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Bernard Gendreau
Professeur de chaire supérieure
en classes préparatoires à l’École nationale
de Chimie, Physique, Biologie (ENCPB) à Paris
Christophe Gripon
Professeur en classes préparatoires
à l’École nationale de Chimie,
Physique, Biologie (ENCPB) à Paris
Tout le cours
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Sommaire
1 Circuit électrique en régime stationnaire
1 - Définitions ................................................................................................. 4
2 - Courant électrique – Intensité – Loi des nœuds ....................................... 5
3 - Tension aux bornes d’un dipôle – Loi des mailles ..................................... 6
4 - Conventions d’orientation pour un dipôle – Dipôle actif, dipôle passif ... 6
5 - Conducteur ohmique – Loi d’Ohm .......................................................... 7
6 - Sources d’énergie électrique – Modélisation d’un dipôle actif ................. 8
7 - Point de fonctionnement d’un circuit ....................................................... 9
8 - Voltmètre et ampèremètre ...................................................................... 10
savoir résoudre les exercices ............................................................................ 11
2 Puissance en régime stationnaire
1 - Puissance électrocinétique reçue par un dipôle ...................................... 18
2 - Caractéristiques d’un conducteur ohmique ............................................ 19
savoir résoudre les exercices ........................................................................... 20
3 Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent
1 - Association en série ................................................................................. 24
2 - Association en parallèle ........................................................................... 27
3 - Équivalence des représentations de Thévenin
et de Norton d’un générateur ...................................................................... 29
4 - Potentiel et loi des nœuds en termes de potentiels ................................ 30
5 - Méthodes d’étude d’un circuit ................................................................ 31
savoir résoudre les exercices ............................................................................ 33
4 Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension
1 - Circuit RC série ....................................................................................... 39
2 - Circuit RL série ........................................................................................ 44
3 - Circuit RLC série ...................................................................................... 47
4 - Établissement d’un régime périodique forcé
dans un circuit soumis à une tension périodique .......................................... 52
5 - Approximation des régimes quasi permanents (ARQP) ........................... 53
savoir résoudre les exercices ........................................................................... 54
5 Circuits linéaires en régime sinusoïdal forcé
1 - Introduction ............................................................................................ 63
2 - Utilisation des nombres complexes ......................................................... 66
3 - Impédances complexes ............................................................................ 66
4 - Théorèmes généraux ............................................................................... 69
5 - Lois d’association ..................................................................................... 72
6 - Étude d’un circuit RLC, résonances ......................................................... 75
savoir résoudre les exercices ........................................................................... 81
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©Nathan,classeprépa
6 Puissance en régime sinusoïdal forcé
1 - Puissance instantanée et puissance moyenne .......................................... 89
2 - Aspects énergétiques de l’étude du circuit RLC série .............................. 92
savoir résoudre les exercices ............................................................................ 95
7 Transfert d’un système linéaire – Filtres du premier ordre
1 - Fonction de transfert d’un quadripôle linéaire Filtre ............................... 99
2 - Diagramme de Bode d’un filtre ............................................................. 101
3 - Filtre passe-bas du premier ordre .......................................................... 102
4 - Filtre passe-haut du premier ordre ........................................................ 105
5 - Prévision des comportements asymptotiques
à basse et à haute fréquences d’un filtre ..................................................... 108
6 - Équation différentielle d’un système du premier ordre – Stabilité ........ 109
7 - Caractère intégrateur ou dérivateur d’un filtre ..................................... 110
savoir résoudre les exercices .......................................................................... 112
8 Filtres du deuxième ordre
1 - Filtre passe-bas du deuxième ordre ....................................................... 126
2 - Filtre passe-bande du deuxième ordre ................................................. 129
3 - Filtre passe-haut du deuxième ordre .................................................... 132
4 - Prévision des comportements asymptotiques
à basse et à haute fréquences d’un filtre ..................................................... 134
5 - Équation différentielle d’un système du deuxième ordre – Stabilité ..... 134
savoir résoudre les exercices .......................................................................... 137
Index ................................................................................................ 149
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retenir l’essentiel
4
Circuit électrique
en régime stationnaire
Un système est en régime stationnaire quand les grandeurs physiques qui le décrivent sont
indépendantes du temps.
1 Définitions
• Un circuit électrique est un ensemble de conducteurs reliés entre eux par des fils de
jonction et dans lequel circule un courant électrique.
• Un dipôle est un composant électrique limité par deux bornes.
• Un nœud est un point commun à plus de deux dipôles.
• Une maille est une partie d’un circuit électrique formant un contour fermé.
• Une branche est une suite de dipôles entre deux nœuds consécutifs.
Par exemple dans la figure 1 :
• B et E sont des nœuds du circuit.
• La maille ABEFA est constituée des dipôles D2, D6, D5, et D1. Les contours fermés
ABCDEFA et BCDEB sont les deux autres mailles du circuit.
• BCDE, EFAB et EB sont les branches du circuit.
Fig. 1 A B C
DEF
D1 D6 D4
D2 D3
D5
Le circuit est constitué des dipôles D1, D2, D3, D4, D5 et D6 reliés par des fils de jonction.
I
Remarque
L’orientation arbi-
traire de la branche
BCDE est donnée
par la flèche. L’inten-
sité I est positive si les
porteurs de charge
positive se déplacent
dans le sens choisi
arbitrairement.
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1 – Circuit électrique en régime stationnaire
5
2 Courant électrique – Intensité – Loi des nœuds
2.1. Courant électrique
Le courant électrique est un déplacement de porteurs de charge (électrons, ions) dans un
conducteur.
Le sens conventionnel du courant est celui du déplacement des porteurs de charge posi-
tive. C’est donc aussi le sens opposé au déplacement des porteurs de charge négative.
2.2. Orientation d’une branche – Relation entre charge
et intensité
• Avant d’étudier un réseau électrique, chaque branche doit être orientée arbitrairement
(voir figure 1) en plaçant une flèche sur le trait représentant le fil de jonction surmontée
de la lettre I pour l’intensité.
L’intensité I du courant qui traverse un conducteur est un débit de charge. C’est une gran-
deur algébrique. Elle est mesurée à l’aide d’un ampèremètre.
• Soit la charge qui traverse dans le sens positif choisi arbitrairement une section de
conducteur pendant une durée élémentaire L’intensité s’écrit :
Après calcul, c’est le signe de la valeur de l’intensité I qui donne le sens réel du courant :
• signifie que les porteurs positifs se
déplacent dans le sens choisi arbitrai-
rement ;
• signifie que les porteurs positifs se
déplacentdanslesensinversedusenschoisi.
2.3. Loi des nœuds
En régime stationnaire, il n’y a ni accumulation ni disparition de charge ; il y a conserva-
tion de la charge. La loi des nœuds traduit la loi de conservation de la charge.
Conséquence : l’intensité est la même en
tout point d’une branche car elle ne
contient pas de nœud.
Loi des nœuds
La somme des courants arrivant à un nœud est égale à la somme des courants qui
en partent :
• si l’intensité est orientée vers le nœud ;
• si l’intensité est orientée à partir du nœud.
dq
dt.
I
dq
dt
------=
I en ampère (A)
q en coulomb (C)
t en seconde (s)
Ici, le sens réel du courant est de B vers A.
Fig. 2
A BI = – 3 A
I 0Ͼ
I 0Ͻ
I1 I2 I3– I4–+ 0=
I1 I 3
I4
I 2
N
εk Ik∑ 0.=
εk +1,=
εk 1,–=
Fig. 3 I = I0 I = I0
Attention
L’intensité en amont
d’un dipôle est égale
à sa valeur en aval ;
le courant « ne s’use
pas » dans un dipôle.
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retenir l’essentiel
6
3 Tension aux bornes d’un dipôle – Loi des mailles
3.1. Tension aux bornes d’un dipôle
La tension entre deux points d’un dipôle est la
grandeur électrique mesurée entre ces deux
points par un voltmètre. Elle est représentée
par une flèche. C’est une grandeur algébrique
et elle s’exprime en volt (symbole V).
3.2. Loi des mailles
On choisit arbitrairement un sens de parcours (sens horaire ou anti-horaire).
Sur la figure ci-dessus :
• maille parcourue dans le sens horaire : ;
• maille parcourue dans le sens anti-horaire :
4 Conventions d’orientation pour un dipôle –
Dipôle actif, dipôle passif
4.1. Convention récepteur et convention générateur
Le circuit étant orienté (sens du courant I défini), on peut choisir arbitrairement pour la
tension U :
• le même sens que celui de I (flèches dans le même sens) ; c’est la convention générateur ;
• ou le sens opposé (flèches de sens opposé) ; c’est la convention récepteur.
La somme des tensions aux bornes des
dipôles d’une maille est nulle :
• si la flèche tension est dans
le sens du parcours ;
• si la flèche tension est dans
le sens opposé à celui du parcours.
Fig. 4
U
A B
Dipôle
D1
D2 D3
D4
D5
U2
U1
U3
U4
U5
εkUk 0.=
le longd’une maille
∑
εk +1,= Uk
εk 1– ,= UkAttention
Les résultats obtenus
en appliquant la loi
des mailles sont indé-
pendants du sens de
parcours choisi.
U1 U2 U3 U4 U5+–+ + 0=
U1– U2 U3– U4 U5–+– 0.=
Fig. 5
Conseil
Il faut systématique-
ment représenter sur
les schémas électri-
ques les sens d’orien-
tation des branches
(sens de l’intensité)
et les sens choisis
pour les flèches ten-
sion.
• Convention générateur • Convention récepteur
Conventions d’orientation d’un dipôle
I I
U U
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
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1 – Circuit électrique en régime stationnaire
7
4.2. Dipôle actif, dipôle passif
La caractéristique d’un dipôle est la courbe donnant la tension U à ses bornes
en fonction de l’intensité I du courant qui le traverse, ou la courbe
Un dipôle passif est un dipôle dont la caractéristique passe par l’origine.
Un dipôle actif est un dipôle dont la caractéristique ne passe pas par l’origine.
5 Conducteur ohmique – Loi d’Ohm
5.1. Conducteur ohmique
Un conducteur ohmique est un dipôle dans lequel le passage d’un courant provoque un
effet thermique appelé effet Joule. On lui donne souvent le nom de résistor.
5.2. Loi d’Ohm
Un conducteur ohmique est caractérisé par sa résistance et satisfait à la loi d’Ohm.
Loi d’Ohm pour un conducteur ohmique en convention récepteur :
La caractéristique d’un conducteur ohmique est
une droite. C’est un dipôle passif.
La conductance G est l’inverse de la résistance ;
elle s’exprime en siemens (symbole S).
U f I( )=
I g U( ).=
Fig. 6
U
O I
U
O
I
a) Caractéristique d’un dipôle actif. b) Caractéristique d’un dipôle passif.
U RI=
U tension aux bornes d’un conducteur ohmique (V)
R résistance d’un conducteur ohmique en ohm (Ω)
I intensité du courant qui traverse le conducteur (A)
R
U = RI
I
Fig. 7
I
U
O
Conseil
Orienter de préfé-
rence un conducteur
ohmique en conven-
tion récepteur et ap-
pliquer la loi U = RI.
Si le conducteur oh-
mique est orienté en
convention généra-
teur, la relation de-
vient U = −RI.
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retenir l’essentiel
8
6 Sources d’énergie électrique –
Modélisation d’un dipôle actif
6.1. Sources idéales d’énergie
6.1.1. Source ou générateur idéal de tension
C’est un dipôle actif qui impose une tension constante E, appelée force électromotrice
(noté f.é.m.), entre ses bornes.
6.1.2. Source ou générateur idéal de courant
C’est un dipôle actif qui impose un courant constant d’intensité , appelé courant élec-
tromoteur (noté c.é.m.), dans la branche dans laquelle il est placé.
6.2. Modélisation linéaire de Thévenin et de Norton
d’un dipôle actif
Dans de nombreuses applications l’expérience montre qu’on peut modéliser un généra-
teur réel par l’association :
• d’un générateur idéal de tension et d’un conducteur ohmique en série dont la résistance
est appelée résistance interne du générateur ; c’est le modèle linéaire de Thévenin.
• ou d’un générateur idéal de courant et d’un conducteur ohmique en parallèle dont la
conductance est appelée conductance interne du générateur ; c’est le modèle linéaire de
Norton.
Attention
Ne pas oublier que la
tension E est indé-
pendante de l’intensi-
té I du courant débité.
Attention
Ne pas oublier que le
courant débité I0 est
indépendant de la
tension U aux bornes.
I0
Fig. 8
E
I I
U
E
O
U = E quel que soit I
b) Générateur idéal de courant en convention générateur
a) Générateur idéal de tension en convention générateur
I = I0 quel que soit U
I0
U
U
II0
O
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1 – Circuit électrique en régime stationnaire
9
7 Point de fonctionnement d’un circuit
Le point de fonctionnement d’un circuit comportant deux dipôles est le point d’intersec-
tion des caractéristiques de ces deux dipôles.
• Caractéristique
Modélisation linéaire de Thévenin
d’un dipôle actif (générateur de tension)
• Caractéristique
Modélisation linéaire de Norton
d’un dipôle actif (générateur de courant)
Fig. 9
U
I+–
Conseil
Pour la modélisation
de Thévenin, la flè-
che tension corres-
pondant à la f.é.m.
doit être orientée du
pôle – du générateur
vers le pôle +.
Pour la modélisation
de Norton, la flèche
courant correspon-
dant au c.é.m. doit
être orientée du
pôle – du générateur
vers le pôle +.
• Représentation de Norton• Représentation de Thévenin
gUI
r
r IE
I0
g
1
r ′
-----=
r ′
U
I
U E rI–= I I0 gU– , soit I I0
U
r ′
-----–= =
U
I
O
E
I0
Remarque
Les deux représenta-
tions sont équivalen-
tes, ce qui impose :
et (voir
chapitre 3.)
r ′ r= E rI0.=
U
I0O I
Fig. 10
Dipôle 1
en convention
générateur
Dipôle 2
en convention
récepteur
U
Up
I p
I
(1)
P
O
(2)
Up
En noir, caractéristique du dipôle (1)
En couleur, caractéristique du dipôle (2)
Point de fonctionnement d’un circuit
I p
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retenir l’essentiel
10
8 Voltmètre et ampèremètre
8.1. Mesure des tensions
La tension U aux bornes d’un dipôle D se mesure en plaçant
un voltmètre en parallèle.
Un voltmètre est idéal si son branchement ne modifie pas la
tension aux bornes du dipôle dont il mesure la tension.
Un voltmètre idéal n’est traversé par aucun courant ; sa résis-
tance est infinie.
8.2. Mesure des intensités
L’intensité I qui traverse un dipôle D se mesure en plaçant
un ampèremètre en série avec le dipôle.
Un ampèremètre est idéal si son introduction ne modifie
pas l’intensité du courant qui traverse le dipôle.
La tension aux bornes d’un ampèremètre idéal est nulle ; sa résistance est nulle.
D
U
V
D A
I
Attention
Les voltmètres et
ampèremètres sont
toujours considérés
comme idéaux dans
les exercices, sauf in-
dication contraire.
On ne doit pas tenir
compte de leur pré-
sence dans les cal-
culs.
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
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savoir résoudre les exercices
1 – Circuit électrique en régime stationnaire
11
1 On lit sur la courbe caractéristique du générateur (page suivante) les coordonnées du
point limite de linéarité :
Le générateur peut donc être considéré comme linéaire tant que la tension U est supé-
rieure à 4,0 V.
a. En respectant les pôles du générateur, la modélisation linéaire de Thévenin donne :
(1)
pour ; on obtient par lecture graphique sur la figure suivante :
1 – Caractéristique d’un générateur non linéaire
On considère le générateur ci-contre. En faisant débiter un
générateur dans des résistances réglables, on a obtenu la
caractéristique ci-dessous.
On considère que la caractéristique est linéaire tant que l’intensité du courant est
inférieure à 0,10 A.
1 En précisant son domaine de validité en intensité, déduire des mesures les
modèles linéaires du générateur :
a. modèle linéaire de Thévenin ; calculer la force électromotrice E et la résis-
tance interne r ;
b. modèle linéaire de Norton ; calculer le courant électromoteur et la résis-
tance interne
2 Ce générateur alimente un résistor de résistance R. Déterminer la valeur limite
du domaine linéaire.
3 Déterminer graphiquement le point de fonctionnement quand le générateur ali-
mente un résistor de résistance
I
U
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
0,05 0,1 0,15 0,2 I (A)
U (V)
Caractéristique du générateur
I0
r′.
Rlim
R ′ 10 Ω.=
résolution méthodique
0,10 A ; 4,0 V( )
U E Ur– E rI–= =
U E= I 0= E 9,0 V.=
©Nathan,classeprépa
savoir résoudre les exercices
12
r est l’opposé de la pente de la droite ; pour la calculer on considère les points (0 ; 0,9 V)
et (0,10 A ; 4,0 V). Il vient soit :
b. En respectant les pôles du générateur, la modélisation de Norton donne :
L’application de la loi des nœuds conduit à
donc (2)
étant l’opposé de la pente de la droite, sa valeur est celle de r calculée plus haut.
Cherchons à retrouver ce résultat d’une autre manière :
• pour on en déduit graphiquement que
• pour On obtient en prolongeant la droite correspondant à la partie
linéaire de la caractéristique la valeur
• et
U (V)
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
0,05 0,1 0,15 0,2 I (A)
Caractéristique du générateur
r
9 4–
0,1
------------,=
r 50 Ω=
I + −
E UrU
U
I + −
r
I
+ −
U
U
I0
I+ −
r ′Ir ′
Faire attention aux sens d’orientation des f.é.m. et c.é.m. : les flèches correspondantes doivent
être dirigées du pôle négatif du générateur vers le pôle positif.
I Ir′ I0+=
U r′I–= I
U
r′
----– I0+ U⇒ r′I0 r′I–= =
r′
U r′I0= I 0,= r′I0 9,0 V.=
I I0= U 0.=
I0 0,18 A.=
r′I0 9,0 V= I0 0,18 A r′⇒ 50 Ω.= =
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1 – Circuit électrique en régime stationnaire
13
Remarque : En comparant les relations (1) et (2) on constate que et ces
relations sont générales et seront utilisées au chapitre 3.
2 Ajoutons sur le graphe la caractéristique du résistor (conven-
tion récepteur sur le schéma ci-contre) à celle du générateur
(figure ci-dessous).
La caractéristique du générateur n’est plus linéaire pour et
À la limite, Il faut donc que :
3 La résistance étant inférieure à on est en dehors du domaine linéaire ; il faut
donc utiliser la méthode graphique de résolution.
Ajoutons sur le graphe la caractéristique du résistor à celle du générateur (figure sui-
vante). Elle passe par le point (0,20 A ; 2,0 V) et entre deux points de la caractéristique
du générateur. Le point de fonctionnement est le point d’intersection du segment qui
relie ces deux points avec la caractéristique du résistor. On lit directement ses coordon-
nées sur les axes :
La détermination graphique est toujours entachée d’erreurs, ici de l’ordre de 10 %.
0,13 A et 1,4 V
r r′= r′I0 E,=
Les modélisations linéaires de Thévenin et de Norton des générateurs réels ne sont que des
approximations. Selon la précision recherchée dans la détermination des valeurs de fonctionne-
ment, ces approximations sont valables dans un domaine plus ou moins étendu.
U
I
R
Le tracé d’une caractéristique n’a de sens que si les grandeurs correspondantes, U et I, sont défi-
nies sur un schéma.
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
R 40 ΩϾ
R 40 Ω=
0,05 0,1 0,15 0,2 I (A)
U (V)
I IlimϾ 0,10 A=
U UlimϽ 4,0 V.= Rlim
Ulim
Ilim
---------- 40 Ω.= =
R RlimϾ 40 Ω=
Rlim,
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savoir résoudre les exercices
14
2 – Modélisation d’une diode
Soit la tension aux bornes d’une diode à jonction et I l’intensité du courant qui
la traverse selon les conventions de la figure ci-contre. En unités légales :
• si (on dit que la diode est bloquante) ;
• si (on dit que la diode est passante).
Le domaine d’utilisation de la diode est
et
1 Montrer que, selon les valeurs de la tension la diode est équivalente à un
interrupteur ouvert ou à un résistor en série avec un générateur idéal de tension.
2 Tracer la caractéristique
La résolution graphique s’impose quand le comportement d’un ou de plusieurs dipôles d’un
circuit est non linéaire.
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Caractéristique du générateur
0,05 0,1 0,15 0,2 I (A)
point de fonctionnement
U (V)
0,13
• La flèche tension correspondant à la f.é.m. d’un générateur, ou la flèche courant
correspondant au c.é.m., doit être orientée du pôle négatif vers le pôle positif du
générateur.
• Les modélisations linéaires de Thévenin et de Norton des générateurs réels ne sont
que des approximations. Selon la précision recherchée dans la détermination des
valeurs de fonctionnement, ces approximations sont valables dans un domaine plus ou
moins étendu.
• La résolution graphique s’impose quand le comportement d’un ou de plusieurs dipô-
les d’un circuit est non linéaire.
en conclusion
UD
UD
II 0= UD 0,60 VϽ
UD 10I 0,60+= I 0Ͼ
UD UDminϾ 3,0 V–= I ImaxϽ 0,10 A.=
UD,
I f UD( ).=
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1 – Circuit électrique en régime stationnaire
15
1 Pour l’intensité qui traverse la diode est nulle. La diode est équiva-
lente à un interrupteur ouvert.
Pour on peut écrire la tension sous la forme
Par identification, on a :
La diode est équivalente à l’association série d’un généra-
teur idéal de tension et d’un résistor (figure ci-contre).
2 • Pour la caractéristique est le segment
compris entre les points (– 3,0 V ; 0) et (0,60 V ; 0).
• Pour la caractéristique est le segment d’équa-
tion de pente compris
entre les points (0,60 V ; 0) et (1,6 V ; 0,10 A). Elle est
limitée au point :
; 0,10 A).
La caractéristique est une courbe continue (figure
ci-contre).
3 Un courant traverse le circuit, la diode est donc passante ; la diode est modélisable
par l’association série du générateur idéal de tension et du résistor Représentons
le circuit équivalent.
3 La diode est insérée dans le circuit ci-contre, qui com-
prend un générateur réel, de résistance interne
et de f.é.m. E ajustable, et un résistor de
résistance
Quand on ajuste la f.é.m. à la valeur on
constate qu’un courant traverse le circuit. Calculer
l’intensité I, la tension et la tension aux bornes
du générateur.
4 Calculer la valeur en deçà de laquelle la diode est bloquante.
5 Exprimer la relation simple entre les tensions et quand la diode est blo-
quante.
6 Tracer la courbe
et
UD
I
UG R
r 5,0 Ω=
R 15 Ω.=
E 10,0 V,=
UD UG
Emin
UD UG
UD f UG( ).=
résolution méthodique
UD 0,60 V,Ͻ
r ′ 10 Ω=
E ′ 0,60 V=
I
UD
I 0,Ͼ UD
UD r′I E ′.+=
E ′ 0,60 V= r′ 10 Ω=
Il faut faire attention à l’orientation du circuit et aux sens respectifs des flèches représentant la
force électromotrice et la tensionE ′ UD.
0
0,08
0,06
0,04
0,02
0,60 UD max = 1,6 V−1− 2− 3
UG (V)
0,1
I (A)
UD
I 0,=
I 0,Ͼ
I
UD
10
------- 0,060,–= 0,10 Ω 1–
(UDmax 0,60 10 0,1×+ 1,6 V= =
E ′ r′.
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savoir résoudre les exercices
16
Orientons le circuit (flèche indiquant le sens arbitraire choisi pour I) et choisissons la
convention récepteur pour chacun des résistors.
En choisissant le sens de parcours indiqué sur la figure ci-dessus pour appliquer la loi des
mailles, il vient :
D’où
4 Le modèle utilisé est valide tant que la diode est passante ; la valeur de la f.é.m.
est celle pour laquelle l’intensité s’annule. D’après la relation il
vient immédiatement :
En deçà de cette valeur la diode est bloquante.
Une application de la relation avec conduirait à une
valeur négative de l’intensité, en dehors du domaine de validité du modèle de la diode.
et
et
Il faut systématiquement représenter sur les schémas électriques les sens d’orientation des bran-
ches (sens de l’intensité) et les sens choisis pour les flèches tension avant d’appliquer la loi des
mailles et la loi des nœuds.
Diode
E′ r ′I
RI
I
R
E
UD
UG
Générateur
r ′
r− r I
E RI r′I E ′– rI––– 0 E E ′–⇒ R r r ′+ +( )I= = I⇒
9,4
30
------- 0,3133.= =
I 0,31 A=
UD E ′ r′I+ 0,60 10
9,4
30
-------+ 3,7333.= = =
UD 3,7 V= UG E rI– 8,4 V= =
Les calculs intermédiaires doivent être conduits sans être arrondis. Ainsi le calcul précédent de la
tension doit-il être conduit avec la valeur fractionnaire de I.
Emin
E E ′– R r r′+ +( )I,=
Emin E ′= UGmin Emin 0,60 V= =
E E ′– R r r′+ +( )I= E E ′Ͻ
La valeur de l’intensité (ou de la tension) obtenue par l’utilisation d’un modèle de dipôle doit
appartenir au domaine des intensités (ou des tensions) dans lequel ce modèle est valide.
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
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1 – Circuit électrique en régime stationnaire
17
5 La diode est équivalente à un interrupteur ouvert quand elle est bloquante, ce qui est
le cas quand V. Représentons le circuit équivalent (ci-dessous). Les
tensions aux bornes des résistors sont nulles ; il vient immédiatement :
6 Calculons les valeurs extrêmes et de la tension E imposée par les condi-
tions aux limites de fonctionnement de la diode :
• V ;
• soit
Quand la diode est bloquante Pour ce régime, la courbe est le
segment de pente unitaire compris entre les points (−3,0 V ; −3,0 V) et (0,60 V ; 0,60 V)
Quand la diode est passante, on peut écrire :
et
d’où :
A.N. :
Pour ce régime, la courbe est
le segment de pente 0,40 compris entre les
points (0,60V ; 0,60 V) et (3,1 V ; 1,6 V).
La courbe complète est tracée ci-contre.
C’est une courbe continue qui présente une
rupture de pente quand la diode passe du
régime bloquant au régime passant.
UG UGmin 0,60=Ͻ
Diode
RI = 0
I = 0
R
E
UD
UG
Générateur
r− r I = 0
UD UG=
Emin Emax
UGmin UDmin 3,0–= =
UGmax E ′ R r′+( )Imax ,+= UGmax 3,1 V.=
UD UG.= UD f UG( )=
UG RI UD–– 0= UD E ′ r′I,+=
UD (V)
1,6 V
1
0,60 V
−1−2−3 0,60 V 3,1 V UG (V)
−1
−2
−3
UD 1
r′
R
----+
 
