En 2016, un diagnostic environnemental assez complet a été réalisé sur le site de Chardonchamps (habitats naturels et flore, Chiroptères, Avifaune, Reptiles, Lépidoptères Rhopalocères, Orthoptères) dans le cadre des compensations réalisées en acquisition pour la LGV SEA.
Le suivi des espèces cibles à compenser sur ce site vise à caractériser les populations de ces espèces (taille, densité, répartition géographique, etc) et des habitats d’espèces avant la mise en place des mesures de restauration et de gestion. En 2017, le suivi a porté sur la caractérisation des populations et de l’habitat de l’Odontite de Jaubert, espèce cible à compenser dont des stations avaient été découvertes sur le tracé de la ligne LGV.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en œuvre pour le suivi de terrain. Dans un second temps, une présentation des données est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats. La dernière partie du document propose des actions de gestion adaptées à la préservation et au développement de l’espèce à compenser.
Un lot de parcelles agricoles situé sur la commune de Sainte-Soline, en Deux-Sèvres, a été acquis en 2012 par COSEA et rétrocédé au CREN dans le cadre des mesures compensatoires visant principalement l’avifaune de plaine.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2012 par Deux-Sèvres Nature Environnement (DSNE) et le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les orthoptères, les chiroptères et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis
de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
Ainsi, c’est en 2016 que le suivi du site a démarré. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats humides ouverts ainsi que les haies du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site des prairies de Sainte-Soline ainsi que les résultats issus de ces suivis, hormis le suivi des mares de compensation dont les résultats sont intégrés dans un rapport spécifique aux mares de compensation LGV Poitou-Charentes.
Suivi du jumelage des infrastructures - 2014 - OGE LISEA
Une étude sur les enjeux de jumelage d’infrastructures a été réalisée par le Bureau d’Etudes Office de Génie Ecologique (OGE). Ce travail présente les enjeux identifiés en phase travaux. Une seconde étude est programmée après la mise en service afin de constater si les enjeux se révèlent confirmer et en tirer les retours d’expérience nécessaires.
Le suivi sur l’avifaune de plaine, notamment de l’outarde canepetière, vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires en zones de grandes cultures agricoles.
Suivi mesure compensatoire - Bois Touchand - 2017 - PCNLISEA
Le site du « Bois du Touchand », situé dans le département de la Vienne, fait l’objet d’une procédure d’acquisition dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures compensatoires de la ligne LGV SEA Tours-Bordeaux.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2015 par Vienne Nature (VN) et la Ligue Pour la Protection des Oiseaux (LPO Poitou-Charentes). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les chiroptères, les mammifères terrestres et semi-aquatiques, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les coléoptères, les mollusques et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
En 2017, le CREN a ainsi rédigé un Document d’Actions de Gestion Concertée pour ce site. Le suivi du site a démarré cette même année. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats de boisements de sénescence et de vieillissement du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site du Bois du Touchand ainsi que les résultats issus de ces suivis. Les suivis en 2017 concernent les volets suivants : dendrologie, chiroptères, oiseaux, insectes saproxyliques et hétérocères.
Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente.
Un lot de parcelles agricoles situé sur la commune de Sainte-Soline, en Deux-Sèvres, a été acquis en 2012 par COSEA et rétrocédé au CREN dans le cadre des mesures compensatoires visant principalement l’avifaune de plaine.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2012 par Deux-Sèvres Nature Environnement (DSNE) et le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les orthoptères, les chiroptères et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis
de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
Ainsi, c’est en 2016 que le suivi du site a démarré. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats humides ouverts ainsi que les haies du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site des prairies de Sainte-Soline ainsi que les résultats issus de ces suivis, hormis le suivi des mares de compensation dont les résultats sont intégrés dans un rapport spécifique aux mares de compensation LGV Poitou-Charentes.
Suivi du jumelage des infrastructures - 2014 - OGE LISEA
Une étude sur les enjeux de jumelage d’infrastructures a été réalisée par le Bureau d’Etudes Office de Génie Ecologique (OGE). Ce travail présente les enjeux identifiés en phase travaux. Une seconde étude est programmée après la mise en service afin de constater si les enjeux se révèlent confirmer et en tirer les retours d’expérience nécessaires.
Le suivi sur l’avifaune de plaine, notamment de l’outarde canepetière, vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires en zones de grandes cultures agricoles.
Suivi mesure compensatoire - Bois Touchand - 2017 - PCNLISEA
Le site du « Bois du Touchand », situé dans le département de la Vienne, fait l’objet d’une procédure d’acquisition dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures compensatoires de la ligne LGV SEA Tours-Bordeaux.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2015 par Vienne Nature (VN) et la Ligue Pour la Protection des Oiseaux (LPO Poitou-Charentes). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les chiroptères, les mammifères terrestres et semi-aquatiques, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les coléoptères, les mollusques et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
En 2017, le CREN a ainsi rédigé un Document d’Actions de Gestion Concertée pour ce site. Le suivi du site a démarré cette même année. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats de boisements de sénescence et de vieillissement du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site du Bois du Touchand ainsi que les résultats issus de ces suivis. Les suivis en 2017 concernent les volets suivants : dendrologie, chiroptères, oiseaux, insectes saproxyliques et hétérocères.
Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente.
La future Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau (884 cours d’eau au total), des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraines.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant sont cependant soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles industriels …) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux que pendant la phase d’exploitation.
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Dans le cadre de la LGV SEA, la construction de près de 600 ouvrages hydrauliques (buses ou cadres pour les petits écoulements, viaducs ou ponts pour les cours d’eau les plus importants) est prévue sur l’ensemble du tracé afin de faciliter l’écoulement des eaux. Ils ont fait l’objet d’aménagements particuliers pour rétablir la circulation des poissons et des animaux à proximité. Au niveau du bassin de l’Indre, 3 viaducs ont été construits au-dessus de l’Indre (entre les communes de Veigné et de Montbazon), de la Manse (à Sepmes) et de la Vienne (entre Ports-sur-Vienne et Nouâtre).
Ces ouvrages hydrauliques sont prévus pour perturber le moins possible les écoulements naturels mais ne sont pas sans conséquence et peuvent porter atteinte au milieu aquatique et influer sur la continuité des cours d’eau. La réalisation des ouvrages et du rétablissement hydraulique doit respecter le principe de libre circulation des poissons (Code rural) et l’implantation de l’ouvrage doit se faire au plus proche du lit naturel du cours d’eau existant pour éviter une dérivation trop importante.
Lors de la réalisation de la LGV SEA, des suivis ont été planifiés afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place pour la transparence de la ligne. La transparence des infrastructures de transport est difficile à assurer pour cela plusieurs actions sont envisageables : des ouvrages adaptés aux taxons, des corridors pour les guider vers les ouvrages. Pour la LGV SEA, les engagements suivants (LGV SEA Tours/Angoulême 2009) ont été pris : « les rétablissements agricoles ou encore les ouvrages hydrauliques, des aménagements seront mis en oeuvre pour répondre aux besoins et usages de la petite faune (banquette à sec). Des mesures d’accompagnement rendront les ouvrages plus attractifs (aménagement des ouvrages hydrauliques, clôture-guide conduisant la petite faune vers les passages, plantations sous forme de petits bosquets..). Ces aménagements respecteront les prescriptions techniques et écologiques des services et organismes compétents. »
Ce dossier porte sur le suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens menés en 2016. La fragmentation des habitats est une des principales causes de disparition de ce groupe taxonomique. Ces espèces ont des caractéristiques écologiques les rendant très sensibles. Leur cycle écologique intègre une phase de migration prénuptiale importante, pouvant aller jusqu’à quelques kilomètres, ce utilisant les corridors humides ce qui les expose à un fort risque d’écrasement.
Ce suivi a pour objectif de mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau des sites à forts enjeux, d’évaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des espèces ou groupes d’espèces et de caractériser les fréquences de franchissement pour les urodèles via un suivi individuel.
L'Association Poitou-Charentes Nature a contacté la Société SEISE afin d'analyser statistiquement les données récoltées dans le cadre d'une étude sur la fonctionnalité des ouvrages d'art traversant la LGV Sud Europe Atlantique (SEA) Tours-Bordeaux. En effet, dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées. C'est dans ce contexte que la Société SEISE, en analysant les données prises sur le terrain par les différentes associations se propose de répondre à cet objectif : montrer la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique. Le groupe taxonomique choisi pour cet étude est le groupe des Chiroptères.
Dans le cadre de son projet de construction de la LGV SEA, LISEA-COSEA a obtenu un arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées (préfectures de Gironde, de Vienne, de Charente, des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et d’Indre-et-Loire).
Par cet arrêté daté du 24 février 2012, la société LISEA est autorisée, et sous réserve des conditions énoncées aux articles suivants, à déroger aux interdictions suivantes :
destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos (espèces animales) ;
capture ou enlèvement, destruction, perturbation intentionnelle (espèces animales) ;
coupe, cueillette, arrachage, enlèvement (espèces végétales).
Concernant les espèces protégées de mulettes, deux espèces sont concernées : la Grande Mulette (Margaritifera auricularia) et la Mulette épaisse (Unio crassus). L’article 11.1.2 de l’arrêté présente les mesures réglementaires imposées au préalable à la destruction, altération des habitats d’espèces et notamment la réalisation d’un déplacement des individus impactés.
Le présent rapport présente les détails de la réalisation de cette mesure sur la Vienne (37).
