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Pr HANNACHE Kamel
Service de Médecine Interne
EH-Didouche Mourad
Première Année Résidanat Médecine Interne
EH-Didouche Mourad
Année Universitaire 2021-2022
Les adénopathies
II°- Introduction
1- Définition d’une adénopathie
• Augmentation de volume d’un (ou de plusieurs) ganglions lymphatiques
• D’étiologie multiple
Le ganglion fait partie du système immunitaire :
 Il est le siège de la première étape de la réaction immunitaire :
 Captation et présentation de l’Antigène par les macrophages
 Activation et expansion clonale des lymphocytes T et B cellules ( réponse cellulaire et
humorale)
2- Rappel du rôle du ganglion :
 Les ganglions ont 4 fonctions, étroitement liées entre elles :
 Filtration non spécifique des particules et micro-organismes (antigènes), à
partir de la lymphe par activité phagocytaire des macrophages
 Interaction des lymphocytes circulants avec la lymphe qui contient l’antigène.
 Agrégation, activation et prolifération des lymphocyes B (immunité humorale)
 Agrégation, activation et prolifération des lymphocyes T (immunité cellulaire)
 Tous les tissus vivants sont soumis à de constantes menaces d'invasion par des
organismes producteurs de maladies (agents pathogènes).
 En conséquence, trois principales lignes de défense se sont développées dans
l’organisme :
• Mécanismes de protection superficielle :
Première ligne de défense chez l'homme : peau, surfaces séromuqueuses.
• Défenses tissulaires non spécifiques : Réaction inflammatoire
- Réaction non spécifique de l’organisme à toute lésion ou agression tissulaire induisent
habituellement une réponse non spécifique appelée inflammation,
- But : débarrasser l'organisme des tissus morts et des corps étrangers, à remplacer la perte
tissulaire par une cicatrice et, dans certains cas, à régénérer un tissu normal.
• Le système immunitaire :
Système immunitaire :
3- Système immunitaire
 Ce système hautement spécifique a la mission de reconnaître les substances exogènes
comme étrangères à l'organisme : toute substance étrangère est ainsi appelée antigène.
Ceci aboutit à l'activation du système immunitaire dans le but de neutraliser ou de détruire
l'antigène.
Ce sont les lymphocytes qui ont le rôle central dans la réponse immunitaire.
Ce processus est hautement spécifique de l'antigène, mais dépend habituellement des
cellules phagocytaires du système des monocytes-macrophages pour la présentation de
l’antigène aux lymphocytes.
 Les cellules du système immunitaire, particulièrement les lymphocytes, sont disséminées
dans tout l'organisme,
• soit sous forme de cellules isolées, comme les agrégats non encapsulés des tractus gastro-
intestinal (Plaques de Peyer), respiratoire et autres (tissu lymphoïde associé aux
muqueuses ou MALT = mucosa-associated lymphoid tissue),
• soit dans les organes lymphoïdes, à savoir :
• le thymus,
• La rate
• Et les ganglions lymphatiques
Le système immunitaire
4- Rappel anatomo-histologique
• Organe lymphoïde secondaire (Comme la râte et les plaques de Peyer de
l’intestin)
• Taille : environ 1cm
• Nombre : 500 à 800 ganglions au niveau de l’organisme (1% du poids du corps)
Un ganglion lymphatique avec
ses vaisseaux afférents et efférents.
A, ganglion lymphatique;
B, vaisseaux lymphatiques afférents;
C, vaisseaux lymphatiques efférents.
• a capsule entourant le ganglion avec la région particulière du hile,
• la corticale comprenant les follicules avec leur centre germinatif plus clairs,
• la paracorticale très cellulaire en continuité avec les follicules,
• la médullaire plus pâle et lacunaire.
