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UMBB-fs
Zair abderrahmane Ziani Anis
L’URBANISATION,
L’ARCHITECTEUR
D’INTERPRISE
ET AGILITE
DU SYSTEMES
D’INFORMATION.
SOMMAIRE :
Chapitre 1 : introduction
- Pourquoi ?
- Quelles solutions
Chapitre 2 : urbanisation de système informatique
- Définition
- Objectif
- Du système information
o Décomposition analytique des représentations
o Amorce d’une démarche d’urbanisation du SI
o Récursivité
o Objectifs d'une formalisation explicite de la stratégie
- Urbaniser un système information
o METAPHORE A L’URBANISME DES CITES
 Le plan d’occupation de sole (pos).
 Le découpage d la cite en sous-ensemble.
 Procédure de l’élaboration de pos.
 L’infrastructure.
 Métier.
 Cartographies
o La gouvernance du système d’information
o Méthodologie urbaniser un si
 UNE DEMARCHE METHODOLOGIQUE
D'URBANISATION.
 La structure par vue
Chapitre 3 : L’ARCHITECTUR D’ENTREPRISE
- Introduction
o Définition
o Historique :
- Objectif
- Framework
o TOGAF
o ZACHMAN
Chapitre 4 : L’architecture d’Enterprise vs Urbanisation du si
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
 Pourquoi ? :
 Les entreprises et organisations sont en mutation :
o Fusions-acquistions, changements internes pour s’orienter client,
mettre en place des processus collaboratifs, …
 Le patrimoine des SI n’est pas naturellement préparé à une telle flexibilité :
o Grandes applications héritées de l’époque des sites centraux (main
frame) ou du mode ‘Client/Serveur’.
o Vastes domaines confiés à des ERP
o Petites applications inter fonctionnant presque miraculeusement,
avec une multitude d’interfaces bricolées.
o Redondance de données de référence
 Le patrimoine, représenté par l’ensemble des applications, est souvent mal
connu, ce qui rend difficile l’insertion d’un nouveau projet, ou la prédiction
des conséquences d’une évolution incontournable.
 La nécessité de surmonter les incohérences, la mauvaise communication et
l’hétérogénéité de certains sous-systèmes, résultant d’une longue histoire.
 Les Systèmes d’information sont de plus en plus complexes et nécessitant
davantage être intégrés.
 La réduction budgétaire, les retours sur investissements doivent être justifiés
les temps sont finis où la DSI pouvait envisager les dépenses à marche forcée.
 Le besoin d’assurer une vision transverse se fait sentir de plus en plus
 Les cycles de vie des technologies, des organisations et des stratégies évoluent
de plus en plus vite, engendrant un besoin urgent d’évolution permanente des
systèmes d’information associés.
o Vieillissement prématuré du système.
o Non-conformité aux standards de la profession.
o Surcoûts de la production informatique.
o Multiplicité d’objets informatiques redondants .
o Incapacité de faire évoluer les paramétrages.
o Rénovation progressive impossible Fuite des informaticiens.
o Charges croissantes des évolutions & des maintenances.
o Perte de contrôle du développement .
o … etc.
 Solution :
L’URBANISATION, L’ARCHITECTEUR D’INTERPRISE ET AGILITE DU SYSTEMES
D’INFORMATION.
CHAPITRE 2 : URBANISATION
DEFINITION :
 Urbanisation :
►l’organisation spatiale des établissements humains.
Dictionnaire de l’urbanisme de P. Merlin et F. Choay
► L’urbanisme est la technique de l’organisation des activités exercées
Jacques Sassoon in Urbanisation des Systèmes d’information.
► L’urbanisation vise à planifier les évolutions du parc applicatif, à
promouvoir les infrastructures partagées et à accompagner les projets. Il
amène à une réduction des coûts, mais vise aussi à augmenter l’apport
de l’informatique à l’activité de l’entreprise, par une meilleure
flexibilité des SI et une connaissance accrue des attentes des métiers .
Définition issu du CLUB URBA-EA (Entreprise Architecte)
 Système :
►Ensemble organisé de principes coordonnés de façon à former un
tout scientifique ou un corps de doctrine : Système philosophique.
Ensemble d'éléments considérés dans leurs relations à l'intérieur d'un tout
fonctionnant de manière unitaire : Le système nerveux. Les différents
systèmes politiques.
www.larousse.fr/dictionnaires/français/système/76262
 Système d’information :
► Est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour stocker, traiter, générer
et restituer les informations nécessaires au bon fonctionnement de
l’entreprise ou de l’organisme.
 Urbanisation de system d’information :
►Ensemble des moyens permettant de faire évoluer le Système
d’information et le Système informatique aux mêmes rythmes que la
stratégie et l’organisation. Elle consiste à décrire la structuration du
système cible et la façon de l’atteindre
►Démarche qui consiste à rendre le SI plus apte à servir la stratégie de
l’entreprise et à anticiper les changements dans son environnement
(Cigref, livre blanc, 2003).
►L’urbanisme repose sur une structuration du système d‘information
de l’entreprise. Cette structuration n’est pas qu’un simple exercice
théorique. Elle doit permettre de représenter la situation existante du SI,
puis en prenant en compte les stratégies de l’entreprise, de ses métiers et de
la DSI, et en fonction de règles d’urbanisme, de définir la cible du SI et
l’implantation des systèmes informatiques. Enfin, cette structuration doit
permettre de fixer les actions d’évolution de l’existant vers cette cible.
(Jean Christophe Bonne, 2003).
►L’urbanisme des SI est un moyen pour sauvegarder la cohérence et
améliorer l’efficacité du SI, c’est à dire la qualité de sa contribution à
l’atteinte des objectifs de l’entreprise
(Longépé, 2001).
►Le plan d'urbanisme du SI :Le « plan d'urbanisme du SI » est la
réunion de la définition et de la description du SI cible et des règles
d'urbanisme, avec la trajectoire à suivre pour atteindre le SI cible. Le plan
d’urbanisme est public.
 Pour résumer :
L’urbanisme c’est la démarche, la méthode.
Le plan d’urbanisme c’est l’intention, la définition de l’objectif.
L’urbanisation c’est l’action, la mise en œuvre.
 OBJECTIF :
L’objectif majeur de l’urbanisme SI est de permettre au Système d’Information d’évoluer de
manière fractale et itérative. En gérant l'intégration d'applications vieillissantes et hétérogènes.
Cela nécessite de définir des règles de conception des systèmes d’information qui soient
pérennes pour de longues années et donc agnostiques sur le plan des technologies.
L’urbanisation SI présuppose que la cartographie applicative de l'existant ait été réalisée, mais
il n’est cependant pas nécessaire d’avoir documenté l’architecture applicative en détail ; seule
la nomenclature des applications et services est indispensable.
Un deuxième objectif de l’urbanisme SI est d’identifier les redondances fonctionnelles pour :
 Éviter d’en créer de nouvelles grâce à la réutilisation des ressources logicielles
existantes lors du développement de nouvelles applications.
 Réduire les coûts de maintenance en effectuant une rénovation bloc par bloc, qui
consiste à définir une nouvelle ressource qui se substitue aux anciennes et réponde aux
divers cas d’utilisation.Consolider deux Systèmes d’Information comme dans le cas
d’une fusion/acquisition.Préparer le déploiement d'une plateforme ESB (Enterprise
Service Bus) à grande échelle.
 Du système information :
 Décomposition analytique des représentations :
o La maîtrise de la complexité de la représentation des contributions de
chaque acteur implique de les hiérarchiser.
o Les bonnes pratiques d’urbanisme hiérarchisent les descriptions en couches
de représentations qui descendent à la fois :
 Du plus abstrait au plus concret,
 Du plus simple au plus détaillé,
 De la spécification à la réalisation,
Mais cette représentation en couche n’est finalement, et par expérience, pas
fondamentale. En effet, le nombre de couches n'est que le fruit d'une méthodologie
subjective, et l'image d'une capacité intellectuelle d'abstraction de son concepteur. Il s’agit ni
plus ni moins que d’un choix, d’une convention de représentation intellectuelle du Système
d’Information.
Hors, au-delà du nombre de couches, l’important est de considérer le SI comme un
tout homogène et de répondre à ces trois questions :
o Comment le SI est-il construit ?
o Quel sont ses modes de fonctionnement ?
o Quels sont les projets de transformation en cours ?
Ces trois questions marquent le besoin impérieux d’obtenir trois visions du SI qui
suivent l’approche systémique :
- Une vision statique - Une vision dynamique - Une vision historique
 Amorce d’une démarche d’urbanisation d’un système
d’information :
o Chaque rôle d’un acteur contributeur est représenté dans le système
d’information.
• Formalisation du rôle avec sa légitimité, son langage et son
vocabulaire.
o Le rôle du Directoire est d’assurer la finalité de l’organisation.
• Formalisation de sa stratégie pour l’obtenir.
o Les fonctions des rôles contributeurs réalisent leurs relations mutuelles.
• Formalisation des métiers et décomposition en fonctions
décrivant leurs actions.
o Les applications servent une ou plusieurs fonctions d’un ou plusieurs métiers.
o Les contingences des infrastructures techniques et de l’exploitation sont
formalisées par le rôle du contributeur de l’informatique.
Récursivité
 Maintenir le système d’information est un rôle de l’organisation qu’il sert :
Ce rôle est lui-même une composante de la stratégie de l’organisation.
Les fonctions principales de ce rôle :
 Apporter à l’organisation la description des rôles des ses acteurs et de leurs
fonctions mutuelles,
 Décrire les objets traités par l’organisation, formaliser ses règles de
fonctionnement.
 Organiser et décrire les systèmes informatiques traitant les informations sur
ces objets et leurs infrastructures matérielles, au service des fonctions des
rôles contributeurs,
 Faire évoluer les systèmes informatiques pour les adapter à la stratégie.
 Bonne pratique :
o Le système d’information se décrit lui-même dans le système d’information,
o Le système d’information formalise ses fonctions dans son propre système
informatique au service de l’ensemble de l’organisation qu’il sert,
o Le processus d’évolution du système d’information est implémenté dans une
application de son système d’information.
Objectifs d'une formalisation explicite de la stratégie
• Structurer la complexité du SI
– Le premier objectif est d’organiser le travail même de l’urbaniste, soit répartir le travail de
définition des descriptions des contributions des acteurs de l’organisation.
• Faire évoluer le SI
– Le second objectif est l’identification des conséquences de toute évolution stratégique
pour l’adaptation nécessaire du système d’information, des systèmes informatiques, leurs
composants applicatifs et leurs infrastructures de fonctionnement.
• Maintenir le SI
– Le troisième objectif est l’identification des conséquences de toute évolution d’un
quelconque composant pour réadapter le système d’information à la stratégie.
Urbaniser un SI
 Une métaphore à l’urbanisme des cités
Examinons l’urbanisme des cités dans lesquelles nous vivons. Nous
constatons alors un imbroglio de plans d’urbanismes successifs (plus ou moins
formels) mis en œuvre selon des architectures et des matériaux extrêmement
différents et qui cohabitent pourtant encore. En effet, la ville moderne intègre
des quartiers Renaissance construits sur le bourg médiéval qui s’est superposé au
castrum romain ayant intégré la cité grecque qui a remplacé le village nuraghe…
Et bien la comparaison est possible avec les Système d’Information, avec
tout de même une petite différence : Les Nuraghes habitent et vivent toujours
dans leurs villages, les grecs se rassemblent toujours sur l’Agora, les romains
vont au forum ou à leurs temples, les francs bourgeois tiennent leurs échoppes…
pendant que nous surfons sur le web avec nos téléphones portables. Et tous nous
nous croisons dans les venelles, rues, avenues de la ville et discutons dans
plusieurs langues aux terrasses des cafés (des tavernes) et à la piscine
municipale (aux thermes).
En réalité il s’agit d’une différence d’échelle de temps, car l’urbanisme
de nos cités a su composer avec le temps, et a su remodeler nos villes en
fonction des besoins de la société changeante. Pour ce qui est des Systèmes
d’Information, nous sommes dans un domaine dont l’échelle de temps est si
réduite que la préhistoire doit cohabiter avec le contemporain.Cependant, quelle
que soit la différence d’échelle de temps, le système d’information peut
effectivement être comparé en tant que système à celui que représente la ville.
La profession d’urbaniste du système d’information est bel et bien un métier
aujourd’hui.
 Plan d’Occupation des Sols (POS)
Document qui fixe les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols, dans le cadre
des orientations des Schémas Directeurs avec lesquels ils doivent être compatibles. Il a
plusieurs objectifs essentiels :
- Organiser les zones urbaines ou à urbaniser en prenant notamment en compte les besoins en
matière d’habitat, d’emplois, de services et de transport,
- Protéger les zones naturelles, en raison notamment de la valeur agronomique des terres ou
de l’existence de risques naturels prévisibles.
Cet outil pour la planification du développement communal permet aux communes de
préserver la localisation d’un équipement public en inscrivant un emplacement réservé. Il
permet également de classer comme Espace Boisé Classé, les bois, forêts, parcs, haies, arbre
isolé.
 Le découpage d la cite en sous-ensemble :
Le POS fixe entre autres :
•La localisation des emplacements nécessaires aux équipements et infrastructures
•L’organisation des milieux urbains (destination des constructions)
La zone :
Une Zone d’aménagement est une zone d’affectation du sol
selon l’usage qui y sera autorisée la nature des activités
dominantes.
Une zone du SI est définie de manière à correspondre à une
préoccupation de temps et/ou de métier de l’entreprise. Une
zone est subdivisée en quartiers.
Le quartier :
Un Quartier est une fraction de territoire d’une ville,
dotée d’une physionomie propre et caractérisée par des
traits distinctifs lui conférant une certaine unité et une
individualité. Un quartier peut se subdiviser en îlots.
Un quartier est défini par la nature des informations
traitées. Un quartier peut se subdiviser en îlots ou bloc.
