LISEA a mis en place un Observatoire socio-économique dont les principaux objectifs sont de participer à l'argumentaire national sur les effets constatés des Lignes à Grande Vitesse ferroviaires et d'exposer aux acteurs locaux les effets territoriaux, économiques et sociaux de la LGV SEA Tours-Bordeaux. Ses travaux s’organisent autour de six axes : 1. Effets « chantier », 2. Offre de transport et mobilité, 3. Effets « gare LGV », 4. Dynamiques métropolitaines et territoriales, 5. Tourisme et LGV, 6. Stratégies des acteurs et organisations. L’axe 1 interroge les effets de la construction de la ligne sur l’économie des territoires. Trois thématiques guident le travail de recherche : Entreprises et sous-traitance, Emploi et formation, Lieux de vie et lieux de consommation.
Ce rapport s’inscrit dans le cadre de la thématique Emploi et formation. Son objectif est de mesurer l’effet de la construction de la LGV SEA sur le taux de chômage en région Poitou-Charentes. Il montre que sans la construction de la LGV SEA, la croissance du chômage aurait été plus forte que celle observée et le taux de chômage plus élevé. En ce sens, le chantier de la LGV SEA a contribué à limiter le rattrapage de long terme du taux de chômage national par le taux de chômage de Poitou-Charentes, sans pour autant empêcher le secteur du BTP de perdre des emplois.
Impact économique de la construction de la LGV SEA Tours-BordeauxLISEA
LISEA a mis en place un observatoire socio-économique dont les principaux objectifs sont de participer à l'argumentaire national sur les effets constatés des Lignes à Grande Vitesse ferroviaires et d'exposer aux acteurs locaux les effets territoriaux, économiques et sociaux de la LGV SEA Tours-Bordeaux.
La présente synthèse expose les résultats d’un modèle d’impact économique mêlant enquêtes de terrain, don-nées régionales et nationales et données du constructeur (COSEA). Ces résultats permettent de mesurer, entre début 2011 et mars 2013, l’effet du constructeur, des fournisseurs et sous-traitants et les effets induits de la construction pour la France et pour les trois régions traversées : Aquitaine, Poitou-Cha-rentes, Centre. La fin du chantier étant prévue en 2017, l’impact économique total pour les régions traversées sera supérieur à celui présenté dans cette synthèse. Une actualisation du modèle sera donc effectuée à échéance du projet.
Compte-rendu de la séance du 3 décembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Nadine LEVRATTO et Denis CARRÉ, Université de Nanterre – Coline BOUVART et Vincent DONNE, France Stratégie – Joseph COMPERAT, Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté – Gilles CRAGUE , École des Ponts ParisTech – Etienne FOUQUERAY, Économiste associé à l’Université de Poitiers.
À l’heure où le territoire est devenu (ou redevenu) un point d’entrée privilégié des politiques publiques, il paraît nécessaire de dresser un bilan des résultats de plus de vingt ans de recherche sur cette question.
Cette séance, consacrée à la compréhension des disparités territoriales en matière de développement économique et d’emploi, comprend cinq interventions, dont trois relevant d’une approche d’économistes, avec Nadine Levratto et Denis Carré, qui ont étudié la performance des territoires du point de vue de la création d’emplois ; puis Vincent Donne et Coline Bouvart, qui ont travaillé sur le même thème mais en adoptant comme indicateurs les niveaux ainsi que l’évolution du chômage ; et enfin Joseph Comperat qui a étudié le cas de la Bourgogne Franche Comté.
Les deux exposés suivants relèvent d’une approche plus sociologique ou multi-outils, avec Étienne Fouqueray qui évoque le territoire de Melle dans les Deux-Sèvres, et Gilles Crague, qui présente un projet de développement menée à Flers dans l’Orne.
Emploi Centre : baromètre Qapa pour la rentrée 2015Qapa.fr
La rentrée 2015 sera-t-elle bénéfique pour l'emploi ? Les chiffres du chômage vont-ils s'améliorer jusqu'au mois de décembre ? Si nous n'avons pas encore les réponses, voici un petit aperçu des tendances chiffrées de l'emploi pour la rentrée 2015 en région Centre.
Rapport 2012 2013 de l'Observatoire socio-économique LISEALISEA
L’observatoire socio-économique a produit durant la période 2012-2013 quatre rapports avec l’appui de partenaires (bureaux d’études, universités, chercheurs, étudiants).
Compte-rendu de la séance du 25 septembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Romuald GICQUEL, directeur du site Alstom de Belfort et Didier KLEIN, Maire de Taillecourt, vice-président du Pays de Montbéliard Agglomération.
Avec plus de 30 000 emplois industriels, le territoire Nord Franche-Comté est le Pôle métropolitain comptant la plus forte part d’emplois industriels. Frappé par des crises successives, le territoire a fait preuve d’étonnantes capacités de résilience et d’innovation.
Ces atouts, la présence de filières d’excellence tournées vers l’avenir (automobile, ferroviaire, énergie, numérique, etc.), et les actions mises en place notamment dans le cadre du dispositif “Territoires d’industrie”, créent les conditions d’une transition réussie vers l’industrie du futur.
Le territoire devra relever plusieurs défis, dont celui du recrutement : malgré une offre locale de formation de qualité, les industriels peinent à attirer, voire à retenir la main-d’œuvre dont ils ont besoin.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre en Franche-ComtéApec
L'édition 2015 de l'étude de lApec sur l'attractivité et l'emploi cadre en région Franche-Comté.
L’emploi cadre en Franche-Comté apparaît fortement polarisé sur 2 des 9 zones d’emploi qui la composent.
La zone d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt réunit à elle seule 41 % de l’emploi cadre, celle de Besançon en concentre 30 %. De surcroît, les spécificités sectorielles de ces zones d’emploi renforcent leur attractivité. Les activités liées aux transports (notamment l’industrie automobile) et à l’énergie y sont bien implantées. Leur importance pourrait se voir renforcée avec la réforme territoriale et le regroupement de la Franche-Comté et de la Bourgogne, également positionnée sur ces secteurs. Le redécoupage territorial placera la future région Bourgogne / Franche-Comté au 11e rang des 13 nouveaux espaces régionaux en termes de population et d’emplois salariés, au 12e rang pour les emplois cadres. La future région rassemblera en tout 3 % des cadres du privé de France métropolitaine.
Emploi Franche-Comté : baromètre Qapa pour la rentrée 2015Qapa.fr
A l'occasion de la rentrée 2015, Qapa.fr vous dévoile ses chiffres de l'emploi pour le mois de septembre 2015 dans la région Franche-Comté. Quels sont les secteurs les plus recruteurs ? Quels sont les métiers les plus recherchés par les candidats ?
Etude Apec - Cartographie et analyse territoriale des offres d'emploi par sec...Apec
Les opportunités d’emploi pour les cadres sont très concentrées sur le territoire. Sur les 322 bassins d’emploi de France métropolitaine, 20 regroupent 70 % des offres d’emploi cadres diffusées sur apec.fr en 2016 ; à lui seul le bassin d’emploi de Paris concentre un tiers des offres. La concentration globale des offres d’emploi cadre est liée aux poids des secteurs activités informatiques, conseil-gestion des entreprises et ingénierie-R&D. Ces secteurs représentent 40 % des offres publiées par l’Apec en 2016 et ces opportunités sont concentrées majoritairement dans les métropoles.
Dans d’autres secteurs, en particulier dans l’industrie, des bassins d’emploi de taille plus modeste tirent leur épingle du jeu et proposent de réelles opportunités pour les cadres. Ainsi, l’analyse permet de dégager 4 groupes de secteurs.
Impact économique de la construction de la LGV SEA Tours-BordeauxLISEA
LISEA a mis en place un observatoire socio-économique dont les principaux objectifs sont de participer à l'argumentaire national sur les effets constatés des Lignes à Grande Vitesse ferroviaires et d'exposer aux acteurs locaux les effets territoriaux, économiques et sociaux de la LGV SEA Tours-Bordeaux.
La présente synthèse expose les résultats d’un modèle d’impact économique mêlant enquêtes de terrain, don-nées régionales et nationales et données du constructeur (COSEA). Ces résultats permettent de mesurer, entre début 2011 et mars 2013, l’effet du constructeur, des fournisseurs et sous-traitants et les effets induits de la construction pour la France et pour les trois régions traversées : Aquitaine, Poitou-Cha-rentes, Centre. La fin du chantier étant prévue en 2017, l’impact économique total pour les régions traversées sera supérieur à celui présenté dans cette synthèse. Une actualisation du modèle sera donc effectuée à échéance du projet.
Compte-rendu de la séance du 3 décembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Nadine LEVRATTO et Denis CARRÉ, Université de Nanterre – Coline BOUVART et Vincent DONNE, France Stratégie – Joseph COMPERAT, Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté – Gilles CRAGUE , École des Ponts ParisTech – Etienne FOUQUERAY, Économiste associé à l’Université de Poitiers.
À l’heure où le territoire est devenu (ou redevenu) un point d’entrée privilégié des politiques publiques, il paraît nécessaire de dresser un bilan des résultats de plus de vingt ans de recherche sur cette question.
Cette séance, consacrée à la compréhension des disparités territoriales en matière de développement économique et d’emploi, comprend cinq interventions, dont trois relevant d’une approche d’économistes, avec Nadine Levratto et Denis Carré, qui ont étudié la performance des territoires du point de vue de la création d’emplois ; puis Vincent Donne et Coline Bouvart, qui ont travaillé sur le même thème mais en adoptant comme indicateurs les niveaux ainsi que l’évolution du chômage ; et enfin Joseph Comperat qui a étudié le cas de la Bourgogne Franche Comté.
Les deux exposés suivants relèvent d’une approche plus sociologique ou multi-outils, avec Étienne Fouqueray qui évoque le territoire de Melle dans les Deux-Sèvres, et Gilles Crague, qui présente un projet de développement menée à Flers dans l’Orne.
Emploi Centre : baromètre Qapa pour la rentrée 2015Qapa.fr
La rentrée 2015 sera-t-elle bénéfique pour l'emploi ? Les chiffres du chômage vont-ils s'améliorer jusqu'au mois de décembre ? Si nous n'avons pas encore les réponses, voici un petit aperçu des tendances chiffrées de l'emploi pour la rentrée 2015 en région Centre.
Rapport 2012 2013 de l'Observatoire socio-économique LISEALISEA
L’observatoire socio-économique a produit durant la période 2012-2013 quatre rapports avec l’appui de partenaires (bureaux d’études, universités, chercheurs, étudiants).
Compte-rendu de la séance du 25 septembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Romuald GICQUEL, directeur du site Alstom de Belfort et Didier KLEIN, Maire de Taillecourt, vice-président du Pays de Montbéliard Agglomération.
Avec plus de 30 000 emplois industriels, le territoire Nord Franche-Comté est le Pôle métropolitain comptant la plus forte part d’emplois industriels. Frappé par des crises successives, le territoire a fait preuve d’étonnantes capacités de résilience et d’innovation.
Ces atouts, la présence de filières d’excellence tournées vers l’avenir (automobile, ferroviaire, énergie, numérique, etc.), et les actions mises en place notamment dans le cadre du dispositif “Territoires d’industrie”, créent les conditions d’une transition réussie vers l’industrie du futur.
Le territoire devra relever plusieurs défis, dont celui du recrutement : malgré une offre locale de formation de qualité, les industriels peinent à attirer, voire à retenir la main-d’œuvre dont ils ont besoin.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre en Franche-ComtéApec
L'édition 2015 de l'étude de lApec sur l'attractivité et l'emploi cadre en région Franche-Comté.
L’emploi cadre en Franche-Comté apparaît fortement polarisé sur 2 des 9 zones d’emploi qui la composent.
La zone d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt réunit à elle seule 41 % de l’emploi cadre, celle de Besançon en concentre 30 %. De surcroît, les spécificités sectorielles de ces zones d’emploi renforcent leur attractivité. Les activités liées aux transports (notamment l’industrie automobile) et à l’énergie y sont bien implantées. Leur importance pourrait se voir renforcée avec la réforme territoriale et le regroupement de la Franche-Comté et de la Bourgogne, également positionnée sur ces secteurs. Le redécoupage territorial placera la future région Bourgogne / Franche-Comté au 11e rang des 13 nouveaux espaces régionaux en termes de population et d’emplois salariés, au 12e rang pour les emplois cadres. La future région rassemblera en tout 3 % des cadres du privé de France métropolitaine.
Emploi Franche-Comté : baromètre Qapa pour la rentrée 2015Qapa.fr
A l'occasion de la rentrée 2015, Qapa.fr vous dévoile ses chiffres de l'emploi pour le mois de septembre 2015 dans la région Franche-Comté. Quels sont les secteurs les plus recruteurs ? Quels sont les métiers les plus recherchés par les candidats ?
Etude Apec - Cartographie et analyse territoriale des offres d'emploi par sec...Apec
Les opportunités d’emploi pour les cadres sont très concentrées sur le territoire. Sur les 322 bassins d’emploi de France métropolitaine, 20 regroupent 70 % des offres d’emploi cadres diffusées sur apec.fr en 2016 ; à lui seul le bassin d’emploi de Paris concentre un tiers des offres. La concentration globale des offres d’emploi cadre est liée aux poids des secteurs activités informatiques, conseil-gestion des entreprises et ingénierie-R&D. Ces secteurs représentent 40 % des offres publiées par l’Apec en 2016 et ces opportunités sont concentrées majoritairement dans les métropoles.
Dans d’autres secteurs, en particulier dans l’industrie, des bassins d’emploi de taille plus modeste tirent leur épingle du jeu et proposent de réelles opportunités pour les cadres. Ainsi, l’analyse permet de dégager 4 groupes de secteurs.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre en AuvergneApec
L'édition 2015 de l'étude de l'Apec sur l'attractivité et l'emploi cadre en région Auvergne.
L’emploi cadre en Auvergne est fortement polarisé sur la seule zone d’emploi de Clermont-Ferrand. Elle regroupe six cadres auvergnats sur dix. Parmi les 12 autres zones d’emploi d’Auvergne, seules celles de Vichy et de Montluçon regroupent plus de 5 % des cadres régionaux (respectivement 7 % et 6 %).
De surcroît, les spécificités sectorielles de Clermont-Ferrand renforcent son attractivité. Les activités liées à la R&D et à l’ingénierie y sont notamment bien implantées. Leur importance pourrait se renforcer avec la réforme territoriale et le rattachement de l’Auvergne à Rhône-Alpes, également bien positionnée sur ces secteurs.
Le redécoupage territorial placera d’ailleurs la région
Auvergne / Rhône-Alpes au 2e rang des 13 nouveaux
espaces régionaux en termes de population, d’emplois
salariés ou d’emplois cadres. La future région rassemblera en tout 12 % des cadres du privé de France métropolitaine.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre dans le CentreApec
L'édition 2015 de l'étude de l'Apec sur l'attractivité et l'emploi cadre dans le région Centre.
L’emploi cadre dans le Centre apparaît fortement polarisé sur 2 des 21 zones d’emploi qui la composent.
Les zones d’emploi d’Orléans et de Tours concentrent en effet plus de la moitié des cadres du privé. Ce taux atteint 80 % en ajoutant les zones de Chartres, Blois, Bourges et Châteauroux. De surcroît, les spécificités sectorielles de ces zones d’emploi renforcent leur attractivité : les activités informatiques dans la zone d’emploi d’Orléans, la fabrication de produits électroniques dans celle de Tours, l’industrie chimique pour Chartres...
La réforme territoriale en cours pourrait influer sur le positionnement de la région. Le Centre, qui conserverait son périmètre, deviendrait ainsi l’avant-dernière région métropolitaine pour le nombre d’habitants et le nombre de
salariés. Sur le 13 futures régions de l’Hexagone, elle occuperait le 11e rang pour le nombre de cadres du privé, continuant de réunir 3,2 % des effectifs de cadres.
Zone d'emplois de Lorient : quelles spécificités ? Communication AudéLor n°97...Marie-Julie Dupont-Boucher
Afin de dépasser les idées reçues sur l'économie du territoire, AudéLor a comparé la zone d’emploi de Lorient à 36 autres zones d’emploi, afin d’en dégager ses spécificités socio-démographiques et économiques.
