cibler le mobinaute en fonction de sa géolocalisation et ainsi de mettre en avant 
des annonces adaptées à son besoin en temps réel. Le RTB (Real Time Bidding) ou enchère en 
temps réel, permet d’afficher des annonces là où se déplace la cible en temps réel, et non plus 
de choisir à l’avance les sites sur lesquels afficher et où la cible est susceptible de se rendre. Cet 
outil permet de se démarquer de ses concurrents en proposant une campagne divertissante et 
pertinente aux consommateurs. 
14 
1.4.2.2 La promotion des ventes 
« Les promotions de ventes sont des outils de communication marketing utilisés pour 
encourager la transaction et/ou appeler le client à finaliser son achat ou tout autre action 
adaptée, en mettant en avant la valeur perçue du produit ou en encourageant toute action à être 
prise » définit Shimp (2000, cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). 
La promotion des ventes vise ainsi à déclencher toutes actions du mobinaute envers la marque. 
Celles-ci peuvent alors être téléchargeables ou simplement consultables, véhiculant du contenu 
divertissant (jeux, sonneries, fonds d’écrans…) ou informatif (informations, météo, alertes…).
Les supports prennent la forme de bannières ou de publicités pleines écrans présentes sur de 
sites internet divers ou sur des supports presse, proposant au mobinaute d’envoyer un SMS à un 
numéro fourni ou de se rendre sur un site où rentrer un certain code afin de recevoir le contenu 
associé (Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). Ces outils permettent aux marques de générer des 
revenus en rendant le téléchargement du contenu ou l’envoi du sms de demande d’informations 
payants. 
15 
1.4.2.3 Le marketing direct 
Le marketing direct réfère, selon Kotler & al. 2005 (cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008), 
« à toutes sortes de communication directe vers des clients ciblés individuellement dans le but 
d’obtenir une réponse immédiate et de conserver une relation dans la durée avec le client ». 
Dans l’optique de créer et de conserver une relation particulière et se voulant personnelle avec 
chaque client, les entreprises se tournent de plus en plus vers cette solution. L’avancée 
technologique de l’information et de la communication a permis le développement de médias 
autres que la presse, l’emailing et le téléphone oral pour mettre en place des techniques de 
marketing direct efficaces (Fill, 2002 cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). Ainsi, Rettie, 
Grandcolas et Deankins (2005) et Trappey III et Woodside (2005), cités dans Leppäniemi et 
Karjaluoto (2008), ont pu remarquer que les taux de réponses de campagnes de direct 
marketing sur mobile étaient beaucoup plus élevés que ceux d’une campagne sur médias 
traditionnels. 
Les outils utilisés dans le cadre de telles campagnes sont les SMS, MMS et emails. 
a. SMS et MMS 
Comme l’expliquent Lienard F. & Jacob F. (2009), les SMS et MMS ont été les pionniers en 
matière d’envoi de données sur téléphones mobiles. Wei, Xiaoming et Pan (2010, cités dans 
Smutkput & al. 2010) compare la popularité du SMS en tant qu’outil du marketing à celui de 
l’email sur l’internet classique. 
S’ils permettent à l’annonceur une première intégration du mobile dans sa stratégie de 
communication, Pires et Stioui (2013) conseillent d’envisager cet outil dans une stratégie de 
fidélisation que d’acquisition ou de notoriété. En effet, l’annonceur doit impérativement obtenir
l’accord du consommateur avant de lui envoyer des SMS ou MMS, et a besoin d’avoir un 
minimum d’information à son sujet afin de personnaliser le message à envoyer. 
Il peut alors notifier des évènements particulier (salons, promotions), des alertes (alertes 
bancaires, actualités, sportives) ou encore informer d’un suivi une commande. L’intégration de 
lien hypertexte permet aussi de renvoyer vers un site mobile ou vers une plateforme de 
téléchargement d’applications (Pires et Stioui, 2013). D’après Smutkput, Krairit et Esichaikul 
(2010), le SMS s’utilise notamment pour l’envoi de messages courts véhiculant des messages 
de rappels, d’alertes ou de confirmations plutôt que des messages portant les valeurs de la 
marque. 
Malgré cela, le format des SMS/MMS ne permet pas une grande originalité et fournit un fort 
sentiment d’intrusion dans la vie privée du consommateur (Pires et Stioui, 2013). L’efficacité 
d’une campagne SMS/MMS peut être vérifiée grâce à un suivi statistique en fonction du taux 
de réception (vérifié par un accusé de réception), du taux d’ouverture, du taux de clics et du 
nombre de désabonnements. D’après une étude de la société US Textboard (2013), une 
campagne SMS génèrerait un taux de clics d’environ 19% contre 4% pour une campagne 
emailing en moyenne. Ces chiffres sont cependant à relativiser : une campagne SMS ne 
comporte pas les mêmes messages qu’une campagne emailing, et l’engagement de 
consommateur envers la marque, à qui il a fourni son numéro de téléphone personnel, n’est à 
l’origine pas aussi prononcé qu’un internaute renseignant son adresse mail. 
16 
b. Emails mobiles 
Le propre de l’email mobile est d’être responsive, c’est à dire d’être développé dans un format 
adapté à l’écran d’un smartphone ou d’une tablette. (Pirest & Stioui, 2013). 
Possédant les mêmes caractéristiques et contenus qu’un email traditionnel, l’email mobile doit 
pouvoir être consulté sans effort particulier de zoom ou de lecture de la part du mobinaute. 
1.4.2.4 Le CRM 
Leppäniemi et Karjaluoto (2008) justifie la présence du CRM comme outil du marketing 
mobile par l’importance pour les entreprises de créer et de conserver une relation de proximité
avec leurs clients, chose amplement facilitée par l’utilisation du média mobile car possédant un 
coté personnel bien plus fort que n’importe quel autre média. 
Via son smartphone ou sa tablette, le client peut alors recevoir des alertes de la part de la 
marque concernant sa consommation ou des commandes passées, télécharger des outils utiles à 
l’utilisation de services comme des billets d’avion ou des tickets de spectacles, ou encore 
effectuer des opérations bancaires via une application dédiée. Pouvoir être accessible à 
n’importe quel endroit où se trouve son client est une opportunité à saisir pour les entreprises, 
afin d’offrir des prestations complètes et personnalisées. 
17 
1.4.3 Les outils d’analyse du mobile 
Comme l’explique Pires & Stioui (2013), il existe plusieurs critères d’analyse de performance 
en fonction du type d’outils mobile utilisé. Cependant, tous les outils doivent utiliser un outil 
dit « Analytics » (ex : Google Analytics) 
Grâce à ces outils, il est possible d’effectuer un suivi du nombre de vues et de clics générés par 
les éléments présents sur l’internet mobile. Ceux-ci peuvent par la suite être liés au nombre de 
visite d’un site web ou mobile, permettant ainsi d’analyser l’impact de ces outils sur la 
fréquentation du site et sur les ventes si celui-ci est marchand. 
Pour les applications mobile, ces outils permettent d’avoir accès au nombre de téléchargements 
effectués et de constater quelles pages sont les plus consultées. Les commentaires laissés par 
les mobinautes sur les plateformes de téléchargement des applications sont aussi un moyen 
d’analyser le ressenti des mobinautes vis-à-vis du contenu et de la qualité de l’application. 
1.5 L’IMPACT DU MARKETING MOBILE SUR LE CONSOMMATEUR 
Le pouvoir du marketing-mobile dépend de la sensibilité du consommateur aux différentes 
actions menées, ainsi qu’à l’acceptation et à l’utilisation des outils qui lui sont proposés 
(Heinonen & Strandvik, 20007; Pousttchi & Wiedemann, 2007, cité dans Chen & al. 2012).
Selon Carroll (2007, cité dans Chen & al. 2012), c’est la réponse du consommateur qui crée la 
valeur et détermine résultat final de l’offre de marketing mobile proposé initialement. 
Une étude menée par Picoto & al. (2010 cité dans Chen & al. 2012) montre que la réponse du 
consommateur à un impact direct sur la gestion des ventes et le service client mais aussi sur la 
productivité d’une entreprise, sa capacité à innover, et sur sa flexibilité. L’analyse des réactions 
des consommateurs face aux actions de marketing mobile de l’entreprise est donc importante 
pour le bien être de celle-ci. 
Selon Pousttchi et Wiedemann (2007, cité dans Chen & al. 2012), la sensibilité du 
consommateur vis-à-vis des outils de marketing mobile peut être mesuré selon plusieurs 
facteurs que sont l’utilité perçue de cet outil, le gain à l’utilisation, la facilité d’utilisation, le 
contenu, les premiers contacts avec l’outil, l’effet de mode autour de ce même outil et sa 
capacité d’évolution. La facilité d’utilisation et la performance de l’outil sont notamment des 
facteurs clés dans l’acceptation des offres de marketing mobile (Kourouthanassis & al.2010, 
cités dans Chen & al. 2012). 
18 
1.5.1 Parcours du consommateur 
Dans un premier temps, il est important d’analyser le Funnel ou parcours d’achat du client de la 
marque afin de déterminer quelles étapes vont être affectées par la sensibilité du 
consommateur. 
Selon Lavidge et Steiner (1961, cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008), le parcours d’achat 
traditionnel du consommateur se compose de six étapes : « Notoriété, Considération, 
Appréciation, Préférences, Action, Fidélisation ». Les outils de marketing mobile ne sont pour 
le moment pas ou peu efficaces sur l’ensemble de ces étapes mais sont d’avantage adaptées aux 
consommateurs proches de réaliser l’acte d’achat, arrivés aux trois dernières étapes 
(Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). 
Pires et Stioui (2013) soulignent l’intégration de nouveaux éléments influents au sein du 
parcours d’achat propre à l’internaute : des facteurs extérieurs tels que l’avis des proches, les 
recommandations des autres usagers et l’offre des marques concurrentes, mais aussi des 
facteurs internes venant de la propre expérience du client et de son partage social.
19 
Cabinet de recherche Forester, 2013. 
La navigation sur mobile étant très exposée à ces facteurs externes, ce schéma développé par le 
cabinet Forester (2013) invite les annonceurs à repenser leurs méthodes de communication 
marketing afin de s’adapter à l’impact de ces derniers sur le tunnel de consommation et à se 
rendre présents sur les supports utilisés par ces éléments. Pires et Stioui (2013) donnent pour 
exemple l’importance pour les marques d’être présentes sur des supports externes aux sites web 
tels que des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Vine, plateformes majoritairement 
utilisées sur mobile. 
1.5.2 La tendance SoLoMo 
Selon Pires et Stioui (2013), le Solomo est « une tendance qui devrait révolutionner la façon 
dont les marques engagent la conversation avec leur client ». Cette tendance englobe trois 
dimensions attendues par le consommateur vis-à-vis du maketing mobile: le Social, le Local et 
la Mobilité. 
L’utilisation de support mobile favorise l’échange social via l’utilisation de réseaux sociaux à 
tout moment, permettant de partager son quotidien avec ses proches. Plusieurs chercheurs ont 
remarqué la corrélation existante entre le comportement d’achats du consommateur et ses 
interactions sociales, et ont identifié une opportunité à exploiter d’un point de vue marketing. 
(Sethuraman & al. 2011; Vanden Bulte and Wuyts 2007 cités dans Risselada & al. 2014). Les 
réseaux sociaux les plus importants, à savoir Facebook et Twitter, ont la moitié de leur trafic
issu du mobile (Shareaholic, 2014). Il alors nécessaire que les marques se rendent présentes sur 
ces plateformes afin de rencontrer le consommateur à tout moment. 
D’autre part, la recommandation sociale a la plupart du temps une influence sur l’acte d’achat 
du consommateur (Risselada & al. 2014). Donner la possibilité au consommateur de partager 
son expérience ou de consulter celle d’autres consommateurs est une opportunité de mettre en 
confiance ce dernier et qu’il finalise son achat. 
Selon Dow (2013), la localisation du consommateur est l’aspect le plus révolutionnaire apporté 
par le marketing mobile. Combinée à la personnalisation de l’offre, les annonceurs peuvent 
maintenant envoyer un message hyper-personnalisé au consommateur en envoyant le bon 
message, au bon moment, adapté à l’endroit où se trouve le mobinaute. La géolocalisation 
renforce l’attachement du consommateur à la marque car ce dernier apprécie que l’annonceur 
s‘adapte à sa mobilité. Répondant à un besoin exact, l’annonceur se démarque de ses 
concurrents et reste présent à l’esprit du consommateur. 
Le mobinaute étant mobile par définition, attend des marques qu’elles s’adaptent à cette 
mobilité et se rendent accessible sur toutes sortes de supports mobiles (Friedrich & al. 2009). 
20 
1.5.3 Le marketing mix appliqué au mobile 
Smutkupt, Krairit et Esichaikul (2010) trouvent que l’application des 4P (Product, Price, Place, 
Promotion) et des 4C (Customer, Cost, Convenience, Communication) du Marketing Mix 
permet d’évaluer efficacement l’impact du marketing mobile sur la stratégie de la marque ainsi 
que sur l’appréciation des consommateurs envers cette stratégie. Notre étude portant 
principalement sur le comportement des consommateus vis-à-vis du marketing mobile, nous 
nous intéresserons ici exclusivement aux 4C du marketing mix. 
Les 4C sont une adaptation apportée par Lauterborn (1990, cité dans Smutkput & al. 2010) aux 
4P du Marketing Mix, dans le but d’obtenir une vision du consommateur sur la stratégie 
marketing d’une marque. Selon lui, toute stratégie marketing doit être définie dans l’intérêt de 
consommateur selon les quatre composants suivants.
21 
a. Customer (Consommateur) 
Le consommateur doit pouvoir trouver des produits qui répondent à ses besoins. Pour cela, les 
marketers ont besoin de base de données permettant d’identifier ces besoins et ces 
consommateurs. Le coté interactif qu’offre le mobile permet aux entreprises d’enregistrer des 
informations sur le consommateur afin de déterminer quel produit va convenir à quel 
consommateur (Smutkupt & al. 2010). Face à cette personnalisation de l’offre sur mobile, la 
réponse des consommateurs est positive (Xu, 2007 cité dans Smutkupt & al. 2010) et conduit à 
une relation plus forte entre entreprise et consommateur (Vesanen, 2007 cité dans Smutkupt & 
al. 2010). 
Selon Shankar et al. (2010, cité dans Smutkupt & al. 2010), le support mobile peut aussi servir 
comme outil de CRM, en proposant des services permettant de rendre l’expérience client plus 
fluide et agréable en satisfaisant les besoins du consommateur d’une nouvelle manière (outils 
de suivi de livraison, service après-vente, système de communication sur mobile). Kannan et al 
(2001, cités dans Smutkupt & al. 2010) soulignent quatre aspects du mobile le rendant 
parfaitement adapté au CRM : sa capacité à proposer du contenu personnalisé, à suivre le 
consommateur à travers différents médias, à lui proposer un service ou produit au moment où il 
en a besoin, et à proposer du contenu engageant, permettant de créer une relation. La flexibilité, 
l’interaction et la personnalisation qu’offre le marketing mobile ont déjà pu faire leurs preuves 
dans certains pays, où la satisfaction des consommateurs a été accrue suite à l’utilisation de tels 
services (Valsecchi et al. 2007 cité dans Smutkupt & al. 2010). 
b. Cost (Coût) 
Les consommateurs ne sont aujourd’hui plus seulement intéressés par le prix d’un produit d’un 
bien ou d’un service, mais plus particulièrement par le coût du cycle de vie de ce dernier 
(Kotler & Amstrong, 2006 cités dans dans Smutkupt & al. 2010). Ces coûts ne vont pas 
seulement être monétaires mais vont aussi prendre l’énergie dépensée, le temps et les activités à 
opérer. Le mobile va ici permettre de réduire ces coûts en proposant des services rendant 
l’expérience utilisateur plus pratique. 
c. Convenience (Praticité) 
La côté pratique d’une application mobile est l’avantage clé souligné par les mobinautes, leur 
permettant de réduire le temps ou le coût à réaliser une activité. Par exemple, des mobinautes
cherchant à gagner du temps vont utiliser une application qui réduit le temps de recherche de 
produits ou d’informations (Kannan & al. 2001 cité dans dans Smutkupt & al. 2010). 
Mort & Drennan (2002, cités dans Smutkupt & al. 2010) expliquent que le marketing mobile 
peut aussi permettre aux consommateurs de prendre de meilleures décisions d’achats. Sur le 
point de vente, le mobinaute peut accéder à une grande variété d’informations via son support 
mobile, lui permettant de nourrir sa connaissance du produit et de prendre une décision plus 
réfléchie. De même, le temps de paiement en boutique peut être réduit grâce aux applications 
bancaires ou aux services de micro-paiement (Balasubramanian et al. 2002, cité dans dans 
Smutkupt & al. 2010). 
Le consommateur peut ainsi optimiser du temps « mort » en l’utilisant pour réaliser de rapides 
actions sur son support mobile, comme effectuer un achat ou une transaction bancaire lorsqu’il 
est en voiture dans les bouchons (Anckar et D’Incau, 2002 cité dans dans Smutkupt & al. 
2010). Ce temps économisé peut alors être utilisé par la suite pour découvrir de nouvelles 
enseignes ou nouveaux produits. 
22 
d. Communication 
Selon Smutkupt & al. (2010), le support mobile est un outil de communication très efficace car 
permet au consommateur de joindre la marque n’importe où et à n’importe quel moment. Le 
consommateur peut accéder à une information importante mais aussi à des sources de 
communication et de divertissement, de manière plus rapide que sur PC fixe. 
La communication sur mobile permet notamment de mettre en place une communication à 
deux sens. Dans un premier sens, l’entreprise pousse (« Stratégie Push ») des informations vers 
le mobinaute afin d’initier une relation. Dans l’autre sens, l’entreprise attire le consommateur 
(« Stratégie Pull ») en lui envoyant un message appelant une réponse. 
Ce type de communication permet de renforcer la relation avec le consommateur, de récolter 
d’avantage informations sur ces derniers et d’évaluer de manière rapide l’efficacité d’une 
campagne (Smutkupt & al. 2010). Le consommateur se sentant connecté à la marque, la 
communication entre ces deux acteurs va avoir plus de sens car répondant aux besoins de 
chacune des parties.
23 
1.5.4 La fidélisation à la marque 
Friedrich et al. (2009) expliquent que les entreprises présentes sur mobile bénéficient de la part 
des consommateurs d’une fidélité accrue et d’un engagement plus marqué et plus long dans le 
temps. 
Selon le modèle de marketing relationnel de Morgan et Hunt (1994) ci-dessous, le processus de 
fidélisation contient plusieurs composantes que sont principalement la confiance du 
consommateur envers la marque et l’engagement mutuel entre ces deux acteurs. Lorsque ces 
deux variables sont présentes, alors la relation dévient bénéfique des deux côtés. 