L’ilot :
Un Ilot est la plus petite unité de l’espace urbain, entièrement
délimité par des voies, souvent appelé pâté de maisons ou ‘bloc’
Un ILOT est un ensemble de données et de traitements
homogène dans une activité de l’entreprise, le bloc est le
d'portant sur un seul niveau d’agrégation.
 Procédure de l’élaboration de pos :
La procédure de l’urbanisation de pos d’un si est similaire à celle du pos de la cite et
comporte les phases suivantes :
o Elaboration et division d’une note de lancement.
o Rédaction n d’un plant d’assurance qualité de l’étude
o Réalisation de l’étude
o Validation de pos parle comité de pilotage de l’étude
o Diffusion
o Validation par le comité de direction du SI
 L’infrastructure :
L’infrastructure technologique peut se définir de deux façons :
En tant que Technologie et en tant qu’ensemble de services.
 La Technologie inclue les ordinateur, programmes et réseaux nécessaires pour
convertir l’information, la stocker, la gérer, la transmettre et la retrouver.
 Les services comprennent les éléments suivant :
- Les services de télécommunication qui permettent de transmettre les données,
la voix et les images ;
- Les services de gestion des données qui permettent de stoker, de gérer et
d’analyser les données de l’entreprise ;
- Les services de gestion de l’infrastructure technologique qui servent à
planifier, à développer l’infrastructure et à coordonner ses services ;
- Les services éducatifs en infrastructure technologique qui forment les
employés et les décideurs à l’utilisation des systèmes ;
- Et les services de la recherche et développement qui offrent des données sur
les investissements en technologie susceptibles d’aider l’entreprise à se
différencier au sein du marché.
Le Club-Urba EA, dans l’ouvrage « Urbanisation du SI » , définit
l’architecture technique de la manière suivante:
« Il s’agit de la structuration des moyens d’infrastructure technique à
mettre en œuvre pour informatiser l’activité de l’entreprise ou de
l’organisme. Il s’agit donc de la description et de l’organisation des
différents moyens matériels (central, serveur, poste…), des logiciels de
base (système d’exploitation, SGBD, etc.) ainsi que des moyens de
communication entre elles (réseaux). »
De plus, il distingue trois niveaux d’infrastructure technologique :
– Primaire : joue un rôle pour l’ensemble du SI
– Secondaire : joue un rôle pour une zone fonctionnelle ou quelques
quartiers fonctionnels
– Tertiaire : joue un rôle pour un îlot fonctionnel ou un groupe d’îlots
fonctionnels
Et précise que dans le cadre d’un projet d’urbanisation du SI, il convient de ne tenir compte
que des niveaux primaires et éventuellement secondaires pour quelques points fondamentaux.
Au-delà, les niveaux secondaire et tertiaire dans leur ensemble relèvent plutôt de
l’architecture technique à proprement parler que du niveau d’architecture technique du cadre
de référence de l’urbanisme.
 Métier :
L'urbanisme en général et les plans locaux d'urbanisme et d'occupation des sols en particulier
sont des informations qui s'appuient fortement sur le territoire. Leur intégration dans les SIG
permet de simplifier le travail quotidien des services de l'urbanisme et de communiquer avec
le public plus facilement.
 Rénover ou améliorer des quartiers dans les villes
 Participer à la création de nouveaux espaces périurbains
Que fait-il ?
L'urbaniste élabore des programmes d'amélioration du cadre de vie : développement ou de
rénovation de quartiers d'une ville, études d'impact sur l'environnement, etc. Il travaille en
étroite collaboration avec des sociologues, des géographes, des architectes, des conseillers en
environnement et des juristes.
Comment travaille-t-il ?
L'urbaniste peut aménager des routes, des zones de stationnement, faire installer des
éclairages, des signalétiques urbaines ou encore construire des protections contre les
nuisances sonores ou la pollution. Quelle que soit sa mission, il étudie tous les aspects du
projet : analyse de l'état du quartier, faisabilité, problèmes d'environnement, données
économiques, sociologiques, financières et juridiques. Il rédige une note précisant les
possibilités techniques d'intégration des nouveaux projets et les moyens d'améliorer la qualité
Urbanisation du SI
Famille :
Organisation
Définition BPMS
Représentation
fonctionnelle du SI
indépendante des
applications qui le
composent.
de vie des occupants. Puis il conseille les élus, qui prennent les décisions finales. Il participe
enfin à la présentation des projets au public.
Où exerce-t-il ?
Dans les secteurs public ou privé, l'urbaniste travaille sur le terrain pour rechercher des
informations, et dans son bureau pour finaliser ses études.
 Cartographies
La cartographie est un outil central de la démarche d’urbanisation. Chaque architecture
de la démarche d’urbanisation peut être décrite par une cartographie représentant son
POS.
 Cartographie de l’architecture Métier : (Figure 15 a)
La cartographie métier représente une vue de l’architecture métier
par une formalisation du métier de l’entreprise en répondant aux
questions quoi, qui, où et pourquoi (cf. Méthode Merise).
L’objectif est de définir les besoins du métier vis-à-vis du système
d’information. La cartographie Métier ou cartographie processus
décrit les processus métier (PM) de l’entreprise sous forme de
diagrammes. (Figure 15 a et 16)
Chaque processus peut ensuite être détaillé en présentant
l’enchainement des activités à l’aide de diagrammes de workflow
ou en exploitant les diagrammes UML (Use Case et diagramme
d’activité (Figure 15e)). La description des activités implique donc
la spécification des OM : objets métiers (quoi), des entités
organisationnelles (qui) et des processus qui répondent à des
objectifs (pourquoi). Enfin, la cartographie Métier de l’existant
peut être associée à une cartographie Métier cible si des évolutions
métier sont envisagées en réponse à de nouveaux objectifs
stratégiques.
 Cartographie de l’architecture Fonctionnelle (Figure15b) :
La cartographie fonctionnelle décrit les fonctions mises en œuvre pour réaliser les
activités (issues des processus cf. Figure 15e et 15f) décrites dans l’architecture
métier. Il s’agit de décrire les fonctions à valeur ajoutée indépendamment de
l’implémentation. Le but recherché est une organisation logique des fonctions,
fortement découplée et sans redondance.
L’architecture fonctionnelle est découpée en Zones, elles-mêmes redécoupées en
Quartier puis îlots ou blocs fonctionnels indépendants et autonomes (Figure 15f).
L’îlot, qui contient les fonctions est la plus petite entité du découpage. Prenons
l’exemple d’une zone fonctionnelle banque commerciale, plusieurs quartiers
composent cette zone dont le quartier de gestion l’épargne et le quartier de gestion
des crédits. Le quartier de gestion de l’épargne peut être redécoupé en différents
blocs selon les types de liquidité : comptes chèques, épargne logement (PEL, CEL),
épargne liquide (CODEVI…) ...
Les données manipulées par ces fonctions sont également décrites. En effet, un bloc
fonctionnel est seul propriétaire des données qu’il manipule, afin de faciliter une
organisation modulaire. Des règles d’urbanisation ont été définies afin d’aider au
découpage de l’architecture fonctionnelle. Le découpage consiste premièrement à
séparer les zones de référentiels (données), d’échange (communication avec
l’extérieur), de gestion interne (finance, RH, informatique…), de stratégie et règles
de décision, et les zones opérationnelles (métier).
 Cartographie de l’architecture applicative (Figure 15c) :
L’architecture applicative est une vue informatique et dynamique du système
d’information décrit dans la couche fonctionnelle. L’objectif est la distribution et la
réutilisation des fonctions applicatives.
L’architecture applicative est décrite par la cartographie de l’ensemble des blocs ou
composants applicatifs (composants logiciel, progiciels, …) et de leurs échanges
répondant à l’organisation fonctionnelle spécifiée précédemment. Dans l’absolu, un
bloc fonctionnel devrait correspondre à un bloc applicatif. L’existant et son
intégration ne permettent pas toujours de respecter cette contrainte. Un progiciel
intégré correspondra à un îlot ou bloc applicatif (élément de granularité la plus
faible, non « découpable » Figure 15g). Les structures de données sont également
écrites au niveau de l’architecture applicative. Les accès à ces données ainsi que la
gestion de leur persistance (sauvegarde, sécurité) sont également décrite à ce niveau.
UML ou Merise offrent les modèles et diagrammes utiles à la description de
l’architecture applicative.
 Cartographie de l’architecture technique (Figure 15d) :
Les infrastructures nécessaires au déploiement des composants définis dans la
couche applicative ainsi que la manière dont ils communiquent, sont décrites au
niveau de l’architecture technique. Le principal objectif lors de la conception de la
couche technique est la mutualisation des plateformes techniques dans le but de
réaliser des économies d’échelle. La modélisation de la couche technique est
principalement constituée par des diagrammes qui permettent de montrer la
connexion entre les serveurs.
Pour résumer :
Urbanisation de la Cité Urbanisation des SI
Le POS (Plan d’occupation des sols)
 Échelle : commune
 Objet :
Définir d’une manière précise les droits
attachés à chaque parcelle Organiser le tissu
urbain en définissant la destination des
constructions, les densités Localiser les
emplacements réservés pour la réalisation
d’équipements et de protéger les espaces
naturels ou agricoles
Le POS (Plan d’occupation des sols)
 Échelle : Entreprise/administration
 Objet : Définir d’une manière aussi
précise que possible les services et les
responsabilités attachés à chaque sous
ensemble Organiser globalement le
SI en définissant: La mission des
applicatifs le composant Les
regroupements d’applicatifs en sous
ensembles cohérents
La zonage (le découpage de la cité en sous-
ensembles)
 Zones urbaines / Zones naturelles
 Décomposition en zones, puis en
quartiers et enfin en îlots
La zonage (le découpage su SI en sous
ensembles)
 Zones, quartiers, îlots
 Plusieurs typologies de zone
Les règles d’urbanisme
Interdiction de construire ou de lotir/limitations
relatives à l’occupation du sol/prescription:
obligation de réaliser un certain nombre de
places de stationnement
Les règles d’urbanisme
Interdiction d’accéder à un bloc sans passer
par sa prise/ limitations: une donnée doit
être sous la respd’1 et d’1 seul bloc/
prescription: tout bloc doit comporter une
prise
La procédure d’élaboration du POS de la cité
Délibération du conseil municipal/ arrêté du
maire / …..
La procédure d’élaboration du POS du SI
Note de lancement / PQP / réalisation de
l’étude / val. COPIL
Le contrôle du respect du POS
Le contrôle se repose sur deux dispositifs :
permis de construire et permis de démolir
Le contrôle du respect du POS du SI
Procédures similaires
L’infrastructure
 Transport: voirie, chemin de fer,
aéroport .
 Aménagement hydrauliques
énergétiques et de communication
 Réseaux divers (eau, électricité, gaz,
téléphone,…)
 Espace collectifs aménagés (parcs,
jardins, cimetières, terrain de sport)
L’infrastructure
 Réseaux locaux ou longue distance
 Les plates-formes matérielles
 Les logiciels de base (OS, SGBD,
middleware,…
La gouvernance du système d’information
 Une métaphore à la politique :
Dans le domaine du Système d’Information comme dans celui du système
politique, des caractéristiques communes sont observables et comparables par
analogies :
- Ils sont intimement liés à leur histoire car bâtis par empilement successif de
diverses conséquences de prises de décision, d’orientations diverses, …
- Ils sont fidèles malgré tout à l’empreinte de leur époque car doivent faire
coexister ces différents sédiments.
- Il n’est pas trivial de s’en donner une représentation.
- Ils posent globalement des problèmes de pilotage
Malgré cela, une certaine homogénéité doit se construire dans la structure de
ces systèmes. En effet, dans le domaine du SI, les pratiques de management
actuelles requièrent des systèmes de pilotage évolués basés sur la construction
d’indicateurs (de performance, d’activité, de satisfaction, financiers) issus d’un back
office souvent hétéroclite, réputé « intouchable », implémenté dans un panel de
technologies très diverses voire obsolètes.
Dans le domaine du système politique, et dans le cas précis de notre République
Démocratique Française, les avancées actuelles de structuration de l’Europe, par
exemple, et la mise en place d’une législation européenne cohabitent avec les textes
élaborés il y a plus de deux siècles tels que le code civil…. (Une simple recherche sur
legifrance.gouv.fr, une référence du droit français, montre que le site référence
encore des textes du XVIIIème siècle). Mais c’est une réalité, faite de complexité et
d’antagonismes, et il faut composer avec.
Dans sa Nouvelle petite philosophie, Albert Jacquard donne cette définition de la
« Politique » : La politique est l’art de faire vivre la cité.
Voici une définition bien adaptée qui nous ouvre toutes les portes de la
métaphore… Nous revendiquions dans le domaine de l’urbanisme du SI la métaphore
entre le Systèmes d’Information et la Cité. Si l’on poursuit la métaphore, cet art de
faire vivre le Système d’Information, sa gouvernance, est donc naturellement la
politique. Par effet miroir,
- Nous adaptons les principes de l’urbanisme de la ville au SI
- Nous adaptons les principes politiques à la gouvernance du SI
Par ailleurs, il ajoute à cette définition :
« Sa pratique nécessite le choix d’objectifs, les uns à court terme – Il faut surmonter les difficultés du
moment –, les autres à long terme – Il faut proposer un modèle par essence utopique, qu’il n’est pas question
d’atteindre complètement, mais vers lequel on peut se diriger. Le court terme nécessite une technique, le
long terme une philosophie. »
 Les services publics :
Dans le cadre de l’urbanisme de leurs Systèmes d’Information, les Direction des
Systèmes d’Information lancent notamment des études sur leurs données de référence
(études MDM) et sur leurs types d’architecture qu’ils orientent selon le paradigme de
services (Architectures SOA). Architecture de service qui n’est autre qu’un dérivé de
l’approche systémique s’inspirant de l’approche Objet largement répandue
aujourd’hui en informatique.
