"Les postradiomorphoses : enjeux et limites de l’appropriation des nouvelles technologies radiophoniques", in Pascal Ricaud et Nozha Smati (sous la direction de), « Évolution des formats et modes d’expression radiophoniques », RadioMorphoses, n°2, 2017, http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2017/02/21/postradiomorphoses/
En étudiant le cas de la radio associative Ici et Maintenant et la situation de la radio numérique terrestre française, cette contribution propose d’analyser la notion de prostradiomorphoses tout en le restituant dans la réalité sociale contemporaine. Il s’agit de mettre en lumière leurs enjeux et de rendre compte de leurs limites et d’émettre des hypothèses sur la façon dont la société va s’approprier les postradiomorphoses, en s’appuyant sur des études portant sur d’autres technologies.
Origine de l’article : POULAIN Sebastien, « Radio Ici et Maintenant, pionnière en expérimentations », in Thierry Lefebvre (sous la direction de), Cahiers d’histoire de la radiodiffusion, n°121, juil.-sept. 2014, http://cohira.fr/cahier-n-121-de-juillet-a-septembre-2014/
Radios libres : retour sur le « big bang » de la democratisation mediatiqueDr Sebastien Poulain
Thierry Lefebvre et Sebastien Poulain, « Radios libres : retour sur le « big bang » de la démocratisation médiatique », The Conversation, 7 décembre 2021, 22h24, https://theconversation.com/radios-libres-retour-sur-le-big-bang-de-la-democratisation-mediatique-171377
« L'information radiophonique, un modèle de service public ? », « La radio au service des publics. Statuts, Missions, Programmes et enjeux », 8ème Colloque International du Groupe de Recherches et d'Études sur la Radio (GRER) – Bordeaux, 16, 17 et 18 novembre 2017
« Les nouveaux moyens de diffusion » 16 h 00 - 17 h 30 le 19 mai 2017 Modérateurs : Stéphane VINCENT FRAN, Joaquim MIGUEZ FRAD’AUV Administrateurs de la CNRA Intervenants : Bruno BURTRE, Directeur de la Direction déléguée à l’Enseignement, à la Formation et au Conseil de l’INA Xavier FILLIOL, Fondateur de la régie radio 2.0 d’AdsRadios, membre du Geste, coorganisateur des Rencontres Radio 2.0Dr. Sébastien POULAIN, Trésorier du GRER (Groupement de Recherches et d’Etudes sur la Radio), chercheur, enseignant à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.
CONGRÈS CNRA (Confédération Nationale des Radios Associatives) 2017
Palais du Luxembourg & E-Artsup (Ionis
Référence : préparation en français de l’article « Kein Programm links von der Mitte. Öffentlich-rechtlicher Rundfunk in Frankreich », fondation Friedrich-Ebert, mars 2022, https://www.fes.de/themenportal-geschichte-kultur-medien-netz/artikelseite/kein-programm-links-von-der-mitte-oeffentlich-rechtlicher-rundfunk-in-frankreich, http://library.fes.de/pdf-files/a-p-b/19078.pdf et https://fr.slideshare.net/SebastienPoulain/kein-programm-links-von-der-mitte-ffentlichrechtlicher-rundfunk-in-frankreich
Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du numé...Dr Sebastien Poulain
« Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du numérique », Radiography, 15 octobre 2013, http://radiography.hypotheses.org/906
Origine de l’article : POULAIN Sebastien, « Radio Ici et Maintenant, pionnière en expérimentations », in Thierry Lefebvre (sous la direction de), Cahiers d’histoire de la radiodiffusion, n°121, juil.-sept. 2014, http://cohira.fr/cahier-n-121-de-juillet-a-septembre-2014/
Radios libres : retour sur le « big bang » de la democratisation mediatiqueDr Sebastien Poulain
Thierry Lefebvre et Sebastien Poulain, « Radios libres : retour sur le « big bang » de la démocratisation médiatique », The Conversation, 7 décembre 2021, 22h24, https://theconversation.com/radios-libres-retour-sur-le-big-bang-de-la-democratisation-mediatique-171377
« L'information radiophonique, un modèle de service public ? », « La radio au service des publics. Statuts, Missions, Programmes et enjeux », 8ème Colloque International du Groupe de Recherches et d'Études sur la Radio (GRER) – Bordeaux, 16, 17 et 18 novembre 2017
« Les nouveaux moyens de diffusion » 16 h 00 - 17 h 30 le 19 mai 2017 Modérateurs : Stéphane VINCENT FRAN, Joaquim MIGUEZ FRAD’AUV Administrateurs de la CNRA Intervenants : Bruno BURTRE, Directeur de la Direction déléguée à l’Enseignement, à la Formation et au Conseil de l’INA Xavier FILLIOL, Fondateur de la régie radio 2.0 d’AdsRadios, membre du Geste, coorganisateur des Rencontres Radio 2.0Dr. Sébastien POULAIN, Trésorier du GRER (Groupement de Recherches et d’Etudes sur la Radio), chercheur, enseignant à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.
CONGRÈS CNRA (Confédération Nationale des Radios Associatives) 2017
Palais du Luxembourg & E-Artsup (Ionis
Référence : préparation en français de l’article « Kein Programm links von der Mitte. Öffentlich-rechtlicher Rundfunk in Frankreich », fondation Friedrich-Ebert, mars 2022, https://www.fes.de/themenportal-geschichte-kultur-medien-netz/artikelseite/kein-programm-links-von-der-mitte-oeffentlich-rechtlicher-rundfunk-in-frankreich, http://library.fes.de/pdf-files/a-p-b/19078.pdf et https://fr.slideshare.net/SebastienPoulain/kein-programm-links-von-der-mitte-ffentlichrechtlicher-rundfunk-in-frankreich
Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du numé...Dr Sebastien Poulain
« Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du numérique », Radiography, 15 octobre 2013, http://radiography.hypotheses.org/906
La webradiophonie journalistique : les grandes radios ont du retard mais elle...Dr Sebastien Poulain
« La webradiophonie journalistique : les grandes radios ont du retard mais elles se soignent ! », Radiography, 25 septembre 2013, http://radiography.hypotheses.org/793
L'internet par satellite pour éradiquer la fracture numérique - Diane Lawson ...Diane Lawson
On compte 3 milliards d’internautes dans le monde : soit seulement 42 % de la population mondiale! En Afrique, le taux de pénétration Internet s’élève à 26 %. Connecter l’ensemble de la planète à Internet d’ici moins de quinze ans s’avère être un véritable défi, en particulier dans les zones avec un net déficit en infrastructures. Défi ambitieux que de nombreux acteurs s’apprêtent à relever, notamment grâce au satellite.
Rapport national sur les medias communautaires en France pour le Conseil de l...Dr Sebastien Poulain
FIEVET Anne-Caroline (coord.), POULAIN Sébastien, RICAUD Pascal, SMATI Nozha and CHEVAL Jean-Jacques, « Rapport national sur les médias communautaires en France », in À TRAVERS LES GÉNÉRATIONS - Les médias associatifs en tant qu’espaces de dialogue et de cohésion au niveau local, document de recherche, CMFE (Community Media Forum Europe)-COMMIT (Community Medien Institut), Conseil de l’Europe, 2019, 16 pages, document de recherche non publié, https://drive.google.com/file/d/1zH7o5TXRohVC01PhpcsrrXmm5zhZCfl7/view?usp=sharing
Interview par le journaliste Frédéric Brulhatour, « La radio de demain s'invente aujourd'hui », LaLettre.pro, lundi 14 mai 2018, https://www.lalettre.pro/La-radio-de-demain-s-invente-aujourd-hui_a16251.html
Etude de cas marketing - Implantation mobile de Radio GrenouilleMaster CELSA Mines
Travaux dirigés en cours de Politiques de communication et stratégies média pour la promotion CTN :
Réaliser une note d’aide à la décision pour un comité de direction sur les faits marquants et les tendances 2013 / 2014 liés à un media spécifique (exemple : le RTB pour le display). En fonction de la typologie de l’entreprise de votre choix et au delà d’un travail de veille pertinent, cette note comprendra des recommandations quant à l’usage vue annonceur et/ou vue régie publicitaire de ce nouveau levier de communication.
[Publication AUEG] Les nouveaux visages d'internetAUEG
Les nouveaux visages d'internet est une publication de David Excoffier pour l'AUEG, qui fait le point sur les mutations d'internet, et les nouveaux usages présents et à venir qui y sont associés.
POULAIN Sebastien, « Une micro-radio d’organisation douce : les postradiomorphoses entre mobilisation, décélération et communication », in Pascal Ricaud et Lara Van Dievoet (sous la direction de), « Radio en mobilité : Programmes, pratiques, techniques et perspectives », RadioMorphoses, n°7, 2021, https://journals.openedition.org/radiomorphoses/2257
Les « micro-radios d’organisation » sont une nouvelle génération de postradiomorphoses issues des radios d’organisation, webradios et podcasts. Au-delà de leur utilité informationnelle, communicationnelle, RH, marketing pour les organisations qui les mettent en place, elles peuvent avoir d’autres fonctions dans les sociétés urbaines contemporaines en tentant de modifier le cours des flux urbains. L’étude de l’une de ces radios permet de mettre en exergue plusieurs effets envisageables de celles-ci : mobilisation, attraction, fixation, localisation, décélération des acteurs mobiles urbains. Si ces radios « lentes » ou « douces » font face à des difficultés, elles sont susceptibles de jouer un nouveau rôle dans le « continuum sociotechnique » pour faire société autrement et ouvrir le champ des possibles.
Organizational micro-radios are a new generation of postradiomorphoses originate in organizational radios, webradios and podcasts. Beyond their information, communication, HR and marketing usefulness for the organizations that set them up, they can have other functions in contemporary urban societies by trying to modify the course of urban flows. The study of one of these radios makes it possible to highlight several possible effects of these: mobilization, attraction, fixation, localization, deceleration of urban mobile actors. If these “slow” or “soft” radios face difficulties, they are likely to play a new role in the “socio-technical continuum” to create society differently and open up the field of possibilities.
Las microradios organizacionales son una nueva generación de postradiomorfosis originadas en radios organizacionales, webradios y podcasts. Más allá de su utilidad de información, comunicación, RRHH y marketing para las organizaciones que los establecieron, pueden tener otras funciones en las sociedades urbanas contemporáneas al tratar de modificar el curso de los flujos urbanos de la "sociedad líquida". El estudio de una de estas radios, permite destacar varios posibles efectos de estas: movilización, atracción, fijación, localización, desaceleración de los actores móviles urbanos. Si estas radios "lentas" o "blandas" enfrentan dificultades, es probable que desempeñen un nuevo papel en el "continuo socio-técnico" para crear una sociedad diferente y abrir el campo de posibilidades.
Compte-rendu - Vers la Post Radio ; enjeux et mutations des objets et formes ...Dr Sebastien Poulain
Compte-rendu, « Colloque international « Vers la Post Radio ; enjeux et mutations des objets et formes radiophoniques », organisé par le Groupe de Recherches et d’Études sur la Radio, Paris, 26-27-28 novembre 2009 », Le Temps des Médias, n°14, 2010, https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2010-1-page-256.htm, http://www.histoiredesmedias.com/Colloque,2321.html et https://fr.slideshare.net/SebastienPoulain/compterendu-radios-libres-30-ans-de-fm-la-parole-liberee
Avec Pierre Rafi, journaliste à Virgin Radio et co-fondateur de Radio LaRG' « Rencontre professionnelle : RADIO », organisé par Caroline Creton, Claire Mahéo et Julie Pasquer-Jeanne, jeudi 8 avril 2021 à 18h15, Université Catholique de l'Ouest Bretagne Sud U.C.O., Arradon
« Le podcast comme outil faustien de gafamisation de la radio ? », 10e Colloque international du GRER, « La radio dans l’univers audio Expressions, concurrences et contextes », 10e Colloque international du GRER (Groupe de recherches et d’études sur la radio)
Département d’information et de communication
Université Laval à Québec
9 au 11 novembre 2022
https://radiodansuniversaudio.com/
Jour 1 (09 Nov) - Salle CSL 3788
09:00 Ouverture du colloque et mots de bienvenue par Henri Assogba Professeur titulaire à l’Université Laval et responsable du comité d’organisation, Étienne Damome Maître de conférences HDR à l’Université Bordeaux Montaigne et président du GRER, Guylaine Martel Directrice du département d’information et de communication, Université Laval, Guillaume Pinson Doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines, Université Laval
09:30 La radio dans l'univers audio : sociologie d'une fragmentation Conférence inaugurale par Hervé Glevarec Directeur de recherche au CNRS, Université de Paris Cité
10:30 Pause-café
10:45 Table ronde d’ouverture : « Mutations de l’univers audio du point de vue des acteurs »
par Julien Morissette Directeur artistique de Transistor Média et fondateur du Festival de la radio numérique à Gatineau / Québec, Jean-Nicolas Gagné, Directeur général de Qub Radio, la radio numérique de Québécor / Québec, Natacha Mercure Première directrice stratégie et contenus audionumériques à Radio-Canada, Silvain Gire, Cofondateur et directeur éditorial d'Arte Radio / France,
Modératrices, Colette Brin Professeure titulaire à l’Université Laval, Marie-Laurence Rancourt, Directrice artistique et générale de Magnéto
12:00 Pause déjeuner
12:00 Pause déjeuner
1er panel scientifique présidé par Jean-Jacques Cheval, Professeur à l’Université Bordeaux Montaigne
14:00 Radiophonique ou radionumérique : l'un dans l'autre ou l'autre dans l’un par Séverine Equoy Hutin professeure des Universités en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Bourgogne Franche-Comté / France.
