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Projet urbain 2004/05 E.A.P.V.S.- F. DAUNE/ N. BORG-PISANI
Anne-Marie ESTEVES, Sybille MÜLLER
Mars 2004
HISTORIQUE DE VITRY SUR SEINE
I L’évolution urbaine............................................................................................................................................................................................................. 2
1. L´Héritage de l´Ancien Régime ou l´organisation urbaine préindustrielle............................................................................................................................. 2
2. La Diversification du territoire urbanisé 1789- 1850. .............................................................................................................................................................. 2
3. L´industrialisation 1860- 1940.................................................................................................................................................................................................. 3
4. La restructuration de Vitry-Centre 1945-1970.......................................................................................................................................................................... 9
5. La période contemporaine ........................................................................................................................................................................................................12
6. Conclusion..................................................................................................................................................................................................................................12
II Annexes....................................................................................................................................................................................................................................12
Le château......................................................................................................................................................................................................................................12
Les propriétaires ............................................................................................................................................................................................................................13
Les églises......................................................................................................................................................................................................................................13
La création de Vitry ........................................................................................................................................................................................................................13
Les carrières...................................................................................................................................................................................................................................14
Les transports ................................................................................................................................................................................................................................16
Les ports et ponts ..........................................................................................................................................................................................................................17
Les conflits .....................................................................................................................................................................................................................................17
La population..................................................................................................................................................................................................................................20
L’industrialisation de la commune ...............................................................................................................................................................................................23
La seine ..........................................................................................................................................................................................................................................25
Cultures...........................................................................................................................................................................................................................................26
III sources....................................................................................................................................................................................................................................27
2
I L’évolution urbaine
Le but de cette analyse historique est de comprendre la formation de la ville à partir de l’ancien régime. Ce texte est associé à une série de carte mettant
en relief l’évolution des voiries et du bâti. Ces cartes sont illustratives et ne permettent pas de comprendre tous les mécanismes qui sous tendent les
transformations urbaines.
Nous avons développé plusieurs piste pour expliquer le développement urbain autre que la voirie et le bâti afin de répondre à des questions telles que :
Quels sont les facteurs qui vont changer le tracé et le statut des voies ?
Comment expliquer la trame d’urbanisation ? Est ce seulement du à l’orientation et au dessin des chemins ? Comment s’implante le bâti et sous quelles
impulsions ?
Type de population ( conditions socio-économiques)
La propriété foncière et son utilisation
Les décideurs des politiques urbaines (organisation et courants politiques)
Rythme du développement industriel
1. L´Héritage de l´Ancien Régime ou l´organisation urbaine préindustrielle.
Fondation d’un monastère en 873, l’église St Gervais et St Protais est déjà en place (détruite puis reconstruite au 13ème siècle).
Jusqu'au 13è siècle, la presque totalité des biens appartient à des ordres religieux. En 1271, on note le nom de Jean Langlois, ancien serf du Chapitre
Notre-Dame. Il installe un port sur la Seine qui deviendra plus tard le Port à l' Anglais où se trouve le seul point de passage de la Seine (Barque)
On note deux départs d’urbanisation : autour de l’église et du château le long de l’axe RN305 ainsi que le port à Langlois
Evolution de la voirie : réseau à l´échelle national, régional et local
C’est un usage essentiellement agraire mais aussi lié au royaume, Vitry fait parti des domaines de chasses aristocratiques
Les tracés royaux du XVIIIème siècle amorcent l'organisation du territoire en radiales capitale-province en évitant les méandres de la Seine
(chaussée de Vitry vers Choisi-le-Roi et la chaussée de Villejuif)
Réseau perpendiculaire des sentiers agricoles.
Depuis 1677, il existe un droit de passage au port de Langlois.
2. La Diversification du territoire urbanisé 1789- 1850.
1789 : Révolution française : les terres de l’église sont vendues
1797 réunification des deux paroisses Vitriotes et destruction de l’église St gervais et St Protais(la plus ancienne)
3
la domination des notables et le pouvoir politique (1815- 1860)
la croissance par la périphérie
Petit-Vitry, Bacchus, Port-à-l´Anglais
1839 le chemin de fer Paris-Orléans“
Au XVIIIe siècle, on constate une expansion de l'agriculture et de l'exploitation des carrières autour du château, alors que la ville devient un lieu de
villégiature apprécié des Parisiens.
Le développement se poursuit le long de l’axe de la RN305 tandis que le Port à Langlois grossit
Organisation du terroir
C’est un village rural composé par les pépinières d´arbres et les carrières.
« Vitry-aux-arbres“: le quartier du centre comme première cellule urbaine
En 1869 le centre n’a pratiquement pas changé malgré de nombreux travaux de voiries entre 1805 et 1869 ( dans le centre et vers le plateau de
Villejuif).
L’activité agricole s’oriente de plus en plus vers la culture des arbres.
Autour du centre c’est une zone agricole avec un parcellaire extrêmement divisé
Deux quartiers le long de la future RN305 : le petit Vitry au sud (s’étendant vers l’Est par des fermes et un orphelinat) et le faubourg Bacchus au nord
Le quartier du port à L’Anglais poursuit son développement autonome en s’industrialisant ( blanchisserie et teinturerie), il entretient peu de rapport avec
le centre.
Le développement de la commune n’est pas du tout pris en charge par le pouvoir politique.
Le développement industriel ne gagnera Vitry qu'à la fin du 19° siècle. Le développement d'un habitat ouvrier dans ce secteur va se faire antérieurement
à l'implantation industrielle.
Dès de début du 19ème siècle, l’apparition d’une catégorie de bourgeois riches ou aisés est un fait très important pour la vie urbaine de banlieue. Ils
détiennent la terre, principalement par l’acquisition des Biens Nationaux après la révolution, ils contrôlent l’amorce de l’industrialisation, ils détiennent le
pouvoir politique local entre 1815 et 1848 à cause du vote censitaire.
3. L´industrialisation 1860- 1940.
L’industrialisation modifie profondément les conditions de la vie sociale et provoque un accroissement de la population dans le même temps. Ces
nouvelles forces économiques et démographiques vont proposer de nouvelles stratégies de développement dont les Vitriots ne sont pas à l’origine. En
effet, aucun des grands propriétaires ne participe à ce développement., ce sont des firmes parisiennes qui emploient le plus de personnes et occupent
les surfaces les plus importantes.
C’est la présence de terrains libres desservis par la Seine et le chemin de fer qui sont la cause du développement industriel. On vient aussi s’implanter à
Vitry car l’espace commence à manquer à Ivry et Choisy. D’une manière générale, les constructions industrielles s’intercalent sans trop de difficultés
dans l’organisation urbaine d’ensemble, alors que les réalisations des entreprises extérieures sont remarquablement isolées du reste du territoire de la
commune.
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Deux grandes périodes de développement industriel se succéderont : 1920-1938 et 1954-1962
La voie de chemin de fer est une décision d’ordre national tout d’abord, ne prenant pas en compte l’avis des communes desservies.
Le chemin de fer, avec la ligne Paris-Orléans qui fonctionne à partir de 1863, facilite l'augmentation de la population et l'industrialisation.
Une coupure, délimitée par la voie de chemin de fer, va s’établir entre la ZI et le reste de la ville. La voirie va être réorganisée à l’intérieur de la ZI mais de
manière à privilégier la relation à Paris et non vers le reste de la commune. Les points de franchissement sont peu nombreux.
La gare en 1912
La gare implantée en 1860 en plein champ va bien plus tard être à l’origine du quartier de la gare, fait d’une juxtaposition de petits lotissements très
hétérogènes : installation et agrandissements d’artisans et de petits industriels, baraques et pavillons, début de la construction d’immeubles collectifs.
Les bords de la rue Paul Vaillant Couturier qui relie ce quartier au centre ne sont pas bâtis au début, elle le sera par la suite et deviendra l’une des rues
les plus animés de la ville. Elle se situe encore assez loin de la ZI (la première usine est à 2km) ce qui laisse penser que son implantation n’a pas été
réfléchie dans une optique de développement urbain.
On note de vastes emprises industrielles en bordure de fleuve et le long des voies ferrées
Au nord : une vocation portuaire tandis qu’au sud: production énergétique (centrales électrique, thermique et pharmaceutique).
L’industrialisation va être suivie d’une importante croissance démographique auxquelles différentes solutions seront apportées.
Suivant les groupes sociaux et les périodes ces solutions vont créer des quartiers résidentiels de type différents.
On peut trouver des maisons bourgeoises de plaisance, des constructions patronales de type individuel, les habitations de fortune des mal logés (
spécialement dans la banlieue parisienne où trouvent refuge ceux qui ne peuvent se loger à Paris où il est difficile de se loger décemment et
économiquement).
Sur le plateau de Vitry, les baraques s’accumulent dans un climat d’insalubrité. La loi Siegfried suivi de la loi Loucheur en 1928 vont permettre de gérer
ces problèmes.
C’est durant cette période et pendant les années suivantes que se constituent les quartiers pavillonnaires qui tiennent aujourd’hui une grande place dans
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la commune : la Ferme (ancienne ferme du château lotie par les héritiers en 1903), les Malassis et le moulin Saquet où les pavillons ont remplacé la
vigne après 1924, le Plateau où l’on trouve la citée jardin du Moulin Vert.
Cela crée un problème d’équipement car ce sont des quartiers de très grande étendue et faible densité. On peut penser que le prix relativement bas des
terrains à développé la construction de maisons individuelles au détriment d’immeubles collectifs. Ce fait étant accentué par les lois sur les bas loyers.
Toute cette période est marquée, pour l'ensemble de la proche banlieue parisienne, par le "déferlement" pavillonnaire, qu'il s'agisse de lotissements
organisés et spéculatifs ou d'implantations sauvages induites par la Loi Loucheur (1928).
1859 : adduction de l’eau
1866 : éclairage au gaz
1890 : la banlieue proche de paris commence à être un réservoir de main-d’œuvre pour la capitale dont il faut assurer le transport.
L’afflux de population nécessité aussi des changements dans les infrastructures de la ville. On viabilise les rues, on installe un lavoir, on crée des écoles,
on impose des classes supplémentaires.
1901 quartier de la Gare: ligne de tramway (Ivry, place de la Concorde)
Quartier de la gare
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En 1904, le parc du château de Vitry est mis en lotissement, après la destruction du château. Il est moins voué à l'implantation d'un habitat ouvrier, qu'à
celui de résidences pour une petite bourgeoisie attirée par le caractère encore rural de la commune et par ses liaisons aisées avec Paris. Le 2° secteur
pavillonnaire issu du lotissement de la ferme du château sera plus modeste.
