3. La sécurité alimentaire existe lorsque toutes les personnes à tout moment
disposent d’un accès physique ou économique à une nourriture suffisante,
saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et
leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. »
Les gouvernements sont légalement tenus d’assurer le droit à l’alimentation
pour tous. Cependant, en dépit d’une planète où la nourriture est suffisante,
le système alimentaire mondial ne parvient pas à fournir une alimentation et
des calories suffisantes à tout le monde; plus d’un milliard de personnes
continuent d’avoir faim et des millions d’autres souffrent d’insécurité
alimentaire.29 Avec l’augmentation de la population mondiale qui atteindra le
chiffre de neuf milliards environ en 2050, le système alimentaire est
confronté à une pression supplémentaire, aggravée par le changement
climatique, les catastrophes et les effets négatifs des subventions agricoles,
de la spéculation, de la volatilité des prix et par d’autres difficultés
4. Questions clés
Les impacts des catastrophes et du changement
climatique sur la sécurité alimentaire sont
nombreux. L’évolution des régimes
météorologiques et des phénomènes
météorologiques extrêmes vont augmenter la
fréquence des sécheresses et des inondations, des
canicules, du gel et des autres événements
extrêmes affectant chacun des quatre aspects
essentiels de la sécurité alimentaire : la
disponibilité, l’accès, la stabilité et l’utilisation
5. Les moyens d’existence comprennent les ressources
(notamment les compétences, les technologies et les
organisations) et les activités nécessaires pour gagner sa vie et
avoir une bonne qualité de vie.
Comprendre les moyens d’existence nécessite de regarder
au-delà de la principale source d’emploi ou de revenu d’une
personne, afin d’inclure toutes les activités et les choix
possibles, au sein d’un ménage et d’une population locale, qui
permettent de procurer des aliments, la santé, un revenu, le
logement et d’autres avantages tangibles et intangibles, tels
que le confort, la sécurité, le respect et l’épanouissement.
6. Une Approche des Moyens d’Existence Durables (SLA pour son acronyme en anglais,Sustainable
Livelihoods Approach) est une méthode reconnue pour améliorer la compréhension des moyens
d’existence et aider les populations à développer leurs capacités et leur résilience aux
catastrophes et aux risques climatiques.44 Elle s’appuie sur les principaux facteurs qui influent sur
les moyens d’existence des populations et les relations habituelles entre ces facteurs. Cette
approche peut être utilisée lors de la planification de nouvelles activités de développement et
aussi pour évaluer la contribution des activités existantes aux moyens d’existence.
Figure 1 : Approche des Moyens d’Existence Durables (Acronyme anglais : SLA pour
Sustainable Livelihoods Approach)
Source de l’encadré : IFAD (n.d.) The Sustainable Livelihoods Approach [en ligne]
http://www.ifad.org/sla/index.htm
7. La gestion des ressources naturelles (GRN) est la pratique
de la préservation et du renforcement des ressources
naturelles telles que le sol, l’eau, l’air, les minéraux, les
forêts, la pêche ainsi que la flore et la faune à travers
divers moyens dont la gestion des forêts et des pâturages,
l’agroforesterie, l’élevage, la gestion des ressources en
eau, la gestion des déchets animaux et la protection du
littoral. Reconnaître la valeur des ressources et des
écosystèmes naturels, prioriser l’identification des
inquiétudes concernant les ressources naturelles et la
réponse à ces préoccupations sont essentielles pour
assurer la vie et les moyens d’existence des femmes, des
hommes et des enfants qui dépendent d’eux.
8. Les terres et les sols :
La fertilité des sols est le résultat de processus naturels dans
les écosystèmes sains, qui comprennent la préservation des
forêts, du couvert végétal et de la biodiversité des sols. En
raison de l’érosion (due aux vents et à l’eau) au cours des
quatre dernières décennies, 30 pour cent des terres arables
de la planète sont devenues improductives. Environ 60 pour
cent des sols érodés se retrouvent dans les fleuves, les rivières
et les lacs, rendant les cours d’eau plus sujets aux inondations
et à la contamination par les engrais et les pesticides.47 Étant
donné que la population mondiale dépend des terres
cultivées pour sa nourriture, la gestion durable des ressources
en terre de manière est cruciale.
9. Les forêts : L’eau est l’une des ressources naturelles les
plus sollicitées dans le monde en raison de la
surexploitation et de la concurrence dont elle est l’objet.
D’ici à 2030,
47 pour cent de la population mondiale vivra dans des
zones de stress hydrique élevé, et d’ici 2050, le monde
aura besoin de 50 pour cent d’eau supplémentaire. Le
changement climatique provoque déjà une plus grande
variabilité des ressources en eau (par exemple, plus
d’inondations et de sécheresses), et cette situation est
appelée à se détériorer davantage avec la hausse des
températures.
10. L’eau: L’eau est l’une des ressources naturelles les
plus sollicitées dans le monde en raison de la
surexploitation et de la concurrence dont elle est
l’objet. D’ici à 2030, 47 pour cent de la population
mondiale vivra dans des zones de stress hydrique
élevé, et d’ici 2050, le monde aura besoin de 50
pour cent d’eau supplémentaire. Le changement
climatique provoque déjà une plus grande
variabilité des ressources en eau (par exemple, plus
d’inondations et de sécheresses), et cette situation
est appelée à se détériorer davantage avec la
hausse des températures.
