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REVUE IVOIRIENNE DE GOUVERNANCE ET
D’ÉTUDES STRATÉGIQUES
www.revue-riges.org
Numéro 4 – Décembre 2017
LE RÉGIONALISME EN AFRIQUE :
ASPECTS POLITIQUE, ÉCONOMIQUE, SÉCURITAIRE ET
CULTUREL
1
Directeur de Publication
Dr. Botiagne Marc ESSIS
marcessis@gmail.com
Département de science politique
UFR des Sciences Juridiques, Administrative et Politique
Université Félix Houphouët-Boigny de COCODY ABIDJAN
Rédacteur en Chef
Dr. Prégnon Claude NAHI
pregnonclaude1@gmail.com
Département de droit
Université Péléforo Gon Coulibaly de KORHOGO
Assistant de rédaction
Manhan Casimir KPÉYÉ
casimirmk@gmail.com
Département de science politique
Institut Universitaire d’ABIDJAN (IUA)
2
COMITÉ SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL
Présidente du comité scientifique
Prof. Nadine MACHIKOU
Professeure Agrégée des Facultés, Professeure de Science politique
Université de Yaoundé II
Membres
Prof. Djédjro F. MELEDJE
Professeur Agrégé des Facultés, Professeur Titulaire de Droit Public et de Science
politique, UFHB de Cocody
Prof. Paul GHILS
Professeur Titulaire de Philosophie et de Science politique, UL Bruxelles
Prof. Stephan STETTER
Professeur Titulaire de Science politique, Université Militaire de Munich
Prof. Roch YAO GNABELI
Professeur Titulaire de Sociologie UFHB de Cocody
Prof. Séri DEDY
Professeur Titulaire de Sociologie, UFHB de Cocody
Prof. Paul ANOH
Professeur Titulaire de Géographie, UFHB de Cocody
Prof. Yao KOUASSI
Professeur Titulaire d’Histoire, UFHB de Cocody
Prof. Séraphin NENE BI
Professeur Agrégé des Facultés, Professeur Titulaire d'Histoire du Droit, Université AO
de Bouaké
Prof. Abraham GADJI
Professeur Agrégé des Facultés, Professeur Titulaire de Droit Public, UFHB de Cocody
Prof. Téré GOGBE
Maître de Conférences en Géographie, UFHB de Cocody
Prof. Yédoh Sébastien LATH
Professeur Agrégé des Facultés, Maître de Conférences en Droit Public, UFHB de
Cocody
Prof. Alioune Badara DIOP
Professeur Agrégé des Facultés, Professeur de Science politique UCAD de Dakar
Prof. Ezéchiel AKOBROU
Maître de Conférences en Études Hispaniques et Ibériques, UFHB de Cocody
Prof. Martin N’GUETTIA KOUADIO
Maître de Conférences en Lettres Modernes, UFHB de Cocody
Dr. Dominique BANGOURA
Docteur d’État en science politique, HDR, Institut Universitaire d’Abidjan (IUA).
3
COMITE DE RÉDACTION
Dr. Moquet César FLAN
Docteur en Science politique, Université AO de Bouaké/Institut Universitaire
d’Abidjan (IUA)/Directeur du Centre de Recherche Politique d’Abidjan (CRPA)
Dr. Mahamane YAHAYA
Docteur en science politique, Université Abdou Moumouni de Niamey
Dr. Adolphe Blé KESSE
Docteur en Science politique, Université PGC de Korhogo
Dr. Marie BOKA
Docteur en Science politique, UFHB de Cocody
Dr. Allomo Amoin Marina OUFFOUE
Docteur en Science politique, UFHB de Cocody/Chercheur au LECAP
Dr. Yao Réné YAO
Docteur en Psychologie, UFHB de Cocody
Dr. Sylvain N’guessan YAO
Docteur en Philosophie, Ecole Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan
Dr. Jean-Louis LOGNON
Docteur en Sociologie, UFHB de Cocody
Dr. Armel Frédéric MEMEL
Docteur en Géographie, UFHB de Cocody
Dr. Nanourougo COULIBALY
Docteur en Lettres Modernes, UFHB de Cocody
Dr. Rostand Sylvanius BOBO
Docteur en Lettres Modernes, UFHB de Cocody
Dr. Djama Ignace ALLABA
Docteur en Etudes Germaniques, Université AO de Bouaké
Dr. Brahima DIABY
Docteur en Etudes Germaniques, UFHB de Cocody
Dr. Yéboué Stéphane KOFFI
Docteur en Géographie, Université PGC de Korhogo
Dr. Trotsky MEL
Docteur en Géographie, Université LG de Daloa
4
PRÉSENTATION DE LA RIGES
La Revue Ivoirienne de Gouvernance et d’Études Stratégiques (RIGES) est le fruit
d’une collaboration entre l’Institut Universitaire d’Abidjan (IUA), l’Université Félix
Houphouët-Boigny de Cocody et le Laboratoire d’Études Constitutionnelle,
Administrative et Politique (LECAP) de l’Université FHB de Cocody.
La RIGES se veut un support de publication d’articles originaux et de très bonne
qualité scientifique portant aussi bien sur des thématiques de gouvernance nationale que
sur des questions relavant de la gouvernance mondiale. S’il est indéniable que cette revue
a germé dans un département de science politique, elle ne saurait être perçue comme une
plate-forme de publication exclusivement réservée aux politologues et autres politistes.
La RIGES s’inscrit résolument dans une perspective transdisciplinaire et offre,
conformément à cette ligne, l’opportunité aux chercheurs de Côte d’Ivoire et d’ailleurs
de publier des travaux en langues étrangères (anglais, allemand, espagnol, etc.). Par
conséquent, elle encourage vivement la soumission de travaux émanant de toutes les
disciplines-sœurs des sciences sociales et des humanités. Cette exigence d’ouverture se
perçoit davantage par la place de choix qu’accorde la RIGES aussi bien à la recherche
normative qu’à la recherche empirique.
5
SOMMAIRE
Éditorial………………………………………………………………...…………….…..…..…07
Germain Ollo SOME
La fin des frontières ou les images d’une intégration socio-culturelle régionale :
quels enjeux économiques ?............................................................................................08
Botiagne Marc ESSIS
Les acteurs transnationaux dans la gouvernance sécuritaire en Afrique………....…..23
Ghislain Steve ETOGO ELOUNDOU
Le développement participatif au Cameroun :
enjeux d’un modèle en quête de pertinence……………………………………..…….….…50
Mire Germain PALE
L’impuissance du peuple Equato-guinéen face à
trois périodes successives d’autoritarisme……………………………………............71
Célestin GNONZION
Médias, société et démocratie en Côte d’ivoire :
Des raisons de l’instabilité aux voies d’une situation sociopolitique stable……..…....86
Bi Irié Vincent ZAHOULI
La communication gouvernementale en Côte-d’Ivoire de 1993 à 1995……………... 109
Koffi Syntor KONAN
Valoración del estatus del charnego en el amante bilingüe de Juan Marsé………....135
Meless Siméon AKMEL, Yao Edmond Patrick KOUAKOU,
Fatoumata DEMBELE, Meless Essim Alida Lizette AKMEL,
Konan Fulgence KOUAKOU, Agnero Simon ADOU
Gestion des ordures ménagères: prolifération des déchets et récurrence
des maladies chez les populations de Koko (Bouaké, Côte d’Ivoire)……………….…148
Yogblo Armand GROGUHE
Évaluation des risques d’influx migratoire autour du projet aurifère d’Agbaou
et ses possibles impacts sur les communautés d’accueil :
un outil de gouvernance des migrations…………………………………………………….……..164
Quonan Christian YAO-KOUASSI, Florent GOHOUROU,
Kouassi Guillaume N’GUESSAN,
Collecte des déchets ménagers et croissance urbainedans les communes
de Cocody et Yopougon (district d’Abidjan, Côte-d’Ivoire)………………………....…186
Félix Kouamé NANAN KOUADIO, Ali DIARRA,
Guénolé Largaton SEKONGO
Pression anthropique en bordure de la lagune Ebrié et stratégies de
développement de l’aquaculture………………………………….………….……… 201
6
Téré GOGBE, Deagai parfaite DIHOUEGBEU,
N’dri ernest KOUADIO, Mamoutou TOURE
La diffusion du commerce informel dans le quartier residentiel
De Yopougon-Sicogi…………………………………………………………………………..227
Roméo Bolou OKOU
Le marketing des territoires, nouvelle approche de développement local
en Côte d’Ivoire : quelles perspectives ?............................................................................................ 243
Bi Tchan André DOHO, Bi Irié Élisé ZAMBLÉ
Le pont, fondement de la redynamisation d’un front urbain a Bouafle…………..……267
Gnazegbo Hilaire MAZOU
Analyse situationnelle de l’offre de soins et services en santé mentale
à Bouaké (Côte d’Ivoire)………………………………………………………………..……288
7
ÉDITORIAL
La dynamique d’intégration régionale en Afrique a connu une relative impulsion dans les
années 2000. On en veut pour preuve la mutation opérée de la défunte Organisation de
l’Unité Africaine (OUA) à l’Union Africaine (UA). Cette impulsion se perçoit aussi au
niveau sous-régionale, où des organisations telles que la CEDEAO, la SADC, la CEMAC,
pour ne citer qu’elles, affichent un certain dynamisme en terme de coopération. Toutefois,
ce dynamisme perceptible au niveau institutionnel ne saurait suffire à donner lieu à une
évaluation positive au niveau programmatique. L’actualité récente relative à la vente de
Négro-africains en Libye est une édifiante illustration des nombreux défis sectoriels
auxquels se trouve confrontée l’intégration régionale en Afrique. Entre autres
déterminants de ces difficultés, le stato-centrisme, le repli identitaire, le
communautarisme et le protectionnisme économique sont dignes de mention. Ce numéro
s’évertue donc à lever un coin de voile sur cette problématique majeure conditionnant le
sort de l’Afrique dans le contexte actuel de la mondialisation.
Établissant clairement le lien ombilical entre la problématique de la gouvernance
régionale et celle de la gouvernance nationale, les différentes contributions de ce numéro
s’inscrivent résolument dans une perspective thématique et programmatique
multisectorielle. Ainsi sont abordées des questions telles que celle des frontières en
Afrique (Germain Ollo SOME), celle de la gouvernance sécuritaire en Afrique
(Botiagne Marc ESSIS), celle de la gouvernance politique (Ghislain Steve ETOGO
ELOUNDOU, Mire Germain PALÉ, Célestin GNONZION, Bi Irié Vincent
ZAHOULI, Koffi Syntor KONAN), celle de la gouvernance environnementale (Meless
Siméon AKMEL et al., Yogblo Armand GROGUHÉ, Quonan Christian YAO-
KOUASSI et al., Félix Kouamé Nanan KOUADIO et al.), celle de la gouvernance
territoriale et urbaine (Téré GOGBÉ et al., Bolou Roméo OKOU, Tchan André
DOHO BI) et celle de la gouvernance sanitaire (Gnazébo Hilaire MAZOU).
Il reste donc à souhaiter que ce numéro reçoive un accueil favorable auprès de son lectorat
et que les différentes contributions qui y sont consignées contribuent à alimenter la
réflexion scientifique pour in fine inspirer la praxis politique en Afrique.
Abidjan, le 14 décembre 2017 Le Directeur de Publication
Dr. Botiagne Marc ESSIS
243
LE MARKETING DES TERRITOIRES, NOUVELLE APPROCHE DE
DÉVELOPPEMENT LOCAL EN CÔTE D’IVOIRE : QUELLES PERSPECTIVES ?
Roméo Bolou OKOU
Romys4013@yahoo.fr
Doctorant
Département de communication
Université Felix Houphouët-Boigny
Résumé
La mondialisation de l’économie au début du XXIe
siècle, entraine une fluidité des
frontières internationales. Ce mouvement d’internationalisation amène les entreprises à
rechercher un lieu de localisation territoriale leur permettant de détenir un avantage
concurrentiel. De ce fait, les territoires se mettent en situation concurrentielle afin
d’attirer les entreprises. Dans ce cadre, le marketing apparait comme une possibilité
pour les acteurs territoriaux d’identifier leurs territoires, connaître les besoins des
investisseurs, et comprendre leurs motivations. Ce qui leur permettra de concevoir une
stratégie dans laquelle seront intégrés les outils et la démarche marketing dans le but
d’attirer les investisseurs dans leurs territoires et de les y maintenir. La pratique du
marketing territorial devient alors une nécessité pour conduire le processus de
décentralisation. Cette communication propose une vision globale de la démarche
marketing des territoires et sa mise en œuvre dans un contexte ivoirien.
Mots-clés: Marketing territorial, Collectivités territoriales, Développement local,
investissement, Attractivité territoriale, Territoire, Décentralisation.
Abstract
On the eve of the twenty first century, economy globalisation creates facilities for
international exchange. This international commerce allows enterprises to seek local
market for the competition of benefits. Enterprises existence depend of the competition of
markets. As such, marketing appears as possibilities for customers to determine their
markets, identify the need of investors and understanding their motivation. This will allow
to put in place a systeme in which tools and markets management will be integrated to
call and maintain investors in their market place. This place becomes a necessity to
conduct a décentralization procedures. This communication proposes global vision on
market places in the management of ivprian framework.
Keywords: Territorial Marketing, Territorial collectivity, Local development,
Decentralization, Territorial attractivity, Territory, Investment.
244
INTRODUCTION
Le développement économique local est devenu une priorité dans la gestion des
collectivités territoriales et plus particulièrement dans les communes en Côte d’Ivoire.
En effet Les pouvoirs publics ivoiriens ayant compris que le développement local passe
par l’installation des entreprises vont adopter certaines dispositions pour permettre à ces
dernières de s’installer facilement sur le territoire ivoirien. Car ce sont elles qui apportent
emplois aux habitants et ressources financières aux collectivités. Ces dispositions seront
soutenues par le processus de décentralisation.
