Les enjeux de la transformation digitale pour le Conseil d'administration
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Présentation sur les enjeux et les opportunités du digital dans le cadre du CA
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- 6. ACAD Glion, 28 avril 2016
- 7. Aline Isoz Consultante en transformation digitale Entrepreneur Chroniqueuse Chargée de cours Militante digitale Conférencière 7
- 8. Opinions 8
- 9. BLACKSWAN 9
- 10. Engagements 10
- 11. Plan de vol Darwinisme digital? Révolutions Migrations Mutations Digitaliser le CA? Périmètre Leviers 11
- 12. Bénéfices Comprendre l’écosystème digital Comprendre le potentiel du digital Comprendre les enjeux et applications Appréhender les options stratégiques 12
- 18. 2004, la Web 2.0isation 18
- 20. 20
- 22. Les faits Les 10 métiers les plus recherchés en 2010 n’existaient pas en 2004 L’industrie du jeu vidéo réalise le double du chiffre d’affaires du box-office (75 mia vs 36 mia de dollars) L’espérance de vie des grandes entreprises du Fortune 500 est passée de 75 ans à 15 ans (et ça continue) 22
- 26. Marketing & Communication 26
- 27. Sales & BI 27
- 28. R&D & IT 28
- 29. Le nouvel or noir 29
- 33. 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 années 20% 40% 60% 80% 100% Pourcentagedelapopulation Les produits 33 @ Source: Forbes MagazineTaux d’adoption des technologies Invention
- 34. Les structures World’s largest taxi company owns no taxis World’s largest movie house owns no cinemas World’s most popular channel creates no content World’s biggest accomodation provider owns no real estate … 34
- 35. Les usages 35
- 38. L’expérience 38
- 39. Des fonctions 39
- 42. Des besoins 42 Culture digitale Efficacité opérationnelle Expérience collaborateurs
- 43. Des systèmes 43
- 44. Des processus 44
- 45. Des résultats Entreprises avec des scores d'engagement situés 100 50 -50 Profit annuel net 100 88 -12 Satisfaction client 82 100 -18 Productivité 60 100-40 Turnover 58 100-42 Accidents du travail dans le quart supérieur dans le quart inférieur Source: Engage For Success , Bruce Rayton – University of Bath, Tanith Dodge, Gilian D’Analeze – Marks & Spencer plc 45
- 47. Une culture 47
- 48. Une influence 48
- 49. Le nouveau pouvoir 49
- 53. Digital = transversal 53
- 55. Transformation de soi 55
- 56. Le principe d’exemplarité 56
- 58. Performance 58
- 60. Compétences non perçues 60
- 61. Utilité non perçue 61
- 64. 64
- 65. Contrôle vs. Agilité 65 Ce n’est pas la plus forte ni la plus intelligente des espèces qui survivra mais celle qui sera le plus apte à changer Leon C. Megginson Paraphrasant Charles Darwin
- 66. Alors? 66
- 67. Pour toute demande complémentaire, n’hésitez pas à me contacter: ai@alineisoz.ch +41 79 343 56 57
- 68. 68
Notes de l'éditeur
- J’ai un ami qui me tient toutes sortes de théories farfelues. Un jour, il me dit: « Aline, sais-tu [click] ce que c’est? » Que lui auriez-vous répondu? Le Golfe du Mexique. Il me dit « Oui, mais sais-tu comment il s’est créé? » « Eh bien par la tectonique des plaques.... » « Pas du tout... » [click]
- Il y a 66 millions d’années, à une époque où les dinosaures n’étaient pas encore pixellisés, [click] une gigantesque météore a percuté la terre et créé un nuage qui a recouvert notre planète suffisamment longtemps pour que les dinosaures disparaissent. Et sais-tu qui a survécu à ce cataclysme? [click] Les oiseaux et les poissons.
- Eh bien, mesdames, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, une météorite a percuté notre société il y a 30 ans. Faites de silicium, elle s’appelle [click] Processeur. Et comme son illustre ancêtre, elle ne laissera pas le choix à ceux qui décident de rester dinosaures.
