Note de syntèse - Le rôle du capital humain dans le ralentissement de la prod...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
France Stratégie met à jour le tableau de bord d’emploi public publié en 2017, et compare les niveaux d’administration de 19 pays développés. Si la France se distingue par le niveau record des prestations sociales (y compris retraites), elle ne ressort qu’en 7ème position en matière de dépenses de fonctionnement (en part de PIB). Ces dépenses correspondent plus qu’ailleurs à de la rémunération d’agents publics, la France ayant moins recours à l’externalisation que d’autres pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/tableau-de-bord-de-lemploi-public-0
Quelles sont les causes du chômage? Cours d'Economie sur www.SuperProfesseur...Super Professeur
Quelles sont les causes du chômage ? Cours d’Economie sur www.SuperProfesseur.com
Cours sur www.SuperProfesseur.com ;
Quelles sont les causes du chômage ?
http://www.superprofesseur.com/188.html
Cours d'économie (STMG, Ecole de Commerce et de Management, Master, chef d’Entreprise, Entrepreneur, gestion des administrations, gestion des associations, Formation professionnelle...) avec www.SuperProfesseur.com et l’application mobile de Super Professeur :aideetreussite.superprofesseur.com
Ronald Tintin, Founder
Lyna Hussein
Une réforme éducative qui aurait pour effet, à très long terme, d’augmenter la croissance d’un point de PIB par an tout en réduisant durablement les inégalités peut sembler relever de l’utopie. C’est pourtant ce que prévoit une étude académique on ne peut plus sérieuse dont s’inspire cette note pour discuter du cas français…
Note de syntèse - Le rôle du capital humain dans le ralentissement de la prod...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
France Stratégie met à jour le tableau de bord d’emploi public publié en 2017, et compare les niveaux d’administration de 19 pays développés. Si la France se distingue par le niveau record des prestations sociales (y compris retraites), elle ne ressort qu’en 7ème position en matière de dépenses de fonctionnement (en part de PIB). Ces dépenses correspondent plus qu’ailleurs à de la rémunération d’agents publics, la France ayant moins recours à l’externalisation que d’autres pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/tableau-de-bord-de-lemploi-public-0
Quelles sont les causes du chômage? Cours d'Economie sur www.SuperProfesseur...Super Professeur
Quelles sont les causes du chômage ? Cours d’Economie sur www.SuperProfesseur.com
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Ronald Tintin, Founder
Lyna Hussein
Une réforme éducative qui aurait pour effet, à très long terme, d’augmenter la croissance d’un point de PIB par an tout en réduisant durablement les inégalités peut sembler relever de l’utopie. C’est pourtant ce que prévoit une étude académique on ne peut plus sérieuse dont s’inspire cette note pour discuter du cas français…
Les marchés du travail dans la crise
Marion Cochard ; Gérard Cornilleau ; Éric Heyer
Économie et statistique - INSEE n°438 - 440, p. 181-210
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES438L.pdf
La croissance a longtemps rassemblé les Français. Aujourd’hui elle risque de les diviser. Certains continuent à voir en elle une condition indispensable à la prospérité de notre société. D’autres considèrent qu’elle est porteuse d’inégalités sociales et territoriales et qu’elle est néfaste pour l’environnement.
http://francestrategie1727.fr/thematiques/modele-de-developpement-et-repartition-du-revenu/
L'attractivité de la France selon les responsables des sociétés étrangères ét...Ipsos France
A mi-mandat du quinquennat d’Emmanuel Macron, la quatorzième édition des Etats de la France confirme l’amélioration de l’attractivité de la France auprès des responsables d’entreprises étrangères implantées dans l’Hexagone, mise en lumière depuis 2017. Si le mouvement des « gilets jaunes » a eu un impact sur l’image le France, celui-ci semble limité et ne remet pas en question la tendance de fond, notamment en raison d’une politique gouvernementale favorablement jugée. Tels sont les principaux enseignements du sondage qu’Ipsos a réalisé sur l’attractivité de la France auprès de 200 responsables de sociétés étrangères de plus de 250 salariés implantées en France, entre le 25 septembre et le 5 novembre 2019.
En savoir + : https://www.ipsos.com/fr-fr/malgre-la-crise-des-gilets-jaunes-les-responsables-dentreprises-etrangeres-confirment-leur
Note d'analyse - Chômage et territoires : quels modèles de performance ?France Stratégie
Que nous apprennent les cartes de France des taux de chômage en 2006 et en 2018 ? D’abord, les disparités entre zones d’emploi apparaissent très marquées, allant de 4,5 % aux Herbiers en Vendée à 16,5 % à Agde-Pézenas. Ensuite, ces disparités évoluent peu au fil du temps : sur la période étudiée, 80 % des zones d’emploi ont connu une évolution de leur taux de chômage comprise dans un intervalle d’un point autour de la moyenne nationale. Et les bonnes performances sont malheureusement beaucoup plus rares que les mauvaises en 2018 comme en évolution sur douze ans.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/chomage-territoires-modeles-de-performance
Cartes sur Table est désormais une institution. En quoi consiste
l’exercice ? Il est à la fois simple dans son principe et compliqué
à réaliser puisqu’il s’agit de mettre en exergue des chiffres ou des
données issus de sources incontestables, qu’elles soient publiques ou privées, et de les rapprocher, pour pouvoir en tirer une analyse objective de la situation de notre pays comme de nos entreprises, et de définir des pistes d’actions.
Croissance de la productivité en France : le rôle de la réallocation des part...France Stratégie
Les gains de productivité n’ont pas retrouvé, en France, leur rythme de progression d’avant-crise. Une baisse de régime qui pourrait être imputable à un retard d’ajustement de l’échelle de production au recul des ventes, surtout dans les secteurs manufacturier et de la construction.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/note-danalyse/croissance-de-productivite-france-role-de-reallocation-parts-de-marche-entre
Dares les tensions sur le marché du travail au 3e trimestre 2016Société Tripalio
La DARES a publié, le 19 décembre 2016, des données sur les tensions sur le marché du travail au 3e trimestre 2016.
Selon la DARES, au 3e trimestre 2016, l’indicateur de tension sur le marché du travail, qui rapporte les offres d’emploi collectées par Pôle emploi aux entrées à Pôle emploi en catégories A, B, C, est stable (-0 %).
Sur un an, la tendance est orientée à la baisse (-4 %), portée par la hausse des entrées à Pôle emploi. L’indicateur reste inférieur de 26 % à sa moyenne de longue période.
Où se situe la France en matière d’emploi par rapport à ses homologues européens ? Quels leviers actionner pour parvenir à faire progresser l’emploi et réduire notre taux de chômage tout en développant la qualité de l’emploi ?
http://francestrategie1727.fr/thematiques/politiques-emploi-et-marche-du-travail/
Etude Apec - Prévisions 2017 - 2019 des recrutements de cadres en FranceApec
En 2016, pour la troisième année consécutive, les espoirs d’une croissance économique soutenue ne se sont pas concrétisés. Les aléas conjoncturels défavorables (conflits sociaux, intempéries, attentats) mais également les difficultés chroniques de l’économie française à améliorer son positionnement à l’international expliquent les faibles performances. Pour autant, l’histoire se répète en ce début d’année 2017 avec toutefois des signaux qui incitent à l’optimisme. Le bon positionnement de l’investissement des entreprises, dans un contexte de transformation numérique et énergétique, associé à des dépenses de consommation des ménages de nouveau bien orientées, pourrait permettre au train de la croissance économique d’être sur les bons rails avec une progression du PIB de +1,3 % en 2017. Avec la reprise qui se fait jour dans le secteur de la construction, un climat des affaires et des perspectives d’activités bien orientées, une croissance pérenne, à défaut d’être tonique, se mettrait en place. Puis, la progression du PIB pourrait osciller entre 1,3 % et 1,8 % en 2018 et 2019.
Selon ce scénario privilégié par l’Apec, un peu plus de 212 000 cadres seraient recrutés en 2017 dans le secteur privé en France métropolitaine et près de 233 000 en 2019, horizon de la prévision.
Ces prévisions restent toutefois tributaires d’aléas d’ordre politique. Les changements intervenus sur la scène internationale (Brexit, dernière élection américaine, référendum italien) et ceux à venir en France (élection présidentielle) pourraient rebattre les cartes.
La DARES a publié, le 14 mars 2017, une étude sur l'emploi et le chômage des 15-29 ans en 2015.
Un jeune sur dix est au chômage
Selon le DARES, en 2015, 53,3% des jeunes âgés de 15 à 29 ans sont sur le marché du travail en France: 43,2% occupent un emploi et 10,1% sont au chômage, soit un taux de chômage de 18,9%.
La DARES révèle que 14,7% des jeunes ne sont ni en emploi ni en formation.
Selon la DARES, la part et le taux de chômage des jeunes ont baissé d'environ un demi-point, mais la part des jeunes sans emploi ni formation s'est accrue d'autant.
Sur la même période, le taux d'emploi des 15-29 ans s'est stabilisé.
13,5% des 15-29 ans en cours d'études sont en emploi
L'étude de la DARES révèle que 13,5% des jeunes en cours d'études initiales travaillent. Cette proportion est stable depuis fin 2007.
Parmi ceux qui ont terminé leurs études initiales, les deux tiers sont en emploi.
Plus de 50% des 15-24 ans sont en contrat temporaire
Selon la DARES, la situation des jeunes sur le marché du travail est très différente selon l'âge.
En effet, les parts de NEET (ni en emploi ni en formation) et de chômage sont nettement plus faibles pour les 15-24 ans que pour les 25-29 ans.