La comparaison porte sur deux panels : un premier intégrant toutes les zones d’emploi bretonnes, et sur un second comprenant des zones d’emploi de taille comparable.
Au sommaire de cette étude :
- Les principales caractéristiques de la zone d’emploi de Lorient, intégrant le périmètre du nouveau pays de Lorient (Lorient Agglomération, CC Blavet Bellevue Océan et Quimperlé Communauté).
- Les spécificités démographiques et sociales de la zone d’emploi de Lorient : attractivité résidentielle, niveau d’éducation, CSP, inégalités, structure par âge…
- Les spécificités économiques : résistance à la crise, poids des industries, de la conception-recherche, des fonctions métropolitaines…
Les effets induits de la construction de la lgv sea pour les départements tra...LISEA
La présente synthèse s’inscrit dans le cadre de la thématique Lieux de vie et lieux de consommation. Les résultats présentés sont issus d’une première enquête réalisée auprès de compagnons du projet LGV SEA Tours-Bordeaux. Ils apportent des éléments de réponse quant aux effets pour les départements traversés par la ligne SEA des modes de vie et de consommation de ces personnels. Ces résultats contribuent à mesurer l’effet induit pour les territoires traversés.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre en Poitou-CharentesApec
L'édition 2015 de l'étude de l'Apec sur l'attractivité et l'emploi cadre en région Poitou-Charentes.
L’emploi cadre en Poitou-Charentes apparaît polarisé sur 4 des 13 zones d’emploi qui la composent. Les zones d’emploi de Poitiers, Niort, La Rochelle et Angoulême concentrent en effet près des trois quarts des cadres du privé. De surcroît, les spécificités sectorielles de ces territoires renforcent leur attractivité, que ce soit l’assurance à Niort, la fabrication de matériels de transport à La Rochelle ou encore les équipements électriques à Angoulême.
Les filières stratégiques régionales pourraient se voir renforcées avec la réforme territoriale et le regroupement de Poitou-Charentes avec l’Aquitaine et le Limousin. La future région figurera parmi les plus importants des 13 nouveaux espaces régionaux, prenant la 4e place pour le nombre d’habitants et le volume d’emplois salariés. Elle occupera le 7e rang pour les emplois cadres, réunissant 6,4 % des cadres du privé de France métropolitaine.
Trajectoire économique du Pays de Lorient, parc automobile, densification des zones d'activités, implantation économique et disponibilités, commerce les mutations se confirment, énergies renouvelables une production en devenir, le TER au Pays de Lorient ...
Retrouvez dans ce numéro les extraits d'études menées par AudéLor ainsi qu'une revue de presse sur l'actualité des entreprises et une note de conjoncture économique.
Quand Vitry-le-François, Saint-Dizier, Bar-le-Duc et le bassin de Joinville j...La Fabrique de l'industrie
Compte-rendu de la séance du mardi 15 septembre 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Maxime GROJEAN, Gaming Engineering / Lydie ROLLOT, région Grand Est / Nadège SIMON, Carbo France.
À mi-chemin entre Paris et Nancy, et au carrefour de trois départements, le territoire composé des communes de Vitry-le-François, Saint-Dizier, Bar-le-Duc et du Bassin de Joinville appartient à cette France forgée par la tradition métallurgique.
Si l’emploi manufacturier marnais et meusien s’est désagrégé au fil des années, il constitue toujours une part essentielle de l’activité économique. Pour réussir sa transition et se régénérer, ce Territoire d’industrie se repositionne sur des activités de haute technicité et exploite les retombées économiques de l’implantation d’un site de la filière énergétique. Il s’appuie sur son patrimoine culturel et touristique, sur un accès au foncier facilité et sur un dialogue accru entre les agents économiques.
Le commerce à Pont-Scorff. Diagnostic et enjeux. Communication AudéLor n°98, ...AudéLor
La commune de Pont-Scorff a confié à AudéLor un travail d’analyse de la situation du commerce dans le centre-bourg.
La question qui est posée vise plus précisément le devenir des cellules commerciales inoccupées en coeur de bourg sur la place du Tréano. Le propriétaire de ces cellules souhaiterait désormais les transformer en logement.
Compte-tenu de la situation géographique stratégique de ces cellules (au coeur de la centralité) et de l’ouverture récente de la maison de santé à proximité, la commune a souhaité, pour éclairer sa décision, ouvrir une réflexion sur le devenir de l’offre commerciale en centralité.
Cette réflexion s’insère plus largement dans le cadre des travaux menés par AudéLor sur les centralités urbaines et commerciales, notamment à travers le SCoT du Pays de Lorient.
Pour répondre à la question des perspectives en matière commerciale, il est nécessaire d’élargir la réflexion en analysant plus finement le fonctionnement commercial et urbain de la commune et plus globalement celui de la centralité
Bilan et synthèse
Un coeur de bourg avec une fonction commerciale qui n’est plus prédominante et qui s’est fragilisée. Des flux de transit qui ne sont plus captés. Au sud du bourg, le pôle de Kerjean s’est affirmé comme le réel pôle commercial de la commune.
► Nécessité pour le coeur de bourg de trouver son positionnement.
Une offre en restauration de qualité, qui permet au coeur de bourg de se démarquer.
Une offre en services médicaux et paramédicaux bien ancrée notamment sur la Place de Tréano.
Un coeur de bourg peu lisible, pas suffisamment articulé.
► Nécessité de définir un périmètre d’intervention «coeur de bourg».
Une spécificité liée à l’offre touristique et culturelle, mais un manque de visibilité : opportunité du contrat d’attractivité touristique en cours.
► Capter les flux (en provenance notamment de Quéven/Lorient)
► Créer un effet «vitrine» qui donne envie de s’arrêter
Une dynamique démographique réelle, mais dont le coeur de centre-bourg ne bénéficie pas.
Une fonction résidentielle à prendre en compte dans le cadre d’un renforcement de l’attractivité du coeur de bourg.
5 pistes de réflexion :
► Affirmer la convivialité et la place de l’enfant comme vocation pour le coeur de centre
► Faire de la Place du Tréano un point d’accroche pour le pôle touristique
► Privilégier la vocation «métiers de santé» Place du Tréano pour les cellules vacantes
► Donner envie de s’arrêter pour faire venir davantage de population en coeur de centre-bourg
► Favoriser l’implantation commerciale en lien avec l’alimentaire local : bio, produits régionaux, marché...
Axe 1 synthèse du rapport sous-traitance et fourniture du chantier de la lg...LISEA
Les résultats présentés dans cette synthèse s’appuient sur le traitement d’une base de données renseignant l’ensemble des contrats de sous-traitance et de fourniture passés par COSEA (le constructeur), et par LISEA (le concessionnaire), depuis le début des travaux jusqu’au 15 mars 2013, soient 1 883 contrats représentant 1,675 milliard d’euros. Ne figurent pas les dépenses de petites ampleurs et très locales qui représentent, selon une estimation du constructeur, environ 10% du montant total recensé dans la base de données.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Nouvelle Aquit...Apec
En 2020 l’économie de la Nouvelle-Aquitaine n’a pas été épargnée par la crise mais elle dispose de nombreux atouts
Les entreprises de la région sont confrontées à des difficultés de recrutement de différentes natures
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
L'Observatoire de l'immobilier d'entreprise fournit un état des marchés de bureaux, d'entrepôts et de bâtiments industriels / ateliers. Il s'appuie sur les données des commercialisateurs privés et publics (enquête terrain menée par l'AURH).
Son bilan est publié une fois par an.
Il permet de suivre les dynamiques de construction, de commercialisations (locations et ventes) et de disponibilités, pour les trois catégories de locaux, sur le territoire de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole.
En fin de document, l'état de la construction et les stocks sont analysés dans une approche territoriale plus large (celle de la pointe de Caux pour les marchés des bâtiments industriels et ateliers ; celle de la pointe de Caux et des intercommunalités limitrophes en rive Sud de la Seine pour le marché des entrepôts).
L'observatoire est réalisé en partenariat avec : Caux Seine Développement, CCI Seine Estuaire, Le Havre Seine Métropole, Haropa – Port du Havre, Le Havre Développement, Ville du Havre, Ville de Montivilliers, Seine-Maritime Attractivité, Shema – LDA, agents immobiliers et promoteurs immobiliers.
Cet observatoire reconnu nationalement fait partie du Réseau National des Observatoires de l'Immobilier d'Entreprise, labellisé IMMOSTAT.
Etude Apec - L'emploi cadre : une répartition très inégale sur le territoireApec
La répartition territoriale des cadres du privé fait apparaître une importante concentration dans quelques bassins d’emploi. Sur les 304 zones d’emploi de France métropolitaine, seules 17 regroupent plus de 25 000 cadres. Ces places fortes pour l’emploi cadre rassemblent ainsi 58 % des cadres du privé, contre 34 % de la population et 44 % des emplois du secteur privé. De surcroît, ces territoires bénéficient d’une dynamique économique très favorable et d’un positionnement sur des activités à forte valeur ajoutée.
Dans 16 des 22 régions françaises, on observe également une concentration des cadres du privé autour d’une seule zone d’emploi. Toutefois, des pôles secondaires peuvent également regrouper un volume significatif de cadres. Ce couplage entre une zone d’emploi principale pour l’emploi cadre et des zones d’emploi annexes se trouvera renforcé dans le nouveau découpage régional en 13 régions.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre en AquitaineApec
L'édition 2015 de l'étude de l'Apec sur l'attractivité et l'emploi cadre en région Aquitaine.
L’emploi cadre en Aquitaine apparaît fortement polarisé sur 3 des 15 zones d’emploi qui la composent.
Les zones d’emploi de Bordeaux, Pau et Bayonne concentrent en effet les trois quarts des cadres du privé. De surcroît, les spécificités sectorielles de ces zones d’emploi renforcent leur attractivité. Bien implantées dans ces trois zones, la chimie durable, l’optique ou l’aéronautique figurent parmi les domaines stratégiques d’innovation de la région. Leur dynamisme pourrait se renforcer avec la réforme territoriale et le rapprochement entre l’Aquitaine, le Limousin et Poitou-Charentes, également positionnées sur certaines de ces filières. Le
redécoupage territorial placera d’ailleurs la future région au 4e rang des 13 futurs espaces régionaux en termes de population et d’emplois salariés, au 7e pour les emplois cadres. La future région réunira 6,4 % des cadres du privé de France métropolitaine.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres dans les Hauts-de...Apec
Si l’économie des Hauts-de-France n’a pas été épargnée par la crise, elle peut s’appuyer sur de nombreux atouts
Les entreprises de la région sont confrontées à des difficultés de différentes natures.
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
Le portait de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole éclaire la situation du territoire de la communauté urbaine en combinant deux approches. Il présente des données sur neuf thématiques majeures (territoire, population, santé, commerce, habitat, mobilités, emploi, agriculture et tourisme) et met en avant les enjeux auxquels le territoire fait face à travers des différentes analyses.
Le document a été publié en mars 2019, suite à la création de la communauté urbaine au 1er janvier 2019.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Centre-Val de ...Apec
En 2020, l’économie en Centre-Val de Loire n’a pas été épargnée par la crise mais retrouve progressivement des couleurs
Les entreprises de Centre-Val de Loire sont confrontées à des difficultés de recrutement de différentes natures
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
Sous-traitance et fourniture du chantier de la LGV SEA Tours-BordeauxLISEA
La construction de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Sud Eu-rope Atlantique (SEA) Tours-Bordeaux représente un coût de 7,8 milliards d’euros. Depuis le début des travaux en 2011 jusqu’au 15 mars 2013, 1,67 mil-liards d’euros (HT) ont été dé-pensés par le constructeur en sous-traitance et fourniture (carte 1), dont seulement 4% hors de France. Au classement des régions, Poitou-Charentes arrive en deuxième position, derrière la région Île-de-France, et devant les régions Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre et Lorraine (carte 2).
Synthèse de l’enquête « modes de vie et de consommation des cadres et etam »LISEA
La présente synthèse s’inscrit dans le cadre de la thématique Lieux de vie et lieux de consommation. Les résultats présentés sont issus d’une première enquête réalisée auprès de cadres, Employés, Techniciens et Agents de Maitrise (ETAM) du projet LGV SEA Tours-Bordeaux. Ils apportent des éléments de réponse quant aux effets pour les départements traversés par la ligne SEA des modes de vie et des modes de consommation de ces personnels.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre en AuvergneApec
L'édition 2015 de l'étude de l'Apec sur l'attractivité et l'emploi cadre en région Auvergne.
L’emploi cadre en Auvergne est fortement polarisé sur la seule zone d’emploi de Clermont-Ferrand. Elle regroupe six cadres auvergnats sur dix. Parmi les 12 autres zones d’emploi d’Auvergne, seules celles de Vichy et de Montluçon regroupent plus de 5 % des cadres régionaux (respectivement 7 % et 6 %).
De surcroît, les spécificités sectorielles de Clermont-Ferrand renforcent son attractivité. Les activités liées à la R&D et à l’ingénierie y sont notamment bien implantées. Leur importance pourrait se renforcer avec la réforme territoriale et le rattachement de l’Auvergne à Rhône-Alpes, également bien positionnée sur ces secteurs.
Le redécoupage territorial placera d’ailleurs la région
Auvergne / Rhône-Alpes au 2e rang des 13 nouveaux
espaces régionaux en termes de population, d’emplois
salariés ou d’emplois cadres. La future région rassemblera en tout 12 % des cadres du privé de France métropolitaine.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre dans le CentreApec
L'édition 2015 de l'étude de l'Apec sur l'attractivité et l'emploi cadre dans le région Centre.
L’emploi cadre dans le Centre apparaît fortement polarisé sur 2 des 21 zones d’emploi qui la composent.
Les zones d’emploi d’Orléans et de Tours concentrent en effet plus de la moitié des cadres du privé. Ce taux atteint 80 % en ajoutant les zones de Chartres, Blois, Bourges et Châteauroux. De surcroît, les spécificités sectorielles de ces zones d’emploi renforcent leur attractivité : les activités informatiques dans la zone d’emploi d’Orléans, la fabrication de produits électroniques dans celle de Tours, l’industrie chimique pour Chartres...
La réforme territoriale en cours pourrait influer sur le positionnement de la région. Le Centre, qui conserverait son périmètre, deviendrait ainsi l’avant-dernière région métropolitaine pour le nombre d’habitants et le nombre de
salariés. Sur le 13 futures régions de l’Hexagone, elle occuperait le 11e rang pour le nombre de cadres du privé, continuant de réunir 3,2 % des effectifs de cadres.
Zone d'emplois de Lorient : quelles spécificités ? Communication AudéLor n°97...Marie-Julie Dupont-Boucher
Afin de dépasser les idées reçues sur l'économie du territoire, AudéLor a comparé la zone d’emploi de Lorient à 36 autres zones d’emploi, afin d’en dégager ses spécificités socio-démographiques et économiques.
La comparaison porte sur deux panels : un premier intégrant toutes les zones d’emploi bretonnes, et sur un second comprenant des zones d’emploi de taille comparable.
Au sommaire de cette étude :
- Les principales caractéristiques de la zone d’emploi de Lorient, intégrant le périmètre du nouveau pays de Lorient (Lorient Agglomération, CC Blavet Bellevue Océan et Quimperlé Communauté).
- Les spécificités démographiques et sociales de la zone d’emploi de Lorient : attractivité résidentielle, niveau d’éducation, CSP, inégalités, structure par âge…
- Les spécificités économiques : résistance à la crise, poids des industries, de la conception-recherche, des fonctions métropolitaines…
Les effets induits de la construction de la lgv sea pour les départements tra...LISEA
La présente synthèse s’inscrit dans le cadre de la thématique Lieux de vie et lieux de consommation. Les résultats présentés sont issus d’une première enquête réalisée auprès de compagnons du projet LGV SEA Tours-Bordeaux. Ils apportent des éléments de réponse quant aux effets pour les départements traversés par la ligne SEA des modes de vie et de consommation de ces personnels. Ces résultats contribuent à mesurer l’effet induit pour les territoires traversés.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre en Poitou-CharentesApec
L'édition 2015 de l'étude de l'Apec sur l'attractivité et l'emploi cadre en région Poitou-Charentes.