Le long de la R.N. 305, au sud et au nord du centre, l'urbanisation se développe, tandis que le quartier de la gare prolifère. Les lotissements s'étendent,
la rue du Chemin de Fer se bordent d'immeubles. La volonté de réunir ces 2 quartiers se manifeste par une recherche de la continuité urbaine, dans
l'alignement de ces constructions et des plantations tirées au cordeau. En 1920, l'actuelle avenue P.V. Couturier est pratiquement constituée telle que
nous la connaissons aujourd'hui.
Le paysage change aussi autour de fort militaire d'Ivry, et sur les coteaux parallèles à la R.N. 305 à l'ouest. Une prolifération incontrôlée et diffuse de
pavillons, bâtis plus ou moins solidement, met en pièces la structure foncière agricole.
A partir de 1923, quelques opérations d'habitat collectif très ponctuelles (H.B.M. des cités des Combattants, Albert-Thomas, Désiré-Granet) sortent de
terre et tentent de mettre un peu d'ordre et d'hygiène dans cette vague d'urbanisation sauvage.
A la fin des années 20 on compte 45km de sentiers sur les 120 de voies communales
En 30 ans de 1900 à 1930 la surface occupée par les bâtiments industriels passe de 20 à65 Ha
En 1936, le premier élargissement de la nationale 305 (les liaisons vers Paris doivent être améliorées) porte la première atteinte au centre ancien en
détruisant de nombreuses maisons côté est.
La rue Saint Aubin avant l’élargissement
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-1848 le tramway de Choisy à Paris: installation des premières zones industrielles (électricité, chimie)
-1860 la gare et le quartier de la gare: suburbanisation
-1880-1900 : lotissement du port à l’Anglais de manière autonome
-1905 les deux centres-villes et faible structuration de l´organisation sociale et urbaine
-1905 lotissement du parc de château
Ancienne ferme du château, Lotissement de la ferme et du parc du château La
maison et le hangar situés respectivement au 31 et au 29 de la rue C. Groult
sont les seuls vestiges restant de l'ancienne ferme du château. La maison est un
bâtiment d'un étage, a colombage, avec un pan coupé à l'angle de la rue
Maginot. La maison et le hangar sont couverts de tuiles plates d'aspect ancien.
Cette maison déjà visible sur un plan de 1787 a fait partie des terres du château
de Vitry, jusqu'en 1909, date du lotissement de la ferme. C'était une exploitation
agricole, dont l'ensemble des bâtiments forme un quadrilatère avec une tour (un
pigeonnier vraisemblablement).
En 1903, les cinq héritiers du comte Fadate de Saint-Georges décident de
vendre le château et le parc de Vitry, puis quelques années plus tard la ferme.
Les 50 hectares sont découpés en 1260 lots (de 200 à 500 m2) et vendus à
partir de 1904 pour le parc et de 1909 pour la ferme.
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Prospectus de vente des lots
-1910 Grande crue de la Seine
9
L’eau est arrivée jusqu’au château lors de la grande crue
-1918- 33 le déferlement pavillonnaire
-1925 politique: le vote pour l´extrême gauche Au Xxe siècle, l'industrialisation se poursuit, et en 1925, le communiste Pierre Périé est élu maire. Dès
lors, Vitry devient un bastion du mouvement ouvrier.
Vie politique
Dans la période qui va de 1815 à 1860, les notables dominent la vie politique locale, favorisés par le vote censitaire et par la possession du sol. Leur
caractéristique sont : la richesse, la stabilité et l’indifférence aux évènements politiques mais cela va changer à partir de la période républicaine et le
suffrage universel. Le cadre communal n’est plus le cadre privilégié de la vie politique, si ce n’est à travers l’extrême gauche.
4. La restructuration de Vitry-Centre 1945-1970.
1945- 60 les „grands ensembles“
1956 la Z.U.P. „Centre-Ville“
1960- 72 la disparition totale du centre-ville
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Après guerre, la crise du logement qui sévissait depuis de nombreuses années, s'aggrave.
De nombreuses constructions ont été détruites pendant la guerre, le patrimoine bâti ancien, souvent mal entretenu n'offre qu'un confort relatif.
Vitry connaît sa version locale de cette crise du logement. L'urbanisation et les constructions réalisées avant-guerre ne peuvent répondre aux besoins de
logements d'une population en expansion.
C'est pourquoi, la municipalité décide d'aider la construction, sur la commune, d'un grand nombre de logements pour une population aux revenus limités
et de rénover (ce qui se traduira, en grande partie, par sa destruction) le vieux centre de Vitry.
La « Zone à Urbaniser en Priorité » de Vitry s’est constituée grâce à une législation mise en place à travers les décret du 31 décembre 1958 sur les ZUP et
su 6 août 1960 approuvant le Plan d’Aménagement et d’Organisation Général de la Région de Paris (P.A.D.O.G). L’état se donne ainsi les moyens
d’intervenir dans l’organisation urbaine, soit pour arbitrer entre différentes stratégies soit pour imposer la sienne.
D’autres raisons :
Le centre est faiblement habité
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La municipalité n’a eu aucun plan de développement urbain propre à la ville jusqu’en 1950, faisant face tant bien que mal aux besoins sans plan
d’ensemble.
Cette situation résultait d'une absence de politique de construction cohérente, qui longtemps ne s'appuya que sur la solution individuelle basée sur la
petite épargne : dans ces conditions, il était impossible de répondre aux besoins du développement démographique rapide et important de
l'agglomération parisienne, accueillant, chaque jour davantage, une population déracinée par la guerre et attirée par l'offre grandissante des emplois
dans l'industrie.
Rue Robespierre
Les enjeux de cette Zup étant de redonner un vrai centre à Vitry tout en répondant aux besoins de logement pour une population aux revenus limités.
En 1954, un programme de 6 500 logements est fixé. En 1956, sous l'impulsion du Commissariat à la Construction, ce programme atteint les 8 500
logements. Cette vaste opération qui s'étend le long de la R.N. 305 sur près de 100 hectares, s'appellera "LE GRAND ENSEMBLE". La Z.U.P. de 1960
comprend cet ensemble immobilier et englobe le lotissement de la Zone Industrielle. Dans le même temps, on envisage d'urbaniser le Plateau de Vitry,
resté encore essentiellement agricole.
La rénovation du centre ville, dont plusieurs études avaient souligné le caractère vétuste (absence d'hygiène et d'entretien) débute vers 1960 par les
12
premières démolitions. En 1972, il ne reste presque plus rien de ce qui avait été le premier foyer d'urbanisation de la ville : des rues ont été supprimées,
des perspectives larges et alignées ont été créées et 1 700 logements construits.
Entre 1954 et 1975, le nombre d'habitants dans Vitry passe de 52 000 à 88 000.
Le Grand Ensemble et la Rénovation s'accompagnent, dans le même temps d'opérations ponctuelles d'habitat collectif, en majorité H.L.M., mais elles
restent les deux opérations d'urbanisme d'après-guerre, qui caractérisent aujourd'hui, fortement le paysage urbain de la ville de Vitry/Seine.
5. La période contemporaine
début de l'autoroute au sud de la ville qui traverse la Seine
élargissement de la R.N.305 sur 40m
élargissement des voies diverses dans la ville
6. Conclusion
L’analyse historique a permis de formuler trois remarques :
Une certaine permanence du dessin de la voirie du à la permanence de l’influence parisienne
Les formes de l’urbanisation ne sont pas liées à la disposition du parcellaire rural
Les modes de constitution des quartiers ne s’expliquent pas par des hasards historiques mais par l’application au sol de la stratégie des groupes
sociaux.
II Annexes
Vous trouverez dans cette partie diverse informations historiques classées par thèmes.
Le château
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Le château de Vitry a été bâti, par Robert de Cotte, pour François Paparel,
vers 1712. De nombreux autres propriétaires s’y sont succédés, dont
François Gaspard du Petit Val qui y a été assassiné en 1796, le comte
Dubois premier préfet de police de Napoléon 1er et sa descendance qui
l’occupa jusqu’en 1901. Le Château a été démoli vers 1912.
Les propriétaires
Jacques Pinon, Conseiller du Roi Louis XIV , achète en 1656 les différents fiefs de Vitry, qu'ils soient religieux ou laïcs. Il les réunit en une seule
seigneurie et devient ainsi le premier grand seigneur de Vitry. François Paparel, trésorier des guerres de Louis XIV l'achète, y fait construire un château,
en lieu et place d'un plus ancien dont on ne connaît pas la date de construction, Ce nouveau château est démoli vers 1912, ses terres sont transformées
en lotissements.
Les églises
On explique mal les raisons qui amenèrent Vitry à avoir deux églises, Saint-Gervais, Saint-Protais qui dépendait du chapitre Saint-Marcel et Sain-Germain
de Notre-Dame de Paris. Cette dernière a été bâtie au milieu du 12è siècle et successivement agrandie jusqu'au 14è siècle. Son style va du Roman au
Gothique rayonnant. Classée Monument historique et, après de multiples restaurations, c'est elle que nous pouvons encore admirer aujourd'hui.
La création de Vitry
Le site de Vitry semble avoir été habité avant l'époque gauloise. Des haches de pierre polie et de bronze ont été trouvées, lors de fouilles, au Port à
l'Anglais.
Après la conquête de la Gaule par Rome, des colons romains occupent les meilleures terres. L'un d'eux Victorius aurait donné par déformations
successives Victoriacum, Victorium et Vitriacum, nom latin de Vitry. Au 12è siècle, on commence à trouver la mention de Vitry sur certains actes. Jusqu'au
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13è siècle, la presque totalité des biens appartient à des ordres religieux. En 1271, on note le nom de Jean Langlois, ancien serf du Chapitre Notre-Dame.
Il installe un port sur la Seine qui deviendra plus tard le Port à L'Anglais.
A la fin du 14è siècle, "Vitry près Paris" jouit déjà d'une administration municipale. En 1462, une visite archidiaconale indique que les deux paroisses
comptent environ 47 "feux" (47 foyers d'une moyenne de 4,5 personnes), soit approximativement 211 habitants.
Ces mêmes visites font état qu'en 1465, de nombreux biens ont été perdus lors du siège de Paris au cours de la guerre de la Ligue du Bien public.
Au 15è siècle, des laïcs commencent à acheter des terres aux communautés religieuses. Ainsi se forment des fiefs appartenant à des seigneurs qui sont
dits, "en partie seigneurs de Vitry".
Dès 1787, une municipalité est élue par les Vitriots payant des impôts.
