Compte-rendu de la séance du 25 septembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Romuald GICQUEL, directeur du site Alstom de Belfort et Didier KLEIN, Maire de Taillecourt, vice-président du Pays de Montbéliard Agglomération.
Avec plus de 30 000 emplois industriels, le territoire Nord Franche-Comté est le Pôle métropolitain comptant la plus forte part d’emplois industriels. Frappé par des crises successives, le territoire a fait preuve d’étonnantes capacités de résilience et d’innovation.
Ces atouts, la présence de filières d’excellence tournées vers l’avenir (automobile, ferroviaire, énergie, numérique, etc.), et les actions mises en place notamment dans le cadre du dispositif “Territoires d’industrie”, créent les conditions d’une transition réussie vers l’industrie du futur.
Le territoire devra relever plusieurs défis, dont celui du recrutement : malgré une offre locale de formation de qualité, les industriels peinent à attirer, voire à retenir la main-d’œuvre dont ils ont besoin.
Compte-rendu de la séance du mardi 28 janvier 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Muyinat OGBOYE-VAZIEUX, cheffe de projet Territoire d’industrie, Établissement Public Territorial Grand-Orly Seine Bièvre – Gilles CRAGUE, enseignant-chercheur à l’école des Ponts ParisTech.
Comment redynamiser un territoire caractérisé par des activités industrielles héritées du passé au sein d’une métropole comme le Grand Paris ? C’est le défi auquel doit répondre le territoire d’industrie Grand-Orly Seine Bièvre, qui compte 17 320 emplois industriels. Comment assurer l’adaptation des formations aux métiers industriels présents sur le territoire, la promotion de ces métiers, la satisfaction des besoins en immobilier productif, la modernisation des entreprises industrielles et le développement des PME à l’international ? Comment s’adapter aux contraintes urbaines et promouvoir le territoire au sein de la métropole ?
Comment renforcer les synergies entre le tissu industriel en place, fort de grandes organisations comme Air France Industries ou le marché d’intérêt national de Rungis mais aussi de 1300 structures de l’économie sociale et solidaire, et le tissu urbain ? Comment répondre aux défis plus globaux de la transition écologique et de l’industrie du futur ? Grand-Orly Seine Bièvre se tient prêt à réaliser les engagements pris dans son “Manifeste pour un territoire industriel et productif”.
Compte-rendu de la séance du jeudi 26 novembre 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie, en partenariat avec l'Ecole de Paris du management.
Intervenants : Patrice BERNOS, Chemparc / Audrey LE-BARS, Pays de Béarn / Dominique MOCKLY, Teréga / Jean-Michel SÉGNERÉ, Ségneré
Territoire pilote du dispositif Territoires d’industrie, Lacq-Pau-Tarbes a construit son identité autour d’une pluralité d’industries allant de l’aéronautique à l’agroalimentaire, en passant par la chimie fine, la céramique technique ainsi que l’extraction et le travail de la pierre.
À la question de la fin de l’exploitation de gaz qui a fait sa réputation, le territoire a répondu par le développement de projets dans les bioénergies, la méthanisation et l’hydrogène. Il a décidé de faire de son interrégionalité un atout et, aujourd’hui, les acteurs d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine collaborent pour attirer de nouvelles activités et accompagner les entreprises dans leur démarche à l’export.
De belles aventures industrielles sont ainsi à construire en Béarn et en Bigorre !
Quand Vitry-le-François, Saint-Dizier, Bar-le-Duc et le bassin de Joinville j...La Fabrique de l'industrie
Compte-rendu de la séance du mardi 15 septembre 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Maxime GROJEAN, Gaming Engineering / Lydie ROLLOT, région Grand Est / Nadège SIMON, Carbo France.
À mi-chemin entre Paris et Nancy, et au carrefour de trois départements, le territoire composé des communes de Vitry-le-François, Saint-Dizier, Bar-le-Duc et du Bassin de Joinville appartient à cette France forgée par la tradition métallurgique.
Si l’emploi manufacturier marnais et meusien s’est désagrégé au fil des années, il constitue toujours une part essentielle de l’activité économique. Pour réussir sa transition et se régénérer, ce Territoire d’industrie se repositionne sur des activités de haute technicité et exploite les retombées économiques de l’implantation d’un site de la filière énergétique. Il s’appuie sur son patrimoine culturel et touristique, sur un accès au foncier facilité et sur un dialogue accru entre les agents économiques.
Compte-rendu de la séance du 3 décembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Nadine LEVRATTO et Denis CARRÉ, Université de Nanterre – Coline BOUVART et Vincent DONNE, France Stratégie – Joseph COMPERAT, Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté – Gilles CRAGUE , École des Ponts ParisTech – Etienne FOUQUERAY, Économiste associé à l’Université de Poitiers.
À l’heure où le territoire est devenu (ou redevenu) un point d’entrée privilégié des politiques publiques, il paraît nécessaire de dresser un bilan des résultats de plus de vingt ans de recherche sur cette question.
Cette séance, consacrée à la compréhension des disparités territoriales en matière de développement économique et d’emploi, comprend cinq interventions, dont trois relevant d’une approche d’économistes, avec Nadine Levratto et Denis Carré, qui ont étudié la performance des territoires du point de vue de la création d’emplois ; puis Vincent Donne et Coline Bouvart, qui ont travaillé sur le même thème mais en adoptant comme indicateurs les niveaux ainsi que l’évolution du chômage ; et enfin Joseph Comperat qui a étudié le cas de la Bourgogne Franche Comté.
Les deux exposés suivants relèvent d’une approche plus sociologique ou multi-outils, avec Étienne Fouqueray qui évoque le territoire de Melle dans les Deux-Sèvres, et Gilles Crague, qui présente un projet de développement menée à Flers dans l’Orne.
Un des objectifs que s’est donné l’observatoire des Territoires d’industrie est de documenter les conditions locales qui mènent certains territoires français à se distinguer des autres en matière d’emploi industriel. Ces conditions ne pouvant être appréhendées uniquement à partir de données chiffrées, une analyse qualitative s’impose. Toutefois, une telle analyse suppose d’être en mesure d’identifier les territoires sur lesquels ces effets sont à l’œuvre.
Ce document de travail met en évidence les territoires qui représentent les terrains d’étude à analyser en priorité. Ce sont 14 zones d’emplois qui ont une spécificité industrielle forte, une croissance de l’emploi qui s’écarte de la moyenne et la présence d’effets locaux historiques et récents. Elles correspondent à 10 Territoires d’industrie qui ont déjà signé leur protocole d’accord en avril 2020.
141 Territoires d’industrie bénéficient d’un engagement spécifique de l’État et des collectivités territoriales pour les aider à recruter, innover, attirer et simplifier, afin de favoriser le développement de leur tissu industriel. Ce nouvel instrument de politique publique soulève des questions de recherche intéressant différentes disciplines (économie, sciences politiques, gestion, géographie, urbanisme et aménagement du territoire).
La Banque des Territoires et l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, le Commissariat général à l’égalité des territoires, Mines ParisTech, La Fabrique de l’industrie, l’Association des Communautés de France, Régions de France, des chercheurs des universités de Poitiers et de Paris Nanterre s’associent pour étudier la mise en place de ces Territoires d’industrie, confronter les expériences et documenter des pratiques et initiatives intéressantes.
À l’occasion du lancement de son cycle de séminaires le 5 juillet 2019 à Mines ParisTech, l’observatoire des Territoires d’industrie a eu le plaisir d’accueillir M. Olivier Lluansi, délégué aux Territoires d’industrie. Ce dernier a présenté la genèse du projet, l’état d’avancement du programme et les actions des territoires plus avancés dans la mise en œuvre de ce nouveau dispositif.
Compte-rendu de la séance du mardi 19 mai 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Olivier Bouba-Olga, enseignant-chercheur à l’Université de Poitiers et Grégory Richa, associé d’OPEO
La crise sanitaire actuelle a mis sur le devant de la scène les questions de la réorganisation des chaînes de valeur industrielles et de la relocalisation des activités stratégiques. Celle-ci n’est pas envisageable à court terme pour tous les secteurs d’activité, à la fois pour des raisons de compétitivité, de ressources et de recrutement. La crise va en revanche conduire à une recomposition du tissu industriel et les plans de relance pourraient être l’occasion de redonner un projet plus ambitieux de développement industriel. Dans cette perspective, les territoires ont un rôle majeur à jouer, que ce soit pour identifier les acteurs et leurs besoins en étant au plus proche du terrain, aider les entreprises à se connecter et les accompagner pour faciliter les recrutements, décliner les plans de relance au niveau infra-régional, favoriser la prise en compte des aspects environnementaux ou encore améliorer l’image de l’industrie auprès des jeunes.
Un territoire ne se résume pas à un espace géographiquement délimité. Il se définit aussi comme un ensemble de ressources (naturelles, matérielles, immatérielles, humaines, etc.), d’interactions répétées et de projets partagés. Plus précisément, c’est la construction, l’activation et la combinaison de ces ressources qui permettent le développement d’un territoire dynamique. Ainsi, ce n’est pas parce que l’on dispose localement de ressources naturelles ou de compétences que l’on fait vivre un territoire industriel sur le long terme ; encore faut-il les pérenniser.
Parallèlement, il ne suffit pas qu’un élu décide de mettre en place un modèle de récupération de chaleur ou de production d’hydrogène pour que le projet aboutisse : il faut savoir mobiliser les industriels et les citoyens tout en obtenant les financements nécessaires. Revenons ici sur quelques enseignements des territoires labellisés "Territoires d’industrie".
Compte-rendu de la séance du mardi 28 janvier 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Muyinat OGBOYE-VAZIEUX, cheffe de projet Territoire d’industrie, Établissement Public Territorial Grand-Orly Seine Bièvre – Gilles CRAGUE, enseignant-chercheur à l’école des Ponts ParisTech.
Comment redynamiser un territoire caractérisé par des activités industrielles héritées du passé au sein d’une métropole comme le Grand Paris ? C’est le défi auquel doit répondre le territoire d’industrie Grand-Orly Seine Bièvre, qui compte 17 320 emplois industriels. Comment assurer l’adaptation des formations aux métiers industriels présents sur le territoire, la promotion de ces métiers, la satisfaction des besoins en immobilier productif, la modernisation des entreprises industrielles et le développement des PME à l’international ? Comment s’adapter aux contraintes urbaines et promouvoir le territoire au sein de la métropole ?
Comment renforcer les synergies entre le tissu industriel en place, fort de grandes organisations comme Air France Industries ou le marché d’intérêt national de Rungis mais aussi de 1300 structures de l’économie sociale et solidaire, et le tissu urbain ? Comment répondre aux défis plus globaux de la transition écologique et de l’industrie du futur ? Grand-Orly Seine Bièvre se tient prêt à réaliser les engagements pris dans son “Manifeste pour un territoire industriel et productif”.
Compte-rendu de la séance du jeudi 26 novembre 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie, en partenariat avec l'Ecole de Paris du management.
Intervenants : Patrice BERNOS, Chemparc / Audrey LE-BARS, Pays de Béarn / Dominique MOCKLY, Teréga / Jean-Michel SÉGNERÉ, Ségneré
Territoire pilote du dispositif Territoires d’industrie, Lacq-Pau-Tarbes a construit son identité autour d’une pluralité d’industries allant de l’aéronautique à l’agroalimentaire, en passant par la chimie fine, la céramique technique ainsi que l’extraction et le travail de la pierre.
À la question de la fin de l’exploitation de gaz qui a fait sa réputation, le territoire a répondu par le développement de projets dans les bioénergies, la méthanisation et l’hydrogène. Il a décidé de faire de son interrégionalité un atout et, aujourd’hui, les acteurs d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine collaborent pour attirer de nouvelles activités et accompagner les entreprises dans leur démarche à l’export.
De belles aventures industrielles sont ainsi à construire en Béarn et en Bigorre !
Quand Vitry-le-François, Saint-Dizier, Bar-le-Duc et le bassin de Joinville j...La Fabrique de l'industrie
Compte-rendu de la séance du mardi 15 septembre 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Maxime GROJEAN, Gaming Engineering / Lydie ROLLOT, région Grand Est / Nadège SIMON, Carbo France.
À mi-chemin entre Paris et Nancy, et au carrefour de trois départements, le territoire composé des communes de Vitry-le-François, Saint-Dizier, Bar-le-Duc et du Bassin de Joinville appartient à cette France forgée par la tradition métallurgique.
Si l’emploi manufacturier marnais et meusien s’est désagrégé au fil des années, il constitue toujours une part essentielle de l’activité économique. Pour réussir sa transition et se régénérer, ce Territoire d’industrie se repositionne sur des activités de haute technicité et exploite les retombées économiques de l’implantation d’un site de la filière énergétique. Il s’appuie sur son patrimoine culturel et touristique, sur un accès au foncier facilité et sur un dialogue accru entre les agents économiques.
Compte-rendu de la séance du 3 décembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Nadine LEVRATTO et Denis CARRÉ, Université de Nanterre – Coline BOUVART et Vincent DONNE, France Stratégie – Joseph COMPERAT, Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté – Gilles CRAGUE , École des Ponts ParisTech – Etienne FOUQUERAY, Économiste associé à l’Université de Poitiers.
À l’heure où le territoire est devenu (ou redevenu) un point d’entrée privilégié des politiques publiques, il paraît nécessaire de dresser un bilan des résultats de plus de vingt ans de recherche sur cette question.
