Presentation by Dr Craig Hammond of University Centre Blackburn College (UCBC) which introduces some of the basic principles and ideas associated with Actor Network Theory
Introduction to Sociology
How Sociologists View Society
history of sociology
The Father of Sociology
Sociological Theories or Perspectives
Functionalism
Conflict Theory
Symbolic Interaction Theory
Presentation by Dr Craig Hammond of University Centre Blackburn College (UCBC) which introduces some of the basic principles and ideas associated with Actor Network Theory
Introduction to Sociology
How Sociologists View Society
history of sociology
The Father of Sociology
Sociological Theories or Perspectives
Functionalism
Conflict Theory
Symbolic Interaction Theory
Comment réussir sa vie?
- être un bienfait pour les autres en paroles comme en actes.
- fonder un mariage et une famille d’amour vrai
- avoir un coeur parental envers tous.
- exercer une bonne maîtrise et dominer la nature.
Diriger en s’appuyant sur des valeurs spirituelles.
La religion et la spiritualité nous amènent à une réalité supérieure, des principes universels, vivre pour les autres
Approche communicationnelle des organisations et assemblage du collectif soci...Marine Gout
XVIIIème Congrès de la Société française des Sciences de l’Information et de la Communication (Sfsic)
30 Mai 2012 - 1er Juin 2012
Le terme « prothèse » est fréquemment employé dans diverses disciplines des sciences humaines et sociales, cependant nous remarquons que cet emploi ne se réfère pas à une construction conceptuelle à proprement parler, qui se serait alors traduite par une citation d'autorité de la notion, voire une mise en discussion de ses différentes conceptions. Nous remarquons que les utilisations du terme que nous avons pu consulter font référence à une analogie de sens commun. Nous proposons donc de rendre compte ici de ce travail de déconstruction de cette analogie pour en faire un objet scientifique, et une question s'inscrivant en Sciences de l’Information et de la Communication.
Ontologies narratives dans la technologie blockchainNicolae Sfetcu
Ricoeur a souligné l’importance de l’idée d’une identité narrative. L'argument de Ricoeur concernant l'individualisation se poursuit par une succession d'étapes. Il part de la philosophie du langage et du problème de l'identification de la référence aux personnes en tant qu'individus eux-mêmes, pas seulement aux choses. Cela amène à considérer le sujet parlant comme un agent, en passant par la sémantique de l'action que Ricoeur avait apprise de la philosophie analytique. Vient ensuite l'idée que le moi a une identité narrative.
DOI: 10.13140/RG.2.2.23004.74880
Débrider l’imaginaire a-politique des technologies et restaurer un pouvoir d’...Sandrine Lambert
Les technologies s'imposent rapidement dans toutes les sphères de la vie sociale sans qu’une réflexion critique sur leur finalité ne puisse être mis en place. Les discours sur le déterminisme technologique laissent penser qu’aucune action citoyenne n’est possible. Dans ce contexte, l’articulation entre démocratie, participation et technologie mérite d’être étudiée. Le Do It Yourself qui s’incarne dans les activités maker permet une reprise des moyens de production technologique, l’acquisition d’une littératie numérique ainsi qu’un partage d’expériences qui, sous forme de communs de la connaissance (Hess et Ostrom 2007), fait figure de résistance et de détournement face au déploiement non concerté des technologies.
En quoi la pratique maker débride l’imaginaire politique sur les technologies et restaure un pouvoir d’agir des citoyens qui intègrent ces communautés de pratique ?
Cette recherche mobilise les sciences sociales, la philosophie des techniques et les Sciences and Technology Studies. Elle convoque aussi les imaginaires sociotechniques (Jasanoff 2015 ; Jungnickel 2013) qui, en agissant sur des représentations sociales, renferment des enjeux de pouvoir. Ce travail prend en compte les écrits analysant de manière critique la relation entre les technologies et la démocratie (Feenberg 2004 ; Habermas 1990 ; Wyatt 2008) avec ceux qui présentent les makerspaces comme des lieux de « potentialités sociopolitiques » (Rumpala 2014).
La communication s’appuie une enquête de terrain réalisée dans les makerspaces de Barcelone. Le matériel de cette étude menée de septembre 2020 à février 2022 se compose de cinquante-cinq entrevues et de plus de deux cents heures d’observations participantes dans des lieux et des événements autour de la fabrication numérique (ateliers d’Arduino, découpe laser, brodeuse numérique, impression 3D, électronique, fraisage de circuits imprimés, etc.)
