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THERAPEUTIQUE
NEPHROLOGIQUE
Professeur ML Kaba, 2019
TROISIEME PARTIE
oTRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
oTRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
oHEMODIALYSE
oCORTICOTHERAPIE
oIMMUNOSUPPRESSEURS EN NEPHROLOGIE
PREVENTION DES MALADIES RENALES
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Règles de prescription des médicaments potentiellement
néphrotoxiques:
À éviter chez les patients à risques :
• sujets âgés
• insuffisants rénaux chroniques, diabétiques
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Si prescription nécessaire, traitement le plus court possible
• Adapter la posologie à la fonction rénale et dosages sanguins
(pic et vallée)
• Surveiller régulièrement le marqueur d’effet indésirable :
créatininémie si risque d’insuffisance rénale, protéinurie si
risque atteinte glomérulaire
• Maintenir un état d’hydratation optimal
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Ne pas associer plusieurs médicaments néphrotoxiques
• Cas particulier des produits de contrastes iodés (PCI) :
Identification d’un terrain à risque
• Arrêt des AINS, arrêt ou diminution des diurétiques
• Hydratation abondante (1 à 2 l d’eau de Vichy: riche en
bicarbonate de Na) la veille de l’examen
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Chez les sujets à risque élevé, expansion du volume
extracellulaire par perfusion de soluté
• Salé isotonique (9 g/L) ou de
• Bicarbonate isotonique (14 g/L), à débuter avant l’examen et
à poursuivre 6 à 12 heures après
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Utilisation de produit de contraste iso-osmolaire en quantité
la plus faible possible
• Les biguanides doivent être arrêtés le jour de
l’administration des PCI et réintroduits 48 h après l’examen
en l’absence d’insuffisance rénale aiguë (dosage
créatininémie)
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Ils ne sont pas eux-mêmes néphrotoxiques mais exposent au
risque d’acidose lactique chez le diabétique
• insuffisant rénal
• recevant les PCI (produits de contraste iodés)
PREVENTION DES MALADIES RENALES
SAVOIR PRESCRIRE LES AGENTS BLOQUANT LE SYSTEME
RENINE ANGIOTENSINE
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Les agents bloquant le SRA jouent un rôle central dans la
néphroprotection
• toutes les situations d’hypoperfusion rénale s’accompagnent
d’une activation du système rénine-angiotensine-
aldostérone pour maintenir le DFG (rétro-contrôle tubulo-
glomérulaire)
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Les patients traités par IEC, ARA2 ou IDR sont donc exposés
au risque d’IRA fonctionnelle, en cas de :
• sténose des artères rénales : bilatérales ou unilatérale sur
rein unique fonctionnel
• néphroangiosclérose évoluée
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Les patients traités par IEC, ARA2 ou IDR sont donc exposés
au risque d’IRA fonctionnelle, en cas de :
• hypovolémie vraie : déshydratation extracellulaire, fièvre
ou trouble digestif intercurrent
• hypovolémie relative avec hypotension artérielle :
hypoalbuminémie, décompensation œdémato-ascitique,
bas débit cardiaque.
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Avant de débuter un traitement par IEC, ARA2 ou IDR :
• ne pas débuter un agent bloquant le SRA chez un patient
hémodynamiquement instable ou prenant des AINS
• élargir une restriction sodée stricte et diminuer les
diurétiques.
• Augmenter progressivement les posologies :
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Surveillance de la créatininémie et de la kaliémie avant
chaque changement de posologie.
• Pendant toute la durée du traitement, surveiller l’état
d’hydratation :
• Surveiller l’apparition de signe d’insuffisance rénale
fonctionnelle après chaque augmentation de dose de
diurétique
PREVENTION DES MALADIES RENALES
SAVOIR PRESCRIRE LES AINS
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Les AINS peuvent induire des effets indésirables rénaux
multiples :
• insuffisance rénale fonctionnelle,
• NTIA, atteinte glomérulaire
• Les AINS sont susceptibles d’induire une IRF (si le maintien
de la perfusion rénale repose sur les prostaglandines
vasodilatatrices)
• hypovolémie vraie : déshydratation extracellulaire
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• hypovolémie relative avec hypotension artérielle
• hypoalbuminémie
• décompensation œdémato-ascitique
• bas débit cardiaque
• Sténose d’artère rénale et néphroangiosclérose avancée
• Glomérulosclérose diabétique
PREVENTION DES MALADIES RENALES
• Prescription limitée dans le temps chaque fois que possible ;
• Ne pas associer des antagonistes du SRA ou d’autres
médicaments néphrotoxiques
• Surveiller la tolérance si l’association est indispensable
(rétention hydrosodée, fonction rénale, kaliémie,
protéinurie)
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
• Chez l’IRC les AINS sont contre-indiqués si le DFG estimé est
≤ 30 ml/min
• La prescription doit être limitée à 3 à 5 jours sous
surveillance, si DFG ≤ 30 et 60 ml/min
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
PRESCRIPTION DES MÉDICAMENTS CHEZ L’INSUFFISANT
RÉNAL
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
• Modifications pharmacocinétiques au cours de l’IRC
• De nombreux médicaments ou leurs métabolites ont une
élimination rénale prédominante
• Une diminution du DFG, qu’elle soit aiguë ou chronique,
entraîne une diminution de l’excrétion urinaire, donc une
accumulation dans l’organisme
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
• Troubles de l’absorption intestinale par modification du pH
chez l’urémique
• Co-prescription d’autres médicaments inhibant l’absorption
intestinale, en particulier les chélateurs du phosphore et les
résines échangeuses de potassium
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
• La toxicité des médicaments est rénale et aussi souvent
extrarénale :
• Surdité par surdosage en aminosides
• Troubles du rythme cardiaque par accumulation de
digitalique
• Syndromes extrapyramidaux avec des antiémétiques
dérivés du noyau phénothiazine : Métoclopramide
(Primpéran®), Métopimazine (Vogalène®)
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
• Cas de l’insuffisant rénal chronique non dialysé
• Préférer les médicaments dont les voies d’élimination sont
connues et non modifiées par l’insuffisance rénale, en
pratique les médicaments à élimination biliaire
prédominante
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
• Les médicaments à élimination rénale seront utilisés
soit
• en réduisant les doses unitaires sans changer le
rythme des prises ou des injections, soit
• en allongeant l’intervalle entre les doses unitaires
• Utiliser le dosage plasmatique lorsqu’il est possible
• Les diurétiques épargneurs de potassium ne doivent
pas être utilisés lorsque le DFG est inférieur à
30 ml/min/1,73 m2
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
• Cas de l’insuffisant rénal chronique traité par dialyse
• En plus des règles précédentes, il faut tenir compte de la
dialysance des médicaments, c’est-à-dire de la quantité
épurée pendant les traitements de suppléance (hémodialyse
ou dialyse péritonéale)
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
• tout médicament éliminé par la dialyse doit être
• absorbé ou
• injecté en fin de séance d’hémodialyse
TRAITEMENT CONSERVATEUR DE
L’INSUFFISANCE RENALE
TRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• Les facteurs du pronostic vital sont :
ol’existence d’un choc septique initial
ole nombre de défaillances viscérales associées à l’IRA
oles complications
ole terrain sur lequel survient l’IRA
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
PRÉVENTION DE L’IRA
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• Le traitement préventif repose sur le maintien d’une volémie
et d’une pression de perfusion efficace
• Les apports hydrosodés seront adaptés en fonction :
ode la courbe de poids
ode l’apparition d’œdèmes
odu bilan des entrées et des sorties
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• Les solutés de remplissage utilisés sont principalement les
cristalloïdes
• Prévention de la tubulopathie aux produits de contraste
• Les sujets à risque sont les patients :
• âgés
• diabétiques
• insuffisants rénaux
• insuffisants cardiaques
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• Cas de myélome avec excrétion en excès de chaînes légères
• il est indispensable d’en prévenir la toxicité :
opar l’arrêt préalable des AINS et des diurétiques
opar une hydratation correcte soit per os, soit par perfusion
de soluté de bicarbonate de sodium isotonique à 14 ‰
(1 ml/kg/h pendant les 12 h précédant l’examen et les 12
heures suivantes)
opar l’utilisation des PCI de faible osmolarité
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• La posologie journalière des aminosides doit être adaptée à
la fonction rénale
• Prévention de la néphrotoxicité médicamenteuse
(aminosides, cisplatine, amphotéricine B)
• Les AINS sont contre-indiqués au cours de l’insuffisance
rénale chronique
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• Les IEC et les antagonistes des récepteurs de
l’angiotensine II :
odoivent être prescrits avec prudence chez le sujet âgé et
chez les patients à risque vasculaire
oleur prescription est précédée de la recherche d’un souffle
abdominal et en cas de doute sur une sténose des artères
rénales, un écho-doppler doit être réalisé
odoivent être transitoirement interrompus en situation de
déshydratation (ex : gastro-entérite, canicule…).
