Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Le protocole détaillé lié à ce suivi a été présenté aux services de l’Etat en amont de sa mise en oeuvre, validée par le concessionnaire LISEA au début de l’année 2014.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 et 2016 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente. Il a également été mené en 2015 et 2016 en Indre et Loire.
Presentazione a supporto dell'intervento di Sergio Luzzi, Esperto UNI/CT 002/GL 38 al webinar "PROCEDURE PER LA MISURAZIONE
E L’ANALISI DEL RUMORE INTRUSIVO: LA UNI/TS 11844:2022"
del 22 febbraio 2022
This document provides an overview of principles, tools, and practices for building urban resilience. It discusses how cities face increasing disaster risks due to urbanization and climate change. Building resilience requires flexible, dynamic approaches that consider long-term trends, uncertainties, and worst-case scenarios. The document outlines guidance on risk assessment, risk-based land use planning, social resilience, ecosystem management, and enhancing resilience in key infrastructure sectors like water, energy, and transportation. The overall aim is to help decision-makers mainstream disaster risk management into urban planning and investments.
Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente.
Le suivi sur l’avifaune de plaine, notamment de l’outarde canepetière, vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires en zones de grandes cultures agricoles.
Le présent suivi vise à étudier les populations existantes de Busards Saint-Martin, de Fauvettes Pitchou et d'Engoulevents d’Europe, sur plusieurs secteurs le long de la LGV SEA et d’évaluer l’influence potentielle de la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux sur les populations nicheuses de ces espèces (répartition, densité, réussite de reproduction) à court, moyen et long terme.
Le suivi de la transparence des ouvrages pour les chiroptères s’inscrit dans ce contexte règlementaire et fait partie intégrante des propositions formulées dans le cadre de la note méthodologique rédigée par l'ensemble des partenaires inter-régionaux et intitulée "Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux".
Les objectifs généraux du suivi consistent à mesurer l’efficacité des ouvrages en tant qu’ouvrages de transparence pour les chiroptères en évaluant l’activité chiroptérologique et la richesse spécifique au sein des ouvrages.
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Le suivi des mares de substitution, d’attractivité et de compensation s’inscrit dans ce contexte règlementaire. Il vise d’une part à évaluer l’efficacité des créations de mares pour les populations d’amphibiens et d’odonates et d’autre part, à évaluer leur fonctionnalité via un suivi de la colonisation de la faune et de la flore et à proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire des populations d’amphibiens, d’odonates et des herbiers aquatiques est mis en oeuvre. Ce protocole a été élaboré par un groupe de travail interrégional composé d’experts des 6 départements impactés par la ligne SEA.
En 2016, 93 mares ont été suivies en Poitou-Charentes, dont 43 pour la troisième année consécutive et 28 pour la seconde année.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en oeuvre pour les inventaires de terrain et le traitement des données. Dans un second temps, une présentation des données à l’échelle du Poitou-Charentes est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats.
Les résultats sont ensuite présentés et commentés par secteur géographique de création de mares.
La dernière partie du document propose une synthèse des dysfonctionnements et menaces constatés et des préconisations de restauration et de gestion.
Pour chaque mare suivie, une fiche descriptive présente de manière synthétique, l’ensemble des données collectées. L’ensemble des fiches mares est compilé dans un document joint au rapport:‘ Compilation fiches - Suivi des mares 2016’.
Presentazione a supporto dell'intervento di Sergio Luzzi, Esperto UNI/CT 002/GL 38 al webinar "PROCEDURE PER LA MISURAZIONE
E L’ANALISI DEL RUMORE INTRUSIVO: LA UNI/TS 11844:2022"
del 22 febbraio 2022
This document provides an overview of principles, tools, and practices for building urban resilience. It discusses how cities face increasing disaster risks due to urbanization and climate change. Building resilience requires flexible, dynamic approaches that consider long-term trends, uncertainties, and worst-case scenarios. The document outlines guidance on risk assessment, risk-based land use planning, social resilience, ecosystem management, and enhancing resilience in key infrastructure sectors like water, energy, and transportation. The overall aim is to help decision-makers mainstream disaster risk management into urban planning and investments.
Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente.
Le suivi sur l’avifaune de plaine, notamment de l’outarde canepetière, vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires en zones de grandes cultures agricoles.
Le présent suivi vise à étudier les populations existantes de Busards Saint-Martin, de Fauvettes Pitchou et d'Engoulevents d’Europe, sur plusieurs secteurs le long de la LGV SEA et d’évaluer l’influence potentielle de la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux sur les populations nicheuses de ces espèces (répartition, densité, réussite de reproduction) à court, moyen et long terme.
Le suivi de la transparence des ouvrages pour les chiroptères s’inscrit dans ce contexte règlementaire et fait partie intégrante des propositions formulées dans le cadre de la note méthodologique rédigée par l'ensemble des partenaires inter-régionaux et intitulée "Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux".
Les objectifs généraux du suivi consistent à mesurer l’efficacité des ouvrages en tant qu’ouvrages de transparence pour les chiroptères en évaluant l’activité chiroptérologique et la richesse spécifique au sein des ouvrages.
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Le suivi des mares de substitution, d’attractivité et de compensation s’inscrit dans ce contexte règlementaire. Il vise d’une part à évaluer l’efficacité des créations de mares pour les populations d’amphibiens et d’odonates et d’autre part, à évaluer leur fonctionnalité via un suivi de la colonisation de la faune et de la flore et à proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire des populations d’amphibiens, d’odonates et des herbiers aquatiques est mis en oeuvre. Ce protocole a été élaboré par un groupe de travail interrégional composé d’experts des 6 départements impactés par la ligne SEA.
En 2016, 93 mares ont été suivies en Poitou-Charentes, dont 43 pour la troisième année consécutive et 28 pour la seconde année.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en oeuvre pour les inventaires de terrain et le traitement des données. Dans un second temps, une présentation des données à l’échelle du Poitou-Charentes est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats.
Les résultats sont ensuite présentés et commentés par secteur géographique de création de mares.
La dernière partie du document propose une synthèse des dysfonctionnements et menaces constatés et des préconisations de restauration et de gestion.
Pour chaque mare suivie, une fiche descriptive présente de manière synthétique, l’ensemble des données collectées. L’ensemble des fiches mares est compilé dans un document joint au rapport:‘ Compilation fiches - Suivi des mares 2016’.
La Cistude d’Europe (Emys orbicularis) est une espèce protégée sur le territoire national. La Charente-Maritime compte le plus grand nombre de données régionales avec des effectifs encore
importants et fonctionnels, notamment dans le Marais de Brouage et la Double saintongeaise.
Réalisée avant la phase de construction de la LGV, cette étude constitue un état initial. Il s’agit d’un état initial particulièrement détaillé et précis concernant une espèce protégée impactée par un tel projet.
Le suivi 2017, réalisé pendant la phase de mise en service de la ligne, constitue la suite logique de celui de 2006. L’objectif est :
- d’évaluer sur le long terme les éventuels impacts de la LGV SEA sur une espèce emblématique ;
- d’évaluer la transparence écologique des ouvrages de franchissement mise en oeuvre sur le chantier de la LGV SEA pour l’espèce, comme stipulé dans l’arrêté CNPN.
Le présent rapport dresse le bilan des suivis par Capture-Marquage-Recapture et télémétrique réalisés en 2017 et synthétise les données obtenues avec celles des 4 années précédentes.
Le suivi de la transparence des ouvrages pour les chiroptères s’inscrit dans ce contexte règlementaire et fait partie intégrante des propositions formulées dans le cadre de la note méthodologique rédigée par l'ensemble des partenaires inter-régionaux et intitulée "Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux".
Les objectifs généraux du suivi consistent à mesurer l’efficacité des ouvrages en tant qu’ouvrages de transparence pour les chiroptères en évaluant l’activité chiroptérologique et la richesse spécifique au sein des ouvrages.
Suivi mesure compensatoire - Bois Touchand - 2017 - PCNLISEA
Le site du « Bois du Touchand », situé dans le département de la Vienne, fait l’objet d’une procédure d’acquisition dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures compensatoires de la ligne LGV SEA Tours-Bordeaux.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2015 par Vienne Nature (VN) et la Ligue Pour la Protection des Oiseaux (LPO Poitou-Charentes). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les chiroptères, les mammifères terrestres et semi-aquatiques, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les coléoptères, les mollusques et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
En 2017, le CREN a ainsi rédigé un Document d’Actions de Gestion Concertée pour ce site. Le suivi du site a démarré cette même année. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats de boisements de sénescence et de vieillissement du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site du Bois du Touchand ainsi que les résultats issus de ces suivis. Les suivis en 2017 concernent les volets suivants : dendrologie, chiroptères, oiseaux, insectes saproxyliques et hétérocères.
Lors de la réalisation de la LGV SEA, des suivis ont été planifiés afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place pour la transparence de la ligne. La transparence des infrastructures de transport est difficile à assurer pour cela plusieurs actions sont envisageables : des ouvrages adaptés aux taxons, des corridors pour les guider vers les ouvrages. Pour la LGV SEA, les engagements suivants (LGV SEA Tours/Angoulême 2009) ont été pris : « les rétablissements agricoles ou encore les ouvrages hydrauliques, des aménagements seront mis en oeuvre pour répondre aux besoins et usages de la petite faune (banquette à sec). Des mesures d’accompagnement rendront les ouvrages plus attractifs (aménagement des ouvrages hydrauliques, clôture-guide conduisant la petite faune vers les passages, plantations sous forme de petits bosquets..). Ces aménagements respecteront les prescriptions techniques et écologiques des services et organismes compétents. »
Ce dossier porte sur le suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens menés en 2016. La fragmentation des habitats est une des principales causes de disparition de ce groupe taxonomique. Ces espèces ont des caractéristiques écologiques les rendant très sensibles. Leur cycle écologique intègre une phase de migration prénuptiale importante, pouvant aller jusqu’à quelques kilomètres, ce utilisant les corridors humides ce qui les expose à un fort risque d’écrasement.
Ce suivi a pour objectif de mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau des sites à forts enjeux, d’évaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des espèces ou groupes d’espèces et de caractériser les fréquences de franchissement pour les urodèles via un suivi individuel.
La LGV SEA comptera 340 km de lignes nouvelles entre Tours et Bordeaux. Ce projet a nécessairement un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet se doit d’atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels feront l’objet de mesures de réduction d’impacts. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris le long du tracé, l’installation de passages petite faune sur l’axe LGV qui intersecte de nombreux habitats fréquentés par les amphibiens.
En Gironde, un secteur comprenant 6 ouvrages a été expertisé en 2016, conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA (Annexe 1).
Le présent document fait le bilan du premier suivi 2016 et a pour vocation d’analyser l’intérêt des passages petite faune et de ce type de suivi.
En 2016, un diagnostic environnemental assez complet a été réalisé sur le site de Chardonchamps (habitats naturels et flore, Chiroptères, Avifaune, Reptiles, Lépidoptères Rhopalocères, Orthoptères) dans le cadre des compensations réalisées en acquisition pour la LGV SEA.
Le suivi des espèces cibles à compenser sur ce site vise à caractériser les populations de ces espèces (taille, densité, répartition géographique, etc) et des habitats d’espèces avant la mise en place des mesures de restauration et de gestion. En 2017, le suivi a porté sur la caractérisation des populations et de l’habitat de l’Odontite de Jaubert, espèce cible à compenser dont des stations avaient été découvertes sur le tracé de la ligne LGV.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en œuvre pour le suivi de terrain. Dans un second temps, une présentation des données est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats. La dernière partie du document propose des actions de gestion adaptées à la préservation et au développement de l’espèce à compenser.
L'Association Poitou-Charentes Nature a contacté la Société SEISE afin d'analyser statistiquement les données récoltées dans le cadre d'une étude sur la fonctionnalité des ouvrages d'art traversant la LGV Sud Europe Atlantique (SEA) Tours-Bordeaux. En effet, dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées. C'est dans ce contexte que la Société SEISE, en analysant les données prises sur le terrain par les différentes associations se propose de répondre à cet objectif : montrer la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique. Le groupe taxonomique choisi pour cet étude est le groupe des Chiroptères.
