Largent Public C'est le vôtre Présentation de Lionnel Tardy 1340195821Jean-Claude MORAND
La crise financière impose à tous les état de prendre des actions qui contribuent à creuser encore un peu plus la dette et les déficits. Cette présentation fournis des chiffres objectifs quant à la situation des comptes de l'Etat français.
Une démarche inquiétante, alors que les résultats de l’incursion directe de l’État dans la politique industrielle de l’énergie (Areva, Alstom, EDF, éolien, solaire, agrocarburants) devraient inciter les gouvernements à se concentrer sur la fixation d’objectifs et non pas à la façon dont les acteurs les atteignent. Deuxième producteur mondial d’électricité, EDF est une entreprise prestigieuse, mais le niveau de son cours de bourse, 8 à 10 euros contre 32 en 2005 à l’ouverture de son capital, donne la mesure de son affaiblissement. Une situation d’autant plus inquiétante que le paysage énergétique est bouleversé : fin probable des tarifs réglementés, liberté de choix des consommateurs, concurrents français et étrangers, nouveaux modes de production, contestation du nucléaire et des éoliennes, surcoût des énergies renouvelables. Et des doutes existent sur le fondement même de la transition énergétique, le dernier bilan prévisionnel du gestionnaire du réseau de transport électrique (RTE) présentant des scénarios où la consommation d’électricité augmenterait au lieu de diminuer comme décidé dans la loi de 2015.
Avec 85 % du capital d’EDF, l’État français peut difficilement esquiver sa responsabilité. Une stratégie de l’État actionnaire caractérisée par le court-termisme, utilisant EDF pour enjoliver, jusqu’aux élections suivantes, le taux de chômage, l’inflation, le niveau de vie des Français ou le budget de l’État. Une tentation irrésistible quand il n’existe pas de contre-pouvoirs diversifiés comme le sont les actionnaires privés des grandes entreprises. Pour surmonter définitivement ces dysfonctionnements et redonner confiance aux salariés, aux clients et aux actionnaires, le seul levier efficace au niveau français consiste à réduire les interventions de l’État. Au niveau européen, c’est l’application à l’électricité des règles classiques du commerce international.
France : définir un chemin réaliste de transition énergétique.
Ramener immédiatement à 70 % la part de l’État au capital d’EDF.
Nommer une majorité d’administrateurs indépendants de l’État, français et étrangers.
Séparer les activités régulées de réseau des activités concurrentielles de production et de vente d’électricité : privatiser les réseaux électriques et leurs gestionnaires.
Voter une loi engageant l’État à réduire à 30 % sa part dans le capital d’EDF en 2022, après la mise en route des trois premières centrales EPR (Flamanville, Finlande, Chine).
Europe : faire appliquer par Bruxelles les règles de la concurrence internationale, ouverture du marché de l'électricité, mais interdiction des politiques de subventions-dumping qui perturbent les systèmes électriques étrangers.
Refonder la croissance énergétique sans oublier la croissance ! Fondation iFRAP
Réduire les émissions de CO2 de 40 % en 2030 et 75 % en 2050, par rapport à 1990 ;
Réduire la consommation finale d’énergie de 20 % en 2030, 50 % en 2050 ;
Porter la part des énergies renouvelables à 23 % en 2020, 32 % en 2030 ;
Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 33 % d’ici 2025.
Un plan qui n’aurait pas dû négliger deux objectifs essentiels :
Minimiser les prix de l’énergie pour les consommateurs ;
Maximiser l’indépendance énergétique de la France.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES, principalement le CO2) est un objectif clair, mais les méthodes imposées pour y parvenir soulèvent de sérieux doutes. La faisabilité de la baisse de la consommation d’énergie est peu crédible. Elle n’est pas effective malgré dix ans de crise économique, d’investissements dans les économies
d’énergie et de campagnes massives de communication. De son côté, le coût brut des nouvelles énergies renouvelables, de deux à huit fois supérieur au niveau du marché de gros en ce qui concerne l’électricité, est insupportable pour les ménages et les entreprises. Quant à la baisse d’un tiers de la part du nucléaire d’ici 2025, elle est contradictoire avec l’objectif CO2 et irréaliste.
La consommation française d’énergie est modérée par rapport aux autres pays industrialisés, et ses émissions de gaz à effet de serre sont très faibles. Avec 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, notre pays ne peut pas sacrifier seul son économie.
Largent Public C'est le vôtre Présentation de Lionnel Tardy 1340195821Jean-Claude MORAND
La crise financière impose à tous les état de prendre des actions qui contribuent à creuser encore un peu plus la dette et les déficits. Cette présentation fournis des chiffres objectifs quant à la situation des comptes de l'Etat français.
Une démarche inquiétante, alors que les résultats de l’incursion directe de l’État dans la politique industrielle de l’énergie (Areva, Alstom, EDF, éolien, solaire, agrocarburants) devraient inciter les gouvernements à se concentrer sur la fixation d’objectifs et non pas à la façon dont les acteurs les atteignent. Deuxième producteur mondial d’électricité, EDF est une entreprise prestigieuse, mais le niveau de son cours de bourse, 8 à 10 euros contre 32 en 2005 à l’ouverture de son capital, donne la mesure de son affaiblissement. Une situation d’autant plus inquiétante que le paysage énergétique est bouleversé : fin probable des tarifs réglementés, liberté de choix des consommateurs, concurrents français et étrangers, nouveaux modes de production, contestation du nucléaire et des éoliennes, surcoût des énergies renouvelables. Et des doutes existent sur le fondement même de la transition énergétique, le dernier bilan prévisionnel du gestionnaire du réseau de transport électrique (RTE) présentant des scénarios où la consommation d’électricité augmenterait au lieu de diminuer comme décidé dans la loi de 2015.
Avec 85 % du capital d’EDF, l’État français peut difficilement esquiver sa responsabilité. Une stratégie de l’État actionnaire caractérisée par le court-termisme, utilisant EDF pour enjoliver, jusqu’aux élections suivantes, le taux de chômage, l’inflation, le niveau de vie des Français ou le budget de l’État. Une tentation irrésistible quand il n’existe pas de contre-pouvoirs diversifiés comme le sont les actionnaires privés des grandes entreprises. Pour surmonter définitivement ces dysfonctionnements et redonner confiance aux salariés, aux clients et aux actionnaires, le seul levier efficace au niveau français consiste à réduire les interventions de l’État. Au niveau européen, c’est l’application à l’électricité des règles classiques du commerce international.
France : définir un chemin réaliste de transition énergétique.
Ramener immédiatement à 70 % la part de l’État au capital d’EDF.
Nommer une majorité d’administrateurs indépendants de l’État, français et étrangers.
Séparer les activités régulées de réseau des activités concurrentielles de production et de vente d’électricité : privatiser les réseaux électriques et leurs gestionnaires.
Voter une loi engageant l’État à réduire à 30 % sa part dans le capital d’EDF en 2022, après la mise en route des trois premières centrales EPR (Flamanville, Finlande, Chine).
Europe : faire appliquer par Bruxelles les règles de la concurrence internationale, ouverture du marché de l'électricité, mais interdiction des politiques de subventions-dumping qui perturbent les systèmes électriques étrangers.
Refonder la croissance énergétique sans oublier la croissance ! Fondation iFRAP
Réduire les émissions de CO2 de 40 % en 2030 et 75 % en 2050, par rapport à 1990 ;
Réduire la consommation finale d’énergie de 20 % en 2030, 50 % en 2050 ;
Porter la part des énergies renouvelables à 23 % en 2020, 32 % en 2030 ;
Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 33 % d’ici 2025.
Un plan qui n’aurait pas dû négliger deux objectifs essentiels :
Minimiser les prix de l’énergie pour les consommateurs ;
Maximiser l’indépendance énergétique de la France.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES, principalement le CO2) est un objectif clair, mais les méthodes imposées pour y parvenir soulèvent de sérieux doutes. La faisabilité de la baisse de la consommation d’énergie est peu crédible. Elle n’est pas effective malgré dix ans de crise économique, d’investissements dans les économies
d’énergie et de campagnes massives de communication. De son côté, le coût brut des nouvelles énergies renouvelables, de deux à huit fois supérieur au niveau du marché de gros en ce qui concerne l’électricité, est insupportable pour les ménages et les entreprises. Quant à la baisse d’un tiers de la part du nucléaire d’ici 2025, elle est contradictoire avec l’objectif CO2 et irréaliste.
La consommation française d’énergie est modérée par rapport aux autres pays industrialisés, et ses émissions de gaz à effet de serre sont très faibles. Avec 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, notre pays ne peut pas sacrifier seul son économie.
La trajectoire 2017-2027 des finances publiques pour la croissanceFondation iFRAP
Les objectifs à atteindre ? Diminuer la part des dépenses publiques dans la richesse nationale, réduire le déficit et la dette par rapport au PIB, baisser les impôts et le taux de pré- lèvements obligatoires. Non pas pour faire plaisir à la Commission européenne mais pour relancer la création d’emplois marchands et renouer avec une croissance au-dessus de 2 % par an, ce dont nous sommes loin depuis 2012. Pour cela, il faut une stratégie. Chaque projet de réforme devra être accompagné d’un chiffrage et d’un calendrier précis. L'erreur faite en 2012 a été de lancer des augmentations d’impôts tous azimuts pour redresser les comptes publics sans avoir calculé ce que cela créerait comme mauvais chocs sur notre économie. Si le gouvernement a compris que le matraquage fiscal décidé était allé trop loin, le virage a été trop tardif pour en voir les fruits avant la fin du quinquennat. Si le prochain gouvernement ne veut pas travailler pour le suivant, il devra mettre à profit tout le temps imparti dès les premiers jours. La Fondation iFRAP propose dans cette étude une modélisation de la trajectoire des finances publiques pour 2017-2027 pour retrouver le plein-emploi et la croissance. Cette trajectoire consiste en : ❙ des économies de dépenses (100 milliards d’euros de baisse, dont 23 milliards de cessions d’immobilier de l’État ou des collectivités) concentrées sur la période 2017-2022 sauf pour ce qui concerne les retraites où les réformes durent jusqu’en 2027 ; ❙des baisses de prélèvements obligatoires (environ 90 milliards d’euros) étalées jusqu’en 2024 ; ❙des cessions d’actifs venant augmenter exceptionnellement les recettes publiques (20 milliards d’euros d’ici 2024) pour accélérer le désendettement et atteindre moins de 80 % de dette par rapport au PIB dès 2026. Nous proposons de fixer un maximum de 50 % de dépenses publiques par rapport au PIB en 2022. Dès les cinq premières années, la baisse des prélèvements obligatoires donnera la priorité à la baisse de la fiscalité sur le capital et à la diminution de la fiscalité sur les entreprises. Le plan de redressement modélisé par la Fondation iFRAP offre un motif d’espoir. Si nos pré- conisations sont appliquées, le PIB marchand de la France devrait remonter fortement d’ici à 2022 et atteindre, cette année-là, 1 723 milliards d’euros. C’est fondamental car la création de valeur ajoutée marchande permet la création d’emplois marchands : 739 000 d’ici 2022. Nous ne sommes pas condamnés au marasme
Politique du logement : faire sauter les verrous - RapportHortense Billot
Avec 41 Mds€ d’aides de l’État– soit près de 2% du PIB de la France – et une ponction fiscale de 63 Mds€ en 2013 , le secteur du logement est au croisement des enjeux de croissance, d’emploi et de pouvoir d’achat et au cœur de l’agenda politique des gouvernements successifs. Même s’ils ne sont pas inexistants, les résultats n’apparaissent pas à la mesure des moyens mis en œuvre. État des lieux d’une politique publique qu’il est urgent de réformer.
141 Territoires d’industrie bénéficient d’un engagement spécifique de l’État et des collectivités territoriales pour les aider à recruter, innover, attirer et simplifier, afin de favoriser le développement de leur tissu industriel. Ce nouvel instrument de politique publique soulève des questions de recherche intéressant différentes disciplines (économie, sciences politiques, gestion, géographie, urbanisme et aménagement du territoire).
La Banque des Territoires et l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, le Commissariat général à l’égalité des territoires, Mines ParisTech, La Fabrique de l’industrie, l’Association des Communautés de France, Régions de France, des chercheurs des universités de Poitiers et de Paris Nanterre s’associent pour étudier la mise en place de ces Territoires d’industrie, confronter les expériences et documenter des pratiques et initiatives intéressantes.
À l’occasion du lancement de son cycle de séminaires le 5 juillet 2019 à Mines ParisTech, l’observatoire des Territoires d’industrie a eu le plaisir d’accueillir M. Olivier Lluansi, délégué aux Territoires d’industrie. Ce dernier a présenté la genèse du projet, l’état d’avancement du programme et les actions des territoires plus avancés dans la mise en œuvre de ce nouveau dispositif.
Trois secteurs cibles pour une stratégie européenne d'investissementFrance Stratégie
Quel potentiel d’investissement dans les transports, l’énergie et le numérique peut-on envisager dans le cadre du plan Juncker annoncé en juillet 2014 ? Quels que soient les choix retenus, les projets devront avoir fait l’objet d’une sélection rigoureuse.
Dans le cadre du MIPIM 2015, marché international des professionnels de l'immobilier, s'est tenue une conférence sur le modèle tertiaire lyonnais avec un focus sur le projet urbain Lyon Part-Dieu.
Découvrez les avancées de la Métropole de Lyon à travers un tour d’horizon des grands projets immobiliers lyonnais.
Focus sur le projet emblématique Lyon Part-Dieu : l'arrivée d'une nouvelle génération d'immeubles de grande hauteur dessinera un "skyline" à l'architecture contemporaine, digne des plus grandes places d'affaires européennes. Sur le stand ONLYLYON sera présenté le développement de ce territoire, ainsi que le projet Sky 56, une opération innovante qui incarne les valeurs du projet Lyon Part-Dieu.
Présentée par : Gérard Collomb - Président de la Métropole de Lyon et Sénateur-maire de Lyon.
APESI : Quatre propositions pour un développement pérenne et juste de la fili...Photovoltaique
L’APESI (Association des Producteurs d’Electricité Solaire Indépendants) a présenté hier à l’Assemblée Nationale 4 propositions destinées à assurer un développement pérenne et juste de la filière photovoltaïque française.
Compte-rendu de la séance du 25 septembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Romuald GICQUEL, directeur du site Alstom de Belfort et Didier KLEIN, Maire de Taillecourt, vice-président du Pays de Montbéliard Agglomération.
Avec plus de 30 000 emplois industriels, le territoire Nord Franche-Comté est le Pôle métropolitain comptant la plus forte part d’emplois industriels. Frappé par des crises successives, le territoire a fait preuve d’étonnantes capacités de résilience et d’innovation.
Ces atouts, la présence de filières d’excellence tournées vers l’avenir (automobile, ferroviaire, énergie, numérique, etc.), et les actions mises en place notamment dans le cadre du dispositif “Territoires d’industrie”, créent les conditions d’une transition réussie vers l’industrie du futur.
Le territoire devra relever plusieurs défis, dont celui du recrutement : malgré une offre locale de formation de qualité, les industriels peinent à attirer, voire à retenir la main-d’œuvre dont ils ont besoin.
Protection sociale : Faire baisser les 42 milliards de coûts de gestion Fondation iFRAP
En France, les dépenses de protection sociale atteignent 746,6 milliards d’euros en 2015. Au titre des seuls coûts de gestion la France
se situe à 4,31 % des dépenses de prestations selon Eurostat là où l’Union européenne est à 3 % et la zone euro à 15 pays à 3,51 %, soit
de 5 à 9 milliards d’euros de coûts supplémentaires par rapport à nos partenaires européens. Et encore, ces dépenses ne tiennent pas
compte des frais financiers, ni des frais de gestion liés au versement des prestations sociales financées par l’État et les collectivités
locales, frais conventionnellement estimés à… 0. Les coûts de gestion réels restent donc largement sous-évalués.
