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Le Point Vétérinaire / N° 256 / Juin 2005 /74
Lors de jetage chronique ou d’épistaxis, le recours à l’imagerie doit être
précoce. Il peut s’agir de radiographies nasales et sinusales sous anesthésie
générale, voire d’un scanner en première intention.
’examen des voies aériennes supérieu-
res nécessite souvent le recours à des
examens complémentaires dont le choix
est parfois difficile. Du jeune chat qui
éternue après une escapade dans le
jardin au colley âgé de dix ans qui présente une
épistaxis récidivante, le profil des animaux
candidats à cette exploration est varié.
Cet article rappelle l’anatomie des cavités
nasales du chien et du chat, puis décrit les
modalités pratiques des techniques d’imagerie
actuellement disponibles, en précisant leurs
avantages et inconvénients respectifs. Il
présente ensuite l’aspect normal des cavités
nasales et des sinus paranasaux pour chacune
de ces techniques et les aspects typiques des
lésions les plus communes.
Anatomie des cavités
nasales
Les cavités nasales représentent les premières
voies respiratoires [1]. Elles débutent juste en
arrière des narines et s’étendent jusqu’à la lame
criblée de l’ethmoïde qui les sépare des lobes
olfactifs cérébraux. Les sinus constituent le
prolongement naturel des cavités nasales dans
l’épaisseur des os du crâne. Les parois des
cavités nasales sont constituées sur les côtés
par l’os maxillaire, dorsalement par les os nasal
et maxillaire, ventralement par l’os maxillaire,
l’os palatin et le vomer qui forme une gouttière
dans laquelle repose le septum. Ce dernier est
une lame cartilagineuse rostralement et osseuse
caudalement qui sépare les deux cavités nasales.
La face caudale des cavités nasales est consti-
tuée par l’ethmoïde, d’où partent des volutes
finement ossifiées qui s’enroulent en spirales et
qui, recouvertes d’une muqueuse, constituent
les cornets nasaux (ou conchae).
Les cornets dorsal (ethmoïdal) et ventral
(maxillaire) occupent la portion rostrale de
chaque cavité nasale et délimitent trois passages
: les méats ventral, moyen et dorsal. Ventrale-
ment au cornet ventral, le méat ventral mène
directement aux méats nasopharyngiens qui
s’ouvrent par les choanes dans le nasopharynx.
Chez le chien, le méat dorsal est large, tandis
que le méat moyen est étroit et court. Ce dernier
communique caudalement avec le méat ventral.
La portion caudale des cavités nasales est
occupée par le cornet ethmoïdal. Souvent, chez
le chien, une au moins de ses lames s’étend dans
le sinus frontal. Le nerf olfactif se ramifie
largement dans la muqueuse des cornets
ethmoïdaux, de la partie caudale du septum et
des parois caudales des cavités nasales.
• Chez le chien, trois sinus paranasaux sont
présents de chaque côté : le sinus (ou récessus)
maxillaire, le sinus frontal et le sinus sphénoï-
dal. Le sinus frontal est divisé en trois portions
(rostrale, médiale et latérale). Il est souvent
occupé partiellement par les cornets ectotur-
binaux. Le sinus sphénoïdal est une cavité de
l’os présphénoïde, presque totalement remplie
par une lame des cornets endoturbinaux chez
le chien.
Chez le chat, les sinus frontaux sont simples et
peu développés. Ils sont presque remplis par
les cornets ectoturbinaux. Le sinus sphénoïde
est au contraire plus développé que chez le
chien car il est presque libre des cornets
endoturbinaux.
Techniques d’exploration
des cavités nasales
1. Radiographie
! Technique
En dehors de l’examen direct ou à l’otoscope des
narines, qui n’offre qu’un champ d’exploration
limité, la radiographie a constitué la première
approche des affections des cavités nasales.
• L’obtention des clichés nécessite d’anesthésier
l’animal afin de permettre le positionnement
adapté qui est contraignant. Un temps de pose
long et un kilovoltage faible (inférieur à 60 kV)
peuvent ainsi être utilisés afin d’obtenir un bon
contraste radiographique. Des écrans lents
(vitesse de 100 ou inférieure) et une technique
“en direct” (l’animal est placé directement sur
la cassette, à même la table) fournissent une
image dont la résolution spatiale est excellente,
ce qui autorise une observation détaillée. À
l’inverse, l’utilisation d’écrans rapides ne permet
pas d’obtenir une définition suffisante des
structures osseuses fines et peut conduire à des
erreurs de diagnostic.
L’incidence ventro-dorsale dite “gueule ouverte”
est recommandée car elle permet de limiter la
superposition de la langue et des mandibules
LRésumé
Les cavités nasales sont
explorées par radiogra-
phie, scanner et/ou par ima-
gerie par résonance magné-
tique (IRM). L’obtention des
clichés radiographiques
nécessite une anesthésie
g é n é r a l e d e l ’a n i m a l .
L’incidence ventro-dorsale,
dite “gueule ouverte”, est
recommandée. Elle est éven-
tuellement complétée par un
cliché des sinus frontaux.
L’imagerie en coupe a permis
d’améliorer nettement le dia-
gnostic des affections nasa-
les (pas de superpositions).
La détection des lyses osseu-
ses est très précoce au scan-
ner. L’IRM offre, en revanche,
un contraste tissulaire supé-
rieur. L’interprétation des ima-
ges permet de localiser la
lésion, d’en évaluer l’agressi-
vité et l’étendue. Elle peut
suggérer une rhinite bacté-
rienne (souvent peu agres-
sive), par corps étranger ou
mycosique (aspergillose
ostéolytique). Une tumeur
nasale est suspectée lors d’i-
mages d’opacification par
une masse tissulaire souvent
agressive. La tomographie
permet alors d’établir un
bilan d’extension.
u
Imagerie des cavités nasales
et des sinus
RADIOGRAPHIE ETTOMOGRAPHIE CHEZ LE CHIEN ET CHEZ LE CHAT
par Yannick Ruel
Consultant en imagerie Paris et
région parisienne
Imagerie médicale vétérinaire
10-12,rue Robert-de-Flers
75015 Paris
Pratiquer / IMAGERIE /
PV256_P074_079_Ruel 24/05/05 15:53 Page 74
© Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
75/ N° 256 / Juin 2005 / Le Point Vétérinaire
sur les cavités nasales. L’animal est placé sur le
dos, le chanfrein en contact avec la cassette. La
mesure de l’épaisseur à radiographier s’effec-
tue en région moyenne du chanfrein. Le
maxillaire est solidarisé à la cassette (par un
lien ou du ruban adhésif). Un lien est placé dans
la gueule de l’animal afin d’ouvrir celle-ci, tout
en gardant les mains hors du faisceau primaire
pour respecter les règles de radioprotection. Il
est souhaitable de prendre la langue avec la
mandibule dans le lien, afin d’éviter qu’elle ne
se superpose aux cavités nasales. Si l’ouverture
de la gueule est réduite, il est possible d’obli-
quer légèrement le faisceau d’avant en arrière
(vers l’intérieur de la bouche) afin d’obtenir une
projection d’une plus grande proportion des
cavités nasales. Cette angulation ne doit pas
dépasser 15 à 20° [2]. Si le tube n’est pas inclina-
ble, la partie de la cassette qui correspond au
bout du nez peut aussi être soulevée légèrement.