Les suivis menés en 2018 sur le site du Bocage de Chaunay ont pour objectif de mettre en évidence les conséquences de la gestion menée sur le site pour la compensation des espèces impactées. Les groupes concernés par ces suivis sont les Oiseaux et le Damier de la succise. Le présent rapport fait état des résultats issus de ces suivis.
La future Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau (884 cours d’eau au total), des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraines.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant sont cependant soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles industriels …) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux que pendant la phase d’exploitation.
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Dans le cadre de la LGV-SEA, la construction de près de 600 ouvrages hydrauliques (buses ou cadres pour les petits écoulements, viaducs ou ponts pour les cours d’eau les plus importants) est prévue sur l’ensemble du tracé afin de faciliter l’écoulement des eaux. Ils ont fait l’objet d’aménagements particuliers pour rétablir la circulation des poissons et des animaux à proximité. Au niveau du bassin de la Dordogne, 6 viaducs ont été construits : Goujonne, Saye, Falaise, Virvée, Dordogne, Ambarès.
Ces ouvrages hydrauliques sont prévus pour perturber le moins possible les écoulements naturels mais ne sont pas sans conséquence et peuvent porter atteinte au milieu aquatique et influer sur la continuité des cours d’eau. La réalisation des ouvrages et du rétablissement hydraulique doit respecter le principe de libre circulation des poissons (Code rural) et l’implantation de l’ouvrage doit se faire au plus proche du lit naturel du cours d’eau existant pour éviter une dérivation trop importante.
Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Le protocole détaillé lié à ce suivi a été présenté aux services de l’Etat en amont de sa mise en oeuvre, validée par le concessionnaire LISEA au début de l’année 2014.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 et 2016 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente. Il a également été mené en 2015 et 2016 en Indre et Loire.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Afin d'évaluer l’impact de la ligne sur les populations à l'échelle du projet, l e suivi de la répartition du Castor sera assuré à large échelle sur les bassins versants interceptés dans le contexte jugé le plus contraint qu'est leur recolonisation des cours d'eau jusqu'i ci désertés. Il s'agira d'engager un suivi standardisé sur les réseaux hydrographiques du bassin de la Vienne (Vienne, Clain et affluents) dans le département 86.
Le Castor est en phase de « colonisation » du réseau hydrographique du bassin de la Vienne et notamment du sous bassin du Clain. À large échelle, la ligne peut potentiellement devenir un frein à cette colonisation dans le département de la Vienne si les aménagements réalisés n'assuraient pas correctement (en qualité et en quantité) la circulation de cette espèce à travers l'infrastructure.
À l’heure de la mise en place des mesures de gestion conservatoire, en vue de la compensation des habitats et des
espèces impactés par la ligne LGV SEA, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les haies afin d’évaluer l’impact de la gestion proposée.
Le travail mené en 2017 par Vienne Nature et par la Ligue pour la Protection des Oiseaux a concerné l’évaluation des habitats naturels de prairies humides et des haies de compensation par le biais de suivis de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi de stations de Gaillet boréal,
- suivi de l’expérimentation d’un sursemis,
- suivi des oiseaux des haies de compensation,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d’Orthoptères des prairies humides.
Ce rapport présente donc l’état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Le site d'étude "Prairies de Vouharte" a été acquis par le Conservatoire Régional d'Espaces Naturels du Poitou-Charentes dans le cadre des mesures compensatoires de la construction de la LGV SEA.
A l'heure de la mise ne place des mesures de gestion conservatoire, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les ripisylves afin d'évaluer l'impact de la gestion proposée.
Le travail de suivi mené en 2017 par Charente Nature a concerné l'évaluation des habitats naturels de prairies humides et des ripisylves ainsi que le suivi de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d'Orthoptères des prairies humides,
- suivi des oiseaux,
- suivi de la végétation des ripisylves,
- suivi des mammifères semai-aquatiques,
- suivi des odonates.
Ce rapport présente donc l'état des lieux des suivis réalisés en 2017.
La future Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau (884 cours d’eau au total), des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraines.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant sont cependant soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles industriels …) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux que pendant la phase d’exploitation.
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Dans le cadre de la LGV SEA, la construction de près de 600 ouvrages hydrauliques (buses ou cadres pour les petits écoulements, viaducs ou ponts pour les cours d’eau les plus importants) est prévue sur l’ensemble du tracé afin de faciliter l’écoulement des eaux. Ils ont fait l’objet d’aménagements particuliers pour rétablir la circulation des poissons et des animaux à proximité. Au niveau du bassin de l’Indre, 3 viaducs ont été construits au-dessus de l’Indre (entre les communes de Veigné et de Montbazon), de la Manse (à Sepmes) et de la Vienne (entre Ports-sur-Vienne et Nouâtre).
Ces ouvrages hydrauliques sont prévus pour perturber le moins possible les écoulements naturels mais ne sont pas sans conséquence et peuvent porter atteinte au milieu aquatique et influer sur la continuité des cours d’eau. La réalisation des ouvrages et du rétablissement hydraulique doit respecter le principe de libre circulation des poissons (Code rural) et l’implantation de l’ouvrage doit se faire au plus proche du lit naturel du cours d’eau existant pour éviter une dérivation trop importante.
Lors de la réalisation de la LGV SEA, des suivis ont été planifiés afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place pour la transparence de la ligne. La transparence des infrastructures de transport est difficile à assurer pour cela plusieurs actions sont envisageables : des ouvrages adaptés aux taxons, des corridors pour les guider vers les ouvrages. Pour la LGV SEA, les engagements suivants (LGV SEA Tours/Angoulême 2009) ont été pris : « les rétablissements agricoles ou encore les ouvrages hydrauliques, des aménagements seront mis en oeuvre pour répondre aux besoins et usages de la petite faune (banquette à sec). Des mesures d’accompagnement rendront les ouvrages plus attractifs (aménagement des ouvrages hydrauliques, clôture-guide conduisant la petite faune vers les passages, plantations sous forme de petits bosquets..). Ces aménagements respecteront les prescriptions techniques et écologiques des services et organismes compétents. »
Ce dossier porte sur le suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens menés en 2016. La fragmentation des habitats est une des principales causes de disparition de ce groupe taxonomique. Ces espèces ont des caractéristiques écologiques les rendant très sensibles. Leur cycle écologique intègre une phase de migration prénuptiale importante, pouvant aller jusqu’à quelques kilomètres, ce utilisant les corridors humides ce qui les expose à un fort risque d’écrasement.
Ce suivi a pour objectif de mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau des sites à forts enjeux, d’évaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des espèces ou groupes d’espèces et de caractériser les fréquences de franchissement pour les urodèles via un suivi individuel.
L'Association Poitou-Charentes Nature a contacté la Société SEISE afin d'analyser statistiquement les données récoltées dans le cadre d'une étude sur la fonctionnalité des ouvrages d'art traversant la LGV Sud Europe Atlantique (SEA) Tours-Bordeaux. En effet, dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées. C'est dans ce contexte que la Société SEISE, en analysant les données prises sur le terrain par les différentes associations se propose de répondre à cet objectif : montrer la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique. Le groupe taxonomique choisi pour cet étude est le groupe des Chiroptères.
Dans le cadre de son projet de construction de la LGV SEA, LISEA-COSEA a obtenu un arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées (préfectures de Gironde, de Vienne, de Charente, des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et d’Indre-et-Loire).
Par cet arrêté daté du 24 février 2012, la société LISEA est autorisée, et sous réserve des conditions énoncées aux articles suivants, à déroger aux interdictions suivantes :
destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos (espèces animales) ;
capture ou enlèvement, destruction, perturbation intentionnelle (espèces animales) ;
coupe, cueillette, arrachage, enlèvement (espèces végétales).
Concernant les espèces protégées de mulettes, deux espèces sont concernées : la Grande Mulette (Margaritifera auricularia) et la Mulette épaisse (Unio crassus). L’article 11.1.2 de l’arrêté présente les mesures réglementaires imposées au préalable à la destruction, altération des habitats d’espèces et notamment la réalisation d’un déplacement des individus impactés.
Le présent rapport présente les détails de la réalisation de cette mesure sur la Vienne (37).
Les suivis menés en 2018 sur le site du Bocage de Chaunay ont pour objectif de mettre en évidence les conséquences de la gestion menée sur le site pour la compensation des espèces impactées. Les groupes concernés par ces suivis sont les Oiseaux et le Damier de la succise. Le présent rapport fait état des résultats issus de ces suivis.
La future Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau (884 cours d’eau au total), des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraines.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant sont cependant soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles industriels …) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux que pendant la phase d’exploitation.
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Dans le cadre de la LGV-SEA, la construction de près de 600 ouvrages hydrauliques (buses ou cadres pour les petits écoulements, viaducs ou ponts pour les cours d’eau les plus importants) est prévue sur l’ensemble du tracé afin de faciliter l’écoulement des eaux. Ils ont fait l’objet d’aménagements particuliers pour rétablir la circulation des poissons et des animaux à proximité. Au niveau du bassin de la Dordogne, 6 viaducs ont été construits : Goujonne, Saye, Falaise, Virvée, Dordogne, Ambarès.
Ces ouvrages hydrauliques sont prévus pour perturber le moins possible les écoulements naturels mais ne sont pas sans conséquence et peuvent porter atteinte au milieu aquatique et influer sur la continuité des cours d’eau. La réalisation des ouvrages et du rétablissement hydraulique doit respecter le principe de libre circulation des poissons (Code rural) et l’implantation de l’ouvrage doit se faire au plus proche du lit naturel du cours d’eau existant pour éviter une dérivation trop importante.
Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Le protocole détaillé lié à ce suivi a été présenté aux services de l’Etat en amont de sa mise en oeuvre, validée par le concessionnaire LISEA au début de l’année 2014.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 et 2016 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente. Il a également été mené en 2015 et 2016 en Indre et Loire.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Afin d'évaluer l’impact de la ligne sur les populations à l'échelle du projet, l e suivi de la répartition du Castor sera assuré à large échelle sur les bassins versants interceptés dans le contexte jugé le plus contraint qu'est leur recolonisation des cours d'eau jusqu'i ci désertés. Il s'agira d'engager un suivi standardisé sur les réseaux hydrographiques du bassin de la Vienne (Vienne, Clain et affluents) dans le département 86.
Le Castor est en phase de « colonisation » du réseau hydrographique du bassin de la Vienne et notamment du sous bassin du Clain. À large échelle, la ligne peut potentiellement devenir un frein à cette colonisation dans le département de la Vienne si les aménagements réalisés n'assuraient pas correctement (en qualité et en quantité) la circulation de cette espèce à travers l'infrastructure.
À l’heure de la mise en place des mesures de gestion conservatoire, en vue de la compensation des habitats et des
espèces impactés par la ligne LGV SEA, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les haies afin d’évaluer l’impact de la gestion proposée.
Le travail mené en 2017 par Vienne Nature et par la Ligue pour la Protection des Oiseaux a concerné l’évaluation des habitats naturels de prairies humides et des haies de compensation par le biais de suivis de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi de stations de Gaillet boréal,
- suivi de l’expérimentation d’un sursemis,
- suivi des oiseaux des haies de compensation,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d’Orthoptères des prairies humides.
Ce rapport présente donc l’état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Le site d'étude "Prairies de Vouharte" a été acquis par le Conservatoire Régional d'Espaces Naturels du Poitou-Charentes dans le cadre des mesures compensatoires de la construction de la LGV SEA.
A l'heure de la mise ne place des mesures de gestion conservatoire, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les ripisylves afin d'évaluer l'impact de la gestion proposée.
Le travail de suivi mené en 2017 par Charente Nature a concerné l'évaluation des habitats naturels de prairies humides et des ripisylves ainsi que le suivi de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d'Orthoptères des prairies humides,
- suivi des oiseaux,
- suivi de la végétation des ripisylves,
- suivi des mammifères semai-aquatiques,
- suivi des odonates.
Ce rapport présente donc l'état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Le suivi des mares de substitution, d’attractivité et de compensation s’inscrit dans ce contexte règlementaire. Il vise d’une part à évaluer l’efficacité des créations de mares pour les populations d’amphibiens et d’odonates et d’autre part, à évaluer leur fonctionnalité via un suivi de la colonisation de la faune et de la flore et à proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire des populations d’amphibiens, d’odonates et des herbiers aquatiques est mis en oeuvre. Ce protocole a été élaboré par un groupe de travail interrégional composé d’experts des 6 départements impactés par la ligne SEA.
En 2016, 93 mares ont été suivies en Poitou-Charentes, dont 43 pour la troisième année consécutive et 28 pour la seconde année.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en oeuvre pour les inventaires de terrain et le traitement des données. Dans un second temps, une présentation des données à l’échelle du Poitou-Charentes est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats.
Les résultats sont ensuite présentés et commentés par secteur géographique de création de mares.
La dernière partie du document propose une synthèse des dysfonctionnements et menaces constatés et des préconisations de restauration et de gestion.
Pour chaque mare suivie, une fiche descriptive présente de manière synthétique, l’ensemble des données collectées. L’ensemble des fiches mares est compilé dans un document joint au rapport:‘ Compilation fiches - Suivi des mares 2016’.
La Cistude d’Europe (Emys orbicularis) est une espèce protégée sur le territoire national. La Charente-Maritime compte le plus grand nombre de données régionales avec des effectifs encore
importants et fonctionnels, notamment dans le Marais de Brouage et la Double saintongeaise.
Réalisée avant la phase de construction de la LGV, cette étude constitue un état initial. Il s’agit d’un état initial particulièrement détaillé et précis concernant une espèce protégée impactée par un tel projet.
Le suivi 2017, réalisé pendant la phase de mise en service de la ligne, constitue la suite logique de celui de 2006. L’objectif est :
- d’évaluer sur le long terme les éventuels impacts de la LGV SEA sur une espèce emblématique ;
- d’évaluer la transparence écologique des ouvrages de franchissement mise en oeuvre sur le chantier de la LGV SEA pour l’espèce, comme stipulé dans l’arrêté CNPN.
Le présent rapport dresse le bilan des suivis par Capture-Marquage-Recapture et télémétrique réalisés en 2017 et synthétise les données obtenues avec celles des 4 années précédentes.
Le suivi de la transparence des ouvrages pour les amphibiens s’inscrit dans ce contexte règlementaire et fait partie intégrante des propositions formulées dans le cadre de la note méthodologique rédigée par l'ensemble des partenaires inter-régionaux et intitulée "Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux".
Les objectifs du suivi consistent à mesurer la fonctionnalité des ouvrages en tant qu’ouvrages de transparence pour les amphibiens en évaluant la richesse spécifique (nombre d’espèces) et intra-spécifique (nombre d’individus) au niveau des ouvrages, et de mettre en évidence d’éventuels flux de migration pour les amphibiens.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne ;
- Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne.
Rapport Suivi 2016 – Transparence Amphibiens – Octobre 2016
Poitou-Charentes Nature 3
Afin de répondre aux objectifs fixés, un protocole spécifique a été élaboré et mis en place à l’échelle des 4
départements impactés par la ligne SEA en Poitou-Charentes.
Poitou-Charentes Nature a assuré la coordination du suivi. La mise en oeuvre du protocole sur le terrain a été
assurée par les 4 associations départementales concernées, à savoir : Vienne Nature, Deux-Sèvres Nature
Environnement, Nature Environnement 17 et Charente Nature.
L’installation du dispositif a été faite avec la participation de l’Apave (apport du matériel, aide à la mise en
place), missionné pour cela par LISEA.
Le présent suivi vise à étudier les populations existantes de Busards Saint-Martin, de Fauvettes Pitchou et d'Engoulevents d’Europe, sur plusieurs secteurs le long de la LGV SEA et d’évaluer l’influence potentielle de la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux sur les populations nicheuses de ces espèces (répartition, densité, réussite de reproduction) à court, moyen et long terme.
L’ensemble des mares créées ou restaurées (mares de compensation, de substitution et d’attractivité) dans le cadre du projet ont fait l’objet d’un suivi. Les sujets flore, amphibiens, odonates et milieux naturels pour chacun des sites concernés ont été étudiés.
En 2017 et en 2018, un suivi des gîtes à chiroptères a été réalisé. L’objectif de ce suivi est de vérifier l'efficacité de la création de gîtes artificiels dans les ouvrages d'art en évaluant le taux de colonisation par les chauves-souris des ouvrages aménagés en leur faveur et de suivre l’évolution de l’occupation des gîtes à différentes périodes de l’année. Ce suivi est basé sur l’identification des espèces présentes et le comptage des individus à intervalles réguliers sur une année complète.
Le suivi et l’analyse qui en découle visent également les objectifs suivants :
- distinguer s’il existe des différences d’utilisation suivant le type d’ouvrages mais également suivant le type de gîte.
- identifier et quantifier les différentes espèces présentes au sein de ces ouvrages et des gîtes ainsi que le type d’occupation (transit, mise bas...).
Les gîtes à chiroptères posés au niveau des ouvrages hydrauliques constituent des zones de haltes artificielles non négligeables pour le transit, voire la parturition (mise bas) des chiroptères. Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- La pose de gîtes à chiroptères au niveau des ouvrages hydrauliques renforce leur potentiel d'accueil ;
- Le passage de la LGV sur l'ouvrage n'est pas un frein à l'occupation des gîtes par les chiroptères ;
- La fréquentation des ouvrages et des gîtes varie en fonction des typologies d'ouvrage et de gîte.
Afin de répondre aux objectifs fixés, un protocole spécifique a été élaboré et mis en place à l’échelle de 3 départements impactés par la ligne SEA : La Vienne, la Charente et la Charente maritime. L’année 2017 constitue la première année de ce suivi, qui constitue également l’année de mise en service de la ligne.
Présentation de GPSO dans le cadre de la Mission exploratoire AWEX-WBI: Cap sur les Villes intelligentes françaises. (Volet Strasbourg-Issy-les-Moulineaux : du 19 au 23 octobre 2015).
Dans le cadre de son projet de construction de la LGV SEA, LISEA-COSEA a obtenu un arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées (préfectures de Gironde, de Vienne, de Charente, des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et d’Indre-et-Loire).
Par cet arrêté daté du 24 février 2012, la société LISEA est autorisée, et sous réserve des conditions énoncées aux articles suivants, à déroger aux interdictions suivantes :
- destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos (espèces animales) ;
- capture ou enlèvement, destruction, perturbation intentionnelle (espèces animales) ;
- coupe, cueillette, arrachage, enlèvement (espèces végétales).
Dans le département de l’Indre-et-Loire, deux espèces protégées de mulettes sont concernées : la Grande Mulette (Margaritifera auricularia) et la Mulette épaisse (Unio crassus). L’article 11.1.2 de l’arrêté présente les mesures imposées réglementairement au préalable à la destruction, altération des habitats d’espèces et notamment la réalisation d’un déplacement des individus impactés. Ces déplacements ont été réalisés les 11, 12 juin et du 25 juin au 13 juillet 2012 par les malacologues du bureau d’études BIOTOPE.
Ce rapport présente les résultats du suivi sur l’année 2016.