Toutefois, à l'inverse, concernant les taux d'emploi, de chômage et la part des contrats temporaires, la situation est plus favorable pour les 25-29 ans que pour les 15-24 ans. En effet, selon la DARES, moins d'un salarié de 25 à 29 ans sur quatre est en contrat temporaire, contre plus d'un sur deux entre 15 et 24 ans.
Etude Apec - Note de conjoncture du 2e trimestre 2015Apec
La note de conjoncture de l'Apec pour le 2e trimestre 2015.
Selon Jean-Marie-Marx, Directeur Général de l’Apec, « Les
prévisions de croissance en hausse pour 2015 ne se traduisent pas encore par une augmentation des intentions d’embauches de cadres dans l’ensemble du secteur privé. Ainsi une entreprise sur deux a l’intention de recruter au moins un cadre au 2e trimestre 2015, une proportion stable par rapport à la même période l’an dernier. Aussi, la prudence reste de mise chez les recruteurs, avec une part en hausse des entreprises déclarant une stabilité du volume de leurs embauches de cadres. Pour autant, dans certains secteurs clés tels que l’ingénierie R&D, des activités informatiques et de la banque-assurances l’amélioration de la conjoncture se traduit par des intentions
de recrutement élevées et parfois en hausse. »
Les femmes demandeuses d'emploi inscrites à Pôle emploi en 2020 France Travail
Fin 2020, environ 48% des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A sont des femmes, soit une part comparable à celle observée chez les personnes en emploi.
La part des femmes est plus élevée parmi les demandeurs les plus diplômés, ou parmi ceux en activité réduite.
Les femmes demandeuses d’emploi accèdent aussi vite que les hommes à l’emploi salarié durable, mais moins fréquemment aux missions d’intérim ou à la création d’entreprise.
La croissance sur longue période : le regard rétrospectif et prospectif de Gi...Soledad Zignago
La croissance sur longue période : un regard rétrospectif et prospectif, présentation de Gilbert Cette à Orléans, le 19 février 2018, Conférence BdF ERBP #BdFeco https://www.banque-france.fr/economie/evenements
Edforia created a social media planner in January 2016. The planner aimed to help users strategize and schedule their social media posts. Edforia thanked users for their time and interest in the social media planning tool.
Les marchés du travail dans la crise
Marion Cochard ; Gérard Cornilleau ; Éric Heyer
Économie et statistique - INSEE n°438 - 440, p. 181-210
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES438L.pdf
La croissance a longtemps rassemblé les Français. Aujourd’hui elle risque de les diviser. Certains continuent à voir en elle une condition indispensable à la prospérité de notre société. D’autres considèrent qu’elle est porteuse d’inégalités sociales et territoriales et qu’elle est néfaste pour l’environnement.
http://francestrategie1727.fr/thematiques/modele-de-developpement-et-repartition-du-revenu/
L'attractivité de la France selon les responsables des sociétés étrangères ét...Ipsos France
A mi-mandat du quinquennat d’Emmanuel Macron, la quatorzième édition des Etats de la France confirme l’amélioration de l’attractivité de la France auprès des responsables d’entreprises étrangères implantées dans l’Hexagone, mise en lumière depuis 2017. Si le mouvement des « gilets jaunes » a eu un impact sur l’image le France, celui-ci semble limité et ne remet pas en question la tendance de fond, notamment en raison d’une politique gouvernementale favorablement jugée. Tels sont les principaux enseignements du sondage qu’Ipsos a réalisé sur l’attractivité de la France auprès de 200 responsables de sociétés étrangères de plus de 250 salariés implantées en France, entre le 25 septembre et le 5 novembre 2019.
En savoir + : https://www.ipsos.com/fr-fr/malgre-la-crise-des-gilets-jaunes-les-responsables-dentreprises-etrangeres-confirment-leur
Note d'analyse - Chômage et territoires : quels modèles de performance ?France Stratégie
Que nous apprennent les cartes de France des taux de chômage en 2006 et en 2018 ? D’abord, les disparités entre zones d’emploi apparaissent très marquées, allant de 4,5 % aux Herbiers en Vendée à 16,5 % à Agde-Pézenas. Ensuite, ces disparités évoluent peu au fil du temps : sur la période étudiée, 80 % des zones d’emploi ont connu une évolution de leur taux de chômage comprise dans un intervalle d’un point autour de la moyenne nationale. Et les bonnes performances sont malheureusement beaucoup plus rares que les mauvaises en 2018 comme en évolution sur douze ans.
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Cartes sur Table est désormais une institution. En quoi consiste
l’exercice ? Il est à la fois simple dans son principe et compliqué
à réaliser puisqu’il s’agit de mettre en exergue des chiffres ou des
données issus de sources incontestables, qu’elles soient publiques ou privées, et de les rapprocher, pour pouvoir en tirer une analyse objective de la situation de notre pays comme de nos entreprises, et de définir des pistes d’actions.
Croissance de la productivité en France : le rôle de la réallocation des part...France Stratégie
Les gains de productivité n’ont pas retrouvé, en France, leur rythme de progression d’avant-crise. Une baisse de régime qui pourrait être imputable à un retard d’ajustement de l’échelle de production au recul des ventes, surtout dans les secteurs manufacturier et de la construction.
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Dares les tensions sur le marché du travail au 3e trimestre 2016Société Tripalio
La DARES a publié, le 19 décembre 2016, des données sur les tensions sur le marché du travail au 3e trimestre 2016.
Selon la DARES, au 3e trimestre 2016, l’indicateur de tension sur le marché du travail, qui rapporte les offres d’emploi collectées par Pôle emploi aux entrées à Pôle emploi en catégories A, B, C, est stable (-0 %).
Sur un an, la tendance est orientée à la baisse (-4 %), portée par la hausse des entrées à Pôle emploi. L’indicateur reste inférieur de 26 % à sa moyenne de longue période.
Où se situe la France en matière d’emploi par rapport à ses homologues européens ? Quels leviers actionner pour parvenir à faire progresser l’emploi et réduire notre taux de chômage tout en développant la qualité de l’emploi ?
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Etude Apec - Prévisions 2017 - 2019 des recrutements de cadres en FranceApec
En 2016, pour la troisième année consécutive, les espoirs d’une croissance économique soutenue ne se sont pas concrétisés. Les aléas conjoncturels défavorables (conflits sociaux, intempéries, attentats) mais également les difficultés chroniques de l’économie française à améliorer son positionnement à l’international expliquent les faibles performances. Pour autant, l’histoire se répète en ce début d’année 2017 avec toutefois des signaux qui incitent à l’optimisme. Le bon positionnement de l’investissement des entreprises, dans un contexte de transformation numérique et énergétique, associé à des dépenses de consommation des ménages de nouveau bien orientées, pourrait permettre au train de la croissance économique d’être sur les bons rails avec une progression du PIB de +1,3 % en 2017. Avec la reprise qui se fait jour dans le secteur de la construction, un climat des affaires et des perspectives d’activités bien orientées, une croissance pérenne, à défaut d’être tonique, se mettrait en place. Puis, la progression du PIB pourrait osciller entre 1,3 % et 1,8 % en 2018 et 2019.
Selon ce scénario privilégié par l’Apec, un peu plus de 212 000 cadres seraient recrutés en 2017 dans le secteur privé en France métropolitaine et près de 233 000 en 2019, horizon de la prévision.
Ces prévisions restent toutefois tributaires d’aléas d’ordre politique. Les changements intervenus sur la scène internationale (Brexit, dernière élection américaine, référendum italien) et ceux à venir en France (élection présidentielle) pourraient rebattre les cartes.
La DARES a publié, le 14 mars 2017, une étude sur l'emploi et le chômage des 15-29 ans en 2015.
Un jeune sur dix est au chômage
Selon le DARES, en 2015, 53,3% des jeunes âgés de 15 à 29 ans sont sur le marché du travail en France: 43,2% occupent un emploi et 10,1% sont au chômage, soit un taux de chômage de 18,9%.
La DARES révèle que 14,7% des jeunes ne sont ni en emploi ni en formation.
Selon la DARES, la part et le taux de chômage des jeunes ont baissé d'environ un demi-point, mais la part des jeunes sans emploi ni formation s'est accrue d'autant.
Sur la même période, le taux d'emploi des 15-29 ans s'est stabilisé.
13,5% des 15-29 ans en cours d'études sont en emploi
L'étude de la DARES révèle que 13,5% des jeunes en cours d'études initiales travaillent. Cette proportion est stable depuis fin 2007.
Parmi ceux qui ont terminé leurs études initiales, les deux tiers sont en emploi.
Plus de 50% des 15-24 ans sont en contrat temporaire
Selon la DARES, la situation des jeunes sur le marché du travail est très différente selon l'âge.
En effet, les parts de NEET (ni en emploi ni en formation) et de chômage sont nettement plus faibles pour les 15-24 ans que pour les 25-29 ans.
Toutefois, à l'inverse, concernant les taux d'emploi, de chômage et la part des contrats temporaires, la situation est plus favorable pour les 25-29 ans que pour les 15-24 ans. En effet, selon la DARES, moins d'un salarié de 25 à 29 ans sur quatre est en contrat temporaire, contre plus d'un sur deux entre 15 et 24 ans.
Etude Apec - Note de conjoncture du 2e trimestre 2015Apec
La note de conjoncture de l'Apec pour le 2e trimestre 2015.