Cette séance, consacrée à la compréhension des disparités territoriales en matière de développement économique et d’emploi, comprend cinq interventions, dont trois relevant d’une approche d’économistes, avec Nadine Levratto et Denis Carré, qui ont étudié la performance des territoires du point de vue de la création d’emplois ; puis Vincent Donne et Coline Bouvart, qui ont travaillé sur le même thème mais en adoptant comme indicateurs les niveaux ainsi que l’évolution du chômage ; et enfin Joseph Comperat qui a étudié le cas de la Bourgogne Franche Comté.
Les deux exposés suivants relèvent d’une approche plus sociologique ou multi-outils, avec Étienne Fouqueray qui évoque le territoire de Melle dans les Deux-Sèvres, et Gilles Crague, qui présente un projet de développement menée à Flers dans l’Orne.
Un des objectifs que s’est donné l’observatoire des Territoires d’industrie est de documenter les conditions locales qui mènent certains territoires français à se distinguer des autres en matière d’emploi industriel. Ces conditions ne pouvant être appréhendées uniquement à partir de données chiffrées, une analyse qualitative s’impose. Toutefois, une telle analyse suppose d’être en mesure d’identifier les territoires sur lesquels ces effets sont à l’œuvre.
Ce document de travail met en évidence les territoires qui représentent les terrains d’étude à analyser en priorité. Ce sont 14 zones d’emplois qui ont une spécificité industrielle forte, une croissance de l’emploi qui s’écarte de la moyenne et la présence d’effets locaux historiques et récents. Elles correspondent à 10 Territoires d’industrie qui ont déjà signé leur protocole d’accord en avril 2020.
141 Territoires d’industrie bénéficient d’un engagement spécifique de l’État et des collectivités territoriales pour les aider à recruter, innover, attirer et simplifier, afin de favoriser le développement de leur tissu industriel. Ce nouvel instrument de politique publique soulève des questions de recherche intéressant différentes disciplines (économie, sciences politiques, gestion, géographie, urbanisme et aménagement du territoire).
La Banque des Territoires et l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, le Commissariat général à l’égalité des territoires, Mines ParisTech, La Fabrique de l’industrie, l’Association des Communautés de France, Régions de France, des chercheurs des universités de Poitiers et de Paris Nanterre s’associent pour étudier la mise en place de ces Territoires d’industrie, confronter les expériences et documenter des pratiques et initiatives intéressantes.
À l’occasion du lancement de son cycle de séminaires le 5 juillet 2019 à Mines ParisTech, l’observatoire des Territoires d’industrie a eu le plaisir d’accueillir M. Olivier Lluansi, délégué aux Territoires d’industrie. Ce dernier a présenté la genèse du projet, l’état d’avancement du programme et les actions des territoires plus avancés dans la mise en œuvre de ce nouveau dispositif.
Compte-rendu de la séance du mardi 19 mai 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Olivier Bouba-Olga, enseignant-chercheur à l’Université de Poitiers et Grégory Richa, associé d’OPEO
La crise sanitaire actuelle a mis sur le devant de la scène les questions de la réorganisation des chaînes de valeur industrielles et de la relocalisation des activités stratégiques. Celle-ci n’est pas envisageable à court terme pour tous les secteurs d’activité, à la fois pour des raisons de compétitivité, de ressources et de recrutement. La crise va en revanche conduire à une recomposition du tissu industriel et les plans de relance pourraient être l’occasion de redonner un projet plus ambitieux de développement industriel. Dans cette perspective, les territoires ont un rôle majeur à jouer, que ce soit pour identifier les acteurs et leurs besoins en étant au plus proche du terrain, aider les entreprises à se connecter et les accompagner pour faciliter les recrutements, décliner les plans de relance au niveau infra-régional, favoriser la prise en compte des aspects environnementaux ou encore améliorer l’image de l’industrie auprès des jeunes.
Un territoire ne se résume pas à un espace géographiquement délimité. Il se définit aussi comme un ensemble de ressources (naturelles, matérielles, immatérielles, humaines, etc.), d’interactions répétées et de projets partagés. Plus précisément, c’est la construction, l’activation et la combinaison de ces ressources qui permettent le développement d’un territoire dynamique. Ainsi, ce n’est pas parce que l’on dispose localement de ressources naturelles ou de compétences que l’on fait vivre un territoire industriel sur le long terme ; encore faut-il les pérenniser.
Parallèlement, il ne suffit pas qu’un élu décide de mettre en place un modèle de récupération de chaleur ou de production d’hydrogène pour que le projet aboutisse : il faut savoir mobiliser les industriels et les citoyens tout en obtenant les financements nécessaires. Revenons ici sur quelques enseignements des territoires labellisés "Territoires d’industrie".
Comprendre la performance et le déclin.
Si l’industrie française a globalement perdu des emplois au cours de la dernière décennie, certains territoires ont connu un développement industriel florissant. Partout en France l’on trouve des territoires qui déjouent les conjonctures régionales et créent nettement plus d’emplois – ou en perdent davantage – que leurs voisins. Comment expliquer cette diversité ?
Cette Note examine de manière empirique les ressorts de la performance de nos territoires, en particulier des plus industriels d’entre eux, sur la période d’après-crise allant de 2009 à 2015.
Elle montre qu’il n’y a pas de fatalité sectorielle et que les conditions locales ont une influence prépondérante sur l’évolution de l’emploi.
Cet ouvrage s’adresse aux décideurs publics, dirigeants d’entreprises, chercheurs et étudiants, désireux de comprendre les déterminants de la performance économique des territoires.
La crise liée à la pandémie Covid-19 a mis notre économie à rude épreuve et a souligné le rôle clé du tissu industriel. Le plan de relance consacre 35 milliards d’euros pour rebâtir l’industrie française en soutenant le développement d’une offre compétitive et innovante.
Produire les biens stratégiques pour répondre aux besoins de la population est nécessaire au maintien d’une certaine indépendance économique vis-à-vis de nos partenaires extérieurs. De ce point de vue, la relocalisation constitue un moyen de sécuriser l’accès à certains biens et services essentiels.
Les débats en cours évoquent également les relocalisations industrielles comme remède à la désindustrialisation. Les chiffres sont pourtant clairs : la relocalisation d’emplois industriels a du sens mais ne suffira pas à recréer massivement des emplois. Le défi de la réindustrialisation offre, lui, des perspectives plus prometteuses.
Compte-rendu de la séance du mercredi 7 octobre 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Guillaume Basset, Territoires d’industrie / Fabrice Bonnifet, Bouygues et C3D / François Bost, université de Reims Champagne-Ardenne / Elizabeth Ducottet, Thuasne / Gioacchino Garofoli, université de l’Insubrie.
Le onzième séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie sur “le renouveau productif des territoires” a été organisé en partenariat avec la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, dans le cadre du cycle intitulé “Renaissance industrielle”.
Cette table ronde nous invite à la redécouverte des systèmes productifs territoriaux. Des districts industriels italiens aux Territoires d’industrie, elle met en évidence les changements observés en matière d’emploi et de gouvernance locale, etc. vise à chercher les nouvelles modalités d’action des territoires.
Coût des consommations intermédiaires : l’industrie française reprend pied fa...La Fabrique de l'industrie
Le coût des consommations intermédiaires en France, en particulier celui des services, a été pointé à juste titre comme une explication importante de la dégradation de la compétitivité de l’industrie vis-à-vis de l’Allemagne dans les années 2000. L’amélioration de cette compétitivité depuis 2012 nous invite à reconsidérer nos certitudes en la matière.
Les consommations intermédiaires en services représentent une part toujours plus importante de la valeur ajoutée de la production manufacturière française. Toutefois, l’évolution récente des coûts du travail dans les services, en particulier dans les services abrités, a joué en faveur de la France : durant les années 2010, ils ont connu une augmentation plus rapide en Allemagne, réduisant ainsi l’écart observé durant la décennie précédente.
L’industrie française a donc rétabli une part de sa compétitivité-coût vis-à-vis de l’Allemagne, sans que l’on n’observe une variation de ses niveaux de prix à l’export, ce qui est cohérent avec le rétablissement de ses marges entre 2010 et 2015. De quoi faciliter le renforcement de l’offre et la montée en gamme de l’industrie française, si cette tendance se poursuit et qu’elle n’est pas freinée par la crise liée à la pandémie de Covid-19.
L’objectif gouvernemental de faire de la France une « start-up nation » a plusieurs desseins. D’abord, faire naître les grandes entreprises de demain qui créeront de l’emploi et de l’activité économique. Ensuite, s’assurer souveraineté et légitimité technologiques à long terme. Enfin, véhiculer à l’étranger l’image d’un pays dynamique et innovant et modifier la perception qu’ont d’eux-mêmes les Français sur le terrain économique.
Notamment, la faculté des start-up françaises à irriguer tous les secteurs d’activité est régulièrement mise en doute. Les services à la consommation ou à la personne ne sont pourtant pas les seuls à produire des start-up : l’industrie est également un terrain très fertile pour ces jeunes pousses.
Autres idées reçues tenaces : seuls les investisseurs étrangers rachètent des start-up et, lorsque ces acquisitions concernent nos jeunes entreprises, ce sont des pertes sèches pour la France. En réalité, les flux de rachats entrants et sortants sont au contraire très équilibrés et les acquisitions de start-up françaises par des étrangers alimentent un cercle vertueux pour l’économie nationale et son « écosystème start-up ».
Exposition sectorielle au surcoût carbone
La tarification du carbone qui se développe partout dans le monde constitue un élément essentiel des politiques climatiques mises en oeuvre par les États signataires des Accords de Paris. Il s’agit d’inciter les producteurs à investir dans des technologies bas carbone, devenues rentables du fait du renchérissement des émissions, et donc in fine d’encourager l’innovation permettant de limiter les coûts de la transition climatique.
Cet ouvrage présente le niveau de surcoût auquel chaque secteur d’activité risque de faire face, en l’état actuel des techniques de production et dans l’hypothèse d’un prix du carbone de 250 € par tonne. Pour ce faire, il modélise la répercussion du prix du carbone le long des chaînes de valeur, en tenant compte de la capacité relative de chaque secteur à absorber ou à transférer une partie de ce « surcoût carbone » dans ses prix de vente. En bout de chaîne, l’étude montre que les ménages assument un peu moins de la moitié du surcoût induit par la tarification des producteurs européens (hors taxe carbone à la consommation, donc) quand certains secteurs fortement émetteurs sont également très significativement affectés, à hauteur de plusieurs points de chiffre d’affaires.
Cette étude aborde un aspect, et un aspect seulement, des effets attendus de la tarification du carbone. Le déplacement global de l’offre et de la demande sous l’effet du « coût carbone » dépendra également d’autres paramètres tels que l’inflation et son acceptabilité, la compétitivité des entreprises face à la concurrence, les effets de substitution, le progrès technologique et les investissements.
Cette étude permet toutefois d’identifier les secteurs pour lesquels un effort d’investissement semble prioritaire pour soutenir la transition énergétique et en minimiser l’impact sur les consommateurs.
Cette note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les effets de la tarification du carbone et de sa répercussion au sein des chaînes de valeur.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres dans le Grand Est...Apec
En 2020, l’économie de la région Grand Est n’a pas été épargnée par la crise, mais en 2021, elle retrouve progressivement des couleurs
Les entreprises de la région sont confrontées à des difficultés de recrutement de différentes natures
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Centre-Val de ...Apec
En 2020, l’économie en Centre-Val de Loire n’a pas été épargnée par la crise mais retrouve progressivement des couleurs
Les entreprises de Centre-Val de Loire sont confrontées à des difficultés de recrutement de différentes natures
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
La lutte contre le changement climatique s’accélère en vue d’atteindre l’objectif de neutralité carbone de notre pays en 2050. Avec 31 % des émissions nationales en 2018, le transport représente le principal poste des émissions de gaz à effet de serre et ses émissions ont même augmenté de 6 % par rapport à 1993. Comment infléchir cette tendance ? En particulier, quels leviers actionner pour réduire les émissions du transport routier ?
Cet ouvrage analyse les opportunités, les difficultés à lever et formule des propositions concrètes pour accélérer la baisse des émissions de gaz à effet de serre du transport routier. Les solutions sont examinées sur les plans technique et économique pour les différentes catégories du transport routier, en particulier la batterie d’autonomie limitée pour une large part des trajets des personnes et des biens, et l’électrification des autoroutes pour le transport de marchandises longue distance. En outre, elles montrent l’importance de la concertation et de la coordination entre les acteurs publics et privés, au niveau national et européen.
Cette publication s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens qui souhaitent en savoir davantage sur les options possibles et leurs conséquences pour la décarbonation du transport routier.
Ce travail est issu d’un mémoire de deux ingénieurs-élèves du Corps des mines en troisième année de formation. Ils ont rencontré de nombreux acteurs du transport pour analyser les différents points de vue exprimés sur leur sujet et pour approfondir les approches technico-économiques possibles.
Sécurisation des approvisionnements : un partenariat nécessaire entre État et...La Fabrique de l'industrie
La crise du Covid-19 a dramatiquement mis en lumière le niveau de dépendance de certaines filières industrielles aux intrants étrangers. Les ruptures en matières premières, en composants électroniques ou en médicaments, visibles dès les premiers mois de 2020, ont persisté et se sont même aggravées pour certaines en 2021. Renault, par exemple, estime que la pénurie de semi-conducteurs amputera la production du groupe de 500 000 véhicules cette année. Ces vulnérabilités, qui ont aussi privé temporairement la population de produits de première nécessité (masques, paracétamol), émeuvent l’opinion et constituent une menace réelle pour notre souveraineté économique.