A cette époque, Vitry est un pays de culture. La terre de la plaine est propice à la culture du blé, la vigne qui recouvre une partie du coteau est remplacée
petit à petit par des pépinières d’arbres fruitiers ou d’ornement. Le lilas y tient une bonne place. Plus tard, des forceries de ce lilas permettront d'avoir des
fleurs en hiver. Vitry obtient le surnom de"Vitry aux arbres".
Les carrières
Le sous-sol de la commune est riche en calcaire et en gypse. Des carrières sont exploitées jusqu'au début du 20è siècle.
15
16
Les transports
L'année 1840 voit le passage de la ligne de chemin de fer Paris Orléans. Les trains ne s'arrêtent pas encore mais une gare de voyageur est ouverte en
1862. C'est le début de l'industrialisation des bords de Seine.
L'industrialisation de la commune nécessite des transports en
commun, la main d'œuvre devant pouvoir accéder à ses différents
lieux de travail.
Les premiers tramways à chevaux font leur apparition en 1878. La
ligne Vitry Mairie-Square de Cluny est mise en service à cette date là.
L'année 1901 voit l'inauguration de la première ligne de tramways
électriques. Elle relie la place de la Concorde à Paris à la gare de Vitry.
Son terminus y est impératif puisqu'il y a le passage à niveau du train
qui l’empêche de passer.
Il faut attendre 1904 pour la voir aller jusqu’à l’église Saint-Germain,
date à laquelle le passage à niveau a été remplacé par un pont.
Commencé en 1912 il n'est terminé qu'en 1928 en raison de la
guerre 1914-1918.
1839 : ligne de chemin de fer Paris-Orleans jusqu’à Choisy
1840 : premier tronceau Paris Corbeil de ce qui deviendra le Paris
Orléans
1856 : ligne omnibus qui relie la place Dauphine(Paris) à Choisy via
Vitry
1862 : première gare et donc premier arrêt à Vitry
1867 : une seconde ligne omnibus longe la Seine par la porte de la
gare, Ivry-Port, le Port-à-l-Anglais pour aboutir à Vitry puis à Choisy
(industrialisation du Port-à-l’Anglais)
1878 :Tramway à cheval, La ligne 10 relie de Cluny-le Kremlin-
Bicêtre et Vitry
Une ligne de tramway reliant, à partir de 1878, Choisy à Paris va
favoriser l'urbanisation et l'implantation d'usines, le long de la route
de Choisy.
1890 : premier tramway électrique à Paris
1901 : 1ère ligne de tramway électrique concorde paris – gare de vitry
1905 : deuxième gare
1901-1939 : tramway puis Bus
Tramway à chevaux
1901 Tramway électrique
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1977 gare des Ardoines RER C
Les ports et ponts
Le barrage du Port à l'Anglais et son écluse sont construits en 1863. Le cours de la Seine se trouve régulé et permet la navigation toute l'année.
1912-28 Pont suspendu du port à l'Anglais
Le barrage et l’écluse vers 1920
Le pont suspendu
Les conflits
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La guerre de 1870 amène quelques destructions dans la commune. Des
combats ont lieu au Moulin de Saquet transformé en redoute. Les Fédérés
l'occupent temporairement lors de la Commune de Paris. En 1870, la redoute du
Moulin de Saquet est occupée par les Prussiens. En 1871, elle le sera également
par les communards. Quinze milles communards sont jetés dans les fosses
communes du fort d’Ivry.
Lors du dernier conflit de 1940-1945, les bombardements et l’explosion d’un
train de munitions allemand font de nombreuses victimes.
Source : Société d'Histoire de Vitry sur Seine
L'année 1943 va voir se développer une forme de lutte. Le sabotage des outils
industriels dont profite l'occupant. Les cheminots des ateliers SNCF sont
particulièrement actifs, sable fin versé dans les boîtes d'essieux des wagons,
plastiquage d'un pont roulant, etc..
- 3 octobre 1943, 15 h 30:
Bombardement du transformateur électrique de Chevilly-la-Rue, sur la route
nationale 7, avenue de Fontainebleau. L'attaque a été effectuée par une
douzaine d'avions "Boston" du groupe français Lorraine incorporé à la RAF. Il était
commandé par le Lt Colonel de Rancourt. Parmi les équipages il y a un certain
capitaine Pierre Mendès France. Une cinquantaine de bombes furent lâchées,
dont une tomba sur le trottoir en face de l'école A. Chérioux, donc sur Vitry. La
piste cyclable et les canalisations de gaz, d'électricité et de téléphone furent
coupées. Un avion touché tomba dans la Seine au pont de Tolbiac. A Vitry il y eut
3 victimes et 16 à Chevilly-la-Rue
- 31 décembre 1943:
Bombardement des usines de roulement à billes à Bois Colombes et SKF à Ivry-
sur-Seine. Ce bombardement eut lieu de jour par 120 avions américains.
Plusieurs bombes tombèrent sur Vitry au Port à l'Anglais dont une non explosée
quai Jules Guesde. Il y eu à déplorer 19 morts, dont 4 de la même famille et 15
blessés parmi les Vitriots travaillant à la SKF et les résidents du Port à l'Anglais.
Des éclats tombèrent un peu partout, causant des dégâts aux toits et aux vitres
des maisons. Les cinémas, le Palace avenue P.V. Couturier, le Central avenue M.
Robespierre et le Casino rue d'Ivry, durent subir des réparations.
- 27 avril 1944, 0 h 30:
Bombardement du centre de triage ferroviaire de Villeneuve Saint Georges par la
RAF. Une bombe tomba sur Vitry, en bordure de Choisy, à l'emplacement du
nouveau cimetière municipal. Le spectacle était à la fois magnifique et effrayant.
Le ciel était tout embrasé par les fusées éclairantes destinées à marquer
l'objectif à attaquer. La terre trembla malgré la distance qui séparait Villeneuve
Avenue Anatole France n° 29-
19
Saint Georges et Vitry-sur-Seine.
- 4 juin 1944, 21 h:
Le pont suspendu sur la Seine est la cible de l'Air Force américaine. L'avion de
tête lança des fusées destinées à l'éclairer. 2 bombes tombèrent sur Vitry
détruisant des bâtiments de la Compagnie Générale des Eaux en bordure de
Seine, sur le chemin de halage. Le pont ne subit que peu de dommages, ce qui
n'a pas était le cas d'Alfortville.
- Jeudi 24 août 1944,
C'est la fin de 4 années d'humiliation. Malheureusement tout n'est pas fini. Les
Allemands en retraite canonnent Vitry. Des obus ne font heureusement que des
dégâts matériels, Avenue P.V. Couturier, rue Gabriel Péri et à la centrale Arrighi.
- Nuit du 26 au 27 août 1944:
Les Allemands bombardent Paris et sa banlieue. Vitry n'y échappe pas. 8 bombes
explosives font beaucoup de dégâts et des victimes. Les impacts se situent rue
d'Alègre, cité des Combattants, avenue Anatole France (N° 39 41 et 43) ainsi
que rue du Rocher. A minuit, la DCA entre en action, des avions allemands
rasent les toits et tout à coup, c'est le bruit infernal des bombes qui tombent un
peu partout. Des blessés sont conduits au poste de secours le plus proche. La
tourmente qui a duré 10 minutes a paru un siècle.
Le jour venu, les secours s'organisent. Beaucoup de quartiers de Vitry ont
souffert. On dénombre: 16 tués, dont 5 de la même famille et 67 blessés. 93
personnes sont sinistrées en totalité, 1163 le sont partiellement. 56 maisons
sont détruites, 250 le sont en partie et 1 000 ont des dégâts mineurs.
- 1er novembre 1944:
Un train de munitions allemand, garé entre les ponts de l'avenue Jean Jaurès et
Mazagran, explose en partie. Un énorme champignon blanc se forme qui,
entraîné par les vents d'Est, couvre tout Vitry provoquant peur et panique. Il y a
des victimes et des dégâts matériels provoqués par la chute des différents débris
de munitions. A Vitry, mais également aux alentours, jusque dans Paris dans la
cour de l'école des Arts et Métiers, boulevard de l'Hôpital, des chutes d'engins du
genre obus à ailettes de mortiers ont éclaté causant de nombreuses
destructions. 27 morts et 97 blessés ont été déplorés. Une partie des wagons n'a
heureusement pas explosée. De courageux cheminots réussissent, en les tirant à
l'aide de cordes, à les isoler du reste du convoi. On a peu de détails sur les
causes, accident ou attentat, la censure militaire existe et les journaux ne
donnent pas de précisions. Le journal "Combat" du 2 novembre 1944 en fait état
Destruction d'une aile de la Cité des Combattants, côté rue Jean Jaurès, par une
bombe allemande
20
sans toute fois amener une explication plausible.
-15 avril 1945:
Les munitions non explosées, lors de l'incendie du 1er novembre, ont été
déchargées du train et entassées sur un terrain situé en bordure de la rue
actuelle des Fusillés, au pied du pont Mazagran qui enjambe les voies du
chemin de fer, côté Seine. Le tout formait une pyramide d'où s'échappait en
permanence de la fumée. Cet ensemble sans aucune protection, explosa
tout à coup, causa à nouveau de nombreux dégâts et laissa place à un
énorme entonnoir.
Maintenant Vitry va pouvoir penser ses blessures. On dénombre près de 100 tués lors des bombardements de la ville, 76 morts en déportation
ou fusillés, 15 tués dans les maquis et dans les combats de la libération, 29 prisonniers de guerre sont décédés en captivité. Des militaires sont morts au
front, nous tentons d'en connaître le nombre. Des juifs ont été déportés dans les camps d'extermination nazis, nous ne connaissons pas le nombre de
ceux qui ne sont pas revenus. Une stèle, place des Martyrs de la Déportation, en fait mémoire.
La tourmente est du passé, il a fallu reconstruire ce qui a été détruit.. Cela a demandé plusieurs années.
La population
La guerre terminée, il faut songer à moderniser la commune et à loger beaucoup de monde. Les vieux quartiers sont remplacés par des grands
ensembles. De plus, la création de zones industrielles attire de nouveaux habitants et a pour conséquences l’augmentation de la population. Au Xxe
siècle, l'industrialisation se poursuit, et en 1925, le communiste Pierre Périé est élu maire. Dès lors, Vitry devient un bastion du mouvement ouvrier.