Selon Jean-Marie-Marx, Directeur Général de l’Apec, « Les
prévisions de croissance en hausse pour 2015 ne se traduisent pas encore par une augmentation des intentions d’embauches de cadres dans l’ensemble du secteur privé. Ainsi une entreprise sur deux a l’intention de recruter au moins un cadre au 2e trimestre 2015, une proportion stable par rapport à la même période l’an dernier. Aussi, la prudence reste de mise chez les recruteurs, avec une part en hausse des entreprises déclarant une stabilité du volume de leurs embauches de cadres. Pour autant, dans certains secteurs clés tels que l’ingénierie R&D, des activités informatiques et de la banque-assurances l’amélioration de la conjoncture se traduit par des intentions
de recrutement élevées et parfois en hausse. »
Les femmes demandeuses d'emploi inscrites à Pôle emploi en 2020 France Travail
Fin 2020, environ 48% des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A sont des femmes, soit une part comparable à celle observée chez les personnes en emploi.
La part des femmes est plus élevée parmi les demandeurs les plus diplômés, ou parmi ceux en activité réduite.
Les femmes demandeuses d’emploi accèdent aussi vite que les hommes à l’emploi salarié durable, mais moins fréquemment aux missions d’intérim ou à la création d’entreprise.
La croissance sur longue période : le regard rétrospectif et prospectif de Gi...Soledad Zignago
La croissance sur longue période : un regard rétrospectif et prospectif, présentation de Gilbert Cette à Orléans, le 19 février 2018, Conférence BdF ERBP #BdFeco https://www.banque-france.fr/economie/evenements
Edforia created a social media planner in January 2016. The planner aimed to help users strategize and schedule their social media posts. Edforia thanked users for their time and interest in the social media planning tool.
100 самых полезных ивритских глаголов / 100 most useful hebrew werbsKira Makogon
Таблица 100 наиболее употребимых глаголов на иврите с русским и английским переводами.
Table of 100 most useful Hebrew verbs with Russian and English translations.
Este documento proporciona instrucciones para investigar aspectos del Año Nuevo chino como cómo lo festejan, cuánto gastan en promedio, su impacto en otros países, y las relaciones comerciales entre México y China. También anuncia que Toys"R"Us acaba de abrir su tienda número 100 en China después de 10 años en el mercado chino.
Оцифровка воронки продаж и бизнес-процессов.
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Shane and Josh went fishing in the ocean, where Shane caught a shiny fish. They stopped fishing and sat in the shade to look at the fish, then washed it and put it in a fishbowl. Finally, Josh said he was tired of fishing and they should go home to eat marshmallows and milkshakes.
A doença afeta mais de 2 milhões de pessoas e causa lesões na mielina que recobrem os nervos, interferindo com funções como visão e locomoção. Ela pode ser do tipo surto-remissão, secundária progressiva, primária progressiva ou benigna. Exames como ressonância magnética e punção lombar podem ajudar no diagnóstico.
Este documento describe la evolución de Internet, las redes informáticas y las páginas web. Explica las características de las redes de computadoras y cómo estas evolucionaron para permitir el intercambio de información a través de Internet. También describe las características y diferencias entre la Web 1.0, que era de solo lectura, y la Web 2.0, que permite la colaboración y contenido generado por los usuarios.
Bus30104 intro to biz final project - charity drive brief sept 2015Sheng Zhe
The document provides details about a final project for an Introduction to Business course. The project requires students to form groups and run a charity drive event to raise funds for a charitable organization of their choice. Key aspects of the project include:
- Students will form groups of up to 10 members and decide on a product or service to sell during the charity drive week. Profits will be donated to the chosen charity.
- Objectives are for students to gain practical experience in business areas like marketing, finance, and social responsibilities.
- Tasks include submitting a project report and supporting documents documenting the charity drive and decisions made.
- Assessments will evaluate the group report, goal achievement in fundraising, financial records
Marché du travail : la grande fracture - RésuméHortense Billot
Analysant la polarisation induite par le progrès technologique entre les métiers très qualifiés, d’une part, et les emplois de service, plus précaires et moins bien rémunérés, d’autre part, cette étude interroge les conditions de la création d’emplois dans une économie post-industrielle.
Note d'analyse - Création d'entreprise : de la volonté au passage à l'acteFrance Stratégie
Depuis 2000, les créations d’entreprise ont fortement progressé en France, passant de 200 000 par an environ à plus de 800 000 en 2019, avec une accélération depuis deux ans. Cette progression n’est due qu’en partie au développement des microentreprises : sur les seules entreprises individuelles et les sociétés, les créations doublent sur la période.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/creation-dentreprise-de-volonte-passage-lacte
France Strategie - 2017-2017 - TendancesEric LEGER
Une étude prospective mettant en avant quelques pistes pour lesquelles il faudrait agir, repenser leurs modèles : formation et éducation, distribution des revenus, mobilité sociale, discrimination, innovation, capital risque, etc.
Etude publiée par l'Iref et Contribuables Associés - avril 2013. Le nombre de personnes sans emploi augmente de mois en mois depuis 5 ans. Les solutions proposées par le gouvernement, la « boîte à outils », loin d’inverser la tendance, vont au contraire accélérer les destructions d’emplois.
L’Île-de-France est une région économique puissante à l’échelle européenne et mondiale : plus de 6 millions d’emplois soit 22 % du total national, plus de 40 % des dépenses de R&D, 31 % du PIB national en 2014 (part en augmentation), etc.
Ce diaporama est une synthèse de l'étude éponyme consultable en ligne sur le site de l'IAU : http://www.iau-idf.fr/savoir-faire/nos-travaux/edition/les-trajectoires-de-leconomie-francilienne.html
Il a été diffusé le 21/03/2016 lors de la conférence sur la croissance, l'emploi, l'innovation sociale et environnementale organisée par la Région Île-de-France.
La crise de la zone euro a révélé l’ampleur des désajustements de compétitivité et a montré l’importance des efforts nécessaires pour les corriger. Dans ce contexte, la France a mis en oeuvre ces dernières années une politique visant à rétablir sa compétitivité.
Les Transformations du travail à l'ère numérique - Fing Fing
Synthèse du programme Digiwork (mené entre 2013 et 2015) par Amandine Brugière et Aurialie sur les transformations du travail (invidivu, collectif, temps, espace, valeur).
Diapositives De La Présentation: Le Taux de Chômage en France - A Qui la Faute?Mafer Seow
C'est les PowerPoint diapositives de ma présentation pour la classe LAF 3203 French for Academic Purposes. Le titre est "Le Taus de Chômage en France: A Qui La Faute?"
Ce travail a été réalisé en amont du lancement de l’expédition FinG DigiWork pendant l’été 2012. Il a ensuite alimenté les réflexions sur « le travail et l’entreprise » de l’étude prospective la dynamique d’internet, prospective 2030, publiée par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective en juin 2013. Nous faisons le choix de publier ce “ document de travail “ tel que produit initialement pour fournir aux membres de la communauté ouverte Digiwork les éléments de lecture ayant servi à la réflexion. Pour toute remarque, question, écrivez-nous sur le réseau social FING http://www.reseaufing.org/pg/blog/group:98977/new/
Perspective pour la croissance mondiale - Commentaires de Gilbert CetteFrance Stratégie
Contribution de Gilbert Cette au Projet 2017/2027 de France Stratégie : Perspective pour al croissance mondiale.
http://francestrategie1727.fr/thematiques/la-croissance-mondiale-d-une-decennie-a-l-autre/
Similaire à Comprendre le ralentissement de la productivité en France (20)
Quelle place pour les compétences dans l’entreprise ?France Stratégie
Les approches fondées sur les compétences occupent une place centrale dans les discours propres au monde de l’entreprise, devenant un objet de dialogue social et un composant central de la gestion des ressources humaines. La compétence est aussi devenue une référence pour les politiques de formation et d’emploi. Pourtant, dans les faits, on constate que la gestion des compétences reste encore largement minoritaire en entreprise, où prédominent des logiques de postes et de qualification.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/place-competences-lentreprise
Évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauv...France Stratégie
Emmanuel Macron a présenté le 13 septembre 2018 la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. D’après l’estimation avancée de l’Insee, le taux de pauvreté monétaire en 2019 en France métropolitaine serait de 14,5%, soit 9,1 millions personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Si les chiffres pour 2020 ne sont pas encore connus, il apparait dès à présent que la crise sanitaire a et aura des conséquences économiques et sociales très importantes.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-de-strategie-nationale-de-prevention-de-lutte-contre-pauvrete-rapport-2021
Avis de la Plateforme RSE - Labels RSE. Propositions pour des labels RSE sect...France Stratégie
Parmi les outils permettant de structurer une démarche de RSE pertinente, la labellisation permet de garantir et valoriser, sous certaines conditions et de manière volontaire, un engagement en matière de RSE. On constate toutefois ces dernières années une multiplication de « labels RSE » qui n’ont pas tous la même robustesse. La Plateforme RSE a constitué un groupe de travail « Labels RSE » afin de pouvoir établir un diagnostic sur les labels RSE, et plus particulièrement les labels sectoriels. Elle formule ainsi 24 recommandations, adressées au gouvernement, aux entreprises, aux fédérations professionnelles et aux chercheurs.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/labels-rse-propositions-labels-rse-sectoriels-destines-aux-tpe-pme-eti
Le programme de France Stratégie pour 2021 a une ambition simple mais exigeante : que nos travaux contribuent utilement à l’action publique à un moment où celle-ci doit faire face à des difficultés sans précédent. La crise sanitaire, économique et sociale de 2020 a représenté un double défi pour France Stratégie : la prendre en compte dans ses travaux pour apporter aux décideurs publics et à l’opinion des éléments d’information à jour sur des sujets d’actualité, et ne pas relâcher l’effort sur les travaux de moyen et long terme.