La sécurisation de nos approvisionnements stratégiques est ainsi remontée en tête des préoccupations gouvernementales. Emmanuel Macron en a fait l’une des conditions de réussite du plan d’investissement « France 2030 », en évoquant la nécessité d’entreprendre une « cartographie de nos dépendances ». Le président de la République a même désigné les matériaux qu’il considère comme stratégiques – les composants électroniques, le plastique, les métaux et terres rares ou encore le bois – révélant la première étape de ce travail : distinguer ce qui est stratégique de ce qui ne l’est pas. Reste ensuite pour l’État à orchestrer l’action des entreprises et des administrations pour identifier les maillons les plus critiques des chaînes de valeur, à la façon d’un architecte.
La crise économique provoquée par la pandémie du Covid-19 est inédite à plusieurs titres. Inédite par sa nature d’abord. Elle procède en effet d’un double choc d’offre et de demande qui a mis à mal des pans entiers de l’économie de nombreux pays. Inédite ensuite par son ampleur, ayant révélé avec force les risques de dépendance inhérents à la désindustrialisation et à la fragmentation des processus de production. Cette crise a confirmé que les pays les moins industrialisés et les plus dépendants des approvisionnements étrangers ne sont pas en mesure de sécuriser tous les besoins primaires de leur population, notamment dans le domaine de la santé.
La France, où la pandémie est venue rappeler le handicap laissé par cinquante années de désindustrialisation, n’a pas échappé aux pénuries de masques et de respirateurs, par exemple, mais aussi de composants électroniques.
Mais la crise a aussi mis en lumière le rôle de « socle » joué par l’industrie locale, pendant que se désorganisent les flux internationaux, et l’importance de sa résilience, autrement dit de sa capacité d’absorption. La réponse gouvernementale a donc tout naturellement accordé une place de tout premier ordre aux politiques industrielles.
S’il est trop tôt pour apprécier les effets de ces politiques, on peut d’ores et déjà établir que la crise du Covid-19 aura marqué un retour sans précédent de l’industrie dans les préoccupations des pouvoirs publics. Levier essentiel de résilience, l’industrie a occupé une place particulière dans le plan de relance français.
Les mesures mises en oeuvre ne se contentent pas de soutenir l’activité à court-terme. Elles posent les jalons d’une nouvelle stratégie volontariste visant à réindustrialiser la France et, par là même, relever les défis de la transition énergétique et numérique.
Observatoire trendeo de l'emploi et de l'investissement s2 2016Trendeo
Les données Trendeo sur la France pour le 1er semestre 2016, avec un aperçu sur les métropoles, incluant des données sur les startups et levées de fonds.
L’industrie à l’épreuve de la crise - Des entreprises affaiblies mais résilie...La Fabrique de l'industrie
Dès les débuts de l’épidémie du Covid-19, avant même son arrivée en France, certaines entreprises industrielles très exposées au commerce avec la Chine faisaient déjà face aux perturbations de leurs chaînes d’approvisionnement. Le double choc d’offre et de demande a fragilisé un nombre croissant d’entreprises, avant que le premier confinement, décrété en France le 17 mars 2020, ne leur donne le coup de grâce en les mettant brutalement à l’arrêt.
Cet ouvrage dresse un tableau clinique de la crise sanitaire, de ses effets – temporaires ou durables – sur le tissu industriel français et des réponses qui y ont été apportées. S’appuyant sur une vaste enquête auprès de 900 entreprises et sur des auditions de dirigeants industriels, il met en évidence l’impact très hétérogène de la crise sur les entreprises, selon leur taille et leur secteur d’activité, et sur les différents plans de leur fonctionnement (trésorerie, ventes, logistique, emplois, etc.). Il étudie également comment les entreprises se sont adaptées dans l’urgence à ce nouvel environnement et les changements organisationnels qui en ont découlé. Il montre ainsi comment elles peuvent tirer parti des grands défis révélés ou réactivés par la crise du Covid-19, avec à la clé un bouleversement des modes de travail, de production et d’approvisionnement.
Ce travail s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs et étudiants désireux de mieux comprendre les effets de la crise sanitaire sur l’activité et l’organisation des entreprises industrielles.
Repères économiques Bretagne n°2 - La Bretagne, région industrielleCCI Bretagne
La Bretagne est aujourd’hui la 5ème région industrielle française. L’activité industrielle y emploie près de 200 000 personnes dans environ 10 000 établissements. Le système industriel breton, composé de grands groupes et de TPI/PMI, s’appuie sur 3 piliers majeurs : l’agroalimentaire, la métallurgie /mécanique et les TIC.
Le deuxième numéro de Repères économiques Bretagne est consacré à ce secteur d'activité dans la région.
A l'occasion du lancement de son cycle de séminaires le 5 juillet 2019 à Mines ParisTech, l’observatoire des Territoires d’industrie a eu le plaisir d’accueillir M. Olivier Lluansi, délégué aux Territoires d’industrie. Cette première séance a eu pour thème “Reconstruire l’industrie dans les territoires”.
Comprendre la performance et le déclin.
Si l’industrie française a globalement perdu des emplois au cours de la dernière décennie, certains territoires ont connu un développement industriel florissant. Partout en France l’on trouve des territoires qui déjouent les conjonctures régionales et créent nettement plus d’emplois – ou en perdent davantage – que leurs voisins. Comment expliquer cette diversité ?
Cette Note examine de manière empirique les ressorts de la performance de nos territoires, en particulier des plus industriels d’entre eux, sur la période d’après-crise allant de 2009 à 2015.
Elle montre qu’il n’y a pas de fatalité sectorielle et que les conditions locales ont une influence prépondérante sur l’évolution de l’emploi.
Cet ouvrage s’adresse aux décideurs publics, dirigeants d’entreprises, chercheurs et étudiants, désireux de comprendre les déterminants de la performance économique des territoires.
La crise liée à la pandémie Covid-19 a mis notre économie à rude épreuve et a souligné le rôle clé du tissu industriel. Le plan de relance consacre 35 milliards d’euros pour rebâtir l’industrie française en soutenant le développement d’une offre compétitive et innovante.
Produire les biens stratégiques pour répondre aux besoins de la population est nécessaire au maintien d’une certaine indépendance économique vis-à-vis de nos partenaires extérieurs. De ce point de vue, la relocalisation constitue un moyen de sécuriser l’accès à certains biens et services essentiels.
Les débats en cours évoquent également les relocalisations industrielles comme remède à la désindustrialisation. Les chiffres sont pourtant clairs : la relocalisation d’emplois industriels a du sens mais ne suffira pas à recréer massivement des emplois. Le défi de la réindustrialisation offre, lui, des perspectives plus prometteuses.
Compte-rendu de la séance du mercredi 7 octobre 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Guillaume Basset, Territoires d’industrie / Fabrice Bonnifet, Bouygues et C3D / François Bost, université de Reims Champagne-Ardenne / Elizabeth Ducottet, Thuasne / Gioacchino Garofoli, université de l’Insubrie.
Le onzième séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie sur “le renouveau productif des territoires” a été organisé en partenariat avec la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, dans le cadre du cycle intitulé “Renaissance industrielle”.
Cette table ronde nous invite à la redécouverte des systèmes productifs territoriaux. Des districts industriels italiens aux Territoires d’industrie, elle met en évidence les changements observés en matière d’emploi et de gouvernance locale, etc. vise à chercher les nouvelles modalités d’action des territoires.
Coût des consommations intermédiaires : l’industrie française reprend pied fa...La Fabrique de l'industrie
Le coût des consommations intermédiaires en France, en particulier celui des services, a été pointé à juste titre comme une explication importante de la dégradation de la compétitivité de l’industrie vis-à-vis de l’Allemagne dans les années 2000. L’amélioration de cette compétitivité depuis 2012 nous invite à reconsidérer nos certitudes en la matière.
Les consommations intermédiaires en services représentent une part toujours plus importante de la valeur ajoutée de la production manufacturière française. Toutefois, l’évolution récente des coûts du travail dans les services, en particulier dans les services abrités, a joué en faveur de la France : durant les années 2010, ils ont connu une augmentation plus rapide en Allemagne, réduisant ainsi l’écart observé durant la décennie précédente.
L’industrie française a donc rétabli une part de sa compétitivité-coût vis-à-vis de l’Allemagne, sans que l’on n’observe une variation de ses niveaux de prix à l’export, ce qui est cohérent avec le rétablissement de ses marges entre 2010 et 2015. De quoi faciliter le renforcement de l’offre et la montée en gamme de l’industrie française, si cette tendance se poursuit et qu’elle n’est pas freinée par la crise liée à la pandémie de Covid-19.
L’objectif gouvernemental de faire de la France une « start-up nation » a plusieurs desseins. D’abord, faire naître les grandes entreprises de demain qui créeront de l’emploi et de l’activité économique. Ensuite, s’assurer souveraineté et légitimité technologiques à long terme. Enfin, véhiculer à l’étranger l’image d’un pays dynamique et innovant et modifier la perception qu’ont d’eux-mêmes les Français sur le terrain économique.
Notamment, la faculté des start-up françaises à irriguer tous les secteurs d’activité est régulièrement mise en doute. Les services à la consommation ou à la personne ne sont pourtant pas les seuls à produire des start-up : l’industrie est également un terrain très fertile pour ces jeunes pousses.
Autres idées reçues tenaces : seuls les investisseurs étrangers rachètent des start-up et, lorsque ces acquisitions concernent nos jeunes entreprises, ce sont des pertes sèches pour la France. En réalité, les flux de rachats entrants et sortants sont au contraire très équilibrés et les acquisitions de start-up françaises par des étrangers alimentent un cercle vertueux pour l’économie nationale et son « écosystème start-up ».
Exposition sectorielle au surcoût carbone
La tarification du carbone qui se développe partout dans le monde constitue un élément essentiel des politiques climatiques mises en oeuvre par les États signataires des Accords de Paris. Il s’agit d’inciter les producteurs à investir dans des technologies bas carbone, devenues rentables du fait du renchérissement des émissions, et donc in fine d’encourager l’innovation permettant de limiter les coûts de la transition climatique.
Cet ouvrage présente le niveau de surcoût auquel chaque secteur d’activité risque de faire face, en l’état actuel des techniques de production et dans l’hypothèse d’un prix du carbone de 250 € par tonne. Pour ce faire, il modélise la répercussion du prix du carbone le long des chaînes de valeur, en tenant compte de la capacité relative de chaque secteur à absorber ou à transférer une partie de ce « surcoût carbone » dans ses prix de vente. En bout de chaîne, l’étude montre que les ménages assument un peu moins de la moitié du surcoût induit par la tarification des producteurs européens (hors taxe carbone à la consommation, donc) quand certains secteurs fortement émetteurs sont également très significativement affectés, à hauteur de plusieurs points de chiffre d’affaires.
Cette étude aborde un aspect, et un aspect seulement, des effets attendus de la tarification du carbone. Le déplacement global de l’offre et de la demande sous l’effet du « coût carbone » dépendra également d’autres paramètres tels que l’inflation et son acceptabilité, la compétitivité des entreprises face à la concurrence, les effets de substitution, le progrès technologique et les investissements.
Cette étude permet toutefois d’identifier les secteurs pour lesquels un effort d’investissement semble prioritaire pour soutenir la transition énergétique et en minimiser l’impact sur les consommateurs.
Cette note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les effets de la tarification du carbone et de sa répercussion au sein des chaînes de valeur.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres dans le Grand Est...Apec
En 2020, l’économie de la région Grand Est n’a pas été épargnée par la crise, mais en 2021, elle retrouve progressivement des couleurs
Les entreprises de la région sont confrontées à des difficultés de recrutement de différentes natures
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Centre-Val de ...Apec
En 2020, l’économie en Centre-Val de Loire n’a pas été épargnée par la crise mais retrouve progressivement des couleurs
Les entreprises de Centre-Val de Loire sont confrontées à des difficultés de recrutement de différentes natures
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
La lutte contre le changement climatique s’accélère en vue d’atteindre l’objectif de neutralité carbone de notre pays en 2050. Avec 31 % des émissions nationales en 2018, le transport représente le principal poste des émissions de gaz à effet de serre et ses émissions ont même augmenté de 6 % par rapport à 1993. Comment infléchir cette tendance ? En particulier, quels leviers actionner pour réduire les émissions du transport routier ?
Cet ouvrage analyse les opportunités, les difficultés à lever et formule des propositions concrètes pour accélérer la baisse des émissions de gaz à effet de serre du transport routier. Les solutions sont examinées sur les plans technique et économique pour les différentes catégories du transport routier, en particulier la batterie d’autonomie limitée pour une large part des trajets des personnes et des biens, et l’électrification des autoroutes pour le transport de marchandises longue distance. En outre, elles montrent l’importance de la concertation et de la coordination entre les acteurs publics et privés, au niveau national et européen.
Cette publication s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens qui souhaitent en savoir davantage sur les options possibles et leurs conséquences pour la décarbonation du transport routier.
Ce travail est issu d’un mémoire de deux ingénieurs-élèves du Corps des mines en troisième année de formation. Ils ont rencontré de nombreux acteurs du transport pour analyser les différents points de vue exprimés sur leur sujet et pour approfondir les approches technico-économiques possibles.