1709 : 246 feux
1785 : 409 feux
21
1801 : 1947 habitants
1831 : 2188
1841 : 2506
1846 : 2559
1851 : 2559
1868 : 3745
1814 : 1758
De 1911 a 1921 la population s’accroît de plus de 6500 habitants mais les conditions d’habitats se dégradent pour les ouvriers. Plus de 60% de la
population habite en « garni » (contre 32% pour le département). La population croit de 720% entre 1836 et 1911 ( contre 420% pour le reste du
département)
1901 : 9894
1928 : 31300
1975 : 86000
Population du Val de Marne
De 1946 à 1954, le Val-de-Marne connaît une poussée démographique supérieure à la moyenne nationale. Après la période de reconstruction, la
population augmente à un rythme accéléré (1.111.600 habitants, soit + 46 % par rapport à 1954). Cette explosion urbaine se rattache aux grandes
mutations de la société française à partir des années 50 : " baby-boom ", expansion économique, phénomène migratoire, extension du salariat et du
tertiaire, mise en place d’une politique d’aménagement du territoire,...
Jusqu’en 1954, la construction de logements stagne et, comme le reste de la banlieue, le Val-de-Marne connaît alors les constructions anarchiques
d’immeubles et de pavillons. Avec la création en 1955 du Commissariat à la construction et à l’urbanisme pour la région parisienne, le rythme de
construction annuelle quadruple dans l’espace val-de-marnais jusqu’en 1959 (grands ensembles surtout).
22
23
L’industrialisation de la commune
Source : Société d'Histoire de Vitry sur Seine
Jusqu’au milieu du XIXe siècle Vitry est une commune essentiellement agricole de 1 200 Ha. Ses autres activités se limitent à quelques tisserands et à
une plâtrière.
Il faudra attendre l’ouverture de la gare de voyageurs, sur la ligne de chemin de fer Paris Orléans en 1862, pour voir des industries s’installer au Port à
l’Anglais, dans une large plaine située entre la voie du chemin de fer et la Seine. D'anciens terrains de cultures devenus friches, attira des industries de
Paris qui désiraient s'agrandir ou échapper aux droits d'octroi sur les matières premières, ce qui ne fut que passager car Vitry se dota de bureau d'octroi
en 1860.
Certaines industries n’avaient cependant pas attendu l'opportunité de la gare pour venir à Vitry.
Citons par exemple la « Manufacture de cire » qui fabriquait des chandelles et des cierges dans le secteur du Port à l’Anglais, mais qui dû cesser ses
activités au moment de la Révolution de 1789, et une fabrique de drap également situé au Port à l'Anglais.
- 1830, plâtrière du Centre, 100 rue Roger
- 1840, plâtrière du Midi, 130 avenue Rouget de l'Isle.
- 1846, plâtrière du Nord, 24 rue Roger de l'Isle.
- 1850, pâtes alimentaires Groult rue d'Oncy, maintenant rue Camille Groult.
- 1854,(Ets Chalumeau, puis Ferrand), entreprise de blanchiment de tissus par le chlore.
-1867, fabrique de couvertures et sa teinturerie, installées au 10 rue Constantin. Il est probable que cette fabrique, comme l'entreprise de blanchiment
de tissus par le chlore, aient choisi le port à l'Anglais et les abords du fleuve en raison des besoins en eau nécessités par leurs activités.
- 1868, briqueterie de Gournay, boulevard Lamouroux.
- 1885, usine de production d'acide sulfurique sur le quai du Port à l'Anglais.
- 1886, distillerie de liqueurs, rue Eugène Pelletan.
- 1888, Etablissements Besnard, appareils d'éclairage et instruments de viticulture, voie de Seine.
- 1892, plâtrière Paupy ou du Transval, 44 - 48 voie des Bassins, actuellement avenue Lemerle Vetter.
- 1892, au 6 du quai du port à l'Anglais, les Ets Pauffin fabriquent des produits chimiques, des engrais, des superphosphates et tout ce qui est utile aux
cultures.
- 1895, fonderie de cuivre au boulevard Lamouroux.
-1897, la tuilerie Boulanger au port à l'Anglais en bordure de la Seine dépend de la faïencerie de Choisy, utilise des pâtes molles pour fabriquer des
tuiles et accessoires de couverture. En plus des approvisionnements qu'elle reçoit par péniches, elle est reliée au chemin de fer par un embranchement
particulier.
- 1898, la Sté Loreid fabrique, rue Mazagran, fabrique des toiles cirées, des toiles imperméables et des imitations de cuir pour ameublement.
- 1898, la Manufacture d'Isolants et d'objets Moulés s'installe boulevard Lamouroux.
- 1900, Maufacture Parisienne de coton " L. V." du Port à l'Anglais, pour teinture et blanchiment de fil et tissu.
24
- 1901, Une première Centrale Electrique des Tramways de l'Est Parisien est implantée en bordure de Seine (Elle fut démolie vers 1938)
- 1902, la papeterie Bouilly-Lecomte fabrique du papier. En 1954, elle fait place aux Ets
Sciaky.
- 1902, une nouvelle centrale électrique "Thomson ou Centrale de Vitry Nord" est construite à l'angle de la rue du port à l'Anglais et du quai de Seine.
- 1909, un dépôt d'hydrocarbure, les Ets Figuras, s'installe au quai du port à l'Anglais.
- 1911, Les frères Poulenc créent, au lieu-dit Chantereine, quai du port à l'Anglais, une usine de produits chimiques.
Le conflit 1914-1918 arrive. Il va falloir surproduire. Des industries liées à l'effort de guerre vont venir à Vitry.
- 1914, de la Fonderie et Laminoirs de Vitry à Tréfimétaux.
- 1917, Victor Bidault-Elion vient installer sa fonderie, ses bancs de laminage et de cisaillage pour des métaux non ferreux (métaux à base de cuivre). Plus
tard, Les locaux sont maintenant utilisés par l'Air Liquide qui y fabrique des réservoirs pour air comprimé.
- 1917, Lucien Chauvière, est fabricant d'hélices d'avions. Il décentralise ses ateliers de province et les installe au 15 quai Jules Guesde.
-La même année, 1917, une usine de fabrication d'eau de javel s'installe au port à l'Anglais. On y aurait fait, parait-il, des gaz de guerre.
La guerre est maintenant terminée. Timidement les implantations reprennent.
-1920, les produits chimiques Breton-Streinbach, 77 quai du port à l'Anglais.
- 1922, Les Encres Néochrome, avenue Edith Cavell.
- 1929, 117 quai Jules Guesde, la Pelleterie de la Seine traite des peaux de lapins.
25
- 1931, troisième centrale électrique construite à Vitry, la centrale Arrighi est faite pour palier aux demandes croissantes d'électricité.
- 1933, le Centre d'Essais de la SNCF s'installe entre la Seine et les voies du chemin de fer.
- 1936, les bateaux Rocca. Dominique Rocca, ancien ouvrier menuisier des Etablissements Chauvière de Vitry, où il fabriquait déjà des canoës, s'installe
à son compte. Il crée les Etablissements Rocca et diversifie ses modèles de bateaux. En 1955 il fabrique les premières coques en plastique. 2 500
bateaux de toutes tailles , du canoë au bateau de course sortent chaque année de ses chantiers. Il emploie plus d'une centaine de salariés. mais, à la
suite de son décès en 1986, les chantiers doivent fermer.
- 1938, Procimacfi (Produits Chimiques de la Méditerranée et Auxiliaires des Chemins de Fer et de l'Industrie) emménagent dans les bâtiments des
anciennes Pelleteries de la Seine, au 117 quai Jules Guesde. Ils fabriquent des appareils d'alimentation à très haute température pour les locomotives.
- 1959, les Ets Siaky transfèrent de Paris, leurs bureaux d'études, leurs laboratoires et la fabrication de leurs machines à souder les métaux par fusion
électrique, dans les locaux demeurés libres de la papeterie Bouilly-Lecomte, du 5 bis du quai du port à l'Anglais.
- 1966, dernière centrale électrique thermique de Vitry implantée en amont du pont suspendu.
- 1997, un dépôt d'autobus de la RATP et un atelier d'entretien s'installent boulevard de Stalingrad.
La seine
La seine n’est navigable que six mois par an. Pendant quatre, il devient hasardeux de s’y
aventurer et c’est quasiment impossible durant deux mois. A partir d’une série de travaux qui
s’effectuent de 1860 à 1865 le long du fleuve, on peut alors l’emprunter en toutes saisons.
En 1864, l’écluse d ‘Ablon est mise en service et en 1865 celle du Port-à-l’Anglais.
Crue de 1910
Baignade en bord de Seine
26
Cultures
Blé, Vigne, Fleurs et arbres : pépiniéristes, lilas.
Dès le 18ème siècle, des pépinières sont créées et les pépiniéristes et horticulteurs ont eu des responsabilités municipales durant la période
révolutionnaire.
Jusqu’aux premières décennies du vingtième siècle, une grande partie des vitriots, hommes et femmes, travaillaient la terre, soit en tant que
propriétaires, soit comme ouvriers agricoles, souvent dans des conditions très dures. Leurs garçons apprenaient les techniques agricoles à l’Ecole
Fruitière que l’on voit sur le plan de 1900, à l’emplacement du jardin de la Bibliothèque et de l’hôtel de ville.
Comme partout on cultivait ici le blé, l’orge et autres céréales, ainsi que la vigne, mais la grande spécialité de la commune, depuis le 14ème siècle, c’était
la culture des arbres fruitiers et d’ornement. La ville portait le surnom de « Vitry-aux-arbres ».
L’agronome François de Calonne, dans son « Traité d’agriculture en forme d’entretiens » publié en 1779 décrit par le menu la vie des habitants et leurs
travaux agricoles.
Dans le Cahier de doléances, on peut voir l’importance que prenait pour les habitants la destruction des lapins qui grignotaient les jeunes pousses
d’arbres. Un autre ennemi des cultures était le hanneton.
De véritables dynasties de pépiniéristes ont de père en fils, créé de nouvelles variétés et produit des jeunes arbres qui étaient ensuite vendus en France
et parfois à l’étranger. Certains des beaux arbres du Parc du Coteau sont des survivants de la pépinière qui existait à cet endroit.
Leurs noms nous sont encore familiers : Crétté, Defresne, Lamy, Vilmorin, Chatenay, Gervais, Gravereaux. Certains d’entre eux sont mondialement
connus. Des variétés de végétaux portent leurs noms, soit parce qu’ils les ont eux-mêmes créé, soit parce qu'on leur a dédié une nouveauté à titre
d’hommage. C’est le cas par exemple d’Abel Chatenay. Les pépiniéristes de Vitry ont organisé une exposition internationale en 1902.
A la fin du 19ème siècle, ces cultures sont complétées par le forçage du lilas. Le progrès des techniques et la culture sous serres permettaient d’avoir du
lilas fleuri à Noël .
