Un point de vue bancaire, par Rocco Ponzano - Corporate Relationship Manager – Intesa San Paolo - sur les nouveaux outils financièrs dédiées à les PMEs
"Outils de Financement des PMEs: nouveaux marchés de la dette"
1. OUTILS DE FINANCEMENT DES
PME: NOUVEAUX MARCHÉS
DE LA DETTE
UN POINT DE VUE BANCAIRE
Rocco Ponzano
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2. 2014 et 2015s1, en résumé, pour l’activité des Banques
1) la pause réglementaire (après crises 2008-2012 : Bâle 3, Mifid, Prospectus, …)
2) BCE intervient de + en + sur Marchés Fin. pour préserver Stabilité Financière
(des: banques, autres act. Financiers, l’Epargne)
3) Création de l’Union Bancaire Européenne (superviseur unique 120 ets. UE)
LE CONTEXTE DU MARCHÉ BANCAIRE
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3. Les Banques montrent avoir intégré rapidement nouvelles règles/rôle BCE/MSU
1) >90% banques: très bons résultats 2014
2) paniques/crises 2008-2012 loin derrière (rapport Villeroy de Gahlau)
3) pas de fus&ac entre banques/ banques + minces/ bilans + minces
IMPACT SUR LES BANQUES
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4. A la base, 1 conviction éco. forte (des politiques, banquiers centraux, legislateurs)
Banques UE saines = miroir économie saine/en croissance > plans de «sauvetage» des
banques vs. plus de règles
CC: résultats Banques vs. éco. réelle: banques 2-3 semestres d’avance > tout ira bien (!)
(lecture Macro/Classique peu efficace; auj. hui +volatilité/+incertitude/risques nouveaux
fragilisent l’éco.)
2008-2012: LE “PARI” REGLEMENTAIRE
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5. Avant les Crises 2008-2012, 1 évidence “historique” forte s’imposait à la structure du
financement économies Occidentales:
1) Zone Euro ¾ Investiss. par Banques “Universelles” (dette); ¼ Investiss. par Marché Fin.
(dette+equity)
2) US ¼ Inv. par Banques; ¾ Inv. par Marché Fin.
3) UK 60% par Banques; 40% Marché Fin.
> puis, Sauvetages/Nouvelles Règles sur activités Banque UE (Bâle 3, Mifid 2, MSU=Union
Bancaire) : mais avec nouveau cadre règlem. 2009-2013, 1 politique monétaire “classique”
(taux bas, pension titres BCE pour rélancer crédit) ne marche plus pour stimuler 1 éco. de + en
+ atone/fragile; Pourquoi?
POURQUOI CETTE LECTURE MACRO/CLASSIQUE NE MARCHE PAS?
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6. A fin 2014, exemple économie France (investiss. de 145k GE/ETI/PME) > 62% de
l’investiss. financé par banques et (!) 38% par marchés Financiers; dans + détail
1) 70% investiss. des GE par marché Financiers (243 entreprises)
2) 26% investiss. des ETI par marché Fin. (5.000 entreprises)
3) 6% investiss. des PME (+10 salariés) par marché Fin. (138.000 entr.)
pour 3M de TPE France (<10 salariés) donnée non dispo./non significative
Même tendence GE/ETI/PME en ITA/GERM/ESP (40%MF/60%Banques)
Consequénce visible: 1 politique monétaire BCE moins “classique”, qui semble
marcher mieux (Draghi; discretion vs. règles)
MAIS COMMENT CE CHANGEMENT STRUCTUREL ECO. UE A ETE POSSIBLE ENTRE
2008-2014?
LA NOUVELLE DONNE STRUCTURELLE
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7. 1) restructuration rapide des Banques après 2008/réduction effectifs/réduction
capacités analyse/réduction durée des crédits/focus sur dépôts-Epargne-
liquidités au sens large
2) des taux d’intérêt “trop” (?) bas que, paradoxe, rendent le taux instrument moins
efficace pour évaluer 1 risque d’investissement (excés ou «trappe» de la liquidité;
moins de pouvoir “signalement” des prix)
3) Règles Fonds Propres ds banques (Bâle 3): frein à investir directement ou trop en
projets “trop” risqués (innovation “disruptive” start-ups), ou trop longuement
tout ça pose auj’hui bcp questions sur soutenabilité à MT structures/profits banques
(on y reviendra), mais n’aide pas à comprendre le fond du problème..
..comment et pourquoi depuis 2012 “désintermediation” accrue des investissements
(+Marchés Fin. - Banques), et tout particulièrement de la Dette “privée”?
RAISONS PROPRES AU MARCHÉ DETTE BANCAIRE
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8. 1) 1 èconomie mûre/besoins primaires satisfaits/innovation n’est plus moyen pour
rattraper èconomies avancées/où l’investissement innovatif est désormais tjrs.
disruptif & schumpeterien (comporte tjrs. changement mentalités/modes de
vie/perçu comme + risqué et difficile à financer)
2) 1 èconomie vieillissante/Epargne abondant mais prudent (excédent Epargne UE
vs. émergents: +200B€)/rendements trop bas des investiss. “sûrs” (pierre, BOT)
> nouvelles prétentions de diversifier avec investiss. +innovants et +risqués
3) 1 système bancaire rendu plus sûr: la banque, pour survivre, doit elle même faire
profits/innover/mutualiser-syndiquer ds risques avant dans son bilan/avoir mix.
diversifié investiss. du – au + risqué
CC. Depuis 2012, naissance d’aux – 3 Nouveaux Marchés Financiers * «Dette Privée»,
qui profitent aussi aux Banques/ils les veulent elles mêmes (intérêts pour elles de
mutualiser/diversifier)
RAISONS PROPRES A ECONOMIE U.E.