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• Prévention du syndrome de lyse
• Au cours des rhabdomyolyses ou des lyses tumorales
importantes (spontanées ou après chimiothérapie
• des leucémies aiguës, des lymphomes, des cancers
anaplasiques à petites cellules)
• La NTA doit être prévenue par une hydratation massive
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• L’alcalinisation des urines :
oest recommandée au cours des rhabdomyolyses pour
limiter la précipitation de myoglobine et de protéine de
Tamm-Horsfall
• L’injection précoce d’uricase (Fasturtec®) permet d’éviter
l’hyperuricémie des syndromes de lyse tumorale
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• Traitement préventif des complications de l’IRA
• Hyperkaliémie
• Acidose métabolique
• Hyperhydratation
• Prescription d’anti-H2 pour prévenir une hémorragie
digestive
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• L’hémodialyse peut être intermittente ou continue (en
réanimation)
• La dialyse péritonéale est peu utilisée chez l’adulte en
contexte aigu
• Toutes ces méthodes, sauf la dialyse péritonéale, nécessitent
un traitement anticoagulant, soit à base d’héparine soit à
base de citrate, pour éviter la coagulation du sang dans le
circuit extra-corporel
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• Traitement étiologique
• IRA ORGANIQUE (glomérulaire, vasculaire, tubulo-interstitielle)
• IRA FONCTIONNELLE
• IRA OBSTRUCTIVE
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
(IRA)
• Traitement étiologique
• IRA ORGANIQUE (glomérulaire, vasculaire, tubulo-interstitielle)
• IRA FONCTIONNELLE
• IRA OBSTRUCTIVE
INSUFFISANCE RENALE AIGUË ORGANIQUE
OU PARENCHYMATEUSE
Ischémiques par choc
— Septique
— Hypovolémique
— Hémorragique
— Anaphylactique
— Cardiogénique
Toxicité tubulaire directe
----Aminosides
— Produits de contraste iodés
— Anti-inflammatoires non stéroïdiens
— Cisplatine
— Amphotéricine B
— Céphalosporines (1re génération)
— Ciclosporine A et tacrolimus
Précipitation intratubulaire
— Acyclovir, inhibiteurs des protéases
— Méthotrexate
— Sulfamides, anti-rétroviraux
— Chaînes légères d’immunoglobulines
(myélome)
— Myoglobine (rhabdomyolyse)
—Hémoglobine (hémolyse)
— Syndrome de lyse tumorale
CAUSES D’IRA PAR NECROSE TUBULAIRE AIGUË
Infectieuses
— Ascendantes
(pyélonéphrites aiguës)
— Hématogènes
— Leptospiroses, fièvres
hémorragiques virales
Immuno-allergiques
— Sulfamides
— Ampicilline, méthicilline
— Anti-inflammatoires non
stéroïdiens
— Fluoroquinolones
CAUSES D’IRA PAR NEPHRITES INTERSTITIELLES
AIGUËS
CAUSES D’IRA PAR GLOMERULONEPHRITES
RAPIDEMENT PROGRESSIVES (GNRP)
- Glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse
- GNRP endo et extra-capillaire (lupus,
cryoglobulinémie, purpura rhumatoïde)
- Glomérulonéphrite extracapillaire pure :
vascularite à ANCA, maladie de Goodpasture
CAUSES D’IRA PAR NEPHROPATHIES VASCULAIRES
AIGUËS
- Syndrome hémolytique et urémique
- Emboles de cristaux de cholestérol
- Thromboses et embolies des artères rénales
INSUFFISANCE RENALE AIGUË
FONCTIONNELLE
CAUSES D’IRA FONCTIONNELLE
- Déshydratation extracellulaire
• Pertes cutanées (sudation, brûlure) ou
• digestives (vomissements, diarrhée, fistules)
• Pertes rénales :
— traitement diurétique excessif
— polyurie osmotique du diabète décompensé et du syndrome de
levée d’obstacle
— néphrite interstitielle chronique
— insuffisance surrénale
CAUSES D’IRA FONCTIONNELLE
- Hypovolémie réelle ou «efficace»
Syndrome néphrotique sévère
Cirrhose hépatique décompensée
Insuffisance cardiaque congestive (aiguë ou chronique) : syndrome
cardio-rénal
Hypotension artérielle des états de choc débutants cardiogéniques,
septiques, anaphylactiques, hémorragiques
- IRA hémodynamiques (IEC, ARA2, AINS, anticalcineurines)
INSUFFISANCE RENALE AIGUË
FONCTIONNELLE: traitement
• DESHYDRATATION EXTRACELLULAIRE + HYPOVOLEMIE
• Restauration d’une volémie efficace
• soluté salé isotonique (NaCl 9 ‰) par voie intra-veineuse
• IRA peu sévères, une réhydratation orale peut suffire
• Surveillance : la courbe de poids, la fréquence cardiaque, la
pression artérielle, la reprise de la diurèse et l’ionogramme
urinaire
INSUFFISANCE RENALE AIGUË
FONCTIONNELLE: traitement
• AVEC UN SYNDROME ŒDEMATEUX
• syndrome hépato-rénal : restaurer une volémie efficace par de
l’albumine (hypo-albuminémie < 20 g/L), associée à un
vasoconstricteur, la glypressine. Les diurétiques doivent être
interrompus
• syndrome néphrotique (si hypoalbuminémie profonde) : perfusion
d’albumine et utilisation de diurétiques par voie intraveineuse
INSUFFISANCE RENALE AIGUË
FONCTIONNELLE: traitement
• AVEC UN SYNDROME ŒDEMATEUX
• syndrome cardio-rénal de type 1 (retentissement rénal d’une
insuffisance cardiaque aiguë) ou de type 2 (retentissement rénal
d’une insuffisance cardiaque congestive chronique) : baisse du
débit cardiaque et/ou élévation des pressions droites
• correction des anomalies hémodynamiques (ß1-mimétiques,
diurétiques…)
INSUFFISANCE RENALE AIGUË OBSTRUCTIVE
CAUSES D’IRA OBSTRUCTIVE
- Lithiases urinaires
Calcul unilatéral sur rein fonctionnel unique ou lithiases bilatérales
- Pathologie tumorale
Adénome de prostate
Cancer de la prostate
Cancer du col utérin
Tumeur de vessie
Cancer du rectum, de l’ovaire, de l’utérus
Métastases rétropéritonéales (rare)
- Pathologie inflammatoire : fibrose ou liposclérose rétropéritonéale
INSUFFISANCE RENALE AIGUË OBSTRUCTIVE:
traitement
• obstacle bas situé (vessie, urètre, prostate) :
• dérivation par sondage vésical ou cathétérisme vésical
(cystocath)
• avec les précautions d’usage : contrôle préalable de
l’hémostase, évacuation des urines de façon lente et
fractionnée
INSUFFISANCE RENALE AIGUË OBSTRUCTIVE:
traitement
• obstacle plus haut situé :
• mise en place d’une sonde endo-urétérale
• ou d’une néphrostomie percutanée
INSUFFISANCE RENALE AIGUË OBSTRUCTIVE
• Après dérivation des urines (prise en charge du syndrome de
levée d’obstacle) :
• administration de solutés par voie orale ou mieux,
intraveineuse de façon adaptée (examen clinique,
ionogramme sanguin et urinaire, et diurèse)
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• Prendre en charge les facteurs de progression en dehors du
traitement étiologique de la maladie rénale chronique (MRC).