En savoir plus
https://www.strategie.gouv.fr/actualites/programme-de-travail-2021
Note d'analyse - Quelle sécurité d’approvisionnement électrique en Europe à h...France Stratégie
Après qu'à l'automne le gestionnaire de réseau a mis en garde sur de potentielles difficultés d'approvisionnement en électricité en cas de grand froid cet hiver, la question d’éventuelles défaillances des systèmes électriques en Europe et en particulier en France a été remise dans le débat alors qu’elle avait quasiment disparu des préoccupations du grand public.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/securite-dapprovisionnement-electrique-europe-horizon-2030
Document de travail - Une nouvelle approche de l’inadéquation des compétencesFrance Stratégie
L’inadéquation de compétences – c’est-à-dire l’utilisation sous-optimale des compétences d’un individu dans l’activité qu’il exerce – peut constituer un facteur d’insatisfaction pour les travailleurs et un frein à la progression de la productivité.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/une-nouvelle-approche-de-linadequation-competences
Note d'analyse - Polarisation du marché du travail : Y a-t-il davantage d’emp...France Stratégie
À en croire les comparaisons internationales, la France serait un des pays d’Europe où la polarisation de l’emploi est la plus marquée. On assisterait à l’affaissement des emplois moyennement qualifiés "typiquement les employés et ouvriers qualifiés" accompagnée de la montée symétrique aux extrémités des plus qualifiés et des moins qualifiés.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/polarisation-marche-travail-y-t-davantage-demplois-qualifies
Document de travail - Évolution tendancielle de la productivité du travail en...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
Note de synthèse - Les politiques industrielles en France - Évolutions et com...France Stratégie
À l’heure où la crise sanitaire met en lumière nos difficultés d’approvisionnement, France Stratégie publie un diagnostic approfondi de la désindustrialisation en France. Ce rapport pointe notamment l’impact des prélèvements obligatoires pénalisants, les efforts faits depuis une dizaine d’années pour y remédier et améliorer l’environnement des entreprises industrielles, avec des focus sur sept secteurs où l’État joue un rôle majeur, et une approche comparative permettant de situer la France par rapport à ses voisins européens.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/politiques-industrielles-france-evolutions-comparaisons-internationales
Document de travail - Inégalités primaires, redistribution : une comparaison ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe
Note d'analyse - Inégalités primaires, redistribution : comment la France se ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe
Note de synthèse - Les facteurs d’attractivité des sites de production, d’in...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Document de travail - Les facteurs de localisation des investissements direct...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Note d'analyse - Comment évaluer l’externalité carbone des métauxFrance Stratégie
À eux seuls, l’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec toutefois des variations considérables. Certains métaux rares ou précieux ont ainsi une très grande intensité en carbone : 20 600 tonnes de CO2 émises pour une tonne extraite et raffinée de platine, 5 100 tonnes de CO2 pour une tonne d’or, quand l’acier ne consomme que 2 tonnes de CO2 et l’aluminium 17. En volume, deux métaux concentrent l’essentiel des émissions : l’acier et l’aluminium produisent à eux seuls près des neuf dixièmes des émissions de CO2 des dix-sept métaux étudiés dans cette note.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluer-lexternalite-carbone-metaux
Document de travail - Maîtriser la consommation énergétique du numérique : le...France Stratégie
Avec un double phénomène d’augmentation du nombre des internautes et d’explosion des usages mobiles, le secteur numérique vit un âge d’or qui se traduit dans les faits par une croissance exponentielle du nombre d’équipements connectés à internet et par une explosion du trafic IP dans les réseaux télécoms et les data centers.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/maitriser-consommation-energetique-numerique-progres-technologique-ny-suffira
Document de travail - Accroître l’investissement dans la rénovation énergétiq...France Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Note d'analyse - Comment accélérer la rénovation énergétique des logementsFrance Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital – Deuxième rapport France Stratégie
Le comité d’évaluation, piloté par France Stratégie sous la présidence de Fabrice Lenglart, publie un nouveau rapport, dans la continuité du précédent présenté il y a un an.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/comite-devaluation-reformes-de-fiscalite-capital-deuxieme-rapport
Évaluation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Synthèse des ...France Stratégie
Dans le prolongement du dernier rapport du comité de suivi et d’évaluation du CICE en 2018, France Stratégie a souhaité poursuivre la démarche d’évaluation entamée en 2013, qui s’est traduite par la publication de six rapports du comité jusqu’en 2018.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluation-credit-dimpot-competitivite-lemploi-synthese-travaux-dapprofondissement
Note de synthèse - Les solidarités entre territoires : un levier pour la tran...France Stratégie
L’action des collectivités territoriales est essentielle à la conduite de la transition écologique. Elle implique de rendre cohérentes l’ensemble des politiques publiques territoriales autour de ces enjeux et de coordonner l’action des différentes collectivités. Alors que les élections municipales de 2020 ont mis en place de nouveaux exécutifs locaux, les retours d’expérience des collectivités étudiées par France Stratégie - Albi, Grand Genève, Brest, Hauts-de-France - permettent de formuler des recommandations pour une gouvernance adaptée et des moyens d’intervention accrus à l’échelle locale.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/solidarites-entre-territoires-un-levier-transition-ecologique
Note de synthèse - Les solidarités entre territoires : un levier pour la tran...
Comprendre le ralentissement de la productivité en France
1. www.strategie.gouv.fr
JANV.
2016
N°38
Comprendre le ralentissement
de la productivité en France
LANOTED’ANALYSELes Notes d’analyse
sont publiées sous la
responsabilité éditoriale
du commissaire général
de France Stratégie.
Les opinions exprimées
engagent leurs auteurs
et n’ont pas vocation
à refléter la position
du gouvernement.
Depuis la fin des années 1990, la France, comme la plupart des économies européennes, a subi un
ralentissement marqué de la croissance de sa productivité horaire du travail et un décrochage par
rapport aux États-Unis, le leader technologique mondial depuis 1950.
La comparaison avec les États-Unis révèle que les entreprises françaises ne sont pas pleinement
entrées dans l’ère du numérique. Relativement à leurs consœurs américaines, elles ont insuffisam-
ment investi dans les technologies de l’information et de la communication. Autre différence, alors
qu’une partie importante des gains de productivité aux États-Unis a été réalisée à travers le renou-
vellement du tissu productif (disparition des entreprises les moins productives et croissance des plus
productives), la France n’a pas connu une telle intensité de son processus de destruction créatrice.
Paradoxalement, ce constat du décrochage français peut conduire à un message d’espoir. À l’image
de ce qui s’est produit aux États-Unis, l’adoption et la diffusion plus large du numérique et le renou-
vellement de notre tissu productif, s’ils se produisent, apporteraient un surplus de croissance de
notre productivité horaire qui pourrait être de l’ordre d’un demi-point par an sur une période de dix ans.
La réalisation d’un tel scénario ne va cependant pas de soi car il suppose la mise en œuvre de politiques
favorables à la productivité. Au vu des caractéristiques de l’économie française et des enseigne-
ments de la littérature académique, trois orientations sont proposées :
(i) renforcer le niveau de compétences de la population active qui souffre aujourd’hui d’un
déficit de qualification important ;
(ii) favoriser la croissance des entreprises les plus productives et les plus innovantes ;
(iii) encourager la mobilité des actifs sans pour autant accroître la précarité sur le marché
du travail.
Productivité du travail par secteurs, 1985-2009*
Arthur Sode
Département
Économie-Finances
-1,0%
0,0%
1,0%
2,0%
3,0%
1985-1995 1995-2005 2005-2009
France
-1,0%
0,0%
1,0%
2,0%
3,0%
1985-1995 1995-2005 2005-2009
États-Unis
Secteurs liés aux bulles d'actifs
Secteurs utilisateurs de TIC
Secteurs non utilisateurs de TIC
Secteurs producteurs de TIC
Source : EU KLEMS Project.
* Principaux secteurs utilisateurs de TIC : services aux entreprises, distribution et commerce, transports et certaines industries
manufacturières. Secteurs liés aux bulles d’actifs : finance, immobilier, agriculture.
2. INTRODUCTION
Les gains de productivité sont le principal moteur de la
croissance économique. Dans un contexte d’incertitude quant
aux perspectives d’évolution de la productivité1
, notamment
aux États-Unis, cette note d’analyse s’intéresse spécifique-
ment à la France. Elle revient d’abord sur les évolutions de
la productivité française depuis trente ans en distinguant les
évolutions tendancielles de celles liées à la crise de 2008.
Ensuite, à partir d’une comparaison avec les États-Unis, elle
identifie l’origine du décrochage relatif de la productivité
française depuis la fin des années 1990. Enfin, elle propose
des grandes orientations de politique publique suscep-
tibles de favoriser un rebond de la productivité en France
dans les années à venir.
LE DÉCROCHAGE DE LA PRODUCTIVITÉ
Un décrochage amorcé avant la crise
De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’au milieu des
années 1990, la France a connu une phase de rattrapage
économique caractérisée par des taux de croissance élevés
de la productivité horaire du travail2
. Alors que le niveau de
la productivité horaire ne représentait que 50 % du niveau
américain en 1950, la France avait ainsi rattrapé les États-
Unis dès la fin des années 1980 (graphique 1a). Même si
ces niveaux de productivité ne sont pas parfaitement com-
parables du fait d’effets de composition non négligeables
(encadré 1)3
, la tendance générale au rattrapage est claire.