14:25 « Flux vs stock : le direct sauve-t-il la radio face à l’audio ? » par Frédéric Antoine Professeur à l’Université de Namur / Belgique
14:50 « The Serial productions, from remediation to innovation » par Ella Waldmann Doctorante à l’Université Paris Cité / France
15:15 Pause-café
Jour 1 (09 Nov) - Salle CSL 3788
2e panel scientifique présidé par Nozha Smati, Enseignante-chercheure à l’Université de Lille
15:45 « La Radio Tunisienne dans l’univers audio : Réflexion sur les nouveaux contextes professionnels, les enjeux technologiques et les défis de contenus médiatiques » par Soumaya Berjeb, IPSI - Université de la Manouba / Tunisie
16:10 « Le podcast comme outil faustien de gafamisation de la radio ? » par Sébastien Poulain Chercheur associé au MICA - l’Université Bordeaux Montaigne / France
Genealogie meta-radiophonique d’une normalisation post-monopolistiqueDr Sebastien Poulain
Généalogie méta-radiophonique d’une normalisation post-monopolistique : les aléas des politiques d’éducation par les radios scolaires
lundi 27 novembre 2023 Canopé 23 rue du Maréchal Juin Strasbourg
Il s’agit dans ce document de faire une étude critique des politiques publiques du Ministère de l’Education d’éducation aux médias à travers les publications du CLEMI concernant les radios scolaires. La thèse défendue consiste à dire que les évolutions de la définition de ce qu’est une radio - et en particulier une radio scolaire - a eu des effets sur la possibilité de développer des radios scolaires. Dans les années 1980-1990, il y a une tentative de « radiophonisation » du scolaire dans le sens où les scolaires doivent se soumettre au monde radiophonique : règles administratives, technologies, gestion, personnels... Les RS sont alors principalement définies comme des radios associatives locales hertziennes mises en place par des acteurs et actrices du milieu scolaire et diffusant des contenus scolaires. Dans les années 2000-2020, il y a « scolarisation » de la radio dans le sens où les scolaires se libèrent des contraintes du monde radiophonique pour se focaliser sur les questions scolaires. Les radios scolaires sont alors principalement définies comme des contenus sonores – appelés « webradios » ou « podcasts » - à caractère scolaire mis en ligne sur internet par des acteurs et actrices du milieu scolaire. Cette évolution de la définition de « radiophonisation » du scolaire vers la « scolarisation » de la radio a fait passer d’une trentaine à des centaines de radios scolaires, c’est-à-dire d’un échec d’une politique d’éducation aux médias à une réussite. Toutefois, d’autres facteurs ont joué un rôle important : économiques (de nouveaux financements spécifiques), techniques (le développement d’internet) et politiques (la montée des enjeux de l’éducation aux médias liée aux attentats, au cyberharcèlement…).
Muriel Béasse, Sabine Bosler, Aise Celik, Faouzia Cherifi, Jean-Jacques Cheval, Matthieu Claure, Christelle Corgiat, Raphaël Dapzol, Marine De Lassalle, Christophe Deleu, Marcy Delsione Ovoundaga, Etienne Damome, Antoine Deiana, Christophe Deleu, Séverine Equoy Hutin, Carole Fagadé, Anne-Caroline Fiévet, Guillaume Garçon, Monica Ghiţă Stoica, Caroline Gillet, Hervé Glevarec, Fatima Gomis, Marc Gonon, Isabel Guglielmone, Nicolas Horber, Sylvain Joseph, Thierry Lefebvre, Florence Michaux-Colin, Sébastien Michon, Claire Moutarde, Sebastien Poulain, Laurence Prevost, Olivia Probst, Sébastien Rochat, Elsie Russier, Rachid Sadaoui, Blandine Schmidt, Eric Schweitzer, Elodie Tapsoba
Démocratisation des médias : Source : POULAIN Sebastien,« L’audiovisuel public est-il vraiment public ? », The Conversation, 17 mars 2021, https://theconversation.com/debat-laudiovisuel-public-est-il-vraiment-public-156794
La webradiophonie journalistique : les grandes radios ont du retard mais elle...Dr Sebastien Poulain
« La webradiophonie journalistique : les grandes radios ont du retard mais elles se soignent ! », Radiography, 25 septembre 2013, http://radiography.hypotheses.org/793
L'internet par satellite pour éradiquer la fracture numérique - Diane Lawson ...Diane Lawson
On compte 3 milliards d’internautes dans le monde : soit seulement 42 % de la population mondiale! En Afrique, le taux de pénétration Internet s’élève à 26 %. Connecter l’ensemble de la planète à Internet d’ici moins de quinze ans s’avère être un véritable défi, en particulier dans les zones avec un net déficit en infrastructures. Défi ambitieux que de nombreux acteurs s’apprêtent à relever, notamment grâce au satellite.
Rapport national sur les medias communautaires en France pour le Conseil de l...Dr Sebastien Poulain
FIEVET Anne-Caroline (coord.), POULAIN Sébastien, RICAUD Pascal, SMATI Nozha and CHEVAL Jean-Jacques, « Rapport national sur les médias communautaires en France », in À TRAVERS LES GÉNÉRATIONS - Les médias associatifs en tant qu’espaces de dialogue et de cohésion au niveau local, document de recherche, CMFE (Community Media Forum Europe)-COMMIT (Community Medien Institut), Conseil de l’Europe, 2019, 16 pages, document de recherche non publié, https://drive.google.com/file/d/1zH7o5TXRohVC01PhpcsrrXmm5zhZCfl7/view?usp=sharing
Interview par le journaliste Frédéric Brulhatour, « La radio de demain s'invente aujourd'hui », LaLettre.pro, lundi 14 mai 2018, https://www.lalettre.pro/La-radio-de-demain-s-invente-aujourd-hui_a16251.html
Etude de cas marketing - Implantation mobile de Radio GrenouilleMaster CELSA Mines
Travaux dirigés en cours de Politiques de communication et stratégies média pour la promotion CTN :
Réaliser une note d’aide à la décision pour un comité de direction sur les faits marquants et les tendances 2013 / 2014 liés à un media spécifique (exemple : le RTB pour le display). En fonction de la typologie de l’entreprise de votre choix et au delà d’un travail de veille pertinent, cette note comprendra des recommandations quant à l’usage vue annonceur et/ou vue régie publicitaire de ce nouveau levier de communication.
[Publication AUEG] Les nouveaux visages d'internetAUEG
Les nouveaux visages d'internet est une publication de David Excoffier pour l'AUEG, qui fait le point sur les mutations d'internet, et les nouveaux usages présents et à venir qui y sont associés.
POULAIN Sebastien, « Une micro-radio d’organisation douce : les postradiomorphoses entre mobilisation, décélération et communication », in Pascal Ricaud et Lara Van Dievoet (sous la direction de), « Radio en mobilité : Programmes, pratiques, techniques et perspectives », RadioMorphoses, n°7, 2021, https://journals.openedition.org/radiomorphoses/2257
Les « micro-radios d’organisation » sont une nouvelle génération de postradiomorphoses issues des radios d’organisation, webradios et podcasts. Au-delà de leur utilité informationnelle, communicationnelle, RH, marketing pour les organisations qui les mettent en place, elles peuvent avoir d’autres fonctions dans les sociétés urbaines contemporaines en tentant de modifier le cours des flux urbains. L’étude de l’une de ces radios permet de mettre en exergue plusieurs effets envisageables de celles-ci : mobilisation, attraction, fixation, localisation, décélération des acteurs mobiles urbains. Si ces radios « lentes » ou « douces » font face à des difficultés, elles sont susceptibles de jouer un nouveau rôle dans le « continuum sociotechnique » pour faire société autrement et ouvrir le champ des possibles.
Organizational micro-radios are a new generation of postradiomorphoses originate in organizational radios, webradios and podcasts. Beyond their information, communication, HR and marketing usefulness for the organizations that set them up, they can have other functions in contemporary urban societies by trying to modify the course of urban flows. The study of one of these radios makes it possible to highlight several possible effects of these: mobilization, attraction, fixation, localization, deceleration of urban mobile actors. If these “slow” or “soft” radios face difficulties, they are likely to play a new role in the “socio-technical continuum” to create society differently and open up the field of possibilities.
Las microradios organizacionales son una nueva generación de postradiomorfosis originadas en radios organizacionales, webradios y podcasts. Más allá de su utilidad de información, comunicación, RRHH y marketing para las organizaciones que los establecieron, pueden tener otras funciones en las sociedades urbanas contemporáneas al tratar de modificar el curso de los flujos urbanos de la "sociedad líquida". El estudio de una de estas radios, permite destacar varios posibles efectos de estas: movilización, atracción, fijación, localización, desaceleración de los actores móviles urbanos. Si estas radios "lentas" o "blandas" enfrentan dificultades, es probable que desempeñen un nuevo papel en el "continuo socio-técnico" para crear una sociedad diferente y abrir el campo de posibilidades.
Compte-rendu - Vers la Post Radio ; enjeux et mutations des objets et formes ...Dr Sebastien Poulain
Compte-rendu, « Colloque international « Vers la Post Radio ; enjeux et mutations des objets et formes radiophoniques », organisé par le Groupe de Recherches et d’Études sur la Radio, Paris, 26-27-28 novembre 2009 », Le Temps des Médias, n°14, 2010, https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2010-1-page-256.htm, http://www.histoiredesmedias.com/Colloque,2321.html et https://fr.slideshare.net/SebastienPoulain/compterendu-radios-libres-30-ans-de-fm-la-parole-liberee
Avec Pierre Rafi, journaliste à Virgin Radio et co-fondateur de Radio LaRG' « Rencontre professionnelle : RADIO », organisé par Caroline Creton, Claire Mahéo et Julie Pasquer-Jeanne, jeudi 8 avril 2021 à 18h15, Université Catholique de l'Ouest Bretagne Sud U.C.O., Arradon
« Le podcast comme outil faustien de gafamisation de la radio ? », 10e Colloque international du GRER, « La radio dans l’univers audio Expressions, concurrences et contextes », 10e Colloque international du GRER (Groupe de recherches et d’études sur la radio)
Département d’information et de communication
Université Laval à Québec
9 au 11 novembre 2022
https://radiodansuniversaudio.com/
Jour 1 (09 Nov) - Salle CSL 3788
09:00 Ouverture du colloque et mots de bienvenue par Henri Assogba Professeur titulaire à l’Université Laval et responsable du comité d’organisation, Étienne Damome Maître de conférences HDR à l’Université Bordeaux Montaigne et président du GRER, Guylaine Martel Directrice du département d’information et de communication, Université Laval, Guillaume Pinson Doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines, Université Laval
09:30 La radio dans l'univers audio : sociologie d'une fragmentation Conférence inaugurale par Hervé Glevarec Directeur de recherche au CNRS, Université de Paris Cité
10:30 Pause-café
10:45 Table ronde d’ouverture : « Mutations de l’univers audio du point de vue des acteurs »
par Julien Morissette Directeur artistique de Transistor Média et fondateur du Festival de la radio numérique à Gatineau / Québec, Jean-Nicolas Gagné, Directeur général de Qub Radio, la radio numérique de Québécor / Québec, Natacha Mercure Première directrice stratégie et contenus audionumériques à Radio-Canada, Silvain Gire, Cofondateur et directeur éditorial d'Arte Radio / France,
Modératrices, Colette Brin Professeure titulaire à l’Université Laval, Marie-Laurence Rancourt, Directrice artistique et générale de Magnéto
12:00 Pause déjeuner
12:00 Pause déjeuner
1er panel scientifique présidé par Jean-Jacques Cheval, Professeur à l’Université Bordeaux Montaigne
14:00 Radiophonique ou radionumérique : l'un dans l'autre ou l'autre dans l’un par Séverine Equoy Hutin professeure des Universités en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Bourgogne Franche-Comté / France.