  E ′
r′
R
----UG+ UD⇒
RE ′ r′UG+
R r′+
-----------------------------= =
UD
9 10UG+
25
-----------------------.=
UD f UG( )=
• Il faut systématiquement représenter sur les schémas électriques les sens d’orienta-
tion des branches (sens de l’intensité) et les sens choisis pour les flèches tension avant
d’appliquer la loi des mailles et la loi des nœuds.
• La valeur de l’intensité (ou de la tension) obtenue par l’utilisation d’un modèle de
dipôle doit appartenir au domaine des intensités (ou des tensions) dans lequel ce
modèle est valide.
en conclusion
©Nathan,classeprépa
retenir l’essentiel
18
Puissance en régime
stationnaire
1 Puissance électrocinétique reçue par un dipôle
La puissance électrocinétique reçue par un dipôle en convention récepteur est :
• Conséquences
La puissance reçue par un dipôle en convention générateur est :
La puissance fournie par un dipôle est égale à l’opposée de la puissance reçue.
1.1. Signe de la puissance reçue et caractère d’un dipôle
La puissance reçue par un dipôle est une grandeur algébrique. Son signe indique le carac-
tère générateur ou récepteur du dipôle.
Il est équivalent d’écrire :
(i) un dipôle a un caractère générateur si la puissance qu’il fournit est positive ;
(ii) un dipôle a un caractère générateur si la puissance qu’il reçoit est négative.
Un dipôle a un caractère récepteur si la puissance qu’il reçoit est positive. Il trans-
forme l’énergie qu’il reçoit en une autre forme d’énergie (thermique, mécanique,
lumineuse…)
Un dipôle a un caractère générateur si la puissance qu’il reçoit est négative. Il
transforme en énergie électrique une autre forme d’énergie.
Attention
La relation
n’est applicable qu’en
convention récepteur.
ᏼ UI=
ᏼ UI=
ᏼ puissance du dipôle en watt (W)
U tension aux bornes du dipôle (V)
I intensité du courant qui traverse le dipôle (A)
ᏼ UI.–=
Conseil
Choisir de préférence
la convention généra-
teur pour un dipôle
de caractère généra-
teur et la convention
récepteur pour un
dipôle de caractère
récepteur.
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2 – Puissance en régime stationnaire
19
1.2. Bilan de puissance dans un circuit
La puissance reçue est l’énergie reçue par unité de temps.
Comme l’énergie, la puissance se conserve.
On peut aussi écrire : la somme des puissances reçues par les dipôles d’un circuit est nulle.
2 Caractéristiques d’un conducteur ohmique
2.1. Résistance d’un conducteur ohmique homogène
et de section constante
La résistance d’un conducteur ohmique homogène et de section constante (fig. 1) est :
La résistivité est une caractéristique du matériau conducteur. Elle dépend de la tempé-
rature.
2.2. Effet Joule dans un conducteur ohmique
Le passage du courant dans un résistor provoque une dissipation d’énergie thermique
dans ce dernier ; c’est l’effet Joule.
La puissance dissipée par effet Joule dans un conducteur ohmique est (convention
récepteur) :
La somme des puissances fournies par les dipôles générateurs d’un circuit est égale
à la somme des puissances reçues par les dipôles récepteurs de ce circuit.
R ρ
L
S
---=
R : résistance d’un conducteur ohmique en ohm (Ω)
ρ : résistivité du matériau conducteur (Ω · m)
L : longueur du conducteur (m)
S : section du conducteur (m2)
Section d’aire S
longueur L
Fig. 1
ρ
ᏼ UI RI 2 U 2
R
-------= = =
R : résistance en ohm (Ω)
I : intensité en ampère (A)
U : tension aux bornes en volt (V)
©Nathan,classeprépa
savoir résoudre les exercices
20
1 Orientons le circuit et la tension U comme l’indique le schéma de l’énoncé. Le géné-
rateur est en convention générateur et le résistor est en convention récepteur.
La tension U s’écrit de deux manières : et
D’où Ce qui conduit à :
On peut aussi appliquer la loi des mailles pour un sens de
parcours donné (voir figure) :
avec
On arrive au même résultat.
2 Il y a effet Joule dans les deux résistors R et r.
Le résistor étant en convention récepteur, il reçoit la puissance D’où :
Le résistor r étant en convention récepteur, il reçoit la puissance :
1 – Transfert de puissance
On considère un générateur de f.é.m. V et de
résistance interne Ω alimentant un résistor de
résistance Ω.
1 Déterminer la tension U aux bornes du résistor R
et l’intensité I du courant qui le traverse.
2 Calculer les puissances dissipées par effet Joule.
3 Calculer la puissance reçue par le générateur idéal
de tension.
4 Faire un bilan de puissance pour l’ensemble du circuit.
r
E
R U
iE 10=
r 5,0=
R 5,0=
résolution méthodique
Ce choix des orientations est « naturel » car nous « devinons » qu’il conduira à des valeurs positives
de l’intensité I et de la tension U. Nous pourrions aussi en choisir d’autres, les résultats seraient les
mêmes.
U RI= U E rI.–=
10 5I– 5I.=
I 1,0 A et U 5,0 V==
r
E
R U
RI
i
E rI U–– 0,= U RI.=
ᏼR UI RI 2.= =
ᏼR 5,0 W=
ᏼr Ur I rI 2 5,0 W= = =
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2 – Puissance en régime stationnaire
21
3 Le générateur idéal de tension est en convention générateur ; il reçoit la puissance :
W.
Il fournit donc la puissance + 10 W, résultat attendu puisque c’est la source d’énergie.
4 La puissance fournie par le générateur idéal (10 W) est entièrement dissipée par effet
Joule pour moitié dans le résistor r (5,0 W) et pour moitié dans le résistor R (5,0 W).
2 – Adaptation d’impédance
On considère un générateur de force électromotrice E
et de résistance interne r qui alimente un radiateur
électrique modélisable par un dipôle résistif de résis-
tance R. L’effet du passage du courant est thermique ;
c’est l’effet Joule.
1 Exprimer la puissance reçue par le radiateur
en fonction de E, de r et de R.
2 Quelle est la valeur de la puissance quand R = 0 ?
Quelle est la valeur de la puissance quand la résis-
tance est très grande ? Que peut-on en déduire ?
3 Déterminer la valeur de R pour laquelle la puissance dissipée dans le radia-
teur est maximale ? Représenter l’allure de la courbe donnant la puissance en
fonction de R.
Vérifier que les dipôles sont en convention récepteur avant d’appliquer la relation ᏼreçu = UI ;
U et I sont orientés en sens opposés.
ᏼE EI– 10–= =
Pour les calculs de puissance, il faut faire attention au dipôle considéré.
On calcule ici la puissance reçue par le générateur idéal de tension, à ne pas confondre avec la
puissance reçue par le générateur qui s’écrit :
W.ᏼgén UI– E R I–( )I– 5,0–= = =
La relation ᏼreçu = UI ne s’applique que si U et I sont orientés en sens opposés
(convention récepteur).
en conclusion
r
E
R U
ᏼR
R0 ᏼR
ᏼR
©Nathan,classeprépa
savoir résoudre les exercices
22
1 On choisit les sens d’orientation définis sur le schéma
ci-contre. La loi d’Ohm permet d’écrire :
et
Avec le sens de parcours choisi, la loi des mailles s’écrit :
d’où
Le résistor étant en convention récepteur, la puissance ᏼ qu’il
reçoit est :
2
La résistance r est négligeable devant R quand R est très grand, d’où :
est toujours positive, nulle pour et R infini ; il existe donc (au moins) un maxi-
mum de la puissance.
3
4 Dans le cas où le radiateur a la résistance exprimer la puissance thermique
dissipée dans le radiateur et la puissance thermique dissipée dans le
générateur en fonction de E et de ? Faire un bilan de puissance.
5 Pour quelle valeur de r le rendement est-il maximal ? En déduire le type de généra-
teur qu’il faut utiliser pour alimenter un radiateur électrique.
R0,
ᏼR0 ᏼr 0
R0
résolution méthodique
r
E
R U
Ur
i
Ur rI= U RI.=
U E Ur–+ 0,= I
E
r R+
------------.=
ᏼR UI ᏼR⇒ RI 2= =
ᏼR
RE 2
r R+( )2
-------------------=
ᏼ R 0=( ) 0=
ᏼ R ϾϾ r( )
RE 2
R2
-----------≈
E 2
R
------= 0≈
ᏼR R 0=
Prendre l’habitude de confronter ses résultats à une analyse physique élémentaire. Une analyse
trop rapide, faite à partir de l’expression conduirait à proposer que ᏼR est maximale
quand R est infini ! Ce serait oublier que I dépend également de R.
ᏼR RI2=
Point Maths. Une fonction de la variable est extrémale (minimale ou maximale) quand la
dérivée par rapport à x est nulle.
f x( )
df
dx
------
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
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2 – Puissance en régime stationnaire
23
étant une fonction de R, sa valeur est extrémale (minimale
ou maximale) quand sa dérivée par rapport à R est nulle.
si
Cette condition est appelée « adaptation d’impédance ».
Il n’existe qu’un extremum ; c’est un maximum.
Vérifions qu’il en est bien ainsi pour la puissance :
4 et ; donc :
La puissance reçue par le générateur de tension s’écrit
Bilan : ou La puissance fournie par le générateur
de tension est dissipée par effet Joule, pour moitié dans le générateur réel et pour l’autre
moitié dans le radiateur.
5 De façon générale le rendement η est le rapport entre ce que l’on récupère (ce qui
nous « intéresse ») et ce que l’on fournit (ce que l’on « dépense »). Ici, il s’agit de transfé-
rer de l’énergie électrique du générateur au radiateur. Le rendement s’écrit donc :
Le rendement est une fonction décroissante de r ; il est
maximal quand ! Le rendement est alors égal à 100 %.
On voit, et le résultat était attendu, que pour obtenir un bon rendement, on doit alimen-
ter un radiateur avec un générateur de faible résistance interne.
ᏼR
R
ᏼR
dᏼR
dR
----------- E 2 r R+( ) 2R r R+( )–
r R+( )2
------------------------------------------------=
dᏼR
dR
----------- 0= r R 2R–+ 0 ⇒= R0 r=
Point Maths. Une fonction est maximale quand la dérivée seconde par rapport à x est
négative au point où elle est extrémale.
f x( )
d2f
dx2
--------
d2ᏼR
dR2
-------------
 
 
R0
E 2
8R3
---------– 0.<=
ᏼR0
R0I 2 E 2
4R0
---------= = ᏼr rI 2 R0I 2 E 2
4R0
---------= = = ᏼR0
ᏼr
E 2
4R0
---------= =
ᏼE EI–
E 2
2R0
---------.–= =
ᏼR ᏼr ᏼE+ + 0= ᏼE– ᏼR ᏼr.+=
η
ᏼR0
ᏼE
---------–
1
2
--- 50 %= = =
η
ᏼR
ᏼE
-------–
RI 2
EI
---------
RI
E
------
R
R r+
------------.= = = =
r 0=
• En général, quand on cherche la valeur d’un paramètre pour laquelle une grandeur phy-
sique est extrémale, il faut calculer la dérivée de la grandeur par rapport au paramètre.
• Prendre l’habitude de confronter ses résultats à une analyse physique élémentaire.
en conclusion
©Nathan,classeprépa
retenir l’essentiel
24
Méthodes d’étude
d’un circuit électrique
en régime permanent
En complément de la loi des nœuds et de la loi mailles, l’étude d’un circuit électrique en
régime permanent se fait à l’aide « d’outils » dont le choix facilite la résolution de problèmes.
1 Association en série
Des dipôles voisins sont en série quand ils ont une seule borne en commun. Ils sont tra-
versés par le même courant.
1.1. Association de résistors en série
1.1.1. Loi d’association
Démonstration :
L’intensité du courant étant la même en tout point de la branche, rien n’est modifié si l’on
permute les positions des résistors.
N résistors de résistance associés en série sont équivalents à un
seul résistor de résistance égale à la somme des résistances de chacun d’eux :
(1)
Conseil
Pour savoir si des di-
pôles sont en série,
toujours se poser la
question : sont-ils tous
parcourus par le
même courant ?
R1, R2, …, RN( )
R éq
R éq R1 R2
… RN+ + +=
Fig. 1
I
R1 R2 R3
U1 U2 U3
U U1 U2 U3+ +=
Réq R1 R2 R3+ +=
I
U
⇔
Association série de trois résistors
U U1 U2 U3+ + R1I R2I R3I+ + R1 R2 R3+ +( )I RéqI.= = = =
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
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3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent
25
1.1.2. Diviseur de tension
La figure 3 représente un diviseur de tension : deux résistors en série sont soumis à une
tension U. On cherche les tensions et aux bornes de chacun d’eux.
Démonstration :
et
1.2. Association de générateurs en série
On considère N générateurs associés en série, caractérisés par leurs f.é.m. et résistances
internes …, Ces N générateurs sont équivalents à un seul
générateur de f.é.m. et de résistance interne
Remarque : les résistances s’associent comme énoncé au § 1.1.1.
Démonstration :
Pour les associer, on les modélise en utilisant la représentation de Thévenin (fig. 5) :
• si les pôles du générateur sont placés dans le même sens que
les pôles du générateur (la flèche correspondant à Ep est dans le même
sens que celle de Eéq) ;
• dans le cas contraire.
Fig. 2
• R1 et R2 ne sont pas en série
• R1 et R3 ne sont pas en série
• Seuls R2 et R4 sont en série (le courant
I2 qui traverse R2 est le même que celui
qui traverse R4). On peut appliquer
I1 I2≠( ).
I1 I3≠( ).
Réq R2 R4.+=
R1 R2
R3
I1 I2
E R4
I3
U1 U2
Attention
• Si les flèches cor-
respondant à U1 ou
U2 ne sont pas dans
le même sens que
celle correspondant
à U, il faut mettre un
signe – dans leurs
expressions.
• Il ne faut pas appli-
quer ces relations
lorsque les deux ré-
sistors ne sont pas en
série.
Par exemple sur le
schéma de la figure 2,
R1 et R2 (ou R1 et R3)
ne forment pas un di-
viseur de tension.
Seuls R2 et R4 for-
ment un diviseur de
tension.
Fig. 3
etU1
R1U
R1 R2+
------------------= U2
R2U
R1 R2+
------------------=
R1 R2
U1 U2
I
U
Diviseur de tension
U R1 R2+( )I I⇒
U
R1 R2+
------------------= =
U1 R1I U1⇒
R1U
R1+R2
-----------------= = U2 R2I U2⇒
R2U
R1 R2+
------------------.= =
E1 ; r1( ), E2 ; r2( ), EN ; rN( ).
Eéq réq.
Eéq ε1E1 ε2E2
… εk Ek
… εN EN+ + + + +=
réq r1 r2
… rN+ + +=


εk +1= Ek ; rk( )
Eéq ; réq( )
εk 1–=
Fig. 4 Association série de trois générateurs
Eéq E1 E2 E3–+=
réq r1 r2 r3+ +=


E1 ; r1
Eéq
E1 E2 E3
I
E2 ; r2 E3 ; r3 Eéq ; réq
I
⇔
+− +−+ +− −
©Nathan,classeprépa
retenir l’essentiel
26
1.3. Loi de Pouillet
Cette loi permet d’obtenir l’intensité circulant dans une maille constituée de N résistors
et N générateurs caractérisés par leurs f.é.m. et résistances internes
…,
Pour la figure 6, on obtient
Démonstration : On utilise la représentation de Thévenin pour les générateurs. Les lois
d’association série pour les générateurs et résistors conduisent au circuit équivalent de la
figure 7 :
• si la flèche correspondant à Ek est dans le même sens que celle corres-
pondant à l’orientation de I ;
• dans le cas contraire.
Conseil
Pour associer des
générateurs en série,
commencer par mo-
déliser tous les géné-
rateurs en représen-
tation de Thévenin.
Fig. 5 Modélisation de générateurs en série
r1
EéqE1 E2 E3
I
r2 r3 réq
I
UU
U E1 r1I E2 r2I r3I E3–+ + + +=
U Eéq réqI+=

 Eéq E1 E2 E3–+=
réq r1 r2 r3+ +=


⇒
Conseil
Pour un circuit à une
maille, utiliser direc-
tement la loi de
Pouillet pour calcu-
ler l’intensité du cou-
rant qui y circule.
Trouver le résultat
en appliquant la loi
des mailles fait per-
dre du temps.
R1, R2, … RN( )
E1 ; r1( ), E2 ; r2( ), EN ; rN( ).
I
ε1E1 ε2E2
… εk Ek
… εN EN+ + + + +
r1 r2
… rN R1 R2
… RN+ + + + + + +
---------------------------------------------------------------------------------------------=
εk +1=
εk 1–=
Fig. 6 Maille constituée de trois générateurs et de trois résistors
E1 ; r1
E1 E2 E3
E2 ; r2 E3 ; r3
I
R 1 R 2 R 3
+− + +− −
Attention
Ne pas appliquer ces
relations pour un cir-
cuit constitué de plu-
sieurs mailles. Il est
erroné d’écrire pour
la figure 2 que :
I3
E
R1 R3+
------------------.=
I
E1 E2 E3––
r1 r2 r3 R1 R2 R3+ + + + +
----------------------------------------------------------------.=
Fig. 7
Eéq E1– E2 E3+ +=
Réq R1 R2 R3+ +=
réq r1 r2 r3+ +=
Représentation d’un circuit équivalent
Eéq
I
Eéq ; réq
I
réq
Réq
UR éq
Réq
Ur éq
+ −
⇔
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
©Nathan,classeprépa
3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent
27
Par exemple, en appliquant la loi des mailles dans le sens anti-horaire, on obtient :
2 Association en parallèle
Des dipôles sont en parallèle (ou en dérivation) quand tous les dipôles ont leurs deux bor-
nes en commun. Ils sont soumis à la même tension.
2.1. Association de résistors en parallèle
2.1.1. Loi d’association
Démonstration :
La tension U étant la même aux bornes de chaque résistor, rien n’est modifié si l’on per-
mute les positions des résistors
N résistors de conductance associés en parallèles sont équiva-
lents à un seul résistor de conductance égale à la somme des conductances de
chacun d’eux :
(2)
URéq
Uréq
Eéq+ + 0=
Uréq
réqI= et URéq
RéqI= 


I
Eéq
réq Réq+
---------------------–
E1 E2 E3––
r1 r2 r3 R1 R2 R3+ + + + +
----------------------------------------------------------------.= =⇒
Conseil
Pour savoir si des di-
pôles sont en parallè-
le, toujours se poser la
question : sont-ils tous
soumis à la même
tension ?
G1, G2, …, GN( )
Géq
Géq G1 G2
… GN+ + +=
Géq
1
Réq
--------
1
R1
------
1
R2
------ … 1
RN
-------+ + += =
Fig. 8
Géq G1 G2 G3+ +=
Géq
1
Réq
---------
1
R1
-------
1
R2
-------
1
R3
-------+ += =
Association parallèle de trois résistors
I1
I2
I3
II
R1
R2
R3
UU
⇔
I I1 I2 I3+ +
U
R1
------
U
R2
------
U
R3
------+ + G1 G2 G3+ +( )U GéqU.= = = =
Fig. 9
• R1 n’est pas en parallèle avec R3
• R3 n’est pas en parallèle avec R4
• Seuls R3 et l’ensemble sont en
parallèle
U1 U3≠( )
U3 U4≠( )
R2 R4+( )
U3 U2 U4+=( )
1
Réq
--------
1
R3
------
1
R2 R4+( )
-----------------------+=
U1 U2
U3
R1 R2
R3E R4 U4
©Nathan,classeprépa
retenir l’essentiel
28
2.1.2. Diviseur de courant
La figure 10 représente un diviseur de courant : deux résistors en parallèle sont soumis à
un courant d’intensité totale I. On cherche les intensités et parcourant chacun
d’entre eux.
Démonstration :
et
et
2.2. Association de générateurs en parallèle
On considère N générateurs associés en parallèle, caractérisés par leurs courants électro-
moteurs c.é.m. et conductances internes …, Ces N géné-
rateurs sont équivalents à un seul générateur de c.é.m. et de conductance interne
Remarque : les conductances s’associent comme énoncé au § 2.1.1.
• si les pôles du générateur sont placés dans le même sens que
les pôles du générateur (la flèche correspondant à est dans le même
sens que celle de ;
• dans le cas contraire.
I1 I2
Fig. 10 Diviseur de courant I1
I2
I
R1
R2
U
I1
G1I
G1 G2+
--------------------
R2I
R1 R2+
------------------= =
I2
G2I
G1 G2+
--------------------
R1I
R1 R2+
------------------= =
Attention
• Si I1 ou I2 ne sont
pas dans le sens de I,
il faut faire interve-
nir un signe – dans
leurs expressions.
• Il ne faut pas appli-
quer ces relations
lorsque les deux ré-
sistors ne sont pas en
parallèle.
Par exemple sur la
figure 9, où R2 et R3
ne forment pas un di-
viseur de courant,
seuls R3 et l’ensemble
forment un
diviseur de courant.
R2 R4+( )
U R1I1 R2I2= = I I1 I2+=
R1I1 R2 I I1–( ) I1⇒
R2I
R1 R2+
------------------= = R1 I I2–( ) R2I2 I2⇒
R1I
R1 R2+
------------------= =
I01 ; g1( ), I02 ; g2( ), I0N ; gN( ).
Iéq géq.
Iéq ε1I01 ε2I02
… εk I0k
… εNI0N+ + + + +=
géq g1 g2
… gN
1
réq
------
1
r1
----
1
r2
---- … 1
rN
-----+ + +=
 
 + + +=





εk +1= Ek ; rk( )
Eéq ; réq( ) I0k
I0éq)
εk 1–=
Fig. 11
I0éq I01 I02– I03+=
géq g1 g2 g3
1
réq
------
1
r1
----
1
r2
----
1
r3
----+ +=
 
 + +=





Association parallèle de trois générateurs
I01 ; r01
I
I02 ; r02
I03 ; r03
I0éq ; réq
+ −
+−
+−
+−
⇔
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3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent
29
Démonstration :
Pour les associer, on les modélise en utilisant la représentation de Norton (fig. 12) :
Démonstration :
• Cas a) • Cas b)
Par identification entre les deux membres de l’égalité, on obtient :
3 Équivalence des représentations de Thévenin
et de Norton d’un générateur
Un générateur de tension de Thévenin (E ; r) est équivalent à un générateur de
courant de Norton où et
a) générateur de tension de Thévenin b) générateur de courant de Norton
Conseil
Pour associer des gé-
nérateurs en parallè-
le, commencer par
modéliser tous les gé-
nérateurs en repré-
sentation de Norton.
Fig. 12
I
U
Iéq
I1
I2
I3
réq
r1
r2
r3
I01
I02
I03
I0éq
U
I
⇔
Cas a) Cas b)
U r1I1 r2I2 r3I3= = =
I I1 I01 I2 I02– I3 I03+ + + +=