 Répartition des ganglions :
 Les lymphocytes matures, répartis dans tout l’organisme, sont regroupés en
amas dans des structures encapsulées, bien organisées appelées ganglions
 Les ganglions siègent sur le trajet des gros vaisseaux régionaux du système
lymphatique, surtout dans les zones ou les lymphatiques convergent pour
former des troncs plus larges, comme :
• le cou,
• les aisselles,
• les régions inguinales,
• les hiles pulmonaires
• et les régions para-aortiques
5- Localisation des ganglions
4- Aires ganglionnaires
Aires ganglionnaires cervicales
Circulation lymphatique
Territoire de drainage lymphatique
6- Mécanisme de formation d’une adénopathie
1. Réaction lymphocytaire non spécifique :
Réaction « physiologique à la stimulation antigénique loco-régionale
(infectieuse ou tumorale) ou générale dysimmunitaire
1. Accumulation de cellules granuleuses et/ d’histiocytes (cellules
épithéloïdes et géantes) lors de réaction inflammatoires aiguës ou
chroniques
2. Prolifération tumorale primitive du tissu lymphoïde (lymphome malin)
3. Colonisation par des cellules tumorales non lymphoïdes (métastases)
II°- Diagnostic positif
1- Circonstances de découverte : A l’interrogatoire
1- soit découverte « fortuite »
• patient
• Contexte d’apparition
• Prise de médicaments
• examen pour autre cause
2- soit recherchée
- symptômes
- autre anomalie de l’examen clinique
- anomalies de la NFS
1- Ganglion normal :
• taille : <1cm
• mobile
• mou
• Indolore
• Non évolutif
2- Examen clinique : des aires ganglionnaires superficielles
Inaccessible
2°- Examen clinique (suite)
2- Ganglion augmenté de volume : adénopathie
 Aspect :
• Volume
• Consistance
• La douleur
• La mobilité
• Signes inflammatoires
• Signes compressifs
 Evolution
 Adénopathie isolée ou polyadénopathies
 Splénomégalie +++
 Contexte :
• Signes généraux
• Signes d’accompagnement
• ATCD personnels et familiaux
• Animaux
 En cas d’adénopathie isolée : Rechercher une lésion infectieuse ou tumorale dans le
territoire de drainage (++)
Adénopathie Infectieuse Tumorale
Consistance
Sensibilité (Douleur)
Fixation
Inflammation
Abcédation/Fistulisation
Compression
Rénitente,  ramollie
Nette
Non
Oui
Possible
Rare
Dure (bois, pierre)
Non ( possible si Hodgkin)
Oui +/-
Non (possible si Hodgkin)
Non (nécrose possible)
Oui (facultatif)
Signes régionaux
(à rechercher avec soins)
Porte d’entrée++++
lymphatique
Tumeur primotive
(à rechercher )
Evolution Aiguë ( ou subaiguë) Chronique (subchronique)
Adénopathies : éléments cliniques d’orientation
Siège Rechercher d’une lésion infectieuse
ou tumorale au niveau de :
Cervical • Sphère ORL
• Cavité buccale
• Thyroïde
• Cuir chevelu
Sus-claviculaire • Médiastin
• Bronche
• Etage sous-diaphragmatique
(tube digestif, testicule)
Axillaire • Sein
• Membre supérieur
Inguinale • Membre inférieur
• Organes Génitaux Externes (OGE)
(pénis, scrotum, vulve, région anale)
3- Localisation d’une adénopathie superficielle isolée :
4- Examens complémentaires :
1  Biologie :
• FNS +++
• VS, CRP
• Enzymes hépatiques
• Sérologie HIV
• Electrophorèse des protéines
• Sérologie : toxoplasmose, EBV, CMV, griffe du chat, MNI-test
• IDR
• Anticorps
Anomalies de la FNS et Orientation clinique :
• 2  Imagerie :
• 1- Radiographie du thorax :
•  Surtout pour évoquer des adénopathies sus-diaphragmatiques (médiastin)
• 2- Echographie +++
•  Surtout pour évoquer des adénopathies abdomino-pelviennes (limites)
• 3- TDM
• 4- IRM
• Autres moyens d’imagerie :
• Scintigraphie au citrate de gallium
• PET-scan(18-déoxyfluoroglucose)
• NB : Lymphographie : ?
3  Etudue anatomo-pathologie et cytologie :
• Ponction ganglionnaire :
• Sans valeur si négative
• Intérêt éventuel pour orienter le diagnostic : BK, pus, Sd myéloprolifératif,
• Ne doit pas retarder la biopsie
• Ne remplace pas la biopsie
• Biopsie ganglionnaire :
• Choix du ganglion à biopsier (ne pas laisser le chirurgien faire)
• Biopsie à l’aiguille sous contrôle de l’imagerie si Adénopathie profonde
• Prélèvement de taille suffisante
• Le ganglion ou prélèvement à l’aiguille doit parvenir rapidement au laboratoire
d’anatomie pathologique à l’état frais ( et non déjà fixé)
III°- Diagnostic différentiel
1- Région cervicale :
• Glandes salivaires (Parotide)
• Tumeur thyroïdienne
• Anévrysme carotidien
• Kyste épithélial brachial
2- Région axillaire
• Hidrosadénite
3- Région inguinale (et crurale)
• Hernie
• Anévrysme
4- Lipome
5- Neurinome
Le diagnostic différentiel d’un ganglion se pose avec :
IV°- Diagnostic étiologique
• L'âge : Souvent oriente vers le type de maladie :
- Des maladies comme la mononucléose infectieuse (MNI) ou la toxoplasmose sont des
maladies des gens jeunes ;
- les LLC se voient chez des personnes âgées.
• La douleur :
- Le caractère douloureux d'un ganglion oriente vers une suppuration ou du
moins une inflammation.
- Souvent une adénopathie maligne est indolore.
