La feuille de route au Tunisie pour l'engagement avec la société civile contient:
- Une analyse du contexte de la société civile
- Une analyse de l'engagement entre l'UE et les OSC dans le pays
- Les priorités pour l'engagement et les actions y afférents
- Un tableau de bord pour le suivi du processus
Leçons Apprises des Processus Conctitutionnels : Les Processus avec une Larg...Jamaity
L’élection de l’Assemblée constituante en Tunisie constitue une étape décisive dans la construction d’un avenir stable, pacifique et démocratique . L’un des plus importants défis actuels est d’assurer que les Tunisiens puissent participer de façon adéquate au processus d’élaboration de la constitution. La Révolution démocratique qui a unifié les Tunisiens ne doit pas se transformer en un processus technocratique avec peu d’implication et de compréhension de la part du public.
Bien qu’il existe diverses approches pour que le processus d’élaboration de la constitution soit participatif, une tendance claire vers une large participation du public dans les réformes constitutionnelles a été observée durant les dernières décennies, et ce à l’échelle mondiale. Une telle participation du public suppose l’implication directe des citoyens dans le processus d’élaboration de la constitution, leur donnant l’opportunité d’influencer les décideurs et le résultat du processus.
Cette tendance est soutenue par le droit international, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Le PIDCP établit les obligations minimales de la participation dans les affaires publiques qui sont, entre autres, applicables aux processus d’élaboration des constitutions, et octroie aux citoyens un droit individuel d’y participer.
Leçons Apprises des Processus Conctitutionnels : Les Processus avec une Larg...Jamaity
L’élection de l’Assemblée constituante en Tunisie constitue une étape décisive dans la construction d’un avenir stable, pacifique et démocratique . L’un des plus importants défis actuels est d’assurer que les Tunisiens puissent participer de façon adéquate au processus d’élaboration de la constitution. La Révolution démocratique qui a unifié les Tunisiens ne doit pas se transformer en un processus technocratique avec peu d’implication et de compréhension de la part du public.
Bien qu’il existe diverses approches pour que le processus d’élaboration de la constitution soit participatif, une tendance claire vers une large participation du public dans les réformes constitutionnelles a été observée durant les dernières décennies, et ce à l’échelle mondiale. Une telle participation du public suppose l’implication directe des citoyens dans le processus d’élaboration de la constitution, leur donnant l’opportunité d’influencer les décideurs et le résultat du processus.
Cette tendance est soutenue par le droit international, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Le PIDCP établit les obligations minimales de la participation dans les affaires publiques qui sont, entre autres, applicables aux processus d’élaboration des constitutions, et octroie aux citoyens un droit individuel d’y participer.
International Crisis Group Tunisie: Justice Transitionnelle et Lutte contre l...Jamaity
Les tensions politiques entre défenseurs et adversaires du processus de justice transitionnelle
en Tunisie, en particulier de son application dans le domaine économique,
retardent la mise en place de politiques publiques à même de dynamiser l’économie
et de combattre la corruption. Les premiers considèrent que ce processus est nécessaire
pour garder vivante la flamme de la révolution, rétablir la confiance des citoyens
envers leurs institutions, et promouvoir l’Etat de droit, un développement équitable
et la réconciliation. Les seconds y voient le legs d’un contexte politique révolu
et un obstacle au redémarrage de l’économie nationale. Des compromis sont né-
cessaires pour réconcilier ces deux camps et approfondir les efforts menés par
l’Etat en matière de lutte contre la corruption et de désenclavement des régions les
plus négligées sous l’ancien régime.
La démocratie locale et la participation des citoyens à l’action municipaleJamaity
La Tunisie est aujourd’hui en phase de transition dé-
mocratique. Le pays est engagé dans un processus
de transformations fondamentales qui s’appuie sur
de grands acquis dont notamment la consécration
par la nouvelle constitution d’une démocratie locale
participative.
Sur cette base, la place du citoyen dans l’administration
de sa ville prendra de plus en plus d’importance.
Au-delà du simple électeur, il deviendra acteur entre
les périodes d’élection par le fait d’obtenir le droit
d’être informé sur les affaires de sa collectivité et de
participer à ses décisions.
Conscient de cet enjeux, le Centre de formation et
d’appui à la décentralisation CFAD, en collaboration
avec la coopération allemande GIZ, a élaboré ce manuel
qui passe en revue les différentes pratiques et
démarches participatives en faveur des élus locaux,
des représentants de la société civile, des praticiens communautaires, des experts, des universitaires et
des décideurs politiques. Il vise le renforcement des
capacités des acteurs locaux pour la mise en œuvre
du processus participatif.
L’initiative d’élaborer ce manuel s’inscrit aussi dans
une perspective globale de bonne gouvernance locale
dont les principes portent sur la transparence, la
redevabilité, la proximité de l’action locale associée à
une réelle participation de la société civile.
A vous tous qui tenez ce document entre les mains,
cette nouvelle édition s’est construite autour d’un
processus participatif, prenant en compte les suggestions,
les exemples et les remarques des villes tunisiennes.
Ce manuel reste ouvert aux futures expé-
riences qui enrichiront la démocratie participative
en Tunisie. Nous serons heureux de recevoir vos
feedbacks.
Dans le cadre du projet Karama, co-financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le British Council et TAMSS, nous recherchons un consultant en évaluation de projets
La présente note élabore une analyse synthétique du travail d’un échantillon des acteurs de la société civile culturels engagés dans le thème des droits humains et des droits civils en Tunisie.
Ce travail a été réalisé par l’équipe de Jamaity dans le cadre de l’élaboration d’une étude menée par le Groupe Tawhida Ben Cheikh dont le but est d’analyser l’importance de la culture.
L’Association Tunisienne de Gouvernance (ATG) est un acteur de premier plan de la société
civile, de la scène politique et du monde des affaires en Tunisie. Son approche transversale et
transdisciplinaire sur les questions de gouvernance lui permet d’avoir une exhaustivité des visions
portant sur les axes stratégiques du développement politique, économique et social de la Tunisie.
Appel à candidature d'entreprises sociales du PNUD TunisieJamaity
Projet "Création accélérée d'emplois et de l'appui à l'entrepreunariat" : Appel à candidature à l'intention des entrepreneurs sociaux des gouvernorats de Medenine et de Tataouine
Le projet « Création accélérée d’emplois et de l’entrepreneuriat », mis en œuvre par le PNUD en
partenariat avec l’Office de Développement du Sud et avec l’appui du Gouvernement Japonais,
vise à contribuer rapidement à la résorption de la question urgente et pressante du chômage à
Médenine et Tataouine, en aidant les jeunes et les femmes qualifiés issus des zones les plus
vulnérables à accéder au marché du travail et à créer leurs entreprises. Il vise aussi à promouvoir
l'entrepreneuriat social par l'appui au développement d'entreprises sociales par/pour les jeunes
diplômés sans emploi, hommes et femmes.
Dans le cadre de la composante « Inclusion socioéconomique des jeunes », le projet du PNUD met
en place un programme d’appui au profit des organisations de la société civile dédiées aux jeunes
et des entrepreneurs sociaux dans les gouvernorats de Médenine et de Tataouine en vue de
renforcer leurs rôles dans le développement socio-économique de la région.
Ce programme d’appui technique et financier permettra aux organisations de la société civile
dédiées aux jeunes et aux entrepreneurs sociaux, sélectionnés, de mettre en œuvre des projets
concrétisant l’approche et la finalité de l’économie sociale et solidaire et renforcer ainsi la
résilience de leurs communautés. Ce programme d’appui prévoit un processus compétitif pour
faire bénéficier les partenaires d’un programme de renforcement des capacités, de coaching et
d’appui financier.
Participation des citoyens à l'action municipale Jamaity
Avec la constitutionnalisation de la décentralisation et de la démocratie participative, les Collectivités locales tunisiennes sont appelées à mettre en place des dispositifs qui facilitent la participation citoyenne et le dialogue entre les élus locaux, les citoyens et la Société Civile, ainsi que toutes les parties prenantes à l’élaboration des décisions et de l’action municipales.
Ce manuel, réalisé par le CFAD et le programme CoMun-GIZ,propose des éléments d’éclairage sur les concepts clefs et les conditions « cadres » de la participation et présente quelques solutions pratiques illustrées par des expériences significatives, nationales et internationales.
Il est destiné à montrer l’opportunité du processus de participation citoyenne à la gestion des affaires locales et à susciter l’intérêt des Collectivités Locales et autres parties prenantes pour la démarche. Il ne s’agit cependant pas d’un manuel méthodologique exhaustif. Ce dernier ne pourra être élaboré que dans une phase plus avancée de la décentralisation et de l’institutionnalisation de la démocratie participative en Tunisie.
La participation des jeunes à la vie publique locale : Contexte, Diagnostic e...Jamaity
Le 15 Septembre est la journée internationale de la démocratie. La démocratie est autant un processus qu'un objectif, et implique la participation de tous, notamment les jeunes.
L’Initiative pour le Développement Municipal publie à cette occasion son rapport de diagnostic sur l’abstention des jeunes à la démocratie locale. Ce rapport est basé sur des focus groups réalisés avec des jeunes dans 30 communes et développe six familles de facteurs qui permettent de comprendre pourquoi les jeunes ne peuvent pas ou ne souhaitent pas participer. Le rapport a par la suite permis de développer des « Plans d’Action pour la Jeunesse » dans 29 municipalités.
Ces Plans d’Action pour la Jeunesse sont réalisés dans le cadre du projet « Initiative pour le Développement Municipal » financé par le Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ Tunisie, le Ministère des Affaires Locales et de l'Environnement et la Fédération Nationale des Communes Tunisiennes - FNCT .
International Crisis Group Tunisie: Justice Transitionnelle et Lutte contre l...Jamaity
Les tensions politiques entre défenseurs et adversaires du processus de justice transitionnelle
en Tunisie, en particulier de son application dans le domaine économique,
retardent la mise en place de politiques publiques à même de dynamiser l’économie
et de combattre la corruption. Les premiers considèrent que ce processus est nécessaire
pour garder vivante la flamme de la révolution, rétablir la confiance des citoyens
envers leurs institutions, et promouvoir l’Etat de droit, un développement équitable
et la réconciliation. Les seconds y voient le legs d’un contexte politique révolu
et un obstacle au redémarrage de l’économie nationale. Des compromis sont né-
cessaires pour réconcilier ces deux camps et approfondir les efforts menés par
l’Etat en matière de lutte contre la corruption et de désenclavement des régions les
plus négligées sous l’ancien régime.
La démocratie locale et la participation des citoyens à l’action municipaleJamaity
La Tunisie est aujourd’hui en phase de transition dé-
mocratique. Le pays est engagé dans un processus
de transformations fondamentales qui s’appuie sur
de grands acquis dont notamment la consécration
par la nouvelle constitution d’une démocratie locale
participative.
Sur cette base, la place du citoyen dans l’administration
de sa ville prendra de plus en plus d’importance.
Au-delà du simple électeur, il deviendra acteur entre
les périodes d’élection par le fait d’obtenir le droit
d’être informé sur les affaires de sa collectivité et de
participer à ses décisions.
Conscient de cet enjeux, le Centre de formation et
d’appui à la décentralisation CFAD, en collaboration
avec la coopération allemande GIZ, a élaboré ce manuel
qui passe en revue les différentes pratiques et
démarches participatives en faveur des élus locaux,
des représentants de la société civile, des praticiens communautaires, des experts, des universitaires et
des décideurs politiques. Il vise le renforcement des
capacités des acteurs locaux pour la mise en œuvre
du processus participatif.
L’initiative d’élaborer ce manuel s’inscrit aussi dans
une perspective globale de bonne gouvernance locale
dont les principes portent sur la transparence, la
redevabilité, la proximité de l’action locale associée à
une réelle participation de la société civile.
A vous tous qui tenez ce document entre les mains,
cette nouvelle édition s’est construite autour d’un
processus participatif, prenant en compte les suggestions,
les exemples et les remarques des villes tunisiennes.