 U réqIéq=
I Iéq I0éq+=


Iéq I0éq+ I1 I01 I2 I02– I3 I03+ + + +
U
réq
------ I0éq+⇒
U
r1
---- I01
U
r2
---- I02–
U
r3
---- I03+ + + += =
I0éq +I01 I02 I03+–=
1
réq
------
1
r1
----
1
r2
----
1
r3
---- géq g1 g2 g3+ +=( )+ +=





I0 ; g( ) I0
E
r
---= g
1
r
---.=
Fig. 13
I
E r I0=
U E rI–=
I I0 gU–=
gU–
g
1
r
---=
I0
E
r
----=r
1
g
---=
U
⇔
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retenir l’essentiel
30
Démonstration :
Figure 13 a) :
Or figure 13 b) :
Par identification entre les deux expressions de I, on obtient :
et
4 Potentiel et loi des nœuds en termes
de potentiels
4.1. Tension et potentiel
Entre deux points A et B quelconques d’un cir-
cuit la tension s’écrit sous la forme de la dif-
férence des potentiels en A et en B :
La flèche est dirigée du point B
vers le point A (fig. 14).
• Si est positif, et la flèche tension est dans le sens des potentiels croissants.
• Les potentiels V sont définis à une constante près, seule la tension ou différence de poten-
tiel, que l’on mesure avec un voltmètre, a un sens physique.
4.2. Masse d’un circuit
En électronique, la masse est un point d’un circuit à laquelle on attribue arbitrairement un
potentiel nul. Il sert de référence des potentiels.
Le symbole est :
Remarque : on appelle aussi « masse » la carcasse métallique d’un appareil électrique qui a
vocation à être reliée à la terre par l’intermédiaire de la prise de terre. La Terre étant conven-
tionellement au potentiel nul, cette carcasse électrique peut servir de référence de potentiel.
4.3. Loi des nœuds en termes de potentiels –
Théorème de Millman
Considérons L résistors de résistance
ayant un nœud com-
mun N. Soit les intensités
circulant dans chacun des résistors et
orientés vers le point N (fig. 15).
Soit le potentiel du nœud N et
les potentiels de l’autre
borne du dipôle considéré.
La loi des nœuds s’exprime alors par :
U E rI I⇒
E
r
---
U
r
----.–=–=
I I0 gU.–=
I0
E
r
---= g
1
r
---.=
A B
UAB
Fig. 14
UAB
UAB VA VB.–=
UAB VA Ͼ VB
I1
I2
I3
N
R1
R2
R3
UL
U1
U2
U3
V1
V2
V3
IL
RL
VN
Fig. 15
R1, R2, …RL( )
I1, I2, …IL( )
VN V1,
V2, … VL
I1 I2
… IL+ + + 0,=
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
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3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent
31
et peut s’écrire sous la forme :
ou (3)
Remarque : la relation (3) est indépendante des sens d’orientation choisis pour les différentes
intensités.
La relation (3) conduit à l’expression du théorème de Millman :
Remarque :
Si certaines branches arrivant en N contiennent des sources de courant, il suffit de tenir
compte de leurs c.é.m. dans l’expression de la loi des nœuds.
5 Méthodes d’étude d’un circuit
On considère un circuit comportant plusieurs mailles. Que valent les intensités des cou-
rants et tensions dans une ou plusieurs branches ?
5.1. Loi des nœuds en termes de potentiels
Lorsqu’un circuit est constitué de plusieurs branches partant de points de potentiel imposé
(par exemple une ligne de masse) et aboutissant à un même nœud N, la loi des nœud en
terme de potentiel (ou le théorème de Millman) permet d’obtenir très rapidement le potentiel
de N. On peut alors facilement en déduire l’intensité circulant dans chacune des branches.
5.2. Réduction du circuit
La méthode, décrite ci-dessous étape par étape, est particulièrement performante si on
cherche uniquement l’intensité du courant qui circule dans une branche particulière du
circuit (ou la tension à ses bornes).
Si l’on doit calculer des intensités ou des tensions correspondant à d’autres branches, il
faut à nouveau appliquer la méthode, branche par branche.
ou
1re étape. Isoler sur le schéma électrique la branche à travers laquelle circule l’intensité
que l’on veut calculer, par exemple en la repérant entre des points A et B et en entou-
rant tout le reste du circuit. Si le sens de I n’est pas imposé, le choisir de façon arbitraire.
V1 VN–
R1
-------------------
V2 VN–
R2
------------------- …
VL VN–
R2
-------------------+ + + 0,=
G1 V1 VN–( ) G2 V2 VN–( ) … GL VL VN–( )+ + + 0=
Conseil
Il est souvent très utile
pour simplifier les cal-
culs, quand aucune
masse n’apparaît sur
un circuit, d’en choi-
sir une, placée de fa-
çon pertinente, en un
point donné du cir-
cuit. Cela ne pose
aucun problème car
le potentiel est défini
à une constante près.
VN
V1
R1
------
V2
R2
------ …
VL
RL
------+ + +
1
R1
------
1
R2
------ … 1
RL
------+ + +
---------------------------------------------= VN
G1V1 G2V2
… GLVL+ + +
G1 G2
… GL+ + +
------------------------------------------------------------------=
Conseil
Inclure la branche
AB dans les associa-
tions de dipôles est
une erreur fréquente.
Il faut absolument
distinguer formelle-
ment cette branche
du reste du circuit.
Fig. 16
UAB
I A
B
Reste du circuit
Dipôle (ou association série
de dipôles) quelconque
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retenir l’essentiel
32
5.3. Utilisation directe des lois de Kirchhoff
On englobe sous le nom de lois de Kirchhoff la loi des nœuds et la loi des mailles.
Cette méthode conduit à des calculs lourds et ne doit être appliquée que si les méthodes
précédentes ne sont pas applicables.
2e
étape. Associer l’ensemble des générateurs et/ou résistors situés dans le « reste du
circuit » (lois d’associations série et/ou parallèle des générateurs et/ou résistors) afin de
se ramener à un circuit simple (par exemple un résistor ou un générateur en représen-
tation de Norton ou de Thévenin). On dit qu’on a « réduit le circuit ».
3e
étape. Si le circuit simple obtenu est :
• un générateur en représentation de Norton, alors il suffit d’appliquer la relation du
diviseur de courant pour obtenir l’intensité I ;
• un résistor ou bien un générateur en représentation de Thévenin, alors on a un circuit
équivalent à une seule maille et il suffit d’appliquer la loi de Pouillet pour obtenir l’inten-
sité I.
Ayant I on peut alors facilement en déduire la tension
1re étape. Représenter tous les générateurs en représentation de Thévenin : on a alors
un circuit à N mailles indépendantes.
2e étape. À chaque maille, associer un courant orienté de façon arbitraire. On a
ainsi N inconnues.
3e étape. Appliquer la loi des nœuds à chaque nœud. On obtient l’intensité qui circule
dans chaque branche en fonction des N différents
4e étape. Appliquer la loi des mailles pour chaque maille. On obtient N équations.
5e étape. Résoudre le système de N équations à N inconnues.
UAB .
Remarques
• Si cette mé-
thode aboutissant à
une inconnue et une
équation donne la loi
de Pouillet.
• Cette méthode con-
duit à des calculs as-
sez lourds dès que
En pratique,
elle est surtout utile
lorsque l’on cherche
l’ensemble des inten-
sités et tensions de
chaque branche.
N 1=
N 2.Ͼ
Ik
Ik .
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savoir résoudre les exercices
3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent
33
On choisit un sens arbitraire pour les différentes intensités circulant dans les trois bran-
ches, mais les choix retenus ici sont assez « naturels », c’est-à-dire que l’on s’attend, lors-
que à des valeurs positives pour et
• Méthode 1 : loi des nœuds en termes de potentiels
On peut prendre comme référence le potentiel du fil
représenté par la ligne inférieure du schéma (masse) :
et
Le théorème de Millman donne directement :
On en déduit :
1 – Étude d’un circuit simple par trois méthodes
On considère le circuit suivant. Déterminer l’inten-
sité du courant qui circule dans les diverses branches
en utilisant d’abord la loi des nœuds en terme de
potentiel, la méthode de réduction du circuit et enfin
la méthode d’utilisation directe des lois de Kirchoff.
Conclure.
R1
R2
r E
résolution méthodique
E 0,Ͼ I1, I2 Ir .
Aucune masse n’apparaît sur le schéma de l’énoncé, il faut en placer une en un point donné afin
de simplifier les calculs. Il va de soi que le résultat obtenu est indépendant du point choisi.
R1
R2 r E
I1
Ir
N
M
A
I2
VM 0= E VA VM– VA .= =
VN
VN
VM
R2
-------
VM
r
-------
VA
R1
------+ +
1
R2
------
1
r
---
1
R1
------+ +
----------------------------------
E rR2( )
R2r R1r R2R1+ +
-------------------------------------------.= =
I2
VN
R2
------
Er
R2r+R1r+R2R1
---------------------------------------= =
Ir
VN
R1
------
ER2
R2r R1r R2R1+ +
-------------------------------------------= =
I1
VN E–
R1
----------------
 
 –
E r R2+( )
rR1 R2r R2R1+ +
-------------------------------------------
 
 = =











Prendre l’habitude de vérifier, quand on a une expression sous la forme d’une fraction, que le
dénominateur ne contient pas de différences. En effet, dans ce cas, pour des valeurs particulières
de résistances, on pourrait aboutir à une valeur infinie, ce qui n’a pas de sens physique.
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savoir résoudre les exercices
34
• Méthode 2 : réduction du circuit
• Calcul de
On isole la branche NM dans laquelle circule (voir schéma ci-dessous).
On cherche à transformer la partie du circuit encadrée en une seule branche.
On reconnaît l’association parallèle de deux résistors.
En introduisant on a l’équivalence ci-dessous entre les deux circuits.
Il suffit alors d’appliquer la loi de Pouillet et on obtient :
En réduisant le circuit, on a perdu l’information concernant il faut donc le réduire
différemment pour avoir
• Calcul de
On isole donc la branche CM dans laquelle circule :
On reconnaît (fig. 1) dans la partie du circuit qui alimente le dipôle CM un générateur de
force électromotrice E et de résistance interne (représentation de Thévenin encadrée
en pointillés) en parallèle avec le résistor r. Puisqu’ils sont en parallèle, il faut utiliser la
représentation de Norton du générateur pour les associer. C’est sous cette forme que ce
dernier apparaît sur la fig. 2 dans le cadre en pointillés.
I1
I1
Re1
rR2
r R2+
--------------,=
R1
R2 r E
I1
N
M
Re1
R1
E
I1
N
M
⇔
I1
E
R1 Réq1+
----------------------- I1⇒
E r R2+( )
R1 r R2+( ) rR2+
-----------------------------------------= =
I2 ,
I2.
Quand on réduit un circuit, il faut toujours se poser la question : en associant tel ou tel dipôle,
quelle est l’information perdue ? En ai-je besoin ?
I2
I2
R1
R2 r E
I2
M
C
rR2 R1
M
C
I2
E
R1
----
Figure 1 Figure 2
⇔
R1
Quand un générateur est en parallèle avec un autre dipôle, il faut utiliser la représentation de
Norton.
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3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent
35
On associe les deux résistors en parallèle (fig. 3),
soit
Il y a alors deux possibilités.
• Première possibilité : on applique la formule du divi-
seur de courant, ce qui conduit à :
avec
• Deuxième possibilité : on poursuit la réduction du
circuit à une seule maille en transformant la représen-
tation de Norton du générateur encadré en pointillés
sur la figure 3 en représentation de Thévenin (fig. 4).
Il suffit alors d’appliquer la loi de Pouillet :
avec
• Calcul de
Il ne faut pas reprendre la méthode générale utilisée pour et pour pour ce circuit à
deux mailles indépendantes. La simple application de la loi des nœuds en N donne :
• Méthode 3 : utilisation directe des lois de Kirchoff
Le circuit est composé de deux mailles indépendantes, par exemple et
R2
M
C
I2
E
R1
----Re 2
Figure 3
Re2
rR1
r R1+
---------------.=
I2
E
R1
------
 
  G2
Ge2 G2+
--------------------
E
R1
------
 
  Re2
Re2 R2+
---------------------= = Re2
rR1
r R1+
---------------=
I2
Er
rR1 R2R1 R2r+ +
-------------------------------------------.=
R2
M
C
I2
E Re2
R1
----------
Re2
Figure 4
I2
ERe2
R1
------------
 
  1
Re2 R2+
---------------------,= Re2
rR1
r R1+
---------------.=
I2
Er
rR1 R2R1 R2r+ +
-------------------------------------------=
Ir
I1 I2 ,
Ir I 1
I 2
–
ER2
R2r R1r R2R1+ +
-------------------------------------------= =
R2 ; r( ) r ; R1 ; E( ).
On pourrait penser à tort que le circuit est constitué de trois mailles en considérant aussi la
maille mais cette dernière n’est pas indépendante des deux autres.
En revanche, au lieu de choisir les deux mailles et on pourrait tout aussi
bien choisir et ou encore et cela ne changerait
rien au résultat.
Méthode :
1re étape. La représentation de Thévenin est déjà utilisée pour le générateur
2e étape. Les sens arbitraires pour les intensités ont été choisis précédemment.
3e étape. Appliquer la loi des nœuds au point N, ce qui donne l’intensité du courant dans la
branche contenant r.
4e étape. Choisir un sens pour les flèches de tensions, un sens de parcours pour chacune des
deux mailles et appliquer la loi des mailles.
R2 ; R1 ; E( )
R2 ; r( ) r ; R1 ; E( ),
R2 ; r( ) R2 ; R1 ; E( ) r ; R1 ; E( ) R2 ; R1 ; E( ),
E ; R1( )
Ir
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savoir résoudre les exercices
36
; ;
Maille (1) :
(1)
Maille (2) :
(2)
En injectant cette expression de dans l’expression (2), on arrive à :
Et on en déduit :
Remarque : Les trois méthodes conduisent aux mêmes résultats.
UR2
R2I2= UR1
R1I1= Ur r I1 I2–( )=
R2
I1
R1
Ur
r
I2
N
E
I1 I2–
(1)
(2)
UR1
UR2
UR1
E– Ur+ 0=
R1I1 r I1 I2–( ) E–+ 0=
UR2
Ur– 0=
R2I2 r I1 I2–( )– 0=
5e
étape. Résoudre le système de deux équations à deux inconnues.
(1) I1
rI2 E+
R1 r+
------------------.=⇒
I1
I2
Er
rR1+R2R1+R2r
----------------------------------------=
I1
E(r+R2)
R2R1+rR1+R2r
----------------------------------------=
Ir I1 I2–
ER2
R2r R1r R2R1+ +
-------------------------------------------= =







• Vérifier, quand on a une expression sous la forme d’une fraction, que le dénominateur
ne contient pas de différences.
• Quand on réduit un circuit, il faut toujours se poser la question : en associant tel ou
tel dipôle, quelle est l’information perdue ? En ai-je besoin ?
• La loi des nœuds en terme de potentiel est bien adaptée ici pour trouver rapidement
l’ensemble des intensités recherchées.
• La réduction du circuit est une méthode lourde ici car on cherche I1 et I2. Toutefois
si l’on ne cherchait que l’une ou l’autre de ces valeurs, cette méthode nécessite moins
de calculs que l’utilisation directe des lois de Kirchoff.
en conclusion
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
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3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent
37
On isole tout d’abord la branche AB à travers laquelle circule l’intensité que l’on veut cal-
culer. Pour cela, on retrace le circuit en mettant clairement en évidence les associations
en parallèle et en série. On reconnaît en effet les associations suivantes :
• le générateur de f.é.m. et le résistor sont en série ;
• le générateur de f.é.m. et le résistor sont en série ;
• les générateurs de Thévenin et sont en parallèle.
2 – Étude d’un circuit comportant
un potentiomètre
Considérons un réseau constitué de 2 générateurs
idéaux de f.é.m. et alimentant une même
résistance r. Le circuit est fermé par l’intermé-
diaire d’un potentiomètre CD et muni d’un cur-
seur B réalisant un contact mobile dont la
position est caractérisée par un paramètre réel
La résistance totale de la branche C
et D est R, le curseur sépare la partie CB (résis-
tance de la partie BD (résistance
Calculer l’intensité I du courant circulant dans la branche centrale du circuit.
E2E1
A
B
C D
R
xR 1 x–( )R
I
r
E1 E2
x 0 ; 1[ ]∈ .
xR), 1 x–( )R).
résolution méthodique
On ne cherche que la valeur d’une seule intensité, la méthode de réduction du circuit est donc
bien adaptée. On pourrait aussi utiliser la loi des nœuds en terme de potentiel mais nous ne la
traitons pas dans cette correction.
E1 xR
E2 1 x–( )R
E1 ; xR( ) E2 ; 1 x–( )R( )
Prendre l’habitude de refaire les schémas pour :
– faire apparaître clairement les associations série et parallèle ;
– distinguer clairement la branche AB du réseau qui l’alimente.
E2E1 r
A
B
C D
xR 1 x–( )R
E
F
G
H
I
©Nathan,classeprépa
savoir résoudre les exercices
38
Pour mieux séparer la branche AB du reste du circuit, on permute les positions des bran-
ches AB et GH, cela facilite le travail de réduction à un générateur équivalent du réseau
alimentant AB.
Puisque les générateurs de Thévenin et
sont en parallèle, on peut directe-
ment les associer en utilisant les formules vues en
cours ; ces deux générateurs sont équivalents à un
seul générateur de c.é.m :
et de résistance interne :
On reconnaît un diviseur de courant, d’où :
A
B
C D
E
F
G
H
r
1 x–( )RxR
E2E1
I
On peut positionner les trois branches en parallèle EF, AB et GH dans n’importe quel ordre car
cela ne modifie pas les propriétés du circuit. En effet, les points E, A et G sont tous les trois au
même potentiel, de même que F, B et H. Il est souvent utile de le faire.
A
B
I
Réq
I0éq
r
r
E1 ; xR( )
E2 ; 1 x–( )R( )
I0éq
E1
xR
------
E2
1 x–( )R
--------------------- ,–=
Réq
xR( ) 1 x–( )R
xR 1 x–( )R+
---------------------------------- x 1 x–( )R.= =
I
I0éqRéq
Réq r+
----------------- ⇒= I
E1 1 x–( ) xE2–
Rx 1 x–( ) r+
--------------------------------------=
• Représenter différemment un schéma électrique pour faciliter les associations de
dipôles.
(1) Quand un générateur est en série avec un autre dipôle, il faut utiliser la représen-
tation de Thévenin du générateur pour les associer.
(2) Quand un générateur est en parallèle avec un autre dipôle, il faut utiliser la
représentation de Norton du générateur pour les associer.
en conclusion
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4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension
retenir l’essentiel
39
Circuits RC, RL, RLC série
soumis à un échelon
de tension
Quand on connecte les différents éléments d’un circuit, les grandeurs électriques telles que
l’intensité et la tension évoluent au cours du temps. On dit que le régime est transitoire.
Il dépend des conditions initiales.
Après une durée suffisamment longue, théoriquement infinie, l’évolution est indépendante
des conditions initiales ; le régime est permanent.
Un régime permanent continu est un régime indépendant du temps.
Les grandeurs constantes seront notées en lettres majuscules ; les grandeurs variables
seront notées en lettres minuscules.
1 Circuit RC série
1.1. Caractéristiques d’un condensateur
Un condensateur est un dipôle constitué de deux conducteurs (les armatures) séparés par
un matériau isolant.
Les condensateurs sont faiblement conducteurs. Dans les exercices, en l’absence d’indication
particulière, un condensateur est considéré comme idéal, c’est-à-dire qu’aucun courant ne
traverse le matériau isolant.
La capacité C d’un condensateur lie la tension aux bornes et la charge des armatures.
©Nathan,classeprépa
retenir l’essentiel
40
Un condensateur stocke de l’énergie électrique entre ses armatures. Le stockage est réversible.
Démonstration de l’expression de l’énergie à partir de la puissance p reçue :
(L’énergie est nulle quand la tension est nulle.)
Une variation instantanée de l’énergie stockée impliquerait une puissance infinie, ce qui
est physiquement impossible.
1.2. Circuit RC série soumis à un échelon de tension
1.2.1. Montage d’étude
L’interrupteur K est dans la position (a) (fig.1). L’intensité du courant et la tension aux bornes
du condensateur sont nulles.
1.2.2. Échelon de tension
Quand on bascule l’interrupteur K de la position (a) à la position (b), la tension e passe
instantanément de la valeur nulle à la valeur E. On dit que le circuit RC est soumis à un
échelon de tension (figure b)).
Dans la suite nous supposerons que l’interrupteur bascule à la date
À la date il est dans la position (a). À la date il est dans la position (b).
q charge de l’armature A en coulomb (C).
tension aux bornes en volt (V).
C capacité du condensateur en farad (F).
En convention récepteur :
q charge d’une armature en coulomb (C).
i intensité du courant arrivant sur l’armature portant la charge q en
ampère (A).
u tension aux bornes du condensateur en volt (V).
énergie stockée dans le condensateur en joule (J).
C capacité du condensateur en farad (F).
L’énergie, la tension aux bornes et la charge d’un condensateur sont des fonctions
continues du temps ; elles ne peuvent pas subir de discontinuité.
Remarque
On peut retenir la
relation sous la forme
équiva-
lente à
qA CuAB ,=
qB CuBA.=
q Cu=
u
i
A B
− qqu vA vB–=
i
dq
dt
------ C
du
dt
------= =
wC
1
2
---Cu2 1
2
---
q 2
C
-----= = wC
p ui
dwC
dt
----------- dwC⇒ u C
du
dt
------ C
d
dt
-----
u 2
2
-----
 
  wC⇒
1
2
---Cu2.= = = = =
(b)
E
(a) K
e
e
E
t
R
C
i
u
b) Échelon de tension.a) Circuit RC soumis à un échelon de tension
(interrupteur dans la position (b)).
O
Fig. 1
t 0.=
t 0–
,= t 0+,=
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
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4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension
41
1.2.3. Équation différentielle de la tension aux bornes du condensateur.
Constante de temps
Quand le circuit est fermé, la loi des mailles s’écrit :
1.2.4. Résolution de l’équation différentielle. Évolution de la tension
L’équation différentielle de la tension est une équation différentielle linéaire du premier
ordre à coefficients constants et à second membre non nul.
APPLICATION DE LA MÉTHODE
1. Résolution de l’équation différentielle sans second membre
2. Solution particulière de l’équation différentielle complète :
3. Solution générale de l’équation différentielle complète :
4. Détermination de la constante en écrivant la condition initiale imposée au circuit, à
savoir la continuité de la tension aux bornes du condensateur :
Il vient :
La solution de l’équation différentielle complète s’écrit :
1.2.5. Courbe normalisée de l’évolution de la tension
Introduisons les variables réduites (sans dimension) et ; on dit qu’on effectue
une réduction canonique, ou que les grandeurs sont normalisées.
L’équation différentielle de la tension u aux bornes du condensateur d’un circuit RC
série soumis à un échelon de tension E est :
est la constante de temps du circuit RC.
Point méthode 1. Résolution de l’équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients
constants et à second membre non nul.
1. Résoudre l’équation différentielle sans second membre en introduisant une constante.
2. Rechercher la solution particulière de l’équation différentielle complète.
3. Écrire la solution générale de l’équation différentielle complète avec la constante.
4. Déterminer la constante en écrivant la condition initiale imposée au circuit, à savoir :
– continuité de la tension aux bornes d’un condensateur ;
– continuité de l’intensité du courant qui traverse une bobine.
Point maths.
• Écrire l’équation caractéristique de l’équation différentielle :
• Exprimer la solution r de l’équation caractéristique :
• Exprimer la solution en introduisant une constante :
avec
Remarque
La constante τ est
aussi appelée temps
de relaxation, ou
durée (ou temps)
caractéristique.
Ri u+ E.=
τ
du
dt
------ u+ E.=
τ RC=
τ
du
dt
------ u+ 0.=
τr 1+ 0.=
r
1
τ
---.–=
ussm
ussm Aert Ae
t
τ
--–
,= = A constante.=
up up E .=
u ussm up+=
u Ae
t
τ
---–
E .+=
Attention
Il faut d’abord écrire
la solution complète
de l’équation diffé-
rentielle avant de dé-
terminer la constante.
ut 0+
= ut 0–
= .=
A E+ 0 A⇒ E .–= =
u E 1 e
t
τ
---–
–
 