• La recherche d'une lésion cutanée ou muqueuse dans le territoire drainé par
cette adénopathie est un moment important de l'enquête étiologique.
• Le caractère isolé d'une adénopathie ou sa nature multiple jouent un grand
rôle dans l'orientation du diagnostic :
- isolé, un ganglion fait rechercher une porte d'entrée (bactérie, cancer) ;
- multiples, on pense plus volontiers maladie générale virale, hémopathie circulante.
Attention : Erreur souvent faite : attribuer à des dents cariées sans lésion de la
muqueuse buccale, la survenue de ganglions cervicaux.
1°- Orientation étiologique :
• Examens complémentaires :
Des examens biologiques simples peuvent être réalisés en fonction de l'âge
et de la présentation clinique : hémogramme à tout âge, sérologies virales et
parasitaires chez les gens jeunes (MNI, toxoplasmose, cytomégalovirus), IDR à la
tuberculine.
• Etude anatomo-pathologique :
- Ponction ganglionnaire : Directe ou guidée par l’imagerie
La ponction ganglionnaire avec une aiguille simple du type IM est une
aspiration de suc ganglionnaire, avec ou sans seringue.
Le suc ganglionnaire ramené en faible quantité dans la majorité des cas, est étalé sur
une lame sèche puis coloré ; son étude cytologique, oriente le diagnostic, justifie la
réalisation d'une biopsie,
Ne remplace jamais la biopsie dans l'établissement d'un diagnostic exact.
Une seule exception : lorsqu'elle fait le diagnostic d'adénite suppurative en ramenant
du pus sur lequel seront faites des cultures bactériologiques (Ex : la TBC).
- Biopsie ganglionnaire :
Permet de donner un diagnostic anataom-pathologique exact
La biopsie ganglionnaire :
- Acte chirurgical décidé par le médecin qui voit le malade pour cette adénopathie.
- Indication :
• Dimension : Parce que ce ganglion a une taille anormale,
• Evolution : parce qu'il est présent après 3 semaines d'observation, parce qu'il
augmente de taille.
- Lorsque les ganglions sont multiples en nombre et siège, mieux vaut éviter les
prélèvements aux racines des membres (risque de blocage lymphatique) et privilégier
les régions cervicales.
- Le ganglion retiré dans son entier est coupé en deux ; la tranche de section est
apposée sur une lame sèche et confiée au cytologiste, l'autre moitié est placée dans
une compresse imbibée de sérum physiologique et dans l'heure qui suit, acheminée
au laboratoire d'anatomopathologie.
- Ainsi on peut faire : des études histologiques classiques, immuno-histochimique voire
cytogénétiques.
Approche diagnostique :
1- Toute adénopathie irrégulière de structure, ferme ou dur, fixé à la
peau et/ou aux plans profonds est à priori « néoplasique »
2- Toute adénopathie de plus de 3 cm est suspect
3- Toute adénopathie qui persiste plus de 4 à 6 semaines est suspect
1- Origine infectieuse
90 % des causes
2- Origine tumorale
3- Origine inflammatoire (maladies de système)
4- Médicaments : DRESS ou syndrome pseudo-lymphome
5- Maladies de surcharge
Processus loco-régional ou général
2°- Etiologies des adénopathies :
1- Causes virales :
• Herpes (dont le virus Epstein-Barr (MNI)
• VIH
• Rubéole
• Adénovirus
• Rougeole
• Parvovirose
2- Causes parasitaires :
• Toxoplasmose
• Leishmaniose
• Trypanosomiase
3- Causes bactériennes
• Pyrogènes
• Tuberculose
• Brucellose
• Barthonelle (Maladie des griffes du chat)
Etiologies infectieuses :
• Mononucléose infectieuse : (virus EB)
- Essentiellement cervicales, accompagnées par une angine fébrile et une grande asthénie, elles ne se
voient qu'avant 30 ans.
- Le syndrome mononucléosique sur l'hémogramme et les sérologies (MNI-test, Paul et Bunnel,
anticorps anti-VCA) sont décisives dans le diagnostic.
• Toxoplasmose acquise :
- Elle survient chez un enfant ou un adulte jeune,
- Les ganglions sont de siège cervical, souvent sans signe d'accompagnement clinique ou biologique ; -
- la sérologie doit montrer la présence d'AC de type IgM pour être considérée comme le témoin d'une
infection récente.
• Infection par le VIH :
- Des adénopathies cervicales multiples apparaissent au moment de la primo-infection.
Elles disparaissent ensuite ou s'installent dans toutes les aires ganglionnaires, éventuellement
associées à une splénomégalie. Elles vont disparaître après plusieurs années de présence. Ce sont des
ganglions cliniquement silencieux dont l'architecture est bouleversée par une hyperplasie des nodules
lymphoïdes d'allure inflammatoire. Elles sont différentes des adénopathies du lymphome malin
(lymphomes agressifs à grandes cellules B) également rencontrées avec une
fréquence supérieure à la normale dans cette maladie virale.