• Ralentir la progression des MRC par :
• le contrôle strict de la pression artérielle
• la diminution de la protéinurie
• l’utilisation d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou de
bloqueurs des récepteurs de type 1 de l’angiotensine II
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• Ralentir la progression des MRC par :
• la prévention des épisodes d’insuffisance rénale aiguë et de la
néphrotoxicité
• la restriction protidique modérée et adaptée au patient
• le contrôle d’un diabète s’il existe et l’arrêt du tabac
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• Ralentir la progression des MRC :
• Facteurs d’aggravation brutale d’une IRC
• Déshydratation extracellulaire
• Médicaments néphrotoxiques et/ou à effet hémodynamiques
• Obstacle sur la voie excrétrice
• Pathologie associée: infectieuse, néphropathie vasculaire
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• Ralentir la progression des MRC:
• Il est fondamental de prendre en charge les facteurs de risques
cardio-vasculaires:
• hypertension artérielle, dyslipidémies, diabète sucré, tabagisme,
inactivité physique, obésité
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Conséquences cardio-vasculaires de l’IRC
• Hypertension artérielle
• régime pauvre en sel et l’utilisation des diurétiques
• cardiopathie ischémique
• accident vasculaire cérébral
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Conséquences cardio-vasculaires de l’IRC
• artériopathie des membres inférieurs
• hypertrophie ventriculaire gauche
• calcifications valvulaires et coronariennes
• cardiopathie urémique
• péricardite urémique
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Troubles du métabolisme phosphocalcique et osseux
• hyperparathyroïdie secondaire, précoce
• déficit en vitamine D active secondaire à la diminution de l’activité
1-α hydroxylase rénale
• hypocalcémie
• hyperphosphatémie, liée à la diminution de l’excrétion rénale des
phosphates
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• Deux grands types de lésions osseuses :
• ostéomalacie (diminution de la formation osseuse) secondaire au
déficit en vitamine D
• ostéite fibreuse (destruction osseuse accélérée) secondaire à
l’hyperparathyroïdie
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Restriction des apports alimentaires en phosphore (apport
protéique, surtout conservateurs des aliments industriels)
• Complexants du phosphore (carbonate ou acétate de calcium,
chélateurs sans calcium : sevelamer…)
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• apports calciques entre 1 et 2,5 g/jour en calcium élément
• objectifs de traitement:
• calcémie normale
• phosphatémie inférieure à 1,5 mmol/L
• PTH normale avant le stade de la dialyse
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Les conséquences métaboliques, endocriniennes et nutritionnelles de
l’IRC
• prise en charge diététique, objectifs :
• assurer des apports caloriques suffisants (≥ 30 kcal/kg/jour)
• éviter les carences protéiques
• intégrer la correction des troubles phosphocalciques et de
l’acidose métabolique
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Hyperuricémie
• traitée en cas de crises de goutte, alors la prévention par de
l’allopurinol
• hyperlipidémie
• hypertriglycéridémie associée à une diminution du HDL-
cholestérol
• hypercholestérolémie en cas de pathologie glomérulaire.
• régime hypolipémiant et les statines
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• conséquences hématologiques de l’IRC
• anémie normochrome normocytaire arégénérative
• objectifs de stock martial pour un coefficient de saturation de la transferrine
> 20 % et une ferritinémie > 200 ng/ml
• administration d’agents stimulant l’érythropoïèse
• transfusion de culots globulaires limitée aux situations urgentes
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Troubles de l’hémostase primaire
• Les hémorragies sont plus fréquentes au cours de l’IRC avancée du fait
d’un défaut d’agrégation plaquettaire
• Le déficit immunitaire
• Il faut vacciner les patients avec MRC :
• contre la grippe tous les patients
• contre le pneumocoque chez les patients dialysés susceptibles d’être
transplantés
• contre l’hépatite B
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Les troubles hydro-électrolytiques
• Le bilan de l’eau et du sodium
• Une rétention hydrosodée contribuant à l’HTA est présente
• la capacité des reins à adapter le bilan hydro-sodé pour maintenir
la stabilité de la composition corporelle est diminuée
• un défaut de concentration des urines responsable de polyurie
(mictions nocturnes fréquentes ou nycturie)
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Le bilan du potassium
• la limitation des apports en potassium parfois difficile à concilier
avec la restriction des apports protéiques
• la prise de résines échangeuses d’ions, Kayexalate® (échange le
sodium contre du potassium dans la lumière digestive) ou
Resikali® (échange le calcium contre du potassium)
TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE
CHRONIQUE (IRC)
• TRAITEMENT CONSERVATEUR
• Les conséquences digestives
• Les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent être utilisés
(doses faibles et traitements courts)
• Les conséquences neurologiques
• encéphalopathie urémique
• encéphalopathie hypertensive (en règle régressives avec le
contrôle tensionnel et la mise en épuration extra-rénale)
TRAITEMENT DE SUPPLÉANCE DE LA
FONCTION RÉNALE
• HEMODIALYSE
• DIALYSE PERITONEALE
• TRANSPLANTATION RENALE
• une meilleure qualité de vie
• une morbidité cardio-vasculaire moindre
• une espérance de vie supérieure
HEMODIALYSE
• Technique de dialyse :
• la plus utilisée
• la plus coûteuse
• Principes :
• deux types d’échanges
• La diffusion et la convection
HEMODIALYSE
• Principes :
• la diffusion des molécules dissoutes, au travers d’une membrane
semi-perméable mettant en contact le sang et un bain de dialyse
de composition contrôlée
• des transferts convectifs des molécules dissoutes dans le sang par
ultrafiltration résultant de l’application d’une pression
hydrostatique positive au travers de la même membrane semi-
perméable
HEMODIALYSE
• Réalisation pratique
• Les séances d’hémodialyse sont réalisées en général 3 fois par
semaine, et durent chacune 4 à 6 heures
• L’hémodialyse nécessite :
• une circulation extracorporelle
• un générateur d’hémodialyse et un dialyseur (membrane)
permettant la réalisation des échanges selon les principes définis
ci-dessus
• une installation de traitement de l’eau
HEMODIALYSE
• Réalisation pratique
• L’eau osmosée est obtenue à partir de l’eau de ville, par une chaîne
de traitement complexe qui permet d’éliminer:
• bactéries et toxines, métaux toxiques (aluminium, plomb, etc.),
calcium et autres ions.
• de soustraire les différentes molécules à élimination urinaire
comme l’urée, la créatinine ou d’autres toxiques,
HEMODIALYSE
• Réalisation pratique
• L’HD permet de corriger les différentes anomalies électrolytiques
induites par l’IRC terminale:
• Hyperkaliémie
• acidose métabolique
• Hypocalcémie
• dysnatrémies
HEMODIALYSE
• Le régime alimentaire des patients hémodialysés comprend :
• une restriction hydrique de 500 ml + le volume de la diurèse
résiduelle
• une alimentation peu salée
• des apports protéiques de 1,2 g/kg/jour
• des apports caloriques de 30 à 35 kcal/kg/jour
HEMODIALYSE
• Précautions
• préserver le réseau veineux d’un membre supérieur (pas de
ponction veineuse ou de perfusion)
• La fistule artério-veineuse doit être créée plusieurs mois avant
l’échéance de l’IRC terminale
• Il faut en particulier éviter le début en urgence de la dialyse, source
d’hospitalisation prolongée et de surmortalité
HEMODIALYSE
• Planification du traitement de suppléance
• Information du patient
• différentes techniques de suppléance de l’IRC
• expliquées au patient au stade d’IRC sévère ou plus tôt
• en tenant compte de celles qui sont effectivement réalisables chez
lui
LES IMMUNOSUPPRESSEURS
IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification
• six groupes, en plus des
• 1° corticostéroïdes
• 2° les antimétabolites immunosuppresseurs
• Les antimétabolites inhibent la synthèse de novo des bases puriques
nécessaires à la prolifération cellulaire des lymphocytes T
• Azathioprine
• Acide mycophénolique (prodrogue mycophénolate mofétil)
IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification
• 3° les anticalcineurines
• Les anticalcineurines se lient sur des récepteurs
intracytosoliques spécifiques (la cyclophiline et la FKBP12. Le
complexe « récepteur-anticalcineurine » inhibe une autre
protéine intracytosolique : la calcineurine.
IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification
• les anticalcineurines
• Cela entraine l’inhibition de la translocation nucléaire du
facteur de transcription (NFAT) du gène de l’Interleukine 2 (IL-2)
et inhibe la prolifération des lymphocytes T.