  .=
x
t
τ
--= y
u
E
----=
©Nathan,classeprépa
retenir l’essentiel
42
L’équation différentielle normalisée est La solution normalisée est
La courbe normalisée donnant y en fonction de x est donnée (figure 2a).
Pente à l’origine de la courbe normalisée :
1.2.6. Courbe normalisée de l’évolution de l’intensité
La courbe normalisée est celle de en fonction de (figure 3b).
1.2.7. Régime permanent continu
Le régime permanent continu est atteint au bout d’une durée infinie. En réalité il est pra-
tiquement atteint, à 1 % près, au bout d’une durée puisque La constante
de temps caractérise l’évolution du régime transitoire.
En régime permanent continu : ; ;
Du point de vue des courants et des tensions, un condensateur est équivalent à un
interrupteur ouvert en régime permanent continu (figure 3).
dy
dx
------ y+ 1.= y 1 e x– .–=
dy
dx
------
0
1.=
i C
du
dt
------
E
R
---- e
t
τ
--–
.= =
Ri
E
------ t
τ
--
Fig. 2
Ri
E
------
u
E
----
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0 2 4 6 8
t
τ
--
t
τ
--
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0 2 4 6 8
Courbes normalisées des évolutions de la tension (a) et de l’intensité (b) pour un circuit RC
soumis à un échelon de tension.
a) Remarquer la continuité de la tension à
b) Remarquer la discontinuité de l’intensité à
t 0.=
t 0.=
1 1
a) b)
5τ
u 5τ( )
E
---------- 0,99.=
Up E= Ip 0= Q p CE.=
Fig. 3
I
p
0=
Un condensateur en régime permanent continu
est équivalent à un interrupteur ouvert.
I
p
0=
U
p
constante=U
p
constante=
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
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4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension
43
1.2.8. Bilan énergétique
Énergie stockée par le condensateur pendant le régime transitoire :
Énergie fournie par la source pendant le régime transitoire :
Énergie dissipée par effet Joule dans le résistor pendant le régime transitoire :
En régime permanent continu, le courant est nul donc la puissance reçue par le circuit RC
est nulle.
1.3. Régime libre du circuit RC
Le régime permanent continu étant atteint, la tension e passe instantanément de la valeur E
à la valeur nulle quand on bascule brutalement l’interrupteur K de la position (b) à la posi-
tion (a). On dit que le circuit RC est en régime libre (fig. 4).
Soit la date du basculement.
L’équation différentielle de la tension u se réduit à :
dont la solution est L’intensité est
En régime permanent continu : ; ;
Toute l’énergie stockée par le condensateur pendant le régime transitoire a été dissipée par
effet Joule dans le résistor.
WC
1
2
---CUp
2 1
2
---Cut 0=
2
–
1
2
---CE2.= =
WE = Eidt EQ p CE2.= =
0
∞
∫
WR WE WC–
1
2
---CE2.= =
t ′ 0=
τ
du
dt′
------- u+ 0,=
u Ee
t ′
τ
----–
.= i
E
R
----e
t ′
τ
----–
.–=
U ′p 0= I ′p 0= Q ′p 0.=
Fig. 4
a) b)
0
−0,2
−0,4
−0,6
−0,8
−1
2 4 6 8
−2 0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
2 4 6 8
a) Remarquer la continuité de la tension à
b) Remarquer la discontinuité de l’intensité à
t ′ 0.=
t ′ 0.=
Courbes normalisées des évolutions de la tension (a) et de l’intensité (b) d’un circuit RC en régime libre.
t ′
τ
-----
t ′
τ
-----
1
1
u
E
----
Ri
E
------
©Nathan,classeprépa
retenir l’essentiel
44
2 Circuit RL série
2.1. Caractéristiques d’une bobine
Une bobine est un dipôle constitué d’un enroulement de fil conducteur autour d’un matériau
magnétique.
Elle a toujours une résistance, celle du fil. Une bobine idéale est une bobine dont on peut
négliger la résistance ; elle est caractérisée par son inductance propre.
Une bobine réelle d’inductance et de résistance peut
être considérée comme l’association en série d’une bobine
idéale d’inductance et d’un résistor de résistance
En l’absence d’indication dans un exercice sur la valeur
de sa résistance, une bobine est considérée comme idéale.
Le passage du courant provoque le stockage d’énergie magnétique dans la bobine. Le
stockage est réversible.
Démonstration de l’expression de l’énergie à partir de la puissance p reçue :
(L’énergie est nulle quand le courant est nul.)
Une variation instantanée de l’énergie stockée impliquerait une puissance infinie, ce qui
est physiquement impossible.
2.2. Circuit RL série soumis à un échelon de tension
2.2.1. Équation différentielle de l’intensité. Constante de temps
Supposons qu’à date la tension e passe de
la valeur nulle à la valeur E. Le circuit RL
(figure 5) est alors soumis à un échelon de tension.
Quand le circuit est fermé, la loi des mailles
s’écrit :
d’où
En convention récepteur :
i intensité du courant traversant la bobine en ampère (A).
u tension aux bornes en volt (V).
L inductance propre de la bobine en henry (H).
r résistance de la bobine en ohm (Ω).
i intensité du courant traversant la bobine en ampère (A).
énergie stockée dans la bobine en joule (J).
L inductance propre de la bobine en henry (H).
L’énergie et l’intensité du courant qui traverse une bobine sont des fonctions
continues du temps ; elles ne peuvent pas subir de discontinuité.
rL
i
u
L r
L r.
u ri L
di
dt
-----+=
wL
1
2
---Li 2= wL
p ui
dwL
dt
---------- dwL⇒ Li
di
dt
----- L
d
dt
-----
i 2
2
-----
 
  wL⇒
1
2
---Li 2.= = = = =
Fig. 5
ue
i
L
R
t 0,=
Ri u+ E,= L
di
dt
----- Ri+ E.=
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4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension
45
2.2.2.Évolution de l’intensité qui traverse la bobine idéale
Appliquons la méthode de résolution de l’équation différentielle donnée au paragraphe 1.2.4.
(point méthode 1).
1. Solution de l’équation différentielle sans second membre :
avec
2. Solution particulière de l’équation différentielle complète :
3. Solution générale de l’équation différentielle complète :
4. Détermination de la constante en écrivant la condition initiale imposée au circuit, à
savoir la continuité de l’intensité du courant qui traverse la bobine :
La solution de l’équation différentielle complète s’écrit :
2.2.3.Évolution de la tension aux bornes de la bobine idéale
L’évolution de la tension aux bornes est :
2.2.4.Courbes normalisées
La courbe normalisée de l’intensité est celle donnant en fonction de :
La courbe normalisée de la tension est celle donnant en fonction de :
L’équation différentielle de l’intensité du courant qui traverse la bobine d’un circuit
RL série soumis à un échelon de tension E est :
est la constante de temps du circuit LC.
τ
di
dt
----- i+
E
R
----.=
τ
L
R
---=
issm Bert Be
t
τ
--–
,= = B cte.=
ip
E
R
----.=
i Be
t
τ
--– E
R
----.+=
it 0+= it 0–= B
E
R
----+⇒ 0 B⇒
E
R
----.–= = =
i
E
R
---- 1 e
t
τ
--–
–
 
  .=
u L
di
dt
----- E e
t
τ
--–
.= =
Ri
E
------
t
τ
--
Ri
E
------ 1 e
t
τ
--–
.–=
u
E
----
t
τ
--
u
E
---- e
t
τ
--–
.=
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retenir l’essentiel
46
2.2.5.Régime permanent continu
Le régime permanent continu est atteint au bout d’une durée infinie.
En réalité, il est pratiquement atteint au bout d’une durée puisque
En régime permanent continu : et
2.2.6.Bilan énergétique
Énergie stockée par la bobine pendant le régime transitoire s’écrit :
En régime permanent continu :
• la puissance reçue par la bobine est nulle : ;
• la puissance fournie par le générateur est dissipée par effet Joule dans le résistor :
2.3. Régime libre du circuit RL
Le régime permanent continu étant atteint, la tension e passe instantanément de la
valeur E à la valeur nulle quand on éteint la source ; le circuit est en régime libre. Soit
la date de l’extinction.
Le temps de relaxation donne un ordre de grandeur de la durée réelle du
régime transitoire du circuit RL soumis à un échelon de tension.
Du point de vue des courants et des
tensions, une bobine idéale est équiva-
lente à un interrupteur fermé en régime
permanent continu.
Fig. 6
a) b)
a) Remarquer la continuité de l’intensité à la date
b) Remarquer la discontinuité de la tension à la date
t 0.=
t 0.=
u
E
----
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0 2 4 6
Ri
E
------
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0 2 4 61 1t
τ
--
Évolutions de l’intensité (a) et de la tension (b) pour un circuit LC soumis à un échelon de tension.
t
τ
--
5τ
Ri 5τ( )
E
-------------- 0,99.=
τ
L
R
---=
Up 0= Ip
E
R
----.=
Ip constante=
Up 0=
Ip constante=
Up 0=
WL
1
2
---LIp
2 1
2
---Lit 0+=
2
–
1
2
---LIp
2
.= =
PLp UpIp 0= =
PEp EIp=
PRp RIp
2
RIp
E
R
---- EIp.= = =
t ′ 0=
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4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension
47
L’équation différentielle de l’intensité se réduit à :
dont la solution est La tension est
En régime permanent continu : et
Toute l’énergie stockée par la bobine pendant le régime transitoire a été dissipée par effet
Joule dans le résistor.
3 Circuit RLC série
3.1. Équation différentielle de la tension aux bornes
du condensateur
Supposons qu’à date la tension e
passe de la valeur nulle à la valeur E. Le cir-
cuit RLC (Fig. 8) est alors soumis à un éche-
lon de tension. Quand le circuit est fermé, la
loi des mailles s’écrit :
avec
D’où
τ
di
dt ′
-------- i+ 0,=
i
E
R
---- e
t ′
τ
----–
.= u L
di
dt
----- Ee
t ′
τ
----–
.–= =
U ′p 0= I ′p 0.=
Fig. 7
b)
0
−0,2
−0,4
−0,6
−0,8
−1
2 4 6 8
a)
−2 0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
2 4 6 8
a) Remarquer la continuité de l’intensité à
b) Remarquer la discontinuité de la tension à
t ′ 0.=
t ′ 0.=
Courbes normalisées des évolutions de l’intensité (a) et de la tension (b) d’un circuit RL en régime libre.
u
E
----Ri
E
------
t ′
τ
-----
t ′
τ
-----
1
1
e
R
C
i
u
L
Fig. 8
t 0,=
Ri L
di
dt
----- u+ + E,= i C
du
dt
------.=
d2u
dt2
---------
R
L
---
du
dt
------
u
LC
-------+ +
E
LC
-------.=
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retenir l’essentiel
48
3.2. Résolution l’équation différentielle réduite
APPLICATION DE LA MÉTHODE
1. Résolution de l’équation différentielle réduite sans second membre
L’équation différentielle de la tension u aux bornes du condensateur d’un circuit
RLC série soumis à un échelon de tension E est :
ou
• est la pulsation propre du circuit RLC. Elle s’exprime en
• est la période propre du circuit RLC. Elle s’exprime en s.
• est le coefficient d’amortissement du circuit RLC. C’est un
paramètre sans dimension (nombre).
• On définit aussi le facteur de qualité Q par :
Réduction canonique de l’équation différentielle
• En posant il vient : et
• En posant aussi la réduction de l’équation différentielle conduit à :
L’équation différentielle obtenue est une équation différentielle normalisée ; x et y sont
des variables sans dimension.
Point méthode 2. Résolution de l’équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients
constants et à second membre non nul.
1. Résoudre l’équation différentielle sans second membre en introduisant deux constantes.
2. Rechercher la solution particulière de l’équation différentielle complète.
3. Écrire la solution générale de l’équation différentielle complète avec les constantes.
4. Déterminer les constantes en écrivant les conditions initiales imposées au circuit, à
savoir :
– continuité de la tension aux bornes d’un condensateur ;
– continuité de l’intensité du courant qui traverse une bobine.
Point maths.
• Écrire l’équation caractéristique de l’équation différentielle :
• Écrire le discriminant réduit de l’équation caractéristique :
d2u
dt 2
--------- 2σω0
du
dt
------ ω0
2
u+ + ω0
2
E=
d2u
dt 2
---------
ω0
Q
------
du
dt
------ ω0
2
u+ + ω0
2
E.=
ω0
1
LC
-----------= rad·s 1– .
T0 2π LC=
σ
R
2Lω0
-------------
R
2
---
C
L
---= =
Q
Lω0
R
----------
1
RC ω0
---------------
1
R
---
L
C
---
1
2σ
-------.= = = =
x ω0t,=
du
dt
------
du
dx
------
dx
dt
------ ω0
du
dx
------= =
d2u
dt 2
---------
d
dt
----- ω0
du
dx
------
 
  ω0
2 d2u
dx 2
---------.= =
y
u
E
---- ,=
d2y
dx 2
--------- 2σ
dy
dx
------ y+ + 1.=
d2y
dx 2
--------- 2σ
dy
dx
------ y+ + 0.=
r2 2σr 1+ + 0.=
∆ σ2 1–( ).=
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4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension
49
2. Solution particulière de l’équation différentielle complète :
3. Solution générale de l’équation complète.
a. Régime apériodique
b. Régime pseudo-périodique
ou
c. Régime critique
4. Conditions initiales imposées au circuit
À la fermeture de l’interrupteur (date :
• la tension aux bornes du condensateur ne subit pas de discontinuité. S’il est initialement
déchargé, alors : D’où :
• l’intensité du courant qui traverse la bobine ne subit pas de discontinuité donc :
On en déduit les valeurs des constantes dans chacun des cas.
a. Régime apériodique
;
;
Si le discriminant est positif ; le régime est apériodique.
Si le discriminant est négatif ; le régime est pseudo-périodique.
Si le discriminant est nul ; le régime est critique.
• Exprimer la solution de l’équation caractéristique.
Si les solutions sont réelles : et
Si les solutions sont complexes. On pose : avec
D’où : et
Si la solution est double :
• Exprimer la solution de l’équation différentielle sans second membre.
Si alors avec et constantes réelles.
Si alors avec et constantes
réelles, ou avec et constantes réelles.
Si alors avec et constantes réelles.
σ 1Ͼ Q
1
2
---Ͻ
 
  ,
σ 1Ͻ Q
1
2
---Ͼ
 
  ,
σ 1= Q
1
2
---=
 
  ,
Remarque
Le régime critique est
un cas limite sans réa-
lité physique car la
valeur de σ ne peut
être exactement égale
à 1.
σ 1,Ͼ r1 σ– ∆+= r2 σ– ∆.–=
σ 1,Ͻ ∆ j 2 ∆–= j 2 1.–=
r1 σ– j ∆–+= r2 σ– j ∆–+=
σ 1,= r1 r2 1.–= =
σ 1,Ͼ yssm A1er1x
A2er2x
+= A1 A2
σ 1,Ͻ yssm e σx– B1 ∆– x( )cos B2 ∆– x( )sin+[ ]= B1 B2
yssm B ′e σx– ∆– x ϕ+( )cos= B ′ ϕ
σ 1,= yssm e x– C1x C2+[ ]= C1 C2
yp 1.=
σ 1Ͼ( )
y 1 A1er1x
A2er2x
.+ +=
σ 1Ͻ( )
y 1 e σx– B1 ∆– x( )cos B 2 ∆– x( )sin+[ ]+= y 1 B ′e σx– ∆– x ϕ+( ).cos+=
σ 1=( )
y 1 e x– C1x C2+[ ].+=
t 0+)=
u 0( ) 0.= y 0( ) 0.=
i 0( ) C
du
dt
------
0( )
0
dy
dx
------
0( )
⇒ 0.= = =
y 0( ) 1 A1 A2+ + 0= =
dy
dx
------
0( )
r1A1 r2A2+ 0= =
A1⇒
r2
r1 r2–
---------------= A2
r1
r1 r2–
---------------.–=
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retenir l’essentiel
50
b. Régime pseudo-périodique
;
;
c. Régime critique
;
La solution complète de l’équation différentielle s’écrit :
a. Régime apériodique
b. Régime pseudo-périodique
c. Régime critique
3.3. Évolution de la tension et de l’intensité
Il suffit de remplacer, dans les équations précédentes, x par et y par
a. Régime apériodique
;
b. Régime pseudo-périodique
;
L’expression fait apparaître la pseudo-pulsation :
Pseudo-période :
c. Régime critique
;
L’expression de l’intensité se déduit de celle de la tension par la relation
y 0( ) 1 B1+ 0= =
dy
dx
------
0( )
σB1– 1 σ2– ; B2+ 0= =
B1 1–=⇒ B2
σ
1 σ2–
-------------------.–=
y 0( ) 1 C2+ 0= =
dy
dx
------
0( )
C2– C1+ 0= =
C2⇒ C1 1– .= =
y 1
σ σ2 1–+
2 σ2 1–
-----------------------------e σ– σ2 1–+( )x σ– σ2 1–+
2 σ2 1–
---------------------------------e σ– σ2 1––( )x.––=
y 1 e σx– 1 σ2– x( )cos
σ
1 σ2–
------------------- 1 σ2– x( )sin+ .–=
y 1 e x– x 1+[ ]–= .
ω0t
u
E
----.
σ 1Ͼ Q
1
2
---Ͻ
 
  u
E
---- 1
σ σ2 1–+
σ2 1–
-----------------------------e σ– σ2 1–+( )ω0t σ– σ2 1–+
σ2 1–
---------------------------------e σ– σ2 1––( )ω0t
.+ +=
σ 1Ͻ Q
1
2
---Ͼ
 
  u
E
---- 1 e σω0t–
ω0 1 σ2– t( )cos
σ
1 σ2–
------------------- ω0 1 σ2– t( )sin+–=
ω ω0 1 σ2– .=
T
2π
ω
------
2π
ω0 1 σ2–
--------------------------
T0
1 σ2–
-------------------.= = =
σ 1= Q
1
2
---=
 
