À l’heure de la mise en place des mesures de gestion conservatoire, en vue de la compensation des habitats et des
espèces impactés par la ligne LGV SEA, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les haies afin d’évaluer l’impact de la gestion proposée.
Le travail mené en 2017 par Vienne Nature et par la Ligue pour la Protection des Oiseaux a concerné l’évaluation des habitats naturels de prairies humides et des haies de compensation par le biais de suivis de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi de stations de Gaillet boréal,
- suivi de l’expérimentation d’un sursemis,
- suivi des oiseaux des haies de compensation,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d’Orthoptères des prairies humides.
Ce rapport présente donc l’état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Le site d'étude "Prairies de Vouharte" a été acquis par le Conservatoire Régional d'Espaces Naturels du Poitou-Charentes dans le cadre des mesures compensatoires de la construction de la LGV SEA.
A l'heure de la mise ne place des mesures de gestion conservatoire, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les ripisylves afin d'évaluer l'impact de la gestion proposée.
Le travail de suivi mené en 2017 par Charente Nature a concerné l'évaluation des habitats naturels de prairies humides et des ripisylves ainsi que le suivi de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d'Orthoptères des prairies humides,
- suivi des oiseaux,
- suivi de la végétation des ripisylves,
- suivi des mammifères semai-aquatiques,
- suivi des odonates.
Ce rapport présente donc l'état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Suivi mesure compensatoire - Bois Touchand - 2017 - PCNLISEA
Le site du « Bois du Touchand », situé dans le département de la Vienne, fait l’objet d’une procédure d’acquisition dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures compensatoires de la ligne LGV SEA Tours-Bordeaux.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2015 par Vienne Nature (VN) et la Ligue Pour la Protection des Oiseaux (LPO Poitou-Charentes). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les chiroptères, les mammifères terrestres et semi-aquatiques, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les coléoptères, les mollusques et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
En 2017, le CREN a ainsi rédigé un Document d’Actions de Gestion Concertée pour ce site. Le suivi du site a démarré cette même année. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats de boisements de sénescence et de vieillissement du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site du Bois du Touchand ainsi que les résultats issus de ces suivis. Les suivis en 2017 concernent les volets suivants : dendrologie, chiroptères, oiseaux, insectes saproxyliques et hétérocères.
Un lot de parcelles agricoles situé sur la commune de Sainte-Soline, en Deux-Sèvres, a été acquis en 2012 par COSEA et rétrocédé au CREN dans le cadre des mesures compensatoires visant principalement l’avifaune de plaine.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2012 par Deux-Sèvres Nature Environnement (DSNE) et le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les orthoptères, les chiroptères et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis
de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
Ainsi, c’est en 2016 que le suivi du site a démarré. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats humides ouverts ainsi que les haies du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site des prairies de Sainte-Soline ainsi que les résultats issus de ces suivis, hormis le suivi des mares de compensation dont les résultats sont intégrés dans un rapport spécifique aux mares de compensation LGV Poitou-Charentes.
Le site d'étude "Prairies de Vouharte" a été acquis par le Conservatoire Régional d'Espaces Naturels du Poitou-Charentes dans le cadre des mesures compensatoires de la construction de la LGV SEA.
A l'heure de la mise ne place des mesures de gestion conservatoire, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les ripisylves afin d'évaluer l'impact de la gestion proposée.
Le travail de suivi mené en 2017 par Charente Nature a concerné l'évaluation des habitats naturels de prairies humides et des ripisylves ainsi que le suivi de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d'Orthoptères des prairies humides,
- suivi des oiseaux,
- suivi de la végétation des ripisylves,
- suivi des mammifères semai-aquatiques,
- suivi des odonates.
Ce rapport présente donc l'état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Suivi mesure compensatoire - Bois Touchand - 2017 - PCNLISEA
Le site du « Bois du Touchand », situé dans le département de la Vienne, fait l’objet d’une procédure d’acquisition dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures compensatoires de la ligne LGV SEA Tours-Bordeaux.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2015 par Vienne Nature (VN) et la Ligue Pour la Protection des Oiseaux (LPO Poitou-Charentes). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les chiroptères, les mammifères terrestres et semi-aquatiques, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les coléoptères, les mollusques et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
En 2017, le CREN a ainsi rédigé un Document d’Actions de Gestion Concertée pour ce site. Le suivi du site a démarré cette même année. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats de boisements de sénescence et de vieillissement du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site du Bois du Touchand ainsi que les résultats issus de ces suivis. Les suivis en 2017 concernent les volets suivants : dendrologie, chiroptères, oiseaux, insectes saproxyliques et hétérocères.
Un lot de parcelles agricoles situé sur la commune de Sainte-Soline, en Deux-Sèvres, a été acquis en 2012 par COSEA et rétrocédé au CREN dans le cadre des mesures compensatoires visant principalement l’avifaune de plaine.
Un diagnostic initial a été réalisé en 2012 par Deux-Sèvres Nature Environnement (DSNE) et le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS). Ce diagnostic a porté sur les habitats naturels et la flore, les amphibiens, les reptiles, les rhopalocères, les odonates, les orthoptères, les chiroptères et l’avifaune. Ce diagnostic initial a permis
de réaliser un état des lieux du site, d’évaluer les potentialités écologiques et de restauration, d’identifier les espèces et milieux pour lesquels une compensation existe, d’apporter des pistes de réflexion quant aux mesures de gestion et enfin, de proposer un suivi adapté.
Ainsi, c’est en 2016 que le suivi du site a démarré. Le programme de suivi proposé s’appuie sur les protocoles proposés dans la note méthodologique interrégionale intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux – Avril 2015 » et concernent les habitats humides ouverts ainsi que les haies du site de compensation.
Ce présent rapport détaille les protocoles mis en place en 2017 sur le site des prairies de Sainte-Soline ainsi que les résultats issus de ces suivis, hormis le suivi des mares de compensation dont les résultats sont intégrés dans un rapport spécifique aux mares de compensation LGV Poitou-Charentes.
Lors de la réalisation de la LGV SEA, des suivis ont été planifiés afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place pour la transparence de la ligne. La transparence des infrastructures de transport est difficile à assurer pour cela plusieurs actions sont envisageables : des ouvrages adaptés aux taxons, des corridors pour les guider vers les ouvrages. Pour la LGV SEA, les engagements suivants (LGV SEA Tours/Angoulême 2009) ont été pris : « les rétablissements agricoles ou encore les ouvrages hydrauliques, des aménagements seront mis en oeuvre pour répondre aux besoins et usages de la petite faune (banquette à sec). Des mesures d’accompagnement rendront les ouvrages plus attractifs (aménagement des ouvrages hydrauliques, clôture-guide conduisant la petite faune vers les passages, plantations sous forme de petits bosquets..). Ces aménagements respecteront les prescriptions techniques et écologiques des services et organismes compétents. »
Ce dossier porte sur le suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens menés en 2016. La fragmentation des habitats est une des principales causes de disparition de ce groupe taxonomique. Ces espèces ont des caractéristiques écologiques les rendant très sensibles. Leur cycle écologique intègre une phase de migration prénuptiale importante, pouvant aller jusqu’à quelques kilomètres, ce utilisant les corridors humides ce qui les expose à un fort risque d’écrasement.
Ce suivi a pour objectif de mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau des sites à forts enjeux, d’évaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des espèces ou groupes d’espèces et de caractériser les fréquences de franchissement pour les urodèles via un suivi individuel.
Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente.
Le suivi sur l’avifaune de plaine, notamment de l’outarde canepetière, vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires en zones de grandes cultures agricoles.
Les zones humides, une richesse à préserver - La SNPN et les zones humides
Présentation pour le colloque RIO +20, RIO EN VAIN ? – Engagement de la société civile ici et là-bas – Orléans – 28 mai 2013
Tables rondes – L’enjeu de la protection des zones humides ici et là-bas.
Auteur: Grégoire Macqueron/Société nationale de protection de la nature
Présentation des activités réalisées par le Ministère de l’Environnement « LE...laurentlamothe
Présentation des activités réalisées par le Ministère de l’Environnement « LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET ACTIONS DU GOUVERNEMENT ». 29 Octobre 2014, Haïti.
Les suivis menés en 2018 sur le site du Bocage de Chaunay ont pour objectif de mettre en évidence les conséquences de la gestion menée sur le site pour la compensation des espèces impactées. Les groupes concernés par ces suivis sont les Oiseaux et le Damier de la succise. Le présent rapport fait état des résultats issus de ces suivis.
En 2016, un diagnostic environnemental assez complet a été réalisé sur le site de Chardonchamps (habitats naturels et flore, Chiroptères, Avifaune, Reptiles, Lépidoptères Rhopalocères, Orthoptères) dans le cadre des compensations réalisées en acquisition pour la LGV SEA.
Le suivi des espèces cibles à compenser sur ce site vise à caractériser les populations de ces espèces (taille, densité, répartition géographique, etc) et des habitats d’espèces avant la mise en place des mesures de restauration et de gestion. En 2017, le suivi a porté sur la caractérisation des populations et de l’habitat de l’Odontite de Jaubert, espèce cible à compenser dont des stations avaient été découvertes sur le tracé de la ligne LGV.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en œuvre pour le suivi de terrain. Dans un second temps, une présentation des données est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats. La dernière partie du document propose des actions de gestion adaptées à la préservation et au développement de l’espèce à compenser.
Lors de la réalisation de la LGV SEA, des suivis ont été planifiés afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place pour la transparence de la ligne. La transparence des infrastructures de transport est difficile à assurer pour cela plusieurs actions sont envisageables : des ouvrages adaptés aux taxons, des corridors pour les guider vers les ouvrages. Pour la LGV SEA, les engagements suivants (LGV SEA Tours/Angoulême 2009) ont été pris : « les rétablissements agricoles ou encore les ouvrages hydrauliques, des aménagements seront mis en oeuvre pour répondre aux besoins et usages de la petite faune (banquette à sec). Des mesures d’accompagnement rendront les ouvrages plus attractifs (aménagement des ouvrages hydrauliques, clôture-guide conduisant la petite faune vers les passages, plantations sous forme de petits bosquets..). Ces aménagements respecteront les prescriptions techniques et écologiques des services et organismes compétents. »
Ce dossier porte sur le suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens menés en 2016. La fragmentation des habitats est une des principales causes de disparition de ce groupe taxonomique. Ces espèces ont des caractéristiques écologiques les rendant très sensibles. Leur cycle écologique intègre une phase de migration prénuptiale importante, pouvant aller jusqu’à quelques kilomètres, ce utilisant les corridors humides ce qui les expose à un fort risque d’écrasement.
Ce suivi a pour objectif de mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau des sites à forts enjeux, d’évaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des espèces ou groupes d’espèces et de caractériser les fréquences de franchissement pour les urodèles via un suivi individuel.
Le présent suivi vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires sur l’avifaune de plaine.
Il s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées. L’article 23 indique qu’ « un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra être réalisé pendant la durée de la concession. »
Le présent suivi s'inscrit également dans le cadre des propositions du groupe de travail sur les suivis, composé d’un ensemble de partenaires inter-régionaux. Une note proposée par ce groupe de travail et intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et à l'exploitation de la LGV-SEA Tours-Bordeaux » mentionne ce suivi élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC – CNRS), la LPO Vienne, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Charente Nature, Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Le suivi a été mené en 2014 et reconduit en 2015 en Vienne, Deux-Sèvres et Charente.
Le suivi sur l’avifaune de plaine, notamment de l’outarde canepetière, vise à évaluer les impacts de la LGV SEA et l’efficience des mesures compensatoires en zones de grandes cultures agricoles.
Les zones humides, une richesse à préserver - La SNPN et les zones humides
Présentation pour le colloque RIO +20, RIO EN VAIN ? – Engagement de la société civile ici et là-bas – Orléans – 28 mai 2013
Tables rondes – L’enjeu de la protection des zones humides ici et là-bas.
Auteur: Grégoire Macqueron/Société nationale de protection de la nature
Présentation des activités réalisées par le Ministère de l’Environnement « LE...laurentlamothe
Présentation des activités réalisées par le Ministère de l’Environnement « LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET ACTIONS DU GOUVERNEMENT ». 29 Octobre 2014, Haïti.
Les suivis menés en 2018 sur le site du Bocage de Chaunay ont pour objectif de mettre en évidence les conséquences de la gestion menée sur le site pour la compensation des espèces impactées. Les groupes concernés par ces suivis sont les Oiseaux et le Damier de la succise. Le présent rapport fait état des résultats issus de ces suivis.
En 2016, un diagnostic environnemental assez complet a été réalisé sur le site de Chardonchamps (habitats naturels et flore, Chiroptères, Avifaune, Reptiles, Lépidoptères Rhopalocères, Orthoptères) dans le cadre des compensations réalisées en acquisition pour la LGV SEA.
Le suivi des espèces cibles à compenser sur ce site vise à caractériser les populations de ces espèces (taille, densité, répartition géographique, etc) et des habitats d’espèces avant la mise en place des mesures de restauration et de gestion. En 2017, le suivi a porté sur la caractérisation des populations et de l’habitat de l’Odontite de Jaubert, espèce cible à compenser dont des stations avaient été découvertes sur le tracé de la ligne LGV.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en œuvre pour le suivi de terrain. Dans un second temps, une présentation des données est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats. La dernière partie du document propose des actions de gestion adaptées à la préservation et au développement de l’espèce à compenser.
Dans le cadre de son projet de construction de la LGV SEA, LISEA-COSEA a obtenu un arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées (préfectures de Gironde, de Vienne, de Charente, des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et d’Indre-et-Loire).
Par cet arrêté daté du 24 février 2012, la société LISEA est autorisée, et sous réserve des conditions énoncées aux articles suivants, à déroger aux interdictions suivantes :
destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos (espèces animales) ;
capture ou enlèvement, destruction, perturbation intentionnelle (espèces animales) ;
coupe, cueillette, arrachage, enlèvement (espèces végétales).
Concernant les espèces protégées de mulettes, deux espèces sont concernées : la Grande Mulette (Margaritifera auricularia) et la Mulette épaisse (Unio crassus). L’article 11.1.2 de l’arrêté présente les mesures réglementaires imposées au préalable à la destruction, altération des habitats d’espèces et notamment la réalisation d’un déplacement des individus impactés.
Le présent rapport présente les détails de la réalisation de cette mesure sur la Vienne (37).