Lors de la réalisation de ce cliché, il convient
de veiller à respecter une parfaite symétrie du
crâne, gage d’une comparaison fiable entre les
deux cavités nasales.
Une autre technique consiste à placer l’animal en
décubitus sternal et à entrer la cassette “en coin”
dans sa gueule. L’incidence est alors verticale sur
le chanfrein, en centrant au niveau du stop.
• Une radiographie des sinus frontaux est
souvent associée à ce cliché : le chien est
toujours sur le dos, le nez perpendiculaire au
plan de la cassette. Le faisceau est alors centré
sur le stop, dans un axe tangentiel aux sinus
frontaux. Ici encore, la symétrie est primordiale.
• Une incidence latéro-latérale présente moins
d’intérêt en raison de la superposition des deux
côtés. Elle met cependant en évidence les
lésions de la partie dorsale des os de la face lors
d’atteintes étendues et destructrices.
! Aspect normal
Les superpositions des nombreuses structures
osseuses qui constituent le crâne compliquent
la compréhension et l’interprétation des images
(PHOTO 1). La visualisation des cornets nasaux,
fines structures faiblement minéralisées, est
possible lorsqu’ils sont contrastés par l’air. Un
aspect finement strié et symétrique entre les
deux cavités est alors observé. En région
rostrale, ces cornets forment des lignes parallè-
les au septum. Caudalement, l’aspect plus
tortueux correspond aux cornets ethmoïdaux.
La ligne osseuse visible médialement
correspond à la visualisation du vomer. Le
septum, cartilagineux, ne forme pas d’image
visible [5]. L’opacité est homogène sur toute la
longueur des cavités nasales.
2. Imagerie en coupes :scanner et IRM
Cette technique a permis d’améliorer le diagnos-
tic des affections nasales. L’obtention d’images
en coupes supprime en effet la superposition
des structures, et permet de repérer et de locali-
ser précisément les destructions tissulaires
(PHOTO 2). !!
Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort
PHOTO 1. Radiographie ventro-dorsale gueule
ouverte des cavités nasales d’un chien.
Sur ce cliché de bonne qualité, le maxillaire
est nettement dégagé de la mandibule. La
symétrie est bonne et permet la comparaison
des deux cavités nasales. L’aspect linéaire et
longitudinal des cornets rostraux (1) peut être
observé, ainsi que le vomer (2) (le septum
cartilagineux n’est pas visible), les cornets
ethmoïdaux (3) et la lame criblée
de l’ethmoïde (4).
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 2. Coupes transversales obtenues par scanner des cavités nasales
normales d’un chien, de rostrale à caudale (A à D). Elles montrent notamment les
cornets ventraux (A1), le septum nasal (B2, portion cartilagineuse), les récessus
maxillaires (C3), les sinus frontaux (D4), le méat nasopharyngé (D5)
et les volutes ethmoïdiennes (D6). Ces structures, qui apparaissent superposées
et indistinctes sur une radiographie, sont ici bien différenciées.
Attention
Pour la radiographie
des cavités nasales,
l’utilisation d’écrans
rapides ne permet pas
d’obtenir une définition
suffisante des structures
osseuses fines et peut
conduire à des erreurs
de diagnostic.
A B
C D
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© Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
• Le scanner est ainsi plus sensible et spécifique
que la radiographie pour repérer les opacifica-
tions ou les lyses osseuses, et pour préciser si
une lésion est uni- ou bilatérale [12]. Cette
méthode nécessite une anesthésie générale de
l’animal. Généralement, un premier examen en
coupes fines (de 1 à 1,5 mm) et filtre osseux est
réalisé, suivi d’un examen avec injection d’un
produit de contraste iodé par voie intraveineuse.
Ce produit peut aider à différencier les structu-
res tissulaires du mucus ou des débris
nécrotiques, ou à mieux délimiter les contours
d’une tumeur. Il permet aussi de mettre en
évidence une extension d’un processus tumoral
dans l’encéphale à travers une effraction de la
lame criblée ethmoïdienne. Les images acquises
par le scanner sont des coupes transversales.
Les scanners modernes permettent une recons-
truction dans les autres plans (sagittal et dorsal),
et offrent ainsi une meilleure évaluation de
l’extension d’une lésion et une observation plus
facile des structures situées dans le plan de
coupe des images originales ; c’est le cas de la
lame criblée de l’ethmoïde (PHOTOS 3 ET 4).
• L’imagerie par résonance magnétique offre
un contraste tissulaire nettement supérieur à
celui du scanner. Elle met en évidence les tissus
anormaux au sein des tissus sains. Elle permet
aussi d’obtenir d’emblée des plans sagittaux et
dorsaux, sans nécessiter une reconstruction de
Pratiquer / IMAGERIE /
!!
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 3. Reconstruction
dorsale par scanner des
cavités nasales du même
chien. Sont visibles les
cornets ventraux (1), le
septum (2), les volutes
ethmoïdales (3), les récessus
maxillaires (4), la lame
criblée de l’ethmoïde (5)
dont on distingue les
perforations, et les lobes
cérébraux olfactifs (6).
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 6. Coupe transversale
par scanner en région
rostrale lors d’une rhinite
bactérienne chez un chien.
Un épaississement muqueux
est observé dans les deux
cavités nasales. Les lames
des cornets nasaux restent
intactes. Aucune lyse des os
de la face n’est visible.
Le septum est intact.
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 4. Reconstruction parasagittale par
scanner des cavités nasales du même chien.
Sont distingués le cornet ventral (1), le palais
dur (2), l’os nasal (3), les volutes ethmoïdales
(4), le méat nasopharyngé (5), la choane (6), le
sinus frontal (7), la lame criblée de l’ethmoïde
(8) et le lobe olfactif (9).
Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort
PHOTO 5. Radiographie ventro-dorsale gueule
ouverte lors d’une rhinite bactérienne chez
un chat. Une opacification de la cavité nasale
gauche est observée. Les fines lames
ossifiées des cornets nasaux et le vomer
restent visibles. Aucune image de lyse
osseuse n’est mise en évidence.
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Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 7. Coupe transversale par scanner en
région rostrale lors d’une rhinite par corps
étranger chez un chien. Une lésion tissulaire
est observée dans la cavité nasale droite.
Les cornets nasaux ne sont plus visibles
au sein de la masse (lyse) et deux petites
structures minéralisées (corps étrangers) sont
mises en évidence (flèches).
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 8. Coupe transversale par scanner dans
la région du méat nasopharyngé lors d’une
rhinite par corps étranger chez un chat. Une
structure de même densité que les tissus
environnants est observée dans le méat
nasopharyngé (flèche). Cette structure linéaire
se poursuit d’une coupe à l’autre jusque dans
la cavité nasale où elle occasionne une rhinite.
Il s’agit d’un brin d’herbe.
PV256_P074_079_Ruel 24/05/05 15:53 Page 76
© Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
l’image. Des produits de contraste veineux
peuvent en outre être administrés afin
d’augmenter le contraste des tissus lésés. Malgré
l’absence d’étude comparative statistique, il est
néanmoins possible de supposer que l’IRM offre
au moins la même sensibilité que le scanner.