Dans le cadre d’un accompagnement pour la création des dérivations de cours d’eau (article 11 de l’arrêté inter-préfectoral complémentaire du 21 décembre 2012), afin d’effectuer un griffage des berges, dans le but de sauvegarder les amphibiens, les reptiles et les micromammifères qui pourraient être présents, des individus de Sonneur à ventre jaune ont été découverts sur deux sites du Sud Charente en 2013 (cf. Annexe 2).
Toutefois cette espèce n’a pas été identifiée comme espèce impactée lors de l’état initial réalisé par le maître d’ouvrage. Sa présence n’avait pas été détectée sur ces sites à l’époque des arrêtés inter-préfectoraux. Le Sonneur à ventre jaune est une espèce assez discrète, qui présente une biologie et une écologie assez particulière pour un amphibien, préférant des habitats aquatiques de type pionniers et ayant une capacité de dispersion très limitée (entre 200 m et 3 km).
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Ce suivi s’inscrit dans ce contexte règlementaire et vise plusieurs objectifs :
-Définir les stations potentielles et leur fonctionnalité ;
-Evaluer les effectifs présents et la connexion entre les différentes populations ;
-Proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement ;
-Evaluer ainsi l'efficacité des mesures de réduction d'impact et de compensation mises en oeuvre ;
-Evaluer l'incidence de la LGV sur une éventuelle fragmentation des noyaux de population.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire du Sonneur à ventre jaune est mis en oeuvre, basé sur les différentes études précédemment effectuées en Charente et dans diverses régions.
Ce rapport retrace les résultats de la seconde année de suivi de cette espèce sur les deux sites ciblés : la Grande Eau à Cressac-Saint-Genis et La Gorre à Poullignac.
Un lot de parcelles agricoles situé sur la commune de Sainte-Soline, en Deux-Sèvres, a été acquis en 2012 par COSEA et rétrocédé au CREN dans le cadre des mesures compensatoires visant principalement l'avifaune de plaine. Le site Plaine et Marais de Sainte-Soline est en effet en mesure compensatoire au titre de : - l'arrêté inter-préfectoral "espèces protégées" du 24 février 2012 (art.19) ; - l'article R414-23 CE prévoyant l'application de mesures compensatoires en sites Natura 2000 ; l'arrêté inter-préfectoral "loi sur l'eau" du 28 décembre 2012 (arrêté 2012/DDT/847). L'application de modalités de gestion adaptées satisfait par ailleurs l'Engagement de l'Etat "traversée du site Natura 2000 : ZPS de la Mothe Saint Héray Lezay" qui stipule l'acquisition de 19 ha dans les secteurs abritant des noyaux de population d'Outarde canepetière (courrier d'éligibilité - DREAL09/08/2016). Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2016 sur le site des prairies de Sainte-Soline ainsi que les résultats issus de ces suivis, hormis le suivi des mares de compensation dont les résultats sont intégrés dans un rappart spécifique aux mares de compensation LGV Poitou-Charentes.
Suivi Avifaune de plaine - 2016 - LPO Touraine LISEA
Le suivi d’impact a été assuré en 2016 par Pierre Réveillaud (engagé en avril 2016 à la LPO Touraine) qui assurera également le suivi 2017. Auparavant, le suivi 2015 a été réalisé par Gabriel Caucanas.
Dans le cadre d’un accompagnement pour la création des dérivations de cours d’eau, afin d’effectuer un griffage des berges, dans le but de sauvegarder les amphibiens, les reptiles et les micromammifères qui pourraient être présents, des individus de Sonneur à ventre jaune ont été découverts sur deux sites du Sud Charente en 2013.
Toutefois cette espèce n’avait pas été identifiée comme espèce impactée lors de l’état initial, sa présence n’ayant pas été détectée sur ces sites à l’époque des arrêtés inter-préfectoraux. Le Sonneur à ventre jaune est une espèce assez discrète, qui présente une biologie et une écologie assez particulière pour un amphibien, préférant des habitats aquatiques de type pionniers et ayant une capacité de dispersion très limitée.
Ce suivi s’inscrit dans ce contexte règlementaire et vise plusieurs objectifs :
- Définir les stations potentielles et leur fonctionnalité ;
- Evaluer les effectifs présents et la connexion entre les différentes populations ;
- Proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement ;
- Evaluer ainsi l'efficacité des mesures de réduction d'impact et de compensation mises en oeuvre ;
- Evaluer l'incidence de la LGV SEA sur une éventuelle fragmentation des noyaux de population.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire du Sonneur à ventre jaune est mis en oeuvre, basé sur les différentes études précédemment effectuées en Charente et dans diverses régions.
Ce rapport retrace les résultats de la troisième année de suivi de cette espèce sur les deux sites ciblés.
Dans le cadre d’un accompagnement pour la création des dérivations de cours d’eau (article 11 de l’arrêté inter-préfectoral complémentaire du 21 décembre 2012), afin d’effectuer un griffage des berges, dans le but de sauvegarder les amphibiens, les reptiles et les micromammifères qui pourraient être présents, des individus de Sonneur à ventre jaune ont été découverts sur deux sites du Sud Charente en 2013 (cf : Annexe 2).
Toutefois cette espèce n’a pas été identifiée comme espèce impactée lors de l’état initial réalisé par le maître d’ouvrage. Sa présence n’avait pas été détectée sur ces sites à l’époque des arrêtés inter-préfectoraux. Le Sonneur à ventre jaune est une espèce assez discrète, qui présente une biologie et une écologie assez particulière pour un amphibien, préférant des habitats aquatiques de type pionniers et ayant une capacité de dispersion très limitée (entre 200 m et 3 km).
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Ce suivi s’inscrit dans ce contexte règlementaire et vise plusieurs objectifs :
- Définir les stations potentielles et leur fonctionnalité ;
- Evaluer les effectifs présents et la connexion entre les différentes populations ;
- Proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement ;
- Evaluer ainsi l'efficacité des mesures de réduction d'impact et de compensation mises en oeuvre ;
- Evaluer l'incidence de la LGV sur une éventuelle fragmentation des noyaux de population.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire du Sonneur à ventre jaune est mis en oeuvre, basé sur les différentes études précédemment effectuées en Charente et dans diverses régions.
Suivi Avifaune de plaine - 2017 - LPO TouraineLISEA
Le suivi d’impact a été assuré en 2017, comme en 2016 par Pierre Réveillaud en collaboration avec les associations de protections de la nature. Auparavant, le suivi 2015 a été réalisé par Gabriel Caucanas.
En 2017 et en 2018, un suivi des gîtes à chiroptères a été réalisé. L’objectif de ce suivi est de vérifier l'efficacité de la création de gîtes artificiels dans les ouvrages d'art en évaluant le taux de colonisation par les chauves-souris des ouvrages aménagés en leur faveur et de suivre l’évolution de l’occupation des gîtes à différentes périodes de l’année. Ce suivi est basé sur l’identification des espèces présentes et le comptage des individus à intervalles réguliers sur une année complète.
Le suivi et l’analyse qui en découle visent également les objectifs suivants :
- distinguer s’il existe des différences d’utilisation suivant le type d’ouvrages mais également suivant le type de gîte.
- identifier et quantifier les différentes espèces présentes au sein de ces ouvrages et des gîtes ainsi que le type d’occupation (transit, mise bas...).
Les gîtes à chiroptères posés au niveau des ouvrages hydrauliques constituent des zones de haltes artificielles non négligeables pour le transit, voire la parturition (mise bas) des chiroptères. Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- La pose de gîtes à chiroptères au niveau des ouvrages hydrauliques renforce leur potentiel d'accueil ;
- Le passage de la LGV sur l'ouvrage n'est pas un frein à l'occupation des gîtes par les chiroptères ;
- La fréquentation des ouvrages et des gîtes varie en fonction des typologies d'ouvrage et de gîte.
Afin de répondre aux objectifs fixés, un protocole spécifique a été élaboré et mis en place à l’échelle de 3 départements impactés par la ligne SEA : La Vienne, la Charente et la Charente maritime. L’année 2017 constitue la première année de ce suivi, qui constitue également l’année de mise en service de la ligne.
La Cistude d’Europe est une espèce protégée sur le territoire national. De par ces enjeux de conservation majeurs, une étude initiale a été réalisée en 2006 sur deux sites témoins de la ligne. Une nouvelle étude a été initiée en 2013 et reconduite en 2014. Les objectifs sont d’évaluer sur le long terme les éventuels impacts de la LGV SEA sur une espèce emblématique et d’évaluer la transparence écologique des ouvrages de franchissement mise en œuvre. Le suivi 2015 est en cours et sera prochainement diffusé sur ce site.
Suivi du jumelage des infrastructures - 2014 - OGE LISEA
Une étude sur les enjeux de jumelage d’infrastructures a été réalisée par le Bureau d’Etudes Office de Génie Ecologique (OGE). Ce travail présente les enjeux identifiés en phase travaux. Une seconde étude est programmée après la mise en service afin de constater si les enjeux se révèlent confirmer et en tirer les retours d’expérience nécessaires.
Les suivis menés en 2018 sur le site du Bocage de Chaunay ont pour objectif de mettre en évidence les conséquences de la gestion menée sur le site pour la compensation des espèces impactées. Les groupes concernés par ces suivis sont les Oiseaux et le Damier de la succise. Le présent rapport fait état des résultats issus de ces suivis.
L’ensemble des mares créées ou restaurées (mares de compensation, de substitution et d’attractivité) dans le cadre du projet ont fait l’objet d’un suivi. Les sujets flore, amphibiens, odonates et milieux naturels pour chacun des sites concernés ont été étudiés.
Les objectifs du suivi consistent à évaluer le succes de franchissement des ouvrages en évaluant la richesse spécifique (nombre d’espèces) et intra-spécifique (nombre d’individus) au niveau des ouvrages, et de mettre en évidence d’éventuels flux de migration pour les amphibiens.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne
- Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne.
Ce suivi 2018 vient compléter les deux années précédentes de suivi.
Afin d'évaluer l’impact de la ligne sur les populations à l'échelle du projet, l e suivi de la répartition du Castor sera assuré à large échelle sur les bassins versants interceptés dans le contexte jugé le plus contraint qu'est leur recolonisation des cours d'eau jusqu'i ci désertés. Il s'agira d'engager un suivi standardisé sur les réseaux hydrographiques du bassin de la Vienne (Vienne, Clain et affluents) dans le département 86.
Le Castor est en phase de « colonisation » du réseau hydrographique du bassin de la Vienne et notamment du sous bassin du Clain. À large échelle, la ligne peut potentiellement devenir un frein à cette colonisation dans le département de la Vienne si les aménagements réalisés n'assuraient pas correctement (en qualité et en quantité) la circulation de cette espèce à travers l'infrastructure.
Suivi Nichoirs à Bergeronnette des ruisseaux - 2018 - PCNLISEA
En 2016, COSEA a sollicité la LPO en Vienne pour prospecter les ouvrages d’arts dans des secteurs de compensation pour la Bergeronnette des ruisseaux, espèce impactée par la construction de la ligne LGV Tours-Bordeaux.
Suite à ce travail de repérage 17 nichoirs ont pu être installés sur 10 ouvrages disposés en 2017 sur les cours d’eau de la Vonne, de la Longère et du Palais (Figure 1). Depuis 2018, la société LISEA intervient dans le maintien de ce suivi sur le long terme afin de répondre aux objectifs d’ évaluation de la plus value de la pose des nichoirs.
Il s’agit ici de la première année de suivi des nichoirs depuis leur pose. En parallèle du suivi des nichoirs, des points d’observations ont été placés le long de ces cours d’eau afin d’estimer le nombre de couples de Bergeronnette des ruisseaux dans la zone d’étude.