La future Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau (884 cours d’eau au total), des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraines.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant sont cependant soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles industriels …) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux que pendant la phase d’exploitation.
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Dans le cadre de la LGV SEA, la construction de près de 600 ouvrages hydrauliques (buses ou cadres pour les petits écoulements, viaducs ou ponts pour les cours d’eau les plus importants) est prévue sur l’ensemble du tracé afin de faciliter l’écoulement des eaux. Ils ont fait l’objet d’aménagements particuliers pour rétablir la circulation des poissons et des animaux à proximité. Au niveau du bassin de l’Indre, 3 viaducs ont été construits au-dessus de l’Indre (entre les communes de Veigné et de Montbazon), de la Manse (à Sepmes) et de la Vienne (entre Ports-sur-Vienne et Nouâtre).
Ces ouvrages hydrauliques sont prévus pour perturber le moins possible les écoulements naturels mais ne sont pas sans conséquence et peuvent porter atteinte au milieu aquatique et influer sur la continuité des cours d’eau. La réalisation des ouvrages et du rétablissement hydraulique doit respecter le principe de libre circulation des poissons (Code rural) et l’implantation de l’ouvrage doit se faire au plus proche du lit naturel du cours d’eau existant pour éviter une dérivation trop importante.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
L’ensemble des mares créées ou restaurées (mares de compensation, de substitution et d’attractivité) dans le cadre du projet ont fait l’objet d’un suivi. Les sujets flore, amphibiens, odonates et milieux naturels pour chacun des sites concernés ont été étudiés.
La future Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau (884 cours d’eau au total), des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraines.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant sont cependant soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles industriels …) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux que pendant la phase d’exploitation.
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Dans le cadre de la LGV-SEA, la construction de près de 600 ouvrages hydrauliques (buses ou cadres pour les petits écoulements, viaducs ou ponts pour les cours d’eau les plus importants) est prévue sur l’ensemble du tracé afin de faciliter l’écoulement des eaux. Ils ont fait l’objet d’aménagements particuliers pour rétablir la circulation des poissons et des animaux à proximité. Au niveau du bassin de la Dordogne, 6 viaducs ont été construits : Goujonne, Saye, Falaise, Virvée, Dordogne, Ambarès.
Ces ouvrages hydrauliques sont prévus pour perturber le moins possible les écoulements naturels mais ne sont pas sans conséquence et peuvent porter atteinte au milieu aquatique et influer sur la continuité des cours d’eau. La réalisation des ouvrages et du rétablissement hydraulique doit respecter le principe de libre circulation des poissons (Code rural) et l’implantation de l’ouvrage doit se faire au plus proche du lit naturel du cours d’eau existant pour éviter une dérivation trop importante.
Stage ingénieur/master 2 pour 2019
Analyse des coûts associés à l'érosion des sols en contexte agricole (Haute-Normandie, France)
Envoyer CV et lettre de motivation
Date limite de candidature : 21/12/2018
Entretiens : 08/01/2019
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La future Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau (884 cours d’eau au total), des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraines.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant sont cependant soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles industriels …) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux que pendant la phase d’exploitation.
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Dans le cadre de la LGV-SEA, la construction de près de 600 ouvrages hydrauliques (buses ou cadres pour les petits écoulements, viaducs ou ponts pour les cours d’eau les plus importants) est prévue sur l’ensemble du tracé afin de faciliter l’écoulement des eaux. Ils ont fait l’objet d’aménagements particuliers pour rétablir la circulation des poissons et des animaux à proximité. Au niveau du bassin de la Vienne, 3 viaducs ont été construits : Auxance, Boivre et Vonne.
Ces ouvrages hydrauliques sont prévus pour perturber le moins possible les écoulements naturels mais ne sont pas sans conséquence et peuvent porter atteinte au milieu aquatique et influer sur la continuité des cours d’eau. La réalisation des ouvrages et du rétablissement hydraulique doit respecter le principe de libre circulation des poissons (Code rural) et l’implantation de l’ouvrage doit se faire au plus proche du lit naturel du cours d’eau existant pour éviter une dérivation trop importante.
Afin d'évaluer l’impact de la ligne sur les populations à l'échelle du projet, l e suivi de la répartition du Castor sera assuré à large échelle sur les bassins versants interceptés dans le contexte jugé le plus contraint qu'est leur recolonisation des cours d'eau jusqu'i ci désertés. Il s'agira d'engager un suivi standardisé sur les réseaux hydrographiques du bassin de la Vienne (Vienne, Clain et affluents) dans le département 86.
Le Castor est en phase de « colonisation » du réseau hydrographique du bassin de la Vienne et notamment du sous bassin du Clain. À large échelle, la ligne peut potentiellement devenir un frein à cette colonisation dans le département de la Vienne si les aménagements réalisés n'assuraient pas correctement (en qualité et en quantité) la circulation de cette espèce à travers l'infrastructure.
Suivi Nichoirs à Bergeronnette des ruisseaux - 2018 - PCNLISEA
En 2016, COSEA a sollicité la LPO en Vienne pour prospecter les ouvrages d’arts dans des secteurs de compensation pour la Bergeronnette des ruisseaux, espèce impactée par la construction de la ligne LGV Tours-Bordeaux.
Suite à ce travail de repérage 17 nichoirs ont pu être installés sur 10 ouvrages disposés en 2017 sur les cours d’eau de la Vonne, de la Longère et du Palais (Figure 1). Depuis 2018, la société LISEA intervient dans le maintien de ce suivi sur le long terme afin de répondre aux objectifs d’ évaluation de la plus value de la pose des nichoirs.
Il s’agit ici de la première année de suivi des nichoirs depuis leur pose. En parallèle du suivi des nichoirs, des points d’observations ont été placés le long de ces cours d’eau afin d’estimer le nombre de couples de Bergeronnette des ruisseaux dans la zone d’étude.
Les objectifs du suivi consistent à évaluer le succes de franchissement des ouvrages en évaluant la richesse spécifique (nombre d’espèces) et intra-spécifique (nombre d’individus) au niveau des ouvrages, et de mettre en évidence d’éventuels flux de migration pour les amphibiens.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne
- Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne.
Ce suivi 2018 vient compléter les deux années précédentes de suivi.
En 2017 et en 2018, un suivi des gîtes à chiroptères a été réalisé. L’objectif de ce suivi est de vérifier l'efficacité de la création de gîtes artificiels dans les ouvrages d'art en évaluant le taux de colonisation par les chauves-souris des ouvrages aménagés en leur faveur et de suivre l’évolution de l’occupation des gîtes à différentes périodes de l’année. Ce suivi est basé sur l’identification des espèces présentes et le comptage des individus à intervalles réguliers sur une année complète.
Le suivi et l’analyse qui en découle visent également les objectifs suivants :
- distinguer s’il existe des différences d’utilisation suivant le type d’ouvrages mais également suivant le type de gîte.
- identifier et quantifier les différentes espèces présentes au sein de ces ouvrages et des gîtes ainsi que le type d’occupation (transit, mise bas...).
Les gîtes à chiroptères posés au niveau des ouvrages hydrauliques constituent des zones de haltes artificielles non négligeables pour le transit, voire la parturition (mise bas) des chiroptères. Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- La pose de gîtes à chiroptères au niveau des ouvrages hydrauliques renforce leur potentiel d'accueil ;
- Le passage de la LGV sur l'ouvrage n'est pas un frein à l'occupation des gîtes par les chiroptères ;
- La fréquentation des ouvrages et des gîtes varie en fonction des typologies d'ouvrage et de gîte.
Afin de répondre aux objectifs fixés, un protocole spécifique a été élaboré et mis en place à l’échelle de 3 départements impactés par la ligne SEA : La Vienne, la Charente et la Charente maritime. L’année 2017 constitue la première année de ce suivi, qui constitue également l’année de mise en service de la ligne.
L’objectif du suivi paysager est, à l’échelle du projet, de s’assurer de l’efficacité des mesures retenues et d’évaluer les impacts résiduels réels sur l’environnement. D’une manière plus large, il a pour vocation d’améliorer la connaissance et d’assurer un retour d’expérience pour améliorer la prise en compte du paysage dans les projets d’infrastructures à venir.
L’outil mis en place pour le suivi paysager est un observatoire photographique portant sur environ 300 stations réparties sur les 12 sites.
En 2018, un an après la mise en service de la ligne, 5 campagnes photographiques ont déjà été effectuées :
3 en période de végétation et 2 en période hivernale (automne 2013, hiver 2013/2014, hiver 2015 printemps/été 2016, printemps/été 2018). La plupart des prestations environnementales et paysagères sont terminées.
Depuis 2017, la portion ferroviaire entre Tours et Bordeaux compte 340 km de lignes nouvelles. Ce projet a eu un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux de pluie. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet a muté pour atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels ont fait l’objet de mesures compensatoires. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris, le long du tracé, le creusement de plusieurs mares à vocation d’attractivité, de substitution ou de compensation. Cette mission a été confiée par COSEA au Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine). Ainsi, quatre mares ont été réalisées en 2016, auxquelles s’ajoute la restauration d’une mare, sur la base des prescriptions techniques du CEN, et de deux supplémentaires creusées en 2017 qui sont venues grossir les effectifs.
Les mares font l’objet de suivi durant les trois premières années suivant leur création.
Ainsi cette année, le CEN Aquitaine a été missionné sur 7 mares pour mener les suivis de ces milieux conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA. Les quatre mares créées puis suivies en 2013 et 2014 ne sont plus intégrées aux suivis respectivement jusqu’en 2021 et 2022.
Le présent document fait le bilan du suivi 2018. Il a pour vocation d’évaluer la fonctionnalité des sites, d’apporter des éléments correctifs à la gestion des mares et à l’amélioration du suivi, ainsi que d’effectuer un retour d’expérience sur les mesures compensatoires.
Ce suivi vise à évaluer la colonisation et la fonctionnalité de ces mares créées. L'objectif principal est d'attester de l'efficience de ces entités pour les espèces à compenser.
Pour effectuer le suivi de la colonisation des mares, trois groupes taxonomiques sont étudiés : les amphibiens, les odonates et la flore, ce conformément au protocole transmis aux services de l'Etat pour validation.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des actions de suivis des mesures de réduction liées à la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), LISEA a missionné le Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine) pour mener le suivi de la transplantation des pieds d’Ail rose (Allium roseum L.) sur la parcelle de transplantation de la commune de Cubzac-les-Ponts.
Ce suivi fait suite aux dispositions de transplantation de l’espèce située sur les emprises de la ligne.
Les modalités de recueil, de stockage et de réimplantation des bulbes ont fait l’objet d’un protocole soumis pour approbation au Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA) et à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine (DREAL Aquitaine) en septembre 2012. Ce protocole intègre également des éléments de description et de gestion de la zone d’accueil, ainsi qu’une méthode de suivi pour mesurer l’efficacité de l’opération de transplantation des pieds d’Ail rose réalisée en 2012. Des préconisations pour le maintien des populations situées immédiatement en marge de l’emprise travaux ayant fait l’objet d’une mesure d’évitement sont édictées.
Ce document fait suite à un suivi engagé par BIOTOPE en 2013 et par le CEN Aquitaine entre 2014 et 2017.
Suivi Flore : Odontite de Jaubert - 2016-2018 - CBNBPLISEA
Actualisation des stations d’Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus) en Indre-et-Loire. Bilan des prospections et programme d’actions.
Ce document a été réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Centre.
Ce projet, proposé dans le cadre du Contrat Territorial Vienne Aval, a pour objectif d’améliorer nos connaissances sur la répartition de l’espèce dans la Vienne (action A1.2 du PNA Grande Mulette) et notamment de rechercher de nouvelles stations abritant des individus vivants de cet invertébré qui est l’un des plus menacés au monde. Les prospections débutées en 2015 ont été menées sur la Vienne, en portant un effort plus important sur les secteurs localisés en aval de Châtellerault (Vienne Nature, 2015, 2016 et 2017). Ce rapport présente les résultats des inventaires menés sur la Vienne en 2018.
Suivi IPR Veude de Poncay - 2018 - Fédération de pêche 37LISEA
Dans le cadre des mesures compensatoires, la Fédération d’Indre et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a diagnostiqué différents linéaires de la Veude de Poncay. Après validation des services de l’Etat, un projet de restauration de la morphologie et de la continuité écologique de ce cours d’eau a été retenu. Les travaux ont eu lieu de septembre à octobre 2017.
C'est dans ce cadre que la fédération de pêche d’Indre-et-Loire a réalisé la pêche électrique du 12 septembre 2018 dont fait état ce rapport. Elle correspond à l'année N+1 après travaux.
Le présent rapport fait état des résultats de l’indice IPR (Indice Poisson Rivière) et de l’évolution par rapport à la pêche « avant travaux » réalisées en août 2017.
Le présent suivi vise à étudier les populations existantes de Busards Saint-Martin, de Fauvettes Pitchou et d'Engoulevents d’Europe, sur plusieurs secteurs le long de la LGV SEA et d’évaluer l’influence potentielle de la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux sur les populations nicheuses de ces espèces (répartition, densité, réussite de reproduction) à court, moyen et long terme.
Ce dossier porte sur le suivi d'une population d'agrion de Mercure impactée par le tracé de la LGV SEA réalisé en 2017. Cette espèce possède des caractéristiques éconologiques qui font d'elle un bon indicateur de la transparence des ouvrages et de la continuité écologique des corridors aquatiques et des habitats humides alluviaux. Cette analyse est basée sur un protocole de capture/marquage/recapture qui permet de modéliser les déplacements des individus et de caractériser le fonctionnement de la population.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Suivi Ecrevisse à pied blanc - Rune - 2018 - Fédération de pêche 86 & Univers...LISEA
Dans le cadre de la pérennisation des mesures de compensation environnementales pour l’écrevisse à patte blanches, un suivi écologique sur le long terme a été initié sur le cours d’eau de la Rune (Vienne, 86) afin d’évaluer d’une part l’état de la population et la plus-value apportée par les travaux de restauration. Ce suivi a été établi sur 3 secteurs de 250 m répartis tout le long du linéaire restauré en dehors du secteur de 50 m où se trouve le noyau de population. Les inventaires ont été effectués de l’aval vers l’amont.