- Mesdames, je me présente: je m’appelle Aline Isoz et je vais vous parler ce soir de transformation digitale, de culture digitale et surtout, du lien entre la transformation digitale et le Conseil d’Administration
- Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques mots sur mes activités afin de montrer que mon intérêt pour le digital ne date pas d’hier et prend des formes diverses et variées… Je suis aujourd’hui consultante spécialisée en digital pour les entreprises, propriétaire de mon cabinet de conseils, active à titre personnel sur les médias digitaux, j’ai la chance de pouvoir transmettre mon expérience et mon expertise à des étudiants ou des professionnels par les cours que je donne, et je prêche également la bonne parole pour promouvoir le digital, comme ce soir, avec vous…
- Depuis 2 ans, je publie régulièrement des chroniques consacrées aux interactions entre l’humain et les outils digitaux sous des angles plutôt originaux à travers mon rôle d’experte pour le magazine BILAN: vous pouvez aller lire un de mes 80 chroniques pour vous faire une idée…
- Parallèlement et après 10 années en indépendante, j’ai fondé ma société en 2010 qui propose une palette de prestations relatives à l’accompagnement des entreprises et au développement des marques. D’ailleurs, je me suis rendue compte dernièrement que je pratiquais une organisation en « Crowdconsulting » depuis 5 ans, ce qui m’a valu quelques incompréhensions au départ de la part de clients ou prospects…
- J’ai également pris part ou initié diverses initiatives digitales, notamment concernant le débat sur le besoin d’un agenda numérique pour la Suisse, la mise en place d’une délégation de femmes suisses actives dans le numérique qui a participé à la journée de la femme digitale à Paris, et je suis expert ou membre de divers comités ou conseils consultatifs
- Pour vous donner un avant-goût du programme de ce soir, voici les sujets ou les notions que je vais aborder en deux temps: la première partie qui va permettre de réinscrire le digital dans un contexte global, en prenant de la hauteur sur les implications de la digitalisation de notre environnement, Et la deuxième partie plus spécifiquement dédiée aux effets et aux implications de la transformation digitale pour le Conseil
- Personnellement, quand j’assiste à une conférence avec un intitulé précis, j’aime bien que les promesses soient tenues… L’objectif de ma présentation de ce soir est que vous sortiez d’ici en ayant compris l’écosystème, le potentiel et les enjeux du digital, mais aussi que concrètement demain, vous puissiez imaginer son application dans le cadre de la stratégie de votre entreprise…
- Ce n’est pas un hasard si les termes Darwinisme digital, ou fracture numérique ou encore technological gap, en anglais, reviennent régulièrement pour évoquer les bouleversements des 30 dernières années…
- Ce à quoi nous assistons aujourd’hui, et qui tend à s’accélérer, c’est bien une révolution, avec, comme pour toute révolution, ses adeptes et ses détracteurs…
- Symbole de la 1ère révolution industrielle, je vous présente la machine à peigner la laine… Alors bien sûr, aujourd’hui, ça fait sourire… Mais il faut savoir qu’à l’époque de son invention, elle parvient à réaliser un travail identique à celui de 30 hommes peignant la laine de façon artisanale… La mécanisation et ses corollaires font tellement peur qu’en 1799, des ouvriers de toute l’Angleterre s’attaquent à des usines et détruisent les machines… la révolution, elle, est bien en marche…
- L’automatisation va marquer encore davantage la rupture avec l’artisanat et définitivement modifié le visage de l’économie et bien sûr, celui de l’emploi, des habitudes, de la culture du travail…Ces deux premiers exemples de révolutions industrielles pour vous montrer deux choses: l’être humain n’en est pas à son coup d’essai en matière de révolution… et elles ont toujours fait peur…
- Ceci pour vous amener à la révolution qui nous intéresse, la troisième, initiée dès les années 70, qui nous a apporté, entre autres, internet, puis, le web, puis…
- Le web 2.0, dans lequel nous nous trouvons encore aujourd’hui. (différence 1.0, 2.0, 3.0)… Une révolution de plus, donc? Eh bien en fait, pas seulement… cette révolution à des particularités…
- Est-ce que vous avez une idée des caractéristiques de cette fameuse 3ème révolution industrielle?...