  u
E
---- 1 e ω0t–
ω0t 1+[ ].–=
i C
du
dt
------.=
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4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension
51
3.4. Résistance critique
La valeur limite correspond à la valeur critique de R :
• Le régime est apériodique si (amortissement important).
• Le régime est pseudo-périodique si (faible amortissement).
• Le régime est critique si (amortissement critique, cas limite sans réalité physique).
3.5. Durée du régime transitoire
• En régime apériodique, le terme dont la décroissance est la plus lente
donne la durée caractéristique du régime apériodique :
• En régime pseudo-périodique et en régime critique, c’est l’enveloppe exponentielle
qui donne la durée caractéristique du régime :
3.6. Régime permanent continu
En régime permanent continu : ; ;
3.7. Courbes normalisées
3.8. Bilan énergétique
• Énergie stockée par le condensateur pendant le régime transitoire :
• Énergie stockée par la bobine pendant le régime transitoire :
σ 1= RC
RC 2
L
C
---.=
R RCϾ
R RCϽ
R RC=
e σ– σ2 1–+( )ω0t
τ
1
σ– σ2 1–+( )ω0
---------------------------------------------.=
e σ– ω0t
τ
1
σω0
----------
2Q
ω0
-------.= =
UCp E= ULp 0= Ip 0.=
Fig. 9
i
CE ω0
----------------
u
E
----
ω0t
ω0t
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
5 10 15 20
0,6
0,4
0,2
0
–0,2
10 15 205
En trait fin, (régime pseudo-périodique) ; en points, (régime apériodique) ;
en pointillés, (régime critique).
σ 0,25= σ 3,5=
σ 1=
a) b)
Évolutions de la tension (a) et de l’intensité (b) pour un circuit RLC soumis à un échelon de tension.
WC
1
2
---CUp
2 1
2
---Cut 0=
2
–
1
2
---CE 2.= =
WL
1
2
---LIp
2 1
2
---Lit 0=
2
– 0.= =
©Nathan,classeprépa
retenir l’essentiel
52
• Énergie fournie par la source pendant le régime transitoire :
• Énergie dissipée par effet Joule dans le résistor pendant le régime transitoire :
En régime permanent continu, le courant est nul, donc la puissance reçue par le circuit
RLC est nulle.
4 Établissement d’un régime périodique forcé
dans un circuit soumis à une tension périodique
Lorsqu’on soumet un circuit RC, RL, ou RLC à une tension périodique de période T, un
régime permanent périodique de même période T apparaît, après un régime transitoire
de durée caractéristique du circuit ; on dit que c’est un régime périodique forcé.
4.1. Circuit RC soumis à une tension en créneaux
Une tension en créneaux est une tension périodique qui prend une valeur constante pen-
dant la première demi-période puis une valeur nulle pendant la seconde (courbe en cou-
leur sur la figure 10). La figure montre qu’après un régime transitoire, un régime
permanent périodique de même période que celle de la tension en créneaux est établi. On
dit qu’il s’agit d’un régime périodique forcé car la source impose sa période au circuit.
Le régime est établi quand lorsque les tensions extrêmes sont constantes ; la frontière
entre les deux régimes n’est pas nettement marquée.
4.2. Circuit RLC soumis à une tension alternative
sinusoïdale
La figure 11 montre qu’après le régime transitoire le régime permanent périodique est établi.
Il est alternatif sinusoïdal, de même période que celle de la tension source. On dit que le
régime est sinusoïdal forcé ; son étude sera faite au prochain chapitre.
WE = Ei dt E=
0
∞
∫ i dt EC=
0
∞
∫ du CE 2.=
0
∞
∫
WR WE WC WL––
1
2
---CE 2.= =
Fig. 10
1
0,8
0,6
0,4
0 0,02 0,06 0,08 0,1
Régime transitoire Régime périodique forcé
t
Tension (en noir) aux bornes du condensateur d’un circuit RC soumis
à une tension en créneaux (en couleur).
0,2
0,04
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
©Nathan,classeprépa
4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension
53
5 Approximation des régimes quasi permanents
(ARQP)
Considérons le circuit de la figure 12.
Le condensateur C est initialement
déchargé.
Après la fermeture de l’interrupteur
K, les ampèremètres indiquent-ils, à
chaque instant, la même valeur de
l’intensité ?
L’expérience montre que l’intensité
est en retard sur l’intensité
: On dit que le courant se propage dans le circuit.
Le retard est lié à la distance PQ et à célérité c des ondes électromagnétiques dans le
vide par la relation :
avec
Une étude complète doit être menée dans le cadre de l’électromagnétisme ; elle sera abor-
dée en deuxième année.
La durée de propagation est négligeable si elle est très petite devant les durées caractéris-
tiques d’un régime (temps de relaxation, période) ; on dit alors que le régime est quasi per-
manent, ou quasi stationnaire.
L’approximation des régimes quasi permanents (ARQP), ou approximation des régimes
quasi stationnaires (ARQS) consiste à négliger les effets liés à la propagation des courants
et des tensions ; l’intensité est la même en tous les points d’une branche d’un circuit.
L’approximation est justifiée pour tous les circuits étudiés en électrocinétique.
Fig. 11
15
5
0
–5
–10
–15
Régime transitoire Régime sinusoïdal forcé
t
Tension (en noir) aux bornes du condensateur d’un circuit RLC soumis à une tension
sinusoïdale (en couleur).
10
0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14
K P
E
Q
R
C
iQ (t )iP (t )
A A
Fig. 12
iQ t( )
ip t( ) iQ t( ) ip t θ–( ).=
θ
θ
PQ
c
--------,≈ c 3,0 ·108 ms 1– .=
©Nathan,classeprépa
savoir résoudre les exercices
54
1 Un condensateur déchargé est neutre. Quand on le charge, des charges opposées
s’accumulent sur les armatures ; le condensateur reste neutre. Une des armatures porte la
charge l’autre porte la charge :
2 Avec l’orientation imposée par le schéma, la tension est positive :
3
1 – Régime libre d’un circuit RC
On considère un condensateur de capacité dont l’armature supérieure
porte la charge placée dans le circuit suivant. Le résistor a une résis-
tance
1 Quelle est la charge portée l’armature inférieure ?
2 Quelle est la tension aux bornes du condensa-
teur ?
3 Quelle est l’énergie stockée par le condensa-
teur ?
À la date on ferme l’interrupteur K .
4 Quelles sont les valeurs de la tension et de l’intensité ?
5 Quelles sont les valeurs de la tension et de l’intensité en régime
permanent ?
6 Calculer la constante de temps du circuit.
7 Établir l’équation différentielle de la tension u aux bornes du condensateur.
8 Résoudre l’équation différentielle. En déduire les expressions et de la
tension et du courant.
9 Tracer la courbe donnant la tension en fonction du temps.
10 Déterminer la date à laquelle la tension est égale à 1 % de la tension initiale.
Exprimer le rapport et conclure.
C 1,0 µF,=
Q 0 10 µC,=
R 10 kΩ.=
Q0
C
u R
i
K
U0
WC
t 0,=
ut 0+= it 0+=
Up Ip
τ
u t( ) i t( )
u t( )
θ
θ
τ
---
résolution méthodique
Q 0 10 µC,= Q 0 10 µC–=
Q 0 CU0 ⇒= U0 10 V=
WC
1
2
---CU0
2 1
2
---Q 0U0 50 µJ= = =
Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa
©Nathan,classeprépa
4 – Circuits RC, RL et RLC série soumis à un échelon de tension
55
4 La tension aux bornes d’un condensateur est une fonc-
tion continue, donc :
Appliquons la loi d’Ohm au résistor R :
5 Le condensateur se décharge dans le résistor ; son énergie y est dissipée par effet Joule.
En régime permanent : (car est nulle ) et
6
7 Appliquons la loi d’Ohm au résistor R :
Soit dq la variation de la charge de l’armature supérieure pendant la durée Il vient :
d’où :
8 L’équation précédente est une équation différentielle linéaire du premier ordre à coef-
ficients constants et à second membre nul.
Appliquons la méthode donnée au § 1.2 de « Retenir l’essentiel » (point méthode 1).
a. Solution de l’équation différentielle : avec
b. Détermination de la constante en écrivant la condition initiale imposée au circuit, à
savoir la continuité de la tension :
c. Solution complète de l’équation différentielle :
C
u
R
i
K
ut 0+= ut 0–= U0 10 V= = =
it 0+=
ut 0+=
R
------------- 1,0 mA= =
Up 0= WCp Ip
Up
R
------ 0= =
τ RC 10 ms= =
u Ri.=
dt .
i
dq
dt
------– C–
du
dt
------,= = τ
du
dt
------ u+ 0=
La relation ne s’applique que si le condensateur est en convention récepteur. En
convention générateur il faut écrire :
i C
du
dt
------=
i C–
du
dt
------.=
u Ae
t
τ
--–
= A cte.=
ut 0+= ut 0–= U0 U0⇒ Ae0 A.= = = =
u U0e
t
τ
--–
; u t( ) 10e 100t– V( )==
La résolution d’une équation différentielle du premier ordre sans second membre impose l’intro-
duction d’une constante.
Il faut écrire la solution complète de l’équation différentielle avant de déterminer la constante.
La constante est déterminée en écrivant la continuité, selon le cas :
– de la tension aux bornes des condensateurs ;
– ou de l’intensité du courant qui traverse les bobines.
©Nathan,classeprépa
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  • 1. PCSI MPSI PTSI | Classe | prépa | Électrocinétique | Bernard Gendreau Professeur de chaire supérieure en classes préparatoires à l’École nationale de Chimie, Physique, Biologie (ENCPB) à Paris Christophe Gripon Professeur en classes préparatoires à l’École nationale de Chimie, Physique, Biologie (ENCPB) à Paris Tout le cours ©Nathan,classeprépa
  • 2. Sommaire 1 Circuit électrique en régime stationnaire 1 - Définitions ................................................................................................. 4 2 - Courant électrique – Intensité – Loi des nœuds ....................................... 5 3 - Tension aux bornes d’un dipôle – Loi des mailles ..................................... 6 4 - Conventions d’orientation pour un dipôle – Dipôle actif, dipôle passif ... 6 5 - Conducteur ohmique – Loi d’Ohm .......................................................... 7 6 - Sources d’énergie électrique – Modélisation d’un dipôle actif ................. 8 7 - Point de fonctionnement d’un circuit ....................................................... 9 8 - Voltmètre et ampèremètre ...................................................................... 10 savoir résoudre les exercices ............................................................................ 11 2 Puissance en régime stationnaire 1 - Puissance électrocinétique reçue par un dipôle ...................................... 18 2 - Caractéristiques d’un conducteur ohmique ............................................ 19 savoir résoudre les exercices ........................................................................... 20 3 Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent 1 - Association en série ................................................................................. 24 2 - Association en parallèle ........................................................................... 27 3 - Équivalence des représentations de Thévenin et de Norton d’un générateur ...................................................................... 29 4 - Potentiel et loi des nœuds en termes de potentiels ................................ 30 5 - Méthodes d’étude d’un circuit ................................................................ 31 savoir résoudre les exercices ............................................................................ 33 4 Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension 1 - Circuit RC série ....................................................................................... 39 2 - Circuit RL série ........................................................................................ 44 3 - Circuit RLC série ...................................................................................... 47 4 - Établissement d’un régime périodique forcé dans un circuit soumis à une tension périodique .......................................... 52 5 - Approximation des régimes quasi permanents (ARQP) ........................... 53 savoir résoudre les exercices ........................................................................... 54 5 Circuits linéaires en régime sinusoïdal forcé 1 - Introduction ............................................................................................ 63 2 - Utilisation des nombres complexes ......................................................... 66 3 - Impédances complexes ............................................................................ 66 4 - Théorèmes généraux ............................................................................... 69 5 - Lois d’association ..................................................................................... 72 6 - Étude d’un circuit RLC, résonances ......................................................... 75 savoir résoudre les exercices ........................................................................... 81 Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 3. 6 Puissance en régime sinusoïdal forcé 1 - Puissance instantanée et puissance moyenne .......................................... 89 2 - Aspects énergétiques de l’étude du circuit RLC série .............................. 92 savoir résoudre les exercices ............................................................................ 95 7 Transfert d’un système linéaire – Filtres du premier ordre 1 - Fonction de transfert d’un quadripôle linéaire Filtre ............................... 99 2 - Diagramme de Bode d’un filtre ............................................................. 101 3 - Filtre passe-bas du premier ordre .......................................................... 102 4 - Filtre passe-haut du premier ordre ........................................................ 105 5 - Prévision des comportements asymptotiques à basse et à haute fréquences d’un filtre ..................................................... 108 6 - Équation différentielle d’un système du premier ordre – Stabilité ........ 109 7 - Caractère intégrateur ou dérivateur d’un filtre ..................................... 110 savoir résoudre les exercices .......................................................................... 112 8 Filtres du deuxième ordre 1 - Filtre passe-bas du deuxième ordre ....................................................... 126 2 - Filtre passe-bande du deuxième ordre ................................................. 129 3 - Filtre passe-haut du deuxième ordre .................................................... 132 4 - Prévision des comportements asymptotiques à basse et à haute fréquences d’un filtre ..................................................... 134 5 - Équation différentielle d’un système du deuxième ordre – Stabilité ..... 134 savoir résoudre les exercices .......................................................................... 137 Index ................................................................................................ 149 ©Nathan,classeprépa
  • 4. retenir l’essentiel 4 Circuit électrique en régime stationnaire Un système est en régime stationnaire quand les grandeurs physiques qui le décrivent sont indépendantes du temps. 1 Définitions • Un circuit électrique est un ensemble de conducteurs reliés entre eux par des fils de jonction et dans lequel circule un courant électrique. • Un dipôle est un composant électrique limité par deux bornes. • Un nœud est un point commun à plus de deux dipôles. • Une maille est une partie d’un circuit électrique formant un contour fermé. • Une branche est une suite de dipôles entre deux nœuds consécutifs. Par exemple dans la figure 1 : • B et E sont des nœuds du circuit. • La maille ABEFA est constituée des dipôles D2, D6, D5, et D1. Les contours fermés ABCDEFA et BCDEB sont les deux autres mailles du circuit. • BCDE, EFAB et EB sont les branches du circuit. Fig. 1 A B C DEF D1 D6 D4 D2 D3 D5 Le circuit est constitué des dipôles D1, D2, D3, D4, D5 et D6 reliés par des fils de jonction. I Remarque L’orientation arbi- traire de la branche BCDE est donnée par la flèche. L’inten- sité I est positive si les porteurs de charge positive se déplacent dans le sens choisi arbitrairement. Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 5. 1 – Circuit électrique en régime stationnaire 5 2 Courant électrique – Intensité – Loi des nœuds 2.1. Courant électrique Le courant électrique est un déplacement de porteurs de charge (électrons, ions) dans un conducteur. Le sens conventionnel du courant est celui du déplacement des porteurs de charge posi- tive. C’est donc aussi le sens opposé au déplacement des porteurs de charge négative. 2.2. Orientation d’une branche – Relation entre charge et intensité • Avant d’étudier un réseau électrique, chaque branche doit être orientée arbitrairement (voir figure 1) en plaçant une flèche sur le trait représentant le fil de jonction surmontée de la lettre I pour l’intensité. L’intensité I du courant qui traverse un conducteur est un débit de charge. C’est une gran- deur algébrique. Elle est mesurée à l’aide d’un ampèremètre. • Soit la charge qui traverse dans le sens positif choisi arbitrairement une section de conducteur pendant une durée élémentaire L’intensité s’écrit : Après calcul, c’est le signe de la valeur de l’intensité I qui donne le sens réel du courant : • signifie que les porteurs positifs se déplacent dans le sens choisi arbitrai- rement ; • signifie que les porteurs positifs se déplacentdanslesensinversedusenschoisi. 2.3. Loi des nœuds En régime stationnaire, il n’y a ni accumulation ni disparition de charge ; il y a conserva- tion de la charge. La loi des nœuds traduit la loi de conservation de la charge. Conséquence : l’intensité est la même en tout point d’une branche car elle ne contient pas de nœud. Loi des nœuds La somme des courants arrivant à un nœud est égale à la somme des courants qui en partent : • si l’intensité est orientée vers le nœud ; • si l’intensité est orientée à partir du nœud. dq dt. I dq dt ------= I en ampère (A) q en coulomb (C) t en seconde (s) Ici, le sens réel du courant est de B vers A. Fig. 2 A BI = – 3 A I 0Ͼ I 0Ͻ I1 I2 I3– I4–+ 0= I1 I 3 I4 I 2 N εk Ik∑ 0.= εk +1,= εk 1,–= Fig. 3 I = I0 I = I0 Attention L’intensité en amont d’un dipôle est égale à sa valeur en aval ; le courant « ne s’use pas » dans un dipôle. ©Nathan,classeprépa
  • 6. retenir l’essentiel 6 3 Tension aux bornes d’un dipôle – Loi des mailles 3.1. Tension aux bornes d’un dipôle La tension entre deux points d’un dipôle est la grandeur électrique mesurée entre ces deux points par un voltmètre. Elle est représentée par une flèche. C’est une grandeur algébrique et elle s’exprime en volt (symbole V). 3.2. Loi des mailles On choisit arbitrairement un sens de parcours (sens horaire ou anti-horaire). Sur la figure ci-dessus : • maille parcourue dans le sens horaire : ; • maille parcourue dans le sens anti-horaire : 4 Conventions d’orientation pour un dipôle – Dipôle actif, dipôle passif 4.1. Convention récepteur et convention générateur Le circuit étant orienté (sens du courant I défini), on peut choisir arbitrairement pour la tension U : • le même sens que celui de I (flèches dans le même sens) ; c’est la convention générateur ; • ou le sens opposé (flèches de sens opposé) ; c’est la convention récepteur. La somme des tensions aux bornes des dipôles d’une maille est nulle : • si la flèche tension est dans le sens du parcours ; • si la flèche tension est dans le sens opposé à celui du parcours. Fig. 4 U A B Dipôle D1 D2 D3 D4 D5 U2 U1 U3 U4 U5 εkUk 0.= le longd’une maille ∑ εk +1,= Uk εk 1– ,= UkAttention Les résultats obtenus en appliquant la loi des mailles sont indé- pendants du sens de parcours choisi. U1 U2 U3 U4 U5+–+ + 0= U1– U2 U3– U4 U5–+– 0.= Fig. 5 Conseil Il faut systématique- ment représenter sur les schémas électri- ques les sens d’orien- tation des branches (sens de l’intensité) et les sens choisis pour les flèches ten- sion. • Convention générateur • Convention récepteur Conventions d’orientation d’un dipôle I I U U Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 7. 1 – Circuit électrique en régime stationnaire 7 4.2. Dipôle actif, dipôle passif La caractéristique d’un dipôle est la courbe donnant la tension U à ses bornes en fonction de l’intensité I du courant qui le traverse, ou la courbe Un dipôle passif est un dipôle dont la caractéristique passe par l’origine. Un dipôle actif est un dipôle dont la caractéristique ne passe pas par l’origine. 5 Conducteur ohmique – Loi d’Ohm 5.1. Conducteur ohmique Un conducteur ohmique est un dipôle dans lequel le passage d’un courant provoque un effet thermique appelé effet Joule. On lui donne souvent le nom de résistor. 5.2. Loi d’Ohm Un conducteur ohmique est caractérisé par sa résistance et satisfait à la loi d’Ohm. Loi d’Ohm pour un conducteur ohmique en convention récepteur : La caractéristique d’un conducteur ohmique est une droite. C’est un dipôle passif. La conductance G est l’inverse de la résistance ; elle s’exprime en siemens (symbole S). U f I( )= I g U( ).= Fig. 6 U O I U O I a) Caractéristique d’un dipôle actif. b) Caractéristique d’un dipôle passif. U RI= U tension aux bornes d’un conducteur ohmique (V) R résistance d’un conducteur ohmique en ohm (Ω) I intensité du courant qui traverse le conducteur (A) R U = RI I Fig. 7 I U O Conseil Orienter de préfé- rence un conducteur ohmique en conven- tion récepteur et ap- pliquer la loi U = RI. Si le conducteur oh- mique est orienté en convention généra- teur, la relation de- vient U = −RI. ©Nathan,classeprépa
  • 8. retenir l’essentiel 8 6 Sources d’énergie électrique – Modélisation d’un dipôle actif 6.1. Sources idéales d’énergie 6.1.1. Source ou générateur idéal de tension C’est un dipôle actif qui impose une tension constante E, appelée force électromotrice (noté f.é.m.), entre ses bornes. 6.1.2. Source ou générateur idéal de courant C’est un dipôle actif qui impose un courant constant d’intensité , appelé courant élec- tromoteur (noté c.é.m.), dans la branche dans laquelle il est placé. 6.2. Modélisation linéaire de Thévenin et de Norton d’un dipôle actif Dans de nombreuses applications l’expérience montre qu’on peut modéliser un généra- teur réel par l’association : • d’un générateur idéal de tension et d’un conducteur ohmique en série dont la résistance est appelée résistance interne du générateur ; c’est le modèle linéaire de Thévenin. • ou d’un générateur idéal de courant et d’un conducteur ohmique en parallèle dont la conductance est appelée conductance interne du générateur ; c’est le modèle linéaire de Norton. Attention Ne pas oublier que la tension E est indé- pendante de l’intensi- té I du courant débité. Attention Ne pas oublier que le courant débité I0 est indépendant de la tension U aux bornes. I0 Fig. 8 E I I U E O U = E quel que soit I b) Générateur idéal de courant en convention générateur a) Générateur idéal de tension en convention générateur I = I0 quel que soit U I0 U U II0 O Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 9. 1 – Circuit électrique en régime stationnaire 9 7 Point de fonctionnement d’un circuit Le point de fonctionnement d’un circuit comportant deux dipôles est le point d’intersec- tion des caractéristiques de ces deux dipôles. • Caractéristique Modélisation linéaire de Thévenin d’un dipôle actif (générateur de tension) • Caractéristique Modélisation linéaire de Norton d’un dipôle actif (générateur de courant) Fig. 9 U I+– Conseil Pour la modélisation de Thévenin, la flè- che tension corres- pondant à la f.é.m. doit être orientée du pôle – du générateur vers le pôle +. Pour la modélisation de Norton, la flèche courant correspon- dant au c.é.m. doit être orientée du pôle – du générateur vers le pôle +. • Représentation de Norton• Représentation de Thévenin gUI r r IE I0 g 1 r ′ -----= r ′ U I U E rI–= I I0 gU– , soit I I0 U r ′ -----–= = U I O E I0 Remarque Les deux représenta- tions sont équivalen- tes, ce qui impose : et (voir chapitre 3.) r ′ r= E rI0.= U I0O I Fig. 10 Dipôle 1 en convention générateur Dipôle 2 en convention récepteur U Up I p I (1) P O (2) Up En noir, caractéristique du dipôle (1) En couleur, caractéristique du dipôle (2) Point de fonctionnement d’un circuit I p ©Nathan,classeprépa
  • 10. retenir l’essentiel 10 8 Voltmètre et ampèremètre 8.1. Mesure des tensions La tension U aux bornes d’un dipôle D se mesure en plaçant un voltmètre en parallèle. Un voltmètre est idéal si son branchement ne modifie pas la tension aux bornes du dipôle dont il mesure la tension. Un voltmètre idéal n’est traversé par aucun courant ; sa résis- tance est infinie. 8.2. Mesure des intensités L’intensité I qui traverse un dipôle D se mesure en plaçant un ampèremètre en série avec le dipôle. Un ampèremètre est idéal si son introduction ne modifie pas l’intensité du courant qui traverse le dipôle. La tension aux bornes d’un ampèremètre idéal est nulle ; sa résistance est nulle. D U V D A I Attention Les voltmètres et ampèremètres sont toujours considérés comme idéaux dans les exercices, sauf in- dication contraire. On ne doit pas tenir compte de leur pré- sence dans les cal- culs. Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 11. savoir résoudre les exercices 1 – Circuit électrique en régime stationnaire 11 1 On lit sur la courbe caractéristique du générateur (page suivante) les coordonnées du point limite de linéarité : Le générateur peut donc être considéré comme linéaire tant que la tension U est supé- rieure à 4,0 V. a. En respectant les pôles du générateur, la modélisation linéaire de Thévenin donne : (1) pour ; on obtient par lecture graphique sur la figure suivante : 1 – Caractéristique d’un générateur non linéaire On considère le générateur ci-contre. En faisant débiter un générateur dans des résistances réglables, on a obtenu la caractéristique ci-dessous. On considère que la caractéristique est linéaire tant que l’intensité du courant est inférieure à 0,10 A. 1 En précisant son domaine de validité en intensité, déduire des mesures les modèles linéaires du générateur : a. modèle linéaire de Thévenin ; calculer la force électromotrice E et la résis- tance interne r ; b. modèle linéaire de Norton ; calculer le courant électromoteur et la résis- tance interne 2 Ce générateur alimente un résistor de résistance R. Déterminer la valeur limite du domaine linéaire. 3 Déterminer graphiquement le point de fonctionnement quand le générateur ali- mente un résistor de résistance I U 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 0,05 0,1 0,15 0,2 I (A) U (V) Caractéristique du générateur I0 r′. Rlim R ′ 10 Ω.= résolution méthodique 0,10 A ; 4,0 V( ) U E Ur– E rI–= = U E= I 0= E 9,0 V.= ©Nathan,classeprépa