Suivi Ecrevisse à pied blanc - Veude - 2018 - Fédération de pêche 86 & Univer...LISEA
Dans le cadre de la pérennisation des mesures de compensations environnementales pour l’écrevisse à patte blanches, un suivi écologique sur le long terme a été initié sur le cours d’eau de la Veude (Vienne, 86) afin d’évaluer d’une part l’état de la population et la plus-value apportée par les travaux de restauration. Ce suivi a été établi sur 4 secteurs de 100 m répartis tout le long du linéaire restauré. Les inventaires ont été effectués de l’aval vers l’amont.
Suivi IPR Réveillon - 2017 - Fédération de pêche 37LISEA
Dans le cadre des mesures compensatoires, la Fédération d’Indre et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique 37 a diagnostiqué différents linéaires du Réveillon sur la commune de Maillé. Après validation des services de l’Etat, un projet de restauration de la continuité écologique ainsi que de la morphologie de ce cours d’eau a été retenu. Les travaux ont eu lieu en novembre 2016.
Cette pêche électrique réalisée le 28 septembre 2017 rentre donc dans le cadre du suivi des mesures compensatoires effectué pour le concessionnaire de la ligne LISEA et correspond à l’année N+1 après travaux.
L’objectif est de suivre la fréquentation des ouvrages par les petits mammifères semi-aquatiques à l’échelle des six départements traversés par la LGV et sur différentes typologies représentatives des cours d'eau et des aménagements. Pour cela, différentes techniques et espèces indicatrices sont utilisées pour évaluer et comparer, en fonction des paramètres environnementaux locaux, la circulation des espèces à travers l’infrastructure :
• Suivi de la fréquentation par la Loutre des ouvrages et des milieux situés en amont de la LGV, pour évaluer la fréquentation des milieux situés en amont de l’infrastructure. L’indicateur sera le taux d’ouvrages fréquentés à l’amont depuis l’ouvrage.
• Suivi de la fréquentation des ouvrages par les petits carnivores pour évaluer la circulation dans les deux sens et aux deux extrémités. Les indicateurs seront la richesse spécifique par ouvrage et le nombre de passages par espèce.
• Suivi de la fréquentation des ouvrages par les micromammifères pour évaluer leur circulation à l’intérieur des aménagements. Les indicateurs seront la richesse spécifique par ouvrage, aux abords et à l’intérieur.
La LGV SEA entre Tours et Bordeaux compte 340 km de lignes nouvelles à la fin de l’année 2017. Ce projet a un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux de pluie. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet se doit d’atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels feront l’objet de mesures compensatoires. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris, le long du tracé, le creusement de plusieurs mares à vocation d’attractivité, de substitution ou de compensation1. Cette mission a été confiée par COSEA au Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine). Ainsi, deux mares ont été réalisées en 2013, deux supplémentaires en 2014, puis 4 en 2016, auxquels s’ajoute la restauration d’une mare, sur la base des prescriptions techniques du CEN.
En Aquitaine, les 2 mares créées en 2013 ont été suivies durant 3 ans à compter de 2014. Les deux suivantes sont venues augmenter l’effectif suivi en 2016. Cette année, le CEN Aquitaine a été missionné sur 7 mares pour mener les suivis de ces milieux conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA. Les mares créées en 2013 ne sont plus intégrées aux suivis jusqu’en 2022.
Le présent document fait le bilan du suivi 2017. Il a pour vocation d’évaluer la fonctionnalité des sites, d’apporter des éléments correctifs à la gestion des mares et d’amélioration du suivi, ainsi que d’effectuer un retour d’expérience sur les mesures compensatoires.
Contrairement aux années précédentes, ce rapport n’est pas présenté par thématique de suivi mais par mares.
1. Rapport réalisé pour le compte de :
14 rue Jean Moulin
86240 Fontaine-le-Comte
05 49 88 99 23
pc.nature@laposte.net
LGV SEA TOURS-BORDEAUX
Suivi du site d’acquisition Bocage
de Chaunay (86)
Rapport de suivi – Résultats 2017
2. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
2 Poitou-Charentes Nature
Suivi du site d’acquisition Bocage de
Chaunay (86)
Rapport de suivi – Résultats 2017
Type de rapport :
Rapport de suivi – Année 2017
Association(s) intervenante(s) Période d’intervention
Vienne Nature
LPO
2017
Responsable(s) expert(s) Autre(s) intervenant(s)
Samuel DUCEPT (Vienne Nature)
Guenièvre DICEV (Vienne Nature)
Chloé DEPRÉ (LPO)
Coordinateur PCN
Moea LARTIGAU
Destinataire(s) Date de transmission
Marion GOURAUD (LISEA) V1 le 30/04/2018
V2 le 12/06/2018
3. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 3
Sommaire
1. Contexte de l’étude ................................................................................................... 4
2. Localisation et description du site ............................................................................. 5
3. Suivi de la végétation des habitats humides ouverts ................................................. 7
3.1. Protocole.............................................................................................................................7
3.2. Résultats........................................................................................................................... 12
4. Suivi du Gaillet boréal ............................................................................................. 14
4.1. Protocole........................................................................................................................... 14
4.2. Résultats........................................................................................................................... 14
5. Suivi de l’expérimentation d’un sursemis ................................................................ 17
5.1. Protocole........................................................................................................................... 17
5.2. Résultats........................................................................................................................... 19
6. Suivi des oiseaux..................................................................................................... 19
6.1. Protocole........................................................................................................................... 19
6.2. Résultats........................................................................................................................... 20
7. Suivi des Rhopalocères............................................................................................ 25
7.1. Protocole........................................................................................................................... 25
7.2. Résultats........................................................................................................................... 27
8. Suivi des Orthoptères .............................................................................................. 35
8.1. Protocole........................................................................................................................... 36
8.2. Les associations d’Orthoptères ............................................................................................ 38
8.3. Les Orthoptères des parcelles suivies................................................................................... 42
9. Synthèse générale ................................................................................................... 44
10. Bibliographie ................................................................................................ 46
11. Annexes........................................................................................................ 47
4. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
4 Poitou-Charentes Nature
Suivi du site d’acquisition du Bocage de
Chaunay (86)
Rapport de suivi 2017
1. Contexte de l’étude
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-
préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et
d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage met en
œuvre des mesures visant d’une part à atténuer les impacts du projet sur l’environnement et d’autre part à
compenser l’impact sur les individus d’espèces protégées ou sur les habitats d’espèces protégées.
Le maître d’ouvrage est donc tenu de mettre en place des mesures visant à compenser la perte d’espèces ou
d’habitats d’espèces suite à la construction et l’exploitation de la ligne LGV. Pour cela, il doit réaliser une sécurisation
foncière de sites de compensation, par acquisition ou par conventionnement. De plus, les sites sécurisés devront
faire l'objet d'une gestion conservatoire pendant la durée de la concession. Les modalités de mise en œuvre de ces
mesures sont décrites dans la section 4 des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux du 24 février 2012 complétés
par ceux du 21 décembre 2012.
Conformément aux arrêtés sus-cités, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales
mises en œuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées. Les suivis
scientifiques des sites sécurisés (en conventionnement et en acquisition) doivent ainsi permettre d’évaluer l’efficacité
de la gestion conservatoire mise en œuvre en faveur des espèces à compenser sur le site et d’apporter les éléments
nécessaires à la réactualisation du plan de gestion. En outre, ces suivis permettent également de déterminer
l’atteinte des objectifs fixés en termes de compensation.
Le bocage de Chaunay a été identifié depuis longtemps comme un site devant faire l’objet d’acquisitions
conservatoires, compte tenu de ses multiples enjeux écologiques. En 2012, Vienne Nature en a réalisé le diagnostic
écologique dans le cadre de la mise en œuvre des mesures compensatoires relatives à la construction de la ligne LGV
Sud-Europe Atlantique, par la société COSEA-LISEA (Vienne Nature, 2013).
À l’heure de la mise en place des mesures de gestion conservatoire, en vue de la compensation des habitats et des
espèces impactés par la ligne LGV SEA, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les haies afin
d’évaluer l’impact de la gestion proposée.
Le travail mené en 2017 par Vienne Nature et par la Ligue pour la Protection des Oiseaux a concerné l’évaluation des
habitats naturels de prairies humides et des haies de compensation par le biais de suivis de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi de stations de Gaillet boréal,
- suivi de l’expérimentation d’un sursemis,
- suivi des oiseaux des haies de compensation,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d’Orthoptères des prairies humides.
5. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 5
Ce rapport présente donc l’état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Il est important de noter que les actions de gestion conservatoire des parcelles ont été commencées la même année
que les suivis. De ce fait, les suivis réalisés cette année correspondent aux premiers suivis suite à la mise en place
des mesures de gestion. L’état des lieux initial, avant la mise en place des mesures de gestion, n’a pas été réalisé.
2. Localisation et description du site
Le site du Bocage de Chaunay s’étend sur 119 hectares, à l’extrême sud-ouest du département de la Vienne, à la
limite du département des Deux-Sèvres.
Carte 1 : Localisation du Bocage de Chaunay (86).
6. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
6 Poitou-Charentes Nature
Carte 2 : Photographie aérienne du Bocage de Chaunay (86).
Le site de Chaunay est un bocage relictuel composé de mares, de haies, de friches herbacées et de prairies
mésophiles à hygrophiles dont certaines présentent des caractères paratourbeux. La richesse biologique du site est
liée à la juxtaposition de tous les éléments du bocage qui jouent un rôle fonctionnel pour de nombreuses espèces
animales et végétales.
Les bocages de Chaunay et de Pliboux (79), dont le paysage et le fonctionnement sont identiques, se caractérisent
par la proximité d’une nappe phréatique perchée qui inonde les prairies par battement du sommet de la nappe en
lien avec les apports pluviométriques.
Ce fonctionnement hydrologique qui conditionne en grande partie le maintien de la richesse biologique du site, est
fragile et peut être mis en péril dès lors que l’on va impacter le fonctionnement et le niveau de la nappe (opération
de drainage, passage en déblai, etc).
Ce bocage renferme les habitats naturels pour de nombreuses espèces dont une quantité non négligeable sont des
espèces remarquables pour notre région (37 espèces patrimoniales dont le Gaillet boréal, le Damier de la succise, la
Fauvette grisette, le Pouillot fitis, la Fauvette des jardins...). Une partie d’entre elles présente un statut de protection
réglementaire au niveau régional, national ou européen et est concernée par les mesures compensatoires relatives à
la construction de la ligne LGV-SEA qui coupe le bocage en deux selon un axe nord-sud.
Afin d’évaluer l’évolution des habitats humides qui caractérisent ce site et des espèces impactées par la LGV SEA,
plusieurs suivis ont été mis en place :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
7. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 7
- suivi de stations de Gaillet boréal,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d’Orthoptères des prairies humides,
- suivi du Damier de la Succise.
En ce qui concerne, l’évaluation des haies de compensation et des espèces impactées par la LGV SEA, le suivi
proposé est le suivant :
- suivi des oiseaux des haies
Enfin, la mise en place d’un sursemis par épandage de foin est inscrite dans le plan de gestion du site de Chaunay
dans l’objectif de restaurer une diversité floristique des habitats prairiaux. Un suivi de ce milieu sera également fait
dans l’objectif d’évaluer l’efficacité de ces mesures de gestion.
3. Suivi de la végétation des habitats humides ouverts
3.1.Protocole
Le suivi réalisé s’est appuyé sur le protocole D13 (Tableau 1) proposé dans la note méthodologique interrégionale
intitulée « Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne
LGV-SEA Tours-Bordeaux-Avril 2005 » (LPO France, 2015) avec quelques adaptations, portant sur la surface des
placettes de suivi.
Tableau 1: Protocole de suivi de la végétation des prairies humides sur les sites de compensation – extrait de
la note méthodologique d’avril 2015
D13
SUIVI DE LA VEGETATION DES PRAIRIES HUMIDES OU DES
MEGAPHORBIAIES SUR LES SITES DE COMPENSATION
Suivi des mesures compensatoires
1-FINALITE
Habitat(s) / Flore
protégée
concerné(s)
Prairie humide de fauche, prairie humide pâturée, mégaphorbiaies
Fritillaire pintade, Gaillet boréal, Gesse des marais, Germandrée des marais, Orchis
à feuilles lâches, Pigamon jaune, Renoncule à feuille d'Ophioglosse, etc.
Contexte
réglementaire
Ce suivi s'inscrit dans le cadre de l'article 23 des arrêtés inter-préfectoraux des 24
février et 21 décembre 2012 :
"Un suivi des populations et des habitats d'espèces protégées impactées par la
construction et l'exploitation de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux devra
être réalisé pendant la durée de la concession."
"Les protocoles de suivi pour les mesures de compensation [...][seront] fondés
notamment sur des indicateurs biologiques [...]."
Objectif(s)
L’objectif du suivi est d’évaluer la réussite des opérations de restauration et de
gestion de l'habitat, notamment en tant qu’habitat d’espèces cibles à compenser.
8. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
8 Poitou-Charentes Nature
Hypothèse(s) de
départ
Les mesures de gestion et de restauration mises en œuvre permettent de recréer
ou d'améliorer des habitats favorables aux espèces de faune et de flore inféodées
aux milieux humides ouverts.
Indicateurs de suivi
→ Cortège floristique quantifié
→ Structure de la végétation
→ Densité ou nombre d'individus pour les stations de flore protégée
→ Evolution paysagère
Zone géographique Sites de compensation 'prairies humides’ et 'mégaphorbiaies'
2-MODALITES DE MISE EN ŒUVRE
Maîtrise d'ouvrage LISEA
Opérateur(s)
Vienne Nature/ DSNE/ Charente Nature/ Nature Environnement 17/ SEPANT/ CEN
Centre / CEN Aquitaine
Partenaires /
Synergies et mise
en réseau d'action
/
3-MODALITES OPERATIONNELLES
Echantillonnage
Suivi exhaustif de l'ensemble des ilots (un échantillonnage pourra être réalisé si le
nombre de sites de compensation devient trop important).
Protocole
Cartographie des habitats
→ Relevés phytosociologique à réaliser selon la méthode scientifique de Braun-
Blanquet au niveau de placettes de suivi de 5x5m. 3 placettes sont tirées
aléatoirement par type de faciès (ou type d'habitat) au sein de la parcelle gérée.
Chaque coin de placette est localisé par GPS.