- Je reviens sur ma météorite de départ…. Parce que cette troisième révolution se distingue avant tout par sa force de frappe, son impact au niveau:
- Temporel (vous le verrez par la suite, la rapidité d’intégration de cette technologie est fulgurante), géographique et socio-culturel, bref, une relative immédiateté, omniprésence et transversalité pour cette 3ème révolution industrielle…
- Pour illustrer davantage l’impact de la digitalisation, voici 3 exemples assez frappants et qui remettent en question notre vision de la formation, de la culture et de l’économie.
- Et ce n’est pas la fin de l’histoire: l’internet des objets, l’extension des services en cloud et le développement de l’intelligence artificielle, nous font entrer de plain-pied dans la 4ème révolution industrielle. Avec, en corollaire pour les entreprises, des transformations profondes de la chaîne de valeurs, des modèles d’affaires, des organisations, et j’en passe.
- Voilà pour ce premier état de lieux, mais il me semblait important de réinscrire cette révolution dans l’Histoire, pour mieux comprendre les faits et les évolutions qui nous a amené à l’étape à laquelle nous en sommes aujourd’hui… Evidemment cette révolution, comme les précédentes, à des effets sur notre environnement, privé ou professionnel. D’ailleurs, le premier effet est la quasi disparition de la frontière entre les deux sphères, avec des outils utilisés à des fins variables et une approche globale de l’humain, loin de la scission entre le citoyen et le travailleur. Le télétravail est probablement un des exemples les plus parlants de l’effet intégrateur que le digital peut avoir, en conciliant nos divers rôles dans un même espace.
- Pour les entreprises, la complexité se situe généralement en premier lieu dans la mise en place des systèmes d’information, et notamment, dans des systèmes intégrés, se parlant les uns aux autres…
- Or, ce qu’on voit, c’est que ces systèmes restent largement silotés dans les entreprises. En effet, on va par exemple considérer que la partie des médias externes de l’entreprise, voire la communication interne, est sous l’égide du marketing et de la communication. C’est donc ce département qui va géré, administré, choisir les systèmes de communication et définir les process relatifs à leurs usages, voire, dans le meilleur des cas, collecter les données des clients, prospects, leads, etc….
- De l’autre côté, pour la partie Vente pure, on va davantage se concentrer sur les outils et plateformes qui vont permettre de digitaliser et donc de fluidifier les processus de vente. Ce qu’on observe déjà à ce stade, c’est qu’alors même que certains outils ou certaines plateformes ont un pied dans les deux mondes, les entreprises restent dans une approche orientée département. Du coup, il est très fréquent, trop fréquent, de voir que les informations récoltées par le marketing et la communication n’arrivent pas jusqu’à la vente, et ne soient donc pas converties en insight pour le business de l’entreprise. Je ne vais pas m’attarder ici sur les outils, mais pour vous donner deux exemples de convergence : Linkedin, Facebook. Entreprises spécialisées dans l’outsourcing de la vente.
- Parallèlement à ce qu’on vient de voir sur les barrières entre marketing, communication et vente, et à la perte en intelligence économique pour l’entreprise, on observe le même phénomène avec la recherche et développement. Grâce à l’internet des objets, à l’extension des services en cloud et à l’intelligence artificielle, chaque produit ou service peut être enrichi de nouveaux produits et services technologiques qui vont étendre sa durée de vie, ou apporter de la valeur ajoutée sur chaque étape de la chaîne de valeurs. Intégrer la technologie et notamment l’informatique dans l’innovation comme une composante essentielle permet une approche transversale beaucoup plus efficiente en terme d’investissement et beaucoup plus performante dès la phase de conception.
- On sait aujourd’hui que les entreprises qui performent le plus sont celles, non pas qui récoltent le plus d’informations ou de données, mais qui sont capables de les convertir en données qui amènent de l’intelligence à l’entreprise: une meilleure connaissance de ses clients, de leurs attentes, de leurs usages des produits ou services, une meilleure connaissance des produits et des services de l’entreprise… Or, pour mettre de l’intelligence dans les données, la stratégie doit être définie en amont, comprise par tous et les départements doivent pouvoir collaborer afin de réconcilier les data de provenance diverses pour les convertir en intelligence collective… Sinon, on risque de se confronter à ça:
- Des entreprises et des CEO qui pensent que la valeur de la donnée réside dans la donnée elle-même et non dans ce qu’elle raconte…
- Mais au-delà des migrations techniques et technologiques, ce qui frappe le plus, ce sont les effets sur tous les domaines qui s’en emparent… Et là, on entre dans une idée de mutations, y compris culturelles….