Ainsi dans la décennie 1980-1990, l’Etat ivoirien va opter pour la décentralisation afin de
permettre aux acteurs locaux d’adopter leur propre modèle de développement. Ce
processus avait pour but de permettre aux collectivités décentralisées crées de faire tout
ce qui est dans leur pouvoir en vue d’attirer les investisseurs et de les convaincre à venir
s’installer sur leurs territoires. Il paraît évident que les collectivités territoriales sont, en
partie, responsables du développement économique de leur territoire. Dans ce cadre les
territoires entre dans une nouvelle dimension en devenant actifs. Ils doivent créer des
offres territoriales différentes des autres territoires et attractives. De ce fait la nécessité
d’adopter de nouvelles approches de promotions et d’attractivité des investissements
s’impose pour rendre le territoire plus attractif aux investisseurs, touristes ainsi qu’à
certaines catégories de la population. .
Cependant, les enquêtes menées dans les différentes communes d’Abidjan ainsi que ceux
de l’intérieur du pays ont montré l’absence d’une stratégie consistant à vouloir attirer les
entreprises, en vue d’investir dans le territoire.
En effet, les responsables et les gestionnaires exercent leurs attributions dans des
domaines liés à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, sans prendre conscience
qu’ils ont un rôle à jouer pour inciter les entreprises à investir et, sans faire le lien entre
conditions de vie des citoyens et éléments de l’attractivité du territoire. Ceci conduit à
affirmer que, dans l’état actuel des choses, le marketing des territoires est très loin d’être
utilisé comme un outil de développement économique local.
L’objet de cette étude portant sur le marketing des territoires, le problème réside alors
dans l’application du marketing territorial dans le contexte ivoirien. De ce problème de
recherche émerge notre question principale de recherche qui est la suivante : Comment le
245
contexte ivoirien peut-il permettre la mise en œuvre de la démarche du marketing
territorial ? Et nous partons de l’hypothèse que la possibilité d’adopter la démarche et les
outils du Marketing territorial, va permettre aux communes d’attirer les entreprises et
promouvoir le territoire en tant que lieu d’implantation des investissements. L’objectif de
cet article est de proposer une nouvelle approche du développement des territoires et plus
précisément des communes en Côte d’ Ivoire. Elle s’est basée sur une recherche
documentaire et une analyse de contenu des documents de planification de
développement de différentes communes ainsi que de structures d’accompagnement du
développement des territoires.
Cette communication est subdivisée en trois parties. Dans la première partie nous
exposerons le cadre conceptuel autour du concept de marketing territorial. Ensuite nous
présenterons la méthodologie de la recherche qui s’inscrit dans une perspective
compréhensive (Miles et Huberman, 1991), et qui convoque un outillage méthodologique
de type qualitatif. Et enfin la troisième partie de cette étude présente les communes ainsi
que les résultats de l’étude.
1. CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE DU MARKETING
TERRITORIAL
Le cadre conceptuel de la construction du marketing des territoires oriente la précision
du contenu des concepts clés autour desquels la problématique est construite afin d’en
faciliter la compréhension. Selon Alex Mucchielli, il est préférable de préciser les
concepts que l’on utilise (Mucchielli, 1996). Pour lui, il faut les définir pour ne pas que
cela prête à confusion et dans la signification retenue par un auteur. Dès lors, il est
important de trouver une connaissance détaillée des concepts qui contribuent à la
compréhension de cette étude.
1.1. Le territoire : domaine d’application du marketing territorial
Suivant Camille Chamard, le concept de territoire est un nom formé sur le latin «
territorium »qui vient lui-même de la racine« terra »qui signifie terre auquel on ajoute le
suffixe « orium» qui donne ‘oire’ en français (Chamard, 2014). Selon lui Il est apparu
selon cette structure, dans la langue française au XIIIe
siècle, mais n’a vraiment été utilisé
qu’à partir du XVIIème.
. Pour le CNTL (Centre National de ressources Textuelles et
Lexicales), c’est en 1278, qu’il désignait « étendue de pays formant une circonscription
politique». Et ce n’est que dans les années 1970 que les sciences sociales se sont
246
appropriées ce terme à travers l’aménagement du territoire, les collectivités, et le
développement territorial.
Par ailleurs Camille Chamard affirme que, l’utilisation du concept de « territoire » c’est
développé dans les sciences sociales, depuis les années 1980 (Chamard, 2014). Le constat
est qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire comme ailleurs, il existe une direction générale
chargé du territoire, de la décentralisation et du développement local (DGDDL). le
concept de territoire est polysémique (Corneloup et al., 2006). Cela nécessite donc pour
un travail conceptuel pour s’accorder sur sa terminologie.
On peut donc soutenir avec eux que le territoire est l’objet d’étude de plusieurs disciplines
comme la géographie, la philosophie, la sociologie et l'économie. Ainsi il sera l'objet de
plusieurs définitions par l'ensemble des activités auxquelles il se rattache. Il a, de plus, un
caractère « mouvant et dynamique» (Meyronin, 2012).
Nous définirons dans ce travail de recherche une approche pluridisciplinaire du territoire,
à savoir, économique, géographique, administrative et symbolique ou anthropologique
qui apparait à travers ses différentes dimensions.
1.1.1. Les dimensions du concept de territoire
Certaines dimensions permettent de cerner le concept de territoire. Il s’agit de la
dimension administrative, de la dimension géographique, de la dimension sociale et enfin
de la dimension symbolique ou anthropologique. Le territoire devient alors un objet que
s’approprient plusieurs disciplines, ce qui lui donne par nature, une définition complexe.
En Côte d’ Ivoire, le concept de territoire est pluriel, cette multiplicité s’explique par le
maillage de territoires qui compose le pays.
 Dimension administrative
D’un point de vue administratif81
, un territoire peut prendre la forme d’une région, d’un
département, d’une ville, d’une communauté urbaine, ect.
En effet depuis 2011, la Côte d’Ivoire a fait, au plan administratif, le choix de deux
systèmes d’administration territoriale que sont la déconcentration et la décentralisation.
81
L’organisation administrative se définie comme l’ensemble des services, des stratégies ou systèmes de
gestion qui permettent d’assurer le bon fonctionnement d’un état, d’un organe public, d’une collectivité de
l’état. Cette organisation administrative a été mise sur pied depuis l’accession de la Cote d’Ivoire à
l’indépendance pour promouvoir le développement aussi bien local que national.
247
Ce principe en est posé par l’Ordonnance n° 2011-262 du 28 septembre 2011 portant
orientation sur l’organisation générale de l’Administration Territoriale de l’Etat en son
article 1 er.
Un autre décret82
celui décret n°2011-263 du 28 septembre 2011 portant organisation du
territoire national en Districts et en Régions précise en son article 1er
que le territoire
national est organisé en deux (2) Districts Autonomes, douze (12) Districts et trente (30)
Régions Administratives auxquelles une Région Administrative, la Région du Moronou
a été ajoutée à l’issue du Conseil des Ministres du 4 juillet 2012, soit au total trente et une
(31) Régions.
Suivant Brahima Traoré, dans la déconcentration administrative, les services
administratifs relève de l’administration centrale, dont ils sont la division (Traoré, 2010).
Ces services sont repartis sur l’ensemble du territoire national de la Cote d’ Ivoire et
dirigés par des responsables nommés par le chef de l’Etat.
Sur la base de ce principe, on note que l’Administration déconcentrée ivoirienne est
soutenue dans le cadre de cinq (05) types de circonscription administrative :
 le District dirigé par un Gouverneur ;
 la Région dirigée par un Préfet de Région;
 le Département dirigé par un Préfet de Département appelé aussi Préfet;
 la Sous-préfecture administrée par un Sous-préfet;
 le village placé sous la responsabilité d’un Chef.
De plus dans la décentralisation territoriale, l’Etat délègue à des élus locaux, des
compétences à gérer le territoire. Les collectivités territoriales sont dotées de la
personnalité morale, de l’autonomie financière et de compétence à gérer librement leur
territoire83
.
A ce jour, et selon la Loi n°2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des
collectivités territoriales, la Côte d’Ivoire compte trente-et-une (31) Régions, cent sept
(107) Départements; cinq cent-dix (510) sous-préfectures, plus de huit mille (8 000)
villages et cent quatre-vingt-dix-sept (197) Communes, dont la commune Ouragahio.
82
DECRET N ° 2011-263 du 28 septembre 2011 Organisation du territoire national Portant en Districts et
EN Régions.
83
Loi n0
2001-476 du 9 Aout 2001 d’orientation sur l’organisation générale de l’administration territoriale
en Côte d’ Ivoire.
248
 Dimension géographique
Suivant Mainet Hélène, le territoire se définit comme une « construction dont les limites
présentent une relative stabilité dans l’histoire, repérable dans l’espace à travers une
structure cohérente, portée par un milieu physique particulier» (Mainet, 2009).
Pour certains géographes, dont Guy Di Méo, il est un espace de vie lié à des pratiques
uniques soutenue par des représentations sociales et des rapports sociaux (Di Meo, 1996).
Dans cette dimension, le territoire est conçu comme un espace doté de propriétés
naturelles définissant des potentialités et des contraintes de développement, ou des
propriétés matérielles résultant de l’aménagement de l’espace des sociétés.
Par ailleurs c’est une organisation des acteurs sociaux et institutionnels, définie par des
relations de domination, de réciprocité, d’assistance. Ils perçoivent le territoire comme
une entité particulière ayant une identité unique (Laganier et al., 2002) . Pour eux, la
particularité du territoire est caractérisé par son nom, ses frontières géographiques, son
patrimoine culturel, mais aussi par la manière ses habitants se le représentent, se
l’approprient et le font vivre par rapport à d’autres territoires. Leur approche du territoire
s’apparente à la dimension identitaire du territoire
 Dimension économique
La dimension économique du territoire se réfère à un espace agricole, une zone d’activités
économiques, etc. Cependant pour Fabrice Hatem, le concept de territoire est avant tout
politique mais surtout un espace physique avec des limites bien précises (Hatem, 2007).
Un espace qui devient l’objet de l’utilisation qu’en font les acteurs politiques,
économiques. Il y est question de ressources qui sert de fondement à une offre. Elle est
alors proche de la notion de «pôle de développement» définie par François Perroux.
En fabricant sur le marché des produits uniques, les entreprises se singularisent en
développant leurs ressources propres sur le territoire. La collectivité devient ainsi un
faisceau de ressources matérielles qu’immatérielles.
 Dimension symbolique ou anthologique du territoire
Suivant Jean Corneloup et al., le territoire est un espace de production d’éléments
symboliques permettant de définir le marquage symbolique du lieu (Corneloup et al.,
2006),. Pour eux, cette mise en scène symbolique ne va pas de soi. Puisqu’il est l’objet
249
d’une construction territoriale entre les différentes parties prenantes exogènes et
endogènes sur le territoire. L’attractivité d’un territoire est alors la conséquence du
marquage symbolique qui participe à décliner l’ambiance, l’atmosphère et les images
porteuses. De ce fait, cette multiplicité d’interactions participe à créer le génie et l’esprit
d’un lieu. Il semble ainsi de plus en plus nécessaire de s’intéresser à cette attractivité
symbolique des sites touristiques. Ainsi dans la dimension symbolique et donc
anthropologique du territoire, on y trouve une dimension émotive et identitaire. La façon
identitaire, se présente d’ d’ailleurs comme le lieu, l’adresse du domicile, donc un lieu
qui sert de référentiel pour s’identifier et être identifier. C’est donc un territoire de la
reconnaissance. C’est le lieu symbolique de la convivialité du “vivre ensemble” sur la
base d’une image valorisante.
1.2.Le Marketing territorial
Le marketing territorial constitue une des plus importantes méthodes du management,
territorial, appliquée dans la gestion et la valorisation des territoires (Chamard, 2014). Il
représente un moyen de développement du territoire, à cheval entre communication,
l’économie, la sociologie, la géographie et stratégie territoriale.
Ainsi, il se nourrit de plusieurs disciplines pour pouvoir apporter des outils efficaces et
adaptés aux problématiques des collectivités territoriales. C’est pour cela, sa définition
est polysémique.
A l’instar du marketing classique, le marketing territorial est, souvent, réduit aux actions
de communication et de promotion territoriale. En effet, c’est une approche globale et une
manière de penser. Il vise à bâtir un argumentaire fort pour leurs territoires avant de
passer à la communication territoriale et maintenant à la marque territoriale.
En d’autres termes, les objectifs de la démarche marketing sont la base de la
communication. Et pour Daniel Porte, les objectifs de marketing territorial consistent à
donner les bases d’une communication cohérente et réfléchie, organisée et aux résultats
efficaces (Porte, 1998). Les pratiques du marketing territorial s’inscrivent dans une
approche approfondie de compréhension et d’analyse d’un marché, dans le but
d’examiner d’abord, le positionnement stratégique de produit territoriale, ensuite, de
cibler le public (les touristes, les entreprises et les investisseurs…) à attirer. Il s’agit dans
ce cas de préciser les objectifs ainsi que les moyens pour les atteindre. De ce fait, il ne
250
s’agit pas d’être le meilleur à une certaine date, mais de promouvoir ses spécificités dans
le temps (Dumont, 1993). C’est une stratégie de réflexion et mise en œuvre de long terme.
En effet, il est difficile de recenser les définitions du marketing vus ces champs
d’application84
nombreux et diversifiés (Kotler et Dubois, 2000). Celles qui nous
intéressent ici sont celle liées à la problématique de développement économique et social
du territoire par l’attractivité des entreprises.
Les définitions du marketing territorial abondent, elles sont notamment faites par des
auteurs spécialisés et des chercheurs. Ces définitions vont des plus restrictives, qui
limitent le rôle du marketing territorial, à des définitions des plus vastes, qui attribuent au
marketing territorial un rôle très important dans le développement économique et social
d’un territoire. Parmi des définitions, on peut citer celle de Laurence Texier, de Fabrice
Hatem, Camille Chamard et de Vincent Gollain.
En effet Laurence Texier apprehende le marketing territorial comme « un ensemble des
actions collectives et individuelles pour attirer des activités nouvelles sur un territoire,
favoriser le développement des entreprises exerçant localement leurs activités et
promouvoir globalement une image favorable » (Texier, 1992). Il ne s’agit pas ici d’attirer
seulement des nouvelles entreprises étrangères mais le marketing territorial concerne
aussi directement les entreprises locales, dans la mesure où le territoire ambitionne à créer
la valeur ajoutée et l’emploi.
