3. POST-PRODUCTION ET CYCLE DE VIE
(Un peu de technique)
Qu’est-ce qu’un CMS (car il va falloir bosser avec) ?
Intégration de contenus : embed et HTML
Présenter l’info autrement
Documents : Madmagz, Issuu, Slideshare…
Webdocumentaire : Wix en amateur, puis…
Community et Social Media Management
Késako ?
Qu’est-ce qu’une communauté ?
Qu’en faire ?
Que faire des commentaires ?
Conclusion
4. LES CMS (FRONT OFFICE / BACK OFFICE)
Un CMS, késako ?
CMS = Content Management System
C’est une solution de conception et de mise à jour de
site Internet, gérée directement en ligne, par des
personnes n’ayant par forcément de compétences en
programmation
Principe du CMS : on peut séparer le contenu du
contenant.
Bref, pour rentrer du contenu dans un site Web, via un
CMS on n’est pas obligé de modifier tout le site
5. LES CMS
Principaux acteurs :
Les plateformes de blog :
Blogspot
Skyblog (la plus utilisée en France…)
Dotclear
Les portails :
Wordpress (existe aussi en simple format blog)
JOOMLA
Drupal
SPIP (à base de templates)
6. LA CLÉ : L’EMBED.
Pour construire des articles « riches » sur un CMS, l’embed est l’une des
clés indispensables.
« Embed » = intégrer du contenu
Comment ? Via du code HTML.
8. LA CLÉ : L’EMBED
Décomposition basique d’un code HTML d’embed (mais vraiment vraiment
basique)
<iframe width="100%" height="166" scrolling="no" frameborder="no"
src="http://w.soundcloud.com/player/?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.com
%2Ftracks%2F40262683&show_artwork=true">
</iframe>
Balises entrantes/sortantes : <iframe></iframe>
Width/height : longueur/hauteur
Ici, le 100% signifie que l’iframe s’adapte automatiquement à la longueur du volet
d’édition du site destinataire du code
La hauteur est (évidemment) modifiable
Src = le nom de la source, toujours entre guillemets
9. LA CLÉ : L’EMBED.
La plupart des sites propose un volet d’édition du code HTML
customisable.
10. LA CLÉ : L’EMBED.
HTML5 ? Flash ? Allô ?
De plus en plus de sites abandonnent
la technologie Flash pour le HTML5
(et tant mieux)
Ceci étant beaucoup d’objets
embeddables restent à base de
Flash (Youtube, Pearltrees…)
11. PRÉSENTER L’INFORMATION : DE NOUVEAUX
SUPPORTS
Embedder des documents (longs textes,
présentations) : Slideshare, Scribd, Youscribe,
Google Drive (avec fonction Wiki, possibilité
modification collaborative…), Issuu…
Madmagz : outil plus puissant. Il permet de construire
pas à pas son propre magazine grâce à des
modèles-types (au cas où personne dans l’équipe
ne saurait se servir d’InDesign ou QuarkXPress)
(avec formule premium)
12. PRÉSENTER L’INFORMATION : DE NOUVEAUX
SUPPORTS
Se construire son propre web-documentaire
? L’alternative Wix
C’est un outil gratuit (il existe une formule
premium avec des options
supplémentaires et réservation d’URL)
pour construire un mini-site en Flash
sans insérer la moindre ligne de code.
Travail de plus longue haleine, type web-
documentaire (c’est notamment cet outil
qu’utilise la licence de Web-journalisme
de Metz – qui n’a pas de partenariat avec
une structure type Supcrea)
13. COMMUNITY ET SOCIAL MEDIA MANAGEMENT
Une fois que le papier est
composé, il faut maintenant…
qu’il soit lu.
Les réseaux sociaux sont
(notamment) là pour ça…
… ce qui a donné lieu à la
création (assez récente) de
deux « nouveaux » concepts :
le community et le social
media management.
