Les objectifs de l’ouverture de l’offre de transport par autocars étaient d’accroître la mobilité pour les plus jeunes et les voyageurs les plus sensibles au prix des transports et de développer de nouvelles offres sur les liaisons les plus fréquentées et sur celles mal desservies par les autres modes de transports collectifs. Six mois après la promulgation de la loi, que peut-on dire du développement de l’offre de voyages interurbains par autocars ?
Note d'analyse - Perspectives de développement des autocarsFrance Stratégie
La libéralisation du transport par autocar longue distance a permis de proposer une nouvelle offre de mobilité, de qualité et à prix attractif, venant concurrencer la voiture particulière et le train. Toutefois, la France accuse un important retard en matière de qualité des gares routières.
En savoir plus :
http://www.strategie.gouv.fr/note-danalyse/perspectives-de-developpement-autocars
Trains Express Régionaux ; faites entrer la concurrenceFondation iFRAP
Incitées par des dotations de l'État pour compenser la prise en charge de cette nouvelle compétence, les régions se sont lancées alors dans une politique d'investissement à tous crins pour des liaisons toujours plus nombreuses dans des autorails flambant neufs. Mais après presque 10 ans d'expérience, l'enthousiasme semble bel et bien retombé. Les associations d'usagers ont multiplié les manifestations pour se plaindre de l'insuffisance du service. Les régions sont critiquées par la Cour des comptes pour le contrôle incertain sur leurs dépenses – plus de 3 milliards d'euros par an – et l'efficacité de ces dépenses. Quant à la SNCF, confrontée à de nouveaux défis (ouverture à la concurrence sur le fret, le trafic voyageurs international…), elle fait la sourde oreille et préfère présenter un bilan écologique prétendument flatteur pour justifier cette politique d'investissements tous azimuts.
Aujourd'hui, quand un voyageur achète son billet, il n'a aucune notion de la subvention payée par sa région et par l'État qui atteint selon nos calculs plus de 15.000 euros en moyenne par voyageur unique utilisant les TER. L'occasion de se pencher sur l'utilité économique et sociale de cette dépense publique et de réfléchir à un meilleur usage de l'argent public.
- Le poids des TER est égal à 1,47% de l'ensemble des transports de personnes en France
- Et pourtant cette politique représente plus de 3,7 milliards d'euros par an aux mains du monopole de la SNCF
- La SNCF reconnaît un écart de coût de 30% par rapport à ses concurrents, pourtant les conseils régionaux ne veulent rien changer
- Le contribuable national, c'est-à-dire l'État, paye 3 milliards au nom du report modal et de la décentralisation
- Les résultats en matière d'écologie sont très douteux
- Pendant ce temps, la concurrence a fait ses preuves en Europe, notamment en Allemagne
Sommaire du dossier sur les Trains Express Régionaux :
- TER : les régions cèdent à la folie des grandeurs. Un poids durablement marginal dans le transport de personnes - Un marché artificiel - Les raisons de cet engouement : le contribuable national mis fortement à contribution - Le dilemme de la région face au monopole de la SNCF - Le coût financier global des TER
- Les TER ou l'alibi écologique. Un bilan écologique très partiel et des estimations incohérentes - L'interdiction des autocars - Une évolution forte des technologies de transport routier
- La solution : ouvrir à la concurrence. Bataille juridique entre la France et l'Europe - Concurrence : s'inspirer des expériences étrangères - En Allemagne : un modèle original de mise en concurrence ligne par ligne - Grande-Bretagne : une organisation région par région
- Rapport Grignon : la mise en pratique de la concurrence.
- Les propositions de la Fondation iFRAP.
[1] Le champ géographique des TER exclut la Corse ainsi que l'Ile-de-France, en application de la loi du 30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs.
Les leviers commerciaux pour produire moins cherKeolis
Sortir du cadre, adapter l'offre, développer les recettes, lutter contre la fraude, aménager, conquérir et fidéliser les clients, faciliter l'accès aux réseaux de transport : le Groupe Keolis imagine des solutions à partager avec les autorités organisatrices, qui vont au-delà de l’exploitation courante pour supprimer les contraintes exogènes, développer les recettes commerciales et réorganiser l’offre de transport sans altérer l’attractivité du réseau.
Taxis et VTC dans les grandes métropoles - Le cas parisienJean-Charles Simon
Une étude globale et approfondie sur le marché des taxis et des VTC dans les grandes métropoles, centrée sur le cas de Paris et éclairée par les situations de Londres et New York. L'étude est réalisée par Facta, société spécialisée dans l'intelligence statistique et l'analyse économique, pour des acteurs français du taxi et du VTC.
Article Magazine Capital - Spécial Transports - mars 2017Logicités
Article de Marion Perrier sur la logistique du dernier kilomètre dans le Hors Série "La fantastique histoire des transports". Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine et e-commerce est interviewé.
Logistique, révolution du dernier kilomètre - article de Grand Paris Développ...Logicités
Article sur les dernières évolutions de la logistique urbaine et son application au Grand Paris, écrit par Julien Descalles. Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine, est interviewé dans ce reportage.
Note d'analyse - Perspectives de développement des autocarsFrance Stratégie
La libéralisation du transport par autocar longue distance a permis de proposer une nouvelle offre de mobilité, de qualité et à prix attractif, venant concurrencer la voiture particulière et le train. Toutefois, la France accuse un important retard en matière de qualité des gares routières.
En savoir plus :
http://www.strategie.gouv.fr/note-danalyse/perspectives-de-developpement-autocars
Trains Express Régionaux ; faites entrer la concurrenceFondation iFRAP
Incitées par des dotations de l'État pour compenser la prise en charge de cette nouvelle compétence, les régions se sont lancées alors dans une politique d'investissement à tous crins pour des liaisons toujours plus nombreuses dans des autorails flambant neufs. Mais après presque 10 ans d'expérience, l'enthousiasme semble bel et bien retombé. Les associations d'usagers ont multiplié les manifestations pour se plaindre de l'insuffisance du service. Les régions sont critiquées par la Cour des comptes pour le contrôle incertain sur leurs dépenses – plus de 3 milliards d'euros par an – et l'efficacité de ces dépenses. Quant à la SNCF, confrontée à de nouveaux défis (ouverture à la concurrence sur le fret, le trafic voyageurs international…), elle fait la sourde oreille et préfère présenter un bilan écologique prétendument flatteur pour justifier cette politique d'investissements tous azimuts.
Aujourd'hui, quand un voyageur achète son billet, il n'a aucune notion de la subvention payée par sa région et par l'État qui atteint selon nos calculs plus de 15.000 euros en moyenne par voyageur unique utilisant les TER. L'occasion de se pencher sur l'utilité économique et sociale de cette dépense publique et de réfléchir à un meilleur usage de l'argent public.
- Le poids des TER est égal à 1,47% de l'ensemble des transports de personnes en France
- Et pourtant cette politique représente plus de 3,7 milliards d'euros par an aux mains du monopole de la SNCF
- La SNCF reconnaît un écart de coût de 30% par rapport à ses concurrents, pourtant les conseils régionaux ne veulent rien changer
- Le contribuable national, c'est-à-dire l'État, paye 3 milliards au nom du report modal et de la décentralisation
- Les résultats en matière d'écologie sont très douteux
- Pendant ce temps, la concurrence a fait ses preuves en Europe, notamment en Allemagne
Sommaire du dossier sur les Trains Express Régionaux :
- TER : les régions cèdent à la folie des grandeurs. Un poids durablement marginal dans le transport de personnes - Un marché artificiel - Les raisons de cet engouement : le contribuable national mis fortement à contribution - Le dilemme de la région face au monopole de la SNCF - Le coût financier global des TER
- Les TER ou l'alibi écologique. Un bilan écologique très partiel et des estimations incohérentes - L'interdiction des autocars - Une évolution forte des technologies de transport routier
- La solution : ouvrir à la concurrence. Bataille juridique entre la France et l'Europe - Concurrence : s'inspirer des expériences étrangères - En Allemagne : un modèle original de mise en concurrence ligne par ligne - Grande-Bretagne : une organisation région par région
- Rapport Grignon : la mise en pratique de la concurrence.
- Les propositions de la Fondation iFRAP.
[1] Le champ géographique des TER exclut la Corse ainsi que l'Ile-de-France, en application de la loi du 30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs.
Les leviers commerciaux pour produire moins cherKeolis
Sortir du cadre, adapter l'offre, développer les recettes, lutter contre la fraude, aménager, conquérir et fidéliser les clients, faciliter l'accès aux réseaux de transport : le Groupe Keolis imagine des solutions à partager avec les autorités organisatrices, qui vont au-delà de l’exploitation courante pour supprimer les contraintes exogènes, développer les recettes commerciales et réorganiser l’offre de transport sans altérer l’attractivité du réseau.