Sécurisation des approvisionnements : un partenariat nécessaire entre État et...La Fabrique de l'industrie
La crise du Covid-19 a dramatiquement mis en lumière le niveau de dépendance de certaines filières industrielles aux intrants étrangers. Les ruptures en matières premières, en composants électroniques ou en médicaments, visibles dès les premiers mois de 2020, ont persisté et se sont même aggravées pour certaines en 2021. Renault, par exemple, estime que la pénurie de semi-conducteurs amputera la production du groupe de 500 000 véhicules cette année. Ces vulnérabilités, qui ont aussi privé temporairement la population de produits de première nécessité (masques, paracétamol), émeuvent l’opinion et constituent une menace réelle pour notre souveraineté économique.
La sécurisation de nos approvisionnements stratégiques est ainsi remontée en tête des préoccupations gouvernementales. Emmanuel Macron en a fait l’une des conditions de réussite du plan d’investissement « France 2030 », en évoquant la nécessité d’entreprendre une « cartographie de nos dépendances ». Le président de la République a même désigné les matériaux qu’il considère comme stratégiques – les composants électroniques, le plastique, les métaux et terres rares ou encore le bois – révélant la première étape de ce travail : distinguer ce qui est stratégique de ce qui ne l’est pas. Reste ensuite pour l’État à orchestrer l’action des entreprises et des administrations pour identifier les maillons les plus critiques des chaînes de valeur, à la façon d’un architecte.
La crise économique provoquée par la pandémie du Covid-19 est inédite à plusieurs titres. Inédite par sa nature d’abord. Elle procède en effet d’un double choc d’offre et de demande qui a mis à mal des pans entiers de l’économie de nombreux pays. Inédite ensuite par son ampleur, ayant révélé avec force les risques de dépendance inhérents à la désindustrialisation et à la fragmentation des processus de production. Cette crise a confirmé que les pays les moins industrialisés et les plus dépendants des approvisionnements étrangers ne sont pas en mesure de sécuriser tous les besoins primaires de leur population, notamment dans le domaine de la santé.
La France, où la pandémie est venue rappeler le handicap laissé par cinquante années de désindustrialisation, n’a pas échappé aux pénuries de masques et de respirateurs, par exemple, mais aussi de composants électroniques.
Mais la crise a aussi mis en lumière le rôle de « socle » joué par l’industrie locale, pendant que se désorganisent les flux internationaux, et l’importance de sa résilience, autrement dit de sa capacité d’absorption. La réponse gouvernementale a donc tout naturellement accordé une place de tout premier ordre aux politiques industrielles.
S’il est trop tôt pour apprécier les effets de ces politiques, on peut d’ores et déjà établir que la crise du Covid-19 aura marqué un retour sans précédent de l’industrie dans les préoccupations des pouvoirs publics. Levier essentiel de résilience, l’industrie a occupé une place particulière dans le plan de relance français.
Les mesures mises en oeuvre ne se contentent pas de soutenir l’activité à court-terme. Elles posent les jalons d’une nouvelle stratégie volontariste visant à réindustrialiser la France et, par là même, relever les défis de la transition énergétique et numérique.
Observatoire trendeo de l'emploi et de l'investissement s2 2016Trendeo
Les données Trendeo sur la France pour le 1er semestre 2016, avec un aperçu sur les métropoles, incluant des données sur les startups et levées de fonds.
L’industrie à l’épreuve de la crise - Des entreprises affaiblies mais résilie...La Fabrique de l'industrie
Dès les débuts de l’épidémie du Covid-19, avant même son arrivée en France, certaines entreprises industrielles très exposées au commerce avec la Chine faisaient déjà face aux perturbations de leurs chaînes d’approvisionnement. Le double choc d’offre et de demande a fragilisé un nombre croissant d’entreprises, avant que le premier confinement, décrété en France le 17 mars 2020, ne leur donne le coup de grâce en les mettant brutalement à l’arrêt.
Cet ouvrage dresse un tableau clinique de la crise sanitaire, de ses effets – temporaires ou durables – sur le tissu industriel français et des réponses qui y ont été apportées. S’appuyant sur une vaste enquête auprès de 900 entreprises et sur des auditions de dirigeants industriels, il met en évidence l’impact très hétérogène de la crise sur les entreprises, selon leur taille et leur secteur d’activité, et sur les différents plans de leur fonctionnement (trésorerie, ventes, logistique, emplois, etc.). Il étudie également comment les entreprises se sont adaptées dans l’urgence à ce nouvel environnement et les changements organisationnels qui en ont découlé. Il montre ainsi comment elles peuvent tirer parti des grands défis révélés ou réactivés par la crise du Covid-19, avec à la clé un bouleversement des modes de travail, de production et d’approvisionnement.
Ce travail s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs et étudiants désireux de mieux comprendre les effets de la crise sanitaire sur l’activité et l’organisation des entreprises industrielles.
Repères économiques Bretagne n°2 - La Bretagne, région industrielleCCI Bretagne
La Bretagne est aujourd’hui la 5ème région industrielle française. L’activité industrielle y emploie près de 200 000 personnes dans environ 10 000 établissements. Le système industriel breton, composé de grands groupes et de TPI/PMI, s’appuie sur 3 piliers majeurs : l’agroalimentaire, la métallurgie /mécanique et les TIC.
Le deuxième numéro de Repères économiques Bretagne est consacré à ce secteur d'activité dans la région.
A l'occasion du lancement de son cycle de séminaires le 5 juillet 2019 à Mines ParisTech, l’observatoire des Territoires d’industrie a eu le plaisir d’accueillir M. Olivier Lluansi, délégué aux Territoires d’industrie. Cette première séance a eu pour thème “Reconstruire l’industrie dans les territoires”.
Mémoire sur le parachèment de l'autoroute 19 CLDEM
Projet de parachèvement de l’autoroute 19 avec voies réservées au transport collectif à Laval et à Bois-des-Filion
Présenté par le CLDEM - 20 octobre 2014
Chantier LGV SEA et évolution du taux de chômage en Poitou-CharentesLISEA
LISEA a mis en place un Observatoire socio-économique dont les principaux objectifs sont de participer à l'argumentaire national sur les effets constatés des Lignes à Grande Vitesse ferroviaires et d'exposer aux acteurs locaux les effets territoriaux, économiques et sociaux de la LGV SEA Tours-Bordeaux. Ses travaux s’organisent autour de six axes : 1. Effets « chantier », 2. Offre de transport et mobilité, 3. Effets « gare LGV », 4. Dynamiques métropolitaines et territoriales, 5. Tourisme et LGV, 6. Stratégies des acteurs et organisations. L’axe 1 interroge les effets de la construction de la ligne sur l’économie des territoires. Trois thématiques guident le travail de recherche : Entreprises et sous-traitance, Emploi et formation, Lieux de vie et lieux de consommation.
Ce rapport s’inscrit dans le cadre de la thématique Emploi et formation. Son objectif est de mesurer l’effet de la construction de la LGV SEA sur le taux de chômage en région Poitou-Charentes. Il montre que sans la construction de la LGV SEA, la croissance du chômage aurait été plus forte que celle observée et le taux de chômage plus élevé. En ce sens, le chantier de la LGV SEA a contribué à limiter le rattrapage de long terme du taux de chômage national par le taux de chômage de Poitou-Charentes, sans pour autant empêcher le secteur du BTP de perdre des emplois.
Etude Apec - Panorama 2019 de l'emploi cadre en Ile-de-FranceApec
Avec des prévisions oscillant entre 130 000 et 140 000 embauches de cadres en 2019, l’Ile-de-France resterait de loin la région phare en concentrant, à elle seule, la moitié des embauches attendues. Cette dynamique favorable à l’emploi cadre est notamment portée par la bonne tenue des activités informatiques et de télécommunication, des activités juridiques, comptables et de conseil et de l’ingénierie-R&D, secteurs très porteurs et particulièrement présents dans le tissu économique régional. Les entreprises solliciteraient en priorité les jeunes cadres ayant de un à cinq ans d’expérience professionnelle.
Le projet de toile industrielle est lancé sur le territoire de l'Estuaire de la Seine en 2014 à l'initiative de l'Agence d'Urbanisme de la Région du Havre et de l'Estuaire de la Seine.
L'AURH s'appuie sur la démarche initiée et développée depuis 2009 par l'Agence d'Urbanisme et de développement de la Région Flandre-Dunkerque (AGUR).
L'AURH a la volonté de mettre au service du territoire une base de connaissances de l'écosystème industriel estuarien. La toile industrielle propose une vision territoriale et schématique des relations entre les industries estuariennes ainsi que leurs liens avec les marchés nationaux et internationaux.
Les French Tech Weeks, ce sont 3 semaines d'événements qui traitent du numérique sous toutes ses formes sur le territoire d'Aix-Marseille : Smart City, Objets connectés, RFID, Emploi, Web series, fintech, startup week-end, Cloud, Big Data, Transmédia...
Découvrez cet article de La Provence traitant de la French Tech sur le territoire d'Aix-Marseille, tout en faisant un focus sur le programme des French Tech Weeks.
Compte-rendu du 1er atelier sur le thème travailler à Ivry confluences.
Les sujets abordés :
1 - la question du relogement des entreprises a été fortement abordée, notamment pour les locataires,
2 - le développement de nouveaux emplois dans le projet a posé la question de la place du tertiaire, et lancé des pistes de réflexion en matière de formation, de dynamique de filières ou de concordance entre le bassin d'emploi et le bassin d'habitat,
2 - la question de la mixité urbaine est aussi ressortit du débat sur les services urbains d'accompagnement, et notamment un sentiment d'isolement au sud de la place Gambetta et la proposition d'une meilleure prise en compte de l'accroche du projet à la gare de Vitry.
Les travaux des prochains ateliers auront pour objectif, après ce premier diagnostic, de formuler ensemble des propositions concrètes qui seront diffusées dans le cadre d'un bilan de la concertation.
Similaire à Le Nord Franche-Comté mise sur les filières d’avenir (20)
Si la baisse de la productivité est effective dans toutes les économies développées... elle est particulièrement marquée en France. Au niveau national, cet essoufflement touche tous les secteurs, et plus particulièrement celui de l’industrie, usuellement caractérisé par des gains de productivité élevés. Depuis la crise Covid, le secteur industriel contribue pour 35 % environ à cette perte, alors qu’il ne représente que 9,3 % de la valeur ajoutée nationale brute en 2023. Dans ce contexte, est-il possible de mener une politique de réindustrialisation du pays sans y associer un objectif de hausse des gains de productivité ?Non rappelle ce Cube. Au contraire, ces deux objectifs, jusqu’alors indépendants l’un de l’autre, sont désormais deux défis à relever conjointement. En analysant les différents explications à la baisse de celle-ci observée en France et dans les autres économies développées, ce Cube suggère que l’augmenter en parallèle d’une politique de réindustrialisation sous-entend une réallocation des facteurs de production vers les entreprises industrielles à fort potentiel. Elle suppose également une une meilleure affectation des ressources.
"Et si la sobriété n'était plus un choix individuel ?" est un ouvrage qui explore l'intégration de la sobriété dans les politiques publiques face aux crises écologiques liées à l'énergie et à l'eau. Les auteurs proposent des méthodes et études de cas pour une sobriété collective durable, abordant des solutions pratiques comme la tarification progressive de l'eau, essentielles pour les décideurs, les entreprises et les citoyens engagés vers un avenir durable...
Accueillir des activités productives au sein des villes est une problématique qui suscite un intérêt renouvelé de la part des collectivités. Comment peuvent-elles accompagner l’intégration de ces activités ? C’est tout l’objet de la Note Aménager la ville productive, réalisée dans le cadre du programme de recherche Ville productive initié par le PUCA, la Fabrique de l’industrie et l’Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts.
Is disruptive innovation only for start-ups? French Industry in the Face of K...La Fabrique de l'industrie
Ever since the entire planet turned to messenger RNA vaccines, there's not a single business sector that doesn't fear being "disintermediated" sooner or later by digital giants, or disintegrated by triumphant start-ups: the challenge of technological disruption has thus taken on new acuity. It is indeed through disruptive innovation that an economy anticipates and fosters the major transitions that will shape tomorrow's society. It's also how companies distinguish themselves in a changing, highly competitive environment. The challenge is not only to invent, but above all to stay one step ahead in the face of foreign countries that do not hesitate to heavily support certain companies in order to dominate key sectors.
While start-ups have been held up as a reference model for years, are large French companies still capable of achieving the technological breakthroughs that markets expect of them? Based on first-hand accounts and an original analysis of patent data covering twelve technological fields, eight of which contribute to the ecological transition, this book provides an insight into the dynamics of innovation in France, its technological positioning and the type of companies involved.
The book is aimed at business leaders, public decision-makers, researchers, students and all readers interested in innovation issues in France.
Très ancrées sur leur territoire, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont essentielles au maintien d’une économie forte et au renforcement de notre souveraineté. Néanmoins, comme en témoignent de nombreux dirigeants d’ETI interrogés dans le cadre de cet ouvrage, leur croissance est grandement conditionnée à leur capacité à recruter et à fidéliser leurs salariés. Or, sur un marché de l’emploi actuellement marqué par de fortes tensions, les ETI doivent faire face à la concurrence des PME et des grandes entreprises pour attirer et retenir les talents.