Modèle de marketing relationnel de Morgan & Hunt (1994) 
Selon l’échelle de mesure multidimensionnelle de la confiance de Gurviez et Korchia (2002), 
la confiance en une marque repose sur les trois aspects suivant : la crédibilité (le savoir-faire 
attribué à la marque), l’intégrité (l’honnêteté attribuée à la marque) et la bienveillance (le 
respect du consommateur de la part de la marque). Ainsi comme le souligne Dow (2013), les 
supports mobiles contenant des données bien plus intimes et personnelles que les PC fixes, les 
consommateurs attendent de la marque qu’elle respecte cette intimité et n’utilise que les 
données qu’ils ont accepté de lui fournir. De plus, en échange de ces données personnelles, les 
consommateurs sont plus exigeants et demandent d’avantage de la part des marques que leur 
produit ou service habituel. Un réel service client additionnel est attendu sur mobile afin 
d’enrichir l’expérience du consommateur, et lui faire profiter de bénéfices liés au partage de ses 
données.
Il ressort des travaux de Meyer et Allen (1990) qu’il existe trois sortes d’engagement de la part 
du consommateur envers une marque : un engagement affectif, un engagement normatif et un 
engagement calculé. L’engagement affectif fait référence aux liens émotionnels que le 
consommateur va lier avec la marque. L’engagement normatif est similaire mais moins intense 
que l’engagement affectif. Le consommateur se rapproche de la marque car il partage les 
mêmes valeurs que celle-ci. Enfin l’engagement calculé est lié au profit que tire le 
consommateur de sa relation avec la marque dans le temps. 
Ainsi comme vu précédemment, si la présence mobile d’un annonceur permet au 
consommateur de profiter d’un bénéfice, son engagement va s’accroitre. S’il est touché par le 
fait que la marque adapte ses propositions à ses besoins, son attachement affectif va renforcer 
son désir d’engagement. De même si les valeurs véhiculées par la marque à travers divers outils 
de marketing mobile lui correspondent. 
Morgan et Hunt (1994) expliquent la présence de l’engagement dans le processus de 
fidélisation par l’importance de la volonté du consommateur à maintenir une relation durable 
avec la marque et sa capacité à fournir des efforts pour ce faire. Initier ou conserver la fidélité 
du consommateur va donc consister à l’inciter à conserver son engagement en lui fournissant 
des occasions de témoigner de ce dernier, par l’utilisation d’outils personnalisés ou d’offres 
exclusives par exemple, mais aussi en communiquant d’une manière transparente et honnête 
afin de ne pas perdre sa confiance. 
24 
1.6 LES ENJEUX FUTURS DU M-MARKETING 
Outre de combler les attentes des marques vues ci-dessus, le marketing mobile doit faire face à 
de nouvelles problématiques créées par la multiplication des supports de connexion, la mobilité 
des internautes et par l’omniprésence grandissante de l’internet fixe et mobile au quotidien. 
1.6.1 Le QR code 
Le QR code (Quick Response code) est un ensemble de modules noirs disposés sur un fond 
blanc, à scanner par l’utilisateur avec son smartphone (Pires et Stioui, 2013).
Selon Batista (2011, cité dans Ryu, 2013) le QR code est considéré comme le futur du 
marketing mobile. Permettant de faciliter l’accès des applications ou sites mobiles aux 
mobinautes, les QR codes sont de plus en plus utilisés aux Etats-Unis selon Tode (2012, cité 
dans Ryu, 2013) : +600% de publicités mobiles ont utilisé des QR codes aux USA entre 2010 et 
2011. 
Cependant, encore une grande partie des mobinautes ne sont pas informés du fonctionnement 
des QR codes ou ne disposent pas de l’équipement nécessaire pour les lire (MGH, 2011 cité 
dans Ryu, 2013). Une campagne de communication informative est nécessaire avant 
l’utilisation massive des QR codes par les annonceurs. 
25 
1.6.2 Web to mobile to store : digitaliser son point de vente 
Une campagne marketing multicanal efficace utilise aujourd’hui l’affichage publicitaire, 
l’envoi de sms ou newsletters, le développement d’un site web associé à un site mobile ou à 
une application mobile dédiée permettant d’être accessible à tout moment pour ses 
consommateurs. De la même manière, le parcours client doit lui aussi être multicanal afin 
d’attirer le consommateur partout où la marque peut lui fournir un élément permettant 
d’enrichir son expérience client et ainsi de maximiser les possibilités de conversion. Plus que 
multicanal, le parcours client devient cross-canal. Le client doit pouvoir passer d’un support où 
la marque est présente à un autre afin d’optimiser son expérience utilisateur et effectuer son 
achat dans les meilleures conditions. 
Selon la MMA, 18% des mobinautes ont déjà envoyé la photo d’un produit à un proche depuis 
un magasin, 25% d’entre eux ont déjà pris en photo un article et 6% ont déjà cherché à localiser 
une autre boutique. Ces chiffres soulignent la demande des mobinautes de solutions multicanal 
leur permettant de faciliter leur recherche ou acte d’achat. 
En utilisant le mobile comme canal de diffusion, une marque peut alors proposer à un 
internaute identifié sur son site web d’accéder à des réductions en magasin, via l’utilisation 
d’un coupon ou d’un code SMS transmis sur son smartphone. Une fois en magasin, le client n’a 
qu’à présenter son smartphone pour accéder à la réduction. Un autre exemple, encore assez peu 
répandu, est la présence de tablette en boutique, permettant au client d’avoir accès à son
compte utilisateur de la marque et ainsi de consulter ses produits préférés présents 
physiquement dans la boutique. 
Le client ne ressent pas d’effort à fournir pour accéder à ces services supplémentaires, mais 
apprécie fortement l’enrichissement de son expérience avec la marque. Pour cette dernière, cela 
permet de créer une relation plus forte avec ses consommateurs en leur proposant un outil 
pratique (comparateur de prix en magasin ; consultation du panier), ludique (essai de 
maquillage ; cabine d’essayage virtuelle) ou encore social (partage immédiat d’un achat sur les 
réseaux sociaux), et se différencier fortement de la concurrence. 
Selon une étude SNCD (Mobile Marketing Attitude, 2014), 38% des mobinautes aimeraient 
pouvoir s’identifier à l’entrée d’un magasin afin de pouvoir recevoir des offres personnalisées, 
45% aimeraient pouvoir accéder à des bons de réductions sur leur smartphone et 52% 
aimeraient pouvoir y enregistrer leurs cartes de fidélité. 
26 
1.6.3 Le paiement mobile 
Comme cité auparavant, le paiement mobile est maintenant possible grâce à la technologie sans 
contact NFC. En pleine démocratisation, notamment grâce aux banques qui développent des 
applications de paiement dédiées, les boutiques proposant cette possibilité restent rares et les 
mobinautes mal informés. (Pires & Stioui, 2013) 
Un souci de sécurité et de confidentialité reste présent en France, rendant les mobinautes assez 
frileux au paiement via smartphones notamment. Cependant, 28% d’entre eux disent qu’ils 
aimeraient pouvoir directement payer en caisse avec leur smartphone, et 24% aimeraient 
pouvoir payer avec leur smartphone en magasin mais sans passer en caisse. 
Le m-commerce reste lui aussi une pratique peu pratiquée par les mobinautes : ainsi seulement 
3 millions de mobinautes disent avoir déjà effectué un achat via leur smartphone, sur 27,7 
millions de mobinautes. Parmi les acheteurs mobiles, 43% disent acheter au moins une fois par 
semaine et la plupart d’entre eux ont entre 18 et 34 ans selon le baromètre trimestriel de la 
MMA. Les produits les plus achetés sont les vêtements et accessoires à 4,3%, puis 
l’électronique et électro-ménager à 2,4%.
Le mobile permet donc de toucher le consommateur au plus près dans son quotidien et de se 
rapprocher de ses habitudes de consommation afin de lui proposer une offre personnalisée. Le 
taux d’équipement de la population en smartphones et tablettes fait du marketing-mobile un 
canal inévitable pour les annonceurs souhaitant être présent sur le digital. Cependant il est 
indispensable de développer des outils de qualité, adaptés aux attentes de ses clients et de son 
image de marque. Dans la seconde partie de ce mémoire, nous allons analyser le ressenti des 
consommateurs de cosmétiques vis-à-vis de la présence de marques de ce secteur sur mobile, 
afin de saisir l’influence de cette présence sur le comportement des consommateurs. 
27
28 
PARTIE II – ETUDE EMPIRIQUE 
I. METHODOLOGIE DE L’ETUDE 
1.1 Explication du choix de l’étude qualitative 
Cette étude portant sur l’expérience des consommateurs sur un terminal mobile, il nous est paru 
pertinent de d’élaborer une étude qualitative permettant de récolter des informations expliquant 
les motivations et ressentis des personnes sondées. De plus une expérience est difficilement 
exprimable en termes de quantités, rendant l’approche quantitative moins adaptée à ce type 
d’étude. 
Selon Lehu (2012), l’étude qualitative est une collecte d’informations permettant de décrire les 
attitudes, les opinions et les comportements d’une population ou d’un échantillon représentatif 
de cette population. Elle permet de récolter des informations sur l’influence de facteurs internes 
et externes au consommateur tout au long de son processus d’achat, et de mieux appréhender le 
processus décisionnel de ce dernier. 
1.2 Explication du choix de l’entretien individuel semi-directif 
Afin de recueillir des informations auprès de consommateurs concernant leur ressenti, leur 
opinions et leur comportement, nous avons choisi d’effectuer des entretiens individuels semi-directifs. 
L’entretien individuel fut un moyen de conserver l’authenticité du discours de l’interviewé, 
celui-ci n’étant ni restreint ni influencé par celui d’un autre interviewé. Il nous a aussi permis 
de créer un réel échange avec notre interlocuteur, nous permettant de nous concentrer sur ses 
réponses et lui demander des arguments et détails afin d’enrichir notre étude. 
Parmi les différents types d’entretiens individuels existants, nous avons choisi l’entretien semi-directif. 
Notre choix a été véhiculé par le désir d’établir un dialogue avec l’interviewé et 
d’obtenir des réponses détaillées et variées sur un même sujet. Les interviewés étant ainsi 
interrogés par le biais de questions ouvertes, qui pouvaient être suivies par des questions plus 
détaillées en fonction de la réponse de l’individu.
L’entretien semi-directif nous a aussi permis d’orienter ou de recadrer les réponses de 
l’interviewé si ces dernières s’éloignaient trop de notre objet d’étude, au risque de ne pouvoir 
être utilisées. 
29 
1.3 Explication du choix du secteur des cosmétiques 
Nous avons choisi de concentrer notre étude sur le secteur des cosmétiques après avoir 
remarqué l’émergence de plus en plus d’applications mobiles de marques de ce secteur. Nous 
en avons étudié quelques-unes et avons noté que leur contenu était assez variés, certaines 
marques proposant un réel outil de shopping quand d’autres offraient une expérience 
additionnelle, comme des essais de maquillage virtuels ou des conseils de produits en fonction 
de la géolocalisation du consommateur. 
La question suivante nous est alors venue à l’esprit : que recherchent ces marques en créant une 
application mobile ? Quelles réactions attendent-elles de leurs consommateurs ? 
Après avoir discuté avec notre entourage, nous nous sommes rendu compte que la relation entre 
un consommateur et les produits de cosmétiques qu’il utilise est très forte : celui-ci désire 
connaitre la composition des produits, nécessite de pouvoir faire confiance à la marque et de 
partager les valeurs qu’elle véhicule, et apprécie de pouvoir accéder à des services additionnels 
autres que l’accès au produit. Une réelle fidélité peut se créer de la part du consommateur si la 
marque lui en fournit l’occasion. 
Après avoir étudié les caractéristiques des outils de marketing mobile vus dans notre revue de 
littérature, nous avons noté que chacun d’entre eux avaient le potentiel de permettre aux 
marque de cosmétiques de créer le contenu nécessaire pour répondre aux attentes des 
consommateurs. De plus, les cosmétiques étant des produits de consommation courante, il nous 
était alors facile de trouver des personnes à interviewer sur ce sujet. Pour ces raisons, nous 
avons décidé de nous interroger sur l’impact du marketing mobile appliqué aux consommateurs 
de cosmétiques. 
1.4 Présentation du guide d’entretien 
Suite à notre revue de littérature sur l’émergence du marketing mobile, nous avons effectué une 
série d’entretiens permettant de confirmer les écrits théoriques qui composent celle-ci. Ces
entretiens ont été effectués auprès de dix consommateurs et d’un professionnel, ayant participé 
à l’élaboration de l’application mobile de la marque de cosmétique Make Up Forever, intitulée 
My Studio by Make Up Forever. 
30 
1.4.1 Présentation du guide d’entretien appliqué aux consommateurs 
Ce guide d’entretien a été pensé et établi afin d’apporter des réponses à la problématique de ce 
mémoire, celle-ci étant : «Comment mesurer l’effet de l’émergence des terminaux mobiles sur 
le comportement des consommateurs de cosmétiques ? » 
Afin de rendre ce questionnement plus adapté et compréhensible à travers une interview, nous 
avons défini la problématique d’étude suivante : « Quel est le ressenti des consommateurs vis-à- 
vis de la présence des marques de cosmétiques sur mobile ? Quelles sont leurs attentes ? » 
Dans la perspective de donner réponse à cette problématique, un guide d’entretien a été rédigé 
que vous pouvez retrouver en Annexe 1. Nous interrogeons tout d’abord les interviewés sur 
leur rapport aux marques de cosmétiques (Thème 1), puis sur leurs habitudes d’utilisation des 
terminaux mobiles (Thème 2), avant de réunir ces deux sujets en questionnant les interviewés 
sur leur ressenti vis-à-vis des activités de marketing mobile des marques de cosmétiques 
(Thème 3). Cette technique nous a permis de mettre en confiance notre interlocuteur en 
abordant chaque élément de notre problématique indépendamment avant de les réunir et 
d’interroger les interviewés sur des questions plus complexes. 
Le Thème 1 nous permet d’analyser le comportement de consommateur de l’interviewé face 
aux marques de cosmétiques. Nous l’interrogeons d’abord sur ses habitudes de consommation 
et ses critères d’appétence envers une marque avant de nous intéresser aux canaux 
d’informations utilisés pour accéder à l’univers de la marque. Nous abordons aussi la notion de 
fidélité, évoquée dans notre revue de littérature. Cette première approche permet de pousser 
l’interviewé à réfléchir aux facteurs qui influencent sa consommation et de repérer les aspects 
d’une marque qui sont importants et influents dans le choix du consommateur. Cela nous 
permet aussi d’aborder progressivement la deuxième partie de l’entretien. 
Le Thème 2 aborde les habitudes d’utilisation des terminaux mobiles de l’interviewé. Cette 
partie nous permet de situer le niveau de maturité de ce dernier vis-à-vis des supports mobiles 
et ainsi de pouvoir comparer les appréciations et les attentes de personnes plus ou moins à 
l’aise avec les outils mobiles. Dans un premier temps, nous questionnons l’interviewé sur son
utilisation de son terminal mobile (smartphone ou tablette en fonction des interviewés) dans le 
cadre d’une recherche d’un produit ou d’une marque de cosmétique. Il est alors invité à nous 
raconter une expérience de ce type, en nous indiquant les différentes étapes et son ressenti lors 
de celle-ci. Dans un second temps, nous abordons la question de la navigation sur site mobile 
ou application mobile. L’interviewé est alors invité à nous faire part des freins et des 
appréciations rencontrés lors de l’utilisation de tels outils. Enfin, des questions portant sur 
d’autres outils de marketing mobile comme les SMS promotionnels et la géolocalisation sont 
abordées, afin de connaitre l’expérience et le ressenti de l’interviewé à ces sujets. Ces questions 
nous permettent aussi de comprendre la vision des consommateurs vis-à-vis du marketing 
mobile, si l’image de ces outils est plutôt positive ou négative auprès des consommateurs. 
Enfin le Thème 3 correspond à la rencontre deux thèmes précédemment discutés et aborde le 
coeur de notre sujet. Ici le consommateur est interrogé sur son ressenti et ses attentes par rapport 
aux activités d’une marque de cosmétiques sur terminaux mobiles. L’interviewé est tout 
d’abord invité à nous faire part de son ressenti par rapport à une marque présente sur mobile, et 
plus spécifiquement proposant une application ou un site mobile : quel valeur ajoutée et quels 
risques cela amène-t-il selon lui ? 
Afin d’encourager la réflexion de l’interviewé à ce sujet, nous avons décidé de lui présenter 
deux applications mobiles appartenant à des marques de cosmétiques : celle de Nocibé, et celle 
de Make Up Forever. Ce dernier est alors invité à nous faire part de ses réflexions concernant le 
contenu et la navigation de ces outils et les éléments manquants ou additionnels par rapport à 
une navigation sur site web. Nous avons choisi ces deux applications car étant récentes 
(respectivement 2013 et 2012) et possédant des caractéristiques bien différentes : l’application 
Nocibé est disponible sur smartphone et sur tablette, et propose un catalogue de produits, 
l’accès à des promotions et à un compte client, ainsi qu’une plateforme de paiement permettant 
d’acheter les produits directement depuis l’application. L’application My Studio de Make Up 
Forever n’est disponible que sur tablette, et propose aux tablonautes d’essayer les produits de la 
marque sur un avatar en maquillant ce dernier. Aucune fiche produit détaillée ou terminal de 
paiement n’est proposé. Vous trouvez ci-dessous quelques captures d’écran de chaque 
application 
31
32
Enfin, en ouverture vers des services additionnels à ces outils, nous interrogeons l’interviewé 
sur son expérience par rapport à la réception d’offres personnalisés et au paiement sur mobile. 
33 
1.4.2 Présentation du guide d’entretien appliqué aux professionnels 
Dans la même logique que pour le guide d’entretien appliqué aux consommateurs, celui-ci a été 
pensé et établi en vue d’apporter des réponses à la problématique de ce mémoire : «Comment 
mesurer l’effet de l’émergence des terminaux mobiles sur le comportement des consommateurs 
de cosmétiques ? » 
De la même manière que précédemment, nous avons établi une problématique d’étude mieux 
adaptée au contexte d’interview : « Quelles sont les motivations d’une marque à se rendre 
présente sur mobile ? Quels résultats sont constatés auprès des consommateurs de la marque ? » 
Ce guide d’entretien, que vous pouvez retrouver en Annexe 2, est composé de deux parties : la 
Partie 1 évoque les étapes de la création de l’application puis la Partie 2 interroge sur la mise en 
place et la performance de cette même application. En ouverture, nous demandons à 
l’interviewé de fournir un conseil à une marque qui souhaiterait développer une application 
mobile dans le futur. 