Pour Fabrice Hatem, le marketing territorial est l’ensemble des outils et techniques qui
ont « pour but d’inciter des acteurs extérieurs à nouer des relations marchandes avec des
acteurs déjà présents sur le territoire, notamment, mais pas seulement, en s’implantant
sur celui-ci. » (Hatem, 2007).
Pour ces deux définitions, la cible de marketing territorial demeure seulement les
entreprises. Cependant le public-cible du marketing territorial est nombreux : touristes,
résidents, étudiants, entreprises, investisseurs, congrès, séminaires, événements sportifs
et culturels, etc.
84
Le champ du marketing regroupe dix sortes d’entités que sont les biens, les services, les expériences, les
évènements, les personnes, les endroits, les propriétés, les organisations, l’information et les idées. En
fonction de ces entités nous avons une définition du marketing qui lui est propre.
251
En fonction de la cible du marketing territorial d’autres définitions apparaissent. C’est le
cas de Camille Chamard pour qui le marketing
est une démarche qui vise à élaborer, sur la base de la connaissance de l’environnement
(géographique, démographique, culturel, économique, social, politique), l’offre
territoriale dans l’optique d’accroitre l’attractivité et l’hospitalité du territoire. Les
dirigeants élus au sein d’une collectivité territoriale (ville, communauté, conseil général,
conseil régional), accompagnés par les services, cherchent à répondre aux attentes des
divers publics : touristes, résidents, associations, entreprises, investisseurs. Ils
poursuivent également les missions d’intérêt général auprès de tous les administrés, et ce,
quelle que soit l’hétérogénéité des éléments d’identité qui composent le territoire dont ils
ont la charge. (Chamard, 2014).
Quant à Vincent Gollain, le marketing territorial, peut être conçu comme « l’effort
collectif de valorisation et d’adaptation des territoires à des marchés concurrentiels,
pour influencer, en leur faveur, le comportement de leurs publics par une offre différente
dont la valeur perçue est durablement supérieure à celle des concurrents » (Gollain,
2015). Vincent Gollain intègre divers attributs au marketing territorial comme le
caractère collectif, la construction d’une offre différente, etc. La démarche collective, la
professionnalisation des pratiques et la création de marque du marketing territorial sont
les principaux apports, aujourd’hui, du marketing territorial. Les définitions se
multiplient, étant donné que ce concept intéresse aussi bien les théoriciens, markteurs,
géographes, urbanistes, économistes, etc., ainsi que les praticiens : les développeurs
territoriaux, les agences de promotion territoriale…
En Côte d’ Ivoire, et dans la perspective du développement économique des communes,
le marketing territorial, une forme moderne de management territorial, vise plus
précisément les investisseurs et les entreprises étrangères et locales. C’est un ensemble
d’actions des acteurs impliqués (Centre de Promotion des Investissements en Côte
d’Ivoire) directement ou indirectement, individuellement ou collectivement au service de
l’attractivité territoriale, en partant de l’identité du territoire concerné tout en présentant
une offre différente et concurrentielle par rapport aux autres concurrents. La
décentralisation crée un environnement favorable à ce genre de pratique.
1.3. Du concept d’attractivité Territoriale
Nom formé à partir de deux éléments latins :
 le préfixe « ad » qui signifie « vers, en direction de »
 le verbe « trahere » qui signifie « tirer »
252
D’ après son étymologie ce mot désigne donc « l’action de tirer vers ». Il est apparu en
français au XIVème
siècle. Le mot attraction désigne donc une force qui attire les êtres vers
quelqu’un ou quelque chose. Suivant Noureddine Abdellatif, le concept d’attractivité du
territoire révèle la capacité d’un territoire à attirer et à retenir des usines, des commerces,
des firmes tant nationales qu’étrangères (Nouredine, 2010). Le territoire peut se rapporter
à la ville, la région, la nation ou une zone économique.
Le concept d’attractivité territoriale est donc polysémique. Sa définition varie en fonction
des auteurs. Ainsi pour Benoit Coeuré et Isabelle Rabaud, l’attractivité territoriale
constitue l’ensemble des dispositions qu’adopte un territoire pour amener les entreprises
et les touristes (Coeuré et Rabaud, 2003). Cette définition de l’attractivité territoriale se
rapproche de celle proposée par Francois Mouriaux Pour lui, l’attractivité d’un territoire
est la capacité de celui-ci à y attirer et y retenir les activités pour engendrer des emplois
de façon durable (Mouriaux, 2004).
On peut alors avancer avec Noureddine Abdelltif, que l’attractivité d’un territoire peut
être définie comme la capacité à y attirer les investissements. Mais aussi peut se résumer
en la capacité d’un territoire à capter les investissements étrangers et à conserver les
investissements qui sont déjà présents et implantés sur le territoire (Nouredine, 2010).
Les approches de la conception de l’attractivité territoriale sont nombreuses mais on
retiendra la dimension économique, sociale, environnementale et communicationnelle.
1.3.1. Les différentes dimensions de l’attractivité territoriale
 Dimensions économiques
Selon Nathalie Fabry, l'attractivité d'un territoire est définie par sa capacité de production
en terme de biens et services, la qualité des habitations et ses dispositions à accueillir des
touristes (Fabry, 2009). Il s'agit pour elle, d'attirer des capitaux, des entreprises, d’autres
acteurs venant de d’autres territoires. La dimension économique de l’attractivité suivant
Jublot Jacques , est la capacité d'un territoire à attirer et maintenir des ressources
financières, technologiques et humaines » (Jacques,2012).
Poursuivant Noureddine Abdelltif, la dimension économique tient compte les
Investissements Directs à l’Etranger (IDE). Elle soutient que les IDE sont révélateurs de
l’aspect macro-économique pris pour justifier l’attractivité. En effet ces approches
économiques permettent d’identifier les variables jugées significatives de l’attraction des
253
IDE, ce qui permet d’expliquer l’attractivité comparée des différents territoires
(Nouredine, 2010).
Des structures comme la CNUCED qui est la conférence des nations unis sur le commerce
et le développement, ont élaboré des indicateurs de performance pour les investissements
appelé IPIE (Indicateur de la performance en terme d’investissement entrant). Cet
indicateur révèle selon eux la taille économique du territoire. Un autre indicateur élaboré
est l’indicateur du potentiel d’attractivité en termes entrant (IPAIE). Il se base sur le taux
de croissance par habitant, sur le nombre de ligne téléphonique, sur la consommation
d’énergie.
 La dimension sociale
La dimension sociale de l’attractivité territoriale prend en compte les modes de
gouvernance et représentations sociales des acteurs au sein de la collectivité territoriale,
et la transformation des structures institutionnelles. Ce faisant, on interrogera le rôle des
pouvoirs publics, des acteurs intéressés par le développement territorial, mais également
les populations locales et les « publics » du tourisme.
Ces différents acteurs interviennent dans la réalisation et la planification des projets de
développement en adoptant des diversités communicationnelles basées sur les approches
du marketing territorial.
 Dimension environnementale
Suivant Loic Le Pape, la dimension environnementale l’attractivité territoriale fait
référence à la relation entre le patrimoine culturel et le tourisme (Le Pape, 2011). Pour lui
la culture constitue un élément important pour les territoires qui veulent etre reconnus et
pour l’identité des populations. Sa fonction dans la conception de l’attractivité territoriale
est essentielle.
Par conséquent, le développement local des territoires, à travers la mise en place d'une
dynamique touristique basée sur le patrimoine culturel, constitue une des stratégies
marketing territoriale.
Cependant pour Cartegnie Pascale, les territoires animés sont ceux qui ont su intégrer le
patrimoine comme levier, au cœur même de leur stratégie de développement touristique
(Cartegnie, 2009). Pour Loic Le Pape, le rapport qui existe entre le tourisme et la culture
254
locale, bien qu’il génère des avantages économiques pose à certaines difficultés liées à la
préservation la culture locale. Pour Veltz Pierre, le rôle des décideurs politiques, et des
acteurs privés dans cette démarche est nécessaire pour identifier les représentations liées
à la valorisation du territoire, surtout quand les actions proposées relèvent d’un «
écotourisme ».
(Veltz, 2005). Il s’agit dans ce cas de penser un processus de
patrimonialisation couplant valorisation, préservation des biens patrimoniaux, ainsi que
sur leur force symbolique et culturelle.
 La dimension communicationnelle
Pour Nouredine Marchand l’approche communicationnelle de l’attractivité des territoires
s’explique par le partage d’informations entre les acteurs locaux et externes (Marchand,
2012). Tout en tenant compte des nouvelles technologies. Il s’agit de comprendre les liens
entre communication et développement territorial dans la préservation et la valorisation
de différents patrimoines culturels, tout en cherchant à évaluer l’efficacité des actions et
des modes d’information pour favoriser la participation des acteurs territoriaux au
processus. .
Elaborer des stratégies de communication nécessite de tenir compte des critères culturels,
socio-économiques et aussi humains. Saisir les spécificités des territoires est donc
indispensable à la mise œuvre d'une communication territoriale adaptée. Elles
permettront de comprendre le rôle que joue cette communication dans la construction et
la représentation de la collectivité. Mais pour Thomas Zeroua et Amelie Goncalves, il
s’agira d’observer les stratégies adoptées pour leur promotion et pour l’accompagnement
des actions de valorisation et de préservation des patrimoines en leur sein (Zeroua et
Goncalves, 2004). Et enfin de saisir la circulation les connaissances et les savoirs
stratégiques sur leur développement et les dispositifs de mutualisation et de qualification
de l’information mise en place.
2. MÉTHODOLOGIE
En tenant compte des connaissances produites sur le développement économique et
social, on soutient que celui des communes en Côte d’Ivoire est dû à la possibilité
d’adopter la démarche et les outils du Marketing territorial en vue d’attirer les entreprises
et promouvoir le territoire en tant que lieu d’implantation des investissements.
255
Dès lors, analyser les expériences des communes en matière de développement nécessite
de tenir compte de leur stratégies mise en place. En ce sens cette recherche contribue à
répondre à la problématique suivant : comment le contexte ivoirien peut-il permettre la
mise en œuvre du Marketing territorial ? L’objectif est d’analyser les expériences des
communes en Côte d’ Ivoire en matière de développement économique en vue
d’apprécier les stratégies mises en place et proposer une nouvelle approche du
développement local.
Cette étude est une approche compréhensive. Elle est également descriptive en vue
d’expliquer les attributions, notamment en matière de développement local, des différents
acteurs territoriaux des communes. Faisant abstraction des données statistiques, cette
analyse tient compte de la recherche documentaire et du contenu des documents de
planification du développement et de l’objectivité sur le phénomène. La méthodologie
retenue ici de type qualitatif, permet de comprendre les éléments qui participent à la mise
en place d’une stratégie marketing des territoires. Dans cette optique, la recherche a été
menée auprès des structures et services ayant en charge la planification, l’aménagement
et la conception des plans de développement du territoire dans les communes et services
de développement. Le corpus a porté sur des documents relatifs au développement dans
les communes.
Ainsi donc l’échantillon est constitué de dix communes (voir Tableau 1) au sein
desquelles la documentation relative aux stratégies de développement des territoires a été
consultée. Les services ont été sélectionnés sous l’effet boule de neige.
256
Tableau 1: Constitution de l’Echantillon
Source : Données de l’enquête
De ce fait, les données portent spécialement sur des données secondaires.
Deux moments ont guidé le recueil des données. Il s’agit d’ abord de la pré-enquête qui
a permis d’entrer en contact avec les personnes ressources des différents services pour
avoir les documents. Le second moment a été l’enquête elle-même. Elle s’est déroulée
dans différentes communes et services, sur les différents sites web et différentes
bibliothèques (IRD, Centre culturel Français, Auf, Cerap). Enfin à partir des données
collectées, une analyse de contenu a été menée suivant la méthode qualitative de
traitement de données.
3. LES RÉSULTATS
Cette partie concernant la présentation des résultats est subdivisée en deux parties : la
description des communes en Cotre d’ Ivoire et la présentation des résultats.
3.1.Description des communes en Côte d’Ivoire
En Côte d’ Ivoire, la commune est une division administrative qui correspond à un
territoire constitué de quartiers ou de villages. Sa superficie et sa population peuvent
varier considérablement. Elle fait partie des structures décentralisées. Comme les autres
collectivités territoriales ivoiriennes que sont la région, le département, le district et la
ville, la commune est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Selon
Services contact Communes
1 Service Archive
Direction Général de la Décentralisation et du
développement local
2 Secrétariat Général Ourgahio
3 Secrétariat Général Oumé
4 Direction du développement local Gagnoa
5 Secrétariat Général Guiberoua
6 S/D Secrétariat Général Port-Bouet
7 Secrétariat Général Sinfra
8 Secrétariat Général Issia
9 Secrétariat Général Marcory
10 Secrétariat Général Koumassy
257
Degni Segui, elle a pour mission d’organiser la vie collective et la participation des
populations à la gestion des affaires locales, promouvoir et réaliser le développement
local et enfin améliorer le cadre de vie des populations (Segui, 2002). Le conseil
municipal, le Maire et la municipalité constituent les organes de la commune85
. On
compte cent quatre-vingt-dix-sept communes en Côte d’ Ivoire.
3.2.Les résultats
3.2.1. La démarche Marketing territorial
L’adoption d’une démarche marketing territorial varie selon les régions, les collectivités
et les différentes agences de développement. Cependant cette démarche du marketing des
territoires comprend différentes étapes en fonction des auteurs et aussi des professionnels
en la matière. Les praticiens du marketing territorial identifient trois phases
incontournables que sont :
 le diagnostic de la situation actuelle (quel positionnement ? Quelles ressources ?)
;
 les alternatives stratégiques (quelles pistes d’évolution possibles ?) ;
 la mise en œuvre (traduction opérationnelle de la démarche en actions palpables).
Ce sont les étapes les plus courantes, aussi bien sur le plan théorique que sur le plan
pratique. Cependant, dans la pratique, le déclanchement de l’ensemble de ces étapes ne
se fait pas fidèlement respectées. Plusieurs collectivités territoriales passent directement
à la communication en négligeant les premières phases de diagnostic et de réflexion
stratégiques.
