11 Septiembre 2019
"Recent advances in urban physics" Benoit Beckers. Profesor en el Departamento de Ingeniería Civil de la UPPA Universidad de Pau y Pases del Adour.
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"Recent advances in urban physics" Benoit Beckers
1. Recent advances in urban physics
Benoit Beckers
Urban Physics Joint Laboratory
UPPA Université de Pau et des Pays de l’Adour – ISA BTP, Anglet, France
Septiembre 2019
1
2. 2
C’est un fait : il fait toujours plus chaud dans les villes
que les campagnes. Béton, trafic automobile,
climatisation… Face à la canicule qui s’apprête à
déferler sur la France et aux enjeux climatiques actuels,
ce sont autant de facteurs aggravants. Le climatologue
Jean Jouzel, contacté par Libération, en fait le triste
constat : «La ville n’est pas adaptée ni préparée au
réchauffement climatique. La chaleur se stocke dans
les bâtiments et les routes et se déstocke la nuit.» Pour
aérer ces îlots de chaleur urbains, voici quelques pistes
de réflexion.
Repenser le plan urbain
Pour lutter contre la chaleur, en particulier la nuit, mieux vaut une ville
«désorganisée», au plan tortueux, comme le cœur des cités historiques,
qu’une ville tirée au cordeau, aux rues très droites et perpendiculaires, sur
le modèle des villes nord-américaines. C’est la conclusion d’une étude
menée entre autres par des chercheurs du CNRS et publiée en 2018 dans
la revue Physical Review Letters. En étudiant une cinquantaine de villes, les
auteurs ont constaté que les bâtiments peuvent s’échanger de l’énergie plus
ou moins facilement selon leur degré d’organisation spatiale et la géométrie
du tissu urbain. Conclusion : plus une ville est «organisée», plus l’effet des
îlots de chaleur urbains est important et plus la chaleur est piégée.
4. 4
Adapter nos logements
Si on sait s’isoler contre le froid, en revanche, on sait
mal se prémunir du chaud. «La France perpétue une
tradition d’isolation par l’intérieur, c’est une erreur,
constate l’énergéticien Thierry Salomon (Izuba énergies)
qui travaille sur l’optimisation des bâtiments. On
s’évertue à construire des bâtiments qui ne sont pas
adaptés à la canicule en préférant installer la
climatisation, par facilité.» Des climatiseurs qui rejettent
directement dans l’atmosphère la chaleur des bureaux
et des habitations, aggravant l’effet de serre et les
surchauffes. Lui préconise avant tout d’isoler les toitures
par lesquelles le soleil pénètre directement. Certains
imaginent même de les peindre en blanc, comme en
Algérie, pour réfléchir les rayons. Pour la structure du
bâtiment, Thierry Salomon conseille donc une isolation
extérieure. «Nos bureaux, à Montpellier, ont une
ossature bois avec isolation par bottes de paille. On a
aussi des murs verticaux de terre qui stockent la
chaleur», détaille-t-il encore. Hormis la terre, il y a aussi
des matériaux lourds comme la pierre et le béton qui
peuvent atténuer. Il rappelle aussi la nécessaire
installation de stores extérieurs ou de vitrages
spécifiques, mais aussi des brasseurs d’air plafonniers
très efficaces pour abaisser la température ressentie.
«Se protéger des chaleurs estivales, ça coûte plus cher
à la conception, mais on évite de climatiser.
Malheureusement, la réglementation thermique actuelle
est bien trop laxiste sur cette question essentielle.»
Recouvrir le béton de verdure
A défaut de peindre les toitures, il est primordial de les végétaliser.
Comme tout le reste de la ville. «Un arbre, c’est le meilleur climatiseur
connu, entonne Thierry Salomon. Il crée des zones de fraîcheur par
l’ombre et l’évapotranspiration.» A Paris, «20 000 arbres ont été plantés
durant ces six dernières années, ainsi que 100 hectares d’espaces verts»
(agriculture urbaine comprise), s’enthousiasme Célia Blauel, adjointe
chargée de l’environnement et du développement durable à la mairie, qui
a fait du débétonnage son cheval de bataille. Selon elle, les XIXe et XXe
arrondissements sont aujourd’hui les plus chauds de la capitale,
notamment à cause du fameux béton. L’idée, c’est de changer les
matériaux de la rue et de planter de la verdure, même sur les façades.
Prochains chantiers : les places Bastille, Nation et Opéra d’ici la fin de
l’année. Sans oublier la création de forêts urbaines derrière l’Opéra
Garnier, sur le parvis de l’hôtel de ville et de la gare de Lyon, ainsi que
sur les berges. Même si l’élue le conçoit : «C’est encore compliqué à
Paris, notamment d’un point de vue patrimonial avec les architectes des
bâtiments de France qui refusent de planter à certains endroits.»
Restreindre le trafic automobile
Les moteurs, les gaz d’échappement et le frottement des pneus sur le
bitume contribuent à réchauffer l’atmosphère. Et punition supplémentaire,
«la pollution reste concentrée dans un espace restreint et disparaît moins
facilement durant la canicule ; elle n’est pas emportée par les vents»,
rappelle Jean Jouzel. Pendant ces périodes, «la circulation alternée est
nécessaire», estime Célia Blauel, qui vante les mérites d’une initiative qui
fait encore grincer des dents. A Paris, «on a déjà largement développé
les pistes cyclables, les bornes à vélos et les trottinettes électriques et on
soutient notamment les taxis propres». Des initiatives vertes qui se
généralisent peu à peu dans les grandes villes de l’Hexagone.
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l’agence Dare.Win avec Pavillon Noir
rue de la Butte aux Cailles
“ La peinture verte spéciale utilisée agit
comme une véritable barrière thermique et
promet de faire diminuer la température
ressentie… de 7 à 9 degrés ! ”
11. Murcia, Espagne (1905) Sevilla, Espagne (1918) Madrid, Espagne (2018) Madrid, Espagne (2018)
Garcia-Nevado, Elena (2019) Termografía del cañón urbano. Uso de la
perspectiva para una evaluación térmica global de la calle. Thèse UPC - 2019.
12. Sur Façades EST - OUEST Sur Façades NORD -SUD
15:00 ST 15:00 ST
Tª AIR
EFFET POSITIF
POUR LE
PIÉTON
EFFET POSITIF
POUR LE
BÂTIMENT
Garcia-Nevado, Elena (2019) Termografía del cañón urbano. Uso de la
perspectiva para una evaluación térmica global de la calle. Thèse UPC - 2019.