Dans ce contexte-là, il existe un certain nombre de données, et de services qui
pourraient-on dire, sont de nature publique au sein de l’entreprise, ou plus
précisément au service des publics de l’entreprise. Par exemple l’ensemble des
données de base telles que devises, pays, langues… et les services de gestion de ces
données. Ces données sont utilisées par tous les métiers de l’entreprise, n’ont pas
fondamentalement de valeur ajoutée pour le métier, mais sont nécessaires à sa bonne
exécution.
Quelles sont alors aujourd’hui les modalités de gouvernance qui se mettent en
place dans ces entreprises concernant ces données et services publics, c'est-à-dire les
services ouverts à tous les métiers de l’entreprise ? Qui finance un service utilisé par
plusieurs métiers ? Qui les gère ?
Et bien la plupart ont compris qu’une gestion saine de ces «services dits publics »
ne pouvait s’opérer que par une fourniture des services centralisée par la DSI, au
service des métiers. Le cas le plus flagrant étant celui des vastes organisations où la
gestion en est même déléguée à la DSI du Groupe.
Si l’on admet alors que l’étude systémique du système d’information de
l’entreprise peut constituer un laboratoire d’idée, nous en déduirons certainement un
ensemble d’applications pour le système de la ville, voire peut être pour les systèmes
élargis que constituent le pays ou l’Europe.
Le constat que nous venons de faire à propos des services dits publics du SI,
l’utilisation des métaphores que nous avons expliquées précédemment, et le caractère
de laboratoire que nous avons cité précédemment devraient, je pense, nous faire
réfléchir au projet de construction et d’élargissement de services publics européens.
Méthodologie d’urbanisation :
La démarche d’urbanisation cour les phase t les activité nécessaire pour développer une
stratégie.
Evoluer du SI existant au SI cible en passant par des paliers successifs correspondant à des «
état stables »
 UNE DEMARCHE METHODOLOGIQUE D'URBANISATION :
La démarche méthodologie se présenté sous la forme d’un ensemble des phases
déclinées en activités et sont :
 Phase "Planification de l'étude"
Objectifs : définir le cycle d'étude ainsi que les règles et procédures;
planifier & répartir le travail; formaliser les Plans d'Assurance Qualité de
l'étude (PAQ)
Le "chef de projet" (d'urbanisation) collabore avec le "chef de projet métier"," pour élaborer
- un plan de travail validé
- un plan d'assurance qualité validé
- un recueil des outils nécessaires à la réalisation du projet
 Phase "Revues des axes stratégiques" :
Objectifs : comprendre et formaliser la stratégie de l'entreprise; évaluer ses
conséquences à court, moyen et long terme sur le SI; réaliser l'alignement des objectifs
d'évolution du SI sur les objectifs stratégiques métier
Cette phase ayant pour rôle premier de placer le projet d'urbanisation dans le cadre
général de la stratégie de l'entreprise, le chef de projet et son équipe vont réaliser les
entretiens, réunions et autres procédures nécessaires à la collecte puis l'analyse des
informations requises.
Ils solliciteront pour cela : les utilisateurs du SI, les responsables SI, la direction
métier, le chef de projet métier, le comité de direction, le directeur de l'étude, le responsable
qualité.
 Phase "Analyse de l'existant" :
Objectifs : établir le bilan de l'existant indispensable à la suite du projet en fournissant tous les
documents qui vont permettre de définir les scénarios des architectures futures.
Cette phase se compose de 4 grandes activités :
 Cartographies de l'existant :
- Cartographie métier actuelle : recueillir documents de description de
l'architecture métier afin de produire la cartographie.
- Cartographie applicative actuelle : concevoir les fiches blocs; recueillir les
fiches bloc complétées; alimenter le modèle; produire la cartographie.
- Cartographie technique actuelle : définir les fiches techniques; recueillir les
fiches techniques complétées; produire la cartographie structurant l’ensemble
des éléments recueillis
- Description des structures de l'organisation actuelle : description de la
structure organisationnelle métier avec une description des fonctions clés et de
leurs liens avec les architectures applicative et technique; description de la
structure organisationnelle de la DSI; description des stratégies de gestion des
ressources humaines
- Documenter les procédures opérationnelles actuelles de la DSI (procédure
d'appréciation des investissements, procédure d'analyse des risques, règles et
standard techniques ou métier)
- Faire l'inventaire des compétences et savoir-faire actuels de la DSI
 Bilan de l'existant :
- Auditer l'architecture métier actuelle : Par profil, établir un guide d'entretien,
collecter les informations ; éventuellement étudier l'état de l'art des SI du
domaine sectoriel de l'entreprise
- Auditer l'architecture applicative actuelle : étudier la cartographie pour
déterminer les forces et faiblesses; dégager les principaux axes d'amélioration
possibles; produire un rapport d'audit et le faire valider par la DSI.
- Auditer le code :choisir les outils adéquates d'analyse; choisir les critères
d'échantilonnage; choisir les critères d'évaluation; procéder aux analyses;
produire un rapport d'audit
- Auditer l'architecture technique actuelle : étudier la cartographie pour
déterminer les forces et faiblesse; dégager les principaux axes d'amélioration
possibles; produire un rapport d'audit et le faire valider par la DSI
- Faire le bilan des procédures opérationnelles de la DSI
- Faire le bilan des savoir-faire et compétences actuelles de la DSI
 Etude des opportunités technologiques
Objectif : obtenir une 1ère ébauche des technologies envisageables dans le
futur SI. Pour cela, à partir de la connaissance, à ce stade du contexte, évaluer
l'opportunité de mettre en oeuvre ces technologies dans le futur SI.
 Orientation & déclinaison de la stratégie :
NOTE : cette étape pose les fondations du processus d'urbanisation.
Objectifs : élaborer les grandes lignes de la stratégie SI; définir les grand axes
stratégiques d'urbanisation; définir les axes d'évolution de la DSI; faire valider
les axes stratégiques par la direction
Actions :
* définir les orientations d'architecture technique futur :
- définir les règles d'urbanisme (génériques et spécifique au projet) et les faire
valider
- définir les orientations outils et faire valider
- définir la politique progiciel et faire valider
* définir les orientations d'architecture applicative futur :
- définir l'organisation des processus opérationnels internes à la DSI
- définir les axes d'évolution des savoirs
-faire et des compétences de la DSI
 Phase "Définition de la stratégie" :
Objectifs : déterminer la cible d'évolution du SI et recenser les grandes lignes
des actions à mener pour converger vers elle.
NOTE1 : la trace de toutes les décisions de choix et de rejet doit être
conservée sous une forme exploitable et accessible par critères.
NOTE2 : le processus de définition de la cible est itératif.
Cette phase se compose de 4 grandes activités sont :
1- POS (Plan d'Occupation des Sols)
2- Prévision des performances
Peut être menée parallèlement à l'activité POS
Objectifs : évaluer les performances attendues des scénarios d'urbanisation
Actions
- Déterminer les scénarios nécessitant la réalisation d'un prototype ; construire
les prototypes.
- évaluer les performances des prototypes.
- Tous les scénarios ne nécessitent pas un prototype pour être évalués.
- Les prototypes doivent permettre de simuler : les flux de données, les
échanges de messages, les volumes de données, les accès aux SGBD,le
traffic réseau, ...
3- Organisation cible
Objectifs : définir l'organisation cible à travers les procédures
opérationnelles, les compétences et savoir-faire de la DSI. Il s'agit de
recenser les mesures internes à la DSI que requiert la convergence vers la
cible
Actions
- reconfigurer les procédures opérationnelles de la DSI
- modéliser les procédures opérationnelles cibles de la DSI
- définir les besoins en savoir
-faire et compétences pour atteindre la cible
- déterminer l'écart par rapport aux savoir
-faire et compétences actuels
- concevoir le plan pour combler cet écart Il faut solliciter la direction des
ressources humaines pour ces actions
4- Evaluation des scénarios et choix
Activité présente uniquement dans le cas où plusieurs scénarios ont été
élaborés.
Objectifs : choisir le scénario d'urbanisation
Actions
évaluer les scénarios en :
- déterminant des critères de choix pertinents (financiers, qualitatifs,
quantitatifs)
- construisant des tableaux comparatifs pour guider dans le choix en
partant du document comparatif élaboré dans l'activité POS intégrant les
résultats de l'activité Prévision des performances
- faire ou demander de faire le choix
- documenter les raisons du choix effectué.
 Phase "Plan de convergence" :
Objectifs : définir l'ordonnancement et les grandes échéances de la convergence vers
la cible; mettre en place la structure de suivi du plan de convergence.
Cette phase se compose de 2 grandes activités :
1- Finalisation du plan de convergence
Objectifs : pour le scénario retenu, préciser l'ébauche faite dans la phase POS en
dégageant les plans d'action à réaliser à court, moyen et long terme .
Le niveau de détail de la planification doit être maximum pour le parcours
jusqu'au premier état stable, puis moindre jusqu'au second état stable, pour n'être
que macroscopique pour la suite
2- Définition et mise en place de la stratégie de suivi
Objectifs : définir et mettre en place la stratégie de suivi; définir et mettre en place
l'entité pilote du suivi
 Phase "Publication de la stratégie"
Objectifs : obtenir l'adhésion sur la cible et le plan de convergence; obtenir la
validation du dossier de synthèse de la stratégie SI
 Phase "Revue et mise à jour de la stratégie"
Objectifs : maintenir régulièrement la cible et le plan de convergence alignés sur les objectifs
stratégiques.
Périodiquement ou sur occurrence d'un évènement, vérifier l'alignement de la cible par
rapport à la stratégie métier, vérifier la pertinence du plan de convergence
 De la stratégie aux projets :
L’urbanisme, une démarche au cœur du dialogue avec les métiers, garantit
l’alignement du SI sur les enjeux de l’entreprise. Elle a pour but de :
 Garantir la cohérence et la capacité de transformation des SI,
 Favoriser l’agilité du SI
L’urbanisme agit :
 En anticipation, pour définir la cible globale du SI et sa trajectoire en ligne
avec les enjeux métiers,
 Avant les projets, en phase de cadrage, pour garantir l’intégration des projets
avec la trajectoire du SI,
 Durant les projets, afin de suivre les évolutions du SI qui pourraient impacter
la trajectoire du SI global.
 Diagramme de causes à effet – Ishikawa
But
Il sert à représenter la relation qui existe entre un effet et toutes les causes d'un
problème. Il est utile pour faire la liste des causes potentielles de variabilité ou
pour faire la liste des facteurs X reliés à une variable de réponse Y dans la
planification d’une expérience.
Méthode
1. Énoncer le problème, effet (variable de réponse).
2. Faire la liste des causes associées à cet effet dans une session de brainstorming.
3. Penser aux grandes catégories : matériaux, machines, méthodes, procédures,
main-d’œuvre, environnement système de mesures.
4. Tracer le diagramme
 Démarche d’urbanisation top-down
La démarche est basée sur un modèle en quatre couches successives :
Métier, Fonctionnelle, Applicative et Technique.
A partir d’objectifs stratégiques clairement identifiés, les processus métier à mettre en
œuvre sont alors identifiés. Puis les fonctions et informations utilisées par les processus
sont alors détaillées et enfin, les applications et l’architecture technique permettant
d’implémenter ces fonctions sont spécifiées. On peut alors parler d’une démarche « top-
down », à savoir démarche de conception descendante. L’urbanisation consiste alors de
passer d’un système d’information existant à un SI cible par des étapes successives de
description ou construction d’architectures.
Cette démarche est également exploitée pour la conception d’architecture d’entreprise.
Une démarche « bottom-up » (ascendante) peut également être réalisée, poussée par les
avancées technologiques et la volonté de réorganisation technologique et applicative,
parallèlement ou indépendamment de la démarche « top-down ».
 Structuration par vue
Pour chacune des vues du système d’information. Il est essentiel de définir
précisément les concepts manipulés, leurs rôles et leurs relations. Ces définitions
forment le méta modèle du SI. Il n’est pas standardisé.
1- La vision métier :
Il s’agit de la structuration du SI par
les activités de l’entreprise ou de
l’organisme vis-à-vis de ses
processus métiers qui contribuent à la
stratégie de l’entreprise. Elle décrit
donc l’ensemble des processus «
métier »et des activités de l’entreprise
que le SI doit supporter.
Vue Métier :
•Macro-processus.
•Processus métier (de différents niveaux : haut,
intermédiaire, élémentaire).
•Activité.
•Tâche.
•Action.
•Structure organisationnelle
2- La vision fonctionnelle :
La vision fonctionnelle, offrant un
cadre de structuration cible des
informations et traitements
nécessaires aux processus métiers (cf.
«POS fonctionnel du SI»). Il s’agit
donc de la structuration du SI en blocs
fonctionnels communicants. Elle
répond à la question QUOI? Sans
tenir compte des acteurs et de
l’organisation.
3- La vision informatique :
La vision informatique recouvrant des applications qui automatisent les fonctions, et
l’infrastructure technique permettant leur exploitation
Vue applicative :
•Zone applicative.
•Quartier applicatif.
•Îlot applicatif.
•Bloc applicatif.
•Traitement / Service applicatif.
•Processus applicatif.
Vue technique :
 Vue logique :
•Application.
•Base de donnée.
•Logiciel de base (OS, type de SGBD)
•Gestionnaires de flux (EAI/ESB, ETL...)
 Vue physique :
•Serveurs & Réseaux
1. Architecture Applicative
 Elle structure le SI en blocs applicatifs communicants
 Bloc applicatif : module logiciel exécutable ayant une identité, proposant des
services et ayant une interface (prise) bien définie
 Elle décrit sous l’angle technique les applications, les flux et les messages échangés
entre applications
2. Architecture Logicielle
 Elle structure et décompose de façon logique chaque application en couches.
 Elle introduit les notions et concepts de découpage en couches, composants,
Framework et design patterns
3. Architecture Technique (Physique) :
 Il s’agit de la structuration et de dimensionnement des moyens d’infrastructure
technique à mettre en œuvre pour informatiser l’activité de l’entreprise ou de
l’organisme.