Taxis et VTC dans les grandes métropoles - Le cas parisienJean-Charles Simon
Une étude globale et approfondie sur le marché des taxis et des VTC dans les grandes métropoles, centrée sur le cas de Paris et éclairée par les situations de Londres et New York. L'étude est réalisée par Facta, société spécialisée dans l'intelligence statistique et l'analyse économique, pour des acteurs français du taxi et du VTC.
Article Magazine Capital - Spécial Transports - mars 2017Logicités
Article de Marion Perrier sur la logistique du dernier kilomètre dans le Hors Série "La fantastique histoire des transports". Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine et e-commerce est interviewé.
Logistique, révolution du dernier kilomètre - article de Grand Paris Développ...Logicités
Article sur les dernières évolutions de la logistique urbaine et son application au Grand Paris, écrit par Julien Descalles. Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine, est interviewé dans ce reportage.
Blablacar, AirBnb…le collaboratif est aujourd’hui devenu LE mode de consommation en vogue, avec comme fer de lance de cette transformation le secteur du transport.
A travers cette première étude, Findle vous propose un tour d’horizon du transport collaboratif, de ses ambitions, ses atouts et des défis futurs auxquels il devra répondre.
Ouverture de l'offre de transport par autocar, les conclusions de la commissi...France Stratégie
Dans le cadre du débat parlementaire qui s’ouvre en janvier 2015 sur le projet de loi pour la croissance et l’activité, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, a sollicité Jean Pisani-Ferry pour que France Stratégie assure la mise en place et le fonctionnement d’une commission d’experts indépendante chargée d’évaluer les effets des principales mesures prévues. Cette commission temporaire a retenu cinq thèmes prioritaires,cinq thèmes prioritaires, la présente fiche retraçant les conclusions de la réflexion conduite sur l’offre de transport par autocar.
New Deal - Texte intégral - Le futur des routes du Grand Paris Leonard
Un groupement d’experts et d’innovateurs rassemblant Leonard, Seura (David Mangin), Jornet Llop Pastor, Carlo Ratti Associati présente aujourd’hui au Pavillon de l’Arsenal ses conclusions sur l’avenir des autoroutes et voies rapides du Grand Paris aux horizons 2024 (Jeux Olympiques), 2030 (Grand Paris Express) et 2050. Nées de la consultation internationale organisée par le Forum Métropolitain du Grand Paris, les conclusions du projet New Deal sont présentées à partir d’aujourd’hui au Pavillon de l’Arsenal à Paris. L’exposition est ouverte au public du 7 juin au 13 octobre 2019.
2ème Relevé de propositions bus & cars déconfinés bertolamiBenjamin Beaudet
A la suite, du 1er relevé publié le 22 avril, retrouvez ce deuxième relevé qui aborde une thématique moyen terme pour associer numérique et mobilité dans la lutte contre les pandémies comme le COVID19.
Le lien sur le premier relevé : https://bit.ly/3eWA4kC
Le lien sur la vidéo de présentation : https://youtu.be/yZ6d4201Lac
Article publié par la revue Socialter en juin 2017 et rédigé par Chrystèle Bazin. Plusieurs experts dont Jérôme Libeskind, dont interviewés. Cet article évoque l'impact environnemental de la livraison à domicile de l'e-commerce et les bonnes pratiques.
New Deal - Synthèse - Le futur des routes du Grand Paris Leonard
Un groupement d’experts et d’innovateurs rassemblant Leonard, Seura (David Mangin), Jornet Llop Pastor, Carlo Ratti Associati présente aujourd’hui au Pavillon de l’Arsenal ses conclusions sur l’avenir des autoroutes et voies rapides du Grand Paris aux horizons 2024 (Jeux Olympiques), 2030 (Grand Paris Express) et 2050. Nées de la consultation internationale organisée par le Forum Métropolitain du Grand Paris, les conclusions du projet New Deal sont présentées à partir d’aujourd’hui au Pavillon de l’Arsenal à Paris. L’exposition est ouverte au public du 7 juin au 13 octobre 2019.
LOM et ouverture à la concurrence du transport de voyageurs en IDFSecafi
Cette note s'intéresse au projet de loi sur les mobilités présenté en novembre 2018 et plus particulièrement au volet spécifique relatif à l'ouverture à la concurrence des transports de voyageurs en Ile-de-France (janvier 2019).
Article Revue Générale des Chemins de Fer décembre2015Logicités
Résumé détaillé effectué par le journaliste Thierry Escolan du livre de Jérôme Libeskind "La logistique urbaine, les nouveaux modes de consommation et de livraison" Editions FYP
The document contains information about ordering martial arts uniforms including hakamas and gis for adults and children. It lists the item descriptions, available sizes measured in height, weight options for gis, prices, and provides instructions for ordering and payment.
Teknologi bergerak memudahkan komunikasi dan memberikan informasi dan hiburan dengan mudah melalui smartphone. Smartphone menjadi alat penting yang sering digunakan masyarakat untuk berbagai keperluan, meski penggunaannya secara berlebihan dapat menjauhkan interaksi langsung dengan orang lain.
This document describes a video color processing algorithm that aims to improve color accuracy and image quality on mobile devices. It discusses developing algorithms to enable color enhancements without distortions, adapting to viewing conditions like ambient light, and accurately reproducing colors on wide gamut displays. The algorithm uses the CIECAM02 perceptual color model and involves offline computation of various parameters to transform color spaces and enable color and contrast processing.
Blablacar, AirBnb…le collaboratif est aujourd’hui devenu LE mode de consommation en vogue, avec comme fer de lance de cette transformation le secteur du transport.
A travers cette première étude, Findle vous propose un tour d’horizon du transport collaboratif, de ses ambitions, ses atouts et des défis futurs auxquels il devra répondre.
Ouverture de l'offre de transport par autocar, les conclusions de la commissi...France Stratégie
Dans le cadre du débat parlementaire qui s’ouvre en janvier 2015 sur le projet de loi pour la croissance et l’activité, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, a sollicité Jean Pisani-Ferry pour que France Stratégie assure la mise en place et le fonctionnement d’une commission d’experts indépendante chargée d’évaluer les effets des principales mesures prévues. Cette commission temporaire a retenu cinq thèmes prioritaires,cinq thèmes prioritaires, la présente fiche retraçant les conclusions de la réflexion conduite sur l’offre de transport par autocar.
New Deal - Texte intégral - Le futur des routes du Grand Paris Leonard
Un groupement d’experts et d’innovateurs rassemblant Leonard, Seura (David Mangin), Jornet Llop Pastor, Carlo Ratti Associati présente aujourd’hui au Pavillon de l’Arsenal ses conclusions sur l’avenir des autoroutes et voies rapides du Grand Paris aux horizons 2024 (Jeux Olympiques), 2030 (Grand Paris Express) et 2050. Nées de la consultation internationale organisée par le Forum Métropolitain du Grand Paris, les conclusions du projet New Deal sont présentées à partir d’aujourd’hui au Pavillon de l’Arsenal à Paris. L’exposition est ouverte au public du 7 juin au 13 octobre 2019.
2ème Relevé de propositions bus & cars déconfinés bertolamiBenjamin Beaudet
A la suite, du 1er relevé publié le 22 avril, retrouvez ce deuxième relevé qui aborde une thématique moyen terme pour associer numérique et mobilité dans la lutte contre les pandémies comme le COVID19.
Le lien sur le premier relevé : https://bit.ly/3eWA4kC
Le lien sur la vidéo de présentation : https://youtu.be/yZ6d4201Lac
Article publié par la revue Socialter en juin 2017 et rédigé par Chrystèle Bazin. Plusieurs experts dont Jérôme Libeskind, dont interviewés. Cet article évoque l'impact environnemental de la livraison à domicile de l'e-commerce et les bonnes pratiques.
New Deal - Synthèse - Le futur des routes du Grand Paris Leonard
Un groupement d’experts et d’innovateurs rassemblant Leonard, Seura (David Mangin), Jornet Llop Pastor, Carlo Ratti Associati présente aujourd’hui au Pavillon de l’Arsenal ses conclusions sur l’avenir des autoroutes et voies rapides du Grand Paris aux horizons 2024 (Jeux Olympiques), 2030 (Grand Paris Express) et 2050. Nées de la consultation internationale organisée par le Forum Métropolitain du Grand Paris, les conclusions du projet New Deal sont présentées à partir d’aujourd’hui au Pavillon de l’Arsenal à Paris. L’exposition est ouverte au public du 7 juin au 13 octobre 2019.