L’emploi cadre en Poitou-Charentes apparaît polarisé sur 4 des 13 zones d’emploi qui la composent. Les zones d’emploi de Poitiers, Niort, La Rochelle et Angoulême concentrent en effet près des trois quarts des cadres du privé. De surcroît, les spécificités sectorielles de ces territoires renforcent leur attractivité, que ce soit l’assurance à Niort, la fabrication de matériels de transport à La Rochelle ou encore les équipements électriques à Angoulême.
Les filières stratégiques régionales pourraient se voir renforcées avec la réforme territoriale et le regroupement de Poitou-Charentes avec l’Aquitaine et le Limousin. La future région figurera parmi les plus importants des 13 nouveaux espaces régionaux, prenant la 4e place pour le nombre d’habitants et le volume d’emplois salariés. Elle occupera le 7e rang pour les emplois cadres, réunissant 6,4 % des cadres du privé de France métropolitaine.
Trajectoire économique du Pays de Lorient, parc automobile, densification des zones d'activités, implantation économique et disponibilités, commerce les mutations se confirment, énergies renouvelables une production en devenir, le TER au Pays de Lorient ...
Retrouvez dans ce numéro les extraits d'études menées par AudéLor ainsi qu'une revue de presse sur l'actualité des entreprises et une note de conjoncture économique.
Quand Vitry-le-François, Saint-Dizier, Bar-le-Duc et le bassin de Joinville j...La Fabrique de l'industrie
Compte-rendu de la séance du mardi 15 septembre 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Maxime GROJEAN, Gaming Engineering / Lydie ROLLOT, région Grand Est / Nadège SIMON, Carbo France.
À mi-chemin entre Paris et Nancy, et au carrefour de trois départements, le territoire composé des communes de Vitry-le-François, Saint-Dizier, Bar-le-Duc et du Bassin de Joinville appartient à cette France forgée par la tradition métallurgique.
Si l’emploi manufacturier marnais et meusien s’est désagrégé au fil des années, il constitue toujours une part essentielle de l’activité économique. Pour réussir sa transition et se régénérer, ce Territoire d’industrie se repositionne sur des activités de haute technicité et exploite les retombées économiques de l’implantation d’un site de la filière énergétique. Il s’appuie sur son patrimoine culturel et touristique, sur un accès au foncier facilité et sur un dialogue accru entre les agents économiques.
Le commerce à Pont-Scorff. Diagnostic et enjeux. Communication AudéLor n°98, ...AudéLor
La commune de Pont-Scorff a confié à AudéLor un travail d’analyse de la situation du commerce dans le centre-bourg.
La question qui est posée vise plus précisément le devenir des cellules commerciales inoccupées en coeur de bourg sur la place du Tréano. Le propriétaire de ces cellules souhaiterait désormais les transformer en logement.
Compte-tenu de la situation géographique stratégique de ces cellules (au coeur de la centralité) et de l’ouverture récente de la maison de santé à proximité, la commune a souhaité, pour éclairer sa décision, ouvrir une réflexion sur le devenir de l’offre commerciale en centralité.
Cette réflexion s’insère plus largement dans le cadre des travaux menés par AudéLor sur les centralités urbaines et commerciales, notamment à travers le SCoT du Pays de Lorient.
Pour répondre à la question des perspectives en matière commerciale, il est nécessaire d’élargir la réflexion en analysant plus finement le fonctionnement commercial et urbain de la commune et plus globalement celui de la centralité
Bilan et synthèse
Un coeur de bourg avec une fonction commerciale qui n’est plus prédominante et qui s’est fragilisée. Des flux de transit qui ne sont plus captés. Au sud du bourg, le pôle de Kerjean s’est affirmé comme le réel pôle commercial de la commune.
► Nécessité pour le coeur de bourg de trouver son positionnement.
Une offre en restauration de qualité, qui permet au coeur de bourg de se démarquer.
Une offre en services médicaux et paramédicaux bien ancrée notamment sur la Place de Tréano.
Un coeur de bourg peu lisible, pas suffisamment articulé.
► Nécessité de définir un périmètre d’intervention «coeur de bourg».
Une spécificité liée à l’offre touristique et culturelle, mais un manque de visibilité : opportunité du contrat d’attractivité touristique en cours.
► Capter les flux (en provenance notamment de Quéven/Lorient)
► Créer un effet «vitrine» qui donne envie de s’arrêter
Une dynamique démographique réelle, mais dont le coeur de centre-bourg ne bénéficie pas.
Une fonction résidentielle à prendre en compte dans le cadre d’un renforcement de l’attractivité du coeur de bourg.
5 pistes de réflexion :
► Affirmer la convivialité et la place de l’enfant comme vocation pour le coeur de centre
► Faire de la Place du Tréano un point d’accroche pour le pôle touristique
► Privilégier la vocation «métiers de santé» Place du Tréano pour les cellules vacantes
► Donner envie de s’arrêter pour faire venir davantage de population en coeur de centre-bourg
► Favoriser l’implantation commerciale en lien avec l’alimentaire local : bio, produits régionaux, marché...
Axe 1 synthèse du rapport sous-traitance et fourniture du chantier de la lg...LISEA
Les résultats présentés dans cette synthèse s’appuient sur le traitement d’une base de données renseignant l’ensemble des contrats de sous-traitance et de fourniture passés par COSEA (le constructeur), et par LISEA (le concessionnaire), depuis le début des travaux jusqu’au 15 mars 2013, soient 1 883 contrats représentant 1,675 milliard d’euros. Ne figurent pas les dépenses de petites ampleurs et très locales qui représentent, selon une estimation du constructeur, environ 10% du montant total recensé dans la base de données.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Nouvelle Aquit...Apec
En 2020 l’économie de la Nouvelle-Aquitaine n’a pas été épargnée par la crise mais elle dispose de nombreux atouts
Les entreprises de la région sont confrontées à des difficultés de recrutement de différentes natures
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
L'Observatoire de l'immobilier d'entreprise fournit un état des marchés de bureaux, d'entrepôts et de bâtiments industriels / ateliers. Il s'appuie sur les données des commercialisateurs privés et publics (enquête terrain menée par l'AURH).
Son bilan est publié une fois par an.
Il permet de suivre les dynamiques de construction, de commercialisations (locations et ventes) et de disponibilités, pour les trois catégories de locaux, sur le territoire de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole.
En fin de document, l'état de la construction et les stocks sont analysés dans une approche territoriale plus large (celle de la pointe de Caux pour les marchés des bâtiments industriels et ateliers ; celle de la pointe de Caux et des intercommunalités limitrophes en rive Sud de la Seine pour le marché des entrepôts).
L'observatoire est réalisé en partenariat avec : Caux Seine Développement, CCI Seine Estuaire, Le Havre Seine Métropole, Haropa – Port du Havre, Le Havre Développement, Ville du Havre, Ville de Montivilliers, Seine-Maritime Attractivité, Shema – LDA, agents immobiliers et promoteurs immobiliers.
Cet observatoire reconnu nationalement fait partie du Réseau National des Observatoires de l'Immobilier d'Entreprise, labellisé IMMOSTAT.
Etude Apec - L'emploi cadre : une répartition très inégale sur le territoireApec
La répartition territoriale des cadres du privé fait apparaître une importante concentration dans quelques bassins d’emploi. Sur les 304 zones d’emploi de France métropolitaine, seules 17 regroupent plus de 25 000 cadres. Ces places fortes pour l’emploi cadre rassemblent ainsi 58 % des cadres du privé, contre 34 % de la population et 44 % des emplois du secteur privé. De surcroît, ces territoires bénéficient d’une dynamique économique très favorable et d’un positionnement sur des activités à forte valeur ajoutée.
Dans 16 des 22 régions françaises, on observe également une concentration des cadres du privé autour d’une seule zone d’emploi. Toutefois, des pôles secondaires peuvent également regrouper un volume significatif de cadres. Ce couplage entre une zone d’emploi principale pour l’emploi cadre et des zones d’emploi annexes se trouvera renforcé dans le nouveau découpage régional en 13 régions.
Etude Apec - Attractivité et emploi cadre en AquitaineApec
L'édition 2015 de l'étude de l'Apec sur l'attractivité et l'emploi cadre en région Aquitaine.
L’emploi cadre en Aquitaine apparaît fortement polarisé sur 3 des 15 zones d’emploi qui la composent.
Les zones d’emploi de Bordeaux, Pau et Bayonne concentrent en effet les trois quarts des cadres du privé. De surcroît, les spécificités sectorielles de ces zones d’emploi renforcent leur attractivité. Bien implantées dans ces trois zones, la chimie durable, l’optique ou l’aéronautique figurent parmi les domaines stratégiques d’innovation de la région. Leur dynamisme pourrait se renforcer avec la réforme territoriale et le rapprochement entre l’Aquitaine, le Limousin et Poitou-Charentes, également positionnées sur certaines de ces filières. Le
redécoupage territorial placera d’ailleurs la future région au 4e rang des 13 futurs espaces régionaux en termes de population et d’emplois salariés, au 7e pour les emplois cadres. La future région réunira 6,4 % des cadres du privé de France métropolitaine.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres dans les Hauts-de...Apec
Si l’économie des Hauts-de-France n’a pas été épargnée par la crise, elle peut s’appuyer sur de nombreux atouts
Les entreprises de la région sont confrontées à des difficultés de différentes natures.
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
Le portait de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole éclaire la situation du territoire de la communauté urbaine en combinant deux approches. Il présente des données sur neuf thématiques majeures (territoire, population, santé, commerce, habitat, mobilités, emploi, agriculture et tourisme) et met en avant les enjeux auxquels le territoire fait face à travers des différentes analyses.
Le document a été publié en mars 2019, suite à la création de la communauté urbaine au 1er janvier 2019.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Centre-Val de ...Apec
En 2020, l’économie en Centre-Val de Loire n’a pas été épargnée par la crise mais retrouve progressivement des couleurs
Les entreprises de Centre-Val de Loire sont confrontées à des difficultés de recrutement de différentes natures
Plusieurs pistes d’action gagneraient à être renforcées pour permettre aux entreprises de se rendre plus attractives
Sous-traitance et fourniture du chantier de la LGV SEA Tours-BordeauxLISEA
La construction de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Sud Eu-rope Atlantique (SEA) Tours-Bordeaux représente un coût de 7,8 milliards d’euros. Depuis le début des travaux en 2011 jusqu’au 15 mars 2013, 1,67 mil-liards d’euros (HT) ont été dé-pensés par le constructeur en sous-traitance et fourniture (carte 1), dont seulement 4% hors de France. Au classement des régions, Poitou-Charentes arrive en deuxième position, derrière la région Île-de-France, et devant les régions Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre et Lorraine (carte 2).
Synthèse de l’enquête « modes de vie et de consommation des cadres et etam »LISEA
La présente synthèse s’inscrit dans le cadre de la thématique Lieux de vie et lieux de consommation. Les résultats présentés sont issus d’une première enquête réalisée auprès de cadres, Employés, Techniciens et Agents de Maitrise (ETAM) du projet LGV SEA Tours-Bordeaux. Ils apportent des éléments de réponse quant aux effets pour les départements traversés par la ligne SEA des modes de vie et des modes de consommation de ces personnels.
Paris / Tableau de bord emploi-formationDefi_metiers
Ce document propose une sélection d’indicateurs chiffrés, de graphiques à l’échelon départemental. Il intègre les thématiques suivantes : l’activité économique ; l’emploi ; la démographie ; le marché du travail ; la formation professionnelle.
Au sommaire du Barographe n°26 :
> des extraits d'études et d'enquêtes menées par AudéLor : Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), observatoire des copropriétés, aire de recrutement du coeur d'agglomération, attractivité du centre-ville, onze ans d'évolution des grands employeurs privés, enquête mobilité 2016, potentiel local en énergies renouvelables
> une revue de presse sur l'actualité des entreprises et des notes de conjoncture : évolution du PIB, climat des affaires, emploi salarié, taux de chômage, chiffres d'affaire, nuitées dans les hôtels...
> cartographie : les déplacements en Bretagne sud.
Barographe hors-série spécial Démarche Emploi Compétences au pays de Lorient....AudéLor
Ce Barographe hors-série présente la Démarche Emploi Compétences initiée par l’État sur le Pays de Lorient en octobre 2015 et dont l'animation a été confiée à AudéLor.
Cette démarche s’inscrit aujourd’hui dans le cadre de la Commission Territoriale Emploi Formation sur le pays de Lorient co-présidée par l’État et la Région.
Au sommaire de ce Barographe Hors série :
- Présentation de la méthode suivie : les acteurs associés, le diagnostic réalisé et les actions mises en place.
DONNÉES - Le marché du travail au pays de Lorient : données de cadrage
MÉTIERS - Tissu économique et métiers dans le Pays de Lorient
STATISTIQUES - Spécial démarche emploi compétences
ENQUÊTE - Emploi, compétences : le point de vue des entreprises
PLAN D'ACTION - un plan d'action selon 5 axes
CARTOGRAPHIE - L'emploi au Pays de Lorient en 2013
Cette phase 1 a pour objet la réalisation d'un diagnostic des deux territoires concernés et de leur niveau de collaboration, et vise à dessiner des pistes de collaboration pour insuffler une démarche participative.
Les personnes handicapées représentent plus de 8% de
l'ensemble des demandeurs d'emploi
A fin mars 2016, le nombre de demandeurs d'emploi
bénéficiaires de l'obligation d'emploi (DEBOE) s'élève à 39 424
dans la région, soit une progression de 9,2% en un an (évolution
variant de +0,7% dans les Alpes-Maritimes à +17,0% dans les
Bouches-du-Rhône). Les personnes handicapées, qui
représentent désormais 8,3% de l'ensemble des demandeurs
d'emploi, présentent des difficultés d'insertion (âge élevé, plus
faible niveau de formation...) qui se matérialisent par une forte
ancienneté d'inscription au chômage : 715 jours en moyenne
dans la région (+27 jours en un an) variant de 657 jours dans les
Hautes-Alpes à 777 jours dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Une croissance des insertions et des maintiens dans l'emploi
Au 1er trimestre 2016, les Cap emploi ont contribué à 1 022
insertions de travailleurs handicapés dans la région (contrats de
trois mois et plus + créations d'activité), soit une hausse de 17%
en un an. La forte mobilisation des contrats aidés enregistrée
depuis plusieurs années s'est poursuivie et même accentuée.
Par ailleurs, la croissance des maintiens dans l'emploi s'est
poursuivie (+22% en un an et +112% en deux ans), les Sameth
ayant réalisé 443 maintiens au 1er trimestre 2016 dont près de
la moitié concernent des femmes.
Une de mes notes interne du 26 octobre 2016, rendue publique le 02 février 2018. J'y alertais qui de droit comme attaché politique, sur un sujet inquiétant qu'est le dérapage des coûts pour la Région Nouvelle-Aquitaine. Un dérapage dans le domaine des transports, accentué par l'état du réseau routier (souvent mal entrentenu depuis des décennies) et depuis peu, l'harmonisation des services de transports en cars départementaux.
Constats, analyses et propositions sur le service public TER en Nouvelle-Aquitaine, à l'heure où les services TGV et LGV ne semblent pas remplir leurs promesses pour les villes moyennes. Et de "l'ubérisation" du transport (concurrence sur ce type de trajet avec le covoiture et les tarifs de BlablaCar notamment).
L'économie productive du Nouveau pays de Lorient. Communication AudéLor n°106...AudéLor
L'économie du Nouveau pays de Lorient (Lorient Agglomération, CC Blavet-Bellevue Océan et Quimperlé Communauté) est une économie diversifiée.
Elle bénéficie d'une économie présentielle dynamique portée par une croissance démographique et un développement du tourisme mais aussi d'un large panel d'activités productives.
On y retrouve bien entendu les activités maritimes, elles-mêmes diversifiées (CRN, nautisme, produits de la mer…), mais également d’autres industries (agroalimentaire non maritime, équipements, emballages, papier…) et services aux entreprises (nettoyage, gestion, ingénierie…).