La méthode de Braun-Blanquet est basée sur :
• Une description de la placette : contexte topographique, nombre et hauteur
des strates herbacées et pourcentage de recouvrement de chacune des
strates, pente, exposition, hauteur par rapport à l'eau ;
• L'inventaire de l'ensemble des espèces ;
• L'évaluation de l'abondance relative de chacune des espèces à l'aide de 7
classes d'abondance (i : individu isolé, + : individu à faible recouvrement ;
1 : espèce à recouvrement d'environ 10 %; 2 : espèce à recouvrement
jusqu'à 25 % ; 3 : espèce à recouvrement supérieur à 25 % jusqu'à 50 %;
4 : espèce à recouvrement supérieur à 50 % jusqu'à 75 %; 5 :
recouvrement quasi-monospécifique) ;
• La description de leur sociabilité au sein de la placette à l'aide de 7
catégories de distribution (1 : espèce répartie de manière homogène ; 2 :
en touffe ; 3 : en population serrée dans une partie du quadrat ; 4 :
population dense ; 5 population quasi-monospécifique).
→ Caractérisation des habitats selon la typologie EUNIS ou CORINE et cartographie
à l’échelle de la parcelle suivie. L’interprétation devra notamment permettre
l'évaluation de l'état de conservation des habitats par comparaison avec des
cortèges floristiques de référence.
→ Passage à réaliser entre le 1er
mai et le 31 juillet, selon la teneur en eau du sol
de la parcelle, son inondabilité et les conditions météorologiques annuelles.
9. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 9
Suivi des stations de flore protégée
Prospection de l'ensemble de la parcelle, localisation GPS et cartographie des
stations au sein de la parcelle.
Estimation de la taille des populations :
- Pour les fortes populations : estimation de la densité (possibilité de
délimiter des sous-ensembles de densité significativement différente)
- Pour les petites populations : comptage des individus (pieds).
Suivi photographique
Cf. fiche D29
Références
bibliographiques
BOITIER, E. (2004) Caractérisation écologique et faunistique des peuplements
d’Orthoptères en montagne auvergnate. Matériaux orthoptériques et
entomocénotique, 9 : 43-78.
Matériel GPS, bornes métalliques, appareil photographique, boussole
Périodicité J F M A M J J A S O N D
Durée et fréquence
N-1, N+1, N+3, N+5 puis tous les 5 ans (N = première année de mise en œuvre des
mesures de gestion)
Contraintes et
points de vigilance
Qualité et pérennité de la localisation des placettes au sein de la parcelle : une
attention particulière doit être portée à la capacité à retourner exactement sur la
placette les années suivantes.
Procédures
administratives
Pas de procédures particulières
Evaluation du
temps
Evaluation du temps par an et par habitat homogène :
Première année :
→ Mise en place / préparation / repérage : 0,5j
Chaque année :
→ Relevés : 1j (+0,5j en cas de suivi espèce protégée)
→ Saisie des données, cartographie, synthèse et analyse : 1 j
TOTAL: 2,5 jours la première année et 2 jours les années suivantes par an
et par habitat
Les habitats humides ouverts suivis ont été sélectionnés à partir de la cartographie des habitats du site réalisée en
2012 dans le cadre du diagnostic écologique du site (Vienne Nature, 2013). Il s’agit de 3 types d’habitats
correspondant à 3 types de prairies aux gradients hydriques différents (Végétation de prairie humide, Pelouses
hygrophiles paratourbeuses thermophiles subméditerranéennes et Végétation des prairies fraîches de fauche).
Ces habitats sont présentés au sein du tableau suivant (selon leur dénomination de 2012).
10. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
10 Poitou-Charentes Nature
Tableau 2 : Parcelles d’habitats humides inventoriés en 2012 suivies en 2017
Entité
de
gestion
(DAGC)
Habitats naturels (2012)
Code
CORINE
NATURA
2000
Valeur
Patrimoniale
Régionale1
État de
conservation
de l’habitat
sur le site en
2012
Nombre
de
parcelles
suivies
en 2017
Parcelle
restaurée en
septembre
2016
35pp,
36pp
Végétation de prairie humide et
roselière à Phalaris arundinacea
37.21 x
53.16
_ Assez élevée Bon 1 non
16
Pelouses hygrophiles paratourbeuses
thermophiles subméditerranéennes
37.3 6410 Très élevée Dégradée 1 oui
34
Pelouses hygrophiles paratourbeuses
thermophiles subméditerranéennes et
fourrés à Prunellier
37.3 x
31.811
6410 Très élevée Dégradée 1 oui
9, 11
Végétation des prairies fraiches de
fauche, à Colchique et Silaüs
38.2 6510 Assez élevée Dégradée 2 non
5
Végétation des prairies fraîches de
fauche et fourrés à Prunellier
38.2 x
31.811
6510 Assez élevée Dégradée 1 oui
Ainsi 6 parcelles ou « entités » ont été suivies parmi les 15 cartographiées en 2012 (Carte 3). L’échantillonnage a
été réalisé en tenant compte non seulement des types d’habitats mais aussi des paramètres « gestion et
restauration ». Parmi ces 6 parcelles, 3 ont fait l’objet de travaux de restauration (débroussaillage mécanique de
fourrés à prunelliers au broyeur exportateur) en septembre 2016 et 3 autres ont uniquement subi des travaux
d’entretien. Au sein de chaque entité, 3 placettes de 3 m x 3 m ont été choisies au hasard au sein d’un même faciès
pour la réalisation des relevés phytosociologiques (méthode Braun Blanquet) nécessaires au suivi. Deux bornes
métalliques par placettes ont été enfoncées dans le sol (sud et nord de la placette) afin que l’on soit à même, lors du
prochain suivi, de retrouver l’emplacement de chaque relevé.
Ces relevés phytosociologiques ont été réalisés les 16, 22 et 27 juin 2017.
Par ailleurs, afin d’effectuer des comparaisons les plus fiables possibles lors de chaque suivi et d’estimer l’état de
conservation, nous avons choisi d’utiliser les indicateurs suivants :
- Le recouvrement du sol nu (%)
- Le recouvrement de la strate arborée (%)
- Le recouvrement de la strate arbustive (%)
- Le recouvrement de la strate herbacée (%)
- La hauteur moyenne de la strate herbacée (m)
- Le nombre d’espèces caractérisant l’habitat
- Le nombre d’espèces inféodées aux autres habitats ouverts
- Le nombre d’espèces inféodées aux fourrés et boisements
- La proportion d'espèces caractéristiques et/ou différentielles de l'habitat (%)
L’état de conservation peut être défini comme « favorable » si la proportion d'espèces caractéristiques et/ou
différentielles de l'habitat est supérieure à 40% et que celles des espèces de milieux eutrophes (friches nitrophiles
par exemple) reste inférieure à 20% et celle des habitats de fourrés et de boisements inférieure à 25%. Une
proportion d'espèces caractéristiques et/ou différentielles de l'habitat située entre 20 et 40% peut indiquer un état
de conservation « altéré » et « dégradé » en dessous de 20%.
1
Poitou-Charentes Nature, Terrisse J. (coord. éd), 2006. Catalogue des habitats naturels du Poitou-Charentes. Coll.
Cahiers techniques du Poitou-Charentes, Poitou-Charentes Nature, Poitiers, 68 p.
11. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 11
Carte 3 : Localisation des parcelles suivies en 2017 pour les habitats humides et l’expérimentation du sursemis.
12. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
12 Poitou-Charentes Nature
3.2.Résultats
Les relevés phytosociologiques (Annexe 2 et Carte 4) ont permis d’actualiser les types d’habitats des parcelles
échantillonnées. Le tableau de synthèse en Annexe 3, issu du tableau phytosociologique, détaille le référencement
des indicateurs évoqués dans le protocole.
Au final, on constate que deux parcelles ayant fait l’objet de travaux de restauration (n° 3 et 6) ne comportent plus
l’habitat de fourrés à Prunellier mais des prairies soit plus hygrophiles soit moins hygrophiles que celles
cartographiées en 2012 (Tableau 3).
Tableau 3: Habitats humides suivis en 2017 et en partie requalifiés.
Entité
de
gestion
(DAGC)
Habitats naturels
(relevés 2017)
Code
CORINE
NATURA
2000
VPR2 État de conservation
de l’habitat en 2017
Changement
d’affectation
de l’habitat
depuis 2012
Parcelle
restaurée en
septembre
2016
35pp,
36pp
Végétation de
prairie humide et
roselière à
Phalaris
arundinacea
37.21 x
53.16
_
Assez
élevée
Favorable
(proportion d’espèces
caractéristiques ou
différentielles > 40 %
et espèces des friches
et commensales des
cultures= 0%)
non non
16
Pelouses
hygrophiles
paratourbeuses
thermophiles
subméditerranéen
nes
37.3 6410
Très
élevée
Dégradé
(proportion d’espèces
caractéristiques ou
différentielles < 20 %
et espèces des friches
et commensales des
cultures= 0% et au
moins 2 espèces
ligneuses à
recouvrement > 25%)
non oui
34
Végétation des
prairies fraiches
de fauche, à
Colchique et
Silaüs
38.2 6510
Assez
élevée
Altéré
(proportion d’espèces
caractéristiques ou
différentielles < 40 %
et espèces des friches
et commensales des
cultures= 20%)
Oui, disparition
des fourrés à
Prunellier et
hygrophilie
moindre
Oui
9, 11
Végétation des
prairies fraiches
de fauche, à
Colchique et
Silaüs
38.2 6510
Assez
élevée
Altéré
(proportion d’espèces
caractéristiques ou
différentielles < 40 %)
non non
2
Poitou-Charentes Nature, Terrisse J. (coord. éd), 2006. Catalogue des habitats naturels du Poitou-Charentes. Coll.
Cahiers techniques du Poitou-Charentes, Poitou-Charentes Nature, Poitiers, 68 p.
13. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 13
Entité
de
gestion
(DAGC)
Habitats naturels
(relevés 2017)
Code
CORINE
NATURA
2000
VPR2 État de conservation
de l’habitat en 2017
Changement
d’affectation
de l’habitat
depuis 2012
Parcelle
restaurée en
septembre
2016
5
Végétation de
prairie humide
37.21 _
Assez
élevée
Dégradé
(proportion d’espèces
caractéristiques ou
différentielles < 20 %
et espèces des friches
et commensales des
cultures= 20% et au
moins 2 espèces
ligneuses à
recouvrement > 25%)
Oui, disparition
des fourrés à
Prunellier et
hygrophilie
accentuée
Oui
VRP : *=Valeur Patrimoniale Régionale faible, **=Valeur Patrimoniale Régionale moyenne, ***=Valeur Patrimoniale Régionale assez
élevée, ****=Valeur Patrimoniale Régionale élevée, *****=Valeur Patrimoniale Régionale très élevée - ND : non déterminé (cas des
habitats à Valeurs Régionales Patrimoniales faibles à moyennes) – En gras : Habitats à Valeur Patrimoniale Régionale ou d’intérêt
communautaire
Carte 4 : Localisation des relevés phytosociologiques réalisés en 2017.
14. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
14 Poitou-Charentes Nature
4. Suivi du Gaillet boréal
4.1.Protocole
Le suivi du Gaillet boréal a été réalisé les 6 et 7 juillet 2017 au sein de 2 stations sur les 10 que comprenait le site en
2012, soit les prairies 1 et 6 dont le nombre de pieds avait été évalué à l’époque respectivement à 50 000 et 25000.
Au sein de ces deux prairies, les superficies couvertes par une même densité de Gaillet boréal ou « microstations »
ont été localisées par GPS et tracées schématiquement. Il a aussi été effectué systématiquement la mesure du
périmètre de ces microstations et une estimation de la taille de la population en place à partir d’un comptage du
nombre de pieds fleuris sur un carré de 0.5 m x 0.5 m et de l’affectation d’un % de recouvrement étendu ensuite à
l’ensemble de la microstation. Les microstations de taille inférieure à 1 m² n’ont pas été comptabilisées.
Les secteurs concernés par l’inventaire de ces microstations recouvrent soit la parcelle entière (parcelle 1) soit une
surface un peu plus réduite (cas de la parcelle 6 car les microstations étaient vraiment trop abondantes). Un passage
sommaire a aussi été effectué sur les autres parcelles qui accueillaient du Gaillet boréal en 2012 pour
confirmer/infirmer la présence toujours effective de l’espèce. Par ailleurs, lorsque de nouvelles stations ont été vues
dans le cadre d’un passage aléatoire sur certaines parcelles n’ayant pas fait l’objet d’un signalement en 2012, elles
ont été notées. Ces informations ont permis de produire une carte réactualisée des stations de Gaillet boréal en
termes de présence/absence.
4.2.Résultats
Les estimations du nombre de pieds ramenés à la surface des polygones tracés (les microstations) nous donnent les
résultats suivants :
Tableau 4 : Nombre de pieds fleuris de Gaillet boréal par prairie ou partie de prairies suivies.
Nombre de pieds fleuris / prairie 1
Nombre de pieds fleuris / partie nord de la
prairie 6 (2017)
Estimation
2017 (suivi)
413 836 83 598
Tableau 5 : Surface des microstations relevées au sein des prairies suivies.
Surface (m²) des microstations /prairie 1
Surface (m²) des microstations / partie
nord prairie 6
2017 1982 633
Ces surfaces pourront être comparées à celles calculées lors des prochains suivis.
15. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 15
La carte suivante localise les microstations relevées au sein des zones prospectées. Le tableau présentant l’ensemble des données figure en Annexe 4.
Carte 5 : Localisation des entités suivies en 2017 pour le Gaillet boréal.
Prairie 1
Prairie 6
16. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
16 Poitou-Charentes Nature
Carte 6 : Localisation des stations de Gaillet boréal en 2017.
17. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 17
5. Suivi de l’expérimentation d’un sursemis
L’objectif de ce suivi est d’observer les effets de la mise en œuvre d’un sursemis et de pratiques de gestion
distinctes (fauche « tardive » après le 31/07 ou « optimale » vers le 15/06) sur une parcelle expérimentale du
site (prairie 4).
En effet, le Documents d’Actions et de Gestion Concertée (DAGC) du site du Bocage de Chaunay prévoit de
« restaurer la diversité floristique des parcelles pauvres en espèces » via « l’expérimentation d’une méthode de
sursemis par épandage de foin provenant d’une prairie diversifiée » (fiche technique n°3 du DAGC).
Carte 7 : Localisation de la parcelle pour l’expérimentation du sursemis.
5.1.Protocole
Afin d’évaluer l’impact de la mise en place du sursemis et des différentes périodes de fauche, la parcelle sera
donc découpée en 4 sous-entités qui correspondent aux 4 pratiques de gestion et de restauration (Figure 1).
18. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
18 Poitou-Charentes Nature
Figure 1: sous-entités de la prairie 4
Cette première année de suivi, antérieure à la réalisation du sursemis (« n-1 »), s’est faite par le biais de
relevés de végétation (méthode Braun Blanquet) effectués le 16 juin 2017 au sein de placettes de suivi de
tailles identiques (carrés de 7 mètres de côté) (Figure 2), positionnées assez centralement au sein de chaque
sous-entité de gestion afin de réduire l’effet de lisère et assez espacées.
Pour permettre un repérage ultérieur, ces placettes ont été géoréférencées (prise de points GPS en A et en B,
mesure de la distance et du cap à la boussole de A et/ou B à un élément marquant du paysage) et délimitées
avec précision grâce au positionnement de deux fers à béton en A et B dans le sol et à une orientation
systématique de la diagonale AB dans le même sens (vers le nord).
Figure 2 : Schéma d’une placette de suivi dans le cadre du protocole de sursemis
19. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 19
Les indicateurs retenus pour une analyse ultérieure lors du prochain suivi pourront être les mêmes que ceux
utilisés pour le suivi des prairies humides, objets du paragraphe 3.1.
5.2.Résultats
Les quatre relevés effectués au sein de la prairie rendent compte d’une faible diversité spécifique, notamment
en comparaison avec les autres relevés effectués sur les prairies humides échantillonnées.
Ainsi, 15 à 21 espèces (19 en moyenne) par placette ont été inventoriées avec une majorité d’espèces
caractéristiques ou différentielles des prairies mésophiles à mésohygrophiles, mésotrophes à eutrophes
fauchées (Arrhenatheretea elatioris _ Arrhenatheretalia elatioris) et des friches vivaces rudérales nitrophiles
thermophiles (Artemisietea vulgaris _ Onopordetalia acanthii _ Dauco carotae-Melilotion albi).
On remarque aussi une forte abondance de la Fétuque Roseau Schedonorus arundinaceus, caractéristique des
prairies fraîches mésotrophes à eutrophes (Agrostietea stoloniferae _ Potentillo anserinae-Polygonetalia
avicularis) mais probablement issue ici de semis réalisés dans le but d’accroître la productivité de la prairie.
La mesure des indicateurs cités dans le cadre du protocole permettra de détecter, lors du prochain suivi, des
changements dans la composition floristique suite à la réalisation du sursemis et à d’éventuelles variations de
pratiques de gestion.
6. Suivi des oiseaux
6.1.Protocole
Lors du suivi initial effectué en 2012-2013, un parcours systématique de la zone avait été mis en place. En
complément, des suivis spécifiques étaient réalisés pour les pics, les rapaces nocturnes et diurnes.
En 2017, le protocole a été adapté afin de pouvoir évaluer le site d’une année sur l’autre et d’obtenir les
éléments nécessaires, notamment pour connaitre la richesse spécifique et l’absence/présence des espèces
nicheuses. Pour cela, 8 points d’écoute IPA (Indice Ponctuel d’Abondance) de 10 minutes ont été placés de
façon homogène sur les parcelles du site (8). Ils sont répartis de façon à englober la majorité des haies
présentes sur la zone bocagère. Tous les oiseaux vus ou entendus dans un rayon de 200 mètres ont été
localisés. Le protocole suit celui indiqué par Frochot (2001) avec un code attribué à chaque contact d’oiseau :
- Pour chaque mâle chanteur, couple ou famille : attribuer 1
- Pour un oiseau isolé, vu ou entendu criant : attribuer 0,5
Les individus en vol de transit ne sont pas pris en compte lors de l’analyse des IPA.
Après report de toutes les espèces sur la fiche IPA, la liste définitive des abondances pour chaque point est
obtenue. Ce résultat peut être comparé d’une année sur l’autre.
Au total, deux passages ont été réalisés en période de nidification : le 26.04.2017 et le 01.06.2017. Il est
recommandé d’effectuer les deux passages entre 4 et 6 semaines d’intervalle avec des conditions
météorologiques favorables. Afin de pourvoir établir des comparaisons inter-annuelles, il est préférable que les
deux passages soient effectués aux mêmes dates pour les années suivantes, à quelques jours près en gardant
le même intervalle. L’ensemble des relevés ont été réalisés entre 1 et 4 heures après le lever du soleil, en
évitant le chorus matinal.
En complément de cette méthode, le site a été parcouru à pied et toutes les espèces vues ou entendues étaient
notées et localisées sur la carte. Ce type de méthode permet d’obtenir un suivi exhaustif dans le bocage et de
contacter de nouvelles espèces qui n’auraient pas été détectées lors des points d’écoute.
20. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
20 Poitou-Charentes Nature
Carte 8 : Répartition des IPA sur le bocage de Chaunay
6.2.Résultats
D’après les données datant de 2011 à 2017 (Annexe 5), ce sont au total 93 espèces qui fréquentent le site et
ses alentours immédiats, dont 62 espèces nicheuses (42 espèces nicheuses possibles, 15 probables et 5
certaines).
En 2017, 48 de ces espèces ont été contactées.
Tableau 6 : Liste des espèces ciblées par la compensation qui ont été observées par IPA en 2017 sur le
site d’acquisition ou à proximité immédiate
Bergeronnette printanière Grimpereau des jardins Pie-grièche écorcheur*
Bruant jaune Hirondelle rustique Pinson des arbres
Bruant proyer Hypolaïs polyglotte Pouillot véloce
Bruant zizi Linotte mélodieuse Rossignol philomèle
Buse variable Loriot d’Europe Rougegorge familier
Chardonnerel élégant Martinet noir Sittelle torchepot
Fauvette à tête noire Mésange bleue Tarier pâtre
Fauvette des jardins Mésange charbonnière Troglodyte mignon
Fauvette grisette Pic epeiche
Gobemouche gris Pic vert
* Espèce pour laquelle l’échelle de compensation élargie est la petite région agricole.
Espèces en gras : contactées pour la première fois en 2017 sur le site d’étude ou à proximité.
Grâce aux inventaires de 2017, 28 espèces bénéficiant des mesures compensatoires ont été contactées, dont 3
nouvelles espèces pour le site : l’Hypolaïs polyglotte, le Rossignol philomèle et le Martinet noir (Tableau 6).
21. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 21
Les deux premières espèces sont directement concernées par les mesures compensatoires sur ce type de
milieu car elles fréquentent les zones constituées de haies où elles peuvent rechercher de la nourriture et/ou
nicher. Lors des différents passages le Rossignol philomèle a été contacté quatorze fois sur différentes zones
lors du suivi exhaustif et durant les IPA, notamment au niveau des points d’écoute n°1, 2, 3, 5, 6 et 8.
L’Hypolaïs polyglotte a été contacté deux fois lors du suivi exhaustif et durant les IPA, au niveau des points
d’écoute n° 2 et 6. Quant au Martinet noir, il s’agit d’un individu observé en vol au niveau du point d’écoute
n°2. Les mesures de gestions mises en place au niveau des prairies, peuvent fournir une plus-value à l’espèce
pour ce qui concerne la ressource alimentaire.
De plus, le suivi a confirmé la présence de nombreuses espèces inféodés aux haies et boisements, comme le
Bruant jaune, la Fauvette grisette ou la Linotte mélodieuse (Carte 9).
Lors du suivi réalisé en 2012-2013 la présence de la Pie-grièche écorcheur avait été supposée et la gestion
proposée dans le DAGC était considérée comme apportant une plus-value à l’espèce. En 2017, un mâle de Pie-
grièche écorcheur a été détecté au niveau du point n°6 lors d’un passage plus tardif (16.06.2017). En effet, la
gestion des haies et des zones enherbées sur le site du bocage de Chaunay favorise la présence de l’espèce en
période de nidification. Un individu avait déjà été repéré en 2015 plus au nord de la zone, entre les points
d’écoute N°2, 3 et 4.
A terme il serait judicieux de réaliser un suivi particulier pour cette espèce afin de déterminer précisément son
abondance sur le site et observer d’éventuelles variations au cours du temps.
En revanche, d’autres espèces comme la Huppe fasciée ou la Rousserolle effarvatte n’ont pas été observées lors
du suivi de 2017, espèces pourtant considérées comme bénéficiant des mesures de gestion proposées. Les
inventaires prévus pour les prochaines années permettront d’évaluer leur absence ou présence en fonction de
l’évolution du milieu.
22. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
22 Poitou-Charentes Nature
Carte 9 : Localisation des espèces patrimoniales compensées au Bocage de Chaunay en 2017
24. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
24 Poitou-Charentes Nature
Nom français Nom latin 1 2 3 4 5 6 7 8 %Fréquence1
Abondance2 Abondance
Moyenne3 Abondance relative4
Corbeau freux Corvus frugilegus (L.) 1 0 0 0 0 0 0 0 12,5 1 0,13 0,7%
Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris (L.) 0 0 1 0 0 0 0 0 12,5 1 0,13 0,7%
Corneille noire Corvus corone (L.) 0 0 0,5 0 0 0 0 0 12,5 0,5 0,06 0,4%
Abondance par point5
14,5 17,5 20,5 16,5 15 22,5 12,5 19
Abondance moyenne6
17,25 Abondance totale7
138
Richesse spécifique8
12 12 16 13 12 13 11 15
Richesse spécifique moyenne9
13 Richesse spécifique totale10
30
Légende :
1
Fréquence : pourcentage de points où l’espèce est présente;
2
Abondance par espèce : nombre de contact additionné sur tous les points pour une espèce donnée;
3
Abondance moyenne : nombre de contact moyen sur l’ensemble des points pour une espèce donnée;
4
Abondance relative : pourcentage que représente l’abondance par espèce par rapport à l’abondance totale ;
5
Abondance par points : nombre de contacts par points, toutes espèces confondues;
6
Abondance moyenne : nombre moyen de contacts par points, toutes espèces confondues;
7
Abondance totale : total des contacts sur l’ensemble des points, toutes espèces confondues;
8
Richesse spécifique : nombre d’espèce par points;
9
Richesse spécifique moyenne : nombre moyen d’espèce par points;
10
Richesse spécifique totale : nombre d’espèce total sur l’ensemble des points
25. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 25
Dans le Tableau 7 ci-dessus les espèces ont été classées en fonction de leur abondance relative puis de leur
fréquence.
Avec une abondance relative de plus de 11%, c’est le Pinson des arbres l’espèce la plus abondante contactée lors
des points d’écoute. Cette espèce ainsi que les cinq suivantes (Merle noir, Fauvette à tête noire, Pouillot véloce,
Pigeon ramier et Rossignol philomèle) sont des espèces ubiquistes, parmi les plus abondantes de la région en
période de nidification.
L’Alouette des champs, septième espèce la plus abondante bénéficie de la présence de cultures et prairies morcelées
parmi le bocage. Les 3 points regroupant une abondance plus importante sont respectivement les points 3, 6 et 8. Ils
sont situés sur des zones plus ouvertes et plus diversifiées en termes d’habitat. Mais cette hypothèse ne justifie pas
une telle différence d’abondance avec les autres points. En revanche, le point 7 est celui qui regroupe l’abondance et
la richesse spécifique la plus faible. Ceci peut s’expliquer par le fait d’une différence de milieu. En effet, ce point est
situé majoritairement en plaine et est excentré de la zone bocagère, contrairement aux autres IPA.
7. Suivi des Rhopalocères
Ce suivi correspond à la Fiche D14 de la « Note méthodologique relative aux propositions de suivis des mesures
environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux » (Poitou-Charentes
Nature, 2015).
Le suivi des Rhopalocères des prairies vise les objectifs suivants :
- Évaluer l'efficacité de la gestion conservatoire (cahiers des charges) mise en œuvre, notamment pour ces espèces,
- Évaluer l'état de conservation et le potentiel de restauration des habitats préférentiels des espèces,
- Étudier un groupe d'espèces indicatrices de la fonctionnalité des prairies et mégaphorbiaies,
- Déterminer le statut des espèces présentes sur le site,
- Déterminer la présence de Cuivré des marais et Damier de la Succise.
7.1.Protocole
Le protocole employé est basé sur le principe du Chronoventaire établi par Pascal Dupont en 2014 (Dupont P., 2014).
La base du Chronoventaire correspond à une durée minimum d'observation de 20 minutes des adultes de
rhopalocères. Autant de stations que nécessaire sont définies sur le site de compensation comme suit : une station
doit comprendre un milieu ouvert herbacé composé d'un habitat principal le plus homogène possible du point de vue
de la structure de la végétation. Lorsque le choix des stations est fait par l'observateur, la marche à suivre pour
chaque station, par session de chronoventaire, est la suivante :
- Parcourir la station avec un itinéraire-échantillon non-fixe choisi par l’observateur. Noter la première espèce
rencontrée. L’heure exacte de ce premier contact est notée. Elle correspond à l'heure du départ du Chronoventaire.
Attribuer le rang 1 à toutes les espèces rencontrées au cours des 5 premières minutes. Ce chiffre correspond à un
rang d’observation. Attribuer le chiffre 2 à toutes les espèces rencontrées entre 5 et 10 minutes, etc. La durée
minimum de 20 minutes du Chronoventaire est donc découpée en 4 périodes qui correspondent à autant de rang
d’observation. Si aucune nouvelle espèce n’est observée pendant 15 minutes après la dernière période de 5 minutes
durant laquelle la dernière espèce a été observée, la session de Chronoventaire s'arrête. Si une nouvelle espèce est
observée entre 20 et 25 minutes, il attribue le chiffre 5 à cette espèce. Le chiffre 6 est attribué à une espèce
observée entre 25 et 30 minutes, etc.
- Le parcours dans la station se fait de manière progressive au choix de l’observateur. Tous les éléments présents au
niveau de la station (formations herbacées pauvres en fleurs, zones fleuries, zones arbustives, zones de sol nu ou
rocher affleurant, …) doivent être visités sans priorisation. Il est conseillé de repasser plusieurs fois dans une zone.
26. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
26 Poitou-Charentes Nature
- Pour chaque station, 5 sessions de chronoventaire sont à prévoir chaque année au cours de la 1ère quinzaine des
mois de mai, juin, juillet, août, septembre.
La diversité florale des parcelles est également évaluée :
- Pas ou peu de fleurs (Fleur 1). Moins de 5% de la surface échantillonnée comporte une strate de végétation
(dicotylédones) en période de floraison.