Dans les makerspaces, les expérimentations collectives (Do It Together) diminuent la passivité du rapport aux technologies. C’est dans ces espaces que « se fabriquent des subjectivités politiques » (Neveu, 2011). Apprendre à faire par soi-même tout en s’entraidant favorise, selon les participants, un gain de confiance en soi mais aussi une émancipation face à une surconsommation d’objets tout faits ou de logiciels propriétaires. L’acquisition croissante de compétences entraîne une augmentation de l’autonomie et du pouvoir d’agir sur les technologies. La pratique maker, dans certains contextes, permet de rendre visible la dimension politique des technologies, de déconstruire le discours sur le déterminisme et, dans une perspective parfois techno-utopiste, d’imaginer des futurs désirables.
Le corps dans les réseaux sociaux en ligne - De la technologie du soi à la te...Bodyspacesociety Blog
Séance "Le corps dans les réseaux sociaux en ligne - De la technologie du soi à la technologie du nous" (11 février 2011) du séminaire EHESS 'Corps et TIC' animé par Antonio A. Casilli. Pour aller plus loin : du même auteur "Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ?" (Seuil) http://amzn.to/fVMwJI
Les tiers-lieux, nouveaux espaces de création ?luc brou
Dans le cadre du Master 2 Pro Développement Projets Artistiques et Culturels Internationaux (Institut de la Communication - Université Lumière Lyon 2), l'Atelier de Recherche et d'Observation réunit plusieurs étudiants autour d'une question. Ici, nous présentons une version revisitée pour la lecture publique. Pour une version complète (méthodologie et annexes, contactez lucbrou@wanadoo.fr)
Sociologie des réseaux sociaux, 6, EHESS/ENS/ENSAEPaola Tubaro
Théorie : Capital social et réseaux sociaux. Le capital social de « bridging » et « bonding » et le rôle d’internet dans sa construction. Liens forts et liens faibles sur le marché du travail
Intervenant invité : Olivier Godechot, Sciences Po Paris
Méthodes : structures de réseaux et formes du capital social
Exercices : mesures de cohésion
7- Pratiques informationnelles et identités numériqueespenel
L'intégration possible des réseaux sociaux en ligne en bibliothèque et questionne ses enjeux dans les pratiques informationnelles et les identités documentaires des lecteurs. La lecture d’un modèle de l’identité numérique à la lumière de la notion d’alterdocumentation fait apparaître des pistes pour la conception de tels dispositifs et l’analyse des usages. Le partage de documents favoriserait l’engagement des lecteurs par sa participation au processus de présentation de soi informatisée ; le modèle du lien interpersonnel suivi/suiveur serait plus favorable au développement des activités de partage de connaissances que le modèle de la validation réciproque.
Ce que peut apporter Michel de Certeau aux recherches en communicationAlexandre Coutant
Séminaire ELLIADD -CCM Besançon, le 17 novembre 2022.
Résumé : Michel de Certeau jouit d’une notoriété ambivalente en SIC. Régulièrement évoqué, il est cependant peu mobilisé dans le détail de sa théorie ou de sa méthode d’enquête. Il est souvent cantonné à une explication des « restes » de pouvoir d’agir que les institutions laissent aux individus et présenté comme un optimiste théoricien de l’autonomie des usagers. Cette représentation s’éloigne pourtant fortement du modèle qu’il a forgé, à la fois bien plus agonistique mais aussi très original dans sa manière de comprendre les pratiques dans des contextes contraints. L’objectif de cette intervention sera de redonner de la visibilité à ce modèle, en montrant comment il s’applique à l’analyse des phénomènes actuels de communication.
Claire Clivaz (unil) et François Vallotton (unil) - Un an d'humanités digital...infoclio.ch
Intervention des prof. Claire Clivaz (Unil) et François Vallotton (Unil) au colloque infoclio.ch 2011 à Berne le 30 septembre 2011.
Ecouter la conférence:
http://soundcloud.com/infoclio-ch/prof-clivaz-et-prof-vallotton
Un an d'humanités digitales à l'université de Lausanne
Depuis le début de l'année 2011, un groupe de chercheurs de l'Université de Lausanne et de l'EPFL s'est constitué afin de réfléchir aux enjeux liés au tournant numérique et à ses implications sur leurs pratiques d'enseignement et de recherche. Le présent exposé entend mettre en perspective cette initiative en articulant une réflexion sur les conditions d'émergence des «Humanités Digitales» sur le plan national et international à une démarche prospective sur certains axes de recherche potentiellement féconds au niveau suisse.