Vue fonctionnelle :
•Zone fonctionnelle.
•Quartier fonctionnel.
•Îlot fonctionnel.
•Bloc fonctionnel.
•Fonction / Service fonctionnel.
•Processus fonctionnel
CHAPITRE 03 : L’ARCHITECTUR D’ENTREPRISE
Introduction :
Aujourd’hui, le défi principal, pour qui veut initier et pérenniser une démarche d’
Architecture d’Entreprise, repose dans la mobilisation des acteurs. Il s’agit de faire adhér
er les personnes pour qu’elles acceptent la logique coopérative. Un point clef pour cela e
st la communication. Il faut trouver de nouveaux moyens d’expliquer, pour créer
de la compréhension autour du sujet et de la démarche d’architecture d’entreprise.
Définitions :
Enterprise :
- Une société humaine qui, à partir d’actifs (capital) apportés par les
actionnaires, crée de la valeur ajoutée
- Un ensemble de parties prenantes avec des besoins et des objectifs variés et
cohérents
- La réalisation d’une « vision » formalisée par une stratégie, qui est supposée
être une façon de créer de la richesse et de produire des biens avec un
minimum de risque (strategic model)
- Propriétaire d’un savoir faire qui est le moyen pour créer cette valeur ajoutée
(business model)
- Doit être opérationnelle suffisamment longtemps pour être profitable
(pérennité)
- Doit respecter les contraintes (conformité)
Architecture :
« l'organisation fondamentale d'un système, incorporée dans ses composants, leurs rapp
orts entre eux et l'environnement, et les principes régissant sa conception et évolution. »
norme ANSI/IEEE std 1471‐2000
Architecture d’Entreprise :
« L’Architecture d’Entreprise est la logique structurante pour les processus métiers et l
’infrastructure informatique, reflétant les exigences d’intégration et de standardisation du mo
dèle opératoire de l’entreprise. L’architecture d’entreprise fournit une vision à long terme des
processus, des systèmes et des technologies de l’entreprise afin que les projets individuels pu
issent construire des capacités et non pas simplement répondre à des besoins immédiats. ».
in J. W. Ross, P. Weill (MIT) et D. C. Robertson (IMD) “Enterprise Architecture as Strategy”, HBS Press, 2006
Selon le TOGAF / Open Group, la définition de l’architecture a deux significations suivant le
contexte d’utilisation :
1. Une description formelle d’un système ou un plan détaillé des composants du système pou
r guider sa mise en œuvre.
2. La structure des composants, leurs interrelations, et les principes et guides gouvernant leur
conception et leur évolution dans le temps
Capitalisant sur l’expérience de ses membres, le Club Urba-EA a défini une Trame des
activités de l’AE qui délimite le terrain de jeu de l’AE (tout en étant agnostique vis-à-vis des
différents frameworks et méthodes d’architecture). Le Club a formalisé Modèle de référence
qui permet de mettre en cohérence les différentes visions du SI, et d’y positionner la
problématique des données et informations, clé pour les approches data centric.
Historique :
Trouvant son origine à la fin des années 80 dans les pays anglo-saxons, l’AE s’est développée
en France à travers les démarches d’urbanisation des SI qui se sont déployées dans nombre
d’entreprises et d’administration à partir des années 2000.
Dans les pays anglo-saxons, de nombreux acteurs vont développer dans les années 90 et 2000 des
démarches et pratiques d’architecture d’entreprise. C’est ainsi qu’en 1998, l’Open Group crée
TOGAF, The Open Group Architecture Framework, à partir des travaux faits par le Département de la
Défense du gouvernement américain. TOGAF est actuellement en version 9.1.
Objectif :
On peut les classer les apports de l’AE selon cinq grands thèmes.
I. Faire partager une vision commune du SI, faciliter la communication entre les
différents acteurs
 L’AE fournit une vision d’ensemble du SI existant adaptée à chaque acteur et une
vision prospective sur les opportunités technologiques de transformation numérique
pour le métier, et sur leurs impacts sur le SI
 L’AE définit un langage commun sur le SI facilitant la compréhension partagée du SI ,
la collaboration entre les acteurs des projets SI, et la définition des responsabilités
sur les différentes composantes du SI
II. Eclairer les choix sur la transformation du SI au service des métiers
 L’AE contribue significativement à l’émergence des problématiques métiers
structurantes pour le SI et à la définition de solutions pour y répondre. L’AE facilite le
choix des évolutions du SI par les acteurs métiers et IT par la proposition de cibles
d’évolution à court et moyen terme et de roadmaps,
 L’AE prend en charge l’appréciation des risques d’architecture pour les projets
structurants, et la qualification de la conformité des projets à la politique
d’architecture de l’entreprise
III. Améliorer la performance des projets SI et de l’évolutivité du SI
 L’AE contribue à une meilleure performance des projets sous l’angle de l’alignement
aux grandes orientations métiers, de la réduction des risques, de la réduction du
délai de réalisation et des coûts
 L’AE améliore l’opération du SI en le rendant plus facile à maintenir
 L’AE renforce l’évolutivité du SI par la réduction de sa complexité et procure plus
d’agilité par la promotion de solutions modulaires et standardisées
IV. Optimiser, rationaliser le patrimoine applicatif (assets IT)
 LAE porte l’optimisation du patrimoine applicatif par la proposition de
rationalisations, et par le management des risques d’obsolescence
 Afin de réduire la complexité du parc applicatif l’AE promeut des solutions
homologuées (technologies, progiciels) pour les projets ou la migration d’applications
existantes
V. Améliorer la gestion du patrimoine d’informations de l’entreprise, en améliorer
la cohérence
 L’AE apporte la connaissance des informations et données (définition, localisation,
sources, certification, traçabilité…)
 Elle structure le patrimoine d’informations et données de l’entreprise et facilite sa
gouvernance (en premier lieu des données partagées)
 Elle facilite l’amélioration de la qualité des informations et données exploitées par le
SI, l’amélioration de la sécurisation et la protection du patrimoine, la valorisation des
données pour les métiers.
Les Frameworks
Il existe en effet plusieurs Framework AE. Ici nous mettons le focus sur deux des plus
répandus : TOGAF (The Open Group Architecture Framework) et Zachmann.
TOGAF
TOGAF, qui est aujourd’hui à sa version 9.1, est un Framework
AE global développé par « The Open Group Architecture
Framework », qui s’appuie en grande partie sur une méthodologie
de développement d’architecture appelée ADM (Architecture
Développent Framework). Ce modèle de développement AE,
d’implémenter l’AE suivant un processus cyclique.
La première étape « Preliminary » consiste à définir les principales caractéristiques d’une
solution d’architecture, à la fois d’un point de vue business et architectural.
La gestion des spécifications se trouve au centre du Framework. Son objectif est d’assurer une
gouvernance autour des spécifications d’un projet d’architecture, notamment au niveau des
modifications et de la documentation. Toutes les phases de l’ADM sont liées à ce processus
central de gestion des spécifications.
Durant la phase d’implémentation d’un processus, ADM propose un ensemble d’éléments à
produire sous forme de catalogues, matrices et diagrammes.
Prenons l’exemple de la phase A,
Architecture Vision. Durant cette
phase ADM préconise une matrice
résumant, pour chaque type
d’intervenant dans l’organisation,
son rôle et son niveau
d’implication dans
l’architecture. Dans cette phase on
retrouve tous les documents
(artifacts) auxquels il/elle peut se
référer. Par exemple, une
personne représentant les
ressources humaines peut
intervenir dans la définition des
rôles et des personnes à même de
remplir certaines tâches dans un
projet d’architecture. Ainsi le/la
représentante des ressources
humaines pourra se référer au
diagramme organisationnel établi.
En ce qui concerne les
diagrammes, dans cette phase on
produit les deux diagrammes suivants :
1. Solution diagramme solution (Description sommaire et high level d’une solution),
2. Value Chain diagramme (Diagramme représentant un avantage concurrentiel).
TOGAF introduit également le concept du Meta-model. Ce dernier définit les entités et leurs
caractéristiques qui vont servir à construire un modèle d’architecture. Dans cet exercice de
modélisation, on doit se limiter stricto sensu aux entités définies dans le Meta-model. Cela
permet en effet de formaliser la description des entités et de cadrer les relations entre celles-ci.
Tout projet s’inscrivant dans une démarche d’architecture d’entreprise dans TOGAF peut
implémenter une partie, ou la totalité des phases et processus proposés par ADM.
Zachman
Le deuxième Framework est celui développé par Zachman à la fin
des années 80, et qui porte son nom. Comparé à Framework TOGAF
Zachman adopte une approche totalement différente. Il part du
principe que tout système, y compris une entreprise, peut être
décrit selon une matrice précise (figure ci-dessous réf
http://www.zachman.com/about-the-zachman-framework)
Zachman propose un méta-modèle de description d’une entreprise selon des classifications et
des perspectives. En effet, un intervenant appartenant à une catégorie spécifique (Technique,
métier, opérationnelle, etc.) perçoit le système de manière spécifique. Sa description
comprend donc tous les éléments sous-jacents qui lui sont spécifiques. La somme de tous ces
éléments constitue la définition et la description globale d’une entreprise.
Conclusion
En résumé, l’Architecture d’entreprise est un domaine très vaste. Les deux Frameworks
abordés dans cet article proposent deux approches différentes. TOGAF propose une démarche
cyclique respectant une méthodologie bien précise, avec pour chaque phase un ensemble de
livrables. TOGAF met également l’accent sur l’aspect continu de la mise en place d’une
architecture. A l’opposé, Zachman adopte une approche descriptive avec une matrice précise
et immuable, des éléments pouvant représenter un système. Dans son ensemble, l’AE a pour
but d’aider les entreprises à réduire considérablement le gap entre le business et l’IT. Ce
faisant, la stratégie d’entreprise se traduit par une efficacité opérationnelle et surtout une
structure flexible capable d’accompagner plus facilement le changement. L’agilité dans
l’entreprise.
CHAPITRE 3 : URBANISATION DU SYSTèME
D'INFORMATION vS ARCHITECTURE D'ENTREPRISE
Comparaison de Zachman, TOGAF et de l’urbanisation sur le terrain
Des différences sont facilement identifiables entre les notions d’architecture d’entreprise, je
ne peux pas comparer l’Urbanisation et l’Architecture d’Entreprise, mais Zachman, TOGAF
et l’Urbanisation. Sans trop rentrer dans les détails et en me basant sur mes recherches, voici
un aperçu de ces trois méthodes selon les principaux critères clés:
Urbanisation Zachman TOGAF
Stratégie de
l’entreprise
+–Bien que décrite
comme une
méthodologie top-
down, l’utilisation de
l’urbanisation est
appliquée pour établir
la cohérence des
processus du SI et
établir des
cartographies
applicatives.
++Le but est d’aligner
les exigences de la
stratégie dans
l’ensemble des
processus de
l’entreprise
++La démarche exige
de commencer
l’analyse par la
stratégie de
l’entreprise.
Meta-modèle —Proposition d’un
modèle générique,
définition peu
formalisée
++Meta-Modèle très
exhaustif (abordant
tous les sujets et
niveaux de
l’entreprise), mais
n’est pas
formellement décrit
+–Méta-modèle
simple et formalisé
Processus
step-by-step
+–Description
simplifiée des actions
à réaliser
—Aucun document
n’est disponible
++Description
exhaustive comment
créer l’architecture
step-by-step à travers
l’ADM
Référentiel —Se base sur des
études de cas et la
sémantique est peu
précise et très
métaphorique
- aucun
++L’entreprise
continuum défini la
sémantique de
référence à utiliser
Architecture
cible/Change
management
—Bien que l’objectif
soit d’amener plus de
cohérence dans leSI, il
n’y a pas de démarche
formalisée pour
atteindre la cible
—il est possible de
modéliser
l’architecture cible
mais il n’y a pas de
guide pour la
transition
++Guidelines pour la
planification de la
migration vers la cible
et le change
management
Périmètre +–Bien que par
principe, elle prend en
compte les mêmes 4
niveaux, les urbanistes
se concentrent sur les
3 premiers et sont
souvent peu
impliquées dans la
stratégie et
l’organisation globale
de l’entreprise
++Une description très
exhaustive de
l’entreprise est prise
en compte
++Elle prend en
compte les 4 niveaux
d’abstraction : métier,
fonctionnel, applicatif
et technique
Source +– Les informations
sont accessibles à
travers des livres.
L’accès aux détails des
informations est limité
aux membres du club
urba-ea. Mais ce club
publie des livres
explicitant des cas
concrets.
+– Le Framework
graphique est
facilement accessible,
mais le détail explicatif
est réservé aux
membres.
++Une
documentation
exhaustive est
disponible sur le
web : TOGAF 9.0
Complexité
d’utilisation
++La non-
standardisation de
l’urbanisation donne
un champ assez libre
sur son utilisation. Elle
est ainsi plus facile à
mettre en place.
—Il est
nécessaire d’être
certifié afin de
comprendre
correctement
l’utilisation du
Framework.
—Vue l’exhaustivité
de la documentation,
la certification est
également nécessaire.