La Fondation iFRAP est parvenue à l’évaluation suivante : les coûts de gestion réels de la protection sociale représentent au
moins 42 milliards d’euros. Un montant substantiel qui laisse envisager d’importantes pistes d’économies, insuffisamment
exploitées, alors qu’elles sont souvent relayées dans des rapports parlementaires, rapports d’inspection ou de la Cour des
comptes. Par exemple, notre enquête sur l’absentéisme dans les CPAM montre un nombre de jours d’absences très élevé, en
moyenne de 36,8 jours par agent.
Ces chantiers, auxquels aucun gouvernement n’a pour l’heure osé s’attaquer, ont déjà été lancés chez nos voisins anglais,
allemands ou néerlandais, lesquels ont su réformer leur système de protection sociale afin d’en améliorer l’efficience. Aujourd’hui,
la maîtrise des frais de gestion est indissociable d’une réforme en profondeur de notre modèle social.
Emmanuel Macron avait durant sa campagne déclaré vouloir créer un versement social unique et automatique en matière d’aides
sociales pour lutter contre le non-recours. Il s’est aussi déclaré pour un régime universel de retraites pour en finir avec la
complexité du système. La Fondation iFRAP estime qu’il est possible à l’horizon du quinquennat d’envisager au moins 5 milliards
d’euros d’économies annuelles sur la gestion de notre système social.
Les coûts de gestion de la protection sociale représentent 42 milliards d’euros dont 6,9 milliards de frais financiers et au moins
4,1 milliards pour les frais liés aux prestations de l’État et des collectivités locales.
Il est possible d’économiser de 5 à 9,5 milliards d’euros sur les coûts de gestion à l'horizon 2025 une fois que toutes les
réformes d'ampleur de la protection sociale auront été menées, dont :
❙ 2 à 3 milliards d’euros sur les retraites ;
❙ 2,5 milliards d'euros sur les prestations de solidarité logement-pauvreté-famille et 5 milliards à terme avec une réforme
complète de l'allocation sociale unique (ASU) ;
❙ santé : 0 à 1 milliard d'euros ;
❙ emploi : 0,5 milliard d'euros.
Plus que d'un grand soir fiscal, il s'agit d'envoyer un message fort à nos fortunes (expatriées ou non), nos créateurs et nos talents pour leur redonner confiance et libérer leur potentiel d’innovation. D’urgentes mesures de réforme de la fiscalité du patrimoine s’imposent alors que la France figure parmi les pays où la fiscalité est la plus lourde dans ce domaine. Pour frapper fort, nous proposons de supprimer l’ISF et l’exit tax dès 2017, de revenir au prélèvement forfaitaire libératoire, de renforcer les mesures favorisant l’investissement au capital des entreprises et de mettre en place un plafonnement global à 60 %. D’autre part, notre impôt sur le revenu se caractérise par une grande complexité et une très forte concentration sur la minorité de foyers qui y sont soumis (45%). La première mesure à prendre est l'abandon du projet fou du prélèvement à la source, une «usine à gaz» qui viendrait étouffer, dans une nouvelle couche de complexité inutile, nos entreprises. Ensuite, il faut préparer une réforme de l’impôt sur le revenu pour l'appuyer sur une assiette clarifiée et sur un nombre plus important de contributeurs, notamment en s’assurant qu’un euro perçu au titre de la solidarité soit imposé comme un euro issu du travail (avec comme idée, qu'à terme, notre système de redistribution et de solidarité passe dans une logique de crédit d'impôt pour les foyers concernés). Pour préparer ces chantiers et fixer un cadre pour la prochaine mandature, il est nécessaire d’agir dès les premiers mois et d’envoyer des signaux forts aux Français et aux investisseurs. C’est pour cela que nous recommandons de graver dans le marbre d'une loi de finances rectificative 2017 (en juillet 2017), les premières mesures de ce choc fiscal. Attendre le projet de budget 2018 pour réformer, c'est prendre le risque de manquer encore une fois l'occasion d'assainir les finances publiques françaises. Souvenons-nous lorsqu'un Premier ministre nous promettait une remise à plat fiscale en 2013 : nous l'attendons toujours. Voici pourquoi dès 2017 nous proposons de :
Supprimer l'ISF ;
Supprimer l'exit tax ;
Renforcer l’investissement en faveur du financement des entreprises ;
Mettre en place un plafonnement fiscal global à 60%;
Abroger le prélèvement à la source ;
Réformer et simplifier l'impôt sur le revenu ;
Revenir au prélèvement forfaitaire libératoire ;
Imposer au premier euro les droits sociaux ;
Baisser les dotations aux collectivités locales.
Le cadrage budgétaire de ces mesures est présenté en page 24 et le texte de la loi de finance.
Etat actionnaire : 33 milliards d'euros de privatisations Fondation iFRAP
L’État actionnaire, c’est 1 750 participations directes, pour une valeur comptable de 98,9 milliards d’euros et 538,6 milliards de chiffre d’affaires en 2015. Au sein de l’OCDE, la France est de loin le pays dans lequel les entreprises publiques emploient le plus (800 000 personnes soit 3,3 % des emplois salariés contre 2,5 % en moyenne pour l’OCDE).
La désindustrialisation de la France a démarré en 1975. La chute de l’emploi industriel était alors aussi rapide que celle de l’emploi agricole, commencée bien plus tôt. Mais, si la politique agricole commune a soutenu cette mutation, aucun dispositif n’a accompagné celle de l’industrie. Ainsi en 1990, notre pays avait déjà perdu un quart de ses emplois industriels et nombre de territoires s’étaient vidés de leur substance. Rien de tel en Allemagne, où l’emploi industriel est resté remarquablement robuste grâce à l’ancrage territorial de son Mittelstand dans ses Länder.
Il aura fallu attendre 2009 et l’organisation des États généraux de l’industrie pour voir le retour d’une politique industrielle en France. Plusieurs initiatives se sont alors succédé mais, pendant plus de 10 ans, les « territoires » sont restés un impensé. C’est seulement fin 2018 que le dispositif Territoires d’industrie est apparu. Quatre ans plus tard, la France ne semble pas avoir encore pris toute la mesure de ses territoires. Ils recèlent pourtant un potentiel inexploité pour notre renaissance industrielle.
La trajectoire 2017-2027 des finances publiques pour la croissanceFondation iFRAP
Les objectifs à atteindre ? Diminuer la part des dépenses publiques dans la richesse nationale, réduire le déficit et la dette par rapport au PIB, baisser les impôts et le taux de pré- lèvements obligatoires. Non pas pour faire plaisir à la Commission européenne mais pour relancer la création d’emplois marchands et renouer avec une croissance au-dessus de 2 % par an, ce dont nous sommes loin depuis 2012. Pour cela, il faut une stratégie. Chaque projet de réforme devra être accompagné d’un chiffrage et d’un calendrier précis. L'erreur faite en 2012 a été de lancer des augmentations d’impôts tous azimuts pour redresser les comptes publics sans avoir calculé ce que cela créerait comme mauvais chocs sur notre économie. Si le gouvernement a compris que le matraquage fiscal décidé était allé trop loin, le virage a été trop tardif pour en voir les fruits avant la fin du quinquennat. Si le prochain gouvernement ne veut pas travailler pour le suivant, il devra mettre à profit tout le temps imparti dès les premiers jours. La Fondation iFRAP propose dans cette étude une modélisation de la trajectoire des finances publiques pour 2017-2027 pour retrouver le plein-emploi et la croissance. Cette trajectoire consiste en : ❙ des économies de dépenses (100 milliards d’euros de baisse, dont 23 milliards de cessions d’immobilier de l’État ou des collectivités) concentrées sur la période 2017-2022 sauf pour ce qui concerne les retraites où les réformes durent jusqu’en 2027 ; ❙des baisses de prélèvements obligatoires (environ 90 milliards d’euros) étalées jusqu’en 2024 ; ❙des cessions d’actifs venant augmenter exceptionnellement les recettes publiques (20 milliards d’euros d’ici 2024) pour accélérer le désendettement et atteindre moins de 80 % de dette par rapport au PIB dès 2026. Nous proposons de fixer un maximum de 50 % de dépenses publiques par rapport au PIB en 2022. Dès les cinq premières années, la baisse des prélèvements obligatoires donnera la priorité à la baisse de la fiscalité sur le capital et à la diminution de la fiscalité sur les entreprises. Le plan de redressement modélisé par la Fondation iFRAP offre un motif d’espoir. Si nos pré- conisations sont appliquées, le PIB marchand de la France devrait remonter fortement d’ici à 2022 et atteindre, cette année-là, 1 723 milliards d’euros. C’est fondamental car la création de valeur ajoutée marchande permet la création d’emplois marchands : 739 000 d’ici 2022. Nous ne sommes pas condamnés au marasme
Politique du logement : faire sauter les verrous - RapportHortense Billot
Avec 41 Mds€ d’aides de l’État– soit près de 2% du PIB de la France – et une ponction fiscale de 63 Mds€ en 2013 , le secteur du logement est au croisement des enjeux de croissance, d’emploi et de pouvoir d’achat et au cœur de l’agenda politique des gouvernements successifs. Même s’ils ne sont pas inexistants, les résultats n’apparaissent pas à la mesure des moyens mis en œuvre. État des lieux d’une politique publique qu’il est urgent de réformer.
141 Territoires d’industrie bénéficient d’un engagement spécifique de l’État et des collectivités territoriales pour les aider à recruter, innover, attirer et simplifier, afin de favoriser le développement de leur tissu industriel. Ce nouvel instrument de politique publique soulève des questions de recherche intéressant différentes disciplines (économie, sciences politiques, gestion, géographie, urbanisme et aménagement du territoire).
La Banque des Territoires et l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, le Commissariat général à l’égalité des territoires, Mines ParisTech, La Fabrique de l’industrie, l’Association des Communautés de France, Régions de France, des chercheurs des universités de Poitiers et de Paris Nanterre s’associent pour étudier la mise en place de ces Territoires d’industrie, confronter les expériences et documenter des pratiques et initiatives intéressantes.
À l’occasion du lancement de son cycle de séminaires le 5 juillet 2019 à Mines ParisTech, l’observatoire des Territoires d’industrie a eu le plaisir d’accueillir M. Olivier Lluansi, délégué aux Territoires d’industrie. Ce dernier a présenté la genèse du projet, l’état d’avancement du programme et les actions des territoires plus avancés dans la mise en œuvre de ce nouveau dispositif.
Trois secteurs cibles pour une stratégie européenne d'investissementFrance Stratégie
Quel potentiel d’investissement dans les transports, l’énergie et le numérique peut-on envisager dans le cadre du plan Juncker annoncé en juillet 2014 ? Quels que soient les choix retenus, les projets devront avoir fait l’objet d’une sélection rigoureuse.
Dans le cadre du MIPIM 2015, marché international des professionnels de l'immobilier, s'est tenue une conférence sur le modèle tertiaire lyonnais avec un focus sur le projet urbain Lyon Part-Dieu.
Découvrez les avancées de la Métropole de Lyon à travers un tour d’horizon des grands projets immobiliers lyonnais.
Focus sur le projet emblématique Lyon Part-Dieu : l'arrivée d'une nouvelle génération d'immeubles de grande hauteur dessinera un "skyline" à l'architecture contemporaine, digne des plus grandes places d'affaires européennes. Sur le stand ONLYLYON sera présenté le développement de ce territoire, ainsi que le projet Sky 56, une opération innovante qui incarne les valeurs du projet Lyon Part-Dieu.
Présentée par : Gérard Collomb - Président de la Métropole de Lyon et Sénateur-maire de Lyon.
APESI : Quatre propositions pour un développement pérenne et juste de la fili...Photovoltaique
L’APESI (Association des Producteurs d’Electricité Solaire Indépendants) a présenté hier à l’Assemblée Nationale 4 propositions destinées à assurer un développement pérenne et juste de la filière photovoltaïque française.
Compte-rendu de la séance du 25 septembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Romuald GICQUEL, directeur du site Alstom de Belfort et Didier KLEIN, Maire de Taillecourt, vice-président du Pays de Montbéliard Agglomération.
Avec plus de 30 000 emplois industriels, le territoire Nord Franche-Comté est le Pôle métropolitain comptant la plus forte part d’emplois industriels. Frappé par des crises successives, le territoire a fait preuve d’étonnantes capacités de résilience et d’innovation.
Ces atouts, la présence de filières d’excellence tournées vers l’avenir (automobile, ferroviaire, énergie, numérique, etc.), et les actions mises en place notamment dans le cadre du dispositif “Territoires d’industrie”, créent les conditions d’une transition réussie vers l’industrie du futur.
Le territoire devra relever plusieurs défis, dont celui du recrutement : malgré une offre locale de formation de qualité, les industriels peinent à attirer, voire à retenir la main-d’œuvre dont ils ont besoin.
Protection sociale : Faire baisser les 42 milliards de coûts de gestion Fondation iFRAP
En France, les dépenses de protection sociale atteignent 746,6 milliards d’euros en 2015. Au titre des seuls coûts de gestion la France
se situe à 4,31 % des dépenses de prestations selon Eurostat là où l’Union européenne est à 3 % et la zone euro à 15 pays à 3,51 %, soit
de 5 à 9 milliards d’euros de coûts supplémentaires par rapport à nos partenaires européens. Et encore, ces dépenses ne tiennent pas
compte des frais financiers, ni des frais de gestion liés au versement des prestations sociales financées par l’État et les collectivités
locales, frais conventionnellement estimés à… 0. Les coûts de gestion réels restent donc largement sous-évalués.
La Fondation iFRAP est parvenue à l’évaluation suivante : les coûts de gestion réels de la protection sociale représentent au
moins 42 milliards d’euros. Un montant substantiel qui laisse envisager d’importantes pistes d’économies, insuffisamment
exploitées, alors qu’elles sont souvent relayées dans des rapports parlementaires, rapports d’inspection ou de la Cour des
comptes. Par exemple, notre enquête sur l’absentéisme dans les CPAM montre un nombre de jours d’absences très élevé, en
moyenne de 36,8 jours par agent.
Ces chantiers, auxquels aucun gouvernement n’a pour l’heure osé s’attaquer, ont déjà été lancés chez nos voisins anglais,
allemands ou néerlandais, lesquels ont su réformer leur système de protection sociale afin d’en améliorer l’efficience. Aujourd’hui,
la maîtrise des frais de gestion est indissociable d’une réforme en profondeur de notre modèle social.
Emmanuel Macron avait durant sa campagne déclaré vouloir créer un versement social unique et automatique en matière d’aides
sociales pour lutter contre le non-recours. Il s’est aussi déclaré pour un régime universel de retraites pour en finir avec la
complexité du système. La Fondation iFRAP estime qu’il est possible à l’horizon du quinquennat d’envisager au moins 5 milliards
d’euros d’économies annuelles sur la gestion de notre système social.
Les coûts de gestion de la protection sociale représentent 42 milliards d’euros dont 6,9 milliards de frais financiers et au moins
4,1 milliards pour les frais liés aux prestations de l’État et des collectivités locales.
Il est possible d’économiser de 5 à 9,5 milliards d’euros sur les coûts de gestion à l'horizon 2025 une fois que toutes les
réformes d'ampleur de la protection sociale auront été menées, dont :
❙ 2 à 3 milliards d’euros sur les retraites ;
❙ 2,5 milliards d'euros sur les prestations de solidarité logement-pauvreté-famille et 5 milliards à terme avec une réforme
complète de l'allocation sociale unique (ASU) ;
❙ santé : 0 à 1 milliard d'euros ;
❙ emploi : 0,5 milliard d'euros.