ÀmesurequelaFrances’estrapprochéedelafrontièretechno-
logique(icilesÉtats-Unis),lacroissancedesaproductivitéhoraire
aprogressivementralenti(graphique1b): supérieureà5%par
an dans les années 1950-1960, elle se réduit à 3-4 % dans les
années 1970, puis à 2-3 % dans les années 1980, entre 1,5
et 2 % dans la décennie 1990 et le milieu des années 2000,
pour finalement passer sous la barre de 1 % à partir de la crise.
La productivité des États-Unis connaît un rebond d’une
dizaine d’années à partir du milieu de la décennie 1990. À
l’exception de la Suède, les économies européennes, dont
la France, n’ont pas connu de telles embellies. Elles ont au
contraire décroché des États-Unis et n’ont toujours pas
rattrapé le retard accumulé dans la période 1995-2005.
1. Voir par exemple OECD (2015), The Future of Productivity, rapport.
2. Il existe plusieurs mesures de la productivité : la productivité du travail qui correspond au ratio du PIB sur la quantité de travail utilisée (soit productivité horaire, soit
productivité par travailleur), et la productivité globale des facteurs ou productivité multifactorielle qui correspond au résidu inexpliqué de la production, une fois prise
en compte l’utilisation des facteurs de production. Les données présentées ici sont celles de la productivité du travail, mais les tendances décrites sont identiques (au
moins pour la France) avec la PGF.
3. Le niveau de productivité mesuré est celui des personnes en emploi. Du fait d’un taux d’emploi faible des jeunes, des seniors et des peu-qualifiés en France relativement
aux États-Unis, le niveau de productivité agrégée est plus élevé que si ces derniers étaient en emploi. De même, du fait de rendements marginaux décroissants, le
moindre nombre moyen d’heures travaillées par an en France, gonfle artificiellement les niveaux de productivité. Voir Cette G. (2005), « Are Productivity Levels Higher
in Some European Countries than in the United States? », International Productivity Monitor, n°10, spring.
FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
2
LA NOTE D’ANALYSE
JANVIER 2016 - N°38
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
1951
19561961
1966
1971
1976
1981
1986
1991
1996
2001
2006
2011
France Allemagne Italie
Espagne Japon
États-Unis = 100
Graphique 1a - Productivité horaire
du travail 1950-2014 (données en PPA)
Source : Conference Board, Total Economy Database.
-2%
-1%
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%
7%
8%
9%
10%
1950
1980
1975
1970
1965
1960
1955
2000
1995
1990
1985
2005
2010
2015
Graphique 1.b. - Évolution de la productivité horaire
en France depuis 1950
Source : Conference Board, Total Economy Database.
1951-1974 :
5,2%
1975-1985 :
3,1%
1986-2002 :
2,1%
2003-2014
0,7%
3. FRANCE STRATÉGIE
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3
4. A priori, ces mesures n’ont pas eu d’effet de premier ordre sur le taux de croissance structurel de la productivité. Elles ont, par contre, eu un effet transitoire au fil
de leur mise en place.
5. Askenazy P. et Erhel C. (2015), “The French Productivity Puzzle”, IZA Discussion Paper.
6. Ducoudré B. et Plane M. (2015), « Les demandes de facteurs de production en France », Revue de l’OFCE, n° 142.
7. Estimation réalisée à partir des niveaux de productivité horaire en 2014 de la base de données Total Economy Database du Conference Board. Ces évaluations des
niveaux de productivité ne tenant pas compte des effets liés à la composition de la population en emploi sur la productivité, l’estimation est ici biaisée à la baisse :
i.e. le niveau de productivité français étant a priori plus bas en intégrant ces effets de composition, le surplus de croissance apporté par le rattrapage vis-à-vis des
États-Unis serait supérieur à 0,4 % par an pendant dix ans.
Encadré 1 - POLITIQUES DE L’EMPLOI
ET PRODUCTIVITÉ DU TRAVAIL EN FRANCE
Depuis les années 1990, la France a mis en place un grand
nombre de mesures visant à réduire le chômage, notam-
ment en accroissant l’intensité de la croissance en emploi.
Ces politiques influencent directement le niveau de la
productivité agrégée d’une économie4
.
Sans faire une liste exhaustive ni une estimation précise,
le tableau 1 répertorie les mesures les plus emblématiques et
indique le signe attendu de leurs effets sur la productivité.
La mise en place des 35 heures à partir de 2000 a eu un effet
ambigu sur la productivité : d’un côté, la réduction du temps
de travail a augmenté la productivité horaire des personnes
en emploi (rendement marginal décroissant du travail) ; de
l’autre, elle a pu accroître l’intensité de la croissance en emploi
et donc réduire la productivité. La hausse continue du
SMIC depuis 15 ans a pu accroître le niveau de la produc-
tivité apparente du travail en réduisant l’accès à l’emploi
des moins qualifiés. Les allégements de charge et le CICE
ont eu l’effet inverse. La création du statut d’auto- entre-
preneur ou les emplois aidés ont exercé un effet positif sur
l’emploi des moins qualifiés mais négatif sur la productivité.
+
+
--
+
+
Sur
l’emploi
Sur la composition
de la population active
Sur la productivité horaire
hors effets de composition
*n.q. : non-qualifiés.
Sur le niveau
de la productivité
Effets
Tableau 1 - Effets des mesures sur le marché du travail
Allègements
de cotisations
et CICE
35 heures
Hausse du SMIC
Statut des auto-
entrepreneurs
Emplois aidés
Entrée des n.q.*
Neutre
Sortie des n.q.*
Entrée des n.q*
Entrée des n.q.*
Neutre
++
Neutre
Neutre
Neutre
--
+
++
-
-
Source : France Stratégie.
Mesures
Un ralentissement cyclique depuis la crise
Comme la quasi-totalité des économies avancées (encadré 2),
la France a connu un ralentissement supplémentaire de ses
gains de productivité du travail depuis la crise financière de
2008. Ces derniers sont passés d’une croissance annuelle
moyenne de 1,8 % entre 1995 et 2007 à une croissance de
0,8 % entre 2010 et 2014. La perte cumulée de productivité
depuis cette date est de l’ordre de 5 % à 8 % relativement à
la récession de 1992 ou à la tendance d’avant-crise, respec-
tivement5
. Ce ralentissement pourrait être en grande partie
cyclique, du fait d’un phénomène de rétention de la main-
d’œuvre : face à un ralentissement jugé temporaire de
l’activité, les entreprises n’ont pas ajusté à la baisse leurs
effectifs autant que leur production, provoquant mécani-
quement une baisse de la productivité du travail.
Quelle est l’ampleur de cet effet cyclique sur la productivi-
té horaire ? À partir d’une équation d’emploi, Ducoudré et
Plane (2015)6
estiment à 100 000 le nombre d’individus
en sureffectifs au deuxième trimestre 2015, en France.
Le rebond cyclique de la productivité devrait ainsi apporter
0,6 point de croissance supplémentaire lorsqu’il se produira.
Notons que du côté de l’emploi, ce phénomène de sureffectif
temporaire implique une reprise lente des créations d’emplois
lorsque la croissance repart (les entreprises absorbant ces
sureffectifs avant de réembaucher).
Au-delà de cette évolution cyclique, la productivité française
reste bien caractérisée par un ralentissement tendanciel
prononcé et un décrochage relativement aux États-Unis.
Ce décrochage représente un coût substantiel en termes
de croissance du PIB : aujourd’hui si la France rattrapait en
dix ans le retard accumulé par rapport aux États-Unis en
termes de productivité horaire du travail, et en faisant
l’hypothèse d’un effet nul sur le nombre d’heures travaillées,
elle pourrait voir son PIB croître de +0,4 point supplémen-
taire par an (pendant dix ans) par rapport à un scénario sans
rattrapage7
.
4. LA NOTE D’ANALYSE
JANVIER 2016 - N°38
FRANCE STRATÉGIE
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4
Encadré 2 - PRODUCTIVITÉ ET EMPLOI
DANS LES ÉCONOMIES AVANCÉES DEPUIS 2008
À partir de 2008, la productivité du travail et l’emploi ont
connu des trajectoires fortement différenciées d’une écono-
mie à l’autre (graphique 2). Deux cas polaires peuvent notam-
ment être distingués :
- l’Espagne a connu une forte contraction de l’emploi et
une hausse significative de la productivité apparente
du travail ;
- le Royaume-Uni a enregistré un redressement sensible
de l’emploi depuis 2010, sans reprise de la productivité.
Les États-Unis et l’Allemagne ont bénéficié d’une reprise
à la fois forte et équilibrée, alors que la France et le Japon ont
connu des reprises plus faibles surtout en termes d’emploi
mais aussi de productivité. Enfin, sans véritable redémarrage
tant de l’emploi que de la productivité, l’Italie constitue un
cas à part.
Comment rendre compte de ces évolutions contrastées ?
Une partie non négligeable des évolutions de la producti-
vité s’explique par des effets de composition. En Espagne
par exemple, les destructions massives d’emplois dans les
secteurs les moins productifs de l’économie (construction
et immobilier) ont permis d’accroître fortement la producti-
vité agrégée de l’économie (cleansing effect). Le fait que
les destructions d’emploi aient majoritairement touché les
jeunes et les moins qualifiés explique également cette hausse
apparente de la productivité. À l’inverse, au Royaume-Uni,
la faible reprise de la productivité s’explique en partie par
la réintégration massive des travailleurs les moins qualifiés
dans l’emploi (jeunes, travailleurs âgés, travailleurs à temps
partiel ou travailleurs indépendants) et par des phéno-
mènes de rétention de main-d’œuvre8
. A priori, ces évolu-
tions en partie cycliques devraient à terme s’estomper.