Ce manuel reste ouvert aux futures expé-
riences qui enrichiront la démocratie participative
en Tunisie. Nous serons heureux de recevoir vos
feedbacks.
Dans le cadre du projet Karama, co-financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le British Council et TAMSS, nous recherchons un consultant en évaluation de projets
La présente note élabore une analyse synthétique du travail d’un échantillon des acteurs de la société civile culturels engagés dans le thème des droits humains et des droits civils en Tunisie.
Ce travail a été réalisé par l’équipe de Jamaity dans le cadre de l’élaboration d’une étude menée par le Groupe Tawhida Ben Cheikh dont le but est d’analyser l’importance de la culture.
L’Association Tunisienne de Gouvernance (ATG) est un acteur de premier plan de la société
civile, de la scène politique et du monde des affaires en Tunisie. Son approche transversale et
transdisciplinaire sur les questions de gouvernance lui permet d’avoir une exhaustivité des visions
portant sur les axes stratégiques du développement politique, économique et social de la Tunisie.
Appel à candidature d'entreprises sociales du PNUD TunisieJamaity
Projet "Création accélérée d'emplois et de l'appui à l'entrepreunariat" : Appel à candidature à l'intention des entrepreneurs sociaux des gouvernorats de Medenine et de Tataouine
Le projet « Création accélérée d’emplois et de l’entrepreneuriat », mis en œuvre par le PNUD en
partenariat avec l’Office de Développement du Sud et avec l’appui du Gouvernement Japonais,
vise à contribuer rapidement à la résorption de la question urgente et pressante du chômage à
Médenine et Tataouine, en aidant les jeunes et les femmes qualifiés issus des zones les plus
vulnérables à accéder au marché du travail et à créer leurs entreprises. Il vise aussi à promouvoir
l'entrepreneuriat social par l'appui au développement d'entreprises sociales par/pour les jeunes
diplômés sans emploi, hommes et femmes.
Dans le cadre de la composante « Inclusion socioéconomique des jeunes », le projet du PNUD met
en place un programme d’appui au profit des organisations de la société civile dédiées aux jeunes
et des entrepreneurs sociaux dans les gouvernorats de Médenine et de Tataouine en vue de
renforcer leurs rôles dans le développement socio-économique de la région.
Ce programme d’appui technique et financier permettra aux organisations de la société civile
dédiées aux jeunes et aux entrepreneurs sociaux, sélectionnés, de mettre en œuvre des projets
concrétisant l’approche et la finalité de l’économie sociale et solidaire et renforcer ainsi la
résilience de leurs communautés. Ce programme d’appui prévoit un processus compétitif pour
faire bénéficier les partenaires d’un programme de renforcement des capacités, de coaching et
d’appui financier.
Participation des citoyens à l'action municipale Jamaity
Avec la constitutionnalisation de la décentralisation et de la démocratie participative, les Collectivités locales tunisiennes sont appelées à mettre en place des dispositifs qui facilitent la participation citoyenne et le dialogue entre les élus locaux, les citoyens et la Société Civile, ainsi que toutes les parties prenantes à l’élaboration des décisions et de l’action municipales.
Ce manuel, réalisé par le CFAD et le programme CoMun-GIZ,propose des éléments d’éclairage sur les concepts clefs et les conditions « cadres » de la participation et présente quelques solutions pratiques illustrées par des expériences significatives, nationales et internationales.
Il est destiné à montrer l’opportunité du processus de participation citoyenne à la gestion des affaires locales et à susciter l’intérêt des Collectivités Locales et autres parties prenantes pour la démarche. Il ne s’agit cependant pas d’un manuel méthodologique exhaustif. Ce dernier ne pourra être élaboré que dans une phase plus avancée de la décentralisation et de l’institutionnalisation de la démocratie participative en Tunisie.
La participation des jeunes à la vie publique locale : Contexte, Diagnostic e...Jamaity
Le 15 Septembre est la journée internationale de la démocratie. La démocratie est autant un processus qu'un objectif, et implique la participation de tous, notamment les jeunes.
L’Initiative pour le Développement Municipal publie à cette occasion son rapport de diagnostic sur l’abstention des jeunes à la démocratie locale. Ce rapport est basé sur des focus groups réalisés avec des jeunes dans 30 communes et développe six familles de facteurs qui permettent de comprendre pourquoi les jeunes ne peuvent pas ou ne souhaitent pas participer. Le rapport a par la suite permis de développer des « Plans d’Action pour la Jeunesse » dans 29 municipalités.
Ces Plans d’Action pour la Jeunesse sont réalisés dans le cadre du projet « Initiative pour le Développement Municipal » financé par le Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ Tunisie, le Ministère des Affaires Locales et de l'Environnement et la Fédération Nationale des Communes Tunisiennes - FNCT .
Maitrise des études de renforcement des chaussées Adel Nehaoua
Maitrise des études de renforcement des chaussées
Selon le guide des renforcements CTTP 1992
Adel NEHAOUA
Ingénieur Expert
Société d’Etudes Technique Sétif
24 juin 2011
La procédure de création d’association est aujourd’hui régie par le décret loi n° 88 pour
l’année 2011, daté du 24 septembre 2011, concernant l’organisation des associations. Ce
texte relativement libéral facilite la création des associations et permet le plein
épanouissement de la société civile.
Ce présent décret loi définit l’association comme la convention par laquelle deux ou plusieurs
personnes oeuvrent, de façon permanente, pour réaliser des objectifs non lucratifs.
Rapport alternatif de la société civile tunisienne au Pacte International Rel...Jamaity
Un groupe de travail composé d'une quinzaine d'associations de la société civile coordonné par #EuroMedDroits a publié le Rapport alternatif de la société civile tunisienne au Pacte International Relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels – Août 2016 au Haut Commissariat des droits de l'Homme.
Le présent rapport alternatif de la société civile au Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels (#PIDESC) vient compléter le rapport officiel de la République Tunisienne réceptionné le 1er juin 2015, la « liste des points à traiter » du Comité des Droits Économiques Sociaux et Culturels (CODESC) de mars 2016, ainsi que « les réponses de la Tunisie » à ces points, publiée le 15 juillet 2016. Au total, ce sont plus d’une quinzaine d’associations tunisiennes qui ont participé à sa rédaction. Par ce rapport, elles montrent que la société civile tunisienne reste vigilante sur les obligations de l’État dans la mise en œuvre du PIDESC ratifié par la Tunisie en 1969. Elles affirment également
leur engagement à travailler, sur le terrain, avec tous les partenaires institutionnels afin de trouver des solutions aux problèmes structurels qui entravent la réalisation des droits économiques sociaux et culturels (DESC) en Tunisie.
« Le bénévole est celui qui s’engage librement pour mener à bien une action en direction d’autrui, action non salariée, non soumise à l’obligation de la loi, en dehors de son temps professionnel et familial1 ». Le bénévolat est la situation dans laquelle une personne apporte temps et compétences à titre gratuit pour une personne ou un organisme. Il se distingue donc de la situation de travail (ou salariat) essentiellement par les critères suivants :
- Le bénévole ne perçoit pas de rémunération. Il peut être dédommagé des frais induits par son activité (déplacement, hébergement, achat de matériel…).
- Le bénévole n’est soumis à aucun lien de subordination juridique. Sa participation est volontaire : il est toujours libre d’y mettre un terme sans procédure, ni dédommagement. Il est en revanche tenu de respecter les statuts de l’association, ainsi que les normes de sécurité dans son domaine d’activité.
Projet
Dialogue Tripartite
« Société civile-TN-UE »
« Mobilisation de la société civile pour le suivi des relations entre la Tunisie et l’Union européenne »
Ce Toolkit est le fruit d’un travail collaboratif, qui a integré la plupart des parties prenantes. Il s’agit d’un ensemble d’outils au
profit des acteurs.trices des coalitions pour les aider dans l’identification et la formulation de projet de développement humain
à fort impact.
Ce Toolkit est le fruit d’un travail collaboratif, qui a integré la plupart des parties prenantes. Il s’agit d’un ensemble d’outils au
profit des acteurs.trices des coalitions pour les aider dans l’identification et la formulation de projet de développement humain
à fort impact.
porté par des individus déterminés à défendre des causes qui leur tiennent à cœur. Que ce soit pour l’égalité des droits, la justice sociale, ou la protection de l’environnement, les activistes consacrent leur énergie, leur temps et souvent leur propre bien-être à la réalisation de leur vision d’un monde meilleur.
porté par des individus déterminés à défendre des causes qui leur tiennent à cœur. Que ce soit pour l’égalité des droits, la justice sociale, ou la protection de l’environnement, les activistes consacrent leur énergie, leur temps et souvent leur propre bien-être à la réalisation de leur vision d’un monde meilleur
Le guide de plaidoyer, est un document né d’une collaboration entre l’association JAMAITY et son partenaire la fondation CIDEAL dans le cadre du projet « Renforcement des capacités des réseaux, plateformes et autres collectifs pour la promotion des Droits Humains et des Libertés Fondamentales en Tunisie par la formation, l'échange d'expériences et la dynamisation» financé par la coopération Espagnole en Tunisie.
GUIDE ON MAIN FUNDING OPPORTUNITIES FOR STARTUPS AND NON PROFIT ORGANIZATIONS...Jamaity
In Tunisia, Community-Based Organizations, grassroots organizations, and social impact businesses have contributed to a variety of initiatives aimed at advancing human rights and incorporating the Humanitarian-Peace-Development nexus. They play a significant role in fostering peace in the country, but face at the same time numerous challenges and constantly changing circumstances.
Financial viability is one of these challenges threatened by the lack of fundraising expertise, and access to available opportunities.
This guide aims to inform community-based organizations, grassroots organizations, and social impact businesses about available funding and technical opportunities and equip them with data and tools to better secure funds.
2021 CIVIL SOCIETY ORGANIZATION SUSTAINABILITY INDEX (ENG)Jamaity
In 2021, countries in the Middle East and North Africa (MENA) began to chart their path toward recovery from the myriad impacts of the COVID-19 pandemic. Yet, the process of recovery—social, economic, and political proved to be both gradual and halting. Over the course of the year, CSOs in the region faced not only the ongoing impact of the pandemic, but also political unrest and financial uncertainty, yet continued to adapt to the difficult and shifting environment. The 2021 CSO Sustainability Index for MENA, which reports on the state of CSO sectors
in Egypt, Iraq, Jordan, Lebanon, Libya, Morocco, Tunisia, and Yemen, outlines CSOs’ successes and obstacles in carrying out their missions.
L’intervention de l’UICN a également permis d’accompagner les partenaires dans la mise en oeuvre
de leurs Plans d’Actions Stratégiques.
Les résultats et réalisations présentés dans ce rapport donnent une photographie de la dynamique
de l’UICN dans la région et de sa contribution à la conservation, gestion durable du capital naturel et
aux objectifs du développement durable.
Le guide de plaidoyer, est un document né d’une collaboration entre l’association JAMAITY et son partenaire la fondation
CIDEAL dans le cadre du projet « Renforcement des capacités des réseaux, plateformes et autres collectifs pour la promotion
des Droits Humains et des Libertés Fondamentales en Tunisie par la formation, l'échange d'expériences et la dynamisation»
financé par la coopération Espagnole en Tunisie.
Ce guide vise à renforcer les connaissances des coalitions ciblées par le projet en plaidoyer ainsi de leur fournir des outils
et des moyens pratiques pour leur faciliter la mise en oeuvre des actions de plaidoyer efficaces.
Étant donné que le plaidoyer constitue l’une des grandes missions des coalitions dans leur travail quotidien, l’équipe du
projet a pensé à créer ce document d’une manière simple et pratique, permettant aux membres d’enrichir leurs bases de
connaissance mais aussi pouvoir pratiquer et appliquer ce qui est mentionner dans leurs activités ainsi que leur vie
associative quotidienne.