- Evidemment, en premier lieu, pour les entreprises, on voit à quel point ces bouleversements sont générateurs d’opportunités et d’innovations dans les modèles d’affaires, déjà…
- Car ce qui caractérise cette révolution industrielle, c’est sa rapidité d’intégration… [click] Il aura fallu environ 85 ans pour que l’électricité soit adoptée pas quasiment la totalité de la population. [click] De même l’adoption de la voiture par un peu moins de 80% de la population aura pris environ 110 ans. [click] Voici quelques autres technologies telles que l’aviation, la radio, télévision, VHS et micro-ondes. En moyenne, il a donc fallu au minimum 25 ans pour qu’une nouvelle technologie commence à être adoptée par la population. [click] Sauf sur les nouvelles technologies, caractérisées par une montée en puissance quasi immédiate, avec les conséquences que vous pouvez imaginer sur les cycles de vie des produits dits « innovants »… Sachant que pour certains produits, il faut 15 ans de développement, la question est: comment apporter de l’innovation autrement?
- En face, vous avez des entreprises qui ont construit leur modèle d’affaires sur de l’existant et dont la valeur ajoutée réside essentiellement dans le rôle d’interface ou de distributeurs de services, de mises en relation entre deux besoins et qui ont supprimé un maximum de contraintes liées au monde « physique » du business…
- Et ce qu’on observe, c’est que les entreprises traditionnelles qui prennent en considération ces changements culturels se concentrent sur des modèles d’affaires qui intègrent les contraintes de leurs clients et pratiquent ainsi une politique win-win…
- L’impression 3D, la robotisation, l’automatisation des process, des métiers, mais aussi l’intelligence permettent désormais aux entreprises d’optimiser leur fonctionnement et de travailler sur toute la chaîne de valeurs, depuis la gestion administrative à la production, en passant par la vente, la logistique, etc. Les technologies ouvrent ainsi de nouvelles options stratégiques, à même de les positionner de façon innovante auprès de leur client, en allant au-delà du produit ou du service initial. L’objectif est clair: rendre l’expérience client la plus unique et mémorable possible, tout en allégeant les process internes qui empêchent l’agilité…
- Au-delà du produit, du service, ou du product as a service, voire service as a product, on va chercher à construire un produit global, capable d’intégrer l’ensemble des technologies qui vont permettre de prolonger son utilité et sa durée de vie, mais aussi optimiser sa maintenance et les coûts qu’il génère. Si en plus, il apporte une valeur ajoutée durable à la communauté, autant dire que c’est le Graal…
- Alors, bien sûr, cela implique une connaissance extrêmement fin de son lead ou client et la capacité de le suivre à chaque étape du parcours qui va l’amener à notre entreprise. Grâce au digital, on peut désormais suivre et accompagner le client tout au long de son expérience et lui proposer, à chaque étape, une dimension nouvelle, une plus-value. Dès le moment même où il formule une envie ou un souhait jusqu’à son retour à la maison avec le produit, les outils nous permettent de tracer et d’améliorer l’expérience en instaurant et en maintenant un lien entre le client et l’entreprise.
- On en revient donc forcément à l’effet miroir sur l’organisation de l’entreprise. Celle-ci doit refléter l’intégration des systèmes et des connaissances qu’elle cherche à atteindre en créant davantage de transversalité pour mettre en place une intelligence collective consciente autour de la stratégie de l’entreprise…
- Une célèbre publicité des années 90 disait: ce qu’il fait à l’intérieur se voit à l’extérieur. Et en ce qui concerne la transformation digitale, c’est tout aussi vrai. De même, ce que vous promettez à l’extérieur doit etre cohérent avec la promesse à l’interne…
- Internet, et plus spécifiquement le web 2.0, le web dit « participatif », a changé les interactions entre les gens et entre les attentes des collaborateurs, notamment les talents de la jeune génération: on leur a vendu que les entreprises qui gagnent, celles de l’ère digitale, s’appuient sur les gens, sur le collaboratif, le partage, l’engagement, l’intégration de qui nous sommes dans ce que nous faisons, la fin des barrières entre privé et professionnel
- Ainsi, l’entreprise ne peut plus se contenter d’offrir un emploi, elle doit offrir une expérience au collaborateur, comme elle l’offre au client. Et une expérience qui s’appuie sur des éléments tangible, qui vont des outils à la culture. Les entreprises ont tendance à oublier que les gens ne laissent pas leurs habitudes à la porte de leur boîte et qu’il leur paraît souvent « hallucinant » de constater que le monde de l’entreprise à 10 ans de retard sur leur monde à eux en terme d’usages. Et ils le disent.