La Partie 1 permet de comprendre les motivations de la marque à se rendre présente sur mobile 
ainsi que les étapes qui ont composé la création de l’outil mobile. Nous interrogeons d’abord 
l’interviewé sur le moteur de sa décision à créer un outil mobile : pourquoi être présent sur 
mobile ? Pourquoi une application plus qu’un autre outil ? Puis nous nous intéressons aux 
besoins consommateurs qu’il a cherché à combler en créant cette application. Cela va nous 
permettre de mettre en parallèle ces réponses aux besoins exprimés par les consommateurs. 
Puis nous discutons du choix du contenu de l’application, afin ici encore de comparer les avis 
des consommateurs concernant le contenu des applications aux dires des professionnels. 
Dans la Partie 2, nous évoquons la mise en place pratique de l’application en interrogeant 
l’interviewé sur la stratégie mobile liée à cet outil, ainsi que sur la cible de consommateurs à 
qui il est destiné. Ces réponses vont nous permettre de confirmer la théorie citée dans notre 
revue de littérature, notamment concernant la stratégie d’une marque sur mobile. Nous nous 
intéressons ensuite au résultat de l’application mobile, en interrogeant notre interlocuteur sur 
les variables utilisées pour remarquer l’impact de l’outil sur la relation entre la marque et le
consommateur. Cette question nous permet de remarquer, comme vu précédemment notre la 
première partie de ce mémoire, que ces résultats peuvent être quantitatifs ou qualitatifs. Enfin, 
en ouverture, nous proposons à l’interviewé de fournir un conseil à destination d’une marque 
souhaitant créer un outil mobile. A travers cette question, nous souhaitons permettre à notre 
interlocuteur de résumer les points principaux de l’expérience de développement d’un tel outil. 
34 
1.5 Présentation et justification de la composition des échantillons 
1.5.1 Echantillon de consommateurs 
Notre échantillon de consommateurs est composé de cinq hommes et cinq femmes, d’âge variés 
et de catégories catégories-socioprofessionnelles différentes. Cette composition est motivée par 
le souhait de représenter convenablement l’hétérogénéité de la société française. De plus, 
l’approche du secteur des cosmétiques étant différentes de la part des hommes ou des femmes, 
une composition équitable de notre panel nous a paru importante afin de bien distinguer les avis 
et préférences de chaque genre. 
Nous avons ciblé des personnes possédant au moins un support mobile, smartphone ou tablette, 
et faisant l’usage d’outils mobile au moins une fois par semaine (navigateur web, application 
ou site mobile). Cette structure a été décidée afin que les consommateurs de notre panel soit 
réceptif à nos questions et puissent nous fournir des réponses riches, nourries de leurs 
expériences sur ces outils. 
Nous avons estimé que dix interviews de 30 minutes était un nombre suffisant afin de recueillir 
les tendances de réponses de consommateurs. Nous avons pu constater en effet que les réponses 
avaient tendance à se répéter, nous incitant à nous limiter au nombre de 10 afin d’exploiter 
l’expérience de chaque interviewé
35 
Notre échantillon est composé comme suit : 
Prénom Age Profession Durée de l’interview 
Guy 57 Cadre supérieur 28 min 
Benjamin 30 Médecin généraliste 33 min 
Timothée 27 Journaliste 40 min 
Valentin 23 Chef de projet en agence web 27 min 
Jordan 22 Etudiant en Ecole de Commerce (Bac +4) 28 min 
Laurence 53 Paneliste chez Nestlé 32 min 
Agathe 18 Etudiante en 1ere ES 33 min 
Juliette 23 Etudiante en Ecole de commerce (Bac +5) 28 min 
Aurore 30 Responsable clientèle en agence web 31 min 
Pauline 24 Etudiante en Psychologie (Bac +4) 34 in 
1.5.2 Echantillon de professionnels 
Nous avons souhaité interroger des professionnels dont la marque de cosmétiques a récemment 
développé sa présence sur mobile. Nous nous sommes alors intéressés aux applications des 
marques Nuxe, L’Oréal, Clarins, Nocibé et Make Up Forever. 
Cependant, pour des raisons de confidentialité, seulement une marque a accepté de nous 
répondre et nous l’en remercions : la marque Make Up Forever au sujet de l’application My 
Studio. 
Bien que n’étant pas représentative de l’expérience sur mobile de la plupart des marques de 
cosmétiques, nous avons décidé de conserver et d’exploiter cette interview afin de pouvoir nous 
appuyer sur les dires d’un professionnel de ce secteur. Les réponses de notre interviewé 
complètent et enrichissent les savoirs tirés de notre revue de littérature et permettent de mettre 
en parallèle la mise en pratique et les théories vues dans cette première partie.
L’application My Studio de Make Up Forever dont vous pouvez retrouver les captures d’écran 
ci-dessous, est exclusivement disponible sur tablette. Elle propose aux tablonautes de choisir un 
avatar et de tester les produits de la marque en le maquillant virtuellement. Des vidéos de 
tutoriels fournissent aussi des techniques de maquillage avec les produits Make Up Forever. 
36 
1.6 Méthode d’analyse des données thématiques 
Pour analyser les données recueillies lors de nos entretiens, nous avons décidé de suivre une 
analyse thématique. Celle-ci consiste « à repérer dans des expressions verbales ou textuelles 
des thèmes généraux récurrents qui apparaissent sous divers contenus plus concrets » 
(Mucchielli, 1996). 
Selon Saldana (2009), un thème est « une expression ou une phrase qui identifie ce sur quoi 
porte une unité de données ou ce qu’elle signifie ». Nous avons donc regroupées les résultats de 
notre étude par thème selon les réponses de nos interviewés. 
Nous avons choisi d’utiliser la méthode d’analyse thématique horizontale, afin de de 
rassembler et de comparer les différentes approches et réponses apportées par divers 
interviewés sur un même thème. Cette méthode nous a paru plus appropriée à notre étude et 
plus apte à enrichir notre réflexion. 
Nos entretiens ont été retranscrits sous format Word, dont nous avons extrait les principales 
idées afin de les transposer dans un tableau de codification (Annexe 4). Permettant une 
meilleure lisibilité des données, celui-ci reprend les thèmes abordés durant l’entretien, divisés 
en sous-parties reprenant les principaux sous-thèmes abordés dans chacun d’entre eux. 
II. ANALYSE DES RESULTATS DE L’ETUDE EMPIRIQUE 
2.1 Analyse du thème 1 
Le thème 1 traite du rapport aux marques des cosmétiques des consommateurs interviewés.
37 
a) Les habitudes d’achats des cosmétiques 
Il ressort des interviews que la plupart des achats consistent à renouveler un produit fini et que 
les consommateurs sont peu enclins à essayer de nouveaux produits. 
« Je renouvelle mes bouteilles vides, je n’aime pas changer » Benjamin 
« J’achète toujours les mêmes produits quand ils sont vides » Valentin 
« Je renouvelle mes produits et teste quelques nouveautés de temps en temps » Aurore 
« J’achète mes produits habituels en pharmacie » Pauline 
Il est intéressant de constater que les interviewées féminines sont plus aptes à tester de 
nouveaux produits de manière occasionnelles que les sondés masculins. 
b) Les critères de fidélité et d’attirance envers une marque 
Les interviewés ne se disent pas fidèles à une marque mais plutôt à un produit ou une gamme 
qui répond à leur besoin. Leur fidélité est associée à l’efficacité de du produit et ainsi à la 
confiance qu’ils ont envers le produit à répondre à leur besoin, rejoignant les dires de Morgan 
et Hunt (1994) vus précédemment dans notre revue de littérature. 
« Je suis fidèle aux produits qui correspondent à mon besoin » Aurore 
«Je suis fidèle à une marque qui correspond à ma peau » Agathe 
« Je suis fidèle à une marque qui est bien pour mon âge. Les produits sont adaptés à ma peau.» 
Laurence 
« J’aime l’odeur de mon aftershave, j’en suis fidèle » Guy 
Les valeurs et l’image de la marque semblent avoir un intérêt quand celle-ci propose des 
produits bios et met en avant son côté responsable, signifiant employant des techniques 
respectueuses de l’environnement. Seulement un de nos interviewés a mentionnée la renommée 
de la marque dans ses critères d’attraction envers une marque. 
« Je suis attirée par l’aspect responsable et la renommée de la marque » Juliette 
« … le coté bio, naturel et l’efficacité des produits » Pauline 
« …les marques françaises, qui font des produits de qualité et si possible, bios » Benjamin 
« Je vérifie que les produits ne soient pas testés sur les animaux » Agathe
Ces citations nous rappellent l’engagement normatif, cité parmi les trois sortes d’engagements 
du consommateur selon Meyer et Allen (1990), consistant à partager les mêmes valeurs qu’une 
marque. Selon Morgan et Hunt (1994), l’engagement comme la confiance sont les deux 
composants de la fidélité d’un consommateur envers une marque. 
38 
c) Les canaux de découverte des marques 
Les réponses de nos interviewés se rejoignent ici pour citer les principaux canaux suivants : la 
presse, la télévision, l’entourage et pour certains les blogs spécialisés. Cela révèle que la 
publicité sur internet n’est pas encore étendue sur toile et reste peu visible des consommateurs, 
mais aussi que l’entourage des consommateurs est un facteur d’influence non négligeable pour 
étendre la notoriété d’un produit. 
« Sur des blogs et par mon entourage » Juliette 
« La pub à la télévision mais aussi un peu par le bouche à oreille » Laurence 
« La télévision et les journaux » Guy 
« Par le bouche à oreille et dans des magazines spécialisés » Pauline 
d) Recherche d’informations sur les produits de cosmétiques 
L’information officielle, provenant du site de la marque ou de spécialistes (médecin ou 
pharmacien) est privilégiée tandis que les avis utilisateurs ne sont pas beaucoup consultés, faute 
de confiance. Il est intéressant de mettre cet aspect en parallèle avec la partie grandissante du 
Social cité dans la composition de la tendance SoLoMo. Si le consommateur apprécie de 
pouvoir partager ses achats et expériences, il n’a pas pleine confiance dans les dires et conseils 
des autres consommateurs et préfère se fier à une source professionnelle. 
« Je préfère aller chercher une information officielle, je ne crois pas trop les forums » Guy 
« Je me méfie des forums utilisateurs. J’ai confiance en la marque que je consomme » 
Benjamin 
« Je vais demander des informations à ma pharmacienne, et les compléter par des recherches 
sur internet si nécessaire » Timothée 
« Je consulte des sites spécialisés qui me donnent un avis fiables » Aurore
39 
2.2 Analyse du thème 2 
Le thème 2 interroge les interviewés sur leur usages d’utilisation des terminaux mobiles. 
a) Processus de recherche d’informations sur terminal mobile 
Nous avons interrogé notre échantillon sur le support utilisé pour faire des recherches et le 
chemin utilisé. Si tous ont cité les moteurs de recherche pour accéder à l’information 
recherchée, la plupart privilégient l’utilisation du PC au détriment des tablettes et smartphones, 
en raison d’une meilleure navigation et d’un contenu plus riche sur le site. 
« Je fais toujours mes recherches sur PC, c’est plus confortable pour lire et naviguer sur les 
sites » Juliette 
« Je préfère utiliser mon PC. On voir mieux et c’est plus pratique » Guy 
« Je préfère utiliser mon PC, c’est plus rapide » Agathe 
L’utilisation du mobile pour faire une recherche se fait lorsque le consommateur est en 
déplacement et a besoin d’une information précise au moment donné. C’est à ce moment-là 
que se révèle l’importance du marketing-mobile : répondre au besoin du consommateur au 
moment et à l’endroit où il en a besoin. Cette attente est clairement exprimée par les 
interviewés : 
« Je fais des recherches sur mon téléphone uniquement si je suis en boutique ou en 
déplacement » Benjamin 
« J’utilise mon téléphone si j’ai besoin d’une info quand je suis en magasin » Aurore 
« (…) pour un accès rapide à l’information si j’en ai un besoin immédiat » Valentin 
Un seul de nos interviewé a souligné le rôle de la tablette, entre mobilité du smartphone et 
sédentarité du PC. En effet, comme vu auparavant, l’utilisation des tablettes se fait à 92% à 
domicile (MMA, 2014) mais utilise une technologie propre au marketing mobile (applications, 
sites mobiles etc…) 
« J’utilise ma tablette chez moi, j’ai directement accès aux applications dont j’ai besoin » 
Laurence 
D’autres parts plusieurs interviewés ont expliqué leur préférence pour leur PC en raison d’une 
navigation trop lente ou de sites illisibles. Nous les avons interrogés plus en détails sur ce point.
40 
b) Frein à la navigation sur site mobile et application mobile 
Le principal frein cité a été la difficulté de consultation de ces outils, chacun citant la lenteur de 
chargement des pages, le manque de fluidité de la navigation et l’ergonomie non adaptée de 
certains de ces outils, empêchant par exemple de bien cliquer sur les boutons d’actions du site. 
« L’affichage est souvent mal adapté et la connexion trop lente pour un bon chargement » 
Benjamin 
« La navigation est trop lente. » Pauline 
« Sur mon smartphone, je n’arrive pas à cliquer sur les boutons des sites » Laurence 
« Je vois moins bien le contenu, il faut zoomer en permanence » Juliette 
Il est intéressant de remarquer que plusieurs interviewés ont cité le manque de contenu des sites 
et applications mobiles comme frein à leur navigation. Cependant, certains soulignent qu’ils 
apprécient davantage un outil qui répond exclusivement à une fonctionnalité particulière. 
« On trouve moins de choses que sur les vraies sites internet » Agathe 
« On trouve moins de contenu que sur un vrai site » Timothée 
« L’usage n’est pas pratique, sauf quand l’application n’a qu’un but précis » Jordan 
« J’apprécie quand les applications proposent un seul outil efficace » Guy 
Les premiers freins cités ont un impact plus fort sur le consommateur car vont l’inciter à quitter 
le site ou l’application pour utiliser un autre outil ou chercher une autre information (« Si un 
site est trop lent, je m’en vais » Guy ; « Si le chargement d’un site est trop long, j’en essaie un 
autre » Laurence) tandis que le manque de contenu ne va pas répondre au besoin du client, 
mais ne va pas lui laisser une mauvaise image de la marque. 
Toutes ces réponses rejoignent une volonté commune à tous ces consommateurs : avoir accès 
rapidement et facilement à l’information qu’ils recherchent, peu importe l’outil ou le support 
utilisé. 
c) Ressenti à la réception de SMS promotionnels 
Cet outil de marketing mobile est vu comme beaucoup plus intrusif par les consommateurs 
interviewés. Il est cependant très intéressant de remarquer que sur l’ensemble de notre 
échantillon, les personnes féminines étaient plus positives la réception de SMS promotionnels 
que les personnes masculines.
41 
« Ca me plait, ca veut dire qu’ils pensent à moi ! J’attends souvent d’avoir des promotions 
pour essayer de nouveaux produits.» Laurence 
« Venant d’une marque de cosmétiques, je trouve cela très pratique. Ca me pousse à aller 
acheter des produits que je n’essaierais pas sans réduction. » Aurore 
« Je les supprime sans même les lire » Valentin 
« Je déteste, ca fait très bas de gamme selon moi » Jordan 
Beaucoup de marques et de boutiques spécialisées de cosmétiques ont été citées par les 
interviewées comme émettrices des SMS promotionnels. Plutôt appréciés, comme vu ci-dessus, 
cet outils permet au marque d’attirer les consommateurs en boutique en leur proposant des 
offres personnalisées et ponctuelles, attisant ainsi leur envie d’achat « exceptionnel ». 
d) Utilisation de la géolocalisation sur terminal mobile 
L’utilisation de la géolocalisation se fait de plusieurs manières. Certains consommateurs 
localisent le point de vente depuis chez eux, via un PC mais aussi via une tablette. 
« Non, je n’y pense pas. Je vais vérifier la localisation avant sur PC. » Guy 
« Sur tablette oui, mais depuis chez moi avant de partir faire une course » Laurence 
D’autres consommateurs acceptent de se géolocaliser et utilisent cet outil lors d’un 
déplacement afin de trouver le point de vente le plus proche de leur situation. 
« Oui très souvent. C’est pratique pour une course improvisée.» Pauline 
« Oui assez souvent quand je suis en déplacement » Jordan 
« Oui mais seulement via des applications dédiées» Timothée 
Que ce soit depuis le domicile ou en déplacement, la fonctionnalité « Point de vente le plus 
proche » est très appréciée des consommateurs et permet de faciliter le chemin de ces derniers 
en point de vente. 
2.3 Analyse du thème 3 
Le thème 3 aborde le coeur de la problématique en interrogeant notre échantillon sur leurs 
attentes et leurs ressentis vis-à-vis de la présence des marques de cosmétiques sur mobile.
42 
a) Impression vis-à-vis d’une marque proposant une application ou un site mobile 
Les consommateurs de notre échantillon ont une vision positive d’une marque proposant une 
application ou un site mobile, celle-ci étant pour beaucoup une marque à l’écoute de ses clients 
et faisant un effort pour se rendre disponible là où ils sont. 
« Donne l’image d’une marque qui fait attention à ses consommateurs, qui veut les rendre 
fidèles en étant disponible partout » Laurence 
« Permet de se rappeler au consommateur en étant toujours présent dans son smartphone » 
Benjamin 
« Une marque moderne qui essaie de se rendre disponible là où sont ses clients » Pauline 
Certaines réponses soulignent l’importance de la valeur additionnelle du site ou de 
l’application par rapport aux outils déjà existant, pour que ceux-ci soient un réel atout pour le 
consommateur. Le côté pratique et divertissant semble alors primordial. 
« Elle doit permettre d’acheter ses produits plus rapidement et plus simplement » Jordan 
« Doit fournir une aide à la consommation ou un service additionnel, si c’est juste un 
catalogue je ne vois pas l’intérêt » Timothée 
« Doit être un complément à l’achat, avec des conseils ou des gadgets » Valentin 
La navigation et l’expérience doit être un plaisir, facilitant le quotidien du consommateur. 
Comme l’expliquait Kannan & al. (2001 cité dans dans Smutkupt & al. 2010), le 
consommateur cherche avant tout, en utilisant une application mobile, à réduire son temps 
passé à faire des recherches et effectuer des achats. Celle-ci doit doit faciliter le quotidien du 
consommateur pour qu’il l’apprécie pleinement. 