Cette diversité du tissu productif est souvent méconnue. Elle constitue pourtant un facteur de résistance de l’économie locale aux crises ou dépressions.
Elle révèle également une grande richesse de compétences sur le territoire.
Elles constituent un levier de développement économique, notamment à travers des croisements de filières.
Rapport final de l’atelier - l’arrivée de la grande vitesse, le cas du territ...LISEA
La ville d’Angoulême bénéficie du passage de cette ligne grande vitesse. Ville et pôle économique moyens, celle-ci cherche à tirer parti de ce nouvel atout. Le TGV arrive déjà dans ces régions depuis les années 1990, mais le nouvel enjeu de ces territoires provient des recompositions spatiales dues aux modifications de temps de transport. Angoulême est aujourd’hui à plus d’une heure de Bordeaux en train ou en voiture. Demain, cette ville sera à 35 minutes de la métropole bordelaise grâce à la LGV. Aussi, la ville va encore se rapprocher de Paris et gagner plus généralement en accessibilité contrairement aux autres villes limitrophes. La qualité de la desserte de la ville et les prix du billet seront des défis à relever. Il s’agit par exemple d’éviter l’effet tunnel (le passage sans arrêt des trains).
Barographe du pays de Lorient n°29. AudéLor, février 2019AudéLor
Outil de connaissance du pays de Lorient, le Barographe propose chaque semestre des synthèses d'études réalisées par AudéLor, ainsi que des éléments de conjoncture économique et une revue de presse.
Au sommaire de ce numéro :
ÉCONOMIE / Sphère productive
Zoom sur l'économie productive du Nouveau pays de Lorient, qui s'avère plurielle et riche de diversité
ÉCONOMIE / Centralités
État des lieux du tissu commercial des centres-villes et centres-bourgs en 2018
SOCIO-DÉMOGRAPHIE / Revenus
Le niveau de revenus du Nouveau pays de Lorient est bon relativement à la province
ÉCONOMIE / Zones d'activités
Gros plan sur les 5 zones d'activités maritimes et portuaires de Lorient Agglomération
ÉCONOMIE / Impact UBS
Démonstration par les chiffres : l'Université Bretagne Sud est un atout pour le Morbihan
HABITAT / Bilan du PLH
Le Programme local de l'habitat de Lorient Agglomération atteint ses objectifs en première année
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Occitanie, nov...Apec
Ce document revient sur les spécificités économiques en Occitanie. Il aborde les difficultés et les enjeux du recrutement de cadres dans la région et propose des pistes d'action pour les entreprises.
Rapport activite 2014 observatoire emplois metiers economie vertePEXE
L’observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte a été créé au printemps 2010.
Il a pour but d’offrir un diagnostic partagé et centralisé de méthodes et de chiffrages sur les emplois, métiers et formations de l’économie verte.
Les travaux menés par l’observatoire se rattachent à cinq axes de travail :
- Le périmètre des activités de l’économie verte et le suivi statistique des emplois ;
- Les impacts sectoriels et macro-économiques de l’économie verte sur l’emploi ;
- Les professions des actifs en emploi : périmètre, caractéristiques et évolutions ;
- Le marché du travail, les recrutements et les mobilités ;
- La relation emploi-formation dans les métiers de l’économie verte avec l’analyse des compétences. www.ecoentreprises-france.fr
Emploi Corse : baromètre Qapa pour la rentrée 2015Qapa.fr
La rentrée 2015 sera-t-elle bénéfique pour l'emploi ? Les chiffres du chômage vont-ils s'améliorer jusqu'au mois de décembre ? Si nous n'avons pas encore les réponses, voici un petit aperçu des tendances chiffrées de l'emploi pour la rentrée 2015 en région Corse.
Similaire à Chantier LGV SEA et évolution du taux de chômage en Poitou-Charentes (20)
Afin d'évaluer l’impact de la ligne sur les populations à l'échelle du projet, l e suivi de la répartition du Castor sera assuré à large échelle sur les bassins versants interceptés dans le contexte jugé le plus contraint qu'est leur recolonisation des cours d'eau jusqu'i ci désertés. Il s'agira d'engager un suivi standardisé sur les réseaux hydrographiques du bassin de la Vienne (Vienne, Clain et affluents) dans le département 86.
Le Castor est en phase de « colonisation » du réseau hydrographique du bassin de la Vienne et notamment du sous bassin du Clain. À large échelle, la ligne peut potentiellement devenir un frein à cette colonisation dans le département de la Vienne si les aménagements réalisés n'assuraient pas correctement (en qualité et en quantité) la circulation de cette espèce à travers l'infrastructure.
Les suivis menés en 2018 sur le site du Bocage de Chaunay ont pour objectif de mettre en évidence les conséquences de la gestion menée sur le site pour la compensation des espèces impactées. Les groupes concernés par ces suivis sont les Oiseaux et le Damier de la succise. Le présent rapport fait état des résultats issus de ces suivis.
Suivi Nichoirs à Bergeronnette des ruisseaux - 2018 - PCNLISEA
En 2016, COSEA a sollicité la LPO en Vienne pour prospecter les ouvrages d’arts dans des secteurs de compensation pour la Bergeronnette des ruisseaux, espèce impactée par la construction de la ligne LGV Tours-Bordeaux.
Suite à ce travail de repérage 17 nichoirs ont pu être installés sur 10 ouvrages disposés en 2017 sur les cours d’eau de la Vonne, de la Longère et du Palais (Figure 1). Depuis 2018, la société LISEA intervient dans le maintien de ce suivi sur le long terme afin de répondre aux objectifs d’ évaluation de la plus value de la pose des nichoirs.
Il s’agit ici de la première année de suivi des nichoirs depuis leur pose. En parallèle du suivi des nichoirs, des points d’observations ont été placés le long de ces cours d’eau afin d’estimer le nombre de couples de Bergeronnette des ruisseaux dans la zone d’étude.
Les objectifs du suivi consistent à évaluer le succes de franchissement des ouvrages en évaluant la richesse spécifique (nombre d’espèces) et intra-spécifique (nombre d’individus) au niveau des ouvrages, et de mettre en évidence d’éventuels flux de migration pour les amphibiens.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne
- Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne.
Ce suivi 2018 vient compléter les deux années précédentes de suivi.
En 2017 et en 2018, un suivi des gîtes à chiroptères a été réalisé. L’objectif de ce suivi est de vérifier l'efficacité de la création de gîtes artificiels dans les ouvrages d'art en évaluant le taux de colonisation par les chauves-souris des ouvrages aménagés en leur faveur et de suivre l’évolution de l’occupation des gîtes à différentes périodes de l’année. Ce suivi est basé sur l’identification des espèces présentes et le comptage des individus à intervalles réguliers sur une année complète.
Le suivi et l’analyse qui en découle visent également les objectifs suivants :
- distinguer s’il existe des différences d’utilisation suivant le type d’ouvrages mais également suivant le type de gîte.
- identifier et quantifier les différentes espèces présentes au sein de ces ouvrages et des gîtes ainsi que le type d’occupation (transit, mise bas...).
Les gîtes à chiroptères posés au niveau des ouvrages hydrauliques constituent des zones de haltes artificielles non négligeables pour le transit, voire la parturition (mise bas) des chiroptères. Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- La pose de gîtes à chiroptères au niveau des ouvrages hydrauliques renforce leur potentiel d'accueil ;
- Le passage de la LGV sur l'ouvrage n'est pas un frein à l'occupation des gîtes par les chiroptères ;
- La fréquentation des ouvrages et des gîtes varie en fonction des typologies d'ouvrage et de gîte.
Afin de répondre aux objectifs fixés, un protocole spécifique a été élaboré et mis en place à l’échelle de 3 départements impactés par la ligne SEA : La Vienne, la Charente et la Charente maritime. L’année 2017 constitue la première année de ce suivi, qui constitue également l’année de mise en service de la ligne.
L’objectif du suivi paysager est, à l’échelle du projet, de s’assurer de l’efficacité des mesures retenues et d’évaluer les impacts résiduels réels sur l’environnement. D’une manière plus large, il a pour vocation d’améliorer la connaissance et d’assurer un retour d’expérience pour améliorer la prise en compte du paysage dans les projets d’infrastructures à venir.
L’outil mis en place pour le suivi paysager est un observatoire photographique portant sur environ 300 stations réparties sur les 12 sites.
En 2018, un an après la mise en service de la ligne, 5 campagnes photographiques ont déjà été effectuées :
3 en période de végétation et 2 en période hivernale (automne 2013, hiver 2013/2014, hiver 2015 printemps/été 2016, printemps/été 2018). La plupart des prestations environnementales et paysagères sont terminées.
Depuis 2017, la portion ferroviaire entre Tours et Bordeaux compte 340 km de lignes nouvelles. Ce projet a eu un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux de pluie. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet a muté pour atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels ont fait l’objet de mesures compensatoires. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris, le long du tracé, le creusement de plusieurs mares à vocation d’attractivité, de substitution ou de compensation. Cette mission a été confiée par COSEA au Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine). Ainsi, quatre mares ont été réalisées en 2016, auxquelles s’ajoute la restauration d’une mare, sur la base des prescriptions techniques du CEN, et de deux supplémentaires creusées en 2017 qui sont venues grossir les effectifs.
Les mares font l’objet de suivi durant les trois premières années suivant leur création.
Ainsi cette année, le CEN Aquitaine a été missionné sur 7 mares pour mener les suivis de ces milieux conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA. Les quatre mares créées puis suivies en 2013 et 2014 ne sont plus intégrées aux suivis respectivement jusqu’en 2021 et 2022.
Le présent document fait le bilan du suivi 2018. Il a pour vocation d’évaluer la fonctionnalité des sites, d’apporter des éléments correctifs à la gestion des mares et à l’amélioration du suivi, ainsi que d’effectuer un retour d’expérience sur les mesures compensatoires.
Ce suivi vise à évaluer la colonisation et la fonctionnalité de ces mares créées. L'objectif principal est d'attester de l'efficience de ces entités pour les espèces à compenser.
Pour effectuer le suivi de la colonisation des mares, trois groupes taxonomiques sont étudiés : les amphibiens, les odonates et la flore, ce conformément au protocole transmis aux services de l'Etat pour validation.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des actions de suivis des mesures de réduction liées à la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), LISEA a missionné le Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine) pour mener le suivi de la transplantation des pieds d’Ail rose (Allium roseum L.) sur la parcelle de transplantation de la commune de Cubzac-les-Ponts.
Ce suivi fait suite aux dispositions de transplantation de l’espèce située sur les emprises de la ligne.
Les modalités de recueil, de stockage et de réimplantation des bulbes ont fait l’objet d’un protocole soumis pour approbation au Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA) et à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine (DREAL Aquitaine) en septembre 2012. Ce protocole intègre également des éléments de description et de gestion de la zone d’accueil, ainsi qu’une méthode de suivi pour mesurer l’efficacité de l’opération de transplantation des pieds d’Ail rose réalisée en 2012. Des préconisations pour le maintien des populations situées immédiatement en marge de l’emprise travaux ayant fait l’objet d’une mesure d’évitement sont édictées.
Ce document fait suite à un suivi engagé par BIOTOPE en 2013 et par le CEN Aquitaine entre 2014 et 2017.
Suivi Flore : Odontite de Jaubert - 2016-2018 - CBNBPLISEA
Actualisation des stations d’Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus) en Indre-et-Loire. Bilan des prospections et programme d’actions.
Ce document a été réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Centre.
Ce projet, proposé dans le cadre du Contrat Territorial Vienne Aval, a pour objectif d’améliorer nos connaissances sur la répartition de l’espèce dans la Vienne (action A1.2 du PNA Grande Mulette) et notamment de rechercher de nouvelles stations abritant des individus vivants de cet invertébré qui est l’un des plus menacés au monde. Les prospections débutées en 2015 ont été menées sur la Vienne, en portant un effort plus important sur les secteurs localisés en aval de Châtellerault (Vienne Nature, 2015, 2016 et 2017). Ce rapport présente les résultats des inventaires menés sur la Vienne en 2018.
Le site d'étude "Prairies de Vouharte" a été acquis par le Conservatoire Régional d'Espaces Naturels du Poitou-Charentes dans le cadre des mesures compensatoires de la construction de la LGV SEA.
A l'heure de la mise ne place des mesures de gestion conservatoire, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les ripisylves afin d'évaluer l'impact de la gestion proposée.
Le travail de suivi mené en 2017 par Charente Nature a concerné l'évaluation des habitats naturels de prairies humides et des ripisylves ainsi que le suivi de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d'Orthoptères des prairies humides,
- suivi des oiseaux,
- suivi de la végétation des ripisylves,
- suivi des mammifères semai-aquatiques,
- suivi des odonates.
Ce rapport présente donc l'état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Suivi IPR Veude de Poncay - 2018 - Fédération de pêche 37LISEA
Dans le cadre des mesures compensatoires, la Fédération d’Indre et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a diagnostiqué différents linéaires de la Veude de Poncay. Après validation des services de l’Etat, un projet de restauration de la morphologie et de la continuité écologique de ce cours d’eau a été retenu. Les travaux ont eu lieu de septembre à octobre 2017.
C'est dans ce cadre que la fédération de pêche d’Indre-et-Loire a réalisé la pêche électrique du 12 septembre 2018 dont fait état ce rapport. Elle correspond à l'année N+1 après travaux.
Le présent rapport fait état des résultats de l’indice IPR (Indice Poisson Rivière) et de l’évolution par rapport à la pêche « avant travaux » réalisées en août 2017.
Le présent suivi vise à étudier les populations existantes de Busards Saint-Martin, de Fauvettes Pitchou et d'Engoulevents d’Europe, sur plusieurs secteurs le long de la LGV SEA et d’évaluer l’influence potentielle de la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux sur les populations nicheuses de ces espèces (répartition, densité, réussite de reproduction) à court, moyen et long terme.
Ce dossier porte sur le suivi d'une population d'agrion de Mercure impactée par le tracé de la LGV SEA réalisé en 2017. Cette espèce possède des caractéristiques éconologiques qui font d'elle un bon indicateur de la transparence des ouvrages et de la continuité écologique des corridors aquatiques et des habitats humides alluviaux. Cette analyse est basée sur un protocole de capture/marquage/recapture qui permet de modéliser les déplacements des individus et de caractériser le fonctionnement de la population.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
Si la baisse de la productivité est effective dans toutes les économies développées... elle est particulièrement marquée en France. Au niveau national, cet essoufflement touche tous les secteurs, et plus particulièrement celui de l’industrie, usuellement caractérisé par des gains de productivité élevés. Depuis la crise Covid, le secteur industriel contribue pour 35 % environ à cette perte, alors qu’il ne représente que 9,3 % de la valeur ajoutée nationale brute en 2023. Dans ce contexte, est-il possible de mener une politique de réindustrialisation du pays sans y associer un objectif de hausse des gains de productivité ?Non rappelle ce Cube. Au contraire, ces deux objectifs, jusqu’alors indépendants l’un de l’autre, sont désormais deux défis à relever conjointement. En analysant les différents explications à la baisse de celle-ci observée en France et dans les autres économies développées, ce Cube suggère que l’augmenter en parallèle d’une politique de réindustrialisation sous-entend une réallocation des facteurs de production vers les entreprises industrielles à fort potentiel. Elle suppose également une une meilleure affectation des ressources.
Comprendre le vote aux élections européennes du 9 juin 2024
Chantier LGV SEA et évolution du taux de chômage en Poitou-Charentes
1. Chantier « LGV SEA » et évolution du taux
de chômage en Poitou-Charentes
Auteur : Etienne Fouqueray
Responsable scientifique : Olivier Bouba-Olga
Responsable Observatoire socio-économique : Elodie Manceau
Le 07 avril 2015
Crédit : Alain Montaufier, pour LISEA.