LOM et ouverture à la concurrence du transport de voyageurs en IDFSecafi
Cette note s'intéresse au projet de loi sur les mobilités présenté en novembre 2018 et plus particulièrement au volet spécifique relatif à l'ouverture à la concurrence des transports de voyageurs en Ile-de-France (janvier 2019).
Article Revue Générale des Chemins de Fer décembre2015Logicités
Résumé détaillé effectué par le journaliste Thierry Escolan du livre de Jérôme Libeskind "La logistique urbaine, les nouveaux modes de consommation et de livraison" Editions FYP
The document contains information about ordering martial arts uniforms including hakamas and gis for adults and children. It lists the item descriptions, available sizes measured in height, weight options for gis, prices, and provides instructions for ordering and payment.
Teknologi bergerak memudahkan komunikasi dan memberikan informasi dan hiburan dengan mudah melalui smartphone. Smartphone menjadi alat penting yang sering digunakan masyarakat untuk berbagai keperluan, meski penggunaannya secara berlebihan dapat menjauhkan interaksi langsung dengan orang lain.
This document describes a video color processing algorithm that aims to improve color accuracy and image quality on mobile devices. It discusses developing algorithms to enable color enhancements without distortions, adapting to viewing conditions like ambient light, and accurately reproducing colors on wide gamut displays. The algorithm uses the CIECAM02 perceptual color model and involves offline computation of various parameters to transform color spaces and enable color and contrast processing.
El documento describe los conceptos fundamentales de la Teoría General de Sistemas. En particular, 1) explica que la Teoría General de Sistemas propone una perspectiva holística e integradora para comprender el funcionamiento de la sociedad, enfocándose en las relaciones entre los componentes más que en las partes individuales, 2) señala que la Teoría General de Sistemas fue propuesta por Ludwig von Bertalanffy en la década de 1940 para estudiar fenómenos complejos mediante conceptos como organización e interacción dinámica, y 3) introduce
Netflix Communication Workshop Nov 2015Hannah Knapp
The document discusses effective communication and provides tips for giving and receiving feedback. It emphasizes the importance of emotional awareness and regulation in communication. When giving feedback, it recommends focusing on specific observable behaviors, describing the impact on you, and asking about the other person's intentions. For receiving feedback, it suggests looking for grains of truth and acknowledging feelings. The goal of feedback should be mutual understanding rather than winning an argument.
The document describes an optimization method for weighting explicit and latent concepts in clinical decision support queries. It proposes representing queries using weighted unigram, bigram and multi-term concepts from the query, top documents and knowledge bases. It then uses Graduated Non-Convexity optimization to determine importance weights for different concept types and sources to maximize retrieval performance. Experimental results on two TREC clinical decision support track query sets show the proposed method outperforms other baselines.
La mise à jour de la stratégie pour une mobilité durable "Modu 2.0", approuvée par le Conseil de Gouvernement en date du 23 mai 2018, a été présentée le 29 mai 2018 au grand public par le ministre du développement durable et des infrastructures.
Si les principes fondamentaux de la stratégie "MoDu" de 2012 restent de vigueur (la multimodalité et le renforcement des transports en commun et des modes actifs), la stratégie "Modu 2.0":
met en évidence les progrès faits depuis 2012;
fournit des chiffres actuels;
fixe des objectifs pour l’horizon 2025;
intègre les progrès technologiques récents;
assure la cohérence avec de nouvelles stratégies globales et nationales (accord de Paris sur le Climat, Troisième Révolution Industrielle);
étoffe la stratégie d’une boîte à outils de la mobilité;
s’adresse plus explicitement aux quatre acteurs de la mobilité que sont:
les citoyens;
les communes;
les employeurs et les établissements scolaires;
l’État.
Les transports sont essentiels dans notre vie quotidienne et l’automobile est un indispensable pour les trajets professionnels.
Après l’adoption définitive de la Loi d’Orientation de Mobilité (LOM), les professionnels sont confrontés à des obligations de réels changements dans leurs habitudes de déplacements. L’évolution de la mobilité est essentielle.
Par son expertise, Bruno Morizur, Président des Clés de la Mobilité, soutien et encourage les différents acteurs publics et privés dans leur transformation, celle-ci déterminée par la réduction de leur impact écologique. Toutes les collectivités, toutes les zones d’activité et tous les modes de transports sont concernés.
Les entreprises, les agglomérations et les collectivités territoriales, encouragées par la Loi LOM, doivent agir ensemble pour devenir acteurs de ses transformations qui touchent, en plein cœur, les formes de mobilités.
Rapport - La politique européenne des transportsFrance Stratégie
Si les tendances se poursuivent au rythme actuel, le nombre de passagers devrait augmenter de moitié en Europe d’ici à 2050, échéance des travaux de prospective sur les transports menés par la France et l’Union européenne. Quant au transport de marchandises, on estime qu’il devrait croître de quelque 80 %. Face à une telle évolution, une politique européenne des transports doit permettre à chacun, particulier et entreprise, de bénéficier d’un réseau de transport efficace et sûr.
La poilitique européenne des Transports : quatre enjeux pour la nouvelle mandature (Christine RAYNARD, François VIELLIARD, Sous la direction de Claude GRESSIER)
Rapport Thomas Thévenoud suite à la médiation Taxis et VTC avril 2014eurecab
Rapport complet du député Thomas Thévenoud suite à la médiation entre les Taxis et les Voitures de Tourisme avec Chauffeur (VTC).
Le rapport a été publié en avril 2014 et est à l'origine de la loi Thévenoud publiée en septembre 2014 concernant la régulation du transport à la demande, en particulier sur les VTC.
Trouver le point d’équilibre.
Les pouvoirs publics ont incontestablement un rôle à jouer
pour inciter les acteurs privés à embrasser la cause de la
logistique urbaine dont les modèles ne se pérenniseront qu’à
condition d’être rentables.
Le magazine Keo des idées neuves sur la mobilité fait par le Groupe Keolis. Actualités, dossiers, forums, zoom et analyses vous attendent au fil de ses 24 pages.
Au sommaire de ce numéro : La mobilité version digitale, la réorganisation du réseau de Nîmes, la réforme des rythmes scolaires pour les transports publics, le lancement du réseau de Boston...
Le magazine Keo des idées neuves sur la mobilité fait par le Groupe Keolis. Actualités, dossiers, forums, zoom et analyses vous attendent au fil de ses 24 pages.
Au sommaire de ce numéro : Lutte contre la fraude, Loi sur la décentralisation, guidage optique des bus à haut niveau de services, l'info voyageurs à Rennes...
Le magazine Keo des idées neuves sur la mobilité fait par le Groupe Keolis. Actualités, dossiers, forums, zoom et analyses vous attendent au fil de ses 24 pages.
Au sommaire de ce numéro : Focus sur les municipales 2014, la réforme du stationnement, le Mettis à Metz, les cars à haut niveau de service Lila Premier...
Un oeil sur la Loi d'orientation des mobilités (LOM)Thinkmarket
[Suggestion : affichez le document en plein écran pour éviter la pixellisation]
Adopté par l’Assemblée nationale le 17 septembre 2019, ce projet de loi vise à améliorer concrètement la mobilité en répondant aux problématiques actuelles et futures (zones blanches, transition écologique, micro-mobilités, ...).
Découvrez notre analyse des impacts de la LOM sur l'écosystème des transports.
Présentation du projet de covoiturage du Luxembourg, Copilote, par le ministère du Développement durable et des Infrastructures, qui gère la question des transports.
La politique européenne des transports : quels enjeux pour la nouvelle mandat...France Stratégie
La politique européenne des transports est à la croisée d’enjeux économiques, sociaux, technologiques et environnementaux qui nécessitent une approche transversale afin d’assurer une mobilité optimale des citoyens et des marchandises au sein du marché unique.
Le magazine Keo des idées neuves sur la mobilité fait par le Groupe Keolis. Actualités, dossiers, forums, zoom et analyses vous attendent au fil de ses 24 pages.
Au sommaire de ce numéro : la transition énergétique à l'horizon de COP21, la refonte du réseau de Blois, la réforme territoriale vue côté transports, zoom sur le réseau DLR à Londres, les véhicules électriques déployés au sein des réseaux de transport Keolis...