En 2017, un suivi des gîtes à chiroptères est réalisé. L’objectif de ce suivi est de vérifier l'efficacité de la création de gîtes artificiels dans les ouvrages d'art en évaluant le taux de colonisation par les chauves-souris des ouvrages aménagés en leur faveur et de suivre l’évolution de l’occupation des gîtes à différentes périodes de l’année. Ce suivi est basé sur l’identification des espèces présentes et le comptage des individus à intervalles réguliers sur une année complète.
Le suivi et l’analyse qui en découle visent également les objectifs suivants :
- distinguer s’il existe des différences d’utilisation suivant le type d’ouvrages mais également suivant le type de gîte.
- d’identifier et quantifier les différentes espèces présentes au sein de ces ouvrages et des gîtes ainsi que le type d’occupation (transit, mise bas...).
Afin de répondre aux objectifs fixés, un protocole spécifique a été élaboré et mis en place à l’échelle de 3 départements impactés par la ligne SEA : La Vienne, la Charente et la Charente maritime. L’année 2017 constitue la première année de ce suivi, qui constitue également l’année de mise en service de la ligne.
Suivi Mulette sur la Vienne - 2013 - Biotope LISEA
Dans le cadre de son projet de construction de la LGV SEA, LISEA-COSEA a obtenu un arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées (préfectures de Gironde, de Vienne, de Charente, des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et d’Indre-et-Loire).
Par cet arrêté daté du 24 février 2012, la société LISEA est autorisée, et sous réserve des conditions énoncées aux articles suivants, à déroger aux interdictions suivantes :
- destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos (espèces animales) ;
- capture ou enlèvement, destruction, perturbation intentionnelle (espèces animales) ;
- coupe, cueillette, arrachage, enlèvement (espèces végétales).
Dans le département de l’Indre-et-Loire, une espèce protégée de mulette est concernée : la Mulette épaisse (Unio crassus). L’article 11.1.2 de l’arrêté présente les mesures imposées réglementairement au préalable à la destruction, altération des habitats d’espèces et notamment la réalisation d’un déplacement des individus impactés. Ces déplacements ont été réalisés les 11, 12 juin et du 25 juin au 13 juillet 2012 par les malacologues du bureau d’études BIOTOPE.
Ce rapport présente les résultats du suivi sur l’année 2013.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Dans le cadre d’un accompagnement pour la création des dérivations de cours d’eau, afin d’effectuer un griffage des berges, dans le but de sauvegarder les amphibiens, les reptiles et les micromammifères qui pourraient être présents, des individus de Sonneur à ventre jaune ont été découverts sur deux sites du Sud Charente en 2013.
Toutefois cette espèce n’avait pas été identifiée comme espèce impactée lors de l’état initial, sa présence n’ayant pas été détectée sur ces sites à l’époque des arrêtés inter-préfectoraux. Le Sonneur à ventre jaune est une espèce assez discrète, qui présente une biologie et une écologie assez particulière pour un amphibien, préférant des habitats aquatiques de type pionniers et ayant une capacité de dispersion très limitée.
Ce suivi s’inscrit dans ce contexte règlementaire et vise plusieurs objectifs :
- Définir les stations potentielles et leur fonctionnalité ;
- Evaluer les effectifs présents et la connexion entre les différentes populations ;
- Proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement ;
- Evaluer ainsi l'efficacité des mesures de réduction d'impact et de compensation mises en oeuvre ;
- Evaluer l'incidence de la LGV SEA sur une éventuelle fragmentation des noyaux de population.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire du Sonneur à ventre jaune est mis en oeuvre, basé sur les différentes études précédemment effectuées en Charente et dans diverses régions.
Ce rapport retrace les résultats de la troisième année de suivi de cette espèce sur les deux sites ciblés.
Le suivi de la transparence des ouvrages pour les chiroptères s’inscrit dans ce contexte règlementaire et fait partie intégrante des propositions formulées dans le cadre de la note méthodologique rédigée par l'ensemble des partenaires inter-régionaux et intitulée "Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux".
Les objectifs généraux du suivi consistent à mesurer l’efficacité des ouvrages en tant qu’ouvrages de transparence pour les chiroptères en évaluant l’activité chiroptérologique et la richesse spécifique au sein des ouvrages.
Suivi Mulette sur la Vienne - 2014 - Biotope LISEA
Dans le cadre de son projet de construction de la LGV SEA, LISEA-COSEA a obtenu un arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées (préfectures de Gironde, de Vienne, de Charente, des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et d’Indre-et-Loire).
Par cet arrêté daté du 24 février 2012, la société LISEA est autorisée, et sous réserve des conditions énoncées aux articles suivants, à déroger aux interdictions suivantes :
- destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos (espèces animales) ;
- capture ou enlèvement, destruction, perturbation intentionnelle (espèces animales) ;
- coupe, cueillette, arrachage, enlèvement (espèces végétales).
Dans le département de la Vienne, une espèce protégée de mulette est concernée : la Mulette épaisse (Unio crassus). L’article 11.1.2 de l’arrêté présente les mesures imposées réglementairement au préalable à la destruction, altération des habitats d’espèces et notamment la réalisation d’un déplacement des individus impactés. Ce déplacement a été réalisé le 08/06/2012 par les malacologues du bureau d’études BIOTOPE.
Ce rapport présente les résultats du suivi sur l’année 2014.
"Les projets de développement du port" - Pascal Galichon, Grand Port Maritime...SCoT-LHPCE
Dans le cadre de la révision du SCoT LHPCE, le Grand Port Maritime du Havre (GPMH) est venu présenter aux élus, lors du Comité syndical du 11 décembre 2014, l'actualité du port, son projet stratégiques ainsi que sa démarche pour s'insérer dans son environnement.
Stage SMEAG - Stratégie en faveur des zones humideseloblaz
Soutenance du stage de fin d'étude pour clôturer le Master 2 pro Aménagement du territoire et Télédétection - Stage réalisé au Syndicat Mixte d'Aménagement et d'Études de la Garonne
Suivi Nichoirs à Bergeronnette des ruisseaux - 2018 - PCNLISEA
En 2016, COSEA a sollicité la LPO en Vienne pour prospecter les ouvrages d’arts dans des secteurs de compensation pour la Bergeronnette des ruisseaux, espèce impactée par la construction de la ligne LGV Tours-Bordeaux.
Suite à ce travail de repérage 17 nichoirs ont pu être installés sur 10 ouvrages disposés en 2017 sur les cours d’eau de la Vonne, de la Longère et du Palais (Figure 1). Depuis 2018, la société LISEA intervient dans le maintien de ce suivi sur le long terme afin de répondre aux objectifs d’ évaluation de la plus value de la pose des nichoirs.
Il s’agit ici de la première année de suivi des nichoirs depuis leur pose. En parallèle du suivi des nichoirs, des points d’observations ont été placés le long de ces cours d’eau afin d’estimer le nombre de couples de Bergeronnette des ruisseaux dans la zone d’étude.
Les objectifs du suivi consistent à évaluer le succes de franchissement des ouvrages en évaluant la richesse spécifique (nombre d’espèces) et intra-spécifique (nombre d’individus) au niveau des ouvrages, et de mettre en évidence d’éventuels flux de migration pour les amphibiens.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne
- Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne.
Ce suivi 2018 vient compléter les deux années précédentes de suivi.
L’objectif du suivi paysager est, à l’échelle du projet, de s’assurer de l’efficacité des mesures retenues et d’évaluer les impacts résiduels réels sur l’environnement. D’une manière plus large, il a pour vocation d’améliorer la connaissance et d’assurer un retour d’expérience pour améliorer la prise en compte du paysage dans les projets d’infrastructures à venir.
L’outil mis en place pour le suivi paysager est un observatoire photographique portant sur environ 300 stations réparties sur les 12 sites.
En 2018, un an après la mise en service de la ligne, 5 campagnes photographiques ont déjà été effectuées :
3 en période de végétation et 2 en période hivernale (automne 2013, hiver 2013/2014, hiver 2015 printemps/été 2016, printemps/été 2018). La plupart des prestations environnementales et paysagères sont terminées.
Depuis 2017, la portion ferroviaire entre Tours et Bordeaux compte 340 km de lignes nouvelles. Ce projet a eu un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux de pluie. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet a muté pour atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels ont fait l’objet de mesures compensatoires. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris, le long du tracé, le creusement de plusieurs mares à vocation d’attractivité, de substitution ou de compensation. Cette mission a été confiée par COSEA au Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine). Ainsi, quatre mares ont été réalisées en 2016, auxquelles s’ajoute la restauration d’une mare, sur la base des prescriptions techniques du CEN, et de deux supplémentaires creusées en 2017 qui sont venues grossir les effectifs.
Les mares font l’objet de suivi durant les trois premières années suivant leur création.
Ainsi cette année, le CEN Aquitaine a été missionné sur 7 mares pour mener les suivis de ces milieux conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA. Les quatre mares créées puis suivies en 2013 et 2014 ne sont plus intégrées aux suivis respectivement jusqu’en 2021 et 2022.
Le présent document fait le bilan du suivi 2018. Il a pour vocation d’évaluer la fonctionnalité des sites, d’apporter des éléments correctifs à la gestion des mares et à l’amélioration du suivi, ainsi que d’effectuer un retour d’expérience sur les mesures compensatoires.
Ce suivi vise à évaluer la colonisation et la fonctionnalité de ces mares créées. L'objectif principal est d'attester de l'efficience de ces entités pour les espèces à compenser.