Graphique 2 - Productivité et emploi
en sortie de crise, 2008-2014
8. Ces évolutions ne suffisent cependant pas à expliquer la faiblesse observée de la productivité au Royaume-Uni. Voir par exemple Bryson A. et Forth J. (2015), “The
UK’s Productivity Puzzle”, NIESR Discussion Paper.
9. La productivité du travail qui est la productivité d’un seul des deux facteurs de production, peut être décomposée en deux sous-éléments : l’approfondissement du
capital (capital deepening) et la productivité globale des facteurs.
10. Cette G., Clerc C. et Bresson L. (2015), “Contribution of ICT Diffusion to Labour Productivity Growth: The United States, Canada, the Eurozone and the United
Kingdom, 1970-2013”, International Productivity Monitor, N° 28, spring.
11. Le stock accumulé d’investissement en matériel informatique, en matériel de communication et en logiciel.
12. Voir Colin N. et al. (2015), « Économie numérique », Les notes du Conseil d’analyse économique, n°26, octobre.
Productivitéhoraire
D’OÙ VIENT LE DÉCROCHAGE ?
D’un retard d’investissement
dans les TIC et le numérique
La décomposition de la productivité horaire du travail entre
approfondissement du stock de capital et productivité globale
des facteurs9
(PGF) montre que le décrochage français à
partir de la fin des années 1990 s’explique autant par une
faiblesse de l’investissement des entreprises dans les
nouvelles technologies de l’information et de la communica-
tion que par une moindre croissance de la PGF (graphique 3).
Depuis les années 1990, la France présente en effet un
retard important en termes de diffusion des TIC au sein de
son tissu productif relativement aux États-Unis. Cette et
al. (2014)10
estiment les évolutions du stock de capital TIC
dans plusieurs économies avancées depuis 1970. Selon
leurs estimations, en 2012, le stock de capital TIC11
français serait inférieur d’environ un quart au stock des
États-Unis, à peu près au niveau du stock américain de la
fin des années 1980 (juste avant leur boom d’investisse-
ment en TIC).
Plus largement, les entreprises françaises n’ont pas encore
pleinement effectué leur conversion au numérique12
. En
effet, en 2014, seules 63 % d’entre elles disposent d’un site
web, quand ce chiffre dépasse les 75 % dans la plupart
des économies avancées et 90 % dans les pays nordiques.
De même, seules 17 % des entreprises utilisent les réseaux
sociaux pour leurs relations clients, contre 25 % en moyenne
dans l’OCDE. Enfin les données de l’International Federa-
tion of Robotics montrent qu’en 2013 le taux d’équipe-
ment des entreprises en robotique est deux fois plus faible
en France qu’aux États-Unis et en Allemagne.
Source : Conference Board, Total Economy Database.
85 90 95 100 105
114
112
110
108
106
104
102
100
98
Espagne
États-Unis
Japon
France
Allemagne
Royaume-Uni
Emploi (nombre d’heures)
2008
Italie
5. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
5
Graphique 3 - Productivité du travail
13. Voir Dell F. et al. (2014), « Y a-t-il un retard d'investissement en France et en Europe depuis 2007 ? », La Note d’analyse n°16, septembre, France Stratégie.
14. Fernald J. (2014), “Productivity and Potential Output Before, During, and After the Great Recession”, in NBER Macroeconomics Annual.
15. Bartelsman E., Haltiwanger J. et Scarpetta S. (2009), "Cross-Country Differences in Productivity: The Role of Allocation and Selection", NBER Working Paper n°15490.
Ce retard dans l’introduction des TIC et du numérique dans
le tissu productif français est-il dû à une faible capacité
d’investissement des entreprises ? Cela ne semble pas être
le cas, les entreprises françaises ont maintenu un niveau
d’investissement élevé depuis les années 1990. C’est
davantage la composition de l’investissement qui pose
problème : la France semble souffrir plus d’un problème de
mal-investissement que de sous-investissement13
.
D’une insuffisance de destruction créatrice
Une seconde décomposition utile pour comprendre le décro-
chage de la productivité horaire est celle qui retrace les évolu-
tions de la productivité par grands secteurs de l’économie. On
reprend ici la décomposition sectorielle proposée par Fernald
(2014)14
qui distingue notamment les secteurs producteurs
de TIC, des secteurs utilisateurs de TIC. Celle-ci révèle que
le décrochage français à partir du milieu des années 1990
vient d’une moindre croissance de la productivité dans les
secteurs utilisateurs de TIC, c’est-à-dire les services aux
entreprises, la distribution et le commerce, les transports
et certaines industries manufacturières (graphique 4).
Pourquoi la France n’a-t-elle pas connu de gains de produc-
tivité comparables à ceux des États-Unis dans ces secteurs ?
Outre le moindre investissement dans les TIC, les études
empiriques ont mis en avant la moindre intensité du proces-
sus de destruction créatrice en France15
. En effet, aux États-
Unis, une partie importante des gains de productivité
réalisés dans le secteur utilisateur de TIC s’est faite via la
disparition d’entreprises de petite taille et peu productives,
au profit de grandes entreprises productives. C’est l’effet
Walmart du nom de la chaîne de distribution américaine
qui a connu une forte croissance dans les années 1990.
Graphique 4 - Productivité du travail par secteurs, 1985-2009*
Secteurs liés aux bulles d'actifs Secteurs
non utilisateurs de TIC
Secteurs utilisateurs de TIC Secteurs
producteurs de TIC
Secteurs liés aux bulles d'actifs Secteurs
non utilisateurs de TIC
Secteurs utilisateurs de TIC Secteurs
producteurs de TIC
Source : EU KLEMS Project.
-1,0%
0,0%
1,0%
2,0%
3,0%
1985-1995 1995-2005 2005-2009
France
-1,0%
0,0%
1,0%
2,0%
3,0%
1985-1995 1995-2005 2005-2009
États-Unis
0,7 0,9
1,4
0,2
-0,2
0,6
0,9
0,7
0,5
0,7
0,2
0,1
0,7
0,8
0,3
-0,5
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
1990-1994 1995-1999 2000-2004 2005-2009 2010-2014
États-Unis
PGF Capital TIC Capital non-TIC
Productivité du travail
Source : Total Economy Database et KLEMS.
0,5
0,9 0,7
-0,4
0,2
0,4
0,6
0,4
0,1
0,1
1,0
0,4
0,9
0,9
0,6
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
France
1990-1994 1995-1999 2000-2004 2005-2009 2010-2014
PGF Capital TIC Capital non-TIC
Productivité du travail
Source : Total Economy Database et KLEMS.
-0,5
En % En %
* Principaux secteurs utilisateurs de TIC : services aux entreprises, distribution et commerce, transports et certaines industries
manufacturières. Secteurs liés aux bulles d’actifs : finance, immobilier, agriculture.
6. FRANCE STRATÉGIE
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6
Ce phénomène dit d’efficience allocative, qui consiste en
ce que les entreprises les plus productives grossissent en
attirant capitaux et travailleurs, tandis que les moins
productives voient leur poids relatif diminuer ou même
disparaissent, est en effet une source de productivité
agrégée majeure. Foster, Haltiwanger et Krizan (2006)16
montrent qu’aux États-Unis, la réallocation du facteur
travail des entreprises faiblement productives vers les
plus productives a été responsable de 50 % de la crois-
sance de la productivité du secteur manufacturier des
années 1990 et de 90 % dans le commerce de détail17
.
Quel est le degré d’efficience allocative de l’économie
française et comment a-t-il évolué ces dernières années ?
Selon des travaux récents conduits par l’OCDE, cette
efficience est au-dessus de la moyenne mais assez large-
ment en dessous de celle des États-Unis, de l’Allemagne,
de la Suède ou de la Finlande (graphique 5)18
. En dyna-
mique, Fontagné et Santoni19
indiquent que l’allocation du
facteur travail entre les entreprises du secteur manufac-
turier serait même moins efficiente en 2008 qu’elle ne
l’était au début des années 2000. Les entreprises les plus
productives n’auraient pas suffisamment grandi alors que
les moins productives auraient une taille excessive. Par
ailleurs, Ben Hassine (2016)20
montre que la baisse de la
productivité des entreprises françaises sur la période
post-crise (2008-2012) relativement à la période anté-
rieure à la crise (2004-2008) s’explique principalement par
une baisse de la productivité moyenne des entreprises
mais aussi par de moindres effets de réallocation.
DES GAINS POTENTIELS
DE PRODUCTIVITÉ IMPORTANTS
De manière prospective, le décrochage de la France depuis
vingt ans suggère qu’il existe des réserves potentielles de
productivité encore inexploitées. La plus grande diffusion
des technologies numériques et la recomposition d’une
partie du tissu productif pourraient, si elles se produisent,
assurer un rebond non négligeable des gains de producti-
vité horaire. Aux États-Unis, la vague de productivité de la
décennie 1995-2004 a permis un surplus de productivité
horaire de 0,5 point par an par rapport à la décennie
précédente22
.
Dès lors, comment s’assurer que les entreprises françaises
investissent davantage dans le numérique et comment
renforcer le dynamisme entrepreneurial du tissu productif
français ? La littérature est unanime sur la complémenta-
rité entre nouvelles technologies et capital humain23
.
