Pr Olivier Chabre - Actualites et perspectives ds le traitement des siadh
pharmaco27-anti_hta.pptx
1.
2. I. Introduction
II. Hypertension artérielle
A. Définition
B. Systèmes régulateurs de PA
C. Physiopathologie de l’hypertension artérielle
D. Causes de l’hypertension artérielle.
III. Traitement antihypertenseur
1. Les différentes classes antihypertenseurs
a) Les antihypertenseurs centraux
b) Les α1 bloquants
c) Les β bloquants
d) Les diurétiques
e) Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine II (IECA)
f) Antagonistes du récepteur AT1 de l’angiotensine II
g) Antagonistes calciques
h) Les vasodilatateurs à action directe
2. Les associations des antihypertenseurs
3. Le choix des antihypertenseurs
4. Antihypertenseurs et grossesse
5. Antihypertenseurs et allaitement
IV. Conclusion
3. La pression artérielle(PA) est le paramètre chiffré
le plus fréquemment mesuré au cours d’un
examen clinique et sa «normalité» est ressentie
comme un indicateur de santé.
En réalité, l’hypertension artérielle(HTA) est le
premier facteur de morbidité et de mortalité
cardio-vasculaires.
4. • L’hypertension artérielle (HTA) : est l’élévation
anormale, permanente ou paroxystique, de la tension
artérielle au repos.
• HTA:
la pression systolique ≥ mm Hg
la pression diastolique ≥ mm Hg
chez un patient:
adulte
âge moyen,
au repos, allongé depuis plus de 10 minutes.
[1], [2], [3]
Catégories PS (mm Hg) PD (mm Hg)
Normotension
Optimale < 120 < 80
Normale 120 à 129 80 à 84
Normale haute 130 à 139 85 à 89
Hypertension
Légère 140 à 159 90 à 99
Modérée 160 à 179 100 à 109
Sévère ≥ 180 ≥ 110
Systolique isolée ≥ 140 < 90
Tableau01: classification des niveaux de pression artérielle (adapté, d’après Milon et
al.2005)
5. Les mécanismes de régulation de la pression
artérielle peuvent être classés selon leur
cinétique d’action (action à court, moyen et
long terme) ou selon leur origine : nerveuse et
hormonale..
PA = Q x RVP
Q=FC x VES
7. 1. Régulation nerveuse
Fig02: l’arc reflexe des barorécepteurs
PA Centre
cardiovasculaire
+ parasympathique
- sympathique
ralentissement du cœur
diminution du VS
vasodilatation artériolaire
PA
Centre
cardiovasculaire - parasympathique
+ sympathique
augmentation de FR et du
VES
vasoconstriction artériolaire
et veineuse
court terme
8. 1/Le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) :
• ensemble de peptides et de substrats.
• l’angiotensineII.
2. Régulation hormonale
Fig03: la synthèse de l’angiotensine
Fig04: les efftes de l’angiotyensine II
9. 2/Hormone anti-diuéritique( la vasopressine)
• La vasopressine est sécrétée par la glande
posthypophyse, sous le contrôle de l’hypothalamus. Sa
libération est induite par l'angiotensine II.
• L’ADH a deux effets :
Effet rapide : vasoconstriction
Effet plus lent : la stimulation de la réabsorption rénale de
l’eau (une augmentation de la volémie et une hyponatrémie
de dilution).
2. Régulation hormonale
10. 3/le système kinine-kallicréine :
Le kininogène est synthétisé surtout par le foie.
2. Régulation hormonale
kininogène
kallikréine
bradykinine
EC
Peptides
inactifs
Effets de la bradykinine :
puissant vasodilatateur .
La bradykinine augmente la perméabilité capillaire.
la bradykinine accélère et renforce les contractions cardiaques.
provoque une vasodilatation coronarienne.
La bradykinine provoque une bronchoconstriction.
La bradykinine stimule la libération de l'hormone antidiurétique .
Elle a une forte action natriurétique.
11. 1/Peptides natriurétiques, ANP, BNP et CNP
Ils sont secrétés en cas d’étirement de la paroi
auriculaire. Ce sont des vasodilatateurs et
natriurétiques.
• L’ANP est sécrété par les oreillettes en réponse à
une augmentation de la pression
artérielle(augmentation de la précharge).l’ANP
augmente la natriurèse et la perméabilité capillaire,
ce qui diminue la volémie.
2/le monoxyde d’azote (NO) :
• Puissant vasodilatateur d’origine endothéliale.
3. Régulation humorale
12. 1. Hypertension artérielle essentielle
Chez l’adulte, dans plus de 90% des cas, la cause de
l’hypertension artérielle est inconnue.
Il s’agit alors d’une maladie plurifactorielle associée dans
certaines populations, à des allèles particulières de gènes
intervenant dans la régulation de la PA.
Chez l’enfant l’HTA essentielle est très rare.