La levée des fonds ou la recherche de financements dénommé en anglais « Fundraising » consiste en un processus de
collecte de contributions sous forme d’argent ou d’autres ressources en sollicitant des dons à des particuliers, des entreprises,
des fondations caritatives ou des agences gouvernementales.
La levée des fonds est l’une des pièces les plus importantes du puzzle organisationnel, en effet en l’absence de financement,
une organisation ne pourra pas servir efficacement la cause qu’elle défend et répondre aux besoins de la communauté et
elle serait amenée à terme à disparaître.
La levée de fonds est une démarche stratégique à long terme laquelle engage l’ensemble de l’organisation, administrateurs,
permanents et bénévoles autour d’un projet.
En substance, le fundraising n’est pas une finalité en soi mais plutôt un moyen pour concrétiser des idées/ actions.
تسلط هذه الدراسة الضوء على الحق في السكن في تونس من خلال النظر في واقع وظروف عيش
المهاجرين من جنوب الصحراء في تونس. تعتمد الدراسة على مقاربة أنثروبولوجية وتستقي معطيات
الميدانية من جملة من المقابلات شبه المهيكلة مع عدد من المهاجرين المقيمين في احياء تونس
العاصمة، ما ساعد على استخلاص مادة كيفية للإجابة على الأسئلة التي تضعها الدراسة.
وتنظر الدراسة الى ديناميكيات السكن الخاصة بالمهاجرين سعيا الى مناقشة حدود وصولهم إلى هذا
الحق على مستويات مختلفة )سياسية، مؤسساتية، اجتماعية، شخصية، إلخ(، من خلال تحليل سرديات
فردية لفهم ظروف السكن وعوامل اختياره، بما في ذلك المحيط العمراني المباشر للمسكن. وتعتمد
الدراسة أساسا على مقاطعة مسارات البحث عن مسكن والولوج الى هذا الحق مع مسارات الهجرة
والعلاقة بين المهاجر والمجتمع المحلي، وصولا الى تقاطع الهامش الذي يشغله المهاجرون مع
الهوامش الاجتماعية المحلية والدور الذي تلعبه شبكات الأمان المجتمعي.
يمهد هذا العمل الى نشر نسخة أشمل للدراسة والتي ستجمع عملا ميدانيا موسعا )ولايتي صفاقس
ومدنين الى جانب تونس الكبرى(، ويضع في مرحلة اولى جملة من التوصيات كما يلي:
إطلاق حملة لتسوية الوضعيات الإدارية للمهاجرين المتواجدين في تونس
ادماج المهاجرين في السياسات العمومية واشراكهم في التخطيط لها وتنفيذها
الدفع نحو مزيد من المساءلة وتحمل المسؤولية في ما يتعلق بدور المنظمات الأممية في
حماية واسناد اللاجئين وطالبي اللجوء والمهاجرين
تحسين وتعميم آليات وبرامج ادارة المساعدات المالية التي تقدمها المنظمات الإنسانية
دعم المبادرات المجتمعية في الأحياء المستهدفة
تحسيس الرأي العام لتعزيز التضامن مع وبين التونسيين والمهاجرين واللاجئين وطالبي اللجوء
مراجعة القانون رقم 7 المؤرخ في 8 مارس 1968 والمتعلق بوضع الأجانب في تونس )قانون
تصريح الإقامة( لجعله متوافقًا مع المعاهدات الدولية
إعادة النظر في شروط إيواء الأجنبي واجبارية اعلام أقسام الشرطة بذلك
دعم واسناد دور جمعيات المجتمع المدني في توفير المرافقة القانونية للمهاجرين بما في ذلك
الأطر المتعلق بحقهم في السكن ومرافقة توقيع العقود )فحص البنود التعاقدية مع صاحب
المسكن( والمبادرة باقتراح نموذج عقد موحد خاص باللاجئين والمهاجرين
تسهيل اجراء ات منح تصريح الإقامة وإزالة العقوبات المتعلقة بانقضاء مدتها
ضمان الوصول إلى العدالة فيما يتعلق بالحق في السكن في حالة التجاوز
مراعاة الوضع الهش للمهاجرين في كافة برامج وزارة الشؤون الاجتماعية
مراجعة محتوى البرامج التعليمية لجعلها أكثر شمولية واحترامًا للمهاجرين
دعم عمل منظمات المجتمع المدني على تسليط الضوء على مسألة الوصول إلى العدالة فيما
يتعلق بالحق في السكن للمهاجرين وإدراج هذه النقطة ضمن أوليات ومخاوف المنظمات عند
اصدار تقاريره
La présente étude a été conduite par Maram Tebbini pour le FTDES, membre du Arab Hub for Social Protection, et ce dans le cadre du projet de recherche « Social Protection in (post)Covid MENA ».
Il s’agit de la première partie d’un travail plus élaboré qui couvrira d’autres villes Tunisiennes à paraître en septembre 2022.
Rattaché au principe de la dignité, avoir droit à un logement signifie protéger la dignité et l’intégrité physique et psychique de l’individu. Ce droit implique l’accès à un logement sécurisé, habitable, doté de services nécessaires et situé à proximité des possibilités d’emploi, des services de santé, des écoles, des moyens de transports, etc. Le logement doit aussi être adapté à l’expression de l’identité culturelle des habitants. Ces conditions sont pourtant difficilement réunies même pour une bonne partie de Tunisiens marginalisés. La situation empire clairement pour d’autres groupes marginalisés, à savoir les migrants « subsahariens ». La visée de cette étude serait de décrire et de discuter les conditions de l’habitat de ces derniers.
Ce Toolkit est le fruit d’un travail collaboratif, qui a integré la plupart des parties prenantes. Il s’agit d’un ensemble d’outils au
profit des acteurs.trices des coalitions pour les aider dans l’identification et la formulation de projet de développement humain à fort impact.
Pourquoi:
Pour innover dans l’identification
des actions
• Pour faciliter les choses aux acteurs.
trices de la société civile
• Pour développer des projets basés
sur les besoins spécifiques des citoyens.nes
• Pour la mise en oeuvre des projets à fort impact
Quoi:
Une démarche innovative et
participative en quatre étapes
• Un ensemble d’outils adaptés et
inspirés par les approches de
l’innovation
• Un toolkit avec des résultats
tangibles
Comment: Des outils guidés étape par étape
afin d’aboutir à un résultat concret
dans le process d’identification et
de formulation des projets
Bulletin 200 days after Article 80-Concentration of powers (2).pdfJamaity
Two hundred days after the triggering of Article 80 by the President of the Republic Kais Saied, the hypotheses raised by the two previous bulletins -issued respectively 50 and 100 days after the onset of the state of exception- namely that of a “break in continuity”1, an “erosion of the rule of law and a threat to freedoms”2 are becoming more and more confirmed every day.
The authoritarian nature of the practice of power introduced by the President, who, since the so-called Decree 117, has had all the executive and legislative powers in his hands, is becoming established.
The Covid-19 pandemic & the evolution of migration intentions among Tunisian ...Jamaity
This study was carried out as part of the participation of the Tunisian Forum for Economic and Social Rights (FTDES) in the research project "Social Protection in (post) Covid MENA" as member of the "Arab Hub for Social Protection" Consortium.
تنطلق هذه الدراسة من جملة من الاستفهامات النظرية والميدانية التي لا نروم الإجابة عليها بقدر ما نروم استحثاث التفكير فيها. أمّا هويّتها التحرّرية المواطنية وخلفيتها الحقوقية باعتبار الإطار الجمعياتي الذي أنجزت فيه فانّه يجعل الغاية كذلك من هذا البحث هو تزويد القارئ عموما والفاعلين الاجتماعيين بشكل خاص بأليّات تفكير مختلفة ليكونوا خاصة أكثر وعيا بالقضايا وأكثر نجاعة في طرحها واستشراف نتائجها
تهدف هذه الدراسة أساسا الى
تحديد كيفية تفاعل الأسر مع الجائحة من حيث أشكال التأقلم واستراتيجيات المقاومة والصمود
تحديد مدى تأثير الجائحة على الأفراد داخل الأسرة وخارجها وخاصة في مستوى الرضا العام
دراسة مستويات تطوّر النوايا الهجرية في ظل الجائحة
دراسة مستويات تغيّر المشاريع الهجرية ومساهمة الأسر فيها وامكانيات تحقيقها مستقبلا
Normal life came to an abrupt halt in the first quarter of 2020 as the COVID-19 virus spread around the globe. Confronted by myriad unprecedented challenges, including political and economic unrest, the closure of civic space, and a decline in financial viability, CSOs in the Middle East and North Africa (MENA) demonstrated remarkable resilience. They reacted quickly to the constantly changing circumstances by providing critical services, thereby demonstrating their value to the societies in which they are based. In addition, CSOs increasingly adopted new technologies, allowing them to develop new ways of working, providing services to their constituents, and increasing their own capacities. The pandemic thus served as a litmus test, both exposing CSOs’ vulnerabilities and highlighting their resilience. This year’s CSO Sustainability Index for MENA, which reports on the state of CSO sectors in Egypt, Iraq, Jordan, Lebanon, Libya, Morocco, Tunisia, and Yemen, describes both these opportunities and challenges.
Diaspora organizations and their humanitarian response in tunisiaJamaity
How has the Tunisian diaspora responded when COVID-19 hit their country of origin? How did they support and engage with families, communities back in Tunisia? And did they coordinate with the wider humanitarian system when delivering humanitarian aid?
DEMAC has conducted a Real-time review between July and September 2021, providing a rapid analysis of the humanitarian response of Tunisian diaspora organizations to the fourth and most severe wave of the COVID-19 pandemic.
Deconstruire le mythe de la surete en TunisieJamaity
Le droit d’asile constitue un droit fondamental consacré tant par la Charte des droits fondamentaux de l’Union
européenne15 que par le droit italien.
Cependant, force est de constater la multiplication des obstacles pour limiter l’accès aux procédures d’asile.
Le concept de « pays d’origine sûr » permet ainsi de déclarer irrecevable une demande d’asile et de renvoyer le demandeur vers l’Etat concerné, sous prétexte que ce pays est sûr pour lui. Or, la Tunisie ne peut être
considérée comme absolument « sûr » pour toutes et tous ses ressortissants. Ce concept est donc incompatible avec le droit d’asile et les garanties à fournir à la population migrante.
L’utilisation de la notion de « sûreté » pour justifier la mise en place d’une procédure accélérée d’examen d’une demande d’asile implique non seulement un abaissement des garanties procédurales indispensables pour
assurer la qualité de cet examen, mais méconnait également la réalité de la situation particulière de nombreux tunisiens demandeurs d’asile.
En outre, l'instrumentalisation de ce concept permet une certaine standardisation des rapatriements vers la Tunisie – 1.997 Tunisiens en 2020 et 1.655 jusqu'à mi-novembre 2021 – qui reste le pays vers lequel l'Italie effectue le plus d'opérations de rapatriement.
Les organisations signataires entendent souligner la gravité de la situation vécue par de nombreux tunisien.ne.s victimes de violations graves de droits humains et appellent le gouvernement italien à renoncer à la notion de « pays d’origine sûr » qui vide le droit d’asile de sa substance.
Tunisie_ Feuille de route de l'UE pour l'engagement envers la Société civile 2014 - 2017
1. 1
TUNISIE
FEUILLE DE ROUTE DE L’UE
POUR L’ENGAGEMENT ENVERS LA
SOCIÉTÉ CIVILE
2014 - 2017
Approuvé par : Chefs de missions des Etats membres de l'Union européenne en Tunisie
Date d’approbation / de mise à jour : 10 décembre 2014
2. 2
L’élaboration de ce document est notamment basée sur les résultats de la « mission d’appui à
l’amélioration de l’environnement institutionnel et légal des organisations de la société civile
tunisienne » financée par l’Union européenne en 2013/20141
. La feuille de route a été élaborée
par la Délégation de l’Union européenne et les États membres, en consultation avec la société
civile, les partenaires techniques et financiers et le gouvernement tunisien.