Si ce dernier comprend que la marque cherche à l’aider, est bienveillante à son sujet, élément 
clef de la confiance envers la marque selon Gurviez et Korchia (2002), le consommateur aura 
confiance en elle et aura tendance à revenir y faire ses achats. 
b) Expérience de navigation sur une application mobile 
Nous avons proposé à notre échantillon de tester les applications Nocibé et My Studio de Make 
Up Forever et de nous livrer leur impressions.
L’application Nocibé a le point fort, aux yeux des consommateurs, d’être une application 
marchande. En effet, le catalogue de produits est disponible et les mobinautes peuvent ainsi 
effectuer leurs achats directement sur la plateforme. A travers cette appréciation, nous 
retrouvons l’idée de bienveillance cité juste auparavant. 
43 
« Pouvoir se faire livrer et avoir accès à un espace perso est très pratique » Jordan 
« L’espace personnel permet de se souvenir des produits qu’on voudrait acheter » Juliette 
« C’est important de pouvoir acheter sur une application » Laurence 
My Studio de Make Up Forever, propose de maquiller des avatars avec les produits de la 
marque. L’expérience est originale et séduit, mais le manque d’informations sur les produits est 
défaut selon les consommateurs. 
« L’application fait plus office de gadget et ne donne pas envie d’acheter les produits » Aurore 
« On ne peut pas consulter les produits utilisés, je ne comprends pas à quoi sert l’application » 
Agathe 
« C’est amusant mais j’aimerais voir les produits pour de vrai » Laurence 
« L’application est originale mais on devrait pouvoir consulter les produits » Timothée 
Le coté divertissant doit servir l’aspect utile de l’outil pour que le consommateur l’apprécie 
vraiment. Nous avons demandé à notre échantillon ce que chacun désirerait dans une 
application mobile à créer : 
« Il faut qu’il y ait un espace personnalisé » Juliette 
« Pouvoir acheter et se faire livrer » Valentin 
« L’application (…) permet de faciliter les achats de d’habitude » Pauline 
« Des conseils d’experts sur les différents produits, pour savoir lequel me convient » Benjamin 
« Un diagnostic personnalisé en fonction de notre peau, pour choisir des produits adaptés » 
Aurore 
Si la livraison et l’espace personnel ont déjà été remarqués auparavant, le désir d’avoir accès à 
des conseils et des diagnostics révèlent que le consommateur attend de bénéficier de la 
connaissance de la marque dans son domaine. Nous retrouvons ici un autre élément de la 
mesure multidimensionnelle de Gurviez et Korchia (2002), qu’est la crédibilité. Le 
consommateur souhaite avoir accès au savoir-faire de la marque pour avoir confiance en ses 
produits.
44 
c) Appréciation des offres personnalisées sur mobile 
L’accès aux offres promotionnelles sous la forme de Push est plus apprécié que les SMS 
promotionnels vus précédemment, car le consommateurs a la possibilité d’arrêter cette option. 
De plus, l’aspect personnalisé montre au consommateur que ce message est unique, lui est 
destiné et que la marque fait attention à ses besoins. 
« C’est différents des SMS parce qu’on me propose des produits qui me correspondent » Guy 
« Ca m’intéresse, mais je les désactive parfois quand j’en reçois trop » Agathe 
« On a l’impression que l’offre a été faite pour nous, ca fait plaisir » Juliette 
« Tant que je l’ai choisi, ça ne me dérange pas » Timothée 
Cet outil permet à la marque de se rappeler au consommateur, sans pour autant le saturer 
d’informations. Il permet de créer une relation avec le consommateur en personnalisant les 
offres. Ce dernier va apprécier cette attention et développer des sentiments positifs envers la 
marque. Cela renvoie aux travaux de Meyer et Allen (1990), spécifiant que le consommateur 
peut développer trois sortes d’engagement envers une marque, dont l’engagement affectif. Les 
offres personnalisées permettent de faire naitre cet engagement chez le consommateur, et de 
créer le réflexe d’aller acheter les produits de la marque qu’il apprécie. 
d) Expérience de paiement sur mobile 
Encore peu répandu en France, le paiement sur mobile suscite toujours quelques inquiétudes. 
Parmi notre échantillon, peu des consommateurs ont déjà effectué un achat sur mobile par peur 
d’un manque de sécurité ou par manque de technologie adaptée. 
« Non, j’ai peur d’être piratée » Laurence 
« Non.. J’ai tendance à me dire que mon PC est plus sécurisé que mon téléphone » Benjamin 
« Non, l’écran de mon téléphone est trop petit, ce n’est pas pratique » Juliette 
La plupart des interviewés ayant déjà effectué un paiement sur mobile apprécie le coté rapide et 
pratique du geste mais reste prudent, et marque ici une différence entre site mobile et 
application mobile. 
« Oui mais je ne le ferais pas sur n’importe quel site. Uniquement sur le site d’une marque en 
qui j’ai confiance » Guy
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Comment mesurer l'impact des outils de marketing-mobile sur le comportement des consommateurs de cosmétiques ?

  • 1. Mémoire de recherche - Master 2 Spécialisation Digital Business Comment mesurer l’impact des outils de marketing-mobile sur le comportement des consommateurs de cosmétiques ? Morgane Brisson (5G15) - 2014 - Maitre de mémoire : M. Errajaa
  • 2. REMERCIEMENTS Je tiens en premier lieu à remercier tous ceux qui m’ont soutenu lors de la rédaction de ce mémoire de recherche et qui ont su me faire part de leurs conseils pour m’aider à avancer. Je tiens particulièrement à remercier Mr Errajaa, professeur associé à l’ESG Management School, et mon maitre de mémoire. Ses explications et conseils ont été d’une aide précieuse dans la rédaction de cet ouvrage. Je tiens également à remercier tous ceux qui se sont rendus disponibles pour répondre à mes interviews ainsi que Mme Delaunoy, qui a pris de son temps pour répondre à mes questions sur l’application My Studio de Make Up Forever.
  • 3. RESUME De nos jours, les consommateurs sont de plus en plus en quête de mobilité et les marques se doivent de se rendre disponible à chaque moment et partout où ils le désirent. Dans ce mémoire, nous nous penchons sur les caractéristiques des différents outils de marketing mobile existants et sur leur impact sur les consommateurs. En analysant la présence des marques sur mobile en France, nous avons remarqué que seulement peu de marques de cosmétiques avaient développé des tels outils, malgré le potentiel que ceux-ci représentent pour ce secteur en termes de relation avec le consommateur. Pour analyser en profondeur l’impact du marketing mobile sur les consommateurs de cosmétiques, nous avons choisi de procéder à une étude qualitative en interrogeant un échantillon de consommateurs de cosmétiques. Les résultats de cette étude ont montré que la présence de marques de cosmétiques sur mobile a tendance à améliorer la fidélité du consommateur envers la marque, en lui permettant d’avoir accès à des offres et des services personnalisés et en lui faisant bénéficier d’un gain de temps à l’achat ou à la recherche d’informations. Nowadays, consumers are more and more searching for mobility and brands must remain available at any time and everywhere. In this thesis, we look into the characteristics of every different existing mobile-marketing tool and into their effect on customers. While analyzing the presence of brands on mobile in France, we noticed that few cosmetics brands have developed such tools, despite the potential these ones represent for this field of activity, especially concerning customers relationships. To deeply analyze the impact of mobile-marketing on cosmetics’ clients, we chose to proceed with a qualitative study by interviewing a sample of customers. The results of this study showed that the presence of cosmetics brands on mobile tends to increase the faithfulness of cosmetics consumers by giving them access to personalized offers and services and by enabling them to save time while making a purchase or searching for information.
  • 4. SOMMAIRE Introduction…………………………………………………………………………………...1 PARTIE I. REVUE DE LITTERATURE ………………………………………………….2 I. Revue de littérature relative au marketing mobile ………………………………...2 1.1 Définition du marketing mobile ………………………………………………..2 1.2 L’évolution du marché du mobile ……………………………………………..3 1.2.1 Le marché des smartphones ……………………………………..3 1.2.2 Le marché des tablettes ………………………………………….5 1.3 Le profil et comportement des mobinautes et tablonautes ……………………..7 1.3.1 Portrait des mobinautes …………………………………...……..7 1.3.2 Portrait des tablonautes ………………………………….………8 1.3.3 Les attentes des mobinautes et tablonautes ……………………..9 1.4 Le déploiement du marketing-mobile pour les marques …………………………….9 1.4.1 Intégration du mobile à une stratégie marketing globale………...9 1.4.2 Les outils du marketing mobile…………………………………10 1.4.2.1 La publicité sur mobile……………………………...10 1.4.2.2 La promotion des ventes …………………………….14 1.4.2.3 Le marketing direct ………………………………….15 1.4.2.4 Le CRM ……………………………………………..17 1.4.3 Les outils d’analyse du mobile ………………………………...17
  • 5. 1.5 L’impact du marketing mobile sur le consommateur………………………….18 1.5.1 Parcours du consommateur ……………………………………18 1.5.2 La tendance SoLoMo …………………………………………..19 1.5.3 Le marketing mix appliqué au mobile………………………….20 1.5.4 La fidélisation à la marque……………………………………...23 1.6 Les enjeux futurs du m-marketing……………………………………............................24 1.6.1 Le QR Code…………………………………………………….25 1.6.2 Web to mobile to store : digitaliser son point de vente .................. 25 1.6.3 Le paiement mobile ....................................................................... 26 PARTIE II. ETUDE EMPIRIQUE……………………………...…………………………28 I. Méthodologie de l’étude………………………………………….………….. 28 1.1 Explication du choix de l’étude qualitative …………………………………..28 1.2 Explication du choix de l’entretien individuel semi-directif……………….....28 1.3 Explication du choix du secteur des cosmétiques…………………………… 29 1.4 Présentation du guide d’entretien …………………………………………….29 1.4.1 Présentation du guide d’entretien des consommateurs………..30 1.4.2 Présentation du guide d’entretien des professionnels…………33 1.5 Présentation et justification de la composition des échantillons……………...34 1.5.1 Echantillonnage des consommateurs………………………….34 1.5.2 Echantillonnage des professionnels…………………………...35 1.6 Méthode d’analyse des données thématiques………………………………....36
  • 6. II. Analyse des résultats de l’étude empirique……………………………..…….37 2.1 Analyse du thème 1 ……………………………..…………………………37 2.2 Analyse du thème 2 ………………………………………………………...39 2.3 Analyse du thème 3 ………………………………………………………...42 2.4 Analyse des réponses des professionnels …………………………………..45 Conclusion……………………………………………………………………………………..47 Références bibliographiques…………………………………………………………………. 49 Annexes
  • 7. 1 INTRODUCTION De nos jours 50,7% des Français possèdent un smartphone et 32,6% des foyers français sont équipés d’une tablette (Mobile Marketing Association, 2014). Ce taux d’équipements révèle une véritable opportunité pour les marques de développer des outils leurs permettant de toucher leurs consommateurs dans leurs quotidiens, peu importe le moment et l’endroit où ils se trouvent. Les outils de marketing mobile sont variés et sont capables de répondre à de multiples problématiques en fonction de la stratégie marketing de la marque. L’objectif de cette dernière va déterminer le choix de support et de contenu de l’outil choisi, afin de répondre à un besoin du consommateur. Nous nous sommes questionnés sur l’analyse des résultats de tes outils et plus particulièrement sur l’impact de ces derniers sur le comportement des consommateurs. En analysant le paysage des marques sur mobile, nous avons remarqué que plusieurs marques de cosmétiques annonçaient le lancement de leurs outils de marketing-mobile. La relation avec le consommateur étant très forte dans ce secteur, nous nous sommes interrogés sur la problématique suivante : « Comment mesurer l’impact des outils de marketing-mobile sur le comportement des consommateurs de cosmétiques ? » A travers ce mémoire, nous allons tenter de répondre à cette problématique en suivant le déroulement suivant : Une première partie théorique va présenter le paysage du marketing mobile en France, les usages des mobinautes et tablonautes et les outils existants pour les marques. En dernière partie nous nous intéresserons à l’influence de ces outils sur le comportement des consommateurs, puis à quelques outils en devenir de ce secteur. Une seconde partie portera sur une étude empirique appliquée aux consommateurs de cosmétiques. Nous présenterons la méthodologie de notre analyse avant d’en analyser les résultats via une analyse thématique horizontale.
  • 8. 2 PARTIE 1 - REVUE DE LITTERATURE I. REVUE DE LITTERATURE RELATIVE AU MARKETING MOBILE 1.1 DEFINITION DU MARKETING MOBILE Avant d’explorer plus en profondeur les composantes ce sujet, il est nécessaire de bien saisir ce qu’est le marketing mobile. La Mobile Marketing Association (2006) définit cette pratique comme « un ensemble de pratiques permettant aux organisations de communiquer et d’établir une relation avec leur cible de manière interactive et pertinente à travers tout support ou réseau mobile.» Thierry Pires et Jérôme Stioui, (2013) complètent cette définition par les mots suivants : « On entend par marketing mobile, le fait d’utiliser un terminal mobile pour atteindre le consommateur et le faire réagir de façon ciblée, au moment opportun et où qu’il se trouve ». Ces notions d’instant T et de géolocalisation soulignent la révolution qu’a engendrée l’arrivée du mobile, en répondant au désir des marketeurs d’atteindre leur cible partout et tout le temps (Barutch, 2008 cité dans Ghouri et Khan, 2012). Pour ces raisons, le marketing-mobile a le potentiel de prévaloir sur le marketing traditionnel car permettant de délivrer un message ou une offre au meilleur moment et au meilleur endroit à un consommateur ayant accès à l’information désirée en fonction de ses besoin (Yuan & Cheng, 2003 cité dans Ghouri et Khan, 2012). De plus, l’offre ou le message transmis peut être personnalisé en fonction du profil du mobinaute, définit grâce à son historique d’activité sur son smartphone ou sa tablette (Scharl, Dickinger & Murphy, 2005 cité dans Ghouri et Khan, 2012). En effet, la relation du consommateur à son mobile étant très personnelle, ce dernier représente une source inouïe de données concernant les habitudes et préférences de l’utilisateur recueillies via sa navigation sur le web, ses téléchargements d’applications ou encore ses recherches de géolocalisation. Le traitement de ces informations va permettre au marketing mobile d’adapter au maximum son message en fonction de la localisation et du style de vie de sa cible, favorisant ainsi la relation et l’interactivité de cette dernière avec l’annonceur.
  • 9. Bien que semblable au niveau orthographique, le marketing mobile, ou m-marketing, ne doit en rien être confondu avec le m-commerce, ou mobile-commerce. Le marketing mobile tend à répondre à un besoin d’une cible en faisant la promotion de l’activité ou des produits d’un annonceur, tandis que le m-commerce rassemble toutes les transactions monétaires et commerciales qui ont été effectuées via un réseau mobile (E-business Report, 2000 cité dans Ghouri et Khan, 2012). Le m-commerce rassemble ainsi la vente de biens et de services, mais aussi la location de services et toute activité bancaire. Selon Liang et Wei (2004 cité dans Ghouri et Khan, 2012), le m-commerce est en phase de devenir l’une des forces majeures du paiement en ligne. Cependant, une entreprise peut faire du marketing mobile, sans vendre ou louer de biens ou services, et ainsi ne pas faire de m-commerce. 3 1.2 L’EVOLUTION DU MARCHE DU MOBILE La première action de marketing mobile remonte à la fin des années 1990, avec l’envoi de simples SMS ou MMS commerciaux. Mais l’émergence du marketing mobile comme nous l’entendons aujourd’hui provient plus exactement de l’avènement de l’internet mobile et ainsi des terminaux mobiles (smartphones et tablettes), marchés auxquels nous allons particulièrement nous intéresser. Comme l’explique Pires et Stioui (2013), l’internet mobile a émergé avec l’utilisation du protocole WAP (Wireless Application Protocole) et réseau GSM (Global System for Mobile Communication). Ce protocole permet de transformer des données internet classiques en un format adapté à des écrans de petite taille et à une puissance relativement faible. Le Nokia 3330, variante du célèbre Nokia 3310, fut le premier téléphone mobile à proposer cette fonction vers la fin de l’année 2000. Par la suite apparurent les réseaux de transfert de données mobiles GPRS (General Packet Radio Services) en 2002, EDGE (Enhanced Data Rates for GSM Evolution) en 2005 et 3G/3G+ en 2007. Les grandes marques de téléphonie mobile du moment investirent alors dans ces technologies et dans les supports mobiles, qui ne se démocratisèrent qu’en 2007, à l’arrivée de l’iphone d’Apple. 1.2.1 Le marché des smartphones Vendu à 5 981 000 exemplaires en 1 an, l’iphone est le premier smartphone possédant les diverses fonctionnalités que nous utilisons encore aujourd’hui : appareil photo, géolocalisation, applications, jeux, ou encore agenda. Selon le baromètre du marketing mobile 2013 de la
  • 10. MMA, les ventes de smartphones en France ont dépassé celles des téléphones classiques, dit « feature phones », depuis 2012, mais au niveau mondial, la pallier n’a été franchi qu’au deuxième trimestre de 2013, avec 968 millions de smartphones vendus représentant ainsi 53,6% du marché des téléphones mobiles. Aujourd’hui, 70% des téléphones mobiles vendus sont des smartphones. 4 Source : GFK Consumer Choice, 2013, Panels distributeurs Comme nous le montre le schéma ci-dessous, les ventes de smartphones en France ont connu une croissance fulgurante depuis 2009, pour atteindre 15,8 millions d’unités vendues en 2013. Cette rapide ascension a été rendu possible par le développement d’une entrée de gamme accessible, 1 smartphone sur 5 coutant moins de 150€ en 2013. Source : GFK – Bilan 2013 des marchés des biens techniques en France Les smartphones ne peuvent fonctionner sans un système d’exploitation ou OS (Operating System), dont il est important de comprendre l’environnement afin d’en connaitre les principaux acteurs au moment de développer une application ou un site mobile. La répartition des constructeurs en France ci-dessous est représentative de la tendance mondiale. En effet, le système Android de Google est leader sur le marché avec 59,2% de part de marché, soit une
  • 11. augmentation de 7,5 points en un an, suivi par iOS d’Apple puis par le système d’exploitation de Blackberry. Un OS à remarquer à Symbian de Nokia, qui a connu de lourdes pertes de parts de marché. Racheté par Microsoft en Septembre 2013, Nokia exploite maintenant ses smartphones sous Windows ou sous Android. 5 Source : Comscore, 2014, Etude Mobilens 1.2.2 Le marché des tablettes La première tablette fut produite en 1989 par Samsung, conçue par Grid Systems et commercialisée sous le nom de GridPad. Dotée d’un écran monochrome de 10 pouces et pesant 2 kilos, celle-ci ne rencontra pas un franc succès. Il fallut attendre la commercialisation de l’ipad d’Apple, en mars 2010, pour que la révolution des tablettes commence (Pires & Stioui, 2013). En effet, les ventes de tablettes n’ont cessé de croitre de manière remarquable depuis 2010. Entre 2012 et 2013, les ventes sont passées de 3,6 millions à 6,2 millions d’unités vendues, soit une croissance de 72% (Bilan 2013 des marchés des biens techniques en France, cabinet GFK, 2013). Le cabinet GFK explique cette hausse impressionnante par une fonte globale des prix des tablettes (-26%). 29% des foyers français sont aujourd’hui équipés d’une tablette.