Plus que d'un grand soir fiscal, il s'agit d'envoyer un message fort à nos fortunes (expatriées ou non), nos créateurs et nos talents pour leur redonner confiance et libérer leur potentiel d’innovation. D’urgentes mesures de réforme de la fiscalité du patrimoine s’imposent alors que la France figure parmi les pays où la fiscalité est la plus lourde dans ce domaine. Pour frapper fort, nous proposons de supprimer l’ISF et l’exit tax dès 2017, de revenir au prélèvement forfaitaire libératoire, de renforcer les mesures favorisant l’investissement au capital des entreprises et de mettre en place un plafonnement global à 60 %. D’autre part, notre impôt sur le revenu se caractérise par une grande complexité et une très forte concentration sur la minorité de foyers qui y sont soumis (45%). La première mesure à prendre est l'abandon du projet fou du prélèvement à la source, une «usine à gaz» qui viendrait étouffer, dans une nouvelle couche de complexité inutile, nos entreprises. Ensuite, il faut préparer une réforme de l’impôt sur le revenu pour l'appuyer sur une assiette clarifiée et sur un nombre plus important de contributeurs, notamment en s’assurant qu’un euro perçu au titre de la solidarité soit imposé comme un euro issu du travail (avec comme idée, qu'à terme, notre système de redistribution et de solidarité passe dans une logique de crédit d'impôt pour les foyers concernés). Pour préparer ces chantiers et fixer un cadre pour la prochaine mandature, il est nécessaire d’agir dès les premiers mois et d’envoyer des signaux forts aux Français et aux investisseurs. C’est pour cela que nous recommandons de graver dans le marbre d'une loi de finances rectificative 2017 (en juillet 2017), les premières mesures de ce choc fiscal. Attendre le projet de budget 2018 pour réformer, c'est prendre le risque de manquer encore une fois l'occasion d'assainir les finances publiques françaises. Souvenons-nous lorsqu'un Premier ministre nous promettait une remise à plat fiscale en 2013 : nous l'attendons toujours. Voici pourquoi dès 2017 nous proposons de :
Supprimer l'ISF ;
Supprimer l'exit tax ;
Renforcer l’investissement en faveur du financement des entreprises ;
Mettre en place un plafonnement fiscal global à 60%;
Abroger le prélèvement à la source ;
Réformer et simplifier l'impôt sur le revenu ;
Revenir au prélèvement forfaitaire libératoire ;
Imposer au premier euro les droits sociaux ;
Baisser les dotations aux collectivités locales.
Le cadrage budgétaire de ces mesures est présenté en page 24 et le texte de la loi de finance.
Etat actionnaire : 33 milliards d'euros de privatisations Fondation iFRAP
L’État actionnaire, c’est 1 750 participations directes, pour une valeur comptable de 98,9 milliards d’euros et 538,6 milliards de chiffre d’affaires en 2015. Au sein de l’OCDE, la France est de loin le pays dans lequel les entreprises publiques emploient le plus (800 000 personnes soit 3,3 % des emplois salariés contre 2,5 % en moyenne pour l’OCDE).
La désindustrialisation de la France a démarré en 1975. La chute de l’emploi industriel était alors aussi rapide que celle de l’emploi agricole, commencée bien plus tôt. Mais, si la politique agricole commune a soutenu cette mutation, aucun dispositif n’a accompagné celle de l’industrie. Ainsi en 1990, notre pays avait déjà perdu un quart de ses emplois industriels et nombre de territoires s’étaient vidés de leur substance. Rien de tel en Allemagne, où l’emploi industriel est resté remarquablement robuste grâce à l’ancrage territorial de son Mittelstand dans ses Länder.
Il aura fallu attendre 2009 et l’organisation des États généraux de l’industrie pour voir le retour d’une politique industrielle en France. Plusieurs initiatives se sont alors succédé mais, pendant plus de 10 ans, les « territoires » sont restés un impensé. C’est seulement fin 2018 que le dispositif Territoires d’industrie est apparu. Quatre ans plus tard, la France ne semble pas avoir encore pris toute la mesure de ses territoires. Ils recèlent pourtant un potentiel inexploité pour notre renaissance industrielle.
La France a été exposée à un mouvement de désindustrialisation plus marqué que ses principaux partenaires. Sixième puissance industrielle mondiale en 2004, elle est au huitième rang en 2019. Bien que les écarts de compétitivité-coût se soient partiellement résorbés au cours de la dernière décennie, l’économie française souffre de handicaps structurels qui grèvent encore certains aspects de sa compétitivité, notamment hors-coût. La recherche et développement se traduit insuffisamment en innovations industrielles. Cinq leviers d’action sont identifiés, qui permettraient d’adapter la politique industrielle aux nouveaux enjeux, parmi lesquels la nécessité de cibler de manière renforcée les interventions sectorielles et celle de rénover la gouvernance de cette politique.
Les opérateurs télécoms, membres de la Fédération Française des Télécoms, présentent leur contrat de mandature avec un état des lieux et leurs propositions pour les cinq années à venir.
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Les télécoms sont essentiels pour notre pays. Disposer d’infrastructures numériques performantes est un facteur de compétitivité et de progrès. La numérisation de l’économie et de la société implique des investissements massifs et cette dynamique ne peut que s’accroître.
Dans un environnement économique difficile, les opérateurs français déploient des réseaux de grande qualité qui ont permis une explosion des usages numériques, au bénéfice des citoyens, des entreprises et des territoires.
À l’heure du très haut débit, préserver leur capacité à innover et à investir est essentiel. La régulation du secteur doit donc évoluer pour leur permettre de relever ce défi; les opérateurs ont besoin de visibilité et de mesures n’entravant pas leurs capacités d’investissement.
Immobilier public : quelles sont les meilleures pratiques à l'étrangerVTM Conseil
Cet article procède à une analyse ordonnée des pratiques des Etats en matière de gestion de leur patrimoine immobilier. Les politiques mises en œuvre sont recensées à partir des objectifs visés, qui peuvent se regrouper en trois catégories : inventaire et transfert de la responsabilité à un organisme unique, rationalisation de l’utilisation, gestion du portefeuille d’immeubles. Après avoir présenté les choix opérés au Royaume Uni, aux Pays-Bas, en Belgique, Italie, Allemagne, Grèce et en Suède, l’article donne un éclairage plus précis sur les montages mis en œuvre par l'Italie, la Suède et la Belgique.
http://vtm-conseil.com
A l'occasion du lancement de son cycle de séminaires le 5 juillet 2019 à Mines ParisTech, l’observatoire des Territoires d’industrie a eu le plaisir d’accueillir M. Olivier Lluansi, délégué aux Territoires d’industrie. Cette première séance a eu pour thème “Reconstruire l’industrie dans les territoires”.
Compte-rendu de la séance du mardi 28 janvier 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Muyinat OGBOYE-VAZIEUX, cheffe de projet Territoire d’industrie, Établissement Public Territorial Grand-Orly Seine Bièvre – Gilles CRAGUE, enseignant-chercheur à l’école des Ponts ParisTech.
Comment redynamiser un territoire caractérisé par des activités industrielles héritées du passé au sein d’une métropole comme le Grand Paris ? C’est le défi auquel doit répondre le territoire d’industrie Grand-Orly Seine Bièvre, qui compte 17 320 emplois industriels. Comment assurer l’adaptation des formations aux métiers industriels présents sur le territoire, la promotion de ces métiers, la satisfaction des besoins en immobilier productif, la modernisation des entreprises industrielles et le développement des PME à l’international ? Comment s’adapter aux contraintes urbaines et promouvoir le territoire au sein de la métropole ?
Comment renforcer les synergies entre le tissu industriel en place, fort de grandes organisations comme Air France Industries ou le marché d’intérêt national de Rungis mais aussi de 1300 structures de l’économie sociale et solidaire, et le tissu urbain ? Comment répondre aux défis plus globaux de la transition écologique et de l’industrie du futur ? Grand-Orly Seine Bièvre se tient prêt à réaliser les engagements pris dans son “Manifeste pour un territoire industriel et productif”.
Le sport, phénomène de société, phénomène immobilier - 1ère partieKnight Frank France
Dans le premier volet d’une série d’études consacrées au sport et au marché immobilier des commerces, Knight Frank dresse l’état des lieux du marché et analyse les stratégies de distribution des principales marques et enseignes du secteur.
Retail Dashboard - L'essentiel du Marché des Commerces - Paris 1S 2022Knight Frank France
Knight Frank consacre ce nouvel « Essentiel » aux enseignes étrangères ouvrant leur première boutique française à Paris. À l’heure de la reprise du tourisme, l’évolution
des arrivées de nouveaux entrants est un autre bon indicateur de l’attractivité internationale de Paris. Après la chute de 2020, 2021 avait vu un rebond du nombre de nouveaux entrants. La tendance s’amplifie en 2022, avec 14 arrivées recensées dans la capitale au 1er semestre 2022 et au moins autant attendues au 2nd semestre.
Knight Frank tire le bilan de l'année 2021 et trace les perspectives des marchés des Bureaux, Commerces et Investissement de l'immobilier d'entreprise en France.
Knight Frank explore pour la première fois le sujet des locaux d’enseignement, pan souvent méconnu de l’immobilier mais dont l’importance ne cessera de croître dans les prochaines années.
Knight Frank publie son nouvel "Essentiel du commerce", dans lequel il dresse un état des lieux des grandes artères parisiennes à la fin du 2nd semestre 2021.
Knight Frank prend le pouls du marché immobilier des commerces parisiens deux mois après le déconfinement. Malgré la crise sanitaire, les dernières ouvertures et la diversité des concepts se développant dans la capitale dessinent un marché des commerces en mouvement, sur ses axes secondaires comme sur ses artères les plus renommées.
Dans cette étude, Knight Frank dresse le bilan complet du marché de l'investissement en France, bureaux, commerces et locaux industriels au troisième trimestre 2020.
Quelques mois après le déclenchement de l’épidémie de Covid-19, et alors que la crise sanitaire rebat les cartes dans un certain nombre de domaines, quelles sont les perspectives pour les sociétés d’audit et leurs stratégies immobilières ?
Covid-19 - What are its mplications for the Greater Paris Region office market?Knight Frank France
The spread of Covid-19 and the implementation of drastic restrictions suddenly brought the Greater Paris Region office market to an unprecedented standstill, abruptly postponing a large amount of transactional activity.
Covid-19 - What is the outlook for the French investment market?Knight Frank France
The spread of Covid-19 and the implementation of drastic restrictions suddenly brought the Greater Paris Region office market to an unprecedented standstill, abruptly postponing a large amount of transactional activity.
Covid-19 - Quelles perspectives pour le marché français de l'investissement ?Knight Frank France
Le marché de l'investissement a démarré l'année en trombe, avec une hausse de 28 % sur un an des sommes engagées en immobilier d’entreprise en France. Knight Frank dresse le bilan du 1er trimestre 2020 et livre quelques pistes de réflexion sur l'impact du Covid-19 (acteurs, typologies d’actifs, financements, etc.).
Covid-19 - Quelles perspectives pour le marché français de l'investissement ?
Zoom sur le secteur public
1. KNIGHT FRANK
Z O O M S U R
É T U D E U T I L I S A T E U R S B U R E A U X | N O V E M B R E 2 0 2 0
Le secteur
public.
2. KNIGHT FRANK
S O M M A I R E
03.Introduction
05.Chiffres clés et veille
sectorielle
10.Zoom sur la politique immobilière de l’État
Entretien avec Emmanuel Batista, Chef du
Bureau de l'immobilier judiciaire parisien et de
l'administration centrale au ministère de la Justice
Le secteur public.
35.Quel impact sur le marché
de l’investissement ?
39.Contacts
22.Le secteur public et le marché
des bureaux d’Île-de-France
3. KNIGHT FRANK
3
I N T R O D U C T I O N
Le secteur public.
Le secteur public est l’un des grands acteurs du
marché immobilier tertiaire en raison de
l’importance de la taille de son patrimoine et de la
diversité de ses types d’utilisateurs (administrations
centrales, collectivités territoriales, entreprises
publiques, etc.). Ces derniers se distinguent chaque
année par la prise à bail ou le développement en
compte-propre de grandes surfaces de bureaux, au
point de représenter une part conséquente de
l’activité locative en Île-de-France (13 % des
surfaces de plus de 5 000 m² placées depuis 2000).
Le poids du secteur public en matière
d’investissement n’est pas aussi important.
Néanmoins, celui-ci anime régulièrement le marché
par ses cessions immobilières, qui constituent
parfois de belles opportunités de création de
valeur pour de grands investisseurs français ou
étrangers.
Le rôle moteur joué par le secteur public sur le
marché des bureaux est très lié à la transformation
par l’État de sa stratégie immobilière. Celle-ci
s’est peu à peu structurée à partir du début des
années 2000, l’État prenant acte de la nécessité de
mieux valoriser son patrimoine et de maîtriser ses
dépenses au travers notamment d’une révision des
critères d’implantation des bureaux de
l’administration. Cette politique, motivée par la
rationalisation des surfaces occupées et le paiement
de loyers moins onéreux, s’est traduite par un
desserrement progressif de la géographie des
bureaux du secteur public, dont le poids a peu à
peu diminué dans le centre de Paris en raison de
relocalisations dans des quartiers excentrés de la
capitale et plusieurs communes de première
couronne.
D’autres critères que celui de la baisse des coûts
prennent une place croissante dans les choix
immobiliers du secteur public. Ainsi, la diminution
de l’empreinte énergétique du parc devient une
ambition majeure. Le secteur public a, en la matière,
un devoir d’exemplarité. Le choix de territoires en
plein développement pour y implanter de nouveaux
bureaux témoigne aussi de son rôle clé
d’aménageur. Enfin, l’administration intensifie ses
efforts en matière d’adaptation des espaces aux
nouveaux modes de travail.
L’épidémie de Covid-19 ne remet pas en cause
l’importance de ces « nouveaux » critères de
décision. Certes, la forte pression s’exerçant sur les
recettes des administrations et de grandes
entreprises publiques pourrait renforcer l’objectif de
maîtrise des coûts immobiliers. Cela dit, la crise
sanitaire devrait aussi accélérer l’adaptation des
bureaux aux nouvelles façons de travailler, sur
fond de forte progression du télétravail et de
digitalisation croissante des métiers. Elle confortera
également les ambitions du secteur public en
matière de développement durable, comme vient du
reste de l’illustrer la décision du gouvernement de
dédier une partie de son plan de relance à la
rénovation énergétique des bâtiments publics.
Interrogeant les capacités d’intervention et
l’efficacité des services publics, la crise sanitaire
pourrait avoir d’autres conséquences, qui ne
seraient pas sans effet sur l’immobilier : celle de
mettre sur pause les plans de réduction d’effectifs de
l’administration, mais aussi annoncer un nouvel
acte de la décentralisation passant notamment par
la relocalisation d’agents dans une logique de
proximité avec les administrés.
Dans ce contexte, l’immobilier conservera un rôle
stratégique pour le secteur public, lequel devrait
du même coup rester un acteur majeur du marché
tertiaire. Plusieurs grands projets de bureaux, plus
ou moins avancés, sont d’ailleurs en cours en région
parisienne. Le secteur public pourrait ainsi jouer un
rôle d’amortisseur de la crise sanitaire, à l’heure
où celle-ci réduit fortement la demande de mètres
carrés de bureaux émanant du secteur privé.
Le secteur public, acteur majeur du marché immobilier des bureaux d’Île-de-France
4. KNIGHT FRANK
4
QUELLES TYPOLOGIES D’ACTEURS ?
Trois grandes catégories d’acteurs
Le secteur public est principalement composé de
trois catégories d’acteurs : l’administration centrale
(État, ministères, etc.) et les services déconcentrés,
la fonction publique territoriale et hospitalière ainsi
que les entreprises publiques.
Forte de 5,5 millions d’agents fin 2017 (+0,8 % sur
un an), l’administration (hors entreprises publiques)
représente un emploi sur cinq en France. La
fonction publique d’État regroupe 44,3 % des
emplois publics, devant la fonction publique
territoriale (34,4 %) et hospitalière (21,2 %).