Elle permet de différencier plus précisément
les accumulations de liquide des structures
tissulaires dans les cavités nasales ou sinusa-
les. Les lyses osseuses discrètes sont en
revanche plus difficiles à reconnaître car la
corticale osseuse ne produit pas de signal IRM.
Aspect des principales
lésions
Nombre de publications ont décrit les aspects
plus ou moins spécifiques des différentes
affections rencontrées.
Chacune des techniques doit permettre de
répondre aux questions suivantes :
- l’aspect des cavités nasales et des sinus est-il
normal ou anormal ?
- la lésion est-elle agressive ou bénigne ?
- si la lésion est agressive, existe-t-il des signes
en faveur d’une tumeur ?
- si la lésion est agressive, quelle est son étendue ?
- y a-t-il un envahissement cérébral ?
1. Rhinite bactérienne
La rhinite bactérienne est une lésion peu
agressive, mais qui peut être à l’origine de
troubles chroniques et d’une modification
étendue des cavités nasales et des sinus.
Les remaniements classiquement observés sont
un épaississement de la muqueuse nasale et une
production accrue de mucus. Une sinusite
complique parfois la rhinite. Elle se manifeste
alors par un épaississement de la muqueuse
sinusale et un contenu liquidien plus ou moins
important dans les sinus.
Dans son aspect typique, le caractère peu
agressif de la lésion préserve la visualisation
des cornets nasaux et du vomer, tant sur la
radiographie qu’à l’examen tomodensitomé- !!
Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort
PHOTO 10. Radiographie rostro-caudale des
sinus frontaux lors d’une sinusite aspergillaire
chez un chien (aspect non spécifique,
cette image pouvant être observée lors d’une
sinusite bactérienne ou lors d’une tumeur).
Une opacification du sinus frontal droit
est observée (il apparaît plus dense que le
gauche, d’aspect normal). Aucune lyse
osseuse n’est visible. L’augmentation
de densité correspond à un encombrement
de la cavité sinusale par du liquide, du tissu
inflammatoire ou des filaments mycéliens.
Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort
PHOTO 12. Radiographie ventro-dorsale gueule
ouverte lors d’une tumeur de la cavité nasale
droite chez un chien (aspect spécifique). Une
opacification de la portion caudale de la cavité
nasale droite est observée. Elle est associée
à une désorganisation des volutes
ethmoïdiennes et du cornet dorsal (lyse).
Une discrète irrégularité de la face droite
du vomer est visible sur le cliché d’origine.
Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort
PHOTO 9. Radiographie ventro-dorsale gueule
ouverte lors d’une rhinite aspergillaire
chez un chien (aspect spécifique). Une
radiotransparence anormale de la cavité
nasale gauche est observée en région
rostrale. Les lames des cornets rostraux
(ventral et dorsal) ne sont plus visibles.
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 11. Coupe transversale
par scanner en région
moyenne des cavités nasales
lors d’une rhinite aspergillaire
chez un chien. Une vacuité
de la cavité nasale droite est
observée, sans masse
tissulaire visible. Elle est due
à une lyse complète des
cornets. La cavité
controlatérale présente un
élargissement des espaces
entre les cornets, témoin
d’une atteinte moins sévère
de ce côté. Cet aspect est
spécifique.
Points forts
! Un temps de pose long
et un kilovoltage inférieur
à 60 kV permettent d’obtenir
des radiographies
correctement contrastées.
L’utilisation d’écrans lents et
d’une technique “en direct”
fournit une image d’excellente
résolution spatiale qui autorise
une observation détaillée.
! L’incidence radiographique
ventro-dorsale dite “gueule
ouverte” est recommandée
car elle permet de limiter
la superposition de la langue
et des mandibules
sur les cavités nasales.
! L’IRM offre au moins
la même sensibilité que
le scanner. Elle permet de
distinguer plus précisément
les accumulations de liquide
des structures tissulaires
dans les cavités nasales
ou sinusales.
! Les épillets et les autres
corps étrangers végétaux sont
rarement visibles sur une
radiographie. Au scanner, la
présence d’un peu d’air autour
de ceux-ci peut en délimiter
le contour.
! Les tumeurs nasales ne sont
pas toujours ostéolytiques,
notamment le lymphome
nasal chez le chat.
77/ N° 256 / Juin 2005 / Le Point Vétérinaire
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PV256_P074_079_Ruel 24/05/05 15:53 Page 77
© Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
trique. L’aspect radiographique typique est une
opacification plus ou moins marquée d’une ou
des deux cavités nasales, sans disparition des
cornets nasaux ethmoïdaux, ni lyse des os de
la face (PHOTO 5). Les cornets nasaux rostraux
peuvent être masqués par le contenu liquidien,
hémorragique ou purulent, des cavités nasales
(signe de continuité) [9].
Le scanner et l’IRM révèlent un septum et des
cornets nasaux intègres et une diminution des
espaces libres dans la cavité nasale, en raison
de l’épaississement muqueux et de la produc-
tion accrue de mucus (PHOTO 6).
Chez le chat, les rhinites chroniques peuvent
présenter un caractère plus agressif, avec une
lyse possible des cornets nasaux. Les os de la
face ne sont habituellement pas concernés par
la lyse.
2. Rhinite à corps étranger
Le diagnostic de rhinite à corps étranger est
habituellement difficile à établir. La survenue
des symptômes est souvent paroxystique, dès
l’intromission du corps étranger dans la cavité
nasale. Les corps étrangers radio-opaques
peuvent être décelés aisément par la radiogra-
phie ou, mieux encore, par le scanner. En
revanche, les épillets et autres corps étrangers
végétaux sont souvent peu denses et ne sont pas
visibles sur une radiographie. Dans de rares cas,
il est possible de repérer le granulome inflam-
matoire qui se forme autour du corps étranger
[4, 11]. Au scanner, la présence d’un peu d’air
autour du corps étranger peut délimiter son
contour, alors parfois reconnaissable par une
forme plus géométrique que les structures
anatomiques normales de la cavité nasale
(PHOTOS 7 ET 8). Une destruction discrète des
cornets nasaux environnants et une réaction
tissulaire modérée sont parfois observées au
scanner ; la confusion peut alors être faite avec
une rhinite aspergillaire localisée. La reconnais-
sance de ces corps étrangers reste cependant
difficile [7]. Les corps étrangers radio-opaques
sont aussi divers que des dents ou des fragments
de dents, des plombs de chasse ou des
morceaux d’os ou d’aliments inhalés ou régurgi-
tés. Un rinçage nasal vigoureux permet parfois
de déloger le corps étranger, et de réaliser dans
le même temps le diagnostic et le traitement.
3. Rhinite mycosique
La rhinite mycosique la plus fréquente en
France est l’aspergillose nasale. Elle se distin-
gue de la rhinite bactérienne, dans les formes
évoluées, par un caractère essentiellement
lytique. L’image radiographique typique est une
augmentation de la radiotransparence des
cavités nasales (PHOTO 9). Cette lésion est
souvent bilatérale (dans 65 % des cas) [8],
symétrique ou non. Elle est habituellement
située plutôt dans la partie rostrale des cavités
Pratiquer / IMAGERIE /
!!
Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort
PHOTO 13. Radiographie latérale lors d’une tumeur des cavités
nasales chez un chien (aspect spécifique). Une lyse majeure
est observée, ainsi qu’une ostéoprolifération de contour
irrégulier et mal délimité au niveau de l’os nasal et de la partie
dorsale du maxillaire. Un épaississement des tissus mous
dorsalement à cette lésion osseuse est également visible.
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 15. Coupe transversale
par scanner en fenêtre
tissulaire lors d’une tumeur
de la cavité nasale gauche
chez un chien. Un
comblement de cette cavité
est observé. Une effraction
du septum est visible, avec
un début d’envahissement
de la cavité nasale droite.
L’épaississement des tissus
mous dorsaux traduit
l’infiltration des tissus
extérieurs à la cavité nasale
par la tumeur.
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 14. Coupe transversale
par scanner en fenêtre
osseuse lors d’une tumeur
de la cavité nasale gauche
chez un chien. Cette cavité
apparaît comblée par une
structure tissulaire. Le
septum n’est plus visible
et la masse tissulaire
commence à gagner la
cavité nasale droite. Une
discrète érosion de la face
interne de l’os nasal est
visible (flèche).
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 16. Reconstruction dorsale par scanner
en fenêtre osseuse lors d’une tumeur
de la cavité nasale gauche chez un chien.
La reconstruction permet d’évaluer plus
facilement l’extension rostro-caudale de la
lésion. Une destruction partielle du septum
est observée, ainsi qu’une érosion de la lame
orbitaire osseuse (flèche).
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 17. Reconstruction
parasagittale par scanner,
après l’injection d’un produit
de contraste iodé, lors d’une
tumeur des cavités nasales
avec envahissement cérébral
chez un chien. La partie
caudale de la cavité nasale
est occupée par une masse
tumorale. Une destruction de
la lame criblée de l’ethmoïde
est observée. La fixation
d’iode dans les lobes
olfactifs (flèche) traduit
un envahissement cérébral
par la tumeur.
Le Point Vétérinaire / N° 256 / Juin 2005 /78
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© Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
79/ N° 256 / Juin 2005 / Le Point Vétérinaire
nasales [11]. Une atteinte sinusale concomi-
tante peut être observée (PHOTO 10).
Au scanner ou à l’IRM, une vacuité de la cavité
nasale atteinte est également notée, avec une
destruction des cornets et une absence de masse
tissulaire, les filaments mycéliens ne consti-
tuant généralement pas une véritable masse
(PHOTO 11). Une atteinte sinusale est visible au
scanner dans 74 % des cas, sous la forme d’un
épaississement muqueux ou de structures
tissulaires anormales [8]. La lyse des os de la
face (os frontal surtout), du vomer et de
l’ethmoïde est fréquemment décrite, mais elle
est peu importante. La destruction des cornets
est en revanche intense et domine le tableau
lésionnel [8], avec un effet de “cavitation”.
4. Tumeurs nasales
Les tumeurs malignes présentent un caractère
agressif. Les plus fréquentes sont les adénocar-
cinomes, les carcinomes, les carcinomes épider-
moïdes et les lymphomes (surtout chez le chat).
Chez le chien, les lésions tumorales sont souvent
unilatérales. À un stade avancé, toutefois, une
destruction du septum peut conduire à une
atteinte bilatérale. La région caudale est plus
fréquemment concernée [6]. Une opacification
par une masse tissulaire est alors visible sur les
clichés radiographiques (PHOTO 12). Une lyse
des cornets nasaux, du vomer, des os de la face,
de la lame criblée ou la présence d’un tissu
anormal derrière l’œil caractérisent une lésion
agressive, généralement tumorale [3] (PHOTOS
13, 14 ET 15). Un bilan d’extension précis est
obtenu par une technique de tomographie : le
scanner ou l’IRM (PHOTO 16). Ces méthodes
permettent notamment d’observer un éventuel
envahissement cérébral à travers la lame criblée
de l’ethmoïde, ce qui compromet fortement les
chances de réussite d’un traitement chirurgical
ou d’une radiothérapie (PHOTOS 17 ET 18).
Cet aspect caractéristique des tumeurs n’est
parfois pas observé, notamment pour les
lésions peu évoluées. La confusion avec un
processus bénin, tel qu’une rhinite, est alors
possible. Certains types tumoraux peuvent en
outre présenter des aspects divers, avec une
lyse plus ou moins marquée. C’est le cas
notamment du lymphome nasal chez le chat,
qui peut apparaître sous la forme d’une masse
tissulaire, uni- ou bilatérale, avec ou sans signes
de lyse des cornets nasaux ou des os de la face
[10] (PHOTO 19). Une biopsie du tissu est alors
recommandée.
Ces différentes techniques d’imagerie, en
précisant le degré d’agressivité de la lésion
nasale et en évaluant son extension, permettent
d’orienter le diagnostic, même si celui-ci ne peut
être établi dans tous les cas. La mise en évidence
des corps étrangers reste délicate quand il s’agit
de structures végétales. Un diagnostic précoce
est le gage d’un traitement efficace et le moins
délabrant possible. Les symptômes se manifes-
tent souvent tardivement. Ainsi, l’exploration
tardive d’un jetage chronique ou d’une épistaxis
expose à découvrir une lésion déjà très étendue
et donc inopérable. Même si une radiographie
permet de différencier une tumeur évoluée
d’une rhinite chronique, cette technique est
souvent imprécise. Elle nécessite en outre une
anesthésie générale de l’animal et un position-
nement délicat. L’économie réalisée par rapport
à un scanner est donc discutable. Il est ainsi
possible d’envisager le recours à ce dernier en
première intention lors d’affection nasale
chronique réfractaire aux traitements. ■
Cliché:Imageriemédicalevétérinaire
PHOTO 18. Coupe parasagittale par IRM en
pondération T1, après l’injection de gadolinium,
lors d’une tumeur des cavités nasales avec
envahissement cérébral chez un chien.
Les lobes olfactifs sont envahis (flèches)
par une tumeur qui occupe la portion caudale
des cavités nasales et les sinus frontaux.
Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort
PHOTO 19. Radiographie ventro-dorsale gueule
ouverte lors d’une tumeur de la cavité nasale
droite chez un chat. Une opacification de la
cavité nasale droite est visible, sans évidence
de lyse osseuse. L’aspect est non spécifique
car cette image peut être observée lors de
rhinite bactérienne. L’agressivité de la lésion
a été confirmée par scanner. Les tumeurs sont
parfois peu lytiques, notamment lors de
lymphome ou en début d’évolution, ce qui
rend le diagnostic plus difficile à établir.
Bibliographie
1 - Barone R. Anatomie comparée
des mammifères domestiques.
3e
éd. Vigot. Paris. 1986:761.
2 - Barthez P. Technique en
radiologie des petits animaux. Prat.
Méd. Chir. Anim. Comp. Paris.
1997:180p.
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4 - Gartrell CL, O’Handley PA,
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of the dog: is it visible
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of severity of canine nasal tumours
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7 - Saunders JH, van Bree H,
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of computed tomography in dogs
with chronic nasal disease. Vet.