Quelle place pour les compétences dans l’entreprise ?France Stratégie
Les approches fondées sur les compétences occupent une place centrale dans les discours propres au monde de l’entreprise, devenant un objet de dialogue social et un composant central de la gestion des ressources humaines. La compétence est aussi devenue une référence pour les politiques de formation et d’emploi. Pourtant, dans les faits, on constate que la gestion des compétences reste encore largement minoritaire en entreprise, où prédominent des logiques de postes et de qualification.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/place-competences-lentreprise
Évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauv...France Stratégie
Emmanuel Macron a présenté le 13 septembre 2018 la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. D’après l’estimation avancée de l’Insee, le taux de pauvreté monétaire en 2019 en France métropolitaine serait de 14,5%, soit 9,1 millions personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Si les chiffres pour 2020 ne sont pas encore connus, il apparait dès à présent que la crise sanitaire a et aura des conséquences économiques et sociales très importantes.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-de-strategie-nationale-de-prevention-de-lutte-contre-pauvrete-rapport-2021
Avis de la Plateforme RSE - Labels RSE. Propositions pour des labels RSE sect...France Stratégie
Parmi les outils permettant de structurer une démarche de RSE pertinente, la labellisation permet de garantir et valoriser, sous certaines conditions et de manière volontaire, un engagement en matière de RSE. On constate toutefois ces dernières années une multiplication de « labels RSE » qui n’ont pas tous la même robustesse. La Plateforme RSE a constitué un groupe de travail « Labels RSE » afin de pouvoir établir un diagnostic sur les labels RSE, et plus particulièrement les labels sectoriels. Elle formule ainsi 24 recommandations, adressées au gouvernement, aux entreprises, aux fédérations professionnelles et aux chercheurs.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/labels-rse-propositions-labels-rse-sectoriels-destines-aux-tpe-pme-eti
Le programme de France Stratégie pour 2021 a une ambition simple mais exigeante : que nos travaux contribuent utilement à l’action publique à un moment où celle-ci doit faire face à des difficultés sans précédent. La crise sanitaire, économique et sociale de 2020 a représenté un double défi pour France Stratégie : la prendre en compte dans ses travaux pour apporter aux décideurs publics et à l’opinion des éléments d’information à jour sur des sujets d’actualité, et ne pas relâcher l’effort sur les travaux de moyen et long terme.
En savoir plus
https://www.strategie.gouv.fr/actualites/programme-de-travail-2021
Note d'analyse - Quelle sécurité d’approvisionnement électrique en Europe à h...France Stratégie
Après qu'à l'automne le gestionnaire de réseau a mis en garde sur de potentielles difficultés d'approvisionnement en électricité en cas de grand froid cet hiver, la question d’éventuelles défaillances des systèmes électriques en Europe et en particulier en France a été remise dans le débat alors qu’elle avait quasiment disparu des préoccupations du grand public.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/securite-dapprovisionnement-electrique-europe-horizon-2030
Document de travail - Une nouvelle approche de l’inadéquation des compétencesFrance Stratégie
L’inadéquation de compétences – c’est-à-dire l’utilisation sous-optimale des compétences d’un individu dans l’activité qu’il exerce – peut constituer un facteur d’insatisfaction pour les travailleurs et un frein à la progression de la productivité.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/une-nouvelle-approche-de-linadequation-competences
Note d'analyse - Polarisation du marché du travail : Y a-t-il davantage d’emp...France Stratégie
À en croire les comparaisons internationales, la France serait un des pays d’Europe où la polarisation de l’emploi est la plus marquée. On assisterait à l’affaissement des emplois moyennement qualifiés "typiquement les employés et ouvriers qualifiés" accompagnée de la montée symétrique aux extrémités des plus qualifiés et des moins qualifiés.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/polarisation-marche-travail-y-t-davantage-demplois-qualifies
Document de travail - Évolution tendancielle de la productivité du travail en...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
Note de syntèse - Le rôle du capital humain dans le ralentissement de la prod...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
Note de synthèse - Les politiques industrielles en France - Évolutions et com...France Stratégie
À l’heure où la crise sanitaire met en lumière nos difficultés d’approvisionnement, France Stratégie publie un diagnostic approfondi de la désindustrialisation en France. Ce rapport pointe notamment l’impact des prélèvements obligatoires pénalisants, les efforts faits depuis une dizaine d’années pour y remédier et améliorer l’environnement des entreprises industrielles, avec des focus sur sept secteurs où l’État joue un rôle majeur, et une approche comparative permettant de situer la France par rapport à ses voisins européens.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/politiques-industrielles-france-evolutions-comparaisons-internationales
Document de travail - Inégalités primaires, redistribution : une comparaison ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe
Note d'analyse - Inégalités primaires, redistribution : comment la France se ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe
Note de synthèse - Les facteurs d’attractivité des sites de production, d’in...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Document de travail - Les facteurs de localisation des investissements direct...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Note d'analyse - Comment évaluer l’externalité carbone des métauxFrance Stratégie
À eux seuls, l’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec toutefois des variations considérables. Certains métaux rares ou précieux ont ainsi une très grande intensité en carbone : 20 600 tonnes de CO2 émises pour une tonne extraite et raffinée de platine, 5 100 tonnes de CO2 pour une tonne d’or, quand l’acier ne consomme que 2 tonnes de CO2 et l’aluminium 17. En volume, deux métaux concentrent l’essentiel des émissions : l’acier et l’aluminium produisent à eux seuls près des neuf dixièmes des émissions de CO2 des dix-sept métaux étudiés dans cette note.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluer-lexternalite-carbone-metaux
Document de travail - Maîtriser la consommation énergétique du numérique : le...France Stratégie
Avec un double phénomène d’augmentation du nombre des internautes et d’explosion des usages mobiles, le secteur numérique vit un âge d’or qui se traduit dans les faits par une croissance exponentielle du nombre d’équipements connectés à internet et par une explosion du trafic IP dans les réseaux télécoms et les data centers.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/maitriser-consommation-energetique-numerique-progres-technologique-ny-suffira
Document de travail - Accroître l’investissement dans la rénovation énergétiq...France Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Note d'analyse - Comment accélérer la rénovation énergétique des logementsFrance Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital – Deuxième rapport France Stratégie
Le comité d’évaluation, piloté par France Stratégie sous la présidence de Fabrice Lenglart, publie un nouveau rapport, dans la continuité du précédent présenté il y a un an.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/comite-devaluation-reformes-de-fiscalite-capital-deuxieme-rapport
Évaluation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Synthèse des ...France Stratégie
Dans le prolongement du dernier rapport du comité de suivi et d’évaluation du CICE en 2018, France Stratégie a souhaité poursuivre la démarche d’évaluation entamée en 2013, qui s’est traduite par la publication de six rapports du comité jusqu’en 2018.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluation-credit-dimpot-competitivite-lemploi-synthese-travaux-dapprofondissement
Évaluation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Synthèse des ...
Autocars interurbains : un bilan après 6 mois d’ouverture
1. www.strategie.gouv.fr
FÉVR.
2016
N°44
Autocars interurbains :
un bilan après 6 mois d’ouverture
LANOTED’ANALYSE
La loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques du 6 août 2015 autorise les auto-
caristes à offrir, de leur propre initiative, des services réguliers de transports interurbains pour des trajets
supérieurs à 100km. Une ouverture similaire a été effectuée en janvier 2013 en Allemagne.
Les objectifs de cette ouverture étaient d’accroître la mobilité pour les plus jeunes et les voyageurs les plus
sensibles au prix des transports, et de développer de nouvelles offres sur les liaisons les plus fréquentées
et sur celles mal desservies par les autres modes de transports collectifs. Six mois après la promulgation
de la loi, que peut-on dire du développement de l’offre de voyages interurbains par autocars ?
Sur la base des données fournies par les compagnies d’autocar, six mois après l’ouverture 1300 emplois
directs auraient été créés et environ 1,5 million de passagers transportés (soit l’équivalent de 1,9% du
nombre de passagers des grandes lignes de la SNCF1
).
Au-delà de ces chiffres agrégés, une cartographie du réseau à l’hiver 2015 – 2016 réalisée à France Stra-
tégie ainsi que des relevés de prix sur plusieurs parcours nous permettent de dresser un premier bilan de
l’expérience. Les points saillants sont les suivants :
Le réseau semble se développer à un rythme rapide et comparable à ce qui a été observé en Alle-
magne après la libéralisation. On dénombre actuellement environ 734 paires de villes sur le territoire
métropolitain français desservies par une desserte directe (c’est-à-dire sans changement d’autocar) en
dehors des liaisons d’initiative publique. Deux ans après la libéralisation il y avait en Allemagne 911 paires
de villes desservies.
Le secteur compte sept acteurs principaux qui se concurrencent sur les prix et la fréquence quoti-
dienne des trajets (sur les lignes les plus concurrentielles).