2. 2
Préambule
LISEA a mis en place un Observatoire socio-économique dont les principaux objectifs sont de participer
à l'argumentaire national sur les effets constatés des Lignes à Grande Vitesse ferroviaires et d'exposer
aux acteurs locaux les effets territoriaux, économiques et sociaux de la LGV SEA Tours-Bordeaux. Ses
travaux s’organisent autour de six axes : 1. Effets « chantier », 2. Offre de transport et mobilité, 3.
Effets « gare LGV », 4. Dynamiques métropolitaines et territoriales, 5. Tourisme et LGV, 6. Stratégies
des acteurs et organisations. L’axe 1 interroge les effets de la construction de la ligne sur l’économie
des territoires. Trois thématiques guident le travail de recherche : Entreprises et sous-traitance, Emploi
et formation, Lieux de vie et lieux de consommation.
Ce rapport s’inscrit dans le cadre de la thématique Emploi et formation. Son objectif est de mesurer
l’effet de la construction de la LGV SEA sur le taux de chômage en région Poitou-Charentes. Il montre
que sans la construction de la LGV SEA, la croissance du chômage aurait été plus forte que celle
observée et le taux de chômage plus élevé. En ce sens, le chantier de la LGV SEA a contribué à limiter
le rattrapage de long terme du taux de chômage national par le taux de chômage de Poitou-Charentes,
sans pour autant empêcher le secteur du BTP de perdre des emplois.
3. 3
Sommaire
Introduction................................................................................................................................. 4
1. Données et méthode..............................................................................................................................7
a) Une analyse descriptive du taux de chômage et de sa croissance ......................................... 8
b) Une mesure de l’effet « chantier LGV SEA » sur le chômage picto-charentais..................... 10
2. Comment s’est comporté le marché du régional du travail pendant la construction de la LGV SEA ? 11
a) Construction de la LGV SEA et variation du taux de chômage.............................................. 11
a) Construction de la LGV SEA et variation de l’emploi salarié privé........................................ 16
3. Quelle aurait été l’évolution du taux de chômage de Poitou-Charentes si la construction de la LGV
SEA n’avait pas eu lieu ?................................................................................................................................22
a) Estimation de la population active occupée et de la population active au chômage si le
chantier LGV SEA n’avait pas eu lieu............................................................................................. 22
b) L’effet du chantier LGV SEA sur le taux de chômage régional et infrarégional .................... 24
c) L’effet du chantier LGV SEA sur le taux de croissance annuel moyen du chômage régional et
infra-régional................................................................................................................................. 27
Conclusion ................................................................................................................................. 29
Références bibliographiques....................................................................................................... 30
4. 4
Introduction
Débutée en 2011, la construction de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) reliant
Tours à Bordeaux a atteint son pic d’activités à l’été 2013. Entre ces deux dates, les effectifs directs du
projet SEA n’ont cessé de croître (Graphique 1). A partir d’août 2013, on entre dans une phase de
redéploiement lente et progressive des personnels jusqu’à juin 2014.
Graphique 1 : Evolution des effectifs directs du chantier LGV SEA dans le temps (en ETP)
Source : COSEA et LISEA
La modélisation de l’impact économique de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux1
montre
qu’entre le début du chantier en 2011 et mars 2013, le projet « LGV SEA » a permis une création de
richesse dans les trois régions traversées d’environ 755 millions d’euros. Cette richesse, correspondant
à la valeur ajoutée locale du chantier, s’est traduite par un volume de production de 1,6 milliards
d’euros et 13 799 emplois locaux (en année-hommes2
). 6 900 emplois par an (en année-hommes) ont
donc été générés sur une période de deux ans dont plus d’un tiers directement par le constructeur.
41% des emplois créés sont des emplois « constructeur »3
, 41% sont des emplois « sous-traitants et
fournisseurs »4
et 18% sont des emplois induits5
.
1
Fouqueray E., 2014, Impact économique de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux sur les régions traversées. Lien
internet : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00996965
2
Derrière l’unité année-hommes, nous entendons le nombre d’emplois correspondant à un temps plein d’une année que le
chantier a généré. Parmi ces emplois, on recense des emplois que la construction de la LGV SEA a contribué à maintenir ainsi
que des emplois qui ont été créés. L’analyse que nous faisons ne nous permet pas de nous prononcer sur la part de chacune
de ces deux catégories d’emplois générés.
3
Les emplois « constructeurs » sont générés par le constructeur de la ligne et les sous-traitants intervenant directement sur
le tracé de la construction.
4
Les emplois « sous-traitants et fournisseurs » sont générés par les fournisseurs et sous-traitants de rang 1 à N échangeant
des biens et services avec le constructeur et dont l’activité n’est pas localisée sur le tracé.
5
Les emplois induits correspondent aux emplois générés par les dépenses dans les territoires traversés par la ligne SEA des
personnels « constructeur » et des personnels « sous-traitants et fournisseurs » du projet SEA.
5. 5
Selon l’Insee, on dénombre 2 208 936 emplois salariés (en ETP) en 2009 dans l’ensemble des trois
régions traversées par la LGV SEA (Aquitaine, Poitou-Charentes, Centre). Les emplois générés par la
LGV SEA représentent donc 0,31% des emplois salariés totaux des trois régions traversées. Compte
tenu de son poids dans l’économie de ces régions, il apparaît clairement que ce projet ne peut pas
avoir d’effet « miraculeux » sur le taux de chômage macro-régional. En revanche, à une échelle
territoriale plus fine, il est possible que le projet SEA ait une influence sur l’emploi local et sur le
chômage. A titre de comparaison, le chantier du Tunnel sous la Manche, qui a mobilisé « 26 800
années-hommes entre 1987 et 1994, avec, en pointe, plus de 5 600 personnes (juin 1991) […] a eu une
incidence très claire sur le taux de chômage dans la zone du Calaisis » (Burmeister, 1997). Etant donné
que l’essentiel du tracé de la LGV SEA est situé en Poitou-Charentes (carte 1, p.6) et sachant
notamment que la stratégie du constructeur a été de recruter des personnels locaux dont des
demandeurs d’emploi, nous cherchons à travers cette étude à apporter des éléments de réponse à la
question suivante : observe-t-on un effet « LGV SEA » sur le taux de chômage de Poitou-Charentes
et sur celui des zones d’emploi qui composent la région ? Avant d’exposer la démarche analytique
que nous avons retenue pour répondre à cette problématique, il nous semble nécessaire de rappeler
le contexte économique de la région Poitou-Charentes.
Avec une population active de 792 628 personnes en 2010, la région Poitou-Charentes représente 2,7%
des actifs français, se plaçant au 15ème
rang des régions françaises (RP, Insee). Il s’agit d’une région
rurale où « seulement 55 % des habitants résident dans une unité urbaine (73 % en moyenne en
province) » (Insee Poitou-Charentes, 2014). 89% des actifs régionaux sont occupés principalement
dans 4 secteurs d’activités (CLAP, Insee) : santé humaine et action sociale (16% des emplois), industrie
manufacturière (15%), commerce (14%) et administration publique (10%).
Même s’ils ne pèsent pas parmi les plus importants secteurs d’activités de Poitou-Charentes, les
secteurs des industries extractives (0,2% des emplois) et de l’agriculture, sylviculture et pêche (2,4%)
sont spécifiques6
à la région. En d’autres termes, ces secteurs sont surreprésentés dans l’économie
régionale comparativement à leur poids dans l’économie nationale. Ainsi, la part du secteur des
industries extractives dans l’emploi est 2,2 fois plus élevée régionalement que nationalement. Le
secteur de l’agriculture, sylviculture et pêche pèse quant à lui 2,4 fois plus dans l’économie régionale
que dans l’économie nationale. A une échelle plus fine, les secteurs spécifiques de la région sont
l’agriculture, l’agro-alimentaire avec la production de lait et de cognac en particulier, les industries de
biens d’équipement pour l’aéronautique et le ferroviaire, et les activités financières et immobilières
avec les mutuelles à Niort (Insee Poitou-Charentes, 2014). Fleuron de l’économie régionale dans le
monde, le cognac est le produit régional le plus exporté.
Parmi les cinq principaux secteurs d’activités impactés par la construction de la LGV SEA Tours-
Bordeaux, l’industrie manufacturière, le commerce et les industries extractives ont une place
particulière dans l’économie régionale comme nous venons de le souligner. Les deux autres secteurs
que sont la construction et les activités scientifiques et techniques représentent quant à eux
respectivement 7% et 3% des emplois de la région. La construction occupe une place similaire dans
l’économie régionale et dans l’économie nationale, tandis que le secteur des activités scientifiques et
6
La spécificité sectorielle permet de désigner les secteurs dont le poids dans l’économie locale est supérieur à
leur poids dans l’économie nationale (ou du territoire de référence).
6. 6
techniques est sous-représenté dans le tissu économique régional comparativement à la place qu’il
occupe dans l’économie national.
L’identité économique de la région Poitou-Charentes ainsi résumée, nous concluons cette introduction
par une présentation des différentes parties de ce rapport. Dans une première partie, nous posons le
cadre analytique dans lequel nous nous inscrivons, ainsi que le périmètre géographique de notre
étude. Dans une seconde partie, nous cherchons à savoir si la construction de la LGV SEA Tours-
Bordeaux s’est accompagnée, en Poitou-Charentes, d’une variation du taux de chômage et de l’emploi
salarié privé. Nous effectuons l’analyse à trois niveaux territoriaux (région, zones d’emploi, groupes de
zones d’emploi), en distinguant l’avant-projet SEA et l’après-projet SEA. Enfin, dans une troisième
partie nous estimons l’évolution du taux et de la croissance du chômage qu’aurait connu Poitou-
Charentes si la construction de la LGV SEA n’avait pas eu lieu. Puis nous confrontons les résultats
obtenus au taux de chômage et au taux de croissance annuel moyen du chômage réellement observés.
Nous nous prononçons alors sur l’effet du projet SEA sur le taux de chômage de la région Poitou-
Charentes et sur celui des zones d’emploi qui composent la région.
Carte 1 : Les zones d’emploi de Poitou-Charentes et la LGV SEA
7. 7
1. Données et méthode
En Poitou-Charentes, Pôle Emploi est chargé d’enregistrer et de suivre l’appariement entre les offres
d’emploi liées au projet LGV SEA et les demandeurs d’emploi. Pôle Emploi utilise le terme de mise en
relation positive pour qualifier cet appariement. Autrement dit, les mises en relations positives
correspondent aux placements de demandeurs d’emploi sur le projet LGV SEA après que des offres
directes et indirectes aient été formulées. Pôle Emploi ayant un rôle de guichet unique pour les
recrutements du projet LGV SEA, nous considérons que la comptabilisation de ces mises en relation
positives (MER +) traduit le volume de recrutement de demandeurs d’emploi directement ou
indirectement liés à ce projet. A partir des données territoriales sur les MER + cumulées depuis août
2011 jusqu’à juin 2014 en Poitou-Charentes (soit environ 3 ans), nous avons pu identifier pour chaque
zone d’emploi7
le nombre de MER+ (tableau 1).
Tableau 1 : Mises en relation positives réalisées par Pôle Emploi dans le cadre de l’opération nationale LGV SEA
Territoire
MER +
de 08/2011 à 06/2014
En %
Zones d’emploi « tracé LGV SEA » 4327 96.5%
Angoulême 1642 36.6%
Poitiers 1185 26.4%
Niort 421 9.4%
Jonzac - Barbezieux-Saint-Hilaire 364 8.1%
Châtellerault 325 7.2%
Cognac 198 4.4%
Thouars – Loudun 108 2.4%
Saintes - Saint-Jean-d'Angély 84 1.9%
Zones d’emploi «hors tracé LGV SEA » 160 3.6%
Parthenay 50 1.1%
La Rochelle 30 0.7%
Rochefort 32 0.7%
Royan 32 0.7%
Bressuire 16 0.4%
Poitou-Charentes 4486 100.0%
Source : Pôle Emploi, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Au niveau de la région, 4 486 appariements entre offres d’emploi « LGV SEA » et demandes d’emploi
ont été recensées sur les trois premières années de construction de la ligne. On remarque que huit
zones d’emploi sont davantage impactées par le chantier LGV SEA : Angoulême, Poitiers, Niort, Jonzac-
Barbezieux, Châtellerault, Cognac, Thouars-Loudun, Saintes-Saint-Jean-d’Angély (carte 2, p.8). Nous
regroupons ces zones d’emploi sous les termes de zones d’emploi « tracé LGV SEA ». Réciproquement,
7
La zone d’emploi est le territoire de référence pour l’analyse des marchés locaux du travail. En effet, comme le
souligne l’INSEE, « une zone d'emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs
résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre
nécessaire pour occuper les emplois offerts ».
8. 8
les cinq zones d’emploi restantes (Bressuire, Royan, Rochefort, La Rochelle, Parthenay) appartiennent
au groupe des zones d’emploi « hors tracé LGV SEA ». Compte tenu des données dont nous disposons,
nous avons fait le choix de retenir trois niveaux territoriaux pour effectuer l’analyse de l’effet du
chantier LGV SEA sur le taux de chômage en Poitou-Charentes : région, zone d’emploi et groupes de
zones d’emploi.
Carte 2 : Répartition des mises en relation positives (MER +) par zone d’emploi
D’un point de vue méthodologique, nous proposons une étude en deux étapes. Dans un premier
temps, nous effectuons une comparaison du taux de chômage et de sa croissance à différents niveaux
territoriaux. Il s’agit de répondre à la question suivante : observe-t-on des disparités en termes de
taux de chômage et de taux de croissance annuel moyen du chômage entre les territoires concernés
par le chantier LGV SEA et les autres ? Dans un second temps, nous mobilisons une méthode de calcul
nous permettant d’isoler l’effet « LGV SEA » sur le taux de chômage et de l’estimer. Nous répondons
alors aux deux questions suivantes : quelle aurait été l’évolution du taux de chômage en Poitou-
Charentes si la construction de la LGV SEA n’avait pas eu lieu ? Dans quelle proportion le chantier
LGV SEA influence-t-il le taux de chômage régional et infrarégional ?
a) Une analyse descriptive du taux de chômage et de sa croissance
A partir de la base de données de l’INSEE « Taux de chômage localisés par zone d'emploi, en moyenne
trimestrielle, en France métropolitaine et dans les Dom (hors Mayotte) » (Encadré 1, p.9), nous avons
recensé les taux de chômage de Poitou-Charentes et de ses zones d’emploi sur la période allant du
9. 9
premier trimestre 2003 au deuxième trimestre 2014. Nous avons comparé l’évolution des taux de
chômage entre différents territoires et différentes échelles territoriales afin de distinguer les
tendances structurelles à l’œuvre des tendances spécifiques aux territoires. Afin d’approfondir
l’analyse, nous avons calculé le taux de croissance annuel moyen (TCAM) du chômage sur les territoires
d’étude avant le chantier LGV SEA sur longue période (2003 – 2011) et après le chantier LGV SEA (2011
– 2014). Le taux de croissance annuel moyen du chômage permet de calculer le rythme moyen du
chômage au cours d’une période donnée. Il donne donc une tendance des fluctuations du chômage et
permet de comparer des périodes d’amplitude différente (ici 8 ans et 3,5 ans), ce que ne permettent
pas les taux de croissance globaux du chômage. Mathématiquement, il s’exprime de la manière
suivante :
𝑇𝐶𝐴𝑀 = ( √
𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒
𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒
𝑛
− 1) × 100
Comparer les TCAM du chômage sur des temporalités et des territoires différents permet de repérer
si l’on observe des continuités ou des discontinuités de croissance (ou décroissance) du chômage
concomitantes avec le début de la construction de la LGV SEA. Une fois ces continuités ou
discontinuités identifiées, nous proposons de mesurer l’effet du chantier LGV SEA sur celle-ci en
estimant le taux de chômage et le TCAM du chômage si le chantier LGV SEA n’avait pas eu lieu.
Auparavant, nous proposons d’observer l’évolution de l’emploi salarié privé en région Poitou-
Charentes (Base de données Sequoia - Acoss, 2014) afin de vérifier s’il existe un lien avec l’évolution
du taux de chômage (Encadré 1). En particulier, nous nous concentrons sur l’évolution de l’emploi
salarié privée dans le secteur du BTP, lequel est le plus concerné par la construction de la LGV SEA.