11. La pêche : Environ 75 pour cent des stocks mondiaux de
poissons marins sont considérés comme surexploités ou
pleinement exploités, en raison de la surpêche et de la
dégradation croissante des écosystèmes côtiers, marins
et des écosystèmes et des habitats d’eau douce. La
capacité des stocks surexploités à se relever de la
pression humaine ou des perturbations naturelles (telles
que les conditions climatiques défavorables, la pollution,
et les épidémies) pour retrouver des niveaux durables,
est maintenant gravement compromise. Avec
l’augmentation des températures de la mer, entrainant
une plus grande acidification des océans, les stocks de
pêche seront soumis à une pression Supplémentaire.
12. Biodiversité : La perte de biodiversité se produit progressivement et furtivement. Certains
scientifiques estiment que la planète perd 100 espèces par jour à la suite de la destruction
des habitats, et que plus du quart de toutes les espèces pourraient disparaître dans les quatre
prochaines décennies.54 La conservation de la biodiversité (comme la conservation des terres
naturelles, de l’eau douce et des écosystèmes marins, ainsi que la restauration des écosystèmes
dégradés) est essentielle, non seulement parce qu’elle joue un rôle clé dans le cycle global du
carbone et dans l’adaptation au changement climatique, mais parce qu’elle fournit également un
large éventail de services écosystémiques qui sont essentiels au bien-être humain. Biodiversité :
La perte de biodiversité se produit progressivement et furtivement. Certains scientifiques
estiment que la planète perd 100 espèces par jour à la suite de la destruction des habitats, et que
plus du quart de toutes les espèces pourraient disparaître dans les quatre prochaines
décennies.54 La conservation de la biodiversité (comme la conservation des terres naturelles, de
l’eau douce et des écosystèmes marins, ainsi que la restauration des écosystèmes dégradés) est
essentielle, non seulement parce qu’elle joue un rôle clé dans le cycle global du carbone et dans
l’adaptation au changement climatique, mais parce qu’elle fournit également un large éventail de
services écosystémiques qui sont essentiels au bien-être humain.
13. L’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène – connus à travers
l’acronyme WASH – sont essentiels à la vie et la santé, et cependant, un quart
de la population du monde en développement n’a toujours pas accès à l’eau
potable, et près de la moitié ne dispose pas encore d’installations sanitaires
sûres.
La demande mondiale en matière d’amélioration et d’extension de la
couverture en WASH est en augmentation en raison de la croissance
démographique, de l’urbanisation et d’autres facteurs, et alors que par
ailleurs, la dégradation de l’environnement et l’extension des industries et des
technologies lourdes, grandes consommatrices en eau, entraînent une
concurrence de plus en plus aiguë pour l’eau, dont les ressources ne cessent
de diminuer. En plus de devoir étendre leur couverture de sorte que le droit
de chaque homme, femme et l’enfant à l’eau et l’assainissement soit satisfait,
tous les services et installations de WASH doivent être renforcés face aux
aléas et aux effets du changement climatique, afin que ces services et les
avantages qu’ils procurent aux populations soient durables
14. L’éducation peut revêtir de nombreuses formes, que ce soit la
scolarisation et la formation technique ou professionnelle
formelles, ou le mentorat des enfants et des jeunes par des
membres de la famille et les anciens de la communauté.
Étant un droit en soi, l’éducation est considérée comme le
fondement du développement individuel et social.
Cependant, pour être pertinente dans des contextes de
risques liés aux catastrophes et au changement climatique,
l’éducation doit aussi développer chez ses usagers leurs
connaissances et leurs compétences à gérer ces risques et
s’adapter aux changements dans leur milieu externe. En tant
que service, l’éducation doit également être résiliente, pour
assurer la continuité de ses prestations et offrir stabilité et
protection, même en période de crise
15. La majorité des populations pauvres dans le monde ne
peuvent pas jouir de leur droit à la santé. Près de la moitié de
la population mondiale est exposée au risque de paludisme, la
malnutrition infantile est la cause sous-jacente de plus d’un
tiers de tous les décès d’enfants de moins de cinq ans et près
de 34 millions de personnes vivent avec le VIH. Les
populations les plus pauvres comptent davantage sur leur
santé que les autres segments de la population parce qu’une
bonne santé leur est indispensable pour se procurer des
moyens d’existence productifs. Tomber malade et devoir
payer des soins médicaux peut aggraver l’appauvrissement,
l’endettement et la misère. Les enfants qui sont souvent
malades ne vont pas régulièrement à l’école et ne bénéficient
pas des chances de réussite offertes par l’éducation.
16. Dans le développement et l’action humanitaire, la protectionG
consiste à protéger en même temps les droits de l’homme
ainsi que la vie, la dignité et l’intégrité des civils contre les
effets de la violence, de la coercition et de la misère lors d’un
conflit ou d’une crise. Puisque la protection est une obligation
des états signataires des lois humanitaires internationales, des
lois internationales sur les droits de l’homme et des lois
internationales relatives aux réfugiés, le rôle de protection
joué par les acteurs non-gouvernementaux est de sensibiliser
à ces droits, de soutenir les détenteurs de droits à les
revendiquer, d’inciter les détenteurs d’obligations à appliquer
ces droits, et d’offrir une assistance humanitaire dans les
situations où ces besoins de protection ne sont pas satisfaits.