1. Hypertension artérielle secondaire :
Dans moins de 10% des cas, une cause peut etre retrouvée,
telle que :
L’HTA d’origine rénale: Néphropathie parenchimateuse; HTA
rénovasculaire.
HTA de cause endocrinienne : (hyperaldostéronisme primitif,
phéochromocytome, syndrome de Cushing)
14. Accélère l’évolution de l’athérosclérose des coronaires et des
artères cérébrales.
Insuffisance ventriculaire gauche.
Hémorragie cérébrale.
Hémorragie rétinienne observable au fond d’œil.
15. Les antihypertenseurs sont des médicaments qui
ramènent à la normale la pression artérielle
anormalement élevée, sans présenter d’effet
hypotenseur.
17. Les principaux médicaments actifs sur les récepteurs α 2-
adrénergiques :
α-Méthyldopa = ALDOMET®:
La méthyldopa =l-dopa
promédicament qui exerce son activité antihypertensive grâce à un
métabolite actif.
• Clonidine : CATAPRESSAN®
C’est un dérivé imidazolé qui à une forte activité antihypertensive
associée à un effet sédatif.
Anti-HTA
centraux
18. Indications thérapeutiques :
• Traitement de l’HTA seule ou en association
avec les diurétiques.
• la clonidine est indiquée dans le diagnostic du
phéochromocytome.
Anti-HTA
centraux
19. précautions d’emploi :
• L’instauration du traitement doit se faire à dose
progressive et l’arrêt ne doit pas être brutal
surtout après un traitement à forte dose.
• Adaptation posologique chez l’insuffisant
rénal pour l’alphaméthyldopa.
• Utiliser avec prudence chez les sujets âges et
les conducteurs ou utilisateurs de machines
dangereuses.
Anti-HTA
centraux
21. Les β-bloqueurs sont une des classes
thérapeutiques majeures en cardiologie, à la
base du traitement de l’insuffisance
coronarienne, de l’hypertension artérielle, de
certains troubles du rythme cardiaque et
récemment de l’insuffisance cardiaque
C- Les β-
bloquants :
22. Mécanisme d’action :
• Ce sont des antagonistes compétitifs réversibles du
récepteur bêta (β1et β2)
• Le blocage des récepteurs β1 entraine une diminution
simultanée de la fréquence et de la conductibilité
myocardique (effet dromotrope, chronotrope négatif)
d’où diminution du débit cardiaque et surtout des
besoins en oxygène.
• Le blocage des récepteurs β2 entraine une
vasoconstriction, une bronchoconstriction, une
inhibition de la lipolyse et de la glycogénolyse.
C- Les β-
bloquants :
23. Propriétés pharmacologiques :
1-Activité adrénolytique :
L’activité antihypertensive résulte du blocage des récepteurs β.
2-Notion de cardiosélectivité :
Affinité plus importante pour les β1 cardiaques, elle est toujours
relative et dose dépendante.
Exp : aténolol
3-Effet ASI (activité sympathomimétique intrinsèque) :
Au repos : certains β-bloquants peuvent paradoxalement stimuler
les récepteurs β par effet β agoniste partiel. Avantage : moins de
bradycardie au repos.
C- Les β-
bloquants :
24. Propriétés pharmacologiques :
4-Activité stabilisatrice de membrane :
On observe une action anesthésique locale proche
de celle décrite avec la quinidine (effet
« quinidine like »), avec réduction de
l’automatisme, de la conduction et de la force de
contraction cardiaque.
Exp : Propranolol
C- Les β-
bloquants :
25. C- Les β-
bloquants :
Fig05 les propriétés pharmacologiques des bétabloquants
26. D-Mécanisme d’action :
Les IEC inhibent l’enzyme de conversion, il en résulte un
blocage de la synthèse de l’angiotensine II, mais aussi ils
inhibent la dégradation d’autres substances y compris :
la bradykinine.
Les conséquences de l’inhibition de l’ECA :
Diminution de l’angiotensine II vasoconstrictrice et
maintien de la bradykinine vasodilatatrice. Donc :
Augmentation de la rénine par levé du rétrocontrôle négatif
exercé par l’angiotensine II
Augmentation de l’angiotensine I
Diminution de la sécrétion d’aldostérone.
D-Les IEC
27. D- Les effets pharmacologiques des IEC :
• Diminution de la pression artérielle due à la
vasodilatation
• Amélioration de la fonction ventriculaire gauche
chez l’insuffisant cardiaque
• Le captopril entraine une natréiurèse qui est
d’autant plus importante que le régime est pauvre
en sel et qui résulte aussi de l’augmentation du
débit sanguin rénal
• Le captopril peut produire une kalliurèse.
D-Les IEC
28. D-Indications thérapeutiques :
• Hypertension artérielle
• Insuffisance cardiaque congestive
• IDM dès les 24 premières heures chez les patients
en situation hémodynamique stable (lisinopril,
captopril)
• Post-infarctus du myocarde compliqué
d’insuffisance cardiaque transitoire ou persistante
(ramipril)
• Néphropathie du diabétique : effet protecteur
D-Les IEC
30. F- Définition :
Médicaments capables de s’opposer à l’entrée du
calcium dans les cellules.