1. ÉTAT DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Le paysage relatif à la société civile tunisienne a connu des changements substantiels suite aux
évènements de décembre 2010 et janvier 2011.
Sur le plan quantitatif, plus de 9 000 nouvelles associations ont vu le jour au cours de ces trois
dernières années. Selon la base de données d’IFEDA (Centre d’information, de formation,
d’études et documentation sur les associations), près de 16 000 organisations sont recensées en
Tunisie. Il est cependant difficile de connaitre avec précision le nombre exact d’associations
effectivement actives. Des témoignages sur le terrain font état de moins de 5 000 associations
existantes.
1.1 ENVIRONNEMENT PROPICE
Un grand acquis de la révolution : le décret-loi n° 88-2011
Le cadre juridique a été totalement bouleversé suite à la révolution, avec l’adoption du décret- loi
n° 88-2011 (du 24 septembre 2011) qui offre aux organisations de la société civile des droits et
des libertés qu'elles n'avaient jamais eus auparavant. Le nouveau texte s'est ainsi assigné comme
objectif de libéraliser l'activité associative et de mettre en place un ensemble de garanties, droits
et obligations permettant aux associations de mettre en œuvre leur mission dans les meilleures
conditions. Les changements principaux introduits par le décret-loi sont les suivants :
Ø Le nouveau décret-loi ne requiert plus qu'une déclaration de constitution adressée au
Secrétaire général du gouvernement, contrairement à la situation antérieure, où la
création d'une association nécessitait une autorisation préalable de la part des autorités ;
Ø Les questions relatives aux associations relèvent, désormais, de la compétence de la
Présidence du gouvernement et non plus du ministère de l’Intérieur ;
Ø La classification des associations selon leur domaine d’activité a été abrogée ;
Ø Les associations n'ont plus besoin de se conformer à un modèle obligatoire de statuts
imposé par les autorités publiques ;
Ø Les associations sont libres d'évaluer l'action de l'État et d'exprimer leurs opinions, y
compris politiques, contrairement à la situation antérieure ;
1
L’étude est disponible sur le site : http://eeas.europa.eu/delegations/tunisia/projects/overview/pasc_fr.htm
3. 3
Ø Les associations peuvent désormais accepter des subventions, des dons et des legs pour
financer leur activité ;
Ø Les associations peuvent obtenir des fonds étrangers sans demander d’autorisation à cet
effet ;
Ø L’âge minimal pour faire partie d'une association est de 13 ans et de 16 ans pour être
fondateur ou dirigeant.
Concernant la création des associations, le refus de donner suite à la constitution d’une
association par les autorités compétentes n'est envisagé que dans des hypothèses fort limitées. À
cet effet, les statuts de l'organisation doivent simplement se garder d'appeler à la violence, à la
haine, à l'extrémisme et à la discrimination sur des bases religieuses, sexuelles ou régionales. Ils
doivent en outre se conformer aux règles de l'État de droit, de la démocratie, du pluralisme, de
l'égalité et des droits humains, tels que définis dans les conventions internationales ratifiées par
l'État tunisien.
Si le décret n° 88-2011 reconnaît des droits aux associations, il les astreint également à certaines
obligations, en particulier administratives et comptables, pour en assurer la transparence et la
redevabilité.
Il est à noter que les dispositions du décret-loi ne s’appliquent pas aux associations sportives, de
micro-crédit, de chasseurs, agricoles et à certaines associations professionnelles.
En terme de soutien financier et de capacité juridique, les associations obtiennent, dès leur
création, le droit d'ester en justice, celui d'acquérir des biens, d’accéder à la propriété et à la
gestion des ressources et de leurs biens, ainsi que celui d'accepter des subventions, donations, dons
ou legs, et ce, même avant la publication au Journal officiel (JORT) et l'accès à la personnalité
juridique.
Au regard du financement public des associations, c'est le décret n° 2013-5183 du 18 novembre
2013 qui en a fixé les critères, les procédures et les conditions d'octroi, et déterminé les modalités
de suivi et de contrôle applicables.
Les associations bénéficiaires, dans le cadre d’un appel à candidatures ou d'un accord de
partenariat, doivent transmettre à l'organisme public concerné et au ministère des Finances un
rapport annuel sur l'emploi des fonds publics octroyés et l'état de progression des projets financés.
Elles sont soumises au contrôle sur place des agents des inspections et des services techniques
relevant du ministère de tutelle, ainsi qu’à l'inspection des corps de contrôle général.
Si l'association n'a pas respecté tout ou partie des termes du contrat envers l'organisme public
concerné, elle est tenue de restituer la totalité ou le restant du montant du financement public
obtenu, à moins qu'elle n'ait procédé à la régularisation de sa situation dans les trois mois suivant
la date de sa mise en demeure.
4. 4
Toute association désirant l’obtention d’un financement public est tenue d’accompagner sa
demande par une liste de documents.
Le recours au financement étranger devient libre, en contrepartie d'une simple déclaration de
l'origine et du montant des fonds, qui doit être publiée dans un média écrit et sur le site web de
l'organisation s'il existe (art. 41). La seule réserve consiste dans l'interdiction faite aux associations
de recevoir des fonds d'un État avec lequel la Tunisie n'entretient pas des relations diplomatiques
ou d'organisations qui défendraient les intérêts et les politiques de ces États.
En pratique, la Direction générale des associations et des partis politiques auprès de la présidence
du gouvernement n’a pas les moyens et les ressources nécessaires pour s’assurer du respect des
obligations par les associations, étant donné le nombre très important des dossiers concernés. De
plus, certains dossiers physiques n’ont pas encore été transférés du Ministère de l’Intérieur à la
Présidence du gouvernement.
Des dispositifs juridiques à parfaire
Outre ce décret-loi, une multitude de normes sont applicables aux associations, qui relèvent de
dispositions spéciales ou sont issues du droit commun (exemple : responsabilité civile et pénale
des associations).
Des initiatives pour l’exemption fiscale, telle que la suspension des taxes dans le cadre de la
coopération internationale prévue dans la loi des finances complémentaires 2014, sont en cours et
à promouvoir/suivre dans leur mise en application.
L’application du décret-loi n° 88-2011 reste un défi dans la pratique. De plus, celui-ci nécessite
des améliorations additionnelles (par exemple, la procédure de création des associations recèle des
faiblesses, et l’indépendance de la société civile vis-à-vis des partis politiques n’est pas assurée) et
le cadre juridique relatif aux associations doit être repensé, en vue de permettre aux associations
d’être plus libres, plus indépendantes, plus attractives et de conduire leurs activités avec la
sérénité, mais aussi la responsabilité requises.
De plus, les articles de la nouvelle Constitution du 27 janvier 2014 garantissant la liberté
d’association devront être transcrits dans les lois (exemples : article 35 sur la liberté d’association,
article 31 sur le droit de s’exprimer et de publier, article 37 sur la liberté de se réunir et de
manifester, article 32 sur le droit d’accès à l’information, etc.).
Contexte socio-économique
Depuis le 14 janvier 2011, la transition économique de la Tunisie est caractérisée par
l’incertitude et les risques engendrés par l’environnement domestique et le contexte international.
Sur le plan macroéconomique, ces contraintes se sont traduites par une croissance faible et une
détérioration des soldes des comptes budgétaires et externes. En 2014, avec le retour progressif
de la confiance des opérateurs, la croissance économique devrait permettre une reprise de
l’activité, soutenue par une reprise des secteurs des phosphates et du tourisme. La croissance
pour l'année est projetée à 2,6 % et à 4,5 % sur le moyen terme. Le déficit courant est anticipé par
le FMI à 7,2 % 2014 et 6,3 % en 2015.
5. 5
Dans ce contexte difficile, le défi de l’emploi reste la préoccupation majeure de la Tunisie. En
2013, le taux de chômage était estimé à 15,3 %. 30 % des jeunes diplômés et 31,9 % des
diplômés de l’enseignement supérieur étaient au chômage. Les femmes étaient nettement plus
touchées par le chômage que les hommes (21,9 % contre 12, 8 %).2
De plus, ce phénomène
touche deux fois plus de diplômés du supérieur femmes (41,9 %) que de diplômés hommes
(21,7 %).
Ce problème du chômage, qui tend à être structurel, résulte en grande partie d’une inadéquation
entre offres et demandes de travail, à la fois sur le plan quantitatif (entre les formations
supérieures et les besoins du secteur privé) et sur le plan qualitatif (les diplômés n’ayant pas les
compétences requises pour intégrer le marché du travail). Cependant, sous l’effet des
programmes de recrutement dans le secteur public, le taux de chômage en 2013 est en légère
baisse à 15,3 %.
Parmi les défis majeurs auxquels la Tunisie est confrontée figurent les disparités
socioéconomiques qui subsistent en dépit d’une réduction considérable de la pauvreté et d'une
amélioration des indicateurs sociaux au cours des deux dernières décennies. Le taux de pauvreté
est estimé à 15,5 % en 2010 contre 23,3 % en 2005 et 32,4 % en 2000. La baisse du taux de
pauvreté entre 2000 et 2010 est expliquée par la croissance de la consommation, qui a été plus
élevée pendant cette période parmi les déciles les moins aisés de la population. La baisse du taux
de pauvreté n’a pas bénéficié aux régions de l’intérieur qui ont vu leur retard par rapport au reste
du pays s’accentuer. L’enquête sur les ménages de 2010 confirme que les conditions de vie des
citoyens des gouvernorats défavorisés se sont détériorées au cours de la période 2000-2010.
1.2 PARTICIPATION ET RÔLES
Un rôle croissant malgré des cadres de concertation à renforcer
Avant la révolution, dans le cycle de l'action publique à plusieurs étapes, les associations n'ont été
le plus souvent impliquées qu'au stade de l'exécution des activités. Il était ainsi rare de voir les
autorités centrales offrir des subventions aux associations à la requête de ces dernières et pour des
projets innovants. Il était plus courant que les acteurs étatiques invitent des associations à
bénéficier de subventions pour réaliser des activités prévues par le ministère ou la direction
considérée. Parmi les associations « anciennes », actives et performantes figurent des associations
environnementales, culturelles et féminines.
Suite à la révolution, les associations envisagent de manière nouvelle leur rôle dans le champ
public, avec l’ambition d’œuvrer plus activement à la construction de la démocratie et de l’État de
droit, en étant – du point de vue des acteurs eux-mêmes – un partenaire de l’État, voire un contre-
pouvoir et un agent de contrôle démocratique de ce dernier. Après avoir été longtemps
délégataires des services publics de l’État, les associations se sont émancipées pour conquérir de
nouveaux champs d’action. Le rôle de la société civile s’est ainsi élargi et révélé déterminant dans
la conduite de la transition tunisienne.
2
Institut national des statistiques (2013) pour le 4ème
trimestre 2013
6. 6
Les domaines d’intervention se sont diversifiés, les thèmes majeurs au cours de la période de
transition incluant, notamment la citoyenneté et l’État de droit d’une part et le développement
régional d’autre part. Les associations se sont rendues utiles dans des domaines aussi variés que la
justice transitionnelle, l’observation des élections, la promotion de la culture et la protection de
l’environnement. Les associations s'emploient également à contribuer et à appuyer le
développement de l’emploi et de l’activité économique.
L’article 5 du décret-loi n° 88-2011 souligne le droit pour les associations d'accéder à
l'information, d'évaluer le rôle des institutions de l'État et de formuler des suggestions en vue
d'améliorer leurs performances, ainsi que d’organiser des réunions, manifestations, conférences,
ateliers et toutes autres activités civiles. Les associations bénéficient même du droit de porter des
jugements sur les politiques publiques menées par le gouvernement et d'exprimer des opinions
politiques.
Le rôle de la société civile a été fondamental lors de l’élaboration de la Constitution, que ce soit en
termes de suivi du processus ou de plaidoyer pour l’adoption d’articles déterminants, y compris
ceux garantissant le respect des droits de l’Homme.