Références bibliographiques :
Patrick LE GALES « Gouvernement et gouvernance des territoires » la documentation
française n°922 2006
Multiple article de site : http://www.urbanisation-si.com/
Ursi-1-03 2016 “ http://democritique.org/IT/Cours/URSI-1-03/URSI-1-03.pdf “
Les métaphores du Système d’Information de l’entreprise << Colloque au Moulin >>
2007 (ende07pv_2.pdf http://www.afscet.asso.fr/interventions.html )
Cartographie des processus et urbanisation des SI « jean-philipp » 2013
( http://www.amue.fr/fileadmin/amue/systeme-nformation/actualites/CDC/cartographie-
processus_urbanisation-SI.pdf )
Système d ’Information « Rémy-Courdier »
http://lim.univ-reunion.fr/staff/courdier/old/cours/si/2_Urbanisme_des_SI.pdf
30/10/2016 http://www.andolsheim.fr/index.php/formalites/urbanisme
Infrastructure –tic 3/11/2016 url = http://download.docslide.fr
L’infrastructure technique d’après les principaux Framework Auteur : « Gaël Hérent –
Consultant et Urbaniste du SI chez BPMS » 3-11-2016
url = http://www.bpms.info/l-infrastructure-technique-d-apres-les-principaux-framework/
Encyclopedia : « Conception, architecture et urbanisation des systèmes d’information
Auteur : S. Servigne »Maître de Conférences, LIRIS, INSA-Lyon, F-69621 Villeurbanne
Cedex E-mail: sylvie.servigne@insa-lyon.fr
Le projet d'urbanisation du SI Démarche méthodologique 2016/11/15 url =
http://calamar.univ-
ag.fr/uag/ufrsen/coursenligne/sgaucher/doc/X_Demarch_method_urbanisation_11_12.pd
f
http://www.urba-ea.org/larchitecture-entreprise/

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Urbanisation

  • 1. UMBB-fs Zair abderrahmane Ziani Anis L’URBANISATION, L’ARCHITECTEUR D’INTERPRISE ET AGILITE DU SYSTEMES D’INFORMATION.
  • 2.
  • 3. SOMMAIRE : Chapitre 1 : introduction - Pourquoi ? - Quelles solutions Chapitre 2 : urbanisation de système informatique - Définition - Objectif - Du système information o Décomposition analytique des représentations o Amorce d’une démarche d’urbanisation du SI o Récursivité o Objectifs d'une formalisation explicite de la stratégie - Urbaniser un système information o METAPHORE A L’URBANISME DES CITES  Le plan d’occupation de sole (pos).  Le découpage d la cite en sous-ensemble.  Procédure de l’élaboration de pos.  L’infrastructure.  Métier.  Cartographies o La gouvernance du système d’information o Méthodologie urbaniser un si  UNE DEMARCHE METHODOLOGIQUE D'URBANISATION.  La structure par vue Chapitre 3 : L’ARCHITECTUR D’ENTREPRISE - Introduction o Définition o Historique : - Objectif - Framework o TOGAF o ZACHMAN Chapitre 4 : L’architecture d’Enterprise vs Urbanisation du si
  • 4. CHAPITRE 1 : INTRODUCTION  Pourquoi ? :  Les entreprises et organisations sont en mutation : o Fusions-acquistions, changements internes pour s’orienter client, mettre en place des processus collaboratifs, …  Le patrimoine des SI n’est pas naturellement préparé à une telle flexibilité : o Grandes applications héritées de l’époque des sites centraux (main frame) ou du mode ‘Client/Serveur’. o Vastes domaines confiés à des ERP o Petites applications inter fonctionnant presque miraculeusement, avec une multitude d’interfaces bricolées. o Redondance de données de référence  Le patrimoine, représenté par l’ensemble des applications, est souvent mal connu, ce qui rend difficile l’insertion d’un nouveau projet, ou la prédiction des conséquences d’une évolution incontournable.  La nécessité de surmonter les incohérences, la mauvaise communication et l’hétérogénéité de certains sous-systèmes, résultant d’une longue histoire.  Les Systèmes d’information sont de plus en plus complexes et nécessitant davantage être intégrés.  La réduction budgétaire, les retours sur investissements doivent être justifiés les temps sont finis où la DSI pouvait envisager les dépenses à marche forcée.  Le besoin d’assurer une vision transverse se fait sentir de plus en plus  Les cycles de vie des technologies, des organisations et des stratégies évoluent de plus en plus vite, engendrant un besoin urgent d’évolution permanente des systèmes d’information associés. o Vieillissement prématuré du système. o Non-conformité aux standards de la profession. o Surcoûts de la production informatique. o Multiplicité d’objets informatiques redondants . o Incapacité de faire évoluer les paramétrages. o Rénovation progressive impossible Fuite des informaticiens. o Charges croissantes des évolutions & des maintenances. o Perte de contrôle du développement . o … etc.  Solution : L’URBANISATION, L’ARCHITECTEUR D’INTERPRISE ET AGILITE DU SYSTEMES D’INFORMATION.
  • 5. CHAPITRE 2 : URBANISATION DEFINITION :  Urbanisation : ►l’organisation spatiale des établissements humains. Dictionnaire de l’urbanisme de P. Merlin et F. Choay ► L’urbanisme est la technique de l’organisation des activités exercées Jacques Sassoon in Urbanisation des Systèmes d’information. ► L’urbanisation vise à planifier les évolutions du parc applicatif, à promouvoir les infrastructures partagées et à accompagner les projets. Il amène à une réduction des coûts, mais vise aussi à augmenter l’apport de l’informatique à l’activité de l’entreprise, par une meilleure flexibilité des SI et une connaissance accrue des attentes des métiers . Définition issu du CLUB URBA-EA (Entreprise Architecte)  Système : ►Ensemble organisé de principes coordonnés de façon à former un tout scientifique ou un corps de doctrine : Système philosophique. Ensemble d'éléments considérés dans leurs relations à l'intérieur d'un tout fonctionnant de manière unitaire : Le système nerveux. Les différents systèmes politiques. www.larousse.fr/dictionnaires/français/système/76262  Système d’information : ► Est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour stocker, traiter, générer et restituer les informations nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise ou de l’organisme.  Urbanisation de system d’information : ►Ensemble des moyens permettant de faire évoluer le Système d’information et le Système informatique aux mêmes rythmes que la stratégie et l’organisation. Elle consiste à décrire la structuration du système cible et la façon de l’atteindre ►Démarche qui consiste à rendre le SI plus apte à servir la stratégie de l’entreprise et à anticiper les changements dans son environnement (Cigref, livre blanc, 2003).
  • 6. ►L’urbanisme repose sur une structuration du système d‘information de l’entreprise. Cette structuration n’est pas qu’un simple exercice théorique. Elle doit permettre de représenter la situation existante du SI, puis en prenant en compte les stratégies de l’entreprise, de ses métiers et de la DSI, et en fonction de règles d’urbanisme, de définir la cible du SI et l’implantation des systèmes informatiques. Enfin, cette structuration doit permettre de fixer les actions d’évolution de l’existant vers cette cible. (Jean Christophe Bonne, 2003). ►L’urbanisme des SI est un moyen pour sauvegarder la cohérence et améliorer l’efficacité du SI, c’est à dire la qualité de sa contribution à l’atteinte des objectifs de l’entreprise (Longépé, 2001). ►Le plan d'urbanisme du SI :Le « plan d'urbanisme du SI » est la réunion de la définition et de la description du SI cible et des règles d'urbanisme, avec la trajectoire à suivre pour atteindre le SI cible. Le plan d’urbanisme est public.  Pour résumer : L’urbanisme c’est la démarche, la méthode. Le plan d’urbanisme c’est l’intention, la définition de l’objectif. L’urbanisation c’est l’action, la mise en œuvre.
  • 7.  OBJECTIF : L’objectif majeur de l’urbanisme SI est de permettre au Système d’Information d’évoluer de manière fractale et itérative. En gérant l'intégration d'applications vieillissantes et hétérogènes. Cela nécessite de définir des règles de conception des systèmes d’information qui soient pérennes pour de longues années et donc agnostiques sur le plan des technologies. L’urbanisation SI présuppose que la cartographie applicative de l'existant ait été réalisée, mais il n’est cependant pas nécessaire d’avoir documenté l’architecture applicative en détail ; seule la nomenclature des applications et services est indispensable. Un deuxième objectif de l’urbanisme SI est d’identifier les redondances fonctionnelles pour :  Éviter d’en créer de nouvelles grâce à la réutilisation des ressources logicielles existantes lors du développement de nouvelles applications.  Réduire les coûts de maintenance en effectuant une rénovation bloc par bloc, qui consiste à définir une nouvelle ressource qui se substitue aux anciennes et réponde aux divers cas d’utilisation.Consolider deux Systèmes d’Information comme dans le cas d’une fusion/acquisition.Préparer le déploiement d'une plateforme ESB (Enterprise Service Bus) à grande échelle.
  • 8.  Du système information :  Décomposition analytique des représentations : o La maîtrise de la complexité de la représentation des contributions de chaque acteur implique de les hiérarchiser. o Les bonnes pratiques d’urbanisme hiérarchisent les descriptions en couches de représentations qui descendent à la fois :  Du plus abstrait au plus concret,  Du plus simple au plus détaillé,  De la spécification à la réalisation, Mais cette représentation en couche n’est finalement, et par expérience, pas fondamentale. En effet, le nombre de couches n'est que le fruit d'une méthodologie subjective, et l'image d'une capacité intellectuelle d'abstraction de son concepteur. Il s’agit ni plus ni moins que d’un choix, d’une convention de représentation intellectuelle du Système d’Information. Hors, au-delà du nombre de couches, l’important est de considérer le SI comme un tout homogène et de répondre à ces trois questions : o Comment le SI est-il construit ? o Quel sont ses modes de fonctionnement ? o Quels sont les projets de transformation en cours ? Ces trois questions marquent le besoin impérieux d’obtenir trois visions du SI qui suivent l’approche systémique : - Une vision statique - Une vision dynamique - Une vision historique  Amorce d’une démarche d’urbanisation d’un système d’information : o Chaque rôle d’un acteur contributeur est représenté dans le système d’information. • Formalisation du rôle avec sa légitimité, son langage et son vocabulaire. o Le rôle du Directoire est d’assurer la finalité de l’organisation. • Formalisation de sa stratégie pour l’obtenir. o Les fonctions des rôles contributeurs réalisent leurs relations mutuelles. • Formalisation des métiers et décomposition en fonctions décrivant leurs actions. o Les applications servent une ou plusieurs fonctions d’un ou plusieurs métiers.
  • 9. o Les contingences des infrastructures techniques et de l’exploitation sont formalisées par le rôle du contributeur de l’informatique. Récursivité  Maintenir le système d’information est un rôle de l’organisation qu’il sert : Ce rôle est lui-même une composante de la stratégie de l’organisation. Les fonctions principales de ce rôle :  Apporter à l’organisation la description des rôles des ses acteurs et de leurs fonctions mutuelles,  Décrire les objets traités par l’organisation, formaliser ses règles de fonctionnement.  Organiser et décrire les systèmes informatiques traitant les informations sur ces objets et leurs infrastructures matérielles, au service des fonctions des rôles contributeurs,  Faire évoluer les systèmes informatiques pour les adapter à la stratégie.  Bonne pratique : o Le système d’information se décrit lui-même dans le système d’information, o Le système d’information formalise ses fonctions dans son propre système informatique au service de l’ensemble de l’organisation qu’il sert, o Le processus d’évolution du système d’information est implémenté dans une application de son système d’information. Objectifs d'une formalisation explicite de la stratégie • Structurer la complexité du SI – Le premier objectif est d’organiser le travail même de l’urbaniste, soit répartir le travail de définition des descriptions des contributions des acteurs de l’organisation. • Faire évoluer le SI – Le second objectif est l’identification des conséquences de toute évolution stratégique pour l’adaptation nécessaire du système d’information, des systèmes informatiques, leurs composants applicatifs et leurs infrastructures de fonctionnement. • Maintenir le SI – Le troisième objectif est l’identification des conséquences de toute évolution d’un quelconque composant pour réadapter le système d’information à la stratégie.
  • 10. Urbaniser un SI  Une métaphore à l’urbanisme des cités Examinons l’urbanisme des cités dans lesquelles nous vivons. Nous constatons alors un imbroglio de plans d’urbanismes successifs (plus ou moins formels) mis en œuvre selon des architectures et des matériaux extrêmement différents et qui cohabitent pourtant encore. En effet, la ville moderne intègre des quartiers Renaissance construits sur le bourg médiéval qui s’est superposé au castrum romain ayant intégré la cité grecque qui a remplacé le village nuraghe… Et bien la comparaison est possible avec les Système d’Information, avec tout de même une petite différence : Les Nuraghes habitent et vivent toujours dans leurs villages, les grecs se rassemblent toujours sur l’Agora, les romains vont au forum ou à leurs temples, les francs bourgeois tiennent leurs échoppes… pendant que nous surfons sur le web avec nos téléphones portables. Et tous nous nous croisons dans les venelles, rues, avenues de la ville et discutons dans plusieurs langues aux terrasses des cafés (des tavernes) et à la piscine municipale (aux thermes). En réalité il s’agit d’une différence d’échelle de temps, car l’urbanisme de nos cités a su composer avec le temps, et a su remodeler nos villes en fonction des besoins de la société changeante. Pour ce qui est des Systèmes d’Information, nous sommes dans un domaine dont l’échelle de temps est si réduite que la préhistoire doit cohabiter avec le contemporain.Cependant, quelle que soit la différence d’échelle de temps, le système d’information peut effectivement être comparé en tant que système à celui que représente la ville. La profession d’urbaniste du système d’information est bel et bien un métier aujourd’hui.
  • 11.  Plan d’Occupation des Sols (POS) Document qui fixe les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols, dans le cadre des orientations des Schémas Directeurs avec lesquels ils doivent être compatibles. Il a plusieurs objectifs essentiels : - Organiser les zones urbaines ou à urbaniser en prenant notamment en compte les besoins en matière d’habitat, d’emplois, de services et de transport, - Protéger les zones naturelles, en raison notamment de la valeur agronomique des terres ou de l’existence de risques naturels prévisibles. Cet outil pour la planification du développement communal permet aux communes de préserver la localisation d’un équipement public en inscrivant un emplacement réservé. Il permet également de classer comme Espace Boisé Classé, les bois, forêts, parcs, haies, arbre isolé.  Le découpage d la cite en sous-ensemble : Le POS fixe entre autres : •La localisation des emplacements nécessaires aux équipements et infrastructures •L’organisation des milieux urbains (destination des constructions) La zone : Une Zone d’aménagement est une zone d’affectation du sol selon l’usage qui y sera autorisée la nature des activités dominantes. Une zone du SI est définie de manière à correspondre à une préoccupation de temps et/ou de métier de l’entreprise. Une zone est subdivisée en quartiers. Le quartier : Un Quartier est une fraction de territoire d’une ville, dotée d’une physionomie propre et caractérisée par des traits distinctifs lui conférant une certaine unité et une individualité. Un quartier peut se subdiviser en îlots. Un quartier est défini par la nature des informations traitées. Un quartier peut se subdiviser en îlots ou bloc.