  • 12. 6 Source : GFK – Bilan 2013 des marchés des biens techniques en France 2013 est aussi l’année où pour la première fois, les ventes de tablettes ont dépassé celles des PC. En effet, comme vu précédemment, les tablettes se sont vendues à 6,2 millions d’unités contre 4,8 millions de PC seulement. Ces chiffres n’annoncent cependant pas la fin de l’utilisation des PC : comme le précise cette même étude du le cabinet GFK, 95% des possesseurs de tablettes possèdent aussi un PC, et 71% d’entre eux pensent que leur tablette ne remplacera pas leur PC. Cette baisse des ventes s’explique alors notamment par le déclin des netbooks, petits ordinateurs portables qui ont été peu à peu été remplacés par les tablettes classiques et hybrides (avec clavier amovible). A l’instar des smartphones, chaque tablette est liée à un système d’exploitation. Représentatif du marché français, le marché mondial des OS de tablettes est plus restreint et se partage principalement entre iOS (Apple), Android (Google) et des acteurs plus petits comme Blackberry et Windows (Microsoft). Selon les chiffres d’une étude de l’organisme IDC (Smartphone OS Market Share, IDC, 2013), Android est leader mondial sur ce marché depuis le premier trimestre 2013 grâce à une stratégie de diversification de ses produits. En effet, si Apple n’exploite son système d’exploitation que sur les Ipad, Google propose l’utilisation d’Android a plusieurs constructeurs tels que Samsung, Asus ou Amazon, ce qui lui a permis d’augmenter considérablement son volume de ventes. Android a ainsi doublé ses ventes entre les seconds trimestres 2012 et 2013, en passant de 29,3% à 62,6% de parts de marché, ce dernier équivalent à 28,2 millions des 45,1 millions de tablettes vendues sur cette période. Le graphisme ci-dessous, issu d’une étude du baromètre trimestriel de la Mobile Marketing Association (2014), nous fournit la répartition des OS Tablettes en France en 2014.
  • 13. 7 Source : Médiamétrie – Web Observatoire 2013 1.3 PROFIL ET COMPORTEMENT DES MOBINAUTES ET TABLONAUTES Depuis la première mesure d’audience de l’internet mobile réalisé en France par Médiamétrie en 2010, les mobinautes sont considérés comme une audience à part entière, et de multiples critères ont été identifiés afin de pouvoir analyser leurs comportements et habitudes de consommation. Selon la définition fournie par Thierry Pires et Jérôme Stioui (2010), « un mobinaute est un individu qui accède à des contenus Internet ou à des applications mobiles à partir d’un téléphone mobile de type smartphone ». Le terme « tablonaute », est plus récent (créé en 2012 par Médiamétrie) et définit les utilisateurs de tablettes tactiles. Nous allons ainsi analyser dans un premier temps le comportement des mobinautes, puis celui des tablonautes. Cette comparaison va permettre de bien saisir les différences comportementales de ces individus et ainsi de comprendre l’importance pour les marques d’adapter leur présence sur ces deux supports. 1.3.1 Portrait des mobinautes Selon le baromètre trimestriel du Marketing Mobile de la MMA France (2014), 50,7% de la population française possèderait un smartphone en 2014, soit 27,7 millions d’individus, représentant une augmentation de 3,6 millions de personnes en un an. 63,6% d’entre eux disent utiliser leur smartphone tous les jours et 18% disent l’utiliser « presque tous les jours ».
  • 14. Cette étude nous fournit un profit type du mobinaute en 2014 : il est masculin à 54,2% et est issu d’une CSP+ à 32,1%. 25% des mobinautes ont entre 35 et 50 ans et 40% ont entre 16 et 34 ans. Il est intéressant de remarquer que 22,7% des mobinautes résident en Ile-de-France et que les régions où les mobinautes sont les moins nombreux sont le Nord et le Nord-Est de la France, avec toutes deux 6,7% de mobinautes. A noter que les mobinautes sont notamment adeptes du multi-écran, avec 64% des internautes possédant aussi un smartphone. 8 1.3.2 Portrait des tablonautes Selon cette même étude de la Mobile Marketing Association (2014), 9,1 millions de foyers sont équipés d’une tablette en France en 2014, soit 32,6% des foyers français. En moyenne depuis début 2013, 1 millions de foyers en plus sont équipés chaque trimestre. L’utilisation des tablettes se fait à 92% à domicile et à 25% dans les transports ou en déplacement. Ces chiffres s’expliquent par une forte utilisation du wifi (96%), les tablettes ne nécessitant pas de carte SIM pour fonctionner. Une étude réalisée par Médiamétrie et le cabinet GFK en mars 2013 définit le tablonaute type comme « un homme (68%), urbain (59%), appartenant à une CSP+ (53%) et ayant entre 35 et 49 ans (33%). » selon Pires et Stioui (2013). Il est intéressant de noter une moyenne d’âge plus âgée chez les tablonautes que chez les mobinautes, ainsi qu’une population d’utilisateurs principalement masculine. De plus, l’utilisation d’une tablette est beaucoup plus sédentaire qu’un smartphone, se faisant à domicile et majoritairement entre 17h et 21h pour 65% des tablonautes. Elle tend ainsi à remplacer peu à peu l’usage de l’ordinateur fixe, avec 41% des tablonautes affirmant moins utiliser leur PC depuis l’acquisition de leur tablette (Deloitte, 2013). Elle est aussi moins personnelle qu’un smartphone avec, selon 33% des utilisateurs de tablettes, au moins deux personnes de leur foyer utilisent la même tablette.
  • 15. 9 1.3.3 Les attentes des mobinautes et tablonautes Les utilisateurs de supports mobiles sont exigeants et attendent que les outils mis à leur disposition soient simples d’utilisation et efficaces. Une des premières exigences des mobinautes est la fluidité des outils qui leurs sont proposés : comme l’explique Dow (2013) plus un outil de marketing mobile sera facile d’utilisation, permettant à l’utilisateur d’effectuer une action en un minimum d’étapes et d’efforts, meilleure en sera la relation avec l’annonceur. Les chiffres de l’étude de Compuware Corporation (2011) confirment ces propos : seulement 14% des mobinautes sont près à attendre plus de 5 secondes pour l’affichage d’un site internet sur mobile et 69% s’attendent à trouver un site ou une application dont les boutons sont adaptés à l’usage tactile du mobile. 73% d’entre eux ne veulent pas avoir à scroller lorsqu’ils doivent remplir un formulaire, et 64% n’acceptent que de croller de haut en bas durant leur navigation. Lors de leur recherche d’informations, 78% veulent pouvoir accéder à leur réponse en seulement 1 ou 2 clics. Si leurs critères de satisfaction ne sont pas remplis, 43% des mobinautes ne retourneront pas sur le site mobile ou l’application, et 57% ne la recommanderont pas. 1.4 DEPLOIEMENT DU MARKETING-MOBILE POUR LES MARQUES 1.4.1 Intégration du mobile à une stratégie marketing globale Les chiffres cités précédemment ont pu souligner la croissance rapide du marché du mobile et ainsi la nécessité pour les professionnels d’être présents sur ces terminaux. Cependant, comme le soulignent Leppäniemi et Karjaluoto (2008), il est fréquent que les entreprises n’intègrent pas entièrement les campagnes marketing mobiles à leur stratégie marketing globale. Pour se faire, les entreprises doivent utiliser une Communication Marketing Intégrée (CMI). Une CMI est un concept « reconnaissant la plus-value de l’utilisation d’un plan d’évaluation du rôle stratégique de divers canaux de communication » (Peltier et al. 2003 cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). Selon Kitchen et al. (2004, cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008), l’utilisation du CMI permet d’analyser tous les formes de communication, les canaux de délivrance de messages et les points de contacts potentiels lors de l’élaboration et de la mise en place de la stratégie marketing. Ainsi, une campagne de marketing mobile efficace doit être
  • 16. imbriquée dans une stratégie où chaque canal de communication est coordonné et délivre un même et clair message concernant la marque et ses produits. D’autre part, l’implémentation d’une stratégie de marketing mobile doit répondre à un but précis, fixé dans l’objectif global de l’entreprise. Selon Butterfield, 1997 cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008), un objectif est le résultat final recherché par la réalisation de cet objectif et une stratégie est le moyen par lequel cet objectif va être atteint. La stratégie est composée de tactiques, qui en marketing correspondent aux outils de communication marketing utilisés afin de répondre à cet objectif. (Smith, 1998, Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). Nous allons maintenant étudier les différents outils spécifiques au marketing mobile permettant aux marques d’atteindre leurs objectifs. 10 1.4.2 Les outils du marketing mobile Leppäniemi et Karjaluoto (2008) proposent d’organiser les outils du marketing mobile selon quatre activités majeures du marketing que sont : la publicité, la promotion des ventes, le marketing direct et le CRM (Customer Relationship Management), qui bien que n’étant pas un outil marketing à part entière, a un rôle important pour le marketing mobile comme nous le verrons par la suite. 1.4.2.1 La publicité mobile Selon Kotler et Zaltman (1971 cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008) la publicité se définit comme « toute forme payante de promotion impersonnelle de produits, services ou idées par un sponsor identifié ». Nous allons ici particulièrement nous intéresser aux formes de publicités présentes sur l’internet mobile, que sont les sites et applications mobiles, le référencement payant (ou SEA, Search Engine Advertising) et le Display.
  • 17. 11 a. Les sites mobiles et applications mobiles Si ces deux outils permettent à l’internaute d’accéder au contenu proposé par la marque de manière lisible et adaptée à la taille de l’écran, ils n’offrent ni les mêmes besoins de développement de la part de l’annonceur ni la même expérience utilisateur. Selon Pires et Stioui (2013), le site mobile peut se définir comme une adaptation du site internet dit classique au format mobile (smartphone et tablette). L’annonceur a le choix entre deux possibilités de création : il peut choisir de créer un nouveau site mobile ou d’adapter son site existant au format mobile en utilisant le responsive design. Cette technique, appelée aussi conception de sites web adaptatifs, permet au site web de s’adapter automatiquement au format de l’écran du support utilisé. Si ce format permet de garder le contenu d’origine du site web, il ne fournit pas une expérience utilisateur optimisée mobile. En effet, le temps de chargement de la page peut être alourdi en raison d’un trop grand nombre d’éléments, qui peuvent aussi rendre la navigation moins intuitive et fluide sur un écran de taille réduite. Kourouthanassis P., Georgiadis, C., Zamani, E., & Giaglis, G. (2010 cités dans Chen 2012) soulignent que la performance de l’outil de marketing mobile, incluant la facilité et fluidité de navigation, est un facteur majeur de la satisfaction et de l’acceptation du consommateur envers cet outil. Les éléments précédemment cités sont donc à prendre en compte dans le développement d’un site mobile afin d’optimiser l’expérience client. La création d’un site mobile classique permet en revanche d’adapter entièrement le contenu et l’ergonomie du site à une utilisation sur mobile. Des boutons adaptés à la navigation tactile sont donc utilisés et l’annonceur peut choisir de réduire ou d’adapter le contenu du site d’origine pour une meilleure navigation sur mobile. Le temps de chargement des pages est moins long, rendant l’expérience utilisateur plus agréable (Pires Stioui, 2013). Ces deux solutions sont accessibles pour le mobinaute depuis un navigateur web, ce qui permet au consommateur de bénéficier d’un accès direct via les moteurs de recherche et via différents sites présents sur la toile, sous réserve d’une connexion à un réseau 3G ou wifi suffisant. L’application mobile demande quant à elle à être téléchargée par le mobinaute afin d’être directement présente sur son smartphone ou sa tablette, permettant ainsi d’être consultée sans passer par un navigateur web.
  • 18. « Une application native est une application conçue spécifiquement pour une plateforme qui lui est propre » (Pires & Stioui, 2013). En effet, l’application mobile est un outil représentatif de la marque, développé en vue d’être utilisé sur smartphone via les systèmes d’exploitation (OS) que sont Android, IOS, ou Windows. Une fois créée, l’application est distribuée aux mobinautes de manière gratuite ou payante, via la boutique d’application de l’OS telles que l’App Store pour l’iOS, Google Play pour Android ou encore Windows Phone Store pour Windows Phone.. Directement installée sur le mobile, l’application présente l’avantage de ne pas nécessiter un accès wifi ou 3G pour être consultée, et de pouvoir utiliser les outils du terminal tels que l’appareil photo, la géolocalisation, la reconnaissance vocale ou encore l’accès au carnet d’adresse, offrant ainsi une expérience utilisateur de qualité. La présence direct de l‘application sur le smartphone ou la tablette de l’utilisateur présente aussi un aspect immersif, favorisant la proximité permettant de créer un lien plus fort entre la marque et l’utilisateur. (Pires & Stioui, 2013). Chen (2102) souligne dans son étude que les utilisateurs de smartphones et tablettes sont plus enclins à télécharger une application lorsque celle-ci est gratuite. Les utilisateurs de l’application souhaitent ensuite trouver un avantage utile à l’utilisation de l’application, permettant de faciliter l’accès à certaines informations et à leur consommation en situation de mobilité. L’accès d’un mode de paiement sur une application mobile est aussi apprécié car permet d’accéder à un service ou produit à tout moment et à n’importe quel endroit. L’utilisation de l’application ne doit cependant demander qu’un effort minimum, excluant ainsi les applications présentant des problèmes de chargement ou de navigation. Le choix entre ces différentes plateformes est propre à la stratégie de chaque marque en fonction de sa cible, du contenu disponible à transmettre sur mobile, et de la relation souhaitée avec le mobinaute. La qualité de l’expérience utilisateur doit être privilégiée, en passant par une analyse des attentes et du niveau d’équipement des utilisateurs cibles, et par la certitude d’avoir accès à des investissements suffisants, aussi bien en termes de budgets que de ressources pour développer des outils de qualité, au risque de ternir son image de marque. Au niveau de la consommation des internautes en 2013, 92% d’entre eux ont visité au moins un site mobile par mois, et 77% au moins une application. Les applications sont en hausse avec +44% de fréquentation contre une baisse -10% de la fréquentation des sites web (AT Internet). 12
  • 19. 13 b. Le SEA Le SEA ou search marketing, selon Pires et Stioui (2013) est « une technique marketing ayant comme support les outils de recherche et comme cible ici les mobinautes qui les interrogent. » Le SEA a la particularité de d’augmenter la visibilité d’un site à travers la mise en place de liens payants sur les moteurs de recherche. Le SEA sur mobile est à soigner car en raison de la taille restreinte de l’écran, seuls deux liens sponsorisés sont affichés à l’utilisateur. (Pires & Stioui, 2013). Il a aussi la particularité de proposer des services adaptés au mobile comme des liens renvoyant vers le téléchargement d’un autre outil de marketing mobile (une application, un QR code ou un jeu) ou encore en affichant un numéro de téléphone cliquable, permettant de joindre directement l’adresse recherchée. Ces éléments enrichissent et facilitent l’expérience client sur mobile. L’utilisation d’internet sur smartphones et sur tablettes ne cessant de croitre, les annonceurs investissent de plus en plus dans le SEA sur mobile. Selon une étude comparative réalisée par Marin Software (2014), les investissements dans le SEA sur mobile sont passés sur l’année 2013 de 10% à 21% du budget publicitaires des annonceurs fin 2013, soit une augmentation de 109%. Cet engouement s’explique par de fortes performances réalisées par les supports mobiles : le taux de clics moyen, correspondant au nombre de clics par rapport au nombre d’impressions, est plus élevé sur smartphones (3,83%) et sur tablettes (3,63%) que sur desktop (3,02%), pour un coût de diffusion bien inférieur sur support mobile. Cependant, en raison de lacune technique, le taux de conversion reste plus fort sur desktop (1,76%) que sur tablettes (1,67%) et sur smartphones (1,03%), ces derniers ne proposant pas toujours de sites adaptés à la fois au mobile et à l’achat en ligne. c. Le Display Le Display, consiste à diffuser une annonce publicitaire au mobinaute lors de sa navigation sur son navigateur web ou via des applications. Cette technique est aujourd’hui en pleine croissance : selon l’IREP (Institut de Recherche et d’Etudes Publicitaires), les investissements dans le Display mobile ont augmenté de 55% en 2013.
  • 20. Le Display propose plusieurs formats d’annonces plus ou moins visibles par le mobinaute en fonction du budget et de la stratégie de l’annonceur. Celles-ci peuvent être insérées dans le site mobile, diffusées en plein écran, être statique, dynamique ou sous forme de vidéos. L’innovation est très présente dans l’univers du Display, ce qui contribue à son expansion. Selon Pires et Stioui (2013), le succès du Display sur mobile réside notamment dans la possibilité de cibler le mobinaute en fonction de sa géolocalisation et ainsi de mettre en avant des annonces adaptées à son besoin en temps réel. Le RTB (Real Time Bidding) ou enchère en temps réel, permet d’afficher des annonces là où se déplace la cible en temps réel, et non plus de choisir à l’avance les sites sur lesquels afficher et où la cible est susceptible de se rendre. Cet outil permet de se démarquer de ses concurrents en proposant une campagne divertissante et pertinente aux consommateurs. 14 1.4.2.2 La promotion des ventes « Les promotions de ventes sont des outils de communication marketing utilisés pour encourager la transaction et/ou appeler le client à finaliser son achat ou tout autre action adaptée, en mettant en avant la valeur perçue du produit ou en encourageant toute action à être prise » définit Shimp (2000, cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). La promotion des ventes vise ainsi à déclencher toutes actions du mobinaute envers la marque. Celles-ci peuvent alors être téléchargeables ou simplement consultables, véhiculant du contenu divertissant (jeux, sonneries, fonds d’écrans…) ou informatif (informations, météo, alertes…).