LA NOTE D’ANALYSE
JANVIER 2016 - N°38
16. Foster L., Haltiwanger J. et Krizan C.J. (2006), “Market Selection, Reallocation, and Restructuring in the U.S. Retail Trade Sector in the 1990s”, Review of Economics
and Statistics, novembre, Vol. 88(4), p. 748-758.
17. Une estimation comparable a été menée sur le secteur de la distribution en France et montre qu’entre 1997 et 2007, 45 % de la hausse de la productivité agrégée
du secteur s’explique par des gains de réallocation. Voir Turner L. (2013), « La productivité dans le commerce : l’impact du renouvellement des entreprises, de
l’innovation et de l’appartenance à un réseau », dossier, Les entreprises en France, édition 2013, Insee.
18. À partir des données d’entreprise de la base ORBIS, l’OCDE a construit un indicateur d’efficience allocative qui mesure le degré de corrélation entre la taille des
entreprises (en termes d’employés) et le niveau de leur productivité.
19. Fontagné L. et Santoni G. (2015), « Firm Level Allocative Inefficiency: Evidence from France », CEPII Working Paper, n°2015-12, juillet.
20. Ben Hassine H. (2016), « Croissance de la productivité et réallocation des ressources en France : le processus de destruction créatrice », document de travail à
paraître, France Stratégie.
21. Andrews D. et Cingano F. (2014), “Public Policy and Resource Allocation: Evidence from Firms in OECD Countries”, OECD Economics Department Working Paper.
22. La croissance de la productivité horaire est passée de 1,7 % en moyenne sur la décennie 1985-1994 à 2,2 % en moyenne sur la décennie 1995-2004.
23. Haller S.A. et Siedschlag I. (2011), “Determinants of ICT Adoption: Evidence from Firm-Level Data”, Applied Economics, Vol. 43(26).
Graphique 5 - Efficience allocative en 2005 (indicateur Olley-Pakes)
Source : Andrews et Cingano (2014)23
.
-0,6
-0,4
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
Pologne
G
rècePays-B
asH
ongrie
C
orée
Italie
SuisseB
elgique
Espagne
Slovaquie
Portugal
U
nion
Européenne
D
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orvège
République
tchèqueA
utricheFrance
Japon
Suède
États-U
nisFinlande
A
llem
agne
R
oyaum
e-U
ni
7. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
7
Pour investir dans les nouvelles technologies, les entre-
prises ont besoin d’une main-d’œuvre qualifiée capable de
s’adapter et de maîtriser ces nouveaux outils. De même, la
littérature montre que le dynamisme entrepreneurial est
encouragé par un environnement réglementaire favorable
au développement des entreprises les plus productives ainsi
que par une mobilité élevée de la main-d’œuvre24
.
Au vu des caractéristiques de l’économie française, trois
domaines d’intervention publique apparaissent prioritaires
pour favoriser les gains de productivité :
(i) Renforcer les compétences de la population active ;
(ii) Faciliter le développement des entreprises les plus
productives et les plus innovantes ;
(iii) Développer la mobilité du travail.
Renforcer les compétences de la population active
Selon l’enquête PIIAC de l’OCDE25
, la France se positionne
assez mal en matière de capital humain avec un niveau de
compétences de sa population active inférieur à celui de
la plupart des pays de l’OCDE (graphique 6).
Ce déficit de qualification de la population active a diffé-
rentes origines :
jusque dans les années 1980, la France accusait un retard
éducatif important matérialisé par des taux de scolarisation
dans les études supérieures très faibles. Même si elle
a connu depuis un phénomène de massification de
l’enseignement supérieur26
, le faible niveau d’éducation
des cohortes d’actifs les plus âgés continue de peser sur
le niveau global de qualifications ;
même si l’élévation du niveau d’étude des jeunes généra-
tions va augmenter les compétences des actifs, la qualité
de l’offre de formation initiale risque de continuer à peser
sur notre performance productive. En effet, alors qu’ils
étudient désormais aussi longtemps que dans les autres
pays, les jeunes français sortent de leurs études avec un
niveau de qualification inférieur27
;
enfin, les enquêtes de l’OCDE révèlent également une
obsolescence rapide des compétences acquises par les
Français lors de leur formation initiale. Cette déqualifica-
tion, une fois entré dans la vie active, met en évidence un
problème au niveau de la formation continue qui bénéficie
peu aux personnes qui en ont le plus besoin : en 2013,
36 % de la population active adulte française participe
chaque année à une activité de formation contre 50%
en moyenne dans l’OCDE et 70 % dans les pays nordiques.
Alors que 56 % des diplômés de l’enseignement supérieur
participeàdesformations,cetteproportionn’estquede 17%
chez les individus qui n’ont atteint que le deuxième cycle.
200
210
220
230
240
250
260
270
280
290
300
ES IT FR IR US PL UK CR CA DE AT AU DK NW SE NL FI JP
Lecture Calcul Moyenne
Graphique 6 - OCDE : compétences de la population active
Source : OCDE, enquête PIAAC.
24. Aghion P., Askenazy P., Bourlès R., Cette G. et Dromel N. (2007), “Éducation supérieure, rigidités de marché et croissance”, in Les Leviers de la croissance française,
rapport n°72, Conseil d’analyse économique.
25. Programme for the International Assessment of Adult Competencies (PIAAC).
26. Les taux de scolarisation dans l’enseignement supérieur sont beaucoup plus élevés pour les jeunes que pour la totalité de la population active (42 % chez les 25-34 ans
contre 20 % chez les 55-64 ans).
27. Le niveau de compétence des Français de 25-35 ans, la cohorte la plus récemment sorties des études, reste en dessous de la moyenne des pays participants à
l’enquête PIIAC, à niveaux de scolarité comparables.
-
-
-
Scores
8. LA NOTE D’ANALYSE
JANVIER 2016 - N°38
FRANCE STRATÉGIE
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8
Encadré 3 - QUALITÉ DU MANAGEMENT ET PRODUCTIVITÉ
La littérature récente sur la productivité a montré qu’une
part substantielle des écarts de productivité entre pays
ou entre entreprises s’explique par la qualité du manage-
ment28
. Cette même littérature s’est employée à mesurer
à travers des enquêtes rigoureuses la qualité moyenne
du management dans un certain nombre d’économies
avancées et émergentes, approchée à travers différentes
dimensions : (i) capacité du management à évaluer et à
superviser la performance et à améliorer les procédés
existants, (ii) capacité à fixer des objectifs adéquats, à les
respecter et à modifier la stratégie en cas d’incohérence
entre objectifs et résultats, (iii) capacité d’utiliser au
mieux les ressources humaines en mettant en place des
systèmes d’incitation à la performance et de promotion
des talents.
Il ressort de ces travaux que les entreprises françaises ne
sont pas les mieux managées (graphique 7)29
. Cette faiblesse
serait directement liée au déficit de compétence de la
population active et au moindre renouvellement de notre
tissu productif, la littérature ayant établi que les bonnes
pratiques managériales sont corrélées avec la qualité du
capital humain et l’intensité de la concurrence sur le marché
des biens et services.
La qualité du management est aussi fortement liée à l’orga-
nisation interne des entreprises : alors que les entreprises
à organisation horizontale et coopérative conférant une
autonomie décisionnelle importante à leurs salariés sont
celles qui semblent les mieux managées, les entreprises fran-
çaises conservent trop souvent une structure hiérarchique
verticale sans autonomie réelle de leurs employés30
.
Des facteurs d’ordre culturel semblent d’ailleurs être à
l’origine de la rigidité de nos structures hiérarchiques. En
effet, les enquêtes internationales montrent clairement
que les Français entretiennent un fort niveau de défiance
envers la plupart de leurs institutions et en particulier
envers l’entreprise31
. Cette mauvaise qualité des relations
sociales et cette incapacité à se faire confiance limitent
fortement les possibilités de coopération et donc la mise
en œuvre de meilleures pratiques managériales.
Enfin, la littérature met en évidence que la qualité du mana-
gement est meilleure dans les entreprises dont la structure
actionnariale est diversifiée ou qui sont dirigées par des PDG
indépendants du propriétaire historique32
. Or, dans les compa-
raisons internationales, la France ressort comme un pays où le
degré de contrôle familial des entreprises reste très important33
.
Quelles sont les pistes pour améliorer la qualité du mana-
gement des entreprises ? En amont, il convient de valoriser
et de promouvoir davantage la coopération et la confiance,
notamment dans l’éducation34
. Par ailleurs, la rénovation du
dialogue social devrait réduire la conflictualité dans l’entre-
prise et permettre d’envisager les transformations organi-
sationnelles plus sereinement. À plus court terme, certaines
mesures pourraient être prises pour que la législation fiscale
ne favorise pas la transmission des entreprises à l’inté-
rieur de la famille et pour développer la finance actionna-
riale (fonds de private equity et de venture capital) ce qui
contribuerait à améliorer la qualité de la gouvernance.
28. Voir par exemple, Bloom N. (2014), “JEEA-FBBVA Lecture 2013: The New Empirical Economics of Management”, Journal of the European Economic Association Vol. 12(4).
29. Les entreprises françaises auraient particulièrement du mal à fixer des objectifs adaptés, à les respecter et à modifier leur stratégie en conséquence.
30. Voir par exemple, l’enquête d’Eurofund, « European Company Survey ».
31. Algan Y., Cahuc P. et Zylberberg A. (2012), La fabrique de la défiance, Albin Michel.
32. Bloom N., R. Sadun et J. Van Reenen (2015) : « Do Private Equity Firms Have Better Management Practices? », American Economic Review.