• Autres maladies d'origine virale : cytomégalovirus, rubéole
• Les adénopathies superficielles isolées :
- Adénite suppurative : elle est évoquée lorsqu'il existe une porte d'entrée, même
minime dans le territoire cutané de drainage lymphatique : plaie suppurée ou non,
même en cours de cicatrisation, angine récente d'allure bactérienne, ulcération de la
muqueuse buccale ou génitale.
- C'est le plus souvent une adénite aiguë douloureuse spontanément ou à la pression.
- Le pus contenu dans le ganglion est reconnu après ponction du ganglion. La
bactériologie est obligatoire.
- Germes en cause :
Germes banaux comme le streptocoque ou le staphylocoque doré,
Cas particuliers comme la maladie des griffes du chat (après griffure de chat ou de
rosier) authentifiée par une sérologie spécifique ou la tularémie.
• La tuberculose :
- Certaines adénites tuberculeuses contiennent du pus dans lequel on retrouve du
BK. Il existe un contage bacillaire ancien.
- D'autres localisations bacillaires ne sont pas forcément présentes.
- L'IDR à la tuberculine est positive.
- Ces adénopathies, le plus souvent cervicales, ont tendance à la fistulisation
(écrouelles) si on les laisse évoluer sans traitement.
• Syphilis :
- Une adénite inguinale isolée accompagne un chancre syphilitique du gland ou du
prépuce chez l'homme, des grandes lèvres chez la femme ("préfet de l'aine").
- Adénite réactionnelle isolée, sans cause évidente, pouvant poser, même après
biopsie et études histologiques sophistiquées, de difficiles problèmes de
diagnostic différentiel avec un LMNH de bas degré de malignité.
1- Métastases de cancer solide :
2- Hémopathies :
• Leucémies aiguës : LAL, LAM: LMMC
• Syndromes myélo-prolifératifs : LMNH, LLC et Hodgkin
Etiologies tumorales :
1- Métastase ganglionnaire isolée :
 Secondaire à un cancer solide :
• mélanome malin (qu'il vaut mieux ne pas ponctionner),
• cancer du poumon dans le creux sus-claviculaire droit,
• cancers des voies digestives dans le creux sus-claviculaire gauche (ganglion de
TROISIER),
• cancer ORL pour une adénopathie rétro-angulo-maxillaire,
• cancer du sein chez la femme avec adénopathie axillaire basse.
Remarques :
• Le ganglion métastatique est dur, non douloureux, souvent fixé aux plans profonds
et superficiels.
• Pour beaucoup de ces ganglions la ponction à l'aiguille est un bon moyen pour
orienter le diagnostic.
• La biopsie mérite réflexion : simple ou avec curage ganglionnaire chirurgical ?
Etiologies tumorales :
• Hémopathies malignes :
Toutes, y compris celles comme la maladie de Hodgkin, au début de son évolution
caractérisée par une adénopathie isolée, mais qui peut très bien n'être
diagnostiquée que devant des ganglions diffus.
Autres hémopathies à évoquer :
- les leucémies aiguës lymphoblastiques,
- la LLC,
- la maladie de Waldenström,
- les lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH) agressifs ou peu agressifs
• La maladie de Hodgkin :
- Dans 60% des cas elle débute dans les régions cervicales.
- L'adénopathie isolée et non fixée, dure et non douloureuse est parfois entourée de un
ou de deux ganglions dans le même territoire. C'est en quelques mois que d'autres
adénopathies apparaîtront dans les territoires de voisinage si le diagnostic n'est pas
fait.
- Plus rarement ce sera une adénopathie superficielle axillaire ou inguino-crurale qui
marquera le début de la maladie.
- La ponction est évocatrice si des cellules de STERNBERG sont vues sur le frottis.
- La biopsie est indispensable pour le diagnostic.
• Les LMNH :
- Surtout dans les formes histologiques agressives avec grandes
cellules lymphocytaires, peuvent également débuter par une (des) adénopathie(s)
superficielle(s) isolée(s).
- Le tableau clinique est celui décrit pour la maladie de HODGKIN, même si la taille de
l'adénopathie est souvent plus importante.
- Seule la ponction, suivie d'une biopsie avec histo-chimie, peut confirmer le diagnostic.
- Sarcoïdose (Besnier-Boëck-Schaumann)
- Polyarthrite rhumatoïde (PR)
- Collagénoses : LEAD
- Gougeröt-Sjogren
- Parfois :
- SAM : Adénopathies disséminées, AEG, Splénomégalie, Fièvre, pancytopénie,
- Maladie de Kikuchi
- AHAI
Adénopathie d’origine inflammatoire :
• Maladies cutanées diffuses avec prurit
- Le prurit entraîne, du fait des lésions cutanées de grattage, une adénite réactionnelle
dans les territoires ganglionnaires de drainage lymphatique.