Selon Camille Chamard (Chamard, 2014), la démarche globale de marketing territorial
regroupe deux grandes phases :
 La première phase, dite amont : elle regroupe toutes les étapes qui précédent la
mise en œuvre du marketing territorial, le diagnostic territorial y compris. Elle
comprend trois étapes dans lesquelles les principales décisions sont prises et d’une
manière irréversibles ;
85
La loi n0
2001-476 du 9 Aout 2001 d’orientation sur l’organisation générale de l’administration
territoriale.
258
 La deuxième étape concerne toutes les actions collectives de la mise en œuvre du
marketing territorial. C’est la traduction opérationnelle de la démarche en actions
concrètes.
Mais pour Vincent Gollain, la démarche méthodologique du marketing territorial
provient du marketing d’entreprise, dont on transpose et adapte les grands principes
(Gollain, 2013). C’est une méthodologie robuste qui va du diagnostic à l’élaboration
d’une stratégie puis la mise en œuvre d’un plan d’actions pertinent au regard des objectifs
définis. Il ajoute que la démarche de marketing territorial s’appuie sur deux éléments
essentiels qui la différencient des diagnostics économiques classiques (Gollain, 2014):
 la prise en compte des besoins et attentes des clients existants et potentiels ;
 le caractère comparatif de la méthode à chacune des étapes.
Certes, ces différentes étapes sont de plus en plus incontournables pour que le marketing
territorial puisse atteindre ses objectifs, mais dans la réalité sont trop peu utilisées par les
collectivités territoriales, qui ont tendance à aller directement aux médias.
3.2.2. La question de la place du Marketing territorial dans les stratégies de
développement des communes en Côte d’Ivoire
L’analyse des documents relatifs à planification de développement donne les
informations suivantes. La majorité des structures en charge du développement ignore le
concept de marketing territorial. Leurs stratégies de développement ne fait pas aussi
apparaitre des éléments en rapport avec le marketing territorial. La stratégie de
développement des commune se rattache a la rénovation et les constructions
d’infrastructures comme les écoles, les hôpitaux, les marché, ect. De plus leurs stratégies
de communication consistent à faire la publicité du maire ainsi que de leurs activités. La
promotion du patrimoine culturelle local ne fait donc pas partie des priorités. Tout cela
permet de dire en définitive que le concept de marketing des territoires est méconnu des
gestionnaires du développement. On peut aussi constater que la majorité des services de
planification du développement sous-estime le Marketing territorial. Il se pose alors une
question : pourquoi dans les communes ivoiriennes, la majorité des services en charge
du développement ignore le marketing territorial ?
En effet pour Kra Raymond il est possible de trouver quelques raisons à cet état de fait
(Kra, 2014). La première tient sûrement du fait que les gestionnaires du développement
259
n’ont pas été formés aux techniques et démarche du marketing territoriale en tant que
moyen de développement des communes.
La seconde raison tient à la volonté de contrôle du développement local par les autorités
publiques. En effet dans les communes, le secrétaire général, un administrateur public,
jouit d’un pouvoir particulier. Toutes les actions de développement des communes
doivent passer obligatoirement par lui. A travers lui, l’Etat garde donc le monopole du
développement dans les communes. Il constitue de ce fait une barrière aux incitatives
privées pour l’attractivité de la commune. Et ce pouvoir ne peut et ne doit échapper au
premier responsable de la structure. Ainsi le secrétaire général, ou bien l’Etat est
réellement sûr que les acteurs dans le domaine restent sous ses ordres.
La troisième raison tient à la volonté d’un usage de la communication à des fins
personnelles. Le marketing territorial nécessite de communiquer sur le patrimoine local.
En priorisant le patrimoine local, c’est en quelque sorte reléguer les activités du maire au
second plan alors que ce dernier a des velléités politiques. Il a donc besoin de se faire
connaitre au quotidien. On ne dira peut-être que sa réélection dépend de la publicité
faite autour de ses activités.
3.2.3. La pratique marketing territorial dans un contexte ivoirien
En Côte d’Ivoire, plusieurs facteurs doivent être considérés pour avoir recours aux outils
de marketing territorial : mondialisation des économies, hyper-concurrence..,
décentralisation, régionalisation, développement territorial, etc.
En effet, depuis l'indépendance le 7 Aout 1960, et jusqu'à nos jours, la décentralisation a
constitué pour les pouvoirs publics ivoiriens un choix stratégique en attribuant aux
collectivités, autant d'autonomie et de compétences que de moyens. Avec la
communalisation plus de prérogatives décisionnelles et exécutives élargies ont été
octroyées aux communes pour qu'ils soient capables de s'acquitter au mieux de leur rôle,
d’agir et de prendre leurs avenirs par leurs propres mains. Cela va faire naitre une «
concurrence latente » entre les communes tout en accélérant le développement de la
communication régionale dans le but de se différencier et se démarquer.
Toutefois, le coup d’envoi a été donné dans l’année 1955 avec la création de trois
communes de pleins exercices que sont Bouake, Abidjan et Grand Bassam. Il fut
véritablement l’an numéro un de la décentralisation en Côte d’ Ivoire. En effet, c’est
260
précisément le 17 octobre 1980 que la première loi communale fut adoptée qui annonce
le démarrage du processus de décentralisation. Même à cette année la décentralisation
n’a pas été solide et satisfaisante. Il faut attendre octobre 1995 avec l’adoption de la loi
sur l’Organisation municipale régies par la loi n°95-893 du 27 octobre 1995 relative aux
communautés rurales.
Mais c’est véritablement après les élections de 2000, que les nouvelles Communes
s’installent. Elles couvraient 15 % de la superficie totale du pays et abritent plus de 55 %
de la population. Cette année a marqué un saut qualitatif dans le processus de
décentralisation et annoncé une nouvelle étape caractérisée, entre autres, par:
l’amélioration du statut de l’élu territorial, la recomposition des organes internes et la
redéfinition de leur rôle. L’année 2000, est caractérisée elle-aussi par l’amélioration de
la gouvernance locale et modernisation de la gestion financière des collectivités locales :
les principales réformes ont concerné les domaines du renforcement des dispositifs de
coopération et de partenariat, la modernisation de la gestion financière des collectivités
locales et l’adaptation des outils de gestion du patrimoine communal.
En 2011, et plus précisément 28 Septembre, un nouveau un nouveau décret avec une
nouvelle étape de développement de la décentralisation et de la déconcentration en Côte
d’ Ivoire. Cette réorganisation générale du territoire prévoit un découpage de deux
districts Autonomes, douze Districts et de trente régions administratives auxquelles la
région du Moronou a été ajoutée à l’issu du conseil des ministres du 4 juillet 2012, soit
au total 31 régions. Une autre loi N0
2012-1128 du 13 décembre 2012 portant
organisation des collectivités territoriales, prévoit 31 régions, 107 départements, 510
sous-préfectures, 197 communes et plus 8000 villages. Cette nouvelle configuration
régionale a été faite selon certains critères basés entre autre sur les principes d’efficience,
d’homogénéité, de proportionnalité et d’équilibre, mais aussi d’accessibilité et de
proximité.
L’ensemble de ces phases ont pu créer un terrain pour la pratique du marketing territorial.
Ainsi, sur le terrain, la Côte d’ Ivoire se markete bien surtout pour attirer les touristes et
les investisseurs. La marque CÔTE D’IVOIRE est mieux positionnée au niveau
international. La production de ressources spécifiques est nécessaire avant de passer aux
outils de marketing.
261
Dans ce cadre, la Côte d’ Ivoire a inauguré des grands projets, tel que le Pont Henry
Konan Bedie, l’Autoroute Abidjan -Bassam, la station d’approvisionnement en eau
potable de la ville d’Abidjan à partir du forage de Bonoua, ect Tous ces projets auront
besoin d’être valorisés et marketés. On parle dans ce cas du marketing territorial des
projets.
De ce fait, depuis 2012, et dans le but de renforcer sa compétitivité et son attractivité, la
Côte d’ Ivoire s’est engagé dans une dynamique de réformes visant la stabilisation et
l’amélioration de l’environnement de l’entreprise, le renforcement de la compétitivité de
l’appareil productif du pays et le lancement de programmes ambitieux pour développer
les infrastructures et stimuler les secteurs porteurs. Ces réformes ont été une source
d’attractivité économique et touristique.
Dans ce cadre, et au niveau institutionnel, la Côte d’ Ivoire a créé des institutions pour la
promotion des investissements qui recourent d’une manière ou d’une autres aux outils du
marketing territorial. La plus connue d’ entre elle est le Centre de Promotion et
d’Investissement en Côte d’Ivoire (CEPICI).
Le CEPICI Organisme public créé en 2012 par décret N0
2012-867 du 06 septembre. Il
est le guichet Unique de l’investissement direct en Côte d’ Ivoire. Et à cet effet il fédère,
coordonne et rationalise l’ensemble des initiatives et actions gouvernementales en matière
de promotion des investissements et de développement du secteur privé. Sa principal
mission la valorisation et la commercialisation de l'offre Cote d’ Ivoire en matière
d'investissement. Pour cela, il entreprend des actions de promotion et de communication
pour faire connaître les opportunités d’investissement en Côte d’ Ivoire et attirer les
prospects potentiels. Le CEPICI organise des séminaires, des conférences, des ateliers,
etc., de nature à promouvoir l’investissement tant national qu’étranger.
Pour l’attractivité des investissements, la Cote d’ Ivoire, d’une part, a été classé en 2015
par Nielsen’s Africa Prospects Indicators (API) comme pays en Afrique Subsaharienne
en termes d’attraction des IDE, jouissant d’une stabilité politique et d’un environnement
favorable pour les affaires. Et d’autre part, la Cote d’ Ivoire 1er occupe le rang Africain
devant le Kenya et la Tanzanie respectivement deuxième et troisième.
Le pays dispose d’une vraie mosaïque culturelle comprenant 60 ethnies. Mais aussi des
communautés venant des 4 coins du monde : de France, du Liban, du Viet Nam, des États-
262
Unis pour ne citer que ceux-ci, sans compter l’Afrique. Le pays dispose également d’une
facilite d’adaptation et d’acclimation unique.
Coté recherche académique, plusieurs chercheurs ivoiriens (universitaires, doctorant,
étudiants) commencent à s’intéresser et à travailler sur cette thématique de marketing
territorial, malgré que le nombre de recherches concernant ce domaine reste encore très
limité.
Le marketing territorial et la communication des territoires sont plus sollicités plus que
jamais au niveau international. En Côte d’ Ivoire, il faut encore créer un terrain plus
favorable à la pratique du marketing territorial. Ainsi, avec les avancées réalisées dans le
domaine de la décentralisation il faudrait aussi prendre des mesures susceptibles de faire
réussir la démarche marketing territorial que sont :
 la formation des acteurs dans le domaine de la gestion territoriale tout en accordant
un investissement considérable;
 la création des départements de l’intelligence territoriale et de marketing
territorial ;
 une parfaite connaissance du territoire ;
 une collaboration et implication de tous les acteurs locaux concernés ;
 une coordination entre les acteurs locaux œuvrant au service de développement
local ;
 un suivi et évaluation continue des actions de marketing territorial.
Les communes ivoiriennes doivent réagir face aux enjeux territoriaux en relevant leurs
niveaux de professionnalisme et en construisant une stratégie d’attractivité et de
marketing territorial efficace.
CONCLUSION
Pour conclure cet article, on peut avancer que le marketing territorial est une notion
encore méconnue en Côte d’ Ivoire. Il est un carrefour de nombreuses disciplines, comme
la sociologie, l’économie, l’histoire, la psychologie, etc. Plusieurs objectifs sont attribués
au marketing territorial : le renforcement de l’attractivité, la gouvernance territoriale, le
développement local, la communication sur le territoire, la création des marques
territoriales, ect. Pourtant l’investissement consacré à cette pratique reste insuffisant, en
263
plus de l’absence de ce vocable au sein des services des collectivités territoriales
ivoiriennes.
Les pratiques du marketing territorial, existent d’une certaine manière dans les structures
déconcentrées (CEPICI, Ministère du Tourisme) mais ne sont pas encore
professionnalisé dans la mesure où les acteurs territoriaux ne suivent pas la démarche de
marketing territorial comme on l’a présenté plus haut.
Certes, le marketing territorial est un outil de développement territorial, mais les acteurs
locaux sont conscients que le discours global ne suffit pas. Il est impératif d’aller au-delà
d’une communication territoriale globale en construisant un plan d’actions performant
pour atteindre, avec précisions, des objectifs déjà fixés. De ce fait, et sur la base d’un
diagnostic territorial rigoureux, le marketing territorial doit être orienté vers les premières
problématiques de la région ou de la ville. Par exemple, dans la commune de Grand-
Bassam où le tourisme occupe une place importante dans l’économie, les acteurs locaux
doivent augmenter et renforcer l’attractivité des investissements par le recours au
marketing territorial. Cela permet aux communes de sortir d’une économie basée
seulement sur un seul secteur vulnérable tel que l’agriculture.
264
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Ivoire
SAVOIE-ZAJC Loraine : Comment construire un échantillon scientifiquement valide?».
In Actes du colloque RECHERCHE QUALITATIVE ; LES QUESTIONS DE
L’HEURE, 2007. Disponible sur www.recherche-qualitative.qc.ca/Revue.html .
SOLDO Edina : Le management culturel public au secours des stratégies d’attractivité
durable des territoires, L’Harmattan, Paris, 2010.
TALBOT Damien : Les institutions créatrices de proximités », Revue d'Économie
Régionale & Urbaine, N°3, pp. 289-310DOI, 2008. :
10.3917/reru.083.0289https://interventionseconomiques.revues.org/2055
TEXIER Laurence : Peut-on parler de marketing territorial?, Revue d’Economie
Régionale et Urbaine,1, 141-160, 1993.
WACHEUX Fréderic : Méthodes qualitatives et recherche en gestion, Paris Edition
economica, 1996.

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LE MARKETING DES TERRITOIRES, NOUVELLE APPROCHE DE DÉVELOPPEMENT LOCAL EN CÔTE D’IVOIRE : QUELLES PERSPECTIVES ?