Le cas de l’entreprise publique
L’État a eu longtemps recours à plusieurs formes
d’intervention dans le cadre de ses activités
économiques dont :
• l’exploitation par ses propres services
sous forme de régie ;
• l’exploitation confiée à des
établissements publics industriels et
commerciaux (EPIC) ;
• l’exploitation déléguée à un partenaire
privé par le biais des délégations de
service public par exemple.
Cette organisation s’est complexifiée avec
l’accroissement de l’actionnariat public, à la suite
des créations de l’Agence des participations de
l’État (2004) et de la Banque Publique
d’Investissement (2012).
L’État est aujourd’hui actionnaire minoritaire,
majoritaire voire unique, d’entreprises stratégiques
dans des secteurs aussi variés que l’énergie
(Orano, EDF, RTE, Eramet, Engie), le transport
(Airbus, Air France-KLM), l’industrie de la défense
(Safran, Naval, Thalès) ou les services financiers
(BPCE, Dexia, SFIL).
Fin 2017, l’État français contrôlait directement
89 entreprises, en détenant 100 % ou une part
majoritaire du capital. Par le biais de leurs filiales,
c’est au total plus de 1 751 sociétés qui emploient
767 400 salariés, soit 3,1 % de l’emploi salarié en
France.
Les entreprises publiques les plus importantes en
nombre d’emplois sont La Poste, SNCF et EDF
avec à elles trois plus de 630 000 collaborateurs. Ce
sont aussi, sans surprise, les entreprises publiques
les plus consommatrices de surfaces de bureaux en
Île-de-France, avec en moyenne 14 000 m²
consommés chaque année depuis 2000.
Parmi les autres entreprises, détenues à 100 % ou
très majoritairement par l’État, figurent notamment la
RATP (près de 60 000 emplois), France Télévisions
(9 600) ou encore La Française des Jeux (2 300).
Le secteur public.
35.5
8.8
34.4
21.2
Fonction publique d'Etat (ministères)
Fonction publique d'Etat (EPA)
Fonction publique territoriale
Fonction publique hospitalière
Répartition des
effectifs de la
fonction
publique, en %
Entreprise
% détenu par
l’État
Chiffre d’affaires
(M€)
Effectifs en
milliers
EDF 71 68 976 165,8
AIRBUS 11 63 707 133,7
ENGIE 24 60 596 158,5
RENAULT 15 57 419 183,0
ORANGE 13 41 381 135,9
SNCF 100 33 311 272,7
AIR FRANCE KLM 14 26 512 82,2
SAFRAN 11 21 025 66,5
LA POSTE 74 19 154 251,2
THALES 26 15 855 66,1
Principales entreprises à participation
publique, selon le CA en 2017
Source : INSEE
Source : INSEE
6. KNIGHT FRANK
6
CHIFFRES CLÉS
Le secteur public.
millions5,7
Nombre d’emplois dans le secteur public en
2017. Le taux d’administration de la France est
élevé (89 %) et supérieur à la médiane
européenne (70 %)
Source : Insee, France Stratégie, OCDE et Eurostat
97
Taille du parc immobilier de l’État et de ses
opérateurs (dont 22 millions de m² de bureaux)
Source : Direction de l’immobilier de l’État, rapport d’activité 2019
millions de m²
milliards €66
Valorisation du patrimoine de l’État
Source : Direction de l’immobilier de l’État, rapport 2019
millions €
625
Produits des cessions en 2019 (contre 240
millions d’euros en 2018 et 357 millions en 2017)
Source : Projet de loi de finances pour 2020 – Politique
immobilière de l’État
%13
Part du secteur public dans la demande placée
> 5 000 m² en Île-de-France depuis 2000
2e secteur le plus consommateur de m² de bureaux,
derrière l’industrie-distribution et devant la banque-
assurance
Source : Knight Frank
m²
14,4
Ratio m² par poste de travail en 2019, contre 15,98 m²
en 2012 et un objectif de 12 m² fixé par l’État
Source : Projet de loi de finances pour 2020 – Politique immobilière de
l’État
€/m²
359
Loyer moyen des prises à bail > 5 000 m² depuis
2000, contre 388 €/m² pour la moyenne francilienne
Source : Knight Frank
7. KNIGHT FRANK
7
ACTUALITÉS
Siège du Conseil régional d’Île-de-France
Le Conseil régional d’Île-de-France a symboliquement
finalisé son installation à Saint-Ouen avec la tenue le
11 juin 2020 de sa première séance plénière au sein
du nouvel hémicycle de l’immeuble « Influence 2.0 »
livré il y a quelques mois et dont les 24 000 m² ont été
récemment acquis par BNP Paribas Reim. Cette
première réunion des élus régionaux intervenait plus
de deux ans après l'arrivée de premiers agents dans
les 28 000 m² d’« Influence 1.0 ».
L’INRIA sanctionnée pour son déménagement
En 2016, l’INRIA (institut national de recherche en
informatique) avait déménagé son centre de recherche
de Rocquencourt à Paris (12e) en vue de moderniser
ses locaux. Or, l’institut avait bénéficié d’une aide
publique affectée à des travaux de recherche menés
sur le territoire des Yvelines. Quatre ans plus tard, la
Cour administrative de Versailles a confirmé
l’obligation faite à l’INRIA de rembourser cette
subvention. Pour Pierre Bédier, Président du conseil
départemental, cette décision de justice vient
rappeler aux entreprises et instituts touchant des
aides publiques « qu’ils ont des devoirs à
respecter et qu’ils ne peuvent agir impunément au
mépris des élus locaux et de la démocratie en
général ». La collectivité fait aussi valoir que la
tendance est au déménagement des
établissements publics de Paris vers les autres
territoires, et non l’inverse.
Réflexion sur l’adaptation du parc tertiaire aux
nouveaux modes de travail
Le gouvernement français souhaite poursuivre la
modernisation du parc tertiaire tout en l’adaptant aux
nouvelles pratiques. C’est dans ce cadre que la
Direction de l’Immobilier de l’État (DIE) a annoncé, en
juin dernier, la mise en place d’un espace extranet
intitulé « travailler autrement » consacré aux
nouveaux espaces de travail. Le but est d’ouvrir la
réflexion, d’accompagner les acteurs publics et de
présenter les retours d’expérience d’administrations et
d’entreprises privées.
Télétravail dans la fonction publique
La loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de transformation
de la fonction publique avait introduit la possibilité d’un
recours ponctuel au télétravail dans la fonction
publique. Paru le 5 mai 2020, le décret n°2020-524
détermine les modalités d’exercice des fonctions et
procède à un assouplissement du régime
applicable au télétravail. Un autre texte – circulaire
du 7 octobre 2020 signée par Amélie de Montchalin,
ministre de la Transformation et de la Fonction
publiques – renforce le recours au télétravail dans la
fonction publique d’État pour prévenir le risque
d’infection au virus SARS-CoV-2 en limitant l’affluence
dans les transports en commun et la présence dans
les bureaux.
Plan de relance et transformation numérique
du secteur public
Le gouvernement a lancé le 3 septembre 2020 un
plan de relance historique de 100 milliards
d’euros pour redresser l’économie et bâtir la « France
de demain ». Ce plan, qui vise à transformer
l'économie et à créer de nouveaux emplois, alloue
une enveloppe d’un milliard d’euros aux projets
de transformation numérique de l’État et des
collectivités locales. Parmi les actions à engager
figure notamment l’évolution de l’environnement de
travail numérique « afin de faciliter le travail des
agents en mobilité et le télétravail et favoriser de
nouvelles modalités de travail collaboratif ».
Le secteur public.
Influence 2.0, Saint-Ouen (93)
8. KNIGHT FRANK
8
LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE DES MÉTIERS PUBLICS
En 2019, le salon VivaTech de Paris a consacré son édition
annuelle à la « Tech for good » et à l’innovation pour le bien
commun. Lors de ce rendez-vous majeur, plus de 500
décideurs publics ont décrit comment les acteurs publics
opéraient leur transformation numérique en s’inspirant du
monde des nouvelles technologies et en s’appuyant
notamment sur les startups de la « GovTech ». Le sujet
est si stratégique que le gouvernement a décidé de lui
consacrer une enveloppe d’un milliard d’euros dans le cadre
du plan de relance dévoilé le 3 septembre 2020 pour
« redresser l’économie et faire la France de demain ».
Une lame de fond
Pourtant, le secteur public ne s’est emparé de la question
qu’assez récemment, avec le lancement en 2018 par France
Stratégie, la DGAFP et la DINSIC d’une étude destinée à
« explorer les impacts et le potentiel de la transformation
numérique sur les métiers des agents publics ». Une autre
étude, publiée à la fin de 2018 par la Direction
interministérielle de la Transformation, indiquait qu’aucun
domaine de l’administration n’était épargné par la
transformation numérique, des agents administratifs aux
enseignants et forces de sécurité en passant par les
personnels de santé et que « plus de 70 % des effectifs
parmi les plus de 3,5 millions d’agents du périmètre de
l’étude pourraient voir l’exercice de leur métier
sensiblement voire radicalement transformé grâce au
numérique ». La tendance ne se limite pas à la fonction
publique d’État et aux collectivités locales. Les opérateurs
sont également concernés. Dans le cadre de son plan de
transformation numérique initié en 2017, la RATP entend
développer les compétences technologiques de ses 63 000
salariés en mettant l’accent sur la culture numérique, la
gestion des technologies et les nouveaux modes de travail.
L’un des objectifs de cette modernisation est d’accroître la
qualité des services publics rendus aux usagers, mais aussi
de soulager les collaborateurs de la gestion des tâches les
plus répétitives en optimisant l’apport des données dont ils
ont besoin au quotidien.
De nouveaux profils de collaborateurs
L’utilisation du numérique doit aussi permettre
d’améliorer la qualité de vie au travail. L’explosion du
nombre de données à traiter, que le secteur public
consomme et produit en quantités énormes avec des
problématiques essentielles comme la mise à disposition
des usagers ou la sécurisation, conduit également à faire
évoluer les compétences des employés du secteur public,
avec l’embauche d’un nombre croissant de community
managers et de chief digital officers. Le mouvement
concerne les administrations et les entreprises publiques.
Ainsi, la RATP a récemment créé une « usine digitale » pour
livrer des produits innovants aux voyageurs et aux
collaborateurs, et contribuer à diffuser en interne les bonnes
pratiques en matière de transformation digitale. Ses effectifs
(product owners, développeurs, etc.) doivent atteindre 200
personnes à la fin de 2020.
L’impact sur les bureaux du secteur public semble évident.
Ces derniers doivent gagner en qualité pour s’adapter aux
nouveaux modes de travail mais aussi faciliter le
recrutement de profils différents et plus pointus, à
l’image de ce qui est observé depuis quelques années
dans le secteur privé.
Le secteur public.
9. KNIGHT FRANK
9
Dès le début des années 2000, l’objectif de la
politique immobilière de l’État a été de réduire le
ratio d’occupation des bureaux. Si la rationalisation
des surfaces reste une préoccupation majeure,
d’autres ont émergé, comme nécessaire adaptation
des bureaux à l’évolution des modes de travail. Le
but : promouvoir un immobilier plus flexible,
rompant avec certaines caractéristiques
traditionnelles du parc de l’administration (espaces
cloisonnés, surfaces différentes en fonction du
niveau hiérarchique, etc.).
Vers des modes de travail plus flexibles
Cette nouvelle ambition s’est concrétisée au
printemps 2020 par le lancement par la Direction
de l’Immobilier de l’État d’une réflexion
stratégique sur « l’immobilier public de
demain », associant membres de la communauté
interministérielle et personnalités extérieures, au
travers de la mise en place d’un espace extranet
intitulé « travailler autrement » et consacré aux
nouveaux espaces de travail. Le but : « ouvrir la
réflexion, accompagner les acteurs publics et
présenter les retours d’expérience d’administrations
et d’entreprises privées ».
La date du lancement de ce projet a suivi de
quelques jours la fin du premier confinement
imposé par l’épidémie de Covid-19. Celle-ci aura
nécessairement des conséquences sur les modes
de travail du secteur public. La principale
évolution a trait au télétravail qui, comme dans le
secteur privé, a bénéficié d’un coup d’accélérateur.
Dans les entreprises publiques, le télétravail était
aussi de plus en plus pratiqué avant la crise
sanitaire. Là encore, l’épidémie a accéléré les
choses : la RATP est par exemple passée de
1 500 collaborateurs en télétravail un ou deux jours
par semaine à 10 000 collaborateurs en télétravail
à plein temps.
L’essor du télétravail pourrait favoriser les objectifs
de réduction de surfaces du secteur public. Il
pourrait aussi constituer un levier pour faciliter le
recrutement de nouveaux collaborateurs, alors que
certaines administrations connaissent des
difficultés de recrutement.
Un levier d’attractivité
Dans ce contexte, l’adoption d’un modèle
hybride laissant plus de place au distanciel
(télétravail à domicile ou au sein de tiers-lieux)
pourrait contribuer à renforcer l’attractivité du
secteur public. Une enquête publiée par Infopro
Digital en 2018 soulignait d’ailleurs que le critère le
plus important pour les agents publics en poste
(59 % des répondants) et les candidats à un emploi
en collectivité (51 % des répondants) était les
bonnes conditions de travail et le respect de
l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle. Au
final, entre accroissement du télétravail et
amélioration de la qualité des bureaux (plus de
convivialité, de services, etc.), le secteur public
pourrait ainsi proposer des conditions de travail
répondant davantage aux aspirations des nouvelles
générations.
TRAVAILLER AUTREMENT
Ce projet d’avenir doit être au service de
l’efficacité des politiques publiques et des
ministères, tout en permettant
d’améliorer l’attractivité des
administrations publiques et les
conditions de travail des agents.
Alain Resplandy-Bernard, Directeur de l’immobilier de
l’État, au sujet du lancement de l’espace extranet « travailler
autrement ».
Le secteur public.
Consultation : « Télétravail contraint en période de
confinement », volet fonction publique, juin 2020
À l’issue de la période de confinement, souhaiteriez-
vous pouvoir télétravailler ?
Non
13 %
Oui, de manière
occasionnelle ou
ponctuelle
41%
Oui, de manière
régulière
45%
Source : ANACT
10. KNIGHT FRANK
L E S E C T E U R P U B L I C
La politique
immobilière
de l’État.
11. KNIGHT FRANK
11
LA POLITIQUE IMMOBILIÈRE DE L’ÉTAT
À l’origine
Au milieu des années 2000, l’État prend acte de la nécessité de mettre en place
une véritable politique de gestion de son patrimoine immobilier. Présenté en 2005,
un rapport de l’Assemblée nationale déplore l’absence de pilotage politique de
l’immobilier de l’État et pointe « l’accumulation de décisions ponctuelles »
empêchant la maîtrise des dépenses immobilières. Un an après est créé le
Conseil de l’immobilier de l’État, que complète en 2007 la transformation du
service des Domaines en une structure nommée France Domaine, rattachée à
la direction de la Comptabilité publique et dotée de pouvoirs plus étendus. Parmi
les principaux objectifs à suivre figurent alors : la réalisation d’économies grâce à
la rationalisation des surfaces occupées par l’administration et la cession des
surfaces excédentaires ; la valorisation du patrimoine immobilier afin de céder les
immeubles inadaptés ou inutiles ; ou encore la mise à disposition aux agents de
locaux adaptés aux besoins du service public et prenant en compte l’ensemble des
normes applicables. Ces principes vont guider la nouvelle politique immobilière de
l’État pendant plusieurs années.