- Causes : psoriasis, eczéma, gale, pédiculose, lymphomes T cutanés…
Approche diagnostique d’une adénopathie :

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  • 1. Pr HANNACHE Kamel Service de Médecine Interne EH-Didouche Mourad Première Année Résidanat Médecine Interne EH-Didouche Mourad Année Universitaire 2021-2022 Les adénopathies
  • 3. 1- Définition d’une adénopathie • Augmentation de volume d’un (ou de plusieurs) ganglions lymphatiques • D’étiologie multiple
  • 4. Le ganglion fait partie du système immunitaire :  Il est le siège de la première étape de la réaction immunitaire :  Captation et présentation de l’Antigène par les macrophages  Activation et expansion clonale des lymphocytes T et B cellules ( réponse cellulaire et humorale) 2- Rappel du rôle du ganglion :  Les ganglions ont 4 fonctions, étroitement liées entre elles :  Filtration non spécifique des particules et micro-organismes (antigènes), à partir de la lymphe par activité phagocytaire des macrophages  Interaction des lymphocytes circulants avec la lymphe qui contient l’antigène.  Agrégation, activation et prolifération des lymphocyes B (immunité humorale)  Agrégation, activation et prolifération des lymphocyes T (immunité cellulaire)
  • 5.  Tous les tissus vivants sont soumis à de constantes menaces d'invasion par des organismes producteurs de maladies (agents pathogènes).  En conséquence, trois principales lignes de défense se sont développées dans l’organisme : • Mécanismes de protection superficielle : Première ligne de défense chez l'homme : peau, surfaces séromuqueuses. • Défenses tissulaires non spécifiques : Réaction inflammatoire - Réaction non spécifique de l’organisme à toute lésion ou agression tissulaire induisent habituellement une réponse non spécifique appelée inflammation, - But : débarrasser l'organisme des tissus morts et des corps étrangers, à remplacer la perte tissulaire par une cicatrice et, dans certains cas, à régénérer un tissu normal. • Le système immunitaire : Système immunitaire : 3- Système immunitaire
  • 6.  Ce système hautement spécifique a la mission de reconnaître les substances exogènes comme étrangères à l'organisme : toute substance étrangère est ainsi appelée antigène. Ceci aboutit à l'activation du système immunitaire dans le but de neutraliser ou de détruire l'antigène. Ce sont les lymphocytes qui ont le rôle central dans la réponse immunitaire. Ce processus est hautement spécifique de l'antigène, mais dépend habituellement des cellules phagocytaires du système des monocytes-macrophages pour la présentation de l’antigène aux lymphocytes.  Les cellules du système immunitaire, particulièrement les lymphocytes, sont disséminées dans tout l'organisme, • soit sous forme de cellules isolées, comme les agrégats non encapsulés des tractus gastro- intestinal (Plaques de Peyer), respiratoire et autres (tissu lymphoïde associé aux muqueuses ou MALT = mucosa-associated lymphoid tissue), • soit dans les organes lymphoïdes, à savoir : • le thymus, • La rate • Et les ganglions lymphatiques Le système immunitaire
  • 7. 4- Rappel anatomo-histologique • Organe lymphoïde secondaire (Comme la râte et les plaques de Peyer de l’intestin) • Taille : environ 1cm • Nombre : 500 à 800 ganglions au niveau de l’organisme (1% du poids du corps) Un ganglion lymphatique avec ses vaisseaux afférents et efférents. A, ganglion lymphatique; B, vaisseaux lymphatiques afférents; C, vaisseaux lymphatiques efférents.
  • 8.
  • 9. • a capsule entourant le ganglion avec la région particulière du hile, • la corticale comprenant les follicules avec leur centre germinatif plus clairs, • la paracorticale très cellulaire en continuité avec les follicules, • la médullaire plus pâle et lacunaire.
  • 10.
  • 11.  Répartition des ganglions :  Les lymphocytes matures, répartis dans tout l’organisme, sont regroupés en amas dans des structures encapsulées, bien organisées appelées ganglions  Les ganglions siègent sur le trajet des gros vaisseaux régionaux du système lymphatique, surtout dans les zones ou les lymphatiques convergent pour former des troncs plus larges, comme : • le cou, • les aisselles, • les régions inguinales, • les hiles pulmonaires • et les régions para-aortiques 5- Localisation des ganglions
  • 12.
  • 13.