  • 21. Les supports prennent la forme de bannières ou de publicités pleines écrans présentes sur de sites internet divers ou sur des supports presse, proposant au mobinaute d’envoyer un SMS à un numéro fourni ou de se rendre sur un site où rentrer un certain code afin de recevoir le contenu associé (Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). Ces outils permettent aux marques de générer des revenus en rendant le téléchargement du contenu ou l’envoi du sms de demande d’informations payants. 15 1.4.2.3 Le marketing direct Le marketing direct réfère, selon Kotler & al. 2005 (cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008), « à toutes sortes de communication directe vers des clients ciblés individuellement dans le but d’obtenir une réponse immédiate et de conserver une relation dans la durée avec le client ». Dans l’optique de créer et de conserver une relation particulière et se voulant personnelle avec chaque client, les entreprises se tournent de plus en plus vers cette solution. L’avancée technologique de l’information et de la communication a permis le développement de médias autres que la presse, l’emailing et le téléphone oral pour mettre en place des techniques de marketing direct efficaces (Fill, 2002 cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). Ainsi, Rettie, Grandcolas et Deankins (2005) et Trappey III et Woodside (2005), cités dans Leppäniemi et Karjaluoto (2008), ont pu remarquer que les taux de réponses de campagnes de direct marketing sur mobile étaient beaucoup plus élevés que ceux d’une campagne sur médias traditionnels. Les outils utilisés dans le cadre de telles campagnes sont les SMS, MMS et emails. a. SMS et MMS Comme l’expliquent Lienard F. & Jacob F. (2009), les SMS et MMS ont été les pionniers en matière d’envoi de données sur téléphones mobiles. Wei, Xiaoming et Pan (2010, cités dans Smutkput & al. 2010) compare la popularité du SMS en tant qu’outil du marketing à celui de l’email sur l’internet classique. S’ils permettent à l’annonceur une première intégration du mobile dans sa stratégie de communication, Pires et Stioui (2013) conseillent d’envisager cet outil dans une stratégie de fidélisation que d’acquisition ou de notoriété. En effet, l’annonceur doit impérativement obtenir
  • 22. l’accord du consommateur avant de lui envoyer des SMS ou MMS, et a besoin d’avoir un minimum d’information à son sujet afin de personnaliser le message à envoyer. Il peut alors notifier des évènements particulier (salons, promotions), des alertes (alertes bancaires, actualités, sportives) ou encore informer d’un suivi une commande. L’intégration de lien hypertexte permet aussi de renvoyer vers un site mobile ou vers une plateforme de téléchargement d’applications (Pires et Stioui, 2013). D’après Smutkput, Krairit et Esichaikul (2010), le SMS s’utilise notamment pour l’envoi de messages courts véhiculant des messages de rappels, d’alertes ou de confirmations plutôt que des messages portant les valeurs de la marque. Malgré cela, le format des SMS/MMS ne permet pas une grande originalité et fournit un fort sentiment d’intrusion dans la vie privée du consommateur (Pires et Stioui, 2013). L’efficacité d’une campagne SMS/MMS peut être vérifiée grâce à un suivi statistique en fonction du taux de réception (vérifié par un accusé de réception), du taux d’ouverture, du taux de clics et du nombre de désabonnements. D’après une étude de la société US Textboard (2013), une campagne SMS génèrerait un taux de clics d’environ 19% contre 4% pour une campagne emailing en moyenne. Ces chiffres sont cependant à relativiser : une campagne SMS ne comporte pas les mêmes messages qu’une campagne emailing, et l’engagement de consommateur envers la marque, à qui il a fourni son numéro de téléphone personnel, n’est à l’origine pas aussi prononcé qu’un internaute renseignant son adresse mail. 16 b. Emails mobiles Le propre de l’email mobile est d’être responsive, c’est à dire d’être développé dans un format adapté à l’écran d’un smartphone ou d’une tablette. (Pirest & Stioui, 2013). Possédant les mêmes caractéristiques et contenus qu’un email traditionnel, l’email mobile doit pouvoir être consulté sans effort particulier de zoom ou de lecture de la part du mobinaute. 1.4.2.4 Le CRM Leppäniemi et Karjaluoto (2008) justifie la présence du CRM comme outil du marketing mobile par l’importance pour les entreprises de créer et de conserver une relation de proximité
  • 23. avec leurs clients, chose amplement facilitée par l’utilisation du média mobile car possédant un coté personnel bien plus fort que n’importe quel autre média. Via son smartphone ou sa tablette, le client peut alors recevoir des alertes de la part de la marque concernant sa consommation ou des commandes passées, télécharger des outils utiles à l’utilisation de services comme des billets d’avion ou des tickets de spectacles, ou encore effectuer des opérations bancaires via une application dédiée. Pouvoir être accessible à n’importe quel endroit où se trouve son client est une opportunité à saisir pour les entreprises, afin d’offrir des prestations complètes et personnalisées. 17 1.4.3 Les outils d’analyse du mobile Comme l’explique Pires & Stioui (2013), il existe plusieurs critères d’analyse de performance en fonction du type d’outils mobile utilisé. Cependant, tous les outils doivent utiliser un outil dit « Analytics » (ex : Google Analytics) Grâce à ces outils, il est possible d’effectuer un suivi du nombre de vues et de clics générés par les éléments présents sur l’internet mobile. Ceux-ci peuvent par la suite être liés au nombre de visite d’un site web ou mobile, permettant ainsi d’analyser l’impact de ces outils sur la fréquentation du site et sur les ventes si celui-ci est marchand. Pour les applications mobile, ces outils permettent d’avoir accès au nombre de téléchargements effectués et de constater quelles pages sont les plus consultées. Les commentaires laissés par les mobinautes sur les plateformes de téléchargement des applications sont aussi un moyen d’analyser le ressenti des mobinautes vis-à-vis du contenu et de la qualité de l’application. 1.5 L’IMPACT DU MARKETING MOBILE SUR LE CONSOMMATEUR Le pouvoir du marketing-mobile dépend de la sensibilité du consommateur aux différentes actions menées, ainsi qu’à l’acceptation et à l’utilisation des outils qui lui sont proposés (Heinonen & Strandvik, 20007; Pousttchi & Wiedemann, 2007, cité dans Chen & al. 2012).
  • 24. Selon Carroll (2007, cité dans Chen & al. 2012), c’est la réponse du consommateur qui crée la valeur et détermine résultat final de l’offre de marketing mobile proposé initialement. Une étude menée par Picoto & al. (2010 cité dans Chen & al. 2012) montre que la réponse du consommateur à un impact direct sur la gestion des ventes et le service client mais aussi sur la productivité d’une entreprise, sa capacité à innover, et sur sa flexibilité. L’analyse des réactions des consommateurs face aux actions de marketing mobile de l’entreprise est donc importante pour le bien être de celle-ci. Selon Pousttchi et Wiedemann (2007, cité dans Chen & al. 2012), la sensibilité du consommateur vis-à-vis des outils de marketing mobile peut être mesuré selon plusieurs facteurs que sont l’utilité perçue de cet outil, le gain à l’utilisation, la facilité d’utilisation, le contenu, les premiers contacts avec l’outil, l’effet de mode autour de ce même outil et sa capacité d’évolution. La facilité d’utilisation et la performance de l’outil sont notamment des facteurs clés dans l’acceptation des offres de marketing mobile (Kourouthanassis & al.2010, cités dans Chen & al. 2012). 18 1.5.1 Parcours du consommateur Dans un premier temps, il est important d’analyser le Funnel ou parcours d’achat du client de la marque afin de déterminer quelles étapes vont être affectées par la sensibilité du consommateur. Selon Lavidge et Steiner (1961, cité dans Leppäniemi et Karjaluoto, 2008), le parcours d’achat traditionnel du consommateur se compose de six étapes : « Notoriété, Considération, Appréciation, Préférences, Action, Fidélisation ». Les outils de marketing mobile ne sont pour le moment pas ou peu efficaces sur l’ensemble de ces étapes mais sont d’avantage adaptées aux consommateurs proches de réaliser l’acte d’achat, arrivés aux trois dernières étapes (Leppäniemi et Karjaluoto, 2008). Pires et Stioui (2013) soulignent l’intégration de nouveaux éléments influents au sein du parcours d’achat propre à l’internaute : des facteurs extérieurs tels que l’avis des proches, les recommandations des autres usagers et l’offre des marques concurrentes, mais aussi des facteurs internes venant de la propre expérience du client et de son partage social.
  • 25. 19 Cabinet de recherche Forester, 2013. La navigation sur mobile étant très exposée à ces facteurs externes, ce schéma développé par le cabinet Forester (2013) invite les annonceurs à repenser leurs méthodes de communication marketing afin de s’adapter à l’impact de ces derniers sur le tunnel de consommation et à se rendre présents sur les supports utilisés par ces éléments. Pires et Stioui (2013) donnent pour exemple l’importance pour les marques d’être présentes sur des supports externes aux sites web tels que des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Vine, plateformes majoritairement utilisées sur mobile. 1.5.2 La tendance SoLoMo Selon Pires et Stioui (2013), le Solomo est « une tendance qui devrait révolutionner la façon dont les marques engagent la conversation avec leur client ». Cette tendance englobe trois dimensions attendues par le consommateur vis-à-vis du maketing mobile: le Social, le Local et la Mobilité. L’utilisation de support mobile favorise l’échange social via l’utilisation de réseaux sociaux à tout moment, permettant de partager son quotidien avec ses proches. Plusieurs chercheurs ont remarqué la corrélation existante entre le comportement d’achats du consommateur et ses interactions sociales, et ont identifié une opportunité à exploiter d’un point de vue marketing. (Sethuraman & al. 2011; Vanden Bulte and Wuyts 2007 cités dans Risselada & al. 2014). Les réseaux sociaux les plus importants, à savoir Facebook et Twitter, ont la moitié de leur trafic
  • 26. issu du mobile (Shareaholic, 2014). Il alors nécessaire que les marques se rendent présentes sur ces plateformes afin de rencontrer le consommateur à tout moment. D’autre part, la recommandation sociale a la plupart du temps une influence sur l’acte d’achat du consommateur (Risselada & al. 2014). Donner la possibilité au consommateur de partager son expérience ou de consulter celle d’autres consommateurs est une opportunité de mettre en confiance ce dernier et qu’il finalise son achat. Selon Dow (2013), la localisation du consommateur est l’aspect le plus révolutionnaire apporté par le marketing mobile. Combinée à la personnalisation de l’offre, les annonceurs peuvent maintenant envoyer un message hyper-personnalisé au consommateur en envoyant le bon message, au bon moment, adapté à l’endroit où se trouve le mobinaute. La géolocalisation renforce l’attachement du consommateur à la marque car ce dernier apprécie que l’annonceur s‘adapte à sa mobilité. Répondant à un besoin exact, l’annonceur se démarque de ses concurrents et reste présent à l’esprit du consommateur. Le mobinaute étant mobile par définition, attend des marques qu’elles s’adaptent à cette mobilité et se rendent accessible sur toutes sortes de supports mobiles (Friedrich & al. 2009). 20 1.5.3 Le marketing mix appliqué au mobile Smutkupt, Krairit et Esichaikul (2010) trouvent que l’application des 4P (Product, Price, Place, Promotion) et des 4C (Customer, Cost, Convenience, Communication) du Marketing Mix permet d’évaluer efficacement l’impact du marketing mobile sur la stratégie de la marque ainsi que sur l’appréciation des consommateurs envers cette stratégie. Notre étude portant principalement sur le comportement des consommateus vis-à-vis du marketing mobile, nous nous intéresserons ici exclusivement aux 4C du marketing mix. Les 4C sont une adaptation apportée par Lauterborn (1990, cité dans Smutkput & al. 2010) aux 4P du Marketing Mix, dans le but d’obtenir une vision du consommateur sur la stratégie marketing d’une marque. Selon lui, toute stratégie marketing doit être définie dans l’intérêt de consommateur selon les quatre composants suivants.
  • 27. 21 a. Customer (Consommateur) Le consommateur doit pouvoir trouver des produits qui répondent à ses besoins. Pour cela, les marketers ont besoin de base de données permettant d’identifier ces besoins et ces consommateurs. Le coté interactif qu’offre le mobile permet aux entreprises d’enregistrer des informations sur le consommateur afin de déterminer quel produit va convenir à quel consommateur (Smutkupt & al. 2010). Face à cette personnalisation de l’offre sur mobile, la réponse des consommateurs est positive (Xu, 2007 cité dans Smutkupt & al. 2010) et conduit à une relation plus forte entre entreprise et consommateur (Vesanen, 2007 cité dans Smutkupt & al. 2010). Selon Shankar et al. (2010, cité dans Smutkupt & al. 2010), le support mobile peut aussi servir comme outil de CRM, en proposant des services permettant de rendre l’expérience client plus fluide et agréable en satisfaisant les besoins du consommateur d’une nouvelle manière (outils de suivi de livraison, service après-vente, système de communication sur mobile). Kannan et al (2001, cités dans Smutkupt & al. 2010) soulignent quatre aspects du mobile le rendant parfaitement adapté au CRM : sa capacité à proposer du contenu personnalisé, à suivre le consommateur à travers différents médias, à lui proposer un service ou produit au moment où il en a besoin, et à proposer du contenu engageant, permettant de créer une relation. La flexibilité, l’interaction et la personnalisation qu’offre le marketing mobile ont déjà pu faire leurs preuves dans certains pays, où la satisfaction des consommateurs a été accrue suite à l’utilisation de tels services (Valsecchi et al. 2007 cité dans Smutkupt & al. 2010). b. Cost (Coût) Les consommateurs ne sont aujourd’hui plus seulement intéressés par le prix d’un produit d’un bien ou d’un service, mais plus particulièrement par le coût du cycle de vie de ce dernier (Kotler & Amstrong, 2006 cités dans dans Smutkupt & al. 2010). Ces coûts ne vont pas seulement être monétaires mais vont aussi prendre l’énergie dépensée, le temps et les activités à opérer. Le mobile va ici permettre de réduire ces coûts en proposant des services rendant l’expérience utilisateur plus pratique. c. Convenience (Praticité) La côté pratique d’une application mobile est l’avantage clé souligné par les mobinautes, leur permettant de réduire le temps ou le coût à réaliser une activité. Par exemple, des mobinautes
  • 28. cherchant à gagner du temps vont utiliser une application qui réduit le temps de recherche de produits ou d’informations (Kannan & al. 2001 cité dans dans Smutkupt & al. 2010). Mort & Drennan (2002, cités dans Smutkupt & al. 2010) expliquent que le marketing mobile peut aussi permettre aux consommateurs de prendre de meilleures décisions d’achats. Sur le point de vente, le mobinaute peut accéder à une grande variété d’informations via son support mobile, lui permettant de nourrir sa connaissance du produit et de prendre une décision plus réfléchie. De même, le temps de paiement en boutique peut être réduit grâce aux applications bancaires ou aux services de micro-paiement (Balasubramanian et al. 2002, cité dans dans Smutkupt & al. 2010). Le consommateur peut ainsi optimiser du temps « mort » en l’utilisant pour réaliser de rapides actions sur son support mobile, comme effectuer un achat ou une transaction bancaire lorsqu’il est en voiture dans les bouchons (Anckar et D’Incau, 2002 cité dans dans Smutkupt & al. 2010). Ce temps économisé peut alors être utilisé par la suite pour découvrir de nouvelles enseignes ou nouveaux produits. 22 d. Communication Selon Smutkupt & al. (2010), le support mobile est un outil de communication très efficace car permet au consommateur de joindre la marque n’importe où et à n’importe quel moment. Le consommateur peut accéder à une information importante mais aussi à des sources de communication et de divertissement, de manière plus rapide que sur PC fixe. La communication sur mobile permet notamment de mettre en place une communication à deux sens. Dans un premier sens, l’entreprise pousse (« Stratégie Push ») des informations vers le mobinaute afin d’initier une relation. Dans l’autre sens, l’entreprise attire le consommateur (« Stratégie Pull ») en lui envoyant un message appelant une réponse. Ce type de communication permet de renforcer la relation avec le consommateur, de récolter d’avantage informations sur ces derniers et d’évaluer de manière rapide l’efficacité d’une campagne (Smutkupt & al. 2010). Le consommateur se sentant connecté à la marque, la communication entre ces deux acteurs va avoir plus de sens car répondant aux besoins de chacune des parties.
  • 29. 23 1.5.4 La fidélisation à la marque Friedrich et al. (2009) expliquent que les entreprises présentes sur mobile bénéficient de la part des consommateurs d’une fidélité accrue et d’un engagement plus marqué et plus long dans le temps. Selon le modèle de marketing relationnel de Morgan et Hunt (1994) ci-dessous, le processus de fidélisation contient plusieurs composantes que sont principalement la confiance du consommateur envers la marque et l’engagement mutuel entre ces deux acteurs. Lorsque ces deux variables sont présentes, alors la relation dévient bénéfique des deux côtés. Modèle de marketing relationnel de Morgan & Hunt (1994) Selon l’échelle de mesure multidimensionnelle de la confiance de Gurviez et Korchia (2002), la confiance en une marque repose sur les trois aspects suivant : la crédibilité (le savoir-faire attribué à la marque), l’intégrité (l’honnêteté attribuée à la marque) et la bienveillance (le respect du consommateur de la part de la marque). Ainsi comme le souligne Dow (2013), les supports mobiles contenant des données bien plus intimes et personnelles que les PC fixes, les consommateurs attendent de la marque qu’elle respecte cette intimité et n’utilise que les données qu’ils ont accepté de lui fournir. De plus, en échange de ces données personnelles, les consommateurs sont plus exigeants et demandent d’avantage de la part des marques que leur produit ou service habituel. Un réel service client additionnel est attendu sur mobile afin d’enrichir l’expérience du consommateur, et lui faire profiter de bénéfices liés au partage de ses données.
  • 30. Il ressort des travaux de Meyer et Allen (1990) qu’il existe trois sortes d’engagement de la part du consommateur envers une marque : un engagement affectif, un engagement normatif et un engagement calculé. L’engagement affectif fait référence aux liens émotionnels que le consommateur va lier avec la marque. L’engagement normatif est similaire mais moins intense que l’engagement affectif. Le consommateur se rapproche de la marque car il partage les mêmes valeurs que celle-ci. Enfin l’engagement calculé est lié au profit que tire le consommateur de sa relation avec la marque dans le temps. Ainsi comme vu précédemment, si la présence mobile d’un annonceur permet au consommateur de profiter d’un bénéfice, son engagement va s’accroitre. S’il est touché par le fait que la marque adapte ses propositions à ses besoins, son attachement affectif va renforcer son désir d’engagement. De même si les valeurs véhiculées par la marque à travers divers outils de marketing mobile lui correspondent. Morgan et Hunt (1994) expliquent la présence de l’engagement dans le processus de fidélisation par l’importance de la volonté du consommateur à maintenir une relation durable avec la marque et sa capacité à fournir des efforts pour ce faire. Initier ou conserver la fidélité du consommateur va donc consister à l’inciter à conserver son engagement en lui fournissant des occasions de témoigner de ce dernier, par l’utilisation d’outils personnalisés ou d’offres exclusives par exemple, mais aussi en communiquant d’une manière transparente et honnête afin de ne pas perdre sa confiance. 24 1.6 LES ENJEUX FUTURS DU M-MARKETING Outre de combler les attentes des marques vues ci-dessus, le marketing mobile doit faire face à de nouvelles problématiques créées par la multiplication des supports de connexion, la mobilité des internautes et par l’omniprésence grandissante de l’internet fixe et mobile au quotidien. 1.6.1 Le QR code Le QR code (Quick Response code) est un ensemble de modules noirs disposés sur un fond blanc, à scanner par l’utilisateur avec son smartphone (Pires et Stioui, 2013).