14. COMMUNITY ET SOCIAL MEDIA MANAGEMENT
Là où le community manager (gestionnaire de
communautés en bon français) :
Gère les discussions internes (dans le site) : modération
des commentaires
Anime la conversation : via une plateforme
communautaire dédiée (« Express Yourself » ou via les
canaux traditionnels internes,
… le social media manager s’occupe de son côté des
réseaux sociaux :
Diffusion des articles
Lancement d’appels à témoins
Gestion d’image…
Il a donc pour rôle de « parler » et de « faire parler » de
sa marque. Ceci n’a rien de particulièrement
journalistique et, en dehors de l’univers des média,
il est dans 99% des cas rattaché à un département
« Communication »
Le community management dans l’univers médiatique
présente toutefois quelques caractéristiques
15. COMMUNITY ET SOCIAL MEDIA MANAGEMENT
Le CM/SMM (souvent, c’est la même
personne) dans un média a, comme tous
les autres CM/SMM, un rôle de plateforme
entre l’entreprise/la marque/le média et le
public.
Pour un CM média toutefois, le public est une
audience (ou une somme de
« consommateurs d’information ») avant
d’être un ensemble de consommateurs
marchands. Il ne s’exprime ainsi pas tout
à fait de la même manière que ses
confrères et son périmètre diffère
également.
16. COMMUNITY ET SOCIAL MEDIA MANAGEMENT
Un CM/SMM média va
Alimenter les réseaux sociaux avec
les informations de son titre
Ecrire des articles (s’il est animateur
de communauté ET journaliste,
hypothèse que je privilégie bien que
rarement mise à l’œuvre) – comme
tout journaliste
Gérer les commentaires aux articles,
blogs et autres forums
Créer du « viral content » : coulisses,
vidéos « inside »… C’est l’aspect le
plus « communication » de son
éventail de tâches
Produire du contenu unique grâce à
sa fonction : articles à base de
réactions, retours sur papiers,
commentaires…
Et surtout, sentir l’info !
17. AU FAIT, POURQUOI UNE COMMUNAUTÉ (EN
DEHORS DE L’AUDIENCE ÉVIDEMMENT) ?
« Le journalisme est désormais une relation mutuelle avec des gens qui
étaient auparavant considérés comme un public ». (Jay Rosen)
« Le public a plus de connaissances, de contacts, d’expérience et de
bonnes idées qu’un journaliste ne pourra jamais avoir tout seul. »
(toujours Jay Rosen)
Bref, un peu d’HUMILITE.
(car l’info s’écrit dans les deux sens désormais)
18. LA COMMUNAUTÉ EXISTE DEPUIS TOUJOURS…
… sur le Web, en tout cas. Et avant les sites d’info, bien naturellement.
- Premières « pages perso » disponibles sur le Web dans le milieu des
années 90 (Mygale, Chez.com, geocities…)
- Sont venus ensuite : les blogs.
- Date de création sujette à caution dans les années 90, mais Blogger existait
déjà en 2000 (avant qu’Overblog ou encore Wordpress n’arrivent)
- Premiers blogs de presse : estimés à 2000 (dans le Guardian). 2004 en
France
- Premiers Skyblogs : 2002 (38 millions aujourd’hui !)
- Les forums n’ont absolument pas été supplantés par les réseaux
sociaux !
- Avant Facebook & co, il y avait déjà des sites comme Yahoo! Q/R…
- … aujourd’hui, Doctissimo fait toujours d’excellentes audiences…
- … et les blogs n’ont pas du tout disparu comme certains prédisaient il y a
quelques années à peine.
19. … ET INCLUT UNE AUTRE TEMPORALITÉ DE
L’INFORMATION
Une fois qu’un sujet d’actualité est passé à la télévision, sa date de péremption
est dépassée.
De même pour la radio et pour la presse papier (pour cette dernière, en plus, ça
pollue).
>>> Une fois qu’un papier est publié sur un site Web, par contre, il n’est pas
vraiment terminé pour autant car il est toujours VIVANT.