33. Mueller H. et Philippon T. (2006), « Family Firms, Paternalism, and Labor Relations », novembre.
34. Senik C. (2011), “The French Unhappiness Puzzle: the Cultural Dimension of Happiness”, Journal of Economic Behavior & Organization, 12/2011.
2,0
2,2
2,4
2,6
2,8
3,0
3,2
3,4
Inde
C
hine
G
rèce
Portugal
Pologne
France
Italie
A
ustralieR
oyaum
e-U
ni
C
anada
Japon
SuèdeA
llem
agne
États-U
nis
Sources : World Management Survey.
Graphique 7 - Qualité du management
9. Ainsi, si l’élévation à venir du niveau de scolarisation des
actifs devrait avoir un effet bénéfique sur la productivité,
il reste essentiel de mener une politique d’éducation
ambitieuse alliant augmentation des moyens financiers et
réformes structurelles35
. A fortiori, alors que les effets des
politiques éducatives mettent inévitablement du temps à
se matérialiser (le temps que les jeunes cohortes intègrent
le marché du travail), une action sur la formation continue
et sur celle des demandeurs d’emplois peut avoir des effets
bénéfiques rapides36
. Enfin, renforcer la performance produc-
tive via le capital humain implique également d’avoir une
réflexion sur la qualité du management à l’intérieur des
entreprises (voir encadré 3).
Aider les entreprises les plus productives
et les plus innovantes
La France se singularise par un taux de rotation de ses
entreprises (somme des créations et destructions d’entre-
prises) particulièrement faible, symptomatique d’une écono-
mie où le processus de destruction créatrice est peu intense37
.
Par ailleurs, elle a une démographie d’entreprises atypique
faite de beaucoup de petites entreprises âgées et de peu
d’entreprises de taille moyenne dynamiques. Les travaux
récents sur la productivité montrent que c’est bien le
croisement entre la taille et l’âge des entreprises qui est
le facteur explicatif déterminant : les jeunes entreprises,
soit sont productives et grandissent, soit ne le sont pas et
disparaissent (« up-or-out »).
Or certaines rigidités légales et réglementaires limitent le
développement des entreprises les plus productives. La
complexité administrative et fiscale38
ainsi que le manque
de concurrence dans certains secteurs sont autant d’obs-
tacles à la croissance des nouveaux entrants. Le dyna-
misme entrepreneurial d’une économie dépend égale-
ment des barrières à la sortie qui peuvent protéger de
manière excessive les entreprises en place. Le droit des
faillites français, en protégeant de manière disproportion-
née les actionnaires de l’entreprise ou en donnant un
poids démesuré à la préservation de l’emploi à court terme
lors des décisions de reprise, rend moins efficace la restruc-
turation des entreprises en difficulté. Cela nuit à long terme
à la productivité et à l’emploi global39
.
Par ailleurs, l’innovation est un facteur important du renou-
vellement du tissu productif et générateur en soi de gains
de productivité40
. Si la France s’est dotée d’une politique
d’innovation ambitieuse, et si certaines industries sont des
leaders mondiaux dans leurs domaines (aéronautique et
certains segments du secteur pharmaceutique par exemple),
les classements internationaux sur l’innovation révèlent un
positionnement intermédiaire qui place le pays derrière
les leaders comme l’Allemagne ou la Suède41
.
En réponse à ces différents obstacles, la France doit
poursuivre l’amélioration de son environnement règle-
mentaire (simplification et réformes pro-concurrentielles) ;
plus généralement, les dispositifs d’aides pourraient être
davantage orientés vers les jeunes entreprises en crois-
sance, plutôt que calibrés selon la taille, afin d’éviter d’aider
des entreprises en place peu productives.
Encourager la mobilité du travail
Lesecondfacteurlimitantl’intensitéduprocessusdedestruc-
tioncréatriceenFranceestlafaiblemobilitédufacteurtravail.
Lesactifsfrançaisconserventlemêmeemploipluslongtemps
que dans la plupart des autres pays européens : en 2014,
un Français reste en moyenne 11,4 années avec le même
employeur, contre une moyenne européenne de 10,1 années
et seulement 9 années au Royaume-Uni (graphique 8a). Cette
faiblesse s’observe également dans les indices de réallo-
cation des emplois (somme des créations et destructions
d’emplois moins créations nettes d’emplois, graphique 8b).
FRANCE STRATÉGIE
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9
35. Voir Education at a Glance 2015, note France ; voir aussi OCDE (2015), « La formation professionnelle au service de l'amélioration des compétences en France », août.
36. Voir Institut Montaigne (2014), « Réforme de la formation professionnelle : entre avancées, occasions manquées et pari financier », note, septembre.
37. Voir Aghion P., Blundell R., Griffith R., Howitt P. et Prantl S. (2004), “Entry and Productivity Growth: Evidence from Microlevel Panel Data”, Journal of the European
Economic Association Vol. 2(2-3), avril-mai.
38. Les travaux sur la complexité réglementaire conduits par l’OCDE montrent que malgré les efforts récents, les entreprises françaises, notamment les plus jeunes,
continuent de souffrir d’un degré de complexité élevé, en comparaison internationale.
39. Voir Plantin G., Thesmar D. et Tirole J. (2013) « les enjeux économiques du droit des faillites », Les notes du Conseil d’analyse économique, n°7, juin.
40. Voir Harfi M. et Lallement R., rapporteurs (2016), Quinze ans de politiques d’innovation en France, Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation,
janvier, France Stratégie.
41. Voir par exemple « European Innovation Scoreboard », Commission européenne.
10. FRANCE STRATÉGIE
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10
42. Picart C. (2014) montre que la forte augmentation du taux de rotation des emplois en France depuis 1990 s’explique uniquement par un accroissement des taux du
roulement des contrats précaires (CDD court et intérim) alors que dans le même temps, la mobilité des CDI n’a pas évolué. « Une rotation de la main-d’œuvre presque
quintuplée en trente ans : plus qu’un essor des formes particulières d’emploi, un profond changement de leur usage », Document de travail n°F1402, avril, Insee.
43. Voir Le Compte personnel d’activité (CPA) : de l’utopie au concret, rapport de France Stratégie, octobre 2015.
LA NOTE D’ANALYSE
JANVIER 2016 - N°38
0
5
10
15
20
25
30
35
40
IE RU PB ALL IT SE FI NO DK FR SI LU
Industrie Services TIC
En %
* L’indicateur de rotation de la main-d’œuvre correspond à la somme des créations et destructions d’emplois
d’où sont retranchées les créations nettes d’emplois sur la période.
Source : ESSLimit project, European Union.
Le marché du travail a connu en France un fort développe-
ment de la flexibilité « à la marge », avec la croissance des
formes atypiques d’emploi (CDD, de plus en plus courts, et
intérim). Ceci résulte en une segmentation croissante
avec d’un côté des personnes dans des emplois précaires
(multiplication des CDD, de l’intérim et d’allers-retours
entre emploi et chômage) et de l’autre une faible mobilité
des personnes en CDI42
. Cette dualisation du marché du
travail génère, à rebours de ce qui serait désirable, une
instabilité excessive au niveau des emplois peu qualifiés
(au détriment de la formation et de l’investissement dans
le capital humain) et une mobilité insuffisante au niveau
des emplois les plus productifs (dont l’allocation plus dyna-
mique assurerait des gains de productivité).
Comment dès lors encourager la mobilité ? Des dispositifs
tels que le compte personnel d’activité, en améliorant la
portabilité des droits sociaux, devrait réduire les barrières
à la mobilité43
. L’accroissement de la mobilité passera en
effet par la construction d’une véritable sécurisation des
parcours professionnels notamment à travers une amélio-
ration de la formation continue. De manière plus générale,
il s’agit de réduire la dualisation du marché du travail et
par là, la précarité des moins-qualifiés tout en diminuant
l’incitation à l’immobilité des personnes en emploi stable.
Graphique 8b - Rotation des emplois 2003-2007*
6
7
8
9
10
11
12
13
14
LT EE DK LV HU UK SH NO SK SE FI LU AT CZ NL IE PT ES DE BE FR PT SI EL IT
Nombre d'années
Graphique 8a - Ancienneté moyenne des travailleurs en 2014
Source : Labour Force Statistics, OECD.stat.
11. FRANCE STRATÉGIE
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11
Mots clés : productivité ; croissance ; numérique ; éducation ; emploi.
CONCLUSION
En termes de gains de productivité, la France a décroché ces vingt dernières années, relativement aux États-Unis. C’est
une tendance qui s’inscrit dans la durée et qui ne peut donc pas être imputée aux seuls effets de la crise financière et
économique.
Alors qu’aux États-Unis, le débat est vif sur l’épuisement possible des gains de productivité, le constat du décrochage
français conduit paradoxalement à un message d’espoir : la France jouit encore d’un réservoir de gains de productivité
important, ne serait-ce que via un effet de rattrapage.
À l’image de ce qui s’est passé aux États-Unis à partir du milieu des années 1990, l’adoption et la diffusion plus large du
numérique au sein l’économie française au cours des prochaines années et le renouvellement du tissu productif
pourraient apporter un surplus de croissance de notre productivité horaire de l’ordre d’un demi-point par an pendant une
dizaine d’années.
Pour obtenir un tel regain de la productivité, la France devra mener un certain nombre de réformes pour notamment
renforcer les compétences de sa population active et rendre plus agile son tissu productif.
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Janvier 2016 - N° ISSN 1760-5733
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