  • 1. REVUE IVOIRIENNE DE GOUVERNANCE ET D’ÉTUDES STRATÉGIQUES www.revue-riges.org Numéro 4 – Décembre 2017 LE RÉGIONALISME EN AFRIQUE : ASPECTS POLITIQUE, ÉCONOMIQUE, SÉCURITAIRE ET CULTUREL
  • 2. 1 Directeur de Publication Dr. Botiagne Marc ESSIS marcessis@gmail.com Département de science politique UFR des Sciences Juridiques, Administrative et Politique Université Félix Houphouët-Boigny de COCODY ABIDJAN Rédacteur en Chef Dr. Prégnon Claude NAHI pregnonclaude1@gmail.com Département de droit Université Péléforo Gon Coulibaly de KORHOGO Assistant de rédaction Manhan Casimir KPÉYÉ casimirmk@gmail.com Département de science politique Institut Universitaire d’ABIDJAN (IUA)
  • 3. 2 COMITÉ SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL Présidente du comité scientifique Prof. Nadine MACHIKOU Professeure Agrégée des Facultés, Professeure de Science politique Université de Yaoundé II Membres Prof. Djédjro F. MELEDJE Professeur Agrégé des Facultés, Professeur Titulaire de Droit Public et de Science politique, UFHB de Cocody Prof. Paul GHILS Professeur Titulaire de Philosophie et de Science politique, UL Bruxelles Prof. Stephan STETTER Professeur Titulaire de Science politique, Université Militaire de Munich Prof. Roch YAO GNABELI Professeur Titulaire de Sociologie UFHB de Cocody Prof. Séri DEDY Professeur Titulaire de Sociologie, UFHB de Cocody Prof. Paul ANOH Professeur Titulaire de Géographie, UFHB de Cocody Prof. Yao KOUASSI Professeur Titulaire d’Histoire, UFHB de Cocody Prof. Séraphin NENE BI Professeur Agrégé des Facultés, Professeur Titulaire d'Histoire du Droit, Université AO de Bouaké Prof. Abraham GADJI Professeur Agrégé des Facultés, Professeur Titulaire de Droit Public, UFHB de Cocody Prof. Téré GOGBE Maître de Conférences en Géographie, UFHB de Cocody Prof. Yédoh Sébastien LATH Professeur Agrégé des Facultés, Maître de Conférences en Droit Public, UFHB de Cocody Prof. Alioune Badara DIOP Professeur Agrégé des Facultés, Professeur de Science politique UCAD de Dakar Prof. Ezéchiel AKOBROU Maître de Conférences en Études Hispaniques et Ibériques, UFHB de Cocody Prof. Martin N’GUETTIA KOUADIO Maître de Conférences en Lettres Modernes, UFHB de Cocody Dr. Dominique BANGOURA Docteur d’État en science politique, HDR, Institut Universitaire d’Abidjan (IUA).
  • 4. 3 COMITE DE RÉDACTION Dr. Moquet César FLAN Docteur en Science politique, Université AO de Bouaké/Institut Universitaire d’Abidjan (IUA)/Directeur du Centre de Recherche Politique d’Abidjan (CRPA) Dr. Mahamane YAHAYA Docteur en science politique, Université Abdou Moumouni de Niamey Dr. Adolphe Blé KESSE Docteur en Science politique, Université PGC de Korhogo Dr. Marie BOKA Docteur en Science politique, UFHB de Cocody Dr. Allomo Amoin Marina OUFFOUE Docteur en Science politique, UFHB de Cocody/Chercheur au LECAP Dr. Yao Réné YAO Docteur en Psychologie, UFHB de Cocody Dr. Sylvain N’guessan YAO Docteur en Philosophie, Ecole Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan Dr. Jean-Louis LOGNON Docteur en Sociologie, UFHB de Cocody Dr. Armel Frédéric MEMEL Docteur en Géographie, UFHB de Cocody Dr. Nanourougo COULIBALY Docteur en Lettres Modernes, UFHB de Cocody Dr. Rostand Sylvanius BOBO Docteur en Lettres Modernes, UFHB de Cocody Dr. Djama Ignace ALLABA Docteur en Etudes Germaniques, Université AO de Bouaké Dr. Brahima DIABY Docteur en Etudes Germaniques, UFHB de Cocody Dr. Yéboué Stéphane KOFFI Docteur en Géographie, Université PGC de Korhogo Dr. Trotsky MEL Docteur en Géographie, Université LG de Daloa
  • 5. 4 PRÉSENTATION DE LA RIGES La Revue Ivoirienne de Gouvernance et d’Études Stratégiques (RIGES) est le fruit d’une collaboration entre l’Institut Universitaire d’Abidjan (IUA), l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody et le Laboratoire d’Études Constitutionnelle, Administrative et Politique (LECAP) de l’Université FHB de Cocody. La RIGES se veut un support de publication d’articles originaux et de très bonne qualité scientifique portant aussi bien sur des thématiques de gouvernance nationale que sur des questions relavant de la gouvernance mondiale. S’il est indéniable que cette revue a germé dans un département de science politique, elle ne saurait être perçue comme une plate-forme de publication exclusivement réservée aux politologues et autres politistes. La RIGES s’inscrit résolument dans une perspective transdisciplinaire et offre, conformément à cette ligne, l’opportunité aux chercheurs de Côte d’Ivoire et d’ailleurs de publier des travaux en langues étrangères (anglais, allemand, espagnol, etc.). Par conséquent, elle encourage vivement la soumission de travaux émanant de toutes les disciplines-sœurs des sciences sociales et des humanités. Cette exigence d’ouverture se perçoit davantage par la place de choix qu’accorde la RIGES aussi bien à la recherche normative qu’à la recherche empirique.
  • 6. 5 SOMMAIRE Éditorial………………………………………………………………...…………….…..…..…07 Germain Ollo SOME La fin des frontières ou les images d’une intégration socio-culturelle régionale : quels enjeux économiques ?............................................................................................08 Botiagne Marc ESSIS Les acteurs transnationaux dans la gouvernance sécuritaire en Afrique………....…..23 Ghislain Steve ETOGO ELOUNDOU Le développement participatif au Cameroun : enjeux d’un modèle en quête de pertinence……………………………………..…….….…50 Mire Germain PALE L’impuissance du peuple Equato-guinéen face à trois périodes successives d’autoritarisme……………………………………............71 Célestin GNONZION Médias, société et démocratie en Côte d’ivoire : Des raisons de l’instabilité aux voies d’une situation sociopolitique stable……..…....86 Bi Irié Vincent ZAHOULI La communication gouvernementale en Côte-d’Ivoire de 1993 à 1995……………... 109 Koffi Syntor KONAN Valoración del estatus del charnego en el amante bilingüe de Juan Marsé………....135 Meless Siméon AKMEL, Yao Edmond Patrick KOUAKOU, Fatoumata DEMBELE, Meless Essim Alida Lizette AKMEL, Konan Fulgence KOUAKOU, Agnero Simon ADOU Gestion des ordures ménagères: prolifération des déchets et récurrence des maladies chez les populations de Koko (Bouaké, Côte d’Ivoire)……………….…148 Yogblo Armand GROGUHE Évaluation des risques d’influx migratoire autour du projet aurifère d’Agbaou et ses possibles impacts sur les communautés d’accueil : un outil de gouvernance des migrations…………………………………………………….……..164 Quonan Christian YAO-KOUASSI, Florent GOHOUROU, Kouassi Guillaume N’GUESSAN, Collecte des déchets ménagers et croissance urbainedans les communes de Cocody et Yopougon (district d’Abidjan, Côte-d’Ivoire)………………………....…186 Félix Kouamé NANAN KOUADIO, Ali DIARRA, Guénolé Largaton SEKONGO Pression anthropique en bordure de la lagune Ebrié et stratégies de développement de l’aquaculture………………………………….………….……… 201
  • 7. 6 Téré GOGBE, Deagai parfaite DIHOUEGBEU, N’dri ernest KOUADIO, Mamoutou TOURE La diffusion du commerce informel dans le quartier residentiel De Yopougon-Sicogi…………………………………………………………………………..227 Roméo Bolou OKOU Le marketing des territoires, nouvelle approche de développement local en Côte d’Ivoire : quelles perspectives ?............................................................................................ 243 Bi Tchan André DOHO, Bi Irié Élisé ZAMBLÉ Le pont, fondement de la redynamisation d’un front urbain a Bouafle…………..……267 Gnazegbo Hilaire MAZOU Analyse situationnelle de l’offre de soins et services en santé mentale à Bouaké (Côte d’Ivoire)………………………………………………………………..……288
  • 8. 7 ÉDITORIAL La dynamique d’intégration régionale en Afrique a connu une relative impulsion dans les années 2000. On en veut pour preuve la mutation opérée de la défunte Organisation de l’Unité Africaine (OUA) à l’Union Africaine (UA). Cette impulsion se perçoit aussi au niveau sous-régionale, où des organisations telles que la CEDEAO, la SADC, la CEMAC, pour ne citer qu’elles, affichent un certain dynamisme en terme de coopération. Toutefois, ce dynamisme perceptible au niveau institutionnel ne saurait suffire à donner lieu à une évaluation positive au niveau programmatique. L’actualité récente relative à la vente de Négro-africains en Libye est une édifiante illustration des nombreux défis sectoriels auxquels se trouve confrontée l’intégration régionale en Afrique. Entre autres déterminants de ces difficultés, le stato-centrisme, le repli identitaire, le communautarisme et le protectionnisme économique sont dignes de mention. Ce numéro s’évertue donc à lever un coin de voile sur cette problématique majeure conditionnant le sort de l’Afrique dans le contexte actuel de la mondialisation. Établissant clairement le lien ombilical entre la problématique de la gouvernance régionale et celle de la gouvernance nationale, les différentes contributions de ce numéro s’inscrivent résolument dans une perspective thématique et programmatique multisectorielle. Ainsi sont abordées des questions telles que celle des frontières en Afrique (Germain Ollo SOME), celle de la gouvernance sécuritaire en Afrique (Botiagne Marc ESSIS), celle de la gouvernance politique (Ghislain Steve ETOGO ELOUNDOU, Mire Germain PALÉ, Célestin GNONZION, Bi Irié Vincent ZAHOULI, Koffi Syntor KONAN), celle de la gouvernance environnementale (Meless Siméon AKMEL et al., Yogblo Armand GROGUHÉ, Quonan Christian YAO- KOUASSI et al., Félix Kouamé Nanan KOUADIO et al.), celle de la gouvernance territoriale et urbaine (Téré GOGBÉ et al., Bolou Roméo OKOU, Tchan André DOHO BI) et celle de la gouvernance sanitaire (Gnazébo Hilaire MAZOU). Il reste donc à souhaiter que ce numéro reçoive un accueil favorable auprès de son lectorat et que les différentes contributions qui y sont consignées contribuent à alimenter la réflexion scientifique pour in fine inspirer la praxis politique en Afrique. Abidjan, le 14 décembre 2017 Le Directeur de Publication Dr. Botiagne Marc ESSIS
  • 9. 243 LE MARKETING DES TERRITOIRES, NOUVELLE APPROCHE DE DÉVELOPPEMENT LOCAL EN CÔTE D’IVOIRE : QUELLES PERSPECTIVES ? Roméo Bolou OKOU Romys4013@yahoo.fr Doctorant Département de communication Université Felix Houphouët-Boigny Résumé La mondialisation de l’économie au début du XXIe siècle, entraine une fluidité des frontières internationales. Ce mouvement d’internationalisation amène les entreprises à rechercher un lieu de localisation territoriale leur permettant de détenir un avantage concurrentiel. De ce fait, les territoires se mettent en situation concurrentielle afin d’attirer les entreprises. Dans ce cadre, le marketing apparait comme une possibilité pour les acteurs territoriaux d’identifier leurs territoires, connaître les besoins des investisseurs, et comprendre leurs motivations. Ce qui leur permettra de concevoir une stratégie dans laquelle seront intégrés les outils et la démarche marketing dans le but d’attirer les investisseurs dans leurs territoires et de les y maintenir. La pratique du marketing territorial devient alors une nécessité pour conduire le processus de décentralisation. Cette communication propose une vision globale de la démarche marketing des territoires et sa mise en œuvre dans un contexte ivoirien. Mots-clés: Marketing territorial, Collectivités territoriales, Développement local, investissement, Attractivité territoriale, Territoire, Décentralisation. Abstract On the eve of the twenty first century, economy globalisation creates facilities for international exchange. This international commerce allows enterprises to seek local market for the competition of benefits. Enterprises existence depend of the competition of markets. As such, marketing appears as possibilities for customers to determine their markets, identify the need of investors and understanding their motivation. This will allow to put in place a systeme in which tools and markets management will be integrated to call and maintain investors in their market place. This place becomes a necessity to conduct a décentralization procedures. This communication proposes global vision on market places in the management of ivprian framework. Keywords: Territorial Marketing, Territorial collectivity, Local development, Decentralization, Territorial attractivity, Territory, Investment.