- Majoritairement fleurs de pissenlit (Fleur 2). Ceci caractérise principalement certains habitats agro-pastoraux.
- Majoritairement fleurs d’Ombellifères (Fleur 3). Ceci caractérise principalement certains habitats de lisières
forestières et de mégaphorbiaies.
- Majoritairement fleurs roses, mauves ou violettes ou diversité de couleur de fleur (Fleur 4).
Les inventaires de terrain ont été réalisés à l’occasion de 5 sessions en 2017, les 11 et 22 mai, 19 juin, 17 juillet et
22 août sur 6 parcelles dans lesquelles des habitats humides/frais avaient été identifiés en 2012 (Carte 10).
Les photographies des sites suivis sont présentées en Annexe 6.
Carte 10 : Sites suivis pour les Rhopalocères et les Orthoptères au sein du Bocage de Chaunay (86).
27. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 27
7.2.Résultats
7.2.1. Parcelle P-1
Il s’agit d’une parcelle de petite surface (environ 0,7 ha) qui a subi des travaux de débroussaillage mécanique. Des
clôtures ont été installées en 2017 afin de permettre un pâturage par des ovins. Cette parcelle avait été caractérisée
comme une « Pelouse hygrophile en mélange avec des fourrés à prunelliers » à l’occasion d’inventaires menés en
2012 par Vienne Nature (Vienne Nature, 2013).
Les inventaires menés sur la parcelle P-1 en 2017 mettent en évidence la présence de 10 espèces de Rhopalocères
(Tableau 8) parmi lesquelles seul le Demi-argus est patrimonial. Il est déterminant pour la désignation des ZNIEFF
dans la Vienne.
Les espèces notées au rang 1 sont communes et relativement ubiquistes, liées aux prairies graminéennes, quel que
soit leur degré d’humidité. La présence de la Piéride de la moutarde, dans ce contexte d’habitat, est caractéristique
des prairies ponctuées de ligneux et/ou des zones d’ourlets en voie de fermeture.
La présence du Demi-argus n’a été détectée qu’au rang 3, signe qu’il s’agit d’une population non installée sur la
parcelle mais plutôt d’individus de passage. C’est la seule espèce qui indique un milieu mésophile à mésohygrophile.
La faible diversité de Rhopalocères s’explique par une très faible disponibilité florale évaluée à 1 (faible source de
nourriture pour les butineurs) sur le site, la parcelle étant composée essentiellement de graminées et de ligneux de
type Prunelliers.
La totalité des passages n’a pas pu être effectuée sur cette parcelle étant donné la présence des moutons dans le
courant de l’été 2017. Il faut donc considérer que ce premier suivi suite à la mise en place des mesures de gestion
n’a pas pu être réalisé dans des conditions optimales.
Tableau 8 : Liste des Lépidoptères Rhopalocères observés sur la parcelle P-1 en 2017.
Nom français Nom scientifique PN DH
LR PC
2016
ZNIEFF
Statut
86
2016
Rang
Hesperiidae
Point-de-Hongrie Erynnis tages LC C 2
Pieridae
Piéride de la moutarde Leptidea sinapis LC TC 1
Piéride de la rave Pieris rapae LC TC 1
Lycaenidae
Demi-argus Cyaniris semiargus NT D86 AC 3
Argus brun Aricia agestis LC TC 1
Nymphalidae
Mégère Lasiommata megera LC C 4
Procris Coenonympha pamphilus LC TC 1
Myrtil Maniola jurtina LC TC 1
Demi-deuil Melanargia galathea LC TC 1
Belle-Dame Vanessa cardui LC C 1
Protection nationale : N
A2 annexe II, A4 annexe IV, A5 annexe V de la Directive Européenne "Habitats-Faune-Flore"
Liste rouge Poitou-Charentes (2016) : CR danger critique d'extinction, EN en danger, Vu vulnérable, NT quasi menacée, LC
préoccupation mineure, DD données insuffisantes
Espèce déterminante : D en Poitou-Charentes, D86 en Vienne
C commun, AC assez commun, AR assez rare, R rare, TR très rare, D disparu
28. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
28 Poitou-Charentes Nature
7.2.2. Parcelle P-2
L’habitat principal de la parcelle P-2 avait été identifié en 2012 comme une « Végétation des prairies fraiches de
fauche à Colchiques et Silaüs » (Vienne Nature, 2013). Cette parcelle d’un peu moins de 3 hectares est actuellement
gérée par fauche avec exportation des produits de coupe. Environ deux tiers de la parcelle sont fauchées après le 31
juillet, le reste après le 15 septembre.
Les abords de la parcelle, constitués par les pieds de haies, sont très attractifs grâce à la présence de fleurs de
ronces et quelques taches d’ombellifères au sud-ouest de la parcelle participent également à la diversité florale.
Celle-ci a été évaluée à 2.
Les inventaires menés en 2017 ont permis de noter la présence de 15 espèces de Rhopalocères (Tableau 9). Parmi
elles, deux sont patrimoniales :
- le Demi-Argus est déterminant pour la désignation des ZNIEFF dans la Vienne,
- la Thécla de l’orme est déterminante pour la désignation des ZNIEFF en Poitou-Charentes. Elle est également
inscrite sur la Liste Rouge des Rhopalocères du Poitou-Charentes (Poitou-Charentes Nature, 2016b) en tant
qu’espèce vulnérable.
Les espèces notées au rang 1 sont celles des prairies mésophiles de fauche, en mélange avec quelques espèces des
zones plus évoluées comme la Piéride de la moutarde, la petite Violette ou le Tabac d’Espagne, plutôt liés aux haies
et lisières forestières. La population de Théclas de l’orme semble assez importante même si elle n’est notée qu’au
rang 2. Il s’agit d’une espèce discrète, peu mobile, qui butine en hauteur, parfois à 2 ou 3 mètres.
Tableau 9: Liste des Lépidoptères Rhopalocères observés sur la parcelle P-2 en 2017.
Nom français Nom scientifique PN DH
LR PC
2016
ZNIEFF
Statut
86
2016
Rang
Hesperiidae
Hespérie du dactyle Thymelicus lineolus LC C 2
Pieridae
Piéride de la moutarde Leptidea sinapis LC TC 1
Piéride du chou Pieris brassicae LC TC 3
Piéride de la rave Pieris rapae LC TC 1
Souci Colias crocea LC C 2
Lycaenidae
Thécla de l'orme Satyrium w-album VU D AR 2
Demi-argus Cyaniris semiargus NT D86 AC 3
Argus brun Aricia agestis LC TC 1
Nymphalidae
Procris Coenonympha pamphilus LC TC 1
Myrtil Maniola jurtina LC TC 1
Demi-deuil Melanargia galathea LC TC 1
Tabac d'Espagne Argynnis paphia LC C 1
Petite violette Boloria dia LC C 2
Paon-de-jour Aglais io LC TC 2
Vulcain Vanessa atalanta LC TC 3
Protection nationale : N
29. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 29
A2 annexe II, A4 annexe IV, A5 annexe V de la Directive Européenne "Habitats-Faune-Flore"
Liste rouge Poitou-Charentes (2016) : CR danger critique d'extinction, EN en danger, Vu vulnérable, NT quasi menacée, LC
préoccupation mineure, DD données insuffisantes
Espèce déterminante : D en Poitou-Charentes, D86 en Vienne
C commun, AC assez commun, AR assez rare, R rare, TR très rare, D disparu
7.2.3. Parcelle P-3
La parcelle P-3 est une entité de petite taille d’environ 0,5 hectare. L’habitat naturel qui l’occupe était désigné
comme « Pelouse hygrophile paratourbeuse thermophile subméditerranéenne » au moment des inventaires menés
par Vienne Nature en 2012 (Vienne Nature, 2013). Étant fortement embroussaillée, cette parcelle a fait l’objet de
travaux de débroussaillage mécanique et a été mise en pâture par des équins. La gestion future sera menée sous
forme d’une fauche tardive (après le 1er
octobre) tous les deux ans.
La disponibilité florale de la parcelle a été évaluée à 4, soit la note maximale, étant donné la très forte abondance de
Succises des prés, une plante particulièrement nectarifère.
Les inventaires menés en 2017 permettent de noter la présence de 15 espèces (Tableau 10) parmi lesquelles deux
sont patrimoniales :
- l’Azuré des cytises, déterminant pour la désignation des ZNIEFF en Poitou-Charentes et classé « En Danger » sur la
Liste Rouge des Rhopalocères du Poitou-Charentes,
- le Damier de la succise, protégé en France, inscrit à l’annexe 2 de la Directive européenne Habitat-Faune-Flore,
déterminant pour la désignation des ZNIEFF en Poitou-Charentes et classé « Vulnérable » sur la Liste Rouge des
Rhopalocères du Poitou-Charentes.
Les cortèges d’espèces sont celui des prairies graminéennes (Myrtil, Demi-deuil, Procris) en mélange avec celui des
ourlets forestiers et des clairières (Grand Nacré, Petite Violette, Robert-le-diable), celui des prairies mésophiles à
hygrophiles fleuries (Azuré des cytises, Argus bleu, Mélitée des centaurées, Damier de la succise). La densité de
Succises des prés dans la moitié sud de la parcelle est très importante. Des nids de chenille de Damier de la succise
y ont été observés (Photo 1), preuve que l’espèce s’y reproduit.
Photo 1 : Toile communautaire de chenilles de Damier de la succise (Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
La présence de la Piéride de la moutarde et du Céphale indique un embroussaillement de la parcelle.
30. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
30 Poitou-Charentes Nature
Notons que si un retour au pâturage devait avoir lieu sur cette parcelle, la présence de moutons serait grandement
dommageable à la population de Succise des prés dont ils raffolent.
Tableau 10 : Liste des Lépidoptères Rhopalocères observés sur la parcelle P-3 en 2017.
Nom français Nom scientifique PN DH
LR PC
2016
ZNIEFF
Statut
86
2016
Rang
Pieridae
Piéride de la moutarde Leptidea sinapis LC TC 1
Piéride de la rave Pieris rapae LC TC 1
Souci Colias crocea LC C 3
Lycaenidae
Azuré des cytises Glaucopsyche alexis EN D R 1
Argus bleu Polyommatus icarus LC TC 4
Argus brun Aricia agestis LC TC 4
Nymphalidae
Céphale Coenonympha arcania LC AC 2
Procris Coenonympha pamphilus LC TC 1
Myrtil Maniola jurtina LC TC 1
Demi-deuil Melanargia galathea LC TC 1
Grand Nacré Argynnis aglaja NT AC 3
Petite violette Boloria dia LC C 1
Robert-le-Diable Polygonia c-album LC TC 1
Mélitée des centaurées Melitaea phoebe LC C 2
Damier de la succise Euphydryas aurinia N A2 VU D AR 1
Protection nationale : N
A2 annexe II, A4 annexe IV, A5 annexe V de la Directive Européenne "Habitats-Faune-Flore"
Liste rouge Poitou-Charentes (2016) : CR danger critique d'extinction, EN en danger, Vu vulnérable, NT quasi menacée, LC
préoccupation mineure, DD données insuffisantes
Espèce déterminante : D en Poitou-Charentes, D86 en Vienne
C commun, AC assez commun, AR assez rare, R rare, TR très rare, D disparu
7.2.4. Parcelle P-4
Cette parcelle a fait l’objet de travaux de débroussaillage mécanique. Des clôtures ont été installées en vue d’installer
un pâturage équin pour assurer la gestion. Les habitats naturels identifiés en 2012 correspondaient à la « Végétation
à Colchique et Silaüs en mélange avec les Fourrés à prunelliers » (Vienne Nature, 2013). La disponibilité florale de la
parcelle a été estimée à 2.
Les inventaires menés en 2017 ont permis de noter la présence de 17 espèces (Tableau 11) parmi lesquelles le Demi-
argus est patrimonial ; il est déterminant pour la désignation des ZNIEFF dans la Vienne.
Les espèces notées au rang 1 sont celles des prairies graminéennes (Myrtil, Procris, Demi-Deuil, Argus brun) et des
friches mésophiles (Machaon, Bande noire, Petit nacré, Belle-Dame, Mélitée des centaurées). Un cortège des prairies
fleuries mésophiles à mésohygrophiles se détache également avec la présence du Demi-argus, de l’Argus bleu et du
Cuivré commun (notés seulement au rang 3).
La présence de la Piéride de la moutarde et du Robert-le-diable est à rattacher aux haies et à leurs ourlets.
31. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 31
Tableau 11: Liste des Lépidoptères Rhopalocères observés sur la parcelle P-4 en 2017.
Nom français Nom scientifique PN DH
LR PC
2016
ZNIEFF
Statut
86
2016
Rang
Hesperiidae
Point-de-Hongrie Erynnis tages LC C 3
Bande noire Thymelicus sylvestris LC C 1
Papilionidae
Machaon Papilio machaon LC C 1
Pieridae
Piéride de la moutarde Leptidea sinapis LC TC 1
Piéride de la rave Pieris rapae LC TC 1
Lycaenidae
Cuivré commun Lycaena phlaeas LC C 3
Demi-argus Cyaniris semiargus NT D86 AC 3
Argus bleu Polyommatus icarus LC TC 3
Argus brun Aricia agestis LC TC 1
Nymphalidae
Procris Coenonympha pamphilus LC TC 1
Myrtil Maniola jurtina LC TC 1
Demi-deuil Melanargia galathea LC TC 1
Petit Nacré Issoria lathonia LC C 1
Paon-de-jour Aglais io LC TC 1
Belle-Dame Vanessa cardui LC C 1
Robert-le-Diable Polygonia c-album LC TC 2
Mélitée des centaurées Melitaea phoebe LC C 1
Protection nationale : N
A2 annexe II, A4 annexe IV, A5 annexe V de la Directive Européenne "Habitats-Faune-Flore"
Liste rouge Poitou-Charentes (2016) : CR danger critique d'extinction, EN en danger, Vu vulnérable, NT quasi menacée, LC
préoccupation mineure, DD données insuffisantes
Espèce déterminante : D en Poitou-Charentes, D86 en Vienne
C commun, AC assez commun, AR assez rare, R rare, TR très rare, D disparu
7.2.5. Parcelle P-5
La parcelle P-5 abrite des habitats définis en 2012 (Vienne Nature, 2013) comme « Prairie pâturée mésohygrophile à
hygrophile en mélange avec des zones de végétation des prairies humides ». Il s’agit d’une parcelle d’environ 2,8
hectares, située au nord-ouest du site du Bocage de Chaunay. La gestion est assurée par fauche avec export de la
matière, 2/3 de la parcelle fauché après le 31 juillet, l’autre tiers après le 15 septembre.