Encadré 1 : Statistiques régionales et évaluation de l’effet des grands chantiers d’infrastructures sur les marchés locaux
du travail : quelques limites méthodologiques
Le taux de chômage localisé calculé par l’Insee à différentes échelles territoriales tient compte au
numérateur « du nombre de chômeurs national ventilé aux différents niveaux géographiques à partir de la
structure des DEFM » (Insee, 2014) et au dénominateur du nombre d’actifs estimé. Ce nombre d’actifs est
calculé par somme du nombre de demandeurs d’emploi et du nombre de personnes en emploi. Pour
estimer le nombre de personne en emploi, l’Insee prend comme référence le lieu de résidence et non le
lieu de travail. Appliquée au cas d’un grand chantier d’infrastructure de transport, cette méthodologie
implique que les personnels en déplacement ne sont pas comptabilisés dans les statistiques des régions où
ont lieux les travaux. En creux, les statistiques régionales permettent de mesurer l’impact d’un grand
chantier d’infrastructure sur l’emploi d’un territoire en étudiant uniquement son effet sur la population
résidant en région.
L’emploi salarié privé est estimé à partir des déclarations sociales des entreprises (Acoss, 2014). La
localisation des emplois prise en compte est celle de l'établissement qui verse les salaires. Dans le cas d’un
grand chantier d’infrastructure, si l’établissement qui verse les salaires est localisé ailleurs que dans la
région traversée, alors l’emploi généré par la construction est comptabilisé en dehors de cette région. Or,
comme c’est le cas sur le projet SEA, les établissements qui versent les salaires dans le cadre de grands
chantiers sont principalement situés hors de la région où ont lieu les travaux. L’emploi salarié privé,
notamment dans le secteur du BTP, est donc sous-évalué dans les régions où ont lieu les grands chantiers
d’infrastructure de transport.
Ces méthodes présentent l’avantage de ne pas fausser artificiellement la situation du marché du travail
dans les régions traversées. En revanche, elles ont pour inconvénient d’ignorer le volume d’activités généré
localement lors d’un grand chantier.
10. 10
b) Une mesure de l’effet « chantier LGV SEA » sur le chômage picto-charentais
Afin d’estimer l’effet d’un choc de demande sur un territoire, il est parfois possible de recourir à une
expérience contrôlée (Wasmer, 2010). Il s’agit dès lors de comparer le résultat du territoire depuis le
choc de demande à celui d’un autre territoire n’ayant pas bénéficié de ce choc. Cette méthode
nécessite au préalable la définition d’un groupe de traitement (territoire cible) et d’un groupe de
contrôle (territoire comparable) ayant les mêmes caractéristiques. Le groupe de contrôle (ou
contrefactuel) est alors un ensemble géographique comparable au territoire étudié. Cette méthode
présente une limite considérable dans sa mise en œuvre puisqu’aucun territoire n’est totalement
comparable à un autre. De plus le niveau de comparabilité diminue rapidement avec l’introduction de
variables de contrôle supplémentaires.
Afin de contourner cette limite, nous avons fait le choix d’estimer l’effet du chantier LGV SEA (choc de
demande) sur le chômage de Poitou-Charentes et de ses zones d’emploi, en comparant le taux de
chômage et le TCAM du chômage réellement observés à ceux que l’on aurait obtenu sans le chantier.
En effet, les données dont nous disposons, notamment celles de Pôle Emploi, nous permettent
d’estimer le taux de chômage des territoires d’études si le chantier n’avait pas eu lieu.
Mathématiquement l’effet 𝐸 du chantier LGV SEA sur le taux de chômage (ou le TCAM du chômage)
du territoire d’étude entre l’avant et l’après chantier LGV SEA s’exprime de la manière suivante :
(1) 𝐸 = (𝑌1 − 𝑍1)
Où :
𝑌1 est le taux de chômage (ou le TCAM du chômage) réellement observé sur le territoire,
𝑍1 est le taux de chômage (ou le TCAM du chômage) théorique pour ce même territoire si le chantier
LGV SEA n’avait pas eu lieu.
Le résultat de 𝐸 s’interprète de la manière suivante : le chantier LGV SEA a généré une augmentation
(si 𝐸 > 0) ou une diminution (si 𝐸 < 0) du taux de chômage (ou du TCAM du chômage) de |𝐸| points
de pourcentage sur le territoire d’étude entre l’avant et l’après chantier.
Par ailleurs, on peut estimer la part 𝑃 de l’effet chantier dans l’augmentation ou la baisse du taux de
chômage (ou du taux de croissance annuel moyen du chômage) du territoire d’étude sur la période
2011-2014 de la manière suivante :
(2) 𝑃 =
𝑌1− 𝑍1
𝑍1
Le résultat de 𝑃 s’interprète de la manière suivante : le chantier LGV SEA a généré une augmentation
(si 𝑃 > 0) ou une diminution (si 𝑃 < 0) de |𝑃| (en pourcentage) du taux de chômage (ou du taux de
croissance annuel moyen du chômage) sur la période 2011-2014 sur le territoire d’étude.
11. 11
2. Comment s’est comporté le marché du régional du travail
pendant la construction de la LGV SEA ?
a) Construction de la LGV SEA et variation du taux de chômage
Historiquement, le taux de chômage de Poitou-Charentes est légèrement inférieur et fortement
corrélé au taux de chômage national, ce qui traduit l’importance des effets structurels globaux sur le
marché du travail régional. En 2003, 7,5% des actifs picto-charentais étaient au chômage contre 8,0%
des actifs français. Très proches en 2009, suite à la crise financière mondiale, les deux taux se sont à
nouveau éloignés jusqu’au second trimestre 2013. A cette date, au plus fort de l’activité sur le projet
SEA, le taux de chômage régional a atteint 9,5% contre 9,9% au niveau national. Suivant la tendance
nationale, le taux de chômage de Poitou-Charentes a ensuite décrut jusqu’au second trimestre 2014,
de façon plus marquée en région. A la lecture du graphique 2, on observe que la mise en travaux de la
LGV SEA en 2011 ne s’est pas accompagnée d’une baisse immédiate du taux de chômage régional, ni
d’une augmentation importante de l’écart entre le taux de chômage de Poitou-Charentes et celui de
la France. Toutefois, à partir du pic d’activité sur le projet SEA, la décroissance du chômage apparaît
plus marquée en Poitou-Charentes qu’en France. Il semble donc que le projet SEA a eu un impact sur
le chômage régional, bien qu’il soit difficilement mesurable à la lecture du graphique 2. Pour s’en
rendre compte, nous focalisons l’analyse de l’évolution du chômage à une échelle infrarégionale
(Graphique 3, p.12).
Graphique 2 : Evolution du taux de chômage en France métropolitaine et en Poitou-Charentes entre 2003 et 2013
Source : Insee, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
En 2010, on recensait 560 296 actifs au sein du groupe des zones d’emploi « tracé LGV SEA » (source
Insee) tandis que le groupe des zones d’emploi « hors tracé LGV SEA » en dénombrait 232 332.
Historiquement, le taux de chômage a toujours été supérieur dans le groupe des zones d’emploi « hors
12. 12
tracé LGV SEA » (Graphique 3). Malgré leur différence de niveaux, les taux de chômage de ces deux
groupes de zones d’emploi ont suivi l’évolution structurelle du chômage en France. Contrairement à
ce que nous observons sur le graphique 2, nous remarquons, sur le graphique 3, que l’écart de taux de
chômage entre les zones d’emplois du « tracé LGV SEA » et les zones d’emplois « hors tracé LGV SEA »
s’est accru sensiblement entre le début du chantier en 2011 et juin 2014. Se pose alors la question
suivante : est-ce que ce plus faible accroissement du chômage dans les zones d’emploi du « tracé LGV
SEA » est lié au chantier LGV SEA ou correspond-il tout simplement à la dynamique de long terme du
chômage dans ces zones d’emploi ?
Graphique 3 : Evolution du taux de chômage entre 2003 et 2013 dans les zones d’emplois de Poitou-Charentes selon
qu’elle bénéficie du projet SEA en termes d’emploi
Source : Insee, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Afin de caractériser la dynamique de long terme du chômage avant le chantier, nous calculons le taux
de croissance annuel moyen (TCAM) du chômage sur la période allant du premier trimestre 2003 au
premier trimestre 2011. Nous comparons ensuite ce TCAM du chômage d’avant chantier au TCAM du
chômage d’après chantier sur une période allant du premier trimestre 2011 au second trimestre 2014.
13. 13
Tableau 2 : Evolution du taux de chômage et de sa croissance en Poitou-Charentes et en France
métropolitaine entre 2003 et 2014
Taux de chômage (en %) Taux de croissance annuel moyen du chômage
(en %)
T1 - 2003 T1 - 2011 T2 – 2014 (1) T1 2003 – T1 2011 (2) T1 2011 – T2 2014 (2) – (1)
France
métropolitaine
8.0 8.7 9.7 1.05 3.40 2.35
Poitou-Charentes 7.5 8.3 9.2 1.27 3.22 1.94
Dont Zones d’emploi
« tracé LGV SEA »
7.0 8.0 8.8 1.69 2.68 0.99
Jonzac - Barbezieux-
Saint-Hilaire
7.8 8.6 9.0 1.23 1.41 0.18
Angoulême 8.1 9.1 10.3 1.47 3.88 2.42
Châtellerault 7.8 9.2 9.8 2.08 1.96 -0.12
Poitiers 6.2 7.3 7.7 2.06 1.65 -0.41
Cognac 6.9 8.0 8.7 1.87 2.61 0.75
Niort 6.2 6.7 7.5 0.97 3.53 2.56
Thouars – Loudun 6.7 7.3 8.3 1.08 4.03 2.95
Saintes - Saint-Jean-
d'Angély
7.9 9.7 10.2 2.60 1.56 -1.04
Dont Zones d’emploi «
hors tracé LGV SEA »
8.8 9.0 10.1 0.31 3.71 3.39
Rochefort 9.9 10.7 11.8 0.98 3.06 2.08
Royan 9.7 10.4 11.4 0.87 2.87 1.99
La Rochelle 9.3 9.1 10.3 -0.27 3.88 4.16
Parthenay 6.4 7.0 8.1 1.13 4.59 3.47
Bressuire 5.7 5.8 6.9 0.22 5.49 5.27
Source : Insee, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Sur la période d’avant chantier (2003 à 2011), le taux de chômage a augmenté davantage en Poitou-
Charentes qu’en moyenne en France métropolitaine (tableau 2). Sur cette période, le taux de
croissance annuel moyen du chômage a été de 0,2 point supérieur en Poitou-Charentes au taux de
croissance annuel moyen national. Cet écart de taux de croissance annuel s’est inversé après le début
du chantier SEA sur la période 2011 – 2014. Le taux de croissance annuel moyen du chômage en Poitou-
Charentes est alors devenu de 0,2 point de pourcentage inférieur au taux de croissance annuel moyen
du chômage national. Au sein de la région Poitou-Charentes, nous observons également une inversion
de l’écart de TCAM du chômage, entre les zones d’emploi du « tracé LGV SEA » et les zones d’emploi
« hors tracé LGV SEA ». Sur la période 2003 - 2011, le taux de croissance annuel moyen (TCAM) du
chômage a été de 1,38 point supérieur dans les zones d’emploi du « tracé LGV SEA » à celui des zones
d’emploi « hors tracé LGV SEA ». Cet écart de taux de croissance annuel s’inverse sur la période 2011-
2014. Il est de 2,40 point de pourcentage supérieur dans les zones d’emploi « hors tracé LGV SEA ».
L’écart entre le TCAM du chômage sur la période 2003 – 2011 et le TCAM du chômage sur la période
2011 – 2014 rend compte, pour chaque zone d’emploi, de cette inversion (carte 3, p.14). Alors que le
TCAM du chômage dans les zones d’emploi « tracé LGV SEA » a augmenté de 0,99 point de
pourcentage entre ces deux périodes, dans les zones d’emploi « hors tracé LGV SEA » on observe une
augmentation de 3,39 points de pourcentage.
14. 14
Carte 3 : Ecart entre le TCAM du chômage sur la période 2003 – 2011 et le TCAM du chômage sur la période 2011 - 2014
Deux hypothèses peuvent être émises pour expliquer ces tendances régionales. Premièrement, la crise
économique de 2008 a contribué au rattrapage du taux de chômage national par le taux de chômage
régional, notamment dans les zones d’emploi ayant un taux de chômage historiquement plus bas.
Deuxièmement, le chantier « LGV SEA » a contribué à ralentir la croissance du chômage de la région
Poitou-Charentes par rapport à la France, en particulier dans les zones d’emploi du « tracé LGV SEA ».
Il s’avère que ces deux hypothèses sont liées puisque les zones d’emploi ayant les taux de chômage
historiquement les plus bas sont également celles qui ont davantage bénéficié du projet LGV SEA
(graphique 4 ; cartes 4 et 5, p.15).
Graphique 4 : Corrélation entre le TCAM du chômage avant le début du chantier LGV SEA et le TCAM du chômage après
le début chantier LGV SEA
Source : Insee, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
15. 15
Carte 4 : Taux de chômage localisée au 1er trimestre 2011 et MER + dans le cadre du projet LGV SEA
Carte 5 : Taux de chômage localisée au 2ème trimestre 2014 et MER + dans le cadre du projet LGV SEA
16. 16
a) Construction de la LGV SEA et variation de l’emploi salarié privé
Par construction, le taux de chômage 𝑢 d’un territoire est le rapport entre le nombre d’actifs au
chômage 𝑐 et l’ensemble des actifs 𝑎 du territoire, avec 𝑎 la somme du nombre d’actifs occupés 𝑤 et
du nombre d’actifs au chômage 𝑐. Mathématiquement, le taux de chômage s’écrit donc de la manière
suivante :
𝑢 =
𝑐
𝑎
=
𝑐
(𝑐 + 𝑤)
Partant de cette écriture mathématique du taux de chômage, on comprend rapidement qu’une baisse
(une hausse) du taux de chômage sur un territoire peut être le résultat de deux phénomènes
indépendants ou simultanés :
une diminution (une augmentation) du nombre d’actifs au chômage 𝑐.
une augmentation (une diminution) du nombre d’actifs occupés 𝑤.
Dans une économie totalement fermée où le renouvellement des générations est équilibré, le nombre
d’actifs est constant. Ainsi, une diminution (augmentation) du nombre d’actifs au chômage 𝑐 est
compensée par une augmentation (diminution) du même nombre des actifs occupés 𝑤, générant une
baisse (augmentation) du taux de chômage 𝑢.
Dans une économie ouverte où le renouvellement des générations n’est pas à l’équilibre, le solde
naturelle d’un territoire et le solde migratoire impactent, tout comme la variation du nombre
d’emplois sur le territoire, le taux de chômage puisqu’ils contribuent à faire varier le nombre d’actifs,
à la fois occupés et au chômage.
Par exemple, si le nombre de chômeurs 𝑐 tend vers zéro suite à une migration massive des chômeurs
vers une autre région et que le nombre d’actifs occupés 𝑤 reste constant alors le taux de chômage
tendra également vers zéro. Dans ce cas, la baisse du chômage ne sera pas liée à une augmentation de
l’emploi dans la région mais à un phénomène migratoire.
Cet exemple et la décomposition mathématique du taux de chômage soulignent la nécessité, lorsque
l’on étudie la question de l’évolution du taux de chômage sur un territoire, de mettre en perspective
l’évolution du nombre d’actifs occupés et l’évolution du nombre d’actifs au chômage.
Afin de compléter notre analyse de l’effet de la construction de la LGV SEA sur le taux de chômage de
Poitou-Charentes, nous avons souhaité étudier l’évolution du nombre d’actifs occupés et au chômage
dans la région entre 2003 et 2014. Les dernières données actualisées de l’Insee sur ces variables datant
de 2011, nous n’avons pas pu réaliser cette analyse. Toutefois, nous avons fait le choix d’étudier
l’évolution de l’emploi salarié privé, en particulier dans le secteur du BTP, à partir des données
collectées par l’Urssaf et capitalisées par Acoss Stat dans la base de données « Sequoia » (Acoss, 2014).