  • 10. 244 INTRODUCTION Le développement économique local est devenu une priorité dans la gestion des collectivités territoriales et plus particulièrement dans les communes en Côte d’Ivoire. En effet Les pouvoirs publics ivoiriens ayant compris que le développement local passe par l’installation des entreprises vont adopter certaines dispositions pour permettre à ces dernières de s’installer facilement sur le territoire ivoirien. Car ce sont elles qui apportent emplois aux habitants et ressources financières aux collectivités. Ces dispositions seront soutenues par le processus de décentralisation. Ainsi dans la décennie 1980-1990, l’Etat ivoirien va opter pour la décentralisation afin de permettre aux acteurs locaux d’adopter leur propre modèle de développement. Ce processus avait pour but de permettre aux collectivités décentralisées crées de faire tout ce qui est dans leur pouvoir en vue d’attirer les investisseurs et de les convaincre à venir s’installer sur leurs territoires. Il paraît évident que les collectivités territoriales sont, en partie, responsables du développement économique de leur territoire. Dans ce cadre les territoires entre dans une nouvelle dimension en devenant actifs. Ils doivent créer des offres territoriales différentes des autres territoires et attractives. De ce fait la nécessité d’adopter de nouvelles approches de promotions et d’attractivité des investissements s’impose pour rendre le territoire plus attractif aux investisseurs, touristes ainsi qu’à certaines catégories de la population. . Cependant, les enquêtes menées dans les différentes communes d’Abidjan ainsi que ceux de l’intérieur du pays ont montré l’absence d’une stratégie consistant à vouloir attirer les entreprises, en vue d’investir dans le territoire. En effet, les responsables et les gestionnaires exercent leurs attributions dans des domaines liés à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, sans prendre conscience qu’ils ont un rôle à jouer pour inciter les entreprises à investir et, sans faire le lien entre conditions de vie des citoyens et éléments de l’attractivité du territoire. Ceci conduit à affirmer que, dans l’état actuel des choses, le marketing des territoires est très loin d’être utilisé comme un outil de développement économique local. L’objet de cette étude portant sur le marketing des territoires, le problème réside alors dans l’application du marketing territorial dans le contexte ivoirien. De ce problème de recherche émerge notre question principale de recherche qui est la suivante : Comment le
  • 11. 245 contexte ivoirien peut-il permettre la mise en œuvre de la démarche du marketing territorial ? Et nous partons de l’hypothèse que la possibilité d’adopter la démarche et les outils du Marketing territorial, va permettre aux communes d’attirer les entreprises et promouvoir le territoire en tant que lieu d’implantation des investissements. L’objectif de cet article est de proposer une nouvelle approche du développement des territoires et plus précisément des communes en Côte d’ Ivoire. Elle s’est basée sur une recherche documentaire et une analyse de contenu des documents de planification de développement de différentes communes ainsi que de structures d’accompagnement du développement des territoires. Cette communication est subdivisée en trois parties. Dans la première partie nous exposerons le cadre conceptuel autour du concept de marketing territorial. Ensuite nous présenterons la méthodologie de la recherche qui s’inscrit dans une perspective compréhensive (Miles et Huberman, 1991), et qui convoque un outillage méthodologique de type qualitatif. Et enfin la troisième partie de cette étude présente les communes ainsi que les résultats de l’étude. 1. CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE DU MARKETING TERRITORIAL Le cadre conceptuel de la construction du marketing des territoires oriente la précision du contenu des concepts clés autour desquels la problématique est construite afin d’en faciliter la compréhension. Selon Alex Mucchielli, il est préférable de préciser les concepts que l’on utilise (Mucchielli, 1996). Pour lui, il faut les définir pour ne pas que cela prête à confusion et dans la signification retenue par un auteur. Dès lors, il est important de trouver une connaissance détaillée des concepts qui contribuent à la compréhension de cette étude. 1.1. Le territoire : domaine d’application du marketing territorial Suivant Camille Chamard, le concept de territoire est un nom formé sur le latin « territorium »qui vient lui-même de la racine« terra »qui signifie terre auquel on ajoute le suffixe « orium» qui donne ‘oire’ en français (Chamard, 2014). Selon lui Il est apparu selon cette structure, dans la langue française au XIIIe siècle, mais n’a vraiment été utilisé qu’à partir du XVIIème. . Pour le CNTL (Centre National de ressources Textuelles et Lexicales), c’est en 1278, qu’il désignait « étendue de pays formant une circonscription politique». Et ce n’est que dans les années 1970 que les sciences sociales se sont
  • 12. 246 appropriées ce terme à travers l’aménagement du territoire, les collectivités, et le développement territorial. Par ailleurs Camille Chamard affirme que, l’utilisation du concept de « territoire » c’est développé dans les sciences sociales, depuis les années 1980 (Chamard, 2014). Le constat est qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire comme ailleurs, il existe une direction générale chargé du territoire, de la décentralisation et du développement local (DGDDL). le concept de territoire est polysémique (Corneloup et al., 2006). Cela nécessite donc pour un travail conceptuel pour s’accorder sur sa terminologie. On peut donc soutenir avec eux que le territoire est l’objet d’étude de plusieurs disciplines comme la géographie, la philosophie, la sociologie et l'économie. Ainsi il sera l'objet de plusieurs définitions par l'ensemble des activités auxquelles il se rattache. Il a, de plus, un caractère « mouvant et dynamique» (Meyronin, 2012). Nous définirons dans ce travail de recherche une approche pluridisciplinaire du territoire, à savoir, économique, géographique, administrative et symbolique ou anthropologique qui apparait à travers ses différentes dimensions. 1.1.1. Les dimensions du concept de territoire Certaines dimensions permettent de cerner le concept de territoire. Il s’agit de la dimension administrative, de la dimension géographique, de la dimension sociale et enfin de la dimension symbolique ou anthropologique. Le territoire devient alors un objet que s’approprient plusieurs disciplines, ce qui lui donne par nature, une définition complexe. En Côte d’ Ivoire, le concept de territoire est pluriel, cette multiplicité s’explique par le maillage de territoires qui compose le pays.  Dimension administrative D’un point de vue administratif81 , un territoire peut prendre la forme d’une région, d’un département, d’une ville, d’une communauté urbaine, ect. En effet depuis 2011, la Côte d’Ivoire a fait, au plan administratif, le choix de deux systèmes d’administration territoriale que sont la déconcentration et la décentralisation. 81 L’organisation administrative se définie comme l’ensemble des services, des stratégies ou systèmes de gestion qui permettent d’assurer le bon fonctionnement d’un état, d’un organe public, d’une collectivité de l’état. Cette organisation administrative a été mise sur pied depuis l’accession de la Cote d’Ivoire à l’indépendance pour promouvoir le développement aussi bien local que national.
  • 13. 247 Ce principe en est posé par l’Ordonnance n° 2011-262 du 28 septembre 2011 portant orientation sur l’organisation générale de l’Administration Territoriale de l’Etat en son article 1 er. Un autre décret82 celui décret n°2011-263 du 28 septembre 2011 portant organisation du territoire national en Districts et en Régions précise en son article 1er que le territoire national est organisé en deux (2) Districts Autonomes, douze (12) Districts et trente (30) Régions Administratives auxquelles une Région Administrative, la Région du Moronou a été ajoutée à l’issue du Conseil des Ministres du 4 juillet 2012, soit au total trente et une (31) Régions. Suivant Brahima Traoré, dans la déconcentration administrative, les services administratifs relève de l’administration centrale, dont ils sont la division (Traoré, 2010). Ces services sont repartis sur l’ensemble du territoire national de la Cote d’ Ivoire et dirigés par des responsables nommés par le chef de l’Etat. Sur la base de ce principe, on note que l’Administration déconcentrée ivoirienne est soutenue dans le cadre de cinq (05) types de circonscription administrative :  le District dirigé par un Gouverneur ;  la Région dirigée par un Préfet de Région;  le Département dirigé par un Préfet de Département appelé aussi Préfet;  la Sous-préfecture administrée par un Sous-préfet;  le village placé sous la responsabilité d’un Chef. De plus dans la décentralisation territoriale, l’Etat délègue à des élus locaux, des compétences à gérer le territoire. Les collectivités territoriales sont dotées de la personnalité morale, de l’autonomie financière et de compétence à gérer librement leur territoire83 . A ce jour, et selon la Loi n°2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités territoriales, la Côte d’Ivoire compte trente-et-une (31) Régions, cent sept (107) Départements; cinq cent-dix (510) sous-préfectures, plus de huit mille (8 000) villages et cent quatre-vingt-dix-sept (197) Communes, dont la commune Ouragahio. 82 DECRET N ° 2011-263 du 28 septembre 2011 Organisation du territoire national Portant en Districts et EN Régions. 83 Loi n0 2001-476 du 9 Aout 2001 d’orientation sur l’organisation générale de l’administration territoriale en Côte d’ Ivoire.
  • 14. 248  Dimension géographique Suivant Mainet Hélène, le territoire se définit comme une « construction dont les limites présentent une relative stabilité dans l’histoire, repérable dans l’espace à travers une structure cohérente, portée par un milieu physique particulier» (Mainet, 2009). Pour certains géographes, dont Guy Di Méo, il est un espace de vie lié à des pratiques uniques soutenue par des représentations sociales et des rapports sociaux (Di Meo, 1996). Dans cette dimension, le territoire est conçu comme un espace doté de propriétés naturelles définissant des potentialités et des contraintes de développement, ou des propriétés matérielles résultant de l’aménagement de l’espace des sociétés. Par ailleurs c’est une organisation des acteurs sociaux et institutionnels, définie par des relations de domination, de réciprocité, d’assistance. Ils perçoivent le territoire comme une entité particulière ayant une identité unique (Laganier et al., 2002) . Pour eux, la particularité du territoire est caractérisé par son nom, ses frontières géographiques, son patrimoine culturel, mais aussi par la manière ses habitants se le représentent, se l’approprient et le font vivre par rapport à d’autres territoires. Leur approche du territoire s’apparente à la dimension identitaire du territoire  Dimension économique La dimension économique du territoire se réfère à un espace agricole, une zone d’activités économiques, etc. Cependant pour Fabrice Hatem, le concept de territoire est avant tout politique mais surtout un espace physique avec des limites bien précises (Hatem, 2007). Un espace qui devient l’objet de l’utilisation qu’en font les acteurs politiques, économiques. Il y est question de ressources qui sert de fondement à une offre. Elle est alors proche de la notion de «pôle de développement» définie par François Perroux. En fabricant sur le marché des produits uniques, les entreprises se singularisent en développant leurs ressources propres sur le territoire. La collectivité devient ainsi un faisceau de ressources matérielles qu’immatérielles.  Dimension symbolique ou anthologique du territoire Suivant Jean Corneloup et al., le territoire est un espace de production d’éléments symboliques permettant de définir le marquage symbolique du lieu (Corneloup et al., 2006),. Pour eux, cette mise en scène symbolique ne va pas de soi. Puisqu’il est l’objet
  • 15. 249 d’une construction territoriale entre les différentes parties prenantes exogènes et endogènes sur le territoire. L’attractivité d’un territoire est alors la conséquence du marquage symbolique qui participe à décliner l’ambiance, l’atmosphère et les images porteuses. De ce fait, cette multiplicité d’interactions participe à créer le génie et l’esprit d’un lieu. Il semble ainsi de plus en plus nécessaire de s’intéresser à cette attractivité symbolique des sites touristiques. Ainsi dans la dimension symbolique et donc anthropologique du territoire, on y trouve une dimension émotive et identitaire. La façon identitaire, se présente d’ d’ailleurs comme le lieu, l’adresse du domicile, donc un lieu qui sert de référentiel pour s’identifier et être identifier. C’est donc un territoire de la reconnaissance. C’est le lieu symbolique de la convivialité du “vivre ensemble” sur la base d’une image valorisante. 1.2.Le Marketing territorial Le marketing territorial constitue une des plus importantes méthodes du management, territorial, appliquée dans la gestion et la valorisation des territoires (Chamard, 2014). Il représente un moyen de développement du territoire, à cheval entre communication, l’économie, la sociologie, la géographie et stratégie territoriale. Ainsi, il se nourrit de plusieurs disciplines pour pouvoir apporter des outils efficaces et adaptés aux problématiques des collectivités territoriales. C’est pour cela, sa définition est polysémique. A l’instar du marketing classique, le marketing territorial est, souvent, réduit aux actions de communication et de promotion territoriale. En effet, c’est une approche globale et une manière de penser. Il vise à bâtir un argumentaire fort pour leurs territoires avant de passer à la communication territoriale et maintenant à la marque territoriale. En d’autres termes, les objectifs de la démarche marketing sont la base de la communication. Et pour Daniel Porte, les objectifs de marketing territorial consistent à donner les bases d’une communication cohérente et réfléchie, organisée et aux résultats efficaces (Porte, 1998). Les pratiques du marketing territorial s’inscrivent dans une approche approfondie de compréhension et d’analyse d’un marché, dans le but d’examiner d’abord, le positionnement stratégique de produit territoriale, ensuite, de cibler le public (les touristes, les entreprises et les investisseurs…) à attirer. Il s’agit dans ce cas de préciser les objectifs ainsi que les moyens pour les atteindre. De ce fait, il ne
  • 16. 250 s’agit pas d’être le meilleur à une certaine date, mais de promouvoir ses spécificités dans le temps (Dumont, 1993). C’est une stratégie de réflexion et mise en œuvre de long terme. En effet, il est difficile de recenser les définitions du marketing vus ces champs d’application84 nombreux et diversifiés (Kotler et Dubois, 2000). Celles qui nous intéressent ici sont celle liées à la problématique de développement économique et social du territoire par l’attractivité des entreprises. Les définitions du marketing territorial abondent, elles sont notamment faites par des auteurs spécialisés et des chercheurs. Ces définitions vont des plus restrictives, qui limitent le rôle du marketing territorial, à des définitions des plus vastes, qui attribuent au marketing territorial un rôle très important dans le développement économique et social d’un territoire. Parmi des définitions, on peut citer celle de Laurence Texier, de Fabrice Hatem, Camille Chamard et de Vincent Gollain. En effet Laurence Texier apprehende le marketing territorial comme « un ensemble des actions collectives et individuelles pour attirer des activités nouvelles sur un territoire, favoriser le développement des entreprises exerçant localement leurs activités et promouvoir globalement une image favorable » (Texier, 1992). Il ne s’agit pas ici d’attirer seulement des nouvelles entreprises étrangères mais le marketing territorial concerne aussi directement les entreprises locales, dans la mesure où le territoire ambitionne à créer la valeur ajoutée et l’emploi. Pour Fabrice Hatem, le marketing territorial est l’ensemble des outils et techniques qui ont « pour but d’inciter des acteurs extérieurs à nouer des relations marchandes avec des acteurs déjà présents sur le territoire, notamment, mais pas seulement, en s’implantant sur celui-ci. » (Hatem, 2007). Pour ces deux définitions, la cible de marketing territorial demeure seulement les entreprises. Cependant le public-cible du marketing territorial est nombreux : touristes, résidents, étudiants, entreprises, investisseurs, congrès, séminaires, événements sportifs et culturels, etc. 84 Le champ du marketing regroupe dix sortes d’entités que sont les biens, les services, les expériences, les évènements, les personnes, les endroits, les propriétés, les organisations, l’information et les idées. En fonction de ces entités nous avons une définition du marketing qui lui est propre.