La Cistude d’Europe (Emys orbicularis) est une espèce protégée sur le territoire national. La Charente-Maritime compte le plus grand nombre de données régionales avec des effectifs encore
importants et fonctionnels, notamment dans le Marais de Brouage et la Double saintongeaise.
Réalisée avant la phase de construction de la LGV, cette étude constitue un état initial. Il s’agit d’un état initial particulièrement détaillé et précis concernant une espèce protégée impactée par un tel projet.
Le suivi 2017, réalisé pendant la phase de mise en service de la ligne, constitue la suite logique de celui de 2006. L’objectif est :
- d’évaluer sur le long terme les éventuels impacts de la LGV SEA sur une espèce emblématique ;
- d’évaluer la transparence écologique des ouvrages de franchissement mise en oeuvre sur le chantier de la LGV SEA pour l’espèce, comme stipulé dans l’arrêté CNPN.
Le présent rapport dresse le bilan des suivis par Capture-Marquage-Recapture et télémétrique réalisés en 2017 et synthétise les données obtenues avec celles des 4 années précédentes.
Le suivi de la transparence des ouvrages pour les chiroptères s’inscrit dans ce contexte règlementaire et fait partie intégrante des propositions formulées dans le cadre de la note méthodologique rédigée par l'ensemble des partenaires inter-régionaux et intitulée "Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux".
Les objectifs généraux du suivi consistent à mesurer l’efficacité des ouvrages en tant qu’ouvrages de transparence pour les chiroptères en évaluant l’activité chiroptérologique et la richesse spécifique au sein des ouvrages.
Suivi mesure compensatoire - Bois Touchand - 2017 - PCNLISEA
Le site du « Bois du Touchand », situé dans le département de la Vienne, fait l’objet d’une procédure d’acquisition dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures compensatoires de la ligne LGV SEA Tours-Bordeaux.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2015 par Vienne Nature (VN) et la Ligue Pour la Protection des Oiseaux (LPO Poitou-Charentes). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les chiroptères, les mammifères terrestres et semi-aquatiques, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les coléoptères, les mollusques et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
En 2017, le CREN a ainsi rédigé un Document d’Actions de Gestion Concertée pour ce site. Le suivi du site a démarré cette même année. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats de boisements de sénescence et de vieillissement du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site du Bois du Touchand ainsi que les résultats issus de ces suivis. Les suivis en 2017 concernent les volets suivants : dendrologie, chiroptères, oiseaux, insectes saproxyliques et hétérocères.
Lors de la réalisation de la LGV SEA, des suivis ont été planifiés afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place pour la transparence de la ligne. La transparence des infrastructures de transport est difficile à assurer pour cela plusieurs actions sont envisageables : des ouvrages adaptés aux taxons, des corridors pour les guider vers les ouvrages. Pour la LGV SEA, les engagements suivants (LGV SEA Tours/Angoulême 2009) ont été pris : « les rétablissements agricoles ou encore les ouvrages hydrauliques, des aménagements seront mis en oeuvre pour répondre aux besoins et usages de la petite faune (banquette à sec). Des mesures d’accompagnement rendront les ouvrages plus attractifs (aménagement des ouvrages hydrauliques, clôture-guide conduisant la petite faune vers les passages, plantations sous forme de petits bosquets..). Ces aménagements respecteront les prescriptions techniques et écologiques des services et organismes compétents. »
Ce dossier porte sur le suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens menés en 2016. La fragmentation des habitats est une des principales causes de disparition de ce groupe taxonomique. Ces espèces ont des caractéristiques écologiques les rendant très sensibles. Leur cycle écologique intègre une phase de migration prénuptiale importante, pouvant aller jusqu’à quelques kilomètres, ce utilisant les corridors humides ce qui les expose à un fort risque d’écrasement.
Ce suivi a pour objectif de mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau des sites à forts enjeux, d’évaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des espèces ou groupes d’espèces et de caractériser les fréquences de franchissement pour les urodèles via un suivi individuel.
La LGV SEA comptera 340 km de lignes nouvelles entre Tours et Bordeaux. Ce projet a nécessairement un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet se doit d’atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels feront l’objet de mesures de réduction d’impacts. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris le long du tracé, l’installation de passages petite faune sur l’axe LGV qui intersecte de nombreux habitats fréquentés par les amphibiens.
En Gironde, un secteur comprenant 6 ouvrages a été expertisé en 2016, conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA (Annexe 1).
Le présent document fait le bilan du premier suivi 2016 et a pour vocation d’analyser l’intérêt des passages petite faune et de ce type de suivi.
En 2016, un diagnostic environnemental assez complet a été réalisé sur le site de Chardonchamps (habitats naturels et flore, Chiroptères, Avifaune, Reptiles, Lépidoptères Rhopalocères, Orthoptères) dans le cadre des compensations réalisées en acquisition pour la LGV SEA.
Le suivi des espèces cibles à compenser sur ce site vise à caractériser les populations de ces espèces (taille, densité, répartition géographique, etc) et des habitats d’espèces avant la mise en place des mesures de restauration et de gestion. En 2017, le suivi a porté sur la caractérisation des populations et de l’habitat de l’Odontite de Jaubert, espèce cible à compenser dont des stations avaient été découvertes sur le tracé de la ligne LGV.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en œuvre pour le suivi de terrain. Dans un second temps, une présentation des données est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats. La dernière partie du document propose des actions de gestion adaptées à la préservation et au développement de l’espèce à compenser.
L'Association Poitou-Charentes Nature a contacté la Société SEISE afin d'analyser statistiquement les données récoltées dans le cadre d'une étude sur la fonctionnalité des ouvrages d'art traversant la LGV Sud Europe Atlantique (SEA) Tours-Bordeaux. En effet, dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées. C'est dans ce contexte que la Société SEISE, en analysant les données prises sur le terrain par les différentes associations se propose de répondre à cet objectif : montrer la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique. Le groupe taxonomique choisi pour cet étude est le groupe des Chiroptères.
Dans le cadre d’un accompagnement pour la création des dérivations de cours d’eau (article 11 de l’arrêté inter-préfectoral complémentaire du 21 décembre 2012), afin d’effectuer un griffage des berges, dans le but de sauvegarder les amphibiens, les reptiles et les micromammifères qui pourraient être présents, des individus de Sonneur à ventre jaune ont été découverts sur deux sites du Sud Charente en 2013 (cf. Annexe 2).
Toutefois cette espèce n’a pas été identifiée comme espèce impactée lors de l’état initial réalisé par le maître d’ouvrage. Sa présence n’avait pas été détectée sur ces sites à l’époque des arrêtés inter-préfectoraux. Le Sonneur à ventre jaune est une espèce assez discrète, qui présente une biologie et une écologie assez particulière pour un amphibien, préférant des habitats aquatiques de type pionniers et ayant une capacité de dispersion très limitée (entre 200 m et 3 km).
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Ce suivi s’inscrit dans ce contexte règlementaire et vise plusieurs objectifs :
-Définir les stations potentielles et leur fonctionnalité ;
-Evaluer les effectifs présents et la connexion entre les différentes populations ;
-Proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement ;
-Evaluer ainsi l'efficacité des mesures de réduction d'impact et de compensation mises en oeuvre ;
-Evaluer l'incidence de la LGV sur une éventuelle fragmentation des noyaux de population.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire du Sonneur à ventre jaune est mis en oeuvre, basé sur les différentes études précédemment effectuées en Charente et dans diverses régions.
Ce rapport retrace les résultats de la seconde année de suivi de cette espèce sur les deux sites ciblés : la Grande Eau à Cressac-Saint-Genis et La Gorre à Poullignac.
Un lot de parcelles agricoles situé sur la commune de Sainte-Soline, en Deux-Sèvres, a été acquis en 2012 par COSEA et rétrocédé au CREN dans le cadre des mesures compensatoires visant principalement l'avifaune de plaine. Le site Plaine et Marais de Sainte-Soline est en effet en mesure compensatoire au titre de : - l'arrêté inter-préfectoral "espèces protégées" du 24 février 2012 (art.19) ; - l'article R414-23 CE prévoyant l'application de mesures compensatoires en sites Natura 2000 ; l'arrêté inter-préfectoral "loi sur l'eau" du 28 décembre 2012 (arrêté 2012/DDT/847). L'application de modalités de gestion adaptées satisfait par ailleurs l'Engagement de l'Etat "traversée du site Natura 2000 : ZPS de la Mothe Saint Héray Lezay" qui stipule l'acquisition de 19 ha dans les secteurs abritant des noyaux de population d'Outarde canepetière (courrier d'éligibilité - DREAL09/08/2016). Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2016 sur le site des prairies de Sainte-Soline ainsi que les résultats issus de ces suivis, hormis le suivi des mares de compensation dont les résultats sont intégrés dans un rappart spécifique aux mares de compensation LGV Poitou-Charentes.
Suivi Avifaune de plaine - 2016 - LPO Touraine LISEA
Le suivi d’impact a été assuré en 2016 par Pierre Réveillaud (engagé en avril 2016 à la LPO Touraine) qui assurera également le suivi 2017. Auparavant, le suivi 2015 a été réalisé par Gabriel Caucanas.
Dans le cadre d’un accompagnement pour la création des dérivations de cours d’eau, afin d’effectuer un griffage des berges, dans le but de sauvegarder les amphibiens, les reptiles et les micromammifères qui pourraient être présents, des individus de Sonneur à ventre jaune ont été découverts sur deux sites du Sud Charente en 2013.
Toutefois cette espèce n’avait pas été identifiée comme espèce impactée lors de l’état initial, sa présence n’ayant pas été détectée sur ces sites à l’époque des arrêtés inter-préfectoraux. Le Sonneur à ventre jaune est une espèce assez discrète, qui présente une biologie et une écologie assez particulière pour un amphibien, préférant des habitats aquatiques de type pionniers et ayant une capacité de dispersion très limitée.
Ce suivi s’inscrit dans ce contexte règlementaire et vise plusieurs objectifs :
- Définir les stations potentielles et leur fonctionnalité ;
- Evaluer les effectifs présents et la connexion entre les différentes populations ;
- Proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement ;
- Evaluer ainsi l'efficacité des mesures de réduction d'impact et de compensation mises en oeuvre ;
- Evaluer l'incidence de la LGV SEA sur une éventuelle fragmentation des noyaux de population.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire du Sonneur à ventre jaune est mis en oeuvre, basé sur les différentes études précédemment effectuées en Charente et dans diverses régions.
Ce rapport retrace les résultats de la troisième année de suivi de cette espèce sur les deux sites ciblés.
Dans le cadre d’un accompagnement pour la création des dérivations de cours d’eau (article 11 de l’arrêté inter-préfectoral complémentaire du 21 décembre 2012), afin d’effectuer un griffage des berges, dans le but de sauvegarder les amphibiens, les reptiles et les micromammifères qui pourraient être présents, des individus de Sonneur à ventre jaune ont été découverts sur deux sites du Sud Charente en 2013 (cf : Annexe 2).
Toutefois cette espèce n’a pas été identifiée comme espèce impactée lors de l’état initial réalisé par le maître d’ouvrage. Sa présence n’avait pas été détectée sur ces sites à l’époque des arrêtés inter-préfectoraux. Le Sonneur à ventre jaune est une espèce assez discrète, qui présente une biologie et une écologie assez particulière pour un amphibien, préférant des habitats aquatiques de type pionniers et ayant une capacité de dispersion très limitée (entre 200 m et 3 km).
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Ce suivi s’inscrit dans ce contexte règlementaire et vise plusieurs objectifs :
- Définir les stations potentielles et leur fonctionnalité ;
- Evaluer les effectifs présents et la connexion entre les différentes populations ;
- Proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement ;
- Evaluer ainsi l'efficacité des mesures de réduction d'impact et de compensation mises en oeuvre ;
- Evaluer l'incidence de la LGV sur une éventuelle fragmentation des noyaux de population.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire du Sonneur à ventre jaune est mis en oeuvre, basé sur les différentes études précédemment effectuées en Charente et dans diverses régions.