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9. Depuis 2012, en + ds formes financement tradi. (crédit bancaire, actions, obligations,
private equity, venture capital), aux moins 3 nouveax Marchés Fin. de financement
par la Dette > cas Français (mais GERM/ITA/ESP. mêmes tendances/formes)
1. Fonds de Prêt à l’Economie (FPE/Assureurs): depuis Loi Aout 2013 en FRA,
Assureurs peuvent faire “prêts directs” à entreprises (“private debt”) / avant
obligés à passer par marchés actions/oblig/monet. > taille FPE fin 2014: 8,0B€
(GE/ETI/PME) > upside ++: assurance Vie Fra (1600B€) (impact BCE qui stérilise
BOT, pousse Assureurs + de risque) (rapport VdG; consensus pour corriger
Solvency 2/pousser fiscal. Ass.Vie Euro Croissance à 7/8 ans,..)
2. ….
DES MARCHÉS DE LA DETTE TOUT NEUFS (1/3)
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10. 2. Les “Placements Privés-EuroPP”/Mini-Bonds(ITA)/Schuldschein(GER): ETI et PME non cotées
peuvent y èmettre des Obligs/Bonds:
dette à bas coût pour qui paye (doc. standard, pas prospectus, pas road show)
dette reservée aux investisseurs professionnels (ex.Mifid2) (donc pas aux Epargnants)
Intérêts multiples des EuroPP:
*Investisseur pro: dette bien payée, sur le MT (5/7 ans) (pas garanties réelles, pari passu dette
senior)
*Emetteur: (GE aussi, mais surtout ETI/PME) gagne visibilité (mais pas vs. tt le monde; juste avec
investisseurs pro; pour ETI/PME imporant ne pas divulguer info. confi); diversifie base créanciers
(sortir dialectique patron/banquier); se financent à MT et avec de la dette de marché (+liquide que
dette banque), dont le taux (transparent) perçu comme “+juste”
*Sponsors (Banques, asset managers, nouveau type boutiques fin.): diversifient/analyse risque
meilleure/gagnent fees
Taille marché EuroPP (FRA): 4,0B€ (fin 2014) (Mini-Bond ITA: 5,0B€); semble peu vs. 830,0B€ Crédits
Bancaires a 3,15M entrp. FRA en 2014, mais croît vite; utilisé par PME en croissance; il oriente et
inspire autres marchés de Dette (Crédit Banc./EuroBonds); bon moyen x financer Innovation
DES MARCHÉS DE LA DETTE TOUT NEUFS (2/3)
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11. 3. La Finance Participative ou Alternative: deux âmes
la Microfinance, juste dimension “sociale”/redistributive du crédit (mais trs loin du thème
“financer PME/innovation” et croissance/profits)
Crowdfunding/Fintech (1 new forme de “very early stage” Venture Capital); encours encore trs
petits: 40M€ financemnts via dette (2014), mais en croiss., “à-la-mode” et sourtout trs regardéé
par profess. des marché fin. et banque (incumbent):
) banques doivent être innovantes/disruptif/schumpet. > copient/achètent Fintechs
) étudient processus scoring/crédit/big data des Fintechs, pour comprendre new risks
DES MARCHÉS DE LA DETTE TOUT NEUFS (3/3)
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12. CONCLUSION “OUVERTE”
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Les ETI/PME (FRA,GER et ITA) disposent auj. d’aux moins 3 new marchés fin. pour se financer
via de la Dette “non Bancaire”
En tout ça, que font les Banques :
“cannibalisent” leur Crédits et préférent faire pousser/participer aux new marchés de la dette (même si
ne peuvent pas monetiser leur info. privilegiée; l’info y est libre)
essayent de se positionner à la frontière de l’innovation sur les marchés financiers (1 levier * profits
futurs)
essayent de transformer en opportunité de Marché leurs nouvelles obligations règlement. (Bâle 3, etc..)
diversifient/syndiquent mieux leurs crédits/risques (bcp plus d’investiss.pro en new markets)
font évoluer relations clientèle vers moins d’exclusivité/privilège et +partage/condivision info.
adaptent processus analyse crédit/risques face aux marchés ouverts (où bons/mauvais investiss.
existeront tjrs) et face à une info libre, ouverte, non monetisable
13. DERNIERE
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2012-2015: dans un contexte de fragilité accrue des économies UE, ou la BCE intevient + activement pour
stabiliser/relancer, les Marchés de la Dette “non Bancaire” ont évolué à vitesse grand V (PME doivent le
savoir; s’adapter)
Comme les “bonnes” PME, les “bonnes” Banques maximisent la valeur de leurs marques, en capitalisant
sur leurs méthodologies d’Analyse, qu’elles font èvoluer constamment
dictée par 1. Pratique; 2. Expérience; 3. Savoir-faire; la capacité d’Analyse de l’investiss. est 1 bien
restera rare/précieux/montétisable, même face à la multiplication de nouveaux Marchés de la Dette,
ouverts et concurrenciels
Banques généralistes vs. financements spécialisés: fin du modèle UE des Banques Universelles?