Comment peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ? Disposent-elles d’atouts pour convaincre les candidats à les rejoindre ? Assurément, montre cet ouvrage. Si les ETI rencontrent des obstacles au recrutement qui leur sont propres, elles ont aussi des points forts qu’il convient d’exploiter et de mettre en avant. Leur ancrage territorial en est un, leur capacité d’innovation en est un autre.
Cet ouvrage offre une analyse sur les difficultés de recrutement rencontrées par les ETI et les besoins en compétences qui les caractérisent, à la fois rare et d’une grande utilité pour les décideurs, les services publics de l’emploi et les acteurs de la formation. S’appuyant sur des initiatives inspirantes identifiées sur le terrain, il apporte aussi aux ETI et aux entreprises en général de précieuses pistes d’action pour gagner en attractivité.
Foncier industriel et strategies publiques locales une articulation imparfaite.La Fabrique de l'industrie
Face à la demande en foncier des industriels, les territoires doivent répondre
par une offre adaptée, sans s’affranchir des normes environnementales ni
sacrifier logements et espaces collectifs. Comment les territoires concilient-
ils ces impératifs ? Les différentes contraintes qui pèsent sur les territoires
comme sur les entreprises entraînent-elles un décalage entre les besoins des
industriels et l’offre qui leur est proposée ?
Cet ouvrage montre que la réponse n’est pas unique. Grâce à un travail de
terrain mené dans les territoires de Valence Romans Agglo, Est Ensemble et
Boucle Nord de Seine, les auteurs mettent en lumière la diversité des besoins
exprimés par les entreprises, des stratégies adoptées par les collectivités et
des pratiques instaurées par les acteurs privés. Très dépendante de l’histoire
économique et institutionnelle de chaque territoire, l’offre foncière doit en outre
répondre à une demande évolutive et souvent très contrainte. Il en résulte une
hétérogénéité des conditions de maintien des activités productives dans les
milieux urbains en matière foncière et immobilière. Les ambitions gouverne
mentales de réindustrialisation de la France et de sobriété foncière viendront-
elles modifier ces conditions ?
En plus d’éclairer les lecteurs sur les critères d’implantation des entreprises pro-
ductives et sur les stratégies employées par les territoires, cette Note apporte
des pistes de réflexion utiles sur les moyens d’articuler demande foncière et
maîtrise de l’aménagement territorial. Il est ainsi un outil précieux pour les diri
geants d’entreprise, les collectivités territoriales, les décideurs publics et les
chercheurs qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires.
L’innovation de rupture, terrain de jeu exclusif des start-up ? L’industrie f...La Fabrique de l'industrie
Depuis que la planète entière s’en est remise aux vaccins à ARN messager, il n’est plus un seul secteur d’activité qui ne redoute de se faire tôt ou tard « désintermédier » par les géants du numérique ou désintégrer par des start-up triomphantes : l’enjeu de la disruption technologique a ainsi pris une acuité nouvelle. C’est en effet par le biais des innovations de rupture qu’une économie anticipe et favorise les grandes transitions qui modèleront la société de demain. C’est également comme cela que les entreprises se distinguent dans un environnement changeant et très concurrentiel. L’enjeu est non seulement d’inventer mais surtout de prendre de l’avance face à des pays étrangers qui n’hésitent pas à soutenir lourdement certaines entreprises pour dominer des secteurs clés.
Si les start-up sont présentées comme un modèle de référence depuis des années, les grandes entreprises françaises sont-elles toujours en mesure de réaliser les ruptures technologiques que les marchés attendent d’elles ? À partir de témoignages et d’une analyse originale de données de brevets portant sur douze domaines technologiques, dont huit concourent à la transition écologique, cet ouvrage permet de saisir la dynamique d’innovation en France, son positionnement technologique et le type d’entreprises impliquées.
Cet ouvrage s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants, ainsi qu’à l’ensemble des lecteurs intéressés par les problématiques de l’innovation en France.
Répondre aux défis sociétaux : le retour en grâce des politiques « orientées ...La Fabrique de l'industrie
Depuis le début des années 2010, la mise en place de politiques ambitieuses en matière de recherche et d’innovation, s’attaquant notamment aux grands défis énergétiques, numériques, environnementaux et géopolitiques, est devenue une priorité stratégique des pays de l’OCDE et au-delà. En effet, pour s’attaquer à des problèmes de plus en plus systémiques, les pays n’ont plus d’autre choix que de mettre en œuvre des politiques dotées d’une approche et de moyens holistiques. C’est ce qui explique l’appétence grandissante pour les politiques « orientées mission » (POM, mission-oriented policies en anglais) conçues pour mobiliser les activités de recherche et d’innovation nécessaires à la résolution de défis sociétaux.
De nombreux pays ont ainsi accéléré le déploiement de politiques de recherche dites orientées mission, ou encore des moonshot policies par référence à Apollo, la plus iconique du genre. Dans cette approche, les investissements en R&D doivent contribuer à l’atteinte d’objectifs spécifiques, ciblés et concrets, et s’inscrire dans une poursuite du bien commun. Comparant les politiques d’innovation orientées mission dans une vingtaine de pays, cet ouvrage permet de comprendre comment ces dernières peuvent aider à mieux piloter l’innovation et répondre aux défis sociétaux, mais aussi comment la France se saisit aujourd’hui de ce type de dispositif, près de cinquante ans après les grands programmes pompidoliens parfois encensés, parfois décriés.
En plus d’éclairer les lecteurs sur les grands arbitrages en matière de politique d’innovation, cet ouvrage en identifie aussi les forces et les limites. Il offre à ce titre des pistes de réflexion très précieuses pour les décideurs publics, les acteurs de la recherche et les entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au coeur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au cœur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La Fabrique de l’industrie, l’UIMM et l’École de Paris du management ont imaginé "Faiseurs, Faiseuses". L’objectif de ce magazine est de mettre en lumière celles et ceux qui font l’industrie au quotidien.
Qui, parmi celles et ceux appelant à un retour du made in France au nom de notre souveraineté industrielle, a seulement déjà vu une usine, sans même parler de la visiter ? Nous connaissons trop mal cet univers dont nous parlons sans cesse. Pour résoudre ce paradoxe, il faut braquer les projecteurs sur des exemples de ce que sont devenus aujourd’hui les métiers du faire.
Emplois industriels menacés par la crise énergétique, le MACF et l’IRA : une ...La Fabrique de l'industrie
Ce Working Paper s’appuie sur une étude menée conjointement avec le cabinet Oliver Wyman.
Les entreprises industrielles se heurtent aujourd’hui, en France et en Europe, à trois menaces qu’elles ressentent comme complémentaires et qui ont toutes à voir avec la problématique de la décarbonation de l’industrie : le maintien à des prix durablement élevés de l’énergie en Europe, la mise en place prochaine du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’UE (et la suppression afférente des quotas gratuits d’émissions de CO2), et l’instauration d’aides aux entreprises particulièrement attractives aux États-Unis dans le cadre de l’Inflation Reduction Act.
Le propos de ce document est d’estimer, de manière qualitative et quantitative, l’ampleur de chacune de ces menaces, traduite en emplois exposés, pour chacun des secteurs industriels français. Dans l’ensemble, nous estimons que près de 155 000 emplois industriels sont aujourd’hui menacés en France par ces trois phénomènes conjugués (tous les chiffres de ce document s’entendent en effectifs salariés en équivalent temps plein, sur le périmètre statistique de l’industrie manufacturière hors secteurs de l’imprimerie et de l’installation/réparation de machines).
Ce travail statistique nous livre deux questions. La première est de se demander ce que peut devenir l’industrie européenne si elle reste aussi intensément tiraillée entre l’amont des chaînes de valeur (producteurs d’acier, d’aluminium, de verre…) soumis à des contraintes de prix intenables et un « corps » plus ou moins capable d’en encaisser les contrecoups. Que reste-t-il alors de cette idée de solidarité le long des filières et l’idéal de souveraineté industrielle ? La deuxième vient à la suite de la première et s’énonce plus simplement encore : comment l’Europe peut-elle espérer réduire son empreinte carbone en pareille situation, si elle ne parvient pas à stabiliser la situation sur le marché de l’énergie ?
Nous vous proposons ce document de travail dans le but de recueillir vos remarques et suggestions. N’hésitez pas à nous envoyer vos réactions et commentaires à info@la-fabrique.fr
L’idée que l’industrie est un moteur de la transition écologique s’installe lentement dans les esprits. Dans le même temps, les collectivités territoriales engagent de plus en plus d’initiatives en faveur de la transition : projets de renaturation des espaces publics, soutien à la méthanisation agricole ou encore développement de la mobilité douce.
Comment construire un territoire industriel qui réponde aux grands enjeux environnementaux et dont le modèle de développement serait durable et résilient ? Nos observations de terrain conduites en divers Territoires d’industrie mettent au jour plusieurs dispositifs dont d’autres peuvent s’inspirer pour entamer leur propre démarche de transition écologique, en particulier dans le domaine énergétique.
Si beaucoup de Territoires d’industrie partagent l’ambition de contribuer à limiter le réchauffement climatique, chacun dispose de ressources, fait face à des enjeux qui lui sont propres, et doit compter avec les intérêts différenciés des acteurs. Certains territoires ont déjà mis en place des actions en faveur d’un mode de développement plus durable. Ces initiatives pionnières ne demandent qu’à être généralisées.
Cet ouvrage renouvelle notre compréhension du développement (ou du déclin) de l’industrie dans les territoires. Fruit des rencontres de l’observatoire des Territoires d’industrie, il ne prétend pas apporter la recette du succès, mais appréhende au contraire la diversité des situations. Les ressources héritées de l’histoire peuvent constituer des opportunités pour un territoire mais également l’enfermer dans une trajectoire de déclin. Dès lors, c’est aux acteurs locaux (collectivités, industriels, opérateurs économiques, société civile…) de se mobiliser pour renouveler ces ressources et activer des synergies latentes.
Cet ouvrage documente diverses initiatives ayant revitalisé des tissus industriels, en agissant sur la formation, l’attraction des talents, la stimulation de l’innovation, l’offre de foncier ou encore la mise en réseau des compétences.
Il s’adresse aux décideurs publics, collectivités territoriales et agences liées, dirigeants et salariés d’entreprise, chercheurs et étudiants qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires et en comprendre les ressorts.
Les jeunes élites face au travail - Regards croisés entre Polytechnique et Ha...La Fabrique de l'industrie
Great Resignation aux États-Unis, difficultés de recrutement accentuées en France ou encore, quiet quitting et protestations à l’égard du grand capital dans les grandes écoles (e.g., HEC Paris, AgroParisTech) : autant de phénomènes qui pointent vers un ras-le-bol de la part des salariés, tout particulièrement auprès des jeunes générations. De fait, de nombreux médias se font le relai d’une « quête de sens » au travail, qui se traduirait notamment par de nouvelles exigences à l’égard de l’employeur (surtout en matière d’engagement environnemental et sociétal), et par la recherche d’un meilleur équilibre vie pro-vie perso.
La littérature faisant état de différences marquées liées à l’appartenance sociale et au niveau d’éducation, ce Doc propose d’apporter une première pièce au puzzle, en se focalisant sur les attentes des jeunes issus des CSP supérieures. Il repose sur un matériau empirique original, qui croise les regards de 20 alumni issus respectivement de l’École polytechnique et de l’université de Harvard pour mieux identifier ce qui fait la singularité ou non des diplômés de grandes écoles dans leur rapport au travail.
Cet ouvrage s’adresse aux chefs d’entreprises, décideurs publics et chercheurs désireux de mieux comprendre le rapport qu’entretiennent les jeunes générations à l’égard du travail.
La désindustrialisation de la France a démarré en 1975. La chute de l’emploi industriel était alors aussi rapide que celle de l’emploi agricole, commencée bien plus tôt. Mais, si la politique agricole commune a soutenu cette mutation, aucun dispositif n’a accompagné celle de l’industrie. Ainsi en 1990, notre pays avait déjà perdu un quart de ses emplois industriels et nombre de territoires s’étaient vidés de leur substance. Rien de tel en Allemagne, où l’emploi industriel est resté remarquablement robuste grâce à l’ancrage territorial de son Mittelstand dans ses Länder.
Il aura fallu attendre 2009 et l’organisation des États généraux de l’industrie pour voir le retour d’une politique industrielle en France. Plusieurs initiatives se sont alors succédé mais, pendant plus de 10 ans, les « territoires » sont restés un impensé. C’est seulement fin 2018 que le dispositif Territoires d’industrie est apparu. Quatre ans plus tard, la France ne semble pas avoir encore pris toute la mesure de ses territoires. Ils recèlent pourtant un potentiel inexploité pour notre renaissance industrielle.
Sortir de notre dépendance aux combustibles fossiles, principalement au profit d’une électricité bas carbone, est une condition sine qua non à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone en 2050. Les États signataires de l’accord de Paris anticipent donc une très forte électrification de leurs usages et doivent transformer leur mix énergétique en conséquence.
Pour la France, Emmanuel Macron a annoncé vouloir, d’ici 2050, multiplier par 10 la production actuelle d’énergie solaire (pour atteindre 100 GW), déployer 50 parcs éoliens en mer (pour atteindre environ 40 GW) et doubler la production d’éoliennes terrestres (à 40 GW également). En parallèle, un nouveau programme nucléaire permettrait de bénéficier de 10 à 25 GW de nouvelles capacités, selon que 6 ou 14 EPR2 seront construits d’ici 2050.