- On entend beaucoup parler, y compris en Suisse, de marque employeur, de leadership, d’entreprise libérée et surtout, des résultats sur la performance, sur l’engagement, sur l’agilité de ces entreprises. Le modèle hierarchique traditionnelle, top down avec un chef qui cascade les informations n’attire ni les jeunes, ni les talents, ni les leaders…
- La plupart d’entre vous connaissent très certainement les notions d’amélioration continue et probablement que certains ont même mis en place ce type de programme. L’amélioration continue ne vise pas que les produits existants, c’est un état d’esprit. Et cet état d’esprit se traduit aussi par des initiatives qui concernent autre chose que les produits: les process, l’organisation, le management, les outils, la communication, les données, etc. Etre agile, c’est aussi développer une culture qui donne droit à l’échec… et en Suisse, on a encore quelques barrières culturelles à franchir pour en arriver là…
- Pourtant, on voit qu’à l’interne, la mise en place de nouveaux systèmes favorise l’engagement des collaborateurs. Et pas seulement…
- Enfin, je vous ai donné un certain nombre d’exemple de changement culturels, mais je tiens vraiment à insister sur ce digital mindset…
- Plus d’outils, plus de médias, et plus de données… au-delà d’une simple innovation technologique, le digital a apporté avec lui sa propre culture, ses usages, son vocabulaire. Et le clivage entre les générations n’est désormais plus lié à l’année de votre naissance, mais bien à votre degré d’immersion dans le digital…Oubliez la génération X, Y, ou Z: On compte d’un côté les connectés, la génération C, et les autres… c’est ce qu’on appelle: la fracture digitale ou le darwinisme digital
- Tout converge! Le contenu publié ici, se retrouve là-bas, les commentaires sont visibles par tous, les fausses informations sont relayées aussi rapidement qu’elles sont démenties et que leurs émetteurs sont mis au pilori. Nous sommes donc passé d’un pouvoir descendant, d’une hiérarchie verticale à une organisation horizontale. Idem au sein des entreprises… Alors qu’auparavant, ceux qui détenaient l’information détenaient le pouvoir, les nouveaux influenceurs sont…
- Ceux qui partagent le plus! Du moins, officiellement! Partagez avec vos consommateurs, permettez aux consommateurs de partager entre eux, partagez vos propres informations et partagez des informations relevantes, même celles dont vous n’êtes pas à l’origine, partagez, et vous serez aimé!...
- RBI, nuit debout, etc…
- Alors comment reprendre le pouvoir, et comment opérer une transformation digitale dans l’entreprise? Dans le chapitre précédent, je vous ai parlé du contexte général, de révolution industrielle, de migrations technologique et de mutation culturelle…
- Dans cette deuxième partie, je vais aborder le périmètre concerné par le digital au sein de l’entreprise, les leviers de la transformation digitale et les dangers du déni, y compris pour le CA…
- Dans une entreprise, les premiers départements que l’on imagine prendre le pouvoir sur le digital sont soit l’IT, au niveau des outils, soit la communication, au niveau des médias… Or, point essentiel, le digital, comme nous l’avons vu, n’est pas un département, c’est une culture… Il concerne donc TOUS les départements, TOUS les employés.
- Alors pour où commencer? Quels sont les leviers à actionner à titre individuel et quelle responsabilité pour le conseil d’administration?