Le statut des objets dans la théorie de l\'acteur-réseau
1. Les objets dans l’approche de Bruno Latour et l’ANT Séminaire de la Formation Doctorale Professionnelle en Sciences Sociales 16 mars 2009 Par Gaëtan Brisepierre
Après une thèse de Philosophie, il fait un voyage d’étude aux USA comme beaucoup de sociologues de sa génération, comme par exemple Crozier qui part étudier les syndicats américains. Latour étudie pendant 2 ans un laboratoire de neuroendocrinologie à San Diego dont le directeur reçoit le Prix Nobel de Medecine en 1977 pour ses recherches sur les hormones sécrétée par le cerveau. Son livre La vie de Laboratoire renouvelle profondément les études sur les sciences qui jusqu’alors adoptait principalement une perspective historique ou quantitative (citation) s’intéressant à la constitution des disciplines, à l’émergeance des spécialités. Latour innove en utilisant la méthode ethnographique pour « observer la science en train de se faire » et analyser la production des fait scientifique. En s’intéressant aux controverses scientifiques et aux dispositifs matériels de la science il montre comme un énoncé devient scientifique. Il rejoint au milieu des années 80 le Centre de sociologie de l’innovation à l’Ecoles des Mines de Paris avec M. Callon un ancien ingénieur devenu sociologue. Atour d’eux se forme tout un réseaux de chercheurs qui vont travailler sur les objets techniques et dont la représentantes la plus connue en France est Madeleine Akrich et John Law aux USA. Les études du CSI s’interessent principalement à trois terrains : l’histoire des techniques, l’innovation et le transfert de technologie L’expression théorie de l’acteur-réseau correspond à l’émancipation de la sociologie de Latour du champ des sciences et des techniques pour devenir une sociologie générale, surtout reconnue dans le monde anglo-saxon. C’est Callon qui pour la première fois utilise cette notion pour analyser l’échec d’une innovation : la voiture électrique. Il montre que si la voiture à moteur thermique résiste aussi bien c’est qu’elle est associé à tout un univers socio-technique concitué d’acteurs comme les compagnies pétrolières, de connaissances scientifiques sur les moteurs à explosions, d’une certaine forme d’organisation du travail pour produire les voitures, d’une infrastructures routières, d’un réseau de garage et de distribution d’essence… La condition du succès d’une innovation comme le véhicule électrique est qu’il parvienne à construire un réseau similaire. L’emploi du terme acteur correspond à l’idée que ce réseau est à construire, et que seul le réseau lui-même est en mesure de le construire. Ensuite le termes leur échappe, il est utilisé pour désigner tout un ensemble de recherches qui ont pour point commun de s’intéresser aux non humains et de refuser le structuralisme c’est à dire ne pas expliquer l’action en dotant les acteurs de forces sociales qui les dépassent
Au XIX siècle Pasteur soutenait l’idée que les micro-organismes ne se développent dans un milieu que s’ils ont été introduit alors que Pouchet défendait le fait que ces même micro-organismes se développent à partir des résidus d’autres micro-organismes sans intervention extérieure, c’est ce qu’il appel la génération spontanée. En 1865 L’Académie des sciences a donné raison à Pasteur contre Pouchet, pourquoi ? Pendant longtemps on a expliquer l’erreur de Pouchet par des causes idéologiques : étant fervent catholique, il était aveuglé par ses convictions religieuses et reliait la génération spontanée à la création divine. On ne cherchait pas à expliquer pourquoi Pasteur a eu raison, les résultats de ses expériences suffisant à expliquer que sa théorie est la bonne. Autrement dit lorsqu’un scientifique à raison ses théories suffisent à expliquer que ses énoncés soit considéré comme vrai. Latour propose d’examiner avec les mêmes arguments le vrai et le faux, en considérant notamment les dispositifs techniques qui ont permis à Pasteur d’avoir raison. Il montre que c’est le laboratoire qui est une innovation de Pasteur qui lui a permis de gagner. En effet à l’époque en biologie, la totalités des scientifiques y compris Pouchet étudiaient les organismes vivants in vivo, dans leur environnement naturel. C’est ce qui a permis à Darwin de mettre au point la théorie de l’évolution en étudiant les reptiles aux iles Galápagos. Pasteur met au point un ensemble de pratiques et d’instruments qui consiste à étudier les organismes dans un environnement stérile : le laboratoire. Mais Latour va plus loin en considérant que les expériences de Pasteur ont fait surgir un nouvel acteur, les microbes, qui suscite encore aujourd’hui tout un ensemble de comportements humains. Aérer son appartement, partir en vacances au grand air, demander au serveur d’un restaurant de changer sa fourchette qui est tombé par terre, mettre sa main devant sa bouche quant on tousse. Donc si les anthropologues admettent que les « primitifs » vivent avec leurs ancêtres et leur totem, il faut admettre les « microbres » font partie des sociétés occidentales.