Pour effectuer le suivi de la colonisation des mares, trois groupes taxonomiques sont étudiés : les amphibiens, les odonates et la flore, ce conformément au protocole transmis aux services de l'Etat pour validation.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des actions de suivis des mesures de réduction liées à la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), LISEA a missionné le Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine) pour mener le suivi de la transplantation des pieds d’Ail rose (Allium roseum L.) sur la parcelle de transplantation de la commune de Cubzac-les-Ponts.
Ce suivi fait suite aux dispositions de transplantation de l’espèce située sur les emprises de la ligne.
Les modalités de recueil, de stockage et de réimplantation des bulbes ont fait l’objet d’un protocole soumis pour approbation au Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA) et à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine (DREAL Aquitaine) en septembre 2012. Ce protocole intègre également des éléments de description et de gestion de la zone d’accueil, ainsi qu’une méthode de suivi pour mesurer l’efficacité de l’opération de transplantation des pieds d’Ail rose réalisée en 2012. Des préconisations pour le maintien des populations situées immédiatement en marge de l’emprise travaux ayant fait l’objet d’une mesure d’évitement sont édictées.
Ce document fait suite à un suivi engagé par BIOTOPE en 2013 et par le CEN Aquitaine entre 2014 et 2017.
Suivi Flore : Odontite de Jaubert - 2016-2018 - CBNBPLISEA
Actualisation des stations d’Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus) en Indre-et-Loire. Bilan des prospections et programme d’actions.
Ce document a été réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Centre.
Ce projet, proposé dans le cadre du Contrat Territorial Vienne Aval, a pour objectif d’améliorer nos connaissances sur la répartition de l’espèce dans la Vienne (action A1.2 du PNA Grande Mulette) et notamment de rechercher de nouvelles stations abritant des individus vivants de cet invertébré qui est l’un des plus menacés au monde. Les prospections débutées en 2015 ont été menées sur la Vienne, en portant un effort plus important sur les secteurs localisés en aval de Châtellerault (Vienne Nature, 2015, 2016 et 2017). Ce rapport présente les résultats des inventaires menés sur la Vienne en 2018.
Suivi IPR Veude de Poncay - 2018 - Fédération de pêche 37LISEA
Dans le cadre des mesures compensatoires, la Fédération d’Indre et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a diagnostiqué différents linéaires de la Veude de Poncay. Après validation des services de l’Etat, un projet de restauration de la morphologie et de la continuité écologique de ce cours d’eau a été retenu. Les travaux ont eu lieu de septembre à octobre 2017.
C'est dans ce cadre que la fédération de pêche d’Indre-et-Loire a réalisé la pêche électrique du 12 septembre 2018 dont fait état ce rapport. Elle correspond à l'année N+1 après travaux.
Le présent rapport fait état des résultats de l’indice IPR (Indice Poisson Rivière) et de l’évolution par rapport à la pêche « avant travaux » réalisées en août 2017.
Ce dossier porte sur le suivi d'une population d'agrion de Mercure impactée par le tracé de la LGV SEA réalisé en 2017. Cette espèce possède des caractéristiques éconologiques qui font d'elle un bon indicateur de la transparence des ouvrages et de la continuité écologique des corridors aquatiques et des habitats humides alluviaux. Cette analyse est basée sur un protocole de capture/marquage/recapture qui permet de modéliser les déplacements des individus et de caractériser le fonctionnement de la population.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Suivi Ecrevisse à pied blanc - Rune - 2018 - Fédération de pêche 86 & Univers...LISEA
Dans le cadre de la pérennisation des mesures de compensation environnementales pour l’écrevisse à patte blanches, un suivi écologique sur le long terme a été initié sur le cours d’eau de la Rune (Vienne, 86) afin d’évaluer d’une part l’état de la population et la plus-value apportée par les travaux de restauration. Ce suivi a été établi sur 3 secteurs de 250 m répartis tout le long du linéaire restauré en dehors du secteur de 50 m où se trouve le noyau de population. Les inventaires ont été effectués de l’aval vers l’amont.
Suivi Ecrevisse à pied blanc - Veude - 2018 - Fédération de pêche 86 & Univer...LISEA
Dans le cadre de la pérennisation des mesures de compensations environnementales pour l’écrevisse à patte blanches, un suivi écologique sur le long terme a été initié sur le cours d’eau de la Veude (Vienne, 86) afin d’évaluer d’une part l’état de la population et la plus-value apportée par les travaux de restauration. Ce suivi a été établi sur 4 secteurs de 100 m répartis tout le long du linéaire restauré. Les inventaires ont été effectués de l’aval vers l’amont.
Suivi IPR Réveillon - 2017 - Fédération de pêche 37LISEA
Dans le cadre des mesures compensatoires, la Fédération d’Indre et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique 37 a diagnostiqué différents linéaires du Réveillon sur la commune de Maillé. Après validation des services de l’Etat, un projet de restauration de la continuité écologique ainsi que de la morphologie de ce cours d’eau a été retenu. Les travaux ont eu lieu en novembre 2016.
Cette pêche électrique réalisée le 28 septembre 2017 rentre donc dans le cadre du suivi des mesures compensatoires effectué pour le concessionnaire de la ligne LISEA et correspond à l’année N+1 après travaux.
L’objectif est de suivre la fréquentation des ouvrages par les petits mammifères semi-aquatiques à l’échelle des six départements traversés par la LGV et sur différentes typologies représentatives des cours d'eau et des aménagements. Pour cela, différentes techniques et espèces indicatrices sont utilisées pour évaluer et comparer, en fonction des paramètres environnementaux locaux, la circulation des espèces à travers l’infrastructure :
• Suivi de la fréquentation par la Loutre des ouvrages et des milieux situés en amont de la LGV, pour évaluer la fréquentation des milieux situés en amont de l’infrastructure. L’indicateur sera le taux d’ouvrages fréquentés à l’amont depuis l’ouvrage.
• Suivi de la fréquentation des ouvrages par les petits carnivores pour évaluer la circulation dans les deux sens et aux deux extrémités. Les indicateurs seront la richesse spécifique par ouvrage et le nombre de passages par espèce.
• Suivi de la fréquentation des ouvrages par les micromammifères pour évaluer leur circulation à l’intérieur des aménagements. Les indicateurs seront la richesse spécifique par ouvrage, aux abords et à l’intérieur.
La LGV SEA entre Tours et Bordeaux compte 340 km de lignes nouvelles à la fin de l’année 2017. Ce projet a un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux de pluie. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet se doit d’atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels feront l’objet de mesures compensatoires. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris, le long du tracé, le creusement de plusieurs mares à vocation d’attractivité, de substitution ou de compensation1. Cette mission a été confiée par COSEA au Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine). Ainsi, deux mares ont été réalisées en 2013, deux supplémentaires en 2014, puis 4 en 2016, auxquels s’ajoute la restauration d’une mare, sur la base des prescriptions techniques du CEN.
En Aquitaine, les 2 mares créées en 2013 ont été suivies durant 3 ans à compter de 2014. Les deux suivantes sont venues augmenter l’effectif suivi en 2016. Cette année, le CEN Aquitaine a été missionné sur 7 mares pour mener les suivis de ces milieux conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA. Les mares créées en 2013 ne sont plus intégrées aux suivis jusqu’en 2022.
Le présent document fait le bilan du suivi 2017. Il a pour vocation d’évaluer la fonctionnalité des sites, d’apporter des éléments correctifs à la gestion des mares et d’amélioration du suivi, ainsi que d’effectuer un retour d’expérience sur les mesures compensatoires.
Contrairement aux années précédentes, ce rapport n’est pas présenté par thématique de suivi mais par mares.
Les objectifs de ce suivi consistent à mesurer la fonctionnalité des ouvrages en tant qu'ouvrages de transparence pour les amphibiens en évaluant la richesse spécifique (nombre d'espèces) et intra-spécifique (nombre d'individus) au niveau des ouvrages, et de mettre en évidence d’éventuels flux de migration pour les amphibiens.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- les passages petites faunes prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne
- les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne.
Afin de répondre aux objectifs fixés en 2017, un nouveau suivi par caméra a été testé en parallèle du protocole spécifique qui avait été élaboré et mis en place à l'échelle des 4 départements impactés par la ligne SEA en Poitou-Charentes en 2016.