Concernant la participation à la formulation des politiques publiques, les mécanismes et cadres de
concertation entre OSC et acteurs étatiques ne sont pas encore développés et il existe toujours un
manque de confiance réciproque entre les acteurs. L'article 139 de la nouvelle Constitution du 27
janvier 2014 constitue un élément d'appui substantiel à la mise en place de cadres de concertation,
en prévoyant que « les collectivités locales adoptent les instruments de la démocratie participative
et les principes de la gouvernance ouverte afin d'assurer la plus large participation des citoyens
et de la société civile dans la préparation de projets de développement et d'aménagement du
territoire et le suivi de leur exécution, et ce, conformément à ce qui est prévu par la loi ». On peut
donc s’attendre à une participation accrue de la société civile dans la gouvernance locale, la
décentralisation, etc.
Même si, en pratique, une méfiance et une méconnaissance des mécanismes pour la concertation
persistent encore, il existe une reconnaissance par l’État du rôle important que doit jouer la société
civile dans le dialogue politique et au-delà. Toutefois, la compréhension du rôle des associations
diffère selon les thématiques. Les secteurs tels que l’égalité homme-femme ou la justice semblent
davantage ouverts à la participation des associations, alors que d’autres, tels que la migration ou la
sécurité peinent à dialoguer avec la société civile.
1.3 CAPACITÉS
Les organisations de la société civile tunisienne, notamment celles créées après le 14 janvier 2011,
sont extrêmement diversifiées, en termes de capacités et d’expérience, avec les « anciennes »
associations déjà actives avant la révolution et les « jeunes » associations créées depuis 2011.
7. 7
Même s’il est difficile de généraliser l’évaluation d’un tissu associatif aussi diversifié, les
principaux atouts de la société civile peuvent être résumés ainsi qu’il suit :
• enthousiasme, engagement, militantisme et solidarité ;
• compétence et expérience d’une partie de la société civile en matière de fonctionnement
associatif, susceptibles d’être partagées et transférées à d’autres organisations ;
• expériences réussies (au niveau technique et institutionnel) directement valorisables ;
• potentiel humain important et bonne connaissance du terrain au niveau des groupements de
base et des milieux ruraux et périurbains ;
• capacités pointues de certaines organisations dans des domaines précis.
Certaines faiblesses peuvent également être identifiées, parmi lesquelles :
• Un manque de compétences en matière de fonctionnement « interne », de capacités
techniques et de plaidoyer, ainsi qu'un besoin de formation spécifique du personnel (en vue
de la professionnalisation des OSC). En outre, les associations ont des faiblesses en termes
de gestion – en particulier financière et de gouvernance, que la jeunesse des associations
peut expliquer dans une large mesure.
• Un manque de stratégie/vision : beaucoup d’associations n’ayant pas encore mené de
réflexion solide sur leur rôle et leur vision, il s’avère difficile de dresser un planning de
leurs activités et une stratégie d’action ; lié au rôle potentiel d’influence et de plaidoyer
que les OSC voudraient jouer, il y a un manque d’expérience et de pratique dans ce
domaine, y compris dans la vision politique, le lien avec la recherche, la capacité
analytique.
• Une maîtrise insuffisante des approches participatives et partenariales, due à une faiblesse
de la culture démocratique et à la faiblesse des aptitudes à la médiation et au plaidoyer.
• Un faible degré de structuration et de collaboration entre organisations (réseaux,
fédérations, etc.). À l’exception de quelques fédérations et réseaux souvent nationaux, on
observe une amorce timide de création de nouvelles organisations de type réseau, souvent
appuyées par des partenaires financiers. Certains réseaux fonctionnent bien, mais d’autres
font face à des difficultés pour se développer. Cela est en partie dû aux problèmes de
gouvernance et à l’esprit de « concurrence » et, parfois, de « rivalité » entre certaines
associations.
• Une politisation excessive de certaines associations.
• De plus, un manque de leadership pose des difficultés à certaines associations, qui peinent
à assurer leur légitimité et la représentation des bénéficiaires sur le terrain.
• La faiblesse du développement des groupements de base (ruraux et urbains), malgré le
nombre croissant d’associations dans les régions, après la révolution. Ceci est en partie dû
au caractère principalement urbain et élitiste des acteurs les plus actifs de la société civile
organisée.
8. 8
• Un autre défi majeur identifié par les associations est le déficit de financements et d’accès
à ces derniers, mais aussi le manque de structures d’appui qui puissent les guider pour
mobiliser des ressources.
9. 9
2 ENGAGEMENT ACTUEL DE L’UE
La société civile et plus largement l’ensemble des acteurs non étatiques sont devenus des
partenaires privilégiés et incontournables de l’Union européenne. L’UE considère qu’une société
civile dotée de moyens d’action est un élément essentiel de tout système démocratique.
Depuis 2011 et suite aux bouleversements politiques et économiques dans les pays du sud de la
Méditerranée et à une demande croissante de participation de la part de leurs citoyens, l’UE
propose une approche renforcée et plus stratégique dans son engagement avec les OSC des pays
partenaires, y compris la Tunisie.
Ainsi, la société civile fait l’objet d’une attention particulière dans le cadre d’un véritable dialogue
structuré. À ce titre, l’UE définit et met en œuvre avec la société civile des mécanismes et outils
qui ancrent le dialogue, la consultation et la concertation dans tous les processus de définition,
mise en œuvre et de suivi de la politique extérieure et de coopération avec les pays tiers et dans la
construction de l’espace euro-méditerranéen.
Dans ce sens, la Communication européenne (2012) intitulée « Les racines de la démocratie et du
développement durable : L’engagement de l’Europe avec la société civile » a défini trois priorités
importantes pour ce partenariat stratégique et renforcé entre l’UE et la société civile :
1) Renforcer les efforts visant à promouvoir un environnement propice pour les organisations
de la société civile dans les pays partenaires
2) Encourager une participation constructive et structurée des organisations de la société
civile aux politiques intérieures des pays partenaires, au cycle de programmation de l’UE
et aux processus internationaux
3) Accroître la capacité des organisations locales à exercer plus efficacement leur rôle
d’acteurs indépendants du développement
En Tunisie, la coopération et l’appui à la société civile sont en pleine croissance. Après janvier
2011, l’UE s’est très vite engagée pour soutenir les organisations émergentes et « historiques » de
la société civile tunisienne et les renforcer dans leur structuration, capacités et initiatives, en
particulier dans les régions et zones défavorisées et selon une approche basée sur le respect des
valeurs fondamentales.
2.1 DIALOGUE DE L’UE AVEC LA SOCIÉTÉ CIVILE
L’approche participative dans la définition de la stratégie relative à la société civile est promue par
l’UE, mais varie dans la pratique selon les partenaires techniques et financiers et les thématiques.
L’UE dialogue avec la société civile aux différentes étapes du cycle de programmation. Lors de
l’élaboration de sa stratégie « Droits de l’Homme » et de son plan d’action, l’UE consulte ainsi la
société civile de manière systématique. Cette démarche est cependant souvent concentrée à Tunis
et couvre donc peu les populations directement concernées. De même, le problème du nombre et
de la représentativité des participants se pose, devant une société civile nombreuse et plurielle.
Lors de l’identification et de la formulation des projets, les experts sont souvent amenés à aller à
la rencontre des bénéficiaires finaux dans les régions pour identifier leurs besoins. L’implication
10. 10
de la société civile dans la formulation et la mise en œuvre de programmes de coopération
bilatéraux est de plus en plus la règle, avec notamment l’insertion d’une composante « appels à
propositions » en faveur de celle-ci.
Lors de visites ou de missions de la Commission européenne ou des États membres, la société
civile est le plus souvent consultée. L’agenda est cependant souvent décidé par l’UE et partagé au
dernier moment avec les participants, avec un suivi inégal.
L’Union européenne soutient un projet de « mobilisation de la société civile dans le suivi des
relations UE-Tunisie », mis en œuvre par le Réseau euro-méditerranéen pour les droits de
l’Homme (REMDH). Ce projet a pour objectif d’aider la société civile à se structurer pour mieux
suivre et participer aux relations entre l’UE et la Tunisie, tout en améliorant ses techniques de
plaidoyer et sa représentativité. Le projet se concentre sur quatre secteurs : justice, migration,
droits des femmes et droits économiques et sociaux. Ce projet a déjà permis d’améliorer la
participation de la société civile dans la discussion de certains documents de stratégie de l’UE et
dans la participation aux comités de pilotage de programmes bilatéraux.
L’Union européenne accorde, en outre, un nombre important de subventions sur les thèmes tels
que la citoyenneté, la transition démocratique, les élections, l’égalité homme-femme, les médias,
etc.
2.2 DIALOGUE SUR LES POLITIQUES POUR CRÉER UN ENVIRONNEMENT
PROPICE
Après la révolution, L’UE a pu s’engager davantage pour ancrer la société civile dans la vie
publique du pays. L’UE mène un dialogue régulier avec la société civile, que ce soit pour le suivi
de la situation politique du pays ou pour des aspects plus techniques de coopération.
Dans le cadre du Programme d’appui à la Société civile (PASC), une étude étalée sur une période
de huit mois a pu analyser en détail le cadre législatif et légal des associations. À partir de
fin 2014, une deuxième phase est prévue sur la refonte du cadre juridique et un appui à la
Direction générale des associations et des partis politiques de la Présidence du gouvernement.
2.3 INTÉGRATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
La société civile est impliquée dans la coopération de l’UE (par exemple lors de la
programmation, la mise en œuvre et le suivi d’un nombre croissant de projets). On trouvera, ci-
après, un rappel des principales interventions financées par la Commission européenne et par
plusieurs États membres. De plus, dans le cadre des programmes de coopération transfrontalière
une participation active de la société civile est prévue.
Délégation de l’Union européenne :
11. 11
À travers la Délégation de l’UE en Tunisie, la Commission européenne finance directement près
de 55 initiatives portées par la société civile tunisienne pour un montant de 17 millions d’euros,
dans des domaines allant de la promotion des droits des femmes au soutien à la transition
démocratique, en passant par la réforme des médias, l’emploi, le développement local ou encore la
protection de l’environnement. Par ailleurs, l’UE implique directement la société civile dans la
mise en œuvre et le suivi de tous ses programmes bilatéraux, dans un souci de responsabiliser les
parties prenantes et de les mettre en partenariat avec les acteurs publics. Les partages
d’information et réseaux thématiques sont également appuyés et développés (exemple : médias,
genre, justice, droits économiques et sociaux, etc.). Les interventions aux niveaux géographique et
thématique sont complémentaires dans certains secteurs comme les acteurs non étatiques, la
démocratie et les droits de l’Homme et l’instrument de voisinage.
La Tunisie est devenue un bénéficiaire important des financements alloués à la société civile à
travers l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme (IEDDH), la Facilité
société civile pour le voisinage sud et l’Instrument d’appui aux acteurs non étatiques, entre autres.
Certains projets sont portés par des organisations non gouvernementales étrangères (généralement
en partenariat avec des associations tunisiennes) alors que d’autres sont directement gérés par des
associations tunisiennes.
Par ailleurs, et pour la première fois dans la coopération bilatérale, le gouvernement tunisien et la
Délégation de l’UE ont décidé d’inscrire dans le programme indicatif national, un programme
dédié à la société civile tunisienne (PASC-7 millions d’euros). Celui-ci vise à accompagner les
OCS dans leurs efforts de structuration et de consolidation et à renforcer leur contribution
effective au dialogue politique et économique, à la consolidation de l’État de droit et au
développement socio-économique. Le PASC s’articule autour de quatre axes prioritaires, en phase
avec les priorités de la Communication de la CE de 2012 sur l’engagement européen par rapport à
la société civile :
• Renforcement des capacités et compétences des organisations de la société civile, ainsi que de
leurs vis-à-vis, les acteurs publics, aussi bien au niveau national que régional et local
• Amélioration de l’environnement institutionnel et législatif des OSC
• Concertation et partenariat entre acteurs et capitalisation des bonnes pratiques
• Accompagnement des actions pilotes de terrain et appui en matière de suivi et de plaidoyer
Aujourd’hui, le PASC est un bon exemple de partenariat reposant sur une architecture
institutionnelle originale et réunissant à égalité les institutions de l’État, la société civile tunisienne
et l’Union européenne en sa qualité de partenaire technique et financier. Le projet est implanté
dans les régions avec six bureaux de terrain actifs.
