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Document réalisé par l’Observatoire
Régional de l’Environnement Poitou-
Charentes – Mars 2017
La Dronne à Aubeterre / Dronne
La Lizonne à La Rochebeaucourt
Viaduc de la Dordogne
©LISEA©LISEA
Viaduc de la Saye
La Faye
©LISEA
Observatoire environnemental
de la LGV SEA
Synthèse des données collectées
dans le cadre des arrêtés loi sur
l’eau de la LGV SEA
Le bassin versant de la Dordogne
Départements traversés :
Charente, Charente-Maritime,
Gironde
2012-2013-2014
2
SOMMAIRE
1. Le cadre de l’étude / p.3
1.1. Le contexte
1.2. Les objectifs
1.3. Les données sources et le cadre réglementaire
2. Présentation du bassin étudié : la Dordogne / p.4
2.1. Eléments de contexte
2.2. Les sites à enjeu eau
3. La qualité des eaux superficielles et l’état des cours d’eau du bassin
de la Dordogne / p.10
3.1. Méthodologie et paramètres étudiés
3.2. Evaluation de l’état biologique, physico-chimique et écologique
3.3. Evaluation de la qualité des sédiments
4. Le suivi des eaux souterraines / p.16
4.1. Les mesures de niveau d’eau
4.2. La qualité des eaux souterraines
Synthèse / p.26
Annexes / p.28
Précautions de lecture
L’analyse interannuelle paraît encore difficile du fait d’un faible nombre d’années de campagne
de prospection. Cependant des données complémentaires pour les années suivantes seront
fournies dans la suite de l’étude et permettront le cas échéant de réaliser, ou d’affiner cette
analyse.
D’autre part, les relevés ne sont pas systématiquement réalisés à la même période d’une année
sur l’autre. Les résultats peuvent donc être variables selon l’influence météorologique
(pluviométrie, température …), la variation des débits ou encore des prélèvements réalisés à sur
le bassin versant…
Le document présente une synthèse générale pour le bassin versant de la Dordogne, incluant
les sites à enjeu sélectionnés dans le cadre de l’Observatoire environnemental.
3
1. Le cadre de l’étude
La future Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4
bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux
cours d’eau (884 cours d’eau au total), des zones humides ou encore des nappes d’eau
souterraines.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les
écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant sont cependant soumises à de fortes pressions
anthropiques (usages domestiques, agricoles industriels …) qui peuvent dégrader sa qualité et
porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle
aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de
travaux que pendant la phase d’exploitation.
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils
portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Dans le cadre de la LGV-SEA, la construction de près de 600 ouvrages hydrauliques (buses ou
cadres pour les petits écoulements, viaducs ou ponts pour les cours d’eau les plus importants)
est prévue sur l’ensemble du tracé afin de faciliter l’écoulement des eaux. Ils ont fait l’objet
d’aménagements particuliers pour rétablir la circulation des poissons et des animaux à
proximité. Au niveau du bassin de la Dordogne, 6 viaducs ont été construits : Goujonne, Saye,
Falaise, Virvée, Dordogne, Ambarès.
Ces ouvrages hydrauliques sont prévus pour perturber le moins possible les écoulements
naturels mais ne sont pas sans conséquence et peuvent porter atteinte au milieu aquatique et
influer sur la continuité des cours d’eau. La réalisation des ouvrages et du rétablissement
hydraulique doit respecter le principe de libre circulation des poissons (Code rural) et
l’implantation de l’ouvrage doit se faire au plus proche du lit naturel du cours d’eau existant
pour éviter une dérivation trop importante.
1.1. Le contexte
L’Observatoire environnemental de la LGV LEA mis en place par LISEA a pour but d’enrichir la
connaissance et les pratiques notamment en matière de réduction des impacts
environnementaux et d’apporter des retours d’expérience utiles aux projets futurs
d’infrastructures.
Il vise également à évaluer les impacts résiduels réels, positifs et négatifs, du projet sur
l’environnement et à s’assurer de l’efficacité des mesures prises pour la réduction et la
compensation des impacts notamment en matière de protection du milieu naturel et de
l’insertion paysagère.
6 thèmes d’études et 19 sites ont été sélectionnés dont le thème de l’eau avec 16 sites
emblématiques répartis le long du tracé de la LGV SEA.
Le bassin de la Dordogne est concerné par 4 sites à enjeu eau : la Vallée du Lary et du Palais, la
vallée de la Saye et du Meudon, le marais de la Virvée et Ambarès/Lagrave.
1.2. Les objectifs
Deux objectifs principaux sont visés au travers de l’étude de l’eau mise en place dans le cadre
de l’observatoire environnemental de la LGV SEA :
- Obtenir des retours d’expérience, grâce à l’analyse de sites emblématiques sur
l’incidence du chantier sur les eaux souterraines et superficielles (qualité, niveau et
débit) et l’efficacité des dispositifs environnementaux.
4
- Sur des exemples spécifiques, évaluer la réussite d’une option, d’une innovation
technique adaptée sur les aménagements d’ouvrages.
1.3. Les données sources et le cadre réglementaire
Les données utilisées pour cette étude sont issues des résultats des mesures réalisées lors des
suivis des eaux souterraines et des eaux superficielles menées par des bureaux d’étude
mandatés par COSEA dans le cadre des arrêtés loi sur l’eau. Ces mesures constituent un
ensemble important de données.
Les données analysées pour le suivi de la qualité des eaux superficielles et de l’état des cours
d’eau concernent 4 campagnes de mesures : état de référence (2009), 2012, 2013 et 2014. Ces
données sont très complètes et très riches en information pour chaque campagne de
prospection.
Les arrêtés d’autorisation Loi sur l’eau ont été obtenus pour les 4 bassins versants concernés
par la construction de la LGV SEA à savoir Indre, Vienne, Charente et Dordogne. Le dossier de
demande d’autorisation détaille, par bassin versant, les mesures conservatoires correctives ou
compensatoires, les plus adaptées pour préserver ce patrimoine commun.
Un état zéro a été réalisé et des suivis des eaux superficielles et souterraines ont été mis en
place dès la phase chantier conformément à ces arrêtés.
>>> La loi sur l’eau
La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 est une loi française
ayant pour but de transposer en droit français la directive cadre européenne sur l’eau d’octobre
2000. Elle vise ainsi à préserver les écosystèmes aquatiques et les zones humides, protéger la
qualité des eaux, et préserver les écoulements naturels.
Les installations, ouvrages, travaux et activités en rivière sont soumis à des contraintes
réglementaires. En effet, tout projet ayant un impact direct ou indirect sur le milieu aquatique
(eaux superficielles ou souterraines, zones inondables, zones humides...) doit être soumis à
l’application de la Loi sur l’eau.
Concernant la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux, les ouvrages et installations liés à
sa construction ont été soumis à déclaration ou autorisation.
L’ensemble des travaux a ainsi été conçu sur la base d’études hydrauliques, hydrogéologiques
et environnementales validées par les autorités administratives, et soumis à enquête publique.
2. Présentation du bassin étudié : la Dordogne
2.1. Eléments de contexte
La Dordogne (483 km) prend sa source au Puy du Sancy (point culminant du Massif Central)
dans le Puy de Dôme à 1366 m d’altitude. Elle naît de la jonction de multiples ruisseaux, dont
les plus connus sont la Dore et la Dogne. Depuis sa source, la Dordogne prend successivement
la forme d’un torrent sauvage avant de terminer sa course par la confluence avec la Garonne,
au niveau du bec d’Ambès, pour former l’estuaire de la Gironde.
Ses principaux affluents sont la Cère (120,4 km), la Maronne (92,6 km), la Vézère (211,2 km) et
l’Isle (255,3 km).
Le bassin versant de la Dordogne est le deuxième plus grand bassin-versant d’Adour-Garonne
(24 000 km2
) après celui de la Garonne. Il est subdivisé en 6 sous-bassins versants : l’Isle (3 740
km2
), la Dronne (2 794 km2
), la Vézère (3 725 km2
), La Dordogne à l’amont de la Cère (6 580 km2
),
la Dordogne à l’aval de la Cère (4 984 km2
) et la Dordogne Atlantique (2 100 km2
).
5
La Dordogne arrose 6 départements (Puy-de-Dôme, Cantal, Corrèze, Lot, Dordogne et Gironde,
d'amont en aval) et son bassin versant s'étend à 5 autres (Creuse, Haute-Vienne, Lot-et-
Garonne, Charente et Charente-Maritime).
La Dordogne est un cours d’eau abondant de la façade atlantique, bénéficiant d’un climat
humide marqué par de fortes précipitations sur une grande partie du bassin. Des fluctuations
saisonnières importantes peuvent être observées avec des épisodes de crues intenses en
période de hautes eaux et des étiages sévères en période de basses eaux.
Trois problématiques principales sont identifiées au niveau du bassin de la Dordogne : les
éclusées, les étiages et les crues.
Le régime hydrologique de la Dordogne est à l’origine de sa vocation hydroélectrique. Il est
marqué par plus de 30 grands barrages (dont la plupart fonctionnent par éclusées) pour une
production hydroélectrique totale de 3 milliards de Kwh. (Source : EPIDOR)
La présence de ces ouvrages n’est pas sans conséquence pour le fonctionnement des milieux
aquatiques et notamment pour la circulation des poissons migrateurs bien que des
installations (passes à poissons …) aient été mises en place. Cette problématique est une source
de conflits réguliers entre les différents usagers.
Sur le bassin de la Dordogne, de nombreux affluents sont régulièrement soumis à des étiages
sévères. Ils impactent la vie aquatique, peuvent faire émerger des conflits d’usages et aboutir à
des assecs complets de cours d’eau. (Source : EPIDOR)
Le bassin de la Dordogne a connu des crues majeures qui ont fortement marqué le territoire. Il
est soumis à des risques d’inondation de caractères divers : torrentiel sur les reliefs du massif
central, de plaines dans les grandes vallées ou encore fluviomaritime en Gironde.
6
2.2. Les sites à enjeu eau sélectionnés dans le cadre de l’Observatoire
Dans le cadre du projet de construction de la ligne LGV, un programme de surveillance a été
établi, depuis 2009, pour suivre l’état écologique des cours d’eau concernés par le tracé.
Un état écologique de référence a été réalisé, basé sur des mesures physico-chimiques et
biologiques définies par l’arrêté du 25 janvier 20101
, pour 71 cours d’eau répartis dans les 4
bassins Vienne, Indre, Dordogne et Charente.
En ce qui concerne plus particulièrement le bassin de la Dordogne, celui-ci est traversé par la
LGV-SEA dans sa partie aval au niveau des sous-bassins suivants : Dronne, Isle et Dordogne
aval. Différentes ressources en eau, superficielles et souterraines, sont ainsi concernées.
Sur les 16 sites à enjeux eau définis le long du tracé de la LGV, 4 concernent le bassin de la
Dordogne. Ils sont présentés dans le tableau suivant et localisé sur la carte ci-après.
Sites Thème Eau
N° du
site
Nom du site Commune Dpt Eaux superficielles Eaux souterraines
1
Vallée du Lary et du
Palais
Saint-Vallier/
Clérac/Montguyon
16/17
Le Palais
Le Lary + l’Espie
LA Goujonne
Saint-Vallier
Clérac
Montguyon
2
Vallée de la Saye et du
Meudon
Laruscade 33
Le Meudon amont
Le Meudon + le Bois Noir
La Saye
Laruscade
3 Marais de la Virvée
Cubzac-les-Ponts/
Saint Romain la Virvée/
Saint Loubés
33
Marais de la Virvée
La Dordogne (rive droite
et rive gauche)
Cubzac-les-Ponts
4 Ambarès et Lagrave - 33 - Ambarès et Lagrave
1
Arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du
potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de
l'environnement (dernière modification par l’arrêté du 27/07/2015).
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021865356&dateTexte=20160129
7
Site à enjeu eau n°1 : Vallée du Lary et du Palais
> Enjeux eaux superficielles et eaux souterraines
Les vallées du Lary et du Palais sont reconnues comme Site
Natura 2000. Elles présentent des cours d'eau oligo-
mésotrophes situés en milieu forestier ou ouvert avec des
secteurs préservés favorables à la faune aquatique et aux
habitats humides : forêts alluviales, prairies naturelles
humides, bas marais, de grande qualité. Le Vison d’Europe
fait l’objet de mentions régulières et une importante voie
d'échange et/ou de colonisation entre le bassin de la
Garonne et celui de la Charente est reconnue. La présence de
nombreuses espèces de la directive habitat et plusieurs
espèces d'oiseaux nicheurs est à noter.
Site à enjeu eau n°2 : Vallée de la Saye et du Meudon
> Enjeux eaux superficielles et eaux souterraines
Les vallées de la Saye et du Meudon sont reconnues comme
Site Natura 2000. Le site abrite 13 habitats naturels et 17
espèces d'intérêt communautaire parmi lesquels 3 habitats
et 2 espèces (Vison d'Europe et Rosalie des Alpes) dont la
conservation est jugée prioritaire par la directive « habitats ».
Le site de la Vallée de la Saye et du Meudon est boisé pour
plus de la moitié de sa surface. De nombreux marais et
tourbières sont également présents. A noter que la Saye est
un axe prioritaire pour les espèces migratrices.
Site à enjeu eau n°3 : Marais de la Virvée
> Enjeux eaux superficielles et eaux souterraines
La zone humide du marais de la Virvée est drainée par une
série d’esteys (partie d'un cours d'eau qui, soumis au régime
des marées, se trouve à sec à marée basse), affluents de la
Dordogne. Ce milieu bocager marqué par une aulnaie frênaie
alluviale est favorable à la nidification et à la halte-
migratoire d’une avifaune variée, notamment les chauves-
souris. Le ruisseau de la Virvée est endigué sur l’ensemble de
son cours dans la plaine alluviale. L’aval, soumis à l’influence
des marées est toujours en eau tandis qu’il s’assèche dans sa
partie en amont en période estivale. Dans la plaine
inondable, le substrat géologique est composé de tourbes, de
vases et de sables. (Source : LISEA)
Site à enjeu eau n°4 : Ambarès et Lagrave
> Enjeux eaux souterraines
Afin d’alimenter en eau potable une partie de
l’agglomération bordelaise, l’eau de la nappe superficielle
contenue dans les 7 hectares d’anciennes gravières
exploitées sur les communes d’Ambarès-et-Lagrave et Saint-
Louis-de-Montferrand est prélevée. Leur réalimentation est
ensuite assurée à partir de la Garonne, par l’intermédiaire
d’une usine de traitement d’eau ne prélevant que
lorsque la qualité de la Garonne le permet, notamment
en fonction des teneurs en chlorures et en matières en suspension. Cette solution a notamment
été mise en place réduire les prélèvements trop importants dans la nappe de l’Éocène.
Vallée
du Lary
Vallée du
Palais
LGV SEA
Vallée
de la Saye
Vallée
du Meudon
LGV SEA
Marais de la
Virvée
LGV SEA
LGV SEA
8
3. La qualité des eaux superficielles et l’état des cours d’eau du bassin de la
Dordogne
3.1. Méthodologie et paramètres étudiés
Afin d’obtenir une vision globale de la situation des eaux superficielles du bassin de la
Dordogne, les résultats obtenus pour chaque station de suivi ont été agrégés et synthétisés.