La disponibilité florale de la parcelle est très importante grâce à la présence de nombreuses plantes à fleurs (Lychnis
fleur-de-coucou, Grandes Marguerites, Vesces, Centaurées, Lotiers…). La présence de nombreux buissons de ronce y
participe également ; elle est de ce fait notée à 4.
32. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
32 Poitou-Charentes Nature
Les inventaires menés en 2017 ont permis de noter la présence de 20 espèces de Rhopalocères (Tableau 12) parmi
lesquelles la Thécla de l’orme est patrimoniale. Elle est déterminante pour la désignation des ZNIEFF en Poitou-
Charentes et inscrite comme « Vulnérable » sur la Liste Rouge des Rhopalocères du Poitou-Charentes.
Les cortèges observés sont ceux des prairies de fauche (Demi-deuil, Myrtil, Procris), des prairies bocagères (Hespérie
du dactyle, Bande noire, Piéride de la moutarde, Citron, Théclas de l’yeuse et de l’orme, Nacré de la ronce, Petite
Violette) et des prairies fleuries (Mélitée des centaurées, Souci).
La présence de Succise des prés n’a pas été relevée sur cette parcelle.
Tableau 12: Liste des Lépidoptères Rhopalocères observés sur la parcelle P-5 en 2017.
Nom français Nom scientifique PN DH
LR PC
2016
ZNIEFF
Statut
86
2016
Rang
Hesperiidae
Bande noire Thymelicus sylvestris LC C 3
Hespérie du dactyle Thymelicus lineolus LC C 2
Sylvaine Ochlodes sylvanus LC C 9
Pieridae
Piéride de la moutarde Leptidea sinapis LC TC 2
Piéride de la rave Pieris rapae LC TC 1
Piéride du navet Pieris napi LC TC 9
Souci Colias crocea LC C 1
Citron Gonepteryx rhamni LC TC 4
Lycaenidae
Thécla de l'yeuse Satyrium ilicis LC AC 8
Thécla de l'orme Satyrium w-album VU D AR 8
Cuivré commun Lycaena phlaeas LC C 11
Nymphalidae
Procris Coenonympha pamphilus LC TC 1
Myrtil Maniola jurtina LC TC 1
Demi-deuil Melanargia galathea LC TC 1
Tabac d'Espagne Argynnis paphia LC C 7
Nacré de la Ronce Brenthis daphne LC C 7
Petite violette Boloria dia LC C 8
Paon-de-jour Aglais io LC TC 1
Belle-Dame Vanessa cardui LC C 3
Mélitée des centaurées Melitaea phoebe LC C 6
Protection nationale : N
A2 annexe II, A4 annexe IV, A5 annexe V de la Directive Européenne "Habitats-Faune-Flore"
Liste rouge Poitou-Charentes (2016) : CR danger critique d'extinction, EN en danger, Vu vulnérable, NT quasi menacée, LC
préoccupation mineure, DD données insuffisantes
Espèce déterminante : D en Poitou-Charentes, D86 en Vienne
C commun, AC assez commun, AR assez rare, R rare, TR très rare, D disparu
33. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 33
7.2.6. Parcelle P-6
Cette parcelle a été caractérisée comme « Végétation de prairies fraiche de fauche à Colchique et Silaüs » à
l’occasion des inventaires réalisés en 2012 (Vienne Nature, 2013). La gestion actuelle est assurée par une fauche
annuelle avec exportation des produits de coupe. Deux tiers sont fauchés après le 31 juillet, un tiers après le 15
septembre.
La disponibilité florale de la parcelle est estimée à 3, au vu de la présence de nombreuses centaurées, Succises des
prés, Lotiers…
Les inventaires de 2017 permettent de noter la présence de 18 espèces (Tableau 13) parmi lesquelles deux sont
patrimoniales :
- le Demi-argus, déterminant pour la désignation des ZNIEFF dans la Vienne,
- le Damier de la succise, protégé en France, inscrit à l’annexe 2 de la Directive européenne Habitat-Faune-Flore,
déterminant pour la désignation des ZNIEFF en Poitou-Charentes et classé « Vulnérable » sur la Liste Rouge des
Rhopalocères du Poitou-Charentes.
Le Damier de la succise est uniquement présent dans le tiers sud-ouest de la parcelle, là où les pieds de succise sont
localisés. Des nids communautaires de chenilles ont été observés lors de nos inventaires, preuve que l’espèce se
reproduit sur cette parcelle.
Les cortèges de Rhopalocères correspondent aux prairies graminéennes (Myrtil, Demi-deuil, Procris), aux prairies
fleuries mésophiles à méso-hygrophiles de fauche (Grand Nacré, Mélitée des centaurées, Damier de la succise,
Machaon, Demi-argus, Argus bleu…) et aux prairies bocagères (Gazé, Cuivré fuligineux, Robert-le-diable). Ces deux
derniers cortèges sont essentiellement présents dans la partie sud-ouest de la parcelle.
Photo 2 : Disponibilité florale sur la parcelle P-6 (Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
34. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
34 Poitou-Charentes Nature
Tableau 13 : Liste des Lépidoptères Rhopalocères observés sur la parcelle P-6 en 2017.
Nom français Nom scientifique PN DH
LR PC
2016
ZNIEFF
Statut
86
2016
Rang
Hesperiidae x
Point-de-Hongrie Erynnis tages LC C 1
Hespérie du dactyle Thymelicus lineolus LC C 5
Papilionidae *
Machaon Papilio machaon LC C 1
Pieridae x
Piéride de la moutarde Leptidea sinapis LC TC 2
Gazé Aporia crataegi LC C 1
Piéride de la rave Pieris rapae LC TC 1
Lycaenidae x
Cuivré fuligineux Lycaena tityrus LC C 3
Demi-argus Cyaniris semiargus NT D86 AC 1
Argus bleu Polyommatus icarus LC TC 2
Argus brun Aricia agestis LC TC 1
Nymphalidae x
Procris Coenonympha pamphilus LC TC 1
Myrtil Maniola jurtina LC TC 1
Demi-deuil Melanargia galathea LC TC 1
Grand Nacré Argynnis aglaja NT AC 5
Petite violette Boloria dia LC C 2
Robert-le-Diable Polygonia c-album LC TC 3
Mélitée des centaurées Melitaea phoebe LC C 2
Damier de la succise Euphydryas aurinia N A2 VU D AR 1
Protection nationale : N
A2 annexe II, A4 annexe IV, A5 annexe V de la Directive Européenne "Habitats-Faune-Flore"
Liste rouge Poitou-Charentes (2016) : CR danger critique d'extinction, EN en danger, Vu vulnérable, NT quasi menacée, LC
préoccupation mineure, DD données insuffisantes
Espèce déterminante : D en Poitou-Charentes, D86 en Vienne
C commun, AC assez commun, AR assez rare, R rare, TR très rare, D disparu
35. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 35
Photo 3 : Damier de la succise Euphydryas aurinia
Chaunay (Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
Photo 4 : Azuré des cytises Glaucopsyche alexis
(Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
Photo 5 : Thécla de l’orme Satyrium w-album
(Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
Photo 6 : Demi-argus Cyaniris semiargus
(Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
8. Suivi des Orthoptères
Ce suivi correspond à la fiche D15 de la « Note méthodologique relative aux propositions de suivis des mesures
environnementales liées à la construction et l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux » (Poitou-Charentes
Nature, 2015).
Le suivi des Orthoptères des milieux ouverts humides vise les objectifs suivants :
- Évaluer l'efficacité de la gestion conservatoire (cahiers des charges) mise en œuvre, par le biais de ces espèces,
- Évaluer le potentiel de restauration des habitats préférentiels des espèces indicatrices de ces milieux.
36. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
36 Poitou-Charentes Nature
8.1.Protocole
Périodes de relevés : Pour des raisons de facilitation des reconnaissances, deux périodes de relevé seront
nécessaires : au printemps (entre le 15 mai et le 15 juillet) et en fin d’été (entre le 15 août et le 15 octobre).
Conditions climatiques : Le beau temps ensoleillé est une constante requise pour faire les relevés. Dans la plupart
des cas, le sol doit être éclairé par le soleil.
Relevés des variables stationnelles : un certain nombre de variables stationnelles sont à relever sur les stations où
sont effectués les relevés :
• Orientation topographique
• Pente topographique
• Physionomie de la végétation
• Recouvrement des différentes strates végétales :
→ Recouvrement végétal total
→ Recouvrement arboré (>6 m)
→ Recouvrement arbustif haut (>120 cm)
→ Recouvrement arbustif moyen (20 à 120 cm)
→ Recouvrement arbustif bas (<20 cm)
→ Recouvrement herbacé haut (>120 cm)
→ Recouvrement herbacé moyen (20 à 120 cm)
→ Recouvrement herbacé bas (de 3 à 20 cm)
→ Recouvrement muscinal (< 3cm)
• Recouvrement de sol nu et de rocaille
• Humidité édaphique (selon la méthode DEFAUT 1994) :
→ hyperxérique (HX)
→ xérique (X)
→ mésoxérique (MX)
→ mésohumide (MH)
→ humide (H)
→ hyperhumide (HH)
Durée de la prospection : 30 minutes minimum de prospection sont nécessaires par station et par passage. Mais la
durée de prospection est prolongée de 5’ en 5’ si une espèce nouvelle est apparue au cours des cinq dernières
minutes. Il faut en tous cas n’arrêter le comptage que lorsqu’on a la conviction d’avoir rencontré toutes les espèces
de la station.
Relevés orthoptériques : l’observateur relève les toutes les espèces sur la station.
Evaluation densitaire : il s’agit de noter, au fur et à mesure de déplacements libres dans la station, le nombre
d’individus de chaque espèce et rapporter les nombres obtenus à l’unité de temps (i.e. 1 heure) pour aboutir à un
indice horaire d’abondance particulier à chaque espèce.
Surface minimale : Une station peut supporter un relevé à partir d’une surface de 500 m², sans pour autant qu’il y
ait un plafond. Cependant, la moyenne surfacique de ce type de relevé est de 1 000m². Dans notre cas, nous ne
descendrons pas en dessous des 500 m² et nous figeons la superficie et la position de la station dans le temps.
Les relevés de terrain ont été effectués les 11 et 22 mai, 19 et 22 juin, 16 août et 17 octobre 2017.
37. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 37
Carte 11 : Sites suivis pour les inventaires d’Orthoptères au sein du Bocage de Chaunay (86) – Parcelles 1, 2,
3, 4 et 6.
Carte 12 : Sites suivis pour les inventaires d’Orthoptères au sein du Bocage de Chaunay (86) – Parcelle 5.
38. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
38 Poitou-Charentes Nature
Les photographies des sites suivis sont présentées en Annexe 6.
8.2.Les associations d’Orthoptères
La caractérisation des associations d’Orthoptères, réalisée grâce à 12 relevés menés sur les parcelles suivies en 2017,
a permis de noter la présence de quatre grands types de synusies (Tableau 14) :
- l’association des Orthoptères des prairies hygrophiles à mésohygrophiles en bon état de conservation (lorsque le
Criquet ensanglanté Stetophyma grossum est présent). On retrouve ici toutes les espèces des milieux hygrophiles
ouverts (Criquet des pâtures Chorthippus parallelus, Criquet des roseaux Mecosthetus parapleurus, Criquet marginé
Chorthippus albomarginatus, Criquet des mouillères Euchorthippus declivus).
Cette synusie des prairies humides en bon état de conservation est particulièrement présente sur les relevés P5-3,
dans la zone la plus hygrophile, au sud-ouest de la parcelle, et sur l’ensemble de la parcelle P2, quelle que soit la
hauteur de la végétation. Il semble que la fauche ait peu d’incidence sur la répartition des espèces dans la prairie
puisque toutes les espèces indicatrices des zones humides se retrouvent à la fois dans la zone fauchée et dans la
zone à hautes herbes.
Cette synusie se retrouve également dans les relevés P5-1, P6-1 et P6-2 où elle apparait sous forme dégradée
(absence de Stetophyma grossum), signifiant un degré d’hygrométrie moindre.
Photo 7 : Criquet ensanglanté Stetophyma grossum
(Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
Photo 8 : Criquet marginé Chorthippus
albomarginatus (Source : Ducept Samuel / Vienne
Nature).
Photo 9 : Criquet des roseaux Mecosthetus
parapleurus (Source : Ducept Samuel / Vienne
Nature).
Photo 10 : Criquet des pâtures Chorthippus parallelus
(Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
39. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 39
- les Orthoptères des prairies plus évoluées tendant vers l’embroussaillement, sous-pâturées et d’un degré d’humidité
moindre que la synusie précédente. On retrouve cette association dans la majorité des relevés à l’exception des
relevés P5-2 et P4-2 dont le degré d’hygrométrie est moins marqué.
Ce cortège apparait dans les zones délaissées par le pâturage ou les zones plus séchantes, en contact avec les
secteurs humides. Il y est notamment caractérisé par le Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus et le Criquet vert-
échine Chorthippus dorsatus.
Photo 11 : Criquet vert-échine Chorthippus dorsatus
(Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
Photo 12 : Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus
(Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
- les Orthoptères des zones embroussaillées, thermophiles marqués par la présence d’espèces liées aux arbustes et
pieds de haies (Phanéroptère méridional Phaneroptera nana, Éphippigère des vignes Ephippiger ephippiger, Tétrix
des clairières Tetrix undulata, Grillon des bois Nemobius sylvestris, Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima,
Grillon bordelais Modicogryllus bordigalensis).
Nous retrouvons ces cortèges sur les relevés P3-1, P1-1, 4-1 et 4-3. La présence de ligneux dans la parcelle
conditionne celle des Orthoptères cités ci-dessus. L’observation du Tétrix des bois est certainement à rattacher à un
effet d’accumulation de litière qui occasionne des conditions micro-stationnelles plus fraiches dans la parcelle P3. Il
est aussi possible que ce relevé soit perturbé par des espèces de la haie, assez proches de la zone de relevé.