27
III sources
Société d'Histoire de Vitry sur Seine, Centre Culturel 36 rue Audigeois-94 400 Vitry sur Seine, E mail: histoire.vitry94@free.fr
»Les quartiers dans trois communes de la banlieue parisienne », Antoine Haumont, IAURIF, 1967
Archives Municipales, Hôtel de Ville, Vitry Sur Seine
Site internet de la ville : http://www.mairie-vitry94.fr/

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Historique de Vitry sur Seine dans le cadre d'une étude urbaine

  • 1. 1 Projet urbain 2004/05 E.A.P.V.S.- F. DAUNE/ N. BORG-PISANI Anne-Marie ESTEVES, Sybille MÜLLER Mars 2004 HISTORIQUE DE VITRY SUR SEINE I L’évolution urbaine............................................................................................................................................................................................................. 2 1. L´Héritage de l´Ancien Régime ou l´organisation urbaine préindustrielle............................................................................................................................. 2 2. La Diversification du territoire urbanisé 1789- 1850. .............................................................................................................................................................. 2 3. L´industrialisation 1860- 1940.................................................................................................................................................................................................. 3 4. La restructuration de Vitry-Centre 1945-1970.......................................................................................................................................................................... 9 5. La période contemporaine ........................................................................................................................................................................................................12 6. Conclusion..................................................................................................................................................................................................................................12 II Annexes....................................................................................................................................................................................................................................12 Le château......................................................................................................................................................................................................................................12 Les propriétaires ............................................................................................................................................................................................................................13 Les églises......................................................................................................................................................................................................................................13 La création de Vitry ........................................................................................................................................................................................................................13 Les carrières...................................................................................................................................................................................................................................14 Les transports ................................................................................................................................................................................................................................16 Les ports et ponts ..........................................................................................................................................................................................................................17 Les conflits .....................................................................................................................................................................................................................................17 La population..................................................................................................................................................................................................................................20 L’industrialisation de la commune ...............................................................................................................................................................................................23 La seine ..........................................................................................................................................................................................................................................25 Cultures...........................................................................................................................................................................................................................................26 III sources....................................................................................................................................................................................................................................27
  • 2. 2 I L’évolution urbaine Le but de cette analyse historique est de comprendre la formation de la ville à partir de l’ancien régime. Ce texte est associé à une série de carte mettant en relief l’évolution des voiries et du bâti. Ces cartes sont illustratives et ne permettent pas de comprendre tous les mécanismes qui sous tendent les transformations urbaines. Nous avons développé plusieurs piste pour expliquer le développement urbain autre que la voirie et le bâti afin de répondre à des questions telles que : Quels sont les facteurs qui vont changer le tracé et le statut des voies ? Comment expliquer la trame d’urbanisation ? Est ce seulement du à l’orientation et au dessin des chemins ? Comment s’implante le bâti et sous quelles impulsions ? Type de population ( conditions socio-économiques) La propriété foncière et son utilisation Les décideurs des politiques urbaines (organisation et courants politiques) Rythme du développement industriel 1. L´Héritage de l´Ancien Régime ou l´organisation urbaine préindustrielle. Fondation d’un monastère en 873, l’église St Gervais et St Protais est déjà en place (détruite puis reconstruite au 13ème siècle). Jusqu'au 13è siècle, la presque totalité des biens appartient à des ordres religieux. En 1271, on note le nom de Jean Langlois, ancien serf du Chapitre Notre-Dame. Il installe un port sur la Seine qui deviendra plus tard le Port à l' Anglais où se trouve le seul point de passage de la Seine (Barque) On note deux départs d’urbanisation : autour de l’église et du château le long de l’axe RN305 ainsi que le port à Langlois Evolution de la voirie : réseau à l´échelle national, régional et local C’est un usage essentiellement agraire mais aussi lié au royaume, Vitry fait parti des domaines de chasses aristocratiques Les tracés royaux du XVIIIème siècle amorcent l'organisation du territoire en radiales capitale-province en évitant les méandres de la Seine (chaussée de Vitry vers Choisi-le-Roi et la chaussée de Villejuif) Réseau perpendiculaire des sentiers agricoles. Depuis 1677, il existe un droit de passage au port de Langlois. 2. La Diversification du territoire urbanisé 1789- 1850. 1789 : Révolution française : les terres de l’église sont vendues 1797 réunification des deux paroisses Vitriotes et destruction de l’église St gervais et St Protais(la plus ancienne)
  • 3. 3 la domination des notables et le pouvoir politique (1815- 1860) la croissance par la périphérie Petit-Vitry, Bacchus, Port-à-l´Anglais 1839 le chemin de fer Paris-Orléans“ Au XVIIIe siècle, on constate une expansion de l'agriculture et de l'exploitation des carrières autour du château, alors que la ville devient un lieu de villégiature apprécié des Parisiens. Le développement se poursuit le long de l’axe de la RN305 tandis que le Port à Langlois grossit Organisation du terroir C’est un village rural composé par les pépinières d´arbres et les carrières. « Vitry-aux-arbres“: le quartier du centre comme première cellule urbaine En 1869 le centre n’a pratiquement pas changé malgré de nombreux travaux de voiries entre 1805 et 1869 ( dans le centre et vers le plateau de Villejuif). L’activité agricole s’oriente de plus en plus vers la culture des arbres. Autour du centre c’est une zone agricole avec un parcellaire extrêmement divisé Deux quartiers le long de la future RN305 : le petit Vitry au sud (s’étendant vers l’Est par des fermes et un orphelinat) et le faubourg Bacchus au nord Le quartier du port à L’Anglais poursuit son développement autonome en s’industrialisant ( blanchisserie et teinturerie), il entretient peu de rapport avec le centre. Le développement de la commune n’est pas du tout pris en charge par le pouvoir politique. Le développement industriel ne gagnera Vitry qu'à la fin du 19° siècle. Le développement d'un habitat ouvrier dans ce secteur va se faire antérieurement à l'implantation industrielle. Dès de début du 19ème siècle, l’apparition d’une catégorie de bourgeois riches ou aisés est un fait très important pour la vie urbaine de banlieue. Ils détiennent la terre, principalement par l’acquisition des Biens Nationaux après la révolution, ils contrôlent l’amorce de l’industrialisation, ils détiennent le pouvoir politique local entre 1815 et 1848 à cause du vote censitaire. 3. L´industrialisation 1860- 1940. L’industrialisation modifie profondément les conditions de la vie sociale et provoque un accroissement de la population dans le même temps. Ces nouvelles forces économiques et démographiques vont proposer de nouvelles stratégies de développement dont les Vitriots ne sont pas à l’origine. En effet, aucun des grands propriétaires ne participe à ce développement., ce sont des firmes parisiennes qui emploient le plus de personnes et occupent les surfaces les plus importantes. C’est la présence de terrains libres desservis par la Seine et le chemin de fer qui sont la cause du développement industriel. On vient aussi s’implanter à Vitry car l’espace commence à manquer à Ivry et Choisy. D’une manière générale, les constructions industrielles s’intercalent sans trop de difficultés dans l’organisation urbaine d’ensemble, alors que les réalisations des entreprises extérieures sont remarquablement isolées du reste du territoire de la commune.
  • 4. 4 Deux grandes périodes de développement industriel se succéderont : 1920-1938 et 1954-1962 La voie de chemin de fer est une décision d’ordre national tout d’abord, ne prenant pas en compte l’avis des communes desservies. Le chemin de fer, avec la ligne Paris-Orléans qui fonctionne à partir de 1863, facilite l'augmentation de la population et l'industrialisation. Une coupure, délimitée par la voie de chemin de fer, va s’établir entre la ZI et le reste de la ville. La voirie va être réorganisée à l’intérieur de la ZI mais de manière à privilégier la relation à Paris et non vers le reste de la commune. Les points de franchissement sont peu nombreux. La gare en 1912 La gare implantée en 1860 en plein champ va bien plus tard être à l’origine du quartier de la gare, fait d’une juxtaposition de petits lotissements très hétérogènes : installation et agrandissements d’artisans et de petits industriels, baraques et pavillons, début de la construction d’immeubles collectifs. Les bords de la rue Paul Vaillant Couturier qui relie ce quartier au centre ne sont pas bâtis au début, elle le sera par la suite et deviendra l’une des rues les plus animés de la ville. Elle se situe encore assez loin de la ZI (la première usine est à 2km) ce qui laisse penser que son implantation n’a pas été réfléchie dans une optique de développement urbain. On note de vastes emprises industrielles en bordure de fleuve et le long des voies ferrées Au nord : une vocation portuaire tandis qu’au sud: production énergétique (centrales électrique, thermique et pharmaceutique). L’industrialisation va être suivie d’une importante croissance démographique auxquelles différentes solutions seront apportées. Suivant les groupes sociaux et les périodes ces solutions vont créer des quartiers résidentiels de type différents. On peut trouver des maisons bourgeoises de plaisance, des constructions patronales de type individuel, les habitations de fortune des mal logés ( spécialement dans la banlieue parisienne où trouvent refuge ceux qui ne peuvent se loger à Paris où il est difficile de se loger décemment et économiquement). Sur le plateau de Vitry, les baraques s’accumulent dans un climat d’insalubrité. La loi Siegfried suivi de la loi Loucheur en 1928 vont permettre de gérer ces problèmes. C’est durant cette période et pendant les années suivantes que se constituent les quartiers pavillonnaires qui tiennent aujourd’hui une grande place dans
  • 5. 5 la commune : la Ferme (ancienne ferme du château lotie par les héritiers en 1903), les Malassis et le moulin Saquet où les pavillons ont remplacé la vigne après 1924, le Plateau où l’on trouve la citée jardin du Moulin Vert. Cela crée un problème d’équipement car ce sont des quartiers de très grande étendue et faible densité. On peut penser que le prix relativement bas des terrains à développé la construction de maisons individuelles au détriment d’immeubles collectifs. Ce fait étant accentué par les lois sur les bas loyers. Toute cette période est marquée, pour l'ensemble de la proche banlieue parisienne, par le "déferlement" pavillonnaire, qu'il s'agisse de lotissements organisés et spéculatifs ou d'implantations sauvages induites par la Loi Loucheur (1928). 1859 : adduction de l’eau 1866 : éclairage au gaz 1890 : la banlieue proche de paris commence à être un réservoir de main-d’œuvre pour la capitale dont il faut assurer le transport. L’afflux de population nécessité aussi des changements dans les infrastructures de la ville. On viabilise les rues, on installe un lavoir, on crée des écoles, on impose des classes supplémentaires. 1901 quartier de la Gare: ligne de tramway (Ivry, place de la Concorde) Quartier de la gare
  • 6. 6 En 1904, le parc du château de Vitry est mis en lotissement, après la destruction du château. Il est moins voué à l'implantation d'un habitat ouvrier, qu'à celui de résidences pour une petite bourgeoisie attirée par le caractère encore rural de la commune et par ses liaisons aisées avec Paris. Le 2° secteur pavillonnaire issu du lotissement de la ferme du château sera plus modeste. Le long de la R.N. 305, au sud et au nord du centre, l'urbanisation se développe, tandis que le quartier de la gare prolifère. Les lotissements s'étendent, la rue du Chemin de Fer se bordent d'immeubles. La volonté de réunir ces 2 quartiers se manifeste par une recherche de la continuité urbaine, dans l'alignement de ces constructions et des plantations tirées au cordeau. En 1920, l'actuelle avenue P.V. Couturier est pratiquement constituée telle que nous la connaissons aujourd'hui. Le paysage change aussi autour de fort militaire d'Ivry, et sur les coteaux parallèles à la R.N. 305 à l'ouest. Une prolifération incontrôlée et diffuse de pavillons, bâtis plus ou moins solidement, met en pièces la structure foncière agricole. A partir de 1923, quelques opérations d'habitat collectif très ponctuelles (H.B.M. des cités des Combattants, Albert-Thomas, Désiré-Granet) sortent de terre et tentent de mettre un peu d'ordre et d'hygiène dans cette vague d'urbanisation sauvage. A la fin des années 20 on compte 45km de sentiers sur les 120 de voies communales En 30 ans de 1900 à 1930 la surface occupée par les bâtiments industriels passe de 20 à65 Ha En 1936, le premier élargissement de la nationale 305 (les liaisons vers Paris doivent être améliorées) porte la première atteinte au centre ancien en détruisant de nombreuses maisons côté est. La rue Saint Aubin avant l’élargissement
  • 7. 7 -1848 le tramway de Choisy à Paris: installation des premières zones industrielles (électricité, chimie) -1860 la gare et le quartier de la gare: suburbanisation -1880-1900 : lotissement du port à l’Anglais de manière autonome -1905 les deux centres-villes et faible structuration de l´organisation sociale et urbaine -1905 lotissement du parc de château Ancienne ferme du château, Lotissement de la ferme et du parc du château La maison et le hangar situés respectivement au 31 et au 29 de la rue C. Groult sont les seuls vestiges restant de l'ancienne ferme du château. La maison est un bâtiment d'un étage, a colombage, avec un pan coupé à l'angle de la rue Maginot. La maison et le hangar sont couverts de tuiles plates d'aspect ancien. Cette maison déjà visible sur un plan de 1787 a fait partie des terres du château de Vitry, jusqu'en 1909, date du lotissement de la ferme. C'était une exploitation agricole, dont l'ensemble des bâtiments forme un quadrilatère avec une tour (un pigeonnier vraisemblablement). En 1903, les cinq héritiers du comte Fadate de Saint-Georges décident de vendre le château et le parc de Vitry, puis quelques années plus tard la ferme. Les 50 hectares sont découpés en 1260 lots (de 200 à 500 m2) et vendus à partir de 1904 pour le parc et de 1909 pour la ferme.
