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Les règles à respecter pour le reliquat sortie hiver
• Réaliser le reliquat sortie hiver :
– A la parcelle,
– Avec un échantillonnage de qualité,
– Sur trois horizons (si possible).
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Déterminer la bonne dose à apporter
Dose
Coefficient
multiplicatif des
exportations
= x
Rendement
prévu
Teneur en P2O5
ou K2O dans les
exportations
x
A la parcelle : forte variabilité inter-parcellaire, prise en compte d’une moyenne régionale peut conduire à des erreurs de plusieurs dizaines d’unités,
Echantillonnage de qualité : douze carottages sur un cercle d’environ 15-20m de diamètre. Pour les grandes parcelles, si on détecte des grandes zones hétérogènes, réaliser un reliquat par grande zone
3 horizons : prise en compte d’un reliquat moindre que réel et surestimation lessivage avec Azofert.
Quelques rappels :
Azofert : 32€
Analyse de sol : 45€ (+15€ avec granulo et +15€ avec les 4 oligo)
Enlever les barres d’erreur
Là encore : 10 à 30 uN/ha en jeu sur le bilan
Effet cumulatif des erreurs : réalisation d’un reliquat, sur 2 ou 3 horizons, un bon renseignement des informations.
Schéma qui indique selon les dates, et les quantités apportées, les modes d’apport conseillés :
PPT qui sera partagé,
Parler des situations où le fractionnement est conseillé, et ne pas dépasser le stade 4 feuilles (apport d’ammonitrate)
Intérêt : bonne qualité de répartition, sécurise l’utilisation de l’azote par la plante,
Se traduit dans la plupart des situations par un gain de rendement.
Bon positionnement à respecter.
Une évolution à la baisse des teneurs de P dans les sols agricoles qui se poursuit et qui est assez marqué,
Ne veut pas dire pour autant que l’on est dans des situations de sols peu pourvus, mais prudence tout de même.
Betterave, culture exigeante en phosphore et en potassium
Symptômes pas toujours évident à rapidement identifier :
Phosphore : exemple de la photo, mais ça peut aussi être un ralentissement voire un arrêt du développement de la plante, à des stades assez précoces, 6-10 feuilles.
Potassium : chlorose apicale des feuilles, des symptômes de brûlure, feuille à l’aspect terne, couleur bronze, avec des lésions marron qui peuvent apparaitre sur les pétioles. Mais là aussi, les dégâts peuvent arriver tôt ce qui se traduit surtout par un ralentissement du développement
Confirmer la carence avec une analyse pour ne pas se tromper dans la cause.
Très compliqué voire impossible de corriger une situation de carence dès que celle-ci est identifiée. D’où la nécessité de bien anticiper et raisonner sa fertilisation PK.
Un calcul de la dose basé sur une estimation de la biodisponibilité de ces éléments, et le besoin éventuel, non seulement de répondre aux besoins de la plante, mais aussi d’augmenter cette biodisponibilité à moyen terme dans les situations critiques
Rendement visé de 85t/ha
Le seuil d’impasse est défini comme le niveau d’offre du sol en élément au-delà duquel l’absence de fertilisation n’induit aucune perte sensible de rendement
NB : Pour le paramétrage de base de la grille COMIFER, on fixe la limite comme étant le niveau de teneur du sol au-dessus duquel la perte de production n’excède jamais 10 % (dans la totalité des situations expérimentales explorées).
Trenf : c’est le niveau de disponibilité d’élément dans le sol en dessous duquel un apport de fertilisant égal à l’exportation (théorique) par la récolte ne suffit pas à retrouver le rendement potentiel.
Conseils sur les formes d’apports :
P : Pour le phosphore, il convient de choisir des engrais de très bonne solubilité type superphosphates. Pour des teneurs de sol supérieures au seuil de renforcement, l’apport pourra être réalisé à l’automne ou au printemps. En revanche, pour une teneur inférieure au seuil de renforcement, il faudra privilégier des apports de printemps notamment dans les sols de craie et à pH supérieurs à 7.5.
K : Les formes sulfate et chlorure de potassium peuvent être choisies indifféremment. Si la teneur du sol est supérieure au seuil de renforcement, l’apport peut être réalisé à l’automne ou au printemps. Si la teneur est inférieure au seuil de renforcement il sera préférable de réaliser un apport d’automne compte tenu du risque de glaçage du sol suite à un apport conséquent avant semis. Ce conseil est d’autant plus important à suivre pour des sols sensibles à la battance.