• Ciclosporine
• Tacrolimus
IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification
• 4° les sérums antilymphocytaires
• agissent essentiellement par opsonisation des lymphocytes
circulants qui sont ensuite éliminés par le système réticulo-
endothélial
• Sérum anti-lymphocytaire de cheval ou de lapin
IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification
• 5° les anticorps monoclonaux anti-CD25 et anti-CD80/CD86
• Les anticorps monoclonaux anti-CD25 ciblent la sous-unité alpha
du récepteur de l’IL-2 (cette sous unité alpha est appelée CD25).
Le récepteur à l’IL-2 est présent sur les lymphocytes T activés et
son inhibition empêche la fixation de l’IL-2 et donc la prolifération
des lymphocytes T.
IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification
• 6° Anti-mTOR:
• Sirolimus
• évérolimus
IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification
• les bloqueurs sélectifs de la co-stimulation
• Anti-CD80/Anti CD86: bélatacept
• Anti-CD25: basiliximab
CORTICOSTEROIDES: Mode d’action
• Génomique anti-inflammatoire et immunosuppresseur
• interaction avec les récepteurs aux glucocorticoïdes et d’autres
facteurs de transcription comme NF-kB
• non génomique (ex : effet sur les lipides membranaires)
CORTICOSTEROIDES: Effets secondaires
• dépendent surtout de la dose (> 7.5 mg /j) et de la durée du
traitement (> 3 mois)
• Hypercorticisme iatrogène :
• obésité facio-tronculaire,
• diabète, hyperlipidémie, HTA,
• rétention hydro-sodée,
• hypokaliémie,
CORTICOSTEROIDES: Effets secondaires
• Hypercorticisme iatrogène :
• ostéoporose (tassements vertebraux, fractures),
• ostéonécrose aseptique (tête fémorale),
• myopathie cortisonique, acné, folliculite, vergetures,
• atrophie et fragilité cutanée,
• purpura, troubles de pilosité, …
CORTICOSTEROIDES: Effets secondaires
• Troubles digestifs
• ulcères,
• perforations,
• pancréatites
• Immunosuppression
• infections bactériennes,
• mycobactériennes, virales
CORTICOSTEROIDES: Effets secondaires
• maladie de Kaposi,
• troubles psychiatriques, insomnie,
• effets oculaires (cataracte, glaucome…)
• Accidents de sevrage
• insuffisance surrénale aiguë
• reprise/rebond de la maladie
CORTICOSTEROIDES: Contre-indications
• états infectieux
• états psychotiques non contrôlés
• vaccins vivants
• hypersensibilité à l’un des constituants
• En pratique aucune contre-indication si indication vitale
• Grossesse autorisée
CORTICOSTEROIDES:
Forme, présentation, posologie
• voie orale cp 20, 5 et 1 mg:
• prednisone Cortancyl®
• prednisolone Solupred®
• posologie variable selon l’indication
• 1 prise /j le matin à 8 heures, pour certaines indications traitement à
jour alterné
CORTICOSTEROIDES:
Forme, présentation, posologie
• Voie IV : bolus 250 mg à 1 g x3 jours
• relais par corticothérapie orale
• Attention :
• bilan pré-bolus strict (infectieux, ECG, pouls, TA)
• durée perfusion 30 min-3 h, surveillance 4 h
IMMUNOSUPPRESSEURS: Mécanisme
d’action
• azathioprine
• Inhibition de la synthèse des bases puriques
insertion de pseudonucléotides
• mycophénolate mofétil: acide mycophénolique
• Inhibition de la synthèse des bases puriques
IMMUNOSUPPRESSEURS: Mécanisme
d’action
• Ciclosporine
• Inhibition de la transcription de l’IL-2
• Tacrolimus
• Inhibition de la transcription de l’IL-2
• Sirolimus
évérolimus
• Inhibition des seconds messagers intracellulaires de l’IL-2
• bélatacept
• Blocage de la co-stimulation des lymphocytes
Blocage co-stimulation lymphocytes
Inhibition transcription IL-2
Blocage co-stimulation lymphocytes
Inhibition seconds messagers
intracellulaires IL-2
Immunosuppresseurs
- Azathioprine
- mycophénolate mofétil
- Ciclosporine
- Tacrolimus
- Sérums antilymphocytaires
- Anti-CD25 (basiliximab)
- Anti-mTOR (sirolimus, évérolimus*)
- bélatacept
Indications
- Prévention rejet aigu greffe rénale (PRA),
maladies auto-immunes (MAI)
- PRA
- PRA, traitement rejet greffe rénale (TRGR)
- PRA, néphropathies
- Induction immunosuppression (IMS), TRGR
- PRA (IMS)
- PRA, anticancéreux*
- PRA
IMMUNOSUPPRESSEURS:
vascularites et maladies systémiques
• Maladie de Goodpasture (anti-MBG)
• Purpura rhumatoïde (FR)
• Lupus érythémateux disséminé (anti-DNA, AAN)
• Granulomatose de Wegener (ANCA, anti MPO)
• Polyangéïte microscopique (ANCA, anti PR3)
CORTICOTHERAPIE:
principes du traitement
• Initiation du traitement:
• 1mg/kg/j (max 80mg/j)
• rémission complète (mini 4 sem, maxi 16 sem)
• Après rémission complète:
• Baisse de 5-10mg/j par semaine
• Durée totale de traitement > 6 mois
CORTICOTHERAPIE:
principes du traitement
• Initiation du traitement:
• 1mg/kg/j (max 80mg/j)
• rémission complète (mini 4 sem, maxi 16 sem)
• Après rémission complète:
• Baisse de 5-10mg/j par semaine
• Durée totale de traitement > 6 mois
IMMUNOSUPPRESSEURS:
principes du traitement
• traitement d’induction : suffisamment efficace pour contrôler une
poussée aiguë et éviter décès et séquelles
• corticoïdes à forte dose (perfusions intraveineuses de
methylprednisolone 15 mg/kg, encore appelées des bolus J1, J2, J3)
• Dans les formes graves un immunosuppresseur est associé aux
corticoïdes : cyclophosphamide (ENDOXAN®) par voie iv discontinue
ou mycophénolate mofétil (CELLCEPT®) per os
IMMUNOSUPPRESSEURS:
principes du traitement
• Le traitement d’induction dure plusieurs mois (3 à 6 mois) au cours
desquels la posologie des corticoïdes est progressivement diminuée
• traitement d’entretien fait suite au traitement d’induction pour
prévenir les rechutes
IMMUNOSUPPRESSEURS:
Les traitements et mesures associés
• Photoprotection +++
• Prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire (HTA,
dyslipidémie, tabac…)
• Prévention des complications de l’immunodépression (vaccination
contre le pneumocoque, contre la grippe, traitement des foyers
infectieux)
IMMUNOSUPPRESSEURS:
Les traitements et mesures associés
• Prévention des complications de la corticothérapie (régime désodé et
sans sucre rapide, vitamine D + calcium)
• Contraception sans œstrogène : progestatifs (acétate de
chlomadinone, LUTERAN®) en période de poussée ou en cas
d’utilisation de médicament tératogène (thalidomide, mycophénolate
mofétil, cyclophosphamide)
• Programmation et encadrement des grossesses
• Soutien psychologique
IMMUNOSUPPRESSEURS: effets indésirables
• ANTIMETABOLITES: hépatotoxicité, hématotoxicité, toxicité digestive
• ANTICALCINEURINES: néphrotoxicité, neurotoxicité, toxicité cardio-
vasculaire
• SIROLIMUS, EVEROLIMUS: thrombopénie, hyperlipidémie
IMMUNOSUPPRESSEURS: effets indésirables
• SERUM ANTILYMPHOCYTAIRE: hypersensibilité
• BELATACEPT: toxicité hématologique, toxicité cardio-vasculaire,
syndrome cushingoïde
IMMUNOSUPPRESSEURS: surveillance
• Numération formule sanguine (NFS), numération plaquettaire
• Bilan hépatique (ALAT, ASAT, Bili, ɣGT, PA)
• Activité TPMT (Thiopurine Méthyltransférase)
• Surveillance clinique digestive
• STP (Suivi Thérapeutique Pharmacologique) conseillé
• Bilan rénal (urée, créatinine, protéinurie, hématurie, leucocyturie)
• Surveillance neurologique
• Bilan lipidique (lipidémie, cholestérol et fractions, lipoprotéines)

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  • 2. TROISIEME PARTIE oTRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË oTRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE oHEMODIALYSE oCORTICOTHERAPIE oIMMUNOSUPPRESSEURS EN NEPHROLOGIE
  • 4. PREVENTION DES MALADIES RENALES • PREVENTION DES MALADIES RENALES • Règles de prescription des médicaments potentiellement néphrotoxiques: À éviter chez les patients à risques : • sujets âgés • insuffisants rénaux chroniques, diabétiques
  • 5. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Si prescription nécessaire, traitement le plus court possible • Adapter la posologie à la fonction rénale et dosages sanguins (pic et vallée) • Surveiller régulièrement le marqueur d’effet indésirable : créatininémie si risque d’insuffisance rénale, protéinurie si risque atteinte glomérulaire • Maintenir un état d’hydratation optimal
  • 6. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Ne pas associer plusieurs médicaments néphrotoxiques • Cas particulier des produits de contrastes iodés (PCI) : Identification d’un terrain à risque • Arrêt des AINS, arrêt ou diminution des diurétiques • Hydratation abondante (1 à 2 l d’eau de Vichy: riche en bicarbonate de Na) la veille de l’examen