Suivi Avifaune de plaine - 2017 - LPO TouraineLISEA
Le suivi d’impact a été assuré en 2017, comme en 2016 par Pierre Réveillaud en collaboration avec les associations de protections de la nature. Auparavant, le suivi 2015 a été réalisé par Gabriel Caucanas.
En 2017 et en 2018, un suivi des gîtes à chiroptères a été réalisé. L’objectif de ce suivi est de vérifier l'efficacité de la création de gîtes artificiels dans les ouvrages d'art en évaluant le taux de colonisation par les chauves-souris des ouvrages aménagés en leur faveur et de suivre l’évolution de l’occupation des gîtes à différentes périodes de l’année. Ce suivi est basé sur l’identification des espèces présentes et le comptage des individus à intervalles réguliers sur une année complète.
Le suivi et l’analyse qui en découle visent également les objectifs suivants :
- distinguer s’il existe des différences d’utilisation suivant le type d’ouvrages mais également suivant le type de gîte.
- identifier et quantifier les différentes espèces présentes au sein de ces ouvrages et des gîtes ainsi que le type d’occupation (transit, mise bas...).
Les gîtes à chiroptères posés au niveau des ouvrages hydrauliques constituent des zones de haltes artificielles non négligeables pour le transit, voire la parturition (mise bas) des chiroptères. Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- La pose de gîtes à chiroptères au niveau des ouvrages hydrauliques renforce leur potentiel d'accueil ;
- Le passage de la LGV sur l'ouvrage n'est pas un frein à l'occupation des gîtes par les chiroptères ;
- La fréquentation des ouvrages et des gîtes varie en fonction des typologies d'ouvrage et de gîte.
Afin de répondre aux objectifs fixés, un protocole spécifique a été élaboré et mis en place à l’échelle de 3 départements impactés par la ligne SEA : La Vienne, la Charente et la Charente maritime. L’année 2017 constitue la première année de ce suivi, qui constitue également l’année de mise en service de la ligne.
La Cistude d’Europe est une espèce protégée sur le territoire national. De par ces enjeux de conservation majeurs, une étude initiale a été réalisée en 2006 sur deux sites témoins de la ligne. Une nouvelle étude a été initiée en 2013 et reconduite en 2014. Les objectifs sont d’évaluer sur le long terme les éventuels impacts de la LGV SEA sur une espèce emblématique et d’évaluer la transparence écologique des ouvrages de franchissement mise en œuvre. Le suivi 2015 est en cours et sera prochainement diffusé sur ce site.
Suivi du jumelage des infrastructures - 2014 - OGE LISEA
Une étude sur les enjeux de jumelage d’infrastructures a été réalisée par le Bureau d’Etudes Office de Génie Ecologique (OGE). Ce travail présente les enjeux identifiés en phase travaux. Une seconde étude est programmée après la mise en service afin de constater si les enjeux se révèlent confirmer et en tirer les retours d’expérience nécessaires.
Les suivis menés en 2018 sur le site du Bocage de Chaunay ont pour objectif de mettre en évidence les conséquences de la gestion menée sur le site pour la compensation des espèces impactées. Les groupes concernés par ces suivis sont les Oiseaux et le Damier de la succise. Le présent rapport fait état des résultats issus de ces suivis.
L’ensemble des mares créées ou restaurées (mares de compensation, de substitution et d’attractivité) dans le cadre du projet ont fait l’objet d’un suivi. Les sujets flore, amphibiens, odonates et milieux naturels pour chacun des sites concernés ont été étudiés.
Les objectifs du suivi consistent à évaluer le succes de franchissement des ouvrages en évaluant la richesse spécifique (nombre d’espèces) et intra-spécifique (nombre d’individus) au niveau des ouvrages, et de mettre en évidence d’éventuels flux de migration pour les amphibiens.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne
- Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne.
Ce suivi 2018 vient compléter les deux années précédentes de suivi.
Similaire à Suivi Avifaune de plaine- 2016 - PCN (20)
Afin d'évaluer l’impact de la ligne sur les populations à l'échelle du projet, l e suivi de la répartition du Castor sera assuré à large échelle sur les bassins versants interceptés dans le contexte jugé le plus contraint qu'est leur recolonisation des cours d'eau jusqu'i ci désertés. Il s'agira d'engager un suivi standardisé sur les réseaux hydrographiques du bassin de la Vienne (Vienne, Clain et affluents) dans le département 86.
Le Castor est en phase de « colonisation » du réseau hydrographique du bassin de la Vienne et notamment du sous bassin du Clain. À large échelle, la ligne peut potentiellement devenir un frein à cette colonisation dans le département de la Vienne si les aménagements réalisés n'assuraient pas correctement (en qualité et en quantité) la circulation de cette espèce à travers l'infrastructure.
Suivi Nichoirs à Bergeronnette des ruisseaux - 2018 - PCNLISEA
En 2016, COSEA a sollicité la LPO en Vienne pour prospecter les ouvrages d’arts dans des secteurs de compensation pour la Bergeronnette des ruisseaux, espèce impactée par la construction de la ligne LGV Tours-Bordeaux.
Suite à ce travail de repérage 17 nichoirs ont pu être installés sur 10 ouvrages disposés en 2017 sur les cours d’eau de la Vonne, de la Longère et du Palais (Figure 1). Depuis 2018, la société LISEA intervient dans le maintien de ce suivi sur le long terme afin de répondre aux objectifs d’ évaluation de la plus value de la pose des nichoirs.
Il s’agit ici de la première année de suivi des nichoirs depuis leur pose. En parallèle du suivi des nichoirs, des points d’observations ont été placés le long de ces cours d’eau afin d’estimer le nombre de couples de Bergeronnette des ruisseaux dans la zone d’étude.
L’objectif du suivi paysager est, à l’échelle du projet, de s’assurer de l’efficacité des mesures retenues et d’évaluer les impacts résiduels réels sur l’environnement. D’une manière plus large, il a pour vocation d’améliorer la connaissance et d’assurer un retour d’expérience pour améliorer la prise en compte du paysage dans les projets d’infrastructures à venir.
L’outil mis en place pour le suivi paysager est un observatoire photographique portant sur environ 300 stations réparties sur les 12 sites.
En 2018, un an après la mise en service de la ligne, 5 campagnes photographiques ont déjà été effectuées :
3 en période de végétation et 2 en période hivernale (automne 2013, hiver 2013/2014, hiver 2015 printemps/été 2016, printemps/été 2018). La plupart des prestations environnementales et paysagères sont terminées.
Depuis 2017, la portion ferroviaire entre Tours et Bordeaux compte 340 km de lignes nouvelles. Ce projet a eu un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux de pluie. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet a muté pour atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels ont fait l’objet de mesures compensatoires. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris, le long du tracé, le creusement de plusieurs mares à vocation d’attractivité, de substitution ou de compensation. Cette mission a été confiée par COSEA au Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine). Ainsi, quatre mares ont été réalisées en 2016, auxquelles s’ajoute la restauration d’une mare, sur la base des prescriptions techniques du CEN, et de deux supplémentaires creusées en 2017 qui sont venues grossir les effectifs.
Les mares font l’objet de suivi durant les trois premières années suivant leur création.
Ainsi cette année, le CEN Aquitaine a été missionné sur 7 mares pour mener les suivis de ces milieux conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA. Les quatre mares créées puis suivies en 2013 et 2014 ne sont plus intégrées aux suivis respectivement jusqu’en 2021 et 2022.
Le présent document fait le bilan du suivi 2018. Il a pour vocation d’évaluer la fonctionnalité des sites, d’apporter des éléments correctifs à la gestion des mares et à l’amélioration du suivi, ainsi que d’effectuer un retour d’expérience sur les mesures compensatoires.
Ce suivi vise à évaluer la colonisation et la fonctionnalité de ces mares créées. L'objectif principal est d'attester de l'efficience de ces entités pour les espèces à compenser.
Pour effectuer le suivi de la colonisation des mares, trois groupes taxonomiques sont étudiés : les amphibiens, les odonates et la flore, ce conformément au protocole transmis aux services de l'Etat pour validation.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des actions de suivis des mesures de réduction liées à la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), LISEA a missionné le Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine) pour mener le suivi de la transplantation des pieds d’Ail rose (Allium roseum L.) sur la parcelle de transplantation de la commune de Cubzac-les-Ponts.
Ce suivi fait suite aux dispositions de transplantation de l’espèce située sur les emprises de la ligne.
Les modalités de recueil, de stockage et de réimplantation des bulbes ont fait l’objet d’un protocole soumis pour approbation au Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA) et à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine (DREAL Aquitaine) en septembre 2012. Ce protocole intègre également des éléments de description et de gestion de la zone d’accueil, ainsi qu’une méthode de suivi pour mesurer l’efficacité de l’opération de transplantation des pieds d’Ail rose réalisée en 2012. Des préconisations pour le maintien des populations situées immédiatement en marge de l’emprise travaux ayant fait l’objet d’une mesure d’évitement sont édictées.
Ce document fait suite à un suivi engagé par BIOTOPE en 2013 et par le CEN Aquitaine entre 2014 et 2017.
Suivi Flore : Odontite de Jaubert - 2016-2018 - CBNBPLISEA
Actualisation des stations d’Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus) en Indre-et-Loire. Bilan des prospections et programme d’actions.
Ce document a été réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Centre.
Ce projet, proposé dans le cadre du Contrat Territorial Vienne Aval, a pour objectif d’améliorer nos connaissances sur la répartition de l’espèce dans la Vienne (action A1.2 du PNA Grande Mulette) et notamment de rechercher de nouvelles stations abritant des individus vivants de cet invertébré qui est l’un des plus menacés au monde. Les prospections débutées en 2015 ont été menées sur la Vienne, en portant un effort plus important sur les secteurs localisés en aval de Châtellerault (Vienne Nature, 2015, 2016 et 2017). Ce rapport présente les résultats des inventaires menés sur la Vienne en 2018.
Le site d'étude "Prairies de Vouharte" a été acquis par le Conservatoire Régional d'Espaces Naturels du Poitou-Charentes dans le cadre des mesures compensatoires de la construction de la LGV SEA.
A l'heure de la mise ne place des mesures de gestion conservatoire, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les ripisylves afin d'évaluer l'impact de la gestion proposée.
Le travail de suivi mené en 2017 par Charente Nature a concerné l'évaluation des habitats naturels de prairies humides et des ripisylves ainsi que le suivi de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d'Orthoptères des prairies humides,
- suivi des oiseaux,
- suivi de la végétation des ripisylves,
- suivi des mammifères semai-aquatiques,
- suivi des odonates.
Ce rapport présente donc l'état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Suivi IPR Veude de Poncay - 2018 - Fédération de pêche 37LISEA
Dans le cadre des mesures compensatoires, la Fédération d’Indre et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a diagnostiqué différents linéaires de la Veude de Poncay. Après validation des services de l’Etat, un projet de restauration de la morphologie et de la continuité écologique de ce cours d’eau a été retenu. Les travaux ont eu lieu de septembre à octobre 2017.
C'est dans ce cadre que la fédération de pêche d’Indre-et-Loire a réalisé la pêche électrique du 12 septembre 2018 dont fait état ce rapport. Elle correspond à l'année N+1 après travaux.
Le présent rapport fait état des résultats de l’indice IPR (Indice Poisson Rivière) et de l’évolution par rapport à la pêche « avant travaux » réalisées en août 2017.
Ce dossier porte sur le suivi d'une population d'agrion de Mercure impactée par le tracé de la LGV SEA réalisé en 2017. Cette espèce possède des caractéristiques éconologiques qui font d'elle un bon indicateur de la transparence des ouvrages et de la continuité écologique des corridors aquatiques et des habitats humides alluviaux. Cette analyse est basée sur un protocole de capture/marquage/recapture qui permet de modéliser les déplacements des individus et de caractériser le fonctionnement de la population.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Suivi Ecrevisse à pied blanc - Rune - 2018 - Fédération de pêche 86 & Univers...LISEA
Dans le cadre de la pérennisation des mesures de compensation environnementales pour l’écrevisse à patte blanches, un suivi écologique sur le long terme a été initié sur le cours d’eau de la Rune (Vienne, 86) afin d’évaluer d’une part l’état de la population et la plus-value apportée par les travaux de restauration. Ce suivi a été établi sur 3 secteurs de 250 m répartis tout le long du linéaire restauré en dehors du secteur de 50 m où se trouve le noyau de population. Les inventaires ont été effectués de l’aval vers l’amont.