  • 17. 251 En fonction de la cible du marketing territorial d’autres définitions apparaissent. C’est le cas de Camille Chamard pour qui le marketing est une démarche qui vise à élaborer, sur la base de la connaissance de l’environnement (géographique, démographique, culturel, économique, social, politique), l’offre territoriale dans l’optique d’accroitre l’attractivité et l’hospitalité du territoire. Les dirigeants élus au sein d’une collectivité territoriale (ville, communauté, conseil général, conseil régional), accompagnés par les services, cherchent à répondre aux attentes des divers publics : touristes, résidents, associations, entreprises, investisseurs. Ils poursuivent également les missions d’intérêt général auprès de tous les administrés, et ce, quelle que soit l’hétérogénéité des éléments d’identité qui composent le territoire dont ils ont la charge. (Chamard, 2014). Quant à Vincent Gollain, le marketing territorial, peut être conçu comme « l’effort collectif de valorisation et d’adaptation des territoires à des marchés concurrentiels, pour influencer, en leur faveur, le comportement de leurs publics par une offre différente dont la valeur perçue est durablement supérieure à celle des concurrents » (Gollain, 2015). Vincent Gollain intègre divers attributs au marketing territorial comme le caractère collectif, la construction d’une offre différente, etc. La démarche collective, la professionnalisation des pratiques et la création de marque du marketing territorial sont les principaux apports, aujourd’hui, du marketing territorial. Les définitions se multiplient, étant donné que ce concept intéresse aussi bien les théoriciens, markteurs, géographes, urbanistes, économistes, etc., ainsi que les praticiens : les développeurs territoriaux, les agences de promotion territoriale… En Côte d’ Ivoire, et dans la perspective du développement économique des communes, le marketing territorial, une forme moderne de management territorial, vise plus précisément les investisseurs et les entreprises étrangères et locales. C’est un ensemble d’actions des acteurs impliqués (Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire) directement ou indirectement, individuellement ou collectivement au service de l’attractivité territoriale, en partant de l’identité du territoire concerné tout en présentant une offre différente et concurrentielle par rapport aux autres concurrents. La décentralisation crée un environnement favorable à ce genre de pratique. 1.3. Du concept d’attractivité Territoriale Nom formé à partir de deux éléments latins :  le préfixe « ad » qui signifie « vers, en direction de »  le verbe « trahere » qui signifie « tirer »
  • 18. 252 D’ après son étymologie ce mot désigne donc « l’action de tirer vers ». Il est apparu en français au XIVème siècle. Le mot attraction désigne donc une force qui attire les êtres vers quelqu’un ou quelque chose. Suivant Noureddine Abdellatif, le concept d’attractivité du territoire révèle la capacité d’un territoire à attirer et à retenir des usines, des commerces, des firmes tant nationales qu’étrangères (Nouredine, 2010). Le territoire peut se rapporter à la ville, la région, la nation ou une zone économique. Le concept d’attractivité territoriale est donc polysémique. Sa définition varie en fonction des auteurs. Ainsi pour Benoit Coeuré et Isabelle Rabaud, l’attractivité territoriale constitue l’ensemble des dispositions qu’adopte un territoire pour amener les entreprises et les touristes (Coeuré et Rabaud, 2003). Cette définition de l’attractivité territoriale se rapproche de celle proposée par Francois Mouriaux Pour lui, l’attractivité d’un territoire est la capacité de celui-ci à y attirer et y retenir les activités pour engendrer des emplois de façon durable (Mouriaux, 2004). On peut alors avancer avec Noureddine Abdelltif, que l’attractivité d’un territoire peut être définie comme la capacité à y attirer les investissements. Mais aussi peut se résumer en la capacité d’un territoire à capter les investissements étrangers et à conserver les investissements qui sont déjà présents et implantés sur le territoire (Nouredine, 2010). Les approches de la conception de l’attractivité territoriale sont nombreuses mais on retiendra la dimension économique, sociale, environnementale et communicationnelle. 1.3.1. Les différentes dimensions de l’attractivité territoriale  Dimensions économiques Selon Nathalie Fabry, l'attractivité d'un territoire est définie par sa capacité de production en terme de biens et services, la qualité des habitations et ses dispositions à accueillir des touristes (Fabry, 2009). Il s'agit pour elle, d'attirer des capitaux, des entreprises, d’autres acteurs venant de d’autres territoires. La dimension économique de l’attractivité suivant Jublot Jacques , est la capacité d'un territoire à attirer et maintenir des ressources financières, technologiques et humaines » (Jacques,2012). Poursuivant Noureddine Abdelltif, la dimension économique tient compte les Investissements Directs à l’Etranger (IDE). Elle soutient que les IDE sont révélateurs de l’aspect macro-économique pris pour justifier l’attractivité. En effet ces approches économiques permettent d’identifier les variables jugées significatives de l’attraction des
  • 19. 253 IDE, ce qui permet d’expliquer l’attractivité comparée des différents territoires (Nouredine, 2010). Des structures comme la CNUCED qui est la conférence des nations unis sur le commerce et le développement, ont élaboré des indicateurs de performance pour les investissements appelé IPIE (Indicateur de la performance en terme d’investissement entrant). Cet indicateur révèle selon eux la taille économique du territoire. Un autre indicateur élaboré est l’indicateur du potentiel d’attractivité en termes entrant (IPAIE). Il se base sur le taux de croissance par habitant, sur le nombre de ligne téléphonique, sur la consommation d’énergie.  La dimension sociale La dimension sociale de l’attractivité territoriale prend en compte les modes de gouvernance et représentations sociales des acteurs au sein de la collectivité territoriale, et la transformation des structures institutionnelles. Ce faisant, on interrogera le rôle des pouvoirs publics, des acteurs intéressés par le développement territorial, mais également les populations locales et les « publics » du tourisme. Ces différents acteurs interviennent dans la réalisation et la planification des projets de développement en adoptant des diversités communicationnelles basées sur les approches du marketing territorial.  Dimension environnementale Suivant Loic Le Pape, la dimension environnementale l’attractivité territoriale fait référence à la relation entre le patrimoine culturel et le tourisme (Le Pape, 2011). Pour lui la culture constitue un élément important pour les territoires qui veulent etre reconnus et pour l’identité des populations. Sa fonction dans la conception de l’attractivité territoriale est essentielle. Par conséquent, le développement local des territoires, à travers la mise en place d'une dynamique touristique basée sur le patrimoine culturel, constitue une des stratégies marketing territoriale. Cependant pour Cartegnie Pascale, les territoires animés sont ceux qui ont su intégrer le patrimoine comme levier, au cœur même de leur stratégie de développement touristique (Cartegnie, 2009). Pour Loic Le Pape, le rapport qui existe entre le tourisme et la culture
  • 20. 254 locale, bien qu’il génère des avantages économiques pose à certaines difficultés liées à la préservation la culture locale. Pour Veltz Pierre, le rôle des décideurs politiques, et des acteurs privés dans cette démarche est nécessaire pour identifier les représentations liées à la valorisation du territoire, surtout quand les actions proposées relèvent d’un « écotourisme ». (Veltz, 2005). Il s’agit dans ce cas de penser un processus de patrimonialisation couplant valorisation, préservation des biens patrimoniaux, ainsi que sur leur force symbolique et culturelle.  La dimension communicationnelle Pour Nouredine Marchand l’approche communicationnelle de l’attractivité des territoires s’explique par le partage d’informations entre les acteurs locaux et externes (Marchand, 2012). Tout en tenant compte des nouvelles technologies. Il s’agit de comprendre les liens entre communication et développement territorial dans la préservation et la valorisation de différents patrimoines culturels, tout en cherchant à évaluer l’efficacité des actions et des modes d’information pour favoriser la participation des acteurs territoriaux au processus. . Elaborer des stratégies de communication nécessite de tenir compte des critères culturels, socio-économiques et aussi humains. Saisir les spécificités des territoires est donc indispensable à la mise œuvre d'une communication territoriale adaptée. Elles permettront de comprendre le rôle que joue cette communication dans la construction et la représentation de la collectivité. Mais pour Thomas Zeroua et Amelie Goncalves, il s’agira d’observer les stratégies adoptées pour leur promotion et pour l’accompagnement des actions de valorisation et de préservation des patrimoines en leur sein (Zeroua et Goncalves, 2004). Et enfin de saisir la circulation les connaissances et les savoirs stratégiques sur leur développement et les dispositifs de mutualisation et de qualification de l’information mise en place. 2. MÉTHODOLOGIE En tenant compte des connaissances produites sur le développement économique et social, on soutient que celui des communes en Côte d’Ivoire est dû à la possibilité d’adopter la démarche et les outils du Marketing territorial en vue d’attirer les entreprises et promouvoir le territoire en tant que lieu d’implantation des investissements.
  • 21. 255 Dès lors, analyser les expériences des communes en matière de développement nécessite de tenir compte de leur stratégies mise en place. En ce sens cette recherche contribue à répondre à la problématique suivant : comment le contexte ivoirien peut-il permettre la mise en œuvre du Marketing territorial ? L’objectif est d’analyser les expériences des communes en Côte d’ Ivoire en matière de développement économique en vue d’apprécier les stratégies mises en place et proposer une nouvelle approche du développement local. Cette étude est une approche compréhensive. Elle est également descriptive en vue d’expliquer les attributions, notamment en matière de développement local, des différents acteurs territoriaux des communes. Faisant abstraction des données statistiques, cette analyse tient compte de la recherche documentaire et du contenu des documents de planification du développement et de l’objectivité sur le phénomène. La méthodologie retenue ici de type qualitatif, permet de comprendre les éléments qui participent à la mise en place d’une stratégie marketing des territoires. Dans cette optique, la recherche a été menée auprès des structures et services ayant en charge la planification, l’aménagement et la conception des plans de développement du territoire dans les communes et services de développement. Le corpus a porté sur des documents relatifs au développement dans les communes. Ainsi donc l’échantillon est constitué de dix communes (voir Tableau 1) au sein desquelles la documentation relative aux stratégies de développement des territoires a été consultée. Les services ont été sélectionnés sous l’effet boule de neige.
  • 22. 256 Tableau 1: Constitution de l’Echantillon Source : Données de l’enquête De ce fait, les données portent spécialement sur des données secondaires. Deux moments ont guidé le recueil des données. Il s’agit d’ abord de la pré-enquête qui a permis d’entrer en contact avec les personnes ressources des différents services pour avoir les documents. Le second moment a été l’enquête elle-même. Elle s’est déroulée dans différentes communes et services, sur les différents sites web et différentes bibliothèques (IRD, Centre culturel Français, Auf, Cerap). Enfin à partir des données collectées, une analyse de contenu a été menée suivant la méthode qualitative de traitement de données. 3. LES RÉSULTATS Cette partie concernant la présentation des résultats est subdivisée en deux parties : la description des communes en Cotre d’ Ivoire et la présentation des résultats. 3.1.Description des communes en Côte d’Ivoire En Côte d’ Ivoire, la commune est une division administrative qui correspond à un territoire constitué de quartiers ou de villages. Sa superficie et sa population peuvent varier considérablement. Elle fait partie des structures décentralisées. Comme les autres collectivités territoriales ivoiriennes que sont la région, le département, le district et la ville, la commune est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Selon Services contact Communes 1 Service Archive Direction Général de la Décentralisation et du développement local 2 Secrétariat Général Ourgahio 3 Secrétariat Général Oumé 4 Direction du développement local Gagnoa 5 Secrétariat Général Guiberoua 6 S/D Secrétariat Général Port-Bouet 7 Secrétariat Général Sinfra 8 Secrétariat Général Issia 9 Secrétariat Général Marcory 10 Secrétariat Général Koumassy
  • 23. 257 Degni Segui, elle a pour mission d’organiser la vie collective et la participation des populations à la gestion des affaires locales, promouvoir et réaliser le développement local et enfin améliorer le cadre de vie des populations (Segui, 2002). Le conseil municipal, le Maire et la municipalité constituent les organes de la commune85 . On compte cent quatre-vingt-dix-sept communes en Côte d’ Ivoire. 3.2.Les résultats 3.2.1. La démarche Marketing territorial L’adoption d’une démarche marketing territorial varie selon les régions, les collectivités et les différentes agences de développement. Cependant cette démarche du marketing des territoires comprend différentes étapes en fonction des auteurs et aussi des professionnels en la matière. Les praticiens du marketing territorial identifient trois phases incontournables que sont :  le diagnostic de la situation actuelle (quel positionnement ? Quelles ressources ?) ;  les alternatives stratégiques (quelles pistes d’évolution possibles ?) ;  la mise en œuvre (traduction opérationnelle de la démarche en actions palpables). Ce sont les étapes les plus courantes, aussi bien sur le plan théorique que sur le plan pratique. Cependant, dans la pratique, le déclanchement de l’ensemble de ces étapes ne se fait pas fidèlement respectées. Plusieurs collectivités territoriales passent directement à la communication en négligeant les premières phases de diagnostic et de réflexion stratégiques. Selon Camille Chamard (Chamard, 2014), la démarche globale de marketing territorial regroupe deux grandes phases :  La première phase, dite amont : elle regroupe toutes les étapes qui précédent la mise en œuvre du marketing territorial, le diagnostic territorial y compris. Elle comprend trois étapes dans lesquelles les principales décisions sont prises et d’une manière irréversibles ; 85 La loi n0 2001-476 du 9 Aout 2001 d’orientation sur l’organisation générale de l’administration territoriale.