  • 7. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Chez les sujets à risque élevé, expansion du volume extracellulaire par perfusion de soluté • Salé isotonique (9 g/L) ou de • Bicarbonate isotonique (14 g/L), à débuter avant l’examen et à poursuivre 6 à 12 heures après
  • 8. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Utilisation de produit de contraste iso-osmolaire en quantité la plus faible possible • Les biguanides doivent être arrêtés le jour de l’administration des PCI et réintroduits 48 h après l’examen en l’absence d’insuffisance rénale aiguë (dosage créatininémie)
  • 9. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Ils ne sont pas eux-mêmes néphrotoxiques mais exposent au risque d’acidose lactique chez le diabétique • insuffisant rénal • recevant les PCI (produits de contraste iodés)
  • 10. PREVENTION DES MALADIES RENALES SAVOIR PRESCRIRE LES AGENTS BLOQUANT LE SYSTEME RENINE ANGIOTENSINE
  • 11. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Les agents bloquant le SRA jouent un rôle central dans la néphroprotection • toutes les situations d’hypoperfusion rénale s’accompagnent d’une activation du système rénine-angiotensine- aldostérone pour maintenir le DFG (rétro-contrôle tubulo- glomérulaire)
  • 12. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Les patients traités par IEC, ARA2 ou IDR sont donc exposés au risque d’IRA fonctionnelle, en cas de : • sténose des artères rénales : bilatérales ou unilatérale sur rein unique fonctionnel • néphroangiosclérose évoluée
  • 13. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Les patients traités par IEC, ARA2 ou IDR sont donc exposés au risque d’IRA fonctionnelle, en cas de : • hypovolémie vraie : déshydratation extracellulaire, fièvre ou trouble digestif intercurrent • hypovolémie relative avec hypotension artérielle : hypoalbuminémie, décompensation œdémato-ascitique, bas débit cardiaque.
  • 14. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Avant de débuter un traitement par IEC, ARA2 ou IDR : • ne pas débuter un agent bloquant le SRA chez un patient hémodynamiquement instable ou prenant des AINS • élargir une restriction sodée stricte et diminuer les diurétiques. • Augmenter progressivement les posologies :
  • 15. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Surveillance de la créatininémie et de la kaliémie avant chaque changement de posologie. • Pendant toute la durée du traitement, surveiller l’état d’hydratation : • Surveiller l’apparition de signe d’insuffisance rénale fonctionnelle après chaque augmentation de dose de diurétique
  • 16. PREVENTION DES MALADIES RENALES SAVOIR PRESCRIRE LES AINS
  • 17. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Les AINS peuvent induire des effets indésirables rénaux multiples : • insuffisance rénale fonctionnelle, • NTIA, atteinte glomérulaire • Les AINS sont susceptibles d’induire une IRF (si le maintien de la perfusion rénale repose sur les prostaglandines vasodilatatrices) • hypovolémie vraie : déshydratation extracellulaire
  • 18. PREVENTION DES MALADIES RENALES • hypovolémie relative avec hypotension artérielle • hypoalbuminémie • décompensation œdémato-ascitique • bas débit cardiaque • Sténose d’artère rénale et néphroangiosclérose avancée • Glomérulosclérose diabétique
  • 19. PREVENTION DES MALADIES RENALES • Prescription limitée dans le temps chaque fois que possible ; • Ne pas associer des antagonistes du SRA ou d’autres médicaments néphrotoxiques • Surveiller la tolérance si l’association est indispensable (rétention hydrosodée, fonction rénale, kaliémie, protéinurie)
  • 20. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE • Chez l’IRC les AINS sont contre-indiqués si le DFG estimé est ≤ 30 ml/min • La prescription doit être limitée à 3 à 5 jours sous surveillance, si DFG ≤ 30 et 60 ml/min
  • 21. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE PRESCRIPTION DES MÉDICAMENTS CHEZ L’INSUFFISANT RÉNAL
  • 22. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE • Modifications pharmacocinétiques au cours de l’IRC • De nombreux médicaments ou leurs métabolites ont une élimination rénale prédominante • Une diminution du DFG, qu’elle soit aiguë ou chronique, entraîne une diminution de l’excrétion urinaire, donc une accumulation dans l’organisme
  • 23. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE • Troubles de l’absorption intestinale par modification du pH chez l’urémique • Co-prescription d’autres médicaments inhibant l’absorption intestinale, en particulier les chélateurs du phosphore et les résines échangeuses de potassium
  • 24. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE • La toxicité des médicaments est rénale et aussi souvent extrarénale : • Surdité par surdosage en aminosides • Troubles du rythme cardiaque par accumulation de digitalique • Syndromes extrapyramidaux avec des antiémétiques dérivés du noyau phénothiazine : Métoclopramide (Primpéran®), Métopimazine (Vogalène®)
  • 25. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE • Cas de l’insuffisant rénal chronique non dialysé • Préférer les médicaments dont les voies d’élimination sont connues et non modifiées par l’insuffisance rénale, en pratique les médicaments à élimination biliaire prédominante
  • 26. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE • Les médicaments à élimination rénale seront utilisés soit • en réduisant les doses unitaires sans changer le rythme des prises ou des injections, soit • en allongeant l’intervalle entre les doses unitaires • Utiliser le dosage plasmatique lorsqu’il est possible • Les diurétiques épargneurs de potassium ne doivent pas être utilisés lorsque le DFG est inférieur à 30 ml/min/1,73 m2
  • 27. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE • Cas de l’insuffisant rénal chronique traité par dialyse • En plus des règles précédentes, il faut tenir compte de la dialysance des médicaments, c’est-à-dire de la quantité épurée pendant les traitements de suppléance (hémodialyse ou dialyse péritonéale)
  • 28. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE • tout médicament éliminé par la dialyse doit être • absorbé ou • injecté en fin de séance d’hémodialyse
  • 29. TRAITEMENT CONSERVATEUR DE L’INSUFFISANCE RENALE TRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË
  • 30. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • Les facteurs du pronostic vital sont : ol’existence d’un choc septique initial ole nombre de défaillances viscérales associées à l’IRA oles complications ole terrain sur lequel survient l’IRA
  • 31. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) PRÉVENTION DE L’IRA
  • 32. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • Le traitement préventif repose sur le maintien d’une volémie et d’une pression de perfusion efficace • Les apports hydrosodés seront adaptés en fonction : ode la courbe de poids ode l’apparition d’œdèmes odu bilan des entrées et des sorties
  • 33. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • Les solutés de remplissage utilisés sont principalement les cristalloïdes • Prévention de la tubulopathie aux produits de contraste • Les sujets à risque sont les patients : • âgés • diabétiques • insuffisants rénaux • insuffisants cardiaques
  • 34. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • Cas de myélome avec excrétion en excès de chaînes légères • il est indispensable d’en prévenir la toxicité : opar l’arrêt préalable des AINS et des diurétiques opar une hydratation correcte soit per os, soit par perfusion de soluté de bicarbonate de sodium isotonique à 14 ‰ (1 ml/kg/h pendant les 12 h précédant l’examen et les 12 heures suivantes) opar l’utilisation des PCI de faible osmolarité
  • 35. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • La posologie journalière des aminosides doit être adaptée à la fonction rénale • Prévention de la néphrotoxicité médicamenteuse (aminosides, cisplatine, amphotéricine B) • Les AINS sont contre-indiqués au cours de l’insuffisance rénale chronique
  • 36. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • Les IEC et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II : odoivent être prescrits avec prudence chez le sujet âgé et chez les patients à risque vasculaire oleur prescription est précédée de la recherche d’un souffle abdominal et en cas de doute sur une sténose des artères rénales, un écho-doppler doit être réalisé odoivent être transitoirement interrompus en situation de déshydratation (ex : gastro-entérite, canicule…).