Plusieurs indicateurs ont été étudiés permettant d’évaluer l’état des différents cours d’eau
concernés.
Pour chaque station de suivi, ont été définis un état physico-chimique et un état biologique,
permettant tous deux de déterminer l’état écologique.
Les différents paramètres pour l’évaluation de l’état écologique
(issus de l’arrêté du 25 janvier 2010 en vigueur jusqu’au 21 décembre 2015)
Les outils d’évaluation des états biologique, physico-chimique et écologique ainsi que le SEQ-
eau V2 (système d'évaluation de la qualité des cours d'eau qui permet d’apprécier la qualité
physico-chimique des cours d’eau à travers différentes grilles d'évaluation) acquièrent toutes
leurs pertinences dans le cadre d’un suivi régulier des cours d’eau car les caractéristiques
physico-chimiques des milieux varient fortement avec la saison.
La qualité biologique (de l’état écologique) des eaux superficielles est appréciée à travers le
calcul d’indices spécifiques sur les organismes aquatiques, établis selon des protocoles de
recueil de données normalisés propres à chaque indice (protocole IBG, protocole IBGA …). Les
indices utilisés dans le cadre du suivi de la LGV sont les suivants :
- Indice Biologique Global (IBG) pour les petits cours d’eau : il repose sur l’examen des
peuplements de macro-invertébrés benthiques. Ces organismes plus ou moins polluo-
sensibles témoignent de la qualité de l’eau et de la qualité et diversité des habitats du
cours d’eau dans lequel ils sont présents : structure du fond, état des berges et qualité
physico-chimique des eaux.
- Indice Biologique Global Adapté (IBGA) pour les grands cours d’eau : l'IBG ne peut être
appliqué que sur des cours d'eau peu profonds (<1m). L’IBGA permet d'évaluer la qualité
9
biologique de l'eau d'un cours d'eau au moyen d'une analyse des macro invertébrés,
adapté aux spécificités des rivières larges et profondes.
- Indice Biologique Diatomées (IBD) : Il prend en compte la structure des peuplements de
diatomées (algues brunes unicellulaires microscopiques fixées). Ces algues colonisent
les différents substrats présents dans le lit des cours d’eau. Il reflète la qualité générale
de l’eau d’un cours d’eau, et plus particulièrement vis-à-vis des matières organiques et
oxydables et des nutriments (azote et phosphore).
- Indice Poissons Rivière (IPR) : les peuplements piscicoles constituent de bons outils de
mesure de la qualité du milieu. L’IPR est déterminé à partir de la richesse spécifique
(nombre d’espèces présentes), la densité et les caractéristiques écologiques des
différentes espèces qui composent le peuplement (régime alimentaire, polluo-
sensibilité, habitat, etc.).
L’évaluation de la qualité physico-chimique des eaux superficielles (de l’état écologique) porte
sur des analyses physico-chimiques des eaux basées sur deux outils d’évaluation de la qualité
de l’eau : les classes d’état écologique pour les paramètres physico-chimiques généraux et les
grilles d’évaluation de la qualité de l’eau par type d’altérations (SEQ Eau version 2).
Les mesures réalisées concernent la température, le pH, la conductivité, l’oxygène dissous, le
taux de saturation en dioxygène, le carbone organique dissous, la demande biochimique en
oxygène, l’ammonium, les nitrites, les nitrates, les orthophosphates et le phosphore total.
L’étude de la qualité des sédiments peut renseigner sur la qualité des eaux, car les sédiments
ont la propriété d’intégrer et de concentrer certains éléments présents dans l’eau. Certains
polluants présents en très faible concentration dans l’eau tels que les micropolluants
organiques et métalliques sont de ce fait plus facilement détectables dans les sédiments.
Les mesures réalisées sur les sédiments portent sur différents substances : les métaux lourds
(Plomb, Zinc, Nickel, Cadmium, Chrome, Cuivre…), les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
(HAP), ou encore les Polychlorobiphényles (PCB) et les pesticides lors de l’évaluation de l’état de
référence en 2009.
Les facteurs influant sur la qualité des eaux
La qualité de l’eau dépend d’une part du contexte naturel (contexte géologique pour l’eau
souterraine par exemple), et d’autre part, de facteurs environnant qui viennent la dégrader
(pollution). Cette pollution peut avoir des effets négatifs plus ou moins directs sur les
écosystèmes aquatiques : toxicité de certains produits, pollution entraînant des déséquilibres
sur la chaîne alimentaire (eutrophisation), etc.
La pollution de l’eau peut être physique, elle affecte sa température, sa radioactivité, son
taux de turbidité (matières en suspension). Elle peut être organique (rejets d’eaux usées),
induisant la disparition de la vie aquatique par manque d’oxygène, et l’apparition d’éléments
indésirables. La pollution chimique peut quant à elle affecter directement les organismes
aquatiques ou créer des déséquilibres (augmentation de la salinité ou de l’acidité). La
pollution peut aussi être microbiologique (introduction de micro-organismes dans l’eau,
comme les germes pathogènes issus de rejets dans le sol ou déversés dans les cours d’eau).
Ces différents polluants peuvent être émis dans l'atmosphère, évacués dans les eaux usées
ou encore répandus sur les sols, sous plusieurs formes : gaz, substances dissoutes ou
particules.
D’autre part, les épisodes pluvieux importants peuvent provoquer des pics de pollution, du
fait du lessivage des sols, entraînant des matières en suspension et d’éventuels éléments
indésirables (nitrates, pesticides, etc.) vers les eaux de surface, et les eaux souterraines dans
les zones d’affleurement.
10
3.2. Evaluation de l’état biologique, physico-chimique et écologique
Au total, sur l’ensemble du bassin de la Dordogne, 26 stations de suivi ont été définies le long
du tracé de la LGV, d’amont en aval, pour l’évaluation de la qualité des eaux superficielles et de
l’état des cours d’eau. Un état de référence évalué en 2009 (avant le début des travaux de
construction de la LGV) a été retenu pour chaque station, puis une campagne annuelle est
réalisée pour suivre cet état pendant les travaux et après la fin des travaux.
Le graphique ci-après présente l’évolution de l’état biologique, physico-chimique et écologique
des 26 stations de suivi du bassin de la Dordogne. Il tient compte des mesures réalisées pour
l’état de référence, 2012, 2013 et 2014.
11
Comme l’a indiqué le bureau d’études en charge des mesures, les outils d’évaluation des états
biologique, physico-chimique et écologique ainsi que le SEQ-eau (V2) acquièrent toutes leurs
pertinences dans le cadre d’un suivi régulier des cours d’eau car les caractéristiques physico-
chimiques des milieux varient fortement avec la saison.
>>> L’état biologique
En 2009 (avant les travaux), sur les 26 stations de suivi, 1 station indiquait un très bon état
biologique, 3 stations un bon état biologique, 9 un état biologique moyen, 2 un état biologique
médiocre et 2 un mauvais état biologique (9 stations étaient en assec et n’ont pu faire l’objet
d’un suivi).
Pour l’année 2012, le nombre de stations dont l’état biologique est moyen (9) est semblable à
2009, les stations en bon état biologique sont au nombre de 7, 3 stations présentent un état
médiocre et 4 un état mauvais.
En 2013, la part de stations en bon état diminue (4 stations en 2013 contre 7 stations en 2012)
et inversement la part de stations en état moyen tend à augmenter (13 stations en 2013 contre
9 en 2012).
En 2014, l’état biologique semble se dégrader par rapport à l’année précédente avec près de la
moitié des stations indiquant un état biologique médiocre (10 stations) ou mauvais (4 stations).
Le nombre de stations indiquant un bon état s’élève seulement à 2.
D’une manière générale, la dégradation de l’état biologique est liée à un indice Poissons Rivière
et à un IBG-DCE qui apparaissent déclassants pour l’évaluation biologique des cours d’eau
suivis sur le bassin de la Dordogne. Ceci semble lié, dans la majorité des cas, à des conditions
hydromorphologiques pénalisantes (dominance des faciès lentiques et des substrats sableux
ou vaseux, fort colmatage des habitats rhéophiles pour lesquels le courant est important,
conditions d'étiage sévère, …).
Il à noter qu’en 2012, la note IPR n'a pu être calculée pour 2 stations suivies du fait de l'absence
de poisson lors de l'inventaire ; ce fut également le cas en 2013 pour 4 stations liées à des cours
12
d'eau naturellement apiscicoles et en 2014 pour 5 stations liées aussi à des cours d'eau
naturellement apiscicoles ou peu propices à l'installation de l'ichtyofaune.
Il convient de souligner que l’IPR est un outil global qui fournit une évaluation synthétique de
l’état des peuplements de poissons. Il ne peut en aucun cas se substituer à une étude détaillée
destinée à préciser les impacts d’une perturbation donnée. (Source : ONEMA, 2006)
La construction de la LGV SEA entraîne en effet le franchissement de nombreux cours d'eau
d'importance et de valeur écologique variée pouvant perturber l’écoulement naturel et la vie
aquatique des milieux inféodés. La mise en place de mesures particulières est alors nécessaire
et vise à rétablir l’écoulement naturel des cours d’eau.
D’autre part, lorsque des opérations de terrassement sont réalisées, cela peut créer, après
chaque épisode pluvieux, des matières en suspension dans les eaux de ruissellement. Si la
concentration s’avère trop forte, elle peut affecter la vie piscicole, en colmatant les branchies
des poissons par exemple. (Source : COSEA)
>>> L’état physico-chimique
Concernant l’état physico-chimique, une dégradation, est observée entre l’état de référence
(avant les travaux) et l’année 2014 (pendant les travaux) avec une augmentation importante du
nombre de stations en état médiocre ou mauvais notamment pour les années 2013 et 2014.
Pour ces 2 dernières années, la qualité de l'eau, évaluée au travers de la physico-chimie et de
l'IBD, apparaît globalement déclassante, notamment par la physico-chimie. Ceci est lié à une
occupation majoritairement forestière du bassin versant, entraînant naturellement une forte
charge en carbone organique dissous dans les cours d'eau.
La construction d’une infrastructure telle que la LGV peut générer d’importants impacts sur la
qualité des cours d’eau et tout particulièrement en phase de travaux. En effet, ils nécessitent
une mise à nu des sols favorisant l’érosion sous l’effet de la pluie et induisant le déplacement
de matières (sédiments, terre …) vers les cours d’eau. Les épisodes pluvieux importants peuvent
notamment provoquer des pics de pollution, du fait du lessivage des sols, entraînant des
matières en suspension et d’éventuels éléments indésirables (nitrates, pesticides, …) vers les
eaux de surface, et les eaux souterraines dans les zones d’affleurement.
La pollution de cours d’eau par les matières en suspension génère ensuite une augmentation
de la turbidité pouvant être préjudiciable à la photosynthèse, à la respiration des poissons et
colmatant les milieux aquatiques. De plus, ces particules peuvent transporter différentes
formes de pollution (organiques, métalliques).
Pour éviter ce risque, un réseau d’assainissement des eaux pluviales est installé.
Enfin, des déversements accidentels d'hydrocarbures (engins de chantier) ou de produits divers
peuvent être à l'origine d'une dégradation ponctuelle de la qualité des eaux de surface.
Cependant, il n’est pas possible de conclure d’avantage sur ces éléments.
>>> L’état écologique
En 2009, l’état écologique des 26 stations apparait bon pour 7 stations, moyen pour 12 stations,
médiocre pour 2 d’entre elles et mauvais pour 2 (3 stations n’ont pu faire l’objet d’un suivi).
Cette situation semble par la suite se dégrader de 2012 à 2014 avec une augmentation du
nombre de stations en état médiocre ou mauvais :
- pour 2012, 1 station est en bon état, 15 en état moyen, 3 en état médiocre et 4 en état
mauvais (pas de suivi pour 3 stations) ;
- pour 2013, 1 station est en bon état, 16 en état moyen, 4 en état médiocre et 4 en état
mauvais (pas de suivi pour 1 station) ;
13
- pour 2014, 1 station est en bon état, 11 en état moyen, 10 en état médiocre et 4 en état
mauvais.
Il est à noter que les 4 stations en mauvais état écologique sont sous l'influence de la marée
dynamique. Les résultats obtenus pour les indices biologiques sont donc donnés à titre
indicatif, les protocoles d'échantillonnage n'étant pas adaptés à de tels milieux.
La comparaison de l'état écologique obtenu en 2014 à celui de référence montre que pour 10
stations l’état écologique s’est maintenu, pour 11 stations une altération est mise en évidence
et pour 2 d’entre elles une amélioration est observée (3 stations n'ont pas pu faire l'objet d'une
comparaison).
3.3. Evaluation de la qualité des sédiments
En complément de l’évaluation de l’état écologique des eaux, une évaluation de la qualité des
sédiments par rapport à la présence de polluants est réalisée. La grille d’évaluation du SEQ eau
(V2) est utilisée pour l’interprétation des résultats.
14
Qualité des sédiments au niveau des stations de suivi du bassin de la Dordogne (26 stations)
Evolution depuis l'état de référence (2009) jusqu'en 2014 - 6 métaux (Pb, Zn, Ni, Cd, Cr, Cu) et HAP
Nombre de stations par niveau d'altération d'après la grille d'évaluation SEQ-eau (V2)
15
Concernant l’état de référence de 2009 (avant les travaux de la LGV SEA), la qualité des
sédiments au regard du SEQ-Eau pour les métaux et HAP (cf. graphiques précédents) apparait
globalement favorable pour la quasi-totalité des stations. A noter que des contaminations en
plomb, zinc, nickel et chrome ont été observées pour la station de la Virvée.
Les années suivantes, une augmentation des contaminations pour certains métaux lourds et
pour les HAP est observée. Certaines stations présentent une altération jugée modérée (selon le
SEQ-eau) pour un ou plusieurs métaux ou pour les HAP, c’est notamment le cas de :
- la Viveronne (zinc, cuivre, HAP en 2013 et 2014)
- le ruisseau des Lorettes Nord et Sud (HAP en 2012 et 2014)
- le Palais (zinc, nickel, cadmium en 2013 et 2014)
- le ruisseau de l’Agrière (zinc, cuivre, HAP en 2014)
- la Goujonne (cadmium, HAP en 2012 et 2014)
- le Mouzon (HAP en 2013)
- le Baudet (plomb et cuivre en 2012)
- le ruisseau de Fontgerveau (cuivre et HAP en 2012)
- le ruisseau Lafont (plomb, zinc, cuivre, nickel, chrome et HAP en 2012, 2013 et 2014)
- l’ancien Estey Saint-Julien (zinc, nickel, plomb, chrome et HAP en 2012, 2013 et 2014)
- l’Estey Verdun (plomb, zinc, nickel en 2012, 2013 et 2014)
- la Virvée (plomb, zinc, nickel, chrome et HAP en 2012, 2013 et 2014)
- la Dordogne (plomb, zinc, nickel en 2012 et 2013)
A noter, pour la station « ruisseau Laffont », en 2014, une contamination par le nickel est
observée avec altération importante mise en avant.
>>> La pollution par les métaux
La pollution métallique peut être due à différents métaux comme l’aluminium, l’arsenic, le
chrome, le cobalt, le cuivre, le manganèse, le nickel, le zinc... ou encore à des métaux lourds
comme le cadmium, le mercure ou le plomb, plus toxiques que les précédents, et
principalement recherchés dans les analyses de la qualité de l’eau. La majorité des éléments
métalliques est toutefois indispensable à la vie animale et végétale (oligo-éléments).