Pour atteindre comme prévu la neutralité carbone en 2050, la France doit réduire drastiquement son utilisation des énergies les plus carbonées (gaz, pétrole et charbon). Notre consommation totale d’énergie va diminuer mais notre consommation d’électricité décarbonée va s’accroître très sensiblement. Le président Emmanuel Macron a donc annoncé en février 2022 à Belfort sa volonté de développer massivement les énergies renouvelables tout en modernisant le parc nucléaire. L’avenir est-il tout tracé pour autant ?
Non, montrent les auteurs de cet ouvrage. D’abord parce qu’il ne faudrait pas oublier que l’exécutif s’est également donné pour objectif – salutaire – de renforcer notre base industrielle : nos besoins en électricité seront donc plus élevés qu’annoncé. Ensuite, même si le renouvellement du parc nucléaire est mené à un rythme très soutenu, celui-ci sera nécessairement complété par d’importantes capacités renouvelables, à déployer massivement elles aussi.
Enfin, cette configuration inédite, où nucléaire et EnR se compléteront, réclamera également de développer de nouveaux moyens de flexibilité (modulation de la demande, imports-exports, stockage) pour préserver l’équilibre constant entre offre et demande.
Cet ouvrage propose un tableau prospectif complet des mix énergétiques possibles à l’horizon 2050, en optimisant les coûts, sous contrainte d’évolution de la demande, de renouvellement de l’offre et des engagements climatiques du pays. Ce faisant, il met au jour les principales technologies énergétiques dans lesquelles il est opportun d’investir en priorité. En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté énergétique, il offre des pistes de réflexion d’une grande utilité pour les décideurs publics et les entreprises.
Les nouveaux modes de management et d’organisation - Innovation ou effet de m...La Fabrique de l'industrie
Transformation numérique, contexte de grande incertitude, nouvelles attentes des salariés, bataille pour attirer les talents… tout pousse les entreprises à gagner en souplesse et réactivité. Elles sont donc de plus en plus nombreuses à s’intéresser à de nouveaux modèles de management et d’organisation : lean durable, méthodes agiles, holacratie, entreprise libérée, organisation opale, entreprise à mission, etc.
Regroupés sous le sigle NMMO, ces modèles sont moins « nouveaux » qu’il n’y paraît et s’inspirent en fait de courants anciens. Sous la diversité des étiquettes, ils s’appuient sur de nombreux ressorts communs. Ils sont toutefois difficiles à implanter, même chez les plus convaincus. La montée en autonomie des salariés et la redéfinition des responsabilités entachent parfois le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. La réussite des NMMO repose essentiellement sur un mode de déploiement qui doit viser l’innovation sociale patiente plutôt que d’obéir aux effets de mode.
Cet ouvrage s’attache à décrire non seulement les pratiques réelles associées à ces modèles, mais aussi les embûches et points de vigilance lors de leur déploiement. S’appuyant sur une vingtaine de cas, qui vont d’organisations autogérées à des divisions de grands groupes, il offre ainsi aux entreprises des clés pour adapter ces formes organisationnelles à leurs spécificités.
Cet ouvrage se compose de deux grandes parties. La première est une analyse critique et pratique de ces nouveaux modèles. La seconde est un guide généalogique qui les décrit de façon détaillée. Ce petit guide des modèles organisationnels contemporains et de leurs origines ne prétend pas se substituer aux manuels de théorie des organisations. Il a vocation à contextualiser les différents modèles en fonction de leur origine historique et géographique, d’en décrire sommairement les principes de fonctionnement et de montrer comment ils se relient les uns aux autres pour former un continuum.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...La Fabrique de l'industrie
Cherchant à se déhiérarchiser, se « désiloter » et s’agiliser pour être plus réactives, mieux répondre aux besoins des clients et mieux satisfaire les attentes des salariés, les entreprises se tournent massivement vers de nouveaux modèles de management et d’organisation (NMMO) tels que les méthodes agiles, l’entreprise libérée, l’holacratie, l’organisation opale ou encore la société à mission.
À partir de l’étude d’une vingtaine d’organisations allant d’entreprises autogérées à des divisions de grands groupes, nous avons identifié six pratiques récurrentes qui caractérisent ces NMMO. Si les salariés s’expriment souvent en faveur de ces nouveaux modes de travail (Malakoff Humanis, 2022), force est de constater qu’ils ne sont pas faciles à implanter et que les entreprises butent sur de nombreuses difficultés de conception, d’adoption ou de mise en œuvre.
L’évolution vers les NMMO n’est donc pas un long fleuve tranquille, ça secoue souvent, ça fait mal parfois. La montée en autonomie, les changements dans les frontières de responsabilité, la disparition des routines antérieures, les difficultés de coordination, le sentiment de chaos qui s’ensuit, peuvent entraîner une montée des risques psychosociaux ainsi que des effets de retrait ou des démissions, entachant le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. Seule une approche systémique, patiente, prudente, itérative et incluant les acteurs de terrain, peut permettre d’ancrer durablement le changement et d’obtenir les bénéfices escomptés tant en termes d’amélioration continue que de respect des parties prenantes.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...
Le Nord Franche-Comté mise sur les filières d’avenir
1. LE NORD FRANCHE-COMTÉ
MISE SUR LES FILIERES D’AVENIR
L’observatoire des Territoires d’industrie
présente :
AVEC
Romuald GICQUEL, directeur du site Alstom de Belfort
Pilote industriel du Territoire d’industrie Nord Franche-Comté
Didier KLEIN, Maire de Taillecourt, vice-président du Pays de Montbéliard Agglomération
Pilote élu du Territoire d’industrie Nord Franche-Comté
Le 25 septembre 2019
son 2e
séminaire
2. LE NORD FRANCHE-COMTÉ MISE SUR LES FILIERES D’AVENIR
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Avec plus de 30 000 emplois industriels, le territoire Nord Franche-Comté est le
Pôle métropolitain comptant la plus forte part d’emplois industriels. Frappé par
des crises successives, le territoire a fait preuve d’étonnantes capacités de résilience
et d’innovation. Ces atouts, la présence de filières d’excellence tournées vers l’ave-
nir (automobile, ferroviaire, énergie, numérique, etc.), et les actions mises en place
notamment dans le cadre du dispositif “Territoires d’industrie”, créent les condi-
tions d’une transition réussie vers l’industrie du futur. Le territoire devra relever
plusieurs défis, dont celui du recrutement : malgré une offre locale de formation de
qualité, les industriels peinent à attirer, voire à retenir la main-d’œuvre dont ils ont
besoin.
Compte rendu rédigé par Elisabeth Bourguinat
EN BREF
L’observatoire des Territoires d’industrie est un projet financé par la Banque des
Territoires, l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, La Fabrique de l’industrie,
l’Agence nationale de la cohésion des territoires, et l’Assemblée des communautés de
France, mis en œuvre par la Fondation Mines ParisTech et La Fabrique de l’industrie.
3. LE NORD FRANCHE-COMTÉ MISE SUR LES FILIERES D’AVENIR
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EXPOSÉ
Didier Klein
Je suis enseignant-chercheur à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, spécialiste
de la physique de l’environnement, et par ailleurs maire de Taillecourt et vice-président du Pays
de MontbéliardAgglomération, en charge du développement économique. J’ai été nommé pilote
du Territoire d’industrie Nord Franche-Comté en tant qu’élu des collectivités locales.
Le Nord Franche-Comté
Contrairement à ce que son nom semble indiquer, le Nord Franche-Comté correspond à la partie
le plus à l’Est de la nouvelle grande région Bourgogne Franche-Comté. Il a la particularité
de s’étendre sur trois départements, la Haute-Saône, le territoire de Belfort et le Doubs, et de
présenter une frontière avec la Suisse.
C’est un territoire bien desservi par les voies de communication, avec notamment l’autoroute
A36, qui relie Paris à toute l’Europe centrale, le TGV qui nous met à 2h15 de Paris, et un
aéroport international situé dans la banlieue de Mulhouse.
Enfin, grâce à ses ressources naturelles et notamment à ses cours d’eau qui, dans les siècles
passés, ont permis l’installation de nombreuses usines au fil de l’eau, il est marqué par une
histoire industrielle très riche. Parmi les principales entreprises présentes actuellement, on peut
citer Japy, Peugeot, Bull, General Electric, PSA, Faurecia et Alstom.
Le Pôle métropolitain
En 2016, le Nord Franche-Comté s’est doté d’un Pôle métropolitain regroupant 5 EPCI
(établissements publics de coopération intercommunale), parmi lesquels les deux communautés
d’agglomération de Belfort et de Montbéliard, deux EPCI plus industriels (Sud Territoire et Pays
d’Héricourt) et enfin l’EPCI Vosges du Sud, qui fait l’interface avec les Vosges.
Au total, le Pôle métropolitain recouvre 196 communes et un peu plus de 300 000 habitants. Il
s’agit du troisième pôle économique de Bourgogne Franche-Comté après Dijon et Besançon.
Les compétences du Pôle métropolitain sont le développement économique, avec notamment
l’animation du Territoire d’industrie ; la promotion de l’innovation, de la recherche, de
l’enseignement supérieur et de la culture, à travers le Campus métropolitain qui regroupe
l’ensemble des universités ; l’aménagement, grâce au contrat établi avec la région, qui nous
permet de disposer de 30 à 35 millions d’euros de subventions, mais aussi avec l’Autorité urbaine
pour l’axe 5 du FEDER (Fonds européen de développement régional), qui nous permet de traiter
4. LE NORD FRANCHE-COMTÉ MISE SUR LES FILIERES D’AVENIR
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en particulier les demandes concernant les friches industrielles. Les autres compétences du Pôle
métropolitain sont les transports et la mobilité, et la santé.
Un territoire “technopolitain”
Romuald Gicquel
Après avoir effectué ma dernière rentrée dans cette école, il y a vingt ans, j’ai travaillé une
dizaine d’années sur différents sites de Péchiney, puis j’ai rejoint le groupe Alstom en 2010 et je
dirige actuellement le site Alstom de Belfort.
Comme l’a souligné Didier Klein, le territoire du Nord Franche-Comté est marqué par une
grande tradition industrielle. Le groupe Alstom, fondé en Alsace, s’est installé sur le territoire
de Belfort au lendemain de la guerre de 1870, et les usines Peugeot, nées dans la région de
Montbéliard, sont à l’origine du site PSA de Sochaux et ont suscité un grand nombre de sous-
traitants tels que Faurecia, devenu Flex-N-Gate.
Cette activité industrielle est encore très présente sur notre territoire, avec un taux d’emploi
industriel de 25,1 % sur la zone Belfort-Montbéliard-Héricourt (contre 12,9 % au plan national),
soit 30 000 emplois, dont 5 700 en conception et recherche, et environ 10 000 postes d’ouvriers.
Les deux grands domaines d’activité sont celui de l’énergie, concentré autour de Belfort, avec
notamment les divisions d’Alstom qui ont été revendues à General Electric, et celui de la
mobilité, avec PSA et l’ensemble de ses sous-traitants, rassemblés autour de Montbéliard.
L’écosystème, relativement dense, comprend des établissements de formation, notamment
l’UTBM (Université de technologie de Belfort-Montbéliard), une des trois universités
technologiques de France, l’Université de Franche-Comté et l’ESTA (École supérieure des
technologies et des affaires) ; des sociétés d’économie mixte, qui contribuent à valoriser les
friches et les bâtiments industriels avec l’aide des agences d’urbanisme ; des clusters comme la
Vallée de l’énergie ou le Pôle Véhicule du futur, qui est plus large que notre territoire puisqu’il
recouvre aussi le sud Alsace et toute la région de Mulhouse ; un grand nombre d’agences
contribuant à identifier les potentiels de création d’entreprises et de soutien économique ; et
enfin les collectivités territoriales, c’est-à-dire les EPCI, le Pôle métropolitain, le Grand Belfort
et la Région Bourgogne Franche-Comté.
Territoires d’innovation
Tout l’enjeu de notre territoire est de réussir à faire travailler en bonne intelligence les deux
grands pôles urbains que sont le territoire de Belfort et l’agglomération de Montbéliard.
La candidature présentée conjointement par ces deux pôles urbains dans le cadre des Territoires
d’innovation a été la première concrétisation de ce travail en commun. Nous avons obtenu le
label en avril 2019, en même temps que 23 autres lauréats.
Notre dossier comportait 27 fiches-projets réparties en trois axes : l’industrie du futur, avec
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toute la thématique de la digitalisation ; la filière hydrogène, qui s’inscrit dans la dynamique du
cluster Vallée de l’Énergie de Belfort ; les compétences et l’acculturation, c’est-à-dire la façon
dont les entreprises doivent s’adapter aux aspirations des nouvelles générations pour recruter les
compétences dont elles auront besoin demain.
La démarche Territoire d’innovation réunit plus de trente partenaires (industriels, collectivités,
acteurs du développement territorial…).
Territoires d’industrie
Le protocole Territoires d’industrie a été signé à peu près en même temps, en mars 2019. Notre
dossier comportait une quinzaine d’actions, réparties sur quatre axes correspondant à des
problématiques partagées par la plupart des entreprises industrielles : former et recruter, attirer
et fidéliser, innover, simplifier.