  • 37. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • Prévention du syndrome de lyse • Au cours des rhabdomyolyses ou des lyses tumorales importantes (spontanées ou après chimiothérapie • des leucémies aiguës, des lymphomes, des cancers anaplasiques à petites cellules) • La NTA doit être prévenue par une hydratation massive
  • 38. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • L’alcalinisation des urines : oest recommandée au cours des rhabdomyolyses pour limiter la précipitation de myoglobine et de protéine de Tamm-Horsfall • L’injection précoce d’uricase (Fasturtec®) permet d’éviter l’hyperuricémie des syndromes de lyse tumorale
  • 39. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • Traitement préventif des complications de l’IRA • Hyperkaliémie • Acidose métabolique • Hyperhydratation • Prescription d’anti-H2 pour prévenir une hémorragie digestive
  • 40. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • L’hémodialyse peut être intermittente ou continue (en réanimation) • La dialyse péritonéale est peu utilisée chez l’adulte en contexte aigu • Toutes ces méthodes, sauf la dialyse péritonéale, nécessitent un traitement anticoagulant, soit à base d’héparine soit à base de citrate, pour éviter la coagulation du sang dans le circuit extra-corporel
  • 41. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • Traitement étiologique • IRA ORGANIQUE (glomérulaire, vasculaire, tubulo-interstitielle) • IRA FONCTIONNELLE • IRA OBSTRUCTIVE
  • 42.
  • 43. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE AIGUË (IRA) • Traitement étiologique • IRA ORGANIQUE (glomérulaire, vasculaire, tubulo-interstitielle) • IRA FONCTIONNELLE • IRA OBSTRUCTIVE
  • 44. INSUFFISANCE RENALE AIGUË ORGANIQUE OU PARENCHYMATEUSE
  • 45. Ischémiques par choc — Septique — Hypovolémique — Hémorragique — Anaphylactique — Cardiogénique Toxicité tubulaire directe ----Aminosides — Produits de contraste iodés — Anti-inflammatoires non stéroïdiens — Cisplatine — Amphotéricine B — Céphalosporines (1re génération) — Ciclosporine A et tacrolimus Précipitation intratubulaire — Acyclovir, inhibiteurs des protéases — Méthotrexate — Sulfamides, anti-rétroviraux — Chaînes légères d’immunoglobulines (myélome) — Myoglobine (rhabdomyolyse) —Hémoglobine (hémolyse) — Syndrome de lyse tumorale CAUSES D’IRA PAR NECROSE TUBULAIRE AIGUË
  • 46. Infectieuses — Ascendantes (pyélonéphrites aiguës) — Hématogènes — Leptospiroses, fièvres hémorragiques virales Immuno-allergiques — Sulfamides — Ampicilline, méthicilline — Anti-inflammatoires non stéroïdiens — Fluoroquinolones CAUSES D’IRA PAR NEPHRITES INTERSTITIELLES AIGUËS
  • 47. CAUSES D’IRA PAR GLOMERULONEPHRITES RAPIDEMENT PROGRESSIVES (GNRP) - Glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse - GNRP endo et extra-capillaire (lupus, cryoglobulinémie, purpura rhumatoïde) - Glomérulonéphrite extracapillaire pure : vascularite à ANCA, maladie de Goodpasture
  • 48. CAUSES D’IRA PAR NEPHROPATHIES VASCULAIRES AIGUËS - Syndrome hémolytique et urémique - Emboles de cristaux de cholestérol - Thromboses et embolies des artères rénales
  • 50. CAUSES D’IRA FONCTIONNELLE - Déshydratation extracellulaire • Pertes cutanées (sudation, brûlure) ou • digestives (vomissements, diarrhée, fistules) • Pertes rénales : — traitement diurétique excessif — polyurie osmotique du diabète décompensé et du syndrome de levée d’obstacle — néphrite interstitielle chronique — insuffisance surrénale
  • 51. CAUSES D’IRA FONCTIONNELLE - Hypovolémie réelle ou «efficace» Syndrome néphrotique sévère Cirrhose hépatique décompensée Insuffisance cardiaque congestive (aiguë ou chronique) : syndrome cardio-rénal Hypotension artérielle des états de choc débutants cardiogéniques, septiques, anaphylactiques, hémorragiques - IRA hémodynamiques (IEC, ARA2, AINS, anticalcineurines)
  • 52. INSUFFISANCE RENALE AIGUË FONCTIONNELLE: traitement • DESHYDRATATION EXTRACELLULAIRE + HYPOVOLEMIE • Restauration d’une volémie efficace • soluté salé isotonique (NaCl 9 ‰) par voie intra-veineuse • IRA peu sévères, une réhydratation orale peut suffire • Surveillance : la courbe de poids, la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la reprise de la diurèse et l’ionogramme urinaire
  • 53. INSUFFISANCE RENALE AIGUË FONCTIONNELLE: traitement • AVEC UN SYNDROME ŒDEMATEUX • syndrome hépato-rénal : restaurer une volémie efficace par de l’albumine (hypo-albuminémie < 20 g/L), associée à un vasoconstricteur, la glypressine. Les diurétiques doivent être interrompus • syndrome néphrotique (si hypoalbuminémie profonde) : perfusion d’albumine et utilisation de diurétiques par voie intraveineuse
  • 54. INSUFFISANCE RENALE AIGUË FONCTIONNELLE: traitement • AVEC UN SYNDROME ŒDEMATEUX • syndrome cardio-rénal de type 1 (retentissement rénal d’une insuffisance cardiaque aiguë) ou de type 2 (retentissement rénal d’une insuffisance cardiaque congestive chronique) : baisse du débit cardiaque et/ou élévation des pressions droites • correction des anomalies hémodynamiques (ß1-mimétiques, diurétiques…)
  • 56. CAUSES D’IRA OBSTRUCTIVE - Lithiases urinaires Calcul unilatéral sur rein fonctionnel unique ou lithiases bilatérales - Pathologie tumorale Adénome de prostate Cancer de la prostate Cancer du col utérin Tumeur de vessie Cancer du rectum, de l’ovaire, de l’utérus Métastases rétropéritonéales (rare) - Pathologie inflammatoire : fibrose ou liposclérose rétropéritonéale
  • 57. INSUFFISANCE RENALE AIGUË OBSTRUCTIVE: traitement • obstacle bas situé (vessie, urètre, prostate) : • dérivation par sondage vésical ou cathétérisme vésical (cystocath) • avec les précautions d’usage : contrôle préalable de l’hémostase, évacuation des urines de façon lente et fractionnée
  • 58. INSUFFISANCE RENALE AIGUË OBSTRUCTIVE: traitement • obstacle plus haut situé : • mise en place d’une sonde endo-urétérale • ou d’une néphrostomie percutanée
  • 59. INSUFFISANCE RENALE AIGUË OBSTRUCTIVE • Après dérivation des urines (prise en charge du syndrome de levée d’obstacle) : • administration de solutés par voie orale ou mieux, intraveineuse de façon adaptée (examen clinique, ionogramme sanguin et urinaire, et diurèse)
  • 60.