1. 14 rue Jean Moulin
86240 Fontaine-le-Comte
05 49 88 99 23
pc.nature@laposte.net
Rapport réalisé pour le compte de :
LGV SEA TOURS-BORDEAUX
Suivi des coteaux calcicoles de
Chardonchamps – Station d’Odontite
de Jaubert (Migné Auxances et Chasseneuil-du-Poitou)
Rapport de suivi – Résultats 2017
2. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
2 Poitou-Charentes Nature
Suivi des coteaux calcicoles de
Chardonchamps – Station d’Odontite de
Jaubert
Rapport de suivi – Résultats 2017
Type de rapport :
Compte-rendu 2017
Associations intervenantes Experts intervenants
Vienne Nature Guenièvre DICEV
Coordinateurs PCN Version du document
Moea LARTIGAU
Destinataires Date d’envoi
Marion GOURAUD (LISEA)
V1 le 22/12/2017
V2 le 17/01/2018
V3 le 11/04/2018
3. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 3
Sommaire
Sommaire ................................................................................................................... 3
1. Introduction ....................................................................................................... 4
2. Méthodologie...................................................................................................... 5
3. Eléments de localisation ..................................................................................... 8
3.1. Localisation de la zone d’étude......................................................................................... 8
4. Présentation et analyse des résultats ............................................................... 10
4.1. Caractérisation de l’habitat de l’Odontite de Jaubert......................................................... 10
4.2. Suivi de l’Odontite de Jaubert......................................................................................... 12
4.2.1. Analyse qualitative ............................................................................................ 12
4.2.2. Analyse quantitative .......................................................................................... 13
5. Préconisations de gestion................................................................................. 18
5.1. La friche calcicole du lieu-dit « Gratte-Loup »............................Erreur ! Signet non défini.
5.2. La pelouse calcicole du lieu-dit « Gratte-Loup »............................................................... 19
5.3. Les mosaïques de pelouse et les fourrés du lieu-dit « Les Hautes Landes »........................ 19
4. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
4 Poitou-Charentes Nature
Suivi des coteaux calcicoles de
Chardonchamps – Station d’Odontite de
Jaubert
Rapport de suivi – Résultats 2017
1. Introduction
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et
inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction
d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître
d’ouvrage a mis en œuvre des mesures environnementales. Il est alors tenu d’assurer le suivi de ces mesures
environnementales, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Dans le cadre de ces mesures environnementales et plus particulièrement en ce qui concerne les mesures
compensatoires, le maître d’ouvrage a réalisé une sécurisation foncière de sites de compensation, par
acquisition ou par conventionnement. Dans ce contexte, les acquisitions sont rétrocédées au CREN
(Conservatoire Régional des Espaces Naturels), qui organise des opérations de restauration, et met en place
une gestion sur le long terme qui doit garantir à la fois la pérennité et l’additionalité prévue par la loi (les
mesures compensatoires ne doivent pas se substituer aux dispositifs existants, mais bien représenter une
« plus-value » environnementale).
Les suivis scientifiques des sites sécurisés doivent évaluer l’efficacité de la gestion conservatoire mise en œuvre
en faveur des espèces cibles. L’objectif est de savoir si le mode de gestion adopté permet d’atteindre les
objectifs fixés en termes de compensation. Ces suivis apporteront également les éléments nécessaires à la
réactualisation du plan de gestion.
Le site d’acquisition de Chardonchamps est situé sur les communes de Migné-Auxance et de Chasseneuil-du-
Poitou. La sécurisation foncière ainsi que le plan de gestion de ce site ne sont pas finalisés à ce jour.
Cependant, il est apparu important de démarrer l’étude de ce site afin de pouvoir mettre en œuvre les
différents suivis des espèces inféodées aux pelouses calcicoles et proceder à une phase test des protocoles
proposés.
En 2016, un diagnostic environnemental assez complet a été réalisé sur ce site de Chardonchamps (habitats
naturels et flore, Chiroptères, Avifaune, Reptiles, Lépidoptères Rhopalocères, Orthoptères) dans le cadre des
compensations réalisées en acquisition pour la LGV SEA.
5. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 5
Le suivi des espèces cibles à compenser sur ce site d’acquisition s’inscrit dans le contexte réglementaire évoqué
au premier paragraphe. Il vise à caractériser les populations de ces espèces (taille, densité, répartition
géographique, etc) et des habitats d’espèces avant la mise en place des mesures de restauration et de gestion.
En 2017, le suivi a porté sur la caractérisation des populations et de l’habitat de l’Odontite de Jaubert, espèce
cible à compenser dont des stations avaient été découvertes sur le tracé de la ligne LGV.
Afin de répondre à ces objectifs, le suivi, objet du présent rapport, s’appuie sur la note méthodologique
interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et
l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux-Avril 2005 ».
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en œuvre pour le suivi de terrain.
Dans un second temps, une présentation des données est réalisée, avec une description qualitative et
quantitative des résultats. La dernière partie du document propose des actions de gestion adaptées à la
préservation et au dévelopemment de l’espèce à compenser.
2. Méthodologie
Le suivi réalisé s’est appuyé sur le protocole D24 (Figure 1) proposé dans la note méthodologique interrégionale
intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la
ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux-Avril 2005 » (Poitou-charentes Nature, 2015) avec quelques adaptations,
notamment la « périodicité », compte tenu de la réalisation d’un suivi axé sur l’espèce à compenser et non sur
l’habitat de pelouse et de la période de floraison tardive de celle-ci (fin août-mi septembre).
Ce suivi a donc permis de caractériser l’habitat de l’Odontite de Jaubert, espèce protégée à compenser sur ce
site, de localiser les stations et pieds de cette espèce et d’évaluer l’abondance de cette espèce.
Par ailleurs, la recherche de la présence des stations et pieds d’Odontites s’est faite de façon systématique au
sein de tous les milieux ouverts ou de lisières du site, excepté les prairies pâturées, trop enrichies pour
accueillir l’espèce. De surcroît, dans le secteur des Hautes Landes, nous avons étendu nos prospections et
comptages au delà des parcelles d’acquisition, au sein des terrains adjacents (carte 1), ce qui pourra être utile
pour prioriser les éventuelles futures acquisitions.
Chaque station a été cartographiée et repérée avec précision au GPS et un comptage précis du nombre de
pieds a été réalisé.
Les données de terrain ont été relevées les 30 et 31/08/2017, en pleine période de floraison de l’Odontite de
Jaubert.
Figure 1 : Protocole de suivi de la végétation des pelouses calcicoles sur les sites de compensation –
extrait de la note méthodologique d’avril 2015
D24
SUIVI DE LA VEGETATION DES PELOUSES CALCICOLES SUR LES SITES
DE COMPENSATION
Suivi des mesures compensatoires
1-FINALITE
6. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
6 Poitou-Charentes Nature
Habitat(s) / Flore
concernés
Végétation des pelouses calcicoles
Contexte
Ce suivi s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24
février et 21 décembre 2012 :
"Un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la
construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra
être réalisé pendant la durée de la concession."
"Les protocoles de suivi pour les mesures de compensation [...][seront] fondés
notamment sur des indicateurs biologiques [...]."
Objectifs
L’objectif du suivi est d’évaluer la réussite des opérations de restauration et de
gestion de l'habitat, notamment en tant qu’habitat d’espèces cibles à compenser.
Hypothèse de départ
Les mesures de gestion et de restauration mises en œuvre permettent de recréer
ou d'améliorer des habitats favorables aux espèces de faune et de flore inféodées
aux pelouses calcicoles.
Indicateurs de suivi
→ Cortège floristique quantifié
→ Structure de la végétation
→ Densité ou nombre d'individus pour les stations de flore protégée
→ Evolution paysagère
Zone géographique Sites de compensation ‘pelouses calcicoles’
2-MODALITES DE MISE EN ŒUVRE
Maîtrise d'ouvrage LISEA
Opérateur(s)
Vienne Nature/ DSNE/ Charente Nature/ Nature Environnement 17/ SEPANT/ CEN
Centre / CEN Aquitaine
Partenaires /
Synergies et mise en
réseau d'action
/
3-MODALITES OPERATIONNELLES
Echantillonnage
Suivi exhaustif de l'ensemble des sites de pelouses calcicoles (un échantillonnage
pourra être réalisé si le nombre de sites de compensation devient trop important).
Protocole
Cartographie des habitats
→ Relevés phytosociologique à réaliser selon la méthode scientifique de Braun-
Blanquet au niveau de placettes de suivi de 5x5m. 3 placettes sont tirées
aléatoirement par type de faciès (ou type d'habitat) au sein de la parcelle gérée.
Chaque coin de placette est localisé par GPS.
La méthode de Braun-Blanquet est basée sur :
• Une description de la placette : contexte topographique, nombre et
hauteur des strates herbacées et pourcentage de recouvrement de
chacune des strates, pente, exposition, hauteur par rapport à
l'eau ;
7. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 7
• L'inventaire de l'ensemble des espèces ;
• L'évaluation de l'abondance relative de chacune des espèces à l'aide
de 7 classes d'abondance (i : individu isolé, + : individu à faible
recouvrement ; 1 : espèce à recouvrement d'environ 10 %; 2 :
espèce à recouvrement jusqu'à 25 % ; 3 : espèce à recouvrement
supérieur à 25 % jusqu'à 50 %; 4 : espèce à recouvrement supérieur
à 50 % jusqu'à 75 %; 5 : recouvrement quasi-monospécifique) ;
• La description de leur sociabilité au sein de la placette à l'aide de 7
catégories de distribution (1 : espèce répartie de manière
homogène ; 2 : en touffe ; 3 : en population serrée dans une partie
du quadrat ; 4 : population dense ; 5 population quasi-
monospécifique).
→ Caractérisation des habitats selon la typologie EUNIS ou CORINE et
cartographie à l’échelle de la parcelle suivie. L’interprétation devra notamment
permettre l'évaluation de l'état de conservation des habitats par comparaison
avec des cortèges floristiques de référence.
→ Passage à réaliser entre le 1er
mai et le 31 juillet, selon la teneur en eau du sol
de la parcelle, son inondabilité et les conditions météorologiques annuelles.
Suivi des stations de flore protégée
Prospection de l'ensemble de la parcelle, localisation GPS et cartographie des
stations au sein de la parcelle. Estimation de la taille des populations :
→ Pour les fortes populations : estimation de la densité (possibilité de délimiter
des sous-ensembles de densité significativement différente)
→ Pour les petites populations : comptage des individus (pieds).
Suivi photographique
Cf. fiche D28
Matériel GPS, bornes métalliques, appareil photographique, boussole
Périodicité J F M A M J J A S O N D
Durée et fréquence
N = première année de mise en œuvre des mesures de gestion
Fréquence du suivi : N-1, N+1, N+3, N+5 puis tous les 5 ans
Contraintes et points
de vigilance
Qualité et pérennité de la localisation des placettes au sein de la parcelle : une
attention particulière doit être portée à la capacité à retourner exactement sur la
placette les années suivantes.