Ce sont de puissants vasodilatateurs, utilisés initialement
dans le traitement de l’insuffisance coronarienne
(notamment pour l’angine de poitrine et les douleurs
cardiaques).
G-
inhibiteurs
calciques
31. F- Mécanisme d’action :
Les antagonistes calciques agissent en réduisant le
calcium intracellulaire et en favorisant la relaxation
des fibres musculaires, notamment au niveau des
muscles lisses des vaisseaux. Ils peuvent agir à
plusieurs niveaux distincts :
Inhibition du transport de calcium via les canaux calciques ;
Inhibition de la libération du calcium des stocks
intracellulaires ;
Inhibition de la fixation des ions du calcium sur la
calmoduline.
G-
inhibiteurs
calciques
32. F-3 Mécanisme d’action :
Les sites de fixation varient suivant le type de molécules.
G-
inhibiteurs
calciques
Cellules lisses
des vaisseaux
Cellules striées
du myocarde
Système de
conduction
Dihydropyridine ++
Diltiazem + + +
Vérapamil + ++ ++
Tableau 01 :Effets des antagonistes calciques sur les cellules du système cardiovasculaire-
34. • Minoxidil :
1. Mécanisme d’action : Le Minoxidil induit une
ouverture des canaux potassiques de la cellule, avec
échappement des ions potassiques et hyperpolarisation
musculaire. Il inhibe Les canaux calciques voltage-
dépendants (VOC) . Il en résulte une vasodilatation.
2. Les effets indésirables cardiovasculaires sont
importants : la réponse réflexe du tonus sympathique et
la rétention hydrosodée sont majorées. elle est prescrite
en association à un agent β-bloquant ou à un diurétique.
H-
Vasodilatate
urs directs
35. Molécule Effets indésirables Associations
Diurétiques Hyperactivité sympathique
/ SRA
Βbloquants / IEC / ARA
II
Antagonistes calciques
(DHP)
Tachycardie réflexe B bloquants
Vasodilatateurs Rétention H S
Tachycardie réflexe
Diurétiques et/ou β
bloquants
Tableau 02 :association d’antihypertenseurs
37. Cinq classes d’antihypertenseurs recommandées en
première intention dans l’HTA essentielle non
compliquée
Le choix du traitement sera fonction :
des situations cliniques particulières
de l’efficacité et de la tolérance ;
des comorbidités associées ;
38. Tous les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les
antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (sartans) sont
contre-indiqués aux 2° et 3° trimestres de la grossesse.
Parmi les bêta-bloquants :
le labétalol (Trandate®) bêta-bloquant le mieux connu en cours de
grossesse et le plus compatible avec l’allaitement. Si ces options ne sont
pas adaptées, l’utilisation des bêta-bloquants suivants est envisageable
quel que soit le terme acebutolol ,aténolol, bétaxolol ,pisoprolo
l,nadolol,pindolol.
Parmi les inhibiteurs calciques :
On préférera la nifédipine (Adalate®) en 1ère intention
(dihydropyridine la mieux connue quel que soit le terme de la grossesse)
ou la nicardipine (Loxen®) en 2ème intention. Ces deux molécules sont
compatibles avec l’allaitement.
Si ces options ne sont pas adaptées, l’utilisation d’un autre inhibiteur
calcique est envisageable quel que soit le terme de la grossesse.
Parmi les antihypertenseurs centraux :
La méthyldopa peut être utilisée quel que soit le terme de la grossesse.
39. On choisira de préférence une des molécules
suivantes pendant l’allaitement :
Bêta-bloquants :
Le propranolol (Avlocardyl®), l’oxprénolol (Trasicor®) et le
labétalol (Trandate®) peuvent être utilisés pendant
l’allaitement.
Inhibiteurs calciques :
La nifédipine (Adalate®) et la nicardipine (Loxen®) peuvent
être utilisés chez une femme qui allaite.
Antihypertenseurs centraux :
La méthyldopa peut être utilisée chez une femme qui allaite.
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion :
Le captopril (Lopril®), l’énalapril (Renitec®), le bénazépril
(Biem®) ou le quinapril (Acuitel®) peuvent être utilisés chez
une femme qui allaite, sauf si l’enfant allaité est prématuré ou
s’il a une insuffisance rénale.
40. L’HTA est l’une des maladies les plus fréquentes.
Son traitement a permis de diminuer considérablement
la fréquence des accidents cardiovasculaires.
Pour améliorer l’efficacité du traitement de
l’hypertension en termes de réduction des événements
cardiovasculaires, une prise en charge complète du
risque cardiovasculaire, une individualisation
thérapeutique, un contrôle tensionnel optimal et
adapté sont des préalables indispensables.