  • 24. 258  La deuxième étape concerne toutes les actions collectives de la mise en œuvre du marketing territorial. C’est la traduction opérationnelle de la démarche en actions concrètes. Mais pour Vincent Gollain, la démarche méthodologique du marketing territorial provient du marketing d’entreprise, dont on transpose et adapte les grands principes (Gollain, 2013). C’est une méthodologie robuste qui va du diagnostic à l’élaboration d’une stratégie puis la mise en œuvre d’un plan d’actions pertinent au regard des objectifs définis. Il ajoute que la démarche de marketing territorial s’appuie sur deux éléments essentiels qui la différencient des diagnostics économiques classiques (Gollain, 2014):  la prise en compte des besoins et attentes des clients existants et potentiels ;  le caractère comparatif de la méthode à chacune des étapes. Certes, ces différentes étapes sont de plus en plus incontournables pour que le marketing territorial puisse atteindre ses objectifs, mais dans la réalité sont trop peu utilisées par les collectivités territoriales, qui ont tendance à aller directement aux médias. 3.2.2. La question de la place du Marketing territorial dans les stratégies de développement des communes en Côte d’Ivoire L’analyse des documents relatifs à planification de développement donne les informations suivantes. La majorité des structures en charge du développement ignore le concept de marketing territorial. Leurs stratégies de développement ne fait pas aussi apparaitre des éléments en rapport avec le marketing territorial. La stratégie de développement des commune se rattache a la rénovation et les constructions d’infrastructures comme les écoles, les hôpitaux, les marché, ect. De plus leurs stratégies de communication consistent à faire la publicité du maire ainsi que de leurs activités. La promotion du patrimoine culturelle local ne fait donc pas partie des priorités. Tout cela permet de dire en définitive que le concept de marketing des territoires est méconnu des gestionnaires du développement. On peut aussi constater que la majorité des services de planification du développement sous-estime le Marketing territorial. Il se pose alors une question : pourquoi dans les communes ivoiriennes, la majorité des services en charge du développement ignore le marketing territorial ? En effet pour Kra Raymond il est possible de trouver quelques raisons à cet état de fait (Kra, 2014). La première tient sûrement du fait que les gestionnaires du développement
  • 25. 259 n’ont pas été formés aux techniques et démarche du marketing territoriale en tant que moyen de développement des communes. La seconde raison tient à la volonté de contrôle du développement local par les autorités publiques. En effet dans les communes, le secrétaire général, un administrateur public, jouit d’un pouvoir particulier. Toutes les actions de développement des communes doivent passer obligatoirement par lui. A travers lui, l’Etat garde donc le monopole du développement dans les communes. Il constitue de ce fait une barrière aux incitatives privées pour l’attractivité de la commune. Et ce pouvoir ne peut et ne doit échapper au premier responsable de la structure. Ainsi le secrétaire général, ou bien l’Etat est réellement sûr que les acteurs dans le domaine restent sous ses ordres. La troisième raison tient à la volonté d’un usage de la communication à des fins personnelles. Le marketing territorial nécessite de communiquer sur le patrimoine local. En priorisant le patrimoine local, c’est en quelque sorte reléguer les activités du maire au second plan alors que ce dernier a des velléités politiques. Il a donc besoin de se faire connaitre au quotidien. On ne dira peut-être que sa réélection dépend de la publicité faite autour de ses activités. 3.2.3. La pratique marketing territorial dans un contexte ivoirien En Côte d’Ivoire, plusieurs facteurs doivent être considérés pour avoir recours aux outils de marketing territorial : mondialisation des économies, hyper-concurrence.., décentralisation, régionalisation, développement territorial, etc. En effet, depuis l'indépendance le 7 Aout 1960, et jusqu'à nos jours, la décentralisation a constitué pour les pouvoirs publics ivoiriens un choix stratégique en attribuant aux collectivités, autant d'autonomie et de compétences que de moyens. Avec la communalisation plus de prérogatives décisionnelles et exécutives élargies ont été octroyées aux communes pour qu'ils soient capables de s'acquitter au mieux de leur rôle, d’agir et de prendre leurs avenirs par leurs propres mains. Cela va faire naitre une « concurrence latente » entre les communes tout en accélérant le développement de la communication régionale dans le but de se différencier et se démarquer. Toutefois, le coup d’envoi a été donné dans l’année 1955 avec la création de trois communes de pleins exercices que sont Bouake, Abidjan et Grand Bassam. Il fut véritablement l’an numéro un de la décentralisation en Côte d’ Ivoire. En effet, c’est
  • 26. 260 précisément le 17 octobre 1980 que la première loi communale fut adoptée qui annonce le démarrage du processus de décentralisation. Même à cette année la décentralisation n’a pas été solide et satisfaisante. Il faut attendre octobre 1995 avec l’adoption de la loi sur l’Organisation municipale régies par la loi n°95-893 du 27 octobre 1995 relative aux communautés rurales. Mais c’est véritablement après les élections de 2000, que les nouvelles Communes s’installent. Elles couvraient 15 % de la superficie totale du pays et abritent plus de 55 % de la population. Cette année a marqué un saut qualitatif dans le processus de décentralisation et annoncé une nouvelle étape caractérisée, entre autres, par: l’amélioration du statut de l’élu territorial, la recomposition des organes internes et la redéfinition de leur rôle. L’année 2000, est caractérisée elle-aussi par l’amélioration de la gouvernance locale et modernisation de la gestion financière des collectivités locales : les principales réformes ont concerné les domaines du renforcement des dispositifs de coopération et de partenariat, la modernisation de la gestion financière des collectivités locales et l’adaptation des outils de gestion du patrimoine communal. En 2011, et plus précisément 28 Septembre, un nouveau un nouveau décret avec une nouvelle étape de développement de la décentralisation et de la déconcentration en Côte d’ Ivoire. Cette réorganisation générale du territoire prévoit un découpage de deux districts Autonomes, douze Districts et de trente régions administratives auxquelles la région du Moronou a été ajoutée à l’issu du conseil des ministres du 4 juillet 2012, soit au total 31 régions. Une autre loi N0 2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités territoriales, prévoit 31 régions, 107 départements, 510 sous-préfectures, 197 communes et plus 8000 villages. Cette nouvelle configuration régionale a été faite selon certains critères basés entre autre sur les principes d’efficience, d’homogénéité, de proportionnalité et d’équilibre, mais aussi d’accessibilité et de proximité. L’ensemble de ces phases ont pu créer un terrain pour la pratique du marketing territorial. Ainsi, sur le terrain, la Côte d’ Ivoire se markete bien surtout pour attirer les touristes et les investisseurs. La marque CÔTE D’IVOIRE est mieux positionnée au niveau international. La production de ressources spécifiques est nécessaire avant de passer aux outils de marketing.
  • 27. 261 Dans ce cadre, la Côte d’ Ivoire a inauguré des grands projets, tel que le Pont Henry Konan Bedie, l’Autoroute Abidjan -Bassam, la station d’approvisionnement en eau potable de la ville d’Abidjan à partir du forage de Bonoua, ect Tous ces projets auront besoin d’être valorisés et marketés. On parle dans ce cas du marketing territorial des projets. De ce fait, depuis 2012, et dans le but de renforcer sa compétitivité et son attractivité, la Côte d’ Ivoire s’est engagé dans une dynamique de réformes visant la stabilisation et l’amélioration de l’environnement de l’entreprise, le renforcement de la compétitivité de l’appareil productif du pays et le lancement de programmes ambitieux pour développer les infrastructures et stimuler les secteurs porteurs. Ces réformes ont été une source d’attractivité économique et touristique. Dans ce cadre, et au niveau institutionnel, la Côte d’ Ivoire a créé des institutions pour la promotion des investissements qui recourent d’une manière ou d’une autres aux outils du marketing territorial. La plus connue d’ entre elle est le Centre de Promotion et d’Investissement en Côte d’Ivoire (CEPICI). Le CEPICI Organisme public créé en 2012 par décret N0 2012-867 du 06 septembre. Il est le guichet Unique de l’investissement direct en Côte d’ Ivoire. Et à cet effet il fédère, coordonne et rationalise l’ensemble des initiatives et actions gouvernementales en matière de promotion des investissements et de développement du secteur privé. Sa principal mission la valorisation et la commercialisation de l'offre Cote d’ Ivoire en matière d'investissement. Pour cela, il entreprend des actions de promotion et de communication pour faire connaître les opportunités d’investissement en Côte d’ Ivoire et attirer les prospects potentiels. Le CEPICI organise des séminaires, des conférences, des ateliers, etc., de nature à promouvoir l’investissement tant national qu’étranger. Pour l’attractivité des investissements, la Cote d’ Ivoire, d’une part, a été classé en 2015 par Nielsen’s Africa Prospects Indicators (API) comme pays en Afrique Subsaharienne en termes d’attraction des IDE, jouissant d’une stabilité politique et d’un environnement favorable pour les affaires. Et d’autre part, la Cote d’ Ivoire 1er occupe le rang Africain devant le Kenya et la Tanzanie respectivement deuxième et troisième. Le pays dispose d’une vraie mosaïque culturelle comprenant 60 ethnies. Mais aussi des communautés venant des 4 coins du monde : de France, du Liban, du Viet Nam, des États-
  • 28. 262 Unis pour ne citer que ceux-ci, sans compter l’Afrique. Le pays dispose également d’une facilite d’adaptation et d’acclimation unique. Coté recherche académique, plusieurs chercheurs ivoiriens (universitaires, doctorant, étudiants) commencent à s’intéresser et à travailler sur cette thématique de marketing territorial, malgré que le nombre de recherches concernant ce domaine reste encore très limité. Le marketing territorial et la communication des territoires sont plus sollicités plus que jamais au niveau international. En Côte d’ Ivoire, il faut encore créer un terrain plus favorable à la pratique du marketing territorial. Ainsi, avec les avancées réalisées dans le domaine de la décentralisation il faudrait aussi prendre des mesures susceptibles de faire réussir la démarche marketing territorial que sont :  la formation des acteurs dans le domaine de la gestion territoriale tout en accordant un investissement considérable;  la création des départements de l’intelligence territoriale et de marketing territorial ;  une parfaite connaissance du territoire ;  une collaboration et implication de tous les acteurs locaux concernés ;  une coordination entre les acteurs locaux œuvrant au service de développement local ;  un suivi et évaluation continue des actions de marketing territorial. Les communes ivoiriennes doivent réagir face aux enjeux territoriaux en relevant leurs niveaux de professionnalisme et en construisant une stratégie d’attractivité et de marketing territorial efficace. CONCLUSION Pour conclure cet article, on peut avancer que le marketing territorial est une notion encore méconnue en Côte d’ Ivoire. Il est un carrefour de nombreuses disciplines, comme la sociologie, l’économie, l’histoire, la psychologie, etc. Plusieurs objectifs sont attribués au marketing territorial : le renforcement de l’attractivité, la gouvernance territoriale, le développement local, la communication sur le territoire, la création des marques territoriales, ect. Pourtant l’investissement consacré à cette pratique reste insuffisant, en
  • 29. 263 plus de l’absence de ce vocable au sein des services des collectivités territoriales ivoiriennes. Les pratiques du marketing territorial, existent d’une certaine manière dans les structures déconcentrées (CEPICI, Ministère du Tourisme) mais ne sont pas encore professionnalisé dans la mesure où les acteurs territoriaux ne suivent pas la démarche de marketing territorial comme on l’a présenté plus haut. Certes, le marketing territorial est un outil de développement territorial, mais les acteurs locaux sont conscients que le discours global ne suffit pas. Il est impératif d’aller au-delà d’une communication territoriale globale en construisant un plan d’actions performant pour atteindre, avec précisions, des objectifs déjà fixés. De ce fait, et sur la base d’un diagnostic territorial rigoureux, le marketing territorial doit être orienté vers les premières problématiques de la région ou de la ville. Par exemple, dans la commune de Grand- Bassam où le tourisme occupe une place importante dans l’économie, les acteurs locaux doivent augmenter et renforcer l’attractivité des investissements par le recours au marketing territorial. Cela permet aux communes de sortir d’une économie basée seulement sur un seul secteur vulnérable tel que l’agriculture.
  • 30. 264 Références bibliographiques BAKIS Henry : le numérique territorial et ses lieux. De la nécessite des études de cas. In Netcom, vol 26, N0 3-4,02013 www.netcom- journal.com/volumes/articlesv263/netcom149-168.pdf BATHIERY Ousmane : Gouvernance Locale et Gestion Décentralisée des Ressources Naturelles. Le marketing territorial, une stratégie de développement local pour la création d’une pépinière d’entreprise, 2008. [En ligne]. Disponible sur https://www.doc- developpement-durable.org/file/Outils-&-bonnes-pratiquestravail-de-la-Terre/bonnes- pratiques agricoles/Gouvernance_Locale_Gestion_decentralisee_des_Ressources_Naturelles.pdf BOUDON Raymond & LAZARSFELD Paul : Le vocabulaire des sciences sociales, concepts et indices, Mouton, Paris.1966. CHAMARD Camille : Le marketing des territoires. Comment développer l’attractivité et l’hospitalité des territoires ?, De Boeck, Bruxelles, 2014. CHANOUX Maeva & SERVAL Sarah : État des lieux et perspectives du marketing urbain Une approche par la littérature, Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale (Laboratoire CERGAM), 2006. [En ligne].Disponible sur www.med- eu.org/documents/MED4/Dossier2/CHANOUX-SERVAL.pdf COEURE Benoit & RABAUD Isabelle : Attractivité de la France : analyse, perception et mesure, In Économie et Statistique, n° 363, 2003. [En ligne] www.tresor.economie.gouv.fr/10291_attractivite-de-la-france-analyse-perception-et- mesure COLLETIS-WAHL Kristian : Micro-institutions et proximités : quelles lectures des dynamiques territoriales ? », Revue d’Économie Régionale & Urbaine 2008/2 (juin), p. 251-264. [En ligne]..DOI 10.3917/reru.082.0251.www.cairn.info/revue-d-economie- regionale-et-urbaine-2008-2-page-251.htm CORCUFF Philippe : Les nouvelles sociologies, A Colin, Paris, 2005. CROZIER Michel & FRIEDBERG Erhard : L’acteur et le système, Editions du Seuil, Paris, 1977. Décret n°2002-142 du 11 mars 2002 portant création de 56 collectivités territoriales départementales DUBAR Claude : La socialisation. Construction des identités sociales et professionnelles, Armand Colin, Paris, 1994. DURKHEIM Emile : Les règles de la méthode sociologique, 1890 www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html ERRY Gilles ; POURTOIS Jean-Pierre ; DESMET Huguette :Epistémologie et instrumentation en sciences humaines ». In: Revue française de pédagogie, volume 89, 1989. pp. 115-117 www.persee.fr/doc/rfp_05567807_1989_num_89_1_2462_t1_0115_0000_2
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