Compte tenu des prix et des durées de trajet observés, les autocars paraissent davantage en concur-
rence avec le covoiturage ou la voiture personnelle qu’avec les services ferroviaires. D’après nos rele-
vés de prix sur quelques lignes, le prix moyen au km d’un trajet en bus (4,5 centimes par km) est presque
toujours inférieur à celui du covoiturage (de l’ordre de 6 centimes /km) et toujours bien inférieur au prix
minimal d’un trajet similaire en train (10 centimes par km pour les billets les moins chers accessibles à tous).
À moyen terme, il est possible que s’opèrent des fusions entre compagnies de bus, comme cela été
observé en Allemagne (moins de 2 ans après la libéralisation) ou dans les autres pays ayant libéralisé ce
secteur avant la France.
Graphique 1 : nombre de paires de villes desservies par un trajet (sans changement)
en autocar et intensité de la concurrence (hiver 2015 - 2016)
Source : calcul des auteurs à partir de données recueillies sur les sites internet des compagnies et des comparateurs de prix.
Lecture : 447 paires de villes ne sont desservies que par 1 compagnie d’autocar, 8 paires de villes sont desservie par 6 des 7 principales
compagnies d’autocar présentes sur le marché.
1. La base de comparaison est faite avec un nombre annuel de voyageurs grandes lignes de la SNCF de 160 millions (chiffres 2013,
126,9 millions pour les lignes TGV et 32,4 millions pour les trains intercités).
La Note d’analyse
est publiée sous la
responsabilité éditoriale
du commissaire général
de France Stratégie.
Les opinions exprimées
engagent leurs auteurs
et n’ont pas vocation
à refléter la position
du gouvernement.
Anne Épaulard
membre de la commission
d’études des effets
de la loi pour la croissance
et la compétitivité,
université Paris-Dauphine
et France Stratégie
Loïck Guilleminot
France Stratégie
2. frANCE STrATéGiE
www.strategie.gouv.fr
2
LA NOTE D’ANALYSE
févriEr 2016 - N°44
LeS COmPAGNieS eN PRÉSeNCe
Quatre grandes « marques » sont entrées massivement
sur le marché des transports interurbains dès la libéralisa-
tion : isilines (filiale de Transdev, une compagnie française,
l’une des plus grandes compagnies mondiale spécialisée
dans le transport public), megabus (compagnie britan-
nique), Flixbus (compagnie allemande), Ouibus (compa-
gnie française filiale de la SNCF) et Starshipper (associa-
tion de Pme indépendantes). Les services qu’elles
proposent s’ajoutent à ceux des entreprises (parfois les
mêmes) qui étaient déjà sur le marché des déplacements
interurbains en France dans le cadre du cabotage interna-
tional. Ainsi, étaient déjà sur ce marché euroline (filiale de
Transdev), iDBUS (filiale de la SNCF, devenue depuis Oui-
bus), Starshipper et Alsa (compagnie espagnole filiale
d’une compagnie britannique).
Pour proposer des déplacements interurbains routiers
réguliers, trois configurations d’entreprises sont envisa-
geables :
(a) Une configuration entièrement intégrée, dans laquelle
l’entreprise détient ses propres autocars, embauche
(ou contracte avec) des conducteurs et est en charge
des politiques de développement et de tarification,
comme c’est le cas de megabus.
(b) Un regroupement de Pme indépendantes qui s’asso-
cient derrière une marque et organisent un réseau de
réservation et de vente des billets, comme c’est le cas
de Starshipper.
(c) Une compagnie chapeau qui passe des contrats avec
des Pme locales pour assurer des services de transport
sur des liaisons dont les caractéristiques (fréquence,
prix, qualité de service) sont décidées par la compagnie
chapeau laquelle se charge aussi de la commercialisa-
tion. Ce type de configuration est celui de Flixbus.
Évidemment, une entreprise peut choisir une organisation
mixte entre (a) et (c) dans laquelle elle détient des cars et
embauche des chauffeurs pour assurer le service sur cer-
taines lignes et contracte avec des Pme pour d’autres
lignes. C’est le modèle retenu par isilines et semble-t-il par
Ouibus qui travaillent désormais avec des entreprises par-
tenaires.
À très court terme (tout au début de la libéralisation) le
modèle d’entreprise intégrée (type (a)) et le regroupement
d’entreprises indépendantes (type (b)) permettent de réa-
gir plus rapidement que le mode d’organisation de type (c)
qui nécessite pour l’entreprises chapeau d’identifier une
entreprise locale susceptible d’offrir le service de trans-
port et de contracter avec elle pour chaque ouverture de
ligne. L’avantage de la réactivité n’a lieu que si les compa-
gnies de type (a) ou (b) disposent de matériel roulant faci-
lement mobilisable (les délais de livraison de nouveaux
autocars dépasseraient actuellement 6 mois).
Le modèle d’entreprise de type (c) présente cependant
plusieurs avantage, d’une part il mobilise très peu de capi-
taux, puisque l’entreprise chapeau ne possède en propre
aucun véhicule, d’autre part il lui évite d’avoir à s’occuper
des questions liées à l’entretien des bus et la logistique y
afférant, lesquels sont assurés par les entreprises indé-
pendantes comme c’est aussi le cas dans le schéma (b). Le
modèle de type (c), s’il est initialement plus lent à dévelop-
per une offre est sans doute beaucoup plus flexible (au
moins pour l’entreprise chapeau).
Dans la pratique, l’avantage des entreprises intégrées
semble disparaître rapidement. Six mois environ après
l’ouverture des lignes d’autocar de transport interurbain à
la concurrence, les entreprises de type (c) ou mixte entre
(a) et (c) ont réussi à développer une offre de service plus
importante que les entreprises de type (a) ou (b). Ce fût
aussi le cas en Allemagne où les deux plus grandes com-
pagnies (qui ont aujourd’hui fusionné) étaient des nou-
veaux entrants organisés sur le type (c).
LeS COmPAGNieS Se FONT
CONCURReNCe SUR PLUSieURS
mARChÉS
elles doivent attirer et fidéliser les consommateurs, mais
aussi les Pme autocaristes.
Attirer et fidéliser les consommateurs
La concurrence pour attirer les consommateurs passe par
les prix et la qualité du service. Si à court terme le prix
peut être le principal argument pour le choix d’une compa-
gnie, la qualité du service peut contribuer à la fidélisation
du client à moyen terme. La qualité est multidimension-
nelle, elle concerne non seulement la qualité du service
lors du trajet en bus (espacement et confort des sièges,
accès au Wifi, prise de courant, vente de « snack », accès
et qualité des toilettes à bord, nombre de bagages trans-
portés gratuitement, ….) mais aussi la rapidité du trajet et
le nombre de départs quotidiens ainsi que l’étendue du
réseau. La concurrence peut aussi passer par un accès pri-
vilégié à certaines gares routières.
3. Tableau 1 : les entreprises indépendantes du transport routier de voyageurs en france (chiffres au 31 décembre
2013 et 2014)
(*) Une entreprise indépendante peut avoir plusieurs établissements
Source : OPTiL, Rapports 2014 et 2015 de l’observatoire des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique.
3frANCE STrATéGiE
www.strategie.gouv.fr
Dans les faits, certaines compagnies présentent des prix
légèrement plus élevés que la concurrence (nous y revien-
drons) mais proposent un service à bord de plus grande
qualité. On voit ainsi coexister du haut de gamme à des
prix légèrement supérieurs, et des services plus simples à
des prix plus bas.
Finalement, lors de l’ouverture de nouvelles liaisons il est
possible qu’il y ait un avantage à celui qui propose en pre-
mier le service de telle sorte que les entreprises se concur-
rencent aussi sur leur réactivité à ouvrir de nouvelles
lignes.
Attirer et fidéliser les autocaristes
Les entreprises « chapeau » (type (c) ou combinaison des
types (a) et (c)) se font aussi concurrence pour attirer et
fidéliser des entreprises autocaristes susceptibles d’offrir
les services de transport qu’elles souhaitent commerciali-
ser. On comptait cependant plus de 7000 entreprises
autocaristes en France en 2014 (cf. tableau 1) constituant
un vivier important pour les entreprises « chapeau ». De
ce point de vue, le pouvoir de marché est probablement
plutôt du côté des entreprises « chapeau » que des Pme
autocaristes. On ne peut exclure cependant que sur cer-
tains marchés locaux le pouvoir de marché soit du côté des
Pme indépendantes, plutôt que du côté des entreprises
« chapeau ». Les Pme autocaristes indépendantes effec-
tuent par ailleurs la plupart des services de transport des
autorités organisatrices de transport (le plus souvent des
régions) ce qui complique encore l’analyse des rapports de
concurrence, les AOT pouvant entrer en concurrence avec
entreprises « chapeau » pour travailler avec des Pme indé-
pendantes.