  • 61. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • Prendre en charge les facteurs de progression en dehors du traitement étiologique de la maladie rénale chronique (MRC). • Ralentir la progression des MRC par : • le contrôle strict de la pression artérielle • la diminution de la protéinurie • l’utilisation d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou de bloqueurs des récepteurs de type 1 de l’angiotensine II
  • 62. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • Ralentir la progression des MRC par : • la prévention des épisodes d’insuffisance rénale aiguë et de la néphrotoxicité • la restriction protidique modérée et adaptée au patient • le contrôle d’un diabète s’il existe et l’arrêt du tabac
  • 63. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • Ralentir la progression des MRC : • Facteurs d’aggravation brutale d’une IRC • Déshydratation extracellulaire • Médicaments néphrotoxiques et/ou à effet hémodynamiques • Obstacle sur la voie excrétrice • Pathologie associée: infectieuse, néphropathie vasculaire
  • 64. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • Ralentir la progression des MRC: • Il est fondamental de prendre en charge les facteurs de risques cardio-vasculaires: • hypertension artérielle, dyslipidémies, diabète sucré, tabagisme, inactivité physique, obésité
  • 65. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Conséquences cardio-vasculaires de l’IRC • Hypertension artérielle • régime pauvre en sel et l’utilisation des diurétiques • cardiopathie ischémique • accident vasculaire cérébral
  • 66. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Conséquences cardio-vasculaires de l’IRC • artériopathie des membres inférieurs • hypertrophie ventriculaire gauche • calcifications valvulaires et coronariennes • cardiopathie urémique • péricardite urémique
  • 67. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Troubles du métabolisme phosphocalcique et osseux • hyperparathyroïdie secondaire, précoce • déficit en vitamine D active secondaire à la diminution de l’activité 1-α hydroxylase rénale • hypocalcémie • hyperphosphatémie, liée à la diminution de l’excrétion rénale des phosphates
  • 68. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • Deux grands types de lésions osseuses : • ostéomalacie (diminution de la formation osseuse) secondaire au déficit en vitamine D • ostéite fibreuse (destruction osseuse accélérée) secondaire à l’hyperparathyroïdie
  • 69. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Restriction des apports alimentaires en phosphore (apport protéique, surtout conservateurs des aliments industriels) • Complexants du phosphore (carbonate ou acétate de calcium, chélateurs sans calcium : sevelamer…)
  • 70. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • apports calciques entre 1 et 2,5 g/jour en calcium élément • objectifs de traitement: • calcémie normale • phosphatémie inférieure à 1,5 mmol/L • PTH normale avant le stade de la dialyse
  • 71. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Les conséquences métaboliques, endocriniennes et nutritionnelles de l’IRC • prise en charge diététique, objectifs : • assurer des apports caloriques suffisants (≥ 30 kcal/kg/jour) • éviter les carences protéiques • intégrer la correction des troubles phosphocalciques et de l’acidose métabolique
  • 72. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Hyperuricémie • traitée en cas de crises de goutte, alors la prévention par de l’allopurinol • hyperlipidémie • hypertriglycéridémie associée à une diminution du HDL- cholestérol • hypercholestérolémie en cas de pathologie glomérulaire. • régime hypolipémiant et les statines
  • 73. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • conséquences hématologiques de l’IRC • anémie normochrome normocytaire arégénérative • objectifs de stock martial pour un coefficient de saturation de la transferrine > 20 % et une ferritinémie > 200 ng/ml • administration d’agents stimulant l’érythropoïèse • transfusion de culots globulaires limitée aux situations urgentes
  • 74. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Troubles de l’hémostase primaire • Les hémorragies sont plus fréquentes au cours de l’IRC avancée du fait d’un défaut d’agrégation plaquettaire • Le déficit immunitaire • Il faut vacciner les patients avec MRC : • contre la grippe tous les patients • contre le pneumocoque chez les patients dialysés susceptibles d’être transplantés • contre l’hépatite B
  • 75. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Les troubles hydro-électrolytiques • Le bilan de l’eau et du sodium • Une rétention hydrosodée contribuant à l’HTA est présente • la capacité des reins à adapter le bilan hydro-sodé pour maintenir la stabilité de la composition corporelle est diminuée • un défaut de concentration des urines responsable de polyurie (mictions nocturnes fréquentes ou nycturie)
  • 76. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Le bilan du potassium • la limitation des apports en potassium parfois difficile à concilier avec la restriction des apports protéiques • la prise de résines échangeuses d’ions, Kayexalate® (échange le sodium contre du potassium dans la lumière digestive) ou Resikali® (échange le calcium contre du potassium)
  • 77. TRAITEMENT L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (IRC) • TRAITEMENT CONSERVATEUR • Les conséquences digestives • Les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent être utilisés (doses faibles et traitements courts) • Les conséquences neurologiques • encéphalopathie urémique • encéphalopathie hypertensive (en règle régressives avec le contrôle tensionnel et la mise en épuration extra-rénale)
  • 78.
  • 79. TRAITEMENT DE SUPPLÉANCE DE LA FONCTION RÉNALE • HEMODIALYSE • DIALYSE PERITONEALE • TRANSPLANTATION RENALE • une meilleure qualité de vie • une morbidité cardio-vasculaire moindre • une espérance de vie supérieure
  • 80. HEMODIALYSE • Technique de dialyse : • la plus utilisée • la plus coûteuse • Principes : • deux types d’échanges • La diffusion et la convection
  • 81. HEMODIALYSE • Principes : • la diffusion des molécules dissoutes, au travers d’une membrane semi-perméable mettant en contact le sang et un bain de dialyse de composition contrôlée • des transferts convectifs des molécules dissoutes dans le sang par ultrafiltration résultant de l’application d’une pression hydrostatique positive au travers de la même membrane semi- perméable
  • 82. HEMODIALYSE • Réalisation pratique • Les séances d’hémodialyse sont réalisées en général 3 fois par semaine, et durent chacune 4 à 6 heures • L’hémodialyse nécessite : • une circulation extracorporelle • un générateur d’hémodialyse et un dialyseur (membrane) permettant la réalisation des échanges selon les principes définis ci-dessus • une installation de traitement de l’eau
  • 83. HEMODIALYSE • Réalisation pratique • L’eau osmosée est obtenue à partir de l’eau de ville, par une chaîne de traitement complexe qui permet d’éliminer: • bactéries et toxines, métaux toxiques (aluminium, plomb, etc.), calcium et autres ions. • de soustraire les différentes molécules à élimination urinaire comme l’urée, la créatinine ou d’autres toxiques,
  • 84.
  • 85. HEMODIALYSE • Réalisation pratique • L’HD permet de corriger les différentes anomalies électrolytiques induites par l’IRC terminale: • Hyperkaliémie • acidose métabolique • Hypocalcémie • dysnatrémies
  • 86. HEMODIALYSE • Le régime alimentaire des patients hémodialysés comprend : • une restriction hydrique de 500 ml + le volume de la diurèse résiduelle • une alimentation peu salée • des apports protéiques de 1,2 g/kg/jour • des apports caloriques de 30 à 35 kcal/kg/jour
  • 87. HEMODIALYSE • Précautions • préserver le réseau veineux d’un membre supérieur (pas de ponction veineuse ou de perfusion) • La fistule artério-veineuse doit être créée plusieurs mois avant l’échéance de l’IRC terminale • Il faut en particulier éviter le début en urgence de la dialyse, source d’hospitalisation prolongée et de surmortalité
  • 88. HEMODIALYSE • Planification du traitement de suppléance • Information du patient • différentes techniques de suppléance de l’IRC • expliquées au patient au stade d’IRC sévère ou plus tôt • en tenant compte de celles qui sont effectivement réalisables chez lui
  • 89.
  • 91. IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification • six groupes, en plus des • 1° corticostéroïdes • 2° les antimétabolites immunosuppresseurs • Les antimétabolites inhibent la synthèse de novo des bases puriques nécessaires à la prolifération cellulaire des lymphocytes T • Azathioprine • Acide mycophénolique (prodrogue mycophénolate mofétil)
  • 92. IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification • 3° les anticalcineurines • Les anticalcineurines se lient sur des récepteurs intracytosoliques spécifiques (la cyclophiline et la FKBP12. Le complexe « récepteur-anticalcineurine » inhibe une autre protéine intracytosolique : la calcineurine.