  • 8. 8 Prospectus de vente des lots -1910 Grande crue de la Seine
  • 9. 9 L’eau est arrivée jusqu’au château lors de la grande crue -1918- 33 le déferlement pavillonnaire -1925 politique: le vote pour l´extrême gauche Au Xxe siècle, l'industrialisation se poursuit, et en 1925, le communiste Pierre Périé est élu maire. Dès lors, Vitry devient un bastion du mouvement ouvrier. Vie politique Dans la période qui va de 1815 à 1860, les notables dominent la vie politique locale, favorisés par le vote censitaire et par la possession du sol. Leur caractéristique sont : la richesse, la stabilité et l’indifférence aux évènements politiques mais cela va changer à partir de la période républicaine et le suffrage universel. Le cadre communal n’est plus le cadre privilégié de la vie politique, si ce n’est à travers l’extrême gauche. 4. La restructuration de Vitry-Centre 1945-1970. 1945- 60 les „grands ensembles“ 1956 la Z.U.P. „Centre-Ville“ 1960- 72 la disparition totale du centre-ville
  • 10. 10 Après guerre, la crise du logement qui sévissait depuis de nombreuses années, s'aggrave. De nombreuses constructions ont été détruites pendant la guerre, le patrimoine bâti ancien, souvent mal entretenu n'offre qu'un confort relatif. Vitry connaît sa version locale de cette crise du logement. L'urbanisation et les constructions réalisées avant-guerre ne peuvent répondre aux besoins de logements d'une population en expansion. C'est pourquoi, la municipalité décide d'aider la construction, sur la commune, d'un grand nombre de logements pour une population aux revenus limités et de rénover (ce qui se traduira, en grande partie, par sa destruction) le vieux centre de Vitry. La « Zone à Urbaniser en Priorité » de Vitry s’est constituée grâce à une législation mise en place à travers les décret du 31 décembre 1958 sur les ZUP et su 6 août 1960 approuvant le Plan d’Aménagement et d’Organisation Général de la Région de Paris (P.A.D.O.G). L’état se donne ainsi les moyens d’intervenir dans l’organisation urbaine, soit pour arbitrer entre différentes stratégies soit pour imposer la sienne. D’autres raisons : Le centre est faiblement habité
  • 11. 11 La municipalité n’a eu aucun plan de développement urbain propre à la ville jusqu’en 1950, faisant face tant bien que mal aux besoins sans plan d’ensemble. Cette situation résultait d'une absence de politique de construction cohérente, qui longtemps ne s'appuya que sur la solution individuelle basée sur la petite épargne : dans ces conditions, il était impossible de répondre aux besoins du développement démographique rapide et important de l'agglomération parisienne, accueillant, chaque jour davantage, une population déracinée par la guerre et attirée par l'offre grandissante des emplois dans l'industrie. Rue Robespierre Les enjeux de cette Zup étant de redonner un vrai centre à Vitry tout en répondant aux besoins de logement pour une population aux revenus limités. En 1954, un programme de 6 500 logements est fixé. En 1956, sous l'impulsion du Commissariat à la Construction, ce programme atteint les 8 500 logements. Cette vaste opération qui s'étend le long de la R.N. 305 sur près de 100 hectares, s'appellera "LE GRAND ENSEMBLE". La Z.U.P. de 1960 comprend cet ensemble immobilier et englobe le lotissement de la Zone Industrielle. Dans le même temps, on envisage d'urbaniser le Plateau de Vitry, resté encore essentiellement agricole. La rénovation du centre ville, dont plusieurs études avaient souligné le caractère vétuste (absence d'hygiène et d'entretien) débute vers 1960 par les
  • 12. 12 premières démolitions. En 1972, il ne reste presque plus rien de ce qui avait été le premier foyer d'urbanisation de la ville : des rues ont été supprimées, des perspectives larges et alignées ont été créées et 1 700 logements construits. Entre 1954 et 1975, le nombre d'habitants dans Vitry passe de 52 000 à 88 000. Le Grand Ensemble et la Rénovation s'accompagnent, dans le même temps d'opérations ponctuelles d'habitat collectif, en majorité H.L.M., mais elles restent les deux opérations d'urbanisme d'après-guerre, qui caractérisent aujourd'hui, fortement le paysage urbain de la ville de Vitry/Seine. 5. La période contemporaine début de l'autoroute au sud de la ville qui traverse la Seine élargissement de la R.N.305 sur 40m élargissement des voies diverses dans la ville 6. Conclusion L’analyse historique a permis de formuler trois remarques : Une certaine permanence du dessin de la voirie du à la permanence de l’influence parisienne Les formes de l’urbanisation ne sont pas liées à la disposition du parcellaire rural Les modes de constitution des quartiers ne s’expliquent pas par des hasards historiques mais par l’application au sol de la stratégie des groupes sociaux. II Annexes Vous trouverez dans cette partie diverse informations historiques classées par thèmes. Le château
  • 13. 13 Le château de Vitry a été bâti, par Robert de Cotte, pour François Paparel, vers 1712. De nombreux autres propriétaires s’y sont succédés, dont François Gaspard du Petit Val qui y a été assassiné en 1796, le comte Dubois premier préfet de police de Napoléon 1er et sa descendance qui l’occupa jusqu’en 1901. Le Château a été démoli vers 1912. Les propriétaires Jacques Pinon, Conseiller du Roi Louis XIV , achète en 1656 les différents fiefs de Vitry, qu'ils soient religieux ou laïcs. Il les réunit en une seule seigneurie et devient ainsi le premier grand seigneur de Vitry. François Paparel, trésorier des guerres de Louis XIV l'achète, y fait construire un château, en lieu et place d'un plus ancien dont on ne connaît pas la date de construction, Ce nouveau château est démoli vers 1912, ses terres sont transformées en lotissements. Les églises On explique mal les raisons qui amenèrent Vitry à avoir deux églises, Saint-Gervais, Saint-Protais qui dépendait du chapitre Saint-Marcel et Sain-Germain de Notre-Dame de Paris. Cette dernière a été bâtie au milieu du 12è siècle et successivement agrandie jusqu'au 14è siècle. Son style va du Roman au Gothique rayonnant. Classée Monument historique et, après de multiples restaurations, c'est elle que nous pouvons encore admirer aujourd'hui. La création de Vitry Le site de Vitry semble avoir été habité avant l'époque gauloise. Des haches de pierre polie et de bronze ont été trouvées, lors de fouilles, au Port à l'Anglais. Après la conquête de la Gaule par Rome, des colons romains occupent les meilleures terres. L'un d'eux Victorius aurait donné par déformations successives Victoriacum, Victorium et Vitriacum, nom latin de Vitry. Au 12è siècle, on commence à trouver la mention de Vitry sur certains actes. Jusqu'au
  • 14. 14 13è siècle, la presque totalité des biens appartient à des ordres religieux. En 1271, on note le nom de Jean Langlois, ancien serf du Chapitre Notre-Dame. Il installe un port sur la Seine qui deviendra plus tard le Port à L'Anglais. A la fin du 14è siècle, "Vitry près Paris" jouit déjà d'une administration municipale. En 1462, une visite archidiaconale indique que les deux paroisses comptent environ 47 "feux" (47 foyers d'une moyenne de 4,5 personnes), soit approximativement 211 habitants. Ces mêmes visites font état qu'en 1465, de nombreux biens ont été perdus lors du siège de Paris au cours de la guerre de la Ligue du Bien public. Au 15è siècle, des laïcs commencent à acheter des terres aux communautés religieuses. Ainsi se forment des fiefs appartenant à des seigneurs qui sont dits, "en partie seigneurs de Vitry". Dès 1787, une municipalité est élue par les Vitriots payant des impôts. A cette époque, Vitry est un pays de culture. La terre de la plaine est propice à la culture du blé, la vigne qui recouvre une partie du coteau est remplacée petit à petit par des pépinières d’arbres fruitiers ou d’ornement. Le lilas y tient une bonne place. Plus tard, des forceries de ce lilas permettront d'avoir des fleurs en hiver. Vitry obtient le surnom de"Vitry aux arbres". Les carrières Le sous-sol de la commune est riche en calcaire et en gypse. Des carrières sont exploitées jusqu'au début du 20è siècle.