Former et recruter
Nous avons la chance, dans le Nord Franche-Comté, de disposer de belles écoles d’ingénieurs,
mais c’est un défi que de conserver nos diplômés. On estime que 30 à 35 000 ingénieurs sortent
des écoles d’ingénieurs chaque année en France, alors qu’il en faudrait 50 000 pour répondre
aux besoins de notre pays. Outre cette compétition à l’intérieur de l’hexagone, certains des
ingénieurs de notre territoire n’hésitent pas à aller chercher des opportunités en Suisse ou en
Allemagne, toutes proches.
De leur côté, les universités et les écoles d’ingénieurs cherchent à développer leur image à
l’international, et leur attitude peut donc s’avérer un peu ambivalente. Entre le territoire, qui a
besoin de ces compétences, et les établissements de formation, qui ont besoin de les exporter,
nous devons trouver le bon équilibre.
Une solution consiste à renforcer l’apprentissage, car c’est un bon levier d’ancrage des jeunes
compétences sur le territoire. On observe en effet qu’un apprenti sur deux reste dans l’entreprise
qui l’a formé.
Quant au problème du recrutement, il est commun à toutes les entreprises industrielles du
territoire. Dans l’usine Alstom de Belfort, cela fait un an que nous avons ouvert six postes de
soudeurs et que nous ne trouvons personne. Cela s’explique, entre autres, par la proximité de
l’Alsace, qui propose des salaires un peu plus élevés (de 4 à 6 %), sans parler de la Suisse, dont la
frontière est à vingt minutes de Belfort, et qui offre des salaires supérieurs d’environ 70 % à ceux
que nous proposons. Mais cela tient aussi à l’image que l’industrie donne d’elle-même et, de ce
point de vue, on ne peut qu’applaudir les initiatives de l’UIMM et de la Fabrique de l’industrie
pour améliorer cette image.
Nous devons aussi renforcer nos relations avec les écoles, dès le plus jeune âge, si nous voulons
réussir à tisser des liens avec les nouvelles générations.
Attirer et fidéliser
Nous avons aussi du mal à attirer sur notre territoire des jeunes issus des grandes écoles
parisiennes, comme celle où nous nous trouvons.
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Cela dit, en tant que directeur d’usine, j’avoue que je ne cherche pas forcément à recruter des
diplômés sortant de l’école, mais plutôt des personnes qui en sont à leur deuxième ou troisième
poste et qui, parvenues à un âge où elles songent à fonder une famille, sont susceptibles d’acheter
du foncier et de devenir plus stables géographiquement…
Innover
Letroisièmeaxe,celuidel’innovation,estcommunavecladémarchedesTerritoiresd’innovation.
Simplifier
Le dernier axe est celui de la simplification administrative. Ce thème revient très fréquemment
dans toutes les réunions que nous organisons avec les petites entreprises. Dans les grands
groupes, nous sommes organisés en interne pour maintenir des contacts avec les différents
services de l’État afin d’aller chercher des subventions. Mais ce genre de dispositif est trop
consommateur de temps pour de petites entreprises. C’est pourquoi l’un des rôles que nous nous
sommes donnés, dans le cadre de Territoires d’industrie, est de créer un lien fort entre le réseau
des petites entreprises et les services de l’État. Nous avons par exemple organisé, récemment, un
ensemble de tables-rondes où ces derniers ont pu présenter leurs actions à un parterre de patrons
de PME.
Favoriser les transitions industrielles
Didier Klein
Notre mobilisation sur le programme Territoires d’industrie a été facilitée et préparée par le fait
que, depuis deux ou trois ans, nous avions déjà travaillé sur les Territoires d’innovation et sur
d’autres programmes lancés au niveau national.
Nos territoires se sont notamment dotés de sociétés d’économie mixte, avec en particulier celle
du territoire de Belfort, la Sempat (Société d’économie mixte patrimoniale), qui a fortement
contribué à moderniser des sites abandonnés ou en cours d’abandon. Traditionnellement, les
collectivités locales se donnaient déjà pour mission de récupérer des friches industrielles et
d’essayer de les re-commercialiser. Avec les réductions budgétaires, elles ont dû inventer de
nouveaux modèles d’action, dont je vais vous présenter cinq exemples.
Le cas du site de PSA à Sochaux
Entre 1890 et 2010, le site de PSA à Sochaux s’est progressivement étendu sur 250 hectares,
y compris en privatisant une route et en détournant une petite rivière. En 2013, la situation
ayant changé, PSA a contacté la SEM PMIE (Société d’Économie Mixte Pays de Montbéliard
Immobilier d’Entreprises), créée deux ans plus tôt, avec le message suivant : « Nous voulons
nous séparer de 22 hectares de bâtiments, de parkings et d’autres espaces situés dans la partie
nord de notre site. Que nous proposez-vous ? »
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Ce que PSA nous demandait, en nous proposant la friche, n’était pas d’y attirer une nouvelle
industrie, mais de l’aider à y faire venir ses fournisseurs. Se rapprocher d’eux lui paraissait en
effet la seule façon de maintenir la compétitivité de ce site face aux pays low cost.
Nous avons racheté les bâtiments et engagé 20 millions de travaux pour les moderniser. Puis
nous avons défini avec PSAun prix pour la location (55 € par mètre carré) et pour les charges (20
à 25 € par mètre carré) qui soit acceptable pour les fournisseurs. Ceux-ci se sont alors installés
dans les lieux et ont pu ainsi assurer le préassemblage et la livraison synchronisée des pièces sur
les chaînes de montage.
Les sous-traitants restent dans les locaux aussi longtemps que le marché qu’ils ont conclu avec
le constructeur se poursuit. La durée de vie d’un modèle de véhicule étant d’environ trois ans,
nous savons déjà quels sous-traitants seront présents dans les locaux en 2022.
Dans cette opération, PSA et les fournisseurs réalisent des économies de transport, et la SEM
PMIE bénéficie d’un bon retour d’investissement, avec un taux de rentabilité supérieur à celui
imaginé au départ. Tout le monde est gagnant. Cette formule rencontre un tel succès que PSA
prévoit de nous céder 50 hectares supplémentaires en 2022.
Le redéploiement d’une activité à Héricourt
Dans les années quatre-vingts, un ancien de PSA qui travaillait le cuir, Robert Boudard, a ouvert
à Bethoncourt une petite école de formation aux métiers de la sellerie-maroquinerie d’art.
La majorité des diplômés de cette école trouvent des débouchés dans l’industrie du luxe. La
raréfaction des personnels dans ces métiers manuels a conduit une des entreprises du secteur
du luxe à nous demander de l’aider à développer à la fois l’enseignement et la production.
Aujourd’hui, cette société a créé trois manufactures sur notre territoire, employant environ 300
personnes, et a lancé un partenariat avec Pôle Emploi sur la recherche et la formation des futurs
salariés.
Cette démarche a permis de valoriser les métiers du cuir, ce qui représente une diversification
par rapport aux secteurs d’activité de notre territoire, mais aussi de développer de nouveaux
savoir-faire dans ce domaine lui-même. Ceux-ci intéressent à leur tour des sous-traitants de
l’automobile pour la réalisation d’équipements en cuir ou en matériaux s’en approchant.
Le cas du site LISI à Grandvillars
La société LISI Automotive possède un bâtiment industriel à Grandvillars, une petite ville de 4
000 habitants proche de la frontière. Comme elle envisageait de s’en séparer, l’intercommunalité
a créé une SEM qui a racheté les bâtiments et les a réhabilités en deux phases. Entre 2011 et
2015, une opération à tiroirs a permis de rénover la partie du site encore exploitée par LISI. Entre
2015 et 2018, la SEM a racheté un bâtiment en friche et a réaménagé les extérieurs, ce qui a
permis d’installer dans ce bâtiment le siège social de LISI.
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En 2019, dans le cadre de Territoires d’industrie, c’est désormais le bâtiment qui recueillait
l’énergie de l’eau qui va être réhabilité pour être transformé en hôtel, ce qui permettra d’accueillir
des cadres de LISI en formation mais aussi les ingénieurs des bureaux d’études, ou encore les
nouveaux salariés, le temps qu’ils trouvent un logement à proximité.
L’accompagnement de l’industrie 4.H
Pour attirer les jeunes dans l’industrie, nous avons eu l’idée de créer des Fab labs, c’est-à-dire
des espaces collaboratifs dotés d’une petite chaîne de production, où les porteurs de projets
peuvent fabriquer des démonstrateurs en étant encadrés par des spécialistes et des formateurs.
Cela peut concerner des créateurs de startups mais également des salariés souhaitant développer
un projet, sachant qu’il leur est généralement très difficile de trouver des incubateurs.
Deux projets de Fal labs sont en préparation : le Techn’Hom porté par la SEM Tandem à Belfort,
et le MatternLab porté par la SEM PMIE à Montbéliard. Les industriels locaux pourront apporter
leur contribution, ne serait-ce qu’en proposant des sujets de recherche. C’est déjà ce qui se
passe à l’UTBM, dans le cadre d’une semaine pendant laquelle un millier d’étudiants travaillent
sur des sujets proposés par des PME, PMI et ETI. Pour les petites entreprises, cela peut être
également l’opportunité de développer des projets pour lesquels elles n’ont pas suffisamment
de moyens. On peut espérer que certains étudiants, constatant à cette occasion que leurs idées
intéressent des industriels, se laisseront tenter par l’industrie ?
Le pari d’une filière hydrogène-énergie
Mon cinquième et dernier exemple concerne le pari que nous avons fait de construire sur ce
territoire une filière hydrogène-énergie, en sachant que la région Bourgogne Franche-Comté est
déjà labellisée Territoire d’hydrogène depuis 2016. Peu de gens savent que le premier véhicule
fonctionnant à l’hydrogène et ayant eu le droit de rouler sur les routes françaises sortait d’une
petite entreprise de notre région, qui l’avait conçu avec l’aide de l’UTBM et du groupe Michelin.
Malheureusement, cette société a disparu, justement à cause de ce véhicule à hydrogène, qu’elle
n’a pas réussi à vendre : c’était sans doute trop tôt.
Depuis, nous avons pu développer un petit véhicule baptisé Mobyposte, également équipé d’une
pile à combustible, qui a été mis en service en 2013, de façon expérimentale, dans une dizaine
de centres postaux de Franche-Comté. L’hydrogène est produit à partir de panneaux solaires
implantés localement.
L’étape suivante consistera à mettre en circulation des bus à hydrogène à travers le programme
LIZE (Liaison inter-agglomérations zéro émission). Dans un premier temps, 7 bus circuleront
entre les agglomérations de Belfort et de Montbéliard et, à l’horizon 2023-2025, un tiers de
la flotte du SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun du Territoire de Belfort) sera
remplacé par ce type de véhicules.
Par ailleurs, Faurecia international a choisi d’implanter son centre de recherche et développement
dédié aux réservoirs à hydrogène sur le site de Bavans, qui était en compétition avec un autre
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site allemand. La région Bourgogne Franche-Comté va participer à l’investissement, qui s’élève
à cinquante millions d’euros, en abondant un fonds de cinq millions d’euros. Un autre centre de
recherche, l’Institut national du stockage hydrogène (ISTHY) s’installera dans un bâtiment de
2000 m2 sur l’Aéroparc de Fontaine.
Romuald Gicquel
En 2018 a été mis en service, en Allemagne, le premier autorail fonctionnant à l’hydrogène,
l’Alstom Coradia iLint. Certains se sont émus du fait que cette première utilisation commerciale
d’une locomotive fonctionnant à l’hydrogène se fasse en Allemagne plutôt qu’en France. Il se
trouve que l’écosystème de l’hydrogène, et notamment le circuit de fabrication et de distribution,
est beaucoup plus développé chez nos voisins allemands que chez nous.
En France, beaucoup de régions s’intéressent au développement du train à hydrogène et
investissent énormément pour améliorer les connaissances sur l’hydrogène, innover et construire
des briques technologiques. Il faudrait maintenant passer du push au pull, c’est-à-dire lancer des
commandes qui permettraient à la filière de se structurer et de se projeter dans l’avenir. Lorsque
la Chine s’est lancée dans ce domaine, l’État a d’emblée passé aux industriels une commande de
600 bus à hydrogène… C’est une grande chance pour les industriels que de bénéficier du soutien
des pouvoirs publics pour développer un savoir-faire en France sur le sujet, mais il faudrait
maintenant que le relais soit pris par le marché.
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10
DÉBAT
1Territoires d’innovation et territoires d’industrie
Un intervenant
VousavezévoquélesTerritoiresd’industrieetlesTerritoiresd’innovation.Quelleestladifférence
entre ces deux dispositifs ? Est-ce pour vous un atout de disposer de deux guichets différents, ou
au contraire une source de complexité supplémentaire ?
Didier Klein
La démarcheTerritoires d’innovation concerne essentiellement les deux grandes agglomérations,
Belfort et Montbéliard. Pour Territoires d’industrie, on nous a recommandé d’élargir l’approche
afin de toucher les PME, PMI et ETI.
L’État et les différentes collectivités ont mobilisé au total entre 60 et 80 millions d’euros de
subvention sur ces deux démarches. Tout l’enjeu va être, maintenant, de convaincre les banques
de continuer à nous prêter de l’argent afin que nous puissions poursuivre les investissements sur
notre territoire.
Romuald Gicquel
Le dispositif Territoires d’innovation apparaît davantage comme un levier financier pour les
porteurs de projets, alors que Territoires d’industrie est destiné surtout à créer du lien entre les
entreprises et les acteurs de l’écosystème économique. Beaucoup d’aides et de services proposés
par l’État ne sont pas activés par les petites entreprises, qui ne sont pas suffisamment informées
ou n’ont pas le temps d’aller chercher l’information.