14:25 « Flux vs stock : le direct sauve-t-il la radio face à l’audio ? » par Frédéric Antoine Professeur à l’Université de Namur / Belgique
14:50 « The Serial productions, from remediation to innovation » par Ella Waldmann Doctorante à l’Université Paris Cité / France
15:15 Pause-café
Jour 1 (09 Nov) - Salle CSL 3788
2e panel scientifique présidé par Nozha Smati, Enseignante-chercheure à l’Université de Lille
15:45 « La Radio Tunisienne dans l’univers audio : Réflexion sur les nouveaux contextes professionnels, les enjeux technologiques et les défis de contenus médiatiques » par Soumaya Berjeb, IPSI - Université de la Manouba / Tunisie
16:10 « Le podcast comme outil faustien de gafamisation de la radio ? » par Sébastien Poulain Chercheur associé au MICA - l’Université Bordeaux Montaigne / France
Genealogie meta-radiophonique d’une normalisation post-monopolistiqueDr Sebastien Poulain
Généalogie méta-radiophonique d’une normalisation post-monopolistique : les aléas des politiques d’éducation par les radios scolaires
lundi 27 novembre 2023 Canopé 23 rue du Maréchal Juin Strasbourg
Il s’agit dans ce document de faire une étude critique des politiques publiques du Ministère de l’Education d’éducation aux médias à travers les publications du CLEMI concernant les radios scolaires. La thèse défendue consiste à dire que les évolutions de la définition de ce qu’est une radio - et en particulier une radio scolaire - a eu des effets sur la possibilité de développer des radios scolaires. Dans les années 1980-1990, il y a une tentative de « radiophonisation » du scolaire dans le sens où les scolaires doivent se soumettre au monde radiophonique : règles administratives, technologies, gestion, personnels... Les RS sont alors principalement définies comme des radios associatives locales hertziennes mises en place par des acteurs et actrices du milieu scolaire et diffusant des contenus scolaires. Dans les années 2000-2020, il y a « scolarisation » de la radio dans le sens où les scolaires se libèrent des contraintes du monde radiophonique pour se focaliser sur les questions scolaires. Les radios scolaires sont alors principalement définies comme des contenus sonores – appelés « webradios » ou « podcasts » - à caractère scolaire mis en ligne sur internet par des acteurs et actrices du milieu scolaire. Cette évolution de la définition de « radiophonisation » du scolaire vers la « scolarisation » de la radio a fait passer d’une trentaine à des centaines de radios scolaires, c’est-à-dire d’un échec d’une politique d’éducation aux médias à une réussite. Toutefois, d’autres facteurs ont joué un rôle important : économiques (de nouveaux financements spécifiques), techniques (le développement d’internet) et politiques (la montée des enjeux de l’éducation aux médias liée aux attentats, au cyberharcèlement…).
Muriel Béasse, Sabine Bosler, Aise Celik, Faouzia Cherifi, Jean-Jacques Cheval, Matthieu Claure, Christelle Corgiat, Raphaël Dapzol, Marine De Lassalle, Christophe Deleu, Marcy Delsione Ovoundaga, Etienne Damome, Antoine Deiana, Christophe Deleu, Séverine Equoy Hutin, Carole Fagadé, Anne-Caroline Fiévet, Guillaume Garçon, Monica Ghiţă Stoica, Caroline Gillet, Hervé Glevarec, Fatima Gomis, Marc Gonon, Isabel Guglielmone, Nicolas Horber, Sylvain Joseph, Thierry Lefebvre, Florence Michaux-Colin, Sébastien Michon, Claire Moutarde, Sebastien Poulain, Laurence Prevost, Olivia Probst, Sébastien Rochat, Elsie Russier, Rachid Sadaoui, Blandine Schmidt, Eric Schweitzer, Elodie Tapsoba
Démocratisation des médias : Source : POULAIN Sebastien,« L’audiovisuel public est-il vraiment public ? », The Conversation, 17 mars 2021, https://theconversation.com/debat-laudiovisuel-public-est-il-vraiment-public-156794
Internet : Une révolution pour la radio et les journaux ?Weez Radio
Compte rendu de mon TPE de première Economique et Sociale. Questionnement sur l'avenir des journaux et de la radio face à l'explosion de la vague internet.
(RÉ) APPROPRIATION DES VILLES INTELLIGENTES PAR LES MARQUES.Aude Castan
Le sujet de mon mémoire de Master 2 porte sur l’appropriation et la réappropriation du concept des « villes intelligentes » par les marques. Nous verrons ainsi quelles sont les marques qui s’approprient ce concept des « villes intelligentes », en utilisant les terminologies, la sémantique et les imaginaires qui y sont associés, et quelles sont celles qui se réapproprient le concept, en proposant de nouvelles solutions, en concevant des services, des outils et des biens pour façonner la ville, la réinventer, ou tout simplement répondre à de nouveaux usages.
Position de thèse, « Les radios alternatives : l’exemple de Radio Ici et Maintenant », Le Temps des Médias, n°25, 2015/2, https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2015-2-p-293.htm
Présentation de Franck Rebillard (Université Lyon 2) à la journée d'étude "Réseaux sociaux" du Groupe de recherche "Acteurs et production numérique éditoriale" (CNRS - 17 décembre 2007)
Histoire du numérique dans l'art et la cultureJpsd consultant
40 ans d'innovation pour la médiation culturelle
Conférence de l'auteur prononcée le 20 janvier 2016 aux rencontres crossmédias de l'université Paris 8 (IDEFI CréaTIC) dans le cadre d'une étude sur la médiation culturelle numérique de la société Réciproque pour l'université.
Médias alternatifs et médias de masse sur InternetSaad Benbouzid
Les internautes sont de plus en plus noyés par de l’information et de la sur-information médiatique. Sites Internet d’information que l’on trouve à profusion, contenus audiovisuels sur Internet et diffusion de flux d'actualités sont autant de moyens qui se banalisent et sollicitent l'attention de beaucoup d'internautes. A l'heure où les médias de masse sur plateformes traditionnelles demeurent (télévision, radio, journaux, etc.), le nomadisme et le numérique jouent des rôles également non négligeables, ce qui justifie aussi leur intérêt pour le marché d'Internet (petits et grands journaux disponibles en téléchargement en versions numériques, journaux d’information télévisés des grandes chaînes en ligne, radios de grandes écoutes accessibles sur le web, etc.). De plus, on voit y émerger de nouvelles méthodes de diffusion d’informations et de sollicitation d’attention (dessins, vidéos, buzz Internet, etc.) et les messages sont de plus en plus simples et formatés, afin de jouer sur l'adhésion du public internaute quant à l'information transmise. Cependant, bien que les contenus soient riches et variés, ces sources s'accordent généralement sur les mêmes informations que celles proposées par les autres moyens de diffusion tels que presse écrite, radio et télévision de masse. Le sujet portera en partie sur la problématique de savoir si la présence sur Internet des médias de masse permet ou non de répondre à la crise des médias à laquelle ils sont généralement victimes au travers des moyens de diffusion classiques. Pour ce faire, nous étudierons comment et pourquoi des autres médias dits alternatifs (presses associatives, journalistes indépendants, etc.) jouent un rôle également important sur la toile, en exposant des informations aux contenus et sous un regard différents de ceux donnés par les médias de masse. Ces presses invitent à l'activisme médiatique, à la participation, à l’échange et à la critique de la part de journalistes et d’intellectuels indépendants mais aussi de la part des internautes consommateurs de contenus, a contrario par exemple des médias de masse qui semblent avoir conservé une part de distance. On analysera les rôles joués par ces deux types de médias sur Internet, en levant ou confirmant les idées reçues concernant le contrôle qu'exerce les médias de masses sur la manière avec laquelle le public peut penser et critiquer l'actualité, mais en discutant aussi de la (sur)indépendance, des intérêts, de la part de neutralité, et du professionnalisme de la presse alternative. Pour cela, le rapport propose tout au long de sa rédaction de comparer les traitements mass-médiatiques et alternatifs d'un événement d'actualité, en commençant par avancer les points négatifs de des médias de masse sur Internet, puis en distinguant dans quelles mesures les médias alternatifs s'en démarquent, et enfin en concluant sur les problèmes de neutralité relativement difficiles à obtenir de la part des deux parties. Cela se fera au travers d'analyses déjà établies dans la littérature (cf. bibliographie) et de mes réflexions et expériences personnelles. Ce sujet tient lieu de ma curiosité à analyser depuis quelques années ces deux types de médias sur Internet, et à distinguer les habitudes des internautes à en consulter un plutôt qu’un autre
La culture Numérique et les outils du web 2.0UNITEC
Support d'intervention du responsable de la veille à Aquitaine Europe Communication, Antoine Chotard, à l'occasion d'une journée "Culture numérique" organisée par le CDDP (centre de documentation pédagogique) de la Gironde pour les documentalistes du département. le 30 janvier 2009.
Similaire à Les postradiomorphoses : enjeux et limites de l appropriation des nouvelles technologies radiophoniques (20)
Note de lecture Laurence Corroy Education aux medias en Europe. Histoire, enj...Dr Sebastien Poulain
POULAIN Sebastien, « Laurence Corroy (dir.), Éducation aux médias en Europe. Histoire, enjeux et perspectives », Questions de communication, n° 44, 2023/2, p. 478-480, https://www.cairn.info/revue-questions-de-communication-2023-2-page-478.htm
1Cet ouvrage dirigé par Laurence Corroy est publié dans une collection – « Éducation et médias » – fondée et dirigée par elle-même et Francis Barbey en 2016 chez L’Harmattan. Il se divise en dix articles correspondant à 1’étude de dix pays : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suisse. C’est une réussite en soi car il fallait trouver des chercheur·es francophones spécialistes d’EMI (éducation aux médias et à l’information). Ces chapitres sont précédés d’un court « avant-propos » de L. Corroy où elle présente chacun d'eux.
2 L’ouvrage suit la publication de L’Éducation aux médias. Un point de vue africain (2017) de F. Barbey dans la même collection, et coïncide avec la publication dirigée par Éric Delamotte : Recherches francophones sur les éducations aux médias, à l’information et au numérique. Points de vue et dialogues (Villeurbanne, Presses de l’Enssib, 2022). Cette internationalisation comparative est-elle une coïncidence ? Est-ce parce que nous avons besoin de chercher des solutions ailleurs à des problèmes complexes et fortement évolutifs qui dépassent les capacités de réaction des autorités et acteur·ices de l’éducation ? Est-ce parce que les institutions supranationales jouent un rôle de plus en plus important dans l’EMI ? Est-ce parce que les États vont de plus en plus appliquer les mêmes politiques face aux mêmes problèmes ?
3 En effet, les États font face à l’apparition des mêmes médias (radio et télévision au XXe siècle et l’internet au XXIe siècle), des mêmes phénomènes (fake news, cyberharcèlement…), et sont en interaction avec les mêmes institutions supranationales (Commission européenne, Unesco – Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture –, Unicef – Fonds des Nations unies pour l’enfance –, Conseil de l’Europe). Au niveau de l’Union européenne (UE), on peut citer les réglementations ePrivacy, RGPD – règlement général sur la protection des données –, DMA – législation sur les marchés numériques –, DSA – législation sur les services numériques –, AMS – Advance Manifest System –, voire la décision de censurer le média RT (Russia Today) et l’agence Sputnik. Ce ne sont pas directement des outils de politique d’EMI, mais elles visent à protéger les usagers/usagères du média internet. D’ailleurs, il manque peut-être un article sur les politiques d’EMI des institutions supranationales – Commission européenne, Conseil de l’Europe, Unesco et Unicef – dans un ouvrage intitulé Éducation aux médias en Europe où plusieurs auteurs/autrices font référence aux définitions et aux actions-programmes de ces institutions qui vont sans doute prendre toujours plus d’importance dans l’avenir.
Référence : FERRAND-BECHMANN Dan et POULAIN Sebastien, « Festivals, associations, services publics : les bénévoles font-ils tourner la France ? », The Conversation, 10 août 2023, 23h17, https://theconversation.com/festivals-associations-services-publics-les-benevoles-font-ils-tourner-la-france-209446
Ce sont près de 21 millions « participations bénévoles » – un même bénévole pouvant avoir plusieurs participations – qui irriguent le monde du bénévolat selon l’Insee. Ces « participations » représentant 580 000 emplois en équivalent temps plein dans 1,25 million d’associations (là où a traditionnellement lieu l’activité bénévole).