Importance de la communauté : rapport direct entre lecteurs et « écrivains »,
rédacteurs
- La conversation de l’information
- L’information à « plusieurs voix »
Les réseaux sociaux ont accentué ce phénomène et l’ont surtout déplacé sur un
autre type de terrain, EXTERNE AU SITE.
20. QUE FAIRE DES COMMENTAIRES ?
Commentaires : différentes politiques d’acceptation et de
publication
Inscription obligatoire sur un nombre croissant de sites pour
pouvoir commenter (Le Monde, Slate…). Limitation de la
longueur des commentaires de plus en plus forte (1200 sur
Atlantico par exemple). Plusieurs buts à ces « barrières à
l’entrée » :
Eviter les spams et autres publicités
Essayer d’éviter les trolls
« Responsabiliser » les commentateurs
Certains sites bloquent certains papiers aux commentaires
(notamment dès qu’on parle de religion, sous peine d’assister à
des vagues de suicides de community managers)
D’autres, enfin, n’ont jamais accepté les commentaires sur leurs
sites… l’exemple le plus frappant étant Acrimed (Les Echos
dans une certaine mesure ont fait de même)
Au fait, pourquoi modérer les commentaires ?
> Parce que, légalement, tu n’as pas le choix (LCEN)
21. QUE FAIRE DES COMMENTAIRES ?
Les réseaux sociaux, nouvelle voie de commentaire des
internautes (on se pose la question sérieusement depuis
2010)
Les réactions aux papiers se font de plus en plus via Twitter,
Facebook…
Sur Facebook, il est « facile » de gérer ces commentaires pour la
simple et bonne raison qu’ils sont le plus souvent la réponse à un
lien posté par la rédaction
Sur Twitter, le flux est plus diffus car la plupart des Twittos se
réapproprient le lien, avec ou sans ajout de commentaires ou
d’impressions, ce qui rend le travail du SMM beaucoup plus
difficile
La social TV : une piste à creuser ?
22. QUE FAIRE DES COMMENTAIRES ?
Twitter complique la vie du SMM (en plus de
l’exciter, les commentateurs sont souvent
plus voraces que sur Facebook) mais lui
donne aussi de nouvelles idées
Le langage particulier du réseau, notamment à
base de hashtags, permet parfois la
création de véritables sujets
Via Storify
Via un article en propre
23. QUE FAIRE DES COMMENTAIRES ?
Exemple maison via Storify
24. L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
La temporalité « traditionnelle » du travail journalistique,
mais aussi sa propre constitution, ont été remises en
cause plusieurs fois ces dernières années.
2005 : création d’AgoraVox, l’ « information citoyenne »
2007 : Rue89 sort le concept d’ « info à trois voix »
2011 : Le Lab d’Europe 1 demande à ses lecteurs d’enrichir
directement les contenus produits par la rédaction
2012 : Le Lab a plus ou moins laissé tomber cette idée
2013 : les commentaires servent-ils encore à quelque
chose ?
25. L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
2005 : AgoraVox
Site web alimenté par des contributeurs bénévoles et non-
professionnels, créé par Joël de Rosnay et Carlo Revelli
Précurseur du participatif (« grand frère » : Indymedia, créé en
1999)
Contexte : apogée de la blogosphère, notamment politique, qui
explosera véritablement en 2007 : les blogueurs font la Web-
campagne (Versac, Vinvin...)
Depuis : évolution douteuse d’AgoraVox ? (hébergement de blogs
conspirationnistes, extrémistes…)
Mais surtout : forte poussée des réseaux sociaux qui ont affaibli le
rôle de ces plateformes
Aujourd’hui : encore 70 000 contributeurs et 1 800 modérateurs
volontaires (!)