Dans un article du Dictionnaire des Sciences Humaines Olivier Martin distingue deux problématiques générales en SHS concernant les objets, deux manières de traiter le matériel. Une première position consiste à dire que les objets façonne le social : M. Mauss qui montre que les objets façonne le corps et ses usages. « Le fait que nous marchons avec des souliers transforme la position de nos pieds ». Les objets façonne l’identité des individus au travers de processus d’appropriation, ainsi il devient difficile de se séparer d’objet familier. Les objets façonnent le savoir, on vient de la voir à propos du laboratoire. Les objets s’insèrent dans les interactions on le voit à travers toutes les études sur les nouvelles technologies. La conception de l’objet dans l’analyse stratégique s’inscrit dans cette tradition puisque l’objet est vu comme une contraintes ou une ressources de l’acteur qui conditionne sa relation avec les autres acteurs. 2) La seconde position consiste à dire que les objets sont des productions humaines, ce sont les réceptacles du social. C’est Durkheim pour qui les objets sont des « fait sociaux solidifiés », les institutions s’incarnent dans des bâtiments, la religion dans les églises, l’Etat dans l’Assemblé nationale… Mais c’est aussi tous les travaux qui interprètent les objets comme révélateurs du social, comme par exemple Desjeux et Moussaoui dans Objet banals, Objet social qui prend les objet du quotidien comme des révélateurs des rapport de couple. Quoiqu’il en soit très peu de sociologue ont mis au centre de leur analyse les objets. Latour trouve l’origine de ce désintérêt dans l’histoire des sciences avec le partage entre d’un coté les sciences exactes qui se chargeraient du monde objectif et de la Nature et les sciences humaines qui se réserveraient lu monde subjectif et de la Culture. Latour défend une position radicale qui consiste à abandonner la distinction entre sujet et objet. Elle est radicale car elle conduit à remettre en cause l’opposition entre nature et culture, qu’ils considère comme un ethnocentrisme occidental. Dans les sociétés sans écriture cette distinction n’existe pas. Pour Latour il n’y a donc pas d’autonomie du « social », et il refuse de considérer le social comme une catégorie d’analyse. Il s’oppose à la formule de Durkheim : « il faut expliquer le social par le social ». Il ne postule pas l’existence de forces sociales ou de structure mais cherche à expliquer comment la société se maintient en partant du micro. Il s’agit de réaliser des enquêtes pour savoir comment les processus sociaux tiennent ensemble Il pose ainsi une équivalence entre acteur et objet dans ces processus sociaux. Cette équivalence est pour lui le prolongement du principe de symétrie issus de la sociologie des sciences. Si on doit expliquer les croyances vraies et les croyances fausses par le même type de causes, autrement dit si on introduit la sociologie dans les sciences dures, il faut aussi introduire les objets des sciences dures dans la sociologie. Il propose de considérer les objets comme des acteurs et de regarder ce qu’ils font faire aux hommes et ce que les hommes leurs font faire. Par exemple des ingénieurs ont imaginés fabriquer des ceintures de sécurité pour voitures qui empêche le démarrage si elle ne sont pas bouclée. Ce dispositif a été adoptée dans les pays nordiques et refusée aux Etats Unis pour des raisons de liberté individuelle. En terme d’analyse ce qui est intéressant c’est que ce dispositif n’est pas seulement une chose, c’est un être hybride à la fois instrument et acteur de la vie en société. Dans les pays où il a été interdit il est considéré comme immoral, dans les pays où il a été autorisé il dispense les automobilistes d’avoir un sens civique. A partir de cette conception radicale de l’objet comme acteur social, il propose de reconsidérer la société comme un collectif formé d’humain et de non-humain. Les objets ne constitue ni une infrastructure ni un ensemble de signes, ils font partie d’un collectif au même titre que les humaines avec qui ils entretiennent des relations. Pour rendre compte de cette équivalence Latour choisit le concept d’actant qui désigne à la fois les choses matérielles et les acteurs humains. Il emprunte ce concept a un sémioticien qui définit l’actant comme tout entité entrant dans un processus sémiotique, c’est-à-dire de construction de sens.