Plus récemment, on observe une montée de groupes informels : collectifs radicaux, ZAD, réseaux sociaux, gilets jaunes, engagements à la carte. Les bénévoles s’y engagent sans contrepartie financière, librement et pour aider d’autres personnes, y compris pour la gestion administrative de ces structures et souvent pour défendre une cause. Ce phénomène a pris beaucoup d’ampleur depuis plusieurs décennies. Les motifs ? Un désir d’aider les autres (matériellement ou psychologiquement), une envie de lien social, d’être un citoyen actif ou de militer, parfois parce qu’on est concerné (associations de malades). Beaucoup de secteurs attirent les bénévoles : droits humains, écologie, culture, patrimoine, sécurité, etc.
Multiplication des dispositifs de travail bénévole
Cette attraction pour le bénévolat est encouragée par l’État. Au-delà des atouts fiscaux traditionnels dont les associations bénéficient sur les dons (66 % de réduction) et sur leur imposition, l’État utilise les bénévoles pour mettre en œuvre ses politiques climatiques, antiterroristes ou démographiques, etc. Pour cela, il « désétatise » et délègue des missions d’intérêt général aux associations, et même à des structures lucratives.
Créées par une loi de 2001, les Sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) où collaborent des associations, des collectivités territoriales et des entreprises sont de plus en plus plébiscitées. La loi Économie sociale et solidaire de 2014 a créé l’agrément « Entreprise solidaire d’utilité sociale ». La loi dite Pacte de 2019 a imposé de prendre en considération les impacts sociaux et environnementaux, et encourage les sociétés à but lucratif à « redéfinir leur raison d’être ».
Multiplication des dispositifs de travail bénévole
Cette attraction pour le bénévolat est encouragée par l’État. Au-delà des atouts fiscaux traditionnels dont les associations bénéficient sur les dons (66 % de réduction) et sur leur imposition, l’État utilise les bénévoles pour mettre en œuvre ses politiques climatiques, antiterroristes ou démographiques, etc. Pour cela, il « désétatise » et délègue des missions d’intérêt général aux associations, et même à des structures lucratives.
Les médias peuvent-ils changer le monde pour le rendre durable, soutenable, écologique ? Vaste question ! On se doute qu’ils ont des effets non négligeables compte-tenu de leurs rôles dans nos vies. Mais quels sont les médias qui veulent changer ce monde ? C’est l’objet du présent article.
Nous sommes habitués à recevoir des informations plutôt déplaisantes depuis le 18ème siècle où a été créé la presse papier. Face à l’apocalypse socio-écologique que nous sommes en train de créer et vivre, il semble que nous ayons besoin d’informations qui nous redonnent de l’espoir.
D’autant plus que les médias traditionnels (presse écrite, radio et télévision) sont critiqués de toute part et souffrent d’un manque de confiance comme le montre le baromètre annuel de La Croix sur la confiance dans les médias qui montre que le média radio est celui qui inspire le plus confiance.
Et 32% des personnes interrogées par le Reuters Institute dans sa dernière étude annuelle évitent régulièrement ou parfois les actualités, tandis que 52% sont plus enclins à lire plus d’articles du même journal et 60% à partager l’article lorsque l’on propose une solution selon Nina Fasciaux, rédactrice et coordinatrice du Solutions Journalism Network en Europe, qui est intervenue lors du Festival de l’Info Locale fin juin à Nantes.
D’où l’apparition du journalisme positif, d’impact, de solutions, de construction qui se distingue des formes de journalisme habituels. Selon l’étude du Solutions Journalism Network et l’Engaging News Project menée auprès de 755 Américains adultes, le journalisme orienté vers la solution est prometteur sur au moins trois dimensions :
• Le lecteur a davantage le sentiment d’être bien informé par ce type de journalisme orienté solution
• La confiance se renforce entre le lectorat et les organes de presse promouvant ce type de journalisme
• L’engagement des lecteurs augmente : nombre de partages sociaux, du nombre de lectures sur le site, du même auteur, sur le même sujet…
Une soirée de Convergences – jeudi 5 septembre 2019 19h00–21h00 (voir annexe 1 ci-dessous) – était justement intitulée « Pour changer le monde, commençons par le raconter autrement » et avait 3 problématiques :
• De quelle façon les médias peuvent-ils contribuer à faire évoluer les représentations et les comportements vers un monde plus durable ?
• Comment faire émerger de nouveaux récits pour inspirer le plus grand nombre et provoquer des déclics ?
• Comment les leviers de l’information, de la fiction et du divertissement peuvent-ils être mobilisés pour accélérer la transition écologique, sociale et démocratique ?
Ci-dessus une photo de la soirée du 6 septembre 2019 #YouthWeCan ! “Les jeunes s’engagent pour le climat” à Convergences.
Note de lecture Thierry LEFEBVRE L’Aventurier des radios libres Jean Ducarroi...Dr Sebastien Poulain
Source : Note de lecture, « Thierry Lefebvre, L’Aventurier des radios libres : Jean Ducarroir (1950-2003), Paris, Glyphe, coll. Histoire et société, 2021, 280 p. », RadioMorphoses, n°9, 2023, https://journals.openedition.org/radiomorphoses/3930
9 | 2023
Notes, conduites, synopsis, partitions : écrire et composer la radio
Note de lecture
Thierry LEFEBVRE, L’Aventurier des radios libres : Jean Ducarroir (1950-2003)
Paris, Glyphe, coll. Histoire et société, 2021, 280 p.
Sébastien Poulain
https://doi.org/10.4000/radiomorphoses.3930
Référence(s) :
Thierry LEFEBVRE, L’Aventurier des radios libres : Jean Ducarroir (1950-2003). Paris, Glyphe, coll. Histoire et société, 2021, 280 p.
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Historiographie réparatrice
Le radiolibriste aventurier et sa chute
Conclusions post-radiolibristes
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1Ayant rendu compte de la structure de l’ouvrage L’Aventurier des radios libres : Jean Ducarroir (1950-2003) et de la place de J. Ducarroir dans l’histoire de la radio (Questions de communication, n°40, 2021, p. 568-572), je vais insister ici sur la place « réparatrice » de ce livre dans l’historiographie radiolibriste et sur le mystère de la « chute » post-radiolibriste de J. Ducarroir.
Historiographie réparatrice
2Négliger L’Aventurier du fait de l’importance de La bataille des radios libres. 1977-1981 (2008) – qui est aujourd’hui une référence pour toute recherche sur les « radios libres », voire sur les médias militants - parce qu’elle ne concernerait qu’un seul acteur - et de surcroit un acteur peu connu - serait une erreur. En fait, La bataille constitue la matrice dont Thierry Lefebvre tire les fils dans ses ouvrages suivants - notamment Carbone 14 : Légende et histoire d’une radio pas comme les autres (2012) et François Mitterrand pirate des ondes. L’affaire Radio Riposte (2019) -, et en particulier dans L’Aventurier qui permet d’humaniser davantage le mouvement et de nous informer sur ses acteurs et leur quotidien de militant. En effet, T. Lefebvre publie des archives inédites, dont certaines auraient pu figurer dans La bataille : photos, retranscriptions d’émission, de réunions, scénario de film, articles de journalistes, archives de J. Ducarroir, d’autres radiolibristes et de l’INA. Comme dans La bataille, L’Aventurier comprend des annexes avec des « repères chronologiques », un index des patronymes et un index des stations. Si L’Aventurier (280 p.) contient moins de pages que La bataille (424 p.), T. Lefebvre cite 156 radios dans L’Aventurier contre 226 dans La bataille. J. Ducarroir permet à T. Lefebvre de revisiter et approfondir une grande partie de cette « bataille » sur laquelle il travaille depuis le début des années 2000 et pour laquelle il a cherché vainement « à contacter ce personnage incontournable » (p. 12) alors que ce dernier décède justement à ce moment-là, en 2003.
Radios internationales : des outils de mobilisation du grand public en pleine...Dr Sebastien Poulain
Source : Thierry Lefebvre et Sebastien Poulain, « Radios internationales : des outils de mobilisation du grand public en pleine transformation », The Conversation, 28 mars 2023, 21h30, https://theconversation.com/radios-internationales-des-outils-de-mobilisation-du-grand-public-en-pleine-transformation-200325
Partout dans le monde, les autorités politiques ont longtemps détenu le monopole aussi bien des radios locales et nationales que des radios internationales, ce qui leur permettait de faire passer les messages souhaités à leurs propres populations, mais aussi à celles des pays étrangers vers lesquels leurs radios diffusaient.
Nos recherches récentes montrent que ce modèle ancien est désormais largement dépassé.
La désétatisation de la radio et son internationalisation grâce à sa numérisation/webification ont modifié les rapports de force communicationnels.
On distingue aujourd'hui trois types de radios de mobilisation. Les radios étatiques de mobilisation (REM) ont d’abord cédé du terrain face aux radios civiles de mobilisation) (RCM, lesquelles sont devenues, grâce à Internet, accessibles dans le monde entier, se muant donc en radios civiles de mobilisation internationales (RCMI). Ces trois types de radios cohabitent de nos jours dans un paysage médiatique qui n'a plus grand-chose à voir avec celui d'il y a une vingtaine d'années.
Les monopoles nationaux des radios étatiques de mobilisation (REM) durant les guerres internationales
La radio fut un enjeu politique dès l’origine : citons les causeries de Franklin D. Roosevelt, les radios « blanches » et « noires » durant la « drôle de guerre » – qui amorce la « guerre des ondes » –, les instructions aux résistants diffusées par « Radio Londres »…
Durant la guerre froide (et jusqu’à aujourd’hui pour certaines radios), les Alliés s’installèrent sur les ondes pour continuer leur travail hétéronomique (c’est-à-dire visant à imprégner les auditeurs de lois/normes politiques, sociales et culturelles). Par exemple, le gouvernement américain multiplia les stations : Voice of America, RIAS (Radio in the American Sector, principalement tournée vers l’Allemagne de l’Est), Radio Free Europe/Radio Liberté et Radio Free Asia, Azadi (destinée à l’Afghanistan) ou encore Farda (diffusant en farsi vers l’Iran)…
Selon la chercheuse Anne-Chantal Lepeuple, toutes ces radios visaient à favoriser la diffusion des idées libérales au sein des peuples des pays ciblés, en mettant en place une « politique d’érosion graduelle » des régimes en place.
Aujourd’hui, RFE/RL diffuse en 27 langues et dans 23 pays « où la liberté de la presse est menacée et où la désinformation est omniprésente ». Elle joue son rôle de « radio de substitution », selon l’expression de Jacques Sémelin désignant les radios qui se substituent aux radios locales et se distinguent des « radios de représentation » – celles qui promeuvent les États qui les financent, à l’instar de la BBC, de Deutsche Welle ou de RFI.
Référence : « "Une autre redevance est possible" : quelles alternatives à la suppression de la Contribution à l'Audiovisuel Public ? », interview de Simon Becquet, RAM 05, 4 juillet 2022, https://ram05.fr/une-autre-redevance-est-possible-quelles-alternatives-a-la-suppression-de-la-contribution-a-laudiovisuel-public
Note de lecture Thierry Lefebvre - L Aventurier des radios libres : Jean Duc...Dr Sebastien Poulain
Référence : POULAIN Sebastien, note de lecture, « Thierry Lefebvre, L’Aventurier des radios libres : Jean Ducarroir (1950-2003). Paris, Glyphe, coll. Histoire et société, 2021, 280 p. », Questions de communication, n°40, 2021, http://journals.openedition.org/questionsdecommunication/27690, https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.27690 et https://www.cairn.info/revue-questions-de-communication-2021-2-page-568.htm
Bien qu’il existe aujourd’hui de nombreux articles de scientifiques sur le monde radiophonique, cela reste moins traité que sur les autres médias. Thierry Lefebvre est actuellement le seul universitaire français à publier régulièrement des ouvrages sur ce sujet (entre ses autres ouvrages sur l’histoire des sciences). Spécialiste des « radios libres », il a commencé son travail de recherche par une approche globale du mouvement radiolibriste dans La Bataille des radios libres. 1977-1981 (Paris, Nouveau Monde Éd., 2008). Dans cette même dynamique, il a dirigé plusieurs livraisons des Cahiers d’histoire de la radiodiffusion sur la fin des années 1970 et le début des années 1980. Puis, il choisit une approche plus individuelle à travers l’étude d’une station de radio dans Carbone 14. Légende et histoire d’une radio pas comme les autres (Bry-sur-Marne, Éd. de l’INA, 2012). Malgré sa programmation très libre et ses émissions illégales, cette radio ne peut pas être qualifiée de « radio libre » au sens du livre précédent – c’est-à-dire une radio qui milite contre le monopole principalement entre 1977 et 1981. Par la suite, il a étudié un événement-radio (ou radio-événement) politique via l’étude de Radio Riposte dans François Mitterrand pirate des ondes. L’affaire Radio Riposte (Paris, Éd. Le Square, 2019). Malgré le travail de préparation et les conséquences, cette radio n’a duré que quelques minutes, avant son brouillage et sa saisie.