Procédures
administratives
Pas de procédures particulières
8. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
8 Poitou-Charentes Nature
Evaluation du temps
Evaluation du temps par an et par habitat homogène :
Première année :
→ Mise en place / préparation / repérage : 0,5j
Chaque année :
→ Relevés : 1j (+0,5j en cas de suivi espèce protégée)
→ Saisie des données, cartographie, synthèse et analyse : 1 j
TOTAL: 2,5 jours la première année et 2 jours les années suivantes par
an et par habitat
3. Eléments de localisation
3.1. Localisation de la zone d’étude
La zone d’acquisition « Chardonchamps » est située à cheval sur les communes de Migné-Auxances et
Chasseneuil-du-Poitou à 6 km au nord de Poitiers (86) et entre 40 m et 2,5 km du tracé de la ligne LGV Tours-
Bordeaux.
Les surfaces suivies ou « zones de prospection » (carte 1) du site de « Chardonchamps » se situent au sein de
cette zone d’acquisition. Deux secteurs peuvent être distingués : 2 parcelles du lieu-dit « Gratte-Loup » (Migné-
Auxances) et 7 autres entités au lieu-dit Les Hautes Landes (Chasseneuil-du-Poitou) pour un total d’environ 20
hectares.
9. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 9
Carte 1 : Zones de prospection de l’Odontite de Jaubert Odontites jaubertianus
10. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
10 Poitou-Charentes Nature
4. Présentation et analyse des résultats
4.1. Caractérisation de l’habitat de l’Odontite de Jaubert
Un relevé phytosociologique a été réalisé au sein de la pelouse du lieu-dit « Gratte-Loup » dans une zone où
l’Odontite de Jaubert présentait une abondance non négligeable soit un coefficient d’abondance/dominance de
Braun-Blanquet (coeff A/D) de 2 (cf. Annexe 1 la légende de l’échelle de Braun-Blanquet).
Au sein de la formation végétale étudiée, le cortège floristique relevé présentait 19 espèces de plantes (cf.
annexe 1).
Parmi celles-ci :
- 7 sont caractéristiques des pelouses calcicoles :
Carlina vulgaris L. Carline commune
Erigeron acris L. Vergerette âcre
Eryngium campestre L. Panicaut champêtre
Poterium sanguisorba L. Petite pimprenelle
Ononis natrix L. Bugrane fétide
Seseli montanum L. Séséli des montagnes
Lotus corniculatus L. Lotier corniculé
- 8 des ourlets, friches ou fourrés arbustifs :
Origanum vulgare L. Origan commun
Coronilla varia L. Coronille bigarrée
Hypericum perfoliatum L. Millepertuis perfolié
Achillea millefolium L. Achillée millefeuille
Daucus carota L. Carotte sauvage
Cornus sanguinea L. Cornouiller sanguin
Rosa arvensis Huds. Rosier des champs
Rubus sp. Ronce
Avec une forte abondance pour l’Origan commun (coeff A/D de 3).
Les autres stations d’Odontite répertoriées sur cette pelouse comportent les mêmes espèces et le même type
de faciès : lisière de fourrés ou zones embroussaillées clairsemées, dotées de ligneux de moins de 0,5 mètre de
haut (hauteur moyenne de notre rélévé = 0,17 m). Lorsque quelques pieds seulement sont présents, ils se
localisent le plus souvent sous le couvert de ligneux (Cornouiller sanguin essentiellement).
11. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 11
Emplacement du relevé phytosociologique avec présence d’Odontites jaubertianus – lieu dit
« Gratte-Loup »
(Photo : Dicev G. Vienne Nature)
D’après la composition floristique du relevé végétal et des abondances respectives de ses espèces, l’Odontite de
Jaubert semble donc inféodée aux milieux pelousaires marqués par une évolution notable vers l’ourlet.
Station d’Odontites jaubertianus au sein de
l’ourlet calcicole – lieu dit « Gratte-Loup »
(Photo : Dicev G. Vienne Nature)
Station d’Odontites jaubertianus au sein de
l’ourlet calcicole – lieu dit « Gratte-Loup »
(Photo : Dicev G. Vienne Nature)
12. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
12 Poitou-Charentes Nature
Il faudra ainsi prendre en compte les préférences écologiques de l’Odontite de Jaubert dans le cadre des
actions de restauration et de gestion. Et ainsi ne pas gérer la pelouse en faveur du bon état de conservation de
celle-ci (faible recouvrement des espèces d’ourlets, de friches et de fourrés) mais en faveur de cette espèce à
compenser. Il s’agira donc d’adapter la fréquence de fauche ou de débroussaillage pour le maintien de cette
espèce de lisière.
4.2. Suivi de l’Odontite de Jaubert
4.2.1. Analyse qualitative
Sur l’ensemble du site d’étude, deux secteurs accueillent l’Odontites de Jaubert. Il s’agit de la pelouse de
« Gratte-Loup » et de celles des « Hautes Landes ».
Odontite de Jaubert – lieu dit « Gratte-Loup »
(Photo : Dicev G. Vienne Nature)
Malgré des recherches approfondies en pleine période de floraison de l’espèce, aucun pied n’a aujourd’hui été
observé sur la friche vivace calcicole du lieu-dit « Gratte-Loup » ayant fait l’objet de travaux d’aménagement en
faveur de l’espèce (décapage, dépôt et régalage de terre issue d’une ancienne station d’Odontite qui se trouvait
sur le tracé de la LGV).
13. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 13
De la même façon, aucun pied non plus n’a été observé dans les secteurs de pelouses trop embroussaillées ou
au sein des fruticés des « Hautes Landes ».
4.2.2. Analyse quantitative
Afin de suivre l’évolution de la taille des populations de l’Odontite de Jaubert au sein des deux lieux-dits du site
en termes d’abondances et de répartition géographique, un état des lieux précis concernant la localisation et la
délimitation des stations de l’espèce ainsi qu’un dénombrement exhaustif des pieds sur chaque station
cartographiée (cartes 2 et 3) ont été réalisés.
Ainsi, 1939 pieds d’Odontite de Jaubert ont été comptabilisés au lieu-dit « Gratte-Loup » (ouest du site) sur une
aire totale d’environ 0,2 ha et 121 pieds au lieu-dit « Les Hautes Landes » dans la partie est du site sur une
surface plus vaste, d’environ 1,4 ha.
Il est intéressant de noter que tous les pieds trouvés lors de nos prospections dans des zones envahies par le
Brachypode penné se localisent au sein de faciès rajeunis par les grattis de lapins et qu’aucun pied n’a été
observé dans les secteurs trop denses en cette espèce.
Odontites de Jaubert, autour du grattis de lapin et en limite de la zone à Brachypode penné – lieu
dit « Les Hautes Landes »
(Photo : Dicev G. Vienne Nature)
Par ailleurs, afin d’aider le gestionnaire, nous avons en même temps recensé et localisé les pieds d’Odontite
rouge Odontites vernus, souvent encore en fleur lors de notre passage, pour éviter les confusions avec
d’éventuelles nouvelles localisations d’Odontite de Jaubert (carte 4).
14. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
14 Poitou-Charentes Nature
Corolle rose de l’Odontite rouge – lieu dit « Les
Hautes Landes »
(Photo : Dicev G. Vienne Nature)
Feuille à quatre dents de l’Odontite rouge – lieu
dit « Les Hautes Landes »
(Photo : Dicev G. Vienne Nature)
15. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 15
Carte 2 : Stations d’Odontite de Jaubert Odontites jaubertianus – lieu-dit « Gratte-Loup »
16. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
16 Poitou-Charentes Nature
Carte 3 : Stations d’Odontite de Jaubert Odontites jaubertianus – lieu-dit « Les Hautes Landes »
17. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 17
Carte 4 : Stations d’Odontite rouge Odontites vernus– lieu-dit « Les Hautes Landes
18. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
18 Poitou-Charentes Nature
5. Préconisations de gestion
Compte tenu des nouvelles connaissances acquises dans le cadre de ce suivi sur l’habitat optimal de l’espèce,
un entretien réalisé un peu plus tôt que celui effectué en 2017 augmenterait encore plus les chances de voir
apparaître l’Odontite de Jaubert car il permettrait aux plantes de repousser un peu avant le début de la
floraison de l’Odontite. Rappelons en effet que celle-ci a été observée dans le cadre de la présente étude (cf.
4.1.) quasi-systématiquement au sein de faciès herbacés caractérisés par une certaine hauteur de végétation
constituant des habitats de lisière en bordure ou au sein de milieux ouverts. Lors de notre passage, la friche
venait d’être récemment fauchée (1ère
semaine d’août) et le sol avait fait l’objet de travaux de griffage ; le
faciès était ainsi ouvert et dénudé sur toute la surface de la parcelle.
Friche calcicole (« lieu-dit « Gratte-Loup ») au 31 août 2017
(Photo : Dicev G. Vienne Nature)
Par ailleurs, il peut être envisagé de n’effectuer les travaux de griffage qu’après un repos du sol de plusieurs
années afin notamment de favoriser la venue des bryophytes et de quelques ligneux, et la maturation d’un
premier horizon de sol.
Notons toutefois que certaines zones sont malgré tout trop denses en cailloux (triangle nord) et la végétation a
du mal à s’y installer. Il peut être proposé de ne réaliser les opérations de griffage au départ qu’au sein de ces
seuls secteurs afin d’augmenter la surface de sol nu favorable à l’implantation de l’espèce.
