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Les Entreprises Souvrent Aux Outils LabelliséS « Web 2.0 » 2000
1. Les entreprises s’ouvrent aux outils labellisés « Web 2.0 »
Publié le Samedi 26 janvier 2008 (No 22) dans Références, page 7, édition
o
Namur/Luxembourg.
1077 mots dans cet article
Classification: travailleur, équipement informatique, informatique et technologie de
l'information, internet, entreprise, relation au travail,
Auteurs: JULY,BENOIT
Technologies Une étude de KPMG
Sites « wiki » et autres réseaux de liens sociaux ont la cote. Les entreprises commencent à s’y
préparer.
Alors que diverses études continuent de s’intéresser aux implications du courriel dans le monde
du travail et son organisation, le groupe de consultance KPMG porte son regard plus en avant
en lorgnant l’arrivée de nouvelles technologies dites du « web 2.0 ».
A savoir, cet internet de deuxième génération, plus interactif car favorisant le partage
d’informations entre les internautes, à l’instar des sites « wiki » (dont le contenu est modifiable
par les visiteurs autorisés, comme l’encyclopédie en ligne Wikipédia par exemple), des sites de
réseaux sociaux (de type Facebook ou LinkedIn), ou encore du fameux monde virtuel Second
Life, entre autres.
« Comme le courriel qui a entraîné une cyber-révolution dans le milieu du travail, ces
technologies modifieront substantiellement la façon de faire des entreprises, estimait-on
récemment chez KPMG. Etant donné l’engouement de la “génération Y” à l’égard de ces
nouveaux médias sociaux numériques, les entreprises manqueraient de perspicacité en sous-
estimant l’incidence de ces nouvelles technologies sur les modes de communication de l’avenir
et sur les occasions qui en découleront. »
Afin d’en savoir davantage, l’entreprise a sondé 472 responsables d’entreprises dans le monde,
en partenariat avec The Economist Intelligence Unit. Les constats sont éloquents puisque,
manifestement, de nombreuses retombées positives sont attendues du déploiement accru de ces
outils labellisés « web 2.0 ».
En clair, quelque 70 % des répondants estiment que ces nouveaux outils aideront (ou ont déjà
aidé) leurs employés à travailler de manière plus efficace. Les proportions sont plus importantes
encore s’agissant de l’impact positif sur l’innovation (75 % de réponses favorables), étant
entendu que le web 2.0 est précisément conçu pour favoriser la communication et la circulation
de l’information entre ses utilisateurs. Le propos est d’ailleurs largement confirmé par le fait
que 86 % des personnes interrogées sont d’avis que ces outils et technologies aideront leurs
entreprises à partager la connaissance de manière plus efficace.
Besoin de sécurisation
Mais de quels outils parle-t-on ? Des blogs (qui seraient utilisés de manière quotidienne par 52
% des répondants), des sites de réseaux professionnels ou sociaux (utilisés par 47 % d’entre
eux) et des sites « wiki » (44 %) essentiellement. Quant aux podcasts (téléchargements
2. multimédias) et les flux RSS (informations continues), ils seraient respectivement utilisés
chaque jour par 37 % et 41 % des personnes sondées.
Ceci étant, ces technologies ne sont pas exemptes de risques. Et dans les entreprises, on en est
apparemment bien conscient.
« Plus de la moitié des répondants affirment que la protection et la sécurisation des données
critiques constituent les principales barrières à l’adoption de ces outils », souligne-t-on chez
KPMG où l’on constate que les difficultés relatives à l’évaluation de l’impact de ces
technologies constituent le plus sérieux obstacle à leur implémentation à plus large échelle dans
les entreprises.
Il ressort d’ailleurs de l’enquête que les entreprises n’ont pas encore pris les mesures de
prévention adéquates de manière systématique, sur le plan de la gestion des risques au sens
strict ou de la gouvernance. Mais le défi est évidemment à l’ordre du jour, dans les prochains
mois au plus tard pour nombre d’entre elles.
Notons à cet égard que les sociétés des secteurs financiers et des technologies de l’information
figurent parmi les plus attentives à ces risques, la majorité d’entre elles ayant déjà pris des
mesures, les autres envisageant de le faire dans les deux ans.
« Des outils désormais indispensables dans le recrutement »
Xavier Mezquita Administrateur délégué de Mezquita & Associates
Avant tout, je crois qu’il faut relativiser la portée actuelle de ces technologies dans la sphère de
la gestion des ressources humaines dans un pays comme le nôtre, où elles n’ont pas encore
acquis une ampleur comparable aux pays anglo-saxons notamment. Il convient également de
tenir compte du temps nécessaire à leur apprivoisement, car de tels outils, s’ils ne sont pas bien
maîtrisés, peuvent générer des risques et des pertes de temps. Ceci étant, je suis d’avis que
certains de ces outils ne peuvent pas être ignorés dans le monde du recrutement, comme les
3. réseaux professionnels par exemple, sur lesquels il est possible de cibler des candidats
potentiels, de rentrer en contact avec eux voire vérifier, le cas échéant, la concordance des
informations disponibles à leur sujet. Je me souviens qu’il y a dix ans, certains cabinets de
recrutement doutaient de l’impact qu’aurait l’internet sur leur travail : on voit ce qu’il en est
advenu. Il serait dès lors peu pertinent de mon point de vue de faire aujourd’hui la fine bouche
vis-à-vis du « web 2.0 » : les technologies sont disponibles, et il faut y avoir recours… car leurs
utilisateurs vont se multiplier. J’en veux pour preuve le succès des salons virtuels de l’emploi.
Ils ne vont pas remplacer les autres canaux, mais s’inscrire en complément de ceux-ci. A
chacun d’en exploiter les opportunités !
« Quelque vingt-cinq spécialistes à recruter sur “Second Life” »
Thierry Bouckaert Porte-parole de Belgacom
Nous sommes présents sur Second Life, cet univers virtuel en 3D accessible via internet, depuis
plus d’un an maintenant. Destinée dans un premier temps à familiariser le visiteur avec les
avantages de nos technologies, notre île Belgacom a depuis lors accueilli de nouvelles
applications et se prépare à servir très prochainement de théâtre à une procédure de recrutement
en bonne et due forme. Les 18, 19, 25 et 26 février prochains, les candidats pourront en effet y
répondre par le biais de leurs avatars à diverses questions et même bénéficier d’un premier
entretien de sélection au terme duquel ils sauront s’ils peuvent ou non poursuivre le processus
dans la vie réelle. Nous avons dans ce but envoyé un mail d’invitation, par le biais des
universités, à des milliers d’étudiants. Pourquoi utiliser cet outil ? Parce que nous disposons
déjà de cette infrastructure virtuelle, dont le développement ne demande pas un investissement
lourd, parce que c’est facile mais aussi, il faut le reconnaître, parce que c’est « hype » («
tendance », NDLR). Nous visons en effet un public de jeunes ingénieurs, informaticiens et
autres spécialistes IT, pour lesquels Second Life est un univers familier. On ne peut en effet pas
négliger que Second Life compte déjà des millions de résidents, dont plusieurs dizaines de
milliers de
Belges.