  • 31. Selon Batista (2011, cité dans Ryu, 2013) le QR code est considéré comme le futur du marketing mobile. Permettant de faciliter l’accès des applications ou sites mobiles aux mobinautes, les QR codes sont de plus en plus utilisés aux Etats-Unis selon Tode (2012, cité dans Ryu, 2013) : +600% de publicités mobiles ont utilisé des QR codes aux USA entre 2010 et 2011. Cependant, encore une grande partie des mobinautes ne sont pas informés du fonctionnement des QR codes ou ne disposent pas de l’équipement nécessaire pour les lire (MGH, 2011 cité dans Ryu, 2013). Une campagne de communication informative est nécessaire avant l’utilisation massive des QR codes par les annonceurs. 25 1.6.2 Web to mobile to store : digitaliser son point de vente Une campagne marketing multicanal efficace utilise aujourd’hui l’affichage publicitaire, l’envoi de sms ou newsletters, le développement d’un site web associé à un site mobile ou à une application mobile dédiée permettant d’être accessible à tout moment pour ses consommateurs. De la même manière, le parcours client doit lui aussi être multicanal afin d’attirer le consommateur partout où la marque peut lui fournir un élément permettant d’enrichir son expérience client et ainsi de maximiser les possibilités de conversion. Plus que multicanal, le parcours client devient cross-canal. Le client doit pouvoir passer d’un support où la marque est présente à un autre afin d’optimiser son expérience utilisateur et effectuer son achat dans les meilleures conditions. Selon la MMA, 18% des mobinautes ont déjà envoyé la photo d’un produit à un proche depuis un magasin, 25% d’entre eux ont déjà pris en photo un article et 6% ont déjà cherché à localiser une autre boutique. Ces chiffres soulignent la demande des mobinautes de solutions multicanal leur permettant de faciliter leur recherche ou acte d’achat. En utilisant le mobile comme canal de diffusion, une marque peut alors proposer à un internaute identifié sur son site web d’accéder à des réductions en magasin, via l’utilisation d’un coupon ou d’un code SMS transmis sur son smartphone. Une fois en magasin, le client n’a qu’à présenter son smartphone pour accéder à la réduction. Un autre exemple, encore assez peu répandu, est la présence de tablette en boutique, permettant au client d’avoir accès à son
  • 32. compte utilisateur de la marque et ainsi de consulter ses produits préférés présents physiquement dans la boutique. Le client ne ressent pas d’effort à fournir pour accéder à ces services supplémentaires, mais apprécie fortement l’enrichissement de son expérience avec la marque. Pour cette dernière, cela permet de créer une relation plus forte avec ses consommateurs en leur proposant un outil pratique (comparateur de prix en magasin ; consultation du panier), ludique (essai de maquillage ; cabine d’essayage virtuelle) ou encore social (partage immédiat d’un achat sur les réseaux sociaux), et se différencier fortement de la concurrence. Selon une étude SNCD (Mobile Marketing Attitude, 2014), 38% des mobinautes aimeraient pouvoir s’identifier à l’entrée d’un magasin afin de pouvoir recevoir des offres personnalisées, 45% aimeraient pouvoir accéder à des bons de réductions sur leur smartphone et 52% aimeraient pouvoir y enregistrer leurs cartes de fidélité. 26 1.6.3 Le paiement mobile Comme cité auparavant, le paiement mobile est maintenant possible grâce à la technologie sans contact NFC. En pleine démocratisation, notamment grâce aux banques qui développent des applications de paiement dédiées, les boutiques proposant cette possibilité restent rares et les mobinautes mal informés. (Pires & Stioui, 2013) Un souci de sécurité et de confidentialité reste présent en France, rendant les mobinautes assez frileux au paiement via smartphones notamment. Cependant, 28% d’entre eux disent qu’ils aimeraient pouvoir directement payer en caisse avec leur smartphone, et 24% aimeraient pouvoir payer avec leur smartphone en magasin mais sans passer en caisse. Le m-commerce reste lui aussi une pratique peu pratiquée par les mobinautes : ainsi seulement 3 millions de mobinautes disent avoir déjà effectué un achat via leur smartphone, sur 27,7 millions de mobinautes. Parmi les acheteurs mobiles, 43% disent acheter au moins une fois par semaine et la plupart d’entre eux ont entre 18 et 34 ans selon le baromètre trimestriel de la MMA. Les produits les plus achetés sont les vêtements et accessoires à 4,3%, puis l’électronique et électro-ménager à 2,4%.
  • 33. Le mobile permet donc de toucher le consommateur au plus près dans son quotidien et de se rapprocher de ses habitudes de consommation afin de lui proposer une offre personnalisée. Le taux d’équipement de la population en smartphones et tablettes fait du marketing-mobile un canal inévitable pour les annonceurs souhaitant être présent sur le digital. Cependant il est indispensable de développer des outils de qualité, adaptés aux attentes de ses clients et de son image de marque. Dans la seconde partie de ce mémoire, nous allons analyser le ressenti des consommateurs de cosmétiques vis-à-vis de la présence de marques de ce secteur sur mobile, afin de saisir l’influence de cette présence sur le comportement des consommateurs. 27
  • 34. 28 PARTIE II – ETUDE EMPIRIQUE I. METHODOLOGIE DE L’ETUDE 1.1 Explication du choix de l’étude qualitative Cette étude portant sur l’expérience des consommateurs sur un terminal mobile, il nous est paru pertinent de d’élaborer une étude qualitative permettant de récolter des informations expliquant les motivations et ressentis des personnes sondées. De plus une expérience est difficilement exprimable en termes de quantités, rendant l’approche quantitative moins adaptée à ce type d’étude. Selon Lehu (2012), l’étude qualitative est une collecte d’informations permettant de décrire les attitudes, les opinions et les comportements d’une population ou d’un échantillon représentatif de cette population. Elle permet de récolter des informations sur l’influence de facteurs internes et externes au consommateur tout au long de son processus d’achat, et de mieux appréhender le processus décisionnel de ce dernier. 1.2 Explication du choix de l’entretien individuel semi-directif Afin de recueillir des informations auprès de consommateurs concernant leur ressenti, leur opinions et leur comportement, nous avons choisi d’effectuer des entretiens individuels semi-directifs. L’entretien individuel fut un moyen de conserver l’authenticité du discours de l’interviewé, celui-ci n’étant ni restreint ni influencé par celui d’un autre interviewé. Il nous a aussi permis de créer un réel échange avec notre interlocuteur, nous permettant de nous concentrer sur ses réponses et lui demander des arguments et détails afin d’enrichir notre étude. Parmi les différents types d’entretiens individuels existants, nous avons choisi l’entretien semi-directif. Notre choix a été véhiculé par le désir d’établir un dialogue avec l’interviewé et d’obtenir des réponses détaillées et variées sur un même sujet. Les interviewés étant ainsi interrogés par le biais de questions ouvertes, qui pouvaient être suivies par des questions plus détaillées en fonction de la réponse de l’individu.
  • 35. L’entretien semi-directif nous a aussi permis d’orienter ou de recadrer les réponses de l’interviewé si ces dernières s’éloignaient trop de notre objet d’étude, au risque de ne pouvoir être utilisées. 29 1.3 Explication du choix du secteur des cosmétiques Nous avons choisi de concentrer notre étude sur le secteur des cosmétiques après avoir remarqué l’émergence de plus en plus d’applications mobiles de marques de ce secteur. Nous en avons étudié quelques-unes et avons noté que leur contenu était assez variés, certaines marques proposant un réel outil de shopping quand d’autres offraient une expérience additionnelle, comme des essais de maquillage virtuels ou des conseils de produits en fonction de la géolocalisation du consommateur. La question suivante nous est alors venue à l’esprit : que recherchent ces marques en créant une application mobile ? Quelles réactions attendent-elles de leurs consommateurs ? Après avoir discuté avec notre entourage, nous nous sommes rendu compte que la relation entre un consommateur et les produits de cosmétiques qu’il utilise est très forte : celui-ci désire connaitre la composition des produits, nécessite de pouvoir faire confiance à la marque et de partager les valeurs qu’elle véhicule, et apprécie de pouvoir accéder à des services additionnels autres que l’accès au produit. Une réelle fidélité peut se créer de la part du consommateur si la marque lui en fournit l’occasion. Après avoir étudié les caractéristiques des outils de marketing mobile vus dans notre revue de littérature, nous avons noté que chacun d’entre eux avaient le potentiel de permettre aux marque de cosmétiques de créer le contenu nécessaire pour répondre aux attentes des consommateurs. De plus, les cosmétiques étant des produits de consommation courante, il nous était alors facile de trouver des personnes à interviewer sur ce sujet. Pour ces raisons, nous avons décidé de nous interroger sur l’impact du marketing mobile appliqué aux consommateurs de cosmétiques. 1.4 Présentation du guide d’entretien Suite à notre revue de littérature sur l’émergence du marketing mobile, nous avons effectué une série d’entretiens permettant de confirmer les écrits théoriques qui composent celle-ci. Ces
  • 36. entretiens ont été effectués auprès de dix consommateurs et d’un professionnel, ayant participé à l’élaboration de l’application mobile de la marque de cosmétique Make Up Forever, intitulée My Studio by Make Up Forever. 30 1.4.1 Présentation du guide d’entretien appliqué aux consommateurs Ce guide d’entretien a été pensé et établi afin d’apporter des réponses à la problématique de ce mémoire, celle-ci étant : «Comment mesurer l’effet de l’émergence des terminaux mobiles sur le comportement des consommateurs de cosmétiques ? » Afin de rendre ce questionnement plus adapté et compréhensible à travers une interview, nous avons défini la problématique d’étude suivante : « Quel est le ressenti des consommateurs vis-à- vis de la présence des marques de cosmétiques sur mobile ? Quelles sont leurs attentes ? » Dans la perspective de donner réponse à cette problématique, un guide d’entretien a été rédigé que vous pouvez retrouver en Annexe 1. Nous interrogeons tout d’abord les interviewés sur leur rapport aux marques de cosmétiques (Thème 1), puis sur leurs habitudes d’utilisation des terminaux mobiles (Thème 2), avant de réunir ces deux sujets en questionnant les interviewés sur leur ressenti vis-à-vis des activités de marketing mobile des marques de cosmétiques (Thème 3). Cette technique nous a permis de mettre en confiance notre interlocuteur en abordant chaque élément de notre problématique indépendamment avant de les réunir et d’interroger les interviewés sur des questions plus complexes. Le Thème 1 nous permet d’analyser le comportement de consommateur de l’interviewé face aux marques de cosmétiques. Nous l’interrogeons d’abord sur ses habitudes de consommation et ses critères d’appétence envers une marque avant de nous intéresser aux canaux d’informations utilisés pour accéder à l’univers de la marque. Nous abordons aussi la notion de fidélité, évoquée dans notre revue de littérature. Cette première approche permet de pousser l’interviewé à réfléchir aux facteurs qui influencent sa consommation et de repérer les aspects d’une marque qui sont importants et influents dans le choix du consommateur. Cela nous permet aussi d’aborder progressivement la deuxième partie de l’entretien. Le Thème 2 aborde les habitudes d’utilisation des terminaux mobiles de l’interviewé. Cette partie nous permet de situer le niveau de maturité de ce dernier vis-à-vis des supports mobiles et ainsi de pouvoir comparer les appréciations et les attentes de personnes plus ou moins à l’aise avec les outils mobiles. Dans un premier temps, nous questionnons l’interviewé sur son
  • 37. utilisation de son terminal mobile (smartphone ou tablette en fonction des interviewés) dans le cadre d’une recherche d’un produit ou d’une marque de cosmétique. Il est alors invité à nous raconter une expérience de ce type, en nous indiquant les différentes étapes et son ressenti lors de celle-ci. Dans un second temps, nous abordons la question de la navigation sur site mobile ou application mobile. L’interviewé est alors invité à nous faire part des freins et des appréciations rencontrés lors de l’utilisation de tels outils. Enfin, des questions portant sur d’autres outils de marketing mobile comme les SMS promotionnels et la géolocalisation sont abordées, afin de connaitre l’expérience et le ressenti de l’interviewé à ces sujets. Ces questions nous permettent aussi de comprendre la vision des consommateurs vis-à-vis du marketing mobile, si l’image de ces outils est plutôt positive ou négative auprès des consommateurs. Enfin le Thème 3 correspond à la rencontre deux thèmes précédemment discutés et aborde le coeur de notre sujet. Ici le consommateur est interrogé sur son ressenti et ses attentes par rapport aux activités d’une marque de cosmétiques sur terminaux mobiles. L’interviewé est tout d’abord invité à nous faire part de son ressenti par rapport à une marque présente sur mobile, et plus spécifiquement proposant une application ou un site mobile : quel valeur ajoutée et quels risques cela amène-t-il selon lui ? Afin d’encourager la réflexion de l’interviewé à ce sujet, nous avons décidé de lui présenter deux applications mobiles appartenant à des marques de cosmétiques : celle de Nocibé, et celle de Make Up Forever. Ce dernier est alors invité à nous faire part de ses réflexions concernant le contenu et la navigation de ces outils et les éléments manquants ou additionnels par rapport à une navigation sur site web. Nous avons choisi ces deux applications car étant récentes (respectivement 2013 et 2012) et possédant des caractéristiques bien différentes : l’application Nocibé est disponible sur smartphone et sur tablette, et propose un catalogue de produits, l’accès à des promotions et à un compte client, ainsi qu’une plateforme de paiement permettant d’acheter les produits directement depuis l’application. L’application My Studio de Make Up Forever n’est disponible que sur tablette, et propose aux tablonautes d’essayer les produits de la marque sur un avatar en maquillant ce dernier. Aucune fiche produit détaillée ou terminal de paiement n’est proposé. Vous trouvez ci-dessous quelques captures d’écran de chaque application 31
  • 38. 32
  • 39. Enfin, en ouverture vers des services additionnels à ces outils, nous interrogeons l’interviewé sur son expérience par rapport à la réception d’offres personnalisés et au paiement sur mobile. 33 1.4.2 Présentation du guide d’entretien appliqué aux professionnels Dans la même logique que pour le guide d’entretien appliqué aux consommateurs, celui-ci a été pensé et établi en vue d’apporter des réponses à la problématique de ce mémoire : «Comment mesurer l’effet de l’émergence des terminaux mobiles sur le comportement des consommateurs de cosmétiques ? » De la même manière que précédemment, nous avons établi une problématique d’étude mieux adaptée au contexte d’interview : « Quelles sont les motivations d’une marque à se rendre présente sur mobile ? Quels résultats sont constatés auprès des consommateurs de la marque ? » Ce guide d’entretien, que vous pouvez retrouver en Annexe 2, est composé de deux parties : la Partie 1 évoque les étapes de la création de l’application puis la Partie 2 interroge sur la mise en place et la performance de cette même application. En ouverture, nous demandons à l’interviewé de fournir un conseil à une marque qui souhaiterait développer une application mobile dans le futur. La Partie 1 permet de comprendre les motivations de la marque à se rendre présente sur mobile ainsi que les étapes qui ont composé la création de l’outil mobile. Nous interrogeons d’abord l’interviewé sur le moteur de sa décision à créer un outil mobile : pourquoi être présent sur mobile ? Pourquoi une application plus qu’un autre outil ? Puis nous nous intéressons aux besoins consommateurs qu’il a cherché à combler en créant cette application. Cela va nous permettre de mettre en parallèle ces réponses aux besoins exprimés par les consommateurs. Puis nous discutons du choix du contenu de l’application, afin ici encore de comparer les avis des consommateurs concernant le contenu des applications aux dires des professionnels. Dans la Partie 2, nous évoquons la mise en place pratique de l’application en interrogeant l’interviewé sur la stratégie mobile liée à cet outil, ainsi que sur la cible de consommateurs à qui il est destiné. Ces réponses vont nous permettre de confirmer la théorie citée dans notre revue de littérature, notamment concernant la stratégie d’une marque sur mobile. Nous nous intéressons ensuite au résultat de l’application mobile, en interrogeant notre interlocuteur sur les variables utilisées pour remarquer l’impact de l’outil sur la relation entre la marque et le
  • 40. consommateur. Cette question nous permet de remarquer, comme vu précédemment notre la première partie de ce mémoire, que ces résultats peuvent être quantitatifs ou qualitatifs. Enfin, en ouverture, nous proposons à l’interviewé de fournir un conseil à destination d’une marque souhaitant créer un outil mobile. A travers cette question, nous souhaitons permettre à notre interlocuteur de résumer les points principaux de l’expérience de développement d’un tel outil. 34 1.5 Présentation et justification de la composition des échantillons 1.5.1 Echantillon de consommateurs Notre échantillon de consommateurs est composé de cinq hommes et cinq femmes, d’âge variés et de catégories catégories-socioprofessionnelles différentes. Cette composition est motivée par le souhait de représenter convenablement l’hétérogénéité de la société française. De plus, l’approche du secteur des cosmétiques étant différentes de la part des hommes ou des femmes, une composition équitable de notre panel nous a paru importante afin de bien distinguer les avis et préférences de chaque genre. Nous avons ciblé des personnes possédant au moins un support mobile, smartphone ou tablette, et faisant l’usage d’outils mobile au moins une fois par semaine (navigateur web, application ou site mobile). Cette structure a été décidée afin que les consommateurs de notre panel soit réceptif à nos questions et puissent nous fournir des réponses riches, nourries de leurs expériences sur ces outils. Nous avons estimé que dix interviews de 30 minutes était un nombre suffisant afin de recueillir les tendances de réponses de consommateurs. Nous avons pu constater en effet que les réponses avaient tendance à se répéter, nous incitant à nous limiter au nombre de 10 afin d’exploiter l’expérience de chaque interviewé
  • 41. 35 Notre échantillon est composé comme suit : Prénom Age Profession Durée de l’interview Guy 57 Cadre supérieur 28 min Benjamin 30 Médecin généraliste 33 min Timothée 27 Journaliste 40 min Valentin 23 Chef de projet en agence web 27 min Jordan 22 Etudiant en Ecole de Commerce (Bac +4) 28 min Laurence 53 Paneliste chez Nestlé 32 min Agathe 18 Etudiante en 1ere ES 33 min Juliette 23 Etudiante en Ecole de commerce (Bac +5) 28 min Aurore 30 Responsable clientèle en agence web 31 min Pauline 24 Etudiante en Psychologie (Bac +4) 34 in 1.5.2 Echantillon de professionnels Nous avons souhaité interroger des professionnels dont la marque de cosmétiques a récemment développé sa présence sur mobile. Nous nous sommes alors intéressés aux applications des marques Nuxe, L’Oréal, Clarins, Nocibé et Make Up Forever. Cependant, pour des raisons de confidentialité, seulement une marque a accepté de nous répondre et nous l’en remercions : la marque Make Up Forever au sujet de l’application My Studio. Bien que n’étant pas représentative de l’expérience sur mobile de la plupart des marques de cosmétiques, nous avons décidé de conserver et d’exploiter cette interview afin de pouvoir nous appuyer sur les dires d’un professionnel de ce secteur. Les réponses de notre interviewé complètent et enrichissent les savoirs tirés de notre revue de littérature et permettent de mettre en parallèle la mise en pratique et les théories vues dans cette première partie.