Je me permets de signaler que T. Lefebvre et moi avons dirigé deux ouvrages. D’abord, Radios libres, 30 ans de FM : la parole libérée ? (Paris, Éd. L’Harmattan, 2016) qui a permis d’élargir le spectre d’étude grâce à des approches de chercheurs internationaux, de professionnels de la radio, d’archivistes et d’une cinéaste – ce sont les actes du premier colloque sur les radios libres organisé par le Groupe de recherches et d’études de la radio (Grer). Ensuite, Les Radios locales : histoires, territoires et réseaux (Paris, Éd. L’Harmattan, 2021) qui permet, quant à lui, d’étendre le spectre temporel avec l’étude de radios plus anciennes (les toutes premières expériences radiophoniques ou Radio Solitude en Cévennes de France Culture) et de radio beaucoup plus récentes (les webradios locales).
Avec Françoise Dumaine, Alain Zanotti, Benoît Dumaine, Sebastien Poulain, « Généraliser l'Empreinte Solidaire® dans la gestion d'actifs », axes « Quel modèle social pour « faire avec » nos vulnérabilités ? » et « Quelle voie pour une économie soutenable ? », Contribution – « Covid-19 : pour un « après » soutenable », séminaire « Soutenabilités » cycle 1 février-juillet 2020, France stratégie, juillet 2020, https://www.strategie.gouv.fr/projets/seminaire-soutenabilites, https://www.strategie.gouv.fr/publications/covid-19-un-apres-soutenable-synthese-contributions, https://www.strategie.gouv.fr/actualites/modele-social-faire-nos-vulnerabilites, https://www.strategie.gouv.fr/actualites/une-economie-soutenable, https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/seminaire_soutenabilite_-_covid-19_-_contributions_web.pdf et https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/generaliser_l_empreinte_solidairer_dans_la_gestion_d_actifs.pdf
New deal, refondation, résilience, soutenabilité : la finalité est claire. Nous avons la connaissance
des besoins, il y a urgence à agir. L'Empreinte Solidaire®, comme marqueur de l'engagement
inclusif des grands investisseurs institutionnels et une loi Pacte élargie sur l'Assurance-vie
(l'enveloppe). La doctrine AMF sur "engagement" et critères ESG évolue, les cadres d'application
doivent innover pour répondre à cette ouverture et l'urgence du monde d'après. Pour un
changement d'échelle renforçant le S de ESG, dans sa profondeur solidaire. Face à la récession
en formation, aux laissés-pour-compte à venir, les jeunes notamment, il faut une réponse massive
public-privé. La réponse se veut innovante et pragmatique, avec une réelle intentionnalité pour
embarquer les acteurs et les inciter à agir sur le terrain d'un solidaire dédié au post-covid. https://
www.empreinte-solidaire.com/
Kein Programm links von der Mitte. Öffentlich-rechtlicher Rundfunk in FrankreichDr Sebastien Poulain
Note « Kein Programm links von der Mitte. Öffentlich-rechtlicher Rundfunk in Frankreich », fondation Friedrich-Ebert, Paris, mars 2022, https://www.fes.de/themenportal-geschichte-kultur-medien-netz/artikelseite/kein-programm-links-von-der-mitte-oeffentlich-rechtlicher-rundfunk-in-frankreich et http://library.fes.de/pdf-files/a-p-b/19078.pdf
Le bénévolat d’entreprise sociale : une nouvelle forme d'engagement des citoy...Dr Sebastien Poulain
Camille Morel (PACTE, Université Grenoble-Alpes et chargée de recherche) et Sebastien Poulain (Mica, Université Bordeaux Montaigne)
, « Le bénévolat d’entreprise sociale : une nouvelle forme d'engagement des citoyens et ses limites », sous la responsabilité de Dan Ferrand Bechmann et Damiano de Facci (Réseau thématique-RT 35 « Sociologie des mondes associatifs » de l’Association française de sociologie-AFS), séminaire « (R)évolutions des formes de l'engagement, sociologie du bénévolat », groupe de travail (GT) 32, Association Internationale des Sociologues de Langue Française (AISLF), 22 mars 2022, 14h00-17h30, https://www.aislf.org/revolutions-des-formes-de-lengagement
Amélie Deschenaux et Sandrine Cortessis, Potentielles nouvelles modalités d’engagement et résistances au sein d’une forme traditionnelle d’engagement bénévole de visite à l’hôpital (Suisse)Sebastien Poulain et Camille Morel, Le bénévolat d’entreprise sociale : une nouvelle forme d'engagement des citoyens et ses limites Marie-Anne Dujarier, présentation de Trouble dans le travail : sociologie d'une catégorie de pensée
Damiano De Facci, La solidarité par le bas, comment répondre à la crise sanitaire (France)
Eric Gagnon, Les impacts de la pandémie, du confinement et des mesures sanitaires sur les organisations où œuvrent les bénévoles ainés et sur les bénévoles eux-mêmes. stratégies organisationnelles et stratégies individuelles visant à maintenir cet engagement.
Yves Raibaud, Travail gratuit et bénévolat dans une perspective féministe "Qui encaisse le travail gratuit“ et ”trouble dans le bénévolat": ces deux énoncés, posés côte à côte, sont stimulants. Le travail gratuit est historiquement et universellement le travail des femmes, ce qui fait penser aux care studies. Trouble fait inévitablement penser à Gender Trouble. Y-a-t-il du trouble dans le bénévolat lorsque certains hommes, certaines femmes, certains autres, ne sont pas à la place où on les attend ?Dan Ferrand-Bechmann, Nouvelles formes de bénévolat, l'écoute à distance : les incontournables deviennent contournables, conclusion sur la valeur du bénévolat.
Avec Jacques Attali (conseiller d’État, auteur de Histoire des médias), Francis Lec (président de Radio Amiens), Jean-Louis Auduc (professeur agrégé d’histoire, fondateur de Radio Risposte, membre du Conseil des sages de la laïcité), Stéphane Demilly (sénateur de la Somme), Henri Sannier (journaliste), Guy Vadepied (député honoraire), « Les 40 ans des radios libres et de Radio Amiens. Liberté d’expression, économie, médias et jeunes », Conseil départemental de la Somme, Amiens, 9 novembre 2021, https://lesradioslibres.wordpress.com/2021/11/08/9-novembre-2021-les-40-ans-des-radios-libres-et-de-radio-amiens/
Challenges Radio : Bolloré n'enraye pas la chute des audiences à Europe 1 Dr Sebastien Poulain
Interview avec Guillaume Echelard pour l'article « Radio: le virage éditorial de Bolloré à Europe 1 n'enraye pas la chute des audiences », challenges.fr, 14 janvier 2022 à 18h22, https://www.challenges.fr/media/radio-le-virage-editorial-de-bollore-a-europe-1-nenraye-pas-la-chute-des-audiences_796648
Le benevolat d’entreprises entre nouvelle delegation de service public et app...Dr Sebastien Poulain
Camille Morel et Sebastien Poulain, « Le bénévolat d’entreprises entre nouvelle délégation de service public et appropriation entrepreneuriale », « Richesses et ambiguïtés du travail bénévole », in Nicolas Da Silva et Pascale Molinier (sous la direction de), Nouvelle revue de psychosociologie, n°32, automne 2021, https://www.editions-eres.com/ouvrage/4830/le-travail-benevole
Gouvernance inclusive et alliances inédites pour un territoire plus innovantDr Sebastien Poulain
Camille Morel et Sebastien Poulain, « Gouvernance inclusive et alliances inédites pour un territoire plus innovant : le cas de la SCIC Citeomix à Mirecourt dans les Vosges », Session 1 « Innovations sociales, projets alternatifs et réseautage : des leviers pour une transition des territoires durable ? », animée par Nassima Hakimi (laboratoire Pacte) et Iharivola Randrianasolo (laboratoire CITERES), Journée d’étude à destination des jeunes chercheur.euse.s « Les capacités transformatives des réseaux dans la fabrique des territoires », laboratoire CITERES (Université de Tours) et PACTE (Université de Grenoble), https://cjcpacteciteres.sciencesconf.org/, Cité des Territoires, Grenoble, 15 novembre 2018, https://cjcpacteciteres.sciencesconf.org/data/pages/20181115_Programme_Journee_Jeunes_Chercheurs_2018_modifie.pdf, https://www.slideshare.net/SebastienPoulain/gouvernance-inclusive-et-alliances-indites
Camille Morel et Sebastien Poulain, « Gouvernance inclusive et alliances inédites pour un territoire plus innovant : le cas de la SCIC Citeomix à Mirecourt dans les Vosges », Session 1 « Innovations sociales, projets alternatifs et réseautage : des leviers pour une transition des territoires durable ? », animée par Nassima Hakimi (laboratoire Pacte) et Iharivola Randrianasolo (laboratoire CITERES), Journée d’étude à destination des jeunes chercheur.euse.s « Les capacités transformatives des réseaux dans la fabrique des territoires », laboratoire CITERES (Université de Tours) et PACTE (Université de Grenoble), https://cjcpacteciteres.sciencesconf.org/, Cité des Territoires, Grenoble, 15 novembre 2018, https://cjcpacteciteres.sciencesconf.org/data/pages/20181115_Programme_Journee_Jeunes_Chercheurs_2018_modifie.pdf (actes non publiés)
Le benevolat d entreprises sociales une nouvelle forme de benevolat condition...Dr Sebastien Poulain
Camille Morel et Sebastien Poulain, « Le bénévolat d’entreprises sociales : une nouvelle forme de bénévolat conditionnée par l’éthique » (Communication #1775), Groupes de travail émergents (GTE) 09 - Sociologie du bénévolat « Le bénévolat entre travail, éthique et engagement », 17h00-19h00, jeudi 15 juillet 2021, « La société morale », XXIème congrès de l’Association Internationale des Sociologues de Langue Française (AISLF) Tunis, 12-16 juillet 2021, https://congres2021.aislf.org/, https://congres2021.aislf.org/pages/38-prog.php?groupe=GTE09
« La radio de demain s'invente aujourd'hui », « C'est déjà demain », émission animée par Églantine Éméyé, France Bleu, 15-16h, 2/06/2021, https://www.francebleu.fr/emissions/c-est-deja-demain/la-radio-de-demain-s-invente-aujourd-hui et https://radiodufutur.wordpress.com/2021/07/09/france-bleu-la-radio-de-demain/
Porte voix du mouvement nuitdebout radio debout occupe l espace mediatiqueDr Sebastien Poulain
Référence : DOYEN Claire, « Porte-voix du mouvement Nuitdebout, Radio debout "occupe l'espace médiatique" », Agence France Presse, 22/04/16, https://lesradioslibres.wordpress.com/2016/09/12/radio-debout-une-radio-libre/
BERTIN Marie, « Rythmes & formats : “Silence, s’il vous plaît !” De la place accordée aujourd’hui au silence à la radio », syntone.fr, 28 novembre 2012, http://syntone.fr/rythmes-formats-silence-sil-vous-plait/
MARCHAIS Clémentine, « Dingues d’aliens », Cosmos, Ecole de journalisme de l’Institut Français de Presse Paris II, mars 2014, p33-36, http://issuu.com/ifpparis2/docs/cosmos_04
Les postradiomorphoses : enjeux et limites de l appropriation des nouvelles technologies radiophoniques
1. Les postradiomorphoses : enjeux et limites
de l’appropriation des nouvelles
technologies radiophoniques
« Les postradiomorphoses : enjeux et limites de l’appropriation des nouvelles technologies
radiophoniques », in Pascal Ricaud et Nozha Smati (sous la direction de), « Évolution des
formats et modes d’expression radiophoniques », RadioMorphoses, n°2, 2017,
http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2017/02/21/postradiomorphoses/
2. Les postradiomorphoses : enjeux et limites de
l’appropriation des nouvelles technologies
radiophoniques
Sébastien POULAIN
Résumé
En étudiant le cas de la radio associative Ici et Maintenant et la situation de la radio numérique
terrestre française, cette contribution propose d’analyser la notion de prostradiomorphosestout en le
restituant dansla réalité sociale contemporaine. Il s’agit de mettreen lumière leursenjeux et de rendre
compte de leurs limites et d’émettre des hypothèses sur la façon dont la société va s’approprier les
postradiomorphoses, en s’appuyant sur des études portant sur d’autres technologies.