Suivi Ecrevisse à pied blanc - Veude - 2018 - Fédération de pêche 86 & Univer...LISEA
Dans le cadre de la pérennisation des mesures de compensations environnementales pour l’écrevisse à patte blanches, un suivi écologique sur le long terme a été initié sur le cours d’eau de la Veude (Vienne, 86) afin d’évaluer d’une part l’état de la population et la plus-value apportée par les travaux de restauration. Ce suivi a été établi sur 4 secteurs de 100 m répartis tout le long du linéaire restauré. Les inventaires ont été effectués de l’aval vers l’amont.
Suivi IPR Réveillon - 2017 - Fédération de pêche 37LISEA
Dans le cadre des mesures compensatoires, la Fédération d’Indre et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique 37 a diagnostiqué différents linéaires du Réveillon sur la commune de Maillé. Après validation des services de l’Etat, un projet de restauration de la continuité écologique ainsi que de la morphologie de ce cours d’eau a été retenu. Les travaux ont eu lieu en novembre 2016.
Cette pêche électrique réalisée le 28 septembre 2017 rentre donc dans le cadre du suivi des mesures compensatoires effectué pour le concessionnaire de la ligne LISEA et correspond à l’année N+1 après travaux.
L’objectif est de suivre la fréquentation des ouvrages par les petits mammifères semi-aquatiques à l’échelle des six départements traversés par la LGV et sur différentes typologies représentatives des cours d'eau et des aménagements. Pour cela, différentes techniques et espèces indicatrices sont utilisées pour évaluer et comparer, en fonction des paramètres environnementaux locaux, la circulation des espèces à travers l’infrastructure :
• Suivi de la fréquentation par la Loutre des ouvrages et des milieux situés en amont de la LGV, pour évaluer la fréquentation des milieux situés en amont de l’infrastructure. L’indicateur sera le taux d’ouvrages fréquentés à l’amont depuis l’ouvrage.
• Suivi de la fréquentation des ouvrages par les petits carnivores pour évaluer la circulation dans les deux sens et aux deux extrémités. Les indicateurs seront la richesse spécifique par ouvrage et le nombre de passages par espèce.
• Suivi de la fréquentation des ouvrages par les micromammifères pour évaluer leur circulation à l’intérieur des aménagements. Les indicateurs seront la richesse spécifique par ouvrage, aux abords et à l’intérieur.
Suivi Transparence mammifères semi-aquatiques - 2017 - GREGE
Suivi Avifaune de plaine- 2016 - PCN
1. 14 rue Jean Moulin
86240 Fontaine-le-Comte
05 49 88 99 23
pc.nature@laposte.net
Rapport réalisé pour le compte de :
LGV SEA TOURS-BORDEAUX
Impacts de la LGV SEA et évaluation de
l’efficience des mesures compensatoires
sur l’avifaune de plaine
Rapport de suivi 2016 (3ème
année de suivi) –
Méthodologie et résultats à l’échelle du Poitou-Charentes
2. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
2 Poitou-Charentes Nature
Impacts de la LGV SEA et évaluation de
l’efficience des mesures compensatoires
sur l’avifaune de plaine
Rapport de suivi 2016 (3ème
année de suivi) –
Méthodologie et résultats à l’échelle du Poitou-Charentes
Type de rapport :
Rapport de suivi 2016
Associations intervenantes Intervenants
CEBC - CNRS
LPO Vienne
GODS
Charente Nature (CN)
Vincent BRETAGNOLLE – Alexandre VILLERS – Laura HENCKEL
(CEBC - CNRS)
Chloé DEPRE – Thomas CHEVALLIER - Thierry DUBOIS – Johan
TILLET (LPO Vienne)
Victor TURPAUD-FIZZALA – Jessica VILLERS – Jean-Baptiste
PERROTIN – Thomas GOUELLO (GODS)
Tiphanie HERCE – Matthieu DORFIAC (Charente Nature)
Coordinateur PCN / Rédacteur Version du document
Agnès BOYÉ V1
Destinataires Date d’envoi
Delphine QUINTARD, Pierre COUTURIER
Thierry CHARLEMAGNE (LISEA)
14/06/2017
3. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 3
Sommaire
Introduction ............................................................................................................... 5
1. Méthodologie et protocoles ................................................................................ 6
1.1. Questionnements ............................................................................................................ 6
1.2. Echelles de travail ........................................................................................................... 6
1.3. Espèces concernées ........................................................................................................ 6
1.4. Stratégie d’échantillonnage .............................................................................................. 7
1.5. Protocoles pour les relevés .............................................................................................. 7
1.5.1. Indice Ponctuel d’Abondance (IPA) Passereaux et Outarde canepetière.................... 8
1.5.2. Recherche des couples nicheurs d’Œdicnème criard ............................................... 8
1.5.3. Recherche des couples nicheurs de Busards .......................................................... 8
1.5.4. Recherche des couples nicheurs de Pie-grièche écorcheur ...................................... 9
1.6. Saisie des données.......................................................................................................... 9
1.7. Synthèse des périodes de réalisation ................................................................................ 9
2. Résultats .......................................................................................................... 10
2.1. Présentation synthétique ............................................................................................... 10
2.2. Echantillonnage ............................................................................................................ 12
2.3. Espèces contactées ....................................................................................................... 16
2.4. Méthodes d’analyses ..................................................................................................... 17
2.4.1. Calcul de la diversité.......................................................................................... 20
2.4.2. Analyse statistique ............................................................................................ 20
2.4.3. Méthode cartographique .................................................................................... 20
2.5. Contexte et objectifs visés par les analyses 2016 ............................................................. 20
2.6. Analyses complémentaires et documents associés ........................................................... 21
3. Analyse descriptive........................................................................................... 22
3.1. Représentativité de la communauté échantillonnée .......................................................... 22
3.2. Diversité observée par passage ...................................................................................... 23
4. Modélisation à l’échelle de la communauté....................................................... 24
5. Modélisation à l’échelle de l’espèce .................................................................. 28
5.1. Effet de la ligne et des mesures environnementales sur l’abondance des espèces ............... 28
5.2. Répartition ................................................................................................................... 34
4. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
4 Poitou-Charentes Nature
6. Conclusions et perspectives.............................................................................. 36
6.1. Bilan 2014-2016............................................................................................................ 36
6.2. Synthèse des résultats des modélisations ........................................................................ 37
6.3. Limites......................................................................................................................... 37
6.4. Fréquence du suivi et des bilans..................................................................................... 38
Annexe 1 - Exemple d’identification et de localisation préalable des points d’écoute
sous SIG........ ........................................................................................................... 39
Annexe 2 - Exemple de fiche de relevé IPA ........................................................... 40
Annexe 3 - Exemple de fiche de relevé de l’assolement......................................... 42
5. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 5
Impacts de la LGV SEA et évaluation de
l’efficience des mesures compensatoires
sur l’avifaune de plaine
Rapport de suivi 2016 (3ème
année de suivi) – Méthodologie et résultats
Introduction
Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur
l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012,
portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de
destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats
d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux
devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé
d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée
« Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA
Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé
(CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes
Nature et la LPO France.
Le protocole détaillé lié à ce suivi a été présenté aux services de l’Etat en amont de sa mise en œuvre, validée
par le concessionnaire LISEA au début de l’année 2014.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 et 2016 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente. Il a également
été mené en 2015 et 2016 en Indre et Loire.
6. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
6 Poitou-Charentes Nature
1. Méthodologie et protocoles
1.1. Questionnements
Le protocole décrit ci-après est destiné à collecter des données en mesure de répondre à trois questions
précises, qui déclinent plus précisément l’analyse des impacts :
→ Quel est l’impact local de l’infrastructure (lorsqu’elle sera en fonctionnement) sur les
différentes espèces d’oiseaux ?
Cela consiste à déterminer, pour les espèces ciblées, la largeur de la zone d’évitement (ce qui inclut
aussi les variations de cette largeur, par exemple en fonction de la densité des individus) et/ou les
moyens de diminuer cette largeur par des mesures de mitigation.
→ Quel est l’impact régional de l’infrastructure sur les différentes espèces d’oiseaux ?
Il s’agit d’évaluer l’impact global de l’infrastructure (travaux, fonctionnement) sur la dynamique des
populations des espèces patrimoniales.
→ Quel est l’impact des mesures compensatoires sur les espèces cibles ?
Pour évaluer l’efficacité des mesures compensatoires sur ces espèces, il s’agit d’évaluer cet effet
« toutes choses égales par ailleurs », c’est-à-dire en tenant compte des effets confondants, comme par
exemple la présence de MAE, la présence de prairies ou encore la nature du paysage.
1.2. Echelles de travail
Au total, trois échelles spatiales sont déclinées :
- Une échelle très locale : la ligne et son fuseau, dont la largeur, en termes d’impact, reste à déterminer
et va sans doute varier selon les espèces.
- Une échelle plus large : qui est celle du territoire dans lequel les mesures de compensation sont mises
en place.
- Une échelle régionale : Poitou-Charentes.
Le protocole décrit ci-après intègre ces trois échelles.
1.3. Espèces concernées
Les espèces ciblées par cette étude sont des espèces du milieu de plaine ouverte, à savoir :
- L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax) ;
- L’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) ;
- Le Busard cendré (Circus pygargus) ;
- Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) ;
- La Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) ;
- Le cortège global des passereaux, qui sont des indicateurs de l’évolution qualitative du milieu
(ressources alimentaires).
7. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 7
1.4. Stratégie d’échantillonnage
La stratégie est destinée à rendre l’effet dont on recherche à mesurer l’impact (par exemple les mesures
compensatoires) indépendant des effets paysagers confondants. Ceci revient à les « décorréler » au sens
statistique. Les variables confondantes identifiées sont :
- la distance à l’infrastructure ;
- la proportion de prairies en voisinage (sur des carreaux de 1 km²), qui sont des habitats favorables aux
différentes espèces cibles (reproduction et/ou alimentation) ;
- la présence et la quantité de MAE déjà contractualisées (en incluant les mesures compensatoires).
Laura Henckel, Paul Miguet (en thèse sous la supervision de Vincent Bretagnolle au Centre d’Etudes Biologiques
de Chizé, CEBC – CNRS) et Alexandre Villers ont développé un algorithme qui permet de tirer ces carrés de
manière aléatoire selon des gradients indépendants. Cet algorithme est mobilisé ainsi chaque année.
Figure 1 : Exemple de cartographie des données sources qui
sont utilisées lors du tirage des carrés
Source : Image CNRS – CEBC / Données GODS – PCN
Comme indiqué sur la figure en vis-à-vis,
le tirage des carrés consiste à
sélectionner des carreaux (les teintes de
bleu correspondent ici à la proportion du
carré de 1 km² en prairie), à des
distances croissantes de l’infrastructure
(ici en rouge), tout en contrôlant la
position et la superficie des parcelles
déjà en acquisition ou en contrat (ici, en
jaune) dans le cadre des mesures
compensatoires.
En matière de puissance statistique et afin de disposer d’un échantillon représentatif, 150 à 200 carrés de 1
km² sont à réaliser chaque année, choisis selon un tirage aléatoire stratifié, effectué par le CEBC - CNRS de
Chizé dans chaque département (Vienne, Deux-Sèvres et Charente) pour la région Poitou-Charentes. Si,
exceptionnellement, au regard des quantités de travail à réaliser et des forces humaines en présence, 100
carrés ont été suivis en 2014, ce sont 149 carrés qui ont été suivis en 2015.
1.5. Protocoles pour les relevés
Pour chaque protocole, la météo est relevée pendant la réalisation du relevé (pourcentage de couverture
nuageuse, absence ou présence de pluie, vent nul / faible / moyen ou fort).