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413.
8 - Saunders JH, Zonderland JL,
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tomographic findings in 35 dogs
with nasal aspergillosis. Vet. Radiol.
Ultrasound. 2002;43:5-9.
9 - Schmidt M, Voorhout G.
Radiography of the canine nasal
cavity: significance of the presence
or absence of the trabecular
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10 - Schoenborn WC, Wisner ER,
Kass PP et coll. Retrospective
assessment of computed
tomographic imaging of feline
sinonasal disease in 62 cats. Vet.
Radiol. Ultrasound. 2003;44:
185-195.
11 - Thrall DE. Textbook of
veterinary diagnostic radiology.
4th
ed. WB Saunders Company.
Philadelphia. 2002:758p.
12 - Thrall DE, Robertson ID,
McLeod DA et coll. A comparison
of radiographic and computed
tomographic findings in 31 dogs
with malignant nasal cavity tumors.
Vet. Radiol. Ultrasound.
1989;30:59-66.
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Imagerie des cavités nasales et sinus chez le chien et chez le chat

  • 1. Le Point Vétérinaire / N° 256 / Juin 2005 /74 Lors de jetage chronique ou d’épistaxis, le recours à l’imagerie doit être précoce. Il peut s’agir de radiographies nasales et sinusales sous anesthésie générale, voire d’un scanner en première intention. ’examen des voies aériennes supérieu- res nécessite souvent le recours à des examens complémentaires dont le choix est parfois difficile. Du jeune chat qui éternue après une escapade dans le jardin au colley âgé de dix ans qui présente une épistaxis récidivante, le profil des animaux candidats à cette exploration est varié. Cet article rappelle l’anatomie des cavités nasales du chien et du chat, puis décrit les modalités pratiques des techniques d’imagerie actuellement disponibles, en précisant leurs avantages et inconvénients respectifs. Il présente ensuite l’aspect normal des cavités nasales et des sinus paranasaux pour chacune de ces techniques et les aspects typiques des lésions les plus communes. Anatomie des cavités nasales Les cavités nasales représentent les premières voies respiratoires [1]. Elles débutent juste en arrière des narines et s’étendent jusqu’à la lame criblée de l’ethmoïde qui les sépare des lobes olfactifs cérébraux. Les sinus constituent le prolongement naturel des cavités nasales dans l’épaisseur des os du crâne. Les parois des cavités nasales sont constituées sur les côtés par l’os maxillaire, dorsalement par les os nasal et maxillaire, ventralement par l’os maxillaire, l’os palatin et le vomer qui forme une gouttière dans laquelle repose le septum. Ce dernier est une lame cartilagineuse rostralement et osseuse caudalement qui sépare les deux cavités nasales. La face caudale des cavités nasales est consti- tuée par l’ethmoïde, d’où partent des volutes finement ossifiées qui s’enroulent en spirales et qui, recouvertes d’une muqueuse, constituent les cornets nasaux (ou conchae). Les cornets dorsal (ethmoïdal) et ventral (maxillaire) occupent la portion rostrale de chaque cavité nasale et délimitent trois passages : les méats ventral, moyen et dorsal. Ventrale- ment au cornet ventral, le méat ventral mène directement aux méats nasopharyngiens qui s’ouvrent par les choanes dans le nasopharynx. Chez le chien, le méat dorsal est large, tandis que le méat moyen est étroit et court. Ce dernier communique caudalement avec le méat ventral. La portion caudale des cavités nasales est occupée par le cornet ethmoïdal. Souvent, chez le chien, une au moins de ses lames s’étend dans le sinus frontal. Le nerf olfactif se ramifie largement dans la muqueuse des cornets ethmoïdaux, de la partie caudale du septum et des parois caudales des cavités nasales. • Chez le chien, trois sinus paranasaux sont présents de chaque côté : le sinus (ou récessus) maxillaire, le sinus frontal et le sinus sphénoï- dal. Le sinus frontal est divisé en trois portions (rostrale, médiale et latérale). Il est souvent occupé partiellement par les cornets ectotur- binaux. Le sinus sphénoïdal est une cavité de l’os présphénoïde, presque totalement remplie par une lame des cornets endoturbinaux chez le chien. Chez le chat, les sinus frontaux sont simples et peu développés. Ils sont presque remplis par les cornets ectoturbinaux. Le sinus sphénoïde est au contraire plus développé que chez le chien car il est presque libre des cornets endoturbinaux. Techniques d’exploration des cavités nasales 1. Radiographie ! Technique En dehors de l’examen direct ou à l’otoscope des narines, qui n’offre qu’un champ d’exploration limité, la radiographie a constitué la première approche des affections des cavités nasales. • L’obtention des clichés nécessite d’anesthésier l’animal afin de permettre le positionnement adapté qui est contraignant. Un temps de pose long et un kilovoltage faible (inférieur à 60 kV) peuvent ainsi être utilisés afin d’obtenir un bon contraste radiographique. Des écrans lents (vitesse de 100 ou inférieure) et une technique “en direct” (l’animal est placé directement sur la cassette, à même la table) fournissent une image dont la résolution spatiale est excellente, ce qui autorise une observation détaillée. À l’inverse, l’utilisation d’écrans rapides ne permet pas d’obtenir une définition suffisante des structures osseuses fines et peut conduire à des erreurs de diagnostic. L’incidence ventro-dorsale dite “gueule ouverte” est recommandée car elle permet de limiter la superposition de la langue et des mandibules LRésumé Les cavités nasales sont explorées par radiogra- phie, scanner et/ou par ima- gerie par résonance magné- tique (IRM). L’obtention des clichés radiographiques nécessite une anesthésie g é n é r a l e d e l ’a n i m a l . L’incidence ventro-dorsale, dite “gueule ouverte”, est recommandée. Elle est éven- tuellement complétée par un cliché des sinus frontaux. L’imagerie en coupe a permis d’améliorer nettement le dia- gnostic des affections nasa- les (pas de superpositions). La détection des lyses osseu- ses est très précoce au scan- ner. L’IRM offre, en revanche, un contraste tissulaire supé- rieur. L’interprétation des ima- ges permet de localiser la lésion, d’en évaluer l’agressi- vité et l’étendue. Elle peut suggérer une rhinite bacté- rienne (souvent peu agres- sive), par corps étranger ou mycosique (aspergillose ostéolytique). Une tumeur nasale est suspectée lors d’i- mages d’opacification par une masse tissulaire souvent agressive. La tomographie permet alors d’établir un bilan d’extension. u Imagerie des cavités nasales et des sinus RADIOGRAPHIE ETTOMOGRAPHIE CHEZ LE CHIEN ET CHEZ LE CHAT par Yannick Ruel Consultant en imagerie Paris et région parisienne Imagerie médicale vétérinaire 10-12,rue Robert-de-Flers 75015 Paris Pratiquer / IMAGERIE / PV256_P074_079_Ruel 24/05/05 15:53 Page 74 © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