Mots-clés : NTIC, postradiomorphoses, utopies technologiques, réalité sociale
Abstract
By studying the case of the radio association Ici et Maintenant and the situation of French terrestrial
digital radio, thiscontribution proposes to analyze the notion of prostradiomorphoseswhile restoring
it in contemporary social reality. The challenge is to highlight their issues and report on their
limitations and to make assumptions about how postradiomorphoses will be appropriate by society
based on studies of other technologies.
Keywords : NICT, postradiomorphoses, technological utopias, social reality
Resumen
Estudiando el caso de la radio comunitaria aquí y ahora y la situación de la radio digital terrestre
francesa, esta contribución tiene como objetivo analizar el concepto de prostradiomorphosis mientras
se restaura en la realidad social contemporánea. Se trata de poner de relieve sus problemas y darse
cuenta de suslímitesy para especular sobre cómo postradiomorphosesser apropiadospor la empresa
sobre la base de estudios de otras tecnologías.
Palabras clave : NICT, postradiomorphosis, utopías tecnológicas, realidad social
Entenduescomme lesradiosusant desnouvellestechnologiesde l’information et de la communication
(NTIC) en période de « transition médiatique » (mutation générale des médias en termes de
production, distribution et réception), les « postradiomorphoses » (Poulain, 2013 (b)) semblent
disposer de quelques avantages et enrichir la radiophonie. En effet, le journaliste et critique Pascal
Mouneyres (2010) explique que cette radio « de rattrapage », « augmentée », « customisée » offre de
nouveaux « possibles » radiophoniques : les « artistes sonores qui la délocalisent hors des champs
traditionnels et la réinitialisent sous d’autres formes : performances, festivals, radios éphémères et
autres hackings passant, ou non, par le web »…
3. Mais certains thuriféraires de la « société de communication », qu’Erik Neveu (2006 [1994] : 104)
qualifie de « montreurs de communication » (journalistes, industriels, lobbys, publicitaires,
technophiles, voire universitaires), vont plus loin. Pour eux, les postradiomorphoses permettraient
plus de liberté, d’informations, de proximité, de flexibilité, de choix, d’interactivité, de mobilité, de
dynamisme, donc de communication. Les « postradiomorphoses » seraient des avancées parmi bien
d’autresvers une transhumanité, voire une posthumanité cyborg et immortelle. Dans cette utopie en
marche, la « transition médiatique » vers l’unification de l’ensemble des médias serait considérée
comme l’une des étapes de la convergence des technologies, techniques, des sciences à l’image des
NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives).
Ces avatars de la cyberculture (Sussan, 2005), trouveraient donc leur accomplissement depuis un
demi-siècle dans l’explosion des TIC qui offrent plus de possibilités existentielles à leurs usagers
« posthumains » pour remodeler leurs identités, reconfigurer leurs sociabilités et développer leurs
pratiquesculturelleset artistiques.C’est du moinsce que laisse présager l’offre marketing, publicitaire
et médiatique qui incite à l’usage (achat et abonnement) du satellite, du câble, de l’ADSL, de la fibre
optique, du mobile, d’internet… Cette nouvelle forme de radio parviendrait, avec les autres types de
médias, à générer une fusion généralisée de toutes les TIC dans un média global universel à guichet
unique. Cette radio perdrait son unicité pour se transformer en une sorte de radio télévisuelle
interactive passant par des applications mobiles, Internet ou les ondes hertziennes numérisées.
Du fait de cette « transition médiatique », les médiastraditionnelsseraient en sursis selon Jean-Louis
Missika dans l’ouvrage La fin de la télévision en 2006, et Elihu Katz et Paddy Scannell dans le volume
625 de la revue The Annals of the American Academy of Political and Social Science intitulé « The End of
Television ? Its Impact on the World (So Far) » en 2009. D’où l’idée de Julia Cagé en 2015 de chercher
un nouveau modèle économique pour Sauver les médias. Dèslors, que pouvons-nouspenser de l’avenir
de la radio, ce média qui semble avoir un rôle socio-économique et politique moins important que la
télévision ou internet mais qui continue de bénéficier de très nombreux auditeurs[1] et d’un fort
attachement (Glévarec, 2017) ?Jusqu’à quel point un média peut-il changer sansperdre son identité à
l’heure de l’« intermédialité » (Equoy-Hutin, 2015) ? Soit les postradiomorphoses resteront en fin de
compte de la radio car ellessont en grande partie du marketingavecdes améliorationstechniquesà la
marge, soit les postradiomorphoses ne sont plus de la radio car la radio des origines a été trop
« dénaturée » pour pouvoir être encore considérée comme de la radio.
Il n’y a pas de définition ontologique de la radio, donc il est difficile de « dénaturer » un média qui est
comme les autres médias à la fois artificiel (car construit techniquement à partir d’inventions
diverses), mobile (car intrinsèquement évolutifet doncperpétuellement en « transition médiatique »)
et lié aux représentations et pratiques sociales de ses usagers (celles des dirigeants, producteurs,
animateurs, journalistes, techniciens, auditeurs). Néanmoins, la radiophonie a été définie
historiquement comme de la diffusion de différents types de sons via les ondes hertziennes entre un
studio de radio de production et d’émission de sons et des postes de radio de réception et d’écoute.
C’est à cette définition originelle de la radio – qui est encore largement partagée – que les
postradiomorphoses lancent un défi.
Il est difficile de répondre aujourd’hui et définitivement à l’ensemble des questions posées par les
postradiomorphoses. Mais nous pourrons avancer des hypothèses en nous appuyant premièrement
sur un exemple historique et local (celui de la radio associative parisienne Radio Ici et Maintenant qui
incarne depuis l’origine l’esprit des postradiomorphoses mais qui n’a pas connu le succès espéré) ;
deuxièmement en analysant un exemple contemporain et national (et même international) de
postradiomorphose (celui des errements de la Radio Numérique Terrestre) ; troisièmement en nous
appuyant sur des recherchesportant sur l’appropriation destechnologies et des médiasen sociologie,
en histoire et en sciences de l’information et de la communication. Avant de se lancer dans des
hypothèses sur les mutations radiophoniques à l’heure des « révolutions numériques » (objet de la
quatrième partie de ce texte), il est particulièrement pertinentd’examiner avecattention le passé et le
présent.
4. Les freins aux postradiomorphoses d’Ici et Maintenant
Depuis sa création en juin 1980, elle a toujours été à la pointe de l’innovation technologique. Dès le
début de son aventure radiophonique dansla « bataille desradioslibres », elle a cherché à se situer du
côté des postradiomorphoses. Radio Ici et Maintenant (RIM) a, par exemple, été pionnière dans la
création de programmesinteractifs.Elle a, par exemple, créé le programme appelé « Radioping-pong »
qui utilisait un système de répondeur téléphonique pour mettre en présence deux personnes en
désaccord sur un thème choisi, tandisque les autresauditeurset animateurs« comptaient lespoints »
en fonction des arguments avancés. De son côté, le programme « Radio Solo » avait pour principe de
donner, sur simple demande, l’antenne à un auditeur entre 5 minutesà 4 heureset de le laisser libre
dans la conduite de l’antenne. Le principe était que les émissions devaient être en direct, spontanées,
artistiques, ouvertes, créatives, expérimentales[2].
RIM a été parmi les premiers médias à utiliser les technologies informatiques, télématiques, internet
et le numérique (Poulain, 2014). Dès1982, elle possède deux ordinateurspour la gestion de la station.
Ilsfacilitent la programmation, et permettent de classer par clés thématiquesles3000 disquesvinyle.
L’émission informatique (« HOT-LINE informatique ») collabore avec TF1 et diffuse des logiciels à
l’antenne de différentes marques d’ordinateurs (Sinclair ZX80, Thomson MO5, Oric, Sanyo, Sharp
1350…) à la place des programmes radiophoniques habituels et d’une manière plutôt innovante par
rapport à l’usage des disquettes à l’époque. Le logiciel Eliza issu des laboratoires du MIT répond aux
auditeurs en s’adaptant à leurs propos.
La station s’est rapidement mise en réseau via le minitel puis internet. Son 1er site internet date de
1996, et l’ouvrage de Ram Dass Remember Be Here Now (déjà sur disque 3 » ½ et Minitel)y est misen
ligne en version bilingue (le cofondateur de la radio Didier de Plaige l’ayant traduit en 1976). Le
1er portail professionnel www.nseo.com est financé par l’animateur Fabien Ouaki (héritier de Tati)
pour 70 000 F en 1997.
Dans les années2000, plusieurswebcamérasont été installéesdans le studio pour diffuser les images
sur le site internet de la radio http://icietmaintenant.fr/[3] grâce à des logiciels comme VLC, Sopcast,
Dedibox ou Flashplayer. Ainsi, est créée « TIME ! » (« Télévision Ici et Maintenant Expérimentale ! »)
quiavait été envisagée et expérimentée sanssuccès en 1982 puis en 1984 (grâce à environ 100 000 F
versés par NouvellesFrontières). « TIME ! » est donc sur Iphone et Ipad grâce à l’application gratuite
Ustream ou sur un poste de télévision (mais sans l’image) grâce au fournisseur d’accès à Internet
Free. Rimcast.fr permet de télécharger des émissions tandis que rimlive.com permet de regarder des
émissions filmées de RIM en streaming.
RIM dispose aussi de blogs thématiques : veille ufologique (http://ovnis-usa.com/), l’ouvrage de
Didier de Plaige Protocole oracle publié en 2012 (http://protocole-oracle.com/), le projet de création
de radiospour lesCommunautésShipibosau Pérou (http://radio-shipibo.com). RIMest l’une desrares
radios à disposer d’un forum actif traitant aussi bien d’informatique, de politique, de santé que
d’ufologie : http://icietmaintenant.fr/SMF/. RIM est enfin présente très tôt sur les réseaux sociaux
numériques Twitter[4] et Facebook[5].
Depuisl’origine, il s’agit pour lesanimateursde cette radiode construire le plusvaste espace publique
multimédiatique possible dansle but de faire la promotion de la liberté d’expression et des valeurs et
pratiques New Age grâce à l’utilisation de toutes les technologies à disposition.
Mais cela n’est pas suffisant pour obtenir une consécration en termes d’audience. Si RIM est bien la
plusancienne desradiosprivéesparisiennes(en dehorsdesradiosdites« périphériques »)puisqu’elle
débute sesémissions le 21 juin 1980 (soit un an avant NRJ), elle n’a pas obtenu le succès escompté. La
volonté de ses fondateurs et animateurs de révolutionner la manière de parler, de penser et d’agir
radiophoniquement des citoyens grâce à un média autonome, alternatif et contreculturel s’est
confrontée à une réalité socio-économique complexe. Il n’est pas aisé de remplir une grille des
programmes innovante, et de rémunérer des animateurs tout en refusant par principe certains
financementscomme la publicité commerciale habituelle (RIMa bien mis en place diversesformes de
partenariats, sponsoring… mais issus d’acteurs économiques idéologiquement proches.). Les
ambitionsradiophoniques,artistiques,culturelles, technologiquesont donc été revuesà la baisse. Elle
est écoutée par environ 5 000 personnes par jour[6]. La majorité est issue des classes populaires :
employés, ouvriers, chefs de petites entreprises avec une instruction plutôt technique.
5. Le cas de cette radio, qui est restée confidentielle, ne peut être généralisé à toutesles radios compte-
tenu de sa spécificité. Néanmoins, elle nous incite à la prudence vis-à-vis des promesses des
postradiomorphoses. Il ne suffit pas d’innover techniquement pour rencontrer une grande audience.
Il ne suffit d’ailleurspasnon plusd’innover à propos descontenusdiffusés et lesradios qui dominaient
la scène radiophonique avant l’arrivée des« radios libres » continuent de le faire quarante ansaprèsà
quelques exceptions près. Un deuxième cas interroge les promesses des postradiomorphoses. Il
concerne bien plus de radios et est porteur de nombreux enjeux économiques mais reste peu connu
du grand public (par rapport à la Télévision Numérique Terrestre) : celui de la Radio Numérique
Terrestre.