La double nature de la concurrence entre les compagnies
pour attirer d’une part les voyageurs, d’autre part les Pme
d’autocaristes, couplée aux externalités liées au fonction-
nement en réseau, rapprochent la concurrence entre com-
pagnies de celle qui s’opère sur les marchés bifaces2
. L’in-
tensité de la concurrence entre compagnies ne peut alors
s’analyser entièrement au regard de la concurrence effec-
tive sur le marché des voyageurs.
Le RÉSeAU À L’hiVeR 2015-2016
Une photographie floue du réseau
Pour obtenir une photographie du réseau français à l’hiver
2016 nous avons récolté des informations sur les sites des
compagnies de bus longue distance et des comparateurs
de tarifs. Dans un premier temps nous avons construit
pour chaque transporteur une matrice de l’ensemble des
villes desservies3
dont nous avons ôté les arrêts distants
de moins de 100km (au moment de la reconstitution de
ces matrices, aucune autorisation pour une desserte infé-
rieure à 100km n’avait été obtenue). Dans un second
temps, nous avons vérifié que des trajets entre ces villes
étaient effectivement commercialisés. Un problème s’est
rapidement posé cependant : entre le début et la fin de
notre travail de constitution du réseau, des lignes sont
apparues ou ont été prolongées, d’autres ont disparu
(peut-être momentanément). il est ainsi très difficile d’ob-
tenir une photographie parfaite du réseau très peu de
temps après la libéralisation alors que les entreprises
explorent le marché. À cela s’ajoute l’existence de lignes
saisonnières comme par exemple celles qui desservent les
stations de ski à partir de Paris. Finalement, les lignes
2. il s’agit de marchés dans lesquels une plateforme offre deux types de services biens différents (mais finalement complémentaires) à deux types de clients bien
différents (par exemple un opérateur de carte bancaire vend ses services aux détenteurs de sa carte bancaire et aux commerçants acceptant cette carte en
paiement).
3. Ces matrices ont été établies sur la base des informations recueillies sur les sites des transporteurs. La forme des informations disponibles varie d’un transporteur
à l’autre : dans certains cas les lignes et les arrêts sont directement disponibles sur le site, dans d’autres cas seules des cartes sont disponibles et il est possible de
reconstituer les lignes, dans d’autres cas enfin seules des cartes interactives sont disponibles : pour chaque ville de départ on obtient la liste des villes d’arrivée et
il est in fine plus difficile de reconstituer les lignes. en annexe figurent les cartes des réseaux des compagnies.
4. frANCE STrATéGiE
www.strategie.gouv.fr
4
d’autocar opérant sous la tutelle des Autorités organisa-
trices de transport (AOT) sont absentes de nos relevés et
donc le maillage réel du territoire français par les des-
sertes en autocar est largement sous-estimé ici.
La photographie que nous avons ainsi constituée et étu-
dions ici est donc un peu floue. Nous pensons cependant
que les principales conclusions de notre analyse n’en sont
pas affectées.
Environ 730 paires de villes françaises étaient
desservies à l’hiver 2015 – 2016 par une liaison
directe en autocar (hors services fournis sous l’égide
des AOT)
il existe plusieurs façons d’analyser un réseau. Une pre-
mière façon explorée ici consiste à simplement compter le
nombre de lignes existantes, indépendamment du nombre
de kilomètres et du nombre d’arrêts. Cette façon simple
pose pourtant des difficultés. Une ligne Paris – Lille sans
arrêt intermédiaire est-elle différente d’une ligne Paris –
Amiens – Lille ? Nous avons considéré qu’une ligne est
constituée d’un trajet donné pour un nombre donné d’ar-
rêts. Ainsi dans l’exemple ci-dessus, le Paris – Lille sans
autre arrêt est une ligne différente de la ligne Paris –
Amiens – Lille. Nous avons retenu cette définition car elle
nous permet de comparer l’état de développement de
l’offre en France et en Allemagne.
Dans le cas français, et en suivant cette définition, à l’hi-
ver 2015/2016 on dénombre un peu moins de 210 lignes
offertes par les 7 principales compagnies. 200 de ces
lignes proposent au moins 2 arrêts en France distants de
plus de 100 km (cf. tableau 2). Sur ces 200 lignes cer-
taines sont des doublons au sens où des lignes identiques
LA NOTE D’ANALYSE
févriEr 2016 - N°44
Tableau 2 : une photographie (un peu floue) du réseau à l’hiver 2015/2016
Source : calcul des auteurs à partir de données récoltées sur les sites de compagnies et des comparateurs de prix.
Tableau 3 : comparaison de la concentration de l’offre de lignes en france (6 mois après la libéralisation)
et en Allemagne (18 mois et 30 mois après la libéralisation)
Source : calcul des auteurs pour la France, et Bundesamt für Güterverkehr, 2014 et 2015 dans le cas de l’Allemagne
Lecture : en France, 6 mois après la libéralisation on dénombre (environ) 200 lignes de transport interurbain de voyageurs, la compagnie offrant le plus de lignes
représentait 23% de cette offre, la seconde 20%.
5. 5frANCE STrATéGiE
www.strategie.gouv.fr
sont proposées par plusieurs compagnies. Quatre compa-
gnies principales ont des offres de tailles similaires (de
l’ordre de 20% du nombre de lignes). Trois autres compa-
gnies sont en dessous, l’une avec 10% des lignes offertes
et deux aux environs de 5% des lignes offertes.
On ne connaît pas l’état du réseau d’autobus en Allemagne
6 mois après la libéralisation de telle sorte qu’il est difficile
de comparer la vitesse du développement du réseau fran-
çais à celle observée en Allemagne. Dix-huit mois après
l’ouverture, le réseau allemand comptait 244 lignes et 308
deux ans et demi (30 mois) après l’ouverture (cf. tableau 4).
même s’il est difficile de comparer les besoins de déplace-
ments interurbains dans les deux pays (la géographie, la
superficie, l’urbanisation, le réseau routier, le réseau fer-
roviaire sont différents), il apparaît qu’au moins en ce qui
concerne le nombre de lignes, le réseau français se déve-
loppe à un rythme à peu près comparable, voire plus
rapide, que celui observé en Allemagne.
Toutefois, la concentration de l’offre semble différer entre
les deux pays. en Allemagne, 18 mois après la libéralisa-
tion 9 acteurs étaient présents sur le marché, ils ne sont
que 7 sur le marché français mais avec 5 gros acteurs, là où
l’Allemagne n’en comptait que 3 (cf. tableau 3). La concen-
tration de l’offre en Allemagne est aujourd’hui encore plus
marquée avec le premier acteur (issu de la fusion en 2015
des deux plus gros acteurs) représentant 2/3 des lignes
offertes.
4. Cf. Dürr et hüschelrath, 2015, où 1822 trajets différents sont identifiés, soit 911 (=1822/2) paires de villes (les auteurs considérant un trajet comme une liaison
directionnelle ente 2 villes).
Une autre façon d’observer le réseau consiste à identifier
le nombre de paires de villes reliées par une liaison autocar
(sans changement). Avec les limites inhérentes à la façon
dont a été constitué notre fichier, nous avons identifié
734 paires de villes ainsi reliées. Un comptage similaire
effectué en Allemagne un peu moins de 2 ans après la libé-
ralisation4
relevait 911 paires de villes desservies, alors
même que la distance minimale retenue en Allemagne
était de 50km (contre 100 km en France).
en observant le nombre de paires de villes desservies par
les 7 principales compagnies sur le marché français, celui-ci
apparaît plus concentré que ce qui ressortait de l’analyse
par ligne. Deux compagnies entrées sur le marché français
mi 2015 (Flixbus et isilines), proposent chacune environ
38% des voyages reliant l’un de 734 couples de villes
entre lesquelles il existe une liaison directe par autocar
(cf. tableau 4), deux compagnies essentiellement tour-
nées vers le trafic international (Alsa et eurolines) desser-
vent chacune environ 30% des couples de villes desser-
vies. Ouibus et Starshipper, avec des organisations de
réseau pourtant très différentes desservent chacune un
peu plus de 10% des paires de villes. megabus dessert
environ 8% des paires de villes.
Tous les trajets ne sont cependant pas en concurrence.