  • 2. 75/ N° 256 / Juin 2005 / Le Point Vétérinaire sur les cavités nasales. L’animal est placé sur le dos, le chanfrein en contact avec la cassette. La mesure de l’épaisseur à radiographier s’effec- tue en région moyenne du chanfrein. Le maxillaire est solidarisé à la cassette (par un lien ou du ruban adhésif). Un lien est placé dans la gueule de l’animal afin d’ouvrir celle-ci, tout en gardant les mains hors du faisceau primaire pour respecter les règles de radioprotection. Il est souhaitable de prendre la langue avec la mandibule dans le lien, afin d’éviter qu’elle ne se superpose aux cavités nasales. Si l’ouverture de la gueule est réduite, il est possible d’obli- quer légèrement le faisceau d’avant en arrière (vers l’intérieur de la bouche) afin d’obtenir une projection d’une plus grande proportion des cavités nasales. Cette angulation ne doit pas dépasser 15 à 20° [2]. Si le tube n’est pas inclina- ble, la partie de la cassette qui correspond au bout du nez peut aussi être soulevée légèrement. Lors de la réalisation de ce cliché, il convient de veiller à respecter une parfaite symétrie du crâne, gage d’une comparaison fiable entre les deux cavités nasales. Une autre technique consiste à placer l’animal en décubitus sternal et à entrer la cassette “en coin” dans sa gueule. L’incidence est alors verticale sur le chanfrein, en centrant au niveau du stop. • Une radiographie des sinus frontaux est souvent associée à ce cliché : le chien est toujours sur le dos, le nez perpendiculaire au plan de la cassette. Le faisceau est alors centré sur le stop, dans un axe tangentiel aux sinus frontaux. Ici encore, la symétrie est primordiale. • Une incidence latéro-latérale présente moins d’intérêt en raison de la superposition des deux côtés. Elle met cependant en évidence les lésions de la partie dorsale des os de la face lors d’atteintes étendues et destructrices. ! Aspect normal Les superpositions des nombreuses structures osseuses qui constituent le crâne compliquent la compréhension et l’interprétation des images (PHOTO 1). La visualisation des cornets nasaux, fines structures faiblement minéralisées, est possible lorsqu’ils sont contrastés par l’air. Un aspect finement strié et symétrique entre les deux cavités est alors observé. En région rostrale, ces cornets forment des lignes parallè- les au septum. Caudalement, l’aspect plus tortueux correspond aux cornets ethmoïdaux. La ligne osseuse visible médialement correspond à la visualisation du vomer. Le septum, cartilagineux, ne forme pas d’image visible [5]. L’opacité est homogène sur toute la longueur des cavités nasales. 2. Imagerie en coupes :scanner et IRM Cette technique a permis d’améliorer le diagnos- tic des affections nasales. L’obtention d’images en coupes supprime en effet la superposition des structures, et permet de repérer et de locali- ser précisément les destructions tissulaires (PHOTO 2). !! Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort PHOTO 1. Radiographie ventro-dorsale gueule ouverte des cavités nasales d’un chien. Sur ce cliché de bonne qualité, le maxillaire est nettement dégagé de la mandibule. La symétrie est bonne et permet la comparaison des deux cavités nasales. L’aspect linéaire et longitudinal des cornets rostraux (1) peut être observé, ainsi que le vomer (2) (le septum cartilagineux n’est pas visible), les cornets ethmoïdaux (3) et la lame criblée de l’ethmoïde (4). Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 2. Coupes transversales obtenues par scanner des cavités nasales normales d’un chien, de rostrale à caudale (A à D). Elles montrent notamment les cornets ventraux (A1), le septum nasal (B2, portion cartilagineuse), les récessus maxillaires (C3), les sinus frontaux (D4), le méat nasopharyngé (D5) et les volutes ethmoïdiennes (D6). Ces structures, qui apparaissent superposées et indistinctes sur une radiographie, sont ici bien différenciées. Attention Pour la radiographie des cavités nasales, l’utilisation d’écrans rapides ne permet pas d’obtenir une définition suffisante des structures osseuses fines et peut conduire à des erreurs de diagnostic. A B C D 1 2 3 4 5 6 PV256_P074_079_Ruel 24/05/05 15:53 Page 75 © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
  • 3. • Le scanner est ainsi plus sensible et spécifique que la radiographie pour repérer les opacifica- tions ou les lyses osseuses, et pour préciser si une lésion est uni- ou bilatérale [12]. Cette méthode nécessite une anesthésie générale de l’animal. Généralement, un premier examen en coupes fines (de 1 à 1,5 mm) et filtre osseux est réalisé, suivi d’un examen avec injection d’un produit de contraste iodé par voie intraveineuse. Ce produit peut aider à différencier les structu- res tissulaires du mucus ou des débris nécrotiques, ou à mieux délimiter les contours d’une tumeur. Il permet aussi de mettre en évidence une extension d’un processus tumoral dans l’encéphale à travers une effraction de la lame criblée ethmoïdienne. Les images acquises par le scanner sont des coupes transversales. Les scanners modernes permettent une recons- truction dans les autres plans (sagittal et dorsal), et offrent ainsi une meilleure évaluation de l’extension d’une lésion et une observation plus facile des structures situées dans le plan de coupe des images originales ; c’est le cas de la lame criblée de l’ethmoïde (PHOTOS 3 ET 4). • L’imagerie par résonance magnétique offre un contraste tissulaire nettement supérieur à celui du scanner. Elle met en évidence les tissus anormaux au sein des tissus sains. Elle permet aussi d’obtenir d’emblée des plans sagittaux et dorsaux, sans nécessiter une reconstruction de Pratiquer / IMAGERIE / !! Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 3. Reconstruction dorsale par scanner des cavités nasales du même chien. Sont visibles les cornets ventraux (1), le septum (2), les volutes ethmoïdales (3), les récessus maxillaires (4), la lame criblée de l’ethmoïde (5) dont on distingue les perforations, et les lobes cérébraux olfactifs (6). Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 6. Coupe transversale par scanner en région rostrale lors d’une rhinite bactérienne chez un chien. Un épaississement muqueux est observé dans les deux cavités nasales. Les lames des cornets nasaux restent intactes. Aucune lyse des os de la face n’est visible. Le septum est intact. Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 4. Reconstruction parasagittale par scanner des cavités nasales du même chien. Sont distingués le cornet ventral (1), le palais dur (2), l’os nasal (3), les volutes ethmoïdales (4), le méat nasopharyngé (5), la choane (6), le sinus frontal (7), la lame criblée de l’ethmoïde (8) et le lobe olfactif (9). Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort PHOTO 5. Radiographie ventro-dorsale gueule ouverte lors d’une rhinite bactérienne chez un chat. Une opacification de la cavité nasale gauche est observée. Les fines lames ossifiées des cornets nasaux et le vomer restent visibles. Aucune image de lyse osseuse n’est mise en évidence. Le Point Vétérinaire / N° 256 / Juin 2005 /76 1 34 6 2 5 651 4 7 8 9 2 3 Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 7. Coupe transversale par scanner en région rostrale lors d’une rhinite par corps étranger chez un chien. Une lésion tissulaire est observée dans la cavité nasale droite. Les cornets nasaux ne sont plus visibles au sein de la masse (lyse) et deux petites structures minéralisées (corps étrangers) sont mises en évidence (flèches). Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 8. Coupe transversale par scanner dans la région du méat nasopharyngé lors d’une rhinite par corps étranger chez un chat. Une structure de même densité que les tissus environnants est observée dans le méat nasopharyngé (flèche). Cette structure linéaire se poursuit d’une coupe à l’autre jusque dans la cavité nasale où elle occasionne une rhinite. Il s’agit d’un brin d’herbe. PV256_P074_079_Ruel 24/05/05 15:53 Page 76 © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