  • 12. L’ilot : Un Ilot est la plus petite unité de l’espace urbain, entièrement délimité par des voies, souvent appelé pâté de maisons ou ‘bloc’ Un ILOT est un ensemble de données et de traitements homogène dans une activité de l’entreprise, le bloc est le d'portant sur un seul niveau d’agrégation.  Procédure de l’élaboration de pos : La procédure de l’urbanisation de pos d’un si est similaire à celle du pos de la cite et comporte les phases suivantes : o Elaboration et division d’une note de lancement. o Rédaction n d’un plant d’assurance qualité de l’étude o Réalisation de l’étude o Validation de pos parle comité de pilotage de l’étude o Diffusion o Validation par le comité de direction du SI  L’infrastructure : L’infrastructure technologique peut se définir de deux façons : En tant que Technologie et en tant qu’ensemble de services.  La Technologie inclue les ordinateur, programmes et réseaux nécessaires pour convertir l’information, la stocker, la gérer, la transmettre et la retrouver.  Les services comprennent les éléments suivant : - Les services de télécommunication qui permettent de transmettre les données, la voix et les images ; - Les services de gestion des données qui permettent de stoker, de gérer et d’analyser les données de l’entreprise ; - Les services de gestion de l’infrastructure technologique qui servent à planifier, à développer l’infrastructure et à coordonner ses services ; - Les services éducatifs en infrastructure technologique qui forment les employés et les décideurs à l’utilisation des systèmes ;
  • 13. - Et les services de la recherche et développement qui offrent des données sur les investissements en technologie susceptibles d’aider l’entreprise à se différencier au sein du marché. Le Club-Urba EA, dans l’ouvrage « Urbanisation du SI » , définit l’architecture technique de la manière suivante: « Il s’agit de la structuration des moyens d’infrastructure technique à mettre en œuvre pour informatiser l’activité de l’entreprise ou de l’organisme. Il s’agit donc de la description et de l’organisation des différents moyens matériels (central, serveur, poste…), des logiciels de base (système d’exploitation, SGBD, etc.) ainsi que des moyens de communication entre elles (réseaux). » De plus, il distingue trois niveaux d’infrastructure technologique : – Primaire : joue un rôle pour l’ensemble du SI – Secondaire : joue un rôle pour une zone fonctionnelle ou quelques quartiers fonctionnels – Tertiaire : joue un rôle pour un îlot fonctionnel ou un groupe d’îlots fonctionnels Et précise que dans le cadre d’un projet d’urbanisation du SI, il convient de ne tenir compte que des niveaux primaires et éventuellement secondaires pour quelques points fondamentaux. Au-delà, les niveaux secondaire et tertiaire dans leur ensemble relèvent plutôt de l’architecture technique à proprement parler que du niveau d’architecture technique du cadre de référence de l’urbanisme.  Métier : L'urbanisme en général et les plans locaux d'urbanisme et d'occupation des sols en particulier sont des informations qui s'appuient fortement sur le territoire. Leur intégration dans les SIG permet de simplifier le travail quotidien des services de l'urbanisme et de communiquer avec le public plus facilement.  Rénover ou améliorer des quartiers dans les villes  Participer à la création de nouveaux espaces périurbains Que fait-il ? L'urbaniste élabore des programmes d'amélioration du cadre de vie : développement ou de rénovation de quartiers d'une ville, études d'impact sur l'environnement, etc. Il travaille en étroite collaboration avec des sociologues, des géographes, des architectes, des conseillers en environnement et des juristes. Comment travaille-t-il ? L'urbaniste peut aménager des routes, des zones de stationnement, faire installer des éclairages, des signalétiques urbaines ou encore construire des protections contre les nuisances sonores ou la pollution. Quelle que soit sa mission, il étudie tous les aspects du projet : analyse de l'état du quartier, faisabilité, problèmes d'environnement, données économiques, sociologiques, financières et juridiques. Il rédige une note précisant les possibilités techniques d'intégration des nouveaux projets et les moyens d'améliorer la qualité Urbanisation du SI Famille : Organisation Définition BPMS Représentation fonctionnelle du SI indépendante des applications qui le composent.
  • 14. de vie des occupants. Puis il conseille les élus, qui prennent les décisions finales. Il participe enfin à la présentation des projets au public. Où exerce-t-il ? Dans les secteurs public ou privé, l'urbaniste travaille sur le terrain pour rechercher des informations, et dans son bureau pour finaliser ses études.  Cartographies La cartographie est un outil central de la démarche d’urbanisation. Chaque architecture de la démarche d’urbanisation peut être décrite par une cartographie représentant son POS.
  • 15.  Cartographie de l’architecture Métier : (Figure 15 a) La cartographie métier représente une vue de l’architecture métier par une formalisation du métier de l’entreprise en répondant aux questions quoi, qui, où et pourquoi (cf. Méthode Merise). L’objectif est de définir les besoins du métier vis-à-vis du système d’information. La cartographie Métier ou cartographie processus décrit les processus métier (PM) de l’entreprise sous forme de diagrammes. (Figure 15 a et 16) Chaque processus peut ensuite être détaillé en présentant l’enchainement des activités à l’aide de diagrammes de workflow ou en exploitant les diagrammes UML (Use Case et diagramme d’activité (Figure 15e)). La description des activités implique donc la spécification des OM : objets métiers (quoi), des entités organisationnelles (qui) et des processus qui répondent à des objectifs (pourquoi). Enfin, la cartographie Métier de l’existant peut être associée à une cartographie Métier cible si des évolutions métier sont envisagées en réponse à de nouveaux objectifs stratégiques.  Cartographie de l’architecture Fonctionnelle (Figure15b) : La cartographie fonctionnelle décrit les fonctions mises en œuvre pour réaliser les activités (issues des processus cf. Figure 15e et 15f) décrites dans l’architecture métier. Il s’agit de décrire les fonctions à valeur ajoutée indépendamment de l’implémentation. Le but recherché est une organisation logique des fonctions, fortement découplée et sans redondance. L’architecture fonctionnelle est découpée en Zones, elles-mêmes redécoupées en Quartier puis îlots ou blocs fonctionnels indépendants et autonomes (Figure 15f). L’îlot, qui contient les fonctions est la plus petite entité du découpage. Prenons l’exemple d’une zone fonctionnelle banque commerciale, plusieurs quartiers composent cette zone dont le quartier de gestion l’épargne et le quartier de gestion des crédits. Le quartier de gestion de l’épargne peut être redécoupé en différents blocs selon les types de liquidité : comptes chèques, épargne logement (PEL, CEL), épargne liquide (CODEVI…) ... Les données manipulées par ces fonctions sont également décrites. En effet, un bloc fonctionnel est seul propriétaire des données qu’il manipule, afin de faciliter une organisation modulaire. Des règles d’urbanisation ont été définies afin d’aider au découpage de l’architecture fonctionnelle. Le découpage consiste premièrement à séparer les zones de référentiels (données), d’échange (communication avec l’extérieur), de gestion interne (finance, RH, informatique…), de stratégie et règles de décision, et les zones opérationnelles (métier).
  • 16.  Cartographie de l’architecture applicative (Figure 15c) : L’architecture applicative est une vue informatique et dynamique du système d’information décrit dans la couche fonctionnelle. L’objectif est la distribution et la réutilisation des fonctions applicatives. L’architecture applicative est décrite par la cartographie de l’ensemble des blocs ou composants applicatifs (composants logiciel, progiciels, …) et de leurs échanges répondant à l’organisation fonctionnelle spécifiée précédemment. Dans l’absolu, un bloc fonctionnel devrait correspondre à un bloc applicatif. L’existant et son intégration ne permettent pas toujours de respecter cette contrainte. Un progiciel intégré correspondra à un îlot ou bloc applicatif (élément de granularité la plus faible, non « découpable » Figure 15g). Les structures de données sont également écrites au niveau de l’architecture applicative. Les accès à ces données ainsi que la gestion de leur persistance (sauvegarde, sécurité) sont également décrite à ce niveau. UML ou Merise offrent les modèles et diagrammes utiles à la description de l’architecture applicative.  Cartographie de l’architecture technique (Figure 15d) : Les infrastructures nécessaires au déploiement des composants définis dans la couche applicative ainsi que la manière dont ils communiquent, sont décrites au niveau de l’architecture technique. Le principal objectif lors de la conception de la couche technique est la mutualisation des plateformes techniques dans le but de réaliser des économies d’échelle. La modélisation de la couche technique est principalement constituée par des diagrammes qui permettent de montrer la connexion entre les serveurs.
  • 17. Pour résumer : Urbanisation de la Cité Urbanisation des SI Le POS (Plan d’occupation des sols)  Échelle : commune  Objet : Définir d’une manière précise les droits attachés à chaque parcelle Organiser le tissu urbain en définissant la destination des constructions, les densités Localiser les emplacements réservés pour la réalisation d’équipements et de protéger les espaces naturels ou agricoles Le POS (Plan d’occupation des sols)  Échelle : Entreprise/administration  Objet : Définir d’une manière aussi précise que possible les services et les responsabilités attachés à chaque sous ensemble Organiser globalement le SI en définissant: La mission des applicatifs le composant Les regroupements d’applicatifs en sous ensembles cohérents La zonage (le découpage de la cité en sous- ensembles)  Zones urbaines / Zones naturelles  Décomposition en zones, puis en quartiers et enfin en îlots La zonage (le découpage su SI en sous ensembles)  Zones, quartiers, îlots  Plusieurs typologies de zone Les règles d’urbanisme Interdiction de construire ou de lotir/limitations relatives à l’occupation du sol/prescription: obligation de réaliser un certain nombre de places de stationnement Les règles d’urbanisme Interdiction d’accéder à un bloc sans passer par sa prise/ limitations: une donnée doit être sous la respd’1 et d’1 seul bloc/ prescription: tout bloc doit comporter une prise La procédure d’élaboration du POS de la cité Délibération du conseil municipal/ arrêté du maire / ….. La procédure d’élaboration du POS du SI Note de lancement / PQP / réalisation de l’étude / val. COPIL Le contrôle du respect du POS Le contrôle se repose sur deux dispositifs : permis de construire et permis de démolir Le contrôle du respect du POS du SI Procédures similaires L’infrastructure  Transport: voirie, chemin de fer, aéroport .  Aménagement hydrauliques énergétiques et de communication  Réseaux divers (eau, électricité, gaz, téléphone,…)  Espace collectifs aménagés (parcs, jardins, cimetières, terrain de sport) L’infrastructure  Réseaux locaux ou longue distance  Les plates-formes matérielles  Les logiciels de base (OS, SGBD, middleware,…
  • 18. La gouvernance du système d’information  Une métaphore à la politique : Dans le domaine du Système d’Information comme dans celui du système politique, des caractéristiques communes sont observables et comparables par analogies : - Ils sont intimement liés à leur histoire car bâtis par empilement successif de diverses conséquences de prises de décision, d’orientations diverses, … - Ils sont fidèles malgré tout à l’empreinte de leur époque car doivent faire coexister ces différents sédiments. - Il n’est pas trivial de s’en donner une représentation. - Ils posent globalement des problèmes de pilotage Malgré cela, une certaine homogénéité doit se construire dans la structure de ces systèmes. En effet, dans le domaine du SI, les pratiques de management actuelles requièrent des systèmes de pilotage évolués basés sur la construction d’indicateurs (de performance, d’activité, de satisfaction, financiers) issus d’un back office souvent hétéroclite, réputé « intouchable », implémenté dans un panel de technologies très diverses voire obsolètes. Dans le domaine du système politique, et dans le cas précis de notre République Démocratique Française, les avancées actuelles de structuration de l’Europe, par exemple, et la mise en place d’une législation européenne cohabitent avec les textes élaborés il y a plus de deux siècles tels que le code civil…. (Une simple recherche sur legifrance.gouv.fr, une référence du droit français, montre que le site référence encore des textes du XVIIIème siècle). Mais c’est une réalité, faite de complexité et d’antagonismes, et il faut composer avec. Dans sa Nouvelle petite philosophie, Albert Jacquard donne cette définition de la « Politique » : La politique est l’art de faire vivre la cité. Voici une définition bien adaptée qui nous ouvre toutes les portes de la métaphore… Nous revendiquions dans le domaine de l’urbanisme du SI la métaphore entre le Systèmes d’Information et la Cité. Si l’on poursuit la métaphore, cet art de faire vivre le Système d’Information, sa gouvernance, est donc naturellement la politique. Par effet miroir, - Nous adaptons les principes de l’urbanisme de la ville au SI - Nous adaptons les principes politiques à la gouvernance du SI Par ailleurs, il ajoute à cette définition : « Sa pratique nécessite le choix d’objectifs, les uns à court terme – Il faut surmonter les difficultés du moment –, les autres à long terme – Il faut proposer un modèle par essence utopique, qu’il n’est pas question d’atteindre complètement, mais vers lequel on peut se diriger. Le court terme nécessite une technique, le long terme une philosophie. »