  • 12. savoir résoudre les exercices 12 r est l’opposé de la pente de la droite ; pour la calculer on considère les points (0 ; 0,9 V) et (0,10 A ; 4,0 V). Il vient soit : b. En respectant les pôles du générateur, la modélisation de Norton donne : L’application de la loi des nœuds conduit à donc (2) étant l’opposé de la pente de la droite, sa valeur est celle de r calculée plus haut. Cherchons à retrouver ce résultat d’une autre manière : • pour on en déduit graphiquement que • pour On obtient en prolongeant la droite correspondant à la partie linéaire de la caractéristique la valeur • et U (V) 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 0,05 0,1 0,15 0,2 I (A) Caractéristique du générateur r 9 4– 0,1 ------------,= r 50 Ω= I + − E UrU U I + − r I + − U U I0 I+ − r ′Ir ′ Faire attention aux sens d’orientation des f.é.m. et c.é.m. : les flèches correspondantes doivent être dirigées du pôle négatif du générateur vers le pôle positif. I Ir′ I0+= U r′I–= I U r′ ----– I0+ U⇒ r′I0 r′I–= = r′ U r′I0= I 0,= r′I0 9,0 V.= I I0= U 0.= I0 0,18 A.= r′I0 9,0 V= I0 0,18 A r′⇒ 50 Ω.= = Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 13. 1 – Circuit électrique en régime stationnaire 13 Remarque : En comparant les relations (1) et (2) on constate que et ces relations sont générales et seront utilisées au chapitre 3. 2 Ajoutons sur le graphe la caractéristique du résistor (conven- tion récepteur sur le schéma ci-contre) à celle du générateur (figure ci-dessous). La caractéristique du générateur n’est plus linéaire pour et À la limite, Il faut donc que : 3 La résistance étant inférieure à on est en dehors du domaine linéaire ; il faut donc utiliser la méthode graphique de résolution. Ajoutons sur le graphe la caractéristique du résistor à celle du générateur (figure sui- vante). Elle passe par le point (0,20 A ; 2,0 V) et entre deux points de la caractéristique du générateur. Le point de fonctionnement est le point d’intersection du segment qui relie ces deux points avec la caractéristique du résistor. On lit directement ses coordon- nées sur les axes : La détermination graphique est toujours entachée d’erreurs, ici de l’ordre de 10 %. 0,13 A et 1,4 V r r′= r′I0 E,= Les modélisations linéaires de Thévenin et de Norton des générateurs réels ne sont que des approximations. Selon la précision recherchée dans la détermination des valeurs de fonctionne- ment, ces approximations sont valables dans un domaine plus ou moins étendu. U I R Le tracé d’une caractéristique n’a de sens que si les grandeurs correspondantes, U et I, sont défi- nies sur un schéma. 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 R 40 ΩϾ R 40 Ω= 0,05 0,1 0,15 0,2 I (A) U (V) I IlimϾ 0,10 A= U UlimϽ 4,0 V.= Rlim Ulim Ilim ---------- 40 Ω.= = R RlimϾ 40 Ω= Rlim, ©Nathan,classeprépa
  • 14. savoir résoudre les exercices 14 2 – Modélisation d’une diode Soit la tension aux bornes d’une diode à jonction et I l’intensité du courant qui la traverse selon les conventions de la figure ci-contre. En unités légales : • si (on dit que la diode est bloquante) ; • si (on dit que la diode est passante). Le domaine d’utilisation de la diode est et 1 Montrer que, selon les valeurs de la tension la diode est équivalente à un interrupteur ouvert ou à un résistor en série avec un générateur idéal de tension. 2 Tracer la caractéristique La résolution graphique s’impose quand le comportement d’un ou de plusieurs dipôles d’un circuit est non linéaire. 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Caractéristique du générateur 0,05 0,1 0,15 0,2 I (A) point de fonctionnement U (V) 0,13 • La flèche tension correspondant à la f.é.m. d’un générateur, ou la flèche courant correspondant au c.é.m., doit être orientée du pôle négatif vers le pôle positif du générateur. • Les modélisations linéaires de Thévenin et de Norton des générateurs réels ne sont que des approximations. Selon la précision recherchée dans la détermination des valeurs de fonctionnement, ces approximations sont valables dans un domaine plus ou moins étendu. • La résolution graphique s’impose quand le comportement d’un ou de plusieurs dipô- les d’un circuit est non linéaire. en conclusion UD UD II 0= UD 0,60 VϽ UD 10I 0,60+= I 0Ͼ UD UDminϾ 3,0 V–= I ImaxϽ 0,10 A.= UD, I f UD( ).= Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 15. 1 – Circuit électrique en régime stationnaire 15 1 Pour l’intensité qui traverse la diode est nulle. La diode est équiva- lente à un interrupteur ouvert. Pour on peut écrire la tension sous la forme Par identification, on a : La diode est équivalente à l’association série d’un généra- teur idéal de tension et d’un résistor (figure ci-contre). 2 • Pour la caractéristique est le segment compris entre les points (– 3,0 V ; 0) et (0,60 V ; 0). • Pour la caractéristique est le segment d’équa- tion de pente compris entre les points (0,60 V ; 0) et (1,6 V ; 0,10 A). Elle est limitée au point : ; 0,10 A). La caractéristique est une courbe continue (figure ci-contre). 3 Un courant traverse le circuit, la diode est donc passante ; la diode est modélisable par l’association série du générateur idéal de tension et du résistor Représentons le circuit équivalent. 3 La diode est insérée dans le circuit ci-contre, qui com- prend un générateur réel, de résistance interne et de f.é.m. E ajustable, et un résistor de résistance Quand on ajuste la f.é.m. à la valeur on constate qu’un courant traverse le circuit. Calculer l’intensité I, la tension et la tension aux bornes du générateur. 4 Calculer la valeur en deçà de laquelle la diode est bloquante. 5 Exprimer la relation simple entre les tensions et quand la diode est blo- quante. 6 Tracer la courbe et UD I UG R r 5,0 Ω= R 15 Ω.= E 10,0 V,= UD UG Emin UD UG UD f UG( ).= résolution méthodique UD 0,60 V,Ͻ r ′ 10 Ω= E ′ 0,60 V= I UD I 0,Ͼ UD UD r′I E ′.+= E ′ 0,60 V= r′ 10 Ω= Il faut faire attention à l’orientation du circuit et aux sens respectifs des flèches représentant la force électromotrice et la tensionE ′ UD. 0 0,08 0,06 0,04 0,02 0,60 UD max = 1,6 V−1− 2− 3 UG (V) 0,1 I (A) UD I 0,= I 0,Ͼ I UD 10 ------- 0,060,–= 0,10 Ω 1– (UDmax 0,60 10 0,1×+ 1,6 V= = E ′ r′. ©Nathan,classeprépa
  • 16. savoir résoudre les exercices 16 Orientons le circuit (flèche indiquant le sens arbitraire choisi pour I) et choisissons la convention récepteur pour chacun des résistors. En choisissant le sens de parcours indiqué sur la figure ci-dessus pour appliquer la loi des mailles, il vient : D’où 4 Le modèle utilisé est valide tant que la diode est passante ; la valeur de la f.é.m. est celle pour laquelle l’intensité s’annule. D’après la relation il vient immédiatement : En deçà de cette valeur la diode est bloquante. Une application de la relation avec conduirait à une valeur négative de l’intensité, en dehors du domaine de validité du modèle de la diode. et et Il faut systématiquement représenter sur les schémas électriques les sens d’orientation des bran- ches (sens de l’intensité) et les sens choisis pour les flèches tension avant d’appliquer la loi des mailles et la loi des nœuds. Diode E′ r ′I RI I R E UD UG Générateur r ′ r− r I E RI r′I E ′– rI––– 0 E E ′–⇒ R r r ′+ +( )I= = I⇒ 9,4 30 ------- 0,3133.= = I 0,31 A= UD E ′ r′I+ 0,60 10 9,4 30 -------+ 3,7333.= = = UD 3,7 V= UG E rI– 8,4 V= = Les calculs intermédiaires doivent être conduits sans être arrondis. Ainsi le calcul précédent de la tension doit-il être conduit avec la valeur fractionnaire de I. Emin E E ′– R r r′+ +( )I,= Emin E ′= UGmin Emin 0,60 V= = E E ′– R r r′+ +( )I= E E ′Ͻ La valeur de l’intensité (ou de la tension) obtenue par l’utilisation d’un modèle de dipôle doit appartenir au domaine des intensités (ou des tensions) dans lequel ce modèle est valide. Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 17. 1 – Circuit électrique en régime stationnaire 17 5 La diode est équivalente à un interrupteur ouvert quand elle est bloquante, ce qui est le cas quand V. Représentons le circuit équivalent (ci-dessous). Les tensions aux bornes des résistors sont nulles ; il vient immédiatement : 6 Calculons les valeurs extrêmes et de la tension E imposée par les condi- tions aux limites de fonctionnement de la diode : • V ; • soit Quand la diode est bloquante Pour ce régime, la courbe est le segment de pente unitaire compris entre les points (−3,0 V ; −3,0 V) et (0,60 V ; 0,60 V) Quand la diode est passante, on peut écrire : et d’où : A.N. : Pour ce régime, la courbe est le segment de pente 0,40 compris entre les points (0,60V ; 0,60 V) et (3,1 V ; 1,6 V). La courbe complète est tracée ci-contre. C’est une courbe continue qui présente une rupture de pente quand la diode passe du régime bloquant au régime passant. UG UGmin 0,60=Ͻ Diode RI = 0 I = 0 R E UD UG Générateur r− r I = 0 UD UG= Emin Emax UGmin UDmin 3,0–= = UGmax E ′ R r′+( )Imax ,+= UGmax 3,1 V.= UD UG.= UD f UG( )= UG RI UD–– 0= UD E ′ r′I,+= UD (V) 1,6 V 1 0,60 V −1−2−3 0,60 V 3,1 V UG (V) −1 −2 −3 UD 1 r′ R ----+     E ′ r′ R ----UG+ UD⇒ RE ′ r′UG+ R r′+ -----------------------------= = UD 9 10UG+ 25 -----------------------.= UD f UG( )= • Il faut systématiquement représenter sur les schémas électriques les sens d’orienta- tion des branches (sens de l’intensité) et les sens choisis pour les flèches tension avant d’appliquer la loi des mailles et la loi des nœuds. • La valeur de l’intensité (ou de la tension) obtenue par l’utilisation d’un modèle de dipôle doit appartenir au domaine des intensités (ou des tensions) dans lequel ce modèle est valide. en conclusion ©Nathan,classeprépa
  • 18. retenir l’essentiel 18 Puissance en régime stationnaire 1 Puissance électrocinétique reçue par un dipôle La puissance électrocinétique reçue par un dipôle en convention récepteur est : • Conséquences La puissance reçue par un dipôle en convention générateur est : La puissance fournie par un dipôle est égale à l’opposée de la puissance reçue. 1.1. Signe de la puissance reçue et caractère d’un dipôle La puissance reçue par un dipôle est une grandeur algébrique. Son signe indique le carac- tère générateur ou récepteur du dipôle. Il est équivalent d’écrire : (i) un dipôle a un caractère générateur si la puissance qu’il fournit est positive ; (ii) un dipôle a un caractère générateur si la puissance qu’il reçoit est négative. Un dipôle a un caractère récepteur si la puissance qu’il reçoit est positive. Il trans- forme l’énergie qu’il reçoit en une autre forme d’énergie (thermique, mécanique, lumineuse…) Un dipôle a un caractère générateur si la puissance qu’il reçoit est négative. Il transforme en énergie électrique une autre forme d’énergie. Attention La relation n’est applicable qu’en convention récepteur. ᏼ UI= ᏼ UI= ᏼ puissance du dipôle en watt (W) U tension aux bornes du dipôle (V) I intensité du courant qui traverse le dipôle (A) ᏼ UI.–= Conseil Choisir de préférence la convention généra- teur pour un dipôle de caractère généra- teur et la convention récepteur pour un dipôle de caractère récepteur. Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 19. 2 – Puissance en régime stationnaire 19 1.2. Bilan de puissance dans un circuit La puissance reçue est l’énergie reçue par unité de temps. Comme l’énergie, la puissance se conserve. On peut aussi écrire : la somme des puissances reçues par les dipôles d’un circuit est nulle. 2 Caractéristiques d’un conducteur ohmique 2.1. Résistance d’un conducteur ohmique homogène et de section constante La résistance d’un conducteur ohmique homogène et de section constante (fig. 1) est : La résistivité est une caractéristique du matériau conducteur. Elle dépend de la tempé- rature. 2.2. Effet Joule dans un conducteur ohmique Le passage du courant dans un résistor provoque une dissipation d’énergie thermique dans ce dernier ; c’est l’effet Joule. La puissance dissipée par effet Joule dans un conducteur ohmique est (convention récepteur) : La somme des puissances fournies par les dipôles générateurs d’un circuit est égale à la somme des puissances reçues par les dipôles récepteurs de ce circuit. R ρ L S ---= R : résistance d’un conducteur ohmique en ohm (Ω) ρ : résistivité du matériau conducteur (Ω · m) L : longueur du conducteur (m) S : section du conducteur (m2) Section d’aire S longueur L Fig. 1 ρ ᏼ UI RI 2 U 2 R -------= = = R : résistance en ohm (Ω) I : intensité en ampère (A) U : tension aux bornes en volt (V) ©Nathan,classeprépa
  • 20. savoir résoudre les exercices 20 1 Orientons le circuit et la tension U comme l’indique le schéma de l’énoncé. Le géné- rateur est en convention générateur et le résistor est en convention récepteur. La tension U s’écrit de deux manières : et D’où Ce qui conduit à : On peut aussi appliquer la loi des mailles pour un sens de parcours donné (voir figure) : avec On arrive au même résultat. 2 Il y a effet Joule dans les deux résistors R et r. Le résistor étant en convention récepteur, il reçoit la puissance D’où : Le résistor r étant en convention récepteur, il reçoit la puissance : 1 – Transfert de puissance On considère un générateur de f.é.m. V et de résistance interne Ω alimentant un résistor de résistance Ω. 1 Déterminer la tension U aux bornes du résistor R et l’intensité I du courant qui le traverse. 2 Calculer les puissances dissipées par effet Joule. 3 Calculer la puissance reçue par le générateur idéal de tension. 4 Faire un bilan de puissance pour l’ensemble du circuit. r E R U iE 10= r 5,0= R 5,0= résolution méthodique Ce choix des orientations est « naturel » car nous « devinons » qu’il conduira à des valeurs positives de l’intensité I et de la tension U. Nous pourrions aussi en choisir d’autres, les résultats seraient les mêmes. U RI= U E rI.–= 10 5I– 5I.= I 1,0 A et U 5,0 V== r E R U RI i E rI U–– 0,= U RI.= ᏼR UI RI 2.= = ᏼR 5,0 W= ᏼr Ur I rI 2 5,0 W= = = Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 21. 2 – Puissance en régime stationnaire 21 3 Le générateur idéal de tension est en convention générateur ; il reçoit la puissance : W. Il fournit donc la puissance + 10 W, résultat attendu puisque c’est la source d’énergie. 4 La puissance fournie par le générateur idéal (10 W) est entièrement dissipée par effet Joule pour moitié dans le résistor r (5,0 W) et pour moitié dans le résistor R (5,0 W). 2 – Adaptation d’impédance On considère un générateur de force électromotrice E et de résistance interne r qui alimente un radiateur électrique modélisable par un dipôle résistif de résis- tance R. L’effet du passage du courant est thermique ; c’est l’effet Joule. 1 Exprimer la puissance reçue par le radiateur en fonction de E, de r et de R. 2 Quelle est la valeur de la puissance quand R = 0 ? Quelle est la valeur de la puissance quand la résis- tance est très grande ? Que peut-on en déduire ? 3 Déterminer la valeur de R pour laquelle la puissance dissipée dans le radia- teur est maximale ? Représenter l’allure de la courbe donnant la puissance en fonction de R. Vérifier que les dipôles sont en convention récepteur avant d’appliquer la relation ᏼreçu = UI ; U et I sont orientés en sens opposés. ᏼE EI– 10–= = Pour les calculs de puissance, il faut faire attention au dipôle considéré. On calcule ici la puissance reçue par le générateur idéal de tension, à ne pas confondre avec la puissance reçue par le générateur qui s’écrit : W.ᏼgén UI– E R I–( )I– 5,0–= = = La relation ᏼreçu = UI ne s’applique que si U et I sont orientés en sens opposés (convention récepteur). en conclusion r E R U ᏼR R0 ᏼR ᏼR ©Nathan,classeprépa
  • 22. savoir résoudre les exercices 22 1 On choisit les sens d’orientation définis sur le schéma ci-contre. La loi d’Ohm permet d’écrire : et Avec le sens de parcours choisi, la loi des mailles s’écrit : d’où Le résistor étant en convention récepteur, la puissance ᏼ qu’il reçoit est : 2 La résistance r est négligeable devant R quand R est très grand, d’où : est toujours positive, nulle pour et R infini ; il existe donc (au moins) un maxi- mum de la puissance. 3 4 Dans le cas où le radiateur a la résistance exprimer la puissance thermique dissipée dans le radiateur et la puissance thermique dissipée dans le générateur en fonction de E et de ? Faire un bilan de puissance. 5 Pour quelle valeur de r le rendement est-il maximal ? En déduire le type de généra- teur qu’il faut utiliser pour alimenter un radiateur électrique. R0, ᏼR0 ᏼr 0 R0 résolution méthodique r E R U Ur i Ur rI= U RI.= U E Ur–+ 0,= I E r R+ ------------.= ᏼR UI ᏼR⇒ RI 2= = ᏼR RE 2 r R+( )2 -------------------= ᏼ R 0=( ) 0= ᏼ R ϾϾ r( ) RE 2 R2 -----------≈ E 2 R ------= 0≈ ᏼR R 0= Prendre l’habitude de confronter ses résultats à une analyse physique élémentaire. Une analyse trop rapide, faite à partir de l’expression conduirait à proposer que ᏼR est maximale quand R est infini ! Ce serait oublier que I dépend également de R. ᏼR RI2= Point Maths. Une fonction de la variable est extrémale (minimale ou maximale) quand la dérivée par rapport à x est nulle. f x( ) df dx ------ Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 23. 2 – Puissance en régime stationnaire 23 étant une fonction de R, sa valeur est extrémale (minimale ou maximale) quand sa dérivée par rapport à R est nulle. si Cette condition est appelée « adaptation d’impédance ». Il n’existe qu’un extremum ; c’est un maximum. Vérifions qu’il en est bien ainsi pour la puissance : 4 et ; donc : La puissance reçue par le générateur de tension s’écrit Bilan : ou La puissance fournie par le générateur de tension est dissipée par effet Joule, pour moitié dans le générateur réel et pour l’autre moitié dans le radiateur. 5 De façon générale le rendement η est le rapport entre ce que l’on récupère (ce qui nous « intéresse ») et ce que l’on fournit (ce que l’on « dépense »). Ici, il s’agit de transfé- rer de l’énergie électrique du générateur au radiateur. Le rendement s’écrit donc : Le rendement est une fonction décroissante de r ; il est maximal quand ! Le rendement est alors égal à 100 %. On voit, et le résultat était attendu, que pour obtenir un bon rendement, on doit alimen- ter un radiateur avec un générateur de faible résistance interne. ᏼR R ᏼR dᏼR dR ----------- E 2 r R+( ) 2R r R+( )– r R+( )2 ------------------------------------------------= dᏼR dR ----------- 0= r R 2R–+ 0 ⇒= R0 r= Point Maths. Une fonction est maximale quand la dérivée seconde par rapport à x est négative au point où elle est extrémale. f x( ) d2f dx2 -------- d2ᏼR dR2 -------------     R0 E 2 8R3 ---------– 0.<= ᏼR0 R0I 2 E 2 4R0 ---------= = ᏼr rI 2 R0I 2 E 2 4R0 ---------= = = ᏼR0 ᏼr E 2 4R0 ---------= = ᏼE EI– E 2 2R0 ---------.–= = ᏼR ᏼr ᏼE+ + 0= ᏼE– ᏼR ᏼr.+= η ᏼR0 ᏼE ---------– 1 2 --- 50 %= = = η ᏼR ᏼE -------– RI 2 EI --------- RI E ------ R R r+ ------------.= = = = r 0= • En général, quand on cherche la valeur d’un paramètre pour laquelle une grandeur phy- sique est extrémale, il faut calculer la dérivée de la grandeur par rapport au paramètre. • Prendre l’habitude de confronter ses résultats à une analyse physique élémentaire. en conclusion ©Nathan,classeprépa
  • 24. retenir l’essentiel 24 Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent En complément de la loi des nœuds et de la loi mailles, l’étude d’un circuit électrique en régime permanent se fait à l’aide « d’outils » dont le choix facilite la résolution de problèmes. 1 Association en série Des dipôles voisins sont en série quand ils ont une seule borne en commun. Ils sont tra- versés par le même courant. 1.1. Association de résistors en série 1.1.1. Loi d’association Démonstration : L’intensité du courant étant la même en tout point de la branche, rien n’est modifié si l’on permute les positions des résistors. N résistors de résistance associés en série sont équivalents à un seul résistor de résistance égale à la somme des résistances de chacun d’eux : (1) Conseil Pour savoir si des di- pôles sont en série, toujours se poser la question : sont-ils tous parcourus par le même courant ? R1, R2, …, RN( ) R éq R éq R1 R2 … RN+ + += Fig. 1 I R1 R2 R3 U1 U2 U3 U U1 U2 U3+ += Réq R1 R2 R3+ += I U ⇔ Association série de trois résistors U U1 U2 U3+ + R1I R2I R3I+ + R1 R2 R3+ +( )I RéqI.= = = = Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 25. 3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent 25 1.1.2. Diviseur de tension La figure 3 représente un diviseur de tension : deux résistors en série sont soumis à une tension U. On cherche les tensions et aux bornes de chacun d’eux. Démonstration : et 1.2. Association de générateurs en série On considère N générateurs associés en série, caractérisés par leurs f.é.m. et résistances internes …, Ces N générateurs sont équivalents à un seul générateur de f.é.m. et de résistance interne Remarque : les résistances s’associent comme énoncé au § 1.1.1. Démonstration : Pour les associer, on les modélise en utilisant la représentation de Thévenin (fig. 5) : • si les pôles du générateur sont placés dans le même sens que les pôles du générateur (la flèche correspondant à Ep est dans le même sens que celle de Eéq) ; • dans le cas contraire. Fig. 2 • R1 et R2 ne sont pas en série • R1 et R3 ne sont pas en série • Seuls R2 et R4 sont en série (le courant I2 qui traverse R2 est le même que celui qui traverse R4). On peut appliquer I1 I2≠( ). I1 I3≠( ). Réq R2 R4.+= R1 R2 R3 I1 I2 E R4 I3 U1 U2 Attention • Si les flèches cor- respondant à U1 ou U2 ne sont pas dans le même sens que celle correspondant à U, il faut mettre un signe – dans leurs expressions. • Il ne faut pas appli- quer ces relations lorsque les deux ré- sistors ne sont pas en série. Par exemple sur le schéma de la figure 2, R1 et R2 (ou R1 et R3) ne forment pas un di- viseur de tension. Seuls R2 et R4 for- ment un diviseur de tension. Fig. 3 etU1 R1U R1 R2+ ------------------= U2 R2U R1 R2+ ------------------= R1 R2 U1 U2 I U Diviseur de tension U R1 R2+( )I I⇒ U R1 R2+ ------------------= = U1 R1I U1⇒ R1U R1+R2 -----------------= = U2 R2I U2⇒ R2U R1 R2+ ------------------.= = E1 ; r1( ), E2 ; r2( ), EN ; rN( ). Eéq réq. Eéq ε1E1 ε2E2 … εk Ek … εN EN+ + + + += réq r1 r2 … rN+ + +=   εk +1= Ek ; rk( ) Eéq ; réq( ) εk 1–= Fig. 4 Association série de trois générateurs Eéq E1 E2 E3–+= réq r1 r2 r3+ +=   E1 ; r1 Eéq E1 E2 E3 I E2 ; r2 E3 ; r3 Eéq ; réq I ⇔ +− +−+ +− − ©Nathan,classeprépa
  • 26. retenir l’essentiel 26 1.3. Loi de Pouillet Cette loi permet d’obtenir l’intensité circulant dans une maille constituée de N résistors et N générateurs caractérisés par leurs f.é.m. et résistances internes …, Pour la figure 6, on obtient Démonstration : On utilise la représentation de Thévenin pour les générateurs. Les lois d’association série pour les générateurs et résistors conduisent au circuit équivalent de la figure 7 : • si la flèche correspondant à Ek est dans le même sens que celle corres- pondant à l’orientation de I ; • dans le cas contraire. Conseil Pour associer des générateurs en série, commencer par mo- déliser tous les géné- rateurs en représen- tation de Thévenin. Fig. 5 Modélisation de générateurs en série r1 EéqE1 E2 E3 I r2 r3 réq I UU U E1 r1I E2 r2I r3I E3–+ + + += U Eéq réqI+=   Eéq E1 E2 E3–+= réq r1 r2 r3+ +=   ⇒ Conseil Pour un circuit à une maille, utiliser direc- tement la loi de Pouillet pour calcu- ler l’intensité du cou- rant qui y circule. Trouver le résultat en appliquant la loi des mailles fait per- dre du temps. R1, R2, … RN( ) E1 ; r1( ), E2 ; r2( ), EN ; rN( ). I ε1E1 ε2E2 … εk Ek … εN EN+ + + + + r1 r2 … rN R1 R2 … RN+ + + + + + + ---------------------------------------------------------------------------------------------= εk +1= εk 1–= Fig. 6 Maille constituée de trois générateurs et de trois résistors E1 ; r1 E1 E2 E3 E2 ; r2 E3 ; r3 I R 1 R 2 R 3 +− + +− − Attention Ne pas appliquer ces relations pour un cir- cuit constitué de plu- sieurs mailles. Il est erroné d’écrire pour la figure 2 que : I3 E R1 R3+ ------------------.= I E1 E2 E3–– r1 r2 r3 R1 R2 R3+ + + + + ----------------------------------------------------------------.= Fig. 7 Eéq E1– E2 E3+ += Réq R1 R2 R3+ += réq r1 r2 r3+ += Représentation d’un circuit équivalent Eéq I Eéq ; réq I réq Réq UR éq Réq Ur éq + − ⇔ Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 27. 3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent 27 Par exemple, en appliquant la loi des mailles dans le sens anti-horaire, on obtient : 2 Association en parallèle Des dipôles sont en parallèle (ou en dérivation) quand tous les dipôles ont leurs deux bor- nes en commun. Ils sont soumis à la même tension. 2.1. Association de résistors en parallèle 2.1.1. Loi d’association Démonstration : La tension U étant la même aux bornes de chaque résistor, rien n’est modifié si l’on per- mute les positions des résistors N résistors de conductance associés en parallèles sont équiva- lents à un seul résistor de conductance égale à la somme des conductances de chacun d’eux : (2) URéq Uréq Eéq+ + 0= Uréq réqI= et URéq RéqI=    I Eéq réq Réq+ ---------------------– E1 E2 E3–– r1 r2 r3 R1 R2 R3+ + + + + ----------------------------------------------------------------.= =⇒ Conseil Pour savoir si des di- pôles sont en parallè- le, toujours se poser la question : sont-ils tous soumis à la même tension ? G1, G2, …, GN( ) Géq Géq G1 G2 … GN+ + += Géq 1 Réq -------- 1 R1 ------ 1 R2 ------ … 1 RN -------+ + += = Fig. 8 Géq G1 G2 G3+ += Géq 1 Réq --------- 1 R1 ------- 1 R2 ------- 1 R3 -------+ += = Association parallèle de trois résistors I1 I2 I3 II R1 R2 R3 UU ⇔ I I1 I2 I3+ + U R1 ------ U R2 ------ U R3 ------+ + G1 G2 G3+ +( )U GéqU.= = = = Fig. 9 • R1 n’est pas en parallèle avec R3 • R3 n’est pas en parallèle avec R4 • Seuls R3 et l’ensemble sont en parallèle U1 U3≠( ) U3 U4≠( ) R2 R4+( ) U3 U2 U4+=( ) 1 Réq -------- 1 R3 ------ 1 R2 R4+( ) -----------------------+= U1 U2 U3 R1 R2 R3E R4 U4 ©Nathan,classeprépa