26. L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
2007 : Rue89 : « L’info à trois voix »
Ambition : allier un journalisme professionnel incarné par une
équipe de rédacteurs expérimentés, à la mouvance d'un
journalisme citoyen né avec Internet associant des experts et
des internautes. Aux premiers revient la tâche d'organiser le
contenu du site et d'en produire une bonne partie. Aux autres,
est offert l'occasion de réagir aux articles et de les enrichir, de
signaler une information ou encore de publier un texte, une
vidéo ou encore des photos
« Faire du journalisme à trois voix », disait Laurent Mauriac,
depuis passé chez Mediapart, « créer une relation différente
avec les lecteurs en faisant de Rue89.com un site de
confrontation d'idées »
2009 : Le concept « a mûri », dit Pascal Riché. La production
se réalise à la fois avec les articles des journalistes, les alertes
et les informations données par les internautes qui prennent
souvent la forme de témoignages.
27. L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
2011 : Le Lab – « Cet article s’écrit avec vous »
Site de « web-politique » lancé par Benoît Raphaël pour
Europe 1
Logique de flux : les papiers sont lancés parfois avec un seul
tweet, une seule source, et sont enrichis en temps réel en
fonction des informations des uns et des autres
Utilisation récurrente de Storify
« L’info à trois voix » y est mieux vérifiée : en plus de la
(petite) rédaction, réseau de blogueurs importants
(Vogelsong, Romain Pigenel, Delphine Dumont…)
Les internautes peuvent « enrichir le sujet » simplement
Premiers chiffres d’audience et de récupération « citoyenne »
des sujets : le concept semble avoir trouvé ses limites…
La preuve depuis : qui a déjà écrit un article « avec » le Lab ? A
peu près personne.
28. L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
2013 : où va-t-on ?
Les commentaires sont-ils
devenus une plaie plus qu’un
apport ou une ouverture au
public ?
Leur niveau est-il si mauvais
qu’il faut mieux se recouper du
public plutôt que tenter de s’en
rapprocher ?
29. L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
#SXSW : les commentaires n’ont plus la cote. (dès 2012 en fait)
« Les trolls et les spammeurs ne sont pas le problème, on peut les gérer
avec force brutalité. La vraie tragédie, c’est le triomphe de la médiocrité
» (Nick Denton, Gawker)
Denton note 4 commentaires inutiles pour 1 utile
En sachant que sur LeMonde.fr il y a 1 500 commentaires quotidiens
(d’utilisateurs inscrits)…
… et que sur le site du Figaro il y en a 15 000, et sans inscription préalable !
Pourquoi ?
30. L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
Le Monde : 1 500 commentaires
quotidiens pour une audience
similaire
Inscription préalable
9 commentaires sur 10 seraient -ils
inutiles ?
Le Figaro : 15 000
commentaires quotidiens
Pas d’inscription préalable
Premier commentaire à ce
papier sur la tuerie de
Toulouse : un poème sans
rapport aucun avec le sujet…
31. L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
« A la fin des années 90, on pensait que l’on pourrait capturer l’intelligence de
l’audience. Ce n’est pas ce qu’il s’est passé » (toujours Denton)
Ceci étant, les commentaires sont rarement d’un meilleur acabit sur Facebook
(logique car ce n’est qu’un changement de support de lecture) et Twitter…
La qualité consternante des commentaires pourrait même « paralyser » les
journalistes pour écrire tel ou tel papier sujet à caution/polémique (encore
Denton)
32. L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
Que faire au niveau des média et par conséquent des journalistes ?
Continuer les barrières à l’entrée ?
Couper les commentaires ? Même au Figaro où les trolls sont
omniprésents, on n’y songe pas un instant
« Cela fait partie intégrante de l’expérience de consommation de
l’information, qui depuis plusieurs années, n’est plus du haut vers le
bas mais se construit avec cette audience » dixit Thomas Doduik,
directeur des opérations
« Gamification » des commentaires : concept dit innovant mais déjà
expérimenté à la base du projet du « Huffington Post ». Les
commentateurs – comme les journalistes – peuvent avoir des « fans »,
être followés…
C’est en partie ce qu’a tenté Quoi.info en mettant en place un
système de « badges » récompensant les meilleurs commentateurs
par domaine
Expérience imaginée par Gawker : déléguer la modération des fils de
commentaires au 1er commentateur d’un article !