  • 19.  Les services publics : Dans le cadre de l’urbanisme de leurs Systèmes d’Information, les Direction des Systèmes d’Information lancent notamment des études sur leurs données de référence (études MDM) et sur leurs types d’architecture qu’ils orientent selon le paradigme de services (Architectures SOA). Architecture de service qui n’est autre qu’un dérivé de l’approche systémique s’inspirant de l’approche Objet largement répandue aujourd’hui en informatique. Dans ce contexte-là, il existe un certain nombre de données, et de services qui pourraient-on dire, sont de nature publique au sein de l’entreprise, ou plus précisément au service des publics de l’entreprise. Par exemple l’ensemble des données de base telles que devises, pays, langues… et les services de gestion de ces données. Ces données sont utilisées par tous les métiers de l’entreprise, n’ont pas fondamentalement de valeur ajoutée pour le métier, mais sont nécessaires à sa bonne exécution. Quelles sont alors aujourd’hui les modalités de gouvernance qui se mettent en place dans ces entreprises concernant ces données et services publics, c'est-à-dire les services ouverts à tous les métiers de l’entreprise ? Qui finance un service utilisé par plusieurs métiers ? Qui les gère ? Et bien la plupart ont compris qu’une gestion saine de ces «services dits publics » ne pouvait s’opérer que par une fourniture des services centralisée par la DSI, au service des métiers. Le cas le plus flagrant étant celui des vastes organisations où la gestion en est même déléguée à la DSI du Groupe. Si l’on admet alors que l’étude systémique du système d’information de l’entreprise peut constituer un laboratoire d’idée, nous en déduirons certainement un ensemble d’applications pour le système de la ville, voire peut être pour les systèmes élargis que constituent le pays ou l’Europe. Le constat que nous venons de faire à propos des services dits publics du SI, l’utilisation des métaphores que nous avons expliquées précédemment, et le caractère de laboratoire que nous avons cité précédemment devraient, je pense, nous faire réfléchir au projet de construction et d’élargissement de services publics européens. Méthodologie d’urbanisation : La démarche d’urbanisation cour les phase t les activité nécessaire pour développer une stratégie. Evoluer du SI existant au SI cible en passant par des paliers successifs correspondant à des « état stables »
  • 20.  UNE DEMARCHE METHODOLOGIQUE D'URBANISATION : La démarche méthodologie se présenté sous la forme d’un ensemble des phases déclinées en activités et sont :  Phase "Planification de l'étude" Objectifs : définir le cycle d'étude ainsi que les règles et procédures; planifier & répartir le travail; formaliser les Plans d'Assurance Qualité de l'étude (PAQ) Le "chef de projet" (d'urbanisation) collabore avec le "chef de projet métier"," pour élaborer - un plan de travail validé - un plan d'assurance qualité validé - un recueil des outils nécessaires à la réalisation du projet  Phase "Revues des axes stratégiques" : Objectifs : comprendre et formaliser la stratégie de l'entreprise; évaluer ses conséquences à court, moyen et long terme sur le SI; réaliser l'alignement des objectifs d'évolution du SI sur les objectifs stratégiques métier Cette phase ayant pour rôle premier de placer le projet d'urbanisation dans le cadre général de la stratégie de l'entreprise, le chef de projet et son équipe vont réaliser les entretiens, réunions et autres procédures nécessaires à la collecte puis l'analyse des informations requises. Ils solliciteront pour cela : les utilisateurs du SI, les responsables SI, la direction métier, le chef de projet métier, le comité de direction, le directeur de l'étude, le responsable qualité.  Phase "Analyse de l'existant" : Objectifs : établir le bilan de l'existant indispensable à la suite du projet en fournissant tous les documents qui vont permettre de définir les scénarios des architectures futures. Cette phase se compose de 4 grandes activités :  Cartographies de l'existant : - Cartographie métier actuelle : recueillir documents de description de l'architecture métier afin de produire la cartographie. - Cartographie applicative actuelle : concevoir les fiches blocs; recueillir les fiches bloc complétées; alimenter le modèle; produire la cartographie. - Cartographie technique actuelle : définir les fiches techniques; recueillir les fiches techniques complétées; produire la cartographie structurant l’ensemble des éléments recueillis - Description des structures de l'organisation actuelle : description de la structure organisationnelle métier avec une description des fonctions clés et de leurs liens avec les architectures applicative et technique; description de la
  • 21. structure organisationnelle de la DSI; description des stratégies de gestion des ressources humaines - Documenter les procédures opérationnelles actuelles de la DSI (procédure d'appréciation des investissements, procédure d'analyse des risques, règles et standard techniques ou métier) - Faire l'inventaire des compétences et savoir-faire actuels de la DSI  Bilan de l'existant : - Auditer l'architecture métier actuelle : Par profil, établir un guide d'entretien, collecter les informations ; éventuellement étudier l'état de l'art des SI du domaine sectoriel de l'entreprise - Auditer l'architecture applicative actuelle : étudier la cartographie pour déterminer les forces et faiblesses; dégager les principaux axes d'amélioration possibles; produire un rapport d'audit et le faire valider par la DSI. - Auditer le code :choisir les outils adéquates d'analyse; choisir les critères d'échantilonnage; choisir les critères d'évaluation; procéder aux analyses; produire un rapport d'audit - Auditer l'architecture technique actuelle : étudier la cartographie pour déterminer les forces et faiblesse; dégager les principaux axes d'amélioration possibles; produire un rapport d'audit et le faire valider par la DSI - Faire le bilan des procédures opérationnelles de la DSI - Faire le bilan des savoir-faire et compétences actuelles de la DSI  Etude des opportunités technologiques Objectif : obtenir une 1ère ébauche des technologies envisageables dans le futur SI. Pour cela, à partir de la connaissance, à ce stade du contexte, évaluer l'opportunité de mettre en oeuvre ces technologies dans le futur SI.  Orientation & déclinaison de la stratégie : NOTE : cette étape pose les fondations du processus d'urbanisation. Objectifs : élaborer les grandes lignes de la stratégie SI; définir les grand axes stratégiques d'urbanisation; définir les axes d'évolution de la DSI; faire valider les axes stratégiques par la direction Actions : * définir les orientations d'architecture technique futur : - définir les règles d'urbanisme (génériques et spécifique au projet) et les faire valider - définir les orientations outils et faire valider - définir la politique progiciel et faire valider * définir les orientations d'architecture applicative futur : - définir l'organisation des processus opérationnels internes à la DSI - définir les axes d'évolution des savoirs -faire et des compétences de la DSI  Phase "Définition de la stratégie" : Objectifs : déterminer la cible d'évolution du SI et recenser les grandes lignes des actions à mener pour converger vers elle. NOTE1 : la trace de toutes les décisions de choix et de rejet doit être conservée sous une forme exploitable et accessible par critères.
  • 22. NOTE2 : le processus de définition de la cible est itératif. Cette phase se compose de 4 grandes activités sont : 1- POS (Plan d'Occupation des Sols) 2- Prévision des performances Peut être menée parallèlement à l'activité POS Objectifs : évaluer les performances attendues des scénarios d'urbanisation Actions - Déterminer les scénarios nécessitant la réalisation d'un prototype ; construire les prototypes. - évaluer les performances des prototypes. - Tous les scénarios ne nécessitent pas un prototype pour être évalués. - Les prototypes doivent permettre de simuler : les flux de données, les échanges de messages, les volumes de données, les accès aux SGBD,le traffic réseau, ... 3- Organisation cible Objectifs : définir l'organisation cible à travers les procédures opérationnelles, les compétences et savoir-faire de la DSI. Il s'agit de recenser les mesures internes à la DSI que requiert la convergence vers la cible Actions - reconfigurer les procédures opérationnelles de la DSI - modéliser les procédures opérationnelles cibles de la DSI - définir les besoins en savoir -faire et compétences pour atteindre la cible - déterminer l'écart par rapport aux savoir -faire et compétences actuels - concevoir le plan pour combler cet écart Il faut solliciter la direction des ressources humaines pour ces actions 4- Evaluation des scénarios et choix Activité présente uniquement dans le cas où plusieurs scénarios ont été élaborés. Objectifs : choisir le scénario d'urbanisation Actions évaluer les scénarios en : - déterminant des critères de choix pertinents (financiers, qualitatifs, quantitatifs) - construisant des tableaux comparatifs pour guider dans le choix en partant du document comparatif élaboré dans l'activité POS intégrant les résultats de l'activité Prévision des performances - faire ou demander de faire le choix - documenter les raisons du choix effectué.  Phase "Plan de convergence" : Objectifs : définir l'ordonnancement et les grandes échéances de la convergence vers la cible; mettre en place la structure de suivi du plan de convergence. Cette phase se compose de 2 grandes activités : 1- Finalisation du plan de convergence
  • 23. Objectifs : pour le scénario retenu, préciser l'ébauche faite dans la phase POS en dégageant les plans d'action à réaliser à court, moyen et long terme . Le niveau de détail de la planification doit être maximum pour le parcours jusqu'au premier état stable, puis moindre jusqu'au second état stable, pour n'être que macroscopique pour la suite 2- Définition et mise en place de la stratégie de suivi Objectifs : définir et mettre en place la stratégie de suivi; définir et mettre en place l'entité pilote du suivi  Phase "Publication de la stratégie" Objectifs : obtenir l'adhésion sur la cible et le plan de convergence; obtenir la validation du dossier de synthèse de la stratégie SI  Phase "Revue et mise à jour de la stratégie" Objectifs : maintenir régulièrement la cible et le plan de convergence alignés sur les objectifs stratégiques. Périodiquement ou sur occurrence d'un évènement, vérifier l'alignement de la cible par rapport à la stratégie métier, vérifier la pertinence du plan de convergence  De la stratégie aux projets : L’urbanisme, une démarche au cœur du dialogue avec les métiers, garantit l’alignement du SI sur les enjeux de l’entreprise. Elle a pour but de :  Garantir la cohérence et la capacité de transformation des SI,  Favoriser l’agilité du SI
  • 24. L’urbanisme agit :  En anticipation, pour définir la cible globale du SI et sa trajectoire en ligne avec les enjeux métiers,  Avant les projets, en phase de cadrage, pour garantir l’intégration des projets avec la trajectoire du SI,  Durant les projets, afin de suivre les évolutions du SI qui pourraient impacter la trajectoire du SI global.  Diagramme de causes à effet – Ishikawa But Il sert à représenter la relation qui existe entre un effet et toutes les causes d'un problème. Il est utile pour faire la liste des causes potentielles de variabilité ou pour faire la liste des facteurs X reliés à une variable de réponse Y dans la planification d’une expérience. Méthode 1. Énoncer le problème, effet (variable de réponse). 2. Faire la liste des causes associées à cet effet dans une session de brainstorming. 3. Penser aux grandes catégories : matériaux, machines, méthodes, procédures, main-d’œuvre, environnement système de mesures. 4. Tracer le diagramme  Démarche d’urbanisation top-down La démarche est basée sur un modèle en quatre couches successives : Métier, Fonctionnelle, Applicative et Technique.