Dans la baie de Saint Brieuc vivent de la pèche des coquilles Saint-Jacques mais le stock de coquilles diminue progressivement à cause des prédateurs que sont les étoiles de mer et d’une pèche trop intensives. Des chercheurs vont tenter de réimplanter les coquilles saint jacques en transférant dans la baie de Saint Brieuc une technique de reproduction avec un collecteur observée au Japon qui permet d’isoler les larves de coquilles de leur prédateur. Il s’agit donc d’une innovation qui permet d’augmenter le stock de coquille et de préserver ainsi le marché. M. Callon a partir de 20 entretiens d’experts et d’ analyse de documents expose les conditions de transposition de cette innovation en France, et notamment les négociations qui ont lieu entre les différents protagonistes nécessaires pour que cette techniques soit implanté. Il décrit un processus de traduction qui permet la constitution d’un réseau d’acteurs ayant tous intérêt aux développement de cette technique : les chercheurs, les marins pécheurs, les collègues scientifiques, et surtout les coquilles saint jacques. Le processus de traduction se décompose en une série d’étape avec à chaque fois des modifications du collecteur qui permettent d’inclure les acteurs dans le réseau, de faire émerger une alliance autour de cette innovation. Premièrement la mise en relation de tous les acteurs de montrer aux acteurs en quoi ils ont intérêt au collecteur : ce qui pour les chercheurs est une question de connaissances scientifiques sur les coquilles Saint Jacques devient pour les pécheurs une question de survie économique et pour les coquilles une question de perpétuation de l’espèce. Deuxièmement la constitution du réseau s’analyse à travers les controverses qui portent sur la conception du collecteur, Callon montre que les coquilles sont des acteurs à part entière de ces négociations. De la même manière que les chercheurs doivent négocier avec les représentants des pécheurs pour qu'il ne pèchent pas pendant une période de l’année et à certains endroit afin de laisser les coquilles se développer. Les chercheurs doivent aussi négocier avec les larves de coquilles afin qu’elles acceptent de se fixer sur le collecteur, et pour cela ils doivent modifier les caractéristiques du collecteur autrement dit traduire leur exigences dans l’objet technique : comme la taille des croisillons pour éviter que les parasites ne rentre dedans, ou la profondeur à laquelle les collecteurs doivent être poser pour éviter les courants. Le succès d’une innovation dépend donc de l’aboutissement du processus de traduction qui permet la constitution d’un réseau sociotechnique. L’approche de Callon s’intéresse à la constitution de ce réseau grâce à une série de négociations qui modifie l’objet technique afin d’intéresser des acteurs supplémentaires et de les incorporer dans le réseau. Ce réseau associe des éléments hétérogènes humains et non humains, et permet d’articuler une action. Ces associations sont moins le résultat de la convergence d’intêrets objectivement compatibles que le produit d’action d’interessement qui fabrique de la compatibilité. Une fois que les controverses ont abouti, pour que le réseau se stabilise il faut que l’objet technique deviennent une « boite noire » c’est-à-dire un objet unique dont on ne discute plus la constitution et avec lequel les acteurs entretiennent une relation instrumentale. L’objet technique s’efface, en même temps qu’il devient indispensable. Pour comprendre ce concept de boite noire on peut prendre l’exemple de l’automobile qui est constitué de multiples composants mais avec lequel l’automobiliste entretien une relation instrumentale : c’est un moyen d’aller d’un point A à un point B. C’est seulement si la voiture tombe en panne qu’il est obligé d’ouvrir la boite noire, il va de nouveau être attentif à la pluralité des composant afin de diagnostiquer la panne.