Cependant, à des doses importantes, ils peuvent se révéler très nocifs. La pollution métallique
des milieux aquatiques pose un problème particulier car elle est non biodégradable. Elle a ainsi
tendance à se concentrer dans les organismes vivants.
De multiples activités humaines sont responsables de l’émission de métaux lourds dans
l’atmosphère telles que :
- les rejets d’usines, notamment de tanneries (cadmium, chrome), de papeteries (mercure),
d’usines de fabrication de chlore (mercure) et d’usines métallurgiques, des épandages sur les
sols agricoles d’oligo-éléments ou de boues résiduelles de stations d’épuration,
- l’utilisation de certains fongicides (mercure),
- les retombées des poussières atmosphériques émises lors de l’incinération de déchets
(mercure) ou de la combustion d’essence automobile (plomb),
- le ruissellement des eaux de pluie sur les toitures et les infrastructures comme les routes, les
voies ferrées … (zinc, cuivre, plomb).
16
4. Le suivi des eaux souterraines
Les différentes formations géologiques (calcaires fissurés, karsts, terrains alluviaux …)
rencontrées lors de la construction d’une infrastructure telle que la LGV contiennent des nappes
souterraines, exploitées pour la production d’eau potable publique, mais aussi pour d’autres
usages tels que l’irrigation, les usages domestiques ou les besoins industriels.
Les impacts d’une infrastructure linéaire de transport ferroviaire telle que la LGV SEA sur les
eaux souterraines peuvent être de deux types :
- impacts quantitatifs sur le battement et l’écoulement des aquifères
- impacts qualitatifs (pollution accidentelle ou chronique)
Ces impacts concernent la phase de travaux et la phase d’exploitation. (Source : Réseau Ferré
de France, 2012)
Des mesures de niveaux d’eau ainsi qu’un suivi de la qualité des eaux souterraines sont donc
nécessaires pour contrôler ces deux types d’impacts.
Le tableau ci-après présente les 68 points de suivi souterrains dans le bassin de la Dordogne.
Tableau récapitulatif des points d’eau recensés dans le bassin de la Dordogne pour le suivi des
eaux souterraines réalisé dans le cadre de la construction de la LGV
Issu de l’arrêté inter-préfectoral du 16 janvier 2013
N° du point d’eau Département Commune Type usage
Suivi
qualitatif
Suivi
quantitatif
1 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Forage Domestique X
4 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X
12 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Agricole X
20 GIRONDE ST-ANTOINE Puits Domestique X
21 GIRONDE CAVIGNAC Puits Agricole X
26 GIRONDE CAVIGNAC Puits AEP privé X X
29 GIRONDE CAVIGNAC Puits Domestique X
39 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X
44 GIRONDE CAVIGNAC Source Agricole X
45 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X
57 CHARENTE-MARITIME NEUVICQ Puits Domestique X
147 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits AEP privé X X
1148-16066 CHARENTE BROSSAC Puits Domestique X
1153-16066 CHARENTE BROSSAC Mare Aucun X X
1161-16066 CHARENTE BROSSAC Source Domestique X X
1196-16357 CHARENTE SAINT-VALLIER Source Domestique X X
1215-16357 CHARENTE SAINT-VALLIER Mare Aucun X X
1222-17054 CHARENTE MARITIME BORESSE-ET-MARTRON Mare Agricole X X
1243-17260 CHARENTE-MARITIME NEUVICQ Puits Domestique X X
1253-17241 CHARENTE-MARITIME MONTGUYON Puits Domestique X
1255-17241 CHARENTE MARITIME MONTGUYON Mare Agricole X X
1276-17110 CHARENTE MARITIME CLERAC Puits Domestique X X
1286-17110 CHARENTE MARITIME CLERAC Mare Domestique X X
17
1305-33233 GIRONDE LARUSCADE Puits Domestique X X
1310-33233 GIRONDE LARUSCADE Puits Domestique X X
1348-33114 GIRONDE CAVIGNAC Puits Domestique X X
1359-33114 GIRONDE CAVIGNAC Puits Agricole X
1364-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X
1369-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X
1371-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X
1372-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X
1373-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X
1375-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X
1403-33272 GIRONDE MARSAS Puits Domestique X X
1438-33183 GIRONDE GAURIAGUET Puits Domestique X X
1441-33183 GIRONDE GAURIAGUET Puits AEP privé X X
1454-33018 GIRONDE AUBIE-ET-ESPESSAS Mare Aucun X X
1477-33371 GIRONDE SAINT-ANTOINE Source Public X X
1484-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X
1491-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X
1493-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X
1494-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X
1503-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X
1507-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X
1516-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X
1520-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X
1521-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X
1523-33143 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Source Aucun X X
1529-33143 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Puits Domestique X
1531-33143 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Source Aucun X X
1554-33487 GIRONDE SAINT-VINCENT-DE-PAUL Puits Agricole X X
1560-33003 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X X
1596-33003-p01 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X
1597-33003-p02 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X
1598-33003-p03 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X
1599-33003-p04 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X
1600-33003-p05 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X
1605-33003 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X
1630-33003-p31 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X
M. BERGUIO GIRONDE AUBIE-ET-ESPESSAS Puits AEP privé X X
PZ1 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X
PZ2 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X
PZ3 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X
PZ4 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X
PZ5 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X
PZ6 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X
PZ7 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X
PZ8 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X
18
4.1. Les mesures de niveaux d’eau
La construction d'une infrastructure telle que la LGV peut avoir une incidence sur la possibilité
d’accéder aux ressources en eau souterraines. Par exemple, lorsqu’un déblai intercepte une
nappe d’eau souterraine peu profonde, un abaissement localisé du niveau de la nappe et
parfois un assèchement des puits à proximité peut être observé et, par conséquent, une
modification des conditions d’écoulement des eaux souterraines.
En vue de contrôler cet impact possible, des mesures du niveau d’eau dans les nappes
souterraines sont nécessaires et doivent être effectuées avant les travaux et pendant les
terrassements pour suivre les éventuelles variations de hauteur de la nappe. Si le projet
traverse des périmètres de protection de captages pour l’alimentation en eau potable, des
études spécifiques sont à mener afin que la LGV n’altère pas l’exploitation de la nappe. Cela a
d’ailleurs été le cas pour la LGV SEA. Le recensement de tous les points d’eau à moins de 500
mètres de la ligne a permis de mettre en évidence les secteurs sensibles ou inscrits dans un
périmètre de protection de captage d’eau potable pour lesquels des préconisations de gestion
ont ensuite été faites.
4.1.1. La méthodologie
Les mesures effectuées dans le cadre de la construction de la LGV pour le suivi du niveau des
eaux souterraines sont réalisées au droit des déblais humides avant, pendant et après la phase
de travaux. A cette fin, des piézomètres ont été implantés en amont et en aval des déblais. La
périodicité des mesures est de l'ordre du mois.
Tel qu’exigé dans les arrêtés, un suivi complémentaire du niveau d'eau dans les puits et forages
proches est réalisé au minimum 2 fois par an, en périodes de hautes eaux et en période de
basses eaux, avant et pendant la phase travaux, et la première année d'exploitation de la ligne.
4.1.2. Les résultats
Sur les 68 points de suivi recensés, seuls 37 font état d’un nombre de mesures suffisantes pour
être exploitées sur la période mai 2012-décembre 2014.
Le suivi du niveau piézométrique NGF (en mètre) de ces 37 points est présenté dans les
graphiques ci-après. Pour chaque point de suivi, environ 1 mesure par mois est disponible
permettant de montrer une évolution globale du niveau de la nappe d’eau souterraine captée
sur la période considérée. Les résultats des mesures ont été divisés en 2 graphiques pour une
meilleure lisibilité (voir page suivante).
D’une manière générale, 2 profils se distinguent sur les graphiques :
- certains points de suivi indiquent très peu de variations et montrent un niveau d’eau
globalement stable signifiant que la nappe captée n’est pas ou très peu utilisée,
- à l’inverse, d’autres points montrent des variations plus marquées avec des hausses et des
baisses du niveau d’eau selon les périodes.
Pour ces derniers points (exemple : points n°1372-33123, n°1373-33123, n°1371-33123 et
n°1369-33123), les tendances observées sur les graphiques sont les suivantes :
- 3 baisses du niveau des eaux souterraines de mai à octobre 2012, puis d’avril à septembre
2013 et enfin de mars à octobre 2014,
- à l’inverse, 2 périodes indiquant une hausse de novembre 2012 à mars 2013 et d’octobre
2013 à février 2014 (baisse ponctuelle en décembre 2013).
19
20
Ces tendances suivent celles habituellement observées dans le cycle de recharge et de vidange
des nappes d’eau souterraines. En effet, la phase de recharge est généralement observée
durant la période automnale-hivernale, les précipitations étant plus abondantes et les besoins
en eau moins importants ; la phase de vidange est quant à elle observée durant la période
printanière-estivale pendant laquelle les précipitations sont moindres et les besoins en eau
tendent quant à eux à augmenter.
Ainsi, d’après les résultats des suivis des niveaux d’eau mesurés dans les eaux souterraines des
37 points des graphiques précédents, il ne semble pas y avoir eu d’incidence particulière des
travaux de la LGV sur le cycle de recharge et de vidange des nappes captées par ces points.
Pour certains points de suivi, les niveaux apparaissent stables sur toute la période considérée.
En revanche, on ne peut pas conclure quant à l’impact des travaux de la LGV par rapport aux
niveaux d’eau habituellement observés pour ces points de suivi. En effet, en l’absence de
moyennes interannuelles pour chaque piézomètre, il n’est pas possible de comparer les valeurs
mesurées de mai 2012 à décembre 2014 par rapport à un historique de mesures avant le début
des travaux de la LGV.
Ces deux ans et demi de suivi représentent à ce stade une période trop courte pour réaliser une
analyse. Il parait difficile d’évaluer l’influence des travaux liées à la LGV sur les eaux
souterraines concernées d’autant que de nombreux facteurs peuvent influencer le niveau des
nappes : des facteurs naturels (précipitations …) et des facteurs anthropiques (usages agricoles,
domestiques, industriels …). En effet, les nappes d’eau souterraines constituent des réserves
d’eau qui peuvent être exploitées de manière autonome, par des forages privés, notamment
pour des usages agricoles, mais également pour l'Alimentation en Eau Potable (AEP) des
populations.
D’autre part, le type de nappe captée par chaque point de suivi n’est pas précisé. Il est donc
difficile de connaître l’exploitation de la nappe faite par les autres usages.
Cependant des données complémentaires pour les années suivantes seront fournies dans la
suite de l’étude et permettront le cas échéant de réaliser cette analyse. A titre d’exemple, en
Poitou-Charentes, 113 piézomètres mesurent le niveau des nappes de manière journalière à
raison d’une mesure toutes les heures et cela depuis plus de 20 ans pour de nombreux
piézomètres, générant un historique de mesures fiable.
4.2. La qualité des eaux souterraines
La qualité des eaux souterraines est fonction du contexte naturel (contexte géologique des
nappes souterraines) mais également de facteurs environnant qui peuvent venir la dégrader
(pollution).
Dans le cas de la construction d'une infrastructure de transport terrestre, les risques de
pollution interviennent essentiellement lors de la phase de travaux en lien avec les installations
de chantier (stockage et manipulations de produits polluants comme les hydrocarbures), les
eaux de lavage (potentiellement chargées en matières en suspension) et les eaux usées.
Les travaux de la LGV SEA peuvent également générer des pollutions indirectes dans les eaux
souterraines, comme pour les cours d’eau mais de manière plus différée dans le temps (temps
d’infiltration). En effet, les opérations de terrassement favorisent l’érosion des sols, et ceux-ci,
potentiellement chargés en polluants, peuvent s’infiltrer vers les nappes, notamment lors
d’épisodes pluvieux. Les impacts sont très dépendants de plusieurs facteurs tels que l’existence
ou non de formations aquifères, la perméabilité et l'épaisseur des aquifères ou encore les
relations existantes entre les nappes d’eau souterraines et les rivières.
21
Pour les secteurs sensibles ou inscrits dans un périmètre de protection de captage d’eau
potable, des préconisations pour empêcher toute pollution ont été faites. Il s’agit par exemple
des mesures suivantes :
- ravitailler les engins de chantier en dehors des zones sensibles,
- installer des tapis filtrants pour retenir les matières en suspension,
- mettre en place une collecte des eaux ruisselant sur le chantier et rejetées à l'aval des
captages après traitement.
4.2.1. Méthodologie et paramètres étudiés
Les mesures du suivi qualitatif des eaux souterraines ont débuté en mai 2012, lors du début de
la phase de travaux. Pour les eaux souterraines, il n’y a donc pas « d’état de référence » avant
travaux, contrairement au suivi des cours d’eau. Les résultats considérés s’étendent ici sur la
période 2012-2014 (résultats partiels pour 2012 de mai à décembre).
La fréquence d’échantillonnage, ainsi que les paramètres physico-chimiques analysés varient
d’une station à l’autre. Pour chaque échantillon, les mesures portent a minima sur une
vingtaine de paramètres, comprenant des paramètres physiques (turbidité, conductivité, pH,
température) et la recherche d’hydrocarbures (dissous totaux et 15 HAP1
individuels). Pour
certaines stations, notamment les forages privés pouvant être utilisés pour l’alimentation en
eau potable, une trentaine de paramètres supplémentaires sont analysés : matières azotées
(nitrates, nitrites, ammonium) et phosphorées, éléments minéraux (carbonates, sulfates,
chlorures, etc.), métaux et métalloïdes (Cadmium, Fer, Arsenic, etc.), COV2
, paramètres
organoleptiques (couleur, odeur) et microbiologiques (bactéries entérocoques et Escherichia
coli).
Les résultats des analyses pour la turbidité et les hydrocarbures seront uniquement présentés
ici, dans la mesure où ces paramètres sont systématiquement analysés dans chaque
échantillon, et que leur évolution peut traduire l’éventuel impact (direct et indirect) des travaux
de la LGV SEA sur la qualité des eaux souterraines.
La turbidité et les teneurs en hydrocarbures des eaux souterraines peuvent varier en fonction de
l’intensité des pluies. Ainsi, le cas échéant, les données pluviométriques peuvent être également
présentées lors de l’analyse de l’évolution des résultats de mesure. Ces données sont produites
par Météo France ; la station de mesure pluviométrique « référente » de Bordeaux a été
sélectionnée pour le bassin de la Dordogne. Attention, il peut y avoir d’importantes variations
de pluies très localisées ; les données pluviométriques mentionnées servent simplement à
indiquer une tendance générale sur le bassin.
Avertissement : le nombre de mesures effectuées, ainsi que leur fréquence (intra et
interannuelle) sont variables d’une station à l’autre. Cette variabilité induit des difficultés
d’interprétation pour traduire et synthétiser l’évolution de la qualité des eaux souterraines (vis-
à-vis des paramètres sélectionnés) sur l’ensemble du bassin. Les résultats présentés ci-après
doivent donc être pris avec précaution, la représentativité de la situation variant selon la
période, et les stations considérées. Ainsi, le nombre d’analyses ou de stations considérées est
systématiquement indiqué sur les graphiques d’évolution présentés ci-après.