Un nouveau souffle
Au fil des ans, la doctrine d’action de l’État s’affine et sa politique immobilière se
structure, avec de nettes avancées en matière de gouvernance et de
connaissance du parc. Une nouvelle phase survient au milieu des années 2010
avec la création en 2016 de la Direction immobilière de l’État (DIE) en lieu et place
de France Domaine. Représentante de l’État propriétaire pour le compte du
ministre chargé du domaine, la DIE a notamment pour mission de définir et de
mettre en œuvre la politique immobilière de l’État et de ses opérateurs, et
d’élaborer la législation et la réglementation domaniales. La DIE assure aussi le
pilotage et la présidence de la Conférence nationale de l’immobilier public (CNIP),
instance interministérielle consultative créée en 2016 pour fixer les orientations de
la politique immobilière de l’État et déclinée en 2017 au niveau régional.
L’évolution de la gouvernance de la politique immobilière de l’État ne remet pas en
cause la nécessité de réaliser des économies, qui reste un objectif majeur à
atteindre au travers de la renégociation des baux (plus de 500 renégociés en 2019,
pour une économie de 15,4 millions d’euros) et des cessions. Mais si ces dernières
ont atteint un nouveau pic en 2019 grâce à la vente de biens parisiens
emblématiques, les actifs les plus intéressants ont déjà été cédés. De nouvelles
pistes sont donc désormais explorées pour trouver des modes alternatifs à la
cession.
Quel impact de la crise sanitaire ?
D’autres problématiques prennent une place croissance dans la stratégie
immobilière de l’État. Ainsi, la réduction de l’empreinte carbone du parc
devient une ambition majeure, avec pour but de diminuer la facture énergétique
d’un parc très énergivore et de maîtriser la hausse des coûts d’entretien. Le
déclenchement de l’épidémie de Covid-19 n’a pas mis cet objectif au second plan,
bien au contraire. De fait, le gouvernement a dédié une partie de son plan de
relance économique, dévoilé le 3 septembre 2020, à la rénovation énergétique des
bâtiments publics, partant du constat que le secteur du bâtiment est à l’origine d’un
quart des émissions de gaz à effet de serre en France. Sur les 100 milliards
d’euros du plan de relance, quatre milliards seront ainsi consacrés à cet objectif
dès 2021.
Par ailleurs, l’épidémie de Covid-19 a bouleversé les modes de travail et devrait de
ce fait intensifier les efforts de l’État en matière d’adaptation des espaces aux
nouvelles façons de travailler. Enfin, la gestion de la crise sanitaire interroge
également les capacités de coordination et l’efficacité des services de l’État, ce qui
pourrait annoncer un nouvel acte de la décentralisation qui ne serait pas sans
effet sur sa politique immobilière.
Le secteur public.
12. KNIGHT FRANK
12
75 millions de m² bâtis sont occupés par l’État et
ses ministères
Ministères disposant du patrimoine le
plus important
97 millions de m² bâtis occupés par l’État et ses
opérateurs, dont 81% des surfaces situées hors
d’Île-de-France
Répartition du parc immobilier par
typologie d’actif
Superficie en millions de m² SUB
22
18
20
37
Bureaux Enseignement Logement Autres biens
Superficie en millions de m² SUB
Une valeur globale de 66 milliards d’euros en
2019, en hausse de 12 % par rapport à 2012.
Valeur du patrimoine immobilier
de l’État
En milliards d’euros
UN PATRIMOINE CONSÉQUENT ET VARIÉ
Le secteur public.
Défense Enseignement Intérieur
Outre-mer
Économie et
Finances
22
26
14,5
7,3
Source: Direction de l’immobilier de l’Etat, rapport 2019
13. KNIGHT FRANK
13
MOUVEMENTS
SIGNIFICATIFS
2003
2003 - 2005 : Acte II
de la décentralisation
et émergence d’une
politique immobilière
pour les différentes
administrations de
l’État.
2006 : La Direction Générale
des Douanes se regroupe
dans un immeuble neuf à
Montreuil. La construction et
l’exploitation ne représentent
que la moitié du produit de la
cession de son immeuble
d’origine (rue du Bac) et les
nouveaux locaux sont plus
modernes et plus spacieux.
Un choix stratégique qui
permet une réduction des
coûts et une grande proximité
avec Paris (Bercy
notamment) par les
transports.
2007 : L’État opère le
regroupement des services
du ministère des Affaires
étrangères, passant d’une
dizaine d’implantations à
seulement deux sites : celui
du quai d’Orsay et In
Extenso (27 800 m²), ancien
siège de l’Imprimerie
Nationale dans le 15e.
2009 : Formalisation de la
politique immobilière de
l’État (PIE). Mise en place
des loyers budgétaires afin
d’inciter les administrations
à mieux gérer leur parc
(diminuer les coûts
d’utilisation et céder les
surfaces inutilisées ou
inadaptées).
LES GRANDES DATES DE LA POLITIQUE
IMMOBILIÈRE DE L’ETAT
2012 : Le Ministère de l’Écologie
signe la location de 54 000 m² de
bureaux dans la tour Sequoia à La
Défense. La tour sera rachetée en
2015 par l’État pour poursuivre le
regroupement de plusieurs entités en
lien avec le ministère de l’Écologie.
2012 : Début de l'opération « Ségur-
Fontenoy », qui vise à rassembler sur
un site unique l’ensemble des
services du Premier ministre.
2006 : Création du
compte d’affectation
spécial « Gestion du
patrimoine immobilier
de l’État », qui
dynamise la politique
immobilière de l’État et
l’optimisation de son
patrimoine.
2007 : Création de
France Domaine sous la
direction de la DGFIP.
L’objectif est de mettre en
place une véritable
politique immobilière
fondée sur la distinction
entre l’État propriétaire et
les administrations
occupantes.
2006 2008 2010 2012
15 ANS DE POLITIQUE IMMOBILIÈRE DE L’ÉTAT
Le secteur public.
14. KNIGHT FRANK
14
MOUVEMENTS
SIGNIFICATIFS
2014
2016 : Création de la
Direction de
l’Immobilier de l’État
en lieu et place de
France Domaine.
2014 : L’État acquiert le
Millénaire 3 (Paris 19e) auprès
d’Icade afin de regrouper les
services centraux du ministère
de la Justice, auparavant
dispersés sur six différents sites.
2014 : Le ministère de l’Intérieur
loue les 26 000 m² du Garance
(Paris 20e) pour y regrouper
1 400 agents auparavant
dispersés sur onze sites.
2015 : L’État finalise le
rapprochement des états-majors
et services centraux du
Ministère de la Défense dans le
quartier de Balard (Paris 15e).
Ce regroupement intervient
dans un contexte de réduction
des dépenses publiques et des
effectifs, et d’une interarmisation
croissante des opérations et de
la gestion de crises.
2020 : Le Groupe Amaury finalise la
vente à l’État de plus de 50 000 m²
de terrain à Saint-Ouen (ancien site
du Parisien et de Bacardi) pour
accueillir la DGSI et permettre d’ici
six à sept ans l’édification d’une
nouvelle cité du renseignement
destinée à accueillir plus de 5 500
agents
2016 2018 2020
2017 : Une instance unique
dédiée à l’immobilier de
l’État est instituée au sein de
chaque région : la
Conférence régionale de
l’immobilier public. Présidée
par le préfet de région, cette
instance est chargée
d’animer et de coordonner le
réseau des acteurs locaux
de l’immobilier public.
2018 : Le 2e Comité
interministériel de la
transformation publique
donne un nouvel élan à la PIE
au travers d’une feuille de
route axée vers de nouvelles
priorités stratégiques
(rénovation des cités
administratives, diversification
des moyens de valorisation
du patrimoine de l’État, etc.).
2020 : Lancement par la Direction
de l’Immobilier de l’État d’une
réflexion stratégique sur
« l’immobilier public de demain »,
associant membres de la
communauté interministérielle et
personnalités extérieures, au
travers de la mise en place d’un
espace extranet intitulé « travailler
autrement » et consacré aux
nouveaux espaces de travail.
15 ANS DE POLITIQUE IMMOBILIÈRE DE L’ÉTAT
Le secteur public.
LES GRANDES DATES DE LA POLITIQUE
IMMOBILIÈRE DE L’ETAT
15. KNIGHT FRANK
15
15 ANS DE POLITIQUE IMMOBILIÈRE DE L’ÉTAT
Le secteur public.
Le ratio d’occupation des bureaux par les agents de l’État est passé
de 16 m²/poste de travail en 2012 à 14,4 m² en 2019. La réduction
du nombre d’implantations des ministères et services centraux est
une bonne illustration de cette politique de rationalisation.
La tendance est de poursuivre l’effort en 2020 et 2021. Ainsi, les
nouveaux projets immobiliers et les prises à bail doivent s’inscrire
en deçà des 12 m², en particulier dans les zones tendues.
Une constante : la rationalisation des
implantations des services centraux
Ratio d’occupation des surfaces de bureaux
occupées par l’État
Ratio superficie en m² SUN par poste de travail
Exemples d’évolution du nombre d’implantations de
quelques ministères et services centraux
Ratio superficie en m² SUN par poste de travail
2018
14,63
2019
14,40
2017
14,86
2012
15,98
Sources : Direction de l’immobilier de l’Etat
16. KNIGHT FRANK
16
ENTRETIEN AVEC EMMANUEL BATISTA
Le secteur public.
Quel est votre rôle au sein du Bureau de
l’immobilier judiciaire parisien ?
Emmanuel Batista : Cela fait maintenant près de
16 ans que je travaille dans le secteur de l’immobilier,
dans un rôle de maître d’ouvrage publique au sein du
ministère de la Justice. Après une expérience de chef
de projet au sein du service immobilier du palais de
justice de Paris (SIPJP), puis d’adjoint au chef du
SIPJP et de directeur de projet, je suis aujourd’hui chef
du bureau de l’immobilier judiciaire parisien et de
l’administration centrale (BIJPAC).
Ce bureau dépend du secrétariat général du ministère
et est rattaché au service de l’immobilier ministériel. Sa
principale mission est de conduire, pour le compte des
directions métiers et en liaison avec celles-ci, les
opérations d'investissement concernant les juridictions
EMMANUEL BATISTA
Chef du Bureau de l'immobilier judiciaire parisien et
de l'administration centrale au ministère de la Justice
et les services d'administration centrale implantés à
Paris et d’en assurer la maîtrise d'ouvrage. Les
bâtiments sur lesquels nous intervenons (palais de
justice de l’Île de la Cité, tribunal de commerce de
Paris, site ministériel, bâtiments M2 et M3 situés porte
d’Aubervilliers, etc.) représentent près de 200 000 m².
Certains sont classés monuments historiques, ERP,
HQE et ICPE.
Mon rôle, en tant que chef de bureau, est de piloter le
bureau et d’encadrer une équipe d’une dizaine de
personnes de profils divers (ingénieurs, juristes,
administratifs, comptables) afin d’adapter l’outil
immobilier aux utilisateurs et ainsi leur permettre
d’exercer leur activité tout en veillant à respecter les
objectifs fixés par l’État en matière d’entretien et de
gestion de son parc immobilier.
Pourriez-vous nous dresser un état des lieux du
parc immobilier tertiaire du ministère de la
Justice ?
Emmanuel Batista : Comme de nombreux acteurs et
grandes organisations publics ou privés, la fonction
immobilière du ministère de la Justice s’est largement
professionnalisée ces 15-20 dernières années,
notamment grâce à des compétences présentes en
interne mais aussi sous l’impulsion et la montée en
puissance de la direction de l’immobilier de l’État en
matière de stratégie et de politique immobilière. Par le
passé, les grandes directions métiers qui
accompagnent la mise en œuvre des grandes
politiques publiques du ministère souffraient d’un
éclatement de l’implantation de leurs services. Au
début des années 2010, ces services étaient logés sur
une vingtaine de sites (en location ou appartenant à
l’État). C’est à ce moment que le ministère a initié un
grand projet visant, d’une part, à rationaliser le parc
immobilier abritant les services d’administration
centrale à Paris, et d’autre part, à mutualiser les
compétences et les services offerts, favoriser les
échanges et améliorer la transversalité des actions
entre les grandes directions métiers du ministère. Ce
projet baptisé « Chancellerie 2015 » a permis de
passer d’une vingtaine de sites à deux sites : le site
ministériel et le site « Millénaire », qui représentent à
eux deux environ 55 000 m² SUB et abritent 3 200
collaborateurs.
Après l’inauguration de la Cité Judiciaire aux
Batignolles en 2018 et la prise à bail de surfaces
supplémentaires dans le Millénaire en 2019, le
Ministère envisage-t-il d’autres
rapprochements de services centraux ?
Emmanuel Batista : Le projet « Chancellerie 2015 » a
été un tournant important pour le ministère de la
Justice. En décidant de s’installer sur le parc du
Millénaire, porte d’Aubervilliers, dans un bâtiment pris
en crédit-bail, le ministère a montré d’une certaine
façon sa volonté de s’y installer de manière durable. Le
ministère a ainsi réussi son projet de rapprochement
de la quasi-totalité de ses services centraux. Mais les
événements tragiques de 2015 et l’évolution du
numérique ont eu un impact important sur
l’organisation du ministère en nécessitant un fort
17. KNIGHT FRANK
17
Le secteur public.
recrutement d’agents. Ainsi, les effectifs ont explosé et
le bâtiment principal accueillant les services
d’administration centrale n’a pu absorber cette
évolution. D’autres locaux ont donc dû être pris à bail à
proximité du bâtiment principal, et ceci très rapidement
en complément de la mise en œuvre de solutions
d’optimisation des espaces existants, preuve d’une
grande réactivité des services en charge de questions
immobilières et de l’environnement du travail.
Aujourd’hui, il est prévu de reprendre les locaux libérés
par l’ARS sur le parc du Millénaire d’ici la fin de l’année
2020 pour accompagner le plan de transformation
numérique, qui prévoit une augmentation importante
des effectifs du service informatique du ministère, et
les évolutions organisationnelles de grandes
directions. Les services centraux occuperont à terme
près de 65 000 m² à Paris.
En ce qui concerne plus particulièrement les
juridictions parisiennes situées sur l’Île de la Cité en
plein cœur de Paris, et notamment depuis
l’inauguration de la Cité judiciaire aux Batignolles, il est
à noter qu’un projet de restructuration du palais de
justice historique a été lancé par le ministère dès 2015.
Ce projet hors norme a une dimension
interministérielle car il intéresse les services de
plusieurs ministères dont celui de la Justice. L’objectif
sera d’améliorer le fonctionnement des principaux
occupants du palais, d’offrir des conditions de travail
adaptées aux utilisateurs, d’accueillir le public dans
des conditions satisfaisantes et de mettre en œuvre un
programme de travaux d’entretien et de conservation-
préservation sur l’ensemble de ce bâtiment classé au
titre des monuments historiques et établissements
recevant du public de première catégorie au sens de la
réglementation de sécurité incendie.
Pourriez-vous nous parler d’opérations
immobilières actuellement en cours en région
parisienne ?
Emmanuel Batista : Après plusieurs décennies sans
travaux d’envergure sur son site de la place Vendôme,
le ministère a décidé en 2015 de mettre en œuvre un
programme de travaux ambitieux, avec comme priorité
la conservation du patrimoine et la sécurité des
personnes et des biens. Depuis 2107, le BIJPAC s’est
concentré sur des opérations de sécurité, de
modernisation d’installations techniques et de clos-
couvert. Entre 2017 et 2018, les façades et toitures de
l’Hôtel de Bourvallais ont été totalement restaurées.
C’est maintenant au tour de la façade sud-est donnant
sur la place Vendôme d’être restaurée. Les travaux
devraient s’achever fin 2020. D’autres opérations
traitant du clos/couvert d’autres bâtiments sont
programmées entre 2021 et 2023. Après ces
premières opérations dites structurantes, il est prévu
de réaliser plusieurs opérations d’aménagement
intérieur.