La matière organique issue des produits de fauche ou de broyage devra être exportée systématiquement hors
de la friche afin de veiller à ne pas trop enrichir le sol. En effet, le diagnostic de 2016 avait recensé sur cette
friche un grand nombre d’espèces rudérales, eutrophiles ou nitrophiles (Erigeron canadensis Vergerette du
Canada, Lapsana communis Lapsane commune, Convolvulus arvensis Liseron des champs, Andryala integrifolia
Andryale sinueuse, Arctium minus Petite Bardane, Asparagus officinalis Asperge officinale, Carduus crispus
Chardon crépu, Carthamus lanatus Carthame laineux, Cirsium arvense Cirse des champs, Dipsacus fullonum
Cabaret-des-oiseaux, Elytrigia repens Chiendent rampant, Epilobium tetragonum Épilobe à quatre angles,
19. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 19
Falcaria vulgaris Falcaire commune, Geranium molle Géranium mou, Geranium rotundifolium Géranium à
feuilles rondes, Lactuca serriola Laitue scariole, Myosotis arvensis Myosotis des champs, Ranunculus parviflorus
Renoncule à petites fleurs, Robinia pseudoacacia Robinier faux acacia, Torilis japonica Torilis du Japon,
Valerianella locusta Mâche carénée, Veronica arvensis Véronique des champs).
Pour finir, les chances de colonisation de cette friche par l’Odontite de Jaubert peuvent être potentiellement
amoindries si les espèces exotiques envahissantes telles que Robinia pseudoacacia Robinier faux acacia,
Erigeron floribundus la Vergerette à fleurs nombreuses, Erigeron sumatrensis la Vergerette de Barcelone ou
bien encore Buddleja davidii le buddléia du père David ont un développement spatial plus important qu’il ne
l’est aujourd’hui.
Robinier faux-acacia au sein de la friche calcicole du « lieu-dit Gratte-Loup »
(Photo : Dicev G. Vienne Nature)
5.1. La pelouse calcicole du lieu-dit « Gratte-Loup »
Si l’on choisit d’orienter la gestion de la pelouse en faveur de l’Odontite de Jaubert, il faudra veiller à conserver
une faible fréquence de fauche et de débroussaillage dans les secteurs de présence de l’Odontite.
Par contre une réduction de la surface en fourrés pourra y être pratiquée, laquelle sera ensuite gérée de façon
drastique les premières années pour limiter la résurgence des ligneux et autoriser la pénétration de l’espèce
patrimoniale.
5.2. Les mosaïques de pelouse et les fourrés du lieu-dit « Les Hautes Landes »
Malgré le faible nombre de pieds d’Odontite de Jaubert aujourd’hui recensé au lieu-dit « Les Hautes Landes »,
le potentiel de développement de l’espèce y est important. En effet, compte tenu des caractéristiques
favorables du sous-sol (substrat calcaire), des faibles perturbations anthropiques subies en lieu et place des
fourrés arbustifs et des pelouses, et de la présence aujourd’hui avérée de l’espèce sur le secteur, la probabilité
d’installation de nouveaux pieds est importante si une gestion adéquate y est pratiquée (réouverture du milieu
20. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
20 Poitou-Charentes Nature
au sein des entités fortement embroussaillées ou gestion plus extensive des pelouses broyées aujourd’hui
probablement trop fréquemment).
S’il est prévu que les actions de restauration se fassent de façon échelonnée, il est conseillé de prioriser ces
actions de coupe et de débroussaillage en premier temps dans les fourrés proches des stations répetoriées
d’Odontite de Jaubert, puis ensuite étendre ces travaux aux fourrés plus éloignés.
21. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 21
CONCLUSION
La présente étude a permis de trouver de nouvelles stations d’Odontite de Jaubert et de les localiser avec
précision grâce à un examen minutieux du tapis végétal et une attention ciblée sur cette espèce. Ces
nouvelles connaissances permettront d’orienter le conventionnement ou l’acquisition à venir sur les
parcelles accueillant cette espèce concernée par la compensation.
Par ailleurs, la caractérisation de l’habitat de l’Odontite de Jaubert sur Chardonchamps, facilitera le choix et
la localisation des mesures de gestion et de restauration à mettre en œuvre afin de maintenir et favoriser le
développement de cette plante patrimoniale.
La poursuite de ce suivi s’avère indispensable afin de mesurer l’impact des actions et travaux
compensatoires engagés sur l’espèce cible et de proposer des mesures d'ajustement adéquates.
22. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
22 Poitou-Charentes Nature
BIBLIOGRAPHIE
Bardat J., Bioret F., Botineau M., Boullet V., Delpech R., Géhu J.-M., Haury J., Lacoste A., Rameau J.-C., Royer
J.-M., Roux G. & Touffet J., 2004. Prodrome des végétations de France. Coll. Patrimoines naturels, 61. Muséum
national d'histoire naturelle, Paris, 171 p.
Fy F., 2015. Liste provisoire des espèces exotiques envahissantes de Poitou-Charentes. Conservatoire Botanique
National sud-Atlantique, 8p.
Jourde P., Terrisse J. (coord.), 2001. Espèces animales et végétales déterminantes en Poitou-Charentes. Coll.
cahiers techniques du Poitou-Charentes, Poitou-Charentes Nature, Poitiers, 154 p.
Julve P., 1998 ff. - Baseveg. Répertoire synonymique des groupements végétaux de France. Version 2016.
http://perso.wanadoo.fr/philippe.julve/catminat.htm
Julve P., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version 2016.
http://perso.wanadoo.fr/philippe.julve/catminat.htm
Lambinion J., Delvosalle L., Duvignaud J. et all., 2004. Nouvelle flore de Belgique, du Grand-Duché de
Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. (Ptéridophytes et Spermaphytes) Cinquième Edition.
(Ed. : Jardin botanique national de Belgique). Meise. 1167 p.
Maciejewski L., Seytre L., Van Es J. & Dupont, P., 2015. Etat de conservation des habitats agropastoraux
d’intérêt communautaire, Méthode d’évaluation à l’échelle du site. Guide d’application. Version 3. Avril 2015.
Rapport SPN 2015 – 43, Service du patrimoine naturel, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 194 pp.
Maubert Ph., 2003. L’Euphraise de Jaubert Odontites jaubertianus (Boreau) D. Dietrich ex Walpers en région
Centre : chorologie, écologie et problématique de gestion. Symbioses, 2003, nouvelle série, n°8 : 59-64, 6p.
Poitou-Charentes Nature ; Terrisse J. (coord. éd), 2006. Catalogue des habitats naturels du Poitou-Charentes.
Coll. Cahiers techniques du Poitou-Charentes, Poitou-Charentes Nature, Poitiers, 68 p.
Poitou-Charentes Nature (coord.), 2015. Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la
construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux. Note méthodologique et protocoles de suivi,
173 p.
Poitou-Charentes Nature ; Terrisse J (coord. éd), 2012. Guide des habitats naturels du Poitou-Charentes.
Poitou-Charentes Nature, Fontaine-le-Comte. 476 p.
Rameau J-C. & COLL., 1997. CORINE Biotope. Version originale. Types d’habitats français. ENGREF, MNHN,
Nancy, 217 p.
Réseau Ferré de France (RFF), 2009. LGV SEA Tours-Angoulême – Engagement de l’Etat. Ministère de l’Ecologie
de l’Energie du Développement Durable et de la Mer, 270 p.
23. Rapport de suivi 2017 - Suivi des coteaux calcicoles de Chardonchamps – Station d’Odontite de Jaubert
Poitou-Charentes Nature 23
ANNEXES
ANNEXE 1. RELEVE PHYTOSOCIOLOGIQUE
rel_num 20170831-Gratte-Loup
observateur DICEV Guenièvre (Vienne Nature)
commune MIGNE-AUXANCES (86)
departement 86
lieu_dit Gratte-loup
date_obs 2017-08-31
origine Terrain
type_releve Phytosociologie sigmatiste
latitude (L93) 497219.924
longitude (L93) 6617673.005
h / Strate herbacée - recouvrement (%) 50
h / Strate herbacée - hauteur moyenne (m) 0,17
h / Strate herbacée - hauteur moyenne min (m) 0,05
h / Strate herbacée - hauteur moyenne max (m) 0,4
taxon strate coefficients A/D
Achillea millefolium L., 1753 H 1
Carlina vulgaris L., 1753 H 2
Centaurium erythraea Rafn, 1800 H 1
Cornus sanguinea L., 1753 H 1
Coronilla varia L., 1753 H 1
Daucus carota L., 1753 H 1
Erigeron acris L., 1753 H 2
Eryngium campestre L., 1753 H 1
Hypericum perforatum L., 1753 H 1
Linum catharticum L., 1753 H 1
Lotus corniculatus L., 1753 H +
Melampyrum arvense L., 1753 H +
Odontites jaubertianus var. jaubertianus (Boreau) D.Dietr. ex Walp.,
1844 H 2
Ononis natrix L., 1753 H 1
Origanum vulgare L., 1753 H 3
Poterium sanguisorba L., 1753 H +
Rosa arvensis Huds., 1762 H 1
Rubus L., 1753 H 1
Seseli montanum L., 1753 H 1
Légende de l’échelle d'abondance-dominance (BRAUN-BLANQUET et al., 1952) :
• + : individus rares (ou très rares) et recouvrement très faible
• 1 : individus assez abondants, mais recouvrement faible
• 2 : individus très abondants, recouvrement au moins 1/20
• 3 : nombre d'individus quelconque, recouvrement 1/4 à 1/2
• 4 : nombre d'individus quelconque, recouvrement 1/2 à 3/4
• 5 : nombre d'individus quelconque, recouvrement plus de 3/4