  • 15. 15
  • 16. 16 Les transports L'année 1840 voit le passage de la ligne de chemin de fer Paris Orléans. Les trains ne s'arrêtent pas encore mais une gare de voyageur est ouverte en 1862. C'est le début de l'industrialisation des bords de Seine. L'industrialisation de la commune nécessite des transports en commun, la main d'œuvre devant pouvoir accéder à ses différents lieux de travail. Les premiers tramways à chevaux font leur apparition en 1878. La ligne Vitry Mairie-Square de Cluny est mise en service à cette date là. L'année 1901 voit l'inauguration de la première ligne de tramways électriques. Elle relie la place de la Concorde à Paris à la gare de Vitry. Son terminus y est impératif puisqu'il y a le passage à niveau du train qui l’empêche de passer. Il faut attendre 1904 pour la voir aller jusqu’à l’église Saint-Germain, date à laquelle le passage à niveau a été remplacé par un pont. Commencé en 1912 il n'est terminé qu'en 1928 en raison de la guerre 1914-1918. 1839 : ligne de chemin de fer Paris-Orleans jusqu’à Choisy 1840 : premier tronceau Paris Corbeil de ce qui deviendra le Paris Orléans 1856 : ligne omnibus qui relie la place Dauphine(Paris) à Choisy via Vitry 1862 : première gare et donc premier arrêt à Vitry 1867 : une seconde ligne omnibus longe la Seine par la porte de la gare, Ivry-Port, le Port-à-l-Anglais pour aboutir à Vitry puis à Choisy (industrialisation du Port-à-l’Anglais) 1878 :Tramway à cheval, La ligne 10 relie de Cluny-le Kremlin- Bicêtre et Vitry Une ligne de tramway reliant, à partir de 1878, Choisy à Paris va favoriser l'urbanisation et l'implantation d'usines, le long de la route de Choisy. 1890 : premier tramway électrique à Paris 1901 : 1ère ligne de tramway électrique concorde paris – gare de vitry 1905 : deuxième gare 1901-1939 : tramway puis Bus Tramway à chevaux 1901 Tramway électrique
  • 17. 17 1977 gare des Ardoines RER C Les ports et ponts Le barrage du Port à l'Anglais et son écluse sont construits en 1863. Le cours de la Seine se trouve régulé et permet la navigation toute l'année. 1912-28 Pont suspendu du port à l'Anglais Le barrage et l’écluse vers 1920 Le pont suspendu Les conflits
  • 18. 18 La guerre de 1870 amène quelques destructions dans la commune. Des combats ont lieu au Moulin de Saquet transformé en redoute. Les Fédérés l'occupent temporairement lors de la Commune de Paris. En 1870, la redoute du Moulin de Saquet est occupée par les Prussiens. En 1871, elle le sera également par les communards. Quinze milles communards sont jetés dans les fosses communes du fort d’Ivry. Lors du dernier conflit de 1940-1945, les bombardements et l’explosion d’un train de munitions allemand font de nombreuses victimes. Source : Société d'Histoire de Vitry sur Seine L'année 1943 va voir se développer une forme de lutte. Le sabotage des outils industriels dont profite l'occupant. Les cheminots des ateliers SNCF sont particulièrement actifs, sable fin versé dans les boîtes d'essieux des wagons, plastiquage d'un pont roulant, etc.. - 3 octobre 1943, 15 h 30: Bombardement du transformateur électrique de Chevilly-la-Rue, sur la route nationale 7, avenue de Fontainebleau. L'attaque a été effectuée par une douzaine d'avions "Boston" du groupe français Lorraine incorporé à la RAF. Il était commandé par le Lt Colonel de Rancourt. Parmi les équipages il y a un certain capitaine Pierre Mendès France. Une cinquantaine de bombes furent lâchées, dont une tomba sur le trottoir en face de l'école A. Chérioux, donc sur Vitry. La piste cyclable et les canalisations de gaz, d'électricité et de téléphone furent coupées. Un avion touché tomba dans la Seine au pont de Tolbiac. A Vitry il y eut 3 victimes et 16 à Chevilly-la-Rue - 31 décembre 1943: Bombardement des usines de roulement à billes à Bois Colombes et SKF à Ivry- sur-Seine. Ce bombardement eut lieu de jour par 120 avions américains. Plusieurs bombes tombèrent sur Vitry au Port à l'Anglais dont une non explosée quai Jules Guesde. Il y eu à déplorer 19 morts, dont 4 de la même famille et 15 blessés parmi les Vitriots travaillant à la SKF et les résidents du Port à l'Anglais. Des éclats tombèrent un peu partout, causant des dégâts aux toits et aux vitres des maisons. Les cinémas, le Palace avenue P.V. Couturier, le Central avenue M. Robespierre et le Casino rue d'Ivry, durent subir des réparations. - 27 avril 1944, 0 h 30: Bombardement du centre de triage ferroviaire de Villeneuve Saint Georges par la RAF. Une bombe tomba sur Vitry, en bordure de Choisy, à l'emplacement du nouveau cimetière municipal. Le spectacle était à la fois magnifique et effrayant. Le ciel était tout embrasé par les fusées éclairantes destinées à marquer l'objectif à attaquer. La terre trembla malgré la distance qui séparait Villeneuve Avenue Anatole France n° 29-
  • 19. 19 Saint Georges et Vitry-sur-Seine. - 4 juin 1944, 21 h: Le pont suspendu sur la Seine est la cible de l'Air Force américaine. L'avion de tête lança des fusées destinées à l'éclairer. 2 bombes tombèrent sur Vitry détruisant des bâtiments de la Compagnie Générale des Eaux en bordure de Seine, sur le chemin de halage. Le pont ne subit que peu de dommages, ce qui n'a pas était le cas d'Alfortville. - Jeudi 24 août 1944, C'est la fin de 4 années d'humiliation. Malheureusement tout n'est pas fini. Les Allemands en retraite canonnent Vitry. Des obus ne font heureusement que des dégâts matériels, Avenue P.V. Couturier, rue Gabriel Péri et à la centrale Arrighi. - Nuit du 26 au 27 août 1944: Les Allemands bombardent Paris et sa banlieue. Vitry n'y échappe pas. 8 bombes explosives font beaucoup de dégâts et des victimes. Les impacts se situent rue d'Alègre, cité des Combattants, avenue Anatole France (N° 39 41 et 43) ainsi que rue du Rocher. A minuit, la DCA entre en action, des avions allemands rasent les toits et tout à coup, c'est le bruit infernal des bombes qui tombent un peu partout. Des blessés sont conduits au poste de secours le plus proche. La tourmente qui a duré 10 minutes a paru un siècle. Le jour venu, les secours s'organisent. Beaucoup de quartiers de Vitry ont souffert. On dénombre: 16 tués, dont 5 de la même famille et 67 blessés. 93 personnes sont sinistrées en totalité, 1163 le sont partiellement. 56 maisons sont détruites, 250 le sont en partie et 1 000 ont des dégâts mineurs. - 1er novembre 1944: Un train de munitions allemand, garé entre les ponts de l'avenue Jean Jaurès et Mazagran, explose en partie. Un énorme champignon blanc se forme qui, entraîné par les vents d'Est, couvre tout Vitry provoquant peur et panique. Il y a des victimes et des dégâts matériels provoqués par la chute des différents débris de munitions. A Vitry, mais également aux alentours, jusque dans Paris dans la cour de l'école des Arts et Métiers, boulevard de l'Hôpital, des chutes d'engins du genre obus à ailettes de mortiers ont éclaté causant de nombreuses destructions. 27 morts et 97 blessés ont été déplorés. Une partie des wagons n'a heureusement pas explosée. De courageux cheminots réussissent, en les tirant à l'aide de cordes, à les isoler du reste du convoi. On a peu de détails sur les causes, accident ou attentat, la censure militaire existe et les journaux ne donnent pas de précisions. Le journal "Combat" du 2 novembre 1944 en fait état Destruction d'une aile de la Cité des Combattants, côté rue Jean Jaurès, par une bombe allemande
  • 20. 20 sans toute fois amener une explication plausible. -15 avril 1945: Les munitions non explosées, lors de l'incendie du 1er novembre, ont été déchargées du train et entassées sur un terrain situé en bordure de la rue actuelle des Fusillés, au pied du pont Mazagran qui enjambe les voies du chemin de fer, côté Seine. Le tout formait une pyramide d'où s'échappait en permanence de la fumée. Cet ensemble sans aucune protection, explosa tout à coup, causa à nouveau de nombreux dégâts et laissa place à un énorme entonnoir. Maintenant Vitry va pouvoir penser ses blessures. On dénombre près de 100 tués lors des bombardements de la ville, 76 morts en déportation ou fusillés, 15 tués dans les maquis et dans les combats de la libération, 29 prisonniers de guerre sont décédés en captivité. Des militaires sont morts au front, nous tentons d'en connaître le nombre. Des juifs ont été déportés dans les camps d'extermination nazis, nous ne connaissons pas le nombre de ceux qui ne sont pas revenus. Une stèle, place des Martyrs de la Déportation, en fait mémoire. La tourmente est du passé, il a fallu reconstruire ce qui a été détruit.. Cela a demandé plusieurs années. La population La guerre terminée, il faut songer à moderniser la commune et à loger beaucoup de monde. Les vieux quartiers sont remplacés par des grands ensembles. De plus, la création de zones industrielles attire de nouveaux habitants et a pour conséquences l’augmentation de la population. Au Xxe siècle, l'industrialisation se poursuit, et en 1925, le communiste Pierre Périé est élu maire. Dès lors, Vitry devient un bastion du mouvement ouvrier. 1709 : 246 feux 1785 : 409 feux
  • 21. 21 1801 : 1947 habitants 1831 : 2188 1841 : 2506 1846 : 2559 1851 : 2559 1868 : 3745 1814 : 1758 De 1911 a 1921 la population s’accroît de plus de 6500 habitants mais les conditions d’habitats se dégradent pour les ouvriers. Plus de 60% de la population habite en « garni » (contre 32% pour le département). La population croit de 720% entre 1836 et 1911 ( contre 420% pour le reste du département) 1901 : 9894 1928 : 31300 1975 : 86000 Population du Val de Marne De 1946 à 1954, le Val-de-Marne connaît une poussée démographique supérieure à la moyenne nationale. Après la période de reconstruction, la population augmente à un rythme accéléré (1.111.600 habitants, soit + 46 % par rapport à 1954). Cette explosion urbaine se rattache aux grandes mutations de la société française à partir des années 50 : " baby-boom ", expansion économique, phénomène migratoire, extension du salariat et du tertiaire, mise en place d’une politique d’aménagement du territoire,... Jusqu’en 1954, la construction de logements stagne et, comme le reste de la banlieue, le Val-de-Marne connaît alors les constructions anarchiques d’immeubles et de pavillons. Avec la création en 1955 du Commissariat à la construction et à l’urbanisme pour la région parisienne, le rythme de construction annuelle quadruple dans l’espace val-de-marnais jusqu’en 1959 (grands ensembles surtout).