- Je ne vous apprends en vous disant que la mission première de conseil d’administration est d’assurer la pérennité de l’entreprise. Or, le digital, aujourd’hui, est un des garants de cette pérennité. Mon expérience m’a montré une chose: on refuse ce qui nous fait peur, et on a peur de ce que l’on ne connaît pas ou pas bien. La première étape, c’est donc de comprendre. Comprendre les outils, comprendre les applications, comprendre le potentiel, pour mieux comprendre les enjeux, les risques et les opportunités. Et ca passe par le développement de ses propres connaissances et compétences. Avoir une culture digitale, aujourd’hui, c’est une compétence. Et cette compétence est un must have dans un conseil d’administration.
- La seule chose dont on peut être sûr, c’est que les choses changent, et qu’elles changent vite. Il ne s’agit pas de monter dans le TGV et de se laisser embarquer sans savoir où l’on va, au contraire. Il s’agit d’éviter de monter dans le mauvais train et de choisir celui qui amènera l’entreprise là où nous le voulons. Mais pour ça, il faut avoir 1. défini la destination 2. être capable de distinguer le bon TGV du mauvais. Et d’être également capable de recruter la bonne équipe pour le voyage. Et ça me paraît difficile pour des gens qui n’ont jamais vu une gare, par exemple.
- Comme je l’ai largement souligné, j’espère, La transformation digitale d’une entreprise est avant tout un changement culturel: les outils amènent de nouveaux usages, qui amènent de nouveaux process, qui amènent une nouvelle organisation, qui amènent une nouvelle gouvernance. Et pour le CA, elle amène également la possibilité de piloter l’entreprise en temps réel en intégrant les paramètres nécessaires dans les flux et les systèmes d’information. Et de minimiser les risques en anticipant les mouvements et les éléments externes qui influent sur la pérennité de l’entreprise.
- De la même façon que les études s’accordent pour dire que la présence des femmes à des postes de direction ou dans des conseils d’administration participe de l’augmentation des performances financières des entreprises, la digitalisation au sens large fait également croître les revenus et la profitabilité de celles-ci. Sur ce tableau, vous avez en haut à droite ce qu’on appelle les « digirati », les entreprises les plus matures En bas à droite, les entreprises conservatrices, en bas à gauche, les débutants, et en haut à droite, les fashionistas, les entreprises qui procèdent par opportunités, sans cohésion dans leur digitalisation.
- Au cours de cette conférence, j’espère avoir pu vous montrer en quoi le digital est une révolution:
- De la même façon que les études s’accordent pour dire que la présence des femmes à des postes de direction ou dans des conseils d’administration participe de l’augmentation des performances financières des entreprises, la digitalisation au sens large fait également croître les revenus et la profitabilité de celles-ci. Sur ce tableau, vous avez en haut à droite ce qu’on appelle les « digirati », les entreprises les plus matures En bas à droite, les entreprises conservatrices, en bas à gauche, les débutants, et en haut à droite, les fashionistas, les entreprises qui procèdent par opportunités, sans cohésion dans leur digitalisation.
- De la même façon que les études s’accordent pour dire que la présence des femmes à des postes de direction ou dans des conseils d’administration participe de l’augmentation des performances financières des entreprises, la digitalisation au sens large fait également croître les revenus et la profitabilité de celles-ci. Sur ce tableau, vous avez en haut à droite ce qu’on appelle les « digirati », les entreprises les plus matures En bas à droite, les entreprises conservatrices, en bas à gauche, les débutants, et en haut à droite, les fashionistas, les entreprises qui procèdent par opportunités, sans cohésion dans leur digitalisation.
- Au cours de cette conférence, j’espère avoir pu vous montrer en quoi le digital est une révolution:
- D’habitude, à la fin de mes présentations, je conclus en disant aux gens que c’est entre leurs mains et qu’ils doivent d’abord le faire pour eux-mêmes, pour leur propre employabilité. Face à vous, et au vu du rôle que vous exercez, je vois ça moins comme une option que comme un devoir. Parce que, in fine, quand on a la responsabilité de veiller à la pérennité d’une entreprise, si on ne comprend pas le monde dans lequel on évolue, le risque c’est non seulement que vous vous fassiez uberiser, mais que vous entraîniez l’entreprise dans votre chute…
- …