En définissant les caractéristiques de son objet, le concepteur avance un certains nombres d’hypothèses sur les éléments qui composent le monde dans lequel l’objet est destiné à s’insérer : des scénarios d’usages dont le mode d’emploi est une mise en scène, mais aussi un environnement dans lequel il va fonctionner. La méthode pour décrire un objet technique d’un point de vue sociologique consiste à faire des allers et retours entre l’utilisateur-projet, celui imaginé par le concepteur, et l’utilisateur-réel. C’est dans cette confrontation que l’on verra apparaitre les décalages entre les deux et le caractère actif des objets techniques. L’objet techniques réalisent deux types d’opération. La première c’est qu’il définit certains acteurs sans lesquels il ne peut fonctionner et d’autres avec lesquels il ne peut fonctionner. Deux petits exemple permettent de comprendre cette idée étrange qu’un dispositif technique exclus certains acteurs. Un auteur américain, Winner, a montré que la hauteur des passerelles dans le parc de Long Island avait été défini pour reserver l’accés du parc aux Blancs, en effet les passerelles ne permettait pas le passage des cars moyen de transport privilégié des Noirs mais était suffisante pour les voitures préférés par les Blancs. Deuxième exemple donné par Latour, qui montre, qu’au moment de la construction du métro parisien, la municipalité de gauche décida de construire des tunnels étroit interdisant le passage des trains de lignes des Compagnies privés de chemin de fers soutenant les parti de droite. Troisième exemple plus détaillé qui illustre bien comment une innovation peut échouer si elle ne parviens par à constituer un réseau socio-technique. Autrement dit si le projet des concepteurs ne tient pas compte des utilisateurs et de leur environnement. Il s’agit de la création d’un kit d’éclairage photovoltaïque initié par l’ancien ADEME, ce kit est destinée au pays en voie de développement et vise également à encourager l’industrie naissante du photovoltaïque en France. Le kit est composé d’un panneau PV qui produit l’énergie, d’une batterie qui la stocke et d’un néon qui la consomme. Seulement il fonctionne en courant continu alors que les électriciens locaux ont l’habitude d’utiliser du courant alternatif, de plus la batterie et les néons sont introuvables chez les commerçant locaux, l’interrupteur est inaccessible car situé au niveau du néon lui même alors que le néon est placé par les utilisateur en hauteur dans la pièce. On voit bien apparaitre le fait que la définition des caractéristiques techniques de l’objet n’est pas neutre socialement, ces décisions techniques inclut ou exclu certains acteurs. Tout ces décalages prennent sens si l’on considère que le véritable client des concepteurs est l’ex-ADEME dont l’objectif est de développer la filière du photovoltaïque française, les concepteurs privilégient ainsi les choix assurant aux système le meilleurs rendement possible. L’exemple du kit photovoltaïque permet d’aborder un deuxième type d’opération effectué par les objets techniques. Ils définissent des normes de comportement, attribuent un rôle aux acteurs, établissent une hiérarchie entre eux et au final conditionnent leurs relations. La batterie du kit photovoltaïque permet de résoudre le problème du décalage entre le moment de la production d’énergie, en journée, et le moment de sa consommation, la nuit. Seulement si la batterie est complètement déchargée sa durée de vie s’en trouvera réduite et si à l’inverse elle est trop chargée elle risque d’endommager le panneau. Pour résoudre ce problème les concepteurs ont installé un dispositif de régulation automatique qui éteint la lumière quant la batterie devient faible et qui coupe la connexion entre le panneaux photovoltaïque et la batterie quant celle-ci s’approche de la charge maximale. Les concepteurs auraient très bien pu imaginer d’autres dispositifs, mettre un instrument de contrôle qui permettrai à l’utilisateur de planifier sa consommation mais ils ne font pas suffisamment confiance aux utilisateurs finaux sur leur capacité à gérer eux même ces contraintes. Ainsi le dispositif automatique choisi, définit certaines normes de consommation : si l’utilisateur est trop gourmand en lumière le système coupe la coupe automatiquement sans lui demander son reste. La régulation automatique devient un système de dressage de l’utilisateur qui se voit sanctionner s’il na pas bien intériorisé les normes de consommation. Echaudé par ces coupures intempestives les utilisateurs manifestent leur mécontentement en appelant l’installateur à chaque fois que le système les lâche. L’installateur lassé des sollicitations nocturnes des utilisateurs finit par bricoler un système qui leur permet de rétablir le courant. Ce bricolage marque à la fois la soumission de l’installateur à ses clients et lui permet d’être de remplir son rôle par objet interposé. Cette histoire illustre l’abscence de relation au sein d’un même réseau socio-technique entre concepteur et utilisateur, et aboutit à des accusations réciproques dont l’installateur fait les frais. « Si ça ne marche pas techniquement c’est que c’est mal utilisé socialement / si ça ne marche pas socialement, c’est que c’est mal conçu techniquement ».
La théorie de l’acteur réseau propose de dépasser le couple individu/société ou agent /structure. Partant soit d’un bout soit de l’autre, soit de la structure soit de l’interaction, tous les grands auteurs ont proposé un concept venant combler dans l’analyse l’écart entre l’interaction et la structure sociale. Latour propose de partir du milieu
L’attention portée aux non-humains conduit Callon et Latour à traiter les humains avec une certaine désinvolture et à ne considérer qu’une certaine partie d’entre eux.