Notre hypothèse de départ est que l’évolution de l’emploi salarié privé en Poitou-Charentes a suivi
celle du taux de chômage. Autrement dit, lorsque le taux de chômage augmente en Poitou-Charentes,
on observe une diminution de l’emploi salarié privé, tandis que lorsqu’il diminue l’emploi salarié privé
augmente. Le graphique 5 nous permet de tester cette hypothèse.
17. 17
Graphique 5 : Evolution du taux de chômage et du nombre d’emplois salariés privés en Poitou-Charentes
(Base 100 au T2 2009)
Source : Acoss Stat et Insee, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
L’évolution du taux de chômage et de l’emploi salarié privé en Poitou-Charentes sont globalement
conforment à l’hypothèse que nous avons faites. Au début de la construction de la LGV SEA au premier
semestre 2011, le taux de chômage régional était à son minimum et l’emploi salarié privé à son
maximum. Inversement alors que le taux de chômage régional était à son maximum au moment du pic
d’activités sur le projet SEA, l’emploi salarié privé était lui à son minimum. Ainsi, l’augmentation du
chômage en région Poitou-Charentes s’accompagne d’une baisse de l’emploi salarié, et
réciproquement. Seule exception, la légère baisse du chômage observée fin 2013 ne s’est pas
accompagnée d’une croissance de l’emploi salarié privé. Il faut également souligner que les cycles de
l’emploi salarié privé sont liés aux emplois saisonniers, nombreux en Poitou-Charentes, du fait de la
façade littorale8
. Alors que le taux de chômage régional a suivi l’évolution structurelle du taux de
chômage national sur la période 2003 – 2014, en est-il de même pour l’emploi salarié privé ?
Graphique 6 : Evolution du nombre d’emplois salariés privés (Base 100 au T2-2009)
Source : Acoss Stat, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Sur la période 2009 – 2014, nous observons une évolution tendancielle de l’emploi salarié privé
similaire en Poitou-Charentes et en France. L’évolution de l’emploi salarié privé en région et en France
prend la forme d’une légère courbe en cloche dont le sommet est atteint en 2011, avant le début de
8
Les données de l’Insee sur le taux de chômage localisé que nous utilisons dans ce rapport sont « désaisonnalisée
(corrigée des variations saisonnières) » (Insee, 2014). C’est pourquoi nous n’observons pas les mêmes cycles que
pour l’emploi salarié privé.
Début SEA Pic d’activités SEA Début redéploiement
Début SEA
Pic d’activités SEA Début redéploiement
18. 18
la construction de la LGV SEA. La différence la plus marquée concerne la saisonnalité des emplois, qui
est plus forte en Poitou-Charentes qu’en France. Depuis le début du projet SEA, l’emploi salarié privé
chute plus vite en Poitou-Charentes qu’en France. Il semble donc que la construction de la LGV SEA n’a
pas permis d’inverser cette dynamique de perte d’emplois observée en région Poitou-Charentes. Avant
d’étudier plus en détails, la situation de l’emploi salarié privé dans le secteur du BTP, nous proposons
de distinguer l’évolution de l’emploi salarié dans les zones d’emplois du « tracé LGV SEA » et dans les
zones d’emploi « hors tracé LGV SEA ».
Graphique 7 : Evolution du nombre d’emplois salariés privés en Poitou-Charentes (Base 100 au T2-2009)
Source : Acoss Stat, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Visuellement, nous n’observons pas de différences particulières dans la dynamique de l’emploi salarié
privé entre 2009 et 2014 entre les deux groupes de zones d’emploi étudiés. Il faut toutefois noter que
l’évolution de l’emploi est beaucoup plus impactée par les activités saisonnières pour les zones
d’emploi « hors tracé LGV SEA » que pour les zones d’emploi du « tracé LGV SEA ». Ce résultat est lié
au fait que les zones d’emplois « hors tracé LGV SEA » sont principalement situées sur le littoral.
Lorsque l’on prend comme référence le deuxième trimestre de chaque année afin de gommer l’effet
saisonnier, la croissance de l’emploi se différencie entre les deux groupes de zones d’emploi. On
remarque que le taux de croissance annuel moyen de l’emploi était supérieur dans les zones d’emploi
« hors tracé » LGV SEA jusqu’à ce commence la construction de la ligne en 2011. Ainsi entre le 2ème
trimestre 2009 et le 2ème
trimestre 2011, le TCAM de l’emploi dans le groupe des zones d’emploi « hors
tracé LGV SEA » était de 1,1% contre 0,4% dans le groupe des zones d’emploi du « tracé LGV SEA ». Du
début des travaux (2ème
trimestre 2011) jusqu’au 2ème
trimestre 2014, le TCAM de l’emploi est devenu
négatif pour les deux groupes de zones d’emploi : -0,6% pour le groupe des zones d’emploi « hors tracé
LGV SEA » et -0,5% pour le groupe des zones d’emploi du « tracé LGV SEA ». Comme pour le taux de
chômage mais dans une moindre mesure, la construction de la LGV SEA s’est accompagnée d’une
inversion du TCAM de l’emploi salarié privé entre les zones d’emploi du « tracé LGV SEA » et les zones
d’emploi « hors tracé LGV SEA », sans pour autant éviter une baisse de l’emploi salarié privé dans ces
deux groupes de zones d’emploi.
Bien que proche de la dynamique nationale, l’évolution de l’emploi salarié privé en région Poitou-
Charentes semble plus dégradée, notamment depuis 2013. La présence d’un chantier d’envergure
extraordinaire, comme l’est la construction de la LGV SEA, ne semble pas avoir permis d’insuffler une
dynamique à l’ensemble de la région. Pour analyser plus finement l’effet de la construction de la LGV
SEA sur l’emploi régional, nous proposons de centrer l’analyse sur le secteur du BTP (graphique 8,
p.19).
Début SEA Pic d’activités SEA Début redéploiement
19. 19
Graphique 8 : Evolution du nombre d’emplois salariés privés dans le BTP (Base 100 au T2 – 2009)
Source : Acoss Stat, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Depuis 2009, on observe une baisse continue de l’emploi salarié privé dans le secteur du BTP, à la fois
en France et en Poitou-Charentes. Paradoxalement, la dégradation de l’emploi est plus forte en Poitou-
Charentes qu’en France quand bien même on recense en région la construction de la LGV SEA. Qu’ils
aient été créés ou maintenus, il semble que les emplois générés par la construction de la LGV SEA
Tours-Bordeaux ont permis de limiter la chute importante de l’emploi salarié privé dans le secteur des
BTP sans pour autant rendre cette dégradation moins forte qu’en France. On peut donc faire
l’hypothèse que malgré la construction de la LGV SEA, la situation du BTP en région Poitou-Charentes
est déplorable. En portant l’analyse à l’échelle départementale9
(graphique 9), on remarque que les
départements de la Vienne et de Charente sont ceux qui ont connu la baisse la moins élevée de l’emploi
salarié privé dans le BTP. Ce résultat semble augurer l’effet de la construction de la LGV SEA Tours-
Bordeaux puisqu’elle se concentre principalement dans ces deux départements.
Graphique 9 : Evolution du nombre d’emplois salariés privés dans le BTP au sein des départements de Poitou-Charentes
(Base 100 au T2 – 2009)
Source : Acoss Stat, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
9
Idéalement, nous aurions souhaité mener l’analyse sur la variation de l’emploi salarié privé au niveau des zones
d’emploi. Cette information n’étant pas disponible dans la base Sequoia, nous avons fait le choix de retenir le
département, comme niveau territorial de l’analyse.
Début SEA Pic d’activités SEA Début redéploiement
Début SEA Pic d’activités SEA Début redéploiement
20. 20
Dans le secteur du BTP, lorsque la situation économique est difficile, les entreprises ont tendances à
adopter comme principe de gestion des ressources humaines la flexibilité externe. Ainsi, lorsque
l’activité augmente tandis que l’environnement économique reste incertain, les entreprises
privilégient le recours aux intérimaires (Quintin, 2007). Dans le cadre de la construction de la LGV SEA,
le recours à l’intérim est important, que ce soit pour le constructeur ou pour les sous-traitants et
fournisseurs. Une enquête que nous avons menée auprès de 101 entreprises sous-traitantes ou
fournisseuses indiquent que 15% des emplois maintenus ou créés grâce à la construction de la LGV
SEA sont des emplois intérimaires. L’emploi intérimaire est encore plus marqué chez le constructeur
de la ligne : au 30 juin 2013, 5241 emplois étaient recensés au sein du Sous-Groupement Infrastructure
du constructeur dont 28% en intérim. Parmi les intérimaires, 62% étaient domiciliés dans l’un des 6
départements traversés par la LGV SEA. L’emploi intérimaire profite donc pleinement de la présence
des grands chantiers d’infrastructure. Contrairement aux emplois permanents des entreprises de
travaux publics situées en dehors des régions traversées et déclarant leurs effectifs impliqués dans le
projet dans leur région d’implantation, les emplois intérimaires sont enregistrés au lieu d’implantation
des agences d’intérim et non du client de ces agences. Etant donné que lors de la construction d’un
grand projet d’infrastructure, les agences d’intérim mobilisées sont celles situées à proximité du
chantier, l’impact de ce dernier sur l’emploi régional est donc observable à travers les statistiques de
l’emploi salarié privé produite par Acoss Stat (graphique 10).
Graphique 10 : Evolution du nombre d’emplois salariés privés intérimaires en Poitou-Charentes et en France
(Base 100 au T2 – 2009)
Source : Acoss Stat, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
A l’échelle régionale comme à l’échelle nationale, l’emploi intérimaire a fortement augmenté depuis
2009. La crise économique de 2008 et le ralentissement de l’économie mondiale et nationale qui a
suivi ont accru la recherche de flexibilité des entreprises. Appliquée à la gestion de leurs ressources
humaines, cette recherche de flexibilité semble s’être traduite par un recours à l’emploi temporaire.
Malgré une dynamique structurelle similaire, la croissance de l’emploi salarié privé dans l’intérim a été
beaucoup plus marquée en Poitou-Charentes qu’en France depuis 2009. Suivant une courbe en cloche
à ces deux échelles territoriales, l’évolution de l’emploi intérimaire de Poitou-Charentes s’est dissociée
de la dynamique nationale à partir du 2ème
trimestre 2010. Fortement influencé par la saisonnalité des
activités, l’écart de croissance entre l’emploi intérimaire régional et national s’est accentué à partie du
début de la construction de la LGV SEA, notamment sur les périodes printanières et estivales. Alors
qu’à partir du deuxième trimestre 2011, l’emploi salarié privé dans l’intérim a décru en moyenne
Début SEA Pic d’activités SEA
Début redéploiement
21. 21
annuelle (TCAM) de 2% en Poitou-Charentes, cette décroissance a été deux fois plus marquée en
France (4,2%). Nous faisons alors l’hypothèse que la construction de la LGV SEA a eu un effet sur le
niveau de l’emploi salarié privé dans l’intérim en Poitou-Charentes. Une seconde hypothèse possible
serait que cette croissance de l’emploi intérimaire en Poitou-Charentes soit liée aux activités
saisonnières sur le littoral. Comme le montre le graphique 7 de la page 18, les zones d’emplois littorales
sont celles qui sont les plus concernées par la saisonnalité. Au niveau départemental, c’est donc la
Charente-Maritime qui est le plus concerné par la saisonnalité des emplois. Si cette seconde hypothèse
était valide, on observerait une augmentation de l’emploi intérimaire plus marquée en Charente-
Maritime que dans les autres départements. Or le graphique 11 nous indique que les deux
départements ayant connu la croissance de l’emploi intérimaire la plus forte sont la Charente et la
Vienne. Parallèlement, ces deux départements sont ceux de la région qui ont connu la plus faible
variation saisonnière de l’emploi salarié privé. Même si la construction de la LGV SEA n’ait pas la seule
cause de l’augmentation de l’emploi intérimaire en Poitou-Charentes, la situation géographique des
territoires les plus concernée par cette variation semble souligner son poids dans celle-ci.
Graphique 11 : Evolution du nombre d’emplois salariés privés intérimaires au sein des départements
de Poitou-Charentes (Base 100 au T2 – 2009)
Source : Acoss Stat, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Début SEA Pic d’activités SEA
Début redéploiement
22. 22
3. Quelle aurait été l’évolution du taux de chômage de Poitou-
Charentes si la construction de la LGV SEA n’avait pas eu lieu ?
a) Estimation de la population active occupée et de la population active au chômage si le chantier
LGV SEA n’avait pas eu lieu
Nous cherchons à estimer le taux de chômage (ou le TCAM du chômage) qu’aurait connu la région
Poitou-Charentes si le chantier LGV SEA n’avait pas eu lieu, toute chose égale par ailleurs. Pour faire
ce travail, nous nous appuyons, dans un premier temps, sur les données Pôle Emploi qui recensent les
mises en relations positives dans le cadre de l’opération nationale LGV SEA (cf. tableau 1, p.7). Ensuite,
à partir des données de l’Insee sur la population active par zone d’emploi en 2010, nous avons estimé
pour l’année 2014, le nombre d’actifs au chômage par zone d’emploi (carte 7, p.23), ainsi que le
nombre d’actifs occupés (carte 6). Ces estimations s’appuient sur le postulat que la population active
est restée constante à ces différentes périodes. De fait apparaissent plusieurs biais : nous ne prenons
pas en compte l’effet des migrations, l’effet des départs en retraite et des entrées dans la vie active.
Cela étant ces biais sont minimes puisque la répartition de la population active régionale par zone
d’emploi est restée constante dans le temps. La corrélation entre le poids de chaque zone d’emploi
dans la population active régionale en 1999 et en 2010 est de 99,8%.
Carte 6 : Population active occupée estimée pour l’année 2014
23. 23
Carte 7 : Population active au chômage estimée pour l’année 2014
Pour chaque zone d’emploi, nous avons ensuite estimé la population active occupée en 2014 et la
population active au chômage en 2014 si le chantier n’avait pas eu lieu (tableau 3, p.24). Nous faisons
l’hypothèse que les actifs au chômage recrutés pour travailler sur le chantier LGV SEA n’auraient pas
trouvé d’emploi sur cette période si le projet LGV SEA n’avait pas existé. Pour réaliser cette estimation,
nous avons simplement retiré de la population active occupée le nombre de MER+ sur la période et
nous avons ajouté ces MER+ à la population active au chômage, de sorte que la population active reste
constante dans le temps.
Un premier biais apparaît ici puisque nous ne savons pas dans quelle proportion certains demandeurs
d’emploi ont pu être comptabilisés en tant que MER + plusieurs fois au cours de la période 2011 – 2014
du fait de l’enchaînement de contrats de courte durée sur le projet LGV SEA. Pour réduire ce biais,
nous avons corrigé le nombre de MER+ à partir des données du constructeur de la LGV SEA (COSEA)
sur la durée des contrats des salariés. Nous montrons que 79,8% des personnels du constructeur
habitants en Poitou-Charentes ont un contrat qui court sur l’ensemble de la période 2011 - 2013. Dans
ce cas une MER+ est égale à un emploi et donc à un demandeur d’emploi. Les 20,2% restants ont une
durée moyenne de contrat représentant 27% de la période 2011 - 201310
. On peut donc considérer
que les personnes ayant bénéficié de ces contrats ont pu être comptabilisées en tant que MER+
plusieurs fois ou bien qu’une fois leur contrat terminé, elles sont redevenues demandeurs d’emploi et
10
Idéalement, nous aurions souhaité bénéficier des données sur l’emploi du constructeur sur la période 2011 –
2014 et non 2011 – 2013. Faute d’accès aux données pour l’année 2014, nous avons retenu la période 2011 –
2013 comme base de notre calcul. Aussi, nous pouvons considérer que la part des emplois permanents sur la
période que nous retenons (79,8%) est supérieure à celle que nous aurions obtenue sur la période 2011 – 2014.
L’estimation que nous faisons du nombre de MER + corrigées est donc une estimation haute.