1
HAP : Hydrocarbure Aromatique Polycyclique
2
COV : Composé Organique Volatil
22
4.2.2. Turbidité
La turbidité traduit le trouble de l'eau et s’exprime en NFU. Elle est due à la présence de
matières en suspension entrainées dans les eaux (périodes de pluie), ou à la présence de fer ou
de manganèse ou de particules argileuses. Elle constitue l’un des indicateurs de contamination
microbiologique, voire chimique de la ressource. Elle peut atteindre 300 NFU pour une eau
karstique, 140 NFU pour une eau de surface mais reste faible pour les eaux souterraines
profondes (0,2 NFU)1
.
608 analyses de la turbidité ont été
réalisées sur le bassin de la Dordogne de
2012 à 2014, toutes stations confondues
(39).
Les résultats indiquent qu’une grande
majorité de mesures (76%) sont
comprises entre 0 et 2 NFU, et que 12%
présentent une turbidité comprise entre 2
et 10 NFU. La turbidité dépasse 10 NFU
dans un peu plus de 10% des cas (dont 8%
ne dépassant pas 50 NFU).
La turbidité moyenne relevée aux différentes stations de mesure est comprise entre 0,78 NFU
(octobre 2014) et 224,05 NFU (octobre 2012). Hormis ce pic de turbidité relevé en octobre 2012,
ainsi que quelques hausses moins marquées (autour de 25 NFU en juin et septembre 2012, et
en mars-avril 2014), la turbidité moyenne varie assez peu, évoluant généralement autour de 3
NFU. Les hausses de la turbidité moyenne du bassin sont induites par des valeurs très élevées
sur certaines stations :
- à Cubzac-les-Ponts en Gironde (stations PZ1 à PZ8), où la turbidité moyenne de ces 8
stations atteint 690,38 NFU en octobre 2012 (1 seul relevé sur ces stations de 2012 à
2014, durant un mois pluvieux totalisant 115 mm de précipitations),
1
Source : Agence Régionale de Santé - 2015. La qualité des eaux destinées à la consommation humaine en Poitou-
Charentes en 2014.
Pourcentages de mesures selon la turbidité (NFU)
relevée de 2012 à 2014 sur le bassin de la Dordogne
0 < turbidité ≤ 2 76%
2 < turbidité ≤ 10 12%
10 < turbidité ≤ 50 8%
50 < turbidité ≤ 150 1%
150 < turbidité ≤ 300 1%
turbidité > 300 1%
Nombre de mesures 608
Nombre de stations qualifiées 39
23
- à Clérac en Charente-Maritime (station 1276-17110), où deux tiers des mesures
affichent une turbidité supérieure à 250 NFU (565 NFU en juin 2012 ; 488 en septembre
2012 ; 264 en septembre 2013 et 294 en mars 2014).
Sur ces deux secteurs, les élévations de la turbidité coïncident généralement avec des
précipitations assez importantes. Même si le contexte géologique local (nombreuses fissures,
fond géochimique, etc.) a pu amplifier ces hausses, l’éventuelle incidence des travaux de la LGV
sur la turbidité des eaux souterraines ne peut être complétement écartée.
A noter la présence simultanée d’hydrocarbures relevée dans les échantillons (à forte turbidité)
des stations de Cubzac-les-Ponts.
4.2.3. Hydrocarbures
Les hydrocarbures sont des composés organiques provenant de la distillation du pétrole,
généralement utilisés comme carburant ou lubrifiant. Les HAP (sous-famille d’hydrocarbures)
sont issus de la combustion incomplète des produits pétroliers. Ces molécules sont
généralement reconnues comme toxiques, persistantes dans l’environnement, bioaccumulables
et pouvant être transportées sur de longues distances. Des déversements accidentels
d'hydrocarbures (engins de chantier) peuvent être à l’ origine de la pollution des eaux.
Les dosages en hydrocarbures réalisés ici pour les eaux souterraines portent sur les
hydrocarbures dissous totaux (HCT), dont les concentrations sont exprimées en mg/L et sur 15
HAP très répandus (Acénaphtène, Anthracène, Benzo(a)anthracène, Benzo(a)pyrène,
Benzo(b)fluoranthène, Benzo(ghi)pérylène, Benzo(k)fluoranthène, Chrysène,
Dibenzo(a,h)anthracène, Fluoranthène, Fluorène, Indéno (1,2,3-cd)pyrène, Naphtalène, Pyrène,
Phénanthrène), avec des concentrations exprimées en µg/L. Les résultats sont présentés ici sous
la « somme des 15 HAP », calculée en faisant la somme des concentrations relevées pour
chacun de ces 15 HAP dans un même échantillon (lorsque l’analyse d’une molécule est
inférieure à la limite de quantification, alors la concentration de cette molécule est considérée
comme nulle)
A titre indicatif, les résultats sont ici comparés aux limites de qualité appliquées aux eaux
brutes utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine (issues de
l’arrêté du 11 janvier 20071
) :
- 1 mg/L pour les hydrocarbures dissous
- 1 µg/L pour la somme des HAP (même si les 15 HAP recherchés ici ne font pas tous
partie de la liste de l’arrêté).
608 analyses portant sur les hydrocarbures (hydrocarbures dissous totaux et 15 HAP) ont été
réalisées sur le bassin de la Dordogne de 2012 à 2014, toutes stations confondues (39 au total).
1
Arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux
destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R.
1321-38 du code de la santé publique.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000465574&dateTexte=20160129
La limite de quantification est la concentration à partir de laquelle le laboratoire menant l’analyse
peut indiquer avec une précision satisfaisante la concentration d’une substance. Elle est variable
selon les substances et les laboratoires. Une analyse est quantifiée quand le résultat est > seuil de
quantification et < au seuil de saturation ou quand le résultat = 0.
24
Pourcentages de mesures selon les résultats pour les teneurs en hydrocarbures relevées de
2012 à 2014 sur le bassin de la Dordogne
Hydrocarbures dissous totaux Somme des concentrations de 15 HAP
< seuil quantification 98,68% < seuils quantification 79,93%
≤ 1 mg/L 1,15% ≤ 1 µg/L 19,90%
> 1 mg/L 0,16% > 1 µg/L 0,16%
Nombre de mesures 608 Nombre de mesures 608
Nombre de stations qualifiées 39 Nombre de stations qualifiées 39
Les analyses réalisées sur les hydrocarbures sont inférieures aux seuils de quantification dans
la plupart des cas : sur la quasi-totalité des mesures concernant les hydrocarbures dissous
totaux et sur environ 80 % des cas pour les 15 HAP. Et lorsque les analyses peuvent être
quantifiées, les teneurs relevées sont généralement faibles et restent dans l’ensemble
inférieures ou égales à 1 mg/L pour les hydrocarbures dissous ou à 1 µg/L pour la somme des
concentrations de 15 HAP.
Les teneurs moyennes des 15 HAP évoluent généralement autour de 0,02 ou 0,03 µg/L, hormis
une hausse plus marquée en octobre 2012 (moyenne de 0,24 µg/L), où la présence d’HAP a été
relevée dans tous les échantillons des 8 stations de Cubzac-les-Ponts. C’est la seule fois où une
mesure dépasse 1 µg/L (1,505 µg/L à la station PZ6).
La concentration moyenne en hydrocarbures dissous semble varier davantage même si les pics
observés sur le graphique (courbe bleue) s’expliquent généralement du fait qu’une seule
analyse soit quantifiée sur une seule station. On relève tout de même 1,03 mg/L à Saint-André
de Cubzac en septembre 2013 (c’est le seul relevé supérieur à 1 mg/L sur la période 2012-2014).
Ainsi, au regard des données disponibles, même s’il semble que l’impact des travaux de la LGV
sur les teneurs en hydrocarbures des eaux souterraines du bassin ait été plutôt limité, une
éventuelle incidence ponctuelle ne peut être complètement écartée, notamment sur le secteur
de Cubzac-les-Ponts.
25
SYNTHESE
Concernant le bassin versant étudié ici, la Dordogne, des mesures ont été réalisées avant le
début des travaux (2009) au niveau des eaux superficielles, puis pendant la phase de travaux
(données disponibles actuellement : 2012, 2013 et 2014) dans les eaux superficielles et
souterraines. Ces mesures permettent d’avoir une première vision d’ensemble en quantité et en
qualité des ressources en eau situées à proximité de la LGV SEA. Cependant, les outils
d’évaluation de la qualité des cours d’eau n’acquièrent toutes leurs pertinences que dans le
cadre d’un suivi régulier à long terme, car les caractéristiques physico-chimiques des milieux
varient fortement avec la saison.
Sur ce bassin, les premiers résultats de suivi ne semblent pas indiquer de dégradation
environnementale notoire des eaux superficielles, liée aux travaux de la LGV SEA.
La comparaison de l'état écologique obtenu en 2014 à celui de référence montre que pour 10
stations l’état écologique s’est maintenu, pour 11 stations une altération est mise en évidence
et pour 2 d’entre elles une amélioration est observée (3 stations n'ont pas pu faire l'objet d'une
comparaison). Ponctuellement, des contaminations « modérées » en hydrocarbures et en
métaux lourds relevées dans les sédiments des cours d’eau ont été observées mais semblent
s’expliquer davantage par l’influence urbaine et la proximité d’axes autoroutiers. Il faut
néanmoins noter que les travaux de la LGV SEA peuvent indirectement générer des pics de
pollution dans les cours d’eau. En effet, les opérations de terrassement favorisent l’érosion des
sols, et ceux-ci, potentiellement chargés en polluants, peuvent ruisseler vers les cours d’eau,
lors d’épisodes pluvieux.
La qualité des eaux souterraines peut être impactée au même titre que celle des cours d’eau,
mais a priori de manière plus différée dans le temps (temps d’infiltration) et de façon très
dépendante de plusieurs facteurs liés aux conditions intrinsèques de ces ressources (contexte
géologique, fond géochimique, perméabilité et épaisseur des terrains encaissants), mais aussi
aux conditions climatiques de surface influant sur l’infiltration des eaux (précipitations et
évapotranspiration), ou encore aux relations entre nappes souterraines et rivières.
Seuls les résultats des analyses pour la turbidité et les hydrocarbures ont été étudiés ici
(indicateurs pertinents et meilleure disponibilité de mesures pour ces paramètres). Au regard
des données disponibles, même s’il semble que l’impact des travaux de la LGV sur la turbidité
et les teneurs en hydrocarbures des eaux souterraines du bassin ait été plutôt limité, des
incidences ponctuelles ne peuvent être complètement écartées. Celles-ci ayant pu être parfois
potentiellement amplifiées par la conjonction de facteurs naturels (pluviométrie élevée et
contexte géologique local).
Concernant l’aspect quantitatif des eaux souterraines, il semble ne pas y avoir eu d’incidence
particulière des travaux de la LGV sur le cycle de recharge et de vidange des nappes captées
pour les piézomètres étudiés. En revanche, le manque de recul et de données historiques de ces
piézomètres ne permet pas à ce stade d’évaluer l’influence des travaux sur les niveaux d’eau.
D’une manière générale, même s’il semble qu’à ce stade, les précautions prises lors des travaux
aient permis d’éviter, ou au moins de réduire les effets négatifs sur l’environnement aquatique,
il paraît cependant un peu tôt pour tirer des conclusions définitives quant au potentiel impact
de la LGV SEA sur les différentes ressources en eau du bassin de la Dordogne.
Actuellement, la phase de travaux de la LGV SEA est achevée (été 2016). La mise en service est
prévue en juillet 2017. Cette étude a vocation à évoluer avec notamment l’intégration de
nouvelles données d’année en année qui permettront d’affiner l’analyse de l’impact de la LGV
SEA sur l’eau dans sa globalité en phase travaux et exploitation. Les données collectées en 2015
feront l’objet de la même étude.
26
ANNEXES
Tableau récapitulatif de l’état biologique, physico-chimique et écologique pour chaque station
de suivi, pour les années 2009 (année de référence), 2012, 2013 et 2014
(Source des données : Aquabio ; Traitement des données : ORE)
ND : Non déterminé
Code station Cours d'eau
Référence
(2009)
2012 2013 2014
Référence
(2009)
2012 2013 2014
Référence
(2009)
2012 2013 2014
PK240.980 LA VIVERONNE Moyen Très Bon Moyen Médiocre ND Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen
PK244.940 RUISSEAU DES LORETTES NORD Très Bon Bon Médiocre Très Bon Moyen Moyen Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre
PK245.870 RUISSEAU DES LORETTES SUD Très Bon Médiocre Médiocre Moyen Bon Bon Bon Médiocre Bon Moyen Moyen Médiocre
PK250.710 LE PALAIS Très Bon Très Bon Moyen Bon Bon Bon Bon Bon Bon Bon Moyen Bon
PK251.800 LA NAUVE DU MERLE Bon Mauvais Médiocre Médiocre Très Bon Bon Moyen Moyen Bon Moyen Moyen Moyen
PK252.900 RUISSEAU DE L'AGRIERE Très Bon Mauvais Médiocre Médiocre Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen
PK253.900 RUISSEAU DE CHATEAUROUX Bon Mauvais Médiocre Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre
PK255.900 LA GOUJONNE Bon Moyen Bon Bon ND Moyen Bon Médiocre Bon Moyen Bon Médiocre
PK259.800 LE MOUZON Bon Médiocre Moyen Bon Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen
PK262.400 LE LARY Bon Médiocre Moyen Bon Moyen Bon Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen
PK262.900 L'ESPIE Très Bon Médiocre Mauvais Médiocre Médiocre Bon Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen
PK264.400 LA FAÏENCERIE ND ND Mauvais Médiocre ND ND Bon Bon Bon ND Moyen Moyen
PK264.800 LE PETIT JARD Bon ND ND (assec) Mauvais Moyen ND ND (assec) Moyen Bon ND ND (assec) Moyen
PK267.800 LE MEUDON AMONT Bon Médiocre Mauvais Mauvais Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen
PK268.100 FONTAINE DE MAZAUBERT ND ND Médiocre Mauvais ND ND Médiocre Médiocre ND ND Médiocre Médiocre
PK270.800 RUISSEAU DU PAS DE LAPOUYADE Moyen Médiocre Médiocre Médiocre Mauvais Médiocre Moyen Médiocre Mauvais Médiocre Moyen Médiocre
PK274.000 RUISSEAU DU BOIS NOIR Mauvais Médiocre Médiocre Médiocre Moyen Bon Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen
PK277.700 LE MEUDON Très Bon Médiocre Médiocre Médiocre Moyen Bon Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre
PK279.600 LA SAYE Bon Médiocre Médiocre Moyen Bon Moyen Moyen Médiocre Bon Moyen Moyen Médiocre
PK279.900 LE BAUDET Mauvais Très Bon Très Bon Bon Moyen Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre Moyen
PK281.780 RUISSEAU DE FONTGERVEAU ND Bon Moyen Bon ND Médiocre Médiocre Médiocre Médiocre Médiocre Médiocre Médiocre
PK289.560 RUISSEAU LAFONT ND ND ND Bon ND Médiocre Médiocre Mauvais ND Médiocre Médiocre Mauvais
PK294.520 ANCIEN ESTEY SAINT-JULIEN Mauvais Moyen Médiocre Bon Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais
PK295.480 ESTEY VERDUN Moyen Bon Mauvais Bon ND Mauvais Mauvais Mauvais Moyen Mauvais Mauvais Mauvais
PK296.205 LA VIRVÉE Bon Très Bon Bon Bon ND Mauvais Mauvais Médiocre Moyen Mauvais Mauvais Médiocre
PK296.905 LA DORDOGNE ND Bon Bon Bon ND Mauvais Mauvais Mauvais ND Mauvais Mauvais Mauvais
Qualité physico-chimique Etat biologique Etat écologique

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Suivi Eau BV Dordogne - 2012 à 2014 - ARB NA

  • 1. 1 Document réalisé par l’Observatoire Régional de l’Environnement Poitou- Charentes – Mars 2017 La Dronne à Aubeterre / Dronne La Lizonne à La Rochebeaucourt Viaduc de la Dordogne ©LISEA©LISEA Viaduc de la Saye La Faye ©LISEA Observatoire environnemental de la LGV SEA Synthèse des données collectées dans le cadre des arrêtés loi sur l’eau de la LGV SEA Le bassin versant de la Dordogne Départements traversés : Charente, Charente-Maritime, Gironde 2012-2013-2014
  • 2. 2 SOMMAIRE 1. Le cadre de l’étude / p.3 1.1. Le contexte 1.2. Les objectifs 1.3. Les données sources et le cadre réglementaire 2. Présentation du bassin étudié : la Dordogne / p.4 2.1. Eléments de contexte 2.2. Les sites à enjeu eau 3. La qualité des eaux superficielles et l’état des cours d’eau du bassin de la Dordogne / p.10 3.1. Méthodologie et paramètres étudiés 3.2. Evaluation de l’état biologique, physico-chimique et écologique 3.3. Evaluation de la qualité des sédiments 4. Le suivi des eaux souterraines / p.16 4.1. Les mesures de niveau d’eau 4.2. La qualité des eaux souterraines Synthèse / p.26 Annexes / p.28 Précautions de lecture L’analyse interannuelle paraît encore difficile du fait d’un faible nombre d’années de campagne de prospection. Cependant des données complémentaires pour les années suivantes seront fournies dans la suite de l’étude et permettront le cas échéant de réaliser, ou d’affiner cette analyse. D’autre part, les relevés ne sont pas systématiquement réalisés à la même période d’une année sur l’autre. Les résultats peuvent donc être variables selon l’influence météorologique (pluviométrie, température …), la variation des débits ou encore des prélèvements réalisés à sur le bassin versant… Le document présente une synthèse générale pour le bassin versant de la Dordogne, incluant les sites à enjeu sélectionnés dans le cadre de l’Observatoire environnemental.