  • 4. l’image. Des produits de contraste veineux peuvent en outre être administrés afin d’augmenter le contraste des tissus lésés. Malgré l’absence d’étude comparative statistique, il est néanmoins possible de supposer que l’IRM offre au moins la même sensibilité que le scanner. Elle permet de différencier plus précisément les accumulations de liquide des structures tissulaires dans les cavités nasales ou sinusa- les. Les lyses osseuses discrètes sont en revanche plus difficiles à reconnaître car la corticale osseuse ne produit pas de signal IRM. Aspect des principales lésions Nombre de publications ont décrit les aspects plus ou moins spécifiques des différentes affections rencontrées. Chacune des techniques doit permettre de répondre aux questions suivantes : - l’aspect des cavités nasales et des sinus est-il normal ou anormal ? - la lésion est-elle agressive ou bénigne ? - si la lésion est agressive, existe-t-il des signes en faveur d’une tumeur ? - si la lésion est agressive, quelle est son étendue ? - y a-t-il un envahissement cérébral ? 1. Rhinite bactérienne La rhinite bactérienne est une lésion peu agressive, mais qui peut être à l’origine de troubles chroniques et d’une modification étendue des cavités nasales et des sinus. Les remaniements classiquement observés sont un épaississement de la muqueuse nasale et une production accrue de mucus. Une sinusite complique parfois la rhinite. Elle se manifeste alors par un épaississement de la muqueuse sinusale et un contenu liquidien plus ou moins important dans les sinus. Dans son aspect typique, le caractère peu agressif de la lésion préserve la visualisation des cornets nasaux et du vomer, tant sur la radiographie qu’à l’examen tomodensitomé- !! Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort PHOTO 10. Radiographie rostro-caudale des sinus frontaux lors d’une sinusite aspergillaire chez un chien (aspect non spécifique, cette image pouvant être observée lors d’une sinusite bactérienne ou lors d’une tumeur). Une opacification du sinus frontal droit est observée (il apparaît plus dense que le gauche, d’aspect normal). Aucune lyse osseuse n’est visible. L’augmentation de densité correspond à un encombrement de la cavité sinusale par du liquide, du tissu inflammatoire ou des filaments mycéliens. Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort PHOTO 12. Radiographie ventro-dorsale gueule ouverte lors d’une tumeur de la cavité nasale droite chez un chien (aspect spécifique). Une opacification de la portion caudale de la cavité nasale droite est observée. Elle est associée à une désorganisation des volutes ethmoïdiennes et du cornet dorsal (lyse). Une discrète irrégularité de la face droite du vomer est visible sur le cliché d’origine. Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort PHOTO 9. Radiographie ventro-dorsale gueule ouverte lors d’une rhinite aspergillaire chez un chien (aspect spécifique). Une radiotransparence anormale de la cavité nasale gauche est observée en région rostrale. Les lames des cornets rostraux (ventral et dorsal) ne sont plus visibles. Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 11. Coupe transversale par scanner en région moyenne des cavités nasales lors d’une rhinite aspergillaire chez un chien. Une vacuité de la cavité nasale droite est observée, sans masse tissulaire visible. Elle est due à une lyse complète des cornets. La cavité controlatérale présente un élargissement des espaces entre les cornets, témoin d’une atteinte moins sévère de ce côté. Cet aspect est spécifique. Points forts ! Un temps de pose long et un kilovoltage inférieur à 60 kV permettent d’obtenir des radiographies correctement contrastées. L’utilisation d’écrans lents et d’une technique “en direct” fournit une image d’excellente résolution spatiale qui autorise une observation détaillée. ! L’incidence radiographique ventro-dorsale dite “gueule ouverte” est recommandée car elle permet de limiter la superposition de la langue et des mandibules sur les cavités nasales. ! L’IRM offre au moins la même sensibilité que le scanner. Elle permet de distinguer plus précisément les accumulations de liquide des structures tissulaires dans les cavités nasales ou sinusales. ! Les épillets et les autres corps étrangers végétaux sont rarement visibles sur une radiographie. Au scanner, la présence d’un peu d’air autour de ceux-ci peut en délimiter le contour. ! Les tumeurs nasales ne sont pas toujours ostéolytiques, notamment le lymphome nasal chez le chat. 77/ N° 256 / Juin 2005 / Le Point Vétérinaire G D PV256_P074_079_Ruel 24/05/05 15:53 Page 77 © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
  • 5. trique. L’aspect radiographique typique est une opacification plus ou moins marquée d’une ou des deux cavités nasales, sans disparition des cornets nasaux ethmoïdaux, ni lyse des os de la face (PHOTO 5). Les cornets nasaux rostraux peuvent être masqués par le contenu liquidien, hémorragique ou purulent, des cavités nasales (signe de continuité) [9]. Le scanner et l’IRM révèlent un septum et des cornets nasaux intègres et une diminution des espaces libres dans la cavité nasale, en raison de l’épaississement muqueux et de la produc- tion accrue de mucus (PHOTO 6). Chez le chat, les rhinites chroniques peuvent présenter un caractère plus agressif, avec une lyse possible des cornets nasaux. Les os de la face ne sont habituellement pas concernés par la lyse. 2. Rhinite à corps étranger Le diagnostic de rhinite à corps étranger est habituellement difficile à établir. La survenue des symptômes est souvent paroxystique, dès l’intromission du corps étranger dans la cavité nasale. Les corps étrangers radio-opaques peuvent être décelés aisément par la radiogra- phie ou, mieux encore, par le scanner. En revanche, les épillets et autres corps étrangers végétaux sont souvent peu denses et ne sont pas visibles sur une radiographie. Dans de rares cas, il est possible de repérer le granulome inflam- matoire qui se forme autour du corps étranger [4, 11]. Au scanner, la présence d’un peu d’air autour du corps étranger peut délimiter son contour, alors parfois reconnaissable par une forme plus géométrique que les structures anatomiques normales de la cavité nasale (PHOTOS 7 ET 8). Une destruction discrète des cornets nasaux environnants et une réaction tissulaire modérée sont parfois observées au scanner ; la confusion peut alors être faite avec une rhinite aspergillaire localisée. La reconnais- sance de ces corps étrangers reste cependant difficile [7]. Les corps étrangers radio-opaques sont aussi divers que des dents ou des fragments de dents, des plombs de chasse ou des morceaux d’os ou d’aliments inhalés ou régurgi- tés. Un rinçage nasal vigoureux permet parfois de déloger le corps étranger, et de réaliser dans le même temps le diagnostic et le traitement. 