Une très large majorité des couples de villes desservies
(447 sur le 734 identifiés, soit 61%) ne le sont que par
une seule compagnie parmi les 7 compagnies retenues
Tableau 4 : nombre de paires de villes françaises reliées par une liaison directe par autobus (hiver 2015 – 2016)
Source : calcul des auteurs
Lecture : A l’hiver 2015 -2016, la compagnie isilines desservait 38% des paires de villes desservies par une ligne de transport urbain de passager.
6. frANCE STrATéGiE
www.strategie.gouv.fr
6
LA NOTE D’ANALYSE
févriEr 2016 - N°44
Graphique 1 : nombre de paires de villes desservies par un trajet (sans changement) en autocar
et intensité de la concurrence (hiver 2015 - 2016)
Source : calcul des auteurs à partir de données recueillies sur les sites internet des compagnies et des comparateurs de prix.
Lecture : 447 paires de villes ne sont desservies que par 1 compagnie d’autocar, 8 paires de villes sont desservie par 6 des 7 principales compagnies d’autocar
présentes sur le marché..
Tableau 5 : paires de villes desservies par le plus de compagnies concurrentes
Lecture : 6 compagnies sont présentes sur le trajet Paris – Lyon qui offrent environ 32 trajets quotidiens
7. 7frANCE STrATéGiE
www.strategie.gouv.fr
dans cette étude. Le graphique 1 donne le nombre de
paires de villes desservies en fonction du nombre de com-
pagnies présentes sur le marché. Nous avons identifié 8
paires de villes pour lesquelles 6 compagnies étaient en
concurrence (cf. graphique 1) dont la plupart relient Paris à
une autre ville, la liaison Lyon – montpellier étant la seule
paire de villes ne contenant pas Paris. Par ailleurs, nous
avons identifié 14 paires de villes pour lesquelles 5 com-
pagnies présentes sur le marché français proposent une
liaison. Le tableau 5 donne la liste des paires de villes des-
servies par 5 ou 6 compagnies et la fréquence des journa-
lières (moyenne) des départs en semaine.
La concurrence entre compagnies sur chaque paire
de villes desservie
Finalement, il est intéressant d’observer l’intensité de la
concurrence entre compagnies. C’est ce que montre le
tableau 6 qui s’intéresse au nombre de couples de villes
desservies pour lesquels chaque compagnie bénéficie
d’un monopole (ce sont les cas grisées du tableau). Flixbus
est la compagnie qui détient le plus de situation de mono-
pole (148 couples de villes) suivi par isilines (98 couples
de villes). Ces deux compagnies se font directement
concurrence sur 110 couples de villes. Les compagnies
eurolines et Alsa, surtout orientées sur les trajets interna-
tionaux, disposent chacune d’un peu plus de 60 paires de
villes en monopole et se concurrencent sur 114 au plus
(sur certains trajet des deux compagnies ont des partena-
riats qui n’ont pas été décomptés ici). Ouibus et megabus
disposent de très peu de situations de monopole (un peu
plus de 10 chacune). Finalement, Starshipper dispose
d’une cinquantaine de situations de monopole et est prin-
cipalement concurrencée par isilines et Flixbus, les deux
principales compagnies entièrement centrées sur le
marché français..
L’évolution du réseau
Comme nous l’avons déjà précisé, le réseau évolue rapide-
ment et les compagnies ouvrent de nouvelles dessertes
chaque mois. L’extension du réseau peut se faire (i) en
créant de nouvelles lignes ; (ii) en prolongeant les lignes
existantes pour atteindre de nouvelles villes ; (iii) en ajou-
tant des arrêts sur des lignes existantes (notamment pour
des arrêts distants de moins de 100km pour lesquels une
procédure d’autorisation est requise).
Le tableau 8 présente le nombre de projets de dessertes
d’arrêts distants de moins de 100 km déposés auprès
l’ARAFeR, l’autorité de régulation des transports ferro-
viaire et routières. Les autorités organisatrices de trans-
port disposent de 2 mois pour effectuer une saisine
auprès de l’ARAFeR lorsqu’elles estiment que le projet de
desserte est de nature à déstabiliser l’offre de transport
public. en cas de saisine, l’ARAFeR dispose au maximum
de 3 mois pour donner un avis. Sur la centaine de projets
d’ouverture de liaison actuellement déposés, la très
grande majorité (98% des cas) concerne des liaisons entre
villes de province. Dans deux cas seulement, le projet d’ou-
verture de ligne est au départ de Paris. Si l’on exclut les 39
demandes de la société migratour qui concernent la créa-
tion d’une ligne destinée aux pèlerins sur le chemin de
Saint Jacques de Compostelle qui n’ont fait l’objet d’au-
cune saisine auprès de l’ARAFeR, on observe que la très
grande majorité des projets ont fait l’objet d’une saisine
(28 sur 36 ont fait l’objet d’une déclaration d’ouverture).
Les 3 premiers avis de l’ARAFeR ont été publiés mi-février.
Tableau 6 : matrice représentant la concurrence entre opérateurs sur le réseau français (hiver 2015 – 2016)
Source : Calcul des auteurs à partir des sites internet des compagnies et des comparateurs de prix (sites consultés entre décembre 2015 et février 2016).
* : sur certaines liaisons, ces deux compagnies opèrent en partenariat
Lecture : Selon nos relevés, l’entreprise megabus était en monopole pour la desserte de 12 couples de villes sur le territoire métropolitain français, pour 25 dessertes
de couples de villes elle était en concurrence avec la compagnie Flixbus.
8. en dehors des dépôts d’ouverture de liaisons auprès de
l’AReFeR, obligatoires pour des projets de dessertes d’ar-
rêts de moins de 100 km, il n’est pas aisé d’anticiper la
façon dont le réseau va évoluer. il semble toutefois proba-
ble, que les 3 compagnies spécifiquement centrées sur le
territoire français (et peu ou pas tournées vers les des-
sertes vers l’étranger) cherchent à développer de nou-
velles liaisons, notamment là où il y a aujourd’hui peu de
dessertes d’autocars afin de bénéficier de l’avantage (sup-
posé) au premier arrivé. mais à cette fin, comme cela a déjà
été mentionné plus haut, ces compagnies se concurren-
cent pour attirer les Pme autocaristes susceptibles d’offrir
des services de transport sur de nouvelles lignes. À cela
s’ajoutent les délais inhérents à l’achat (et la livraison) de
nouveaux bus.
Doit-on s’attendre à des fusions ?
La libéralisation des transports interurbains par autocars
déclenche très rapidement un boom de l’offre de services
de transports. Cette effervescence initiale est usuelle-
ment suivie d’une consolidation du secteur : des firmes
disparaissent pour laisser apparaître 3 ou 4 très grandes
compagnies (ou groupement d’opérateurs) qui dominent le
secteur. il est dès lors tentant d’anticiper des fusions de
compagnies comme cela a été très rapidement le cas en
Allemagne où les deux principales compagnies, arrivées
au moment de la libéralisation, ont fusionné moins de
deux ans après. Pour autant, la configuration des entre-
prises actuellement en présence sur le marché français est
différente de celle qui était apparue en Allemagne, ce qui
rend difficile la transposition au cas français. On voit tou-
tefois déjà apparaître des partenariats, comme celui
récemment mis au point entre isilines et PostBus (une
compagnie présente sur le marché allemand) à côté d’au-
tres déjà existants (par exemple entre Alsa et eurolines).
L’existence d’économies de réseau et d’envergure dans le
secteur des transports routiers de voyageurs ainsi que la
concurrence « bi-face » que se font les opérateurs (auprès
des voyageurs et auprès des Pme autocaristes) les pous-
sent à la coopération/fusion laquelle peut dans certains
cas être bénéfique au consommateur5
. La régulation et la
politique de la concurrence doivent trouver un équilibre
entre d’une part acceptation d’un certain degré de coopé-
ration/fusion entre opérateurs et d’autre part la défense
de la concurrence entre opérateurs. il faut aussi garder à
l’esprit que le transport interurbain de voyageurs par auto-
car est lui-même en concurrence avec la voiture particu-
lière, le covoiturage, et le train (là ou ce service est dispo-
nible). Ainsi, en cas de fusion, même si une compagnie
détient une large part de marché, elle ne peut se dérober
à la concurrence des autres moyens de transport.
en la matière, l’expérience de libéralisation du transport en
Suède où la concurrence entre opérateurs a largement pré-
valu sur la coopération/fusion se traduit aujourd’hui par un
réseau de lignes d’autocars principalement constitué de
dessertes de la capitale avec peu de dessertes entre les
autres villes contrairement à l’objectif initialement défini6
.