  • 3. 3 1. Le cadre de l’étude La future Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau (884 cours d’eau au total), des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraines. Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin. Les ressources en eau d’un bassin versant sont cependant soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles industriels …) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques. Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux que pendant la phase d’exploitation. Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs. Dans le cadre de la LGV-SEA, la construction de près de 600 ouvrages hydrauliques (buses ou cadres pour les petits écoulements, viaducs ou ponts pour les cours d’eau les plus importants) est prévue sur l’ensemble du tracé afin de faciliter l’écoulement des eaux. Ils ont fait l’objet d’aménagements particuliers pour rétablir la circulation des poissons et des animaux à proximité. Au niveau du bassin de la Dordogne, 6 viaducs ont été construits : Goujonne, Saye, Falaise, Virvée, Dordogne, Ambarès. Ces ouvrages hydrauliques sont prévus pour perturber le moins possible les écoulements naturels mais ne sont pas sans conséquence et peuvent porter atteinte au milieu aquatique et influer sur la continuité des cours d’eau. La réalisation des ouvrages et du rétablissement hydraulique doit respecter le principe de libre circulation des poissons (Code rural) et l’implantation de l’ouvrage doit se faire au plus proche du lit naturel du cours d’eau existant pour éviter une dérivation trop importante. 1.1. Le contexte L’Observatoire environnemental de la LGV LEA mis en place par LISEA a pour but d’enrichir la connaissance et les pratiques notamment en matière de réduction des impacts environnementaux et d’apporter des retours d’expérience utiles aux projets futurs d’infrastructures. Il vise également à évaluer les impacts résiduels réels, positifs et négatifs, du projet sur l’environnement et à s’assurer de l’efficacité des mesures prises pour la réduction et la compensation des impacts notamment en matière de protection du milieu naturel et de l’insertion paysagère. 6 thèmes d’études et 19 sites ont été sélectionnés dont le thème de l’eau avec 16 sites emblématiques répartis le long du tracé de la LGV SEA. Le bassin de la Dordogne est concerné par 4 sites à enjeu eau : la Vallée du Lary et du Palais, la vallée de la Saye et du Meudon, le marais de la Virvée et Ambarès/Lagrave. 1.2. Les objectifs Deux objectifs principaux sont visés au travers de l’étude de l’eau mise en place dans le cadre de l’observatoire environnemental de la LGV SEA : - Obtenir des retours d’expérience, grâce à l’analyse de sites emblématiques sur l’incidence du chantier sur les eaux souterraines et superficielles (qualité, niveau et débit) et l’efficacité des dispositifs environnementaux.
  • 4. 4 - Sur des exemples spécifiques, évaluer la réussite d’une option, d’une innovation technique adaptée sur les aménagements d’ouvrages. 1.3. Les données sources et le cadre réglementaire Les données utilisées pour cette étude sont issues des résultats des mesures réalisées lors des suivis des eaux souterraines et des eaux superficielles menées par des bureaux d’étude mandatés par COSEA dans le cadre des arrêtés loi sur l’eau. Ces mesures constituent un ensemble important de données. Les données analysées pour le suivi de la qualité des eaux superficielles et de l’état des cours d’eau concernent 4 campagnes de mesures : état de référence (2009), 2012, 2013 et 2014. Ces données sont très complètes et très riches en information pour chaque campagne de prospection. Les arrêtés d’autorisation Loi sur l’eau ont été obtenus pour les 4 bassins versants concernés par la construction de la LGV SEA à savoir Indre, Vienne, Charente et Dordogne. Le dossier de demande d’autorisation détaille, par bassin versant, les mesures conservatoires correctives ou compensatoires, les plus adaptées pour préserver ce patrimoine commun. Un état zéro a été réalisé et des suivis des eaux superficielles et souterraines ont été mis en place dès la phase chantier conformément à ces arrêtés. >>> La loi sur l’eau La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 est une loi française ayant pour but de transposer en droit français la directive cadre européenne sur l’eau d’octobre 2000. Elle vise ainsi à préserver les écosystèmes aquatiques et les zones humides, protéger la qualité des eaux, et préserver les écoulements naturels. Les installations, ouvrages, travaux et activités en rivière sont soumis à des contraintes réglementaires. En effet, tout projet ayant un impact direct ou indirect sur le milieu aquatique (eaux superficielles ou souterraines, zones inondables, zones humides...) doit être soumis à l’application de la Loi sur l’eau. Concernant la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux, les ouvrages et installations liés à sa construction ont été soumis à déclaration ou autorisation. L’ensemble des travaux a ainsi été conçu sur la base d’études hydrauliques, hydrogéologiques et environnementales validées par les autorités administratives, et soumis à enquête publique. 2. Présentation du bassin étudié : la Dordogne 2.1. Eléments de contexte La Dordogne (483 km) prend sa source au Puy du Sancy (point culminant du Massif Central) dans le Puy de Dôme à 1366 m d’altitude. Elle naît de la jonction de multiples ruisseaux, dont les plus connus sont la Dore et la Dogne. Depuis sa source, la Dordogne prend successivement la forme d’un torrent sauvage avant de terminer sa course par la confluence avec la Garonne, au niveau du bec d’Ambès, pour former l’estuaire de la Gironde. Ses principaux affluents sont la Cère (120,4 km), la Maronne (92,6 km), la Vézère (211,2 km) et l’Isle (255,3 km). Le bassin versant de la Dordogne est le deuxième plus grand bassin-versant d’Adour-Garonne (24 000 km2 ) après celui de la Garonne. Il est subdivisé en 6 sous-bassins versants : l’Isle (3 740 km2 ), la Dronne (2 794 km2 ), la Vézère (3 725 km2 ), La Dordogne à l’amont de la Cère (6 580 km2 ), la Dordogne à l’aval de la Cère (4 984 km2 ) et la Dordogne Atlantique (2 100 km2 ).
  • 5. 5 La Dordogne arrose 6 départements (Puy-de-Dôme, Cantal, Corrèze, Lot, Dordogne et Gironde, d'amont en aval) et son bassin versant s'étend à 5 autres (Creuse, Haute-Vienne, Lot-et- Garonne, Charente et Charente-Maritime). La Dordogne est un cours d’eau abondant de la façade atlantique, bénéficiant d’un climat humide marqué par de fortes précipitations sur une grande partie du bassin. Des fluctuations saisonnières importantes peuvent être observées avec des épisodes de crues intenses en période de hautes eaux et des étiages sévères en période de basses eaux. Trois problématiques principales sont identifiées au niveau du bassin de la Dordogne : les éclusées, les étiages et les crues. Le régime hydrologique de la Dordogne est à l’origine de sa vocation hydroélectrique. Il est marqué par plus de 30 grands barrages (dont la plupart fonctionnent par éclusées) pour une production hydroélectrique totale de 3 milliards de Kwh. (Source : EPIDOR) La présence de ces ouvrages n’est pas sans conséquence pour le fonctionnement des milieux aquatiques et notamment pour la circulation des poissons migrateurs bien que des installations (passes à poissons …) aient été mises en place. Cette problématique est une source de conflits réguliers entre les différents usagers. Sur le bassin de la Dordogne, de nombreux affluents sont régulièrement soumis à des étiages sévères. Ils impactent la vie aquatique, peuvent faire émerger des conflits d’usages et aboutir à des assecs complets de cours d’eau. (Source : EPIDOR) Le bassin de la Dordogne a connu des crues majeures qui ont fortement marqué le territoire. Il est soumis à des risques d’inondation de caractères divers : torrentiel sur les reliefs du massif central, de plaines dans les grandes vallées ou encore fluviomaritime en Gironde.
  • 6. 6 2.2. Les sites à enjeu eau sélectionnés dans le cadre de l’Observatoire Dans le cadre du projet de construction de la ligne LGV, un programme de surveillance a été établi, depuis 2009, pour suivre l’état écologique des cours d’eau concernés par le tracé. Un état écologique de référence a été réalisé, basé sur des mesures physico-chimiques et biologiques définies par l’arrêté du 25 janvier 20101 , pour 71 cours d’eau répartis dans les 4 bassins Vienne, Indre, Dordogne et Charente. En ce qui concerne plus particulièrement le bassin de la Dordogne, celui-ci est traversé par la LGV-SEA dans sa partie aval au niveau des sous-bassins suivants : Dronne, Isle et Dordogne aval. Différentes ressources en eau, superficielles et souterraines, sont ainsi concernées. Sur les 16 sites à enjeux eau définis le long du tracé de la LGV, 4 concernent le bassin de la Dordogne. Ils sont présentés dans le tableau suivant et localisé sur la carte ci-après. Sites Thème Eau N° du site Nom du site Commune Dpt Eaux superficielles Eaux souterraines 1 Vallée du Lary et du Palais Saint-Vallier/ Clérac/Montguyon 16/17 Le Palais Le Lary + l’Espie LA Goujonne Saint-Vallier Clérac Montguyon 2 Vallée de la Saye et du Meudon Laruscade 33 Le Meudon amont Le Meudon + le Bois Noir La Saye Laruscade 3 Marais de la Virvée Cubzac-les-Ponts/ Saint Romain la Virvée/ Saint Loubés 33 Marais de la Virvée La Dordogne (rive droite et rive gauche) Cubzac-les-Ponts 4 Ambarès et Lagrave - 33 - Ambarès et Lagrave 1 Arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l'environnement (dernière modification par l’arrêté du 27/07/2015). http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021865356&dateTexte=20160129
  • 7. 7 Site à enjeu eau n°1 : Vallée du Lary et du Palais > Enjeux eaux superficielles et eaux souterraines Les vallées du Lary et du Palais sont reconnues comme Site Natura 2000. Elles présentent des cours d'eau oligo- mésotrophes situés en milieu forestier ou ouvert avec des secteurs préservés favorables à la faune aquatique et aux habitats humides : forêts alluviales, prairies naturelles humides, bas marais, de grande qualité. Le Vison d’Europe fait l’objet de mentions régulières et une importante voie d'échange et/ou de colonisation entre le bassin de la Garonne et celui de la Charente est reconnue. La présence de nombreuses espèces de la directive habitat et plusieurs espèces d'oiseaux nicheurs est à noter. Site à enjeu eau n°2 : Vallée de la Saye et du Meudon > Enjeux eaux superficielles et eaux souterraines Les vallées de la Saye et du Meudon sont reconnues comme Site Natura 2000. Le site abrite 13 habitats naturels et 17 espèces d'intérêt communautaire parmi lesquels 3 habitats et 2 espèces (Vison d'Europe et Rosalie des Alpes) dont la conservation est jugée prioritaire par la directive « habitats ». Le site de la Vallée de la Saye et du Meudon est boisé pour plus de la moitié de sa surface. De nombreux marais et tourbières sont également présents. A noter que la Saye est un axe prioritaire pour les espèces migratrices. Site à enjeu eau n°3 : Marais de la Virvée > Enjeux eaux superficielles et eaux souterraines La zone humide du marais de la Virvée est drainée par une série d’esteys (partie d'un cours d'eau qui, soumis au régime des marées, se trouve à sec à marée basse), affluents de la Dordogne. Ce milieu bocager marqué par une aulnaie frênaie alluviale est favorable à la nidification et à la halte- migratoire d’une avifaune variée, notamment les chauves- souris. Le ruisseau de la Virvée est endigué sur l’ensemble de son cours dans la plaine alluviale. L’aval, soumis à l’influence des marées est toujours en eau tandis qu’il s’assèche dans sa partie en amont en période estivale. Dans la plaine inondable, le substrat géologique est composé de tourbes, de vases et de sables. (Source : LISEA) Site à enjeu eau n°4 : Ambarès et Lagrave > Enjeux eaux souterraines Afin d’alimenter en eau potable une partie de l’agglomération bordelaise, l’eau de la nappe superficielle contenue dans les 7 hectares d’anciennes gravières exploitées sur les communes d’Ambarès-et-Lagrave et Saint- Louis-de-Montferrand est prélevée. Leur réalimentation est ensuite assurée à partir de la Garonne, par l’intermédiaire d’une usine de traitement d’eau ne prélevant que lorsque la qualité de la Garonne le permet, notamment en fonction des teneurs en chlorures et en matières en suspension. Cette solution a notamment été mise en place réduire les prélèvements trop importants dans la nappe de l’Éocène. Vallée du Lary Vallée du Palais LGV SEA Vallée de la Saye Vallée du Meudon LGV SEA Marais de la Virvée LGV SEA LGV SEA
  • 8. 8 3. La qualité des eaux superficielles et l’état des cours d’eau du bassin de la Dordogne 3.1. Méthodologie et paramètres étudiés Afin d’obtenir une vision globale de la situation des eaux superficielles du bassin de la Dordogne, les résultats obtenus pour chaque station de suivi ont été agrégés et synthétisés. Plusieurs indicateurs ont été étudiés permettant d’évaluer l’état des différents cours d’eau concernés. Pour chaque station de suivi, ont été définis un état physico-chimique et un état biologique, permettant tous deux de déterminer l’état écologique. Les différents paramètres pour l’évaluation de l’état écologique (issus de l’arrêté du 25 janvier 2010 en vigueur jusqu’au 21 décembre 2015) Les outils d’évaluation des états biologique, physico-chimique et écologique ainsi que le SEQ- eau V2 (système d'évaluation de la qualité des cours d'eau qui permet d’apprécier la qualité physico-chimique des cours d’eau à travers différentes grilles d'évaluation) acquièrent toutes leurs pertinences dans le cadre d’un suivi régulier des cours d’eau car les caractéristiques physico-chimiques des milieux varient fortement avec la saison. La qualité biologique (de l’état écologique) des eaux superficielles est appréciée à travers le calcul d’indices spécifiques sur les organismes aquatiques, établis selon des protocoles de recueil de données normalisés propres à chaque indice (protocole IBG, protocole IBGA …). Les indices utilisés dans le cadre du suivi de la LGV sont les suivants : - Indice Biologique Global (IBG) pour les petits cours d’eau : il repose sur l’examen des peuplements de macro-invertébrés benthiques. Ces organismes plus ou moins polluo- sensibles témoignent de la qualité de l’eau et de la qualité et diversité des habitats du cours d’eau dans lequel ils sont présents : structure du fond, état des berges et qualité physico-chimique des eaux. - Indice Biologique Global Adapté (IBGA) pour les grands cours d’eau : l'IBG ne peut être appliqué que sur des cours d'eau peu profonds (<1m). L’IBGA permet d'évaluer la qualité