  • 25. A partir d’objectifs stratégiques clairement identifiés, les processus métier à mettre en œuvre sont alors identifiés. Puis les fonctions et informations utilisées par les processus sont alors détaillées et enfin, les applications et l’architecture technique permettant d’implémenter ces fonctions sont spécifiées. On peut alors parler d’une démarche « top- down », à savoir démarche de conception descendante. L’urbanisation consiste alors de passer d’un système d’information existant à un SI cible par des étapes successives de description ou construction d’architectures. Cette démarche est également exploitée pour la conception d’architecture d’entreprise. Une démarche « bottom-up » (ascendante) peut également être réalisée, poussée par les avancées technologiques et la volonté de réorganisation technologique et applicative, parallèlement ou indépendamment de la démarche « top-down ».  Structuration par vue Pour chacune des vues du système d’information. Il est essentiel de définir précisément les concepts manipulés, leurs rôles et leurs relations. Ces définitions forment le méta modèle du SI. Il n’est pas standardisé. 1- La vision métier : Il s’agit de la structuration du SI par les activités de l’entreprise ou de l’organisme vis-à-vis de ses processus métiers qui contribuent à la stratégie de l’entreprise. Elle décrit donc l’ensemble des processus « métier »et des activités de l’entreprise que le SI doit supporter. Vue Métier : •Macro-processus. •Processus métier (de différents niveaux : haut, intermédiaire, élémentaire). •Activité. •Tâche. •Action. •Structure organisationnelle
  • 26. 2- La vision fonctionnelle : La vision fonctionnelle, offrant un cadre de structuration cible des informations et traitements nécessaires aux processus métiers (cf. «POS fonctionnel du SI»). Il s’agit donc de la structuration du SI en blocs fonctionnels communicants. Elle répond à la question QUOI? Sans tenir compte des acteurs et de l’organisation. 3- La vision informatique : La vision informatique recouvrant des applications qui automatisent les fonctions, et l’infrastructure technique permettant leur exploitation Vue applicative : •Zone applicative. •Quartier applicatif. •Îlot applicatif. •Bloc applicatif. •Traitement / Service applicatif. •Processus applicatif. Vue technique :  Vue logique : •Application. •Base de donnée. •Logiciel de base (OS, type de SGBD) •Gestionnaires de flux (EAI/ESB, ETL...)  Vue physique : •Serveurs & Réseaux 1. Architecture Applicative  Elle structure le SI en blocs applicatifs communicants  Bloc applicatif : module logiciel exécutable ayant une identité, proposant des services et ayant une interface (prise) bien définie  Elle décrit sous l’angle technique les applications, les flux et les messages échangés entre applications 2. Architecture Logicielle  Elle structure et décompose de façon logique chaque application en couches.  Elle introduit les notions et concepts de découpage en couches, composants, Framework et design patterns 3. Architecture Technique (Physique) :  Il s’agit de la structuration et de dimensionnement des moyens d’infrastructure technique à mettre en œuvre pour informatiser l’activité de l’entreprise ou de l’organisme. Vue fonctionnelle : •Zone fonctionnelle. •Quartier fonctionnel. •Îlot fonctionnel. •Bloc fonctionnel. •Fonction / Service fonctionnel. •Processus fonctionnel
  • 27. CHAPITRE 03 : L’ARCHITECTUR D’ENTREPRISE Introduction : Aujourd’hui, le défi principal, pour qui veut initier et pérenniser une démarche d’ Architecture d’Entreprise, repose dans la mobilisation des acteurs. Il s’agit de faire adhér er les personnes pour qu’elles acceptent la logique coopérative. Un point clef pour cela e st la communication. Il faut trouver de nouveaux moyens d’expliquer, pour créer de la compréhension autour du sujet et de la démarche d’architecture d’entreprise. Définitions : Enterprise : - Une société humaine qui, à partir d’actifs (capital) apportés par les actionnaires, crée de la valeur ajoutée - Un ensemble de parties prenantes avec des besoins et des objectifs variés et cohérents - La réalisation d’une « vision » formalisée par une stratégie, qui est supposée être une façon de créer de la richesse et de produire des biens avec un minimum de risque (strategic model) - Propriétaire d’un savoir faire qui est le moyen pour créer cette valeur ajoutée (business model) - Doit être opérationnelle suffisamment longtemps pour être profitable (pérennité) - Doit respecter les contraintes (conformité) Architecture : « l'organisation fondamentale d'un système, incorporée dans ses composants, leurs rapp orts entre eux et l'environnement, et les principes régissant sa conception et évolution. » norme ANSI/IEEE std 1471‐2000 Architecture d’Entreprise : « L’Architecture d’Entreprise est la logique structurante pour les processus métiers et l ’infrastructure informatique, reflétant les exigences d’intégration et de standardisation du mo dèle opératoire de l’entreprise. L’architecture d’entreprise fournit une vision à long terme des processus, des systèmes et des technologies de l’entreprise afin que les projets individuels pu issent construire des capacités et non pas simplement répondre à des besoins immédiats. ». in J. W. Ross, P. Weill (MIT) et D. C. Robertson (IMD) “Enterprise Architecture as Strategy”, HBS Press, 2006 Selon le TOGAF / Open Group, la définition de l’architecture a deux significations suivant le contexte d’utilisation : 1. Une description formelle d’un système ou un plan détaillé des composants du système pou r guider sa mise en œuvre. 2. La structure des composants, leurs interrelations, et les principes et guides gouvernant leur conception et leur évolution dans le temps
  • 28. Capitalisant sur l’expérience de ses membres, le Club Urba-EA a défini une Trame des activités de l’AE qui délimite le terrain de jeu de l’AE (tout en étant agnostique vis-à-vis des différents frameworks et méthodes d’architecture). Le Club a formalisé Modèle de référence qui permet de mettre en cohérence les différentes visions du SI, et d’y positionner la problématique des données et informations, clé pour les approches data centric. Historique : Trouvant son origine à la fin des années 80 dans les pays anglo-saxons, l’AE s’est développée en France à travers les démarches d’urbanisation des SI qui se sont déployées dans nombre d’entreprises et d’administration à partir des années 2000. Dans les pays anglo-saxons, de nombreux acteurs vont développer dans les années 90 et 2000 des démarches et pratiques d’architecture d’entreprise. C’est ainsi qu’en 1998, l’Open Group crée TOGAF, The Open Group Architecture Framework, à partir des travaux faits par le Département de la Défense du gouvernement américain. TOGAF est actuellement en version 9.1. Objectif : On peut les classer les apports de l’AE selon cinq grands thèmes. I. Faire partager une vision commune du SI, faciliter la communication entre les différents acteurs  L’AE fournit une vision d’ensemble du SI existant adaptée à chaque acteur et une vision prospective sur les opportunités technologiques de transformation numérique pour le métier, et sur leurs impacts sur le SI  L’AE définit un langage commun sur le SI facilitant la compréhension partagée du SI , la collaboration entre les acteurs des projets SI, et la définition des responsabilités sur les différentes composantes du SI II. Eclairer les choix sur la transformation du SI au service des métiers  L’AE contribue significativement à l’émergence des problématiques métiers structurantes pour le SI et à la définition de solutions pour y répondre. L’AE facilite le choix des évolutions du SI par les acteurs métiers et IT par la proposition de cibles d’évolution à court et moyen terme et de roadmaps,  L’AE prend en charge l’appréciation des risques d’architecture pour les projets structurants, et la qualification de la conformité des projets à la politique d’architecture de l’entreprise III. Améliorer la performance des projets SI et de l’évolutivité du SI  L’AE contribue à une meilleure performance des projets sous l’angle de l’alignement aux grandes orientations métiers, de la réduction des risques, de la réduction du délai de réalisation et des coûts  L’AE améliore l’opération du SI en le rendant plus facile à maintenir
  • 29.  L’AE renforce l’évolutivité du SI par la réduction de sa complexité et procure plus d’agilité par la promotion de solutions modulaires et standardisées IV. Optimiser, rationaliser le patrimoine applicatif (assets IT)  LAE porte l’optimisation du patrimoine applicatif par la proposition de rationalisations, et par le management des risques d’obsolescence  Afin de réduire la complexité du parc applicatif l’AE promeut des solutions homologuées (technologies, progiciels) pour les projets ou la migration d’applications existantes V. Améliorer la gestion du patrimoine d’informations de l’entreprise, en améliorer la cohérence  L’AE apporte la connaissance des informations et données (définition, localisation, sources, certification, traçabilité…)  Elle structure le patrimoine d’informations et données de l’entreprise et facilite sa gouvernance (en premier lieu des données partagées)  Elle facilite l’amélioration de la qualité des informations et données exploitées par le SI, l’amélioration de la sécurisation et la protection du patrimoine, la valorisation des données pour les métiers. Les Frameworks Il existe en effet plusieurs Framework AE. Ici nous mettons le focus sur deux des plus répandus : TOGAF (The Open Group Architecture Framework) et Zachmann. TOGAF TOGAF, qui est aujourd’hui à sa version 9.1, est un Framework AE global développé par « The Open Group Architecture Framework », qui s’appuie en grande partie sur une méthodologie de développement d’architecture appelée ADM (Architecture Développent Framework). Ce modèle de développement AE, d’implémenter l’AE suivant un processus cyclique. La première étape « Preliminary » consiste à définir les principales caractéristiques d’une solution d’architecture, à la fois d’un point de vue business et architectural. La gestion des spécifications se trouve au centre du Framework. Son objectif est d’assurer une gouvernance autour des spécifications d’un projet d’architecture, notamment au niveau des modifications et de la documentation. Toutes les phases de l’ADM sont liées à ce processus central de gestion des spécifications. Durant la phase d’implémentation d’un processus, ADM propose un ensemble d’éléments à produire sous forme de catalogues, matrices et diagrammes.
  • 30. Prenons l’exemple de la phase A, Architecture Vision. Durant cette phase ADM préconise une matrice résumant, pour chaque type d’intervenant dans l’organisation, son rôle et son niveau d’implication dans l’architecture. Dans cette phase on retrouve tous les documents (artifacts) auxquels il/elle peut se référer. Par exemple, une personne représentant les ressources humaines peut intervenir dans la définition des rôles et des personnes à même de remplir certaines tâches dans un projet d’architecture. Ainsi le/la représentante des ressources humaines pourra se référer au diagramme organisationnel établi. En ce qui concerne les diagrammes, dans cette phase on produit les deux diagrammes suivants : 1. Solution diagramme solution (Description sommaire et high level d’une solution), 2. Value Chain diagramme (Diagramme représentant un avantage concurrentiel). TOGAF introduit également le concept du Meta-model. Ce dernier définit les entités et leurs caractéristiques qui vont servir à construire un modèle d’architecture. Dans cet exercice de modélisation, on doit se limiter stricto sensu aux entités définies dans le Meta-model. Cela permet en effet de formaliser la description des entités et de cadrer les relations entre celles-ci. Tout projet s’inscrivant dans une démarche d’architecture d’entreprise dans TOGAF peut implémenter une partie, ou la totalité des phases et processus proposés par ADM. Zachman Le deuxième Framework est celui développé par Zachman à la fin des années 80, et qui porte son nom. Comparé à Framework TOGAF Zachman adopte une approche totalement différente. Il part du principe que tout système, y compris une entreprise, peut être décrit selon une matrice précise (figure ci-dessous réf http://www.zachman.com/about-the-zachman-framework)
  • 31. Zachman propose un méta-modèle de description d’une entreprise selon des classifications et des perspectives. En effet, un intervenant appartenant à une catégorie spécifique (Technique, métier, opérationnelle, etc.) perçoit le système de manière spécifique. Sa description comprend donc tous les éléments sous-jacents qui lui sont spécifiques. La somme de tous ces éléments constitue la définition et la description globale d’une entreprise. Conclusion En résumé, l’Architecture d’entreprise est un domaine très vaste. Les deux Frameworks abordés dans cet article proposent deux approches différentes. TOGAF propose une démarche cyclique respectant une méthodologie bien précise, avec pour chaque phase un ensemble de livrables. TOGAF met également l’accent sur l’aspect continu de la mise en place d’une architecture. A l’opposé, Zachman adopte une approche descriptive avec une matrice précise et immuable, des éléments pouvant représenter un système. Dans son ensemble, l’AE a pour but d’aider les entreprises à réduire considérablement le gap entre le business et l’IT. Ce faisant, la stratégie d’entreprise se traduit par une efficacité opérationnelle et surtout une structure flexible capable d’accompagner plus facilement le changement. L’agilité dans l’entreprise.
  • 32. CHAPITRE 3 : URBANISATION DU SYSTèME D'INFORMATION vS ARCHITECTURE D'ENTREPRISE Comparaison de Zachman, TOGAF et de l’urbanisation sur le terrain Des différences sont facilement identifiables entre les notions d’architecture d’entreprise, je ne peux pas comparer l’Urbanisation et l’Architecture d’Entreprise, mais Zachman, TOGAF et l’Urbanisation. Sans trop rentrer dans les détails et en me basant sur mes recherches, voici un aperçu de ces trois méthodes selon les principaux critères clés: Urbanisation Zachman TOGAF Stratégie de l’entreprise +–Bien que décrite comme une méthodologie top- down, l’utilisation de l’urbanisation est appliquée pour établir la cohérence des processus du SI et établir des cartographies applicatives. ++Le but est d’aligner les exigences de la stratégie dans l’ensemble des processus de l’entreprise ++La démarche exige de commencer l’analyse par la stratégie de l’entreprise. Meta-modèle —Proposition d’un modèle générique, définition peu formalisée ++Meta-Modèle très exhaustif (abordant tous les sujets et niveaux de l’entreprise), mais n’est pas formellement décrit +–Méta-modèle simple et formalisé Processus step-by-step +–Description simplifiée des actions à réaliser —Aucun document n’est disponible ++Description exhaustive comment créer l’architecture step-by-step à travers l’ADM Référentiel —Se base sur des études de cas et la sémantique est peu précise et très métaphorique - aucun ++L’entreprise continuum défini la sémantique de référence à utiliser Architecture cible/Change management —Bien que l’objectif soit d’amener plus de cohérence dans leSI, il n’y a pas de démarche formalisée pour atteindre la cible —il est possible de modéliser l’architecture cible mais il n’y a pas de guide pour la transition ++Guidelines pour la planification de la migration vers la cible et le change management
  • 33. Périmètre +–Bien que par principe, elle prend en compte les mêmes 4 niveaux, les urbanistes se concentrent sur les 3 premiers et sont souvent peu impliquées dans la stratégie et l’organisation globale de l’entreprise ++Une description très exhaustive de l’entreprise est prise en compte ++Elle prend en compte les 4 niveaux d’abstraction : métier, fonctionnel, applicatif et technique Source +– Les informations sont accessibles à travers des livres. L’accès aux détails des informations est limité aux membres du club urba-ea. Mais ce club publie des livres explicitant des cas concrets. +– Le Framework graphique est facilement accessible, mais le détail explicatif est réservé aux membres. ++Une documentation exhaustive est disponible sur le web : TOGAF 9.0 Complexité d’utilisation ++La non- standardisation de l’urbanisation donne un champ assez libre sur son utilisation. Elle est ainsi plus facile à mettre en place. —Il est nécessaire d’être certifié afin de comprendre correctement l’utilisation du Framework. —Vue l’exhaustivité de la documentation, la certification est également nécessaire.
  • 34. Références bibliographiques : Patrick LE GALES « Gouvernement et gouvernance des territoires » la documentation française n°922 2006 Multiple article de site : http://www.urbanisation-si.com/ Ursi-1-03 2016 “ http://democritique.org/IT/Cours/URSI-1-03/URSI-1-03.pdf “ Les métaphores du Système d’Information de l’entreprise << Colloque au Moulin >> 2007 (ende07pv_2.pdf http://www.afscet.asso.fr/interventions.html ) Cartographie des processus et urbanisation des SI « jean-philipp » 2013 ( http://www.amue.fr/fileadmin/amue/systeme-nformation/actualites/CDC/cartographie- processus_urbanisation-SI.pdf ) Système d ’Information « Rémy-Courdier » http://lim.univ-reunion.fr/staff/courdier/old/cours/si/2_Urbanisme_des_SI.pdf 30/10/2016 http://www.andolsheim.fr/index.php/formalites/urbanisme Infrastructure –tic 3/11/2016 url = http://download.docslide.fr L’infrastructure technique d’après les principaux Framework Auteur : « Gaël Hérent – Consultant et Urbaniste du SI chez BPMS » 3-11-2016 url = http://www.bpms.info/l-infrastructure-technique-d-apres-les-principaux-framework/ Encyclopedia : « Conception, architecture et urbanisation des systèmes d’information Auteur : S. Servigne »Maître de Conférences, LIRIS, INSA-Lyon, F-69621 Villeurbanne Cedex E-mail: sylvie.servigne@insa-lyon.fr Le projet d'urbanisation du SI Démarche méthodologique 2016/11/15 url = http://calamar.univ- ag.fr/uag/ufrsen/coursenligne/sgaucher/doc/X_Demarch_method_urbanisation_11_12.pd f http://www.urba-ea.org/larchitecture-entreprise/