Sur le site Millénaire, il est envisagé de reloger des
services centraux dans les locaux libérés par l’ARS au
31/12/2020, qui représentent près de 15 000 m² SUB
sur six plateaux. Quatre plateaux devraient être
réinvestis par les agents du ministère entre janvier et
juin 2021 après la réalisation de travaux légers
d’adaptation. Les deux autres plateaux représentant
7 000 m² seront quant à eux complètement
réaménagés d’ici juin 2022 selon les principes
partagés d’une organisation nouvelle de l’immobilier.
Ces nouveaux locaux devraient offrir plus de flexibilité,
favoriser la performance et encourager l’innovation. Il
est aussi question de répondre aux grands enjeux
actuels des organisations notamment sur le volet des
ressources humaines (avec l’attractivité et la rétention
des talents, le télétravail, etc.) et plus largement ceux
de la société en matière de développement durable,
transition numérique et sécurité sanitaire.
De quelle façon l’épidémie de Covid-19 impacte-
t-elle la politique immobilière du ministère ?
Emmanuel Batista : Il faudra plusieurs mois pour tirer
les conséquences d’une telle crise, et peut-être
plusieurs années. Mais de nombreux spécialistes du
secteur de l’immobilier ont d’ores et déjà constaté que
cette crise a été un accélérateur de tendance,
notamment en matière d’organisation nouvelle de
l’immobilier (il faut offrir plus de flexibilité et
d’autonomie aux collaborateurs). Le télétravail se
démocratise et ceci pourrait avoir un impact
intéressant pour les organisations qui pourront ainsi
optimiser leur parc : un jour de télétravail permet de
passer à un besoin de 0,8 poste de travail par agent,
deux jours à 0,65 et trois jours à 0,5.
De manière plus générale, et sans présager de ce que
sera l’avenir, les réflexions immobilières basées sur le
nombre de mètres carrés par agent et de postes de
ENTRETIEN AVEC EMMANUEL BATISTA
18. KNIGHT FRANK
18
travail devraient évoluer fortement vers la valeur d’usage. Les architectes et
les grands acteurs s’y mettent déjà. Ils remettent l’humain au cœur de leur
projet et commencent à privilégier la notion de place de travail plutôt que
celle de poste de travail : il est en effet possible de travailler assis ou debout,
seul ou en groupe, et dans des tiers-lieux ou des lieux de vie bien différents
du bureau et des salles de réunion classiques, et cette posture devrait
transformer la manière de penser l’espace.
Sinon, au vu de la maturité de la stratégie immobilière du ministère et de ses
besoins, je doute que l’épidémie de Covid-19 engendre de grands
bouleversements sur nos implantations actuelles. Il y aura certainement des
investissements pour adapter les locaux aux évolutions sanitaires et
organisationnels, mais pas au point de se séparer de biens par exemple.
Une chose est sûre, le confinement a changé le regard porté sur le
télétravail ; celui-ci n’est plus un sujet « tabou », les agents ont été dotés
d’un ordinateur portable, l’accès au VPN a été rendu possible et l’usage de la
visioconférence a bouleversé nos habitudes. Le télétravail devrait donc se
développer au sein même du ministère. C’est à mon sens une opportunité à
saisir, aussi bien pour les collaborateurs que pour l’État. Plusieurs ministères
ont déjà saisi la vague.
La grande gagnante après-crise est bel et bien la flexibilité !
Le secteur public.
ENTRETIEN AVEC EMMANUEL BATISTA
Le Millénaire 3, Paris 19e
Tribunal judiciaire de Paris, Paris 17e
19. KNIGHT FRANK
19
QUID DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ?
Le secteur public.
Si l’immobilier est un sujet stratégique pour
l’État, il l’est aussi, et de plus en plus, pour
les collectivités territoriales. Leur patrimoine,
immense et varié (foncier, routes, bâtiments,
etc.) a vu son poids fortement augmenter
au gré des investissements nouveaux et
des transferts d’équipements et d’actifs
liés à la décentralisation (collèges et lycées,
certains monuments historiques, etc.). Sa
valeur, également tirée par la hausse des
prix de l’immobilier, a plus que triplé depuis
la fin des années 1970.
La gestion de ce patrimoine revêt un aspect
d’autant plus important que les dotations
de l’État, premier contributeur au budget
des collectivités, ont fortement diminué
depuis le milieu des années 2010. Les
finances de certaines collectivités sont donc
bien plus dépendantes qu’auparavant des
revenus tirés de l’immobilier (taxes sur les
transactions immobilières, impôt foncier,
etc.), ce qui accroît la nécessité
d’optimiser leur parc et de rechercher de
nouvelles sources d'économies et de
recettes. Ces dernières années, la politique
de gestion immobilière des collectivités
territoriales s’est donc rationalisée. Dans
certains département, des plans de gestion
pluriannuelle des bâtiments publics ont par
exemple été mis en place pour assurer une
logique d’ensemble, tandis que l’occupation
des bureaux a été rationalisée en finançant
par des ventes les constructions de
nouveaux ensembles regroupant les agents
au sein de sites uniques.
Cette politique de rationalisation est
néanmoins mise à mal par l’épidémie de
Covid-19, qui met les revenus des
collectivités sous pression et fait
exploser certaines dépenses, sociales
notamment. Ainsi, en raison d’une baisse
de recettes fiscales, d’une baisse des
ressources tarifaires liées aux fermetures
imposées par le confinement et des
surcoûts liés à la crise sanitaire, les pertes
nettes des recettes, toutes collectivités
confondues, atteindraient 5 milliards
d’euros. Les dépenses supplémentaires
nettes devraient quant à elles atteindre
2,2 milliards, soit un impact total pour les
collectivités équivalant à une baisse de plus
de 7 milliards par rapport à 2019*.
Dépendance aux revenus immobiliers des échelons
publics locaux et régionaux
En % du revenu total, en 2019
Source : Standard & Poors, d’après Les Echos.
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%
Provinces chinoises
Départements français
Municipalités espagnoles
Etats australiens
Communautés indépendantes espagnoles
Villes et interco françaises
Moyenne
Länder allemands
Municipalités italiennes
Municipalités britanniques
Régions françaises
Municipalités américaines
Etats américains
Villes japonaises
Taxes sur les transactions immobilières
Ventes d'actifs immobiliers
Taxes récurrentes sur l'immobilier (impôts fonciers)
*Rapport du député Jean-René Cazeneuve,
« Impact de la crise du Covid-19 sur les finances
locales », juillet 2020
20. KNIGHT FRANK
20
QUID DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ?
Conseil régional d’Île-de-France | Saint-Ouen
Le déménagement du Conseil régional d’Île-de-France a
permis à la collectivité de diviser par quatre le nombre de
ses sites, passés de 16 (dont 11 dans le centre de Paris) à
quatre (dont trois en Seine-Saint-Denis). Cette opération,
qui consistait principalement à regrouper les équipes sur
deux immeubles neufs totalisant plus de 50 000 m² à Saint-
Ouen (« Influence », « Influence 2.0 ») répondait
notamment à un objectif financier : réaliser des économies
significatives en réduisant les loyers payés par la Région, et
en cédant pour 176,1 millions d’euros à AG2R La Mondiale
trois sites précédemment occupés dans le 7e
arrondissement.
L’opération menée par le Conseil régional lui a aussi permis
d’accomplir une véritable révolution culturelle, avec la
généralisation des open-space et le passage de 25 % des
équipes en flex-office. Enfin, l’attribution d’ordinateurs
portables et la dématérialisation des documents
administratifs ont permis le déploiement du télétravail à
grande échelle et de façon régulière (1-2 jours par
semaine).
Conseil départemental des Hauts-de-Seine |
Nanterre
En 2013, le département des Hauts-de-Seine achète au
propriétaire du Racing 92 31 000 m² de bureaux au sein du
projet mixte de la « U-Arena » (« Paris La Défense
Arena »), qui comprend également le futur stade de l’équipe
de rugby. L’objectif est de regrouper sur ce bâtiment neuf à
construire 1 500 agents auparavant dispersés dans
plusieurs immeubles de Nanterre, d’améliorer leurs
conditions de travail et de faire des économies sur le budget
de fonctionnement du département. Ceux-ci emménagent
en 2018. Un an plus tard, l’ancien hôtel du département est
cédé pour un peu plus de 100 millions d’euros à Novaxia,
dont le projet est de restructurer le bâtiment et de
développer un campus mixte de 45 000 m² intégrant un
parc de 5 000 m².
Ville de Paris | Paris 13e
L’achat des deux immeubles « Passio » et « Opalia » en
2015 a été une nouvelle étape marquante de la politique de
rationalisation de l’immobilier d’exploitation de la Ville de
Paris, et a conforté l’implantation dans le 13e
arrondissement d’un « cluster » administratif, après les
mouvements déjà réalisés près de la Grande Bibliothèque.
À l’époque, l’acquisition pour près de 190 millions d’euros
de cet ensemble de plus de 20 000 m² situé au sein de la
ZAC Joseph Bédier répond à la volonté de la Ville
d’améliorer les conditions de travail des agents, de diminuer
les coûts grâce à une localisation moins centrale et de
privilégier la détention en pleine propriété à la location.
Ce projet répond aussi aux objectifs plus « politiques » de la
municipalité : opter pour des bâtiments bas carbone
respectant le plan climat de la Ville de Paris, et marquer son
engagement fort pour le développement de sites prioritaires
de renouvellement urbain (GPRU).
Opérations récentes et emblématiques
C’est une démonstration visible
du caractère pionnier du travail
réalisé, une administration
régionale devenue un exemple
des nouveaux espaces et modes
de travail.
Ulysse Dorioz,
Directeur de la Transformation,
Conseil Régional d’Île-de-France
Source : Onepoint, « Vers une nouvelle
résilience des acteurs publics ? », juin 2020.
Le secteur public.
Siège du Conseil départemental 92, Nanterre
Immeuble « Passio », Paris 13e
21. KNIGHT FRANK
21
QUELS DÉFIS POUR L’IMMOBILIER DU SECTEUR PUBLIC ?
Gestion
Mettre en place des plans pluriannuels d’investissement pour lisser l’effort dans le temps et éviter que
l’entretien ne soit une variable d’ajustement du budget.
Anticiper les mouvements pour limiter la vacance entre deux usages
Vendre les locaux inadaptés aux besoins du moment ou futurs
Financement
Reconstituer un patrimoine plus rentable qui allie performance (énergétique, mode de travail) et frugalité
(loyer modéré, coût d’entretien limité)
Se doter d'une foncière à capitaux publics, chargée de procurer des revenus récurrents et garantis au compte
d'affectation spéciale
Valorisation
Diversifier les modes de valorisation : outre la cession, développer des baux emphytéotiques ou bien
délivrer des autorisations d’occupation temporaire afin de conserver le patrimoine, réduire les coûts et dégager
une forme de loyer récurrent
Adaptation
Intégrer les mutations des modes de travail et de la technologie
Professionnaliser la fonction immobilière et regrouper toutes les compétences nécessaires pour gérer le
patrimoine aux plans juridiques, techniques et comptables
Réaliser l’inventaire détaillé et exhaustif de tous les biens immobiliers, des titres de propriété, de leur valeur
et des charges qu’ils représentent pour aider à la décision (types de travaux, arbitrages éventuels, etc.)Connaissance
Le secteur public.
Source : La Gazette des Communes
22. KNIGHT FRANK
L E S E C T E U R P U B L I C
Le secteur public
et le marché
des bureaux
d’Île-de-France .
23. KNIGHT FRANK
23
Le secteur public.
UN ACTEUR MAJEUR DU MARCHÉ DES BUREAUX
Le secteur public représente en moyenne 13 % des volumes
> 5 000 m² commercialisés depuis 2000 en Île-de-France, soit
113 000 m² placés en moyenne par an et un total de 176 grandes
transactions sur la période.
Le pic a été atteint en 2012 avec 344 250 m² placés intégrant les
135 000 m² du ministère de la Défense dans le 15e. Cette année-là,
les acteurs publics représentent près de 30 % de la demande
placée totale > 5 000 m², et contribuent directement aux bonnes
performances générales du marché.
Ce rôle de soutien du marché francilien a été observé à plusieurs
reprises, en particulier lors de phases de ralentissement de
l’activité locative lié à la baisse de la demande émanant du
secteur privé. C’est le cas au tout début des années 2000.
L’éclatement de la bulle Internet fait alors plonger la demande
placée > 5 000 m² de 52 % en Île-de-France entre 2000 et 2001,
les mètres carrés pris à bail par le secteur public augmentant à
l’inverse de 80 % sur la période, puis de 164 % entre 2001 et 2002.
La même situation se répète lors de la crise financière de 2009,
puis de la crise de l’euro en 2012.
En 2020, le secteur public ne jouera pas ce rôle de soutien. Seules
2 transactions > 5 000 m² ont en effet été enregistrées à la fin du 3e
trimestre. Mais la donne pourrait changer en 2021-2022 car
plusieurs grands opérations sont en cours de concrétisation.
Évolution de la demande placée > 5 000 m² en Île-de-France
Volume, en milliers de m²
BULLE
INTERNET
CRISE
FINANCIÈRE
CRISE
DE L’EURO
Source : Knight Frank
2% 9%
23%
11%
18% 14%
19%
14% 10%
24%
14% 9%
29%
16% 9%
17%
9%
15%
6% 10%
5%
1 182
569
592
746
803
766
1 221
1 041
1 004
769
766
1 082
1 200
631
858
724
883
1 198
982
881
348
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 400
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Fin
3TSecteur Public Demande placée tous secteurs confondus
24. KNIGHT FRANK
24
DOMINATION DES ADMINISTRATIONS CENTRALES
La fonction publique d’État est la plus
consommatrice de surfaces de bureaux
en Île-de-France avec 46 % des volumes
> 5 000 m² placés auprès du secteur
public depuis vingt ans soit 1,1 million de
m² absorbés sur la période. Leur part
dans la demande placée s’est
fortement accrue au début des années
2010. Plusieurs grandes opérations de
déménagement de ministères avaient
alors été recensées, dont le
regroupement sur le site de Balard (Paris
15e) de 9 300 militaires et civils du
Ministère de la Défense sur 135 000 m².
Plus importante signature du secteur
public devant la prise à bail par la
Délégation Générale pour l’Armement de
92 000 m² à Bagneux en 2006, il s’agit
également du plus grand mouvement
enregistré en Île-de-France depuis
vingt ans devant ceux de Total (« The
Link » à La Défense sur 125 000 m² en
2020) et SFR (124 000 m² à Saint-Denis
en 2011).
Les administrations publiques territoriales
ou sociales et les entreprises publiques
détenues à 100% par l’État représentent
quant à elles 18 % et 16 % des prises à
bail supérieures à 5 000 m² sur la même
période. En moyenne, elles
consomment respectivement
13 600 m² et 10 670 m² par an, contre
près de 21 000 m² pour l’administration
publique centrale.
Du côté des entreprises publiques
détenues à 100 % par l’État, c’est la
SNCF qui arrive en tête, avec
280 000 m² consommés entre 2000 et
2020, loin devant France Télévisions et la
RATP. Si l’on intègre les entreprises dont
l’État détient une part majoritaire, EDF se
distingue avec plus de 370 600 m² pris à
bail depuis vingt ans, ce qui la place en
6e position des grands utilisateurs les
plus actifs d’Île-de-France, secteurs
privé et public confondus, derrière BNP
Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Orange
et la Société Générale.
2000-2009
2010-2020
Administrations publiques centrales
Administrations publiques territoriales ou sociales
Entreprises publiques
Autres
49%
43%
16%
12%
23%
23% 17%17%
Répartition des différentes typologies dans les m² de bureaux
placés auprès du secteur public (> 5 000 m²)
2000-2009
Le secteur public.
Source : Knight Frank
25. KNIGHT FRANK
25
Le secteur public.