Un intervenant
C’est tout de même singulier d’avoir lancé presque en même temps deux initiatives qui portent
presque le même nom. Autour de cette table, nous sommes des experts, nous pouvons percevoir
la nuance entre les deux approches mais, sur le terrain, c’est assez incompréhensible.
Romuald Gicquel
Je partage votre perplexité. Entre les Territoires d’innovation, les Territoires d’industrie,
l’Observatoire de l’Industrie, l’initiative France industrie, la création des Comités Industrie par
région, on s’y perd un peu. Les objectifs et les feuilles de route des uns et des autres ne sont pas
forcément limpides, et chacun se cherche… Face à cette complexité, nous restons pragmatiques
et nous utilisons les différents dispositifs pour monter les actions les plus cohérentes et efficaces
possible.
Je voudrais malgré tout souligner la spécificité de la démarche Territoires d’innovation, avec ses
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27 fiches-projets. Comme cela a été rappelé, notre territoire a été très marqué, historiquement,
par quelques grandes entreprises. C’était sans doute la première fois qu’une opération n’était pas
associée uniquement à l’un des grands donneurs d’ordres du territoire mais concernait vraiment
l’ensemble du territoire et de ses acteurs. Cela a changé notre vision du territoire et transformé
notre identité.
Des remembreurs de territoires ?
Un intervenant
Les exemples de valorisation de friches que vous avez proposés étaient très intéressants, mais
il doit exister des démarches similaires dans d’autres régions. Avez-vous organisé un maillage
entre les différents territoires pour partager les bonnes pratiques ?
Didier Klein
Un groupe de travail inter-régions a été monté sur ce thème des friches industrielles, et d’autres
vont suivre.
Un intervenant
Assiste-t-on à une transformation des acteurs locaux, qui deviennent des agents immobiliers
d’entreprise et des remembreurs de territoires ?
Romuald Gicquel
Il est certain que le foncier est très structurant pour la pérennité des entreprises et que proposer
des terrains, voire des bâtiments, avec toute l’infrastructure qui les accompagne, est un facteur
clé d’attractivité pour un territoire.
Didier Klein
Dans ce domaine, nous sommes confrontés à deux défis. Le premier consiste à trouver de
nouvelles modalités de partenariat avec les banques, de plus en plus réticentes à prêter de l’argent
dans la mesure où cela ne leur rapporte plus rien. J’ai vu récemment une banque demander à
une collectivité si celle-ci pouvait mettre en place un complément de prêt pour que la banque ne
perde pas trop d’argent en finançant la construction d’un bâtiment…
L’autre défi est que, dans les petits territoires qui cherchent à se développer, il n’existe
généralement pas de bâti industriel à recycler : les mêmes recettes ne s’appliquent donc pas
partout. Les territoires en question demandent à pouvoir construire de nouveaux bâtiments dans
les champs alentour, mais les règles de préservation de l’environnement conduisent à bloquer de
nombreux projets, ce qui pose question du point de vue de l’égalité dans le développement des
territoires.
12. LE NORD FRANCHE-COMTÉ MISE SUR LES FILIERES D’AVENIR
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3La simplification administrative
Un intervenant
Le dispositif Territoires d’industrie permet-il de simplifier les démarches pour les entreprises
qui souhaitent s’installer ? Souvent, les entreprises étrangères sont rebutées par le mille-feuille
administratif français.
Didier Klein
Ma réponse sera simple : beaucoup d’entreprises suisses ont renoncé à s’installer chez nous
précisément pour cette raison. Lorsque vous déposez une demande pour une subvention FEDER
à la région, vous attendez jusqu’à un an sans même savoir si votre dossier est arrivé au bon
endroit. Or, les industriels ont besoin de réponses rapides, quitte à ce qu’elles soient négatives.
J’ai eu récemment à organiser l’emménagement d’une grosse entreprise. Nous avons acheté le
bâtiment le 31 juillet et, le 16 août, au retour des vacances, les salariés commençaient à travailler
dans les nouveaux locaux. Si nous n’avions pas pris des mesures pour réussir à tenir ces délais
extrêmement courts, l’opération n’aurait pas pu se faire. On ne peut pas dire à un industriel :
«Repassez dans deux mois, ce n’est pas tout à fait fini ».
Une partie des difficultés vient de ce que les lois sont écrites de telle façon qu’une grande part de
ces textes est laissée à l’interprétation de ceux qui les appliquent, ce qui crée un risque juridique.
Un jour, un fonctionnaire m’a confié qu’il n’osait pas instruire tel dossier parce qu’il ne savait
pas quoi répondre au demandeur…
C’est pourquoi j’accorde beaucoup d’importance au quatrième axe des Territoires d’industrie, à
savoir la simplification administrative.
Un intervenant
Quelles pistes de progrès privilégiez-vous ?
Didier Klein
J’aimerais que le Préfet ou le Sous-Préfet puisse convoquer tous les acteurs impliqués, qu’ils
aient suffisamment de pouvoir pour prendre des décisions et qu’il leur dise « Vous ne sortirez pas
d’ici tant que vous n’aurez pas tranché »…
J’ai souvent procédé de cette façon quand je travaillais dans l’industrie. Nous réunissions des
chercheurs venus du monde entier pendant trois jours, et il fallait impérativement qu’à la fin de
ce délai, la décision soit prise : c’était oui ou non. Parfois, il vaut mieux un non tout de suite
qu’un oui dans six mois.
C’est aussi de cette façon que se déroulent les visites de sécurité avec les pompiers. On sait qu’à
l’issue de la visite, on aura une réponse claire, par exemple « C’est bon, à condition que vous
réalisiez tel et tel aménagements avant l’ouverture ».
Romuald Gicquel
Quand on évoque ces sujets de simplification administrative avec les services de l’État, cela
se termine souvent par le fait qu’ils nous présentent l’annuaire des différents services en nous
expliquant que pour telle demande, il faut appeler ici, pour telle autre, ailleurs, avec des horaires
particuliers, etc. Pour une entreprise, ce serait plus simple d’avoir un point de contact unique qui
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vous oriente systématiquement vers le bon service.
Tout le monde attend de l’industrie qu’elle se remette en question, et le défi est de taille, car on
sait que d’ici 2030, 50 % des métiers auront changé. Mais il faudrait que l’administration, elle
aussi, se remette en question.
Je confirme ce qu’a dit Didier Klein sur l’incertitude juridique. En fonction du territoire où l’on
dépose une demande et de la capacité des acteurs locaux à prendre le sujet en main et à le traiter,
l’issue peut être radicalement différente.
Didier Klein
Même entre la Haute-Saône, le Doubs et le Territoire de Belfort, le traitement d’une demande
ne sera pas la même. Nous sommes en train de construire deux cliniques en ce moment, l’une à
Montbéliard et l’autre à Belfort. Dans les deux cas, ce sont les services de l’État qui analysent le
dossier et pourtant, les règles qui nous ont été prescrites ne sont pas les mêmes dans les deux cas.
Lorsque nos amis suisses découvrent ce genre de complexité, ils tranchent d’une façon très
simple : ils installent leur usine chez eux et se contentent de créer une petite antenne en France,
pour laisser penser que les produits ont été fabriqués ici.
Des territoires d’industrie ou des territoires pour
l’industrie ?
Un intervenant
Au cours de l’exposé, j’ai beaucoup entendu parler d’industrie, mais pas beaucoup des territoires,
paradoxalement. Un territoire d’industrie est-il un territoire au service de l’industrie, ou, comme
je l’avais espéré, s’agit-il d’organiser une convergence entre les besoins du territoire et ceux de
l’industrie, par exemple sur les besoins de transports en commun ?
Didier Klein
Le territoire de Montbéliard compte 300 000 habitants et les besoins de déplacements sont
énormes, dans la mesure où les entreprises sont dispersées entre le milieu rural, les petits villages,
les banlieues et les centres-villes. Aujourd’hui, ces déplacements se font, pour l’essentiel, en
voiture. Le Pays de Montbéliard a investi 100 millions d’euros sur le développement du bus, ce
qui profite aussi aux activités de loisirs.
Cela dit, rien n’est simple. Non seulement l’habitat et l’emploi sont dispersés, ce qui rend la
création de lignes de bus très onéreuse, mais, sur les petites routes, la circulation d’un bus peut
ralentir les livraisons destinées aux entreprises. Parfois, ces problèmes de livraison incitent
même les propriétaires des petites entreprises situées en milieu rural à les fermer et à les déplacer
ailleurs…
Dans le cadre de Territoires d’innovation, nous travaillons en lien étroit avec le CODEVE
(Conseil de développement local), ce qui nous permet de mieux comprendre les attentes des
différentes parties prenantes, en dehors des industriels.
Cependant, il faut être clair : sans l’industrie, notre territoire n’existerait plus, car nous n’aurions
plus les moyens financiers de faire fonctionner l’écosystème.
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Comment fidéliser les salariés ?
Un intervenant
Pour attirer et fidéliser les salariés que les industriels ont besoin de recruter, avez-vous mis en
place une politique de création de logements, d’écoles, de crèches ?
Romuald Gicquel
Lorsque General Electric a racheté la partie Énergie d’Alstom, un projet a été lancé avec
l’agglomération de Belfort pour créer une école internationale pour les enfants des salariés
étrangers, afin d’attirer des cadres dirigeants sur le territoire de Belfort. Dans le même esprit,
sur le site du Techn’Hom, la SEM Tandem est en train de construire une maison de santé qui
réunira une quarantaine de médecins et d’infirmières afin de proposer une offre de santé aux 4
500 salariés du site.
Didier Klein
Nous avons aussi désigné des référents pour accompagner les ingénieurs qui s’installent sur nos
territoires. À Bavans, qui est un tout petit village, on dénombre 32 nationalités différentes…
Le service de développement économique du Pays de Montbéliard Agglomération organise
régulièrement des soirées avec les nouveaux arrivants pour leur demander ce qui va et ce qui ne
va pas.
C’est de cette façon, par exemple, que nous avons compris qu’il fallait développer les pistes
cyclables. Aujourd’hui, nous investissons un million d’euros par an pour créer des pistes le long
du canal. Nous ne pouvons cependant pas répondre à toutes les demandes. Le patron d’une petite
entreprise m’a confié qu’un de ses ingénieurs était reparti parce qu’il n’y avait pas suffisamment
de vent quand il faisait du deltaplane…
La mentalité des ingénieurs a beaucoup changé. Avant, les gens qui sortaient de nos écoles
d’ingénieurs rentraient chez Alstom, y faisaient toute leur carrière et se faisaient enterrer à
proximité. Aujourd’hui, ils changent de métier tous les trois ans et enchaînent les expériences à
l’international jusqu’à l’âge de 30 ou 35 ans. Ensuite, ils commencent à se stabiliser, et, parfois,
reviennent au pays de Montbéliard. Mais ils mettent longtemps à se décider, car leurs carrières
passent d’abord.
Rapprocher les fournisseurs pour améliorer la
compétitivité
Un intervenant
On comprend l’intérêt de rapprocher les fournisseurs de leurs donneurs d’ordres, mais ces
fournisseurs étaient déjà présents sur le territoire, probablement dans des villages, qu’ils ont
quittés pour venir s’installer près de PSA. Comment éviter de concentrer l’emploi dans les
agglomérations au détriment de l’emploi diffus ?
Didier Klein
Les sous-traitants qui se sont installés aux portes de l’usine de PSA réalisent seulement
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l’assemblage des pièces. La fabrication elle-même, par exemple le coulage et le formage des
réservoirs, se fait toujours dans des entreprises réparties sur le territoire. Ensuite, un camion livre
trois ou quatre cents réservoirs aux fournisseurs installés sur le site de l’usine, qui les soudent sur
place, avant de les transférer à PSA.
Je précise également que, parmi les sous-traitants qui se sont installés sur le site, certains viennent
de très loin, y compris de Chine !
Un intervenant
J’ai cru comprendre que les fournisseurs en question sont “tournants”. Comment, dans ce cas,
gérez-vous leurs parcours mais également celui de leurs salariés ?
Didier Klein
Nous nous occupons seulement de la gestion des locaux, que PSA ne souhaite pas prendre en
charge et, pour le reste, je ne suis pas dans le secret des négociations. Les fournisseurs signent
des baux 3-6-9, en sachant que si, au bout de trois ans, le modèle de véhicule est abandonné
ou modifié, ils devront partir. Comme il faut néanmoins toujours fabriquer des réservoirs, les
machines restent sur place et le locataire suivant les récupère.
Le coût de l’investissement dans l’innovation
Un intervenant
Vous avez mentionné un investissement de 5 millions de fonds publics dans le centre de recherche
de Faurecia à Bavans. Avez-vous obtenu des garanties sur la pérennité de ce site ?
Didier Klein
Le centre de recherche actuel est dédié aux pots d’échappement. On peut s’attendre à ce que
l’automobile mobilise de nouvelles énergies qui rendront peut-être le pot d’échappement caduc.
C’est pourquoi nous sommes très intéressés par l’arrivée d’un centre de recherche sur les
réservoirs à hydrogène, d’où le fait que nous ayons contribué à son financement. L’ambition est
d’aller de l’innovation jusqu’à l’industrialisation et nous sommes déjà en train de travailler, avec
Michelin et le CEA, sur la future usine qui produira ces réservoirs.