  • 22. 22
  • 23. 23 L’industrialisation de la commune Source : Société d'Histoire de Vitry sur Seine Jusqu’au milieu du XIXe siècle Vitry est une commune essentiellement agricole de 1 200 Ha. Ses autres activités se limitent à quelques tisserands et à une plâtrière. Il faudra attendre l’ouverture de la gare de voyageurs, sur la ligne de chemin de fer Paris Orléans en 1862, pour voir des industries s’installer au Port à l’Anglais, dans une large plaine située entre la voie du chemin de fer et la Seine. D'anciens terrains de cultures devenus friches, attira des industries de Paris qui désiraient s'agrandir ou échapper aux droits d'octroi sur les matières premières, ce qui ne fut que passager car Vitry se dota de bureau d'octroi en 1860. Certaines industries n’avaient cependant pas attendu l'opportunité de la gare pour venir à Vitry. Citons par exemple la « Manufacture de cire » qui fabriquait des chandelles et des cierges dans le secteur du Port à l’Anglais, mais qui dû cesser ses activités au moment de la Révolution de 1789, et une fabrique de drap également situé au Port à l'Anglais. - 1830, plâtrière du Centre, 100 rue Roger - 1840, plâtrière du Midi, 130 avenue Rouget de l'Isle. - 1846, plâtrière du Nord, 24 rue Roger de l'Isle. - 1850, pâtes alimentaires Groult rue d'Oncy, maintenant rue Camille Groult. - 1854,(Ets Chalumeau, puis Ferrand), entreprise de blanchiment de tissus par le chlore. -1867, fabrique de couvertures et sa teinturerie, installées au 10 rue Constantin. Il est probable que cette fabrique, comme l'entreprise de blanchiment de tissus par le chlore, aient choisi le port à l'Anglais et les abords du fleuve en raison des besoins en eau nécessités par leurs activités. - 1868, briqueterie de Gournay, boulevard Lamouroux. - 1885, usine de production d'acide sulfurique sur le quai du Port à l'Anglais. - 1886, distillerie de liqueurs, rue Eugène Pelletan. - 1888, Etablissements Besnard, appareils d'éclairage et instruments de viticulture, voie de Seine. - 1892, plâtrière Paupy ou du Transval, 44 - 48 voie des Bassins, actuellement avenue Lemerle Vetter. - 1892, au 6 du quai du port à l'Anglais, les Ets Pauffin fabriquent des produits chimiques, des engrais, des superphosphates et tout ce qui est utile aux cultures. - 1895, fonderie de cuivre au boulevard Lamouroux. -1897, la tuilerie Boulanger au port à l'Anglais en bordure de la Seine dépend de la faïencerie de Choisy, utilise des pâtes molles pour fabriquer des tuiles et accessoires de couverture. En plus des approvisionnements qu'elle reçoit par péniches, elle est reliée au chemin de fer par un embranchement particulier. - 1898, la Sté Loreid fabrique, rue Mazagran, fabrique des toiles cirées, des toiles imperméables et des imitations de cuir pour ameublement. - 1898, la Manufacture d'Isolants et d'objets Moulés s'installe boulevard Lamouroux. - 1900, Maufacture Parisienne de coton " L. V." du Port à l'Anglais, pour teinture et blanchiment de fil et tissu.
  • 24. 24 - 1901, Une première Centrale Electrique des Tramways de l'Est Parisien est implantée en bordure de Seine (Elle fut démolie vers 1938) - 1902, la papeterie Bouilly-Lecomte fabrique du papier. En 1954, elle fait place aux Ets Sciaky. - 1902, une nouvelle centrale électrique "Thomson ou Centrale de Vitry Nord" est construite à l'angle de la rue du port à l'Anglais et du quai de Seine. - 1909, un dépôt d'hydrocarbure, les Ets Figuras, s'installe au quai du port à l'Anglais. - 1911, Les frères Poulenc créent, au lieu-dit Chantereine, quai du port à l'Anglais, une usine de produits chimiques. Le conflit 1914-1918 arrive. Il va falloir surproduire. Des industries liées à l'effort de guerre vont venir à Vitry. - 1914, de la Fonderie et Laminoirs de Vitry à Tréfimétaux. - 1917, Victor Bidault-Elion vient installer sa fonderie, ses bancs de laminage et de cisaillage pour des métaux non ferreux (métaux à base de cuivre). Plus tard, Les locaux sont maintenant utilisés par l'Air Liquide qui y fabrique des réservoirs pour air comprimé. - 1917, Lucien Chauvière, est fabricant d'hélices d'avions. Il décentralise ses ateliers de province et les installe au 15 quai Jules Guesde. -La même année, 1917, une usine de fabrication d'eau de javel s'installe au port à l'Anglais. On y aurait fait, parait-il, des gaz de guerre. La guerre est maintenant terminée. Timidement les implantations reprennent. -1920, les produits chimiques Breton-Streinbach, 77 quai du port à l'Anglais. - 1922, Les Encres Néochrome, avenue Edith Cavell. - 1929, 117 quai Jules Guesde, la Pelleterie de la Seine traite des peaux de lapins.
  • 25. 25 - 1931, troisième centrale électrique construite à Vitry, la centrale Arrighi est faite pour palier aux demandes croissantes d'électricité. - 1933, le Centre d'Essais de la SNCF s'installe entre la Seine et les voies du chemin de fer. - 1936, les bateaux Rocca. Dominique Rocca, ancien ouvrier menuisier des Etablissements Chauvière de Vitry, où il fabriquait déjà des canoës, s'installe à son compte. Il crée les Etablissements Rocca et diversifie ses modèles de bateaux. En 1955 il fabrique les premières coques en plastique. 2 500 bateaux de toutes tailles , du canoë au bateau de course sortent chaque année de ses chantiers. Il emploie plus d'une centaine de salariés. mais, à la suite de son décès en 1986, les chantiers doivent fermer. - 1938, Procimacfi (Produits Chimiques de la Méditerranée et Auxiliaires des Chemins de Fer et de l'Industrie) emménagent dans les bâtiments des anciennes Pelleteries de la Seine, au 117 quai Jules Guesde. Ils fabriquent des appareils d'alimentation à très haute température pour les locomotives. - 1959, les Ets Siaky transfèrent de Paris, leurs bureaux d'études, leurs laboratoires et la fabrication de leurs machines à souder les métaux par fusion électrique, dans les locaux demeurés libres de la papeterie Bouilly-Lecomte, du 5 bis du quai du port à l'Anglais. - 1966, dernière centrale électrique thermique de Vitry implantée en amont du pont suspendu. - 1997, un dépôt d'autobus de la RATP et un atelier d'entretien s'installent boulevard de Stalingrad. La seine La seine n’est navigable que six mois par an. Pendant quatre, il devient hasardeux de s’y aventurer et c’est quasiment impossible durant deux mois. A partir d’une série de travaux qui s’effectuent de 1860 à 1865 le long du fleuve, on peut alors l’emprunter en toutes saisons. En 1864, l’écluse d ‘Ablon est mise en service et en 1865 celle du Port-à-l’Anglais. Crue de 1910 Baignade en bord de Seine
  • 26. 26 Cultures Blé, Vigne, Fleurs et arbres : pépiniéristes, lilas. Dès le 18ème siècle, des pépinières sont créées et les pépiniéristes et horticulteurs ont eu des responsabilités municipales durant la période révolutionnaire. Jusqu’aux premières décennies du vingtième siècle, une grande partie des vitriots, hommes et femmes, travaillaient la terre, soit en tant que propriétaires, soit comme ouvriers agricoles, souvent dans des conditions très dures. Leurs garçons apprenaient les techniques agricoles à l’Ecole Fruitière que l’on voit sur le plan de 1900, à l’emplacement du jardin de la Bibliothèque et de l’hôtel de ville. Comme partout on cultivait ici le blé, l’orge et autres céréales, ainsi que la vigne, mais la grande spécialité de la commune, depuis le 14ème siècle, c’était la culture des arbres fruitiers et d’ornement. La ville portait le surnom de « Vitry-aux-arbres ». L’agronome François de Calonne, dans son « Traité d’agriculture en forme d’entretiens » publié en 1779 décrit par le menu la vie des habitants et leurs travaux agricoles. Dans le Cahier de doléances, on peut voir l’importance que prenait pour les habitants la destruction des lapins qui grignotaient les jeunes pousses d’arbres. Un autre ennemi des cultures était le hanneton. De véritables dynasties de pépiniéristes ont de père en fils, créé de nouvelles variétés et produit des jeunes arbres qui étaient ensuite vendus en France et parfois à l’étranger. Certains des beaux arbres du Parc du Coteau sont des survivants de la pépinière qui existait à cet endroit. Leurs noms nous sont encore familiers : Crétté, Defresne, Lamy, Vilmorin, Chatenay, Gervais, Gravereaux. Certains d’entre eux sont mondialement connus. Des variétés de végétaux portent leurs noms, soit parce qu’ils les ont eux-mêmes créé, soit parce qu'on leur a dédié une nouveauté à titre d’hommage. C’est le cas par exemple d’Abel Chatenay. Les pépiniéristes de Vitry ont organisé une exposition internationale en 1902. A la fin du 19ème siècle, ces cultures sont complétées par le forçage du lilas. Le progrès des techniques et la culture sous serres permettaient d’avoir du lilas fleuri à Noël .
  • 27. 27 III sources Société d'Histoire de Vitry sur Seine, Centre Culturel 36 rue Audigeois-94 400 Vitry sur Seine, E mail: histoire.vitry94@free.fr »Les quartiers dans trois communes de la banlieue parisienne », Antoine Haumont, IAURIF, 1967 Archives Municipales, Hôtel de Ville, Vitry Sur Seine Site internet de la ville : http://www.mairie-vitry94.fr/