3. Rhinite mycosique La rhinite mycosique la plus fréquente en France est l’aspergillose nasale. Elle se distin- gue de la rhinite bactérienne, dans les formes évoluées, par un caractère essentiellement lytique. L’image radiographique typique est une augmentation de la radiotransparence des cavités nasales (PHOTO 9). Cette lésion est souvent bilatérale (dans 65 % des cas) [8], symétrique ou non. Elle est habituellement située plutôt dans la partie rostrale des cavités Pratiquer / IMAGERIE / !! Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort PHOTO 13. Radiographie latérale lors d’une tumeur des cavités nasales chez un chien (aspect spécifique). Une lyse majeure est observée, ainsi qu’une ostéoprolifération de contour irrégulier et mal délimité au niveau de l’os nasal et de la partie dorsale du maxillaire. Un épaississement des tissus mous dorsalement à cette lésion osseuse est également visible. Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 15. Coupe transversale par scanner en fenêtre tissulaire lors d’une tumeur de la cavité nasale gauche chez un chien. Un comblement de cette cavité est observé. Une effraction du septum est visible, avec un début d’envahissement de la cavité nasale droite. L’épaississement des tissus mous dorsaux traduit l’infiltration des tissus extérieurs à la cavité nasale par la tumeur. Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 14. Coupe transversale par scanner en fenêtre osseuse lors d’une tumeur de la cavité nasale gauche chez un chien. Cette cavité apparaît comblée par une structure tissulaire. Le septum n’est plus visible et la masse tissulaire commence à gagner la cavité nasale droite. Une discrète érosion de la face interne de l’os nasal est visible (flèche). Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 16. Reconstruction dorsale par scanner en fenêtre osseuse lors d’une tumeur de la cavité nasale gauche chez un chien. La reconstruction permet d’évaluer plus facilement l’extension rostro-caudale de la lésion. Une destruction partielle du septum est observée, ainsi qu’une érosion de la lame orbitaire osseuse (flèche). Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 17. Reconstruction parasagittale par scanner, après l’injection d’un produit de contraste iodé, lors d’une tumeur des cavités nasales avec envahissement cérébral chez un chien. La partie caudale de la cavité nasale est occupée par une masse tumorale. Une destruction de la lame criblée de l’ethmoïde est observée. La fixation d’iode dans les lobes olfactifs (flèche) traduit un envahissement cérébral par la tumeur. Le Point Vétérinaire / N° 256 / Juin 2005 /78 G G PV256_P074_079_Ruel 24/05/05 15:53 Page 78 © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
  • 6. 79/ N° 256 / Juin 2005 / Le Point Vétérinaire nasales [11]. Une atteinte sinusale concomi- tante peut être observée (PHOTO 10). Au scanner ou à l’IRM, une vacuité de la cavité nasale atteinte est également notée, avec une destruction des cornets et une absence de masse tissulaire, les filaments mycéliens ne consti- tuant généralement pas une véritable masse (PHOTO 11). Une atteinte sinusale est visible au scanner dans 74 % des cas, sous la forme d’un épaississement muqueux ou de structures tissulaires anormales [8]. La lyse des os de la face (os frontal surtout), du vomer et de l’ethmoïde est fréquemment décrite, mais elle est peu importante. La destruction des cornets est en revanche intense et domine le tableau lésionnel [8], avec un effet de “cavitation”. 4. Tumeurs nasales Les tumeurs malignes présentent un caractère agressif. Les plus fréquentes sont les adénocar- cinomes, les carcinomes, les carcinomes épider- moïdes et les lymphomes (surtout chez le chat). Chez le chien, les lésions tumorales sont souvent unilatérales. À un stade avancé, toutefois, une destruction du septum peut conduire à une atteinte bilatérale. La région caudale est plus fréquemment concernée [6]. Une opacification par une masse tissulaire est alors visible sur les clichés radiographiques (PHOTO 12). Une lyse des cornets nasaux, du vomer, des os de la face, de la lame criblée ou la présence d’un tissu anormal derrière l’œil caractérisent une lésion agressive, généralement tumorale [3] (PHOTOS 13, 14 ET 15). Un bilan d’extension précis est obtenu par une technique de tomographie : le scanner ou l’IRM (PHOTO 16). Ces méthodes permettent notamment d’observer un éventuel envahissement cérébral à travers la lame criblée de l’ethmoïde, ce qui compromet fortement les chances de réussite d’un traitement chirurgical ou d’une radiothérapie (PHOTOS 17 ET 18). Cet aspect caractéristique des tumeurs n’est parfois pas observé, notamment pour les lésions peu évoluées. La confusion avec un processus bénin, tel qu’une rhinite, est alors possible. Certains types tumoraux peuvent en outre présenter des aspects divers, avec une lyse plus ou moins marquée. C’est le cas notamment du lymphome nasal chez le chat, qui peut apparaître sous la forme d’une masse tissulaire, uni- ou bilatérale, avec ou sans signes de lyse des cornets nasaux ou des os de la face [10] (PHOTO 19). Une biopsie du tissu est alors recommandée. Ces différentes techniques d’imagerie, en précisant le degré d’agressivité de la lésion nasale et en évaluant son extension, permettent d’orienter le diagnostic, même si celui-ci ne peut être établi dans tous les cas. La mise en évidence des corps étrangers reste délicate quand il s’agit de structures végétales. Un diagnostic précoce est le gage d’un traitement efficace et le moins délabrant possible. Les symptômes se manifes- tent souvent tardivement. Ainsi, l’exploration tardive d’un jetage chronique ou d’une épistaxis expose à découvrir une lésion déjà très étendue et donc inopérable. Même si une radiographie permet de différencier une tumeur évoluée d’une rhinite chronique, cette technique est souvent imprécise. Elle nécessite en outre une anesthésie générale de l’animal et un position- nement délicat. L’économie réalisée par rapport à un scanner est donc discutable. Il est ainsi possible d’envisager le recours à ce dernier en première intention lors d’affection nasale chronique réfractaire aux traitements. ■ Cliché:Imageriemédicalevétérinaire PHOTO 18. Coupe parasagittale par IRM en pondération T1, après l’injection de gadolinium, lors d’une tumeur des cavités nasales avec envahissement cérébral chez un chien. Les lobes olfactifs sont envahis (flèches) par une tumeur qui occupe la portion caudale des cavités nasales et les sinus frontaux. Cliché:Servicederadiologie,ENVAlfort PHOTO 19. Radiographie ventro-dorsale gueule ouverte lors d’une tumeur de la cavité nasale droite chez un chat. Une opacification de la cavité nasale droite est visible, sans évidence de lyse osseuse. L’aspect est non spécifique car cette image peut être observée lors de rhinite bactérienne. L’agressivité de la lésion a été confirmée par scanner. Les tumeurs sont parfois peu lytiques, notamment lors de lymphome ou en début d’évolution, ce qui rend le diagnostic plus difficile à établir. Bibliographie 1 - Barone R. Anatomie comparée des mammifères domestiques. 3e éd. Vigot. Paris. 1986:761. 2 - Barthez P. Technique en radiologie des petits animaux. Prat. Méd. Chir. Anim. Comp. Paris. 1997:180p. 3 - Burk RL. Computed tomographic imaging of nasal disease in 100 dogs. Vet. Radiol. Ultrasound. 1992;33:177-180. 4 - Gartrell CL, O’Handley PA, Perry RL. Canine nasal disease - Part II. Comp. Contin. Educ. Pract. Vet. 1995;17:539-547. 5 - Harvey CE. 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