  • 17. Territoire de drainage lymphatique
  • 18. 6- Mécanisme de formation d’une adénopathie 1. Réaction lymphocytaire non spécifique : Réaction « physiologique à la stimulation antigénique loco-régionale (infectieuse ou tumorale) ou générale dysimmunitaire 1. Accumulation de cellules granuleuses et/ d’histiocytes (cellules épithéloïdes et géantes) lors de réaction inflammatoires aiguës ou chroniques 2. Prolifération tumorale primitive du tissu lymphoïde (lymphome malin) 3. Colonisation par des cellules tumorales non lymphoïdes (métastases)
  • 20. 1- Circonstances de découverte : A l’interrogatoire 1- soit découverte « fortuite » • patient • Contexte d’apparition • Prise de médicaments • examen pour autre cause 2- soit recherchée - symptômes - autre anomalie de l’examen clinique - anomalies de la NFS
  • 21. 1- Ganglion normal : • taille : <1cm • mobile • mou • Indolore • Non évolutif 2- Examen clinique : des aires ganglionnaires superficielles Inaccessible
  • 22. 2°- Examen clinique (suite) 2- Ganglion augmenté de volume : adénopathie  Aspect : • Volume • Consistance • La douleur • La mobilité • Signes inflammatoires • Signes compressifs  Evolution  Adénopathie isolée ou polyadénopathies  Splénomégalie +++  Contexte : • Signes généraux • Signes d’accompagnement • ATCD personnels et familiaux • Animaux  En cas d’adénopathie isolée : Rechercher une lésion infectieuse ou tumorale dans le territoire de drainage (++)
  • 23. Adénopathie Infectieuse Tumorale Consistance Sensibilité (Douleur) Fixation Inflammation Abcédation/Fistulisation Compression Rénitente,  ramollie Nette Non Oui Possible Rare Dure (bois, pierre) Non ( possible si Hodgkin) Oui +/- Non (possible si Hodgkin) Non (nécrose possible) Oui (facultatif) Signes régionaux (à rechercher avec soins) Porte d’entrée++++ lymphatique Tumeur primotive (à rechercher ) Evolution Aiguë ( ou subaiguë) Chronique (subchronique) Adénopathies : éléments cliniques d’orientation
  • 24. Siège Rechercher d’une lésion infectieuse ou tumorale au niveau de : Cervical • Sphère ORL • Cavité buccale • Thyroïde • Cuir chevelu Sus-claviculaire • Médiastin • Bronche • Etage sous-diaphragmatique (tube digestif, testicule) Axillaire • Sein • Membre supérieur Inguinale • Membre inférieur • Organes Génitaux Externes (OGE) (pénis, scrotum, vulve, région anale) 3- Localisation d’une adénopathie superficielle isolée :
  • 25. 4- Examens complémentaires : 1  Biologie : • FNS +++ • VS, CRP • Enzymes hépatiques • Sérologie HIV • Electrophorèse des protéines • Sérologie : toxoplasmose, EBV, CMV, griffe du chat, MNI-test • IDR • Anticorps
  • 26. Anomalies de la FNS et Orientation clinique :
  • 27. • 2  Imagerie : • 1- Radiographie du thorax : •  Surtout pour évoquer des adénopathies sus-diaphragmatiques (médiastin) • 2- Echographie +++ •  Surtout pour évoquer des adénopathies abdomino-pelviennes (limites) • 3- TDM • 4- IRM • Autres moyens d’imagerie : • Scintigraphie au citrate de gallium • PET-scan(18-déoxyfluoroglucose) • NB : Lymphographie : ?
  • 28. 3  Etudue anatomo-pathologie et cytologie : • Ponction ganglionnaire : • Sans valeur si négative • Intérêt éventuel pour orienter le diagnostic : BK, pus, Sd myéloprolifératif, • Ne doit pas retarder la biopsie • Ne remplace pas la biopsie • Biopsie ganglionnaire : • Choix du ganglion à biopsier (ne pas laisser le chirurgien faire) • Biopsie à l’aiguille sous contrôle de l’imagerie si Adénopathie profonde • Prélèvement de taille suffisante • Le ganglion ou prélèvement à l’aiguille doit parvenir rapidement au laboratoire d’anatomie pathologique à l’état frais ( et non déjà fixé)
  • 30. 1- Région cervicale : • Glandes salivaires (Parotide) • Tumeur thyroïdienne • Anévrysme carotidien • Kyste épithélial brachial 2- Région axillaire • Hidrosadénite 3- Région inguinale (et crurale) • Hernie • Anévrysme 4- Lipome 5- Neurinome Le diagnostic différentiel d’un ganglion se pose avec :
  • 32. • L'âge : Souvent oriente vers le type de maladie : - Des maladies comme la mononucléose infectieuse (MNI) ou la toxoplasmose sont des maladies des gens jeunes ; - les LLC se voient chez des personnes âgées. • La douleur : - Le caractère douloureux d'un ganglion oriente vers une suppuration ou du moins une inflammation. - Souvent une adénopathie maligne est indolore. • La recherche d'une lésion cutanée ou muqueuse dans le territoire drainé par cette adénopathie est un moment important de l'enquête étiologique. • Le caractère isolé d'une adénopathie ou sa nature multiple jouent un grand rôle dans l'orientation du diagnostic : - isolé, un ganglion fait rechercher une porte d'entrée (bactérie, cancer) ; - multiples, on pense plus volontiers maladie générale virale, hémopathie circulante. Attention : Erreur souvent faite : attribuer à des dents cariées sans lésion de la muqueuse buccale, la survenue de ganglions cervicaux. 1°- Orientation étiologique :
