2. 2
1- Cette méthode, quand il s’agit d’une relation suivie, invite en permanence les parties à viser la
satisfaction mutuelle des intérêts et non à remporter une victoire. Ceci réduit considérablement les
risques de remise en question d’un accord une fois celui-ci signé. En effet, une des raisons qui pousse
telle ou telle partie à ne pas respecter totalement ou partiellement les décisions et les engagements pris,
c’est quand elle sort de la négociation avec un intérêt insatisfait.
2- De même, la méthode pousse à préciser de manière très claire Qui fait Quoi, Quand et Comment.
C’est souvent cette absence de clarté qui conduit à l’échec.
3- Dans la « Stratégie des Gains Mutuels » le principe est d’impliquer assez tôt notre interlocuteur dans
l’élaboration de la solution. L’accord est le résultat d’une co-production même si le contrôle du processus
est assuré par une seule partie : le négociateur raisonné. L’adhésion à l’accord est de ce fait renforcée
car l’autre partie aura des difficultés à s’opposer à un résultat qu’elle a contribuée à fabriquer.
4- Un des principes de la « Stratégie des Gains Mutuels » est de chercher à vaincre le problème et non la
personne. Conséquence, le résultat obtenu est vécu comme légitime par toutes les parties. En effet, il a
été généré non pas en forçant l’autre à céder à notre pouvoir, mais en le fondant sur des critères objectifs
indépendants de notre volonté.
En troisième : Prépare-t-elle le terrain pour les négociations futures ?
Le « Négociateur Raisonné » s’assure que personne ne quitte la table avec le sentiment de s’être fait
avoir. Il est indispensable que l’accord soit perçu, y compris par l’environnement de la négociation,
comme juste et équitable. Si le négociateur raisonné perçoit une quelconque insatisfaction, il lui
appartient de ne pas précipiter la signature et d’en explorer les causes. En s’assurant qu’il ne subsiste
aucun ressentiment chez son interlocuteur, non seulement il accroit la probabilité d’une bonne
implantation de l’accord, mais il consolide en plus la relation et la rend plus apte à traiter d’autres
transactions dans l’avenir. Rappelons-le, 90 % de nos négociations se passent dans le cadre d’une
relation suivie.
La réponse à cette question est donc oui là aussi.
Conclusion, en répondant par un oui à ces trois questions, la « Stratégie des Gains Mutuels », est
indiscutablement une approche efficace et puissante pour réussir. Si en parallèle nous aidons nos
interlocuteurs à satisfaire leurs propres intérêts, son efficacité en sort renforcée.
Vous avez là une grille pour analyser les résultats des négociations dont abonde l’actualité. Appliquez-la
sur une situation récente et vous serez surpris.
3. 3
Vous trouverez dans notre futur blog, une série d’articles reprenant chacun des points clés de la
« Stratégie des Gains Mutuels ».
Bonnes négociations…
Auteurs :
Vincent Reille, Président
Michel Ghazal, Fondateur du Centre Européen de la Négociation
Cenego
Article publié par Virginie ALLAGHEN-KHALDI -Community Manager pour @CENEGO
CITATION DE RICHARD NIXON TRES INSPIRANTE
REPRISE PAR HENRY KISSINGER PLUS TARD
« IL FAUT TOUJOURS ETRE PRET A NEGOCIER MAIS NE
JAMAIS NEGOCIER SANS ETRE PRET. »