  • 9. 9 biologique de l'eau d'un cours d'eau au moyen d'une analyse des macro invertébrés, adapté aux spécificités des rivières larges et profondes. - Indice Biologique Diatomées (IBD) : Il prend en compte la structure des peuplements de diatomées (algues brunes unicellulaires microscopiques fixées). Ces algues colonisent les différents substrats présents dans le lit des cours d’eau. Il reflète la qualité générale de l’eau d’un cours d’eau, et plus particulièrement vis-à-vis des matières organiques et oxydables et des nutriments (azote et phosphore). - Indice Poissons Rivière (IPR) : les peuplements piscicoles constituent de bons outils de mesure de la qualité du milieu. L’IPR est déterminé à partir de la richesse spécifique (nombre d’espèces présentes), la densité et les caractéristiques écologiques des différentes espèces qui composent le peuplement (régime alimentaire, polluo- sensibilité, habitat, etc.). L’évaluation de la qualité physico-chimique des eaux superficielles (de l’état écologique) porte sur des analyses physico-chimiques des eaux basées sur deux outils d’évaluation de la qualité de l’eau : les classes d’état écologique pour les paramètres physico-chimiques généraux et les grilles d’évaluation de la qualité de l’eau par type d’altérations (SEQ Eau version 2). Les mesures réalisées concernent la température, le pH, la conductivité, l’oxygène dissous, le taux de saturation en dioxygène, le carbone organique dissous, la demande biochimique en oxygène, l’ammonium, les nitrites, les nitrates, les orthophosphates et le phosphore total. L’étude de la qualité des sédiments peut renseigner sur la qualité des eaux, car les sédiments ont la propriété d’intégrer et de concentrer certains éléments présents dans l’eau. Certains polluants présents en très faible concentration dans l’eau tels que les micropolluants organiques et métalliques sont de ce fait plus facilement détectables dans les sédiments. Les mesures réalisées sur les sédiments portent sur différents substances : les métaux lourds (Plomb, Zinc, Nickel, Cadmium, Chrome, Cuivre…), les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), ou encore les Polychlorobiphényles (PCB) et les pesticides lors de l’évaluation de l’état de référence en 2009. Les facteurs influant sur la qualité des eaux La qualité de l’eau dépend d’une part du contexte naturel (contexte géologique pour l’eau souterraine par exemple), et d’autre part, de facteurs environnant qui viennent la dégrader (pollution). Cette pollution peut avoir des effets négatifs plus ou moins directs sur les écosystèmes aquatiques : toxicité de certains produits, pollution entraînant des déséquilibres sur la chaîne alimentaire (eutrophisation), etc. La pollution de l’eau peut être physique, elle affecte sa température, sa radioactivité, son taux de turbidité (matières en suspension). Elle peut être organique (rejets d’eaux usées), induisant la disparition de la vie aquatique par manque d’oxygène, et l’apparition d’éléments indésirables. La pollution chimique peut quant à elle affecter directement les organismes aquatiques ou créer des déséquilibres (augmentation de la salinité ou de l’acidité). La pollution peut aussi être microbiologique (introduction de micro-organismes dans l’eau, comme les germes pathogènes issus de rejets dans le sol ou déversés dans les cours d’eau). Ces différents polluants peuvent être émis dans l'atmosphère, évacués dans les eaux usées ou encore répandus sur les sols, sous plusieurs formes : gaz, substances dissoutes ou particules. D’autre part, les épisodes pluvieux importants peuvent provoquer des pics de pollution, du fait du lessivage des sols, entraînant des matières en suspension et d’éventuels éléments indésirables (nitrates, pesticides, etc.) vers les eaux de surface, et les eaux souterraines dans les zones d’affleurement.
  • 10. 10 3.2. Evaluation de l’état biologique, physico-chimique et écologique Au total, sur l’ensemble du bassin de la Dordogne, 26 stations de suivi ont été définies le long du tracé de la LGV, d’amont en aval, pour l’évaluation de la qualité des eaux superficielles et de l’état des cours d’eau. Un état de référence évalué en 2009 (avant le début des travaux de construction de la LGV) a été retenu pour chaque station, puis une campagne annuelle est réalisée pour suivre cet état pendant les travaux et après la fin des travaux. Le graphique ci-après présente l’évolution de l’état biologique, physico-chimique et écologique des 26 stations de suivi du bassin de la Dordogne. Il tient compte des mesures réalisées pour l’état de référence, 2012, 2013 et 2014.
  • 11. 11 Comme l’a indiqué le bureau d’études en charge des mesures, les outils d’évaluation des états biologique, physico-chimique et écologique ainsi que le SEQ-eau (V2) acquièrent toutes leurs pertinences dans le cadre d’un suivi régulier des cours d’eau car les caractéristiques physico- chimiques des milieux varient fortement avec la saison. >>> L’état biologique En 2009 (avant les travaux), sur les 26 stations de suivi, 1 station indiquait un très bon état biologique, 3 stations un bon état biologique, 9 un état biologique moyen, 2 un état biologique médiocre et 2 un mauvais état biologique (9 stations étaient en assec et n’ont pu faire l’objet d’un suivi). Pour l’année 2012, le nombre de stations dont l’état biologique est moyen (9) est semblable à 2009, les stations en bon état biologique sont au nombre de 7, 3 stations présentent un état médiocre et 4 un état mauvais. En 2013, la part de stations en bon état diminue (4 stations en 2013 contre 7 stations en 2012) et inversement la part de stations en état moyen tend à augmenter (13 stations en 2013 contre 9 en 2012). En 2014, l’état biologique semble se dégrader par rapport à l’année précédente avec près de la moitié des stations indiquant un état biologique médiocre (10 stations) ou mauvais (4 stations). Le nombre de stations indiquant un bon état s’élève seulement à 2. D’une manière générale, la dégradation de l’état biologique est liée à un indice Poissons Rivière et à un IBG-DCE qui apparaissent déclassants pour l’évaluation biologique des cours d’eau suivis sur le bassin de la Dordogne. Ceci semble lié, dans la majorité des cas, à des conditions hydromorphologiques pénalisantes (dominance des faciès lentiques et des substrats sableux ou vaseux, fort colmatage des habitats rhéophiles pour lesquels le courant est important, conditions d'étiage sévère, …). Il à noter qu’en 2012, la note IPR n'a pu être calculée pour 2 stations suivies du fait de l'absence de poisson lors de l'inventaire ; ce fut également le cas en 2013 pour 4 stations liées à des cours
  • 12. 12 d'eau naturellement apiscicoles et en 2014 pour 5 stations liées aussi à des cours d'eau naturellement apiscicoles ou peu propices à l'installation de l'ichtyofaune. Il convient de souligner que l’IPR est un outil global qui fournit une évaluation synthétique de l’état des peuplements de poissons. Il ne peut en aucun cas se substituer à une étude détaillée destinée à préciser les impacts d’une perturbation donnée. (Source : ONEMA, 2006) La construction de la LGV SEA entraîne en effet le franchissement de nombreux cours d'eau d'importance et de valeur écologique variée pouvant perturber l’écoulement naturel et la vie aquatique des milieux inféodés. La mise en place de mesures particulières est alors nécessaire et vise à rétablir l’écoulement naturel des cours d’eau. D’autre part, lorsque des opérations de terrassement sont réalisées, cela peut créer, après chaque épisode pluvieux, des matières en suspension dans les eaux de ruissellement. Si la concentration s’avère trop forte, elle peut affecter la vie piscicole, en colmatant les branchies des poissons par exemple. (Source : COSEA) >>> L’état physico-chimique Concernant l’état physico-chimique, une dégradation, est observée entre l’état de référence (avant les travaux) et l’année 2014 (pendant les travaux) avec une augmentation importante du nombre de stations en état médiocre ou mauvais notamment pour les années 2013 et 2014. Pour ces 2 dernières années, la qualité de l'eau, évaluée au travers de la physico-chimie et de l'IBD, apparaît globalement déclassante, notamment par la physico-chimie. Ceci est lié à une occupation majoritairement forestière du bassin versant, entraînant naturellement une forte charge en carbone organique dissous dans les cours d'eau. La construction d’une infrastructure telle que la LGV peut générer d’importants impacts sur la qualité des cours d’eau et tout particulièrement en phase de travaux. En effet, ils nécessitent une mise à nu des sols favorisant l’érosion sous l’effet de la pluie et induisant le déplacement de matières (sédiments, terre …) vers les cours d’eau. Les épisodes pluvieux importants peuvent notamment provoquer des pics de pollution, du fait du lessivage des sols, entraînant des matières en suspension et d’éventuels éléments indésirables (nitrates, pesticides, …) vers les eaux de surface, et les eaux souterraines dans les zones d’affleurement. La pollution de cours d’eau par les matières en suspension génère ensuite une augmentation de la turbidité pouvant être préjudiciable à la photosynthèse, à la respiration des poissons et colmatant les milieux aquatiques. De plus, ces particules peuvent transporter différentes formes de pollution (organiques, métalliques). Pour éviter ce risque, un réseau d’assainissement des eaux pluviales est installé. Enfin, des déversements accidentels d'hydrocarbures (engins de chantier) ou de produits divers peuvent être à l'origine d'une dégradation ponctuelle de la qualité des eaux de surface. Cependant, il n’est pas possible de conclure d’avantage sur ces éléments. >>> L’état écologique En 2009, l’état écologique des 26 stations apparait bon pour 7 stations, moyen pour 12 stations, médiocre pour 2 d’entre elles et mauvais pour 2 (3 stations n’ont pu faire l’objet d’un suivi). Cette situation semble par la suite se dégrader de 2012 à 2014 avec une augmentation du nombre de stations en état médiocre ou mauvais : - pour 2012, 1 station est en bon état, 15 en état moyen, 3 en état médiocre et 4 en état mauvais (pas de suivi pour 3 stations) ; - pour 2013, 1 station est en bon état, 16 en état moyen, 4 en état médiocre et 4 en état mauvais (pas de suivi pour 1 station) ;
  • 13. 13 - pour 2014, 1 station est en bon état, 11 en état moyen, 10 en état médiocre et 4 en état mauvais. Il est à noter que les 4 stations en mauvais état écologique sont sous l'influence de la marée dynamique. Les résultats obtenus pour les indices biologiques sont donc donnés à titre indicatif, les protocoles d'échantillonnage n'étant pas adaptés à de tels milieux. La comparaison de l'état écologique obtenu en 2014 à celui de référence montre que pour 10 stations l’état écologique s’est maintenu, pour 11 stations une altération est mise en évidence et pour 2 d’entre elles une amélioration est observée (3 stations n'ont pas pu faire l'objet d'une comparaison). 3.3. Evaluation de la qualité des sédiments En complément de l’évaluation de l’état écologique des eaux, une évaluation de la qualité des sédiments par rapport à la présence de polluants est réalisée. La grille d’évaluation du SEQ eau (V2) est utilisée pour l’interprétation des résultats.
  • 14. 14 Qualité des sédiments au niveau des stations de suivi du bassin de la Dordogne (26 stations) Evolution depuis l'état de référence (2009) jusqu'en 2014 - 6 métaux (Pb, Zn, Ni, Cd, Cr, Cu) et HAP Nombre de stations par niveau d'altération d'après la grille d'évaluation SEQ-eau (V2)
  • 15. 15 Concernant l’état de référence de 2009 (avant les travaux de la LGV SEA), la qualité des sédiments au regard du SEQ-Eau pour les métaux et HAP (cf. graphiques précédents) apparait globalement favorable pour la quasi-totalité des stations. A noter que des contaminations en plomb, zinc, nickel et chrome ont été observées pour la station de la Virvée. Les années suivantes, une augmentation des contaminations pour certains métaux lourds et pour les HAP est observée. Certaines stations présentent une altération jugée modérée (selon le SEQ-eau) pour un ou plusieurs métaux ou pour les HAP, c’est notamment le cas de : - la Viveronne (zinc, cuivre, HAP en 2013 et 2014) - le ruisseau des Lorettes Nord et Sud (HAP en 2012 et 2014) - le Palais (zinc, nickel, cadmium en 2013 et 2014) - le ruisseau de l’Agrière (zinc, cuivre, HAP en 2014) - la Goujonne (cadmium, HAP en 2012 et 2014) - le Mouzon (HAP en 2013) - le Baudet (plomb et cuivre en 2012) - le ruisseau de Fontgerveau (cuivre et HAP en 2012) - le ruisseau Lafont (plomb, zinc, cuivre, nickel, chrome et HAP en 2012, 2013 et 2014) - l’ancien Estey Saint-Julien (zinc, nickel, plomb, chrome et HAP en 2012, 2013 et 2014) - l’Estey Verdun (plomb, zinc, nickel en 2012, 2013 et 2014) - la Virvée (plomb, zinc, nickel, chrome et HAP en 2012, 2013 et 2014) - la Dordogne (plomb, zinc, nickel en 2012 et 2013) A noter, pour la station « ruisseau Laffont », en 2014, une contamination par le nickel est observée avec altération importante mise en avant. >>> La pollution par les métaux La pollution métallique peut être due à différents métaux comme l’aluminium, l’arsenic, le chrome, le cobalt, le cuivre, le manganèse, le nickel, le zinc... ou encore à des métaux lourds comme le cadmium, le mercure ou le plomb, plus toxiques que les précédents, et principalement recherchés dans les analyses de la qualité de l’eau. La majorité des éléments métalliques est toutefois indispensable à la vie animale et végétale (oligo-éléments). Cependant, à des doses importantes, ils peuvent se révéler très nocifs. La pollution métallique des milieux aquatiques pose un problème particulier car elle est non biodégradable. Elle a ainsi tendance à se concentrer dans les organismes vivants. De multiples activités humaines sont responsables de l’émission de métaux lourds dans l’atmosphère telles que : - les rejets d’usines, notamment de tanneries (cadmium, chrome), de papeteries (mercure), d’usines de fabrication de chlore (mercure) et d’usines métallurgiques, des épandages sur les sols agricoles d’oligo-éléments ou de boues résiduelles de stations d’épuration, - l’utilisation de certains fongicides (mercure), - les retombées des poussières atmosphériques émises lors de l’incinération de déchets (mercure) ou de la combustion d’essence automobile (plomb), - le ruissellement des eaux de pluie sur les toitures et les infrastructures comme les routes, les voies ferrées … (zinc, cuivre, plomb).