Photo 13 : Phanéroptère méridional Phaneroptera
nana (Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
Photo 14 : Grande Sauterelle verte Tettigonia
viridissima (Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
40. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
40 Poitou-Charentes Nature
- une synusie des milieux plus xériques, caractérisée par le Criquet duettiste Chorthippus brunneus et le Criquet des
bromes Euchorthippus elegantulus. On note l’absence totale d’espèces des milieux humides et des fourrés. Cette
synusie, notée sur la totalité des relevés, est la seule qui apparait « pure » sur les relevés P5-2 et P4-2. Il s’agit de
milieux ensoleillés et, pour le relevé P5-2, légèrement surélevé par rapport au reste de la parcelle, induisant la
présence d’espèces des milieux plus thermophiles.
Photo 15 : Criquet des bromes Euchorthippus
elegantulus (Source : Ducept Samuel / Vienne
Nature).
Photo 16 : Criquet duettiste Chorthippus brunneus
(Source : Ducept Samuel / Vienne Nature).
Les relevés orthoptériques ont permis de noter la présence de 4 synusies distinctes allant des alliances associées à la
prairie humide en bon état de conservation à celles des prairies plus xériques en passant par les fourrés et friches.
La superposition des habitats naturels au sens phytosociologique et au sens des synusies orthoptériques n’est pas
toujours concordante. La parcelle 2, identifiée en 2012 comme prairie fraiche de fauche (Vienne Nature, 2013) est,
en terme de synusie orthoptérique, une parcelle qui abrite l’association des prairies humides en bon état.
La quasi-totalité des six parcelles suivies est dans cette situation. La présence des cortèges des prairies humides est
à mettre en lien avec la nature du sol, marneux, humide à très humide surtout en hiver, parfois avec une lame d’eau
de plusieurs centimètres et séchant en été. Malgré cela, la végétation présente suffit à créer des micro-conditions
qui, même en été, conservent une hygrométrie importante, suffisante pour le développement des espèces liés aux
zones humides.
42. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
42 Poitou-Charentes Nature
8.3.Les Orthoptères des parcelles suivies
Les inventaires d’Orthoptères menés en 2017 ont permis d’observer 23 espèces (Tableau 15) parmi lesquelles trois
sont patrimoniales :
- Mecosthetus parapleurus, le Criquet des roseaux est déterminant pour la désignation des ZNIEFF en Vienne,
- Stethophyma grossum, le Criquet ensanglanté est déterminant pour la désignation des ZNIEFF en Poitou-
Charentes,
- Stenobothrus stigmaticus, le Sténobothre nain est déterminant pour la désignation des ZNIEFF en Poitou-
Charentes.
Le Criquet ensanglanté Stetophyma grossum fréquente les prairies ouvertes humides, et ce, à tous les stades de son
existence (Defaut, Morichon, 2015). Les femelles cherchent d’ailleurs des prairies inondées en hiver pour la ponte.
L’ensoleillement des sites de ponte semble prépondérant pour un développement larvaire rapide. Les adultes sont par
contre réputés pour leurs capacités de vol et peuvent, à l’occasion, se retrouver dans des milieux voisins des prairies
humides.
La présence du Sténobothre nain Stenobothrus stigmaticus apparait sur quelques relevés. Nous l’avons rattaché au
cortège des prairies moyennement humides mais il est très probable qu’il fréquente les parcelles 2, 3 et 6 pour des
raisons autres que leur hygrométrie. Cette espèce affectionne, sur d’autres sites, les pelouses thermophiles rases et
les parcours à moutons. L’aspect séchant des prairies de Chaunay en été pourrait correspondre à ses préférences
biologiques.
La question de l’indigénat de l’Œdipode automnale Aiolopus strepens reste en suspens. Il s’agit en effet d’une espèce
qui a besoin d’humidité pour ses jeunes stades (ponte dans les prairies méso-humides) mais les adultes sont de très
bons voiliers. Leur présence constatée dans les parcelles 6 et 3 correspond peut-être à des individus non
reproducteurs.
Le Grillon des marais Pteronemobius heydenii est une espèce sténoèce. Il est lié aux milieux humides (prairies
humides, fossés, marécages, bords de ruisseaux) dont il ne s’éloigne que très peu. Il est noté sur la quasi-totalité
des relevés et cela semble logique vu l’hygrométrie résiduelle dans les parcelles. Même les prairies qui semblent les
moins humides (Prairies 1, 2, 3 et 4) accueillent cette espèce. Elle se loge alors dans les fissures du sol pour trouver
l’humidité nécessaire.
Les autres espèces (Criquet duettiste Chorthippus brunneus, Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus), sont dites
euryèces, elles supportent une grande variété d’habitats ouverts et des degrés d’hygrométrie très larges, de la
pelouse sèche à la prairie très humide.
C’est la parcelle 3 qui est doté de la plus belle diversité. Cela s’explique, malgré sa faible superficie, par la mosaïque
d’habitats qu’elle renferme notamment la présence de haies qui débordent à l’intérieur de la parcelle sous forme de
jeunes ligneux, les hauteurs de végétation variées, un substrat méso humide et un bon ensoleillement.
43. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 43
Tableau 15 : Orthoptères observés sur les parcelles P1 à P6.
Parcelles suivies en 2017
Nom français Nom scientifique
ZNIEFF
2016
Statut
86
P-1 P-2 P-3 P-4 P-5 P-6
ENSIFERES
Phanéroptère méridional Phaneroptera nana C x x
Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus C x x x x x x
Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula C x x
Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima C x x x
Decticelle bariolée Metrioptera roeselii AC x x x x x x
Ephippiger des Vignes Ephippiger ephippiger AC x
Grillon champêtre Gryllus campestris C x x x x x x
Grillon bordelais Eumodicogryllus bordigalensis AC x x
Grillon des bois Nemobius sylvestris C x
Grillon des marais Pteronemobius heydenii AC x x x x x x
CAELIFERES
Tétrix forestier Tetrix undulata AC x
Criquet pansu Pezotettix giornae C x x x x
Criquet des roseaux Mecostethus parapleurus D86 AC x x x
Criquet ensanglanté Stethophyma grossum D AC x x
Oedipode automnale Ailopus strepens R x x
Sténobothre nain Stenobothrus stigmaticus D R x x x
Criquet duettiste Chorthippus brunneus AC x x x x x
Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus C x x x x x x
Criquet marginé Chorthippus albomarginatus AC x x x x x
Criquet vert-échine Chorthippus dorsatus AC x x x x x x
Criquet des pâtures Chorthippus parallelus C x x x x
Criquet glauque Euchorthippus elegantulus AC x x x x
Criquet des mouillères Euchorthippus declivus AC x
Nombre d’espèces observées 12 15 17 12 12 13
ZNIEFF 2016 : Espèce déterminante : D en Poitou-Charentes, D86 en Vienne
Statut 86 : C commun, AC assez commun, AR assez rare, R rare, TR très rare, D disparu
44. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
44 Poitou-Charentes Nature
9. Synthèse générale
Le site du Bocage de Chaunay est connu pour être un haut lieu de conservation d’espèces rares et menacées, autant
pour la flore que pour la faune. Le site a bénéficié, en 2016-2017, de travaux d’ouverture (débroussaillage et de mise
en pâture) pour répondre aux objectifs de compensation des habitats et des espèces impactées par la Ligne à
Grande Vitesse Sud Europe Atlantique.
Les inventaires et suivis des habitats naturels et de la végétation ont permis la mise en place de protocoles
réplicables dans le temps permettant d’analyser leur évolution en fonction de la gestion apportée sur les parcelles
(expérimentation du sursemis).
Une révision de la description des habitats naturels sur le site a permis de requalifier certaines parcelles suite à des
travaux de gestion menés en 2016-2017. La suppression des fourrés à prunellier, a par exemple modifié les
conditions d’hygrométrie du sol.
Enfin, le suivi du Gaillet boréal sur un lot de parcelles a permis d’évaluer les densités de pieds et de localiser
précisément les microstations. La reconduite de ces suivis permettra d’évaluer l’impact des modes de gestion sur
cette espèce patrimoniale.
En ce qui concerne les oiseaux, les résultats des IPA 2017 constituent un état des lieux pouvant être comparé aux
prochaines années de suivi. La richesse spécifique pour l’ensemble des points d’écoute est de 30 espèces, avec une
abondance moyenne de 17,25 sur les huit points d’écoute.
Ces premiers résultats confirment la présence d’espèces patrimoniales ou d’intérêt visées par les mesures
compensatoires. De plus, ces prospections ont permis de contacter de nouvelles espèces dont le milieu et les
mesures de gestion associées constituent une plus-value.
En complément, les espèces contactées en dehors des IPA permettront d’établir une liste globale de la diversité
avifaunistique présente.
Les prochains suivis permettront d’obtenir des tendances sur l’apparition/disparition d’espèces et à terme sur
l’abondance des espèces nicheuses présentes sur le site. Des liens avec les mesures de gestion mises en place seront
étudiés. Par exemple, en 2017, la présence de la Pie-grièche écorcheur sur le site d’acquisition a été confirmée. La
présence de cette espèce en période de nidification concorde avec le maintien et/ou la gestion des haies
buissonnantes et des prairies dans le bocage.
À propos des papillons de jour, les modes de gestion engagés sur les parcelles suivies sont, dans l’ensemble,
favorables à la présence du Damier de la succise et du Cuivré des marais. La fauche, si elle est réalisée à une dizaine
de centimètres de hauteur, est une méthode qui permet de ne pas porter atteinte aux chenilles, notamment celles du
Damier de la succise. Cette pratique est donc à conserver dans les parcelles 2, 3, 5 et 6.
Une attention devra être portée sur la parcelle P1 qui bénéficie d’un pâturage ovin. Il n’est pas sûr que cette
méthode de gestion soit cohérente avec la présence de la Succise des prés, plante typique des prairies de fauche et
particulièrement appétente pour les moutons.
Le pâturage équin mené sur la parcelle P-3 semble préserver la population de Succise dont les effectifs sont très
importants.
L’inventaire des Orthoptères a mis en évidence la présence d’espèces patrimoniales, conformément à ce que les
inventaires menés par le passé avaient montré. La caractérisation des communautés d’Orthoptères a quant à elle
apporté son lot de surprises avec par exemple la présence de cortèges des prairies humides en bon état de
conservation dans des parcelles identifiées en prairies de fauche. Ces communautés révèlent entre autre la présence
d’un sol humide en hiver et très séchant en été.
45. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 45
La poursuite de ces suivis permettra en outre de mettre en évidence l’impact des modes de gestion sur les
communautés d’Orthoptères du site, notamment pour ce qui concerne les périodes de fauche et la mise en place du
pâturage.
Les prochains relevés permettront de noter l’évolution de ces différents habitats et espèces.
46. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
46 Poitou-Charentes Nature
10. Bibliographie
Arrêté ministériel du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités
de leur protection.
CONSEIL DES COMMUNAUTES EUROPEENNES, 21 mai 1992, Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992
concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage.
DEFAUT B., 1994. Les synusies orthoptériques en région paléarctique occidentale. Association des Naturalistes de
l’Ariège. 279 p.
FROCHOT B., 2001 – La méthode des Indices Ponctuels d’Abondance (IPA).
JOURDE P. coord. (2001) – Oiseaux nicheurs déterminants de la Vienne, p. 32 in Jourde P., Terrisse L. (coord.),
Espèces animales et végétales déterminantes en Poitou-Charentes – faune. Coll. Cahiers techniques du Poitou-
Charentes, Poitou-Charentes Nature, Poitiers, 154p.
SARDET E., DEFAUT B. (coordinateurs), 2004. Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et listes
rouges par domaines biogéographiques. Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques, 9 : 125-137.
VIENNE NATURE, 2013. Le bocage de Chaunay - Diagnostic écologique – Vienne Nature, Fontaine-le-Comte, 130 p.
CONSERVATOIRE REGIONAL D’ESPACES NATURELS DU POITOU-CHARENTES, 2014. Document d’Actions et de
Gestion Concertée du site Bocage de Chaunay 2015-2019. 60 p.
DUPONT P., 2014. Le Chronoventaire. Un protocole d’acquisition de données pour l’étude des communautés de
Rhopalocères et Zygènes. Version 1. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris. Rapport SPN 2014 - 22. 47 pp.
DEFAUT B., MORICHON D., 2015. Faune de France 97. Criquets des France (Orthoptera, Caelifera). Volume 1.
Fédération française des Fédérations des Sciences naturelles. 695 p.
POITOU-CHARENTES NATURE, 2015. Propositions de suivi des mesures environnementales liées à la construction et
l’exploitation de la ligne LGV-SEA Tours-Bordeaux. Note méthodologique et protocoles de suivis. 173 p.
UICN FRANCE, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS (2016) – La Liste rouge des espèces menacées en France – Chapitre
Oiseaux nicheurs de France métropolitaine. Dossier électronique (http://www.uicn.fr/Liste-rouge-oiseaux-
nicheurs.html).
POITOU-CHARENTES NATURE, 2016a. Liste des papillons de jour (Rhopalocères) déterminants du Poitou-Charentes.
À paraitre.
POITOU-CHARENTES NATURE, 2016b. Liste Rouge des Rhopalocères du Poitou-Charentes. À paraitre.
POITOU-CHARENTES NATURE, 2016c. Liste des Orthoptères déterminants du Poitou-Charentes. À paraitre.
VIENNE NATURE, 2016. Statut et indice de rareté de la faune de la Vienne. Vienne Nature, Fontaine le Comte, 23 p.
47. Suivi du site d’acquisition Bocage de Chaunay (86) – Avril 2018
Poitou-Charentes Nature 47
11. Annexes
ANNEXE 1 : LOCALISATION DES RELEVES PHYTOSOCIOLOGIQUES
ANNEXE 2 : RELEVES PHYTOSOCIOLOGIQUES
ANNEXE 3 : TABLEAU DE SYNTHESE DES INDICATEURS DES HABITATS HUMIDES ET DE LA PARCELLE D'EXPERIMENTATION D'UN SURSEMIS PAR
PLACETTE ET PAR PARCELLE
ANNEXE 4 : CARACTERISTIQUES DES MICROSTATIONS DE GAILLET BOREAL RELEVEES
ANNEXE 5 : LISTE DES ESPECES D’OISEAUX CONTACTEES SUR LE SITE D’ETUDE ET AUX ALENTOURS IMMEDIATS DU 01/01/2011 AU 16/06/2017
ANNEXE 6 : PHOTOGRAPHIES DES SITES SUIVIS POUR LES ORTHOPTERES ET LES RHOPALOCERES.