  • 42. L’application My Studio de Make Up Forever dont vous pouvez retrouver les captures d’écran ci-dessous, est exclusivement disponible sur tablette. Elle propose aux tablonautes de choisir un avatar et de tester les produits de la marque en le maquillant virtuellement. Des vidéos de tutoriels fournissent aussi des techniques de maquillage avec les produits Make Up Forever. 36 1.6 Méthode d’analyse des données thématiques Pour analyser les données recueillies lors de nos entretiens, nous avons décidé de suivre une analyse thématique. Celle-ci consiste « à repérer dans des expressions verbales ou textuelles des thèmes généraux récurrents qui apparaissent sous divers contenus plus concrets » (Mucchielli, 1996). Selon Saldana (2009), un thème est « une expression ou une phrase qui identifie ce sur quoi porte une unité de données ou ce qu’elle signifie ». Nous avons donc regroupées les résultats de notre étude par thème selon les réponses de nos interviewés. Nous avons choisi d’utiliser la méthode d’analyse thématique horizontale, afin de de rassembler et de comparer les différentes approches et réponses apportées par divers interviewés sur un même thème. Cette méthode nous a paru plus appropriée à notre étude et plus apte à enrichir notre réflexion. Nos entretiens ont été retranscrits sous format Word, dont nous avons extrait les principales idées afin de les transposer dans un tableau de codification (Annexe 4). Permettant une meilleure lisibilité des données, celui-ci reprend les thèmes abordés durant l’entretien, divisés en sous-parties reprenant les principaux sous-thèmes abordés dans chacun d’entre eux. II. ANALYSE DES RESULTATS DE L’ETUDE EMPIRIQUE 2.1 Analyse du thème 1 Le thème 1 traite du rapport aux marques des cosmétiques des consommateurs interviewés.
  • 43. 37 a) Les habitudes d’achats des cosmétiques Il ressort des interviews que la plupart des achats consistent à renouveler un produit fini et que les consommateurs sont peu enclins à essayer de nouveaux produits. « Je renouvelle mes bouteilles vides, je n’aime pas changer » Benjamin « J’achète toujours les mêmes produits quand ils sont vides » Valentin « Je renouvelle mes produits et teste quelques nouveautés de temps en temps » Aurore « J’achète mes produits habituels en pharmacie » Pauline Il est intéressant de constater que les interviewées féminines sont plus aptes à tester de nouveaux produits de manière occasionnelles que les sondés masculins. b) Les critères de fidélité et d’attirance envers une marque Les interviewés ne se disent pas fidèles à une marque mais plutôt à un produit ou une gamme qui répond à leur besoin. Leur fidélité est associée à l’efficacité de du produit et ainsi à la confiance qu’ils ont envers le produit à répondre à leur besoin, rejoignant les dires de Morgan et Hunt (1994) vus précédemment dans notre revue de littérature. « Je suis fidèle aux produits qui correspondent à mon besoin » Aurore «Je suis fidèle à une marque qui correspond à ma peau » Agathe « Je suis fidèle à une marque qui est bien pour mon âge. Les produits sont adaptés à ma peau.» Laurence « J’aime l’odeur de mon aftershave, j’en suis fidèle » Guy Les valeurs et l’image de la marque semblent avoir un intérêt quand celle-ci propose des produits bios et met en avant son côté responsable, signifiant employant des techniques respectueuses de l’environnement. Seulement un de nos interviewés a mentionnée la renommée de la marque dans ses critères d’attraction envers une marque. « Je suis attirée par l’aspect responsable et la renommée de la marque » Juliette « … le coté bio, naturel et l’efficacité des produits » Pauline « …les marques françaises, qui font des produits de qualité et si possible, bios » Benjamin « Je vérifie que les produits ne soient pas testés sur les animaux » Agathe
  • 44. Ces citations nous rappellent l’engagement normatif, cité parmi les trois sortes d’engagements du consommateur selon Meyer et Allen (1990), consistant à partager les mêmes valeurs qu’une marque. Selon Morgan et Hunt (1994), l’engagement comme la confiance sont les deux composants de la fidélité d’un consommateur envers une marque. 38 c) Les canaux de découverte des marques Les réponses de nos interviewés se rejoignent ici pour citer les principaux canaux suivants : la presse, la télévision, l’entourage et pour certains les blogs spécialisés. Cela révèle que la publicité sur internet n’est pas encore étendue sur toile et reste peu visible des consommateurs, mais aussi que l’entourage des consommateurs est un facteur d’influence non négligeable pour étendre la notoriété d’un produit. « Sur des blogs et par mon entourage » Juliette « La pub à la télévision mais aussi un peu par le bouche à oreille » Laurence « La télévision et les journaux » Guy « Par le bouche à oreille et dans des magazines spécialisés » Pauline d) Recherche d’informations sur les produits de cosmétiques L’information officielle, provenant du site de la marque ou de spécialistes (médecin ou pharmacien) est privilégiée tandis que les avis utilisateurs ne sont pas beaucoup consultés, faute de confiance. Il est intéressant de mettre cet aspect en parallèle avec la partie grandissante du Social cité dans la composition de la tendance SoLoMo. Si le consommateur apprécie de pouvoir partager ses achats et expériences, il n’a pas pleine confiance dans les dires et conseils des autres consommateurs et préfère se fier à une source professionnelle. « Je préfère aller chercher une information officielle, je ne crois pas trop les forums » Guy « Je me méfie des forums utilisateurs. J’ai confiance en la marque que je consomme » Benjamin « Je vais demander des informations à ma pharmacienne, et les compléter par des recherches sur internet si nécessaire » Timothée « Je consulte des sites spécialisés qui me donnent un avis fiables » Aurore
  • 45. 39 2.2 Analyse du thème 2 Le thème 2 interroge les interviewés sur leur usages d’utilisation des terminaux mobiles. a) Processus de recherche d’informations sur terminal mobile Nous avons interrogé notre échantillon sur le support utilisé pour faire des recherches et le chemin utilisé. Si tous ont cité les moteurs de recherche pour accéder à l’information recherchée, la plupart privilégient l’utilisation du PC au détriment des tablettes et smartphones, en raison d’une meilleure navigation et d’un contenu plus riche sur le site. « Je fais toujours mes recherches sur PC, c’est plus confortable pour lire et naviguer sur les sites » Juliette « Je préfère utiliser mon PC. On voir mieux et c’est plus pratique » Guy « Je préfère utiliser mon PC, c’est plus rapide » Agathe L’utilisation du mobile pour faire une recherche se fait lorsque le consommateur est en déplacement et a besoin d’une information précise au moment donné. C’est à ce moment-là que se révèle l’importance du marketing-mobile : répondre au besoin du consommateur au moment et à l’endroit où il en a besoin. Cette attente est clairement exprimée par les interviewés : « Je fais des recherches sur mon téléphone uniquement si je suis en boutique ou en déplacement » Benjamin « J’utilise mon téléphone si j’ai besoin d’une info quand je suis en magasin » Aurore « (…) pour un accès rapide à l’information si j’en ai un besoin immédiat » Valentin Un seul de nos interviewé a souligné le rôle de la tablette, entre mobilité du smartphone et sédentarité du PC. En effet, comme vu auparavant, l’utilisation des tablettes se fait à 92% à domicile (MMA, 2014) mais utilise une technologie propre au marketing mobile (applications, sites mobiles etc…) « J’utilise ma tablette chez moi, j’ai directement accès aux applications dont j’ai besoin » Laurence D’autres parts plusieurs interviewés ont expliqué leur préférence pour leur PC en raison d’une navigation trop lente ou de sites illisibles. Nous les avons interrogés plus en détails sur ce point.
  • 46. 40 b) Frein à la navigation sur site mobile et application mobile Le principal frein cité a été la difficulté de consultation de ces outils, chacun citant la lenteur de chargement des pages, le manque de fluidité de la navigation et l’ergonomie non adaptée de certains de ces outils, empêchant par exemple de bien cliquer sur les boutons d’actions du site. « L’affichage est souvent mal adapté et la connexion trop lente pour un bon chargement » Benjamin « La navigation est trop lente. » Pauline « Sur mon smartphone, je n’arrive pas à cliquer sur les boutons des sites » Laurence « Je vois moins bien le contenu, il faut zoomer en permanence » Juliette Il est intéressant de remarquer que plusieurs interviewés ont cité le manque de contenu des sites et applications mobiles comme frein à leur navigation. Cependant, certains soulignent qu’ils apprécient davantage un outil qui répond exclusivement à une fonctionnalité particulière. « On trouve moins de choses que sur les vraies sites internet » Agathe « On trouve moins de contenu que sur un vrai site » Timothée « L’usage n’est pas pratique, sauf quand l’application n’a qu’un but précis » Jordan « J’apprécie quand les applications proposent un seul outil efficace » Guy Les premiers freins cités ont un impact plus fort sur le consommateur car vont l’inciter à quitter le site ou l’application pour utiliser un autre outil ou chercher une autre information (« Si un site est trop lent, je m’en vais » Guy ; « Si le chargement d’un site est trop long, j’en essaie un autre » Laurence) tandis que le manque de contenu ne va pas répondre au besoin du client, mais ne va pas lui laisser une mauvaise image de la marque. Toutes ces réponses rejoignent une volonté commune à tous ces consommateurs : avoir accès rapidement et facilement à l’information qu’ils recherchent, peu importe l’outil ou le support utilisé. c) Ressenti à la réception de SMS promotionnels Cet outil de marketing mobile est vu comme beaucoup plus intrusif par les consommateurs interviewés. Il est cependant très intéressant de remarquer que sur l’ensemble de notre échantillon, les personnes féminines étaient plus positives la réception de SMS promotionnels que les personnes masculines.
  • 47. 41 « Ca me plait, ca veut dire qu’ils pensent à moi ! J’attends souvent d’avoir des promotions pour essayer de nouveaux produits.» Laurence « Venant d’une marque de cosmétiques, je trouve cela très pratique. Ca me pousse à aller acheter des produits que je n’essaierais pas sans réduction. » Aurore « Je les supprime sans même les lire » Valentin « Je déteste, ca fait très bas de gamme selon moi » Jordan Beaucoup de marques et de boutiques spécialisées de cosmétiques ont été citées par les interviewées comme émettrices des SMS promotionnels. Plutôt appréciés, comme vu ci-dessus, cet outils permet au marque d’attirer les consommateurs en boutique en leur proposant des offres personnalisées et ponctuelles, attisant ainsi leur envie d’achat « exceptionnel ». d) Utilisation de la géolocalisation sur terminal mobile L’utilisation de la géolocalisation se fait de plusieurs manières. Certains consommateurs localisent le point de vente depuis chez eux, via un PC mais aussi via une tablette. « Non, je n’y pense pas. Je vais vérifier la localisation avant sur PC. » Guy « Sur tablette oui, mais depuis chez moi avant de partir faire une course » Laurence D’autres consommateurs acceptent de se géolocaliser et utilisent cet outil lors d’un déplacement afin de trouver le point de vente le plus proche de leur situation. « Oui très souvent. C’est pratique pour une course improvisée.» Pauline « Oui assez souvent quand je suis en déplacement » Jordan « Oui mais seulement via des applications dédiées» Timothée Que ce soit depuis le domicile ou en déplacement, la fonctionnalité « Point de vente le plus proche » est très appréciée des consommateurs et permet de faciliter le chemin de ces derniers en point de vente. 2.3 Analyse du thème 3 Le thème 3 aborde le coeur de la problématique en interrogeant notre échantillon sur leurs attentes et leurs ressentis vis-à-vis de la présence des marques de cosmétiques sur mobile.
  • 48. 42 a) Impression vis-à-vis d’une marque proposant une application ou un site mobile Les consommateurs de notre échantillon ont une vision positive d’une marque proposant une application ou un site mobile, celle-ci étant pour beaucoup une marque à l’écoute de ses clients et faisant un effort pour se rendre disponible là où ils sont. « Donne l’image d’une marque qui fait attention à ses consommateurs, qui veut les rendre fidèles en étant disponible partout » Laurence « Permet de se rappeler au consommateur en étant toujours présent dans son smartphone » Benjamin « Une marque moderne qui essaie de se rendre disponible là où sont ses clients » Pauline Certaines réponses soulignent l’importance de la valeur additionnelle du site ou de l’application par rapport aux outils déjà existant, pour que ceux-ci soient un réel atout pour le consommateur. Le côté pratique et divertissant semble alors primordial. « Elle doit permettre d’acheter ses produits plus rapidement et plus simplement » Jordan « Doit fournir une aide à la consommation ou un service additionnel, si c’est juste un catalogue je ne vois pas l’intérêt » Timothée « Doit être un complément à l’achat, avec des conseils ou des gadgets » Valentin La navigation et l’expérience doit être un plaisir, facilitant le quotidien du consommateur. Comme l’expliquait Kannan & al. (2001 cité dans dans Smutkupt & al. 2010), le consommateur cherche avant tout, en utilisant une application mobile, à réduire son temps passé à faire des recherches et effectuer des achats. Celle-ci doit doit faciliter le quotidien du consommateur pour qu’il l’apprécie pleinement. Si ce dernier comprend que la marque cherche à l’aider, est bienveillante à son sujet, élément clef de la confiance envers la marque selon Gurviez et Korchia (2002), le consommateur aura confiance en elle et aura tendance à revenir y faire ses achats. b) Expérience de navigation sur une application mobile Nous avons proposé à notre échantillon de tester les applications Nocibé et My Studio de Make Up Forever et de nous livrer leur impressions.
  • 49. L’application Nocibé a le point fort, aux yeux des consommateurs, d’être une application marchande. En effet, le catalogue de produits est disponible et les mobinautes peuvent ainsi effectuer leurs achats directement sur la plateforme. A travers cette appréciation, nous retrouvons l’idée de bienveillance cité juste auparavant. 43 « Pouvoir se faire livrer et avoir accès à un espace perso est très pratique » Jordan « L’espace personnel permet de se souvenir des produits qu’on voudrait acheter » Juliette « C’est important de pouvoir acheter sur une application » Laurence My Studio de Make Up Forever, propose de maquiller des avatars avec les produits de la marque. L’expérience est originale et séduit, mais le manque d’informations sur les produits est défaut selon les consommateurs. « L’application fait plus office de gadget et ne donne pas envie d’acheter les produits » Aurore « On ne peut pas consulter les produits utilisés, je ne comprends pas à quoi sert l’application » Agathe « C’est amusant mais j’aimerais voir les produits pour de vrai » Laurence « L’application est originale mais on devrait pouvoir consulter les produits » Timothée Le coté divertissant doit servir l’aspect utile de l’outil pour que le consommateur l’apprécie vraiment. Nous avons demandé à notre échantillon ce que chacun désirerait dans une application mobile à créer : « Il faut qu’il y ait un espace personnalisé » Juliette « Pouvoir acheter et se faire livrer » Valentin « L’application (…) permet de faciliter les achats de d’habitude » Pauline « Des conseils d’experts sur les différents produits, pour savoir lequel me convient » Benjamin « Un diagnostic personnalisé en fonction de notre peau, pour choisir des produits adaptés » Aurore Si la livraison et l’espace personnel ont déjà été remarqués auparavant, le désir d’avoir accès à des conseils et des diagnostics révèlent que le consommateur attend de bénéficier de la connaissance de la marque dans son domaine. Nous retrouvons ici un autre élément de la mesure multidimensionnelle de Gurviez et Korchia (2002), qu’est la crédibilité. Le consommateur souhaite avoir accès au savoir-faire de la marque pour avoir confiance en ses produits.
  • 50. 44 c) Appréciation des offres personnalisées sur mobile L’accès aux offres promotionnelles sous la forme de Push est plus apprécié que les SMS promotionnels vus précédemment, car le consommateurs a la possibilité d’arrêter cette option. De plus, l’aspect personnalisé montre au consommateur que ce message est unique, lui est destiné et que la marque fait attention à ses besoins. « C’est différents des SMS parce qu’on me propose des produits qui me correspondent » Guy « Ca m’intéresse, mais je les désactive parfois quand j’en reçois trop » Agathe « On a l’impression que l’offre a été faite pour nous, ca fait plaisir » Juliette « Tant que je l’ai choisi, ça ne me dérange pas » Timothée Cet outil permet à la marque de se rappeler au consommateur, sans pour autant le saturer d’informations. Il permet de créer une relation avec le consommateur en personnalisant les offres. Ce dernier va apprécier cette attention et développer des sentiments positifs envers la marque. Cela renvoie aux travaux de Meyer et Allen (1990), spécifiant que le consommateur peut développer trois sortes d’engagement envers une marque, dont l’engagement affectif. Les offres personnalisées permettent de faire naitre cet engagement chez le consommateur, et de créer le réflexe d’aller acheter les produits de la marque qu’il apprécie. d) Expérience de paiement sur mobile Encore peu répandu en France, le paiement sur mobile suscite toujours quelques inquiétudes. Parmi notre échantillon, peu des consommateurs ont déjà effectué un achat sur mobile par peur d’un manque de sécurité ou par manque de technologie adaptée. « Non, j’ai peur d’être piratée » Laurence « Non.. J’ai tendance à me dire que mon PC est plus sécurisé que mon téléphone » Benjamin « Non, l’écran de mon téléphone est trop petit, ce n’est pas pratique » Juliette La plupart des interviewés ayant déjà effectué un paiement sur mobile apprécie le coté rapide et pratique du geste mais reste prudent, et marque ici une différence entre site mobile et application mobile. « Oui mais je ne le ferais pas sur n’importe quel site. Uniquement sur le site d’une marque en qui j’ai confiance » Guy