L’assolement (relevé de l’occupation des sols à l’échelle de la parcelle) est réalisé sur l’ensemble de chaque
carré échantillonné entre avril et juin, puis saisi sous SIG.
8. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
8 Poitou-Charentes Nature
Chaque contact d’Outarde canepetière, Pie-grièche écorcheur, Œdicnème criard, Busard cendré et Busard Saint-
Martin détecté en dehors des périodes de mise en œuvre stricte des protocoles (au cours d’un point IPA mais
au-delà des 200m, au cours de trajets entre points d’écoute ou encore au cours du relevé assolement) est
systématiquement localisé et de façon précise, sur une carte IGN en relevant l’horaire, l’effectif, le sexe, l’âge et
les comportements. Chaque nid détecté est également géo-localisé.
Un descriptif spécifique à chacun des protocoles est présenté dans les paragraphes 1.5.1. à 1.5.4.
1.5.1. Indice Ponctuel d’Abondance (IPA) Passereaux et Outarde canepetière
→ Par carré de 1 km², 4 points d’écoute (1 pour 25 ha, distants d’au moins 500 m) de 10 minutes sont
réalisés avec 2 passages : entre 1er
avril et le 8 mai, puis entre le 8 mai et le 15 juin, avec au minimum
4 semaines d’écart entre les 2 passages. L’ensemble des contacts d’espèce d’oiseaux sont relevés et
reportés, aussi précisément que possible, sur une carte préalablement préparée. Les types de contact
(vol, posé, chant, cri) sont également répertoriés par individu.
Les points d’écoutes débutent une heure après le lever du soleil et se poursuivent jusqu’à 10h maximum, en
évitant les pics de chaleur.
Chaque contact d’Outarde canepetière et de Pie-grièche est systématiquement géo-localisé, en relevant
l’horaire, l’effectif, le sexe, le comportement, le type et la hauteur du couvert fréquenté.
1.5.2. Recherche des couples nicheurs d’Œdicnème criard
Les prospections sont effectuées d’une traite sur l’ensemble du carré de 1 km². Deux passages sont réalisés par
carré : le premier est effectué entre le 1er
et le 20 mai et le second entre le 1er
et le 20 juin.
→ La réalisation de parcours en voiture sur l’ensemble des chemins carrossables s’effectue en évitant les
pics de chaleur et les heures d’alimentation de l’espèce (alimentation avant 9h et après 18h), par
météo favorable (sans pluie ou vent important) en matinée ou l’après-midi, sur l’ensemble de la zone
agricole de la commune, avec halte régulière pour observer minutieusement (plusieurs angles sur les
grands îlots) toutes les parcelles favorables (labour, semis, vigne, prairie rase), afin de rechercher les
individus et les indices de nidification (couveur-guetteur, alarme, poussins, chants / parades /
accouplements, part en marchant, feinte de blessure, etc…).
Chaque observation d’Œdicnème criard est systématiquement géo-localisée sur une carte IGN en relevant
l’horaire, l’effectif, le sexe, l’âge et les comportements. Chaque nid détecté est également géo-localisé.
1.5.3. Recherche des couples nicheurs de Busards
Il s’agit d’une recherche des couples nicheurs nécessitant plusieurs étapes (« prospection en entonnoir ») :
→ Parcours de l’ensemble des chemins carrossables du carré (avril-mai) sur l’ensemble des milieux
favorables : repérage des potentiels noyaux de colonie, des indices de cantonnement :
« Il s’agit pour l’observateur de se déplacer dans le carré d’un kilomètre carré en empruntant tous les itinéraires
possibles, à basse vitesse, en s’arrêtant régulièrement sur les points ouverts ou culminants offrant une bonne
visibilité, ou à pied. Il est important, dans cette stratégie, de visiter au moins une fois chaque secteur du carré
afin de visualiser l’ensemble des milieux favorables. » (Cf. Protocole enquête nationale rapaces diurnes
nicheurs)
9. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 9
→ Réalisation de points d’observation pour détecter le nombre de couples nicheurs et localiser
précisément les nids (mai-juin-juillet) : 2 à 4 passages (fonction de la densité en busards) sont
nécessaires par temps favorable pour un minimum de 2 heures d’observation pour les 4 passages.
Chaque observation de Busard cendré, de Busard Saint-Martin et de Busard des roseaux est systématiquement
géo-localisée, de façon précise sur une carte IGN en relevant l’horaire, l’espèce, l’effectif, le sexe, l’âge, les
comportements, la présence de marquage ou de trait individuel (ex : mélanisme, mue des femelle). Chaque nid
détecté est également géo-localisé précisément.
1.5.4. Recherche des couples nicheurs de Pie-grièche écorcheur
Les prospections sont effectuées à raison de 3 passages par carré. Les passages sont à répartir entre mi-mai et
début juillet.
→ La réalisation de parcours en voiture sur l’ensemble des chemins carrossables s’effectue à partir de 1h
après le lever du soleil et jusqu’à 1h avant le coucher du soleil, en privilégiant les heures chaudes pour
faciliter la détection (heures d’activité de nombreux cortèges d’insectes). Il s’agit de sillonner
l’ensemble du carré en faisant des points d’arrêt à proximité des milieux favorables à la nidification.
Chaque observation de Pie-grièche écorcheur est systématiquement géo-localisée précisément sur une carte
IGN en relevant l’horaire, l’effectif, le sexe, l’âge et les comportements.
1.6. Saisie des données
Des fiches de localisation et de relevé de terrain sont utilisées pour chaque protocole (cf. Annexes 1, 2 et 3).
Les données protocolaires et non-protocolaires sont ensuite saisies et envoyées au CEBC - CNRS de Chizé, en
tableur Excel avec les coordonnées géographiques de chaque donnée, au cours des mois d’août et septembre.
1.7. Synthèse des périodes de réalisation
Figure 2 : Périodes de préparation et de passage terrain
jan fév mar avr mai juin juil aoû sept oct nov déc
Echantillonnage aléatoire
Préparation des fiches de relevé de terrain
Terrain - IPA Passereaux et Outarde canepetière
Terrain - Œdicnème criard
Terrain - Busards
Terrain - Pie-grièche écorcheur
Saisie des données
10. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
10 Poitou-Charentes Nature
2. Résultats
2.1. Présentation synthétique
Les données d’échantillonnage sont synthétisées dans le tableau ci-dessous. Pour rappel et première
comparaison, les données du suivi des deux années précédentes ont été gardées.
Depuis 2014, 97 puis 104 espèces ont été contactées lors des IPA.
Année : 2014 2015 2016
Nombre de carrés échantillonnés : 108 160 153
Nombre de carrés suivis : 105 149 141
Surface suivie : 105 km² 149 km² 141 km²
Superficie totale prise en compte pour le suivi MC AP : 1669,85 km²
% surface suivie par rapport à la totalité du zonage : 6,3 % 8,9 % 8,5 %
Nombre d’IPA réalisés :
840 (soit 140 h
d’écoute)
1192 (soit
199 h
d’écoute)
1124 (soit
187 h
d’écoute)
Nombre de contacts recensés au moment des IPA : 97 104 104
Ainsi, l’échantillon sur trois années représente 1580 IPA sur 395 carrés (38 793 individus comptés), soit plus de
526 heures d’écoute protocolisée.
Prairie – Mons (16) – D. NEAU
11. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 11
Figure 3 : Zonages pris en compte dans le cadre du suivi
12. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
12 Poitou-Charentes Nature
2.2. Echantillonnage
Le tirage aléatoire stratifié des carrés de 1 km² a permis le suivi de 141 carrés échantillon en 2016 (149 en
2015, 105 en 2014). Les cartes ci-après mettent en évidence la localisation des carrés suivis en Poitou-
Charentes au regard des zonages prioritaires de prospection des mesures compensatoires, des ZPS ciblées
avifaune de plaine impactées par la LGV, ainsi que des sites de compensation en acquisition et en
conventionnement connus en fin d’année 2016. On peut voir sur les cartes ci-après que le suivi depuis 2014 a
permis de couvrir une surface de plus en plus importante au sein des secteurs ciblés.
Figure 4 : Carrés suivis depuis 2014 en Poitou-Charentes
13. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 13
Figure 5 : Carrés suivis depuis 2014 en Vienne
14. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
14 Poitou-Charentes Nature
Figure 6 : Carrés suivis depuis 2014 en Deux-Sèvres
15. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 15
Figure 7 : Carrés suivis depuis 2014 en Charente
16. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
16 Poitou-Charentes Nature
2.3. Espèces contactées
Depuis les relevés de 2014, 120 espèces ont été contactées au total via les protocoles mis en place dans le
cadre de ces suivis ‘avifaune de plaine’. Elles sont listées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 1 : Espèces contactées (et nombre de contacts de chacune) depuis 2014
Espèce Nb Espèce Nb
Alouette des champs 4288 Mésange bleue 324
Pinson des arbres 2029 Coucou gris 323
Pigeon ramier 1970 Rougegorge familier 315
Etourneau sansonnet 1880 Faucon crécerelle 309
Merle noir 1857 Geai des chênes 305
Fauvette à tête noire 1754 Buse variable 295
Corneille noire 1707 Rougequeue noir 278
Hirondelle rustique 1580 Tarier pâtre 267
Linotte mélodieuse 1505 Faisan de Colchide 265
Bruant proyer 1497 Caille des blés 264
Rossignol philomèle 1271 Bergeronnette_grise 261
Fauvette grisette 1001 Grive musicienne 233
Moineau domestique 949 Choucas des tours 227
Tourterelle des bois 804 Corbeau freux 220
Bergeronnette printanière 757 Pic épeiche 181
Mesange charbonnière 687 Loriot d’Europe 180
Hypolais polyglotte 624 Busard cendré 151
Chardonneret élégant 618 Huppe fasciée 138
Bruant zizi 609 Hirondelle de fenêtre 134
Tourterelle turque 599 Canard colvert 119
Troglodyte mignon 551 Mésange a longue queue 118
Pie_bavarde 530 Pic vert 113
Pouillot véloce 530 Busard Saint-Martin 108
Pipit des arbres 505 Héron cendre 105
Verdier d‘Europe 502 Outarde canepetiere 105
Pipit farlouse 422 Pigeon biset domestique 105
Martinet noir 409 Grive draine 100
Bruant jaune 382 Perdrix rouge 94
Accenteur mouchet 373 Pie-grieche écorcheur 83
Oedicneme criard 361 Milan noir 79
17. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 17
Espèce Nb Espèce Nb
Grimpereau des jardins 75 Pouillot de Bonelli 7
Cochevis huppé 68 Tadorne de Belon 6
Courlis cendré 68 Cheveche d’Athéna 5
Perdrix grise 66 Gobemouche gris 5
Rougequeue à front blanc 55 Mesange nonnette 5
Bruant ortolan 54 Pic épeichette 5
Traquet motteux 52 Pic noir 5
Roitelet à triple bandeau 48 Pipit rousseline 5
Serin cini 46 Cisticole des joncs 4
Vanneau huppé 45 Cygne tubercule 4
Fauvette des jardins 32 Grebe castagneux 4
Pouillot fitis 30 Martin-Pêcheur d‘Europe 3
Grosbec casse-noyaux 27 Elanion blanc 2
Sittelle torchepot 23 Faucon émerillon 2
Alouette lulu 19 Goéland argenté 2
Gallinule poule d’eau 19 Goéland leucophée 2
Epervier d’Europe 16 Locustelle tachetée 2
Gorgebleue à miroir 16 Merle à plastron 2
Pigeon colombin 14 Phragmite des joncs 2
Tarier des prés 14 Torcol fourmilier 2
Bouscarle de Cetti 13 Autour des palombes 1
Faucon hobereau 13 Chevalier aboyeur 1
Rousserolle effarvatte 13 Foulque macroule 1
Courlis corlieu 10 Grande Aigrette 1
Grand Cormoran 10 Grive litorne 1
Guepier dEurope 9 Hirondelle de rivage 1
Aigrette garzette 8 Mésange huppée 1
Bergeronnette des ruisseaux 7 Pic mar 1
Bondrée apivore 7 Pouillot siffleur 1
Busard des roseaux 7 Tarin des aulnes 1
En gris : espèces non prises en compte dans les analyses (oiseaux en halte migratoire ou non inféodés aux milieux de plaine) : en
gras : avifaune de plaine ciblée par ce suivi
2.4. Méthodes d’analyses
Parmi les espèces listées ci-avant, seules celles nicheuses dans des habitats de plaine agricole ont été retenues
pour les analyses. A noter également que les groupes de plus de 10 individus ont également été écartés pour
les analyses, car correspondant plutôt à des individus en déplacement ou en alimentation et non à des nicheurs
locaux.
18. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
18 Poitou-Charentes Nature
Sur le graphique suivant représentant l’abondance cumulée par espèce, on peut constater que le cortège est
dominé par quelques espèces qui peuvent être abondantes, alors que bon nombre d’espèces ne sont au
contraire présentes qu’en faibles effectifs. Les modèles utilisés pour les analyses réalisées ne peuvent être
utilisés pour ces dernières espèces (‘modèles inexploitables’), qui ne sont pas assez représentées pour que le
modèle soit exploitable. Des protocoles complémentaires seraient à mener pour acquérir des données
supplémentaires sur ces espèces.
Pour les espèces ‘intermédiaires’, d’abondance moyenne, d'autres types de modèles pourraient être testés pour
améliorer leur fiabilité (‘modèles moyens’).
Pour les espèces abondantes, les modèles sont corrects et exploitables pour les analyses.
Busard cendré – Tusson (16) – M. DORFIAC
Repousses sur chaumes – Bessé (16) – D. NEAU
19. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 19
Figure 8 : Abondance cumulée par espèce et compatibilité des modèles
Modèles
corrects
Modèles
moyens
Modèles
inexploitables
20. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
20 Poitou-Charentes Nature
2.4.1. Calcul de la diversité
Deux types d’analyses de la diversité ont été menés :
- par point : la richesse spécifique/point/passage/année a été calculée ;
- par carré : les résultats des 2 sessions de terrain ont été groupés afin de garder la diversité maximale/carré. Il
a ainsi pu être calculé β=γ/α, avec la diversité α : Nombre d'espèce moyen par point par carré, la diversité γ :
Nombre d'espèce total par carré et la diversité β: hétérogénéité entre points au sein du carré.
2.4.2. Analyse statistique
Le modèle final retenu est un modèle mixte linéaire généralisé.
Les analyses statistiques ont été réalisées avec le logiciel R 3.3.2, avec la fonction "glmer".
Le modèle a intégré séquentiellement les co-variables explicatives suivantes, en 3 étapes :
"Facteurs confondants" :
- Effets aléatoires : passage imbriqué dans l’ID du point, observateur,
- Effets fixes : année, date en jour julien (effet simple et quadratique), heure, vent, pluie, nuage, visibilité, bruit
"Paysage" :
-% de chaque culture regroupée en catégories : plantations ligneuses, prairie-luzerne, ray-grass, tournesol-
maïs, colza, céréales, autres cultures,
-% d'éléments boisés (haie et forêts),
-% de bâtis (village et péri-village)
Variables d’intérêt :
- Distance à la LGV
- MAE prairie (retard de fauche), gel + agriculture biologique,
- Mesures compensatoires LGV.
La sélection de variable s’est faite à chaque étape, basée sur l'AIC des modèles (critère évaluant la qualité des
modèles tout en tenant compte du nombre de variables dans le modèle).
L'objectif est de mettre en évidence un éventuel effet de la ligne et des MAE en contrôlant l'effet
de tous les autres facteurs potentiellement influents.
2.4.3. Méthode cartographique
Les étapes des analyses cartographiques ont été les suivantes :
- Etablir une carte de répartition des espèces basée sur les modèles (prédictions) tenant compte à la fois de la
structuration spatiale des données et des variables environnementales ;
- Extrapoler à l'ensemble de la zone d'étude.
2.5. Contexte et objectifs visés par les analyses 2016
Les suivis de l’avifaune de plaine ont actuellement été réalisés sur une période de 3 ans (2014-2016),
correspondant à la période des travaux de création de la ligne et avant sa mise en fonctionnement (en juillet
2017).
Les analyses menées dans le cadre de ce rapport à 3 ans visent à répondre à :
21. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 21
- Définir un état des lieux initial de la biodiversité aviaire avant la mise en fonctionnement de la ligne ;
- Détecter d'éventuels effets précoces de la ligne (perturbations liées aux travaux de mise en place) ;
- Evaluer l'effet des Mesures Agro-Environnementales (MAE) et des mesures compensatoires mises en place
autour de la ligne ;
- Etablir une cartographie de richesse spécifique et d'abondance de chaque espèce (état initial).
2.6. Analyses complémentaires et documents associés
Afin de pouvoir analyser et discriminer l’influence de différentes variables dans le cadre du suivi (prairies à
proximité, MAEt/MAEc...), certaines données telles que la localisation des MAE (Mesures Agro-
Environnementales), le RPG (Registre Parcellaire Graphique) de chaque année de suivi ou encore les données
cartographiques topographiques BDTOPO sont nécessaires.
A ce jour, plusieurs données sont encore à actualiser afin d’affiner les analyses. La sollicitation des partenaires
concernés par ces données est nécessaire. Cela concerne notamment les données suivantes :
- Localisation des MAEt/MAEc ;
- RPG ;
- BDTOPO.
A titre d’information, la dernière année d’actualisation des ressources utilisées pour les analyses est précisée
dans le tableau ci-dessous :
Deux-
Sèvres
Charente Vienne
Assolement carré 2014-15-16 2014-15-16 2014-15-16
MC LGV 2014-15-16 2014-15-16 2014-15-16
MAEt 2014 20141
2014
RPG 2012-14-15 2012 2012-2014
Corine Land Cover 2012 2012 2012
Tracé ligne oui oui oui
BD topo végétation
(haies)
2012 2012 2012
1
Aucune MAEt n’a été mise en place en 2015 et 2016 en Charente. On peut donc considérer être à jour
concernant ces données dans ce département.
22. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
22 Poitou-Charentes Nature
3. Analyse descriptive
3.1. Représentativité de la communauté échantillonnée
Les graphiques cumulés ci-dessous présentent le nombre d’espèces contactées en fonction du nombre de points
d’échantillonnage suivis.
On constate que les courbes d'accumulation s'approchent de la saturation. Le nombre de points
échantillonnés semble donc satisfaisant pour avoir une bonne représentation de la richesse totale
de la communauté.
Figure 9 : Nombre d’espèces cumulé par point échantillonné entre 2014 et 2016
2014 2015
2016
23. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 23
3.2. Diversité observée par passage
La méthode cartographique extrapolée à l’échelle de l’ensemble de la zone suivie nous donne les résultats
présentés sur les figures suivantes, pour le premier et le second passage de terrain qui ont été distingués. La
richesse spécifique est d’autant plus élevée que la couleur est chaude.
Figure 10 : Diversité observée par point extrapolée à l’échelle globale, entre 2014 et 2016 – 1er
passage
La zone suivie au nord correspond à l’Indre et Loire
Nombre d’espèces relevé
L’année 2015 ressort sur ces premières cartes, la diversité par point apparaissant globalement plus importante
cette année-là. L’année 2016 semble quant à elle avoir observé une richesse spécifique moindre, mais tout de
même meilleure qu’en 2014, année où la diversité par point semble avoir été la moins importante.
2014 2015 2016
24. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
24 Poitou-Charentes Nature
Figure 11 : Diversité observée par point extrapolée à l’échelle globale, entre 2014 et 2016 – 2e
passage
Nombre d’espèces relevé
Les tendances identifiées par les premiers passages de terrain ne sont pas complètement confirmées par le
second. En effet si l’année 2015 ressort également sur les graphiques ci-dessus comme une année accueillant
une forte diversité spécifique à l’échelle globale, la même tendance ressort en 2016. L’année 2014 semble
toujours moins riche en nombre d’espèces lors du second passage de 2014. Il est à noter également que les
résultats sont plus hétérogènes via ce second passage.
On constate donc une variabilité entre les passages, ce qui confirme bien l’intérêt des deux passages préconisés
dans les protocoles, mais également une forte variabilité inter-annuelle de la richesse spécifique observée par
point, d’où l’intérêt de réaliser le suivi sur plusieurs années.
4. Modélisation à l’échelle de la communauté
Le résultat du modèle final sur la prédiction du nombre d’espèces amène aux constatations suivantes :
- l’effet de l’année est très marqué (1), confirmant la modélisation cartographique présentée précédemment ;
- un très fort effet des haies/forêts et des zones urbaines (2) ;
- le peu d’effet des cultures (3) ;
2014 2015 2016
25. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 25
- le faible effet de la ligne et des MAE (4). Cette dernière conclusion est compréhensible car les mesures
compensatoires et MAE diminuent la diversité des milieux et par conséquent les cortèges associés. L’analyse
espèce par espèce serait différente.
Ci-dessous des représentations graphiques de ces effets par les variables citées sur la richesse spécifique :
Figure 12 : Effet des haies sur la richesse spécifique
2
‘Facteurs
confondants’
1
3
4
26. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
26 Poitou-Charentes Nature
De manière non surprenante, le facteur principal structurant la communauté aviaire à notre échelle d'étude est
la présence de haies et éléments boisés (Figure 12).
Figure 13 : Effet de la distance à la ligne sur la richesse spécifique
Le modèle ne fait ressortir aucun effet de la ligne sur la diversité de la communauté aviaire (Figure 13).
Figure 14 : Effet des MC et MAE sur la richesse spécifique
Pour cette modélisation, les MAE pris en compte ont été les HE4 et +, GC5 et GC6 (AB), gel, ainsi que les
mesures compensatoires liées à la LGV SEA (dans un buffer de 200m autours des IPA).
Le modèle ne fait pas ressortir d'effet significatif de ces mesures environnementales sur la richesse spécifique
de la communauté dans son ensemble (Figure 14).
27. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 27
L’objectif de ce modèle est d’aboutir à la prédiction du calcul de la richesse spécifique à l’échelle de l’ensemble
des zones ciblées. Pour cela, tous les paramètres influents précisés ci-avant ont été mis à 0 (présence de haies,
habitats, etc.). La richesse spécifique prédite peut ainsi être représentée :
Figure 15 : Carte de la richesse spécifique prédite par le modèle
La carte de richesse prédite a été extrapolée sur l'ensemble de la zone d'étude en tenant compte des variables
environnementales à l'échelle de la région :
- données RPG 2012 pour les cultures,
- Corin Land Cover 2012 pour les zones urbaines et forêts,
- BD topo 2012 végétation pour les haies.
Si la richesse spécifique moyenne est globalement égale à 10 espèces/point sur l’ensemble de la
zone, on observe des zones plus riches (en rouge), réparties de manière hétérogène.
On ne constate pas visuellement d'effet de la ligne.
28. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
28 Poitou-Charentes Nature
5. Modélisation à l’échelle de l’espèce
Ce chapitre de l’analyse se concentre sur l’influence des mesures environnementales (MC et MAE) et de la LGV
sur l’abondance des espèces.
Les graphiques présentés ci-après sont issus des prédictions du modèle présenté dans les paragraphes
précédents.
5.1. Effet de la ligne et des mesures environnementales sur l’abondance des
espèces
Alouette des champs
On peut voir sur ces graphiques qu’il est attendu que l’Alouette des champs soit plus abondante à proximité de
la LGV qu’à distance. Les MAE et mesures compensatoires ont un effet attendu très positif sur l’abondance de
cette espèce.
29. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 29
Bruant proyer
Aucune tendance sur les effectifs de Bruant proyer n’est prédite par le modèle concernant la distance à la LGV.
Par contre, tout comme pour l’Alouette des champs, le modèle prédit un effet très positif des mesures
environnementales sur l’abondance du Bruant proyer.