  • 93. IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification • les anticalcineurines • Cela entraine l’inhibition de la translocation nucléaire du facteur de transcription (NFAT) du gène de l’Interleukine 2 (IL-2) et inhibe la prolifération des lymphocytes T. • Ciclosporine • Tacrolimus
  • 94. IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification • 4° les sérums antilymphocytaires • agissent essentiellement par opsonisation des lymphocytes circulants qui sont ensuite éliminés par le système réticulo- endothélial • Sérum anti-lymphocytaire de cheval ou de lapin
  • 95. IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification • 5° les anticorps monoclonaux anti-CD25 et anti-CD80/CD86 • Les anticorps monoclonaux anti-CD25 ciblent la sous-unité alpha du récepteur de l’IL-2 (cette sous unité alpha est appelée CD25). Le récepteur à l’IL-2 est présent sur les lymphocytes T activés et son inhibition empêche la fixation de l’IL-2 et donc la prolifération des lymphocytes T.
  • 96. IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification • 6° Anti-mTOR: • Sirolimus • évérolimus
  • 97. IMMUNOSUPPRESSEURS: Classification • les bloqueurs sélectifs de la co-stimulation • Anti-CD80/Anti CD86: bélatacept • Anti-CD25: basiliximab
  • 98. CORTICOSTEROIDES: Mode d’action • Génomique anti-inflammatoire et immunosuppresseur • interaction avec les récepteurs aux glucocorticoïdes et d’autres facteurs de transcription comme NF-kB • non génomique (ex : effet sur les lipides membranaires)
  • 99. CORTICOSTEROIDES: Effets secondaires • dépendent surtout de la dose (> 7.5 mg /j) et de la durée du traitement (> 3 mois) • Hypercorticisme iatrogène : • obésité facio-tronculaire, • diabète, hyperlipidémie, HTA, • rétention hydro-sodée, • hypokaliémie,
  • 100. CORTICOSTEROIDES: Effets secondaires • Hypercorticisme iatrogène : • ostéoporose (tassements vertebraux, fractures), • ostéonécrose aseptique (tête fémorale), • myopathie cortisonique, acné, folliculite, vergetures, • atrophie et fragilité cutanée, • purpura, troubles de pilosité, …
  • 101. CORTICOSTEROIDES: Effets secondaires • Troubles digestifs • ulcères, • perforations, • pancréatites • Immunosuppression • infections bactériennes, • mycobactériennes, virales
  • 102. CORTICOSTEROIDES: Effets secondaires • maladie de Kaposi, • troubles psychiatriques, insomnie, • effets oculaires (cataracte, glaucome…) • Accidents de sevrage • insuffisance surrénale aiguë • reprise/rebond de la maladie
  • 103. CORTICOSTEROIDES: Contre-indications • états infectieux • états psychotiques non contrôlés • vaccins vivants • hypersensibilité à l’un des constituants • En pratique aucune contre-indication si indication vitale • Grossesse autorisée
  • 104. CORTICOSTEROIDES: Forme, présentation, posologie • voie orale cp 20, 5 et 1 mg: • prednisone Cortancyl® • prednisolone Solupred® • posologie variable selon l’indication • 1 prise /j le matin à 8 heures, pour certaines indications traitement à jour alterné
  • 105. CORTICOSTEROIDES: Forme, présentation, posologie • Voie IV : bolus 250 mg à 1 g x3 jours • relais par corticothérapie orale • Attention : • bilan pré-bolus strict (infectieux, ECG, pouls, TA) • durée perfusion 30 min-3 h, surveillance 4 h
  • 106. IMMUNOSUPPRESSEURS: Mécanisme d’action • azathioprine • Inhibition de la synthèse des bases puriques insertion de pseudonucléotides • mycophénolate mofétil: acide mycophénolique • Inhibition de la synthèse des bases puriques
  • 107. IMMUNOSUPPRESSEURS: Mécanisme d’action • Ciclosporine • Inhibition de la transcription de l’IL-2 • Tacrolimus • Inhibition de la transcription de l’IL-2 • Sirolimus évérolimus • Inhibition des seconds messagers intracellulaires de l’IL-2 • bélatacept • Blocage de la co-stimulation des lymphocytes
  • 108. Blocage co-stimulation lymphocytes Inhibition transcription IL-2 Blocage co-stimulation lymphocytes Inhibition seconds messagers intracellulaires IL-2
  • 109. Immunosuppresseurs - Azathioprine - mycophénolate mofétil - Ciclosporine - Tacrolimus - Sérums antilymphocytaires - Anti-CD25 (basiliximab) - Anti-mTOR (sirolimus, évérolimus*) - bélatacept Indications - Prévention rejet aigu greffe rénale (PRA), maladies auto-immunes (MAI) - PRA - PRA, traitement rejet greffe rénale (TRGR) - PRA, néphropathies - Induction immunosuppression (IMS), TRGR - PRA (IMS) - PRA, anticancéreux* - PRA
  • 110. IMMUNOSUPPRESSEURS: vascularites et maladies systémiques • Maladie de Goodpasture (anti-MBG) • Purpura rhumatoïde (FR) • Lupus érythémateux disséminé (anti-DNA, AAN) • Granulomatose de Wegener (ANCA, anti MPO) • Polyangéïte microscopique (ANCA, anti PR3)
  • 111. CORTICOTHERAPIE: principes du traitement • Initiation du traitement: • 1mg/kg/j (max 80mg/j) • rémission complète (mini 4 sem, maxi 16 sem) • Après rémission complète: • Baisse de 5-10mg/j par semaine • Durée totale de traitement > 6 mois
  • 112. CORTICOTHERAPIE: principes du traitement • Initiation du traitement: • 1mg/kg/j (max 80mg/j) • rémission complète (mini 4 sem, maxi 16 sem) • Après rémission complète: • Baisse de 5-10mg/j par semaine • Durée totale de traitement > 6 mois
  • 113. IMMUNOSUPPRESSEURS: principes du traitement • traitement d’induction : suffisamment efficace pour contrôler une poussée aiguë et éviter décès et séquelles • corticoïdes à forte dose (perfusions intraveineuses de methylprednisolone 15 mg/kg, encore appelées des bolus J1, J2, J3) • Dans les formes graves un immunosuppresseur est associé aux corticoïdes : cyclophosphamide (ENDOXAN®) par voie iv discontinue ou mycophénolate mofétil (CELLCEPT®) per os
  • 114. IMMUNOSUPPRESSEURS: principes du traitement • Le traitement d’induction dure plusieurs mois (3 à 6 mois) au cours desquels la posologie des corticoïdes est progressivement diminuée • traitement d’entretien fait suite au traitement d’induction pour prévenir les rechutes
  • 115. IMMUNOSUPPRESSEURS: Les traitements et mesures associés • Photoprotection +++ • Prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire (HTA, dyslipidémie, tabac…) • Prévention des complications de l’immunodépression (vaccination contre le pneumocoque, contre la grippe, traitement des foyers infectieux)
  • 116. IMMUNOSUPPRESSEURS: Les traitements et mesures associés • Prévention des complications de la corticothérapie (régime désodé et sans sucre rapide, vitamine D + calcium) • Contraception sans œstrogène : progestatifs (acétate de chlomadinone, LUTERAN®) en période de poussée ou en cas d’utilisation de médicament tératogène (thalidomide, mycophénolate mofétil, cyclophosphamide) • Programmation et encadrement des grossesses • Soutien psychologique
  • 117. IMMUNOSUPPRESSEURS: effets indésirables • ANTIMETABOLITES: hépatotoxicité, hématotoxicité, toxicité digestive • ANTICALCINEURINES: néphrotoxicité, neurotoxicité, toxicité cardio- vasculaire • SIROLIMUS, EVEROLIMUS: thrombopénie, hyperlipidémie
  • 118. IMMUNOSUPPRESSEURS: effets indésirables • SERUM ANTILYMPHOCYTAIRE: hypersensibilité • BELATACEPT: toxicité hématologique, toxicité cardio-vasculaire, syndrome cushingoïde
  • 119. IMMUNOSUPPRESSEURS: surveillance • Numération formule sanguine (NFS), numération plaquettaire • Bilan hépatique (ALAT, ASAT, Bili, ɣGT, PA) • Activité TPMT (Thiopurine Méthyltransférase) • Surveillance clinique digestive • STP (Suivi Thérapeutique Pharmacologique) conseillé • Bilan rénal (urée, créatinine, protéinurie, hématurie, leucocyturie) • Surveillance neurologique • Bilan lipidique (lipidémie, cholestérol et fractions, lipoprotéines)