Conseils d’apport :
Les fortes fertilisations potassiques (>250kg/ha de K2O) devront nécessairement être accompagnées d’apport de 30 à 40kg/ha de magnésie au printemps pour éviter tout risque de carence magnésienne. Bien insister sur ce blocage.
Facteurs de déficience :
Ion Mg2+ faiblement attachés aux constituants du sol, donc plutôt présent dans la solution du sol ce qui conduit à son lessivage.
K+ au contraire a un pouvoir fixateur très important aux constituants du sol, donc risque de « chasser » Mg2+ vers la solution du sol et d’augmenter le risque de lessivage.
Si fertilisation conséquente de K, il y a des risques d’antagonisme.
Si on sur-fertilise K, risque d’accumulation, et la situation d’antagonisme peut être difficile à rattraper derrière vis-à-vis du Mg.
Keq : correspond à l’équivalence en engrais de référence d’un kg d’élément apporté par le PRO. Si j’apporte 100kgP2O5 avec du fumier bovins, en réalité j’apporte l’équivalent de 80kgP2O5/ha avec du superphosphate.
Pas d’hydrolyse organique pour le potassium : élément très rapidement disponibles. Souvent un Keq proche de 1.
Conclusion : dans des situations où les teneurs sont proches du seuil d’impasse, les apports suffisant à compenser les exports, pas d’apports supplémentaires nécessaires.
Analyse P. Denoroy sur les écumes :
A priori, je me dis que le P étant d'origine végétale et non "phytique", il doit être très rapidement disponible, le chaulage n'ayant pas vraiment cristallisé ce phosphate en apatite (phosphate de calcium). D'ailleurs, si on peut se permettre l'analogie, on voit que les boues d'épuration chaulées ont une disponibilité similaire du P à celle des boue non chaulées ... tant qu'on les apporte à du sol un minimum acide évidemment. La disponibilité du P doit être d'autant plus forte que l'acidité du sol sur lequel on les apporte est élevée (=pH bas). Si on est dans une logique d'entretien à long terme de la fertilité P, on doit pouvoir considérer que tout le P apporté est disponible en 2-3 ans ... mais à confirmer.
NB : voir les teneurs MgO dans les PRO
pH objectif : perte de stabilité structurale, ralentissement du drainage et de la circulation en eau, occupation de la capacité d’échange (CEC) – lixiviation potentiel de Ca2+
pH traduit la concentration en protons H+, dépend de réactions acido-basiques.
CaCO3 : minéral carbonaté, proton sont totalement consommés, évolution très faibles du pH. Après cela protonation de constituants à charge variable, dont la matière organique. Consommation partielle de protons qui entraine une augmentation de la concentration en proton et donc diminution pH.
NB : utiliser le même terme : carbonate de calcium.
Augmente le pH :
Objectif : atteindre la valeur de pH objectif – calcul prenant en compte l’écart entre le pH de votre sol et le pH objectif, et le pouvoir tampon du sol, et le volume de sol sur lequel on fait la correction.
On va estimer un besoin en base exprimé en unités de valeur neutralisante (convention : quantité de bases contenus dans 1 kg d’oxyde de calcium)
Produit sera caractérisé par sa valeur neutralisante.
Augmenter le stock de CaCO3 :
Estimation d’un besoin en base, cette fois exprimé en t CaCO3, directement lié à la composition de l’amendement basique.
Entretien :
L’acidification des sols est un phénomène naturel, accéléré par la pratique agricole (engrais)
200 à 300 unités de valeur neutralisante par an
Meilleure stratégie car elle évite des apports trop conséquents qui peuvent entrainer des blocages de certains éléments (bore, phosphore), d’investir dans des amendements plus chers (prix du simple au triple) si on a besoin de corriger une situation
Conseil : dans une bonne situation, y revenir tous les 4-5 ans.
SC < 50 %
Ne pas oublier le bore !
Les apports au sol doivent être réalisés avant préparation et semis. Les apports en végétation sont à réaliser à environ 80 % de couverture, la deuxième fertilisation éventuelle est à réaliser 3 semaines à 1 mois après.
Les engrais de type Solubor ou Foliarel (tétraborates de sodium) sont adaptés aux 2 modes d’application (sol ou végétation). Les engrais commercialisés pour pulvérisation foliaire sont tous à base de sels de Bore (tetra-, pentaborates). Ils présentent peu de différences entre eux quant à la disponibilité de l’élément Bore pour la plante. Par contre leur teneur en Bore élément est variable. Quel que soit le produit utilisé, c’est la quantité de bore élément apportée qui détermine la quantité de l’engrais à appliquer.
NFX31-122.