Bruant proyer – Brettes – M. DORFIAC
30. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
30 Poitou-Charentes Nature
Œdicnème criard
Les mêmes tendances sont prédites pour l’Œdicnème criard : un effet nul de la distance à la LGV et un effet
positif de la présence de mesures environnementales. On note toutefois que ce dernier effet positif est moins
marqué que pour le Bruant proyer.
Œdicnème criard – J. PELLERIN
31. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 31
Pinson des arbres
Le modèle prédit une favorisation de l’abondance du Pinson des arbres par la proximité de la LGV. La présence
d’habitats favorables à proximité de la ligne vient sans doute biaiser cette modélisation. Les MAE et mesures
compensatoires ont quant à elles un effet négatif sur l’abondance de l’espèce, ce qui se comprend aisément du
fait que le Pinson des arbres n’est pas favorisé dans un contexte de grandes plaines, où sont mises en place ces
mesures (espèce liée aux haies et boisements, on pourrait plutôt la retrouver en milieu bocager).
32. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
32 Poitou-Charentes Nature
Fauvette à tête noire
Enfin, les mêmes tendances semblent prédites pour la Fauvette à tête noire, mais au regard de l’échelle
utilisée, ces paramètres sont plutôt considérés comme neutres sur les effectifs de cette espèce.
Le tableau ci-après indique, pour les espèces dont les effectifs permettent de les intégrer au modèle, si un effet
de la ligne LGV ou des mesures environnementales sont attendus. Il reprend ainsi les conclusions exploitables à
partir des graphiques présentés au paragraphe 5.1.
De manière générale, on n'observe pas d'effet très marqué de la LGV à ce stade de l'étude.
Le léger effet positif de la ligne est parfois observé mais pourrait s'expliquer par la présence d'habitats plus
favorables dans ces zones pour les espèces concernées (cas du Pinson des arbres notamment).
On observe tout de même un effet positif significatif des MAE et mesures compensatoires, mais seulement pour
les espèces de milieux ouverts (espèces ciblées par ces mesures et affiliées aux milieux cultivés).
33. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 33
Figure 16 : Effet de la ligne et des MAE/MC sur l’abondance des espèces
Espèce Effet ligne Effet MAE Qualité du modèle
Alouette des champs +
Bruant proyer +
Bergeronnette printanière =
Oedicnème criard -
Caille des blés -
Outarde canepetière -
Pinson des arbres +
Pigeon ramier +
Etourneau sansonnet +
Merle noir +
Fauvette à tête noire +
Corneille noire +
Linotte mélodieuse +
Rossignol philomèle +
Fauvette grisette +
Moineau domestique =
Tourterelle des bois =
Mésange charbonnière =
Hypolaïs polyglotte =
Chardonneret élégant =
Bruant zizi =
Troglodyte mignon =
Pie bavarde =
Pouillot véloce =
Pipit des arbres =
Verdier d'Europe =
Echelle de valeur de l’effet :
-- - = + ++
Espèces des
milieux ouverts
Espèces des
milieux plus
bocagers ou
urbains
34. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
34 Poitou-Charentes Nature
5.2. Répartition
De même que la richesse spécifique a pu être modélisée par point à l’échelle de la région, il a été fait de même
pour l’abondance spécifique. Quelques cartes de répartition sont ainsi présentées ci-dessous :
Alouette des champs Bruant proyer
Ces cartes de répartition confirment les conclusions des graphiques du paragraphe précédent : les effectifs
d’Alouette des champs ressortent légèrement plus importants à proximité de la ligne que par ailleurs sur la
représentation graphique ci-dessus. Aucun effet de la LGV ne se dessine par contre sur la carte de répartition
du Bruant proyer.
35. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 35
Œdicnème criard Bergeronnette printanière
Globalement aucun effet de la LGV n’est visible sur les répartitions de l’Œdicnème criard ou de la
Bergeronnette printanière. Très ponctuellement, on semble déceler des effectifs plus élevés accolés à la ligne
pour l’Œdicnème, qui ne reflète pas l’effet global de ce paramètre sur l’abondance de l’espèce.
36. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
36 Poitou-Charentes Nature
Hypolaïs polyglotte Mésange charbonnière
Il en est de même pour les abondances d’Hypolais polyglotte et de Mésange charbonnière : aucun effet de la
LGV sur les effectifs ne semble se dessiner sur les cartes de répartition ci-dessus.
6. Conclusions et perspectives
6.1. Bilan 2014-2016
Le nombre de carrés suivis a été maintenu pour ce suivi 2016. L’échantillon des milieux ciblés reste ainsi
représentatif et permet d’obtenir des résultats plus fiables et exploitables.
Le tirage aléatoire avait également été fait sur un nombre de carrés légèrement plus important (environ 153
carrés) afin de disposer d’une marge d’ajustement au moment de la disposition des points d’écoute sur
cartographie (caractère trop urbain ou forestier de certains carrés par exemple ou inaccessibilité).
37. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 37
Le protocole 2014 a été maintenu et renouvelé pour la troisième année consécutive. Il a été poursuivi dans le
département de l’Indre et Loire, où le suivi en est à sa seconde année.
Comme expliqué dans le rapport, la puissance explicative des modèles n’est encore pas suffisante pour
certaines espèces dont les effectifs sont réduits, ce qui concerne une partie des oiseaux de plaine. Même si des
premières conclusions peuvent être ressorties de ces trois premières années de suivi, les protocoles doivent
donc être poursuivis les années à venir, d’autant plus que les données accumulées jusqu’en 2017 compris
constitueront un état initial solide ‘d’avant mise en service’ et pourront servir de base à l’étude des
dérangements causés par la circulation des trains (étude 2018-2020). L’augmentation progressive des trains en
2017 ne sera marquée qu’à partir du mois de juillet, alors que les protocoles seront achevés. Les données
collectées pourront ainsi être mises à profit pour la finalisation d’un état 0. Ce bilan est envisagé fin 2017, et
pourra également faire un focus sur les impacts de la construction de la LGV sur les Outardes. Un parallèle avec
les enquêtes nationales de 2012, 2014 et 2016 pourra alors être fait.
6.2. Synthèse des résultats des modélisations
A l'échelle communauté, certaines conclusions peuvent toutefois d’ores et déjà être annoncées :
- La construction de la ligne LGV ne semble pas avoir d’impact significatif sur la richesse spécifique de la
communauté ;
- La diversité des communautés d'oiseaux est en revanche favorisée par la présence d'éléments boisés mais est
également très influencée par le voisinage de zones urbaines ; cela est aisément entendable car la
diversification des habitats engendrant celle des communautés avifaunistiques ;
- Aucun effet des MAE ou des mesures compensatoires ou de la distance à la ligne n’est constaté sur la
diversité spécifique à l'échelle de la communauté dans son ensemble.
A l'échelle de l’espèce, on peut retenir :
- Il n’y a pas d’effet significatif (ni négatif ni positif) de la LGV sur l'abondance des espèces suivies (il est
toutefois rappelé que les données sont insuffisantes pour les espèces peu abondantes) ;
- La présence de MAE et des mesures compensatoires semble favoriser les espèces de milieux ouverts (comme
l'Alouette des champs, le Bruant proyer ou l'Œdicnème criard) ;
- On ne note pas d'effet des MAE ni des mesures compensatoires sur les espèces de milieux boisés et des haies
(Pinson des arbres, Fauvette à tête noire, etc.)
Ces conclusions seront actualisées avec les résultats du suivi 2017, qui permettra de disposer d’un ‘point zéro’
pour étudier l’effet de la mise en service de la ligne, et l’effet à moyen terme des mesures compensatoires et
des MAE. Rappelons que pour ce faire, il est indispensable d’avoir accès aux données régionalisées des RPG et
MAE.
6.3. Limites
Comme évoqué, une forte hétérogénéité inter-annuelle a été constatée suite aux analyses menées. La nécessité
d’une répétition des suivis dans le temps se voit donc confirmée.
Par ailleurs, les modèles présentés dans cette étude ont été satisfaisants pour suivre les tendances des espèces
les plus abondantes (comme l'Alouette des champs ou le Bruant proyer), en revanche les données sont
insuffisantes en l’état pour établir des modèles satisfaisants pour les espèces les moins abondantes, comme
malheureusement une partie des espèces de plaine ciblées par ce suivi.
38. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
38 Poitou-Charentes Nature
Des protocoles de suivis particuliers seraient donc utiles pour les espèces prioritaires en termes de conservation
(Outarde Canepetière, Œdicnème criard ou Busards).
6.4. Fréquence du suivi et des bilans
Comme évoqué dès la mise en place du protocole, et comme confirmé par les résultats de ce bilan à 3 ans, ce
suivi s’inscrit dans une démarche à long terme au regard des temps de réponse ou de détection de certains
facteurs. Ainsi pour rappel, le suivi doit être très régulier et se poursuivre au-delà de la mise en service de la
ligne, les 3 premières années suivant la mise en service de la ligne : 2018 - 2019 - 2020.
A compter de cette date, le suivi devra se poursuivre et la fréquence sera à adapter en fonction des résultats
obtenus les premières années.
Outardes canepetières – Saint-Jean-de-Sauves (86) – C. DEPRE
39. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 39
Annexe 1 - Exemple d’identification et de
localisation préalable des points
d’écoute sous SIG
40. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
40 Poitou-Charentes Nature
Annexe 2 - Exemple de fiche de relevé IPA
41. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 41
Rappels de notation :
- Points d’écoute 10 min, séparés en 2 min.
- Noter toute les espèces et leur nombre chaque session de 2 min.
- Noter leur position sur la carte avec leur identifiant
- Distance : 0-50m ; 50-100m ; 100-200m
- Code vent : 0 = pas de vent ; 3 = vent de 30 km/h (ne pas faire de points d’écoute au-delà.
- Code nuage : 0% = ciel bleu ; 100% = totalement couvert.
- Code pluie : 0 = pas de pluie ; 1 = pluie fine (ne pas faire de points d’écoute si pluie importante).
- Code visibilité : 1 = bonne ; 2 = modéré ; 3 = faible.
- Code bruit : 0 = pas de bruit ; 1 = faible ; 2 = seuls les oiseaux les plus bruyants entendus au-delà de
100m ; 3 = très peu ou pas d’ouseaux entendus au-delà de 100m ; 4 = oiseaux non détectables au-
delà de 50m.
- Noter les huppes, oedicnèmes et outardes à plus de 200 m sur la carte mais pas dans le tableau.
- Noter le comportement : vol (V) ; chante (C) ; posé (P). Si vol et chant ou posé et chant, noter chant.
42. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
42 Poitou-Charentes Nature
Annexe 3 - Exemple de fiche de relevé de
l’assolement
43. Suivi 2016 – Impacts de la LGV et des MC sur l’avifaune de plaine – Avril 2017
Poitou-Charentes Nature 43
Principaux codes d’assolement :
CODE_OCS ASSOLEMENT
10 Prairie permanente (âge > 3 ans)
11 Prairie âge inconnu
15 Friche
20 Prairie temporaire (age 2-3 ans)
25 Luzerne
26 Trèfle
27 Féverole
30 Ray-grass suivi inconnu
31 Ray-grass suivi Ray Grass
32 Ray-grass suivi Maïs
33 Ray-grass suivi Tournesol
34 Moha
35 Ray-grass suivi Labour
36 Jachère spontanée (juin)
37 Prairie année 1
38 Jachère spontanée suivi de Labour
39 Céréale + légumineuse
40 Céréale
41 Blé
42 Blé barbu
44 Orge d'hiver
45 Avoine
46 Seigle
CODE_OCS ASSOLEMENT
47 Orge de printemps
48 Mélange céréale/légumineuse
49 Culture de printemps
50 Colza
51 Moutarde
61 Lin
62 Pois
63 Jardin ou culture maraîchère
64 Sorgho/Millet
65 Sorgho
66 Millet
70 Labour
71 Maïs
72 Tournesol
73 Tabac
74 Autre culture
81 Bâti
82 Péri-village
83 Route
84 Surface en eau
90 Bois ou haie
91 Vigne
93 Forêt RBI