LES UTILISATEURS LES PLUS ACTIFS, PAR TYPE
Utilisateurs les plus consommateurs de
bureaux > 5 000 m² au sein de
l’administration territoriale et sociale
En Île-de-France depuis 2000
Les ministères de la Défense et de
l’Économie concentrent 44 % de la demande
placée > 5 000 m² des administrations centrales.
Paris Sud et la 1ère couronne concentrent
respectivement 33 % et 29 % de la demande
placée > 5 000 m² des administrations centrales.
20 800 m² : surface moyenne prise à bail
chaque année par les administrations centrales
sur le créneau > 5 000 m².
Les échelons communaux et départementaux
concentrent 66 % de la demande placée > 5 000
m² des administrations territoriales ou sociales.
La 1ère couronne et Paris Sud concentrent
respectivement 45 % et 23 % de la demande
placée > 5 000 m² des administrations territoriales
et sociales.
10 700 m² : surface moyenne prise à bail chaque
année par les administrations territoriales ou
sociales sur le créneau > 5 000 m².
La SNCF concentre 73 % de la demande placée
> 5 000 m² des entreprises publiques.
La 1ère couronne concentre 65 % de la
demande placée > 5 000 m² des entreprises
publiques.
13 600 m² : surface moyenne prise à bail
chaque année par les entreprises publiques sur
le créneau > 5 000 m².
Utilisateurs les plus consommateurs de
bureaux > 5 000 m² au sein de
l’administration centrale
En Île-de-France depuis 2000
Utilisateurs les plus consommateurs de
bureaux > 5 000 m² parmi les
entreprises publiques*
En Île-de-France depuis 2000
MIN. DÉFENSE
27%
8 transactions
MIN. ÉCONOMIE
ET FINANCES
17%
11 transactions
MIN. INTÉRIEUR
13%
6 transactions
1
2
3
DÉPARTEMENTS
36%
15 transactions
RÉGION*
29%
10 transactions
COMMUNES
30%
15 transactions
1
2
3
SNCF
73%
18 transactions
BPIFRANCE
5%
2 transactions
RATP
13%
4 transactions
1
2
3
*Entreprises détenues à 100 % par l’État*Dont échelon régional des services décentralisés de l’État.Source : Knight Frank
26. KNIGHT FRANK
26
Depuis 2000, 72 % du volume des prises à
bail de surfaces > 5 000 m² en Île-de-France
portent sur des locations. Les acquisitions
n’ont été majoritaires qu’en 2013 du fait de
la vente de deux grands gabarits (les
nouveaux bureaux du Conseil Général des
Hauts-de-Seine à Nanterre et ceux du Palais
de Justice dans le 17e), et en 2020 mais
avec un volume très réduit de transactions.
Cette surreprésentation des transactions
locatives est logique dans un contexte
dominé depuis le milieu des années 2000
par une redéfinition de l’État locataire et
l’engagement des acteurs publics dans une
démarche de rationalisation, le
regroupement des agents faisant augmenter
la taille des surfaces prises à bail.
Inférieur au loyer moyen francilien (> 5 000
m²) de près de 50 €/m²/an, celui des
administrations et des entreprises publiques
atteint 344 €/m²/an depuis 2000. Ce chiffre
varie fortement selon le secteur
géographique. À Paris la moyenne est de
426 €/m²/an (contre plus de 540 €/m² tous
secteurs d’activité confondus), valeur tirée à
la baisse par les grandes prises à bail
réalisées dans des quartiers excentrés de la
capitale (19e, etc.). En 2009, un rapport du
Sénat recensait 72 baux dans Paris
représentant un coût moyen de
494 €/m²/an*. Ce rapport alertait aussi sur le
paiement de loyers parfois supérieurs à
900 €/m²/an, et insistait sur la
responsabilisation nécessaire des
administrations, incitées à réduire les coûts
immobiliers au moyen de renégociations
systématiques et d’arbitrages entre le centre
et la périphérie.
Depuis les déménagements hors du centre
de Paris d’administrations centrales et
territoriales se sont multipliés, permettant
d’atteindre ces objectifs de rationalisation.
Ainsi, hors de Paris, la valeur locative
moyenne des prises à bail du secteur
public est de 306 €/m²/an, un niveau là
encore inférieur à la moyenne tous secteurs
d’activité confondus (340 €/m²).
Le secteur public.
OBJECTIF RATIONALISATION
Évolution des volumes placés (>5 000 m²) du secteur public
En Île-de-France depuis 2000, en milliers de m²
73%
100%
54%
86%
58%
91%
81%
63%
90%
60%
75%
65%
58%
42%
71%
82%
92%
86%
82%
93%
38%
0
50
100
150
200
250
300
350
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Location
Acquisition
Moyenne 2000 - 2009 : 119 980 m²
Moyenne 2010 - 2019 : 126 590 m²
Île-de-France Paris Intramuros Périphérie
5 000 – 10 000 m² 342 €/m² 456 €/m² 257 €/m²
10 000 – 20 000 m² 337 €/m² 412 €/m² 303 €/m²
> 20 000 m² 350 €/m² 406 €/m² 331 €/m²
Loyers moyens de transaction sur la période 2000-2020
En €/HT/HC/m²/an
*Rapport d'information n° 510 de Nicole Bricq,
fait au nom de la commission des finances.
Source : Knight Frank
27. KNIGHT FRANK
27
Le secteur public est depuis toujours un acteur majeur du
marché des bureaux dans la capitale, ce qui s’explique par le
caractère très centralisé de l’État français et l’implantation à
Paris des principaux lieux de pouvoir. Dans un dossier paru
en 1970 dans la revue « Paris Projet », l’Atelier parisien
d’urbanisme liait même hausse du nombre de fonctionnaires
et l’hyper-concentration à Paris du marché des bureaux
francilien. À l’époque, Paris comptait en moyenne 32 emplois
publics à l’hectare contre 4 seulement en périphérie ; des
emplois se concentrant dans le cœur de la capitale
(arrondissements de l’ouest pour les fonctions centrales, 3e
et 4e pour les services de la Ville), et le plus souvent
installés dans des bâtiments historiques obsolètes et de
nombreuses dépendances.
Puis, le secteur public connaît un mouvement progressif de
déconcentration vers quelques communes de 1ère couronne
et arrondissements moins centraux de la capitale. Coïncidant
avec l’émergence de la politique immobilière de l’État, la
tendance s’accélère à partir du début des années 2000,
puis gagne en vigueur au début des années 2010. Le but
est de moderniser les espaces de travail des agents et
d’améliorer les conditions de réception des usagers, tout en
réalisant de substantielles économies grâce aux
regroupements d’effectifs en dehors du cœur de la capitale.
Ce mouvement de déconcentration coïncide avec le
développement de grandes opérations d’aménagement
aux portes de la capitale (ZAC des 13e et 19e
notamment), offrant aux utilisateurs du secteur public de
grandes surfaces neuves, bien reliées aux transports et au
coût plus ou moins proche des objectifs édictés par la DIE.
L’avantage est aussi de conserver une adresse parisienne,
critère essentiel pour certaines administrations (Ville de
Paris, Rectorat de Paris, etc.).
L’accélération enregistrée au début des années 2010 s’est
traduite par une augmentation de la part de Paris intra-
muros dans les volumes > 5 000 m² commercialisés
auprès du secteur public en Île-de-France, passée de 27 %
sur la période 2000-2009 à 46 % entre 2010 et 2019 en
raison, notamment, des très grands mouvements recensés
dans Paris Sud (ministère de la Défense à Balard, services
du Premier ministre dans le 7e, ministère de l’Intérieur dans
Le Lumière, Paris 12e). Dans le même temps, plusieurs
transactions de moindre envergure sont recensées dans le
13e, témoignant de la consolidation du pôle administratif
de la Ville de Paris dans plusieurs quartiers de cet
arrondissement (ZAC Rive Gauche, ZAC Joseph Bédier,
etc.) et s’inscrivant dans la libération de l’immeuble du 17
boulevard Morland dans le 4e.
Au final, Paris Sud représente 62 % des m² de bureaux
consommés par le secteur public dans Paris depuis
2000, devant Paris Nord Est (22 %) où le ministère de la
Justice a par exemple conforté en 2019 sa présence en
louant 16 000 m² dans le Millénaire 2 (Paris 19e), et le QCA
(7 %).
Le secteur public.
3%
24%
5%
4%
52%
12%
2000 - 2009
Demande placée du secteur public
en Île-de-France (>5 000 m²)
Répartition par secteur géographique
en % du volume total
PARIS, PLACE FORTE DE L’ADMINISTRATION
2%
44%
5%8%
34%
7%
2010 - 2019
Source : Knight Frank
28. KNIGHT FRANK
28
PARIS, PLACE FORTE DE L’ADMINISTRATION
EXEMPLES DE TRANSACTIONS SIGNIFICATIVES À PARIS
Le secteur public.
Demande placée > 5 000 m² du
secteur public à Paris
Top 3 en volume, par arrondissement
Année Preneur Adresse Surface (m²)
2012 Ministère de la Défense Avenue de la Porte de Sèvres, 15e 135 000
2015 Services du Premier Ministre Fontenoy - Ségur / 20 avenue de Ségur, 7e 43 510
2011 Ministère de l’Intérieur Le Lumière / 40 av. des Terroirs de France, 12e 36 000
2012 Ministère de la Justice Millénaire 3 / 10 rue de la Gare, 19e 32 000
2013 Tribunal de Grande Instance Avenue de la Porte de Clichy, 17e 29 000
2007 Ministère des Affaires Étrangères In Extenso / 27-29 rue de la Convention, 15e 27 800
2014 Ministère de l’Intérieur Le Garance / 12-18 rue des Pyrénées, 20e 24 280
2015 Mairie de Paris Passio & Opalia / 2 av. de la Porte d’Ivry, 13e 22 960
2014 Direction Générale de la PJ 36 rue du Bastion, Paris 17e 21 700
2010 Préfecture IDF / Paris Le Ponant / 27 rue Leblanc, 15e 20 500
2011 Mairie de Paris Ilot T8 / 2-8 rue Neuve Tolbiac, 13e 20 000
2010 Rectorat de Paris Le France / 190-192 av. de France, 13e 16 400
2008 Pôle Emploi Cinétic / Av. de la Porte des Lilas, 20e 16 200
2010 Agence régionale de Santé Millénaire 2 / 35 rue de la Gare, 19e 16 000
2019 Ministère de la Justice Millénaire 2 / 35 rue de la Gare, 19e 16 000
2013 Rectorat de Paris Visalto / 8 bd d'Indochine, 19e 15 300
2007 Mairie de Paris M7 / 103-105 avenue de France, 13e 13 600
PARIS 13
24%
PARIS 15
16%
PARIS 10
13%
PARIS 15
31%
PARIS 19
16%
PARIS 13
13%
3
2
1
2000-2009 2010-2020
Source : Knight Frank
29. KNIGHT FRANK
29
La périphérie a concentré 63 % des mètres carrés de
bureaux consommés par le secteur public en Île-de-
France depuis 2000 (54 % entre 2010 et 2020). Comme à
Paris, même si la tendance y est plus récente,
l’administration constitue un acteur central du marché des
bureaux. Certaines années, elle a même représenté la
majorité des volumes commercialisés > 5 000 m² en 1ère
couronne Est (2005, 2016) et dans le Nord (2009, 2017).
Le Nord* s’affirme comme la destination majeure en
périphérie. Ce marché a concentré 21 % des mètres
carrés de bureaux consommés par le secteur public en Île-
de-France (hors Paris) entre 2000 et 2009, puis 43 % entre
2010 et 2020. Cette hausse est le résultat de la signature
de 17 transactions > 5 000 m² sur la période, pour un
volume de 300 000 m² gonflé par quelques opérations
d’envergure comme le siège du Conseil régional d’Île-de-
France à Saint-Ouen ou la Société du Grand Paris à Saint-
Denis. Les entreprises publiques y sont également très
présentes, comme la SNCF dont la surface de bureaux a
été multipliée par quatre depuis 2010 à Saint-Denis.
L’Est est un autre marché important de 1ère couronne,
même si les mouvements y ont été moins nombreux depuis
2010 après une période 2000-2009 marquée par plusieurs
déménagements importants de ministères à Montreuil
(Agriculture) et Noisy-le-Grand (Finances). Enfin, l’Ouest et
le Sud ont enregistré quelques opérations d’envergure
(ministère de l’Écologie à La Défense, etc.).
La possibilité de disposer de grandes surfaces modernes
de bureaux à prix modéré est un critère essentiel de
localisation, mais n’est pas pour autant la seule motivation
des départs de Paris vers la périphérie. Aux facteurs
économiques s’ajoutent d’autres critères importants,
certaines institutions privilégiant par exemple les secteurs
de 1ère couronne dans un souci de proximité avec les
administrés (Région Île-de-France à Saint-Ouen par
exemple). L’État et certaines collectivités jouent également
un rôle d’aménageur en favorisant la relocalisation de
leurs services dans des zones urbaines paupérisées ou en
plein développement, et pour participer au rééquilibrage
de la région, dont les richesses et les fonctions à haute
valeur ajoutée sont historiquement concentrées à Paris et
dans les départements de l’Ouest.
Aux mouvements exogènes (administrations et entreprises
publiques quittant Paris pour la périphérie) s’ajoute un
nombre important de mouvements endogènes,
essentiellement motivés par un souci de rationalisation
(Conseil régional des Hauts-de-Seine à Nanterre, etc.) et
parfois par un besoin d’extension (Société du Grand
Paris dans « Moods » à Saint-Denis, SNCF dans l’ex
Campus SFR à Saint-Denis).
Le secteur public.
LE NORD, DESTINATION MAJEURE EN PÉRIPHÉRIE
La SNCF à Saint-Denis : une emprise
croissante | Évolution du nombre de m²
de bureaux occupés dans la commune par
la SNCF
2020
208 500 m²
2015
130 600 m²
2010
50 100 m²
Source : Knight Frank
Origine des mouvements ˃ 5 000 m²
du secteur public | Recensés hors de Paris
entre 2000 et 2020, % du volume total
Source : Knight Frank
46%
3%
38%
2%
8% 3%
Endogène Paris QCA Paris Hors QCA
Croissant Ouest 1ère Couronne 2ème Couronne
*Secteur couvrant neuf communes, toutes situées en Seine-
Saint-Denis à l’exception de Clichy.
30. KNIGHT FRANK
30
LE NORD, DESTINATION MAJEURE EN PÉRIPHÉRIE
EXEMPLES DE TRANSACTIONS SIGNIFICATIVES EN PÉRIPHÉRIE
Le secteur public.
Année Preneur Adresse Surface (m²)
2006 DGA Site des Mathurins, Bagneux (92) 92 000
2012 Ministère de l’Écologie Tour Séquoia / 1 place Carpeaux, Puteaux (92) 53 600
2017 SNCF 12 rue Jean Philippe Rameau, St-Denis (93) 43 000
2007 Ministère des Finances 4 av. Montaigne / Noisy-le-Grand (93) 35 130
2017 Région Île-de-France Influence / 23 rue des Bateliers, St-Ouen (93) 33 360
2005 Ministère de l’Agriculture Terra Nova 4 / Montreuil (93) 33 300
2016 RATP Elyps / 11 av. Louison Bobet, Fontenay-sous-Bois (94) 32 470
2009 Ministère de l’Économie Avenue de Verdun, Ivry-sur-Seine (94) 32 000
2002 CNAM Frontalis / Av. du Professeur André Lemierre, Bagnolet (93) 32 000
2013 Conseil Général 92 Arena 92 / rue des Sorins, Nanterre (92) 31 000
2019 Société du Grand Paris Moods / Chemin du Cornillon, St-Denis (93) 30 300
2019 SNCF 12 rue Jean Philippe Rameau, St-Denis (93) 30 000
2016 INSEE White / 88 av. Verdier, Montrouge (92) 21 600
2012 SNCF Le Monet / 287 Av. du Président Wilson, St-Denis (93) 20 700
2017 Région Île-de-France Influence 2.0 / 23 rue des Bateliers, St-Ouen (93) 17 800
2017 CPAM 94 Le Cristolien / Av. du Général de Gaulle, Créteil (94) 16 000
2009 Météo France – IGN 2-4 av. Pasteur, Saint-Mandé (94) 14 200
2013 Haute Autorité de Santé Green Corner / 5 av. du Stade de France, St-Denis (93) 12 310
2018 Agence régionale de Santé #Curve / 13-17 rue du Landy, St-Denis (93) 12 000
Demande placée > 5 000 m²
du secteur public en Île-de-France
(hors Paris)
Top 3 en volume, par commune
MONTREUIL
19%
BAGNEUX
13%
SAINT-DENIS
11%
SAINT DENIS
28%
SAINT OUEN
9%
PUTEAUX
8%
3
2
1
Source : Knight Frank
31. KNIGHT FRANK
31
CARTOGRAPHIE DES MOUVEMENTS
Mouvements des administrations et entreprises publiques
Consommation de surfaces > 5 000 m² entre 2000 et 2020*
Le secteur public.