  • 33. • Examens complémentaires : Des examens biologiques simples peuvent être réalisés en fonction de l'âge et de la présentation clinique : hémogramme à tout âge, sérologies virales et parasitaires chez les gens jeunes (MNI, toxoplasmose, cytomégalovirus), IDR à la tuberculine. • Etude anatomo-pathologique : - Ponction ganglionnaire : Directe ou guidée par l’imagerie La ponction ganglionnaire avec une aiguille simple du type IM est une aspiration de suc ganglionnaire, avec ou sans seringue. Le suc ganglionnaire ramené en faible quantité dans la majorité des cas, est étalé sur une lame sèche puis coloré ; son étude cytologique, oriente le diagnostic, justifie la réalisation d'une biopsie, Ne remplace jamais la biopsie dans l'établissement d'un diagnostic exact. Une seule exception : lorsqu'elle fait le diagnostic d'adénite suppurative en ramenant du pus sur lequel seront faites des cultures bactériologiques (Ex : la TBC). - Biopsie ganglionnaire : Permet de donner un diagnostic anataom-pathologique exact
  • 34. La biopsie ganglionnaire : - Acte chirurgical décidé par le médecin qui voit le malade pour cette adénopathie. - Indication : • Dimension : Parce que ce ganglion a une taille anormale, • Evolution : parce qu'il est présent après 3 semaines d'observation, parce qu'il augmente de taille. - Lorsque les ganglions sont multiples en nombre et siège, mieux vaut éviter les prélèvements aux racines des membres (risque de blocage lymphatique) et privilégier les régions cervicales. - Le ganglion retiré dans son entier est coupé en deux ; la tranche de section est apposée sur une lame sèche et confiée au cytologiste, l'autre moitié est placée dans une compresse imbibée de sérum physiologique et dans l'heure qui suit, acheminée au laboratoire d'anatomopathologie. - Ainsi on peut faire : des études histologiques classiques, immuno-histochimique voire cytogénétiques.
  • 35. Approche diagnostique : 1- Toute adénopathie irrégulière de structure, ferme ou dur, fixé à la peau et/ou aux plans profonds est à priori « néoplasique » 2- Toute adénopathie de plus de 3 cm est suspect 3- Toute adénopathie qui persiste plus de 4 à 6 semaines est suspect
  • 36. 1- Origine infectieuse 90 % des causes 2- Origine tumorale 3- Origine inflammatoire (maladies de système) 4- Médicaments : DRESS ou syndrome pseudo-lymphome 5- Maladies de surcharge Processus loco-régional ou général 2°- Etiologies des adénopathies :
  • 37. 1- Causes virales : • Herpes (dont le virus Epstein-Barr (MNI) • VIH • Rubéole • Adénovirus • Rougeole • Parvovirose 2- Causes parasitaires : • Toxoplasmose • Leishmaniose • Trypanosomiase 3- Causes bactériennes • Pyrogènes • Tuberculose • Brucellose • Barthonelle (Maladie des griffes du chat) Etiologies infectieuses :
  • 38. • Mononucléose infectieuse : (virus EB) - Essentiellement cervicales, accompagnées par une angine fébrile et une grande asthénie, elles ne se voient qu'avant 30 ans. - Le syndrome mononucléosique sur l'hémogramme et les sérologies (MNI-test, Paul et Bunnel, anticorps anti-VCA) sont décisives dans le diagnostic. • Toxoplasmose acquise : - Elle survient chez un enfant ou un adulte jeune, - Les ganglions sont de siège cervical, souvent sans signe d'accompagnement clinique ou biologique ; - - la sérologie doit montrer la présence d'AC de type IgM pour être considérée comme le témoin d'une infection récente.
  • 39. • Infection par le VIH : - Des adénopathies cervicales multiples apparaissent au moment de la primo-infection. Elles disparaissent ensuite ou s'installent dans toutes les aires ganglionnaires, éventuellement associées à une splénomégalie. Elles vont disparaître après plusieurs années de présence. Ce sont des ganglions cliniquement silencieux dont l'architecture est bouleversée par une hyperplasie des nodules lymphoïdes d'allure inflammatoire. Elles sont différentes des adénopathies du lymphome malin (lymphomes agressifs à grandes cellules B) également rencontrées avec une fréquence supérieure à la normale dans cette maladie virale.