  • 16. 16 4. Le suivi des eaux souterraines Les différentes formations géologiques (calcaires fissurés, karsts, terrains alluviaux …) rencontrées lors de la construction d’une infrastructure telle que la LGV contiennent des nappes souterraines, exploitées pour la production d’eau potable publique, mais aussi pour d’autres usages tels que l’irrigation, les usages domestiques ou les besoins industriels. Les impacts d’une infrastructure linéaire de transport ferroviaire telle que la LGV SEA sur les eaux souterraines peuvent être de deux types : - impacts quantitatifs sur le battement et l’écoulement des aquifères - impacts qualitatifs (pollution accidentelle ou chronique) Ces impacts concernent la phase de travaux et la phase d’exploitation. (Source : Réseau Ferré de France, 2012) Des mesures de niveaux d’eau ainsi qu’un suivi de la qualité des eaux souterraines sont donc nécessaires pour contrôler ces deux types d’impacts. Le tableau ci-après présente les 68 points de suivi souterrains dans le bassin de la Dordogne. Tableau récapitulatif des points d’eau recensés dans le bassin de la Dordogne pour le suivi des eaux souterraines réalisé dans le cadre de la construction de la LGV Issu de l’arrêté inter-préfectoral du 16 janvier 2013 N° du point d’eau Département Commune Type usage Suivi qualitatif Suivi quantitatif 1 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Forage Domestique X 4 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X 12 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Agricole X 20 GIRONDE ST-ANTOINE Puits Domestique X 21 GIRONDE CAVIGNAC Puits Agricole X 26 GIRONDE CAVIGNAC Puits AEP privé X X 29 GIRONDE CAVIGNAC Puits Domestique X 39 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X 44 GIRONDE CAVIGNAC Source Agricole X 45 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X 57 CHARENTE-MARITIME NEUVICQ Puits Domestique X 147 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits AEP privé X X 1148-16066 CHARENTE BROSSAC Puits Domestique X 1153-16066 CHARENTE BROSSAC Mare Aucun X X 1161-16066 CHARENTE BROSSAC Source Domestique X X 1196-16357 CHARENTE SAINT-VALLIER Source Domestique X X 1215-16357 CHARENTE SAINT-VALLIER Mare Aucun X X 1222-17054 CHARENTE MARITIME BORESSE-ET-MARTRON Mare Agricole X X 1243-17260 CHARENTE-MARITIME NEUVICQ Puits Domestique X X 1253-17241 CHARENTE-MARITIME MONTGUYON Puits Domestique X 1255-17241 CHARENTE MARITIME MONTGUYON Mare Agricole X X 1276-17110 CHARENTE MARITIME CLERAC Puits Domestique X X 1286-17110 CHARENTE MARITIME CLERAC Mare Domestique X X
  • 17. 17 1305-33233 GIRONDE LARUSCADE Puits Domestique X X 1310-33233 GIRONDE LARUSCADE Puits Domestique X X 1348-33114 GIRONDE CAVIGNAC Puits Domestique X X 1359-33114 GIRONDE CAVIGNAC Puits Agricole X 1364-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X 1369-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X 1371-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X 1372-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X 1373-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X 1375-33123 GIRONDE CEZAC Puits Domestique X 1403-33272 GIRONDE MARSAS Puits Domestique X X 1438-33183 GIRONDE GAURIAGUET Puits Domestique X X 1441-33183 GIRONDE GAURIAGUET Puits AEP privé X X 1454-33018 GIRONDE AUBIE-ET-ESPESSAS Mare Aucun X X 1477-33371 GIRONDE SAINT-ANTOINE Source Public X X 1484-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X 1491-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X 1493-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X 1494-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X 1503-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X 1507-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X 1516-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X 1520-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X 1521-33366 GIRONDE SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC Puits Domestique X X 1523-33143 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Source Aucun X X 1529-33143 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Puits Domestique X 1531-33143 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Source Aucun X X 1554-33487 GIRONDE SAINT-VINCENT-DE-PAUL Puits Agricole X X 1560-33003 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X X 1596-33003-p01 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X 1597-33003-p02 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X 1598-33003-p03 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X 1599-33003-p04 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X 1600-33003-p05 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X 1605-33003 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X 1630-33003-p31 GIRONDE AMBARES-ET-LAGRAVE Puits Domestique X M. BERGUIO GIRONDE AUBIE-ET-ESPESSAS Puits AEP privé X X PZ1 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X PZ2 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X PZ3 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X PZ4 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X PZ5 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X PZ6 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X PZ7 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X PZ8 GIRONDE CUBZAC-LES-PONTS Piezo Aucun X
  • 18. 18 4.1. Les mesures de niveaux d’eau La construction d'une infrastructure telle que la LGV peut avoir une incidence sur la possibilité d’accéder aux ressources en eau souterraines. Par exemple, lorsqu’un déblai intercepte une nappe d’eau souterraine peu profonde, un abaissement localisé du niveau de la nappe et parfois un assèchement des puits à proximité peut être observé et, par conséquent, une modification des conditions d’écoulement des eaux souterraines. En vue de contrôler cet impact possible, des mesures du niveau d’eau dans les nappes souterraines sont nécessaires et doivent être effectuées avant les travaux et pendant les terrassements pour suivre les éventuelles variations de hauteur de la nappe. Si le projet traverse des périmètres de protection de captages pour l’alimentation en eau potable, des études spécifiques sont à mener afin que la LGV n’altère pas l’exploitation de la nappe. Cela a d’ailleurs été le cas pour la LGV SEA. Le recensement de tous les points d’eau à moins de 500 mètres de la ligne a permis de mettre en évidence les secteurs sensibles ou inscrits dans un périmètre de protection de captage d’eau potable pour lesquels des préconisations de gestion ont ensuite été faites. 4.1.1. La méthodologie Les mesures effectuées dans le cadre de la construction de la LGV pour le suivi du niveau des eaux souterraines sont réalisées au droit des déblais humides avant, pendant et après la phase de travaux. A cette fin, des piézomètres ont été implantés en amont et en aval des déblais. La périodicité des mesures est de l'ordre du mois. Tel qu’exigé dans les arrêtés, un suivi complémentaire du niveau d'eau dans les puits et forages proches est réalisé au minimum 2 fois par an, en périodes de hautes eaux et en période de basses eaux, avant et pendant la phase travaux, et la première année d'exploitation de la ligne. 4.1.2. Les résultats Sur les 68 points de suivi recensés, seuls 37 font état d’un nombre de mesures suffisantes pour être exploitées sur la période mai 2012-décembre 2014. Le suivi du niveau piézométrique NGF (en mètre) de ces 37 points est présenté dans les graphiques ci-après. Pour chaque point de suivi, environ 1 mesure par mois est disponible permettant de montrer une évolution globale du niveau de la nappe d’eau souterraine captée sur la période considérée. Les résultats des mesures ont été divisés en 2 graphiques pour une meilleure lisibilité (voir page suivante). D’une manière générale, 2 profils se distinguent sur les graphiques : - certains points de suivi indiquent très peu de variations et montrent un niveau d’eau globalement stable signifiant que la nappe captée n’est pas ou très peu utilisée, - à l’inverse, d’autres points montrent des variations plus marquées avec des hausses et des baisses du niveau d’eau selon les périodes. Pour ces derniers points (exemple : points n°1372-33123, n°1373-33123, n°1371-33123 et n°1369-33123), les tendances observées sur les graphiques sont les suivantes : - 3 baisses du niveau des eaux souterraines de mai à octobre 2012, puis d’avril à septembre 2013 et enfin de mars à octobre 2014, - à l’inverse, 2 périodes indiquant une hausse de novembre 2012 à mars 2013 et d’octobre 2013 à février 2014 (baisse ponctuelle en décembre 2013).
  • 19. 19
  • 20. 20 Ces tendances suivent celles habituellement observées dans le cycle de recharge et de vidange des nappes d’eau souterraines. En effet, la phase de recharge est généralement observée durant la période automnale-hivernale, les précipitations étant plus abondantes et les besoins en eau moins importants ; la phase de vidange est quant à elle observée durant la période printanière-estivale pendant laquelle les précipitations sont moindres et les besoins en eau tendent quant à eux à augmenter. Ainsi, d’après les résultats des suivis des niveaux d’eau mesurés dans les eaux souterraines des 37 points des graphiques précédents, il ne semble pas y avoir eu d’incidence particulière des travaux de la LGV sur le cycle de recharge et de vidange des nappes captées par ces points. Pour certains points de suivi, les niveaux apparaissent stables sur toute la période considérée. En revanche, on ne peut pas conclure quant à l’impact des travaux de la LGV par rapport aux niveaux d’eau habituellement observés pour ces points de suivi. En effet, en l’absence de moyennes interannuelles pour chaque piézomètre, il n’est pas possible de comparer les valeurs mesurées de mai 2012 à décembre 2014 par rapport à un historique de mesures avant le début des travaux de la LGV. Ces deux ans et demi de suivi représentent à ce stade une période trop courte pour réaliser une analyse. Il parait difficile d’évaluer l’influence des travaux liées à la LGV sur les eaux souterraines concernées d’autant que de nombreux facteurs peuvent influencer le niveau des nappes : des facteurs naturels (précipitations …) et des facteurs anthropiques (usages agricoles, domestiques, industriels …). En effet, les nappes d’eau souterraines constituent des réserves d’eau qui peuvent être exploitées de manière autonome, par des forages privés, notamment pour des usages agricoles, mais également pour l'Alimentation en Eau Potable (AEP) des populations. D’autre part, le type de nappe captée par chaque point de suivi n’est pas précisé. Il est donc difficile de connaître l’exploitation de la nappe faite par les autres usages. Cependant des données complémentaires pour les années suivantes seront fournies dans la suite de l’étude et permettront le cas échéant de réaliser cette analyse. A titre d’exemple, en Poitou-Charentes, 113 piézomètres mesurent le niveau des nappes de manière journalière à raison d’une mesure toutes les heures et cela depuis plus de 20 ans pour de nombreux piézomètres, générant un historique de mesures fiable. 4.2. La qualité des eaux souterraines La qualité des eaux souterraines est fonction du contexte naturel (contexte géologique des nappes souterraines) mais également de facteurs environnant qui peuvent venir la dégrader (pollution). Dans le cas de la construction d'une infrastructure de transport terrestre, les risques de pollution interviennent essentiellement lors de la phase de travaux en lien avec les installations de chantier (stockage et manipulations de produits polluants comme les hydrocarbures), les eaux de lavage (potentiellement chargées en matières en suspension) et les eaux usées. Les travaux de la LGV SEA peuvent également générer des pollutions indirectes dans les eaux souterraines, comme pour les cours d’eau mais de manière plus différée dans le temps (temps d’infiltration). En effet, les opérations de terrassement favorisent l’érosion des sols, et ceux-ci, potentiellement chargés en polluants, peuvent s’infiltrer vers les nappes, notamment lors d’épisodes pluvieux. Les impacts sont très dépendants de plusieurs facteurs tels que l’existence ou non de formations aquifères, la perméabilité et l'épaisseur des aquifères ou encore les relations existantes entre les nappes d’eau souterraines et les rivières.