Danemark :
La coopération entre le Danemark et la Tunisie est une partie intégrante du Programme régional
de Partenariat dano-arabe (DAPP) lancé en 2003. Depuis 2011, la Tunisie est devenue l’un des
pays prioritaires de ce programme, qui soutient les processus de réforme et de démocratisation. Il
favorise également le dialogue et la collaboration entre partenaires danois et tunisiens, ainsi que le
dialogue régional au niveau de la zone MENA.
12. 12
Le programme met l’accent sur la coopération avec la société civile et sur des partenariats à long
terme entre pairs professionnels.
Environ 50 % des activités financées par le DAPP en Tunisie sont identifiées, préparées et mises
en œuvre à travers des partenariats entre des acteurs danois et tunisiens de la société civile dans
des domaines tels que l’égalité homme-femme, la violence à l’égard des femmes, la prévention de
la torture, la réforme des médias, le droit du travail, le dialogue social et le leadership des jeunes.
Par ailleurs, le DAPP finance un nombre important de projets dans les domaines de la bonne
gouvernance au niveau national et des collectivités locales et dans le domaine de l’emploi. La
société civile est souvent impliquée dans la mise en œuvre de certaines composantes de ces projets
et, en même temps, il y a une focalisation sur le renforcement des partenariats entre acteurs
publics et société civile.
Le renforcement des capacités de la société civile et la facilitation de sa mise en réseau, grâce à
l'accompagnement, sont considérés comme des objectifs transversaux et une partie intégrante des
partenariats.
Espagne :
Le programme régional Masar lancé en 2012 est une partie intégrante de la coopération entre
l’Espagne et la Tunisie. Ce programme vise à accompagner le processus de gouvernance
démocratique dans le monde arabe.
L'objectif général du programme Masar en ce qui concerne la société civile est la promotion de
politiques de développement institutionnel, social et économique qui soutiennent le gouvernement
démocratique des pays partenaires d’Afrique de Nord et du Proche Orient. Ceci est réalisé par le
renforcement de ses institutions et de sa société civile, de sa capacité d'incidence politique et de
ses canaux de coopération afin de contribuer à la gouvernance démocratique.
En 2014, deux projets de la société civile dans le domaine du genre sont en cours d’identification.
Pour l’année 2015, des appels à propositions seront lancés avec comme priorités le renforcement
de la gouvernance démocratique et l’égalité homme-femme pour un budget estimé de 300 000
euros, en coordination avec le PASC/UE.
Ces projets doivent être destinés en priorité aux populations les plus défavorisées, mais ils ne sont
pas restreints à certains champs d’intervention, de telle sorte que tout type d’initiative est
susceptible d’être soutenu. De manière plus transversale, le soutien de l’AECID à ces diverses
initiatives vise à renforcer les capacités des organisations de la société civile et à les appuyer dans
leur participation au dialogue avec les autorités locales et nationales.
Finlande :
La Finlande coopère directement avec la société civile tunisienne à travers le fonds de coopération
locale de l'ambassade à Tunis. Ce fonds est mis à la disposition des associations tunisiennes pour
leur permettre de réaliser des projets de développement qui s’inscrivent dans les thèmes de
l’égalité des sexes (renforcement des capacités des femmes), de la démocratie et du
13. 13
développement durable. L’approche générale de la politique de développement de la Finlande se
base sur les droits de l’Homme dans tous les domaines.
Depuis la révolution de 2011, la Finlande a mobilisé environ 1 300 000 euros au profit de la
société civile. Ci-dessous les différents projets qui seront subventionnés avec le fond de
coopération locale en 2015.
1. Beity : L'association BEITY, un centre d’accueil pour les femmes sans domicile fixe,
entend lutter contre la pauvreté et l’errance des femmes. Elle vise à l'édification, en milieu
urbain traditionnel d’un abri pour femmes abandonnées assurant un hébergement
provisoire, un accompagnement social, une écoute psychologique, une orientation
juridique, ainsi qu’une réinsertion socio-économique. Ce projet est subventionné, en partie,
par un financement nordique englobant des fonds finlandais, norvégien, danois et suédois.
Cette coopération nordique dans le domaine du soutien à des associations est la première de
ce genre en Tunisie.
2. L’appui aux initiatives de développement (AID) : L'ambassade de Finlande à Tunis soutient
un projet de création de réseaux de femmes entrepreneuses de la région de Tozeur : un lieu
extérieur de la maison où les femmes peuvent se retrouver pour parler de leurs idées de
projets. Ceci est primordial pour développer l’esprit d’entreprenariat féminin dans cette
région. L'association encadrera les femmes de la région dans la mise en place de petits
projets économiques, qui leur permettront de diversifier leurs revenus qui sont aujourd’hui
en grande partie dépendant de la production dattière.
3. SOS Village d’Enfants d'Akouda : Au début de l'année 2014, l'ambassade de Finlande a
démarré un projet de soutien à « SOS Village d'enfants » à Akouda, près de Sousse. Ce
projet vise à l'amélioration de l'accès de la femme à l'entreprenariat en accompagnant des
femmes dans le développement de leurs activités génératrices de revenus. Par ailleurs,
l’association organise des ateliers destinés aux femmes et aux enfants sur la CEDAW
(Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes)
et lutte ainsi contre l'abandon scolaire à travers des séances de sensibilisation.
D’un point de vue régional, l’aide de la Finlande se matérialise en grande partie à travers les
organisations internationales et les institutions financières telles que les Nations Unies et la
Banque africaine de développement. Cette assistance en Afrique du Nord et au Moyen-
Orient représente environ 30 millions d’euros pour les années 2012 à 2015. La Tunisie est
concernée par tous les projets régionaux commencés récemment dans cette région. La
Finlande participe au fonds MENA de la Banque mondiale, dont le but est d’aider les pays en
phase de transition. L’activité de ce fonds se concentre sur l’amélioration de l’administration
et de l’inclusion économique, l’augmentation du nombre des postes d’emploi dans le secteur
privé et la réalisation d’un développement équitable et durable. La participation de la
Finlande s’élève à 0,8 million d’euros.
14. 14
La Finlande soutient entre autres la Tunisie avec une enveloppe régionale pour les pays
arabes de 2,3 millions d'euros finançant un projet sur le thème de la liberté d’expression
réalisé par l’UNESCO (2013-2016). En Tunisie, ce projet vise surtout à l’amélioration de
l’accès des femmes à l’information. Ce projet entend encourager les changements liés au
secteur des médias en soutenant les changements dans la législation et l’environnement de
travail dans un sens qui respecte plus la liberté d’expression.
Le projet de lutte contre la désertification mené par le PNUD continue à être soutenu par la
Finlande, qui a débloqué 3 millions d’euros sur la période 2013-2016. Ce projet d’envergure
touche aussi bien le Maroc, l’Algérie, la Jordanie, la Syrie, le Liban que la Tunisie. Il entre
dans sa 5e
phase dans laquelle la Tunisie bénéficie d’une part plus importante du budget. Le
projet vise à renforcer l’accessibilité à l’eau potable et la gestion des nappes phréatiques dans
les gouvernorats de Kasserine, de Beja et de Zaghouan. Ce projet participera à l’amélioration
de la situation économique (particulièrement renforcement des femmes) des zones sèches.
France :
L’appui à la société civile tunisienne et à la jeunesse est la priorité de la France en matière de
coopération. Les associations de plaidoyer comme de terrain expriment des attentes fortes, et la
coopération se traduit par une série d'initiatives s'adressant à toutes les composantes de la société
civile et plus particulièrement en direction de la jeunesse et des femmes.
L’ensemble de ces actions s'articule autour de quatre thématiques prioritaires identifiées en liaison
avec les associations : la citoyenneté, la santé et les droits des femmes, l'environnement et
l'économie sociale et solidaire/microcrédit :
1. Renforcement des capacités des jeunes associations tunisiennes et accompagnement de leurs
projets : Les Maisons des associations, crées à Tunis en 2011 puis à Sfax, participent à cet
élan visant à mettre en réseau les associations tunisiennes et à leur permettre de bénéficier de
formations, conseils et suivi dans différents domaines relatifs à leurs activités, telles que la
communication, la gestion et la recherche de financements. En partenariat avec la région Pays
de la Loire et le gouvernorat de Gafsa, l’Institut français de Tunisie a également créé en 2013
un bureau de représentation à Gafsa.
2. Accompagnement des initiatives fédératrices des associations tunisiennes : les forums de la
société civile et l’appui au débat d’idées. L’ambassade a soutenu l’organisation de 4 forums
tuniso-français de la société civile, devenus des rendez-vous importants et mobilisateurs pour
la société civile tunisienne. Ils favorisent la mise en réseau des acteurs associatifs et des
experts et les échanges avec les associations et les collectivités locales françaises. À Monastir,
la 4e
édition a réuni du 2 au 4 mai 2014 plus de 300 jeunes et environ 200 professionnels,
donnant la parole aux acteurs des sociétés civiles de Tunisie et de France, mais aussi du
Maroc, d'Algérie, de Libye, d'Égypte, du Liban, du Yémen, de Jordanie, de Syrie. Des projets
associatifs concrets issus de ce forum ont été soutenus. La prochaine édition de ce Forum aura
lieu en 2015 à Tunis.
3. Un programme d’échange de jeunes volontaires du service civique : mis en place en juin
2011, le programme d'échange de jeunes volontaires français et tunisiens du service civique
contribue également à développer les liens entre les sociétés civiles française et tunisienne.
15. 15
Les volontaires français ont ainsi la possibilité d'agir dans divers champs de la société civile
engagés dans la promotion des droits humains, des droits économiques et sociaux et de la
citoyenneté. Quant aux volontaires tunisiens, ils peuvent renforcer leurs capacités auprès d’un
tissu associatif dense et structuré. Depuis le lancement du programme en 2011, 37 volontaires
tunisiens et 38 français ont pu en bénéficier. 8 volontaires tunisiens devraient partir pour la
France au mois de décembre 2014. Le programme se poursuivra en 2015. D’autres acteurs ont
également développé leurs propres programmes, ce qui permet chaque année la mise en place
d’échanges d’environ 200 volontaires.
4. Soutien à des projets ciblés et innovants : À ce jour, près de 2 millions d'euros ont été
mobilisés en faveur de plus de 135 projets associatifs développés en particulier dans les
régions intérieures du pays dans les quatre domaines identifiés comme prioritaires. Cette
somme comprend une enveloppe de 500 000 euros dans le cadre d’un FSD (Fonds social de
développement) en cours d’évaluation et que la France souhaite prolonger pour les trois
années à venir (2015-2017).
Agence française de développement :
Depuis 2009, dans le cadre de la gestion d’une enveloppe allouée par le ministère des Affaires
étrangères français et destinée au financement des ONG françaises intervenant à l’étranger, l’AFD
cofinance des projets portés par les organisations de la société civile française et mis en œuvre
dans des pays tiers, et notamment en Tunisie. Ces projets doivent être en priorité destinés aux
populations les plus défavorisées, mais ils ne sont pas restreints à certains champs d’intervention,
de sorte que tout type d’initiative dans des secteurs aussi divers que la santé, la liberté de la presse,
l’environnement, le développement économique, le genre, est susceptible d’être soutenue. D’une
manière plus transversale, le soutien de l’AFD à ces diverses initiatives vise à renforcer les
capacités des organisations de la société civile et à les appuyer dans leur participation au dialogue
avec les autorités locales et nationales.