Les aléas des postradiomorphoses numériques
terrestres
En ce qui concerne la Radio Numérique Terrestre (RNT), bon nombre d’acteurs de la radiophonie (à
l’image desholdingsdu «°Bureau de la Radio°» : RTL, NextradioTV, Lagardère et NRJ)restentprudents,
voire sceptiques quant à sa progression compte-tenu du risque d’éparpillement des audiences et du
manque de profitabilité pour certaines radios ou réseaux commerciaux. Le ministère de la
Communication a annoncé le 6 septembre 2012 que le gouvernement ne préempterait pas de
fréquences de RNT pour Radio France et Radio France Internationale. Les radios sont obligées de
passer par un nouveau prestataire technique appelé « multiplexeur », qui coordonne la diffusion de
neufprogrammessur une même fréquence ce qui met fin à l’autodiffusion et limite l’indépendance des
radios. Comme pour la radio analogique et contrairement à la radio IP, il est nécessaire de répondre à
des appels à candidatures dans un calendrier et une étendue géographique prédéfinis, avant de
pouvoir commencer à émettre. La RNTengendre un risque d’absence de signal (décrochage) dansles
zones à réception difficile. Les expériences étrangères (Belgique, Danemark, Espagne, Grande-
Bretagne, Allemagne, Suisse, Suède…) n’obtiennent pas forcément les résultats escomptés (Grierson,
2017). Cette technologie engendre des coûts économiques pour les stations (Il y a multiplication des
interfaces et des canaux de diffusion ce qui engendre des coûts fixes importantsliés à l’installation et
à la maintenance des émetteurs), fabricants, diffuseurs et auditeurs (en moyenne dix récepteurs par
foyer à renouveler). Et ces coûts vont durer compte-tenu de la double diffusion FM/RNT (simulcast),
en attendant que chacun renouvelle ses récepteurs. Il a fallu sept ans pour la TNT alors qu’il y avait
moins de deux écranspar foyer et que ce mode de diffusion permet de multiplier le nombre de chaines
par rapport à la télévision analogique (A la radio, il y a déjà de la diversité depuisl’arrivée des« radios
libres»). Le bouquet payant (de cinq à dix eurospar mois) de 63 radioset programmesmusicaux (dont
plus de 50 programmes inédits, exclusifs et sans publicité) de SAS Onde numérique avait obtenu du
CSA la décision d’autorisation n° 2013-6 du 15 janvier 2013 (face à la l’association « La radio
numérique en bande L ») sur la bande L avecla norme européenne ETSI SDR qui permet une diffusion
hybride hertzienne et satellitaire, mais ce projet a été abandonné en juillet 2016.
Ces inconvénients continuent de freiner le développement de la RNT malgré des soutiens
institutionnelsà traversdesrapportsofficiels (Hamelin en faveur, maisles rapportsTessier et Kessler
étaient en défaveur…), l’appuid’un Premier ministre (Jean-Marc Ayrault), une loi du 5 mars2007 qui
prévoit son déploiement (maissans date fixée), du CSA… La RNT bénéficie aussi de soutiensd’acteurs
privés: organismes,stations,syndicats,lobbys(SIRTI, LesIndés, CNRA, DR France, Pure, VDL…). Ceux-
ci ont lancés des appels multi-acteurs (à l’image de «°La Radio Numérique pour Tous°» lancée par le
SNRL en mai 2010)et créé un organisme de coordination doté d’une charte (« l’Alliance pour la RNT»
constituée en octobre 2014 entre le SIRTI, le SNRL et le WorldDMB). Au final, le lancement effectifa eu
lieu le 20 juin 2014 à Paris,Marseille et Nice en bande III (entre 174 à 223 MHz qui sont les anciennes
fréquences de Canal + et TMC) en parallèle à la diffusion en FM en attendant les autres grandes
agglomérations : Strasbourg, Lyon, Nantes, Toulouse, Lille, Bordeaux, Rennes… Le CSA a publié le 10
décembre 2015 son calendrier d’appels à candidatures qui prévoit une extension progressive de la
couverture de la RNT d’ici 2023 (Un premier calendrier avait déjà été annoncé le 10 mai 2012 pour
des appels entre juin 2012 et avril 2013.).
La RNT dispose aussi d’avantages techniques. Les industriels ont installé le numérique sur certains
récepteurs radiophoniques dès septembre 2010. La RNT augmente le nombre de stations de radio :
6. 102 [7] stations RNT autorisées en décembre 2014 à Paris (6 multiplex), Marseille (4 multiplex) et
Nice (4 multiplex). La RNTpermet l’anonymat de l’auditeur à la différence de la radio IPou mobile où
le profilage et la géolocalisation sont possibles. Le son des radiosRNT est de la même qualité que celui
d’un CD. Dans la diffusion, il y a un meilleur rapport signal/bruit et pas d’interférencesentre stations.
En plusdu son, l’auditeur reçoit desdonnéesassociées : titre et auteur du morceau de musique, photos,
images, jeux… Il a aussi la possibilité de réécouter une émission (podcast)… En plus des atouts
techniques, la RNT bénéficie de la gratuité pour l’auditeur puisqu’il suffit d’un poste de radio et
d’électricité pour l’écouter (Il faut en plus un abonnement internet pour la radio IP.). La RNT dispose
aussi de plus de liberté éditoriale par rapport à la possible hégémonie des « télécoms ». Enfin, la RNT
est plus viable économiquement à ce jour par rapport aux radiosdiffusées uniquement sur internet où
un modèle économique est surtout envisageable pour des grandsgroupes et pour les radios payantes
«°de niche°» (par exemple ciblées CSP+).
Face à la RNT, il y a un succès non négligeable de la radiovia IPou mobile (podcast ou streaming)[8] qui
freine aussison lancement. Maiscelles-cicomportent aussideslimitespolitiquesétant donné l’absence
d’anonymat. Economiquement, il faut un abonnement télécom côté auditeurs et payer la bande
passante en fonction du nombre d’audionautes côté éditeurs. Il n’est pas certain que les
auditeurs/audionautesacceptent de s’abonner à despodcastsaudios (natifsou non) comme ils ont pu
le faire avec Médiapart pour l’information ou Netflix pour le divertissement. Il existe aussi des
problèmes techniques car il faut parfois avoir des connaissances et des compétences informatiques
(un ordinateur étant bien plus complexe que les postes de radio traditionnels). Il faut aussi être
connecté avec un bon débit ce quin’est pas évident dans certaineszones géographiqueset en voiture
(Le « drive time » de 17h00-18h15 rassemble 8,7 millions d’auditeurs, ce qui fait de la voiture le
premier lieu d’écoute de la radio.). Enfin, les fournisseurs d’accès à internet (FAI) sont obligés de
mettre en place des services après-vente puisque les consommateurs ont régulièrement des
problèmes.
Ainsi, les postradiomorphoses laissent entrevoir certaines limites qui peuvent interroger sur leur
degré d’appropriation réelle et leur capacité d’engendrement de changements sociaux et techniques
comme le montre la recherche sur l’appropriation sociale des technologies.
Les recherches sur l’appropriation sociale des
postradiomorphoses
Dans le domaine de l’appropriation sociale des technologies en général, les débats sont parfois
stéréotypés entre ceux qui sur-valorisent et ceux qui sur-dévalorisent le poids et les « effets » des
technologies, des médias et de la communication, du symbolique et de l’imaginaire sur les pratiques
sociales réelles.Il est vrai qu’au-delà du marketinget de la communication politique, il n’est pasfacile
de vérifier empiriquement les applications de ces programmes généraux ambitieux et les effets
concrets dans les usages quotidiens des citoyens en termes d’audience traditionnelle – nombre
d’auditeurs, durée d’écoute, taux de satisfaction – mais aussi d’audience numérique – nombre de
« likes », de « retweets », de « conversions » (Poulain, 2016).
Dans la mesure où les analyses et prévisions en matière d’innovation, d’audience, de marketing sont
loin d’être des sciences exacteset reproductibles, les étudesempiriqueset critiques, compréhensives
et pragmatiques, quantitatives et qualitatives, microsociologiques (pratiques et représentations) et
macrosociologiques (matrices culturelles et contextes socio-éco-politiques) sont plus que jamais
nécessaires (avant, pendant et après la mise sur le marché). Et ces études ont tout intérêt à être à la
fois synchroniqueset diachroniques,internationaleset interdisciplinaireset se situersur le tempslong
de l’observation, de l’analyse, de la théorie et pas seulement le temps court de l’opérationnel
(industriel, commercial, politique, journalistique).
En effet, Daniel Gaxie nous met en garde contre les excès d’enthousiasme à propos des effets des
technologies et des médias :
7. Contrairement à une idée fort répandue, la radio, la télévision ou les journaux ne peuvent […] à eux
seuls, éduquer les citoyens. Lorsqu’ilsexercent un effet dans ce domaine, ils n’éduquent que ceux qui
sont déjà éduqués. (Gaxie, 1978 : 70)
Le « technique » et le « social » sont indissociables l’un de l’autre, comme le souligne Jack Goody à
propos des modes de communication d’une société où l’apparition de l’écriture génère une « raison
graphique » (1979 [1977]). C’est pourquoi les postradiomorphoses sont dépendantes des évolutions
économiques, sociales et politiques profondes auxquelles elles sont soumises. Elles risquent
d’entraîner desphénomènessimilairesà ceux destechnologiesprécédentes. L’avènementde nouvelles
possibilitéstechniquesdansle monde de la radiophonie n’a d’intérêt et de sensque sielles font l’objet
d’une appropriation par les contemporains.
Or, il n’y a pas de continuum linéaire, c’est-à-dire de déterminisme technologique entre la conception,
l’expérimentation, l’adoption et la banalisation de l’innovation, comme l’attestent des études en
marketing (focus groups, évaluations expertes, tests d’utilisateurs), statistiques (taux d’équipement,
durée et fréquence d’utilisation de produits similaires, construction de typologies d’utilisateurs par
classesd’âge, CSPet stylesde vie) ou sociologie qualitative (de l’innovation, desusages, de la réception,
du public). Celles-ci nous apprennent que cette appropriation fait l’objet d’ajustements et
d’hybridations, de « bricolages » et de « braconnages » sur un temps long et est toujours complexe,
différenciée, imprévisible et « ouvert[e] » (Boullier, 1997 : 179) en fonction de plusieurs facteurs
comme les spécificités sémiologiques du média, les caractéristiquessociodémographiques(sexe, âge,
génération, niveau d’étude, profession, statut matrimonial…), l’appréhension de l’objet radiophonique
et de sa difficulté d’utilisation, la place et le rôle de l’utilisateur dans sa famille, la compétence
technique estimée par celui-ci ou par ses proches qui engendrent une « dynamique de
reconnaissance » (Le Douarin, 2004 : 170).
Cette appropriation dépend aussi de l’intérêt que ces nouvelles technologies peuvent susciter auprès
du public. Dès lors, la stratégie des promoteurs des postradiomorphoses consiste à construire la
demande par une offre attrayante testée auparavant par des précurseurs, prescripteurs et leaders
d’opinion. Cette offre doit s’harmoniser avec les évolutions globales de la société contemporaine,
notamment avec l’inégale démocratisation des loisirs et des pratiques culturelles, et les nouvelles
formes prises par l’individualisme.
Les recherches sur le sujet montrent que l’appropriation des technologies est susceptible de varier
dans le temps et l’espace en fonction de la manière dont elles sont présentées par les médias, la
publicité, lesinstitutions,lesassociations qui contribuent à « construire un nouveau modèle culturel »
(Spigel, 1996 : 55).
A partir de cesrecherches,il est possible de réfléchir à l’avenir de la radioet à ses postradiomorphoses.
Les hypothèses sur l’industrialisation des
postradiomorphoses
Dansla « transition médiatique », de nombreux changementsdansl’offre, la distribution et la réception
peuvent être observésen ce quiconcerne la radiophonie. Grâce à cesobservations, nouspouvons faire
des hypothèsesprudentessur l’industrialisation despostradiomorphoses, la science ne pouvant aller
au-delà deshypothèsesconcernant l’avenir desaffaires humainesen général et la « radiodu futur » en
particulier (Poulain, 2017 (b)).