  • 28. retenir l’essentiel 28 2.1.2. Diviseur de courant La figure 10 représente un diviseur de courant : deux résistors en parallèle sont soumis à un courant d’intensité totale I. On cherche les intensités et parcourant chacun d’entre eux. Démonstration : et et 2.2. Association de générateurs en parallèle On considère N générateurs associés en parallèle, caractérisés par leurs courants électro- moteurs c.é.m. et conductances internes …, Ces N géné- rateurs sont équivalents à un seul générateur de c.é.m. et de conductance interne Remarque : les conductances s’associent comme énoncé au § 2.1.1. • si les pôles du générateur sont placés dans le même sens que les pôles du générateur (la flèche correspondant à est dans le même sens que celle de ; • dans le cas contraire. I1 I2 Fig. 10 Diviseur de courant I1 I2 I R1 R2 U I1 G1I G1 G2+ -------------------- R2I R1 R2+ ------------------= = I2 G2I G1 G2+ -------------------- R1I R1 R2+ ------------------= = Attention • Si I1 ou I2 ne sont pas dans le sens de I, il faut faire interve- nir un signe – dans leurs expressions. • Il ne faut pas appli- quer ces relations lorsque les deux ré- sistors ne sont pas en parallèle. Par exemple sur la figure 9, où R2 et R3 ne forment pas un di- viseur de courant, seuls R3 et l’ensemble forment un diviseur de courant. R2 R4+( ) U R1I1 R2I2= = I I1 I2+= R1I1 R2 I I1–( ) I1⇒ R2I R1 R2+ ------------------= = R1 I I2–( ) R2I2 I2⇒ R1I R1 R2+ ------------------= = I01 ; g1( ), I02 ; g2( ), I0N ; gN( ). Iéq géq. Iéq ε1I01 ε2I02 … εk I0k … εNI0N+ + + + += géq g1 g2 … gN 1 réq ------ 1 r1 ---- 1 r2 ---- … 1 rN -----+ + +=    + + +=      εk +1= Ek ; rk( ) Eéq ; réq( ) I0k I0éq) εk 1–= Fig. 11 I0éq I01 I02– I03+= géq g1 g2 g3 1 réq ------ 1 r1 ---- 1 r2 ---- 1 r3 ----+ +=    + +=      Association parallèle de trois générateurs I01 ; r01 I I02 ; r02 I03 ; r03 I0éq ; réq + − +− +− +− ⇔ Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 29. 3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent 29 Démonstration : Pour les associer, on les modélise en utilisant la représentation de Norton (fig. 12) : Démonstration : • Cas a) • Cas b) Par identification entre les deux membres de l’égalité, on obtient : 3 Équivalence des représentations de Thévenin et de Norton d’un générateur Un générateur de tension de Thévenin (E ; r) est équivalent à un générateur de courant de Norton où et a) générateur de tension de Thévenin b) générateur de courant de Norton Conseil Pour associer des gé- nérateurs en parallè- le, commencer par modéliser tous les gé- nérateurs en repré- sentation de Norton. Fig. 12 I U Iéq I1 I2 I3 réq r1 r2 r3 I01 I02 I03 I0éq U I ⇔ Cas a) Cas b) U r1I1 r2I2 r3I3= = = I I1 I01 I2 I02– I3 I03+ + + +=   U réqIéq= I Iéq I0éq+=   Iéq I0éq+ I1 I01 I2 I02– I3 I03+ + + + U réq ------ I0éq+⇒ U r1 ---- I01 U r2 ---- I02– U r3 ---- I03+ + + += = I0éq +I01 I02 I03+–= 1 réq ------ 1 r1 ---- 1 r2 ---- 1 r3 ---- géq g1 g2 g3+ +=( )+ +=      I0 ; g( ) I0 E r ---= g 1 r ---.= Fig. 13 I E r I0= U E rI–= I I0 gU–= gU– g 1 r ---= I0 E r ----=r 1 g ---= U ⇔ ©Nathan,classeprépa
  • 30. retenir l’essentiel 30 Démonstration : Figure 13 a) : Or figure 13 b) : Par identification entre les deux expressions de I, on obtient : et 4 Potentiel et loi des nœuds en termes de potentiels 4.1. Tension et potentiel Entre deux points A et B quelconques d’un cir- cuit la tension s’écrit sous la forme de la dif- férence des potentiels en A et en B : La flèche est dirigée du point B vers le point A (fig. 14). • Si est positif, et la flèche tension est dans le sens des potentiels croissants. • Les potentiels V sont définis à une constante près, seule la tension ou différence de poten- tiel, que l’on mesure avec un voltmètre, a un sens physique. 4.2. Masse d’un circuit En électronique, la masse est un point d’un circuit à laquelle on attribue arbitrairement un potentiel nul. Il sert de référence des potentiels. Le symbole est : Remarque : on appelle aussi « masse » la carcasse métallique d’un appareil électrique qui a vocation à être reliée à la terre par l’intermédiaire de la prise de terre. La Terre étant conven- tionellement au potentiel nul, cette carcasse électrique peut servir de référence de potentiel. 4.3. Loi des nœuds en termes de potentiels – Théorème de Millman Considérons L résistors de résistance ayant un nœud com- mun N. Soit les intensités circulant dans chacun des résistors et orientés vers le point N (fig. 15). Soit le potentiel du nœud N et les potentiels de l’autre borne du dipôle considéré. La loi des nœuds s’exprime alors par : U E rI I⇒ E r --- U r ----.–=–= I I0 gU.–= I0 E r ---= g 1 r ---.= A B UAB Fig. 14 UAB UAB VA VB.–= UAB VA Ͼ VB I1 I2 I3 N R1 R2 R3 UL U1 U2 U3 V1 V2 V3 IL RL VN Fig. 15 R1, R2, …RL( ) I1, I2, …IL( ) VN V1, V2, … VL I1 I2 … IL+ + + 0,= Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 31. 3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent 31 et peut s’écrire sous la forme : ou (3) Remarque : la relation (3) est indépendante des sens d’orientation choisis pour les différentes intensités. La relation (3) conduit à l’expression du théorème de Millman : Remarque : Si certaines branches arrivant en N contiennent des sources de courant, il suffit de tenir compte de leurs c.é.m. dans l’expression de la loi des nœuds. 5 Méthodes d’étude d’un circuit On considère un circuit comportant plusieurs mailles. Que valent les intensités des cou- rants et tensions dans une ou plusieurs branches ? 5.1. Loi des nœuds en termes de potentiels Lorsqu’un circuit est constitué de plusieurs branches partant de points de potentiel imposé (par exemple une ligne de masse) et aboutissant à un même nœud N, la loi des nœud en terme de potentiel (ou le théorème de Millman) permet d’obtenir très rapidement le potentiel de N. On peut alors facilement en déduire l’intensité circulant dans chacune des branches. 5.2. Réduction du circuit La méthode, décrite ci-dessous étape par étape, est particulièrement performante si on cherche uniquement l’intensité du courant qui circule dans une branche particulière du circuit (ou la tension à ses bornes). Si l’on doit calculer des intensités ou des tensions correspondant à d’autres branches, il faut à nouveau appliquer la méthode, branche par branche. ou 1re étape. Isoler sur le schéma électrique la branche à travers laquelle circule l’intensité que l’on veut calculer, par exemple en la repérant entre des points A et B et en entou- rant tout le reste du circuit. Si le sens de I n’est pas imposé, le choisir de façon arbitraire. V1 VN– R1 ------------------- V2 VN– R2 ------------------- … VL VN– R2 -------------------+ + + 0,= G1 V1 VN–( ) G2 V2 VN–( ) … GL VL VN–( )+ + + 0= Conseil Il est souvent très utile pour simplifier les cal- culs, quand aucune masse n’apparaît sur un circuit, d’en choi- sir une, placée de fa- çon pertinente, en un point donné du cir- cuit. Cela ne pose aucun problème car le potentiel est défini à une constante près. VN V1 R1 ------ V2 R2 ------ … VL RL ------+ + + 1 R1 ------ 1 R2 ------ … 1 RL ------+ + + ---------------------------------------------= VN G1V1 G2V2 … GLVL+ + + G1 G2 … GL+ + + ------------------------------------------------------------------= Conseil Inclure la branche AB dans les associa- tions de dipôles est une erreur fréquente. Il faut absolument distinguer formelle- ment cette branche du reste du circuit. Fig. 16 UAB I A B Reste du circuit Dipôle (ou association série de dipôles) quelconque ©Nathan,classeprépa
  • 32. retenir l’essentiel 32 5.3. Utilisation directe des lois de Kirchhoff On englobe sous le nom de lois de Kirchhoff la loi des nœuds et la loi des mailles. Cette méthode conduit à des calculs lourds et ne doit être appliquée que si les méthodes précédentes ne sont pas applicables. 2e étape. Associer l’ensemble des générateurs et/ou résistors situés dans le « reste du circuit » (lois d’associations série et/ou parallèle des générateurs et/ou résistors) afin de se ramener à un circuit simple (par exemple un résistor ou un générateur en représen- tation de Norton ou de Thévenin). On dit qu’on a « réduit le circuit ». 3e étape. Si le circuit simple obtenu est : • un générateur en représentation de Norton, alors il suffit d’appliquer la relation du diviseur de courant pour obtenir l’intensité I ; • un résistor ou bien un générateur en représentation de Thévenin, alors on a un circuit équivalent à une seule maille et il suffit d’appliquer la loi de Pouillet pour obtenir l’inten- sité I. Ayant I on peut alors facilement en déduire la tension 1re étape. Représenter tous les générateurs en représentation de Thévenin : on a alors un circuit à N mailles indépendantes. 2e étape. À chaque maille, associer un courant orienté de façon arbitraire. On a ainsi N inconnues. 3e étape. Appliquer la loi des nœuds à chaque nœud. On obtient l’intensité qui circule dans chaque branche en fonction des N différents 4e étape. Appliquer la loi des mailles pour chaque maille. On obtient N équations. 5e étape. Résoudre le système de N équations à N inconnues. UAB . Remarques • Si cette mé- thode aboutissant à une inconnue et une équation donne la loi de Pouillet. • Cette méthode con- duit à des calculs as- sez lourds dès que En pratique, elle est surtout utile lorsque l’on cherche l’ensemble des inten- sités et tensions de chaque branche. N 1= N 2.Ͼ Ik Ik . Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 33. savoir résoudre les exercices 3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent 33 On choisit un sens arbitraire pour les différentes intensités circulant dans les trois bran- ches, mais les choix retenus ici sont assez « naturels », c’est-à-dire que l’on s’attend, lors- que à des valeurs positives pour et • Méthode 1 : loi des nœuds en termes de potentiels On peut prendre comme référence le potentiel du fil représenté par la ligne inférieure du schéma (masse) : et Le théorème de Millman donne directement : On en déduit : 1 – Étude d’un circuit simple par trois méthodes On considère le circuit suivant. Déterminer l’inten- sité du courant qui circule dans les diverses branches en utilisant d’abord la loi des nœuds en terme de potentiel, la méthode de réduction du circuit et enfin la méthode d’utilisation directe des lois de Kirchoff. Conclure. R1 R2 r E résolution méthodique E 0,Ͼ I1, I2 Ir . Aucune masse n’apparaît sur le schéma de l’énoncé, il faut en placer une en un point donné afin de simplifier les calculs. Il va de soi que le résultat obtenu est indépendant du point choisi. R1 R2 r E I1 Ir N M A I2 VM 0= E VA VM– VA .= = VN VN VM R2 ------- VM r ------- VA R1 ------+ + 1 R2 ------ 1 r --- 1 R1 ------+ + ---------------------------------- E rR2( ) R2r R1r R2R1+ + -------------------------------------------.= = I2 VN R2 ------ Er R2r+R1r+R2R1 ---------------------------------------= = Ir VN R1 ------ ER2 R2r R1r R2R1+ + -------------------------------------------= = I1 VN E– R1 ----------------    – E r R2+( ) rR1 R2r R2R1+ + -------------------------------------------    = =            Prendre l’habitude de vérifier, quand on a une expression sous la forme d’une fraction, que le dénominateur ne contient pas de différences. En effet, dans ce cas, pour des valeurs particulières de résistances, on pourrait aboutir à une valeur infinie, ce qui n’a pas de sens physique. ©Nathan,classeprépa
  • 34. savoir résoudre les exercices 34 • Méthode 2 : réduction du circuit • Calcul de On isole la branche NM dans laquelle circule (voir schéma ci-dessous). On cherche à transformer la partie du circuit encadrée en une seule branche. On reconnaît l’association parallèle de deux résistors. En introduisant on a l’équivalence ci-dessous entre les deux circuits. Il suffit alors d’appliquer la loi de Pouillet et on obtient : En réduisant le circuit, on a perdu l’information concernant il faut donc le réduire différemment pour avoir • Calcul de On isole donc la branche CM dans laquelle circule : On reconnaît (fig. 1) dans la partie du circuit qui alimente le dipôle CM un générateur de force électromotrice E et de résistance interne (représentation de Thévenin encadrée en pointillés) en parallèle avec le résistor r. Puisqu’ils sont en parallèle, il faut utiliser la représentation de Norton du générateur pour les associer. C’est sous cette forme que ce dernier apparaît sur la fig. 2 dans le cadre en pointillés. I1 I1 Re1 rR2 r R2+ --------------,= R1 R2 r E I1 N M Re1 R1 E I1 N M ⇔ I1 E R1 Réq1+ ----------------------- I1⇒ E r R2+( ) R1 r R2+( ) rR2+ -----------------------------------------= = I2 , I2. Quand on réduit un circuit, il faut toujours se poser la question : en associant tel ou tel dipôle, quelle est l’information perdue ? En ai-je besoin ? I2 I2 R1 R2 r E I2 M C rR2 R1 M C I2 E R1 ---- Figure 1 Figure 2 ⇔ R1 Quand un générateur est en parallèle avec un autre dipôle, il faut utiliser la représentation de Norton. Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 35. 3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent 35 On associe les deux résistors en parallèle (fig. 3), soit Il y a alors deux possibilités. • Première possibilité : on applique la formule du divi- seur de courant, ce qui conduit à : avec • Deuxième possibilité : on poursuit la réduction du circuit à une seule maille en transformant la représen- tation de Norton du générateur encadré en pointillés sur la figure 3 en représentation de Thévenin (fig. 4). Il suffit alors d’appliquer la loi de Pouillet : avec • Calcul de Il ne faut pas reprendre la méthode générale utilisée pour et pour pour ce circuit à deux mailles indépendantes. La simple application de la loi des nœuds en N donne : • Méthode 3 : utilisation directe des lois de Kirchoff Le circuit est composé de deux mailles indépendantes, par exemple et R2 M C I2 E R1 ----Re 2 Figure 3 Re2 rR1 r R1+ ---------------.= I2 E R1 ------     G2 Ge2 G2+ -------------------- E R1 ------     Re2 Re2 R2+ ---------------------= = Re2 rR1 r R1+ ---------------= I2 Er rR1 R2R1 R2r+ + -------------------------------------------.= R2 M C I2 E Re2 R1 ---------- Re2 Figure 4 I2 ERe2 R1 ------------     1 Re2 R2+ ---------------------,= Re2 rR1 r R1+ ---------------.= I2 Er rR1 R2R1 R2r+ + -------------------------------------------= Ir I1 I2 , Ir I 1 I 2 – ER2 R2r R1r R2R1+ + -------------------------------------------= = R2 ; r( ) r ; R1 ; E( ). On pourrait penser à tort que le circuit est constitué de trois mailles en considérant aussi la maille mais cette dernière n’est pas indépendante des deux autres. En revanche, au lieu de choisir les deux mailles et on pourrait tout aussi bien choisir et ou encore et cela ne changerait rien au résultat. Méthode : 1re étape. La représentation de Thévenin est déjà utilisée pour le générateur 2e étape. Les sens arbitraires pour les intensités ont été choisis précédemment. 3e étape. Appliquer la loi des nœuds au point N, ce qui donne l’intensité du courant dans la branche contenant r. 4e étape. Choisir un sens pour les flèches de tensions, un sens de parcours pour chacune des deux mailles et appliquer la loi des mailles. R2 ; R1 ; E( ) R2 ; r( ) r ; R1 ; E( ), R2 ; r( ) R2 ; R1 ; E( ) r ; R1 ; E( ) R2 ; R1 ; E( ), E ; R1( ) Ir ©Nathan,classeprépa
  • 36. savoir résoudre les exercices 36 ; ; Maille (1) : (1) Maille (2) : (2) En injectant cette expression de dans l’expression (2), on arrive à : Et on en déduit : Remarque : Les trois méthodes conduisent aux mêmes résultats. UR2 R2I2= UR1 R1I1= Ur r I1 I2–( )= R2 I1 R1 Ur r I2 N E I1 I2– (1) (2) UR1 UR2 UR1 E– Ur+ 0= R1I1 r I1 I2–( ) E–+ 0= UR2 Ur– 0= R2I2 r I1 I2–( )– 0= 5e étape. Résoudre le système de deux équations à deux inconnues. (1) I1 rI2 E+ R1 r+ ------------------.=⇒ I1 I2 Er rR1+R2R1+R2r ----------------------------------------= I1 E(r+R2) R2R1+rR1+R2r ----------------------------------------= Ir I1 I2– ER2 R2r R1r R2R1+ + -------------------------------------------= =        • Vérifier, quand on a une expression sous la forme d’une fraction, que le dénominateur ne contient pas de différences. • Quand on réduit un circuit, il faut toujours se poser la question : en associant tel ou tel dipôle, quelle est l’information perdue ? En ai-je besoin ? • La loi des nœuds en terme de potentiel est bien adaptée ici pour trouver rapidement l’ensemble des intensités recherchées. • La réduction du circuit est une méthode lourde ici car on cherche I1 et I2. Toutefois si l’on ne cherchait que l’une ou l’autre de ces valeurs, cette méthode nécessite moins de calculs que l’utilisation directe des lois de Kirchoff. en conclusion Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 37. 3 – Méthodes d’étude d’un circuit électrique en régime permanent 37 On isole tout d’abord la branche AB à travers laquelle circule l’intensité que l’on veut cal- culer. Pour cela, on retrace le circuit en mettant clairement en évidence les associations en parallèle et en série. On reconnaît en effet les associations suivantes : • le générateur de f.é.m. et le résistor sont en série ; • le générateur de f.é.m. et le résistor sont en série ; • les générateurs de Thévenin et sont en parallèle. 2 – Étude d’un circuit comportant un potentiomètre Considérons un réseau constitué de 2 générateurs idéaux de f.é.m. et alimentant une même résistance r. Le circuit est fermé par l’intermé- diaire d’un potentiomètre CD et muni d’un cur- seur B réalisant un contact mobile dont la position est caractérisée par un paramètre réel La résistance totale de la branche C et D est R, le curseur sépare la partie CB (résis- tance de la partie BD (résistance Calculer l’intensité I du courant circulant dans la branche centrale du circuit. E2E1 A B C D R xR 1 x–( )R I r E1 E2 x 0 ; 1[ ]∈ . xR), 1 x–( )R). résolution méthodique On ne cherche que la valeur d’une seule intensité, la méthode de réduction du circuit est donc bien adaptée. On pourrait aussi utiliser la loi des nœuds en terme de potentiel mais nous ne la traitons pas dans cette correction. E1 xR E2 1 x–( )R E1 ; xR( ) E2 ; 1 x–( )R( ) Prendre l’habitude de refaire les schémas pour : – faire apparaître clairement les associations série et parallèle ; – distinguer clairement la branche AB du réseau qui l’alimente. E2E1 r A B C D xR 1 x–( )R E F G H I ©Nathan,classeprépa
  • 38. savoir résoudre les exercices 38 Pour mieux séparer la branche AB du reste du circuit, on permute les positions des bran- ches AB et GH, cela facilite le travail de réduction à un générateur équivalent du réseau alimentant AB. Puisque les générateurs de Thévenin et sont en parallèle, on peut directe- ment les associer en utilisant les formules vues en cours ; ces deux générateurs sont équivalents à un seul générateur de c.é.m : et de résistance interne : On reconnaît un diviseur de courant, d’où : A B C D E F G H r 1 x–( )RxR E2E1 I On peut positionner les trois branches en parallèle EF, AB et GH dans n’importe quel ordre car cela ne modifie pas les propriétés du circuit. En effet, les points E, A et G sont tous les trois au même potentiel, de même que F, B et H. Il est souvent utile de le faire. A B I Réq I0éq r r E1 ; xR( ) E2 ; 1 x–( )R( ) I0éq E1 xR ------ E2 1 x–( )R --------------------- ,–= Réq xR( ) 1 x–( )R xR 1 x–( )R+ ---------------------------------- x 1 x–( )R.= = I I0éqRéq Réq r+ ----------------- ⇒= I E1 1 x–( ) xE2– Rx 1 x–( ) r+ --------------------------------------= • Représenter différemment un schéma électrique pour faciliter les associations de dipôles. (1) Quand un générateur est en série avec un autre dipôle, il faut utiliser la représen- tation de Thévenin du générateur pour les associer. (2) Quand un générateur est en parallèle avec un autre dipôle, il faut utiliser la représentation de Norton du générateur pour les associer. en conclusion Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 39. 4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension retenir l’essentiel 39 Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension Quand on connecte les différents éléments d’un circuit, les grandeurs électriques telles que l’intensité et la tension évoluent au cours du temps. On dit que le régime est transitoire. Il dépend des conditions initiales. Après une durée suffisamment longue, théoriquement infinie, l’évolution est indépendante des conditions initiales ; le régime est permanent. Un régime permanent continu est un régime indépendant du temps. Les grandeurs constantes seront notées en lettres majuscules ; les grandeurs variables seront notées en lettres minuscules. 1 Circuit RC série 1.1. Caractéristiques d’un condensateur Un condensateur est un dipôle constitué de deux conducteurs (les armatures) séparés par un matériau isolant. Les condensateurs sont faiblement conducteurs. Dans les exercices, en l’absence d’indication particulière, un condensateur est considéré comme idéal, c’est-à-dire qu’aucun courant ne traverse le matériau isolant. La capacité C d’un condensateur lie la tension aux bornes et la charge des armatures. ©Nathan,classeprépa
  • 40. retenir l’essentiel 40 Un condensateur stocke de l’énergie électrique entre ses armatures. Le stockage est réversible. Démonstration de l’expression de l’énergie à partir de la puissance p reçue : (L’énergie est nulle quand la tension est nulle.) Une variation instantanée de l’énergie stockée impliquerait une puissance infinie, ce qui est physiquement impossible. 1.2. Circuit RC série soumis à un échelon de tension 1.2.1. Montage d’étude L’interrupteur K est dans la position (a) (fig.1). L’intensité du courant et la tension aux bornes du condensateur sont nulles. 1.2.2. Échelon de tension Quand on bascule l’interrupteur K de la position (a) à la position (b), la tension e passe instantanément de la valeur nulle à la valeur E. On dit que le circuit RC est soumis à un échelon de tension (figure b)). Dans la suite nous supposerons que l’interrupteur bascule à la date À la date il est dans la position (a). À la date il est dans la position (b). q charge de l’armature A en coulomb (C). tension aux bornes en volt (V). C capacité du condensateur en farad (F). En convention récepteur : q charge d’une armature en coulomb (C). i intensité du courant arrivant sur l’armature portant la charge q en ampère (A). u tension aux bornes du condensateur en volt (V). énergie stockée dans le condensateur en joule (J). C capacité du condensateur en farad (F). L’énergie, la tension aux bornes et la charge d’un condensateur sont des fonctions continues du temps ; elles ne peuvent pas subir de discontinuité. Remarque On peut retenir la relation sous la forme équiva- lente à qA CuAB ,= qB CuBA.= q Cu= u i A B − qqu vA vB–= i dq dt ------ C du dt ------= = wC 1 2 ---Cu2 1 2 --- q 2 C -----= = wC p ui dwC dt ----------- dwC⇒ u C du dt ------ C d dt ----- u 2 2 -----     wC⇒ 1 2 ---Cu2.= = = = = (b) E (a) K e e E t R C i u b) Échelon de tension.a) Circuit RC soumis à un échelon de tension (interrupteur dans la position (b)). O Fig. 1 t 0.= t 0– ,= t 0+,= Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 41. 4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension 41 1.2.3. Équation différentielle de la tension aux bornes du condensateur. Constante de temps Quand le circuit est fermé, la loi des mailles s’écrit : 1.2.4. Résolution de l’équation différentielle. Évolution de la tension L’équation différentielle de la tension est une équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants et à second membre non nul. APPLICATION DE LA MÉTHODE 1. Résolution de l’équation différentielle sans second membre 2. Solution particulière de l’équation différentielle complète : 3. Solution générale de l’équation différentielle complète : 4. Détermination de la constante en écrivant la condition initiale imposée au circuit, à savoir la continuité de la tension aux bornes du condensateur : Il vient : La solution de l’équation différentielle complète s’écrit : 1.2.5. Courbe normalisée de l’évolution de la tension Introduisons les variables réduites (sans dimension) et ; on dit qu’on effectue une réduction canonique, ou que les grandeurs sont normalisées. L’équation différentielle de la tension u aux bornes du condensateur d’un circuit RC série soumis à un échelon de tension E est : est la constante de temps du circuit RC. Point méthode 1. Résolution de l’équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants et à second membre non nul. 1. Résoudre l’équation différentielle sans second membre en introduisant une constante. 2. Rechercher la solution particulière de l’équation différentielle complète. 3. Écrire la solution générale de l’équation différentielle complète avec la constante. 4. Déterminer la constante en écrivant la condition initiale imposée au circuit, à savoir : – continuité de la tension aux bornes d’un condensateur ; – continuité de l’intensité du courant qui traverse une bobine. Point maths. • Écrire l’équation caractéristique de l’équation différentielle : • Exprimer la solution r de l’équation caractéristique : • Exprimer la solution en introduisant une constante : avec Remarque La constante τ est aussi appelée temps de relaxation, ou durée (ou temps) caractéristique. Ri u+ E.= τ du dt ------ u+ E.= τ RC= τ du dt ------ u+ 0.= τr 1+ 0.= r 1 τ ---.–= ussm ussm Aert Ae t τ --– ,= = A constante.= up up E .= u ussm up+= u Ae t τ ---– E .+= Attention Il faut d’abord écrire la solution complète de l’équation diffé- rentielle avant de dé- terminer la constante. ut 0+ = ut 0– = .= A E+ 0 A⇒ E .–= = u E 1 e t τ ---– –     .= x t τ --= y u E ----= ©Nathan,classeprépa