L’AFD soutient aujourd’hui plus d’une quinzaine de projets de natures diverses. Outre les projets
de terrain mis en œuvre uniquement en Tunisie, d’autres ont une dimension régionale et
concernent plusieurs pays. L’ensemble de ces projets (dont les projets multipays) représente
environ 4,3 millions d’euros cumulés de subventions sur la période 2011-2014.
L’AFD soutient notamment le programme Soyons Actifs/Actives (Linakoun Faiilin/Failet),
coordonné par l’ONG Solidarité laïque et visant la réduction des inégalités par une approche
concertée pluri-acteurs (PCPA). Ce programme réunit 42 acteurs tunisiens et français, issus de 4
grandes familles d’acteurs (associations, syndicats, collectivités et pouvoirs publics). Il travaille
sur le renforcement et la structuration de la société civile au niveau local (Kasserine, Gafsa,
Bizerte, Sidi Bouzid, Manouba, Sfax, Grand Tunis, Tozeur) et sur le dialogue inter OSC et pluri-
acteurs. Sur la thématique « appui à la société civile », l’AFD collabore étroitement avec l’Institut
français de Tunisie en échangeant des informations sur les projets et demandes de financement et
en participant conjointement aux réunions de coordination organisées par la Délégation de l’Union
européenne sur ce sujet.
Italie :
16. 16
Les initiatives italiennes de coopération s’intègrent dans le contexte local de chaque pays où elles
interviennent pour le renforcement des relations politiques, sociales, économiques et
institutionnelles qui nécessitent l’implication, la médiation et le support des communautés locales
et de leurs organisations. Traditionnellement, l’appui de l’Italie à la Tunisie prend la forme d’un
soutien aux institutions gouvernementales avec une approche participative de tous les acteurs
impliqués, avec comme priorité les droits fondamentaux, la bonne gouvernance et la transition
démocratique. L’Italie reconnait le rôle croissant des organisations de la société civile tunisienne
comme moteur du changement démocratique du pays et envisage pour cette raison un support
ciblé pour le renforcement des capacités de celles-ci.
Dans ce but, l’Italie prévoit de financer le projet « Tamkeen- Promotion de la citoyenneté et de
renforcement des capacités de la société civile en Tunisie » dans le Sud-est tunisien (gouvernorats
de Médenine et Tataouine). L’objectif général du projet est de promouvoir l’engagement et la
participation citoyens dans les régions les plus défavorisées. Les résultats attendus s’articulent sur
quatre axes : la mise en place d’un cadre de concertation et d’autorégulation de la société civile, la
promotion de la participation des citoyens à la gouvernance locale, le renforcement des capacités
des organisations de la société civile dans les zones cibles en vue de leur professionnalisation et
l’appui aux initiatives de la société civile pour la promotion de la citoyenneté au niveau local à
travers l’assistance technique et financière. Le projet a une durée de 24 mois et un budget de 1,06
million d’euros.
De plus, des OSC italiennes mettent en œuvre des projets de coopération avec des OSC
tunisiennes dans les domaines de la liberté d’expression, de la citoyenneté active, des droits de
l’Homme. C’est par exemple le cas du Projet MED NET, mené par l’ONG COSPE et cofinancé
par l’UE et le MAE, qui vise à promouvoir le dialogue entre société civile et nouveaux médias. La
relance économique du pays et notamment l’économie sociale et solidaire font aussi partie des
domaines d’intervention. Certains projets sont financés par le MAE italien, d’autres par le biais de
la coopération décentralisée ou d’autres instruments européens dédiés (IEDDH, ICD, etc.).
Pays-Bas :
Dans le cadre de son soutien à la transition démocratique et la promotion des droits de l’Homme
(et en particulier les droits des femmes et la liberté d’expression), les Pays-Bas accordent une
place centrale au soutien à la société civile.
Le soutien des Pays-Bas à la société civile s’inscrit dans la même approche générale de l’Union
européenne et de ses axes prioritaires. Les Pays-Bas ciblent surtout le renforcement des capacités
des ONG et leurs capacités en matière de plaidoyer et ont, dans cette perspective, accordé une
nouvelle contribution financière à Oxfam dans le cadre de son projet de renforcement des
capacités en plaidoyer et en communication des organisations de la société civile tunisienne.
Les Pays-Bas financent plusieurs initiatives dans lesquelles la société civile tunisienne est
impliquée dans la mise en œuvre du projet, soit de façon directe ou indirecte. Les Pays-Bas
financent surtout des organisations dans les domaines :
• Droits des femmes : soutien à l’association Beity pour appuyer leur programme
d'autonomisation des femmes en situation de précarité.
• Transition démocratique et observation des élections : soutien à un projet de l’Institut
arabe pour les droits de l’Homme (IADH) qui vise à obtenir une large participation aux
élections parlementaires et présidentielles de 2014 en Tunisie dans lequel des OSC visant
les jeunes, les femmes, les populations rurales et les handicapés sont formées.
17. 17
• Droits des minorités avec un projet renforcement des capacités des associations sur ce
thème
• Liberté d’expression et des médias.
2.4 COORDINATION
La Délégation de l’UE et les États membres en Tunisie se coordonnent régulièrement en ce qui
concerne les questions relatives à la société civile. Depuis 2011, la Délégation de l’UE a organisé
plusieurs réunions de coordination entre partenaires techniques et financiers en matière d’appui à
la société civile, de manière générale ou thématique. L’organisation de groupes de coordination
thématiques sur des sujets précis avec la participation des acteurs concernés est à renforcer en
suivant l’exemple du groupe médias actuel. D’autres acteurs importants sont également actifs dans
le secteur : PNUD, BAD, USA, Suisse, etc.
La coordination consiste essentiellement dans le partage d'informations sur les actions des
partenaires techniques et financiers en appui aux organisations de la société civile tunisienne, avec
l'élaboration d'une matrice des projets, comme premier résultat concret. La coordination a aussi
permis plusieurs cofinancements entre États membres. Afin de partager l’information et d’obtenir
une cartographie de la société civile actuelle, une action conjointe a été élaborée et a permis de
soutenir la formation de la plateforme Jamaity.org qui recense désormais plus de 1400
associations et 120 PTF. Celle-ci a été lancée en janvier 2014 et a été initialement appuyée par le
British Council, le Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme, l’Institut arabe des
droits de l’Homme, l’association Développement sans frontières, l’Institut français de Tunisie, et
l’ambassade des Pays-Bas. Une nouvelle phase de financement a démarré en septembre 2014 avec
l’appui de la Délégation de l’Union européenne et du British Council.
Cette plateforme associative permet aux associations, PTF, ainsi qu’au grand public d’avoir accès
à :
• un calendrier des événements, séminaires et formations impliquant la société civile en
Tunisie ;
• un répertoire des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers ;
• un référencement des guides, manuels, best practices et rapports utiles au travail associatif ;
• des liens vers d’autres portails et sites internet utiles.
Une division du travail entre États membres et Délégation de l’Union européenne n’a pas été
proposée jusqu’à présent, et la coordination et les actions conjointes pourraient être renforcées. De
même, des actions pourraient être mises en œuvre pour instaurer un climat de transparence et de
confiance entre les OSC et les PTF grâce à une meilleure communication.
2.5 ENSEIGNEMENTS TIRÉS
Il est encore tôt pour tirer des enseignements spécifiques résultant de l'appui de l'UE et d'autres
partenaires techniques et financiers aux organisations de la société civile tunisienne depuis 2011.
Néanmoins, les premières évaluations, ainsi que la stratégie des droits de l’Homme de l’UE, le
diagnostic de la société civile réalisé en 2012 par l’UE, le profil genre 2014, les résultats de la
18. 18
« Mission d’appui à l’amélioration de l’environnement institutionnel et légal des organisations de
la société civile tunisienne » (2014), etc., démontrent la nécessité de :
• Renforcer les capacités et compétences, en allant au-delà des thèmes classiques
(communication, rédaction de projets en réponse aux appels à propositions, gestion associative,
etc.) et incluant les approches de proximité avec les groupes de base, le montage, la mise en
œuvre des projets, les techniques de plaidoyer, la planification et vision stratégique, entre
autres.
• Renforcer l’accompagnement des associations dans des actions concrètes.
• Améliorer les approches de promotion de la structuration des organisations de la société civile
tunisienne et d’animation et de planification avec d'autres partenaires locaux.
• Travailler avec un éventail d’organisations de la société civile tunisienne plus large et plus
représentatif de la société tunisienne.
• Mobiliser et mutualiser les moyens financiers, humains et matériels locaux.
• Capitaliser et diffuser les expériences et bonnes pratiques nationales et internationales.
• Pour les PTF : élaborer les stratégies de manière participative, y compris avec les associations
dans les régions et effectuer davantage de missions de terrain afin de connaitre la diversité de la
société civile tunisienne.
• Promouvoir des échanges avec d’autres pays de la région à des fins d’apprentissage, dans le
cadre de projets régionaux (maghrébins et euro-méditerranéens), qui peuvent offrir des
opportunités d’apprentissage pour les OSC.
19. 19
3 PRIORITÉS
PRIORITÉ 1 : Renforcement des capacités techniques, de gestion et de structuration des
organisations de la société civile
PRIORITE 2 : Mise en place d’un environnement favorable à l’action de la société civile
PRIORITÉ 3 : Renforcement de la participation effective des OSC au dialogue politique et
aux politiques nationales et locales
PRIORITÉ 4 : Renforcement de la coordination effective entre OSC et PTF
20. 20
4 ACTIONS
Tableaux récapitulatifs des actions à entreprendre
PRIORITE 1
RENFORCEMENT DES CAPACITÉS TECHNIQUES, DE GESTION ET DE
STRUCTURATION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
- Les efforts des OSC pour améliorer leur gouvernance interne, redevabilité et responsabilité
sont renforcés ;
- Les capacités des OSC à se structurer, à dresser une vision et une stratégie d’action et à mieux
planifier leurs activités sont renforcées ;
- Les capacités des OSC en analyse, plaidoyer et communication dans la perspective de leur
participation aux processus de concertation et au dialogue sur les priorités de développement
sont renforcées ;
- Les efforts des OSC à coopérer, à travailler conjointement (réseaux existants ou nouveaux) et à
créer des dynamiques collectives sont encouragés et leur représentativité est renforcée ;
- Les initiatives des OSC comme acteurs du développement socio-économique du pays au
niveau national et local sont soutenues.
Indicateur(s)
- Nombre d’OSC ayant leurs compétences en gouvernance, redevabilité et responsabilité
renforcées ;
- Nombre d’OSC ayant une stratégie claire et partagée et des capacités en analyse, plaidoyer et
communication renforcées ;
- Nombre et représentativité régionale et thématique des associations tunisiennes obtenant des
financements de l’UE et les gérants directement (sans passer par une ONG internationale) ;
- Nombre de réseaux existants et nouvellement constitués fonctionnant dans la durée au niveau
local et national ;
- Nombre d’actions/projets mis en place par les réseaux ;
- Des exercices de « lessons learned » sont menés autour des initiatives des OSC agissant
comme acteurs de développement socio-économique du pays.
Actions:
A. Analyse: études, cartographies et recherches
21. 21
- Analyse du rôle, des défis et des opportunités pour mettre en place ou/et promouvoir des
réseaux (formels et informels) et des dynamiques communes de la société civile (thématiques,
régionaux, nationaux, etc.) en Tunisie ;
- Analyse des capacités et structuration et des OSC et établissement d'une cartographie liée à ces
deux critères
- Identification des besoins de renforcement des OSC tenant compte de la cartographie ; analyse
des formations mises en œuvre : impact, nombre et représentativité des bénéficiaires
B. Dialogue politique, consultations et facilitation
- Organiser des consultations à l’échelle locale et nationale autour des priorités et thématiques
relatives à la société civile
- Élaborer une guide pratique sur la gouvernance interne des associations pour la dissémination
des bonnes pratiques ;
- Formations relatives aux capacités de base, y compris les aspects liés à la gouvernance
associative, la conception et la gestion de projets, la mobilisation des ressources, la planification
stratégique, la gestion de ressources humaines, la formation de formateurs ainsi que la
capitalisation, la communication et le plaidoyer ;
- Élaborer des mécanismes de transfert des compétences, tenant compte des différences dans les
niveaux de besoins, et des rythmes de progression de manière participative avec les OSC ;
- Mettre en ligne une boite à outils pour le renforcement de capacités (avec un système
d'amélioration et de mise à jour) à disposition des OSC en ligne ;
- Mettre à disposition des OSC des ressources documentaires et des formations mises sur les
plateformes dédiées ;
- Élaborer des guides pratiques et manuels opérationnels disponibles et accessibles en matière
de professionnalisation des OSC.