LA NOTE D’ANALYSE
févriEr 2016 - N°44
frANCE STrATéGiE
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Tableau 7 : nombre de déclarations de liaisons auprès de l’ArAfEr
Source: ARAFeR, site internet, 17 février 2016
http://www.arafer.fr/les-autocars/declarations-de-liaisons-et-saisines-de-larafer-2/
Lecture : Au 17 février, la compagnie Flixbus avait déposé 38 déclarations de liaisons de moins de 100 km. Pour les 18 pour lesquelles le délai de saisine avait expiré
à cette date, 15 avaient fait l’objet d’une saisine (dont 12 pour lesquelles l’avis de L’AReFeR n’est pas encore rendu) et 3 n’ont pas fait l’objet de saisine. Pour les 20
autres déclarations de liaisons, le délai de saisine de deux mois n’est pas encore écoulé.
5. Le discours de Jean Tirole lors de la réception du Prix Nobel d’economie présente simplement le cas des marchés bifaces et l’impact potentiel sur la politique de la
concurrence
http://www.tse-fr.eu/sites/default/files/TSe/documents/doc/by/tirole/nobel_lecture_fr_30_mars_2015_partenaires_idei.pdf
6. http://www.swebus.se/Global/TiDTABeLLeR/LiNJeKARTA/swebus-linjekarta.pdf
9. 9frANCE STrATéGiE
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Tableau 8 : prix moyen et temps de trajets pour les bus interurbains, le covoiturage et le train sur 11 liaisons
(hiver 2015 – 2016)
* Prix moyen ** Prix minimum
Source : Relevés de prix entre le 14 décembre 2015 et le 4 janvier 2016 pour des voyages compris entre le 20 décembre et le 11 janvier.
Le PRix DeS VOyAGeS iNTeRURBAiNS
eN AUTOCAR
Des relevés de prix sur 11 trajets
Nous avons observé les prix de 11 trajets en choisissant
un ensemble de trajets assez divers (le tableau A en
annexe présente les trajets retenus). Les relevés ont été
effectués à une dizaine de dates en décembre 2015 et
janvier 2016 mais tous concernent les voyages (encore
disponibles à la date du relevé) pour chaque jour entre le
dimanche 20 décembre (le premier dimanche des
vacances scolaires) et le lundi 11 janvier (soit une semaine
après la rentrée des vacances scolaires). Cette période a
été choisie pour maximiser la possibilité de variations des
prix en fonction des différents jours (des jours de
vacances, des jours de rentrée, des jours fériés) afin d’ob-
server les comportements de fixation des prix des acteurs.
Les prix du voyages en autocars sont, dans la
plupart des cas, inférieurs à ceux du covoiturage et
toujours très inférieurs à ceux du train
Le tableau 8 présente les prix moyens et les durées de tra-
jet pour les bus interurbains et le covoiturage sur
11 ligne ; pour les mêmes trajets le tableau 9 présente le
prix minimum (accessible à tous, sans abonnement) pour
le train, ainsi que le temps de trajet associé. Dans quasi-
ment tous les cas, les prix moyens pour le bus (4,5 cen-
times par km) sont inférieurs à ceux du covoiturage
(6,2 centimes par km). Dans certains cas cependant, le prix
du voyage en bus est identique voire légèrement supé-
rieur au covoiturage (de 0,2 centime par km pour le trajet
Lyon – Grenoble). Si les trajets en bus interurbains sont
moins chers que les trajets en covoiturage, les temps de
trajets sont la plupart du temps largement supérieurs à
ceux du covoiturage.
10. frANCE STrATéGiE
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Ces relevés de prix semblent montrer que les bus inter-
urbains concurrencent le covoiturage et non le train dont
les prix sont nettement supérieurs et les temps de trajets
très inférieurs. en effet, les prix moyens au km des trajets
en autocars sont toujours inférieurs au prix minimum du
train (10,1 centimes par km). Ceci dit, tous nos relevés por-
tent sur des trajets de plus de 100km. Si des trajets pour
des distances inférieures devaient être mis en place, il est
possible que la concurrence soit plus vive entre le train
(TeR) et les autocars interurbains. Pour des distances plus
courtes en effet, le temps de desserte en autocar peut
être proche de celui d’un TeR omnibus pour des prix simi-
laires. TeR et autocars interurbains seraient alors exacte-
ment sur les mêmes créneaux.
L’intensité de la concurrence sur un trajet donné ne
se traduit pas par un prix inférieur mais incite les
entreprises faire varier les prix en fonction de la
date d’achat et de la date de voyage
Les données reportées au tableau 8 n’indiquent pas que la
concurrence entre compagnies sur un même trajet fait
diminuer le prix moyen des voyages (au km). On observe
cependant que la variance des prix entre compagnies
(variance inter-compagnie sur le graphique 2) s’accroît
avec le nombre de compagnies, ce qui signale probable-
ment une concurrence par la qualité entre compagnies
(laquelle se reflète sur les prix de compagnies proposant
une faible fréquence des départs)7
. mais ce qui est le plus
intéressant est le fait que la variance du prix pour un trajet
donné au sein d’une même compagnie (variance intra-
compagnie sur le graphique 2) s’accroît avec le nombre de
compagnies présentes sur le marché. Cela signifie que
pour les marchés où le nombre de compagnies est élevé, la
pratique de yield management qui consiste à modifier le
prix du billet en fonction de la date d’achat et du jour de
voyage, est beaucoup plus importante. Les compagnies
proposent alors des prix initialement très bas auprès des
premiers voyageurs ces prix augmentant ensuite à
mesure que le nombre de voyageurs augmente pour une
date donnée à un horaire donné.
On observe finalement que le nombre de départs quoti-
diens proposés (toutes compagnies confondues) sur un
trajet donné croît (plus que proportionnellement) avec le
nombre de compagnies présentes sur le trajet. Les compa-
gnies se concurrencent par la fréquence des départs.
LA NOTE D’ANALYSE
févriEr 2016 - N°44
Graphique 2 : variances inter et intra des prix des trajets en fonction du nombre de compagnies
sur une même liaison
(*) à la mi-février 2016, ce trajet n’était plus disponible à l’achat du fait de l’arrêt (momentané ?) de la ligne internationale dont il constituait un tronçon.
Source : Calculs des auteurs à partir de prix relevés sur les comparateurs de prix. Relevés effectués entre le10 décembre et le 4 janvier pour des voyages entre le 20
décembre 2015 et le 11 janvier 2016.
7. mais d’autres interprétations sont possibles, la hausse de la variance du prix entre entreprises sur un trajet donné peut provenir de la présence sur les lignes où les
compagnies sont les plus nombreuses de compagnies principalement intéressées par le transport international dont les prix sont dictés par d’autres considérations
que le nombre de compétiteurs sur le segment considéré.
11. 11frANCE STrATéGiE
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mis bout à bout, ces éléments semblent indiquer qu’en
présence d’une forte concurrence, les compagnies multi-
plient les départs et proposent des prix initialement bas
pour remplir leurs autocars. Au total, si le prix moyen ne
dépend pas tellement de la concurrence, les voyageurs y
gagnent en fréquence des dessertes. Ceux qui réservent
très à l’avance ou sur des trajets peu demandés bénéfi-
cient aussi des prix bas. Ceux qui réservent au dernier
moment ou sur des trajets très demandés bénéficient de
la fréquence des dessertes, mais à un prix plus élevé.
Notons toutefois que certaines compagnies ne pratiquent
jamais le yield management et proposent des prix iden-
tiques quelle que soit la date d’achat et celle de voyage.
RÉFÉReNCeS
Bundesamt für Güterverkehr, 2014, marktanalyse des
Fernbuslinienverkehrs, 2014
http://www.bag.bund.de/SharedDocs/Downloads/De/mar
ktbeobachtung/Sonderberichte/SB_Fernbus.pdf?__blob=
publicationFile
Bundesamt für Güterverkehr, 2015, marktanalyse des
Fernbuslinienverkehrs, 2015
https://www.bmvi.de/SharedDocs/De/Publikationen/LA/
marktanalyse-fernbuslinienverkehr-
2015.pdf?__blob=publicationFile
N. S. Dürr, K. hüschelrath, 2015, « Competition in the Ger-
man bus industry: a snapshot two years after liberaliza-
tion”, ZeW discussion paper n°15-062.
A. epaulard, 2016, “L’ouverture à la concurrence des lignes
d’autocar”, Les cahiers français, mar-avril 2016, p. 85 – 90.
OPTL, 2015, Rapport de l’Observatoire Prospectif des
métiers et des qualifications dans les Transports et la
Logistique, 2015.
Tableau 9 : caractéristiques des liaisons ayant fait l’objet de relevés de prix
12. DeRNièReS PUBLiCATiONS À CONSULTeR
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