Aujourd’hui, il est possible de créer des webradios chez soi et de diffuser le son (mais aussi les textes
et les images) dans son quartier et le monde entier via les ondes hertziennes numériques, le satellite,
la fibre optique ou l’ADSL. La radio devient toujours plus « visible » puisque certainesémissions sont
filmées(« radiovision » ou « radiovisuelle ») et que lesvisages des animateurssont rendusvisibles et
8. connus via des campagnes d’affichage, les sites internet, blogs et réseaux sociaux. De leur côté, les
auditeurs peuvent écouter en différé et de façon illimitée via des téléviseurs, tablettes, téléphones,
ordinateurs, et obtenir des métadonnées grâce à ces supports numériques. Ils peuvent aussi
commenter, critiquer, rediffuser via des réseaux sociaux numériques, des portails internet
d’information, des forums,des blogs d’émission ou d’animateur où les liensavec lesradios deviennent
parfois ténus.
La radio doit encore trouver sa place au sein des TIC en gérant l’arrivée des technologies avec leurs
nouvelles possibilités : flux et stock, linéaire et délinéaire, multiplexage et interopérabilité, pause et
retour en arrière, enregistrement et programmation, qualité du son numérique – « son 3D » en
multicanal ou binaural – et métadonnées – DLS, BIFS, EPG… – textuelles et visuelles, passives et
interactives. Elle doit s’adapter à l’arrivée des nouveaux concurrents (webradios et hertziennes en
ligne, sites de téléchargement et de streaming), des nouveaux distributeurs(opérateur téléphonique,
FAI, RNT, satellite), des nouvelles normes (la France choisit DAB+ en 2013 après avoir commencé à
lancer T-DMB – quipermet de diffuser plusde donnéesassociées, maisqui est pluscouteuse et permet
moins de radios – en 2008) et des nouveaux terminaux (récepteur numérique, PC, tablette, mobile[9],
TV, montres et autres objets connectés).
Ces changementsimpliquent desinvestissementslourdsralentissant la mise en œuvre, comme cela a
été le cas pour la TMP, la TNT, la fibre optique ou la 4G (bientôt la 5G). Lesstations de radio doivent se
lancer dans des adaptations économiques (palliant la diminution des audiences et recettes
publicitaires avec des modèles concentrés, hybrides, intégrés, synergiques, des
convergences broadcast/broadband et des économies d’échelle) et des approches marketing
diversifiées (certaines radios devenant des marques multisupports ciblant des publics segmentés et
communautarisés avec des contenus formatés et thématisés mais aussi pluriels et innovants). Les
autoritésdoivent quant à ellesprocéder à des harmonisationsjuridiques(coordination despolitiques
publiques de régulation à l’échelle internationale sans trop brider le fonctionnement du marché) et
prévoir des aidespubliques(incitationsfiscales, subventions, « primesà la casse » pour les récepteurs,
campagnes d’information gouvernementales…).
Les concepteurs et les vendeurs de technologies postradiophoniques (ou autres technologies
médiatiques), quiengendrent une nouvelle demande en créant cette nouvelle offre, ont tout intérêt à
comprendre le fonctionnement et l’évolution de cette société et la manière dont elle est vécue, pensée
ou représentée. Dans leur intérêt, il faudrait que ces « montreursde postradiomorphoses » aient eux-
mêmesbesoin de cestechnologies dansleur vie professionnelle ou privée, comme cela a été le caspour
les concepteurs d’Internet. C’est, en effet, ce qui permet de s’ajuster au mieux au pragmatisme des
consommateurs,d’intégrer lestechnologiesà leursréseaux sociaux, limiter lesaléas de la socialisation
de la technique et contrecarrer les disparités financières, culturelles, géographiques ou temporelles
dans l’accès à l’objet technique.
Les industriels, les stations de radio, les publicitaires et autres thuriféraires des bienfaits des
postradiomorphoses risquent de continuer à utiliser le marketing et l’imaginaire technologique
comme ressource symbolique, argumentative et réflexive pour fabriquer du rêve et de la demande
radiophonique. D’autres l’ont fait pour d’autres nouvelles technologies et ont connu des réussites
(internet, mobile) mais aussi des échecs ou réussites partielles (le « Plan Câble » et le métro
automatique Aramis en France ; le minitel et le Concorde à l’étranger).
Conclusion
Au final, il est difficile de nier l’impact important des nouvelles technologies sur le monde
contemporain et sur la radio en particulier grâce aux dialoguesmondiaux instantanésnumérisés, aux
nouveaux services mêlant on line et off line, aux nouvelles façons de chercher, échanger, conserver,
utiliser les données-informations,aux nouvelles formes d’accès à la culture, à l’art, à l’actualité… Mais
cet impact reste limité et insuffisant pour modifier la société avec sesinégalités, injustices, hiérarchies,
conflits… contrairement à ce que disent les très enthousiastes technophiles.
Avec les postradiomorphoses, on peut se demander si nous avons affaire à des innovations
médiatiques et techniques « secondaires » par rapport à l’invention de l’art, de l’écriture, de
9. l’imprimerie, de la radio, de la télévision ou d’internet. Créeront-elles de nouvelles formes de liens,
groupes ou espaces sociaux ? Permettront-elles à ses auditeurs une plus grande identification à la
radio, à ses animateurs et aux autres auditeurs ? Ouvriront-elles de nouveaux espaces publics de
débats démocratiques pour des citoyens plus autonomes et plus actifs ? Pourront-elles fonder de
nouvellescommunautésd’interprétation et d’action capablesde transformer le réel ? Seront-ellesdes
sources d’innovations sociales, politiques, sonores, narratives (Lopez, 2017), informationnelles
(Poulain, 2013 (a)), artistiques ? Quel est le degré d’obligation des médias envers la société dans ce
domaine ?
Les postradiomorphoses interrogent les frontières de la radiophonie tout autant au niveau de la
production (Qu’est-ce que faire de la radio ?[10]) que de la réception (Qu’est-ce qu’écouter de la
radio ?). Mais la réalité et la radicalité des impacts des changements technologiques en cours sont à
évaluer, critiquer, contextualiser, relativiser, comparer.
L’innovation technologique fonctionne davantage par accumulation que par remplacement, et
davantage par évolution incrémentale que par disruption révolutionnaire. De la même façon que la
presse n’a pas été remplacée par la radio, la radio par la télévision et la télévision par internet, nous
pouvons parier que les postradiomorphoses resteront en grande partie de la radio telle que nous
l’avons connue depuis un siècle et la connaissons aujourd’hui[11].
En effet, la radio dispose de qualités fondamentales et ses diverses dimensions qui la distingue des
autres médias : ses spécificités auditives (son, musique, parole), ses contenus riches (information,
culture, divertissement, débats,reportages), sesqualitéschaleureuseset pratiques(souplesse, direct,
interactivité, instantanéité, mobilité, simplicité, diversité, crédibilité (Poulain, 2017 (a)), proximité,
accessibilité, immédiateté, gratuité, anonymat…), ses services pluriels (complémentarité entre les
radios publiques, radios commerciales et les 600 associatives). Ainsi, elle bénéficie de capacités
polymorphiques et polyfonctionnelles de résistance et de résilience, ou encore d’une grande force de
symbolisation et d’imagination, d’identification et de socialisation qui lui permettent d’effectuer sa
« transition médiatique » et de coexister avec les autres technologies médiatiques.
Contrairement à certaines espérances et incantations, seules quelques nouvelles possibilités
techniques sont massivement utilisées grâce à leur simplicité : écoute en direct ou en différé sur de
nouveaux supports en ce qui concerne les modes d’écoute d’une part ; commentaires et partages via
certains réseaux sociaux en ce qui concerne les modes d’interaction d’autre part. Lesphénomènesde
communication et de socialisation ne peuvent être réduitsà des phénomènesde médiatisation et ces
derniers à des phénomènes de numérisation et de technologisation. C’est ainsi que les
postradiomorphoses suivront leur chemin, sans doute sinueux, au sein de la société entre utopie
technologique et réalité sociale.
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Notes
[1] En France, il y a 43,3 millions d’auditeurs quotidiens en moyenne fin 2013, record historique de 43,6 millions fin 2014, 42,3
début 2015, 43,2 début 2016, 43,3 début 2017 selon les 126 000 Radio Médiamétrie.
[2] Exemples : lecture pendant 3 jours et 3 nuits du bottin de Paris jusqu’à la lettre b, décrochage de combinés dans des cabines
téléphoniques pour écouter la rue, création d’échos ou de boucles musicales grâce à une rayure de pièce de monnaie sur un
vinyle (3 platines), multiplexage de studios, jukebox électromagnétique branché à un ordinateur Apple 2 avec une carte
d’émulation automatique connecté àun serveur minitel, tentative de transmission d’images par le branchement de laradio sur
le minitel, quadriphonie avec 2 émetteurs stéréo et 2 bandes synchro écoutés par 4 hauts parleurs, émission en se lavant les
dents ou sous LSD (et autres substances)…
[3] RIM dispose aussi de http://icietmaintenant.com/, http://icietmaintenant.info/ et www.icietmaintenant.org/ tandis que
la plateforme http://radioicietmaintenant.radio.fr/ ne fait que diffuser la radio.
[4] https://twitter.com/RIM952 a 1 117 abonnés pour 225 tweets le 30 mars 2015 ; 1 127 abonnés pour 13 tweets le 12 avril
2016, 1 009 abonnés le 24 avril 2017, le dernier datant du 24 juin 2015.
[5] https://www.facebook.com/RadioIciMaintenant a 2 360 « likes » le 30 mars 2015 ; le compte n’existe plus en 2016, sans
doute à cause du départ de plusieurs animateurs en 2015 et des réactions des auditeurs.
[6] Ces informations sur l’audience ont été fournies par Médiamétrie. Globalement, les radios libres/associatives avaient/ont
rarement beaucoup d’audience. En effet, l’audience ne faisait/fait pas partie de leurs objectifs puisqu’elles avaient/ont une
vocation locale, d’offre, de pluralisme et d’animation plutôt qu’un objectif de réussite économique (Poulain, 2008).
[7] L’assemblée plénière du CSA du 15 janvier 2013 avait décidé de délivrer 106 autorisations.
[8] En France, 6,1 millions de personnes écoutent chaque jour la radio sur les supports multimédia pour la période septembre -
octobre 2016 (2h09 en moyenne), soit 11,4% des Français de 13 ans et plus (23% des 13-19 ans) : 3 millions via le téléphone
mobile (dont 73% des auditeur écoute la radio via une appli mobile ou un site Internet et 27% via un tuner FM intégré au
téléphone), 1,4 million l’ordinateur (2h43 en moyenne), 1,2 million via la télévision, 549 000 via une tablette et 280 000 viale
baladeur (1h47 en moyenne) (126 000 Radio-Global Radio Médiamétrie). Pour expliquer ce succès, il faut dire que NRJ en
France annonce par exemple mettre à disposition 154 webradios pour faire face aux algorithmes de recommandation des
plateformes comme Deezer, Spotify ou Pandora qui personnalisent l’écoute. Il y a aussi le succès des podcasts. En novembre
2016, le nombre de podcasts de Radio France téléchargés a atteint pour la première fois 45,6 millions (contre 10 millions en
2010), dont 26,5 millions pour France Inter (25,5 millions de vidéos vues) et 15,3 millions pour France Culture (48 millions de
visites en 2016 pour franceculture.fr) selon un communiqué de presse de Radio France du 19 janvier 2017
(http://www.radiofrance.fr/sites/default/files/cp_files/cp_rf_mediametrie_novembre-decembre_2016.pdf).
[9] Signalons que certaines marques comme Apple ne mettent pas de tuner radio sur leurs mobiles. De même, il y a
incompatibilité avec la RNT des terminaux connectés (smartphones et tablettes).
[10] Donnons l’exemple d’Arté radio qui est issue de la télévision Arté, qui se présente comme une radio mais qui prend la
forme de capsules sonores. Les plus récents Boxsons, Binge Audio en reprennent le principe.
[11] Rappelons les 2h49 d’écoute de la radio par jour en moyenne et 43 355 millions d’auditeurs (audience cumulée) soit
80,2% d’audience cumulée (Médiamétrie, 126 000 RADIO, Janvier – Mars 2017).
11. Pour citer cet article
Référence électronique
Sébastien POULAIN, «Les postradiomorphoses : enjeux et limites de l’appropriation des nouvelles technologies
radiophoniques». RadioMorphoses, [En ligne], n°2 – 2017, mis en ligne «22/10/2017», URL
: http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2017/02/21/postradiomorphoses/
Auteur
Sébastien POULAIN est Docteur en sciences de l’information et de la communication, laboratoire MICA, Université Bordeaux
Michel de Montaigne.
Courriel: Sebastien.Poulain@gmail.com