C. Financement: appui opérationnel y compris à l’intégration
1) Programme d’appui à la société civile tunisienne (PASC)
2) Projet de mobilisation de la société civile dans le suivi des relations UE-Tunisie (REMDH)
3) Subventions en cours (égalité homme-femme, droits de l’homme, emploi)
4) Futurs appels à propositions de l’UE (justice, renforcement des OSC, égalité homme-femme,
médias)
5) Jamaity.org
6) Projet Tamkeen - Promotion de la citoyenneté et renforcement des capacités de la société
civile en Tunisie (Coopération italienne/PNUD)
7) Programme Soyons Actifs/Actives
22. 22
PRIORITE 2
MISE EN PLACE D’UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE À L’ACTION DE LA
SOCIÉTÉ CIVILE
- Un cadre juridique clair propice à l’action des associations est instauré, à travers une approche
consultative avec la société civile ;
- La capacité d’enregistrement des OSC et de réponse aux besoins et attentes des OSC au
niveau de la Présidence du gouvernement est renforcée, dans le respect de leur autonomie ;
- La mise en œuvre du cadre légal des associations est assurée, ainsi que la facilitation des
mesures fiscales ;
- Un environnement favorable permet aux associations de contribuer au développement socio-
économique du pays et à la baisse des disparités entre les régions.
Indicateur(s)
- Existence d’un code des associations élaboré en consultation avec la société civile ;
- Nombre et qualité des réponses faites par la Direction générale des associations et des partis
politiques aux requêtes des OSC ;
- Existence d’une interface informatisée entre la DG et les OSC pour certains services.
Actions:
A. Analyse: études, cartographies et recherches
- Elaboration d’un code des associations ;
- Diagnostic des capacités de la Direction Générale des associations et des partis politiques.
- Etude pour l'amélioration de l'environnement d'action de la société civile en lien avec le cycle
des politiques publiques ;
- Elaboration d’un manuel pratique de gestion des associations;
- Vulgarisation des lois relatives aux associations.
B. Dialogue politique, consultations et facilitation
- Appui institutionnel à la Direction générale des associations et des partis politiques (sur la base
des recommandations du diagnostic ci-dessus) ;
- Appui à la création d’un Système de Management des Activités des Associations (au sein de la
Direction générale des associations et des partis politiques), y compris une interface
informatisée pour les services de base ;
23. 23
- Formations sur le cadre légal à destination des associations
- Amélioration du contexte socio-économique identifié comme priorité par tous les acteurs.
C. Financement: appui opérationnel y compris à l’intégration
1) Programme d’appui à la société civile tunisienne (PASC)
2) Pays-Bas: contribution financière à Oxfam dans le cadre de son projet de renforcement des
capacités en plaidoyer et en communication des organisations de la société civile tunisienne.
24. 24
PRIORITE 3
RENFORCEMENT DE LA PARTICIPATION EFFECTIVE DES OSC AU DIALOGUE
POLITIQUE ET AUX POLITIQUES NATIONALES ET LOCALES
- Un climat de confiance et de partenariat entre acteurs étatiques (dont les collectivités locales)
et OSC est instauré ;
- Les capacités de dialogue et de concertation des acteurs étatiques sont renforcées ;
- Des espaces de dialogue et des actions conjointes entre acteurs étatiques (centralisées et
décentralisées) et OSC sont mis en place au niveau national et local ;
- L’accès à l’information des OSC est promu/assuré, et le rôle des OSC dans l’élaboration des
politiques publiques, des plans de développement locaux et dans le processus budgétaire est
renforcé.
- Les initiatives de la société civile contribuant à assurer la redevabilité des institutions
publiques sont promues.
Indicateur(s)
- Nombre de mécanismes de dialogue/concertation durables avec la société civile mis en place ;
- Nombre d’actions conjointes au niveau local et national (entre acteurs étatiques et OSC) ;
- Nombre d'accords entre OSC/acteurs locaux permettant d'agir sur les politiques publiques,
couvrant l'ensemble du cycle de vie et renforçant le rôle des OSC dans ce cadre ;
- Nombre de politiques, plans de développement locaux et/ou de budgets élaborés de manière
participative ;
- Nombre d’auditions ou de sessions de concertation avec la société civile organisées par les
gouvernorats et les municipalités dans les régions ciblées ;
- Nombre de projets initiés par les OSC pour assurer le suivi des activités du gouvernement
et/ou de la société civile ;
- Nombre d’OSC qui participe à ces concertations et leur représentativité régionale et
thématique
- Degré de satisfaction de la société civile concernant la concertation et la prise en compte de
leurs contributions ;
- Degré de satisfaction des acteurs étatiques dans la concertation et les contributions reçues.
Actions:
A. Analyse: études, cartographies et recherches
- Réaliser une cartographie des OSC par Gouvernorat et par secteur d’intervention ;
- Étudier les besoins, diagnostics territoriaux qui font remonter les besoins des OSC, des
25. 25
populations et qui identifient les acteurs porteurs de changements sur ces territoires ;
- Analyser les besoins des OSC et des autorités publiques (centrale et locale) en matière de
renforcement de capacités en matière de concertation tenant compte des différences en taille et
niveau de structuration ;
- Étudier les mécanismes de représentation de la société civile et proposer de manière
participative des scénarios de représentation adaptée au contexte actuel
- Élaborer un guide pratique pour la « formulation, évaluation et suivi des politiques
publiques » avec l'appui de la société civile
B. Dialogue politique, consultations et facilitation
- Mettre en œuvre des actions concrètes de terrain conjointement par les OSC et des acteurs
publics ;
- Mettre en place des mécanismes consultatifs de la société civile au niveau central et dans les
gouvernorats ;
- Mettre en place des mécanismes de dialogue permanents ;
- Mettre en place des outils/dispositifs d’information et de consultation en ligne pour assurer une
transparence de l’administration et une participation de la société civile ;
- Créer des mécanismes de représentation des OSC permettant une participation reconnue des
représentants dans les espaces de concertation ;
- Former les fonctionnaires (publics) sur la concertation et l'approche participative, avec l’appui
du Centre d’information, de formation, d’études et de documentation sur les associations
(IFEDA), qui est lui même une ressource à la disposition du tissu associatif.
C. Financement: appui opérationnel y compris à l’intégration
1) Programme d’appui à la société civile tunisienne (PASC)
2) Projet de mobilisation de la société civile dans le suivi des relations UE-Tunisie (REMDH)
3) Projet Tamkeen - Promotion de la citoyenneté et renforcement des capacités de la société
civile en Tunisie (Coopération italienne/PNUD)
4) Pays-Bas : Subventions en cours dans les domaines de droits de l’Homme (droits des
femmes, minorités, handicapés, populations rurales) – voir section 2.3 ; appui à Oxfam sur le
renforcement des capacités des OSC en matière de plaidoyer
26. 26
PRIORITE 4
RENFORCEMENT DE LA COORDINATION EFFECTIVE ENTRE OSC ET PTF
- Un climat de confiance et de partenariat entre OSC et PTF est instauré ;
- Des canaux permanents de communication et de coordination sont instaurés afin d’échanger
régulièrement ;
- Des représentants de la société civile tunisienne sont associés, sur une base régulière, aux
mécanismes de programmation et d’évaluation des PTF ;
- La conception des stratégies-pays et la planification des actions des PTF se font en
concertation étroite avec les OSC et les autorités tunisiennes ;
- L’évaluation des projets est améliorée afin qu’elle soit une opportunité de construction
commune ;
- Les PTF sont davantage présents dans les régions (en particulier les plus défavorisées) ;
- L’accès des OSC aux opportunités d’appui technique et financier est facilité ;
- L’information fiable et actualisée autour des activités des OSC et PTF est disponible et claire.
Indicateur(s)
- Taux de participation des représentants des OSC tunisiennes dans les réunions de coordination
avec les PTF ;
- Degré de satisfaction des OSC lors de la coordination avec les PTF et de la prise en compte de
leurs contributions;
- Degré de satisfaction des PTF dans la coordination avec les OSC et la qualité des contributions
reçues ;
- Nombre de stratégies-pays, plans d’action et programmes élaborés par les PTF en concertation
avec les OSC;
- Evolution de la présence des PTF dans les régions;
- Nombre d’évaluations de projets et programmes impliquant des représentants des OSC ;
- Les enseignements tirés des projets conclus sont capitalisés, partagés et discutés avec les
OSC ;
- Existence d’une plateforme d’information sur les activités de la société civile et des PTF.
Actions:
27. 27
A. Analyse: études, cartographies et recherches
- Réaliser une étude sur la perception et l’efficacité de l’appui des PTF à la société civile en
Tunisie ;
- Élaborer des critères/mécanismes de représentation des OSC permettant une participation
reconnue des représentants dans les consultations ;
- Mettre en ligne une matrice de projets PTF-OSC en deux langues – arabe et français – et
l’actualiser régulièrement ;
- Des outils partagés sont développés pour faciliter le partenariat avec les OSC (formats
d’appels à propositions, de rapports narratifs et financiers, critères d’éligibilité et de sélection,
processus d’évaluation des capacités, etc.) ;
- Des indicateurs d’évaluation de l’incidence/impact des projets sur les bénéficiaires sont
élaborés conjointement par les PTF-OSC.
B. Dialogue politique, consultations et facilitation
- Mettre en place des mécanismes de communication et d’échange permanents entre PTF-OSC ;
- Élaborer un guide sur les stratégies, approches, les procédures et les modalités pratiques de
partenariat avec les PTF ;
- Intégrer les objectifs d’égalité hommes–femmes, d’appropriation et d’autonomisation dans
tous les efforts déployés pour une meilleure coordination entre PTF et OSC.
C. Financement : appui opérationnel y compris à l’intégration
1) Programme d’appui à la société civile tunisienne (PASC) ;
2) Projet de mobilisation de la société civile dans le suivi des relations UE-Tunisie (REMDH) ;
3) Jamaity.org
28. 28
5. TABLEAU DE BORD3
Pays: Tunisie
Processus
Domaines Indicateurs Réalisations
1. Élaboration de la Feuille de route
1. Participation des États
membres à l’élaboration de la
feuille de route
Les États membres présents
dans le pays participent
activement à l’élaboration de
la feuille de route
Consultation de la société
civile locale
La feuille de route a été
élaborée sur la base de
consultations d’une vaste
gamme d’OSC locales en
respectant le principe de
l’accès à l’information,
moyennant un préavis suffisant
et des dispositions claires pour
le retour d’information et le
suivi.
Actions conjointes Les États membres présents
dans le pays participent
activement à la mise en œuvre
des priorités de la feuille de
route
Revisions annuelles La feuille de route est revue
annuellement en consultation
avec la société civile, les PTF
et le gouvernement tunisien
Outcome
Priorités Indicateurs Réalisations
1. Renforcement des capacités
techniques, de gestion et de
structuration des organisations
de la société civile
Voir section 4
3
Une mise à jour annuelle de la feuille de route est prévue.
29. 29
2. Mise en place d’un
environnement favorable
Voir section 4
3. Renforcement de la
participation effective des
OSC au dialogue politique et
aux politiques nationales et
locales
Voir section 4
4. Renforcement de la
coordination effective entre
OSC et PTF
Voir section 4