  • 21. 21 Pour les secteurs sensibles ou inscrits dans un périmètre de protection de captage d’eau potable, des préconisations pour empêcher toute pollution ont été faites. Il s’agit par exemple des mesures suivantes : - ravitailler les engins de chantier en dehors des zones sensibles, - installer des tapis filtrants pour retenir les matières en suspension, - mettre en place une collecte des eaux ruisselant sur le chantier et rejetées à l'aval des captages après traitement. 4.2.1. Méthodologie et paramètres étudiés Les mesures du suivi qualitatif des eaux souterraines ont débuté en mai 2012, lors du début de la phase de travaux. Pour les eaux souterraines, il n’y a donc pas « d’état de référence » avant travaux, contrairement au suivi des cours d’eau. Les résultats considérés s’étendent ici sur la période 2012-2014 (résultats partiels pour 2012 de mai à décembre). La fréquence d’échantillonnage, ainsi que les paramètres physico-chimiques analysés varient d’une station à l’autre. Pour chaque échantillon, les mesures portent a minima sur une vingtaine de paramètres, comprenant des paramètres physiques (turbidité, conductivité, pH, température) et la recherche d’hydrocarbures (dissous totaux et 15 HAP1 individuels). Pour certaines stations, notamment les forages privés pouvant être utilisés pour l’alimentation en eau potable, une trentaine de paramètres supplémentaires sont analysés : matières azotées (nitrates, nitrites, ammonium) et phosphorées, éléments minéraux (carbonates, sulfates, chlorures, etc.), métaux et métalloïdes (Cadmium, Fer, Arsenic, etc.), COV2 , paramètres organoleptiques (couleur, odeur) et microbiologiques (bactéries entérocoques et Escherichia coli). Les résultats des analyses pour la turbidité et les hydrocarbures seront uniquement présentés ici, dans la mesure où ces paramètres sont systématiquement analysés dans chaque échantillon, et que leur évolution peut traduire l’éventuel impact (direct et indirect) des travaux de la LGV SEA sur la qualité des eaux souterraines. La turbidité et les teneurs en hydrocarbures des eaux souterraines peuvent varier en fonction de l’intensité des pluies. Ainsi, le cas échéant, les données pluviométriques peuvent être également présentées lors de l’analyse de l’évolution des résultats de mesure. Ces données sont produites par Météo France ; la station de mesure pluviométrique « référente » de Bordeaux a été sélectionnée pour le bassin de la Dordogne. Attention, il peut y avoir d’importantes variations de pluies très localisées ; les données pluviométriques mentionnées servent simplement à indiquer une tendance générale sur le bassin. Avertissement : le nombre de mesures effectuées, ainsi que leur fréquence (intra et interannuelle) sont variables d’une station à l’autre. Cette variabilité induit des difficultés d’interprétation pour traduire et synthétiser l’évolution de la qualité des eaux souterraines (vis- à-vis des paramètres sélectionnés) sur l’ensemble du bassin. Les résultats présentés ci-après doivent donc être pris avec précaution, la représentativité de la situation variant selon la période, et les stations considérées. Ainsi, le nombre d’analyses ou de stations considérées est systématiquement indiqué sur les graphiques d’évolution présentés ci-après. 1 HAP : Hydrocarbure Aromatique Polycyclique 2 COV : Composé Organique Volatil
  • 22. 22 4.2.2. Turbidité La turbidité traduit le trouble de l'eau et s’exprime en NFU. Elle est due à la présence de matières en suspension entrainées dans les eaux (périodes de pluie), ou à la présence de fer ou de manganèse ou de particules argileuses. Elle constitue l’un des indicateurs de contamination microbiologique, voire chimique de la ressource. Elle peut atteindre 300 NFU pour une eau karstique, 140 NFU pour une eau de surface mais reste faible pour les eaux souterraines profondes (0,2 NFU)1 . 608 analyses de la turbidité ont été réalisées sur le bassin de la Dordogne de 2012 à 2014, toutes stations confondues (39). Les résultats indiquent qu’une grande majorité de mesures (76%) sont comprises entre 0 et 2 NFU, et que 12% présentent une turbidité comprise entre 2 et 10 NFU. La turbidité dépasse 10 NFU dans un peu plus de 10% des cas (dont 8% ne dépassant pas 50 NFU). La turbidité moyenne relevée aux différentes stations de mesure est comprise entre 0,78 NFU (octobre 2014) et 224,05 NFU (octobre 2012). Hormis ce pic de turbidité relevé en octobre 2012, ainsi que quelques hausses moins marquées (autour de 25 NFU en juin et septembre 2012, et en mars-avril 2014), la turbidité moyenne varie assez peu, évoluant généralement autour de 3 NFU. Les hausses de la turbidité moyenne du bassin sont induites par des valeurs très élevées sur certaines stations : - à Cubzac-les-Ponts en Gironde (stations PZ1 à PZ8), où la turbidité moyenne de ces 8 stations atteint 690,38 NFU en octobre 2012 (1 seul relevé sur ces stations de 2012 à 2014, durant un mois pluvieux totalisant 115 mm de précipitations), 1 Source : Agence Régionale de Santé - 2015. La qualité des eaux destinées à la consommation humaine en Poitou- Charentes en 2014. Pourcentages de mesures selon la turbidité (NFU) relevée de 2012 à 2014 sur le bassin de la Dordogne 0 < turbidité ≤ 2 76% 2 < turbidité ≤ 10 12% 10 < turbidité ≤ 50 8% 50 < turbidité ≤ 150 1% 150 < turbidité ≤ 300 1% turbidité > 300 1% Nombre de mesures 608 Nombre de stations qualifiées 39
  • 23. 23 - à Clérac en Charente-Maritime (station 1276-17110), où deux tiers des mesures affichent une turbidité supérieure à 250 NFU (565 NFU en juin 2012 ; 488 en septembre 2012 ; 264 en septembre 2013 et 294 en mars 2014). Sur ces deux secteurs, les élévations de la turbidité coïncident généralement avec des précipitations assez importantes. Même si le contexte géologique local (nombreuses fissures, fond géochimique, etc.) a pu amplifier ces hausses, l’éventuelle incidence des travaux de la LGV sur la turbidité des eaux souterraines ne peut être complétement écartée. A noter la présence simultanée d’hydrocarbures relevée dans les échantillons (à forte turbidité) des stations de Cubzac-les-Ponts. 4.2.3. Hydrocarbures Les hydrocarbures sont des composés organiques provenant de la distillation du pétrole, généralement utilisés comme carburant ou lubrifiant. Les HAP (sous-famille d’hydrocarbures) sont issus de la combustion incomplète des produits pétroliers. Ces molécules sont généralement reconnues comme toxiques, persistantes dans l’environnement, bioaccumulables et pouvant être transportées sur de longues distances. Des déversements accidentels d'hydrocarbures (engins de chantier) peuvent être à l’ origine de la pollution des eaux. Les dosages en hydrocarbures réalisés ici pour les eaux souterraines portent sur les hydrocarbures dissous totaux (HCT), dont les concentrations sont exprimées en mg/L et sur 15 HAP très répandus (Acénaphtène, Anthracène, Benzo(a)anthracène, Benzo(a)pyrène, Benzo(b)fluoranthène, Benzo(ghi)pérylène, Benzo(k)fluoranthène, Chrysène, Dibenzo(a,h)anthracène, Fluoranthène, Fluorène, Indéno (1,2,3-cd)pyrène, Naphtalène, Pyrène, Phénanthrène), avec des concentrations exprimées en µg/L. Les résultats sont présentés ici sous la « somme des 15 HAP », calculée en faisant la somme des concentrations relevées pour chacun de ces 15 HAP dans un même échantillon (lorsque l’analyse d’une molécule est inférieure à la limite de quantification, alors la concentration de cette molécule est considérée comme nulle) A titre indicatif, les résultats sont ici comparés aux limites de qualité appliquées aux eaux brutes utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine (issues de l’arrêté du 11 janvier 20071 ) : - 1 mg/L pour les hydrocarbures dissous - 1 µg/L pour la somme des HAP (même si les 15 HAP recherchés ici ne font pas tous partie de la liste de l’arrêté). 608 analyses portant sur les hydrocarbures (hydrocarbures dissous totaux et 15 HAP) ont été réalisées sur le bassin de la Dordogne de 2012 à 2014, toutes stations confondues (39 au total). 1 Arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000465574&dateTexte=20160129 La limite de quantification est la concentration à partir de laquelle le laboratoire menant l’analyse peut indiquer avec une précision satisfaisante la concentration d’une substance. Elle est variable selon les substances et les laboratoires. Une analyse est quantifiée quand le résultat est > seuil de quantification et < au seuil de saturation ou quand le résultat = 0.
  • 24. 24 Pourcentages de mesures selon les résultats pour les teneurs en hydrocarbures relevées de 2012 à 2014 sur le bassin de la Dordogne Hydrocarbures dissous totaux Somme des concentrations de 15 HAP < seuil quantification 98,68% < seuils quantification 79,93% ≤ 1 mg/L 1,15% ≤ 1 µg/L 19,90% > 1 mg/L 0,16% > 1 µg/L 0,16% Nombre de mesures 608 Nombre de mesures 608 Nombre de stations qualifiées 39 Nombre de stations qualifiées 39 Les analyses réalisées sur les hydrocarbures sont inférieures aux seuils de quantification dans la plupart des cas : sur la quasi-totalité des mesures concernant les hydrocarbures dissous totaux et sur environ 80 % des cas pour les 15 HAP. Et lorsque les analyses peuvent être quantifiées, les teneurs relevées sont généralement faibles et restent dans l’ensemble inférieures ou égales à 1 mg/L pour les hydrocarbures dissous ou à 1 µg/L pour la somme des concentrations de 15 HAP. Les teneurs moyennes des 15 HAP évoluent généralement autour de 0,02 ou 0,03 µg/L, hormis une hausse plus marquée en octobre 2012 (moyenne de 0,24 µg/L), où la présence d’HAP a été relevée dans tous les échantillons des 8 stations de Cubzac-les-Ponts. C’est la seule fois où une mesure dépasse 1 µg/L (1,505 µg/L à la station PZ6). La concentration moyenne en hydrocarbures dissous semble varier davantage même si les pics observés sur le graphique (courbe bleue) s’expliquent généralement du fait qu’une seule analyse soit quantifiée sur une seule station. On relève tout de même 1,03 mg/L à Saint-André de Cubzac en septembre 2013 (c’est le seul relevé supérieur à 1 mg/L sur la période 2012-2014). Ainsi, au regard des données disponibles, même s’il semble que l’impact des travaux de la LGV sur les teneurs en hydrocarbures des eaux souterraines du bassin ait été plutôt limité, une éventuelle incidence ponctuelle ne peut être complètement écartée, notamment sur le secteur de Cubzac-les-Ponts.
  • 25. 25 SYNTHESE Concernant le bassin versant étudié ici, la Dordogne, des mesures ont été réalisées avant le début des travaux (2009) au niveau des eaux superficielles, puis pendant la phase de travaux (données disponibles actuellement : 2012, 2013 et 2014) dans les eaux superficielles et souterraines. Ces mesures permettent d’avoir une première vision d’ensemble en quantité et en qualité des ressources en eau situées à proximité de la LGV SEA. Cependant, les outils d’évaluation de la qualité des cours d’eau n’acquièrent toutes leurs pertinences que dans le cadre d’un suivi régulier à long terme, car les caractéristiques physico-chimiques des milieux varient fortement avec la saison. Sur ce bassin, les premiers résultats de suivi ne semblent pas indiquer de dégradation environnementale notoire des eaux superficielles, liée aux travaux de la LGV SEA. La comparaison de l'état écologique obtenu en 2014 à celui de référence montre que pour 10 stations l’état écologique s’est maintenu, pour 11 stations une altération est mise en évidence et pour 2 d’entre elles une amélioration est observée (3 stations n'ont pas pu faire l'objet d'une comparaison). Ponctuellement, des contaminations « modérées » en hydrocarbures et en métaux lourds relevées dans les sédiments des cours d’eau ont été observées mais semblent s’expliquer davantage par l’influence urbaine et la proximité d’axes autoroutiers. Il faut néanmoins noter que les travaux de la LGV SEA peuvent indirectement générer des pics de pollution dans les cours d’eau. En effet, les opérations de terrassement favorisent l’érosion des sols, et ceux-ci, potentiellement chargés en polluants, peuvent ruisseler vers les cours d’eau, lors d’épisodes pluvieux. La qualité des eaux souterraines peut être impactée au même titre que celle des cours d’eau, mais a priori de manière plus différée dans le temps (temps d’infiltration) et de façon très dépendante de plusieurs facteurs liés aux conditions intrinsèques de ces ressources (contexte géologique, fond géochimique, perméabilité et épaisseur des terrains encaissants), mais aussi aux conditions climatiques de surface influant sur l’infiltration des eaux (précipitations et évapotranspiration), ou encore aux relations entre nappes souterraines et rivières. Seuls les résultats des analyses pour la turbidité et les hydrocarbures ont été étudiés ici (indicateurs pertinents et meilleure disponibilité de mesures pour ces paramètres). Au regard des données disponibles, même s’il semble que l’impact des travaux de la LGV sur la turbidité et les teneurs en hydrocarbures des eaux souterraines du bassin ait été plutôt limité, des incidences ponctuelles ne peuvent être complètement écartées. Celles-ci ayant pu être parfois potentiellement amplifiées par la conjonction de facteurs naturels (pluviométrie élevée et contexte géologique local). Concernant l’aspect quantitatif des eaux souterraines, il semble ne pas y avoir eu d’incidence particulière des travaux de la LGV sur le cycle de recharge et de vidange des nappes captées pour les piézomètres étudiés. En revanche, le manque de recul et de données historiques de ces piézomètres ne permet pas à ce stade d’évaluer l’influence des travaux sur les niveaux d’eau. D’une manière générale, même s’il semble qu’à ce stade, les précautions prises lors des travaux aient permis d’éviter, ou au moins de réduire les effets négatifs sur l’environnement aquatique, il paraît cependant un peu tôt pour tirer des conclusions définitives quant au potentiel impact de la LGV SEA sur les différentes ressources en eau du bassin de la Dordogne. Actuellement, la phase de travaux de la LGV SEA est achevée (été 2016). La mise en service est prévue en juillet 2017. Cette étude a vocation à évoluer avec notamment l’intégration de nouvelles données d’année en année qui permettront d’affiner l’analyse de l’impact de la LGV SEA sur l’eau dans sa globalité en phase travaux et exploitation. Les données collectées en 2015 feront l’objet de la même étude.
  • 26. 26 ANNEXES Tableau récapitulatif de l’état biologique, physico-chimique et écologique pour chaque station de suivi, pour les années 2009 (année de référence), 2012, 2013 et 2014 (Source des données : Aquabio ; Traitement des données : ORE) ND : Non déterminé Code station Cours d'eau Référence (2009) 2012 2013 2014 Référence (2009) 2012 2013 2014 Référence (2009) 2012 2013 2014 PK240.980 LA VIVERONNE Moyen Très Bon Moyen Médiocre ND Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen PK244.940 RUISSEAU DES LORETTES NORD Très Bon Bon Médiocre Très Bon Moyen Moyen Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre PK245.870 RUISSEAU DES LORETTES SUD Très Bon Médiocre Médiocre Moyen Bon Bon Bon Médiocre Bon Moyen Moyen Médiocre PK250.710 LE PALAIS Très Bon Très Bon Moyen Bon Bon Bon Bon Bon Bon Bon Moyen Bon PK251.800 LA NAUVE DU MERLE Bon Mauvais Médiocre Médiocre Très Bon Bon Moyen Moyen Bon Moyen Moyen Moyen PK252.900 RUISSEAU DE L'AGRIERE Très Bon Mauvais Médiocre Médiocre Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen PK253.900 RUISSEAU DE CHATEAUROUX Bon Mauvais Médiocre Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre PK255.900 LA GOUJONNE Bon Moyen Bon Bon ND Moyen Bon Médiocre Bon Moyen Bon Médiocre PK259.800 LE MOUZON Bon Médiocre Moyen Bon Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen PK262.400 LE LARY Bon Médiocre Moyen Bon Moyen Bon Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen PK262.900 L'ESPIE Très Bon Médiocre Mauvais Médiocre Médiocre Bon Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen PK264.400 LA FAÏENCERIE ND ND Mauvais Médiocre ND ND Bon Bon Bon ND Moyen Moyen PK264.800 LE PETIT JARD Bon ND ND (assec) Mauvais Moyen ND ND (assec) Moyen Bon ND ND (assec) Moyen PK267.800 LE MEUDON AMONT Bon Médiocre Mauvais Mauvais Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen PK268.100 FONTAINE DE MAZAUBERT ND ND Médiocre Mauvais ND ND Médiocre Médiocre ND ND Médiocre Médiocre PK270.800 RUISSEAU DU PAS DE LAPOUYADE Moyen Médiocre Médiocre Médiocre Mauvais Médiocre Moyen Médiocre Mauvais Médiocre Moyen Médiocre PK274.000 RUISSEAU DU BOIS NOIR Mauvais Médiocre Médiocre Médiocre Moyen Bon Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen PK277.700 LE MEUDON Très Bon Médiocre Médiocre Médiocre Moyen Bon Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre PK279.600 LA SAYE Bon Médiocre Médiocre Moyen Bon Moyen Moyen Médiocre Bon Moyen Moyen Médiocre PK279.900 LE BAUDET Mauvais Très Bon Très Bon Bon Moyen Moyen Médiocre Moyen Moyen Moyen Médiocre Moyen PK281.780 RUISSEAU DE FONTGERVEAU ND Bon Moyen Bon ND Médiocre Médiocre Médiocre Médiocre Médiocre Médiocre Médiocre PK289.560 RUISSEAU LAFONT ND ND ND Bon ND Médiocre Médiocre Mauvais ND Médiocre Médiocre Mauvais PK294.520 ANCIEN ESTEY SAINT-JULIEN Mauvais Moyen Médiocre Bon Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais PK295.480 ESTEY VERDUN Moyen Bon Mauvais Bon ND Mauvais Mauvais Mauvais Moyen Mauvais Mauvais Mauvais PK296.205 LA VIRVÉE Bon Très Bon Bon Bon ND Mauvais Mauvais Médiocre Moyen Mauvais Mauvais Médiocre PK296.905 LA DORDOGNE ND Bon Bon Bon ND Mauvais Mauvais Mauvais ND Mauvais Mauvais Mauvais Qualité physico-chimique Etat biologique Etat écologique