Administrations publiques
centrales
Administrations publiques
territoriales ou sociales
Entreprises publiques
détenues à 100 % par l’État
Autres
Source : Knight Frank /*Locations ou acquisitions utilisateurs, à fin 3T 2020.
32. KNIGHT FRANK
32
Après les opérations majeures du début des années 2010, les projets de regroupement et de rationalisation de ministères ont marqué une pause, avec des
prises à bail moins nombreuses et d’envergure plus modeste. Depuis quelques mois, le mouvement semble de nouveau s’accélérer. Plusieurs opérations
sont en cours, illustrant le nouveau souffle donné par l’État à sa politique immobilière et la nécessité de répondre notamment aux objectifs fixés par le
programme « Action Publique 2022 » : améliorer la qualité des services publics et rapprocher les administrations des usagers, offrir un environnement
de travail modernisé aux fonctionnaires et maîtriser les dépenses publiques.
Le secteur public.
DE GRANDS MOUVEMENTS À VENIR
Ministère des Solidarités et de la Santé
Projet de regroupement à Malakoff
1
Ministère des Armées (DGA)
Regroupement de 120 personnes à l’horizon 2022 (site à déterminer)
?
Ministère de l’Intérieur (DGSI)
Acquisition de l’ancien site du Parisien et de Bacardi à Saint-Ouen
3
Ministère de la Cohésion des territoires (ANRU)
Regroupement de 130 agents d’ici 2022 (site en cours de détermination pour
une surface de 3 500 à 4 000 m²)
4
Ministère de l’Education Nationale
Prospection en vue de regrouper plusieurs implantations
?
Ministère de l’Agriculture
Regroupement d’opérateurs du ministère de l’Agriculture (dont construction du futur
siège de l’ONF sur le site de l’École Vétérinaire)
6
4
3
1
6
Exemples de projets en cours
Ministère de l’Intérieur
Regroupement de plusieurs fonctions supports sur le site du fort de La Redoute des Hautes-
Bruyères (RH de la police, DSI du ministère de l'Intérieur, division du soutien logistique,
etc.).
7
7
Sources : Knight Frank / DIE
33. KNIGHT FRANK
33
Les efforts de rationalisation de l’immobilier des administrations devraient se poursuivre dans les années à venir, ce que montrent les quelques grands projets
actuellement en cours en Île-de-France. Les regroupements d’effectifs au sein de grandes surfaces de bureaux et la réduction des coûts immobiliers seront les
principaux leviers actionnés pour atteindre cet objectif de rationalisation, dans un contexte de marché plus favorable aux utilisateurs depuis le déclenchement
de la crise sanitaire (pression baissière sur les loyers et mesures d’accompagnement, augmentation de l’offre disponible et des livraisons de bureaux à venir). Les
critères d’implantation du secteur public ne semblent donc pas devoir connaître de grands bouleversements, même si une attention croissante sera portée à la
qualité de l’environnement proche, à la dimension RSE des opérations immobilières et à l’adaptation des surfaces de bureaux aux nouveaux modes de travail
(espaces collaboratifs, etc.). Par ailleurs, la déconcentration des bureaux du secteur public pourrait s’accélérer, au profit de secteurs tertiaires de 1ère
couronne en particulier.
Le secteur public.
DE NOUVELLES LOGIQUES D’IMPLANTATION ?
Entre 2010 et 2020, Paris intra-muros a
représenté près de la moitié des surfaces
de bureaux prises à bail par le secteur
public en raison de quelques très grandes
transactions. Cette part devrait
désormais décroître en raison de la
volonté de privilégier d’autres communes,
moins onéreuses. Cela dit,
l’administration restera un acteur
important du marché immobilier de la
capitale du fait des efforts restant à
accomplir en matière de rationalisation et
de modernisation des bureaux d’acteurs
contraints – ou désireux – de conserver
une adresse parisienne, qu’il s’agisse de
la fonction publique d’État, de la
municipalité ou d’opérateurs. Plutôt que de
relocaliser son siège en périphérie, l’AFD
(Agence française de développement) a
par exemple prévu de se regrouper au sein
des 52 000 m² d’« Evolution », programme
mixte attendu d’ici 2024-2025 près de la
gare d’Austerlitz dans le 13e.
Comme observé depuis le début des
années 2000 avec les mouvements
recensés dans les ZAC du Nord et de l’Est,
les futurs déménagements devraient
profiter aux nouvelles zones de
développement de la capitale, sites
prioritaires du GPRU* (secteur Paris Nord
Est « élargi », etc.) et secteurs situés sur
d’anciennes emprises ferroviaires. Ces
opérations permettent en effet de
développer de grandes surfaces de
bureaux modernes et bien reliées aux
transports, à des prix inférieurs à ceux
pratiqués dans le centre de Paris.
PARIS
*Grand Projet de Renouvellement Urbain.
34. KNIGHT FRANK
34
L’augmentation de l’offre de bureaux, des
conditions de bail plus favorables, le besoin
de disposer de grandes surfaces pour y
regrouper les agents et la volonté de
privilégier des secteurs de renouvellement
prioritaires sont autant d’éléments jouant en
faveur de la périphérie. Le Nord devrait voir
sa position se renforcer grâce à l’accueil de
nouveaux utilisateurs du secteur public en
provenance de la capitale, ou des
mouvements d’extension ou de relocalisation
d’administrations et d’entreprises publiques en
1ère couronne.
Le Nord bénéficiera notamment des
investissements massifs consentis dans le
cadre des programmes liés au Grand Paris
et à l’organisation des Jeux Olympiques de
2024. L’amélioration de l’accessibilité des
territoires, la revalorisation de
l’environnement immédiat des quartiers de
gare et la multiplication des programmes de
bureaux constituent en effet de nouvelles
opportunités d’implantation pour le secteur
public, qui joueront également en faveur
d’autres territoires comme l’Est ou le Sud.
Le secteur public.
DE NOUVELLES LOGIQUES D’IMPLANTATION ?
RÉGION PARISIENNE
La Seine Saint-Denis nous est
apparue comme un territoire
naturel. Ce département a besoin
d'actes et de symboles forts. Par
ailleurs, nous le connaissons très
bien puisque c'est notre principal
terrain d'intervention.
Nicolas Grivel, Directeur général de l’ANRU,
au sujet du projet de déménagement de
l’agence.
36. KNIGHT FRANK
36
Amorcée à la fin des années 1990, la tendance à l’externalisation de l’immobilier
des entreprises s’accélère au début des années 2000, celles-ci voyant en de telles
cessions un moyen privilégié de refinancement, de désendettement et de
rationalisation de leur immobilier tout en se recentrant sur leur cœur de métier. Le
secteur public joue un rôle clé dans ce mouvement, par l’intermédiaire des
ventes d’actifs réalisées par divers organismes ou entreprises qui, à l’époque,
sont majoritairement ou pleinement détenues par l’État et qui, après avoir
recensé leur patrimoine, ont pu distinguer les immeubles stratégiques à conserver
de ceux à céder et à relouer.
Plusieurs opérations majeures de sale & leaseback sont ainsi recensées, de la
vente par EDF de 60 sites régionaux pour plus de 500 millions d’euros en 2001 à
la vente la même année par France Telecom de près de 500 biens à un
consortium regroupant Goldman Sachs, GE Capital et CDC/Ixis pour un volume
proche de 3 milliards d’euros. D’autres ventes de portefeuilles sont enregistrées,
portant sur le patrimoine d’EDF, de la Poste ou de la SNCF, de même que de
grandes transactions d’actifs unitaires. Citons l’acquisition par Unibail du siège
d’EDF (futur « Capital 8 ») dans le 8e en 2001, celle par TIAA-CREF et SFL de la
Tour Areva à la Défense, ou encore l’achat en 2003 par Foncière des Régions et
Predica du siège du Commissariat à l'énergie atomique dans le 15e.
Par leur nombre et leur taille, ces opérations d’externalisation ont joué un rôle
important sur le marché immobilier français, principalement sur le segment des
bureaux. En 2001, elles représentent ainsi 4 milliards d’euros environ, soit près
d’un tiers de l’investissement total enregistré en France cette année-là, tous types
d’actifs confondus. Les externalisations favorisent aussi la montée en
puissance de certains grands investisseurs français et étrangers, à l’exemple
des acquisitions opérées par Foncière des Régions, ou de celles réalisées par
plusieurs grands fonds d’investissement américains (Goldman Sachs, GE Capital,
Carlyle, Lone Star, Morgan Stanley etc.).
DES GRANDES EXTERNALISATIONS DU DÉBUT DES ANNÉES 2000…
Exemples d’opérations d’externalisation | Entreprises publiques et administrations
Le secteur public.
Année Actif / Adresse Vendeur Acquéreur Prix (€) Surface (m²)
2001 Portefeuille France FRANCE TÉLÉCOM GE / Goldman Sachs / CDC Ixis 3 000 000 000 -
2001 60 sièges régionaux EDF Foncière des Régions / Morgan Stanley 533 000 000 500 000
2002 Portefeuille France FRANCE TÉLÉCOM Morgan Stanley 410 000 000 -
2002 Plaine Monceau, Paris 8e EDF Unibail 183 000 000 80 000
2003 31 rue de la Fédération, Paris 15e CEA Foncière des Régions / Predica 100 000 000 25 000
2004 Rue d’Alsace, Paris 10e SNCF ING / Atemi 54 000 000 25 000
Source : Knight Frank
37. KNIGHT FRANK
37
…AUX CESSIONS ACCOMPAGNANT LA POLITIQUE IMMOBILIÈRE DE L’ÉTAT
Le secteur public.
Le rôle moteur des bureaux
Depuis vingt ans, la structuration de la politique
immobilière de l’État et la volonté de mieux valoriser
son parc se sont traduites par de nombreuses
cessions, tous types d’actifs confondus. Ce sont les
ventes de bureaux qui alimentent le plus les
caisses de l’État. En 2019, ces derniers n’ont ainsi
représenté que 10 % du nombre d’actifs cédés
(derrière les terrains et les logements), mais 75 % de
l’ensemble des recettes grâce à quelques cessions
majeures comme celle de l’îlot Saint-Germain dans le
7e, vendu au Qatar pour plus de 300 millions d’euros.
Contrairement aux grandes externalisations
d’entreprises publiques du début des années 2000, les
cessions de l’État ne représentent toutefois qu’une
part modeste des montants investis en France. En
2019, les 625 millions d’euros de cessions de l’État
(tous types d’actifs confondus) représentaient ainsi
moins de 2 % des 38 milliards d’euros investis au total
dans l’Hexagone.
La fin de la politique du « tout cession »
Cette part ne devrait pas augmenter dans les années à
venir. Celle-ci devrait même se réduire, même si l’État
compte poursuivre les ventes de ses biens, qui
contribuent au financement de l’entretien de son parc
et de ses nouvelles implantations. De fait, le potentiel
des cessions est moins important, les biens les plus
liquides ayant d’ores et déjà été cédés et le stock de
biens à vendre étant en forte baisse (- 20 % entre
2013 et 2019). Dans ce contexte, l’État cherche à
diversifier les moyens de valoriser son patrimoine,
privilégiant notamment, pour ses plus beaux biens, la
signature de baux emphytéotiques de longue
durée. Deux appels d’offres ont récemment été lancés
dans ce cadre, portant sur deux actifs du
7e arrondissement dont les 2 700 m² de bureaux du
111-113 rue de Grenelle, précédemment occupés par
plusieurs organismes sous tutelle du Premier ministre.
Côté collectivités territoriales
Côté collectivités territoriales, les dernières années ont
aussi vu d’importantes cessions au secteur privé, à
l’exemple des ventes de l’ancien hôtel du département
des Hauts-de-Seine à Nanterre ou d’immeubles du
Conseil régional d’Île-de-France dans le 7e. S’agissant
de la municipalité parisienne, plusieurs opérations ont
aussi été enregistrées, la plus récente et l’une des plus
significatives étant la cession à Emerige de
l’immeuble administratif du boulevard Morland,
revendu en 2018 à TH Real Estate dans le cadre du
développement de l’opération « Morland Mixité
Capitale ».
Source : Direction immobilière de l’État
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019
Moyenne 2003-2019
Recettes des ventes immobilières de l’État
En millions d’euros
38. KNIGHT FRANK
38
CARTOGRAPHIE DES CESSIONS
Cartographie des immeubles de bureaux cédés par l’administration
Entre 2000 et 2020 en Île-de-France, transactions > 15M€
Le secteur public.
< 50M€ 50-100M€ 100-200M€ > 200M€Tranches de montant
Les actifs représentant les montants de
cession les plus élevés sont logiquement
situés dans les plus beaux quartiers de la
capitale, qu’il s’agisse du quartier central des
affaires (Paris QCA) ou d’arrondissements de
la rive gauche comme le 7e et le 15e où
l’administration est fortement implantée.
Depuis le début des années 2000, plusieurs
opérations majeures y ont ainsi été
recensées.
Côté administrations territoriales, les
cessions les plus importantes ont également
été enregistrées dans Paris intra-muros, à
l’exemple de la vente en 2019 par la région
Île-de-France de trois immeubles situés dans
le 7e à AG2R La Mondiale pour 176 millions
d’euros, ou de la vente à Emerige de
l’immeuble Morland. Hors de Paris, l’une des
opérations les plus significatives,
également finalisée l’an passé, a été la
vente à Novaxia par le département des
Hauts-de-Seine de son ancien siège de
Nanterre pour 101 millions d’euros.
40. KNIGHT FRANK
40
KNIGHT FRANK
488 BUREAUX
20 000 COLLABORATEURS
60 PAYS
Knight Frank est un conseil international en immobilier.
Son bureau parisien, créé il y a près de 50 ans, est organisé
autour de 5 lignes de services : la commercialisation de
bureaux et le conseil aux utilisateurs (Occupier Services &
Commercial Agency), l’aménagement d’espaces de travail
(Design & Delivery), le Capital Markets, le Retail Leasing et
l’expertise avec sa filiale Knight Frank Valuation & Advisory.
Knight Frank France est la filiale française de Knight Frank
LLP, société d’origine britannique fondée il y a plus de 120
ans, aujourd’hui implantée dans 60 pays. Elle apporte à ses
clients la compétence de plus de 19 030 professionnels
depuis ses 512 bureaux implantés dans 60 pays.
Plateforme globale, partnership indépendant, spécialisé en
immobilier tertiaire comme résidentiel, regroupant des
professionnels engagés auprès de leurs clients, Knight Frank
bénéficie d’un positionnement unique dans le monde du
conseil immobilier. Forte d'une cote de confiance constante
et d'une intégrité reconnue, Knight Frank s’impose toujours
plus comme le conseil de choix.
Le secteur public.
41. KNIGHT FRANK
41
CONTACTS
Le secteur public.
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Matthieu Garreaud
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