  • 40. • Autres maladies d'origine virale : cytomégalovirus, rubéole • Les adénopathies superficielles isolées : - Adénite suppurative : elle est évoquée lorsqu'il existe une porte d'entrée, même minime dans le territoire cutané de drainage lymphatique : plaie suppurée ou non, même en cours de cicatrisation, angine récente d'allure bactérienne, ulcération de la muqueuse buccale ou génitale. - C'est le plus souvent une adénite aiguë douloureuse spontanément ou à la pression. - Le pus contenu dans le ganglion est reconnu après ponction du ganglion. La bactériologie est obligatoire. - Germes en cause : Germes banaux comme le streptocoque ou le staphylocoque doré, Cas particuliers comme la maladie des griffes du chat (après griffure de chat ou de rosier) authentifiée par une sérologie spécifique ou la tularémie.
  • 41. • La tuberculose : - Certaines adénites tuberculeuses contiennent du pus dans lequel on retrouve du BK. Il existe un contage bacillaire ancien. - D'autres localisations bacillaires ne sont pas forcément présentes. - L'IDR à la tuberculine est positive. - Ces adénopathies, le plus souvent cervicales, ont tendance à la fistulisation (écrouelles) si on les laisse évoluer sans traitement. • Syphilis : - Une adénite inguinale isolée accompagne un chancre syphilitique du gland ou du prépuce chez l'homme, des grandes lèvres chez la femme ("préfet de l'aine"). - Adénite réactionnelle isolée, sans cause évidente, pouvant poser, même après biopsie et études histologiques sophistiquées, de difficiles problèmes de diagnostic différentiel avec un LMNH de bas degré de malignité.
  • 42. 1- Métastases de cancer solide : 2- Hémopathies : • Leucémies aiguës : LAL, LAM: LMMC • Syndromes myélo-prolifératifs : LMNH, LLC et Hodgkin Etiologies tumorales :
  • 43. 1- Métastase ganglionnaire isolée :  Secondaire à un cancer solide : • mélanome malin (qu'il vaut mieux ne pas ponctionner), • cancer du poumon dans le creux sus-claviculaire droit, • cancers des voies digestives dans le creux sus-claviculaire gauche (ganglion de TROISIER), • cancer ORL pour une adénopathie rétro-angulo-maxillaire, • cancer du sein chez la femme avec adénopathie axillaire basse. Remarques : • Le ganglion métastatique est dur, non douloureux, souvent fixé aux plans profonds et superficiels. • Pour beaucoup de ces ganglions la ponction à l'aiguille est un bon moyen pour orienter le diagnostic. • La biopsie mérite réflexion : simple ou avec curage ganglionnaire chirurgical ? Etiologies tumorales :
  • 44. • Hémopathies malignes : Toutes, y compris celles comme la maladie de Hodgkin, au début de son évolution caractérisée par une adénopathie isolée, mais qui peut très bien n'être diagnostiquée que devant des ganglions diffus. Autres hémopathies à évoquer : - les leucémies aiguës lymphoblastiques, - la LLC, - la maladie de Waldenström, - les lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH) agressifs ou peu agressifs
  • 45. • La maladie de Hodgkin : - Dans 60% des cas elle débute dans les régions cervicales. - L'adénopathie isolée et non fixée, dure et non douloureuse est parfois entourée de un ou de deux ganglions dans le même territoire. C'est en quelques mois que d'autres adénopathies apparaîtront dans les territoires de voisinage si le diagnostic n'est pas fait. - Plus rarement ce sera une adénopathie superficielle axillaire ou inguino-crurale qui marquera le début de la maladie. - La ponction est évocatrice si des cellules de STERNBERG sont vues sur le frottis. - La biopsie est indispensable pour le diagnostic. • Les LMNH : - Surtout dans les formes histologiques agressives avec grandes cellules lymphocytaires, peuvent également débuter par une (des) adénopathie(s) superficielle(s) isolée(s). - Le tableau clinique est celui décrit pour la maladie de HODGKIN, même si la taille de l'adénopathie est souvent plus importante. - Seule la ponction, suivie d'une biopsie avec histo-chimie, peut confirmer le diagnostic.
  • 46. - Sarcoïdose (Besnier-Boëck-Schaumann) - Polyarthrite rhumatoïde (PR) - Collagénoses : LEAD - Gougeröt-Sjogren - Parfois : - SAM : Adénopathies disséminées, AEG, Splénomégalie, Fièvre, pancytopénie, - Maladie de Kikuchi - AHAI Adénopathie d’origine inflammatoire : • Maladies cutanées diffuses avec prurit - Le prurit entraîne, du fait des lésions cutanées de grattage, une adénite réactionnelle dans les territoires ganglionnaires de drainage lymphatique. - Causes : psoriasis, eczéma, gale, pédiculose, lymphomes T cutanés…