  • 42. retenir l’essentiel 42 L’équation différentielle normalisée est La solution normalisée est La courbe normalisée donnant y en fonction de x est donnée (figure 2a). Pente à l’origine de la courbe normalisée : 1.2.6. Courbe normalisée de l’évolution de l’intensité La courbe normalisée est celle de en fonction de (figure 3b). 1.2.7. Régime permanent continu Le régime permanent continu est atteint au bout d’une durée infinie. En réalité il est pra- tiquement atteint, à 1 % près, au bout d’une durée puisque La constante de temps caractérise l’évolution du régime transitoire. En régime permanent continu : ; ; Du point de vue des courants et des tensions, un condensateur est équivalent à un interrupteur ouvert en régime permanent continu (figure 3). dy dx ------ y+ 1.= y 1 e x– .–= dy dx ------ 0 1.= i C du dt ------ E R ---- e t τ --– .= = Ri E ------ t τ -- Fig. 2 Ri E ------ u E ---- 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 2 4 6 8 t τ -- t τ -- 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 2 4 6 8 Courbes normalisées des évolutions de la tension (a) et de l’intensité (b) pour un circuit RC soumis à un échelon de tension. a) Remarquer la continuité de la tension à b) Remarquer la discontinuité de l’intensité à t 0.= t 0.= 1 1 a) b) 5τ u 5τ( ) E ---------- 0,99.= Up E= Ip 0= Q p CE.= Fig. 3 I p 0= Un condensateur en régime permanent continu est équivalent à un interrupteur ouvert. I p 0= U p constante=U p constante= Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 43. 4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension 43 1.2.8. Bilan énergétique Énergie stockée par le condensateur pendant le régime transitoire : Énergie fournie par la source pendant le régime transitoire : Énergie dissipée par effet Joule dans le résistor pendant le régime transitoire : En régime permanent continu, le courant est nul donc la puissance reçue par le circuit RC est nulle. 1.3. Régime libre du circuit RC Le régime permanent continu étant atteint, la tension e passe instantanément de la valeur E à la valeur nulle quand on bascule brutalement l’interrupteur K de la position (b) à la posi- tion (a). On dit que le circuit RC est en régime libre (fig. 4). Soit la date du basculement. L’équation différentielle de la tension u se réduit à : dont la solution est L’intensité est En régime permanent continu : ; ; Toute l’énergie stockée par le condensateur pendant le régime transitoire a été dissipée par effet Joule dans le résistor. WC 1 2 ---CUp 2 1 2 ---Cut 0= 2 – 1 2 ---CE2.= = WE = Eidt EQ p CE2.= = 0 ∞ ∫ WR WE WC– 1 2 ---CE2.= = t ′ 0= τ du dt′ ------- u+ 0,= u Ee t ′ τ ----– .= i E R ----e t ′ τ ----– .–= U ′p 0= I ′p 0= Q ′p 0.= Fig. 4 a) b) 0 −0,2 −0,4 −0,6 −0,8 −1 2 4 6 8 −2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 2 4 6 8 a) Remarquer la continuité de la tension à b) Remarquer la discontinuité de l’intensité à t ′ 0.= t ′ 0.= Courbes normalisées des évolutions de la tension (a) et de l’intensité (b) d’un circuit RC en régime libre. t ′ τ ----- t ′ τ ----- 1 1 u E ---- Ri E ------ ©Nathan,classeprépa
  • 44. retenir l’essentiel 44 2 Circuit RL série 2.1. Caractéristiques d’une bobine Une bobine est un dipôle constitué d’un enroulement de fil conducteur autour d’un matériau magnétique. Elle a toujours une résistance, celle du fil. Une bobine idéale est une bobine dont on peut négliger la résistance ; elle est caractérisée par son inductance propre. Une bobine réelle d’inductance et de résistance peut être considérée comme l’association en série d’une bobine idéale d’inductance et d’un résistor de résistance En l’absence d’indication dans un exercice sur la valeur de sa résistance, une bobine est considérée comme idéale. Le passage du courant provoque le stockage d’énergie magnétique dans la bobine. Le stockage est réversible. Démonstration de l’expression de l’énergie à partir de la puissance p reçue : (L’énergie est nulle quand le courant est nul.) Une variation instantanée de l’énergie stockée impliquerait une puissance infinie, ce qui est physiquement impossible. 2.2. Circuit RL série soumis à un échelon de tension 2.2.1. Équation différentielle de l’intensité. Constante de temps Supposons qu’à date la tension e passe de la valeur nulle à la valeur E. Le circuit RL (figure 5) est alors soumis à un échelon de tension. Quand le circuit est fermé, la loi des mailles s’écrit : d’où En convention récepteur : i intensité du courant traversant la bobine en ampère (A). u tension aux bornes en volt (V). L inductance propre de la bobine en henry (H). r résistance de la bobine en ohm (Ω). i intensité du courant traversant la bobine en ampère (A). énergie stockée dans la bobine en joule (J). L inductance propre de la bobine en henry (H). L’énergie et l’intensité du courant qui traverse une bobine sont des fonctions continues du temps ; elles ne peuvent pas subir de discontinuité. rL i u L r L r. u ri L di dt -----+= wL 1 2 ---Li 2= wL p ui dwL dt ---------- dwL⇒ Li di dt ----- L d dt ----- i 2 2 -----     wL⇒ 1 2 ---Li 2.= = = = = Fig. 5 ue i L R t 0,= Ri u+ E,= L di dt ----- Ri+ E.= Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 45. 4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension 45 2.2.2.Évolution de l’intensité qui traverse la bobine idéale Appliquons la méthode de résolution de l’équation différentielle donnée au paragraphe 1.2.4. (point méthode 1). 1. Solution de l’équation différentielle sans second membre : avec 2. Solution particulière de l’équation différentielle complète : 3. Solution générale de l’équation différentielle complète : 4. Détermination de la constante en écrivant la condition initiale imposée au circuit, à savoir la continuité de l’intensité du courant qui traverse la bobine : La solution de l’équation différentielle complète s’écrit : 2.2.3.Évolution de la tension aux bornes de la bobine idéale L’évolution de la tension aux bornes est : 2.2.4.Courbes normalisées La courbe normalisée de l’intensité est celle donnant en fonction de : La courbe normalisée de la tension est celle donnant en fonction de : L’équation différentielle de l’intensité du courant qui traverse la bobine d’un circuit RL série soumis à un échelon de tension E est : est la constante de temps du circuit LC. τ di dt ----- i+ E R ----.= τ L R ---= issm Bert Be t τ --– ,= = B cte.= ip E R ----.= i Be t τ --– E R ----.+= it 0+= it 0–= B E R ----+⇒ 0 B⇒ E R ----.–= = = i E R ---- 1 e t τ --– –     .= u L di dt ----- E e t τ --– .= = Ri E ------ t τ -- Ri E ------ 1 e t τ --– .–= u E ---- t τ -- u E ---- e t τ --– .= ©Nathan,classeprépa
  • 46. retenir l’essentiel 46 2.2.5.Régime permanent continu Le régime permanent continu est atteint au bout d’une durée infinie. En réalité, il est pratiquement atteint au bout d’une durée puisque En régime permanent continu : et 2.2.6.Bilan énergétique Énergie stockée par la bobine pendant le régime transitoire s’écrit : En régime permanent continu : • la puissance reçue par la bobine est nulle : ; • la puissance fournie par le générateur est dissipée par effet Joule dans le résistor : 2.3. Régime libre du circuit RL Le régime permanent continu étant atteint, la tension e passe instantanément de la valeur E à la valeur nulle quand on éteint la source ; le circuit est en régime libre. Soit la date de l’extinction. Le temps de relaxation donne un ordre de grandeur de la durée réelle du régime transitoire du circuit RL soumis à un échelon de tension. Du point de vue des courants et des tensions, une bobine idéale est équiva- lente à un interrupteur fermé en régime permanent continu. Fig. 6 a) b) a) Remarquer la continuité de l’intensité à la date b) Remarquer la discontinuité de la tension à la date t 0.= t 0.= u E ---- 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 2 4 6 Ri E ------ 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 2 4 61 1t τ -- Évolutions de l’intensité (a) et de la tension (b) pour un circuit LC soumis à un échelon de tension. t τ -- 5τ Ri 5τ( ) E -------------- 0,99.= τ L R ---= Up 0= Ip E R ----.= Ip constante= Up 0= Ip constante= Up 0= WL 1 2 ---LIp 2 1 2 ---Lit 0+= 2 – 1 2 ---LIp 2 .= = PLp UpIp 0= = PEp EIp= PRp RIp 2 RIp E R ---- EIp.= = = t ′ 0= Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 47. 4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension 47 L’équation différentielle de l’intensité se réduit à : dont la solution est La tension est En régime permanent continu : et Toute l’énergie stockée par la bobine pendant le régime transitoire a été dissipée par effet Joule dans le résistor. 3 Circuit RLC série 3.1. Équation différentielle de la tension aux bornes du condensateur Supposons qu’à date la tension e passe de la valeur nulle à la valeur E. Le cir- cuit RLC (Fig. 8) est alors soumis à un éche- lon de tension. Quand le circuit est fermé, la loi des mailles s’écrit : avec D’où τ di dt ′ -------- i+ 0,= i E R ---- e t ′ τ ----– .= u L di dt ----- Ee t ′ τ ----– .–= = U ′p 0= I ′p 0.= Fig. 7 b) 0 −0,2 −0,4 −0,6 −0,8 −1 2 4 6 8 a) −2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 2 4 6 8 a) Remarquer la continuité de l’intensité à b) Remarquer la discontinuité de la tension à t ′ 0.= t ′ 0.= Courbes normalisées des évolutions de l’intensité (a) et de la tension (b) d’un circuit RL en régime libre. u E ----Ri E ------ t ′ τ ----- t ′ τ ----- 1 1 e R C i u L Fig. 8 t 0,= Ri L di dt ----- u+ + E,= i C du dt ------.= d2u dt2 --------- R L --- du dt ------ u LC -------+ + E LC -------.= ©Nathan,classeprépa
  • 48. retenir l’essentiel 48 3.2. Résolution l’équation différentielle réduite APPLICATION DE LA MÉTHODE 1. Résolution de l’équation différentielle réduite sans second membre L’équation différentielle de la tension u aux bornes du condensateur d’un circuit RLC série soumis à un échelon de tension E est : ou • est la pulsation propre du circuit RLC. Elle s’exprime en • est la période propre du circuit RLC. Elle s’exprime en s. • est le coefficient d’amortissement du circuit RLC. C’est un paramètre sans dimension (nombre). • On définit aussi le facteur de qualité Q par : Réduction canonique de l’équation différentielle • En posant il vient : et • En posant aussi la réduction de l’équation différentielle conduit à : L’équation différentielle obtenue est une équation différentielle normalisée ; x et y sont des variables sans dimension. Point méthode 2. Résolution de l’équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants et à second membre non nul. 1. Résoudre l’équation différentielle sans second membre en introduisant deux constantes. 2. Rechercher la solution particulière de l’équation différentielle complète. 3. Écrire la solution générale de l’équation différentielle complète avec les constantes. 4. Déterminer les constantes en écrivant les conditions initiales imposées au circuit, à savoir : – continuité de la tension aux bornes d’un condensateur ; – continuité de l’intensité du courant qui traverse une bobine. Point maths. • Écrire l’équation caractéristique de l’équation différentielle : • Écrire le discriminant réduit de l’équation caractéristique : d2u dt 2 --------- 2σω0 du dt ------ ω0 2 u+ + ω0 2 E= d2u dt 2 --------- ω0 Q ------ du dt ------ ω0 2 u+ + ω0 2 E.= ω0 1 LC -----------= rad·s 1– . T0 2π LC= σ R 2Lω0 ------------- R 2 --- C L ---= = Q Lω0 R ---------- 1 RC ω0 --------------- 1 R --- L C --- 1 2σ -------.= = = = x ω0t,= du dt ------ du dx ------ dx dt ------ ω0 du dx ------= = d2u dt 2 --------- d dt ----- ω0 du dx ------     ω0 2 d2u dx 2 ---------.= = y u E ---- ,= d2y dx 2 --------- 2σ dy dx ------ y+ + 1.= d2y dx 2 --------- 2σ dy dx ------ y+ + 0.= r2 2σr 1+ + 0.= ∆ σ2 1–( ).= Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 49. 4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension 49 2. Solution particulière de l’équation différentielle complète : 3. Solution générale de l’équation complète. a. Régime apériodique b. Régime pseudo-périodique ou c. Régime critique 4. Conditions initiales imposées au circuit À la fermeture de l’interrupteur (date : • la tension aux bornes du condensateur ne subit pas de discontinuité. S’il est initialement déchargé, alors : D’où : • l’intensité du courant qui traverse la bobine ne subit pas de discontinuité donc : On en déduit les valeurs des constantes dans chacun des cas. a. Régime apériodique ; ; Si le discriminant est positif ; le régime est apériodique. Si le discriminant est négatif ; le régime est pseudo-périodique. Si le discriminant est nul ; le régime est critique. • Exprimer la solution de l’équation caractéristique. Si les solutions sont réelles : et Si les solutions sont complexes. On pose : avec D’où : et Si la solution est double : • Exprimer la solution de l’équation différentielle sans second membre. Si alors avec et constantes réelles. Si alors avec et constantes réelles, ou avec et constantes réelles. Si alors avec et constantes réelles. σ 1Ͼ Q 1 2 ---Ͻ     , σ 1Ͻ Q 1 2 ---Ͼ     , σ 1= Q 1 2 ---=     , Remarque Le régime critique est un cas limite sans réa- lité physique car la valeur de σ ne peut être exactement égale à 1. σ 1,Ͼ r1 σ– ∆+= r2 σ– ∆.–= σ 1,Ͻ ∆ j 2 ∆–= j 2 1.–= r1 σ– j ∆–+= r2 σ– j ∆–+= σ 1,= r1 r2 1.–= = σ 1,Ͼ yssm A1er1x A2er2x += A1 A2 σ 1,Ͻ yssm e σx– B1 ∆– x( )cos B2 ∆– x( )sin+[ ]= B1 B2 yssm B ′e σx– ∆– x ϕ+( )cos= B ′ ϕ σ 1,= yssm e x– C1x C2+[ ]= C1 C2 yp 1.= σ 1Ͼ( ) y 1 A1er1x A2er2x .+ += σ 1Ͻ( ) y 1 e σx– B1 ∆– x( )cos B 2 ∆– x( )sin+[ ]+= y 1 B ′e σx– ∆– x ϕ+( ).cos+= σ 1=( ) y 1 e x– C1x C2+[ ].+= t 0+)= u 0( ) 0.= y 0( ) 0.= i 0( ) C du dt ------ 0( ) 0 dy dx ------ 0( ) ⇒ 0.= = = y 0( ) 1 A1 A2+ + 0= = dy dx ------ 0( ) r1A1 r2A2+ 0= = A1⇒ r2 r1 r2– ---------------= A2 r1 r1 r2– ---------------.–= ©Nathan,classeprépa
  • 50. retenir l’essentiel 50 b. Régime pseudo-périodique ; ; c. Régime critique ; La solution complète de l’équation différentielle s’écrit : a. Régime apériodique b. Régime pseudo-périodique c. Régime critique 3.3. Évolution de la tension et de l’intensité Il suffit de remplacer, dans les équations précédentes, x par et y par a. Régime apériodique ; b. Régime pseudo-périodique ; L’expression fait apparaître la pseudo-pulsation : Pseudo-période : c. Régime critique ; L’expression de l’intensité se déduit de celle de la tension par la relation y 0( ) 1 B1+ 0= = dy dx ------ 0( ) σB1– 1 σ2– ; B2+ 0= = B1 1–=⇒ B2 σ 1 σ2– -------------------.–= y 0( ) 1 C2+ 0= = dy dx ------ 0( ) C2– C1+ 0= = C2⇒ C1 1– .= = y 1 σ σ2 1–+ 2 σ2 1– -----------------------------e σ– σ2 1–+( )x σ– σ2 1–+ 2 σ2 1– ---------------------------------e σ– σ2 1––( )x.––= y 1 e σx– 1 σ2– x( )cos σ 1 σ2– ------------------- 1 σ2– x( )sin+ .–= y 1 e x– x 1+[ ]–= . ω0t u E ----. σ 1Ͼ Q 1 2 ---Ͻ     u E ---- 1 σ σ2 1–+ σ2 1– -----------------------------e σ– σ2 1–+( )ω0t σ– σ2 1–+ σ2 1– ---------------------------------e σ– σ2 1––( )ω0t .+ += σ 1Ͻ Q 1 2 ---Ͼ     u E ---- 1 e σω0t– ω0 1 σ2– t( )cos σ 1 σ2– ------------------- ω0 1 σ2– t( )sin+–= ω ω0 1 σ2– .= T 2π ω ------ 2π ω0 1 σ2– -------------------------- T0 1 σ2– -------------------.= = = σ 1= Q 1 2 ---=     u E ---- 1 e ω0t– ω0t 1+[ ].–= i C du dt ------.= Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 51. 4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension 51 3.4. Résistance critique La valeur limite correspond à la valeur critique de R : • Le régime est apériodique si (amortissement important). • Le régime est pseudo-périodique si (faible amortissement). • Le régime est critique si (amortissement critique, cas limite sans réalité physique). 3.5. Durée du régime transitoire • En régime apériodique, le terme dont la décroissance est la plus lente donne la durée caractéristique du régime apériodique : • En régime pseudo-périodique et en régime critique, c’est l’enveloppe exponentielle qui donne la durée caractéristique du régime : 3.6. Régime permanent continu En régime permanent continu : ; ; 3.7. Courbes normalisées 3.8. Bilan énergétique • Énergie stockée par le condensateur pendant le régime transitoire : • Énergie stockée par la bobine pendant le régime transitoire : σ 1= RC RC 2 L C ---.= R RCϾ R RCϽ R RC= e σ– σ2 1–+( )ω0t τ 1 σ– σ2 1–+( )ω0 ---------------------------------------------.= e σ– ω0t τ 1 σω0 ---------- 2Q ω0 -------.= = UCp E= ULp 0= Ip 0.= Fig. 9 i CE ω0 ---------------- u E ---- ω0t ω0t 1,4 1,2 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 5 10 15 20 0,6 0,4 0,2 0 –0,2 10 15 205 En trait fin, (régime pseudo-périodique) ; en points, (régime apériodique) ; en pointillés, (régime critique). σ 0,25= σ 3,5= σ 1= a) b) Évolutions de la tension (a) et de l’intensité (b) pour un circuit RLC soumis à un échelon de tension. WC 1 2 ---CUp 2 1 2 ---Cut 0= 2 – 1 2 ---CE 2.= = WL 1 2 ---LIp 2 1 2 ---Lit 0= 2 – 0.= = ©Nathan,classeprépa
  • 52. retenir l’essentiel 52 • Énergie fournie par la source pendant le régime transitoire : • Énergie dissipée par effet Joule dans le résistor pendant le régime transitoire : En régime permanent continu, le courant est nul, donc la puissance reçue par le circuit RLC est nulle. 4 Établissement d’un régime périodique forcé dans un circuit soumis à une tension périodique Lorsqu’on soumet un circuit RC, RL, ou RLC à une tension périodique de période T, un régime permanent périodique de même période T apparaît, après un régime transitoire de durée caractéristique du circuit ; on dit que c’est un régime périodique forcé. 4.1. Circuit RC soumis à une tension en créneaux Une tension en créneaux est une tension périodique qui prend une valeur constante pen- dant la première demi-période puis une valeur nulle pendant la seconde (courbe en cou- leur sur la figure 10). La figure montre qu’après un régime transitoire, un régime permanent périodique de même période que celle de la tension en créneaux est établi. On dit qu’il s’agit d’un régime périodique forcé car la source impose sa période au circuit. Le régime est établi quand lorsque les tensions extrêmes sont constantes ; la frontière entre les deux régimes n’est pas nettement marquée. 4.2. Circuit RLC soumis à une tension alternative sinusoïdale La figure 11 montre qu’après le régime transitoire le régime permanent périodique est établi. Il est alternatif sinusoïdal, de même période que celle de la tension source. On dit que le régime est sinusoïdal forcé ; son étude sera faite au prochain chapitre. WE = Ei dt E= 0 ∞ ∫ i dt EC= 0 ∞ ∫ du CE 2.= 0 ∞ ∫ WR WE WC WL–– 1 2 ---CE 2.= = Fig. 10 1 0,8 0,6 0,4 0 0,02 0,06 0,08 0,1 Régime transitoire Régime périodique forcé t Tension (en noir) aux bornes du condensateur d’un circuit RC soumis à une tension en créneaux (en couleur). 0,2 0,04 Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 53. 4 – Circuits RC, RL, RLC série soumis à un échelon de tension 53 5 Approximation des régimes quasi permanents (ARQP) Considérons le circuit de la figure 12. Le condensateur C est initialement déchargé. Après la fermeture de l’interrupteur K, les ampèremètres indiquent-ils, à chaque instant, la même valeur de l’intensité ? L’expérience montre que l’intensité est en retard sur l’intensité : On dit que le courant se propage dans le circuit. Le retard est lié à la distance PQ et à célérité c des ondes électromagnétiques dans le vide par la relation : avec Une étude complète doit être menée dans le cadre de l’électromagnétisme ; elle sera abor- dée en deuxième année. La durée de propagation est négligeable si elle est très petite devant les durées caractéris- tiques d’un régime (temps de relaxation, période) ; on dit alors que le régime est quasi per- manent, ou quasi stationnaire. L’approximation des régimes quasi permanents (ARQP), ou approximation des régimes quasi stationnaires (ARQS) consiste à négliger les effets liés à la propagation des courants et des tensions ; l’intensité est la même en tous les points d’une branche d’un circuit. L’approximation est justifiée pour tous les circuits étudiés en électrocinétique. Fig. 11 15 5 0 –5 –10 –15 Régime transitoire Régime sinusoïdal forcé t Tension (en noir) aux bornes du condensateur d’un circuit RLC soumis à une tension sinusoïdale (en couleur). 10 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 K P E Q R C iQ (t )iP (t ) A A Fig. 12 iQ t( ) ip t( ) iQ t( ) ip t θ–( ).= θ θ PQ c --------,≈ c 3,0 ·108 ms 1– .= ©Nathan,classeprépa
  • 54. savoir résoudre les exercices 54 1 Un condensateur déchargé est neutre. Quand on le charge, des charges opposées s’accumulent sur les armatures ; le condensateur reste neutre. Une des armatures porte la charge l’autre porte la charge : 2 Avec l’orientation imposée par le schéma, la tension est positive : 3 1 – Régime libre d’un circuit RC On considère un condensateur de capacité dont l’armature supérieure porte la charge placée dans le circuit suivant. Le résistor a une résis- tance 1 Quelle est la charge portée l’armature inférieure ? 2 Quelle est la tension aux bornes du condensa- teur ? 3 Quelle est l’énergie stockée par le condensa- teur ? À la date on ferme l’interrupteur K . 4 Quelles sont les valeurs de la tension et de l’intensité ? 5 Quelles sont les valeurs de la tension et de l’intensité en régime permanent ? 6 Calculer la constante de temps du circuit. 7 Établir l’équation différentielle de la tension u aux bornes du condensateur. 8 Résoudre l’équation différentielle. En déduire les expressions et de la tension et du courant. 9 Tracer la courbe donnant la tension en fonction du temps. 10 Déterminer la date à laquelle la tension est égale à 1 % de la tension initiale. Exprimer le rapport et conclure. C 1,0 µF,= Q 0 10 µC,= R 10 kΩ.= Q0 C u R i K U0 WC t 0,= ut 0+= it 0+= Up Ip τ u t( ) i t( ) u t( ) θ θ τ --- résolution méthodique Q 0 10 µC,= Q 0 10 µC–= Q 0 CU0 ⇒= U0 10 V= WC 1 2 ---CU0 2 1 2 ---Q 0U0 50 µJ= = = Électrocinétique PCSI, MPSI, PTSI - © Nathan, Classe prépa ©Nathan,classeprépa
  • 55. 4 – Circuits RC, RL et RLC série soumis à un échelon de tension 55 4 La tension aux bornes d’un condensateur est une fonc- tion continue, donc : Appliquons la loi d’Ohm au résistor R : 5 Le condensateur se décharge dans le résistor ; son énergie y est dissipée par effet Joule. En régime permanent : (car est nulle ) et 6 7 Appliquons la loi d’Ohm au résistor R : Soit dq la variation de la charge de l’armature supérieure pendant la durée Il vient : d’où : 8 L’équation précédente est une équation différentielle linéaire du premier ordre à coef- ficients constants et à second membre nul. Appliquons la méthode donnée au § 1.2 de « Retenir l’essentiel » (point méthode 1). a. Solution de l’équation différentielle : avec b. Détermination de la constante en écrivant la condition initiale imposée au circuit, à savoir la continuité de la tension : c. Solution complète de l’équation différentielle : C u R i K ut 0+= ut 0–= U0 10 V= = = it 0+= ut 0+= R ------------- 1,0 mA= = Up 0= WCp Ip Up R ------ 0= = τ RC 10 ms= = u Ri.= dt . i dq dt ------– C– du dt ------,= = τ du dt ------ u+ 0= La relation ne s’applique que si le condensateur est en convention récepteur. En convention générateur il faut écrire : i C du dt ------= i C– du dt ------.= u Ae t τ --– = A cte.= ut 0+= ut 0–= U0 U0⇒ Ae0 A.= = = = u U0e t τ --– ; u t( ) 10e 100t– V( )== La résolution d’une équation différentielle du premier ordre sans second membre impose l’intro- duction d’une constante. Il faut écrire la solution complète de l’équation différentielle avant de déterminer la constante. La constante est déterminée en écrivant la continuité, selon le cas : – de la tension aux bornes des condensateurs ; – ou de l’intensité du courant qui traverse les bobines. ©Nathan,classeprépa