24. 24
que des demandeurs d’emploi ont profité d’une MER+ pour travailler à leur tour sur le chantier SEA.
Comme nous raisonnons à population active constante, nous obtenons donc le nombre de MER+corrigé
suivant :
𝑀𝐸𝑅+𝑐𝑜𝑟𝑟𝑖𝑔é = 𝑀𝐸𝑅+ × (0.798 + 0.202 × 0.27)
Un autre biais réside dans le fait que le surcroît d’activités engendré par le chantier pour la sphère
induite (restauration, commerces, etc.) n’est pas identifié par Pôle Emploi. Une étude réalisée par
l’Interconsulaire de Charente réalisée auprès d’entreprises de la sphère induite indique que très peu
d’entre elles ont recruté pour faire face à l’activité induite par le chantier LGV SEA, ce qui tend à
relativiser ce biais (Charpentier, 2013). Toutefois, on peut également penser que certaines de ces
entreprises de la sphère induite auraient licencié des salariés si le chantier LGV SEA n’avait pas eu lieu.
Il convient donc de préciser que notre étude évalue l’effet de l’activité directe et indirecte du chantier
sur le taux de chômage en Poitou-Charentes et exclut l’effet de l’activité induite.
Tableau 3 : Population active occupée et population active au chômage estimées pour l’année 2014 si le chantier LGV SEA
n’avait pas eu lieu
Territoire
Pop active occupée 2014
corrigée de l'effet SEA
Pop chômage 2014
corrigée de l'effet SEA
Zones d’emploi « tracé LGV SEA » 502 907 57 389
Jonzac - Barbezieux-Saint-Hilaire 25 563 2 804
Angoulême 108 896 13 765
Cognac 33 818 3 372
Saintes - Saint-Jean-d'Angély 47 179 5 423
Poitiers 139 019 12482
Niort 95 043 8 020
Thouars - Loudun 26 484 2 478
Châtellerault 32 203 3 747
Zones d’emploi «hors tracé LGV SEA » 206 057 26 275
Royan 29 339 3 800
Rochefort 41 275 5 547
La Rochelle 94 292 10 850
Parthenay 13 166 1 198
Bressuire 30 587 2 279
Poitou-Charentes 716 865 75 764
Source : Insee et Pôle Emploi, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
b) L’effet du chantier LGV SEA sur le taux de chômage régional et infrarégional
A partir des estimations précédentes sur les actifs occupés et au chômage, nous avons calculé le taux
de chômage pour le deuxième trimestre de l’année 2014 corrigé de l’effet chantier LGV SEA pour
chaque territoire d’étude (région, zone d’emploi, groupe de zones d’emploi). Nous avons ensuite
confronté ce taux de chômage corrigé au taux de chômage réellement obtenu (Tableau 4, p.25).
25. 25
Tableau 4 : Taux de chômage au deuxième trimestre 2014 avec et sans la prise en compte de l’effet chantier LGV SEA
Territoire
Taux de
chômage réel
T2-2014 (en %)
(𝑌1)
Taux de chômage T2-
2014 corrigée de l'effet
SEA (en %)
(𝑍1)
𝐸 = (𝑌1 − 𝑍1) 𝑃
Poitou-Charentes 9.2 9.6 -0.4 -4.1%
Dont Zones d’emploi « tracé
LGV SEA »
8.8 9.3 -0.5 -5.7%
Jonzac - Barbezieux-Saint-Hilaire 9.0 9.9 -0.9 -9.0%
Angoulême 10.3 11.2 -0.9 -8.2%
Châtellerault 9.8 10.4 -0.6 -6.0%
Poitiers 7.7 8.2 -0.5 -6.5%
Cognac 8.7 9.1 -0.4 -4.0%
Niort 7.5 7.8 -0.3 -3.6%
Thouars - Loudun 8.3 8.6 -0.3 -3.0%
Saintes - Saint-Jean-d'Angély 10.2 10.3 -0.1 -1.1%
Dont Zones d’emploi « hors
tracé LGV SEA »
10.1 10.2 0.0 -0.5%
Rochefort 11.8 11.8 0.0 -0.4%
Royan 11.4 11.5 -0.1 -0.6%
La Rochelle 10.3 10.3 0.0 -0.2%
Parthenay 8.1 8.3 -0.2 -2.9%
Bressuire 6.9 6.9 0.0 -0.5%
Source : Insee, Pôle Emploi, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Le premier résultat important qui ressort de cette analyse est que l’on observe un effet positif du
chantier LGV SEA puisqu’il diminue de 0,4 points de pourcentage (ou de 4,1%) le taux de chômage
qu’aurait connu la région, toute chose égale par ailleurs, sans la construction de la LGV SEA Tours-
Bordeaux (graphique 12). Si la région Poitou-Charentes n’avait pas bénéficié de l’activité générée par
le projet LGV SEA, son taux de chômage (9,6%) aurait égalé le taux de chômage national en 2014 (9,7%).
Graphique 12 : Taux de chômage de Poitou-Charentes avec et sans le chantier SEA
Source : Insee, Pôle Emploi, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Crise économique
Début SEA
Pic d’activité SEA
26. 26
Toutefois, cet impact positif du projet LGV SEA reste mesuré et n’impacte pas toutes les zones d’emploi
de la région à la même hauteur. Celles qui en bénéficient le plus sont les zones d’emploi « tracé LGV
SEA » (graphique 13), à savoir, en particulier, Jonzac-Barbezieux, Angoulême, Poitiers, Châtellerault et
Cognac (carte 8). Il faut souligner que même si la région n’avait pas bénéficié du projet LGV SEA, le
taux de chômage du groupe des zones d’emploi « tracé LGV SEA » serait resté inférieur (9,3%) au taux
de chômage du groupe des zones d’emploi « hors tracé LGV SEA » (10,2%).
Graphique 13 : Taux de chômage dans les zones d’emploi du « tracé LGV SEA » avec et sans le chantier SEA
Source : Insee, Pôle Emploi, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Malgré cet effet « LGV SEA » sur le taux de chômage, on peut se demander si ces différences
territoriales dans l’impact sur le chômage du chantier LGV SEA et leurs ampleurs permettent de valider
l’hypothèse de départ selon laquelle le chantier LGV SEA a permis de réduire fortement le taux de
croissance du chômage sur certains territoires par rapport à sa trajectoire de long terme.
Carte 8 : Réduction du taux de chômage (P) générée par le projet SEA
Crise économique
Début SEA
Pic d’activité SEA
27. 27
c) L’effet du chantier LGV SEA sur le taux de croissance annuel moyen du chômage régional et
infra-régional
A partir des estimations sur les actifs occupés et au chômage, nous avons calculé le taux de croissance
annuel moyen (TCAM) du chômage pour la période 2011 – 2014 corrigé de l’effet chantier LGV SEA
pour chaque territoire d’étude (région, zone d’emploi, groupe de zones d’emploi). Nous avons ensuite
confronté ce TCAM corrigé au TCAM réellement obtenu (Tableau 5).
Tableau 5 : Evolution du taux de croissance annuel moyen (TCAM) du chômage avec et sans l’effet chantier
Territoire
TCAM réel
2011 -2014
(en %)
(𝑌1)
TCAM corrigée de
l'effet SEA 2011 – 2014
(en %)
(𝑍1)
𝐸 = (𝑌1 − 𝑍1) 𝑃
Poitou-Charentes 3.22 4.54 -1.33 -29%
Dont Zones d’emploi « tracé
LGV SEA »
2.68 4.56 -1.88 -41%
Jonzac - Barbezieux-Saint-Hilaire 1.41 4.38 -2.97 -68%
Angoulême 3.88 6.66 -2.78 -42%
Châtellerault 1.96 3.92 -1.95 -50%
Poitiers 1.65 3.79 -2.14 -56%
Cognac 2.61 3.92 -1.31 -33%
Niort 3.53 4.71 -1.18 -25%
Thouars – Loudun 4.03 5.01 -0.98 -20%
Saintes - Saint-Jean-d'Angély 1.56 1.89 -0.33 -18%
Dont Zones d’emploi « hors
tracé LGV SEA »
3.71 3.85 -0.15 -4%
Rochefort 3.06 3.18 -0.13 -4%
Royan 2.87 3.05 -0.18 -6%
La Rochelle 3.88 3.95 -0.06 -2%
Parthenay 4.59 5.53 -0.94 -17%
Bressuire 5.49 5.64 -0.16 -3%
Source : Insee, Traitement : Laboratoire CRIEF/LISEA
Au vu du tableau 5, nous constatons que le chantier LGV SEA a contribué à réduire le taux de croissance
annuel moyen du chômage en Poitou-Charentes de 1,33 point de pourcentage par rapport à ce qu’il
aurait été sans le chantier « LGV SEA ». De 2011 à 2014, le taux de croissance annuel moyen (TCAM)
du chômage de la région a été réduit de 29%. Si la région Poitou-Charentes n’avait pas bénéficié de
l’activité générée par le projet LGV SEA, son TCAM du chômage (4,54%) aurait largement dépassé le
TCAM du chômage national sur la période 2011 – 2014 (3,40%). Poitou-Charentes aurait alors poursuivi
et même accentué la dynamique à l’œuvre sur la période 2003 – 2011 caractérisée par une croissance
du chômage plus forte en région qu’au niveau national.
28. 28
Les zones d’emploi proches du tracé et ayant concentré au moins 1,9% des appariements entre
demandes d’emploi et offres d’emploi en lien avec le chantier LGV SEA voient leur taux de croissance
annuel moyen (TCAM) du chômage significativement diminuée par rapport à celles ayant concentré
moins de 1,9% de ces mises en relation positives. Globalement, ce dernier diminue de 1,88 point de
pourcentage entre l’avant et l’après chantier, ce qui représente pour la période 2011-2014 une
diminution de 41% du TCAM du chômage. Si ces zones d’emploi du « tracé LGV SEA » n’avaient pas
bénéficié du chantier « LGV SEA », leur TCAM du chômage serait resté supérieur au TCAM des zones
d’emploi « hors tracé LGV SEA » confirmant le rattrapage enclenché depuis 2003 et accéléré par la
crise économique de 2008.
Certaines zones d’emploi bénéficient plus fortement que d’autres de cet effet « chantier » : Jonzac-
Barbezieux, Angoulême, Poitiers, Châtellerault, Cognac et Niort (carte 9). Sur la période 2011-2014, le
chantier LGV SEA a permis de réduire de 68% le taux de croissance annuel moyen du chômage sur la
zone d’emploi de Jonzac-Barbezieux, de 42% sur la zone d’emploi d’Angoulême, de 56% sur celle de
Poitiers, de 86% sur celle de Châtellerault, de 33% sur la zone d’emploi de Cognac et de 25% sur la
zone d’emploi de Niort.
Carte 9 : Réduction du TCAM du chômage (P) générée par le projet SEA
29. 29
Conclusion
L’évolution symétrique du taux de chômage en Poitou-Charentes et en France métropolitaine depuis
la crise de 2008 jusqu’au deuxième trimestre 2014 ne rend pas compte de l’effet du chantier LGV SEA
sur le marché du travail régional. En revanche, l’analyse des taux de croissance annuels moyens du
chômage a permis de souligner une inversion, sur la période 2011- 2014 par rapport à la période 2003
– 2011, de l’écart de TCAM du chômage entre la région et le territoire national, au profit de Poitou-
Charentes. A l’échelle infrarégionale, ce phénomène est encore plus important. Les zones d’emplois
les plus impactées par les recrutements sur le projet LGV SEA ont un taux de croissance annuel moyen
du chômage nettement inférieur aux zones d’emploi n’ayant pas bénéficié de celui-ci. Nous avons alors
cherché à savoir si cette observation était liée à la construction de la LGV SEA et dans quelle proportion.
A partir d’une comparaison avec ce qui se serait passé sans le chantier LGV SEA, nous avons ensuite
montré que ce dernier a effectivement eu un impact positif sur le taux de chômage de la région Poitou-
Charentes, notamment dans les zones d’emploi concernées par les recrutements de main d’œuvre. Il
apparaît que le taux de chômage régional estimé par l’INSEE à 9,2% au deuxième trimestre 2014 aurait
été de 9,6% si le chantier n’avait pas eu lieu, toute chose égale par ailleurs. A la même date, à l’échelle
du groupe des zones d’emploi impactées par les recrutements du projet LGV SEA, le taux de chômage
était de 8,8% selon l’INSEE contre 9,3% si le chantier n’avait pas eu lieu, toute chose égale par ailleurs.
Le chantier LGV SEA a permis à la région, et en particulier aux zones d’emploi impactées par les
recrutements, de réduire la croissance du chômage par rapport à celle observée au niveau national et
dans les zones d’emploi non impactées, inversant la dynamique de long terme de rattrapage du taux
de chômage national par le taux de chômage régional. Cet effet du chantier « LGV SEA » sur le taux de
chômage picto-charentais ne souffre pas de biais de surestimation due à la présence ponctuelle de
salariés en grand déplacement dans la région comme nous l’avons souligné dans l’encadré
méthodologique page 9. L’effet « chantier LGV SEA » sur le taux de chômage est donc uniquement lié
à la mobilisation de la main d’ouvre locale pour la construction de la LGV SEA.
Au-delà de cet effet court-termiste de la construction de la LGV SEA sur le taux de chômage régional,
on peut se questionner sur son effet structurant de long terme pour le marché du travail régional.
Plusieurs auteurs ont mis en évidence l’« effet bouffée d’oxygène » des grands chantiers
d’infrastructures pour les territoires traversées et le risque de « surchauffe » puis de « chute brutale
de l’activité à la fin du chantier » ( Burmeister, 1997; Berion, 2002; Petitjean, 2003). Ce choc bénéfique
pour la région aura-t-il un impact positif à long terme ? A l’inverse, va-t-on assister à un rattrapage du
taux de croissance « normal » du chômage dans les zones d’emploi ayant bénéficié de l’effet chantier ?
L’évolution des effectifs salariés privés dans le secteur du BTP en région, notamment en Charente et
dans la Vienne, indiquent clairement que ce secteur est en crise depuis 2009 et que la construction de
la LGV SEA a seulement permis d’atténuer la dégradation des emplois localement, notamment par le
recours à l’intérim. Observera-t-on une amplification de cette dégradation après la construction de la
ligne ou une amélioration de la situation ?
Au-delà d’une actualisation de cette étude à la fin du chantier, la réponse à ces questions nécessite
d’étudier les transitions professionnelles des personnels locaux du projet LGV SEA. Il s’agit de tester
l’hypothèse selon laquelle la participation au projet LGV SEA, et à travers lui le processus
organisationnel qui lui est propre, sécurise le parcours professionnel des personnels en leur offrant un
socle de savoirs et d’aptitudes mobilisables et transposables dans d’autres circonstances et pour
d’autres emplois.
30. 30
Références bibliographiques
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toire-economique/sources-et-methodologie/methodologie.html. Consulté le 22/12/14.
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territoriaux : le cas de l’autoroute A39, section de Dole à Bourg-en-Bresse. Géocarrefour. Vol.
77. pp. 7–20.
Burmeister, A., 1997. Un grand chantier d’infrastructure peut-il avoir des effets durables en termes de
développement industriel régional ? Le cas de la construction du Tunnel sous la Manche. Dans
"Infrastructures de Transport et Territoires: Approches de Quelques Grands Projets".
Collection Emploi, Industrie et Territoire. L’Harmattan. Paris. pp. 151–181.
Charpentier, F., 2013. Retombées induites de la construction de la LGV SEA en Charente. Interconsulaire
de Charente.
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zones d’emploi). URL http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=sources/ope-taux-
chomage-localises.htm. Consulté le 22/12/14.
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http://www.insee.fr/fr/regions/poitou-charentes/default.asp?page=faitsetchiffres/presentat
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Petitjean, N., 2003. L’impact socio-économique des chantiers de grandes infrastructures de transport.
Thèse de doctorat.
Quintin, P., 2007. Droit du travail, droit social et grands chantiers de construction : l’expérience
française du tunnel sous la manche (1987 - 1996).
Wasmer, E., 2010. Principes de microéconomie méthodes empiriques et théories modernes. Pearson
Education. Paris.